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in 2010 with funding from
University of Ottawa
http://www.archive.org/details/nosvedettes300bi00deli
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Editées par
JOË BRIDJE
i 2_j, rue de Rivoli
— PARIS —
Société Générale
Pour favoriser le développement du
Commerce et de l'Industrie en France
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SOCIETE ANONYME
Capital : ooo Millions
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Siège social: 29, Boll HAUSSMANN
TOUTES OPERATIONS
DE
BOURSE - BANQUE - CHANGE
SERVICE
DE
COFFRES-FORTS
Raoul
JÂMBJ
ZZ.ru e de Doua i
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Ce* ATEltSUS JOt S«'C
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I LIBRAIRIE THÉÂTRALE I
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//, Boulevard des Italiens, 11
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i Central 72 -27 wEr'^A—ES — L& Central 72-27
I PIÈCES DE THÉ A TRE
cf» Ouvrages divers cfl» Romans «=§<»
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Histoire «=ç» Philosophie <%> Reliures
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^îitiiiiiitiiiiiiiiitiiiiiittiijiiiiiiiii'. fiiitiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiuiaiiiitiiii iiiiiiiiiiiuiii^ntitiHiRS
Nos VEDETTES
300 BIOGRAPHIES ANECDOTIQUES
D'ARTISTES DRAMATIQUES ET LYRIQUES
ILLUSTRÉES DE PORTRAITS ORIGINAUX DU MAITRE ABEL
Recueillies par JULES DELINI
Présentées par JOE BRIDGE
ET
Précédées d'une Préface de
M. MAURICE DONNAY
de l'Académie Française
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ÉDITIONS JOE BRIDGE
224, Rue de Rivoli — PARIS
Ce que Pol//v
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PREFACE
Mon cher ami,
Les premiers portraits d'artistes que j'ai vus, c'est,
lorsque j'étais enfant, dans l'album de photographies de
mes parents, ceux du ténor Roger et d'Emma Livry,
une danseuse qui avait eu une fin affreuse : elle était
morte brûlée. Comment s'y trouvaient-ils ? fe ne l'ai
jamais su, mais il y a souvent dans les albums de
famille les portraits de personnages célèbres et qui ne sont
ni parents, ni amis. Ils viennent là, on ne sait comment,
par un caprice de la notoriété. Plus tard, lorsque j'étais
au Lycée, avant de rentrer à Louis-le-Grand, le dimanche
soir, je regardais avec avidité chez un papetier du boule-
vard Saint-Michel, les photographies d'acteurs et d'actrices
renommés pour leur talent ou leur beauté. A l'âge le plus
tendre, dès la quatrième, il n'était pas rare qu'un potache,
avec l'argent que ses parents lui donnait pour sa semaine,
s'offrît pour quelques sols le portrait d'une jolie comé-
dienne. Toute une année j'ai tenu renfermés dans mon
portefeuille, sur un carton, le visage et la poitrine de
M"e Massin, une belle personne qui jouait alors au
Vaudeville. Mais que sont devenus les portraits de
MUe Massin et de tant d'autres de ses charmantes
camarades ?
A cette époque, bien que la curiosité du public pour
les gens de théâtre fût déjà très vive, aucun spécialiste
n'avait songé à présenter dans un volume les traits et la
carrière des héros et des héroïnes que l'on applaudit
chaque soir.
Cette curiosité n'a fait que s'accroître, et il n'est pas
étonnant qu'à un homme comme vous, pour qui les cou-
lisses et les plateaux de nos scènes parisiennes n'ont pas
de secret, l'idée soit venue de réunir tous ces documents
que vous nous offrez aujourd'hui.
En quelques lignes savoureuses vous nous montrez les
caractères spécifiques qu'a pris chez chaque artiste la
vocation. La plupart du temps, toutes jeunes, les temmes
songent au Conservatoire. Il y a des exceptions cependant:
une Cora Laparcerie débute d'emblée à l'Odéon ; mais
vous nous apprenez qu'élevée au couvent des Sœurs de
l'Assomption de Bordeaux, elle jouait le rôle de Jésus-
Christ dans les matinées enfantines.
Quant aux hommes, tel qui se destine à l'Ecole poly-
technique ou bien à la Marine marchande, tel qui est
employé au Crédit Lyonnais ou bien étudie au Quartier
Latin, bifurque brusquement et saute sur les planches.
Ces petites notes que vous nous apportez sur chacun
nous procurent parfois de gentilles surprises et nous admi-
rons que M.. Daragon, qui nous apparaît aujourd'hui
comme un géant, ait été refusé en 1890 au conseil de révi-
sion pour manque de tour de poitrine.
Votre ouvrage, mon cher ami, est original et instructif.
11 intéresse d'abord les intéressés et puis le public de plus
en plus nombreux passionné pour les choses de théâtre ; il
nous intéresse particulièrement, nous autres auteurs, à un
point de vue que je vais vous dire. Dans un temps où les
théâtres n'ont plus, à proprement parler, de troupes, il
nous arrive bien souvent d'être fort embarrassés pour
distribuer ", comme on dit, une pièce. Il faut donc consi-
dérer que tous les acteurs et actrices de Paris forment à
heure actuelle une grande troupe. Or, nous n'avons pas
oujours présents à l'esprit toutes les figures et tous les
pedigree. C'est cette grande troupe que vous nous pré-
sentez et dans laquelle vous nous proposez ainsi de choisir
les interprètes.
Et, pendant que je feuillette votre livre, les vers im-
nortels des strophes à la Malibran chantent dans ma
némoire.
0 a 11 aria Felicia ! le peintre ei Le poêle
Laiéjeul en expirant d'immortels héritiers,
Jamais l'affreuse nuit ne les prend tout entiers.
El de loi, morte hier, de loi pauvre Jlaric
Au fond d'une chapelle il nous reéte une croix !
Une croix et l'oubli, la nuit et le dilence.
Eh bien, je me réjouis de penser que grâce à votre
>etit livre, l'affreuse nuit, oh ! le plus tard possible, ne
>rendra pas tout entiers ni Monsieur Mayol, ni Made-
noiselle Cocea. Et voilà une chose qui leur sera certai-
lement agréable.
Maurice DONNAY.
ABE|L
Un jour que je me
promenais sur les Bou-
levards, je lus arrête net
par un tableau qui n'avait ,
ma loi, rien des dimen-
sions tapageuses d'une
réclame et qui présentait
simplement quelques por-
tants de gens quelcon-
que, comme en affichent
souvent les photographes
à leur devanture.
Mais ces photogra.
phies qui axaient si peu
l'air d'en être, réalisaient
dans un tel éblouissement
de lumière une telle va-
riété d'attitudes avec un
tel caractère ! des types
admirables d'hommes ou de femmes que l'on sentait réels
et pourtant transfigurés par le génie créateur de l'artiste,
que je ne me rappelle pas avoir jamais ressenti une
telle impression, une telle sensation et, comme on dit en
Amérique, " un tel coup de poing <hnu l' estomac "au spec-
tacle d'habitude si banal d'un simple document photo-
graphique, même idéalisé.
C'est ainsi que je connus Abel, et c'est pour cette rai-
son que je lui ai confié l'illustration de ces biographies où
vous reconnaitrez vos artistes aimés, chacun dans une
M. ABEL, par lui-même
pose tellement personnelle que l'on peut dire qu'ÀBEL a
réalisé ec tour de force de peindre le caractère de cha-
cun d'eux non seulement en utilisant la ressemblance
admirable des physionomies, mais en employant dans
L'infinie variété des mouvements et des attitudes, la pose
tantôt joyeuse, tantôt réfléchie qui souligne admirable-
ment le tempérament et le caractère de chaque artiste.
Simple et cordial, Abel travaille avec une conscience
mre en apportant à son enthousiasme perpétuel d'artiste
toute la technique admirable de la gravure et du dessin,
tout le talent consommé de peintre qui lui permettent de
réaliser dans la perfection les beaux portraits qu'il exécute.
Abel ne fait pas de la photographie, Abel fait "de L'ail".
C'est un des très rares photographes qui sachent des-
siner à fond . Il a commencé très jeune à faire la gravure
et il continue toujours à composer des dessins d'une
finesse et d'une simplicité de lignes remarquables. C'est
par ses connais-
sances approfon-
dies qu'il arrive à
nous donner des
expressions qui
correspondent aux
mouvements et par
ses lumières origi-
nales et senties
qu'il nous donne
des couleurs. Il
vous fera vibrer
votre tempéra-
ment joyeux et réfléchi.
11 était digne entre
tous de réaliser avec nous
cette brochure dont l'intérêt
/A
////////>//, ///
capital n'échappe à personne, parce qu'elle apporte un
document précieux à L'histoire de l'Art dramatique fian-
çais, si riche en talents de toute sorte.
Abel voit juste, mais il fait beau. Regardez nos
Vedettes les unes après les autres. Il semble que d'un
coup de baguette toute la lumière, tout l'idéal, toute la
poésie que projette sur la scène la rampe joyeuse qui
s'allume, viennent chanter sur ces petits carrés noirs et
blancs qui ne sont plus de banales images, mais, par le
génie inédit de l'artiste qui les a conçues, l'apparition
soudaine, tangible, éblouissante et vraie de nos Vedettes
que nous aimons et que nous avons jalousement réunies
dans ce livre pour vous.
Joé BRIDGE.
POUDRE. SAVON
SIMON
pour l'Hygiène m la Beauté
IVP ALBANY
(Fernande)
En 1909, .ni Conccrl Parisien,
parmi les gommcuses du lour de
l'haut, ligure un soir le nom de
Mlle Albany. La débutante entre en
scène, elle esl accueillie par une
bordée de sifflets, el le lendemain
esl résiliée par son directeur.
Elle se tieni deux ans éloignée
(lu théâtre, el entre en iui2 aux
Capucines où elle Interprète des re-
vues de Rip et Bousquet et Hugues
Delorme. Passe ensuite à la Cigale,
et elle aborde la comédie au théâ-
tre impérial où elle crée en 1 913
le Partenaire silencieux, la Cais-
sière en lui \ le Bien d'autrùi,
l'Intransigeant.
Après une tournée d'un an en
Amérique, elle rentre en France en
1915 pour reprendre le Petit Café
au Palais-Royal, et interprêter des
revues au théâtre Antoine et aux
Variétés. En 1U1G crée Madame et
son filleul au Palais-Royal et se
consacre ensuite aux représentations du théâtre au front.
Elle crée ensuite à l'Ambigu la Marier du Régiment (1919>, à l'Athénée,
l'Alcôve de Marianne, el à l'Eldorado l'Amour qui rôde (192d). Part en
Roumanie pour jouer la Chasse à l'Homme, les linants de Sazu, revient à
Paris pour reprendre le Scandale de Deauville (Capucines), el créer en
19-21 Oscar tu le seras (Cluny), Quand le diable y serait (théâtre Michel).
En 1992 elle esi engagée au Gymnase au elle reprend le rôle de Mme ha-
gardes clans le Voleur,
M. ALBERS
(Henri)
M. Albert — né a AJii-t.-i (i.iin, le
!•* février 18GC — se destine ft l'E-
cole Polytechnique de Delft, lorsqu'il
a ridée de suis re les cours du COfl-
§en ttolre de sa rllle natale, n com-
mence par Jouer sus Variétés
d'Amsterdam dans le vaudeville à
couplets, mais abandonnant bientôt
la comédie, il se consacre entlère-
iii< ni à l'art lyrique.
Engagé à l'Opéra Néerlandais, 11
y débute en 1889 dans Faust (Mé-
phlstopnélès), puis Massenet l'en-
tend dans Don César de Bnzan ; 11
le fait venir à Paris, le recommande
à Faure et, en 1891, lui confie la
création ASérodUade au théâtre
d'Anvers, où il reste l'année sui-
vante, y chantant Le Rêve.
En 1893-94, il est à Bordeaux, où
il crée Salammbô, L'Attaque du
Moulin, reprend Don Juan. Après un
été à Londres, au Covent-Garden, 11
part en Amérique et revient à Bordeaux pour chanter le Méphistophélès
de Boito.
Il repart en Amérique en 1898, où il interprète le répertoire en français
et en des langues étrangères, et, en été, il chante à Aix-les-Baiins Tristan
et Isolde. C'est là que M. Albert Carré le remarque et l'engage à l'Opéra-
Comique, où il débute le 26 octobre 1899 dans Les Pêcheurs de Perles.
Il y chante Le Rêve, Iphigénie en Tauride, Carmen (Escamillo), et, en 1901,
il quitte la salle Favart pour Bruxelles. Jusqu'en 1906, il y interprète
un nombre de rôles considérables, puis il part pour Nice, où il crée
Ariane et Le Chemineau.
En 1907, il reprend à la Gaîté-Lyique L'Attaque du Moulin et, après deux
saisons à Nice et à Marseille, il rentre en 1909 à l'Opéra-Comique, où il
chante tout le répertoire, et fait les créations de Macbeth, L'Ancêtre, Thé-
rèse. Il y reprend Paillasse, Pelléas et Mélisande (avec Mme M. Carré) et,
entre temps, au cours de la saison 1911-1912, il interprète L'Aigle a la Gaité.
Pendant la guerre, il chante en 1915 Les Cadeaux de Noël, et a la Salle
Favart il crée Gismonda (1919) Lorenzacc'w (1920).
M. ALBERT LAMBERT FILS
(Raphaël)
If, Albert Lambert père, qui rui
un célèbre tragédien, svali corn-
mencé par être sculpteur. Son Qii
Raphaël, né à Rouen le SI dé
cembre 1865, i les mêmes goûts, cai
il étudie d'abord l'arcbitecture, el
bous la direction il*1 M. Frants Jour
daln il passe de Longues journées a
Notre-Dame, dessinant dos colonnes,
frontons ou ogives. Très Fanatique
de théâtre tout en faisant ses cro-
quis dans la cathédrale, il revoit par
la pensée les scènes de Quasimodo
ou de Claude Frollo, et à 15 ans il
se présente au Conservatoire où il
est admis dans la classe Delaunay.
En 1883 il obtient un premier
prix de tragédie dans Hamlet, et est
engagé à la Comédie-Française par
M. Emile Perrin qui, ne pouvant le
raire débuter, le prête à l'Odéon
pour deux ans. Il y débute le
13 novembre 1883 en créant Sévero
Terelli, il y joue L'Artésienne et
Henriette Maréchal (1884).
Après cette pièce, il entre à la Comédie-Française et le 17 septembre 1885
il y débute dans Buy Blas.
Depuis cette époque, il interprète dans le répertoire classique Horace,
Le Ciel, Polijeucte, Cinna, Nicomède, Roclogune, Amphitryon, toutes les
pièces de Racine, et Zaïre, de Voltaire.
De Victor Hugo 11 joue Hernani, Marion de Lorme, Les Burgraves,
Lucrèce Borgia.
Dans le répertoire moderne il est affiché dans Adrienne Lecouvreur, La
Vie de Bohême, L'Aventurière, Patrie, Cabotins, Les Tenailles, Antony\
(1912), Le Duel (1913), Pour la Couronne, La NuU d'Août, Les Xoces Corin-
thiennes.
Il crée au Théâtre Français Vincenette, Griselidis, Struensée, Le Ber-
ceau, Tristan de Leonote, Par le Glaive, Alkestis (1900), Polyphème (1908),
La Furie (1909), La Veillée d'Armes (1915), Les Perses (1919), L'Hérodienne
(1919), Juliette et Roméo (1920).
Sociétaire depuis 1891, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur
(1909), et, en 1910, il a la satisfaction d'être lMnterprète d'une pièce
signée dé son père, Le Comédien de Corneille.
M. ALCOVER
(Pedro-Antonio)
Tandis qu'il i m w& études au
collège des Jésuites de Liège, m. \i-
ôover, né aux i les Baléares le i i
mars 1893, Joue avec succès maître
Jacques dans /. ïvare.
Travaillant sa médecine, il rêve
de faire du théâtre et, se souvc
nant de son succès d'enfant, ii
abandonne ses études, il entre au
théâtre du Gymnase de Liège
comme régisseur jouanl de petits
rôles.
Remarqué par Paul Mounet, venu
en représentations a Liège, celui-
ci l'encourage à résider à l'an-,
il suli ce conseil, prépare le Con-
servatoire, où il est reçu eu décem
bre 1914. Pendant ses études, fl
joue en H)17 La Veillée d' irmes
au Gymnase. Premier prix (excel-
lence) de comédie en 1917 dans Le
Fils de aboyer, il esl engagé à la
Comédie-Française où il débute le
22 juillet 1917 dans Nabal d'Athalie.
Il y fait partie i\i-<, distributions d'Andromaqne, Lp Malade Imaginaire,
Polyeucte, Flibustier, Gringoire, Phèdre, Esope, Les Noces Corinthiennes.
En 1919, il joue l.e Cendre de M. Poirier, Les Sœurs d'Amour, L'Indiscret,
Le Voile décliné. L'Hérodienne. Kn 1920, il reprend Le Repas du Lion.
il quitte en 19-20 la Comédie- Française, ayant signé un engagement avec
le théâtre du Gymnase, où il reprend La Rafale (octobre 1920), Le Scan-
dale (mai 1921), Le Caducée (juin 1921). Il quitte le Gymnase pour inter-
préter Sin au théâtre Fémina, y reprend M. Beverley, puis MM. Hertz et
Coquelin l'engagent à l'Ambigu où il crée La Flamme de M. Charles Méré
(janvier 1922).
Engagé an Gymnase il reprend Le Voleur et doit créer Judith.
M. ALEXANDRE
(René)
Recommandé par des amla de son
père, très connu dans le milieu théâ-
tral, m. René Alexandre ué .1 Reims
le 22 décembre ix^- passe une
audition devant M. Antoine, qui
rengage k son théâtre du boulevard
de Strasbourg pour jouer un petit
rôle à la création du n<>i Leur.
Goquelln aîné l'emmène ensuite
en tournée en Amérique. 11 le dis-
tribue dans de nombreuses plè<
et, entre autres, dans Cyrano de
Bergerac, où il lui fait jouer dans
la même soirée sepl petits pôles
(Cadet, pâtissier, seigneur, officier
espagnol, portier, etc., etc.).
A son retour de tournée, ii se
présente en 1905 au Conservatoire,
où il entre' dans la classe de M
Paul Monnet. En 1906, il obtient un
premier âccessil de tragédie, rait
son service en 19U7 et revient ter-
miner ses études au Conservatoire,
rendant cette dernière année de
cours, .M. Antoine le réclame à
l'Odéon. Un jour qu'il vient pour
répéter, il se volt affiché au tableau
de service dans le pôle de Ramuntcho. sa surprise et sa stupéfaction sonc
très grandes.
il joue ensuite L'Artésienne, Ramuntcho, Le Cid, L'Avare chinois, et,
en 1908, il obtient les deux premiers prix de tragédie et de comédie.
Il est aussitôt engagé à la Comédie-Française, où il débute le 15 décem-
bre 1908 dans Andromaque (Pyrrhus .
Dans le répertoire classique, il est distribué dans Britannica* Néron .
Polyeucte (Sévère), Horace, Les Femmes savantes, Phèdre (Hippolyte .
Andromaque (Oreste), etc., etc.
Entre autres rôles du répertoire de la Maison, il joue : Hernani, Ruy
nias Don Salluste . Les Burgraves, Le Roi s'amuse, Rome vaincue, La
Furie, La Nouvelle Idole. Le Demi-Monde, Le Duet.
11 fait des créations dans Sire (1909), L'Ecran brise: (1909), Fleur mer-
veilleuse, lu Cas de Conscience (1910», La Brebis perdue (1911).
De 1914 à 1918, il est au front, où il est blessé et décoré des croix de
guerre française et belge. Depuis sa démobilisation, il crée Les Sœurs
d'Amour (1919i, Le Voile déchiré (1919), et reprend Les Marianne/tes,
Amoureuse, Le Demi-Monde. La Robe rouge, Lji Marche nuptiale, Fran-
citlon. En 19-21 il crée Aimer.
Nommé sociétaire le l«r janvier 1920, il a épousé en 1912 sa camarade
Gabrielle Rohinne, de la Comédie-Française, et a été nommé en 1920
président de l'Association des Comédiens Combattants.
M. ALLARD
(André)
Très ton 'Mi dessin, aimant la
pelnjure el d'autre part doué d'une
folle vol\, M. André Allard - in'- à
Paris prépare a la roli les Beaux-
\iis à l' académie lulian ci les clas-
ses de chant du Conservatoire. U-
maiit également les deux Arts, c'est
,111 hasard qu'il * • * » i t d'avoir entre-
pris la carrière lyrique, les cont'onrs
d'admission du Conservatoire pré-
cédant ceux de l'Ecole des Beaux
Arts, et y étant reçu au premier
examen.
Pendant ses études au Conserva-
toire, 11 n'abandonne pas ses
crayons, 11 fait des affiches illus-
trées, collabore à des journaux amu-
sants et en 1897 11 obtient un
deuxième prix d'opéra-comique dans
Le Maître de Chapelle et un pre-
mier prix de chant dans Le Pardon
de Ploërmel.
Après trois années passées à Bor-
deaux (1897-98-99) et une saison a
Covent-Garden, 11 est engagé en
1900 à l'Opéra-Comique où il débute
le 10 août dans Manon (Lescaut).
Il y chante alors tout le répertoire et entre autres pièces Carmen (Esca-
mlllo), La Tosca (Scarpia), Vie de Bohème (Marcel et Schaunard), Mireille
(Ourrlas), Madame Butterfly (Sharplet), Fortunio (Clavaroche et Me André),
Werther (Albert), Le Barbier de Séville (Figaro), Le Jongleur de Notre
Dame (le Prieur et Boniface), Lakmé (Nilakanta), La Traviata (d'Orbel),
Le Juif Polonais (Walker), Les Noces de Jeannette (Jean), etc., etc.
Il fait à la Salle Favart des créations dans La Fille de Tabarin (1901),
La Troupe Joli cœur, Titania (1902), La Reine Fiamette (1903), La Fille de
Roland (1904), Le Jongleur de Notre Dame (1904), Chérubin (1905), Aphro-
dite (1906), Iphigênie en Tauride (1908), La Coupe Enchantée, Madame Du-
gazon, Alceste, Solange, Leone, La Sœur de Jocrisse.
Il est appelé ensuite à créer Les Quatre Journées (1916) et Ping-Sin
(1917) et après avoir chanté La Fille de Madame Angot (Larivaudière), il
crée des rôles dans La Rôtisserie de la Reine Pédauque (1920), Forfaiture
(1921).
Mobilisé pendant une partie de la guerre il prête son concours au
théâtre aux Armées et le 14 juillet 1916, dans son costume de poilu, il
chante La Marseillaise devant le Grand Palais en présence des membres
du Gouvernement, et des grands chefs militaires.
A été engagé dans de nombreuses villes de France et de l'Etranger el
entre autres à Monte-Carto, où il crée Pénélope, Ivan le Terrible, Déjanire
«t Parsifal (en français).
M. AMIOT
(Paul-Henri)
Au Crédit Lyonnais du boul<
- [fallens, derrière un gutchei du
bureau des titres, un comptable dis-
simule une pièce de théatn
une liste <i«- cbiffrei m. Paul
Amiot, né le M mars 1886, qui, em-
ployé de banque malgré lui, ap-
prend les rôles qu'il joue te diman-
che dans des sociétés d'amateurs.
Après avoir applaudi Les Bur-
qraves à la Comédie-Française, il
décide de faire du théâtre, et tra-
vaille pendant quelques mois avec
M. Siblot.
Ayant définitivement quitté le Cré-
dit Lyonnais, il part jouer en pro-
vince des rôles du répertoire allant
du personnage de Filippo à celui de
Le Goez en passant par Néron, et 11
interprète des pièces modernes :
L'Instinct, Amoureuse, etc., etc.
Engagé par H. Antoine à l'Odéon,
y débute dans Rachel (1913), joue
L'Artésienne et passe à la Porte-
Saint-Martin pour y interpréter des rôles dans Tartarin sur les Alpes,
Cyrano Je Bergerac, Madame, passe ensuite à 1" Ambigu où il crée 1
Saignée et L'Epenier.
Pendant la guerre devient pilote-aviateur et obtient la médaille mili-
taire et la croix de guerre. Dès l'armistice il dirige le théâtre de
Mulhouse, puis rentre en 1919 à la Porte-Saint-Martin pour jouer Les
Remi-Yierges, Montmartre, est de la création de Béranger 1920 , va à
l'Ambigu jouer Les Conquérants (1920 , revient à la Porte-Saint-Martin
pour reprendre Madame Sans-Géne (1921). A l'Ambigu reprend ensuite
L'Homme qui assassina (Archibald Falkland^ et Les Mystères de Paris
(J. Féraud^. Crée à la Renaissance La Foi Xouvelle. Joue au théâtre de
Champigny Otbert des Burgraves et le Roi du Cid. Engagé au Vaudeville
en 1921 il est appelé à y interpréter Papa.
- tst, en outre, fait une place importante parmi nos vedettes du cinéma.
IVP ANDRAL
(Paule Roucoule, dite :)
Sun père, auteur dramatique, el
sa hum ■!•, comédienne de talent, pré-
sentent, à I âge de sepl ans, leur
fille, Mlle Paule Amiral, a Mme Fa-
vart. La petite récite devant elle le
rôle d' « Hermlone », el ~m- cette
audition Mme Favarl conseille aux
parents de laisser ralre du théâtre
à leur enfant.
\ seize ans, elle entre au I o i-
atolre classe Slli aln . \ sa sor-
tie, elle esl engagée par mm. Po
rel el Alberi Carré pour jouer en
1898, Paméla, puis Zaza. Elle Inter-
prète au Gymnase Le Conseil Judi-
ciaire. En 1899, crée Madame de La
Valette el Le Faubourg au Vaude-
ville, puis part en tournée avec
Mme RéJane.
De retour à Paris, elle fait partie
en 1902 du Joug (Vaudeville), en
1903 du Retour de Jérusalem (Gym-
nase., en i oo i Décadence et Maman
Colibri (Vaudeville), en 1905 L'Arma-
ture el Là Marche Nuptiale (Vaudeville*, puis passe à l'Ambigu nù elle
crée L'Agencé Léa, La Beauté du Diable (1908). Elle part en 1910 au
Théâtre Michel de Pétrograd, puis va créer La Flambée à Bruxelles, al
revient; à l'Ambigu eu 1912 pour y reprendre Mana.
Engagée au Théâtre Réjane, y crée L'irrégulière (1913) et en 191 i joue
Aphrodite à la Renaissance et La Sauvageonne aux Bouffes.
Infirmière pendant la guerre, décorée à ce titre de la Médaille de la
Reconnaissance, entre à l'Odéon fin 1915, y débute dans Le Bourgeois
Gentilhomme, devient titulaire du rôle de Rose Maniai dans L' Artésienne
en mars 1916 et y joue Géflimène, Hermione, Athàlie, la comtesse du
Mariage de Figaro, la Montespan de L'Affaire des Poisons, La Fleur Mer-
veilleuse, etc.. y cée Le Sacrifice (1917, La Maison sous l'Orage (1919)
La Paix <1920).
En 1922 joue au Théâtre Edouard-Vil Célimène du Misanthrope avec
M. Lucien Guitry.
M. ARNAUDY
(Anloinc Guaiino, dit :)
Bien que d'uu caractère léger el
démesuré, m. wnaudy né .1 Mar
sellle Le 16 Juillet 1881 esl <'in-
ployé dans les poids ei mesures
ayanl été appreutl droguiste
et (icvani entreprendre encore
d'autres métiers. Son dernier patron
le met à la porte, sous prétexte
qu'il porte des « cravates a la Le
Bargy », et ce renvoi décide de - 1
vocation théâtrale.
11 débute, en 1901, an Gymnase de
Marseille oii il jonc de nombreuses
pièces, dont Le Capitaine Corcoran;
Après avoir l'ail de nombreux sé-
jours à Tours, Lausanne, et dans des
villes de province, il arrive à Pans
et en 1908 il débute aux Folies-Dra-
matiques dans : Amour et Cic et
Tourtelin s'amuse et il est distribué
ensuite dans: Le Coup de Jurnac,
Le 1000e Constat, Le Coup de Foudre.
Engagé aux Bouffes -Parisiens, il
y l'ait dvs créations dans : L'Impasse
4 f0iS 7 __ 28j Xanlho chez les Courtisanes, Son Auteur, Un Jeune Homme
candide.
Il signe ensuite aux Capucines où il reste jusqu'à la déclaration de la
guerre, y créanl des revues, des pièces, des opérettes, dont : Sauf votr'
respect, En Douceur, ivec le Sourire, Sapho, Et voilà, Midi bouge. Poilus
et Pantins, Paris fin de règne, Et Patati et Patata, Pan dans l'œil, Les
petits crevés, Oh! Pardon. Entre temps, il va jouer au théâtre Femina :
Bigre. >
Mobilisé au début de la guerre, versé clans le service auxiliaire, il peut
jouer, en 1916, à .Marigny, La Marie,- du Touring Club, puis L'Art de Trom-
pai- les Femmes. Remarqué par M. Rozenberg il va à l'Athénée où il crée
Mon Œuvre (1917), passe au Palais-Royal pour Botru chez les Civils (1918),
et il revient à l'Athénée où il joue La Petite Femme de Loth (1918), Le
louché de la Mariée et Amour, quand tu nous tiens (1919), L'Alcôve de
Mo rinnne et il est d'une reprise de La Belle Aventure (1920). En 1921,
il y orée Le Paradis fermé <et en 1922 Atout... Cœur.
Il a fait d'autre part représenter des pièces écrites en collaboration
avec M. Jacques Flouviez.
M. ARQUILLIERÈ
Tandis que dont la Journée,
m. Irqullllère, né I Boen (Loire),
est peintre en bâtiments, dans la
jolrée, poussé par ilnstlncl du
théâtre, il -n il les cours de décla-
mation de m. Talbot. Etam devenu
auditeur dans la classe de M. Du-
pont-Vernon au Conservatoire, un
camarade le présente à M. An-
toine qui vient de fonder le
rtiéatre Libre, il y esl engagé en
1888, débute dans Matapan, et il y
joue /-''-s- Fossiles, La Mort du Duc
d'Enghien, Les Tisserands.
Engagé à la Renaissance y crée
La Princesse Lointaine (1895) et en
1806, va interpréter a l'Ambigu le
rôle de Brisquet dans Les deux
Gosses. Aussitôt après vient re-
trouver M. Antoine qui lui fait
créer boulevard de Strasbourg Le
Repas du Lion (1897), puis en 1898
Retour de l'Aigle, Résultat des
Courses, en 1899 Le Gendarme est
sans pitié, La Nouvelle Idole, Que
Suzanne n'en sache rien, en 1900
En Paix. Gitane* La Clairière.
En 1901 passe au Gymnase où il
joue Le Domaine, La Joie du Talion,
Manoune et en 1902 Le Détour, Lu-
cette. Après avoir interprété Thé-
roigne de Méricowri (théâtre Sarah-Bernhardt), il signe pour quatre ans
avec M. Lucien Guitry qui, à la Renaissance, lui confie des créations dans
Crainquebttle, Clarisse Arbois, L'Adversaire (1903), Le Mannequin d'osier,
Les Malefilâtre (1904), M. Piégeais, L'Espionne, Bertrade (1905), Les Han-
netons, Pécheresse, La Griffe, Le Voleur (1906).
En 1908 va au Vaudeville pour jouer Un Divorce, La Maison en ordre,
La Patronne, et en 1909 interprète Les Aventures de Gavroche (Châtelet.i
et Maison de Danses (Vaudeville^. Passe en 1910 au théâtre Réjane pour
La Sonate à Kreutzer, et en 1911 revient à la Renaissance pour Un beau
Mariage.
En 1912 est engagé à la Comédie-Royale pour Jean III et au théâtre
Réjane pour les Yeux ouverts. En 1913 joue à la Comédie-Montaigne
L'Exilée et à la Renaissance Les Roses Rouges.
Au Gymnase, en 1915, crée Les Deux Vestales, puis en 1916, aux
Bouffes, interprète Potasch et Permutter, va en 1917 au théâtre Antoine
où il joue M. Beverley, Le Marchand rie Venise, et en 1918, Le Bourgeois
Gentilhomme.
Engagé en 1919 au Gymnase pour créer L'Animateur, il passe en 1920
au théâtre Sarah-Bernhardt pour interpréter Daniel et signe, en 1921, avec
la direction de la Potinicre, pour créer La 8* Femme de Barbe-Bleue.
Reprend à Ba-Ta-Clan L'Assommoir et crée Lorsqu'on aime (Gymnase).
Auteur dramatique il a fait représenter La Grande Famille (Ambigu 1905)
et La Branche morte (théâtre Antoine 1920).
M. ARVEL
(Léon)
Secrétaire d'un membre da L'itu
ti-tut, (]ni esl un archéologue dis-
tingué, M. Léun An H — né à l'a-
ris en avril 1875 — rêve de théâtre
et pendant un an il est un assidu
de la claque au Théâtre Français, il
figure môme dans Thermidor où il
a quatre lignes à dire et il devient
auditeur au Conservatoire dans les
classes Worms et Silvain.
Engagé au théâtre de la Répu-
blique, il y joue de petits rôles et
après son service militaire il entre
en 1902 à la Renaissance où
M. Gémier le distribue dans La Vie
Publique, Une Blanche, Le M Juillet,
L 'Ecolier e.
Au retour d'une tournée en Eu-
rope, il rentre en 1903 au Gymnase
où il restera dix ans, y faisant des
créations dans Le Retour de Jérusa-
lem. (d903). Le Bercail et Le Fri-
quet (1904), La Rafale (1905), Mlle
Josette (1906), Joujou Tragique
(1907), La Fugitive (1910), Papa (1911).
Il y reprend L'Eventail, Madame Flirt, L'Ane de Buridan, L'Assaut.
Profitant de deux congés, il crée L'Emigré (Renaissance 1908) et Les
Sauterelles (Vaudeville 1911). Engagé en 1913 à la Comédie des Champs-
Elysées, il y est affiché dans L'Exilée, La Gloire Ambulancière, Le
Veau d'Or.
Mobilisé quatre ans et demi, du 4 août 1014 au 13 janvier 1919, 11 fait
sa rentrée au théâtre des Arts où il crée Le Moyen Dangereux, Le Tour du
Cadran. L'Ame en Folie, puis en 1920, Les Esclaves, Les Ratés, Les Quatre
Coins, La Maison du Bon Dieu et en 1921 Galathée, La Comédie du Génie,
Les Droits du Père. A la Renaissance en 1921, il joue Le Caducée, il re-
prend cette pièce au Gymnase et il passe au théâtre Antoine pour y faire
une créatiion dans L'Homme aux dix femmes (décembre 1921).
En 1922 il revient au Théâtre des Arts pour jouer L'Autre Fils.
M. AUDOUIN
(Hubert)
Vers 1905, an cours d'une croi-
sière en bateau a \ oiles sur La Loire,
m. Hubert Audoln né a Ingrers
en 1886 se mel a chanter devani
un ancien artiste. Celui cl lui re-
connaît une belle voix et lui con-
seille de travailler pour le théâtre,
il suii cei avis, vieni a Paris, chante
devant .m. Pournets qui l'encouray
à persévérer dans Pari lyrique.
Il se lance alors dans la musique
liturgique et devient soliste à St-
Jacques-du-Uaut-Pas. C'esl alors que
m. Airhainbaud, chef d'orchestre à
la Gai té- Lyrique, l'entend et le per-
suade d'auditionner devant les frè-
res isola. Apres avoir été entendu
par eux, il signe à la Gaité- Lyrique;
il débute dans Les Huguenots. Pres-
que aussitôt il fait une création dans
Quo Vadis et il chante le réper-
toire : Lakmé, Paillasse, Le Barbier
tic Séville.
Après de brillantes reprises à la
Gaité du Chalet, d'Hérodiade, il y fait des créations dans Salomé, Car
mosine, Panurge.
Après une tournée de six mois dans l'Amérique du Nord, il est appelé
à l'Opéra-Comiique où il entre en janvier 1914. 11 y débute dans Werther
(le bailli/ et depuis chante le répertoire Carmen (Escamillo 110 foi- ,
Lakmé, Les Contes d'Hoffmann, Mireille, Lu Vie de Bohème, Manon, Les
Suces iic Figaro.
II fait des reprises du Juif Polonais, La Rôtisserie de la Reine Pédauque,
Gismonda et il crée, salle Favart, Marouf (1914), Pénélope, Le Sauteriot
(1920).
Il a été appelé pour donner à Madrid, au Théâtre Royal, des représen-
tations de Carmen et chaque année il va faire une saison à Saint-Sébastien.
M. AZLMA
(Louis)
\ l'école des Beaux Vrts, élève d<
mm. Moreau, Cormont ri Flameng,
dans la section de peinture, m. kzé
m i ne à \-<i Hérault , If Ji mu
1876 - - aidé dans ses travaux par
une bourse accordée par sa \ llle na-
tale, obtient une première médaille.
Un jour, en allant voir un ta!
d'Etchevery, il a l'occasion de chan
ter devant le rien' d'un parlemen-
taire qui le présente à .M. Gallbard.
Celui-ci L'encourage à continuer le
chant, ii se prépare au Conserva
toire, y est reçu i l'unanimité et,
en 1901, il se voit décerner un pre-
mier prix df chant clans Don < arlos
Bl un premier prix d'opéra-comique
dans Œdipe à Colonne.
Eng-ag-é comme basse chantante à
Lyon, il y fait deux saisons, on
1901-1902, y débutant dans Les
Huguenots, y chantant Sigurd (Le
Grand-Prêtre) et y créant Sapho
■ êsaire el Louise (le Chiffonnier .
Apres une saison à Nantes, en 1903, où il crée Messaline, il va, eu 1904,
à I.a Haye et, en 1 905, après avoir pa>sé une audition il est engagé à
l'Opéra-Coinique où il débute dans Basile, du Barbier de SévUle.
Depuis cette époque, des créations lui sont confiées dan- : Chiquito
[1909 . Macbeth, Ariane et Barbe-Bleue, MyrtU, Le Voile 'in Bonheur, Le
Mariage 'le Téiémaque (1910), La Iota (1911):, La Sorcière (1912 , Iphigénie
en Aulide; c'est ensuite : La Coupe enchantée, MarouJ (1914), Madame
Sans-Gêne (1915), Gismonda (1919), Le Sauteriot et Le Roi Candaule
(1920), Forfaiture, et dans L'Ombre de la Cathédrale (1921).
Affiché dans un grand nombre d'ouvrages du répertoire, dont : Les
Xoces de Figaro, Manon le comte , Louise le père . PeUéas et Mélisande,
Mireille, Mignon, La Navarraiss, Lakmé, Les Contes d'Hoffmann, La
Tosca, La Vie de Bohème, La Fille du Régime, il. La Basoche (le Roi ,
Sapho, Le Roi d'Ys.
Tout en chantant, il n'a pas délaissé ses pinceaux, et il expose depuis
1908 au Salon des Artistes Français, y obtenant une mention honorable
(1911), une médaille d'argent (1912), "une médaille d'or et, enfin, est
Hors Concours en 1921.
M. BACH
(Charles Pasquier, dit :)
tandis qu'il l'ait son droit à Gre-
noble, où 11 est né en 1882, M. Bac!
a un camarade dont le père est éta
bii a Montlugon. cet ami, connais-
sant les dispositions de l'étudian
en droit pour la chansonnette, l'en-
courage à venir au café-concert de
sa ville natale. M. Bach suit ce con-
seil, il quitte Grenoble et débute
en 1899 aux Variétés de Montlueoi
en interprétant A Biribi et J'a
faim.
Cet engagement est de très éphé-
mère durée et pour gagner sa vie,
il doit faire le clown dans un cirque
ambulant. Un jour, en proie à une
crise de désespoir, il se jette dans
le Cher et est repêché par un res-
taurateur. Ses parents prévenus lui
envoient de l'argent, il profite du
petit pécule pour aller à Lyon au
concert de l'Horloge où il interprète
les refrains à la mode, dont Le
Verger de Madame Humbert.
Engagé au Petit Casino de Nice,
il commence à chanter « les soldats » et tandis qu'il est en représentation
à St-Etienne, le directeur de l'Eldorado de Paris le remarque et le fait venir
pour créer dans son établissement Le Lycée Poupardin.
Pendant dix ans, il sera le pensionnaire du café-concert du boulevard
de Strasbourg y lançant des refrains célèbres comme : La Soupe et le
Bœuf, Avec Bidasse, La Caissière du Grand Café...
Le 23 avril 1914, un jeudi en matinée, il chante pour la première fois
La Madelon, cet air à qui la guerre aura donné la popularité.
Il se trouve au Moulin-Rouge au moment de la déclaration de la guerre.
Dès la mobilisation il se rend à son dépôt de Grenoble et part avec le
140e régiment d'infanterie. Détaché en 1915 comme chanteur aux Armées,
il parcourt les Vosges et l'Alsace sac au dos, apportant des distractions
dans les cantonnements les plus retirés.
Démobilisé en 1918, il fait un court séjour au Casino de Paris, puis il va
aux Folies-Bergère où ilyinterprète de nombreuses revues.
M* BADET
(Régina)
Dès L'Age de dix ans Mlle Régina
Badet — née à Bordeaux danse
dans les ballets au Grand Théâtre de
sa ville natale. Tout de suite on re-
connaît ses qualités do danseuse et
à 15 ans elle tient l'emploi de pre-
mier sujet. Tout en faisant partie des
quadrilles du grand théâtre de Tou-
louse, elle se présente au Conserva-
toire de cette ville où elle est admise
dans la classe de comédie après avoir
récité une fable de La Fontaine.
Sa carrière dramatique ne doit
pas encore commencer car elle vient
à Paris et signe un engagement de
huit mois avec le Châtelet où elle
est à la tête du ballet de La Cigale
et la Fourmi, puis elle revient à
Bordeaux comme première dan-
seuse.
De retour à Paris en 1905, elle
entre à l'Opéra-Comique où elle fait
de grandes créations dans Miarka
(1905), Aphrodite (1906), Endymion
et Phœbé (1906), Iphigénie en Au-
lide et Snégourotchka (1908).
Vers 1909 elle donne des repré-
sentations à Bruxelles et s'y trouve avec Mines Bréval, Cécile Sorel et
Andrée Mégard. Un jour qu'elle tient une conversation avec Mme Mégard,
celle-ci lui demande si, le cas échéant, elle jouerait la comédie. « C'est
mon plus vif désir », répond Mlle Badet,
En 1910, demandée par M. dernier, elle crée La Femme et le Pantin
(théâtre Antoine) et en 1911 Midi à U heure* .cigale.
En 1912, elle joue Sapho, de MM. carré et Bande, aux capucines, puis au
théâtre Antoine elle est distribuée dans La Fille Elisu, Qrégctre, et en 191 î
elle y reprend La Grande Famille.
Au moment de la déclaration de guerre, elle est en tournée avec
L'Occident. Dès la mobilisation elle interrompt ses représentations et en
1915 elle organise des spectacles à Compiègne pour distraire les Poilus.
En 1916 elle joue Rivoli (théâtre Sarah-Bernhardt.)
Après avoir repris Les Trois Sultanes â POdéon, elle part en 1917 en
Amérique faisant une tournée de propagande française et y jouant Le Duel.
La Rafale, L'Epervier, M. Beverley, La Femme X, etc., etc.
De retour en 1918 elle reprend à l'Ambigu La Femme et le Pantin, puis
en 1919 L'Occident, et après une grande tournée en province elle crée en
1921 La Brune et la Blonde (.théâtre Fémina).
1VP BARJAC
(Madeleine)
a la création des Deux Gosses, au
tableau des mendiants, une fillette
chante .suc la mandoline, c'est Mlle
Barjac — née à Vlllers sur Mer
(Calvados), le 20 avril 1883 — et
qui rail ses débuts au théâtre sons
le nom de I.itty Bossa.
Mme Sarah Bernhardt lui fait en-
suite jouer à la Renaissance des
rôles d'enfant dans La Samaritaine,
Les Mauvais Ile ru ers, et elle conti-
nue à jouer le drame à l'Ambigu :
Le Coupable (un forçat), La Du-
chesse de Berry.
Elle passe au théâtre de Belle- .
ville, où la petite Litty Bossa est
très populaire dans le public du
quartier, et elle revient à la Re-
naissance où M. Lucien Guitry la
distribue dans Le Maiinequin d'osier
et La Massière.
C'est alors qu'on lui conseille de
se présenter au Conservatoire. Au
concours d'admission, elle donne
Les Corbeaux, elle est reçue dans la
classe de M. Silvain et, en 1906, elle
obtient un premier prix de tragédie
dans Patrie et un premier prix de comédie dans Tartuffe (Dorine).
Engagée à l'Odéon, elle y débute dans Jules César en 1906. Elle y
joue alors Te répertoire : Le Cid (Chimène), Polyeucte (Pauline), Andro-
maque, Athalie, Le Médecin malgré lui, avec Dranem, et Le Bourgeois
Gentilhomme, avec Vilbert.
M. Antoine lui confie des créations : en 1909, La Tragédie royale, Beetho-
ven, Les Emigrants, Les Sept contre Thèbes; en 1910, Phèdre et Hippolyte,
Mademoiselle Molière, Roméo et Juliette ; en 1911 dans L'Armée dans la
Ville, Rivoli et elle y joue La Boulangère, Manette, Salomon, Les Trois
Sultanes, etc.. Elle va à Orange pour interpréter Hélène (Androniaque).
Eloignée de la scène au moment de la déclaration de la guerre, elle
fait sa rentrée en 1916 pour reprendre Là Layette (Gymnase), et elle crée
Jean de la Fontaine (Bouffes-Parisiens).
Engagée à la Comédie-Française, elle y débute le 24 mars 1919, dans
Le Malade imaginaire (Toinette), elle y joue Les Folies amoureuses
(Lisette), Les Femmes savantes (Martine), et elle est distribuée dans Le
Cid, Britannicus, Phèdre, Le Monde où l'on s'ennuie, Paraître, Primerose,
Maman Colibri, elle y fait des créations dans L'Hérodienne, La Mort
enchaînée.
M. BARON FILS
Recommandé par xm père au cri-
tique Sarcej . m. Matou nu né
le ;»i décembre 1870 ne peul
vaincre une irrésistible timidité et
se trouble d'une telle façon en sa
présence qu'il ne retire au-
cun profil de sa visite. Ce jeune
nomme qui abandonne le droit pour
le théâtre prend le pseudonj ni'' que
son père avall adopté a ses débuts,
et c'esl bous le nom de ■ Cléopbas ->
qu'il se présente au Conservatoire
en 1890. Il y esl admis dans la
classe de Got. En 1S93, un premier
prix de comédie lui esl décerné.
Engagé à l'Odéon en 1893, il y dé-
bute dans Les Plaideurs.
En 1894, il joue aux Bouffes :
Fleur de Vertu et, engagé aux Eo-
Iies-Dramatiques en 1895 et 1896,
il est affiché dans La Falote, La
Perle du fautai, François-les-Bas-
Bleus. L'année suivante, il passe à
l'Athénée, où il interprète Cocher,
rue Boudreau, La Geisha, Le Cabi-
net Piperkn, Madame Putiphar.
Après avoir joué au Vaudeville clans Zaza (1898), il va au Gymnase
oii il joue L'Amorcenr, Le fiancé malgré lui. Un Conseil judiciaire,
Belle-Maman. De retour au Vaudeville, il y fait une brillante carrière,
y créant, en 1900 et 1901 : Le lion Juge, Heureuse, La Troisième Lune,
Le Devoir conjugal, Yvette, La Plus amoureuse: en 1902 : Le Masque, Sa
Maîtresse, Le Joug ; en 1903 : Heureuse ; en 1904 : Frère Jacques, Déca-
dence, L'Esbroufe, Les Trois Anabaptistes ; en 1905 : l'élite Peste, La
Retraite, L'Armature, La Marche nuptiale; en 1906 : Péril jaune, Le
Bourgeon, (haine anglaise : en 1907 : Les Jacobines, Le Ruisseaii.
Il va aux Nouveautés jouer : 20 Jours à l'Ombre, Vous n'avez rien à
déclarer ? Occupe-loi d'Amélie, lu Minutes d'Auto, Une Grosse Affaire. Revient
au Vaudeville pour Z,fl Barricade, Le Costaud des Epineifes, Monlmartre(\y\0), Le
Marchand de Bonheur. Le Cadet de Coutras, Le Tribun, Sa Fille (1911)',
La Prise de Bery-op-Zoom (1912 .
En 19! i. aux Bouffes-Parisiens, La Pèlerine écossaise.
Mobilisé de 1914 à 1916, il crée ensuite Chichi (Athénée, 1916\ L'Illu-
sionniste (Bouffes, 1917), Debureau et La Revue de Paris (Vaudeville 1918),
Pasteur, Le Mari, la Femme et l'Amant Vaudeville, 1919).
Engagé au Palais-Royal, il est distribué dans Hercule à Paris (1919),
FA moi j'te dis qu'elle Vu fait de l'œil ! et Le Chasseur de chez Maxim'9
M9?0> et passe aux Bouffes pour chanter Dédé novembre 1921).
Mmr BARTET
(Jeanne-Julia Regnault, dite :)
Mme Bartet — née à Paris,
le 28 octobre 1854 — se présente
lin novembre 1 871 au Conservatoire,
ou elle esl admise dans la classe
de Régrnler, l'année suivante, en
1872, elle obtient un second accessit.
M. Carvalho, alors directeur du
Vaudeville, cherche une Jeune ar-
tiste pour créer le rôle de « VI-
vette » dans L' Artésienne. Des amis
lui recommandent l'élève du Con-
servatoire, il l'engage, et, en sep-
tembre 1872, elle joue la pièce
d'Alphonse Daudet.
Pensionnaire du Vaudeville, où
elle reste jusqu'à son entrée à la
Comédie-Française, elle fait des
créations dans Péché véniel, Plu-
tus, Aline, et elle obtient un grand
succès dans L'Oncle Sam, de Sar-
dou. Elle joue dans Marcelle, Les
Ganaches, Manon Lescaut, Fanny
Lear, et en 1876, elle est très remar-
quée dans : Madame Caverlet et
Fromont jeune et Risler aîné.
Pendant ses dernières années au
Vaudeville, elle interprète Dora, Le
Club, Les Bourgeois de Pont-Arcy,
M ont joie.
C'est en 1879 qu'elle est engagée
à la Comédie-Française, où elle débute le 16 février 1880 dans Daniel
Hochât (rôle de Léa>, et elle y joue Ruy Blas (la Redne), Le Gendre de
M. Poirier (Antoinette ), Le Dépit amoureux (Lucile), Iphigénie.
Après sa création de Jean Baudry (Andrée), elle est nommée sociétaire à
la date du 1er janvier 1881 et elle commence à la Comédie-Française la plus
brillante des carrières, interrompue par sa volonté le 31 décembre 1919,
alors que le fidèle public de la Maison de Molière ne cesse de l'applaudir,
et que ses camarades la nomment Sociétaire honoraire.
Parmi les très nombreuses pièces classiques qu'elle aime interpréter,
citons : Bérénice, Andromaque, Les Femmes savantes (Armande), L'Ecole
des Maris, Le Jeu de l'Amour et du Hasard (Silvia), Amphitryon (Alcmène),
etc., etc., et dans le répertoire du théâtre elle joue : Les Nuits (d'Alfred
de Musset), On ne badine pas avec l'amour, Hernani (Dona Sol), Ruy Blas
(la Reine), Marion de Larme, Le Rai s'amuse, Denise, Francillon, L'Ami
des Femmes, L'Etrangère, Diane de Lys, La Visite de Noces, Mademoiselle
de Belle Isle, Adrienne Lecouvreur, Macbeth, La Nouvelle Idole, La Course
du Flambeau.
Ses créations sont très nombreuses, contentons-nous de mentionner :
Grisélidis, Le Berceau, La Loi de l'Homme, Le Torrent, Les Fossiles,
L'Enigme (1901), Le Marquis de Priola, L'Autre Danger (1902), Le Dédale
(1903), Notre Jeunesse (1904), Le Duel et Le Réveil (1905), Les Deux
(1903), Notre Jeunesse (1904), Le Duel et Le Réveil (1905), Le Songe d'un
soir d'Amour (1910), Après moi, La Brebis perdue (1911), Bagatelle (1912),
La Triomphatrice (1918), L'Hérodienne (1919).
Après cette dernière création elle quitte la Comédie-Française laissant
l'espoir à ses amis et ses admirateurs qu'elle reviendrait parmi eux.
En 1905, elle est nommée chevalier de la Légion d'honneur et, en 1920, on
lui donne la rosette d'officier.
M. BASTIA
(Jean-Michel-Léon Simoni, dit :)
N6 a Bordeaux le 20 juin 1878, 11
fait iei ôtudei eu peut séminaire ei
s'y dislingue surtout par la Façon
dont il juue, aux temps du Carnaval,
le Labiche (expurgé) et « Aggrl-
pine » de Britonnicus. Pendant le-s
raeancea, tandti que sa mère le
croit aux vêpres dominicales, 11
assiste a des représentations d'opé-
rettes à l'Bden- Théâtre (boulevard
Gaudérau).
En 1895, il étudie l'Art drama-
tique avec M. Trévllle (alors pre-
mier comique à Bordeaux), puis il
va à Taris et prend des leçons avec
M. de Féraudy. Deux fois refusé au
Conservatoire, il est engagé à Déja-
let, Bouffes-Parisiens, Vaudeville de
Bruxelles, théâtre des Arts de Bor-
deaux.
En 1898, il cesse d'être acteur,
devient auteur, écrit sa première
pièce avec M. Charles Bernard,
député de Bordeaux.
De 1900 à 1907, il est journaliste à Bordeaux, Poitiers, Reims, Genève.
En 1908, de retour à Paris, il s'essaye dans la chanson, et, le 15 mars, il
entre à la Pie-qui-Chante, où il reste quatre ans. En septembre 1908, 11
a son premier succès de chansonnier avec : On n'est pas de bois :
Quand les homm's mariés trompent leurs légitimes
Et qu'ils sont en mèm' temps des comptables parfaits,
La dépens' qu'ils ont fait», par francs et par centimes,
Comment l'inscrivent-ils au livr' de leur budget ?....
Suit une kyrie-Ile d'attributions finissant par :
L'aîné des Isola note : « Pour mon p'tit frère »,
Arthur Meyer formule : « Entretien d'mon coupé »,
Et Jean Jaurès déclare, en style lapidaire :
« Tirage supplémentaire de mon « Humanité ».
En 1912, il chante à la Boîte à Fursy, au Carillon, et, en 1912-1913, à la
Lune Rousse. Il écrit les revues En Douce, Oh .' Pardon.
Le 25 décembre -1916, il fonde le Perchoir, en association avec son
camarade Saint-Granier, dont il devient ensuite le seul directeur.
A la réapparition de Comœdia,, le 1er octobre 1919, il signe les « Soirées
Parisiennes » de ce journal, tout en continuant de diriger >■ Le Perchoir »
et d'y chanter.
M. BAUGE
(André)
Son père étant professeur de
chant, el sa mère artiste d'opéret-
tes, m. André Baugé né a Tou-
louse le i janvier 1893 est bercé
dès sa naissance par les grands airs
du Répertoire.
Pourtant, après ses études termi-
nées à Nantes el malgré des dispo-
sitions pour la carrière lyrique, il
entre à l*Ecole des Beaux-Arts. En
loi i il expose au Salon des Artistes
Français un portrait d'homme.
Son père, en considérant la toile
de son. fils, lui dit: « C;l chante tro;
comme tons, il faut que tu chantes
autrement et dans un autre ton, je
vais te présenter à M. Léon David
qui te donnera des leçons et tu de-
viendras un comédien lyrique. »
Il finit ses études musicales lors-
que la guerre éclate. Mobilisé le pre-
mier jour il commence la campagne
comme simple soldat au 2e colonial,
et après avoir été aviateur et fait
partie des équipages de tanks il termine la guerre comme lieutenant jau
871' d'infanterie. blessé deux fois, il est décoré de la Légion d'honneur et
a trots citations. Au cours de ses séjours sur le front, il récrée ses camarades,
dans la Somme, il chante le grand air du Barbier de SéviMe sous un
bombardement intense de « 210 », et dans la Meuse il interprète un duo
avec l'artiste Ancelin, tandis que les obus tombent sur une église où ils
se trouvent.
C'est en mars 1917, au cours d'une convalescence, qu'il débute à l'Opéra-
Comique dans Lakmé (Frédéric), et ensuite il crée Béatrice, de Messager.
Il fait alors les reprises de La Reine Fiammette, La Basoche, crée en
1920 Masques et Bergamasques et chante dans le répertoire Le Barbier de
Séville (Figaro), Carmen (Escarmillo), Mireille (Ourrias), Manon (Lescaut)
La Vie de Bohême, Fortunio (Clavaroche), Les Noces de Figaro (comte
Almaviva), Cavalleria Rusticana.
Il fait une fugue à la Gaîté pour reprendre en 1920 VérQXfique e^ Lta
Fille de Mme Angol avec Mme Marguerite Carré.
Chanteur aimant le sport, il est champion do boxe anglaise.
M. BAUR
(Harry)
i m ii- qu'l se destine ft la marine
marchande el qu'à Marseille H stHi
des COUTS (i li.\ drogl i| . Ji 1 1- . M. M.iiiC
Baur — oé à Paris en 1880 — i
l'occasion de jouer Les Beua h eu-
gles. - - - iccès dans la comédie
d'amateur l'attirenl vers le théâtre,
il se pet--.. -H te au Conservai
Marseille, y esl reçu et en 1899
obtient les premiers prix de tra-
gédie el de com< - Le * «/ e\
I. \ rare.
Après son service militaire il dé-
bute à Paris au Grand-Guignol où
il joue L'Affaire Pascuit, de Courle-
llne, Le Professeur Plume et le doc-
leur Goudron, La Dernière Torture,
Hyménûe, il signe en I la
direction du Palais-Royal où 11
distribue dans Toison dîOr el Une
Revue
Engagé par m. Gémier en 1907 il
■ au théâtre Antoine M. Codomat,
i a 'ir à i œur, SheHoch Holmes, >-t
l'année suivante en I9us il inter-
prète Les Jumeaux <ie Brighton
(théâtre Femlna . et Le Poussin
(Odéon^.
Pendant un an et demi il se tient éloigné de la seène et il fait sa rentrée
an théâtre Michel où il crée deux pièces : Le Feu du Voisin 1910 . puis
Le veilleur de Nuit 19 1 1K Après avoir interprété en 1911 Les (Sauterelles
au Vaudeville, il va à l'Athénée en 191-2 pour jouer Le Cœur dispose et
Le Diable Ermite, et l'année suivante La Main Mystérieuse.
Il quitte l'Athénée pour interpréter en 1913 Le Minaret Renaissance .
L'Ingénu théâtre Michel et passe à l'Athénée pour Le tango.
Mobilisé en 1911, il est réformé et joue Les Huns et les Autres théâtre
Antoine' et La Charrette Anglaise et La Petite Dactylo Gymnaa
Il interprète ensuite La Veillée des Armes Gymnase . La Folle Nuit
(théâtre Edouard VIT et Une Revue théâtre Réjane .
En 1918 au théâtre Michel il crée L'Ecole des Cocottes, chante Rodope aux
Variétés; l'année suivante il est le pensionnaire du théâtre Edouard VII
pour une reprise de Kiki et La Liaison Dangereuse. <-t en 1920 après avoL»
créé La Tentatrice «Escholiers , Mais les Hommes n'en sauront rien Capu
cines ? L'Enfant Maître (Vaudeville;, il reprend aux Variétés Le Ro
(Jean IV . En 1921 il est de la création du Caducée Renaissance et Gym
nase,- puis il va au théâtre Antoine pour monter et jouer Le Dieu d'ArgUe.
La Maison de l'Homme, et en 192-2 crée Un chien dans un Jeu de Quille]
théâtre Fémjna , reprend S in et joue Satchalo théâtre des a
M. BELIERES
(Alexandre-Léon)
A l'âge de dix ans, le Jeune Be<
Hères né <ï Parla le 1 1 décembre
1880 - assiste a une représentation
donnée a la Qalté el dans laquelle
loue Paul Fugère. Le comique de cet
artiste l'Impressionne vivement, il
déclare a sas parents qu'il veut
chanter et être un Paul Fugère.
Quelques semaines après dans un
concert de bienfaisance il volt Ga-
lipaux en redingote noire et en pan-
talon de fantaisie disant des mono-
logues. Il veut alors devenir un
Galipaux.
Il se présente au Conservatoire
où il obtient un deuxième prix.
Engagé en 1905-1906 aux Capu-
cines 11 y crée Parente éloignée, Un
cas de Folie, Le Numéro 33, Y'avait
un arrêt à Dijon. Il passe aux Nou-
veautés en 1905-1906 pour y faire
des créations dans L'Ange du Foyer,
Dix minutes d'auto et pour jouer
Florette et Patapon et La Dame de
Chez Maxim' s.
Au cours des années 1907 et 1908
il joue au Grand Guignol et aux
Mathurins.
La saison suivante, il est à l'Ambigu-Comique, où il est distribué dans
Les Pierrots, L'Agence Legris (1908), où il joue les mélodrames.
En 1910-1911, il signe avec la Comédie-Royale où il est affiché dans Le
Noël de M. Mouton, Il pleut, il neige, L'Ecu, Le Prête-Nom, Gontran Démé-
nage.
Pendant trois ans, de 1911 à 1913 il est le pensionnaire de M. Mortier au
théâtre Michel qui lui confie des créations dans Popotte, La Cascade, Les
Berceuses (1911), Le Pas de Porte, Le Tiers porteur, La Bonne Maison,
L'Escapade, Les Bonnes relations (1912), Blanche Câline (1913), et où il
reprend La Bonne Intention, Souper d'adieu, La Brebis, La Cruche, etc.
En 1913, M. Tarride lui fait créer L'Occident et Le Fils d'Amérique à la
Renaissance, et en 1914 il joue M. Brotonneau (Porte-St-Martin), et La Pré-
tentaine (Comédie des Champs-Elysées ).
Mobilisé de 19U à 1918 il fait sa rentrée au théâtre en 1919 dans une
reprise de Le Bonheur de ma femme aux Capucines, puis à l'Athénée 11
crée Amour quand tu nous tiens. En 1920 il joue à la Potinière Le Cordon
Bleu et L'Heure du Mari, puis après avoir Interprété en 1921 Les Grognards
(théâtre Sarah Bernhardt), il revient à la Potinière pour créer Un Ange
passa. Engagé à la Renaissance il y reprend Zaza (oc*- **wm*. puis inau-
gure le théâtre Daunou avec Une sacrée petite Blonde.
M. BERNARD
(Léon)
Enthousiasmé par les interpré-
tations de Rfounei Sully el de m
Silvaro, m. Léon Bernard
Parts, rue Salnt-Roch, le lé février
1877 — décide un beau soir d'être
lomédlen. Après s'être présenté deux
fois au Conservatoire et y avoir été
refusé, il entre au Giand-Culj,rnol.
où 11 tient les emplois de médecin
légiste (pour constater les d&
de sergent de ville (pour arrêter les
malfaiteurs), de commissaire (pour
interroger les coupables).
11 joue le mélodrame à Bruxelles
est le pensionnaire de m. Bour au
théâtre Victor-Hugo où il crée Ca-
det-Roussel (1009), Les Pantins, Don
Quichotte.
M. Antoine le remarque et le fait
signer pour son théâtre du boule-
vard de Strasbourg, où il est dis-
tribué dans La Main de Singe (1904),
Le Roi Léar (1904-, Les Avariés
(1905), La Pitié, Les Experts. \ ieil
Heidelberg (1906), Le Canard sau-
vage. Vieille Renommée.
11 passe à l'Odéon avec M. An-
toine, où celui-ci lui confie des créations dans Jules César (1906), L'Otage,
Lu Maison des Juges, La Française (1907), L' Apprentie, Ramuntcho, Le
Chauffeur, Pa7*mi les Pierres, Le Poussin (1908), La Tragédie royale, Bee-
thoven, Les Emigrants, La Bigote, Poil de Carotte (1907), Antar, (ortolan,
Mademoiselle Molière (1910).
Engagé en 1910 à la Comédie-Française, il y débute le 7 août 1910
dans Les Romanesques vBergamin), et joue aussitôt après Le Malade
imaginaire (Arganï.
Dans le répertoire classique, il est distribué dans Tartuffe (Orgon\
L'Ecole des Femmes (Arnolphe), L'Ecole des Maris, L'Avare (Maître Jac-
ques), Les Plaideurs, Don Juan. Le Malade imaginaire, M. de Pourceaugnac.
Il Interprète aussi dans le répertoire : On ne badine pas avec l'Amour,
Il ne faut jurer de rien, L'Ami Fritz, Ruy Blas, Le Demi-Monde, Le Gendre
de Monsieur Poirier, Turcaret, L'Aventurière, Le Chandelier, Patrie, Lék
Joie fait peur, La Parisienne, Le Marquis de Priola, Boubouroche, Poih
de Carotte. L'Abbé Constantin, Sapho, Primerose.
Sociétaire depuis 1914, il fait des créations dans : Comme ils sont tous,
Les Marionnettes (1910), Après moi. Le Goût de la Vie, La Brebis perdue
(1911), Le Ménage de Molière, Bagatelle (1912\ Vouloir (1913), Georgette
Lemeunicr, Le Prince Charmant (1914), Les Deux Gloires (1916), Les
Noces d'Argent et D'un Jour à Vautre (1917), Les Sœurs d'Amour, L'In-
discret, Le Voile déchiré (1919), Les Deux Ecoles (1920).
M. BERNARD
(Paul)
Dans les jardins du Carrousel,
à l'ombre de la Btatue de La Fayette,
un jeune employa «lu Ministère des
Finances récite chaque jour, a
l'heure du déjeuner, les vers du
Passant ou les tirades des amou-
reux du Répertoire classique.
il s'appelle Paul Bernard, est né
à villeneuve-sur-Lot en 1898. Toul
jeune, en sortant du collège, il a
(lépon.se .ses maigres économies de
la semaine au théâtre des Gobelins,
où, le dimanche, il a applaudi les
drames du répertoire et pris le
goût de l'art dramatique, il est
entré dans l'administration avec
l'idée de faire du théâtre.
Après quelques leçons de décla-
mation, l'employé du Ministère se
présente en 1916 au Conservatoire,
où il est admis dans la classe de
M. Leitner.
Pendant sa deuxième année de
Conservatoire, en mai 1917, il est
engagé a l'Odéon, où il est distribué dans Les Fausses Confidences, Les
Faux Bonshommes, Henri III et sn Cour, L' Artésienne (Frédéri), La Vie de
Bohème (Marcel), et dans 11 ne faut jurer de rien, il se fait remarquer
par M. Antoine.
En juillet 1918, il quitte le Conservatoire avec un deuxième prix de
comédie, obtenu dans Fortunio, et il rentre à l'Odèpn où il joue le réper-
toire et crée Monsieur Césarin, Ecrivain public et Monsieur Dassoucy.
En 1920, M. Antoine le recommande à M. Pierre Wolf, qui lui fait
quitter l'Odéon et lui confie une création dans Les AUes brisées (Vaude-
ville, 1920). En 1921, au théâtre de Paris, il reprend Chérubin.
Henry Bataille le demande ensuite et lui confie une belle création
dans la Possession (théâtre de Paris, déc. 1921).
M. B1£RR
(Georges)
Sous la direction de son maître,
le professeur Larroumet, M. Geor-
ges Berr né a Pans le 30 juil-
let 1867 termine ses études secon-
daires el se destine .1 l'Ecole Nor-
male.
Apres sa philosophie, il se sent
vivemenl attiré vers le théâtre el
délaissant les Lettres, il se présente
en 1883 au Conservatoire dans La
Demoiselles de Saint-Cyr, il esl reçu
dans la classe de Goi el en 1886,
il obtient nn premier prix <ie co-
médie dans Lés Plaideurs.
Engagé aussitôt à la Comédie-
Française, il y débute le 13 septem-
bre 1886 dans le rôle de l'Intimé des
Plaideurs et il joue aussitôt après
Les Précieuses Ridicules et L'E-
tourdi.
Sociétaire depuis 1893, titu-
laire d'un grand nombre de rôles
du répertoire classique, il joue entre
autres pièces dans : Le Dépit Amou-
reux, Le Misanthrope, Le Barbier de
Séville, Le Légataire Universcel, Le
Mariage de Figaro, Les Femmes Savantes, Amphytrion, Le Bourgeois Gen-
tilhomme, Don Juan, L'Avare, etc., etc.
Dans le répertoire, il est affiché dans Gringoire, Le Baiser, Les Roma-
nesques, La Vie de Bohème, La Mégère apprivoisée, Le Voyage de M. Per-
richon, Marion de Lorme, L'Aventurière, Riquet à la Houppe, Mademoiselle
de la Séglière, Ruy Blas, Claudie, Les Lionnes Pauvres, La Marche Nup-
tiale. r ■- ^
Il compte de nombreuses créations dont : Cabotins, Mieux vaut douceur,
La Martyre, Le Torrent, La Conscience de l'Enfant, Les Affaires sont les
Affaires (1903), Le Paon, Notre Jeunesse (1904), Il était une bergère, Don
Quichotte (1905), L'Amour veille (1907), Le Bon Roi Dagobert (1908), Le
Peintre exigeant, La Fleur Merveilleuse (1910), L'Humble Offrande (1916).
D*un Jour à l'autre (1917), Le Joueur d'Illusion (191 8> .
IN'ommé directeur des études classiques il a remis a la scène, en 1920 et
1921» pour le tri-centenaire de Molièr<e,L'A/nour Médecin, Sgnanareile ou
le Cocu Imaginaire, Le Sicilien, Les Fâcheux, M. de Pourceaugnac, Lefc
Fourberies de Scapih:
Auteur dramatique, il a donné en collaboration avec M. Guillemaud /."
Carotte, Le Satyre, Le Million; en collaboration "avec M. Gavault Madame
Flirt et Mains cinq; en collaboration avec M. Verneuil, M. Beverley et La
Charette Anglaise; il a en outre fait représenter L'Irrésolu (Comédie-Fran-
çaise 1903) et Monsieur Dassoucy (Odéon 1919).
M. BfcRRY
(Jules Paufichet, dit :)
Par un jour de pluie, un jeune
élève architecte, M. Jules Bercy —
né a Poltderi le 9 révrler 1883 — se
mel m L'abri sous la porte coebère du
iiiràiiv Antoine. 11 y apprend que
M. Antoine rait passer des auditions,
et se rappelant le rôle d'Kraste du
Dépit Amoureux qu'il a su par cœur,
U s'jnsriit d'autorité et sur le champ
il donne une scène.
M. Antoine trouve sont interpré-
tation intéressante, il le prie de re-
venir et à cette seconde audition il
donne Frédérl de L'Artésienne.
Engagé au théâtre Antoine, il y
débute dans. La Mort du Duc d'En-
ghien, y joue Au Perroquet Vert,
puis il passe à l'Ambigu où il fait
des créations dans Gigolette, La Mar-
chande de Fleurs, Jean la Cocarde.
Tandis qu'en 1903, au cours d'une
répétition à l'Ambigu, il prend l'air
à la porte du théâtre. M. André
Brûlé vient à passer, lui propose de
de reprendre son rôle dans Les Deux Courtisanes (Mathurins). Après avoir
interprété cette pièce, il joue Lu Duchesse des Folies-Bergère (Nouveautés)
et il signe avec M. Montcharmont, qui lui fait interpréter, à Lyon, Miquette
et sa mère. I
i
M. Ponson l'a remarqué, il l'engage pour 15 jours aux Galeries Saint-
Hubert de Bruxelles, mais il y reste douze ans. Api'ès avoir été distribué
dans de nombreuses pièces du répertoire moderne : Le Petit Café, Le
Bourgeon, Occupe-toi d'Amélie, Les Jumeaux de Brighton, il crée, en
1910, à Bruxelles d'abord, et ensuite à Paris au théâtre de la Renaissance,
Le Mariage de Mlle Beulemans: M. Fonson lui confie ensuite, en 1913, la
création de La Demoiselle de Magasin (Gymnase).
Engagé volontaire au début des hostilités, mobilisé de 1914 à 1918, il
revient décoré de la croix de guerre. Il fait sa rentrée en 1919 au théâtre
de Paris dans Beulemans à Marseille, et en 1920, il joue au Palais-Royal
Et moi j'te dis qu'eUe t'a fait de V œil. En 1921, trois créations lui sont
réservées : La 8e Femme de Barbe-Bleue (Potinière), La Maîtresse Imagi-
naire (Renaissance) et Simone est comme ça (Capucines).
En 1922 il revient à la Potinièr-e pour y créer Banco.
M. BERTHËZ
(Armand)
En issr, au Cercle littéraire m
dramatique I Qai 1 • • r 1 i a . M. \r-
mand Bertbez — ■ né à Paris — fait
- g premiers essais de comédien
amateur. Alphonse Allais, iru-^-
QourteHne, Chalmln, Marrai soul
ses camarades le cercle et l'en-
courag-ent à persévérer clans Je
théâtre.
Ses parents, désirant qu'il de-
vienne un jour un financier, pen-
dant sept ans il est employé de
banque, alignant des chiffres et
faisant des comptes. Ayant em-
brassé cette profession bien malgré
lui. il abandonne définitivement la
finance pour le théâtre, et il signe
un engagement avec la direction
du Nouveau-Théâtre (actuellement
Théâtre de Pari- .
Au cours de la saison 1892-1893,
il y débute dans Rabelais, de
Dubut de la Forêt et Oscar Mété-
nier, musique de Louis Ganne, et
dans ce théâtre il reste trois an-
nées, au cours desquelles il crée
Bouton d'or, Nos Bons < hasseurs,
et des opérettes de Lecocoj, Messager, Léon Vasseur, etc., etc.
Le Cabaret le tente; il entre au Chat Xoir de Rodolphe Salis, y chantant
des œuvres d'actualité dont il est l'auteur, étant affiché dans «les pièces
d'ombres connue La Marche à l'Etoile, et partant en tournée avec - -
camarades Fragrerolles. Jules Jouy, P. Delmet, Ferny, etc., etc.
Il est engagé dans de nombreux music-halls : Falies-fiergère, Olympia,
Moulin-Rouge. Ambassadeurs et Aleazar d'Eté, etc.
Il quitte la Gaité-Rochecliouart pour entrer aux Capucines, dont il
devient le directeur en 1907, et où il monte et, crée : Le Cri de Paris, Le
Coq d'Inde (1*908), La Double R'vue, Afgar (1909), Sans rancune, Via la
Comète, Sauf votr' respect 1910;, Avec le Sourire, Le Midi Rouge, Et
Voilà! 1911, En douceur, Sâppho, Ce qu'on peut dire, Potins et Pantins
(1912'. Paris fin de règne. Et Patati et Patata, Ça finit par des chansons
(1913), Les P'tits Crevés, Pan dans l'ont, Oh! pardon 1914 . Les Musca-
dines, Paris quand même. En Franchi??. Tambour battant, Crème dte'
Xlenth*. Allô.' où Campt'on? etc., etc.
Puis il donne des comédies avec Le Danseur de Madame, T.? Scandale
de Deuuville, e-t en 196-1 il monte Si que j'snai roi et Simone est
comme ça. En 1922 il donne Nonneite,
Après quatorze ans de direction, M. Bertbez a fait des Capucines le plus
ancien des théâtres d'ft côté'», la scène la plus parisienne.
M' BliRTY
(Lyse)
Venue de Marseille mu elli
née, une jeune artiste qui a déjà
joué des petits rôles dans sa ville
natale veut aborder la scène a Paris.
Il s'agit d'<abord pour, elle de trou-
ver un nom de théâtre. C'est en pas-
sant devant une boutique à l'en-
seigne de « Liberty >• qu'elle a
l'àdée de se servir de son prénom
de Lyse et d'y ajouter le mot de
Berty.
Ainsi baptisée, elle signe ù la
Scala, où Xanror l'entend, écrit pour
elle une romance qu'elle crée au
cabaret de « La Roulotte ». Elle y
fait aussi un numéro de chansons
mimées qui attire sur elle l'atten-
tion de M. Samuel, directeur des
Variétés. Celui-ci l'engage en 1899,
pour jouer Le Petit Faust, mais
nlayant pas tout de suite de rôle à
lui distribuer, elle s'en va à la
■Gaîté-Rochechouart pour interpréter
une pièce de M. Paul Gavault.
fin 1900, à la Gaité, elle crée Les Saltimbanques, puis elle revient aux
Variétés où, en 1903, elle débute dans une revue : Paris aux Variétés.
Elle y joue La Vie Parisienne (Métella) et elle y crée Le Bonheur Mes-
dames (1905), Le Pa?*adis de Mahomet (1906), La Revue du Centenaire (1907).
Engagée aux Capucines, elle y interprète L'Agence Léa, sketch qu'elle
joue ensuite au théâtr Michel, où elle crée Le Feu du Voisin (1910), et
Les Berceuses (1911).
Quelques mois avant la guerre, elle crée Oui, mais... Berty habille
mieux au Théâtre Impérial, et, pendant les hostilités, elle chante dans
les hôpitaux et au théâtre aux années.
En 1921, elle joue un sketch avec Drauem, intitulé Concierge cl Roi.
M BONHEUR
(Alice)
.i Muiiliuartre que naquit
Mlle Alice Bonheur en 1874
mère ••mu chanteuse d'opérett
son père comiqut Dcert,
aussi lès - - plus Jeunes i
cette enfanl de la balle se - * - ■ i : 1 1 la
vocation théâtrale.
Malg ré ses 8 - pour la ca>
eux-cl la m
au couvenl <>ù elle se rait remarqu r
d'abord par son indiscipline
suite par ses Interprétations très
personnelles dans les - . •
patronag
A la sortie du couvent elle entre
comme apprentie dans là mode, mats
le démon du théâtre s'empare
d'elle, et après quelques leço -
m. Meli hiss Ile débute en 1891
à la Bodinière dans Le Miracle de
StSicolas le 1er enfant/.
Entre aux Menus-Plaisirs, y crée
Mariage galant, le Docteur Blanc,
reprend la Timbale d'Argent. En
1894 passe aux Bouffes, y c
Duchesse de Ferrare, la Suint Va-
lentin, la Dot de Brigitte. Apres
une fugue à l'Eldorado et à l'Athé-
née où elle joue deux revues, re-
vient aux Bouffes, pour créer le»
P'tites Femmes et les Petites Michu
le Soleil de Minuit
En 1900 elle chante à la Maison du Rire, à l'Exposition Universelle, joue
en 1901 aux Bouffes Le Roi bayobert et en 190-2 crée Chonchette aux
Capucines. En 1903 interprète Femina-Revue aux Mathurins, pui-
engagée par M. Samuel pour jouer la revue Paris aux Variétt
Après un tournée en Amérique du Sud, revient à l'Olympia pour chanter
Counùry Girl (1904), va à la Boite à Fursy interpréter Minne 1905 et
revenue aux Capucines, y crée Avant hier matin 1905 et Paris où le Bon
luge (1906 . Passo au Cnâtetet pour la Princest - s Gêne [1907 . chante
aux Capucines le l oq d'Inde 1908 , et en 1910 crée BÎéve de Voit
l'Apollo.
En ion elle retourne en Argentine, <-t en 1912 après avoir joué Bri-
lingot au Concert Mayol, elle chante à la < i a i t é La Fiii<* de Mme Angol et
La Fille du Tambour-Major. En 1913, file effectue deux tournées en Egypte
et sw la Côte d'Azur, puis elle rentre à Paris pour juu^r une
Revue à la Comédie des Champs-Elysées.
Pendant la guerre, en 1916. elle interprète une revue a1: ne-^.
et après de nombreuses tournées en France et à l'étranger, elle crée a
Bruxelles en 1919. le rôle de Mme Phidias dans Phi-Phi qu'elle cbanfcj
ensuite pendant deux ans aux Bouffes-Parisiens.
M. BONNAUD
(Dominique)
Désiranl devenir professeur de
lettres, i»<>tiixriî<fii<- Bonnaud, né ;■
Paris de parents coroeff, fait
études secondaires. \pivs le btecs-
laui'c.u poussé vers la littérature,
entre an journal Lu France en
1889-90 00 souvent il rédige ses
chroniques sous tonne de chanson.-,.
En 1891 Salis le l'ait venir au Chat
Noir, chante devant lui Le Député
soldat avec le couplet suivant :
Toi <|iii connais les chas&eojra •<!*:
[Vin oeil nés,
Cnnnais-iu pas te député Mirman.
On n'en voit pas coram' cela des
[douzaines,
c'est V plus beau gâs de notr' dé-
partement.
Pris de trac, il ne revient au
Chat Noir qu'en 1893, comme chan-
teur d'actualités, interprétant : Le
Mariage de Sâr Peladan, L'Expul-
sion (VOtéro, Les Brigades centrales.
Passe au Chien Noir (foyer du Nouveau -Cirque) on 1895-96, y lance L'Amiral
hocroix, L'Expansion coloniale. Quelques séjours au Carillon, au Tréteau de
Tabarin, et en 1889 >est de la fondation du théâtre des M>athurins, mettant en
chanson l'affaire Dreyfus avec Le Silence de Méline, Perquisition chez
Zola, etc., etc.
Fonde le cabaret des Arts (future Lune Rousse), fait représenter sa
première revue au théâtre de la Tour Eiffel : A la fraîche qui veut voir.
Rentre en 1900 au Tréteau de Tabarin, lance Le Czar à l'Académie que
Rochefort, présent dans la salle, lui fait interpréter deux fois.
En 1904 passe à La Lune Rousse, y crée de nombreuses et célèbres
chansons parmi lesquelles : Stances en l'honneur d'Emile, Le Verger de
Mme Humbert, Le Mariage de Fallières, Les Mystères de Montparnasse.
Passe deux ans à Nancy au début de la guerre. En 1917 transporte La
Lune Housse dans la salle de l'ancienne Roîte à Fursy
Autour de nombreuses revues de music-hall. La Revue sans Culottes
(Cigale), La Revue de l Ambigu, Les Huns et les Antres (1915, théâtre
Antoine), A la Française (Gymnase).
M. BOUCHER
(Victor)
bans, une société d'auiateUi
Rouen un des jeunes menai
amuse ses camarades par ses récits
fantaisistes. C'est M. Victor Boucher,
né à Rouen en 1879, qui s'est spé-
Ciallsé dans le monologue. Pendant
son service militaire 11 divertit
voisins de chambrée, et au retour
du régiment il embrasse la carrière
dramatique. Le pianiste Edouard
Mathé le recommande au revuiste
Michel Carré, qui à son tour le
présente à M. Michel Mortier, direc-
teur des Capucines. Celui-ci l'en-
gage pour paraître dans une revue
aux côtés de Louise Balthy. Aux Ca-
pucines il joue de petits rôles, put*
en 1904 il passe aux Mathurins où
il débute par lire un rôle dans Lp
Kangourou, et y interprète ensuit^
Le Captif, Le Pyjama, Le Fruit dé-
fendu. En 1905 il y crée Mono.
Engagé au Vaudeville en 1906 il
joue des rôles épisodiques dan*
Le Bourgeon, La plus Amoureuse,
et Education de Prince (reprise .
En 1907 après avoir été distribué
dans Princesse d'Amour et Les Jacobines au Vaudeville, il est engagé par
M. Lucien Guitry à la Renaissance où il crée Samson (1907 1, La Femme
Vue, L'Emigré, L'Oiseau Blessé (1908).
Il signe avec M. Tarride qui prend la succession de M. Guitry à la Renais-
sance, il y crée La Petite Chocolatière 1909; et Mon Ami Teddy 1910 , puis
passe à l'Athénée pour jouer Les Bleus de l'Amour '1910 .
De retour à la Renaissance il y crée en 1911 La Gamine, reprend
Divorçons et en 1912 y joue Pour vivre heureux, En Garde, L'Idée de
Françoise. Engagé aux Bouffes-Parisiens il y crée La Part du Feu (fin
1912 , puis Le Secret (191$ et va au Vaudeville jouer La Belle Aventure
(Bu 1913).
Mobilisé de 1914 à 191S, il profite de six mois de congé qui lui sont
accordés comme convalescence pour créer fin 1917 Petite Reine au
Gymnase et en 1918 Mon Jeudi aux 'iouffes-Parisiens.
Après l'armistice, reprend Somson 'à la Porte-St-Martin), Le St
(i.i Gymnase1. En 1919 crée Le Bonheur de ma Femme aux Capucines, et
reprend Les Sentiers de la Vertu aux Variétés. Engagé en 1920 au Paiais-
Royal pour Jouer Et moi j'te dis qu'elle t'a fait d'I'œil, il passe à
1 A.hénée pour créer Le Retour (1920).
En 1921 après avoir repris Amants (Gymnase) 11 Inaugure le théâtre
Daunou avec Une sacrée petite Blonds il en 1022 y crée Ta Bouche,
M. BOUCOT
(Louis-Jacques)
Enranl du \.\" arr lissemeni de
Paris où il naquit en 188 i. m. Bou
col rail une première apparition sur
une scène, en issu, au théâtre d'on-
ranis de la Galerie Vlvlenne.
Son père exige que son nis ail un
métier, et après ses études il est
d'abord peintre en bâtiments, puis
élève architecte.
Après avoir trace des plans pen-
dant toute la semaine le jeune Mou-
rot s'en va le dimanche chanter les
chansons de Bob dan- les sociétés
lyriques. La passion du théâtre s'em-
pare alors de lui; el il part en pro-
vince pour interpréter les collégiens.
En 1899 il revient k Paris el
abordant tons les genres du café-
concert, des refrains de soldat aux
chansons de Mayol, il s'en va dans
les petits établissements de la ca-
pitale. Aux Folies Rambuteau, entre
deux couplets, il fait la quête, puis
il est affiché au concert du Com-
merce, à Bobino, au Casino du XIXe, k la Ville Japonaise, à l'Eden-
Concert. â
Après un court séjour à l'Eldorado, en 1904, il va au Petit Casino et, en
190G, passe à Parisiana où il lance des chansons : Goûte-z^y... goûtez- en...,
Leçon de Mazurka. Mon Genre.
Il signe au Moulin-Rouge pour une revue, et est engagé ensuite à
l'Eldorado, à la Scala, aux Folies-Bergère, où il chante des refrains
restés célèbres : Mafs Voilà, Le Musicien ambulant, J'ai l'téléphone, Une
canne el des gants. Histoire Bretonne. Fin 1913 va au théâtre Impérial
créer sa pièce L'Intransigeant.
Mobilisé en 1914, il est rendu à la vie civile pour jouer au Casino de
P?,ris : Laissez-les tomber, puis en 1919, il va va aux Bouffes créer
Casanova.
Engagé au Vaudeville pour jouer une revue, il revient au Casino de
Paris pour interpréter Paris qui jazz, Avec le Sourire, Paris en l'Air.
M. BOUR
(Armand)
\ i [lie, où il est né en 1868, M
Armand Bour, dès l'âge di 17 ana
assiste plusieurs fola tui repré-
sentations du Maître de Forges. Fa-
natique de cette pièce, u suit
artistes dans i;i rue et u apprend
l'ouvrage entier, Décidé I ralre du
théâtre, il quitte Lille eu 1889 pour
jouer la comédie a Paris. Apres un
stage de trois semaines au théâtre
de Belleville, il se présente au Con-
servatoire, mais y est refusé à cause
de son accent du Nord. En 1891, 11
crée Jean Mai/eux (BoufTes-du-N'ord),
passe à cluny, au Château-d'Eau,
et entre en 1897 à l'Ambigu, où il
joue La Corde au Cou.
Eng-ag-é au Nouveau-Théâtre, il
fait partie des distributions de :
Rembrandt, Le Roi de Rome, Aux
Courses. En 1900, 11 est directeur
artistique du Grand-Guignol de l'Ex-
position et, la même année, il passe
au théâtre Antoine, où 11 fait des
créations dans Les Remplaçantes,
Le Yoiturier Herschel, L'Honneur.
C'est alors que commencent les
directions de M. Armand Bour. En 1901, il fonde le Théâtre d'Art Inter-
national (Bodinière). En 190-2, il crée le théâtre V;ictor-Hugo (salle du Tria-
non), qu'il inaugure avec Cadet Roussel, et où il monte Le Droit des
Vierges Les Pantins, Don Quichotte, de le Lorrain.
Au début de 1904, il prend la direction des Bouffes, il y inscrit à ses
programmes : L'Embarquement pour Cythère, Rabelais, Les Merlereaux,
Le Talisman. En 1907. il monte et crée Le Grand Soir (théâtre des Arts).
Engagé en 1908 à la Renaissance pour jouer La Femme nue, il passe
à rOdéon pour interpréter Parmi les Pierres, puis créer en 1909 Le Scan-
dale (Renaissance); en 1910, La Yi-rge folle et Le Sculpteur de Masques
(Gymnase) : en 1911, à la Porte- St- Martin, L'EnfqrU de l'Amour et La Flam-
bée; en 191-2. La Crise; en toi 3. Mon Ami l'Assassin, La Saignée (Ambigu);
en 1914. L'Epervier (Ambigu).
Après la déclaration de la guerre, il crée en 1915, La Kommandatur (Gym-
nase), et en 1918, 11 joue Notre image théâtre Réjane).
En 1919, il reprend Le Voleur au Gymnase, où 11 crée ensuite, en 1920,
L'Animateur. Après avoir interprété L'Enfant Maître au Vaudeville, 11
crée sur cette scène, en 1921, La Tendresse et passe au théâtre Michel
pour Chéri.
Auteur dramatique, il a fait représenter un acte intitulé : Pendant la
Bataille, puis des pièces en trois actes : Le Règne de Messaline (Variétés,
1920), La Foi nouvelle (Renaissance, 1921).
M1 " BOVY
(Berthe-Marguerite-Jeanne)
Une Jeune niu- de treize ans se
présente a Mme Sarali-llernhardt,
alors en représentations a uége.
c'est Mlle Bertne Bovy, née en cette
Ville le 6 janvier 1-887, qui fient
lui demander des conseils pour
raire du théâtre, i. 'illustre tragé-
dienne commence par l'envoyer à
Bruxelles, et la recommande à
Mille Tordeuss, ancienne artiste de
la Comédie-Française, qui lui donne
des leçons.
Venue à Paris, la jeune aitist<-
entre en octobre 1904 au Conser-
vatoire, dans la classe de M. I.e
Bargy.
Tandis qu'elle suit ses cours.
MM. Hertz et CoqueUn lui font
jouer Jean Chouan à la Galté et
« Esméra'lda » de Notre-Dame de
Paris à la Porte-Saint-Martin. En
1906, elle obtient un premier acces-
sit de comédie dans La Marâtre et
est demandée 'à la Comédie-Fran-
çaise, où elle débute le 13 mai 1907 dans M. Alphonse (Adrienne). Elle y
commence une belle carrière.
Dans le répertoire classique, elle y interprète, entre autres rôles : Le
Médecin malgré lut (Lucinde), L'Avare (Marianne), Le Dépit Amoureux
(Luette), Le Malade Imaginaire (Angélique), Les Femmes Savantes (Hen-
riette), Psyché (l'Amour), Les Plaideurs (Isabelle), Le Cid (l'infante), Les
Folies Amoureuses, Le Mariage de Figaro (Chérubin), Le Jeu de l'Amour
et du Hasard (Lisette), Le Barbier de Séville (Rosine), La Coupe Enchan-
tée, etc., ete.
D'au tic part, elle joue dans le répertoire : On ne badine pas avec
l'Amour (Rosette), Les Romanesques (Sylvette), La Visite de Noces, La Robe
Rouge, Maître Favilla, L'Anglais tel qu'on le parle, Il était une bergère,
Riquet à la Houppe, La Princesse Georges, L'Ami des Femmes, Turcaret,
Le Monde où l'on s'ennuie, Paraître, Connais-toi, Poil de Carotte.
Bile fait d'intéressantes créations dans Polyphème (1908), Comment Us
sont tous (1910), Cher Maître, Primerose (Donatienne, 1911), L'Embuscade
(1913), Georgette Lemeunier, La Nouvelle Idole, L'Envolée (1914), La Course
du Flambeau, L'Elévation (1917), Le Joueur d'Illusion (1918), Intérieur,
L'Hérodienne (1919), Le Repas du Lion, Les Deux Ecoles (1920), Le Passé,
Vircé (1921),
M. BOYER
(Lucien)
Quittant Léogiuu) (Gironde), —
où il nait en 1876 — afin de faire
du Journalisme dans la capiti
m. Lucien Boyer entre comme rédac-
teur au bureau de Paris de La Pe-
tite Gironde* En 1896, 11 va un soir
aux Quat'z-Z'arts. Trombert, le
directeur, lui demande une chan-
son; il monte sur l'estrade, et d'une
voix de ténor entonne : Le Jeune
homme qui a un nid de serpente
(huis le ventre pour avoir bu de
l'eau d'une mare. Le refrain est le
suivant :
Dans leur domicile
Les trois Ophidiens
Se ' faisaient pas d'blle,
S'occupaient de rien.
Mais le pauvr' Jeune homme
Disait quelquefois
C'est très drôle comme
J'ai la gueul' de bois.
Sa chanson a peu de succès. On
lui conseille le genre de Marcel
Legay. Il chante les revendications
sociales. Aucune réussite. Il ne se décourage pas, travaille, et revient
aux Quart's-Z'arts avec Pigeon vole. C'est le triomphe, le lancement.
Il passe successivement aux Carillon, aux Noctambules, au Tréteau de
Tabarin, à la Lune Rousse, à la Boîte à Fursy. En 1902, il entreprend un
voyage autour du monde.
Il est en outre l'auteur de 1.200 chansons, parmi lesquelles Cousine,
Bou-dou-ba-da-boum, Mariage aux Oiseaux, Sympathique. Pendant la
guerre, il chante pendant quarante mois sur les fronts de France et
d'Orient ses refrains : Les Mamans, Les Corbeaux, Les Poilus du 20e Corps,
et ses poèmes A Guillaume II, Les deux Cultures, Le Retour.
M. Lucien Boyer a écrit 80 revues ou opérettes dont Le Chien d'Alcibiade,
Baby Pepper, Mariage d'Hakouma.
Chevalier de la Légion d'honneur le 30 janvier 1920, il prend la direc-
tion du Moulin de la Chanson.
En 1921 il part pour une grande tournée dan? l'Amérique du Nord.
M. BRASSEUR
(Albert)
m. Aiin'ii Brasseur né a Paria
rail de brillantes études de lel
très el sciences an lycée Condorcet.
Bachelier alors qu'il prépare 9alnt-
Cyp, sou père, directeur des Nou-
veautés, l'autorise a Jouer un col-
légien dans Fleur d'Oranger.
Le succès <ic ce début el les Ins-
tances de Mellhac et de Sarcey dé-
ciderai de sa carrière, il crée
La ( antinière, tyabolin, Le Royaume
des F cm m es, Adam et Eve, puis il
pan au régriment.
De retour aux Nouveautés
il jonc Serment d'Amour, Le Châ-
teau de Tire - Lqrigot> L' Amour
mouillé, Le Roi de Carreau, Le Petit
Chaperon rouge, Ménages pa-
risiens.
Il entre aux Variétés en 1890, y
reste vingt-quatre ans et y crée :
Paris Port de Mer, Les Variétés de
I' Innée, Madame Satan (1893), La
Rieuse, Le Carnet du Diable
(1895), Le Pompier de Service (1896), Paris qui marche, Le Premier Mari de
France.
Il y jonc les grands rôles d'opérettes d'Offenbach et Hervé : La Vie
Parisienne, Les Brigands, Orphée aux Enfers, Geneviève de Brabant,
L'Œil crevé (le Duc d'en face), Chilpéric, Le Petit Faust.
Puis, en 1898, il crée Le Nouveau Jeu ; en 1899, Le Vieux Marcheur,
puis Education de Prince. Mademoiselle Gorges, Vive l'Armée, La Veine
(1901), Les Deux Ecoles (1902), Le Beau Jeune Homme, Le Bonheur Mes-
dames. Entre temps, il fait, de nombreuses tournées en France, Belgique,
Italie, Suisse, Espagne, à Londres et en Amérique du Sud.
Toujours aux Variétés, en 1903, il crée Le Sire de Vergy, puis Monsieur
de la Palisse. Miquette et sa Mère, Le Roi (Jean IV) (1908), Le Circuit
(1909/, Le Bois Sacré (1910), L'Habit Vert (1912), Ma Tante d'Honfleur.
Pendant, la gruerre, il passe à la Porte-Saint-Martin où, en 1915, il
reprend La Petite Fonctionnaire, puis il joue à l'Ambigu : La Roussotte,
Lili, Mam'zelle .Mtouche, Le Système D, Le Vieux Marcheur (19-19), En
1921, il joue au Tliéâtre Michel Quand le Diable > serait et y reprend La
Danseuse éperdue (Hériehon). Engagé à l'Athénée, il y joue Le Paradis
fermé, en I9i21, et passe au Théâtre de Paris où il reprend Miquette et
sa Mère (1922).
M K DE BRAY
(Yvonne)
a l'âge de 0 ans, Mlle Yvonne de
Ht,i.\ débute au théâtre en créant le
petit Toto dans Zaza au Vaudeville.
Apres avait fait partie de la dis-
tribution du Torrent à la Comédie-
Française (5 mal 1899), clic est en-
gagée au Gymnase pour créer en
1901 le rôle de « Jack » dans 1
Amants de Sazy.
Ell«i passe en 1902 au théâtre
Sarah-Bernhardt où elle Interprète
Francesca <ta Rimini, puis signe
ensuite un engagement avec- M. Po-
rel au Vaudeville dont elle sera la
pensionnaire pendant sept années
consécutives. Elle y débute le 22 oc-
tobre 1903 dans Tel chante le vieux
Coq, un acte de M. André Sardou.
En 1901 elle crée Frère Jacques,
Les trois Anabaptistes, Maman Coli-
bri, en 1905 Petite Peste, La belle
Maie Hébert, La Marche nuptiale, La
Cousine Bette, en 1906 Le Péril
Jaune, Le Bourgeon, en 1907 Prin-
cesse d'Amour, Le Ruisseau.
Après cette grande création elle est demandée au théâtre Antoine pour
jouer Sherlock Holmes (fin 1907), ensuite elle va créer au théâtre Réjane
Trains de luxe (1909) et revient au Vaudeville pour jouer L'Ex, Suzette
(1909), La Barricade 1910 . Après avoir fait partie de la création de Mon
Ami Teddy (Renaissance (1910) elle joue La Fugitive (Gymnase 1910^. En
1911 elle interprète Papa (Gymnase) et L'Accord parfait (théâtre Femîna).
Engagée à l'Athénée, M. Francis de Croisset la désigne pour Le Cirai
dispose (1912) et elle passe à la Porte-St-Martin où M. Henry Bataille lui
Tait créer Les Flambeaux (1912). De retour au Vaudeville elle y joue en
1913 le Phalène.
Pendant cinq années de guerre elle se tient éloignée de la scène et fait
sa rentrée au théâtre dans L'Animateur (Gymnase 1920/. Elle crée ensuite
au Vaudeville La Tendresse (1921), puis elle passe au théâtre de Paris puur
faire une belle création dans La Possession.
M1 BRETTY
(Béatrix-Anne-Marie Bolchesi, dite :)
parents ayant emmené leur
Mie née a La Fère (Aisne) —
au théâtre pour voir Mme Sarah
Bernnardt, la jeune fille est frappée
par le Jeu de l'Illustre tragédienne
81 par l'Interprétation d'une toute
jeune artiste qui jouait à ses côtés
dans /.</ Belle au Bois Dormant, Mlle
Andrée Pascal.
« Comment à cet âge on peut
monter sur une scène?... SI J'es-
sayais !! » se dit-elle et, uv ee jour,
Mlle Bretly a l'intention de devenir
comédienne. Elle prépare le Conser-
vatoire, y entre en novembre 1911
dans la classe de M. Silvaln, et en
sort en l'Jii avec un premier prix
de comédie dans Le Bourgeois Gen-
tilhomme -Nicole).
Engagée à la Comédie-Française
elle y débute dans Le Dépit Amou-
reux (Marinette) et tenant doréna-
vant l'emploi des soubrettes elle
interprète dans le répertoire classi-
que : Les Précieuses Ridicules (Madelon), L'Ecole des Maris (Lisette), La
Critique de l'Ecole des Femme (Elise), Le Médecin malgré lai (Martine , Tar-
tuffe (Dorine), Le Bourgeois Gentilhomme (Nicole), Les Fourberies de Sca-
pin (Zerbinette», Le Malade Imaginaire (Toinette), Les Femmes Savantes
(Martine), Sgnanareîle ou le Cocu imaginaire (la suivante de Gélie), Le Men-
teur (Isabelle;, Le Jeu de l'Amour et du Hasard (Cléanthie), Turcaret (Ma-
rine.).
Elle est affichée aussi dans le répertoire de la Maison et entre autres
rôles y joue dans : Socrate et sa Femme (Xantippe), Gringoire (Nicole),
La Princesse Georges (Rosalie), Francillon (Thérèse Smith), Le Monde où
l'on s'ennuie, La Marche Nuptiale, Primerose, Notre Jeunesse, Les Marion-
nettes, Le Prince d'Aurec, Amoureuse, Paraitr, L'Ami Fritz.
M BREVAL
(Lucienne)
\, de ptreuia suisses, originaire
lt Maennedorf, près Zurich, natura-
llflée Française, elle passe toute son
enfance à Genève, où, au Conserva-
toire de cette vin.-, elle obtient un
1" prix de piano. Très remarquée
pow sa belle voix, on lui donne le
conseil de venir à Paris, où elle se
présente au Conservatoire, est reçue
dans la classe d'Obin et obtient en
1890 un 2e prix de chant, et un
2e prix de chant, et un 1er prix
d'Opéra dans Armide.
Engagée à l'Opéra, elle y débute
le 20 janvter 1892 dans L'Africaine
(Selika) ; elle succède ensuite è
.Mme Rose Caron dans Salammbô et
le 12 mai 1893, elle crée La Walky-
rie.
Elle chante Guillaume Tell pour la
1000e représentation, et en 1895, elle
fait deux créations : La Montagne
Noire et Tannhauser (Vénus).
Elle ajoute snsulte à son réper-
toire Aida, Les Huguenots (Valen-
tiue (189? . Sijut'd (1898), tandis qu'elle crée Les Maîtres Chanteurs et Le
Burgonde (1898).
En 1900, elle chante Le Cid (Chimène), Patrie (Dolorès , et fait une fugue
à TOpéra-Comique pour créer Grisélidis (1901).
Revenue à l'Opéra, elle y fait d'importantes créations dans L'Etranger
(1903-, Le Fils de l'Etoile (1904 . Armide (1905), Ariane (1906» , Hippolyte
et Aride (1908), Monna Vanna et Bacchus (1909). Elle reprend Fervaal et
Inscrit à son répertoire Le Odt Henri Ylll, La Damnation de Faust, L'Afri-
caine et Siegfried, Paisifal, Frédégonde, Le Crépuscule des Dieux.
Entre temps, à l'Opéra-Comique elle fait les créations d'Iphigéme en
Auîide (1908), Macbeth (1910), interprète Carmen, et au cours de la saison
1909-1910, elle passe à la Gaité pour chanter le Salomé de Mariotte.
En 1913. au théâtre des Champs-Elysées, elle crée Pénélope.
$fk
Mmi BRIEY
(Jeanne-Marguerite-Anna Brillet, dite :)
Mme du Muni, peçoil nu Jour la
\ isite d'une Jeune fille qui vient lui
demander des leçons de diction
pour rectifier un défaut de pronon-
ciation. Celle-ci 3'appelle Mlle Bril-
let, née ;i Paris en 1891. Elle est
limier d'une très Jolie voix, et tout
en apprenant à dire, elle travaille le
chant avec Mme Rpse Caron.
En 1910, admissible au Conserva-
lune sous le nom de Briey dans les
classes de chant et de déclamation,
elle opte pour la tragédie et la co-
médie, et suit les cours de M. Truf-
fler. En 1912 elle obtient un 2e prix
de tragédie dans Esther, et en 1913
un premier prix de comédie dans
l'Aventurière.
EHe débute à l'Odéon en 1913,
flans Zaïre et y joue le répertoire
classique Bérénice, Andromaque, Ro-
dog a ir', Esther, Le Misanthrope
(Célimène), Tartuffe <Elmire), \Le
mariage de Figaro (la comtesse), Le
Jeu <lc l'Amour cl du Hasard (Sylvia) On ne badine pas avec l'Amour (Ca-
mille), Le Legs, Les Fausses Confidences.
Dans le réperlo:iiv du théâtre elle est affiché dans Par le Glaive, Se-
véro Torelli, La Vie de Bohème, Comte d'Avril, Marion Delorme, Les Grâces
(Vénus et Mercure), Marina Faliero, Fais ce que dois, et en janvier 1922
elle reprend La Fleur Mervilluse.
Elle crée à TOdéon La Chartreuse de Parme (1919), La Princesse (1919).
Monsieur Dassoucy (1919), Le Maître de son Cœur (1920), Baldour (1920).
En 1920, M. Gémier lui fait créer lue Danseuse est morte, de m. Le
Bargy.
Mme BROTI IIIiR
(Yvonne)
i rés musicienne, aj anl étudié le
piano avec Mme Long el le chant
;i\ ec Mme Wolff, ta remme du direc-
teur de la musique de r< ipéi i
inique, Mme Y\ onne Brothier née
1 Poitiers ''il 1890 — prend un jour
te train pour se rendre chez <i a
anus à charleville.
Dans le compartiment, elle se
trouve avec des musiciens (donl le
ténor Clément) qui vont donner un
concerl à Montmédy. Ceux-ci unis-
sent par convaincre Mme Brothier
de se joindre a eux, et arrivant à
l'hôtei elle répète le duo de Mireille
qu'elle chante avec M. Clément dan-:
ce concert où elle n'est pas annon-
cée.
Son succès personnel est très vif,
il l'encourage à travailler le chant
pendant ses vacances et en novem-
bre 1910, elle se présente au Con-
servatoire. Reçue dans la classe
Martini, elle obtient, en 1913, un
premier prix d'Opéra-Coinique dans Haensel et Gretel et un premier prix
de chant dans Jean de Nivelle.
Engagée en 1914 au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, c'est seulement
en 1915 que M. Gheusi l'entend et qu-elle signe avec la direction de l'Opéra -
Comique où elle débute le 18 janvier 1916 dans Lahmé (rôle qu'elle a inter-
prète déjà plus de 120 fois). Elle se voit affichée aussitôt dans Carmen
(Mlcaëla), Werther (Sophie); en 1917, elle crée Ping-Sin, ajoute à sou
répertoire Mireille, Le Barbier de Séville, La Vie «le Bohême, Madame But-
terfly et donne des représentations à Rome et à Milan.
En 1918, salle Favart, elle joue dans La Coupe enchantée, chante Le Boi
i'YSj Les Noces de Figaro, La Basoche, Les Contes d'Hoffmann. Elle
fait aussi les reprises d'il était une Bergère, Phryné, Les Amoureux de
Catherine, Aphrodite (Myrto). En 1920 elle crée à l'Opéra-Comique Le Sau-
teriot, Masques et Bergamasques.
En 1921 elle reprend Orphée (l'Amour).
M. BRULE
(André)
Un jeune débutant est présenté à
Mme Sarah Bernhardt qui avant
même de l'entendre s'écrie : « Ah,
mon Dieu, comme il est petit ».
C'est M. André Brûlé, né à Bor-
deaux d'une famille de manufactu-
riers et qui à l'âge de quatorze ans
avait demandé conseil à M. Silvain
pour faire du théâtre.
Malgré sa petite taille, Mme Sarah
Bernhanlt l'engage, et en lui faisant
porter des talons de 12 centimètres
de hauteur lui confie le rôle de
« Théhaldo » dans Lorenzaccio. II
joue ensuite aux côtés de l'illustre
tragédienne saint Jean- Baptiste dans
/.// Samaritaine et L' Affranchir.
En 1897 reçu au Conservatoire,
il obtient en 1899 un premier accès-
sit de comédie, et joue alors sous
le nom de Brûle y Education de
Prince (Variétés) et Les Miettes.
En 1900, il obtient un deuxième
prix de comédie et joue M. Malé-
zieux (Capucines), La Pompadour
(Porte-Saint- Martin). La Duchesse des Folies- Bergères (Nouveautés).
Il crée en 1903 Les Deux Courtisanes (Mathurins), La Bâillonnée (Ambigu),
et Maman Colibri (Vaudeville).
Il signe avec trois directions en 1905 : aux Bouffes pour Les Merlereau;
à l'Ambigu pour La Belle Marseillaise, et à l'Athénée pour Cœur de Moi-
neau. Il passe l'année 1906 au Vaudeville, y jouant Le Bourgeon et Chaîne
anglaise et en 1907 Mme Réjane lui confie deux créations à son théâtre
dans Paris New-York et Baffles.
Réengagé à l'Athénée il y crée Arsène Lupin (190-8), Le Greluchon et Le
Danseur Inconnu (1909), entre temps joue Chérubin (théâtre Fémina).
Il fait ensuite des créations dans Le Feu du Voisin (théâtre Michel) (1910),
L'Enfant de l'Amour (Porte-Saint-Martin) (1911), Le Cœur dispose (Athénée
1912), La Semaine Folle (Athénée 1913), L'Epervier (Nouvel Ambigu 1914).
En 1914 au retour d'une première tournée en Amérique, il part mobilisé
comme engagé volontaire et en 1915 et en 1917 il est envoyé en tournée
de propagande en Amérique. Il revient à Paris où il crée en 1918 Un Soir
au Front (Porte- Saint- Martin) et après une troisième tournée en Amé-
rique du Sud, en 1919, il reprend L'Epervier et L'Enfant de l'Amour
au théâtre de Paris où il monte et crée en 1920 L'Homme à la Rose et en
1921 Cœur de Lîlas. Il quitte cette pièce pour entreprendre une tournée en
Angleterre, et revient au théâtre Edouard-VII où il reprend Le Cœur dis-
pose. Engagé à l'Ambigu il y reprend L'Epervier.
M. BRUNOT
(André-Gilbert-François)
Vont jeune, m. Bruno] venu *\?
Prémerj Slè\ re , où I csi né If
3 octobre mh une audi-
tion nu Bouffes -du-Nord. Le di-
recteur l'engage pour jouer un
nègre de Ray BUu, mais, le soir
de sefl débuts, avant oublié do -
maquiller les bras, il joue la tête
noire et les bras blancs et 11 un
très vivement les spectateurs.
Prenant des leçons avec M. Sil-
vain, celui-ci l'emmène en tournée
et lui fait interpréter le rôle d' « Ar-
lequin » des Deux Biih-ts. de Plorian.
il se présente en |g98 an Conseï
vatoire, y est rerusé, et cet insuccès
surprend très vivement Coqueliu
aîné, aux côtés de qui le jeune
Brunot joue un cadet dan- Cyrano
de Bergerac.
Après une saison au tnéâtr
Parc, à Bruxelles, il passe à l'Athé-
née où, sous le nom d'André Rrun.
il fait partie des créations de La
Mari',- ,iu Touring-i iut>. de Madarm
Flirt, et entre temps, il interprète
au Grand- Guignol Adèle est grosse.
Il se représente au Conservatoire,
y entre en novembre 1901 dans la classe de M. Silvain, et en 1903, il
obtient un premier prix de comédie dans Mascarille, des Précieuse*
Ridicules.
Engagé à la Comédie-Française, il y débute le 15 septembre 1903, dans
son rôle de concours, et la même année, il est affiché dans Hemani et
Le Dédale.
Entre autres rôles du répertoire classique, il joue dans Les Four-
beries fie Scapin, Le Malade imaginaire. Les Femmes savantes (Trissotin
et Vadius), Le Barbier de Séville (Figaro», Le Misanthrope, Le Dépit amou-
reux (Gros-René), Les Fausses Confidences, Le Mariage de Figaro, Amphg-
trion, Le Médecin malgré lui. Les Fâcheux, etc., etc.
Dans le répertoire moderne, il est distribué dans Ruy Blas. Le Voyage
de Monsieur Perrichon. Claudie, Le Monde oh l'on s'ennuie, L'Anglais tel
qu'on le parle. Les Romanesques. Marion de Lomé, Boubouroehe, Le
Député de Bombignac. Le Gendre de Monsieur Poirier, Riquet à la Houppe*
Il fait aussi des créations dans Le Paon. Notre Jeunesse, La Conversion
dAlceste, Don Quichotte Don Sancho), La Courtisane, Poli, -lie, L'Amour.
veille, La Rencontre, La Robe rouge, La Fleur merveilleuse, L'Au\ir,b\A
Le Bon Roi Dagobert, Le Prince Charmant.
M. BUKGUiiT
(Henri)
Destiné m l'industrie m. Henry
Burguel Dé .1 Jassj Roumanie)
i-i secrétaire de M. Jules i.e-
bauds .1 la sucrerie de la rue do
Flandre lorsqu'il se sent, par vo-
cation, attiré vers le théâtre. De-
venu un des élevés préférés de
Delaunay, il est reçu au Conser-
vatoire, et en 1889 il obtient un
premier prix de comédie, n esl
alors eu pourparlers avec la Co-
médie Française lorsque Koning lui
offre de débuter au Gymnase eu
i|t;hiI Lu LUtle pOWf In \ i<\ i|c
Daudet, n signe avec lui pour
quatre ans ci joue au Théâtre de
Madame, ta Menteuse, JSuma Rùu-
mestan (reprise), Le Maître de
Forge (reprise , Tout pour l'Hon-
neur, etc., etc. Engagé au Théâtre
Libre d'Antoine, il y crée La Nuit
Bergamasque.
En 1893 il passe à l'Ambigu pour
interpréter Gigolette, Les chouan*.
puis pendant plusieurs années 11
joue en province et à l'étranger,
créant entre temps à Paris : Messire
Duguesclin (Porte-Saint-Martin), La
Brebis (POEuvre), La Confidente (Es-
choliers).
En 1897, engagé à l'Odéon il y
interprète Cblinette, puis l'année suivante il dirige la Comédie-Parisienne
où il monte : L'Ecole des Amants, L'Anglais tel qu'on le parle, Les
Mi ri tes.
Il joue ensuite /. Gabriel Borkmann (Œuvre 1899), Là Fronde (Escho-
liers (1900), et il reprend Le Bepas du Lion (Théâtre Antoine).
En 1901, engagé au Vaudeville il y interprète Silvie ou la Curieuse
d'Amour, puis il crée Danton aux Escholiers.
En 1902 il signe avec M. Gémier qui lui confie des créations à la
Renaissance dans Les Complaisances, Stella, il passe à l'Odéon en 1901
pour reprendre Résurrection, Les Miettes et jouer La Seconde de
Mme Tanqueray et La Dette.
En 190.") engagé pour trois ans au Gymnase il y rv^c La Rafale (1905),
L'Enfant chérir. Mademoiselle Josette ma femme (1906), L'Eventail (1907),
Le Bonheur de Jacqueline (1908).
11 inaugure le Théàlre Michel en 1908 où il joue et fait des créations dans
Le Poulailler (1908), Le Rubicon et Le Feu du Voisin (1910), Po'pôtte
(1911). Après avoir interprété Le Baron de Batz (Bouffes 1912) et Le
Démon (Théâtre Michel 1913), il part comme directeur de la scène au
Théâtre Michel de Pétrograd, et il revient en 1911 pour jouer chez
M. Michel Mortier Les Agités.
Pendant la guerre il crée, en 1917, La Veillée d'Armes (Gymnase), La
Femme de sou Mari 'Variétés', puis après avoir dirigé en 1919 une
grande tournée en Amérique- du Sud, il passe au Théâtre des Arts pour
jouer La Maison du Bon Dieu (1920), Bonheur (1921).
M. CALMETTES
(André)
\u quartier Latin m. Uidn
mettes aé à Paris le 18 août 1 81 l
Fréquente les brasseries du bou-
levard Saint-Michel nu l'on dil des
vers, '■! où l'un est enthousiaste de
théâtre. Membre du Cercle des Hj -
dropathes il y jonc quelques comé-
dies et il décide de préparer le
Conservatoire. Reçu dans la classe
i\r Gol il obtient un deuxième acces-
sit de comédie, el il entre aussitôt
à l'Odéon où il débute dans Dm,
Ivan, il y faii aloTs de nombreuses
créations donl Renée Mauperin, Ré-
voltée, Egmont, Vie à deux, Fleurs
'/ ivril <:\ Amoureuse, etc., etc.
Kngagé en 1891 au Grand Théâtre
que dirige Pore! il est distribué
dans Lysistrata, Pêcheurs d'Islande,
y jonc Les Faux Bonshommes, l h
lésisnne. Il passe à l'Ambigu pour
L'Aïeule et an Gymnase pour /. igt
difficile •'! Les Demi-Vierges.
Au théâtre Sarah-Bernhardt II
jonc La Tosca (Scarpia), et le 15
niais 1900 il y orée Metternicb de
L'Aiglon. Après avoir repris à la
Porte -StpMar tin le rôle de Gueule d'Or dans L'Assommoir (Ie* nov. 19uoj
ci fait une tournée avec /.'/ Veine en 1901, il rentre au Gymnase où il crée
en 1902 Le Détour, Lucette, Joujou, et on 1903 Le Friquet.
Engagé en 190 i à la Renaissance pour reprendre Amoureuse, il va en
1905 à la Porte-St-Martin pour jouer Résurrection et il passe au Gymnase
pour créer L'Age d'aimer el Ces Messieurs.
il prend ensuit*' la direction intérimaire du théâtre Sarah-Bernhardt où
il monte Le Mus, pi,- d'Amour (1905), Le Frisson de l'Aigle (1906), et reprend
Pour la Couronne. Quittant sa direction il va à l'Ambigu pour jouer La
Môme aux Beaux Yeux, puis il rentre à l'Odéon où il crée, en 1907. Lés
Plumes de Paon, Sou Père, et en 1908 L'Alibi.
De retour au Gymnase, il y t'ait des créations dans La Rampe ;i909 . La
Vierge Folle (1910 . Le Femme seule (1912). En 1913 il interprète La Folle
Enchère (Renaissance . Amoureuse Port-St-Martin) et La Chienne du Roi
(au théâtre Sarah-Bernhardt . A la Porte-St-Martin, en 1914, il crée M. Bro-
tonneau, Le Destin est maître, reprend La Flambée et en 191*3 il joue à
Cluny Quatre Femmes et un Caporal.
Apres avoir repris La Vierge Folle (théâtre de Paris) il inaugure en 1920
le théâtre des Boulevards avec Les Petites Curieuses et en 1921 il joue
à la Porte- Saint-Martin Madame Sans-Gêne. Engagé au Gymnase il
Lorsqu'on aime et revient à la Porle-Saint-Martin pour La Dernière Nuit
de Don Juan.
M CALVAT
(Camille)
En 1903, à une fête de la ban-
lieue-est de Paris, une troupe de
roraln's dQjane, dans leur baraque,
des représentations de pièces popu-
laires. S,ur l'affiche du Tour du
Monde en 80 Jours, on relève le
nom de Mlle Camille Calvat, née à
Pauls, donl L' enfance fut très bou-
leversée. Eu effet, à quatre ans, elle
Joue Lu Porteuse de Pain à Alexan-
drie, puis elle esl n'i Slise de jour-
naux au Petit Parisien, et mainte
nant, elle Interprète la comédie dans
baraques de foires ou des arrières-
salles de café.
Elle va de villes en villes et, en
1901-1905, on monte la baraque
dans la région des Vosges, où l'on
donne Les Deux Gosses, Roger-la-
Ilonte, Les Pirates de la Savane.
Fière d'un engagement régulier
qu'elle a signé à un théâtre de
Bordeaux, pour jouer Le Bossu,
elle doit quitter cette ville sans être
payée, et en 1906 elle fait ses débuts au Casino de Nice, pour Interpréter
un petit rôle dans Les Sentiers de la Vertu. En 1907, au théâtre des
Capucines de Nice, elle chante la revue : Aux Niçois qui mal y pensent,
et, en 1908, elle arrive à Paris où, après une audition, elle est admise au
Palais-Royal. Elle y débute dans Trois Femmes pour un Mari, puis elle
est des distributions de Family -Hôlel (1909), Tais-toi mon Cœur, Le Mil-
lion (1910), Amour en Manœuvres, Le Petit Café (1911), La Présidente (1912).
Pendant quelques années, elle abandonne la scène, et elle fait sa ren-
trée en 1916 pour jouer : La Layette (Gymnase), Théodore et Cie (Athénée),
Im Cagnotte (Palais-Royal), Je n' trompe pas mon Mari (Athénée). En
1917, elle crée En Beauté (Grand-Guignol), et en 1918, après avoir inter-
prété A voir' Santé (théâtre Michel), elle inaugure la Boîte à Fursy,
transférée sur le Boulevard. Elle passe ensuite au théâtre Antoine, où elle
est de la création du Traité d'Auteuil.
En 1919, elle reprend La Présidente (Gymnase), et elle crée Pomnrol
a du cran (Scala), Elle reprend deux pièces en 1920 : La Chasse à l'Homme
(Variétés) et Le Danseur de Madame (Capucines)/ et, en 1921, elle crée
Si que f serai Roi (Capucines), La Brune et la Blonde (théâtre Fémina).
M- CAMP TON
(Miss)
\\n- cette Frimousse là on va
vous Taire jouer du drame -, ainsi
s'exprime le directeur anglais qui
signe le premier engagement da
M 39 Campton — née a Brighton —
alors âgée de onze ans.
Elle débute dans une adaptation
,i sg Deux Gosses ei est Qère < i e sou
Interprétation car elle y fait pleurer
sa grand'mère. Elle joue Pauvre Joë
et ensuite dans Le Roi de l'Argent
elle doit prendre en scène un bain
froid tous les jours.
Vers 1903 un directeur oie Lon-
dres assiste à une de ses repi ■<
tations, il se précipite dans la cou-
lisse. « Elle est foll^ cette petite,
avec un tel sourire et une telle
silhouette de se lancer ciaùs le dra-
me », s'écrie-t-il. Sur le champ, 11
engage Miss Campton pour lui faire
jouer l'opérette.
Avec une camarade et des dan-
seurs nègres, les Banjos, elle com-
pose un numéro qui a un grand suc-
cès en Angleterre et à son retour
à Londres, elle suit les cours d'une
école 1 de danses. C'est là que M. Sa-
muel, directeur des Variétés, la dé-
couvre.
Tandis qu'elle mange dans un coin
du studio un sucre de pomme, le directeur des Variétés lui propose un
engagement à Paris. Le professeur de danses s'oppose au départ de son
élève. Pendant trois semaines M. Samuel insiste, et il finit par ramener
Miss Campton à Paris, où elle débute en dansant dans la Belle Hélène.
Elle ne connaît pas encore un mot de français et dans les Brigands on
lui confie le rôle d'une petite princesse où il y a une réplique à donner.
On lui tire sa ro&é au moment voulu el elle dit alors, avec un charmant
accent, une phrase en français.
Au Chatelet elle danse ensuite dans des ballets et se perfectionnant
dans notre langue, elle crée au Moulin Rouge Le Toréador. Après avoir
rait partie de la troupe de M. Monteharmont, elle est engagée aux Capucines
où elle joue Péché VenieL
Affichée à la Scala dans Coco Barmaid, elle signe avec le Palais-Royal
où en 1905 elle est distribuée dans une revue, puis elle va aux Capucines
ppur jouer Souper d'adieu, Le P'tit Cosson.
L'été clic est inscrite au programme de l'Alcazar et des Ambassadeurs.
Elle revient aux Capucines pour jouit En douceur, Paris sur scène, ci à la
Cigale elle chante « Mais Z'mii .
En 1905 elle crée au théâtre Antoine L'Impromptu du Paquetage de
M. Maurice Donnay, puis en 1917 Où Campt'on ? aux capucines. Après
•avoir inauguré la Potinière en 1919, elle joue pendant sept mois L'Amout
en Folie aux Folies- Bergère, et en 19-21 elle interprète des rôles dans
'Ça Va (Théâtre de Paris'», et en 19-2-2 joue à la cigale Va l'dire a Gênes.
M. CANDE
Après avoir rail ses études au
Lycée si Louis, m. * : .1 1 1< i *■ . né ;i Pa-
ris, travaille pour devenir docteur!
en médecine, lorsqu'il se senl pria
par la vocation dramatique. 11 pré-
pare seul le Conservatoire et y
esl reçu dans la classe de Delaunay.
En issu il se volt décerner un
deuxième prix de comédie dans Le
Fils Naturel, el il esl aussitôt en-
page au Gymnase où il débute dans
Le Mariage d'Olympe. 11 esl ensuite
distribué dans L'Alouette, après
cette pièce il pari jouer a Bruxelles
En 1S83 il signe pour le théâtre
Michel de Pétrograd où pendanl
cinq saisons consécutives il Intel-
prête les grands rôles du réper-
toire moderne. En 1888 il revient à
Paris pour entrer à 1 Udéon où il
débute dans Athalie Alnier-, il joue
Caligula, La Famille Benoiton, puis
Il nve Révoltés et Amour.
Engagé au Vaudeville en 1 89 1 il
y fai t une série de créations Le
Député Leveau, Les Paroles restent,
Le Prince d'Aurec (1893), Madame
Sitîib-Gêne (maréchal Lefebvre), L'Infidèle, Maison de Poupée, Viveurs.
Il passe au Gymnase en 1896 pour jouer Idylle Tragique et il revient à
l'Odéon en 1897 pour créer Richelieu et Le Passé.
En 1898 après avoir joué pendant six mois en province Cyrano de Ber-
gerac il retourne en Russie où il reste cinq ans. c'est en 1904 qu'il fait sa
rentrée à Paris en jouant à la Gaîté La Montansier, Nos lions villageois
et Cyrano. En 1900 deux créations lui sont réservées, ce -ont : L'Instinct
(théâtre Molière et Les Ventres Dorés (Odéon). En 1906 au second théâtre
Français il interprète La Tourmente et La Vieillesse de l'on Juan, puis
p1 ndant trois ans il dirige le théâtre impérial .Michel de Pétrograd.
Do retour à Paris il fait alors les créations suivantes : en 1911 La
Gamine (Renaissance), et L'Amour en Cage (Athénée) : en 1912 Le Coque-
licot (Ambigu), L'Homme qui assassina (théâtre Antoine), en 1913 Le Che-
valier au Masque et L'Entraîneuse (théâtre Antoine . L'Irrégulière
théâtre Réjane), en 1911 il reprend VAssmU (Gymnase).
Pendant la guerre il crée La Veillée d'Armes (Gymnase 1916), Dolly
(Variétés 1917), el il reprend L'Homme qui assassina. En 1920 il inter-
prète La Danseuse éperdue Matiiu rins , puis il reprend /.'/ Loupiote
(Elcïorado).
Engagé aux .Nouveautés il y crée Comédienne (nov. 19-21).
M CAPAZZA
(Zabeth)
\ quatre ans dans la nacelle d'un
ballon sphérlque prend place lu Jeune
r.apazza née a Parla le 17 sep
lembre 1894. nui père, aéronautc
distingué, ''il mettant ensuite sa fille
chez les Ursullnes, demande aux
sœurs que l'on fasse d'elle une
sportive. An\ côtés d dispositions
sportives, se développenl des goûts
dramatiques; elle prend des leçons
avec Mlle Réyé créatrice des Deux
tinsses) qui devient sa bonne rée et
lui apprend des rôles qu'elle Joue
au couvent devant des prélats. Tout
nu préparant son baccalauréat elle se
présente au Conservatoire, y esl
reçue en 1908 dans la classe d<
M. Sllvain.
Pendant ses études elle crée i.<>
Nuit persane au théâtre des Arts,
loue le théâtre de Shakespeare à iv-
mina, et en 191 1 elle obtient un
premier accessit de comédie dans
L'Etincelle.
Pendant quelques années, elle quitte la scène et elle fait sa rentrée au
Gymnase, en 1918, dans La Vérité toute nue. Elle crée ensuite Beulemans a
Marseille (théâtre des Arts, 1918), \ Bon Chat (Gymnase 1919 , Malikoko, Roi
nègre Châtelet 1919). Engagée en 19-20 au théâtre des Champs-El:
pour jouer Les Mille et une Nuits, elle passe au théâtre Impérial où elle
est de la distribution de Çd y est, je le suis.
Après avoir repris La Cocarde de Mimi Pinson à Ba-Ta-Clan, elle fait
une grande tournée d'opérettes en Egypte, et elle revient à Paris pour
reprendre Le Petit Pur théâtre Mogador) et L'Ingénu (Capucines .
M. CAPELLANI
(Paul-Henri)
Tandis <i 1 1 i t rail sea études a
gte Barbe el que aea parenta le
deatlnem a la médecine, m. Paul
Gapellanl, né a Parla, commence
par ralre de la sculpture <-t expose
a quinze ans au Salon dea Artistes
Français.
Attiré vera le théâtre il se pré-
sente au Conservatoire, y i al reçu
dana la claaae Le Bargy, et en
îooi obtient un premier acceaail
de tragédie dans Hamlel et un
premier accessit de comédie dans
On ne badine pas avec l'amour.
Aprèa des repréaentationa aux
Escholiers, est engagé à la It«*n ji i .s -
sance en 1902, où M. Gémler lui
fait créer le lï Juillet, Duisy, Le
Cœur a ses raisons. Passe en 1903
à la Porte- St- Martin il joue Gil
Blas de Santillane, Monte-Christo,
et en 1904 Les Chevaliers du Brouil-
lard et Le Courrier de Lyon.
Engagé au théâtre Antoine, il y
débute dans Le Boi Lear, fait une
fugue à la Gaîté pour jouer Scar-
ron (1905), et revient boulevard de
Strasbourg pour interpréter La Bace, Vers l'Amour (1905), La Pitié,
Babouche, Le Canard Sauvage, Amourette (1906).
En 1907 il suit M. Antoine à l'Odéon où il crée Florise, Son père,
joue Le Barbier de Séville, L'Avare, Les Revenants, en 1908 fait partie des
distributions de L'Apprentie, M. de Prévaut. Ensuite il est engagé à la
Renaissance où il crée L'Emigré (1908), y reprend Le Juif Polonais, Le
Scandale (1909), y joue Une Femme passa, Mon Ami Teddy (1910), La
Gamine (1911;.
Revient au théâtre Antoine pour interpréter Le Bonheur, L'Eternel mari,
Les Petits (1911). En 1912 crée Les Ames sauvages et Les Yeux ouverts
(théâtre Réjaneï, Les Hasards du Coin du Feu (théâtre Femina), Kismet
(théâtre Sarah-Bernardt). En 1913 crée Servir (théâtre Sarah-Bernardt), Le
Phalène, La Belle Aventure (Vaudeville).
Engagé à la Comédie-Française, devait y débuter en 1911. Mobilisé le
2 août 1911, réformé en 1916, est chargé du Service de propagande de
guerre cinématographique aux Etats-Unis.
En 1921 reprend Le Scandale au Gymnase, crée La Journée des Surprises
et Comédienne aux Nouveautés, et quitte cette scène pour le théâtre de
Paris où il joue La Possession.
M CARLIER
(Madeleine)
Habita m chez sa tante, iiu envi-
rons du Châtelet, Mlle Madelelm
Cartier née a Parla reçoli un
joui' la visite d'un artiste qui lui
conseille de se présenter au dlrec
leur du théâtre voisin. Elle suit cet
avis, elle est engagée au Chatelel
pour personnifier une rée dans La
Poudre de Perlinpinpin.
Elle va ensuite à l'Odéon pour
jouer de petits rôles et passe aux
Capucines pour Interpréter un acte
de René Maizeroy.
Après avoir été distribuée dans
Madame Flirt, à l'Athénée, et dans
La Princesse Georges, à la Renais-
sance, elle revient à l'Odéon où en
1901 elle fait des créations dans La
seconde Madame Tanguery et en
1905 dans Les Ventres Dorés.
Elle crée ensuite Papillon (Bouf-
fes 1907^ , La Dame qui n'est plus
aux Camélias (théâtre des Arts), La
Boute d'Emeraude (Vaudeville 1909),
et L'Ange gardien (Théâtre Antoine 1910).
Engagée aux Variétés pour jouer en 1911 Les Favorites, elle passe au
théâtre Antoine pour interpréter en 1912 Ames Sauvages (théâtre Antoine)
et en 1913, après avoir repris Le Bourgeon (Athénée, elle est de la création
de Les Anges gardiens (Théâtre Marigny).
Elle est affichée ensuite dans Les Liaisons Dangereuses et en 1914, elle
est distribuée dans La Petit Bouche (Théâtre Michel).
En 1916, engagée aux Bouffes, elle y crée Potasch et Permutter, reprend
Le Père Prodigue (théâtre Réjane) et de retour aux Bouffes, en 1917, elle
fait la création de L'Illusionniste.
En 19-20, elle joue une revue de Rip (Capucines^, puis La Vie est belle (à
l'Ambigu) et de retour au Capucines, elle crée Le Scandale de Deauville.
Engagée en 1921 à la Renaissance pour interpréter Le Divan Noir, elle
reprend ensuite au Théâtre-Michel Les Amants de Sazy.
Passant ensuite au théâtre Fémina elle y reprend .1/. Beverley et on jan-
vier 1922 elle y crée Un chien dans un jeu de Quilles.
M'"- CARRÉ
(Marguerite)
Ses parents étanl de grands amis
iir ii famille Massenet, Mme Mari
guérite Carré rul élevée auprès de
l'Illustre compositeur. Toute Jeune!
elle s'entend dire i>a r- le célèbrl
musicien : » Quand tu seras grandi
je reral de la musique pour Toi ».
L'auteur de Manon tint plus tard
cette promesse lorsqu'il reflï poul
Mme Carré t acte ^> lettres de
Sapho.
Ses débuts oni lieu à Santés, otj
elle cv("f La Vie de Bohême, dans lé
théâtre que dirige son père. Celui-ci
avall donné à sa mie l'autorisatiori
I de jouer cette pièce à la condition
\ J / qu'elle abandonnai ensuite le théâ-
tre. Mais arrivée à Paris elle tra-
vaille le chant avec Massenel qui lui
fait créer Cendrillon, à Rouen.
Venue donner la réplique à une
camarade qui auditionne à l'Opéra-
Comique devant M. Albert Carré, ce-
lui-ci note en l'ace le nom de la fu-
ture créatrice de Fortunio : " Gen-
tille, jolie voix, à revoir ». Le direc-
teur la revit si bien que quelques
mois plus tard elle devient sa
femme.
La première et plus belle créa-
tion de .Mme Carré est celle de
Mlle Jenny Carré, artiste peintre, qui vient au monde avant les débuts de
sa mère Salle Favart. c'est le 17 octobre 1901 que Aime carré chante pour
la première fois, à l'Opéra- Comique, dans La Vie de Bohême (rôle de
Mlmi). Tour de suite elle fait de grandes créations, Titania (1902), La
Petite Maison (1903), La Fille de Roland (1904), Miarka et Chérubin (1905).
Elle aborde pour la première fois un rôle dramatique dans Madame
Butterfly, qu'elle chante ensuite plus de 150 fois, puis elle crée Fortunio
(Jacqueline- (1907), Snégourotchka (1908), Chiquito (1909), Le Mariage de
Télémaque (1910), La Jota (1911), La Lépreuse et La Danseuse de Pompé)',
(1912), Le Carillonnent' et Julien C1913). Elle fait les reprises de La Reine
Fiammette, Sapho, Louise, qu'elle travaille avec M. Gustave Charpentier,
chante Le Vieil Aigle à Monte-Carlo (1909,1, et en 1911 fait connaître le
répertoire français en Amérique du Sud.
Pendant la guerre elle se consacre entièrement à l'œuvre de son train
sanitaire, et son dévouement lui vaut la médaille de vermeil de la Recon-
naissance Française.
Elle fait sa rentrée en 1919 à l'Opéra- Comique dans Pelléas et Méli-
sande, pièce qu'elle chante plus de 60 fois. Engagée à la Gaîté-Lyrique
elle y reprend La /telle Hélène (1919), La Geisha et La Fille de Mme Angôt
(Mlle Lange) (1920), et revient à 1 Opéra-Comique où elle crée Forfaiture
(1921), el y reprend son répertoire.
M CAVAI.IHRI (Lina)
(M" Muratore, dite :)
Encore enfant, Mme Lina
Ilerl - née à Rome a L'Idée de
rredonner des refrains el a L'âge de
six ans, elle chante déjà sur la gui-
tare. Contrainte par les événements,
elle apprend des chansons napoli-
taines qu'elle Interprète dan-; Les
grands music-halls de Rome et de
Paris.
Ce passage au café-concerl esl de
très courte durée ; elle étudie
sérieusement Le chanl avec Mme Ma
l'iani Masi, et elle l'ait son véritable
début à Naples en avril 1901 dans
La Vie de Bohême Croie de Mlmi).
Elle part à Varsovie où elle inter-
prète son répertoire qui comprend
La Traviata, Faust, La Vie de
Bohême, Manon.
Elle est affichée ensuite à Ra-
venne, à Païenne, à 1 Opéra de St-
Pétersbourg, à Moscou, à Milan, où
elle fait les créations de Thaïs, Fé-
dora. A Florence où elle chante
kndré Ghénier et son répertoire.
Venue à Paris, M. Gallhard l'engage à l'Opéra où elle interprète Thaïs
et au cours d'une sadson italienne donnée au théâtre Sapah-Bernhardt. elle
esl la partenaire de Caruso dans Fêdora.
Elle part en Amérique ou à New-YorK elle fait de nombreuses saisons,
donnant des représentations soit en français, soit en italien, y chantant
Carmen, Paillasse, La Tosca, La Vie de Bohërnr. Faust, Les Contes d'Hoff-
mann, y Taisant les créations de Manon (Puccin4), Advienne Lecouvreur,
Réengagée à l'opéra de Paris, elle y crée, en 1911, Sibéria et au cours
d'une saison à Londres, elle chante au Covent-Garden la Manon Lescaut de
Puccinl.
Après avoir fait deux tournées de concert en Amérique, avee son mar.i,
M. Muratore, elle va de nouveau chanter aux Etats-Unis /.'/ Tosca, Thaïs,
Les Contes d'Hoffmann, Werther.
M. CAZALIS
(Lucien)
\pics avoir passé bod baccalau-
i - * - . 1 1 es lettres, Vf. Lucien Cazalis —
né a Paris veul ra4re du théâtre
malgré l'opposition de son père, mil
désire en effel que son Ql-s devienne
notaire comme lui.
Passanl outre a cette Interdiction,
et profltanl du dépari de ses parents
pour la campagne, Il se fall engage]
au théâtre Moncey. Un samedi soir,
on lui confie un petil rôle dans Lf
.lui/ errant, mais le lendemain, di-
manche, s'étant endormi entre la
matinée el la soirée el ne s'étant
réveille qu'à dix heures du soir, il
arrive au milieu du spectacle pou i
s'apercevoir que son rôle était
coupé et être mis à la porte du
théâtre.
Ne se décourageant pas de ce
mauvais début, en 189."), il est élève
au Vaudeville et, en 1896-1897, il
fait la saison aux Bouffes-du-Nord
En 1898, il entre au Conservatoire,
dans la classe de M. Le Bargy. Récompensé en 1901, il entré à l'Odéon,
y débute dans Les Plaideurs (Petit-Jean), y joue tous les valets du réper-
toire. Il y fait, entre autres créations, celles de Résurrection (1902) et Les
Ventres dorés (1905).
Il signe avec la direction des Bouffes-Parisiens pour y jouer : Aux
Bouffes on pouffe (1908), S. A. R. (1908), 4 fois 7 — 28 (1909), puis il
passe à l'Athénée, où il crée Le Danseur inconnu (1909), Lejs Bleus de
l'Amour (1910), Le Cœur dispose (1912).
Il va ensuite au Théâtre Impérial Michel de Pétrograd, pour la saison
1912-1913, et il revient à Paris en 1914 pour interpréter, à l'Athénée, Je
ne (rompe pas mon Mari.
Engagé au théâtfe Antoine, il y joue, en 1916, Une Amie d'Amérique, et
Le crime ae Sylvestre Bonnara, et, en 1917, à l'Ambigu, il interprète
Le Système D.
A la Porte- Saint- Maritn, il y fait les reprises de Cyrano de Bergerac
(Ragueneau), La Flambée, Anna Karénine, Madame Sans-Gêne.
M. A. Deval le nomme directeur de la scène de Marigny, où en février
19-2-2 il crée My Love-.. Mon Amour, puis Péché de Jeunesse.
M. CAZETTE
(Victor-Louis-Camille Pcault, dit :)
Tandis qu'il esl élève dans une
école de Paris, M. Louis Cazette —
né a Nantes le 0 décembre 1887 —
l'aii partie de la maîtrise de l*égUse
Salnt-Ambrolse.
Se consacrant d'abord a la mu-
slque liturgique, il chante dans les
chœurs, puis il esl engagé comme
soliste (tenant remploi d'alto), dans
les grandes églises de Paris.
Alors que ses parents lui font
choisir la profession de commis-
sionnaire en marchandises, il
n'abandonne pas la musique reli-
gleuse et, changeant d'emploi, n
devient baryton. Jusqu'à tT ans et
demi, il interprète 0 Sululuris, de
Rousseau, et le Pater Nostert de
Niedermeyer.
Il fait son service militaire au
F» dragons, où, dans les concert-
militaires, il chante sans accompa-
gnement Hérodiade et Iioi de Ln-
hoer. Rentré dans ses foj
M. Delpouget l'entend, trouve que sa voix a évolué, qu'il n'est plus bary-
ton, et il lui conseille de se présenter au Conservatoire comme ténor. Il
y est reçu en 1912 dans la classe de M. Saléza. En deuxième année, il
obtient un deuxième prix de chant (premier nommé) dans Lahmé, et en
1914, il se voit décerner un premier prix d'opéra-comique (premier
nommé, dans Fortunio et Manon.
En 1914, il est engagé à l'Opéra-Comique juste huit jours avant la
déclaration de la guerre. Mobilisé pendant cinq ans. cité à l'ordre de son
régiment, il flndt ses études de chant avec M. Jean Reder et il débute en
juin 1919 dans Louise (le Noctambule .
Parmi les ouvrages du répertoire, il chante Madame Butterfly, Mireille,
Mignon, Lakmé, etc., etc., et il fait des créations dans Gismonda (1919 ,
Le Sauteriot et Lorenzaccio (1920).
En 1922 il reprend brillamment, Salle Favart, Don Juan, et chante Manon.
I
L'ouvrage Xos Vedettes était sous presse lorsque nous avons
appris le 30 avril 1922 la mort prématurée de Louis Cazette. à qui
la plus brillante carrière lyrique était réservée.
S
M CELIAT
(Maclelcine-Mane Coquette, dite
Née a Parla le 28 avril 1880, «es
éludes terminées clic travaille loul
île suite le Conservatoire où elle
entre en 1006 dans la classe de
\i. Paul Mounct. Çn 1009 elle i b
iii'iii un premier prix de comédie
tlans Magda cl un deuxième Ce ira-
gédle dans Roxane de Bajazcl.
Engagée aussitôt par M. Antoine
,ï i Odéon elle y débute dans ( a
•■ ih'rin liuëticana (rôle de -.m
tuazza) cl y Joue Les Etnigran's,
i.i's Sept contre Thèbes, <'ii i-oio
crée Phèdre et Hippolyte, Antar, In-
terprète L'Ecole des Ménages, en
1911 joue L'Armée dons la Ville,
Les uns et les Autres, et les rôles
du répertoire classique
Eu 191-2 engagée au théâtre Mi-
chel de Pétrograd, elle y reste plu-
sieurs années y interprétant Les
Marionnettes, Le Sphinx, Comme
ils sont tous, Cher Maître, Les
Femmes Savantes, Le < .idre Ce
M. Poirier, Mile de l<t Seiglière, Pétard, Samson, Les Caprices de arianne.
De retour à Pari3 en 1017, interprète La Jeunesse <ie Louis XIV (Porte-St-
Mc.itin), es* engagée au théâtre Antoine où elle joue en 1919 Le Bourgeois
Gentilhomme (Dorlmènc) el La Met/ère apprivoisée (Catarlna). En 1020 crée
Sourii a'Hôtel (théâtre Fcmina), reprend Au.r Jardins de Murcie (théâtre
de-. Champs-Elysées) el crée à Lyon Rossini.
Engagée à la Comédie- Montaigne y crée en 1920 Le Simoun a' en 1921
Les Amants puérils.
Pari en tournée à Lyon où elle interprète L" Dame aux Camélias.
M CERNY
(Bcrthe-Hélène-Lucie de Choudcns, dite :)
Mme Berthe Gerny née à Paris
a d'abord le désir d'être dan-
seuse. — Elle abandonne oe projet
Lorsque Mme Rachel Boyer la pré-
sente à m. Guillemaud, qui lui rail
travailler la comédie el la prépart
au Conservatoire.
A 1 1 ans, elle donne au concours
d'admission une scène de Chérubin,
et, ii l'unanimité, elle esl reçue la
première. Prise par Worms dans sa
classe, 'Mi 1884, elle obtient un sen
Rationnel second prix dans Les Fo-
lies Amoureuses. Sa famille, en re-
lation avec les grands compositeurs,
désire lui voir embrasser la car-
rière lyrique, mais, sur le conseil
de sini professeur, elle continue ses
cour- de comédie et, en 1885, elle
obtient un premier prix dans Les
Trois Sultanes.
Engagée à l'Odéon, elle y débute
dans Le Mariage de Figaro (Su-
zanne , crée Renée Maurepin et Nu-
ma Roumeslan.
Elle joue au Vaudeville L'Affaire
Clemenceau, Tête de Linotte el Men-
songes (1889). Elle passe au Gym-
nase pour Celles (/u'ou respecte (1892), L'Homme à l'Oreille cassée.
el elle va au Palais-Royal où elle crée Monsieur Chasse (1892), el Leurs
Gigolettes • 1893).
Elle signe avec la Portc-^>aint-Martin pour l.e Collier de lu Reine 1895 .
avec les Nouveautés puni- Les Complices (1895), et elle passe à la Renais-
sance pour y interpréter Lu M&ute (1896). Service S2crel 1897"'.
En 1897, à l'odéon, elle est de la création <ln Passé, et elle revient à
la Porte-Saint-Martin pour Les Rouoes et les Blancs. M. Guitry l'entraxe
à la Renaissance pour La Châtelaine (1902), Clarisse Arbois (1903), et,
en 1904, elle crée Décadence (Vaudeville), La Gueule de Loup Nouveautés .
En 1905, engagée au Vaudeville, elle joue L'Armature
La Cousine Bette, et après cette pièce, elle est enga
Française, où elle débute le 2 avril 1906 dans Paraître.
Depuis cette époque, elle joue, entre autre pièces : La Courtisane, Les
Mouettes, Potiche (1906), La ltirale. L'Autre (1907 . /." Mismithrope céli-
méne 1906 . La Parisienne, L>' Maria, /e de Figaro Suzanne'. Les Brehis
île Paniirge (1909), Un Caprice, Les Limites du Cœur 1910 . Les Fausses
Confidences, Le Mariai/,- lie Molière, Bagatelle (1912 , L'Embuscade 1913 .
Amphylrion, Deux courais (1914), Une chaîne 1915 . La Figurante 1916 .
Les Lionnes Pauvres. Les Noces d'Argent (1917 . Le Beau Léandre 1918 .
Les Sœurs d'Amour, Le Voile déchiré [1919 , Maman Colibri (1920 .
Les Demi- Vierges,
rée à la Comédie-
M. CHABERT
(Auguste)
Destiné a être commissionnaire
aux Halles, M. Auguste Chabert —
né ;i Barbentantie (Bduches-<Iu«
Rhône) ''M is77 a Le groûl du
théâtre, ïoul Jeune, sur la scène
d'enfants de la galerie v"lvlenne, il
a Joué dans ' hambre à deuil lits.
Dès lors, le métier d'artiste le hante
i ». ■ 1 1 lani toutes 91 a études. Enfin,
ne pouvant plus résister a sa ybea-
tlon, il Joue le soir la comédie, tan-
dis qu'il esl garçon de bureau dans
la Journée succédant dans cette
place an comique Dranem.
Elève de Coquelin aîné, el de Jean
Coquelin, il débute à la Pôrte-St-
Martiu dans Duguesclin; il reprend
Fan-Fan la Tulipe, jonc Thermidor
el La Mort de Hoche.
Après une tournée avec Mme Sa-
rah Bernhardt, il est de la création
de Cyrano de Bergerac, puis à la
Porte-Saint- Martin, il est distribué
dans Nos deux Consciences (1902), La Maison du Baigneur, La Passion, La
Partie de Chasse de Henri IV, Louis XI, et il joue de nombreux rôles dans
le répertoire classique.
A la Gaîlé, en 190i, il crée La Montansier et en 1905 il y joue L'Abbé-
Constantin, Les Oberlé; en 1906, L'Attentat.
Continuant ses représentations à la Porte-Saint-Martin, il crée un rôle-
dans Chantecler et reprend Crainquebille.
Passant alors à l'Ambigu, il est affiché dans Le Train de 8 heures 4?,.
(1910), La Petite Roque, Messieurs les Ronds de Cuir (1911), A la Nouvelle
(1911), La Revue de l'Ambigu, Le Coquelicot (1912). En 1913, il va à Marigny,.
pour interpréter Les Anges Gardiens et en 1914 il joue à l'Athénée Je-
n'trompe pas mon mari.
A sa démobilisation, il est engagé au concert Mayol pour Le Mariage à:
la Kasba ot après une tournée de La Belle [voiture et du Filon, il revient
à la Porte-Saint-Martin et à l'Ambigu où il est distribué dans Le Courrier
de Lyon. Le Maître de Forges, Les Conquérants, Madame Sans-Gêne-, Les:
Mystères de Paris.
Pendant la saison d'été 1951 il fait une tournée avec Les Nouveaux Riche»
et 11 revient à la Porte-Saint-Martin pour créer un rôle dans Robert Ma-
caire ci Cie, Les Pou Jaunes.
M. CHAMBREUIL
(Maurice-Jean-Camille Bourguignon, dit :)
Après avoir rail ses études aux
lycées .Montaigne et Buffon, M.Cham-
breutl — né ;i Paris le 14 Juillet
1883 — travaille an cours Massé.
C'esl m. Stlvain qui l'encourage a
Paire du théâtre et, très persévérant
dans son art, il doit se présenter
trois l'ois au Conservatoire avanl d'y
être admis dans la classe SU vain.
En 1907 il obtient un 2° prix de tra-
gédie et en 1908 il se volt décerner
un 1er prix de traurédle dans Cfuir-
lotte Cordày (Danton et lin ■■>•• prix
de comédie dans La Griffe.
Engagé à l'Odéon, il y débute dans
Horace (le vieil Horace). C'est à ci
théâtre qu'il fait toute sa carrière,
y jouant un grand nombre de rôles
classiques dont « Don Diègue »,
« Joad », « Félix », « Auguste »,
« Aagamemnon », etc., etc.
Il .interprète L'Artésienne (Bal-
tliazar), pendant de très nombreuses
représentations et Les Corbeaux, Le
Roi Lear, Comme les Feuilles.
Il fait des créations dans Jarnac (1909), Coriolan et Madame Molière
(1910), L'Armée dans la Ville, Rivoli, La Lumière, Les Frères Lambertier
(1911), La. Redoutable, Trôïlus et Cressida, L'Honneur japonais (1912), La
Rue du Sentier, Moïse (1913).
Mobilisé comme auxiliaire à l'ambulance de la 48e division, il obtient la
croix de guerre.
Démobilisé en 1919, il donne des représentations extraordinaires de La
Tragédie d'Alexandre (Renaissance), La Trempe et La Maison en Fie m mes
(théâtre Antoine), et il rentre à l'Odéon où il reprend Les Trois Masques.
Marina F allier o, Charlotte Cordmj, Les Misérables, Marion de Lorme, Im-
plujtrion, Le Fils de Giboyer, Zaïre, et où il fait des créations en 1920
dans la Maison sous l'Orage, Roger Rontemps et Notre Passion, en 1921
dans Louis XI, curieux homme.
En 1922 il quitte l'Odéon pour passer au Gymnase où il reprend L'Ame
en Folie.
M CHARLEY
(Germaine Chesneau, dite :)
Tandis qu'elle esl modiste, Mlle
Germaine i îharley n<ôe ;i Panls en
tsso - - \ mi -un re la carrière di
ses sœurs qui fonl du théâtre. Elle
esl employée dans un magasin de
l'avenue de l'Opéra, el elle charme
ses compagnes d'atelier par
chansonnettes.
Ayanl accompagné, en 1006, une
de ses sœurs aux Sables d'Olonne,
elle a l'occasion de jouer dan- uni
soirée d'amateurs Les Romanes-
(jues. Le directeur du Casino voit
en elle une artiste, il l'emmène à
Nantes, où il la fait débuter dans
Mademoiselle de la Seiglière el lui
fait jouer ensuite Miss Helyett.
L'année suivante, en 1907, elle
esl engagée comme première chan-
teuse d'opérettes à Monte-Carlo, où
elle est distribuée dans //ans le
Joueur de FlUte, el où elle crée
La Princesse voilée.
Elle arrive à Paris en 1909 et ell<
esl toul île suite engagée a la Scaia, pour faire «la création de Chanteclairetle.
Se consacrant au music-hall, elle signe avec les directions de l'Olympia,
de l'Alcazar d'Eté, des Ambassadeurs, etc., etc.
C'est en 194.6 qu'elle commence sa carrière dans le vaudeville, en inter-
prétant La Nuit de Noces, L'Hôtel <ia Libre- Echange à la Renaissance
et Lu Dame de chez Maxim's à la Scala). Entre temps, elle crée L'Archiduc
(1rs Folies-Bçrffëre.
Après des représentations à Lyon, (die revient à Paris, où elle esl
engagée à la Boite à Fursy el aux Folies-Bergère. N'oubliant pas son pre-
mier métier, tout en n'abandonnant pas la mode, elle s'intéresse à une
maison et y lance d'originaux et pittoresques modèles. Elle quitte son ma-
gasin pour jouer le soir L'Amour en Folie et C'est ds la Folie) dans l'éta-
blissemeni de la pue Ricber.
Toujours Adèle pensionnaire des Folies-Bergère en février 1922 elle
crée la revue Folies sur Folies.
M ""■ DU CI IAUVliKON
(Andrée)
En 1007 aux examens d'admis-
sion du Conservatoire une des con-
currentes, Mlle Andrée de Chauve-
ron oée à Paris récite un pas-
sage d'une tragédie. Elle esl peru
ei mi des membres du Jury lui dll :
« Avec un visage mobile ei éveillé
comme le vôtre, vous devriez vous
présenter en comédie el en particu-
lier dans l'emploi des soubrettes. »
La fuiui'c artiste (qui dès l'âge de
quatorze ans avail pris des leçons
de diction avec Mlle Jane Rabuteau
de l'Odéon), suil <ir mauvais gré ce
conseil, désolée d'abandonner la tu-
nique des princesses pour le tablier
des soubrettes. En 1908 elle esl
admise dans la classe de M. Befr.
l'eildanl Ses ('tildes, elle crée ;|
l'Œuvre : L<> Philanthrope, sur le
Seuil, el elle paiail a la Comédie
Française dans La Fleur Merveil-
leuse. En 1910 nn premier accessit
de comédie lui esl décerné et en
1911 elle obl;icut un retentissant
premier prix de comédie après une
remarquable interprétation de Ma-
dame Sans-Gêne.
Aussitôt elle est engagée au Théâtre Français.
Tout de suite on lui reconnaît les qualités des soubrettes du répertoire
et après avoir l'ait ses véritables débuts dans Le Malade Imaginaire [Toi-
netie». elle i ii i e rprèi e successivement Les Précieuses Ridicules (.Cathos el
Madelon), Tartuffe (Dor/ne), L'Ecole des Femmes (Georgette), Le Médecin
malgré lui (Martine), Le Dépit amoureux CMarinette) , Les Femmes Savantes
(Martine), Les Folies Amoureuses (Lisette, L'Epreuve (Lisette), Le Chan-
delier (Madeleine), Le Sicilien (Zaïde>, L'Etourdie (Hippolyte), etc., etc.
Dans le répertoire moderne, indépendamment de l'emploi de soubrette,
elle joue les coquettes fraies dans La Paix chez soi. Georgette Lemeunier,
L'Indiscret , Le Père Lebonnard (Blanche d'Estrée), Lu princesse Georges,
Les Marionnettes, Bagatelle (Mlle Andrée), Vouloir, Chez l'Avocat, Le
Monde où l'on s'ennuie (Miss Watson), Le Demi-Monde (Valentine de
Sautis), Les Deux Ecoles, Paraître, L'Etincelle (Antoinette), Blanchette
(Lucie Garaud).
D'autre part, elle s'est distinguée dans des rôles de composition ti I-
que : Marcadet, Turcaret (Mme Jacob), Poil de Carotte (Annette), Sapho,
Le Prince Charmant, L'Amiral (Annette . /.'/ Marche nuptiale, Primerose
(Donatienne), Boubouroche.
Enfin, elle a participé avec un très vif succès aux matinées poétiques
de 1 930- 1031.
Mme CHKIREL
(Jeanne Leriche, dite :)
a Parla, d'une famille d'ar-
tistes ■ Les Lerfche ■ el ne vou«
lanl pas s'approprier Les lauriers
ta parents, elle vi trouvei
m. Konlng, directeur du Gymnase,
qui, après avoir rail l'anagramme
i -..ii nom de ramllle, la baptise
au théâtre « Cheirel » el lui rail
jouer un petit pôle. Elle Interprète
ensuite la chansonnette à la Scala,
pins engagée à un Café concert
voisin du cirque Fernando) le
comédien Noble! l'y découvre et
la ramène au Gymnase. Bile signe
un contrat de 250 francs par
mois pour jouer, en 1885, La
Doctoresse et ensuite elle y reste
cinq ans, y interprétant Le lion-
heur conjugal, Dégommé, Frou-
frou, L'Abbé Constantin, Belle-
Maman.
Deux courts séjours aux Variétés
et à la Porte-Saint-Martin, puis, en
• » \ il' s *r 1890, elle est engagée au Palais-
Royal, où elle reste quinze ans, y débutant dans Le Roi Candaule et y
créant Les Femmes des Amis, Château-Buzard, Le Fil à la Patte, Le Paradis,
Le Dindon, Séance de Nuit, La Culotte, Le Boulet, Chéri, Moins Cinq,
M* Amour, Sacré Léonce, etc., etc.
Elle quitte le Palais-Royal pour entrer au théâtre Antoine, où elle joue
Monsieur Y émet et, en 1904, elle interprète La Bâillonnée (Ambigu). Enga-
gée ensuite par M. Guitry à la Renaissance, elle y fait des créations dans
Monsieur Piégeois (1905), Les Passagères (1906).
En 1907 elle joue Après le Pardon (théâtre Réjane), puis au théâtre An-
toine Les Vainqueurs (1908) et Papillon (1909).
Deux créations lui sont réservées en 1910 : Mon Ami Teddy (Renais-
sance) et La Fugitive (Gymnase) et, en 1912, elle joue Crédulités (Théâtre
Antoine).
Elle crée .1/. Brotonneau (Porte -Saint- Martin 1914), Les Huns et les Autres
(théâtre Antoine 1915), Les Nouveaux Biches (théâtre Sarah Bernhardt 1917).
En 1919, elle reprend Lu Présidente {Palais-Royal) et fait des créations
dans A Bon Chat (Gymnase) et Hercule à Paris (Palais-Royal), puis, en
1920, après avoir interprété La Femme de mon Ami (théâtre Michel), elle
crée Le Betour (Athénée). En 1921, au théâtre Michel elle joue Vogue et
Chéri et en 1922 elle chante Ta Bouche (théâtre Daunou).
M CHENAL
(Marthe-Louise Anthelmine, dite :)
Externe au œur fie Con-
tons, mii«' Chenal - née a Parla
i B85, rait. de fortes étu lea littéral
res. Bon père, ancien directeur
Postes, ei sa mère, lui roni auivre
- cou m de mualque, el tai
qu'elle va prendre une leçon, ell<
rencontre dans le tramway • Cil-
gnancourt-BastUle », un professeur
de cbant, ami de sa famille, qui lui
conseille de travailler pour le
théâtre.
- 9 parents s'opposani à la car-
rière lyrique, sans les prévenir elle
- ■ présente au Consert atolre, j esi
reçue en novembre 1001, dans les
classes de MM. Martini ei Melehls-
sédec et, en 1005, elle en son avec
les deux premiers prix de cliant el
d'opéra, ce dernier remporté dans
\ r mitle.
Engagée à l'Opéra, elle y débute
en 1006 dans Sigurd (Brunehllde ,
puis eille y chante Le Freischutz,
Tannhauser Elisabeth , Faust (Mar-
guerite . 1/ •/'///••.
En 1908, elle passe à l'Opéra Co-
mique pour reprendre Aphrodite
(Chrysis), chante La Tosca, Le Roi
d'Ys, et elle y fait les créations de
onga (1909), et On ne badine pas avec l'amour 1010 .
Après avoir interprété pour la première fois à Bordeaux en îono Bacchus
Homphant, elle signe de nouveau avec la direction de l'Opéra en 1910
ii elle chante Armide et où elle crée Le Miracle.
En 1012, elle fait les créations de La Sorcière (à l'Opéra-Comique ,
'Aube Rouge à Rouen et elle chante ensuite Icare à l'Opéra.
Dès le début des hostilités, elle est Infirmière à Deauviile, et, de*
ovemhre 1014, elle chante d'une incomparable voix la Marseillaise.
Pendant et depuis la guerre, elle ccée Le Tambour Opéra-Comique), Le
riomphe et Les Goyescas (Opéra . Les Trois Mousquetaires (Canii
Son répertoire est nombreux et varié, il comprend entre autres pièces :
rmide, Don Juan (Dona Anna), La Damnation de Faust, Le Freischutz,
roserpine, Lohengrin. Tanuhauscr, Les Maîtres Chanteurs, Le Vaisseau
antùme, Salammbô, Sigurd, Fau*t. Carmen^ Aida, La Tosca, Cavalleria
usticana, Fédora, Mefistofele, Les Goyescas, Le Jongleur de Notre-Dame,
haïs, Supho, Werther, La ffavarraise, Ariane, Grisélidis, Aphrodite, La
orcière. L'Aube Rouge, Bacchus Triomphant, Le Roi d'Ys, Louise, Monna
anna, Gismonda, Le Roi Cundaa.le, Le Rêve, Le Tambour, Le Miracle,
jare, On ne badine pas avec l'amour. Le Triomphe, Sanga, Les Trois
Mousquetaires. La Grande-Duch *.sse, La Fille de Madame Angot, La Belle
élcne, Boccace, etc.
De retour à l'Opéra en 1922 elle y crée La Mégère apprivoisé"».
M. CHEVALIER
(Maurice)
\ l'école de Ménilnioutant, m
(Mr\ e prépare son certificat d'étude!
r1 s'appelle Maurice Chevalier el es
né en 1880 dans le XX« arrondisse
ment. Ayant passé son certifies
d'études, il esl d'abord apprenl
électricien, puis il entre chez ui
graveur, esl employé chez un ma
nuisier. N'ayanl aucun goûl pbd
ces différents métiers, Il change d
place ions les quinze jours el on I
retrouve ensuite garçon de course]
el Imprimeur.
La plus grande distraction di
Maurice Chevalier esl alors de su
tionner devant les marchands d
chansonnettes et d'y apprendre la
refrains à la mode. D'autre part, i
se senl de grandes dispositions pas
l'acrobatie et le soir, après le ira
vail, il prépare des numéros dan
un gymnase.
Devenu d'une certaine force su
le trapèze ?t après avoir appris le
refrains à la modo, il signe un en
gagement au Palais du Travail,
Belleville pour les matinée- du di
manche où il se présente comme chanteur-acrobate, tandis que pendant l
semaine il confectionne des punaises en acier pour fixer ûf< dessins oj
affiches. Sous une presse, M. Chevalier s'écrase un doigt et il décide alor
de se lancer au café-concert dans le genre paysan. Il commence par ehan
ter les samedis et dimanches au casino des Tourelles à Saint-Fargeau.
Il délaisse l'atelier passe à la Ville Japonaise, aux Galeries Saint-Martii
et va à l'Eldorado où il lance Le Beau Goss?.
Très remarqué, il signe pour quatre ans avec les Folies-Bergère où 1
est distribué dans des revues, et l'été il va aux Ambassadeurs ou
l'Âlcazar.
De l'armée active, à la déclaration de guerre il est blessé à Cutry, pré
de Longwy et est fait prisonnier dans une ambulance. Il passe vingt-si
mois en Allemagne au camp dWlten-Grabow et il revient ensuite e:
France comme grand blessé. Il rentre alors à l'Olympia, va aux Folies
Bergère, puis à Femina où il crée La Revue de Femina et Gobette of Parii
Engagé au Casino de Paris, il y joue dans des revues et lance des refrain
célèbres : La Madelon de la Victoire, J'aime les Fleurs, K. K. Katty, O
Maurice. Quand y a une femme dans un coin. Avec le Sourire.
En 1921, aux Bouffes-Parisiens, il fait ses débuts dans l'opérette e:
créant Dëdë.
Mlc COCEA
(Alice-Sophie)
En Roumanie où elle est née à
Sluaïa m 1899, Mlle Alice Cocéa,
dont. le père est général ne pense
pas a faire du théétre. Elevée dam
un pensionnai de Jeunes tilles, elle
montre dea dispositions pour la mu-
sique el elle commence par appren-
dre le violon.
En 1910 elle vtenl à Paris, tou-
jours elle a aimé la déclamation, el
comme elle a pour amies des èlè\ • -
du Conservatoire qui l'encouragent
et la poussent à se présenter, elb
se Tait Inscrire en 1913. Elle donne
au concours d'admission une scène
des Romanesques et elle est reçue
dans la classe de M. Leitner.
Après sa première année, en 1914-
1915, elle obtient un congé de
guerre et se rend en Roumanie où
elle a l'occasion de jouer aux cotés
de Mme Suzanne Desprôs.
De retour à Paris en 191 G, elle
rentre au Conservatoire >•! elle est
lors élève de M. Georges Berr. Après avoir repris Le Scandale de Monte-
arlo aux Bouffes-Parisiens, el avoir obtenu en 1916 un premier accessit
e comédie dans Psyché, elle est engagée au Gymnase. En 1917 elle y crée
etite Reine.
En 191S au moment où les Gothas viennent chaque nuit sur Paris, elle
st du premier spectacle donné par M. Quinson dans la salle souterraine
e l'Abri et elle y joue Une Revu'.
Elle répète ensuite Phi-Phi qui doit être donné sur cette scène, mais les
lids fréquents de Gothas étant terminés, l'opérette est transportée aux
ouffes-Parisiens et le il novembre 1918 elle fait la création d'Aspasie de
hi-Phi, rôle qu'elle joue plusieurs centaines de fui-.
Trois ans après, sur cette même scène des Bouffes-Parisiens, elle chante
édé.
M. COLIN
(Georges)
Ce Parlsli n. qui devait raire le
lour du monde comme artiste dra-
uiatlque, *e destine d'abord au
barreau, \yani la passion du
théâtre, il abandonne Je droit, tra-
vaille .i\ ec M. Paul Mounet, et début!
au théâtre de Bellevllle où il joue
trente drames ayee son camaradl
Denis d'Inès.
En 1904, engagé aux Bouffes Pa-
rlslens, Il y crée L'Embarquemeni
pour Cythère, La Fin de l'Amour,
Les Merlereau, Le dernier Rêve du
Duc d'Enghien.
Demandé au Théâtre Sarab-Ber-
nardt, il est distribué dans LÀ
Masque â' Amour, Pour la Couronne,
Le /•'/ isson de l'Aigle.
En 1908, 11 part en Amérique, où
pendant deux ans il joue au Ca-
nada le drame shakespearien el la
Dièce romantique. En 1911-1912 il est
engagé au Théâtre d'Anvers où il
Interprète tout le répertoire mo-
derne et fin 1912 il part en Rus-
sie où il restera sept ans au
théâtre Michel de Pétrograd y créant
plus de cenl rôles, jouani sous les régimes du Tzar, de Kerensky et de
Lénine.
Au cours de ses séjours a Paris, il crée au Châtelet Le Martyr de Saint-
Sébastien, Salomé, Hélène de Sparte.
Après une tournée au Japon où dans les grandes villes il récite Les
Nuits de Musset, il revient à Paris. Il est engagé >à la Renaissance où il
crée La Grève des Femmes (1919), reprend La Passerelle, lait des créations
dans Mon Homme, l,i Matrone d'Ephèse (1920), et Le Divan Noir (1921).
Au début de la saison 19Ô1-1922 il fait une reprise de Zaza et crée La
Danseuse Rouge puis La Femme Masquée.
Sur 1 écran a tourné Gigolette et de nombreux films.
M. COPEAU
(Jacques)
Dès rage de il ans, alors qu n tra-
vaille ;iu lycée, m. Jacques Copeau,
né a Paris eo 1879, dans le v ar-
rondissement, commence par écrire
des pièces de théâtre, a la fôte du
Lycée Condorcet, en is(.»7, h rail
représenter Brouillard du Mutin et
Sarccy qui assiste à la représenta-
tion reconnaii dans ses feuilletons
la valeur de l'ouvrage.
Continuant à écrire pour le théâ-
tre, tout en liquidant les affaires de
son père, cl en devenant industrie]
malgré lui, il fait de la critique dra-
matique.
\ 22 ans, il éèrit dans la revu<
L'Ermitage, l'ait de la critique d'art.
rend compte i\c<, suions et collabore
aux périodiques Le Théâtre et Art
et Décoration.
En 1908, il fonde et dirige « La
Nouvelle Revue Française », et en
1911 il abonde la scène pour la pre-
mière fois et fait jouer Les Frères
Karamazojf (théâtre des Arts).
Depuis longtemps, II veut avoir son théâtre, En 1913, après de nom-
breuses recherches, il prend la salle de l'Athénée St-Germain, recrute une
troupe de 10 artistes qu'il fait répéter l'été à La Ferté-sous-Jouarre, et en
novembre 1913, il inaugure le Vieux-Colombier. Il y fait ses débuts comme
comédien dans Une Femme tuée par la douceur. En décembre, il joue.. le
rôle d'Yvan dans une reprise des Frères Karamazoff. Il donne ensuite
L'Eau-de-vie, La Navette, L'Echange, Barberine, et en mai 1914, il inter-
prète La Nuit des Rois.
Mobilisé au début de la guerre, il tombe malade et est réformé. En 1916,
au cours d'une tournée de conférences en Amérique, il a l'idée de fonder
un théâtre français aux Etats-Unis. Il recrute une troupe et, en 191?, 11
ouvre à New-York « Le Vieux-Colombier », y jouant 44 pièces en deux
saisons.
De retour à Paris en 1919, il transforme son théâtre, qu'il rouvre le
10 février 1920, y jouant. Le Carrosse du Saint-Sacrement (mai 1920). Les
Fourberies de Scapin, Le Pain de Ménage, Un Caprice. Le Pauvre sous
l'escalier (1921). En 1922 pour le tri-centenaire de Molière il interprète
Le Misanthrope.
M. COQUELIN
(Jean)
Camarade de classe de MM. Léon
Daudet h Couyba au lycée Louis-lc-
Grand, M. Jean CoqUelln — 11O à
Paris part en tournée avec son
p >re, Celui-ci, a\ anl cl • L'emmener,
déclare : « •!<• vais f-essayer, si tu
es possible, tu continueras', sinon,
m renonceras au théâtre », il joue
des rôles <in répertoire classique,
y réussit aux côtés de son pôfe qui
le l'ait entrer à la Comédie-Fran-
çaise, où il débute le 20 novem-
bre 1800, dans le Dépit \moureux
(Gros René), il y crée Thermidor
(Lupin), La Mégère apprivoisée, et
interprète les rôles du répertoire
classique.
Eu 1892, il quitte la Comédie
Française avee .sou père et il esi
engagé à la Renaissance, où il l'ait
les créations de La Princesse loin-
laine (189.")), Val uni BéîlédiCt, et joue
Amphitryon (Mercure) aux cotés de
Constant Coquelin, de .Mine Sarali-
B-ernhardl <■( de -M. Lucien Guitry.
il entre là la Portp-Saint-.Martin le ••?•.? octobre IS05, où il cré? M^ssir?
Du Guesclin, Jacques Callot et Colonel Roquebrune (1896), La Mort. île
Hoche et Cyrano de Bergerac (Ragueneau, 1807), Plus (pie Heine (1899 ,
Jean hait (1900), Les Rouges et les Blancs, Quo Vadis, La Pompadour
(1901), Nos Consciences (1902).
Il passe à la Gaité, où il fait les créations, en 1904, de La Montansier ;
en 1905, Les Oberlé ; en 1906, L'Attentat, et il y reprend Nos 'bons Villa-
geois et Serge Panine.
Il revient à la Porte-Saint-Martih où, après avoir joué Notre-Dame de
Paris (Quaslmodo), il crée, en 1907 : La Marjolaine, Le Manteau du Rot,
L'Affaire des Poisons; en 1908, La Femme N; en 1910, Chantecler (le
Chien), L'Aventurier ; eu 1911, JSEnfant de l'Amour, La Flambée ; en 1912,
Les Flambeaux et en 1911, à l'Ambigu, L'Epervier. /:iitre temps, il fait
des reprises de La Glu et La Griffe (1909), La Robe rouge (1912), et Les
Oberlés et Lia f fies (1913).
Il joue, m 191.", La Petite Fonctionnaire (Pprte-Sâint- Martin), et, en
1917, Le Sgstème 7) (Ambigu) puis, Le Courrier de Lyon et L'Epervier
En 1922, il crée à la PortO-St-Mart4h La Dernière Nuit de Don Juan.
i\ a fa il de nombreuses, tournées eu France, en Espagne, au Portugal
M. COSTE
(Antoine-Jean-Nicolas-Henri)
Rhétoriclen ardent, m. Coste — né
à Parla le 84 Janvier 1870
tint' au barreau lorsque lui rient
la passion du théâtre, il va trouver
Worma qui l'envoie a m. < '.aille-
iiiaud, el il se présente au Conî
vatoire où une première r< »i s l]
refusé. Reçu au Conservatoire en
1890 dans la classe de m. Dupont-
Vernon, après son service militaire
n obtient en 189S un premier prix
rte comédie dan- Pancrace,
Engagé à l'Odéon il y débute le
3(i septembre 1895 dans Les TroU
Saisons, il y reste dix ans, y inter-
prétant un grand nombre de rôles
du répertoire classique Le Mariage
de Figaro Figaro . Le Légataire Uni-
versel Crlspin Les Femmes Ser-
vantes [Trissotin . Le Misanthrope
Oronte . Les Précieuses Ridicules,
L'' Dépit Amoureux Gros René , Le
Jeu de l'Amour el du Hasard, L'E-
preuve, Turcaret, etc., etc.
Il y fait d'autre pari des créations dans Le Capitaine Fracasse \-
PlutuSj L'Heureux Naufrage, Juan <h> Manara 1898 , Colinette 1898 , Ma
Bru 1899 . La du fin- en Dentelles 11 . ( hdleau Historique 1900 . Mu
Fée 1901 . Résurrection 1902 . /.</ Rabouilleuse 1903).
Il quitte l'Odéon pour entrer à la Galté où MM. Hertz et Coquelin lui finit
reprendre Nos Bons Villageois, el en 190?, à la Porte-Saint-Martin, il joue
Notre-Dame-de-Paris.
M. Antoine l'engage de nouveau à l'Odéon et le distribue dan- Le < œur
et la Dot, Lès Fausses Confidences et à .Monte-Carlo il interprète Rachel et
L>'s Corbeaux.
Lorsque M. Gavaull rouvre l'Odéon, en 1945, il le conserve dans sa troupe;
il est affiché alors dans La Vie de Bohème, Le < hapeau île paille d'Italie,
L'Assommoir, Le Lion Amoureux, Fromont jeune et Risler aine. Cabotins,
L'Affaire des Poisons, etc. et en 1920 il crée Les Américains chez nous.
M. COUSIN
\n théâtre Cluny, ven 1889, le
directeur cherche un artiste pour
Jouer le Pôle d'un grenier dans
L'Affaire Corignan centre Cortgnan.
i - .1 li i mi débutani du nom
de Cousin, né à Bayonne, le 13 Juil-
let 1868, qui quitte l'EÔole de Droli
pour le théâtre, el qui, vu ses con-
naissances du Code civil, esi natu-
rellemeni toul désigné pour inter-
préter sur la scène le personnage
d'un tribunal civil.
Après ce début, il part en pro-
vince, va à Lyon, où il a comme
directeurs MM. Augagneur et Her-
riot, et ici, les comédiens, assimilés
au personnel de l'Hôtel de Ville,
tournent leurs cachets à la caisse
de la voirie. Il se rend ensuite à
Tunis, Bordeaux, Vichy, Aix-les-
Bains, Vittel, il interprète des co-
médies, drames et vaudevilles.
De retour à Paris, il est engagé
à l'Athénée, où, de 1909 à 191 i, il
joue Le Boute-en-Train, Page blanche, Le Danseur inconnu, Trtplepatte.
M. Porel le prend au Vaudeville et le distribue dans : Sa Fille, Education
de Prince, Les Sauterelles, puis il passe à la Renaissance pour Patachon,
L'Idée de Françoise.
Après avoir interprété Les Anges gardiens (théâtre Marigny), 11 crée
en 1914, à l'Athénée, Je n' trompe pas mon Mari.
Après la déclaration de la guerre, il fait sa rentrée sur une scène pari-
sienne, en septembre 1917, pour créer Petite Reine, et il' passe aux
Bouffes-Parisiens, en 1918, pour Mon Jeudi.
Mobilisé en 1918 comme aide-maçon dans les usines Niclauss, il reprend
le théâtre pour être engagé aux Capucines ou il crée Le Bonheur de ma
Femme (1919), puis Le Danseur de Madame.
Il signe au Vaudeville pour interpréter Les Ailes Brisées (1920), et en
19-21 il y reprend La Vérité toute nue, puis il revient aux Capucines pour
créer Simone est comme ça et jouer, en 1922, Xminette, Ce que l'on dit
aux Femmes.
M. CROUI:
i.iiuiis qu'il travaille encoi
Conservatoire, dans la classe i eloir,
M. Croué Joue de petit* rôles au
rhéâtre Français dans Patrie el
Othello,
En 1899, il obtient an premier prix
de coin ms Les Préciex
Ridicules (Mascarille) el m esl a
sitôt engagé à la Comédle-França
où, en sepi !mbi • 1899, il débute
dans Les Fourberies de Scapin. il y
rail toute sa carrièj nommé
sociétaire en 191 \.
Interprète du répertoire, il Joue
presque tontes les plèc
grands classiques el parmi celles-ci,
il faut citer : L'Etourdi, Les Fem-
mes savantes Vadlus . Tartufft
M. Loyal , Les Plaideurs Dandin ,
L'Avare (Harpagon', L'Amour Méde-
cin, Le Médecin malgré lui, Le Ma-
riage de Figaro (Antonio . Le Bar-
bief de Séville (Basile), Les Folies.
amoureuses, Le Legs.
D'autre part, il est distribué dans La Farce de Maitre PatheUn, Ruy nias,
Le Roi s'amuse, Le Député de Bombignac, Macbeth, La Princesse Georges,
La Mégère apprivoisée, Turcaret, L'Amiral, Mercadet, Le Testament de
César Girodot, Le voyage de M. Perrichon, Boubouroche, Mil huU cent sept,
La Robe rouge, L'Abbé Constantin.
Depuis son entrée à la Comédie-Française, il a fait des créations dans :
L'Autre Danger, Le Marquis de Priola (1902', Les Affaires sont les Affaires
(1903, La Conversion d'Alceste, Don Quichotte (1905), La Courtisane, Potiche
(19061, La Rivale, Chacun sa Vie (1907), L'Autre, Le Bon Roi Dagobert,-
Le Foyer (1908), Le Stradivarius (1909), La Fleur merveilleuse (1910),'
Primerose, La Brebis perdue (1911), La Cruche (.1919).
M. Croué a d'autre part écrit, en collaboration avec M. Jacques Copeau,
Les Frères Karamazov, pièce inscrite au programme du théâtre du Vieux-
Colombier.
Mme DAMAURY
(Simone)
Elevée an couvent du Sacré-Casur
d'Orléans, Mme Damaury — née à
Angoulôme - • assiste, au cours de
969 vacances, a une représentation
de la Comédie Française, où ses pa-
renta l'ont amenée pour la récom-
penser de ses bonnes notes. L'affiche
porte La Fille de Roland. Ce spec-
tacle lui cause une si forte Un
pression qu'elle ne veut plus rentrer
.•m coui eut ci n'a qu'une Idée : De-
venir un Jour une comédienne.
Malgré l'opposition de sa famille,
elle prépare le Conservatoire, se
présente au concours d'admission
dans une scène de Ruij nias et est
•voue dans la classe de M. Silvain.
Après une année d'étttdes, (die
quitte le Conservatoire pour partir
en tournée avec .Mme Koio et jouer
Le Malade imaginaire (Angélique).
Elle donne une série de représenta-
tions à Bruxelles, où elle crée La
Rafale et, à son retour à Paris, elle
est. engagée à l'Odéon.
M. Antoine lui fait jouer Tartuffe (Elmire), La Critique de l'Ecole des
Femmes, les Femmes sacaules. Le Canard saucai/e, et elle crée Beethoven
(1909).
Elle passe une audition à la Comédie-Française dans i.a Souris et Tar-
tuffe. Apres une année d'attente, elle est engagée au Théâtre Français où
elle paraît pour la première fois, en 1914, dans Tartuffe (Elmire). Elle est
ensuite affichée dans La Vraie Farce de Me Pathelin, L'Ecole des .Maris, Le
Malade imaginaire, La critique de l'Ecole des Femmes, L°s Effrontés, La
Princesse Georges, Le Monde où l'on s'ennuie, L'Etincelle, Paraître, Les
Marionnettes, Cher Maître, Le Duel (Duchesse de Chailles), Amoureuse.
Pendant la guerre, avec un inlassable dévouement, elle prête son
concours au Théâtre aux Armées, où elle donne 27'5 représentations, et
Où elle joue La Suit d'Octobre, Le l'assaut, Monsieur Malezieux, J<e Coup
de Salomon et, de 1914-1918, elle passe trois nuits et trois jours par
semaine à l'ambulance d'Aubervilliers.
M DANJOU
(Jane Christophe, dite :)
1 ' si .m théâtre Déjazet, dans une
reprise de / Ire au i lanc, que débute
Mlle Jane Daujou née i Sauraur.
— Après ces représentations don-
nées boulevard Beaumarchais, ell<
fait deux saisons de sis mois : l'uni
à Anvers et l'autre au Caire.
Elle revient à Paris pour créer,
au théâtre Michel, Tonton, ou les
Unîmes de t imow -. pièce des fi
Fischer, avec, comme partenaires :
Le Gallo et Charles Lainy. Après
avoir interprété, au théâtre Royal,
La Catherine, elle est engagée au
Palais-Royal où, en 1910, elle r.m
des créations dans L'Enfant du Mys-
tère et Le Million. Elle chante en-
suite une revue à la Galté Roche-
chouart, puis elle joue aux Bouffes,
en 191:?, La Cote d'Amour. La même
année, elle créé L'Enjôleuse au
théâtre Fémina, el elle va ou théâtre
Antoine pour reprendre Les Petits,
En 1913, après avoir interprété
Miquette et sa Mère au théâtre Antoine, elle passe au théâtre Fémina, où
elle fait la création de Un Jeune Homme qui se tue.
Après ia déclaration de la gruerre, elle est affichée dans Monsieur chasse,
Un Fil à la Patte à la Renaissance), et dans Léonie est en avance au
théâtre Michel). En 1916, elle erri\ au Gymnase, /.'/ Charrette anglais?, et,
en 1917, elle signe avee la direction des Capucines pour une revue.
Engagée à l'Athénée, elle y wOe au début de 1918 /,'/ Dame de Chambre
et va au théâtre Michel pour reprendre Le Cochon qui sommeille. En
1919, ©lie fait la création de Napoléonette au théâtre Sarah Bernhardt,
puis passe aux Variétés pour reprendre Les Sentiers de lu Vertu.
Elle quitte ce théâtre pour la Potinière, où, en 1920, elle joue Le Cordon
bleu, et ensuite elle est engagée aux Capucines pour créer Mais les
Hommes n'eu sauront rien.
En 1921, elle fait à Bruxelles la création de la pièce de M. Le Bargy :
Une Danseuse est morte, et elle signe avec la direction du théâtre Sarah
P.ernhardt, où elle fait les reprises de La Prise de Berg-op-Zoom et des
Deux Gosses.
Engagée au théâtre des Matburins elle y crée Le verbe Aimer 1921 L<i
Belle Poule (1922 . et entre temps elle reprend M. Codomat.
M. DARAGON
(Jean-Baptiste-Emile)
Dam une maison de soieries «'i
passementeries m. Jean Daragon —
né a ciermonl Ferrand en isto —
rêve de théâtre. Sa Journée ter-
minée n quitte Le magasin pour
aller dire des vers dans un ca-
veau où se réunissent des ama-
teurs.
Refusé au conseil de révision
pour manque de tour de poitrine,
il se décide à embrasser la car-
rière dramatique.
Au cours de la saison 1888-1889,
il débute au Mans dans des rôles
de comédie, puis joue à Perpignan
avec son camarade Joffre. Après
avoir été engagé sur plusieurs
scènes de province, il vient à Lyon
en 1896 où il signe pour cinq ans
au théâtre des Célestins où il tieni
les premiers rôles de comédie, et
y crée Madame Sans-Gêne. En 1898,
un jour qu'il interprète Le Chemi-
neau à Vichy, Edmond Rostand le
remarque et lui demande de créer Cyrano de Bergerac à Bordeaux, rôle
qu'il interprète ensuite pendant sept ans dans les grandes villes de France
et de l'étranger.
Venu à Paris, il joue à la Porte-St-Martin et passe au Châtelet où en
1902 il crée Le Capitaine Corcoran, et interprète successivement, : Michel
Strogoff, Le Tour du Monde en 80 Jours, Les Pirates de la Savane.
En 1908 il part en Amérique avec sa femme Mme Moréno qui dirige un
Conservatoire et y reste six ans. Revient à Paris, en 1913, il signe avec
le théâtre Sarah-Bernhardt pour jouer Le Chemineau, rôle qu'il interprète
ensuite à l'Ambigu et à la Porte-St-Martin.
Engagé en 1919 au théâtre Antoine il reprend Les Jardins de Murcie et
y crée en 1920 La Captive, La Branche morte, Kœnigsmark, La Cigale ayant
aime, puis en 1921 passe à la Porte-St-Martin pour reprendre Madame
Sans-Gêne (maréchale Lefebvre), Les Deux Orphelines, Sapho.
En 1922 toujours pensionnaire de la Porte-Saint-Martin, il y joue Les
Romanesques.
MIc DARBELLE (Luccttc)
(Louise Silvain, dite :)
Une Jeune artiste, Mlle Lucette
Darbelle — née I Parla qui a le
désir de taire du théâtre, com
mence par préparer un numéro
dana - • -:• ignoles. S - paa
en 1909, elle part à l'étranger et
c'est au Wlnter-Oarden de Berlin
que, pour la première rois, elle pa-
rait sur une scène,
Ne persévérant paa flans la danse,
elle apprend quelques chansons, et
s'étant constitué un répertoire, elle
signe un engagement avec PApollo-
Théâtre de la ville où elle a débuté.
Elle entreprend ensuite des tour-
nées en Scandinavie et en Rusa
et elle revient à Paris.
En 1912, sans prétention, elle se
présente aux Folles- Bergère, croyant
t entrer aux appointements de 150 rr.
pur mois et elle est sftrprise de voir
pt'on lui propose 750 fr.
.M. P.-L. Fiers lui fait jouer une
grande revue, où elle commence à
avoir des rôles intéressants, et, Tannée suivante, elle est l'interprète de
MM. Bande et M. carré, jouant leurs revues à la Scala, au théâtre Marlgny,
et à la Cigale.
Partie en Roumanie, en 1914, elle ne fait sa rentrée sur une scène parl-
sinne qu'après l'armistice, en chantant, aux Bouffes-Parisiens, le rôle de
Mme Phidias dans Phi- Phi.
Dès lors, elle se consacre entièrement à l'opérette et en 1920 elle signe
avec le théâtre de la Gaité pour y chanter La Filie du Tambour Major.
En 1921, deux créations lui sont réservées: La Dame en rose (Bouffes-
Parisiensi et Les Bijoux indiscrets théàtiv Mariai . Va en 1922 au Casino
de Paris pour La Revue des Etoiles.
M. DARRAS
(Emile-Charlemagne-Hippolyte)
> -i \ ers la \ Ingtième année que
m. Darraa né a Parla le S novem-
bre 1864 senl attiré vers le
théâtre, il n;i\ aille alors av ec Salnt-
Gerraaln, qui va être le professeur
de m. Gémler.
il est reçu au Conservatoire dans
la classe Maubanl et, en 1887, il
obtient un premier accessit (le
comédie dans Le Médecin maigre lui.
Entré aux Variétés où il débute
dan- Paris Port de Mer, il se voll
distribuer les doublures de Las
souche.
En 1892, II. Mark l'appelle à
l'Odéon, on il fera presque toute
sa carrière et où il débute dans
Monsieur de Rebeauval. JusquVn
1900, il interprète (\c> rôles du ré-
pertoire dont : L A rb' sienne le pa-
tron Marc*, Le Roman d'un jeune
'tontine pauvre. L?s Corbenni . La VU
/le Bohème. Le Roman citez la Por-
tière, et il fait des créations dans
L'Argent d'aulrui, Le Pré Catelan, Le Ruban, La Crise conjugale. Jusqu'à
la direction de M. Antoine, il crée des rôles dans : Ma Fée (1901 1, Résur-
rection (1902); La Rabouilleuse (1903), Jeunesse (1905), L'Heure Espa-
gnole, La Maison.
Lorsque M. Antoine prend l'Odéon en 1906, il commence,par le distri-
buer dans Jules César, lui fait jouer Les donjons et un grand nombre de
rôles du répertoire classique, dans : Le Malade imaginaire. Le Bourgeois
Gentilhomme, Amphitryon, George Dandin, Don Juan, Le Barbier do
Sèville, etc.
Il quitte POdéon pour jouer aux Galeries Saint-Hubert de Bruxelles,
mais il y revient en 1915, sous la direction de M. Paul Gavault, pour jouer
le répertoire, dont Marion de Larme, La Vie de Bohême, La Mare au
Diable, Les Misérables, etc., etc.. et il fait des créations dans Monsieur
Dassoucy (1919), Les Américains chez nous et La Maison sous l'Orage
(1920), Les Chevilles, etc., et M. dernier lui conlle des rôles dans Molière.
M"« DARTHY
(Gilda)
Dès son enfance m n o Gikla Dar-
ih\ née a Parts a la passion
du théâtre. Sa situation de ramifie
ne la destine pas a la carrière dra-
matique, el c'est à la mort de Bon
père qu'elle se décide à de^ enir co-
médienne.
Après avoir i > ri s des leçons avec
Mlle du Minii, elle entre au Cons
vatoire dans la classe i\f M. Le
Bargy
Elle joue alors en tournée les
grands rôles des répertoires classi-
que el moderne, el après des débuts
à la Comédie-Populaire (Folies-Dra-
matiques) dans Amour iveugle, elle
est engagée par Coquelin.
En mars 1901 eMe joue pour la
première fois à la Porte-St-Martin
s-^y*i dans Quo Vadis rôle de Poppéê . et
après y avoir repris La Case de i on-
cle Tout elle est affichée dans Nos
Deux consciences, La Maison de Bai-
gneurs, La Tmir de Nesles, tandis
qu'entre temps elle joue, aux côtés de CoqUelih, à Paris, en Province et
à l'étranger les grandes pièces du répertoire el entre autres rôles
Roxane, île Cyrano dé Bergerac.
En 1905 elle va à la Gaîté pour Scarron, et elle rentre à la Porte-St-
Martin où elle fait de belles créations, en 1907, dans L'Affaire des Poisons
(la marquise de Montespan ; en 1909, dans Lauzun.
Engagée à POdéon elle y joue les grands classiques tragiques : Andro-
niaque (Hermione), Horace (Camille), Le Cid (Chimène . Bajazet Roxane .
Phèdre, Rodogune, Zaïre, et elle est distribuée dans les Affranchis 1910 .
Sylla (1913 .
Entre temps, en 1907, elle crée au théâtre Antoine Timon d'Athènes, el
aux Arènes de Bèziers elle joue Là Fille du Soleil el Les Esclaves.
En 1913, deux créations lui sont réservées : Servir théâtre Sarah-Ber-
nhardt) et Les Requins (Gymnase .
Pendant les deux premières années de guerre, elle joue pour les bléss is
dans des fêtes de bienfaisance, et ensuite ayant signé un contrat au
Théâtre Français de New-York, elle interprète les comédies de notre réper-
toire contemporain à Boston, Chicago et jusqu'au Canada.
Elle fait sa rentrée sur une scène parisienne en janvier 1921 dans le
rôle de Roxane de Cyrano de Bergerac Porte-St-Martin .
M11' DAUSSMOND (Betty)
(Bettina Doncau, dite :)
,\ di\ ans, Mlle Betty Daûasfnond
née ;i Beaumoni sur Sarthe, —
volt jouer La Mascotte. Cette repre
sentatlon rail naître en ellfi le soûl
du théâtre, et i<»iii eu apprenam if-
vlolon, cil'' étudie La diction.
Elle .-'• présente au Conservatoire
de .Nantes dan- ie rôle d'Afnèfl de
L'Ecole des Femmes; elle y es1
admise, et, après nue année de
ri i-- >g, elle obtient un premier
accessli dans Nos bons villageois.
Venue a Paris, elle prend quel-
ques leçons avec M. Louis Gauthier,
ri elle glgrae eu 1904 son premlei
eng-agemenl pour l'Egypte, où pen-
dant une saison elle joue les grands
rôles «lu répertoire moderne.
De retour à Part*, elle va aux Ca-
pucines pour une Bévue, puis en
1908 elle passe aux Folies-Drama-
tiques pour créer Un Coup de Fou-
dre, et en 1909 elle va au Palals-
Roy.al pour jouer La Revanche d'Eve
et L'Eprouve lie.
Engagée au théâtre Michel pour
créer Le Feu du Voisin (1910), elle
fait une fugue en 1911 à la Comédie-Royale pour interpréter Perdreau, et
elle revient au théâtre Michel pour L'Affreux Homme.
A la fin de 1911, ayant signé un engagement pour le théâtre Michel de
Saint-Pétersbourg, elle fait deux saisons d'hiver en Russie, et entre temps,
lorsqu'elle passe à Paris, elle y reprend Le Dindon (Vaudeville) eî Le Bon-
heur. Mesdames! (Variétés 1913).
En 1914, M. Abel Deval la demande à l'Athénée pour créer Je n' trompe
pas mon mari.
Au début de la guerre, elle retourne en Russie, puis joue en Roumanie,
et, de retour â Paris, elle rentre à l'Athénée, où en 1916 elle crée Le Coq
en Pâte et La Dame de Cinéma.
En 1917, après avoir joué Un Type dans le genre de Napoléon et Chez
la Reine Isabeau (Bouffes-Parisiens), elle «reprend Le Feu du Voisin
(Théâtre Edouard- VII).
Marseille la réclame; elle y joue en 1918, .puis elle fait de grandes tour-
nées, et entre autres pays elle va en Amérique du Sud.
De retour à Paris en 1920, elle crée Gabrielle a déeoiœhé (théâtre ■Michel),
et La Danseuse Eperdue (théâtre des Mathurins .
En 1921, après quelques représentations données au Perchoir dans A
chai perché, elle fait deux créations, Un Ange passa (Potinièrej et Jacque-
line au théâtre Edouard- VII, où elle reprend (en i-922), V Illusionnisme et y
crée Une petite main qui se place.
M - DAVELLI
(Marthe de Reulle, dite :)
Mmani ni\ ailler le chant, Ml]
\,-lli - uée i Lille 61
d'abord comme amateur. Un jour
qu'elle Fredonne un air devant des
amis, ceux-ci lui conseillent d'envi-
sager une carrière lyrique,
le trac et les <
a met toul (i abord a travaille*
pour sou plaisir ai ■•• M. Duvernois.
Ayant pris de l'assurance, elle se
décide, en 1012, I - une audi-
tion devant M. Albert Carré, qui
l'engage à l»Opéra-Comlque.
Elle y débute en 1912, dans La
fosca, et elle ebante peu
Carmen.
En 1913, elle Interprète à Rouen
la Cléopétre, de Fernand Le Borne,
et elle rentre en 1914 à l'Opel .
mique pour créer Marouf.
Elle fait ensuite, pendant la
guerre, à l'Opéra - Comique, les
créations de Madame Sans-Gêne
1915 . et de Les Quatre Journées
(1916), et. au cours de la saison 1917-1918, elle reprend Madame Butterfly.
Après avoir chanté en 1919, à Monte-Carlo, Nausicaa, elle revient à la
salle Favarl pour créer La Rôtisserie de la Reine Pédauque.
Engagée au casino de canne-, elle y chante Nausicaa et La Périchole.
En 1921, elle reprend sa place parmi les artistes de EOpéra-Comique,
y interprétant des rôles du ré] . el y créant Dans l'Omb
thédraie, l'ouvrage musical de Georges Hue, sur le livret de MM. Maurice
Lena et Henri Ferrare.
M. DEAN
Tandis que m. Déan né a la
Perte Bernard (Sarthe), le 15 mars
1875 donne une représentation
de Guignol a ses camarades groupés
autour de lui dans la pue, un Mon-
sieur s'arrête, écoute, el le rideau
baissé lui iiii : t veux tu venir
jouer aux Bouffes du Vord ?
Au courant de cette proposition,
ses parents commencent par mettre
leur <* veto », puis Ils lèvent leur
Interdiction et leur ois fall ses dé-
;i dix-huit, ans aux Bouffes-du-Nord,
dans Le Fils de Chopard, aux côtés
du regretté Lérand.
Après un court séjour au théâtre
de Troyes, il esl engagé au théâtre
Dôjazet, où il joue : Les Fèfnmes
Collantes, Ferdinand le Noceur et il
y crée Les sir Femmes de l'uni.
A la suite de cette création il signe
pour dix ans avec la direction du
Palais-iioyal, où il ne reste que
quatre ans y jouant dans Séance de
Nuit, Monsieur chasse, Le Dindon} Le Fil à la Patte, La Culotte, Coraltn
el ( ie, Le Boulet, La Cagnotte, etc. il passe ensuite à l'Ambigu où il inter-
prète La Bande à Fifi, Le Porteur aux Halles.
Engagé à la Porte-Saint-Martin, il y joue pendant six ans, y étant affiché
dans Cyrano de Bergerac (le Marquis), Le Courrier il" Lyon, Falstaff, Napo-
léon, Nos deux Consciences et y faisant la création de Chantecler (le Pin-
tadeau).
Il quitte la Porte-Saint-Martin pour jouer Le Bossu au théâtre Sarah-
Bernhardt, el il .signe un engagement avec la direction du Châtelet. Il
y débute, en 19H, dans Michel. Strogoff (Jo'livet), y joue Le Tour du Momie
en 80 jours (Passe-Partout), fait les créations, en I9i:>, des Exploits d'une
petite Française (Coquilles); en 1916, Bick, rai des Policiers (Antonin); en
1917, La Course au Bonheur (Pirmini; eu 1918; Les Millions de l'Oncle
Sam (Eugène); en 1920, L'An -20-20.
Après avoir repris Le Tour du Monde en 80 jours.* d c-r«§e en décembre
1921 Jean qui Rit. (Joliquet).
M. DEC] IAMPS
(Charles)
rendent ensemble au Lj !'>r-
cel parlent toujours de q
théâtral* s. 3ont
qui, à lui tout - .ii!<- el Joue
- ; iil a \ ues '-t M.
bampSj né à Paris le 13 -
tembre 1882, qui au cours de
entretiens prend le *r«»ut du théâtre.
lire -il octobre 1902, - 1 Unis
lans ss - . . 1
lant ses tudes fait des tour-
nées lie-Française <-t
Joue à l'Œuvre Peer Gynl, L< s
s - - instructeur.
En 1905 es - - au Trianon
p >ur 1 réer La Police 1
aux 3 Dramatiques pour jouer
Une Veine de... et reprend Triple-
patte a l'Athénée.
- - .■- pour six ans avec la d
. du Gymnase, où il est affiché
dans : M wtne
. Le Bonheur de Jacqueline, Le Scandale de Monte-Carlo, Le P *
Portant 1908 . L'Ane de Buridan, La Rampe, Pierre el Thé ■- g
:</ Fugitive et Miquette el sa Mère is 1910 . Le Sculpteur de
Vasques, papa [91 1 .
Entre t ;mps, il joue à la Comé ! sy, à la Porte-
it- Martin L<i fit» et L'Abbé Constantin, au théâtre Antoine rerre d'Epou-
vante, au théâtre des Arts Fantasia, crée : Chantecler à
îru\' -
En 1912 va au théâtre Michel jouer Lu Cage ouverte et si - - 3 la
tenaissance où il reprend Patachon, crée L'Idée de F - die
enchère 1013 . Passe à la Comédie des Chai 3 - - où il j >ue Le
Téfru d'Or et en 1914 y interprète une 1
Eng-agë au 4 l« Régiment d'ïnranterie, drux rois ssé,
'■17. rentre au Gymnase pour jouer Petite Reine : "
intoine interpréter .)/. Bourdin profiteur, puis • ■ ssiv
918 Botru chez les < ivUs Pa - U eu 191
t L<j t hasse à l'Homme Variétés en 1920, La Fernn
a 1921 L'Amant ■ . Un Ange p --
S22, va au théâtre Marigrny pour créer Péché de '■
M. DEFREYN
(Henri)
\c | Bruxelles, M. Henri Defrej n
se présente su Conservatoire de
cette ville ci y étudie la comédie,
mais BUlvam sa destinée oui le
pousse vers l'opérette, il signe nu
engagement an théâtre du Parc où
il crée fetta.
n \ lenl ensuite à Paris el esl en-
gagé aux Bouffes-Parisiens où il dé-
bute dans i." Fille de la Mère Michel.
un jour dans une agence théâtrale,
il se trouve en présence de
m. i-'nrsy qui cherche un artiste ca
pable de chanter l'opérette et te
revue. Le chansonnier fait passer
une audition à .M. Henri Defreyn,
et l'emmène en tournée avec lui,
puis en 1905 lui l'ail créer a si
Boite Le Chien d'Aicibiaâe, Le Re-
tour du Quincaillier.
En 1906 il signe avec la direction
des Variétés pour chanter Le Para-
dis de Mahomet et il reprend Educa-
tion de Prince au Vaudeville.
En 1907 il passe aux Capucines où il crée Son petit Frère, et en 1908
il revient aux Bouffes pour interpréter S. .1. R. Engagé à l'Apollo il se
consacre exclusivement à l'opérette, et y reste six années consécutives
créant en 1909 La Veuve Joyeuse, en 1910 Rêve de Valse et Hans le Joueur
de Flûte, en 1911 Les Transatlantiques (transformés en opérette), La
Divorcée et Les Petites Etoiles, en 1912 Le Comte de Luxembourg et Le
Soldat de Chocolat, en 1913 La Chaste Suzanne, La Jeunesse Dorée et
Cocorico, eu 1914 La Fille de Figaro.
Après la déclaration de guerre, fin 191 i il rouvre la Gaité avec La Fau-
vette du Temple et en 1913, il crée Le Poilu (au Palais-Royal; et la revue
A la Française au Gymnase, puis il reprend La Belle Aventure (Vaudeville).
En 1916 de nouveau pensionnaire du Gymnase il y crée La Charette
anglaise et La Petite Dactylo.
Engagé en 1917 au théâtre Edouard- VII où il reste quatre ans il y
reprend Le Feu du Voisin, y crée Daphis et Çhloé (novembre 1918),
Rapatipatoum 1919) el La Liaison Dangereuse.
En 1921 il fait trois créations successives : Nelly (à la Gaité), La Dame
en Rose (Bouffes-Parisiens), La Petite Fonctionnaire (théâtre Mogador),
puis il passe à PEden où il reprend La Chaste Suzanne.
M. DEHELLY
C'est ;i Versailles, dans la pro-
priété de Delaunaj . que se décide ta
carrière de M. Debclly, ne a Frea-
nay-le-Grand (Aisne). En effet, du
jour où il est présenté a M. l'eiau-
nay, ce dernier s'intéresse vlvemenl
bu jeune bomme qui vient de termi-
ner ses études au lycée Henri- IV,
et lui reconnaît îles dispositions
pour le théâtre. Lorsqu'il lui a fait
réciter des vers, en guise de dé-
monstration, Delaunay joue en
présence des scènes entières et un
soir il déclare : « Votre nom com-
mence par la même lettre que b
mien, je vous souhaite la même car-
rière ». Sûr de son élève il lui
conseille de se présente? au Conser-
vatoire. Reçu en 1888, M. Dehelly
obtient en 1889 un premier accessit
dans l'Ecole des Femmes et, en
1890, il se voit décerner un premier
prix à l'unanimité dans Le Chandelier.
Engagé à la Comédie-Française, il y débute le 5 décembre 1890,
dans L'Ecole des Femmes Horace et joue ensuite Tartuffe vL'anii- .
Il interprète, au théâtre Français, un grand nombre de rôles du réper-
toire classique : Le Dépit amoureux (Eraste), Le Mariage forcé, L'Ecole
des Maris, L'Ecole des Femmes, Le Bourgois Gentilhomme, L'Avare, Le
Misanthrope, Les Femmes savantes, Les Fâcheux, Le Sicilien, Le Menteur,
La Surprise de l'Amour, L'Epreuve, La Mère confidente, Le Jeu de l'Amour
et du Hasard, Les Menechmes, Les Folies amoureuses, Le Légataire uni-
versel. Le Mariage de Figaro, Le Barbier de SévUle, etc., etc...
Dans le répertoire de la Maison de Molière, il est affiché dans : L'Amiral,
Le Klephte, La Joie fait peur. Mademoiselle de la Seiglière, L'Autographe,
Charlotte Corday, Le Fils naturel, 1807, Patrie, Les Effrontés, Mercadet,
L'Etincelle, Shyloeh, Les Romanesques, Le Voyage de M. P^rriehon.
Il fait des création- dans : Advienne Leeouvreur (1898), Othello (1899),
L'Autre Danger (1902^, La plus Faible, Le Paon, Le Père Lebonnard 1904),
Don Quichotte (1905), Le Dieu Terme, Fleur d'Avril (1907 . Connais-toi
(1909), Le Ménage de Molière (1912) ,Roméo et Juliette (1920).
M. DELMAS
(Jean-François)
Dans les théâtres de Belle\ llle, Ba-
tlgnoïles, Montmartre, un Jcun<
homme Joue le drame. C'est un
artiste consciencieux. Il s'appelle
nas el esl né a Lyon, le i i avril
1861. Chaque soir, il esl affiché, el
tous les dimanches il Joue une pièce
nouvelle.
Comme dans son enfance il ;i pris
des leçons de 3olfège au Conserva-
toire de Lyon, <■! qu'il a une voi\
agréable, il peut, à l'cccaslon, Inter-
préter des morceaux de chant dans
les grands drames du répertoire.
Un jour que dans Lucrèce Borgia
il lance La Chanson à boire, il émer-
veille les choristes .L'un de ceux
ci, dénommé Legrain, s'offre à lui
donner des leçons de chant.
En 1889, des camarades le décident
à se présenter au Conserv-atolire, il
est admis dans les classes de Bus-
sine (chant) et Aubin (opéra). Après
son service militaire, il termine ses
études, ot, en 1886, à l'unanimité,
il obtient le premier prix de chant,
dans Sémiramis, et le premier prix
d'opéra dans Œdipe à Colonne, Ro-
bert le Diable, Les Huguenots.
Son engagement à l'Opéra est dé-
cidé des 1885 (année où il eut deux
brillants seconds prix), mais il ne
JJ111U11IIO .-M- V w lui .-5 ^ilA/, lllUiO 11
signe officiellement qu'en 1886, e1 débute dans les Huguenots.
Dès lors, il fera toute sa carrière à l'Opéra, y chantant presque tou
riinpptnii'p nrpnniil nai'l :ihy e-ranrlp'a ri-é.i I i r m <
t le
répertoire, prenant part aux grandes créations.
Dans les ouvrages du répertoire, il est affiché dans Le Freyschutz
(Gaspard), Faust (Méphistophélès), Aïda (Le Roi), Don Juan (où, ù deux
reprises il chante « Don Juan » et deux fois « Leporello »), Sigurd (Hageiu,
0,,vw,;,> é%f fwi;/>///i /Pnnnlnf ot rràno T .1111. on), flnill niinnn a Tall /naocl.,v
reprises il chante « Don Juan » et deux lois « Leporello »), Sigurd (Hageni,
Roman et Juliette (Capulet et Frère Laurent), Guillaume Tell (Gessler),
Othello (Iago), Tannhauser (Landgrave), Joseph (Jacob), Patrie < (Rysoor) ,
Le Cid (Don Diègue), Alceste (le Grand Prêtre;, Henri VIII, Samson et
Tinliln Ho P.panrl TM'i-j tvfH
Dalila (le Grand Prêtre).
Il fait (\i'> créations dan-
Lt
(1
Chi
C
(1904), L'Etranger (1904), Armide (1905),
1906), La Catalane (190?
1908), Monna Vanna
i. et La
Bippolyte et Aricie (1908), Le Crépuscule des Dieux '1908), Monm
(1909), L'Or du Rhin (1909), La Fore! (1910), Roma et D'un- '191-2
Damnation de Faust, Tristan et IsoVde, Fervaai, Parsifal, Siegfried.
T.-.. ..r. . ,-1,.,,,- ,1, ,....;.- -, „,-.,•.,■.,•.•. m f.,:i i.. -, .....-....;..,. . .1.. i .. i . .
En ces deux dernières années, il fait les créations de La Légende de
Saint- Christophe (1920), et Antar (1921).
M. Delmas a joué aussi sur de nombreuses scènes de province et de
l'étranger : à Béziers La Vestale; en Russie Judith et Holopherne ; à
Lisbonne Méphistophélès, de « Boïto » ; à Monte-Carlo Le Tasse; à la
Société des Concerts Faust, de « Schumann ».
M DKLVA1K
(Jeanne-Louise Deluermoz, dite :)
Vers neuf ans, après a\ oir assisté
à une représentation du Tour <iu
Monde en 80 Jours, Mlle Delvair
nrc a Paris, if io décembre l •
déclare à ses parents qu'elle veui
faire du théâtre. » Simple réflexion
d'enfanl », croit son père, qui dé-
sire que sa fille Jeanne, à L'exemple
de ses Meurs, entre dans la mode.
Mais la vocation théâtrale parai I
innée chez la jeune lllle. qui trouve
le moyen d'ètee présentée à
Paul Monnet, devant qui elle récite
une poésie.
Malgré les encouragements du So-
ciétaire de la Comédie-Française -
parents exigent qu'elle entre chez
un grand couturier où elle fait une
ires médiocre employa
N'ayant aucune disposition pour
le métier qu'on lui a choisi, elle ob-
tient alors l'autorisation de sa mère
de travailler avec Paul Mounel et
de se présenter en 1897 au Conser-
vatoire où elle est admise dans la
classe de Worms. A son concours
d'admission elle reçoit les félicita-
tions de Jules Claretie et Victorien Sardou, ce dernier lui déclarant qu'il
aurait besoin d'elle dans deux ans.
En 1899 elle obtient un premier prix de tragédie dans Les Erinnyes et
elle est engagée aussitôt à la Comédie-Française où elle débute le 22 dé-
cembre 1899 dans Andromaque (Hermione). Elle joue encore Mithridate,
Charlotte Corday, Les Fossiles, evôc en 1900 un rôle dans Alkestis, el se
Tait remarquer en 1901 en apprenant et jouant en douze heures le rôle de
Dolorès dans Patrie.
Dès lors dans le répertoire classique elle interprète « Chimène », Ca-
mille », « Pauline », » Agrippine », « Roxane », » Andromaque el Her-
mione », Elvire de />"// Juan, Briphile d'Iphigénie en Aulids, etc., etc.
Dans le répertoire du Théâtre Français, elle est affichée dans Œdipe
Uni (Jocaste), L'Etrangère, Claudie, Medée, La Dernière Idole, Le Marquis
de Priola, L'Enigme, Marxon de Lorme, Les Erinnyes, Le Duel, La Loi de
l'Homme.
Elle fait des créations dans Les Phéniciennes, Le Paon. La Courtisane,
La Robe Rouge, Andromaque et Pelée, Les Noces Corinthiennes, Le Pre-
mier Couple, L'Hérodienne, Lu M<>rl enchaînée.
Sociétaire depuis 1910, elle a interprété sur les scènes de plein air : La
Fille île la Terre, Esclarmonde, Vers le Destin, Les Bacchantes.
M,u DENISE-HEBERT
(Rosa Hébert, dite :)
i esl ''ii prenant des leçons de
diction avec m. Coste que m 1 1 » • i> -
nise H<éberl née à Lille se sepl
attirée vers le théâtre. Elle m pré-
sente, en octobre 1909, an Conser-
vatoire, où elle est admise dans la
classe de m. Rapnaël Duflos. pen-
dant ses études, eu 10 in, elle joue
un petit rôle a la Comédie-Fran-
çaise, dans La Fleur merveilleuse,
et, en 1912, elle crée au théâtre
RéJane Les Jeux ouverte.
Après avoir obtenu uu deuxième
prix de comédie en 1011, dans Mar-
got, et ayant terminé se.H trois
années de Conservatoire, e 1 1 « ' va
jouer Mon Bébé aux cotés de, Max
Dearly aux Bouffes-Parisiens, puis
au Gymnase et au théâtre Réjanc
C'est en 1917 qu'elle entre à
l'Odéon, où elle débute dans On
ne badine pas avec l'Amour (Ro-
sette). Elle joue alors dans le réper-
toire du théâtre : Le Barbier de
Séville (Rosine), Le Mariage de Figaro, L'Ecole des Femrxes (Agnès), L'Ecole
des Maris, L'Artésienne (l'Innocent), Le Grillon du Foyer, La Mare au
Diable, Le Chevalier de la Mode, L'Intrigue épistolaire, Les Grâces, L'Ecole
des Mères.
Parmi les créations au second Théâtre Français : La Vie d'une Femme,
La Mare au Diable (1919), Monsieur Césarin, écrivain public, Roger Bon-
temps (1920), Le Coup de Vent. La Pie borgne (1921V
Elle quitte l'Odéon pour entrer au Vaudeville où elle crée Le Chemin de
Damas. EULe passe ensuite au théâtre Marigny où en février 1922, elle fait
une création dans Mij Love... Mon Amour.
M. DENIS D'INES
- de quartier,
en 1901, que M. Denis d'il • -
le ir septembre
premiers débuts «-m jouant ,i Mont-
parnasse, aux Qobelins, a Grenelle.
n compte parmi les srtlsl -
troupe de Bellevllle, lorsqu'il se
présente ;m Conservatoire en i
- admis dans la classe de M. Le
Bargy. Pendant ses études il joue au
théâtre de Bellevllle le répertoire du
Boulevard : en 1 90 i il obtient un
deuxième prix dans L'Avare
1905 il a un premier accessit de
tragédie dans Charlotte < orday.
Sur la recommandation de M. Tra-
rieux il passe une audition devant
M. Antoine qui l'engage à son théâ-
tre pour la saison 1905-1906, lui fait
rnVr Vers l'Amour, Vieil Heidelberg
et le distribue dans La Bonne Espé-
rance, Le Canard Sauvage.
Apres son service militaire il
rentre, en 1908, à l'Odéon où M. An-
toine lui ronfle des créations dans
Pur mi les Pierres. La Dévotion à In
Croix. La Mort de Pan.
En 1909 il y crée La Tragédie
Royale, Les Grands, Beethoven. !.■ -
Emigrants, La Bigote, puis il joue
presque toutes les pièces nouvelles :
Antar, L'Ecole des Ménages, Coriolan, Bornéo et Juliette, Mademoiselle^
1910 . L'Inquiète, L'Armée dons la Ville, Bivoti. Coeur Maternel.
Les Mages sans Etoiles. David Copperfield, Aux Jardins de Murcie 1911 ,
Trottus et Cressida, L'Honneur Japonais. La Foi 1912 . La Maison Divisée,
La Bue du Sentier, L'Ecole de la Médisance, Manon Lescaut, Rachel 1913,
Le Bourgeois aux Champs 1914 .
Pendant ces six années il interprète de nombreux rôles du répertoire
dans L'Ecole des Femmes. Le Mariage de Figaro. Lazare u> Pâtre, Thérèse
Raguin. Les Corbeaux. Le Double Madrigal, Le Roi Lear, etc., etc.
Engagé à la Comédie-Française il y parait pour la première fois le
11 juiîet 1911 dans Le Prince Charmant; puis il joue Le Barbier de
Séville Basile . Ami Fritz (Frédéric . Le Gendre de M. Poirier Vatel . Buy
Bios [Guàrdil] . etc.. etc.
Mobilisé comme auxiliaire de Mars 1915 à mars 1916, il rentre au
Théâtre Français dans Boubouroche (le vieux Monsieur . et il fait
créations en 191? dans L'Elévation. D'En jour à l'autre. La Double Ren-
contre ; en 1919 dans Mangeront-Ils. Le Petit chaperon Rouge ; en 19-20
dans L'Hérodienne, Roméo et Juliette: en [9-2-2 dans Vautrin.
Sociétaire depuis 1920 il joue de nombreux rôles du répertoire : Le
Menteur. George Dandin, Le Bourgeois Gentilhomme Maître d^ da -
Le Bonhomme jadis. Les Femmes Savantes Vadius . L'Aventurière Anni-
bal . Notre Jeunesse, Britannicus Narcisse. Le Dépit Amoureux, M.
Pourceaugnac, L'Avare Harpagon . Le Flibustier Legouez , Le Sourire du
Faune François., etc.
M DEPRESLE
(Juliette)
i nr jeune Qlle esl employée dans
un magasin de coiffures pour
dames, elle s'appele Mlle Juliette
Depresles, el est née ô V;m\ le-
Penll (Seine-et-Ola
se .sentant des dispositions pour
le théâtre, une de ses clientes, ar-
tiste de métier, lui propose de
l'emmener en tournée. Elle ne peui
résister a la tentation, el elle part
m Suisse, où elle l'ait ses débuts
dans de petits rôles du répertoire
contemporain.
De retour à Paris, elle l'ait un
court séjour aux Mathurins, où elle
joue Sous les Marronniers, el elle
cuire en 1912 à l'Athénée, où elle
est distribuée dans Le Diable Er-
mite.
Après être passée au théâtre Mi-
chel, où elle interprète plusieurs
pièces, dont En Camarades, ell-e va
au music hall, où elle joue à la
Gaîté-Rochechouart et à la Scala :
Comme on fait son Lit. Elle revient au théâtre pour faire des créations,
en 1913, La Saignée (Ambigu), el en 1914, Madame (Porte- Saint-vMartin).
Peu avant la déclaration de guerre, elle reprend Le Zèbre (Renaissance .
En 1914, après la mobilisation, elle part en Russie, au théâtre .Michel
de Pétrograd, où elle joue le répertoire, étant distribuée dans : Miquette
et sa Mère, La Petite Chocolatière. L'Ane de Buridan, Ma Tante dfHon-
fleur. Occupe-toi d'Amélie, Les Maris de Léontine, La Charrette anglaise,
Le Mannequin, L'Arlésienne (Vivette), etc., etc.
Après avoir assisté à la révolution russe, elle revient à Paris non sans
avoir surmonté milles difficultés et elle ira en représentation à Lyon
où elle joue Vous n'avez rien à déclarer?
En 1017, elle fait des créations dans Autour et Cinéma (théâtre Déjazel ,
Le Système D. (Ambigu), et, en 1919, elle crée L'Ame en Folie (théâtre
des Arts).
Après avoir joué Les Pervertis (Grand- Guignol), elle interprète Le
trime du Bouif (Eldorado).
M* DERMOZ
(Germaine Deluermoz, dite :)
\ Magny-en Vexln, une miette de
- i ans, mii<' Germaine Deluermoz
née a l'an- réunit autour
d'elle les euranta du bourg ei leur
fait Jouer La Poupée, une opérett*
à laquelle elle a ivec ses pa-
rent*
Dan? sa famille on aime le théâ-
tre. Du reste, sa sœur, Mlle Delvalr,
ches a\ ain elle, el en la conseillant
l'exemple en montanl sur les plan-
rhes avant «le, < l en la conseillant
en vue d'une causerie dramatique.
Présentée à Jollet, elle travaille les
classiques avec lui.
a l'âge de seize ans, elle débute à
l'Hippodrome de Roubalx dans Ber-
nani où elle joue trois rôles : la
duègne, le page, la dame.EUe esl sur
le point de se présenter au Conser-
vatoire lorsque, interprétani à Biar-
ritz un petit rôle dans L'Age d'ai-
mer, Réjane vient à passer, la re-
marque et l'engage pour le théâtre
qu'elle fait construire.
Le 15 décembre 1906 elle est de
l'inauguration du théâtre Réjane
étant distribuée dans La Saveili. BHe y reste quatre ans, y raisanl des
créations dan- Rafles 1907), Qui perd gagne 1908), L'Impératrice, Le
Risque, Le Refuge (1909 . La Flamme (1910 . etc., etc., et elle est distribuée
dans Madame Sans-Gêne, La Course du Flambeau. Zaza.
Elle quille le théâtre Réjane pour entrer au théâtre Antoine (direction
Gémier où elle crée La Femme et le Paulin 1910 . Les Petits. L'Homme
qui assassina (1912 . Le Vagabond, La Force de mentir, et elle reprend La
Vie Publique.
En 1915 elle part en Russie au théâtre Michel de Petrograd où elle i -
deux saisons, y interprétant ungrand nombre de pièces dont FrancUion,
Patrie. Le Lijs. L'Avenir, etc.. etc.
Quittant la Russie aux premiers jours de la Révolution, elle revient en
France et elle part en Amérique du Sud.
De retour à Paris, en 19-20. elle double Mme Yvonne de Bray dans L'Ani-
mateur Gymnase . et elle reprend Les M me et une Nuits Variété- . \
avoir joué Le Pas de Quatre théâtre Michel) et Beethoven théâtre les
Champs-Elysées), elle orée en 1931, La comédie du Génie théâtre des Arts).
Ayant interprété Le Loup du Gubbio •Comédie Montaigne . «die fait les
reprises des Peux Gosses théâtre Sarah-Bern-hardl et Oiseaux de Past
(Nouvel- Ambigu). F.ng-agée ensuite au Vaudeville, elle y crée /.-' Chemin
de Damas (novembre 1931 et y reprend Papa,
M. DESJARDINS
(Maxime-Julien)
\r ,i Auxerrc le 17 septembre
1863, M. Desjardins se présente au
Conservatoire en donnant un rôle
fornique Gros René ». n esl reçu
ci admis dans la classe «le Delaunay,
ci en 1867 n obtleni un premier ac-
cessll de tragédie dan- Oreste,
i n gagé aussitôt a l'Odôon il y dé-
bute dans Néron de Brltanntcus. En
1889 il signe avec la direction de
l'Ambigu, mais auparavant il esl
prêté an théâtre du Château- d'Eau
pour y créer en plein bouJanglsme
une pièce qui défraye la chronique:
La Conspiration du général Mallet.
Pendant trois ans 11 esl le pen-
slonnaire de l'Ambigu, y interpré-
tant Le Régiment, Les Cadets de la
Heine n est même demandé pour
créer Napoléon dan- Madame Sans-
Géne, mais l'affaire ae se fait pas
il entre alors à Ja Porte-Saint-Mar-
où il reste sept ans, y faisant des
créai ions dans Napoléon, Sabre au
Clair (1894), Le Collier de la Reine,
La D'i^ne de Carreau, Messire Du-
</uesclin (1895), Les Bienfaiteurs, Le
Colonel Roquebrune (1896), La Mort
de Hoche, Cyrano de Bergerac (de
Guiche) (1897), Plus de Reine, Les
Misérables (1899), Jean-Bart (1900).
Il entre en 1901 au théâtre Sarah-Bernhardt, y reprend, en 1901, L'Aiglon
(Metternich), y joue Théodora (1902), crée Théroigne de Méricourt (1902),
Varennes, Bohémos, Par le fer et par le feu (1904), Angelo (1905).
Il va ensuite à la Gaîté où il joue Les Oberlés (1905), L'Attentat (1906;,
puis M. Antoine le demande à l'Odéon où il débute dans Polyeucte (Sévère),
et il lui fait créer en 1907 La Maison des Juges, Florise, La Française,
L'Otage. Il est prêté à la Porte-Saint-Martin pour jouer, en 1907, C Affaire
des Poisons.
De retour à l'Odéon il y reste douze ans créant, en 1908, L'Apprentie,
Petite Hollande, L'Alibi, Parmi les Pierres; en 1909, la Tragédie Royale,
Les Grands, Beethoven, Les Emigrants, Jarnac, Comme les Feuilles; en
1910, L'Ecole des Ménages, Madame Molière, Un Soir, Les Affranchis; en
1911, Rivoli; en 1912, Le Redoutable, Troïlus et Cressida, L'Honneur Japo-
nais; en 1913, La Maison Divisée, Sylla.
M. Gavault prenant la direction de l'Odéon il confie à M. Desjardins des
rôles dans La Closcrie des Genêts, Marion de Lorme, L'Aventurier, Fédora,
Par le Glaive, Le Juif Polonais, Sévero Torelli, L'Assommoir (Goupeau),
En janvier 1919, après avoir créé à l'Odéon La Vie d'une Femme, il est
engagé à la Comédie-Française où il débute, le 26 février 1919, dans Man-
geront-ils (Le Roi Man).
Dans le répertoire classique il y joue Le Cid (Don Ruy Gomez), Polyeucte
(Félix), Mithridate, Cinna (Auguste), Phèdre (Thésée), Andromaque (Pyr-
rhus), Horace, Le Malade Imaginaire (Bérald), Le Misanthrope, etc., etc.
Il y interprète dans le répertoire Buy Blas (Don Salluste), Gringoire
(Louis Xi), etc., crée, en 1930, L'Héroilienne et reprend, en 1921, Le Passé,
M. DESSONNES
(Marcel Plique, dit :)
Dune famille de professeurs,
m. Dessonnes né I l'aria le 12 no-
1 1 t 1 1 1 » i . - 188" commence par pré
parer .-a licence ca lettres. Après a i
première année de cours a la Sor-
bonne, il abandonne ses études lit-
téraires pour l'air»- iiu théâtre.
il se présente alors an Consen a-
tuire où il est reçu dans
de Worros. Tandis qu'il suil - -
cuni.-. il joue an théâtre de 1 Œuvre
- ius le nom de Luxeuil, y Interpé-
tant Au-delà des Forces humaines,
L'Ennemi du Peuple, Le Triomphe
de la Bais, ni. En 1899 il .sort du
Conservatoire avec un ier prix de
comédie obtenu dan- Le FUs Na-
turel.
Engagé à la Comédie- Française, il
y débute le il octobre 1899 dans
Froufrou (Valréas) et joue ensuite
On ne badine pas avec l'Amour
(Perdican), et Le FUs Naturel.
Dès lors il fait une brillante ear-
rière au Théâtre Français, y inter-
prétant entres autres pièces dit répertoire classique : L'Etourdi, Les
Femmes Savantes. L'Avare, Tartuffe, Le Misanthrope, Le Mariage de Figaro.
Dans le répertoire de la Maison, il est distribué dans : Hernani (Don
Carlos\ Ruy Blas, Les Caprices de Marianne, Le Monde où /'<<// s'ennuie,
Le FUs de Giboyer, Trilby, Les Effrontés, Francillon, L<> Marquis de la
Seiglière. Marion de Lorme. La Parisienne.
D'autre part, il fait des créations dans Le Roi (1901', Le Marquis de
Priola, La Petite Amie (1902», Les Affaires sont les Affaires (1903), Le Père
Lebonnard (1904Ï, La Conversion d'Aleeste, Don Quichotte (1905), Paraître.
La Courtisane (1906^, Simone, La Paix chez soi (1908', Modestie (1909), La
Fleur Merveilleuse (1910), Le Goût de la Vie (191 1 . Le Sacrifice 191? .
L'Essayeuse (1914).
Mobilisé pendant la guerre, il fait sa rentrée en 1919 dans Le Jeu de
l'Amour et du Hasard, en 192;? crée yautrfri,
M- DEVAL
(Marguerite)
^Hk ^PBh
^aÉfi
Br ^BmbÊt
C'est Madame Paillasse
Egrenant du beau rire,
Aux Nouveautés, aux Capucines,
Au Vaudeviye, aux Mathurins
Elle rend plus lestes, plus unes
Les intentions des refrains
Et le public est en liesse
Dans un club ou dans un salon
Quand détaillant une chanson
Sa maîtrise en fait une pièce
Et c'est elle qui crée aussi
f.a Revue à trois personnages
Qu'elle colporte sur \t'^ plages.
C'est ia parade en vers à « La Boite
[à Fursy »
En vers libres lancés par elle
Sans emphase mais juste à point
Qu'elle fleurdelisé avec soin
D'un geste vif de sauterelle.
Pour Mlle ^rguerite Deval, qui
a loué sur un grand nombre rte
scènes de l'an-, ei nu dlrectrW: • du
théâtre des Mathurins, Le il
poète m. RedelspergoT a spéclale-
menl écril les vers suivants :
Si celle marguerite est née
i a bas au lier paya Lorrain
il fallait a sa destinée
Quelque plus fertile terrain
El caris a sa boutonnière
\ uns cette fleur prlritanlère
Pleur au cœur d'oi
En collerette
h ■ Pierrette
mu des ce jour pris son essor
El s'épanouit toute en joie
Devant la rampe qui flamboie.
Lorsque Marguerite Deval
A mis son nom sur une affiche
Le Directeur dit : « Je suis riche
El je ne crains pas de rival ».
c'est qu'elle est pimpante, folâtre
lait œuvre d'Art avec un Rien
Et brûle les planches si bien
Qu'il faut assurer le théâtre.
Tour à tour nous l'applaudissons
Dans la Revue ou l'Opérette
et c'est Messallnette
au vent de [ses chansons
Les revuistes en renom
Sont suspendus à sa sonnette
Car ils savent que la recette
Dépend d'un oui d'elle ou d'un non;
Elle est pour eux la propagande
Le sûr crédit du commerçant
C'est le gros succès sur commande
C'est du quatre-vingt-dix pour cent.
Et cette très petite artiste
Apparaît grande, portant haut
Et ses auteurs disent : oh oh!
C'est une collaboratrice. —
Je l'ai chantée en vers très courts, à
[petits pieds,
Pour qu'en voyant les siens (de
[pieds ) vous vous trompiez.
Jacques Reuelspehger.
En 19?;>, elle crée aux Nouveautés Diane au Bain.
M""' DEVOYOD
(Suzanne)
Sa itièt'c jouaut la I
inné
D \ oyod née à Parla r i « • -
quente toute jeune la Maison
m iiière. Dans son enfance ses pa-
rents lui ront Interpréter cbei
amis L'Etincelle el Le Monde où l'on
s'ennuie.
lu Cons -n atolre,
dans '.i class le Got, lès sa
sortie elle entre à 10 lé i s où
débute, en 1893, dans le Misan-
thrope Célimène . y joue
Fausses < onfidences, el crée La
Blague, en 1895.
Après avoir entrepris des tour-
nées à l'étranger où elle Joue les
grands rôles du répertoire mo-
derne, elle esl engagée en 1898 au
Théâtre Antoine où elle crée Le
Talion, L'Avenir, La Nouvelle Idole
(Louise . l-'t Meute L'Enquête. La
Philippine, et où e,:^ est lésigué«î
par BecquG pour jouer La :
sienne. \ l'Œuvre elle interprète ensuite La Concurrents, puis lie i ss
à l'Ambigu en 1906 pour jouer 'La Tourmente, et après une tourna
l'étranger avec Coquelin, elle inaugure la direction Antoine à l'Odéon en
créa ni I.n Préférée 1906
Engagée aussitôt à la Comédie-Française, dont elle est aujourd'hui
■taire, elle y débute le 21 septembre 1907 dans Notre Jeunesse Hélène
Briant). Elle fait alors des créations dans L'Autre 1907), La VeUie 'in
Bon/leur (1909 . Cher Maître et Primerose 1911 . Vouloir 1913 , L'Envolée
191 i. Les Nouveaux Pauvres 1917), L'Elévation (19-17), Les Sonars
d'Amour (1910 . Juliette el Bornéo 1920 .
Elle joue les grands rôles du répertoire moderne dans Amoureuse, Le
Demi-Monde (la baronne d'Ange . Le Bon Boi Dagobert, Les Tenailles,
Denise. Antony, l." Princesse Georges, L'Ami des Femmes, Mademoiselle
île La Seiglière, L'Abbé Constantin. Maman Colibri, Le Moioh' où l'on
s'ennuie, Paraître, Les Deux Ecoles.
Dans le répertoire elle esl distribuée dans Tartuffe Elmii
Savantes (Philaminte), Le Malade Imaginaire, Le Misanthro)
Il ne (nul jurer de rien, Les Caprices de Marianne, etc., etc.
M 1MHTERLE
(Amélie Laurent, dite :)
Lorsque m. Théodore Dubois vient
présider les examens du Conserva-
tolre de Dijon, il décerne les pre-
miers prix de chanl et de solfège à
Mile Amélie Laurent, née b Stras-
bourg:, mais qui a fall toutes sea
études h Dijon, où son père, officier
supérieur, esi en garnison.
Prêtani ensuite son concours a un
concert, donné Che* le maire d'Is
sur- Tille, celui-ci la recommande t
son oncle, régisseur étiez Colonne,
du elle est seule admise sur qua-
rante concurrentes. Au cours d'une
représentation, elle fait la connais
sance de m. Fock, chef d'orchestre
du théfttre des Variété-, qui lui pro-
pose de la présenter à son directeur.
Elle est engagée aux Varié-
té-, où elle y débute sous le nom
rte Guimard, dans L'Œil crevé (Eclo-
slne . puis prenant le p jeudonyme
de Diéterle, elle chante La Vie pa-
risienne, et fait des créations dans
L'Héroïque LécardunoU (la Sou-
brette), Le Pompier de Service (Jus-
tine), La Semaine à Paris qui mar-
che, Le Nouveau Jeu (Riquiqui), Les
Petites Barnelte (Margaret) et Le
carnet du Diable, de Serpette, ce
dernier ayant écrit une valse pour
oLlo.
Très remarquée Stéphane .Mallarmé lui envoie, le quatrain suivant :
Du rossignol aux bosquets miens
Jette sa folle et même perle,
Il prélude et je me souviens
De Mademoiselle Diéterle.
Après un mois de séjour au camp de Krasnoië-Selo, où elle chante avec
Juilic, en présence du tsar, elle revint à Paris, joue Napoli et L'Enfant Pro-
digue (Folles-Bergère), crée Les Travaux d'Hercule, Le Nez qui' remue ■Hoiir-
fes), /.'/ Petite Milliardaire, Cœur de Moineau, Triplepaite (Athénée)*
C'est alors que Léon Dierx écrit pour elle :
Du rossignol aux bosquets miens
Le grelot fait avec la perle,
L'éclair, l'étoile et le rayon,
Tout cela vit en Diéterle,
Pour qu'à ses pieds de Cendrillon
Le fracas des bravos déferle.
De retour aux Variétés, elle y crée Le Paradis de Mahomet, Le Roi (1908),
Le Circuit (1909;, Le Bonheur sous la Main (191L, Ma Tante d'Honfleur.
Au début de la guerre, devenue infirmière, à Fourras, elle fait sa rentrée
au théâtre des Variétés (direction Pavie), dans Béguinette (1917) et La
Dame de Monte-Carlo (1918). Elle passe à l'Ambigu, en 1919, pour créer
J'veux avoir un Enfant, et elle rentre aux Variétés pour jouer Le Roi (1921)
et y créer, en 1922, La Belle Angevine.
M. DORIVAL
(Georges-Edouard Lemarchand, dit :)
Taudis qu'il est peiutre sur por-
celaine, M; bornai - ne a Orival
- ine- Inférieure , le '.'G décembre
!>71 KSSlSte au cours de décla-
mation de Talbot, où il ■ pour
mandes Mme Emlltenne Duz et
mm. Arqullllère et h. Krauss.
Décidé à ralre du théâtre, 11 prend
le nom de son village d'origine, i
présente au Conservatoire, j
reçu et a comme profi — surs Mau-
bani el m. Silvain. Pendani
études, sous le nom de Denel, Il i
à l'Ambigu Les Deux Patrie», La
i, dites de l'Escadron, au Chatelet
tuif Errant. Les Fugitif s, et, en 18
n obtient ud deuxième prix de tra-
gédie dans Les Brinnyes.
Engagé à l'Odéon en 1806, il y
débute dans Philoctète, y Joue le
répertoire classique : I Bo-
rtwe, Britannicus, reprend Les Brin-
nyes (Orestès), L'Artésienne Fré-
dérl), fait des créations dans Le
Chemineau (Toinet , Les AnUbei, L<i
Rabouilleuse, Les Ventres du-
res, etc...
Sons la direction Antoine, il <-st
distribué en 1906 dan- La Préférée,
Le Vrai Mystère aie i" Passion, puis
il passe à la Porte- Saint- Martin, où
.1 fait des créations, en 1907. dans Lu Marjolaine, Le Manteau du Roi,
L'Affaire des Poisons : en 1908, La Femme \ .• en 1909, Lauzun, Le Roi
nuis Royaume : eu 1910, Chantecler le Grand Due .
Il va à l'Ambigu pour jouer, en 1911, Le Liui Soleil, A lu Nouvelle, puis
1 signe avec la direction du théâtre Antoine, où il est affiché dans Le
Tagabond et impressions d'Afrique.
Il fait ensuite des grandes tournées d'Europe avec Réjane, jouant les
oies du répertoire moderne, et dès la déclaration de guerre, il est mobi-
sé jusqu'en 1917.
II rentre au théâtre le 1er avril
cène de la Comédie-Française, ce
•oies, et il est alors distribué dans
phigénié, Le Cloître, La Fille de Roland
Nommé pensionnaire le 1er avril 1918. entre autres personnages clas-
siques, il interprète : « Burrhus », » Thésée . Pyrrhus . Don
lorinas », * Mathan », Sévère . « Achille », « Basi
Dans le répertoire il-- la Maison de Molière, il joue dans Lucrèce Borgia,
.'Ami Fritz. Hernani, Ruy Bios. Gringoire, etc. il fait des créations dans
m Triomphatrice. Les Perses, Les Chaînes, Le Sourire du Faune, Les
îœurs d'Amour, Le Premier Couple. L'Hérodienne, Les Peur Ecoles,
taman Colibri. Circé, Vautrin, etc., etc.
Un des promoteurs du théâtre en plein air. i! joue entre autres pièc -
a Victoire, Hélène théâtre d'Orange . La Fille du SottHl Béziers , La
'ilie <te la Terre. Esclarmonde, S émir amis Nîmes . etc., etc.
Délégué de l'Association des Artistes dramatiques à la Comédie-Fran-
aise, il est professeur de diction dans un conservatoire privé, où il a
urine de nombreux artistes applaudis sur les diverses scènes de Paris.
1917 comme régisseur général de la
cpii ne l'empêche pas de jouer des
Horace, Ruy Bios, Le Cid, Polyeucte,
M DORNY
( I hérèse)
Véritable enfanl île la balle, sel
\s parents faisant partie tic i
troupe de Franconl aux Clrquej
d'Hiver el d'Eté, Mlle Thérèse Dornj
née ;'i Paris - aime le théâtre dèi
le plus jeune ■
. aucune arrière pensée, elli
imbrass la carrière dramatique avei
1,1 ferme Intention de se lancer dani
le drame. Sa silhouette ne se pré
tanl au théâtre sévère, elle chanjd
i . iée el de genre, el elle se pré
sente elle-même et sans recoinman
dations au directeur de la i Igaie
Celui-ci, en 1911, l'engage pou]
figurer dans une re\ u ■ de Rip.
Elle part ensuite à Monte-Cary
pour chanter l'opérette el entre an
très pièces Le Grand Mogol el Ro
dolphe, el elle fait une tournée ave]
Le Vieux Marcheur (Marie-Avoine)
M. Lugrné-Poë lui conseille de a
présenter au Conservatoire où ell
est déclarée « admissible » aprèj
avoir donné Le Malade Imaginaire]
Elle joue ensuite différents rôles à l'Œuvre et au Théâtre des Arts; e
en 1913, elle l'ait une création dans L'Epate, au théâtre Fémina. La mêm]
année, elle esl engagée aux Variétés pour jouer L'Institut de Beauté, j
elle passe en 1914 à la Porte-Saint-Martin pour créer. Madame.
Au cours de l'année i(»r>. elle reprend La Petite Fonctionnaire (Porte
Saint-Martin), puis, en I9i6, elle joue le Chat de L'Oiseau bleu (théâtrj
Réjane) et en loi: elle interprète Frivolités (théâtre .Miche!.
Après avoir repris aux Variétés Kit Potasch el Permutter, Mon Bébé
elle crée en 1918 Botru chez les Civils Palais-Royal) el /." Gare Régula
triée (St'ala).
En 1919, elle interprète Hello Charlry (Apollo), reprend L'Ecole de;
<<><■<, u, -s (théâtre Michel) el en 1920 elle crée Miousic Vaudeville). En 1921
elle interprète des rôles dans Ça ru théâtre de Paris), et dans La Revm
(1rs Variétés.
Sur i:i scène du Boulevard Montmartre en 19-2-2 elle Tait une créatiol
dans La Belle Ang~evine.
M. IX)KV1L1.I
(I lenri Dodane, dit :)
Chaque soir à la claque lIc l'El-
dorado un Jeune homme applaudi!
chaleurcuscmeul Dranem.
m. Henri bodane ne a Parla le
l« mars 1883 — (|iii dans la Jour-
~t employé dans un mag isin de
bonneterie et de chaussures.
C'que Dranem esl épatant »,
dlt-11 sans cesse à son chef di
rayon, <•! aussitôt il Imite le joyeux
comique. Les camaradi - - - aiTeut,
tous les employés rienl au\ larmes,
et vu ses succès de magasin son
patron lui demande un Jour de prê-
te] - 'ii concours a une fête donnée
par les anciens élèves d'Arago. n
remporte un triomphe, on l'acclame
et il décide alors d'abandonner le
commerce pour le théâtre.
Sous le nom de « Dorville an
cours di' la saison 1899-1900 il va
chanter aux Fantaisies-Saint-Martin.
Four le maigre pourboire des ar-
tistes qu'on lui a promis, niais
qu'il n'a jamais touché , dans la même soirée, il esl souffleur et il est
distribué dans deux tours de chant. 11 prend le genre « Dranem » et
interprète J'suis le fils <t'tin uniuff!
Un court séjour au Moulin-Rouge et le voici au casino tic Grenelle où
pour 12 rrancs par semaine il imite dans la même soirée el à trois reprises
différentes : Mayol, Vilbert et Dranem. Il y reste neuf mois et sur une
demande d'augmentation il se voit allouer l fr. par semaine de supplé-
ment.
Il chante à la ^eala. au Goncerl Parisien, etc..
Après son service militaire fait à Vincennes au 13e d'artillerie, il rentre
au théâtre, il abandonne le genre Dranem, et lance le type « Dorville ».
A la Cigale il obtient un grand succès dans la Revue .1 /'/ 6-4-2 où son rôle
d*abbé est resté légendaire. II signe un engagement avec l'Olympia, revient
à la cigale.
En liUi il l'ait >ev débuts dans la romédie en créant à la Renaissance
Les Chiffonniers el L'Amour Buissojinier.
.Mobilisé au début de la guerre au 13e d'art illlerie. réformé en 1917,
il fait sa rentrée au théâtre à l'Olympia et depuis il joue des revues au
Casino de Paris, aux Folies-Bergère, à la Gaîté-Kocnecnouart.
M DOK/IAT
(Gabrielle-Sigrist Moppert, dite :)
\ s ri- i 2 Mlle Oabrielle Dorzlal
née ii Epernay — représente Le
petti Moïse dams une pièce M&lm
§auvé des Baux. \ i ans 1/2 devant
l'archevêque de Retins elle récite Lei
Trois Poupées.
Venue terminer ses études I im-
ris, ses parents B'opposenl à ce
qu'elle prépare le Conservatoire. Mal-
gré ce refus, eue prend des Eeçona de
Jictlon avec M. Gerfaull qui, en 1898
la présente a Coquelln aîné. celui-ci
l'entend dans In-nise et II in/ Hlas la
Reine), el lui conseille de la persé-
vérance el de la patience.
Ces! en 1900 qu'elle signe son
premier engagement su théâtre du
Parc de Bruxelles. Elle y Joue le
rôle de la bonne dans Les Trois Fil-
les de .'/. Dupont Son trac est tel
qu'elle doit, après la première re-
présentation, s'aliter pendant trois
mois.
Après avoir joué le répertoire clas-
sique aux côtés de Coquelin aine,
elle débute à Paris au Gymnase où
elle joue dans La Bourse ou la Vie,
La Bascule, Petit Chagrin. Elle passe aux Mathurins où elle reprend Qui
trop embrasse, chante dans une Revue, et elle revient au Gymnase pour
Jouer dans Lucette (1902), Le Retour de Jérusalem (1903 . Le Friquet (1904).
M. L. Guitry l'engage à la Renaissance pour L'Escalade (1904), elle revient
"u 1905 au Gymnase pour jour L'Age d'aimer, <jt elle passe au Vaudeville
où la même année elle interprète La Belle Madame Hébert et La Marche
Nuptiale. En 1906 elle trouve son premier grand rôle dans Chaîne Anglaise.
joue La Plus Amoureuse, Les Jacobines et reprend La Veine.
Elle joue ensuite La Maîtresse de Piano (théâtre Sarah-Bernhardt , L'Emi-
gré et La Griffe (Renaissance 190? et 1908), Bel ami (Vaudeville) et le
Diable Ermite (Athénée).
Inaugurant la Comédie Marigny en 1913, elle y crée Les Eclaireuses.
puis elle reprend Samson au Gymnase et elle va jouer en anglais à Lon-
dres : Crésus.
Elle revient en 1914 pour faire la création de L'Epervier (Nouvel Ambigu)
et puis elle part en Amérique et à Pondre-.
En 1917", elle rente à la Porte-st-Martin où elle crée Grand-Père, reprend
Samson. Cyrano de Bergerac, Les Demi-Vierges, et après les hostilités
est engagée aux Variétés où elle joue Les Sentiers de la Vertu (1919;, y
fait la création d'Un Homme en Habit et reprend Le Roi (1920).
En 1921, après avoir joué Sapho (Porte-Saint-Martin) elle crée Comé-
dienne (Nouveautés).
M. DRAIN
(Emile-Pierre-Charies)
Sur :>a table à maqu
M. Drain — né a Paris le l" té\ rier
a mia une photographie de
m igsenel t\ 6c la dédicace suti ante :
* au poète Emile Drain, en senti
ments admiratlfa ».
C'est que tout en faisant ses étu-
des d'architecte, il s'adonne a la
poésie, compose des p >6mes sur les-
ojuels Massenet écrit la musique, el
l'ait paraître deui volumes de ver».
La passion du théâtre le prend. Il
commence par faire du cinéma à
n'importe quel prix et n'importe où.
Dans un film, il entre en sénateur
dans une cage à lions.
En 1912, engagé au théâtre Mo
Itère, il Interpète le mélodrame /.'/
Porteuse de Pain, les Trois Légion-
naires, Sous l'Epaulette, et la môme
année il entre au théâtre Sarali-
Bernhandt, pour jouer dans Kismet.
En octobre 1912, il est reçu au
Conservatoire dans la classe de
M. ceorges Berr et au cours de la saison 1912-1913, M. Antoine lui fait
jouer des rôles à l'Odéon dans Vieil Eeideiberg, Lu Rue du Sentier, l'Hon-
neur japonais, Sylla, David Copperfield, Faust, etc., etc.
Mobilisé en 1914, il appartient successivement au 48e régiment d'infan-
terie, puis au 133e; rentré dans ses foyers, il revient au Conservatoire où
en 1918 il obtient un 2* prix de comédie dans VEcole des Femmes Ar-
nolphe).
Tout en continuant ses études, il rentre à l'Odéon où il est distribué dans
La Robe Rouge Etchepare . Médecin malgré lui Sganarelle), AthaUe
ihan , L'Ennemi du Peuple. Circé. etc., etc.
Au concours de 1919, il obtient un premier prix de comédie à l'unanimité
dans La Question d'Argent, rentre à l'Odéon où il joue le répertoire et en
1920, crée Les Américains étiez nous.
Engagé à la Comédie-Française, il y début,' en avril 1920, y jouant de
nombreux rôle dans Les Précieuses Ridicules (Gorgibus), Mariage de
Figaro Bartolo), Esope (OrétiS), Paraître M. Marges . La Mo/l Enchaînée,
Les Deux Eeoles, Le Repas du Lion. Primerose l> »nis , La Robe Rouge
(Le Greffier), L'Ennemi du Peuple, Circé, Vautrin, etc., etc.
M. DRANhM
(Mcnarcl, Armand, dit :)
Dana un atelier de bijouterie du
arrondissement un ouvrier
chante toute la journée, h s";ii»jm-] i>-
Ménard, esl Issu d'une famille pa-
risienne de quatre générations el
tient ses dispositions pour la chan-
sonnette 'i sa ■-' rarid'mère qui avait
composé des refrains connus • Je
t'aime encore... N'effeuillez pas le»
Marguerites.
En 1894, délaissant l'atelier, il
lui ses débuts dans le tour do
chant sous te nom de Dranem an
concert du Champ-de Mai--, où il
reste nu mois. Es'l engagé ensuite
an concerl de l'Epoque a 150 rrancs
par mois, Interprétant a la t'ois les
troupiers et les paysans. En aoûl
1895, il quitte cet établissement
après avoir payé son dédit de
i. rrancs pour entrer au Con-
cert Parisien où il est affiché dans
le tour de chant et les pièci -
un acte.
Passe au Divan Japonais où il
signe à 20 francs par jour le tour
de chant et les revues. Entre en
1900 à l'Eldorado où il reste
vingt ans, y jouant plus de deux cents pièces ou revues, créant d'innom-
brables chansons dont les principales sont : Les P'tits Pois, L'Enfant du
Cordonnier \ Allumeur- Marche, Bonsoir M'ssieurs l><;ni>s, .iglaé, Tu sens
lu Menthe, Lu Boîte à Clous, chasseurs, sachez chassez, Le Beau Môme,
La Cage et l'Oisau, Avec mon Ocarina, etc., etc..
En 1910, M. Antoine rappelle à l'Odéon pour jouer, en matinée, Le
Médecin malgré lui, et la même année il fonde la maison de retraite de
Ris-Orangis.
Il quitte l'Eldorado pour chanter Fiup à Ba-Ta-Clan (1920), puis Pétoche
au Concert Mayol. Se consacre ensuite à l'opérette, en 1921, reprend
MuaCzdic Nitouche ri Les 28 Jours Ue Clairette au Trianon-Lyniique.
De retour au Concert M-ayol i! y crée L'Hôtel '(''s Deux Amours
M. DUARD
(Emile-Célestin)
Vera 1880, VI. Emile Duartl né
à Paria le -jj avril 1862 esl un
employé de banque qui rréqucnte
,i\ ec assiduité le cercle di - Hj dro-
pathes. il y rail la connaissance d
Grenet-Dancourt, qui I encou-rag
présenter au Consen ati Ire, où 11
entre dans la classe de Worms. n
pu sort en 1885 avec un 2« p -i\ d
comédie obtenu dans Don Juan
5g marelle).
Le 22 aoûl 1885, il raii ses débuta
à POdéon dans Le Jeu de l'Amow
et du Hasard, il y reste alors onze
ans, y interprétani entre autres
rôles du répertoire de ce théâtre :
Le Mariage de Figaro (Figaro), La
Vie de Bohême (Schaunard , Le Ro-
iikdi d'un Jeune Homme pauvre,
U Artésienne (Francet Mamaï), et,
pendant cette première période, i
fait des créations dans /.'/ Vie à
deux, Scîiyloch, L<> R<>i Midas, /.<
Ruban, Les Deux Noblesses, Lei
Trois Saisons.
En is(,»G. il quitte POdéon pour le théâtre .Michel, de Pétrograd, où il
reste jusqu'en 1905 et, de retour enl903, il nasse à la Porte- Saint- Martin,
où il reprend La Bouquetière des Innocents.
Il revient en 1905 à POdéon, où il joue Le Médecin malgré lui et, au
début de la direction Antoine, il fait des créations dans La Préféra* el
Jules César 1906 . Monsieur de Prévan (1907 .
En 1908, il va au théâtre Sarah-Bernhardl pour jouer L'Or et, après
avoir interprété A plein Cœur Comédie Royale-, il est engagé à la Renais-
sance, où il reprend Petite Peste, crée en 1913 L'Occident, Un Fils d'Amé-
rique et, en 1914, L'Homme Riche.
Lorsque M. Paul Gavault prend la direction di POdéon, il y Tait rentrer
.M. Duard qui, cuire autres pièces du répertoire, joue Crimes et Châti-
ments, Marina de Lorme, L'Assommoir, Le Cœur et la Dot, et fait des
création- dans La Vie d'une Femme (1919), Monsieur Dassoucy (1919 ,
Notre Passion , 1920 .
En l'.'-j-j. M. r.éini •;• lui l.iii jouer le rôlo de B rive s dan- Molîè) \
M. DUBOSC
(André)
^^K^h ■
4RÊ
%
■'3.
™Ki
Seulpti m' de .-"ii premier métier,
après avoir exposé au Salon de
1880, M. indré Duboac sa Benl une
véritable vocation théâtrale, n rail
ses débuts h Boulogme sur Mer ei
se trouve à Rouen quand le direc-
teur de l'Athénée de Paris l'engage
pour Jouer La Course aux Jupons,
de Qandillot. ^près avoir créé Pe-
tites Folles aux Nouveautés, il re-
tourne en province, et revient
jouer L'Amour <iu Prochain aux
Bouffes. Remarqué par M. Michel-
Mortier, celui-ci t'engage pour trois
ans aux Capucines où il crée el met
en scène : L'Agence Léa, Chon-
chette, M. Tranquille, Fin de Vertu,
etc., etc.
crée en 1905 Fred au théâtre Mo-
lière, puis Nono aux Mathurins, joue
en 1906 La Piste (Variétés), La plus
Amoureuse (Vaudeville), Chez les
Zoaques (théâtre Antoine). En 1907,
court séjour au Vaudeville pour
Les Jacobines, Le Ruisseau, puis va à la Renaissance créer, sous la direc-
tion de M. Lucien Guitry, Samson et y jouer en 1918 La Femme nue,
L'Emigré, L'Oiseau blesse. En 1909 il interprète avec M. Lucien Guitry Le
Scandale et est réengagé par M. Tarride à la Renaissance pour La Petite
Chocolatière, puis en 1910 Mon Ami Teddy, en 1911 Le vieil Homme et
La Gamine. Va créer Le Bonheur au théâtre Antoine; en 1912 il interprète
Le Cœur dispose à l'Athénée, et joue au théâtre Réjane Un Coup de Télé-
phone.
De 1913 â 1917 est engagé au théâtre Michel de Pétrograd, et à son
retour à Paris interprète La Femme de son Mari aux Variétés, La Petite
Bonne d'Abraham (1918) au théâtre Edouard-VII et reprend Les Amants
de Sazy au théâtre Michel.
En 1919 il joue Le Voleur au Gymnase, et est engagé aux Variétés en
1920 pour créer L'Homme en Habit et reprendre le marquis de Chama-
rande dans Le li<>i. En 1921 il interprète Le Caducée â la Renaissance, qu'il
joue ensuite au Gymnase.
Ayant, signé avec la direction du Vaudeville il y joue Le Chemin de
Damas puis il l'ait deux créations L'Homme aux Dix Femmes (théâtre An-
toine) et L'Autre Fils (théâtre des Arts).
M. DUBOSC
(Gaston)
Elève Je l'Ecole des Beaui
m. Gaston Dubosc né ■! Parla
travaille comme dessinateur chez un
architecte. Doué d'une vols agréa-
ble, il se senl attiré vers le théâtre
ci ii signe a Beauvala avec i lu
minr pour Interpréter 6 la
le drame, ta comédie el l'opérette,
tbandonnanl définitivement ses
crayons, il commence par être affl
ché en province à Bayonne, a Royan,
i Rouen, à Lille el à Lyon, il est
à ia fols chanteur el comédien el
dans la môme soirée U se voll
trlbué dans La Dame Blanch€j un
drame, el Durand el Durant
Après fies représentations au théâ-
tre du Parc de Bruxelles, il raii
débuts en 1892 au Palais-Royal, dans
Bébé, où il crée ensuite Le Sou*
Préfet de Château-Buzard, Le Pa-
radis, Le Remplaçant, Le Dindon
(1895), Les Joies du Foyer, La ( u-
lotte et où il chante une opérette
Les Fêtards.
A la suite de celte pièce, M. A.
Carré l'engage à l'Opéra- Comique
où il inaugure la nouvelle salle
Favarl avec Manon (Gulllot de
More-romaine) : il esl arflché clans
Mignon, La Vie de Bohème.
Il laisse déflnitivemenl le chant, se consacre entièrement à la comédie,
il signe en 1899 avec la direction du Gymnase, où il crée PetU Chagrin
[1899 . La Layette, La Poigne, La Bourse ou la Vie 1900 .
Engagé au Vaudeville, il y fait des créations clans La Pente Douer, La
Course du Flambeau (1901), La Passerelle, Le Masque, Le Joug (1902 .
Heureuse (1903), Décadence, L'Esbroufe. Les Trois Anabaptistes, La Robe
rouge (1904), Petite Peste, La Retraite, L'Armature, La Belle Madame
Hébert. La Marche Nuptiale, La Cousine Bette (1905 . Le péril Jaune, Le
Bourgeon (190G-.
Il passe au Gymnase pour créer Le Tour de Main. Mademoiselle Josette
ma femme (1906). L'Eventail (1907 . puis après avoir joué Qui perd gagne
(théâtre Réjane 1908), Le Chevalier Bon (Porte-Saint-Martin), il revient au
Gymnase pour Le Passe-Partout (1908), L'Ane de Buridan (1909).
Il fait ensuite les créations suivantes : en 1909, La Petite Chocolatière
(Renaissance); en 1910, Gaby, Le Petit Pieu (Athénée), La Fugitive (Gym-
nase); en 1911, Papa (Gymnase), Les Transatlantiques, mis en opérette
(Apollo), Les Berceuses -théâtre Michel': en 1912, Le Bonheur sous la main
(Variétés), En Garde (Renaissance-. In Coup de téléphone (théâtre Réjane);
en 1913, Blanche Câline (théâtre Michel).
En 1916, il interprète La Jalousie (Bouffes-Parisiens) et La charrette
Anglaise (Gymnase), puis en 1917, après une saison d'opérette à l'Ambigu,
il crée, en 1918, Mon Jeudi (RoufTes-Parisiens) et Chouquelte et son l.v
(Renaissance). En 1919 il reprend L'Ange du Foyer, Les Amants de Sazy
(théâtre Michel), Le Bonheur de ma Femme (Capucines), et il rai! ensuite
deux création* : en 1920, L'Homme à la Rose théâtre de Paris ; en 1921,
Le Caducée Renaissance : en 1922, Régine Armand, th. Sarah-Bernhardt).
M DUCOS
(Jeanne-Louise- Yvonne)
'l'uni en suivanl les leçons que
l'artiste Géalls abonne a la mairie du
v i' arrondissement, Mil'1 "> \ onne
Ducos, née .1 Marseille le i,r Juil-
let 1887, reçoil les conseils de .-a
'. amarade Mlle Serglne qui a tra-
vaillé au même cours de décla-
mation.
En 1908 elle se présente au Con-
servatoire, y esl reçue et pendanl
ses années d'études crée le petit
roi Louis XVII dans Le Roy tans
Royaume a la Porte-St^-Martin
1909 . En 1910 'lie obtlenj un pre-
mier prix de tragédie dans <J;i-
milie d'Horace, el en 1911 se voit
rlécerner le premier prix de comé-
die après avoir donné une scène de
Musotle.
Engagée aussitôt à la Comédie-
Française elle y débute le 9 sep-
tembre 1911 clans Ismène de
Phèdre, et le 10 octobre joue Iplu-
gênie û'Iphigéniè en Aulide. En
1912 interprèle Le Ménage de Molière, Les Femmes Savantes (Henriette),
Psyché, Andromaque, Le Cid (Elvire) el est de la Création de Le Fleur Mer-
veilleuse. Est distribuée ensuite dans La Fille île Roland, L'Aventurière,
Le Luthier île Crémone, Le Cid, Lu Prineesse Georges, Phèdre (Aricie), en
1916 joue Britannicus Munie), Lu Nuit de Mai, Le Flibustier, Les RantZau.
En 191? est afllebée dans Tartuffe (.Marianne), Un Jour <ti> Fête, L'Autre
Danger, Lu Course du Flambeau, Horace (Sabine) ; eu 1918 elle joue Le
Dépit amoureux (Lucile), La Triomphatrice, Le joueur dllhisiqn, Lu Nuit
d'Octobre, Le Père Lebonnard ; en 1919 elle erée Intérieur, L'Hérodienne,
et en 1920 Le Repas du Lion el La Mort Enchaînée; en 192-2, elle reprend
Les Phéniciennes.
M" DUFLOS
(I luguette)
I II jeune fille, tir. • .1 | .m.
Il au lo Vienne . assiste à la Comé-
die-Française a une représentation
du Duci. m Raphaël Dufloa rail
partie (!«• la distribution, el en le
voyant cette spectatrice qui devait
devenir la remme du sociétaire de
la Maison de Molière , \ eut lui
écrire pour lui demander des leçons
de déclamation.
i m - amies lui rmii abandonner ce
projet, mais après avoir travaillé
ta diction, elle se présente en 1907
au Conservatoire, y esl admise -'Mi-
le nom de Caroey, dans la classe
de Lelolr, puis à la mon de
celui-ci elle a pour professeur
M. Raphaël Duflos. Pendant - -
études elle parait au Théâtre Fran-
çais dans La Fleur Merveilleuse, cl
en 1910 obtient un 2e prix de comé-
die dans Roméo et Juliette.
Le 5 novembre 1910 elle épouse
M. Raphaël Duflos, el pendant 5 ans
elle vit loin de la scène.
En 1915 elle esl engagée à la
Comédie-Française où elle débute
le il novembre dans le Pôle de Myrrhine de Socrate et sa Femme, puis
joue Le Mariage forcé et Une Chaîne.
En 1916 elle crée Le Passe-montagne, les Nouveaux pauvres et elle joue
Le Malade imaginaire Angélique . L'Avare Elvire . Le Monde où l'on
s'ennuie (Jeanne Raymond . En n»iT elle est appelée à interpréter des
pôles dans Les Noces d'Argent, L'Occasion, reprend Dnn Juan (Mathurine .
// était une Bergère, el L'Abbé Constantin (Bettina , Le Baiser (la fée
Urgel .
Crée en 1918 Les Uns et les Autres el esl distribuée dans L'Aventurière,
L'Anglais tel qu'on le parle (Betty . Le Mariage de Figaro (Chérubin . Le
Monde où l'on t'ennuie Suzanne, Ruy Bios Casilda , Le Demi-Monde
(Marcelle . Le Marquis de Priola, L'Avare (Elvire .
En 1919 elle cv^i' Mangeront-ils, Le Petit Chaperon Rouge, reprend La
Cruche et Le cendre de M. Poirier (Antoinette . En 1920 elle l'ait partie
de la distribution de Maman Colibri, L'Amour Médecin, el en 1921 elle
interprète des rôie.s dan- FmmiUim el L'Amour Sicilien; en 1922, elle
joue Suzel rte r [mi Fritz.
M. DUFLOS
(Emile-Henri, dit Raphaël)
i i parents de m. Raphaël Du-
Hos, établis orfèvres dans le Nord,
s'opposent a la vocation fnéatrale
de leur dis né à Lille le au jan-
vier 1858. - Celui-ci s'engage
au •-" spahis a Constantlne, \a a
MOStagTI m ou il se bat en duel,
l*si blessé a la poitrine, est réformé.
De retour i Paris, Ittre alors de
ses actes, il joue d'abord dans les
théâtres de banlieue, 9'êtant pré-
senté au Conservatoire, il y est reçu,
obtient une bourse de ooo francs et
il esi très remarqué par Perrln (jni
lui conseille de travailler pour la
Comédie- Française et lui fait allouer
la première pension du Tbéâtre
Français et qui est de 1.200 francs.
En 1882, il obtient un premier
prix de comédie, mais l'errin, qui
a changé d'avis, ne le reclame pas,
et il va à l'Odéon, où. il débute
dans Le Trésor. Ayant rencontré La-
rochelle, directeur de la Gaîté (qu!
iui avait déjà fait des offres;, celui-
ci l'engage, et, prêté par l'Odéon
il joue au square des Arts et .Métiers La Belle Gabrielle, L'Abîme, Henri III
et sa Cour.
Perrin constate son grand succès, lui laisse terminer son année d'Odéon,
où il crée Marie Stuart et Severo Torelli, et il l'engage alors à la Comédie-
Française, où il débute en 1884 dans Hernani (Don Carlos).
Il y reste jusqu'en 1887, y jouant Buy Blas, Le Cid, Le Supplice d'une
Femme, et il quitte le Théâtre Français pour le Vaudeville et le Gymna-e,
où, de 1887 à 1894, il joue entre autres pièces : Benée, Mensonges,
L'Affaire Clemenceau, Nurna Roumestan, La Menteuse, Le Maître de Forges,
l'n drame parisien.
En 1894, il rentre à la Comédie-Française, qu'il ne quittera plus, y
jouant entre autres rôles du répertoire classique : Britannicus (Néron),
Le Misanthrope (Alceste), Don Juan, Tartuffe. Parmi les pièces du réper-
toire de la Maison, il est affiché dans Le Demi-Monde, L'Ami des Femmes,
Denise, Les Caprices de Marianne, Francillon, Amoureuse, La Figurante,
Le Marquis de Priola, Monsieur Alphonse, Lucrèce Borgia, Murion da
Lorme, Lee Gendre de Monsieur Poirier, Les Effrontés, L'Aventurière,
La Visite de Noces, Le Passé.
Il fait des créations dans Les Tenailles (1895), Grosse Fortune, Manon
Roland, Le Torrent, La Conscience de l'Enfant, Le Passé, Les Affaire^
sont les Affaires, Notre Jeunesse, Le Duel, Les Mouettes, Chacun sa Vie,
Connais-toi, L'Imprévu, La Fleur merveilleuse, L'Envolée, D'un Jour à
l'autre, La Cruche, La Triomphatrice, Maman Colibri.
M DUSSANE
(Béatrix Dussan, dite :)
mu.' Dussane esl née h Paris le
9 mars 1888. — Elle se présente
au Conservatoire eo octobre 1902
(la limite d'âge était alors de qua.-
torze ans); elle y est reçue Man-
ia classe de M. Silvaln et, en juil-
let 1903, elle obtient un premier
prix de comédie dans /.<' Malade
Imaginaire (Tolnette .
Engagée toul de suite à la Comé-
die-Française, elle y débute 1''
25 septembre 1903 dans son Pôle de
concours et dans Les Précieuses
Ridicules (€atbos)), où elle donne
la réplique à son camarade de classe
M. André Brunot.
i ' puis, elle jonc à la Comédie-
Française toutes les soubrettes du
répertoire classique, dan- Les Fem-
mes savantes (Martine), Tartuffe
(Dorine), Le Médecin malgré lui
(Martine), Les Précieuses Ridicules
(Madelon), .L'Ecole des Feuimes
(Georget.te», Le Dépit Amoureux
(Marlnette), Le Légataire universel. Les Folies amoureuses, Le Joueur,
Les Metiechmes, Le jeu d<> l'Amour et du Hasard, Les Fausses Confidences,
Le Legs, Les Surprises de l'Amour, Lu Mère confidente. L'Epreuve.
En deiiors de l'emploi des soubrettes, elle interprète : Le Mariage de
Figaro (Suzanne"), Le Barbier de Sévttle «Rosine), Turcaret Mm.- Turcarel ,
un ne badine pas avec l'Amour (Dame Pluche), Le Demi-Monde Mm-' de
SantiS), L'Etincelle Antoinette . Le Passant (Zan&ttO), La Paix Chez soi
(Yalentinc), Rutj Blas (Casilda), Gringoire, Le Roi s'amuse [Magnelonne)
et Poil île Cii rot te (Annette).
Distribuée dans de nombreuses pièces "modérâtes, elle crée ou reprend
des rôles dans : Don Quichotte (1905), Les Mouettes (1900), Paraître I
La Chance de Françoise. L'Amour veille (1907), Le Bon Roi Dagobert (1908)
Lu Robe rouge (1909), Comme ils sont tous (1910», Les Marionnettes, Baga-
telle (1912), Shylock, La Marche nuptiale, et se fait particulièrement
remarquer en 1920 dans Roméo et Juliette la .\ourrice).
En 1911, elle a. épousé le brillant et distingué journaliste Edouard
Helsey. Elle-même, elle rédige des chroniques, fait des conférences
vient de publier un volume sur VHistoire de lu Comédie-Française.
M. DUVALLES
(Frédéric ( loffinières, tlil :)
!.c s>6 septembre 1885 Jour de la
naissance a Paris du Jeune Frédé-
ric Corflntères, ses parents, domli l-
[lés place de la Madeleine, mais orl
Binaires de Provence, reçoivenl dos
réllcltatlons de tous les réllbres.
Frédéric Mistral, te parrain du nou-
\ eau né, télégraphie: » Pluie de bé-
nédictions. » Paul Mariéton écrit :
« Mille souhaits au nouveau ré-
îibre. »
L'enfant grandit, il rêve de
théâtre, el à 18 ans, ses études ter-
minées, il s'échappe de sa famille,
qui esl hostile ù sa vocation, el il
débute sous le nom de tmvallès au
Gymnase de Marseille (1003).
En 1904, après une saison au
Grand Théâtre de Tours, il esl repris
par ses parent-, el esl envoyé dans
une propriété i\u Midi, située en
pleine montagne, il s'en évade en
1906, il Joue à Valence, puis en
1907' il part au Tonkin. II révient en
Europe et devient metteur en scène au Pavillon de Flore de Liège, où
il reste trois ans, puis il part en 1911 a Saint-Etienne, après de-us sais is
l'une à Nice l'hiver et l'autre à Evian l'été.
La guerre éclate, engagé volontaire au 55e Régiment d'infanterie, il
obtient la croix de guerre (quatre citations) puis ta médaille militaire et
il collabore au journal des tranchées < Ls Ca>nard Podiu ». A sa démobi-
lisation il est engagé à la Sca-ta où il débute dans P&marol a du cran
Ml septembre 19191), il reprend ensuite L'Enfant de ma Sœur (théâtre
Cluny), et en 1920 vr(^' La Grande Pastorale (Cirque d'Hh
Après avoir joué un rôle dans Les Mille el une Nuits (théâtre des
Champs-Elysées 1920), il signe avec la direction du Palais-Royal où il
reprend Et moi fie dis qu'elle Va fffit A' l'œil et ev(-v le 22 décembre 1920
le l'ôle d'Octave dans Le chasseur de chez Maxim' s.
En 1922, il t'ait une création dans La Seconde Nuit de Noces.
M DUX
(Fanny-Emiiienne)
M. Mark, alors ad ilstrateur do
la -relie (le [M MéOIl, i eÇOll une jemn:
fille qui lui est recommandi
des amis communs. C'est Mlle Dus
— née ii la EUcamarle (Loire), 1«
28 novembre 1874 - qui, ap
avoir pria des l< çons de diction, se
décide à l'aire du théâtre Elle Pé(
/ e ( héne et le Roseau ûe\ anl l'ad-
ministrateur du théâtre, celui-ci re-
counail ses dons dramatiques, com-
mence par lui donner quelques
leçons, et la recommande à M.
l'aibot, puis à M. Sadi- Petit, qui la
présente au Conservatoire.
Admise dans la (dusse de Got, en
1891 elle obtient un premier prix
de tragédie dans Phèdre et un ;
mier prix de comédie dans La
Princesse Georges.
Engagée à l'Odéon, elle y débute
le 1er septembre 1891, dans le rôle
de Jnnie, de Urilannicus, aux côtés
de M. de Max. Elle y Joue les
héroïnes du répertoire : « Phèdre »,
« Hermlone », « Andromaque »,
« Bérénice », y rai t des reprises de
Rhadamisle et Zénobie, La Conjura-
tion d'Amboîse, Le Lion amoureux,
Charles VII chez ses grands Vas-
seaux, enfin elle y créa Mariage
A'hier, Vercingétorix, Le Modèle, Les Deux Sœurs. Entre temps, elle esl
prêtée à la Comédie-Parisienne, où elle joue Mademoiselle Eve, et à la
Porte-Saiut-Mârtin pour La lhnne de Carreau.
Russie, et rentre à Paris pour jouer Les Merle-
puis interprète à l'Odéon Jeunesse et La Vieil-
dans Jules César
Florise, L'Otage,
Elle va longtemps
reau (Bouffes-Parisiens
lesse de Don Juan.
Sous la direction de M. Antoine, elle est distribuée
(1906\ Le Vrai Mystère de la Passion, et. en 1907, dans
Son Père et Tartuffe : en 1008, Ramunlcho.
En 1900, elle tait un nouveau séjour en Russie, puis, à son retour,
elle fait les créations suivantes : en 1910, L'Aventurier (Porte- Saint-Mar-
tin : en 1911. A la Nouvelle (Ambigu) et. L'Amour défendu (Oymnas
eu 1912, La Femme seule (Gymnase; en 1913, Hélène ArdOuin (Vaudeville);
et Eamlet (théâtre Antoine); et en 1914, Un Grand Bourgeois et Poussière
(théâtre Antoine .
Engagée à la Comédie-Française, elle y entre le 22 décembre 1915,
où elle est distribuée dans Le Dédale, et elle fait ses véritables débuts
le 21 janvier 1910, dans Tartufe (Elmire .
Entre autres rôles du répertoire, elle joue : Les Caprices de Marianne,
Phèdre (OEnone), Mademoiselle de la Seiglière. Le Père Lebonnard, La
Course du Flambeau, L'Abbé Constantin, Francillon, La Nouvelle Idolei
Les Affaires sont les Affaires, Notre Jeunesse, Primerose, et -elle fait
des créations dans Les Deux Gloires (1916 . Les Noces d'Argent, L'Eléva-
tion, Andromaque et Pelée (1917), Les Sœurs d'Amour, intérieur (1919>-
Le Soupçon (1920), Darberine et L'Ennemi du Peuple v 1 0 v 1 ) .
M. ESCANDE
(Maurice-René)
-i ,i Tourane (Annam) que
m. Maurice Escande Qé à Parla le
i i novembre 1892 — fait ses débuts
au théâtre. Son père étant, en effet]
directeur des Postes en indo-Chine,
il y est élevé et, aimant la diction,
il Joue alors des comédies ou des
revues dans les sociétés d'amateurs.
Revenu à Paris, il continue ses
éludes au lycée, où il est considéré
comme un très bon lecteur, et, ses
classes terminées, il prend des
leçons de diction avec MM. Siblot et
Bernard. U se présente au Conser-
vatoire en 1912, où il est reçu dans
la classe de M. Raphaël Duflos.
Mobilisé de 1914 à 1916, alors qu'il
cantonne dans les carrières du Sois-
sonnais, il distrait ses camarades
de compagnie par les morceaux qu'il
leur récite, puis, blessé et réformé
avec croix de guerre, en 1917, il
rentre au Conservatoire où, en 1918,
il obtient un deuxième prix de tra-
gédie dans Phèdre (Hippolyte) et un premier prix de comédie et drame
dans Fantasio.
Au cours de l'année 1917-1918 il a joué à l'Odéon dans Les Bouffons,
La Robe rouge, Marion de Lorme, etc., etc. Dès qu'il obtient ses récom-
penses au Conservatoire, il est engagé à la Comédie-Française, où il
débute, le 13 juillet 1918, dans Le Monde où l'on s'ennuie, puis dans
Phèdre (Hippolyte).
Il est alors distribué dans un grand nombre de rôles -du répertoire
classique : Le Cid (Rodrigue), Andromaque (Pyrrhus), Horace (Curiace),
Psyché (l'Amour), Polyeucte (Sévère), Mithridate, Zaïre, etc...
Dans le répertoire, il joue dans Le Flibustier (Jacquemin), Le Luthier
de Crémone, L'Abbé Constantin, Le Marquis de Priola (Pierre Morain),
La Robe rouge (Etchepare).
Il fait aussi des créations dans Esope, Les Uns et les Autres, Mange-
ront-ils, L'Indiscret, Maman Colibri, La Mort enchaînée, Cléopâtre.
M. ETCHEPARE
(Pierre-Paul-Lucien Salvat, dit :)
4X
De famille basque, M. Etchepare,
né à Paris le 2 octobre 1891, Joue a
la Société ■ l'Aatrôe ■ et aux »
chollers ». Prenant goût à l'art dra-
matique, 11 travaille en vue du Cou
servatolre, ou il se présente et où
il est reçu comme auditeur dans la
classe de M. Georges Berr. S'étant
présenté au concours d'admission,
:1 est refusé et il cherche des en-
gagements dans les théâtres du
boulevard.
Apre? de courts séjours au Théâtre
du XXe siècle, à la Comédie-Royale,
à la Sirône, il Joue dans l'unique
représentation de L'Apôlre, à l'O-
déon.
Le chanteur Léoni prenant la di-
rection de la Boîte à Fursy qu'il
appelle le « Théâtre Doré », il Tait
partie du spectacle d'ouverture de
cette scène parisienne, puis il est
engagé par M. Paul Franck au
Théâtre Impérial où il joue pendant
saison 1913-1914 Le Partenaire silencieux, L' Amoureux démuni, Kikizette,
'Après-midi Byzantine, L'Ile déserte.
Pendant la guerre il donne des représentations à la Renaissance, à la
:ala, aux Capucines; puis il est engagé par MM. Trébor et Brigon au
héâtre Michel où il crée Judith courtisane (1918), L'Ecole des Cocottes
918>, Saison d'Amour (1918), il y reprend Les Amants de Suzy (1919), et
y joue Adrienne a découché. Demandé au Théâtre des Mathurins (direction
acha Guitry) pour y créer La Danseuse éperdue (1920), il va ensuite aux
ariétés pour reprendre L'Ecole des Cocottes.
De retour au Théâtre Michel, il y joue L'Eternel masculin, puis il passe
la Cigale où il crée La Pucelle du Rat Mort (1921).
Au début de la saison 1921-1922, il reprend La Danseuse éperdue (Théâtre
lichel), puis il est engagé au Théâtre des Mathurins (direction Trébor et
rigond), il y crée Les Deux Monsieur de Madame (oct. 1921) et La Belle
ouïe (1922), et il passe au Théâtre de Paris pour reprendre Miquette et
i mère.
M:|< EXIANE
Une arpèté - Parisienne rt« nais
sance esl employée chez le cou
turier Polret et, un Jour, a conum
de 9urfller un corsage. Tod
en travaillant, un chat vient à pas
ser, il se couche sur ses genoux, d
i.ix elle !<• tond, ri- qui pra
voque un scandale dans la malsoi
et elle esl mise à la porte.
c'est Mlle Exlane qui, un an plu
tard, rentre chez le COUturle
comme mannequin; mais y l'ait u
court séjour, car le théâtre la tent
et, au cours de lu saison 1911-191!
elle quitte le salon d'essayage pou
la scène et elle débute au theu.tr
des Capucines, dans une revu(
sous le nom de Yaline.
Elle joue Le Bois sacré en tour
née avec M. Max Deaiiy, et reviei
aux Capucines où, à la suite d'u
procès intenté par Mlle Léoni
Yaline, elle change son nom contr
celui d'Exiane.
Elle signe des engagements aux Folies-Bergère, à la Cigale, a la Scalj
où elle crée Elles y sont toutes à la Scala, au théâtre Antoine, où ell
reprend Miquette et sa Mère, et au théâtre Impérial elle chante Little Ja]
Elle fait ensuite deux créations : Un Fils d'Amérique. (Renaissance, 1913
et Ce qu'il faut taire (BoulTes-Parisicns, 1911).
En 1915, elle interprèle une revue aux Folies-Berg-ère, et crée /.
Jalousie aux Bouffes-PuiMsiens. En 1917, elle est affichée, dans Les Mai
raines de l'Escouade (Vaudeville) et Petite ltjine (Gymnase), et, en 191i
elle chante Rodolphe aux Variétés.
Engagée au théâtre Mogador, elle y chante, en 192 J, Madame l'Arcliidw
création de Nelly. En octobre 1921, elle passe à l'Apollo pour jouer L
Belle de Paris.
1
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WL" -ï
m
i AT
^
M l FABER
(Jane de Semt, dite :<)
Mlle Jane Faner - - Qée a Bruxel-
les — a pour beau-père le des
teur du théâtre Français. Elle a
alors l'occasion de se rendre
vent au Théâtre dont elle sera un
Jour la pensionnaire.
- destinant à la carrière drama-
tique elle prépare le Conservatoire
où elle est admise en 1900 dans la
classe de M. Le Bargy. Pendai
(''tudes elle joue en 1902 au Palais-
Royal Les Dupont, Tricoche et Ca-
colet, et elle obtient à sa seconde
année d'études un deuxième ac
de comédie dans La Mégère appri-
voisée.
Engagée au Palais-Royal -elle y
erre Les Dragées d'Hercule (1903),
Une Affaire scandaleuse (1904),
Chambre à part (1905).
Elle quitte le Palais-Royal pour
signer, en 1906, avec MM. Hertz et
Coquelin qui lui confient des rôles
du répertoire classique tant à la
".aité qu'il la Porte- Saint-Martin où, sur cette dernière scène, elle est de
a création de La Marjolaine (1907).
L'Odéon la réclame ensuite, elle y fait ses débuts dans L'Avare, y inter-
prète aussi Les Plumes du Paon ,190?), Petite Hollande (1908), La Tragédie
loyale (1909).
Engagée à la Comédie-Française elle y débute le 11 août 1910 dans Les
Précieuses Ridicules (Madelon), et joue peu après Le Malade Imaginaire
loinoiO, L'Ami Fritz (Lisneth .
Souvent affichée dans le répertoire classique, elle y interprète entre
intres pièces : M. de Pourceaugnac, Ls Fourberies de Scapin (Zerbinette),
Les Femmes savantes, La jalousie du Barbouillé, Tartufe (Flipote et
}orine>, Le P,ourgeois Gentilhomme (Nicole), Le Jeu de l'Amour et du
iasard, L'Amour Médecin, Les Fausses Confidences, Sgnanarelle L'Epreuve,
le Menteur.
Elle est appelée à faire des créations dans Cher Maître. Primerose, La
3rebis perdue, Le Ménage île Molière, L'Embuscade, L'Elévation, Le Prince
VAurec, Le Repas du Lion. Vautrin.
D'autre part, elle est affichée dans La Loi de VHomme, La Marche
Nuptiale, Georgettç Lemeunier, Patrie, Le, Demi-Monde, Les Lionnes
nauvres, etc., etc.
M. FABERT
(Henri Fabre, dit :)
D'une famille d'industriels de II
Drôme, Henri Fabert né aux en]
virons de Montéllmar est destin!
au coin ree dans ■■< a colonies. \
cel effet, ses parents lui Tout gui; rJ
»urs i m irsellle, toui en exi
géant de lui des études de droit
Venu à Paris, if est Intéressé
dans une maison d'éditions scienti-
fiques, lorsque le groût du théatro
le prend. Après Quelques leçons, il
se présente à l'Athénée et y fej
prend le rôle d'Hogson dans L'An-
glais tel qu'on le parle, tout en étant
secrétaire de M. Abel Deval.
Tandis qu'an Théâtre Royal 11 joue
une revue : A l'Ayrach de Dieu, il
i l'idée de travailler le chant et,
pour gagner sa vie, il va au music-
hall, où il tient l'emploi des com-
pères de revue au Moulin-Rouge et
à la S cal a.
Il fait ses débuts à la Gaîté, dans
l'opérette, où MM. Hertz et Coquelin
lui font chanter « Ange Pitou », de La Fille de Madame Angot, et MM. Isola
prenant la direction de ce théâtre, ceux-ci l'engagent pour reprendre La
Vivandière (La Fleur) et L'Attaque du Moulin (la Sentinelle).
A Monte-Carlo, il chante ensuite L'Or du Rhin et il est engagé pour
trois ans à l'Opéra, où il débute dans Siegfried (le Mime), il y interprète
ensuite L'Or du Rhin (Loge), Les Maîtres Chanteurs (David), Salomé (le
premier Juif), et il crée Le Miracle.
M. Montcharmont le fait venir à Lyon, où il joue Pantagruel, et de cette
pièce date sa carrière dans l'opérette. En effet, il interprète ensuite Le
Soldat de Chocolat à Bruxelles, puis il est engagé à l'Apollo, où il fait
partie des distributions de La Veuve Joyeuse, Le Comte de Luxembourg,
Cartouche, Monsieur de la Palisse. En 1913, il va aux Variétés pour créer
Les Merveilleuses.
Mobilisé dès le début de la guerre, pendant un traitement au Grand-
Palais, il crée Madame Sans-Gêne à l'Opéra-Comiqne, puis il renonce au
théâtre, s'intéressant dans deux maisons de commerce, l'une de matériel
agricole et l'autre d'édition de musique.
En 1921, il rentre au théâtre pour créer, à Marigny, La Chanson d'Amour
(rôle de Schulbert) et il revient à l'Opéra pour chanter L'Heure Espagnole,
L'Or du Rhin (Loge) et reprendre, en 1922, Falstaff (Burdolpheî,
M. FAIXONNIER
(René-Pierre)
Pendant la guerre de 1870. un
garçon de quatorze ans est tambour
au 33« bataillon de marche de la
Garde Nationale, n s'appelle Fal-
connler, es! né à Taverny en 1807
et, jusqu'à ce jour, il a fait ses
Humanités dans un lycée de Paris.
Il prépare Polytechnique, lorsque,
prenant dos leçons de diction avec
Vfaubant, il a l'fdée de préparer le
Conservatoire. Il y est reçu en 1879,
el y est l'élève de Monrose, Du-
pont-Vernon et Worms. En 1881,
il obtient un premier accessit de
tragédie dans Le Roi s'amuse.
Engagé aux BoutTes-du-.Nord, il y
Interprète Lucrèce Borgia, Marie
Tudor, Hernani, et M. Perrin qui
l'a vu jouer lui propose de venir
à la Comédie-Française pour y inter-
préter de petits rôles.
Il y débute en 1883 et, depuis
cette époque, c'est un des plus
dévoués et fidèles serviteurs de la
Maison de Molière. Il est de presque toutes les distributions, et, parmi
le-s nombreuses pièces où il est affiché, citons : Œdipe Roi (le Messager
de Corinthe), Tartufe (l'Exempt), Phèdre (Panopei, Hernani (Duc de Ba-
vière), L'Avare, Le Monde où l'on s'ennuie, Le Flibustier, La Princesse
Georges, La Robe rouge, Mercadet, La Cruche, etc., etc.
Il a pris sa retraite en 1901 et, depuis cette date, il continue à jouer
comme pensionnaire et au cachet.
Au litre de comédien, il joint celui de champion de France de tir. En
1900, il renouvelle l'exploit de « Guillaume Tell » en abattant une pomme
à 50 mètres sur la tète de sa fille.
Passionné des sciences hermétiques, il a fait de nombreux travaux.
M. FALLÛT
(Charles)
Ayant toujours aimé la chanson,
M. Charles Fallût — né 8 Parla
compose a raye de dix ans ses pre-
miers couplets, il l'ait rire ses petits
camarades, el il csl très fier d<
distraire les enfants de sa géné-
ration.
- - études terminées, il voyage
on Amérique, en Angleterre, en Ea
pagne, cl il revient connaissant lea
langues parlées on ces pays
Ayant accompli .son service mili-
taire, il est versé dans le monde
des affaires, mais le journalisme le
lente. Le Panthéon de l'Industrie
lui ouvre ses colonnes, i1 y écrit d*
spirituels articles sur les grandes
marques commerciales.
Mais le journalisme ne doit pas
être sa carrière définitive, la chan-
son le rappelle à Elle. Se souve-
nant que clans son enfance il lit des
couplets, il se livre à la poésie,
et écrit quelques versets. Il com-
pose alors sa première romance :
J'ai rêvé de L'aimer :
J'ai rêvé de l'aimer près la source qui chante,
Caché par les buissons où l'oiseau fait son nid,
Pour goûter de son chant tout le charme infini,
Son petit chant berceur, dont le rythme t'enchante.
J'ai rêvé de t'aimer près la source qui chante.
Deux grands succès le consacrent tout de suite comme chansonnier :
L'Etoile d'Amour (musique.de P. Delmet), et Aimer. Sous le pseudonyme
de Pierre Forgettes, il signe de très nombreux couplets.
il fait ses débuts d'auteur aux Noctambules, avec une chanson intitulée :
L'Agrach.
11 est de la création de l'Auberge des Adrets, il passe au Carillon
(boulevard Bonne-Nouvelle) et, en 1907, il fonde la Pie qui Chante. Il y
interprète de nombreuses chansons dont certaines sont célèbres comme :
La Conférence sur la Médecine et il y fait les revues.
Mobilisé cinq ans, il fait partie d'abord d'un régiment d'artillerie, puis
il est nommé directeur des théâtres du front, ayant sous ses ordres
quatre-vingts troupes dramatiques et organisant de nombreuses représen-
tations pour les Poilus. Démobilisé, il revient à la Pie qui Chante.
Il est l'auteur de chansons de café-concert, dont : Les Hommes font
pleurer les Femmes, Chansons vécues, Penses-tu que ça réussisse.
M < FAVART
(Edmée)
Enfant de la balle el de P
nile du baryton Edmond l
disciple de Faure), el de Zélle
Well qui triumpha aux j « > 1 1
meui dea Yvette Oullbert et Pau-
lus, Mlle Edmée Favart rail
miers pas sur la scène a rage de
7 ans. C'e-Sl au Grand Théâtre d'Al-
ger, alors que son père cbante -s''"-
couf, on habille en mousse celle
que l'on appelle déjà la petite Fa-
vart et on la pousse en scène
Grande stupéractiun de son père
qui s'arrête net, la prend dans
bras en s'écriant : « Ma fille ».
Une ovation formidable souligne ce
geste, et on acclame la toute jeune
débutante.
Quelques années plus tard
Plie chante au Casino Saint-Martin,
dont ses parents ont la direction.
Engagée à Bruxelles, elle y trouve
- - premiers beaux rôles, et revient
a Paris pour signer avec M. Fursy qui lui confie des créations à la
Boife, puis elle passe à la Scala où entre autres pièces elle crée Princesse
Dollar el Mick Ier.
MM. Isola la demandent à la Gaité, elle y est Clairette Angot plus de
cent soirs de suite, et douée d'un souple talent elle interprète alternati-
vement la Revue et l'Opérette aux capucines, puis elle passe au Théâtre
Femina où elle reprend Les Travaux d'Hercule.
Voulant faire plus et mieux encore, désirant se hausser jusqu'au grand
Art Lyrique elle se dirige vers deux maîtres, les professeurs Isnardon
et Hettich, et elle entre à l'Opéra- Comique. Elle y débute en 1 9 1 r» dans
Mignon, eï elle chante successivement Maçaëla de Carmen, Mimi de La Vie
de Bohème, Suzel du Juif Polonais, Rose Friquet des Dragons de Villars,
Chérubin des Noces de Figaro, Rozen du Boi d'Y. s- et elle fait deux
créations, Delphine de Cosi fan tulle et Catherine de La Rôtisserie de la
Reine Pédauque.
Mais peut-elle être ingrate pour l'opérette ? Comment ne pas être
tentée par Véronique à la Gaité, et Le Petit Duc, Mme l'Archiduc et
La Petite Fonctionnaire a Mogador, où elle est acclamée.
Néanmoins très de'^dée à aborder tous les génies, elle débute dans
la corné lie à l'Athénée dans Le Paradis fermé. En 19-2-2 elle revient à l'opé-
rette avec Péris ou le Bon Juge (Théâtre Michel-, et .1/. Dumollet (Vaude-
ville.
M. FENOUX
(Jacques-Marie)
parents de M. Jacques Fenoux
décident que leur ni^ - né au Havre
le 24 avril i87<» fera Bea Huma-
nités "'t se présentera a la Licence
lettres et au doctorat en droit.
Mais le Jeune immrnp, rêve de théâ-
ire. Il B une Idée 11 x e : « Entrer à
la Comédie-Française », 11 veut em-
brasser la carrière de comédien uni-
quement pour être un jour socié-
taire de la Maison de Molière
Cette pensée le guide et l'encou-
rage à se présenter au Conserva-
toire où 11 est admis dans la classe
de Maubant et où, en 1893, il obtient
un premier prix de tragédie dans
Œdipe Roi et un premier prix de
comédie dans Le Misanthrope.
A sa sortie du Conservatoire il est
engagé à l'Odéon où il débute, en
octobre 1S93 dans Vercingétorix et
sur la demande d'Alexandre Dumas
fils, il joue cinq cents fois Le Fils
Naturel. Là, tout en interprétant le
répertoire classique (Rodrigue, Hip-
polyte, Clitandre), il Tait des créa-
tions dans Xanthis, Les deux No-
blesses, Fiancée, Célimène aux
Enfers.
En 1894, son rêve se réalise,
M. Jules Claretie l'engage à la Co-
médie-Française, mais l'Administrateur ne pouvant jouer Pour la Couronne
au Théâtre Français, sur le désir de François Coppée, il prête son pension-
naire à l'Odéon où, en janvier 1895, celui-ci crée la nouvelle pièce de
l'auteur du Passant.
C'est seulement après les représentations de Pour la Couronne, le 11 dé-
cembre 1895, qu'il fait ses débuts à la Comédie-Française dans Andro-
maque (Oreste); il y fait tonte sa carrière et, en 1906, son but de comé-
dien est atteint quand il est nommé sociétaire.
En autres rôles du répertoire classique il est distribué dans Le Cid
(Rodrigue), Cinna (Octave), Britannicus (Néron), Bérénice (Titus), Phèdre
(Hippolytej, Horoce (Curiace), Athalie, L'Etourdi, Le Bourgeois Gentilhomme,
L'Ecole des Maris, Les Femmes savantes (Trissotin), Le Misanthrope, Tar-
tufe, Le Mariage de Figaro (Almaviva), Le Barbier de Séville (Bastle), etc.
Dans le grand répertoire de la Maison, il joue de nombreux rôles
dans L'Ami des Femmes, La Joie fait peur, L'Aventurière, Hernani (Don
Carlos), Ruy Blas, Le Demi-Monde, Marion de Lorme, Le Roi s'amuse,
La Fille de Roland, Mademoiselle de la Seiglière, Macbeth, La Nuit de
Mai, Louis XI, Patrie, Œdipe Roi, Blanchette, L'Etrangère, etc., etc.,
et il arrive à changer d'emploi et évolue des jeunes premiers vers les
grands rôles de comédie et de composition.
Il fait des créations dans La Martyre, Struensée, Adrienne Lecouvreur
(1901), Les Affaires sont les Affaires (1903), Les Phéniciennes, Don Qui-
chotte (1905), La Maison d'Argile (1907), L'Ecran brisé (1908), La Furie
(1909), Comœdiante (1913), Macbeth (1914), Le Cloître, Andromaque et
Pelée (1917), La Triomphatrice (1918), L'Hérodienne (1920), L'Ennemi
du Peuple (1921).
M. DE FERAUDY
(Dominique- Mane-Maiu h c)
m. Maurice de Féraudy m- le
3 décembre 1859 a Jofnville-le Pool
ou son père commande r école de
gymnastique, — compose dè3 le Col-
lège des pièces qu'il joue avec ses
camarades. Un jour en assistant à
une représentation à bénéfice an
théâtre Italien, il entend Frédéric
ivbvre dans La Bénédiction de P.
coppée, il apprend le morceau, In
artiste, et ses parents recon
- lispositions pour l'art dramatique.
Son père, qui avait eu comme
élève, à Jolnvllle, un neveu de Got,
peut, grâce à ce dernier, présenter
son flls an Sociétaire de la Comédie-
Française qui le fait travailler et le
prend dans sa classe au Conserva-
toire. En 1SS0 il obtient un premier
prix de comédie dans Le Cocu Vma-
g inaire
Engagé aussitôt à la Comédie-
Française il y débute le 12 septem-
bre 1S80 dans Amphitryon (Sos
Au cours de sa brillante carrière
il est appelé à interpréter un grand
nombre de rôles classiques don'
L'Avare, Le Mariage de Figùro, Le Bourgeois Gentilhomme, Le Barbier de
SévWe, M. <ie Pourceaugnac, Tartufe (Orgon), Le Légataire Universel.
Dans le répertoire moderne il joue dans L'Amiral. Les Faux Bonshommes.
Hamlet, Les Rantzau. Mont joie, M. Scapin, Célimare le Bien aimé, Froufrou.
Pairie. Blanchette (1903), La Pair chez soi. Le Monde où l'on s'ennuie.
L'Anglais tel qu'on le parle. Le Voyage de M. Perrichon, L'Aventurière
(Don Annibal), La Nouvelle Idole, La Figurante. Les Lionnes Pauvres.
L'Ami Fritz, Mercadet, La Parisienne. L'Eté de la St Martin. L'Abbé Cons-
tantin.
Il fait des créations dans Les Corbeaux, le Député de Bombignac, Cha-
millac, Une Famille, L'Ami de la Maison, L'Amour Brode, Cabotins (Pégo-
mas\ Les Romanesques, Mieux vaut douceur, Catherine, La Martyre, Le
Torrent (ÎSG^, L'Autre Danger et La Petite Amie (1902), Les Affaires sont
les Affaires (1903); La Plus faible. Le Paon, Xotre Jeunesse (1904); Pa-
raître et Potiche (1906^ ; Les Fresnay, Chacun sa vie (1907); Les Deux
Hommes et Le Foyer (1908); La Veille du Bonheur et Le Stradivarius (1909);
Cher Maître, Primerose (1911); L'Embuscade et Vouloir (1913); Deux Cou-
verts (1914); Colette Baudoche (1915); Les Deux Gloires (1916); L'Eléva-
tion (1917); Mangeront-ils et Intérieur en 1919, et en 1921 il fait entrer Ibsen
i) la Comédie-Française avec L'Ennemi du Peuple et crée Vautrin (1032).
Très lettré M. de Féraudy a écrit de délicates poésies et quelques pièces.
M. FONTAINE
(Charles)
Parmi les deux cents membres
d'une Boclété ëhorale de Dlnani
[Belgique , M. Charles Fontaine
originaire de cette vile - est dési-
gné, malg : >uze ans, pour être
le ténor solo, Dans sa famille, toufl
-••j proches ont une voix naturelle,
ii- chantent en amateurs, et dans
1rs réunions privées, Us prêtenl
leurs gracieux concours.
N'ayant pas d'aptitudes pour suc
céder a son père, grand entrepre-
neur de menuiserie, couverture et
plomberie, M. Charles Fontaine qui,
tout jeune, a déjà obtenu des suc-
ers d'enfant dans les airs de Mar-
tlia ou de Giralda, veut embrasser
la carrière lyrique.
Dans l'Harmonie de la ville de
Dinant, il chante, une* année, pour
la Sainte-Cécile, la romance de
Suzon ; ses camarades l'acclament
et lui conseillent de se présenter
au- Conservatoire de Bruxelles. Il
suit leur avis, y est reçu et y obtient un premier prix de chant dans Les
Maîtres Chanteurs.
Engagé ensuite à Vervlers, il chante Roméo et il s'en va en Angleterre
ou, à Covent Garden, il crée Samson et Dalila.
Après une saison à Lyon et une autre à Vichy, il part en Amérique,
où il chante Aida et Lohengrin.
En 1912, il est engagé à l'Opéra pour Faust, Roméo et Juliette, Rigo-
letto, Le Cid. Il signe avec la direction de Rouen pour y créer Moïina Vanna,
Mme Roland, La Terre qui meurt.
Il donne de nouveau quelques représentations en 1 0 1 i à l'Opéra, puis, à
la nn de l'année il est engagé a l'Opéra- Comique où il débute dans Carmen.
Il y crée alors Madame Sans-Gêne (19-15), Les Quatre Journées (1910 , Béa-
trice (1917),
Protltant d'un congé que lui accordent les directeurs de la salle Favart,
11 part en Amérique où il fait deux saisons à Chicago et à .Xew-York, y
créant Gismonda et Cléopfltre.
De retour en France il reprend son service à l'Opéra-Comique pour y
Taire en 1919 la création à Paris de Gismonda. Il y reprend Aphrodite,
Pénélope et ajoute à s?s programmes les grands rôles du répertoire
Manon, Louise, Sapho, Werther, etc., etc.
M KONTENEY
(Catherine)
i sur les conseils du compo-
ïllnur Victor Roger que Mlle Cathe-
rine Fonteney née a Paris
fan du théâtre.
Après avoir pris des leçons de
liction au cours Massé, sous la di-
rection de M. Sllvalu, elli
sente au Conservatoire. Elle y esl
admise clans la classe de M. Le
Bargy, où elle travaille remploi des
grandes coquettes.
Elle quitte le Conservatoire au
cours de la saison 1902-1903. M.
Ginisiy Rengage à l'Odéon, elle (oue
les confidentes de tragédies classi-
ques, et est distribuée dans Résur-
rection et Les Noces Corinthiennes.
Ayant signé avec le directeur ûu
Gymnase, elle fait des création:- dans
Le Retour de Jérusalem (19C, , Le
Friquet et Le Bercail (1904), et joue
dans Maison de Poupées.
Toujours pensionnaire du Gym-
nase, elle y crée : Mademoiselle
Josette ma Femme, Le Tour de
Main (1906), Joujou tragique (1907),
Le Passe-Parlout (190S), L'Ane de Buridan (1909), et entre temps, elle
passe aux Nouveautés pour y interpréter 20 Jours à l'Ombre (1907).
Après avoir joué en 1909 La Petite Chocolatière à la Renaissance, elle
retourne aux Nouveautés pour Le Zèbre (1910), elle se voit confier un
rôle en 1911 dans L'Enfant de l'Amour (à la Porte-Saint-Martin). Engagée
au théâtre Réjane, elle y est affichée dans La Revue sans gêne (1911) et
Un Coup de Téléphone (1912).
De nouveau à la Renaissance, elle y joue La Folle Enchère (1913), et
elle va à la Comédie des Champs-Elysées pour y interpréter, en 1913, La
Gloire ambulancière, Le Veau d'Or et Une Revue.
Fin 1913, elle crée au Vaudeville La Belle Aventure, et après la décla-
ration de la guerre, elle ne reparaît sur une sène qu'en 1916, pour jouer
Le Poilu (Palais-Royal), et Le Crime de Sylvestre Bonnard (théâtre An-
toine).
En 1917, elle interprète au Cbâtelet La Course au Bonheur, puis revient
au Palais-Royal pour être affichée dans Le Compartiment de Dames seules,
et en 1918, à l'Athénée, elle est de. la création de Le Coucher de la Mariée.
Engagée à la Comédie-Française, elle y débute, le 8 juin 1899, dans
Blanchette; elle y est distribuée dans le répertoire classique : Tartuffe
(Mme Pernelle), Les Femmes savantes (Bélise), Les Plaideurs, Les Fausses
Confidences, Le Misanthrope (Arsinoë), etc., etc.
Dans le répertoire de la Maison de Molière, elle joue dans Ruy nias,
Ilernani, L'Abbé Constantin, Maman Colibri, Le Passé, Les Sœurs d'Amour,
M. FRANCELL
(Fernand-Claude-Eugène François, dit :)
Tout jeune, M. Fernand Franr*-1!
— né à Gevrey-Chainbertin (Côté*
l'Or) — a l'idée de chanter. Pour-
tant, avant d embrasser la carrière
lyrique, 11 prépare l'école des Beaux
\iis. Ceux (pil l'entendent Interpré-
ter à l'Eglise de la musique litur-
gique se rendent compte de ses
qualités vocales, et c'est un profes-
seur de chant de Dijon qui le décide
définitivement à travailler en vue
du Conservatoire.
Il suit alors quelques cours et, en
1903, Il est admis au Conservatoire
de Paris dans la classe de Mme
nose Caron. En 1906, 11 obtient un
premier prix d'opéra-comique dan3
Manon (2e acte) et un premier prix
Je chant dans Don Juan.
Engagé aussitôt à l'Opéra-Comique
il y débute le 11 septembre 1906
dans Mireille (Vincent), il est distri-
bué dans Le Barbier de Séville,
Mignon et, le 9 novembre 1906, il
fait sa première création dans Le
Bonhomme Jadis et chante Madame
Butterfly.
Dès xors, il fait une brillante carrière à l'Opéra-Comique. Tout d'abord,
il y crée Fortunio (5 juin 1907^, Solange (10 mars 1909), Chiquito (30 oc-
tobre 1909), Le Mariage de Télémaque (4 mai 1910), Le Voile du Bonheur
(1911), La Danseuse de Pompei (29 octobre 1912), Francesca de Rimini et
La Vie brève (décembre 1913), La Marchande d'Allumettes (1914).
En dehors de ces créations pendant ces huit années, il est affiché
dans un grand nombre d'ouvrages du répertoire : La Traviata, La Basoche,
La Vie de Bohême, Lakmé, La Habanera, Phryné, La Reine Fiammette,'
La Dame Blanche, Le Jongleur de Notre-Dame, Manon, Carmen, Pelléas
et Melisande, Le Déserteur, Fra Diavolo, Les Contes d'Hoffmann, Don Juan,
Mobilisé pendant la guerre, il rentre à l'Opéra-Comique en 1919, où iî
chante son répertoire, auquel il ajoute Marouf savetier du Caire, Sapho,
et, en octobre 1919, il signe avec ia Gaîté pour chanter La Belle Hélène.
Revenu à l'Opéra-Comique, il y fait un séjour de quelques mois et il
part pour une grande tournée Sud-Américaine.
De retour en France, c'est à Bordeaux qu'il est engagé en 1921, y Inter-
prétant, entre autres pièces, Orphée, de Glûk. En juin 1921, il repart
en Amérique du Sud, et revient en octobre pour donner quelques représen-
tations à l'Opéra-Comique.
En 1922 au théâtre Mogador il crée Monsieur l'Amour.
M. FRANCEN
(Victor-Charles)
Ayant la passion au théâtre
If. Francen — né l 1 irlemoni B
gique), le 6 août 18S9 — veut un
jour partir avec la troupe d'un théâ-
tre forain. C'est avec peine une - -
parents le retiennent a leur domi-
cile.
Ses études terminées, il entre
dans une maison de soieries de
Bruxelles. Tandis qu'il est dans le
commerce, il commence le théâtre
dans une petite société d'amateurs
dont le metteur en scène s'intéresse
ul, et le fait travailler.
En 190S il Tait ses débuts sur une
scène et c'est au théâtre du Parc de
Bruxelles, il y joue de petits rôles,
entre autres pièces Madame de
Mnintenon, de François Coppée.
Venu à Paris en 1909, il signe
avec la direction des théâtres de
quartier (Montparnasse, Gobelins),
où il est affiché à tour de rolt
dans le drame ou le vaudeville el
interprète Le Coup de Jarnic, La
Pierrots, Les Deux Orphelines, etc..
Il part la saison suivante au Canada où à Montréal et à Québec il joue
le répertoire moderne : Les Rantzau, L'Amour veille, La Massière.
De retour à Paris, il se présente au Conservatoire, mais y étant refusé
il part à Lyon où, au cours de l'année théâtrale 1910-1911, il joue qua-
rante pièces.
Après une première tournée en Amérique du Sud avec Lucien Guitry, il
joue, en 1911-1912, aux Galeries St-Hubert de Bruxelles : Primerose, Papa,
Le Marchand de Bonheur, David Copperfield.
L'année suivante, signant les mêmes engagements, il repart avec
M. Lucien Guitry en Amérique du Sud, et de retour aux Galeries Saint-
Hubert, il y crée L'Entraîneuse.
C'est dans cette pièce qu'il fait ses débuts à Paris au théâtre Antoine
en 1913. La saison suivante, il est engagé au théâtre Michel de Petrograd,
et de retour à Paris, en 1914, il crée Le Talion (théâtre Marigny) et reprend
La Belle Aventure.
La guerre est déclarée, il ne rentre au théâtre qu'après l'armistice pour
jouer, au Gymnase, Le Secret et Le Voleur (1919).
En 1920 il fait trois créations, la première au théâtre des Champs-Elysées,
Les Mille et une Nuits, la seconde Mais les Hommes n'en sauront rien
(Capucines) et au Vaudeville Les Ailes BrU
En 1921, au Gymnase, il reprend te Scandale, et il revient au Vaudeville
pour créer Le Chemin de Damas, et La Chair humaine. Entre temps 11
reprend Papa.
M1' FRANCIS
(Eve)
A l'Institut di' musique d'Ixelles
Mlle Et c Francis née a Bruxelles
fait de rortes du. les musicales.
Elle csl destinée à devenir une vir-
luose iiu piano Lorsque la vocation
du théâtre l'emporti
Remarquée dans plusieurs récitals
poétiques, elle fail de uornbceu» -
tournées avec mm. Le Bargry, de
Féraudy, P. Mounet, Marthe Bran-
dès.
Elle débute à Paris, au théâtre
de l'OEuvre dans Le Roi Bombance;
de Marinetti où elle crée le rôle de
Sainte-Pourriture...
Engagée trois ans à l'Athénée elle
ne prend pari qu'à une reprise 'de
Le Cœur dispose. A Ostende et à
Monte-Carlo elle interprète le poème
rie Bjornson Bergliot, musique de
Griegs A Marseille, sur la scène de
l'Aténée INiké elle crée Brise'is, Kle'is,
li>/lacos, puis à Paris, au théâtre An-
toine, elle reprend Marthe et Marie,
d'Edouard Dujardhi.
Servant la cause des poètes clic est affichée aux matinées du théâtre
Antoine de M. Louis Bourny interprétant tous les jeunes et Emile
Verhaeren.
Remarqué par M. Lugné-Poé, celui-ci, en juin 1914, à l'OEuvre, lui fait
créer L'Otage, de I'aul Claudel.
En 1917 elle reprend L'Otage au théâtre Antoine et en 1918, à l'Opéra,
elle fait la création de La Princesse qui ne sourit plus.
Au Gymnase, en 1919, elle joue Le Pain dur, puis, en 1920, à Genève,
elle fait partie de la troupe Pitoëff où 'die joue Rosmersholm, La Clarté,
et Ma Femme danseuss, de M. Louis Delluc
De retour à Paris, elle crée aux Echoliers Lazare le Ressuscité, de Louis
Delluc, puis au théâtre Edouard VII L'Enfantement du Mort, de M. Marcel
L'Herbier.
A la fin de 1920 M. Henri Bataille lui confie une création dans L'Homme
à la Rose (théâtre de Paris) et en 1921, à la Comédie-Montaig-ne, elle
reprend L'Annonce faite à Marie. En 1922 M. Lugné-Poé lui demande de
jouer à l'CEuvre Rosmersholm et crée Xatchalo (théâtre des Arts).
Elle a d'autre part tourné de nombreux films dont L,a Dame Blonde, La
Fêle Espagnole, Fumée Noire, Le Silence, Fièvre, El Dorado, etc.
M I RANZ
1 1 ranç >k Gautier, dit :)
Au Si
-
comme employé un jeune bomme
M. Gautier né i P < ni s
normands en 18"
mu* trèg jolie voix. Toul en
sa pi - - i ' ■
ridée d'eml
: .El 18 - :
fail Inscrire ;ni i - -
- il ••-! toujours refus
Un jour il déclare ;ï son chef de
bureau : - quitter la Com*
entrer
ra - :i patron de lui rép
Voua
voulez donc devenir chef de bui
avant d'avoir été
"fnd alors le nom de Franz
nier, prête son concours, à un
- - élégrapb
y est acclamé. M. i1 lui
donne les leçons
le journa ganise ténor, il se Tait insc
le nom de Fi
de lui et apri - ub ses a - MM. Mess -
g-fiit à ; air le 1er février 1909.
Entre temps, en janvier 1909, il va chanter Lohengrin à >"antes. et à
cette représentation la n - î détache, le ténor pique une tète dans
Feau et le régisseur lui crie alors : « Aucune importance, ça te portera
ebanc
st la vérité::: Il - ssitôt réclamé à F1 l'iris puur chanter
Lohengrin, le 1er février du niérue mois il est affiché dans
Sigur . - -
Depuis cette époque il inscrit à - -:i répertoire : Roméo et Juliette, Faust,
La Damnation Vida, Le Cid, Le Prophète, Othello, Patrie, M
Monna V . - '. Hélène.
Dans les œuvr - le Wagner il ebante Loheng
I h<iiit>'n ■ j.
Il fait d'autre part. les créations Hfal 19H . /." /.
Christophe 1920 . Anlar et la reprise des Trou s 21).
Il a chanté, en outre, à - et en Amérique du Su I.
10
M. FRESNAY
(Pierre)
Vivement attiré dès son plue
jeune âge vers le théâtre) m
Pierre Fresnay, n6 a Parla le
i avril l£97, ChOlsW a ili\ ans la
carrière dramatique, sulvanl l'exem-
ple de -"ii oncle, Clan I ■ i i arry.
En Juillet 191 i, ses étud -
slquea terminées an Lycée Hen-
ri iv, préparé par Claude Garry
il se présente au Conservatoire
en novembre 101 i, où il esl
dans la classe de M. Georges Berr
Dès le mois de janvier 1915, tout
en continuant ses études au Con-
servatoire, il joue sur la scène de
la Comédie-Française : Le Jeu de
l'Amour et du Hasard (Mario), Tar-
tufe (Damis), Le Misanthrope
(Acaste), Les Plaideurs (Léandre).
Après ces six mois d'essai, en
juillet 1915, M. Albert Carré, l'ad-
ministrateur de la Comédie-Fran-
çaise, L'engage comme pension-
naire bien qu'il n'ait pas concouru
au Conservatoire.
De la classe 17, il est mobilisé fin 1915, mais avant de partir aux
armées il joue Britannicus à la représentation de début de M. de Max.
Versé successivement aux 156e, 79e et 112e régiments d'infanterie,
M. Fresnay parti comme simple soldat, revient sous-lieutenant en octobre
1919 et il reprend sa place à la Comédie-Française. Depuis cette époque il i
joué Les Femmes savantes (Clitandre), On ne badine pas avec l'Amour
(Perdican), Le Jeu de l'Amour et du Hasard (Dorante), Le Marquis de
Prioln 'P. Morain) etc., etc.. En 1922, crée un rôle dans Vautrin. ■
M. Fresnay a épousa en 1 9 1 7 sa camarade Mlle Rachel Berendt, de
1 Odéon.
AL 1 RIANT
(Charles)
Sun grand père ayanl éti
geur il»' danse & i'1 »; <
y étant lui-même danseur, le Jeune
i iiailcs Priant — né i P
12 Janvier IS90 — entre à rAcadémii
Nationale de Musique à l'âg • de
onze ans et il y chante dans les
chœurs du Prophète el d Paillasse.
il fait môme sa première création
en 1904 dans L'Etranger, de M.
d'indy (le polit garçon).
Estimant que la danse lui est utile
pour sa carrière, son père lui Tait
prendre des leçons, mais le jeune
homme a le vif désir de jouer la
comédie, des amis le recommandent
à M. Sflvain qui l'encourage à se
présenter au Conservatoire où il
esl reçu en 1906 et est l'élèï
Pierre Laugler, puis de Mme Sarati
Bernhardt.
Pondant ses études il Interprète
au théâtre Molière Sous l'Epaulette
et à sa deuxième année de cours il
abandonne le Cous >ire pour suivre Mme Sarah Bernhardt en tournée
et jouer dans sa troupe L'Aiglon le tailleur;, Le Passé (Bëhopé), Les
Bouffons, etc., etc.
.Vu retour ses amis lui conseillent de poursuivre ses étu - liant, il
suit leur avis el en 1910 il est reçu au Conservatoire dans se de
M. Hettich. Avant de suivre - - -ours il fait ses trois années à
service militaire, en 1913 il reprend ses classes. En 1914 il obtient un
premier prix de chant dans Le Prince Igor, et un premier prix d'opéra-
comique dans Le Cid.
Dès le 2 août 19 li il est mobilisé dans l'artillerie et il ne rentre ;
ses foyers qu'en 1919. Engagé par M. l'.-B. Gheusi en août 1910, U
chante à Biarritz et inaugure le Vaudeville Lyrique en octobre 1919
les créations de Clcopâlre (Spakos), puis de Tarass-Boulba (Andry .
En février 1920 il débute à l'Opéra- Comique dans Werther, y chante
Carmen, La Tosea, Manon, et y fait les créations de Le Roi Candaule (1
Fui failli! e et Dans l'Ombre de la Cathédrale (1921).
Al. FUG1 RE
(Lucien)
Dans un atelier de sculpteur, un
Jeune apprenti manie l'ébauchoir en
rêvani de théâtre. C'esl m. Luclei
. qui esl né .1 Paris, dans
l'inténleur d'un modeste estampeur
sur zinc, le 22 juillet 1
1 h 1 1 1 - d'atelier lui recon-
naissani de la voix, el comm
patrons lui laissant les d<
. re les cours dte solfèg •. Il tra-
vaille le ebam el U se présente au
i atolre ou 11 n'est pas reçu.
il quitte le métier d ■ sculpteur,
ienl \ oyageur en bijouterie, mais,
;i la suit • de la déconfltui e de
maison, il cherche un métier el esl
té ;iu dii ecteur de Ba-1 a
Clan, où il débute le 27 février 1870,
dans deux chansons \ u gué la
Marjolaine, Vendange*.
il reste quatre ans à Ba Ta 1 lan,
puis, ■! la fin de 1873 il esl engagé
aux Bouffes, oU il cham • pour la
première fois dans La Branche cas-
sée. H y crée ensuite La Jolie Par-
fumeuse (1874), Les Mules û • Su-
zette (1875), Le Moulin du Vert Ga*
lant 1876), La Boîte au Luit 1876 ,
et il reprend Madame l Archiduc.
Le 30 mai 1877, son engagement
aux Bouffes terminé, il signe avec
la direction de l'Opéra- Comique, il
y débute le 9 septembre 1877, clan? Les Noces de Jeannette (rôle de Jean .
Grand artiste du répertoire, il est affiché dans Le Pré aux Clercs, Les
Diamants de la couronne, Le postillon de LongjumeaUj Roméo e) Juliette,
La Flûte enchantée (Papagéno), Les Dragons de Villars., Les Noces de
Figaro, Mu non (Des Grieux), Le Barbier de Séville (Bartholo), Le Roi l'a
dit, Le Médecin malgré lui, La Traviata, Faistaff, Paul et Virginie.
Il est appelé à faire des créations dan- Pépita (1878), L'Amour Médecin
(1880), La Taverne des Trabûns (1881-, Joli Gilles (1884), Le , Roi malgré
lui il887), La Basoche (1890), Les Folies amoureuses (1891), Les Troyens
(18921, Phryné (1893), La Vivandière (1894), Xavière (1895), La Vis de
Bohême (1898), Beaucoup de bruit pour rien (1899), Cendrillon (1899),
Louise (le père) (1909), La Fille de Tabarin et Grisélidis (1901), Muguette et
La Petite. Maison 1903, Le Jongleur de Notre-Dame (1904), Chérubin
(1905), Le Bonhomme Jadis et' Sang a (1906), Fortunio (1907), Le Clown
(1908), Le Mariage de Télémaque (1910).
Il quitte l'Opéra-Comkpie pour la Gaité, où il crée Don Quichotte (1910),
Carmosine (1912).
Après avoir chanté pendant la guerre dans les hôpitaux et ambulano -.
il revient à l'Opéra- Comique, en 1919, où il reprend La Basoche et où, le
8 mars 1920, on fête son cinquantenaire (1870-1920).
En octobre 1920, il reprend à la Gaité le rôle de Montabor, dans La
Fille du Tambour Major, et en 19-21, il rentre à l'Opéra- Comique dont il
est le doyen, où, en 1921, il chante Le Mariage de Télémaque.
M. FURSY
J>
m
interprète ses œuvrc3 d'actualité
el son refrain 3ur Le Panama :
-j m. Fursy — né a Parla — corn-
| mence par être Journaliste p
m
qui s ma
une
3
\ scrire imme
s r lui-mèm s ses re-
si qu'il écrli - 1
mière chanson : Les Pianistes
i es demoiselles là sont des
listes,
Ell's jouent des airs gais, des airs
[tristes.
Sol ré ré, mi, ré, do, do bis
Ell's passent à çà toul's tt
[journée,s,
N's'arrêtent que ïorsqWell's sont
[JOUI II-
Et d'ieurs voisins ell's scient le dos
Sol la sol, fa, mi, ré, do.
- s premiers - - l'encour ■ -
à persévérer comme chansonnier et
à une goguette ouverte par Tiercy
tou< les soirs après le théâtre, n
comme Les Lamentations d'un pâtissier
On <■» pari' tant </"' les enfants en naissant
Dis'nt Pa-pa na-ma
Au lim ,r Papa-maman.
En 189.". il fonde le ■ Trél au de Tabarin ■ où il lance L<> Suffrage Uni-
versel et Les Emballés, etc., etc., mais en 1899 il quitte cet établissement >'t
il fonde alors » la Boîte à Fursy > ou il crée un grand nombre de chans
d'actualité, composam un refrain le soir sur l'incident de la journée.
En 190-2 il reprend le tréteau de Tabarin. l'Installe rue Pig
nom de B ilte à Fursy, et de li902 à 1913, il chante à Montmartre. Dr -
établissement sort Mit les futur.'- vedettes du boulevard dont Mmes Margue-
Deval, Edmée Favart, Alice Bonheur. Lyse Berty, Odette Dulac, MM. Le
Gallo, Victor Boucher, Botrel, Prince, Defreyn. En 1910, il prend la direction
de la S-cala où il mont- des revues à grand spectacle de MM. P.-L. Fiers,
Banle et carré et des opérettes comme Mich hv el Princesse Dollar.
Le 12 octobre 1918 il installe la Boite à Fursy au Boulevard, où il con-
tinue à chanter et donne des revues uv cabaret, y rétablissant la Goguete
en 1923.
M"" FUSIER-GIR
D'une ramllle d,artiste, dès 9011
1 ■■■, Mme Jeanne Fusler-
Gir née 6 Paris
ée vers le théâtre. \i RéJane con-
naissant seB parents, a l'âge de
\,\ ans, ! 1 1 grrettée comédl snne Le
fait figurer au Vaudeville dans une
reprise d' intoinette Sabrier.
au théâtre RéJane le 15
décembre 1906, elle '-'-1 du spectaeli
d'Inauguration avec /." Savelli et
elle y interprète L'Impératrice, L<
Refuge 1908 . el Rafles.
1 , i- nsuite au théâtre An-
toine où elle est distribuée dans
o 1812 », La Bête, César Birotteau
(1910), Les Petits 1912 . Le < heva-
lier au Masque, Hamlet et Le Procu-
reur Edllers (191
En 1915, elle rail les reprises du
Poussin (Renaissance), de Nono 01
au théâtre Antoine en 1916 elle rire
Une Amie d'Amérique. Après avoir
fait partie de la distribution du Mar-
chand de Venise (thénre Antoine 1917) elle passe aux Bouffes-Parisiens
où. elle est affichée dans l'Illusionniste.
En 1918, elle fait les créations d'Antoine et Cléopâtre (au théâtre An-
toine) et de Debureau (Vaudeville).
Après les hostilités, elle va au théâtre Sarah-Bernhardt pour interpréter
en 1919, La Jeune Fille aux Joues roses et elle signe ensuite des engage-
ments avec les directions de La Pie qui Chante et de Ba-Ta-Clan. En 1921,
elle reprend au Capucines L'Ingénu.
M. GALIPAUX
(Félix-iMartin)
Sans-Gêne (Despréaux M.
!•• 12 décembre
i Gajlpaux coma
par étudier la muslqu - - sntanl
les Usposltlona pour itre, 13
\ lent a p iris, : i • ttaôâ-
.1 Tour-d'Auvergi
commence par ;
traits d'un garcoi
.v. et M me Pinchon, et travai'
- rvatoire où, en 1881, il ob-
tient un premier prix de con
dans Les Précieuses Ridicule*.
Engagé au en 1831,
il y joue Serment d'Horace, Trico-
vhe et Cacolet, Ma Camarade, La Ca-
gnotte. M. Samuel, directeur de la
Renaissance, le réclame en 18i
lui Tait jouer Les Fourberies de Sea-
pin, puis lui confie des créations
dans Le Voyag
risienne, Tailleur pour dames (pre-
mière pièce de G. Feydeau) et Un>>
on délicate.
De retour au Palai--Roya.. en 1888,
il est afflclié dans Divorçons, Le
Train de Plaisir, Les Bouler
il", rue Pigatle. Engagé ensuite au
Vaudeville, en 1801, il y joue
dans Une Heure à trois, La Famille
Pont-Biquet. Le Prince d'Aurec,
Flipote, Les Surprises du Divorce,
le Directeur. Viveurs, Manette Sa-
et Madame
lomon.
En 1S90 il va au Gymnase pour Interprêter Villa Gaby, La Carrière,
- Transatlantiques, La Bourse ou la Vie (1900), L'Archiduc Paul
(190-2) et entre temps, au Vaudeville, il crée Zaza (1S98).
De nouveau au Palais-Royal, il y joue La Carotte (1902), Une Affaire scan-
daleuse (1903), Le Chopin [1905 . et il fait une fugue aux Folies-Dra-
matiques pour Le Jumeau.
Les années suivantes il signe avec plusieurs directions et c'est : Xos
bons Villageois Gaîté 1906s. La Princesse Sans-Gêne (Chatelet 1907), Le
Boute-en-frain Athénée 1908), La Cruche (Renaissance 1909, La Veuve
Joyeuse (Apollo 19091.
En 1910 il crée à la Porte-Saint-Martin Chantecler (le Merle'», et les yoces
de Panurge (théâtre Sarah Rernhardt\ ensuite il est affiché dans Un bon
Petit Diable (Gymnase 1911 . Le Comte de Luxembourg (Apollo 191-2. Le
Minaret .Renaissance 1913 . Les Merveilleuses et Ma Tante d'Honfleur
[Variétés 1914 .
Pendant la guerre il reprend, en 1915, Loute et Vous n'avez rien à
déclarer [Gaîté . puis, en 1916 il fait les créations de Les Maris de Ginette
Apollo et Faisons un Rêve (Bouffes-Parisiens), puis, en 191S, il joue
Debureau (Vaudeville) et le Traité d'Âuteuil théâtre Antoine'. En 1919
il chante Mariage Parisien (aux Variétés), et en 1920 il passe au théâtre
Femina pour Mademoiselle ma Mère. En 1921 il fait des créations dans
L'Atlantide 'théâtre Marigny . Un* Petite Femme dans le train (Poti-
nière) et La Revue des Variétés, puis en 1922 reprend le^ Roma.iesques
(Porte Saint-Martin .
\ écrit une série d'ouvrages : Galipettes Confetti, La Tournée Ludo-
vic, etc., etc..
M GALL
(Yvonne-Irma Galle, dite :)
Gomme beaucoup do jeunes mies,
Mile Vvonne Gafl née a Paris -
jour du piano el rre tonne d&s ro-
mances. Elle étudie la musique
parce qu'elle aime cet art, niais nul-
lement dans Le lui! de l'aire dU
théâtre, où elle ne va pas souvent,
Présentée a Mme San : \i son de
i n,w e, celle ci lui découvre Une
très Jolie voix, la fail travailler
c ■ qui lui permet, à la mort de
parents, de se présenter au Con-
servatoire 'mi 1904, el d'y « tre reçue
première sur 3ofl concurrentes. Elle
rentre dans la class • de m. Du-
bnlle.
En 1907, elle obtienl un premier
prix de cnani dans Le FreyschûtZ:
et un deuxième prix d'opéra dans
Jphygénie en Tauride. Engagée aus-
sitôt à l'Opéra, elle y débute, le
29 janvier 1908, dans Guillaume Tell
(Mathilde); elle chante Faust et crée
en 1908 Hippolyls et Aricie et Le
Crépuscule des Dieux.
En 1909, elle est affichée dans
Riyoletto (Gilda), Armide, Roméo et Juliette, L'Or du Rhin, el l'année sui-
vante elle interprète Lohengrin.
Apres avoir repris en 1911 Les Maîtres Chanteurs, elle crée Déjanire,
et en 191-2 elle chante Rouai. En 1914, elle inscrit Thaïs à son répertoire
et fait des créations dans Pars if al et Scémo.
La guerre éclate. Eloignée du théâtre au début dos hostilités, elle est
de la réouverture de l'Opéra en 1916, où ell'e crée Brîséis et OnégvAns, et
fait la reprise de Messidor.
En novembre 1917, elle part en Espagne, où à .Madrid et à Barcelone
elle chante Thaïs, Faust, La Tosca, Rigoletlo. Le 1er juin 1918, plie s'em-
barque pour l'Amérique du Sud, où, à Buenos-Mres, Montevideo, Rio de
Janeiro, San Paolo, elle est affichée dans Faust, Thaïs, Rebecca, Hérodiade.
En 1918, elle remonte en Amérique du Nord, où à Chicago elle crée Le
Chemimeriu et L'Heure Espagnole, et chante Roméo et Juliette.
En 1919, elle est de retour à l'Opéra, où elle interprète son répertoire,
et en 1920 elle repart en Espagne et en Amérique du Nord, où elle crée
Le Tabarro, du « Tryiptique ■> de Puccini, et J.a Jacquerie.
En 1921, après un séjour à l'Opéra, elle est engagée à POpéra- Comique,
où elle chante le répertoire : Manon. Louise, La Tosca, Les Contes d'Hoff-
mann, La 1"/"' de Bohème, Don Juan (Donna A.nna), el crée Les Noces
Corinthiennes (1922).
Très souvent affichée an programme (\e<, Grands Concerts, elle y chante,
entre autres morceaux : La 9e Symphonie, J.a Damnation de Faust, Le
Requiem, de Fauré; la Messe de Bach, La Lyre et in Harpe, etc., etc.
M' GALLOIS
(Jeanne Gallais, dite :)
mi [.••ii-
r : Joinvtlle, Mme Gei m i
- connu • apprend]
mode, et entre i - >mmerce.
-
• ss on, m, ris elle est toujours
liante. • pur les souvenirs quelle c
œu\ res drai
jouées par elle et ses cama
lans le - mal où elle
fut êlevt
Une artiste, am 3a 1
la regrettée .Maria Legault, l'enc
page à rai're du tbéâ un inci-
dent fortuit esl alors - - 1
lion dramatique.
Ayant accompagné aux \ mveautés
un.' corné tienne de ses in -. qui
ui.lition devant \<- père
l'Albert Brasseur, !e directeur re-
marque la jeune modiste, et lui pose
d'autorité cette question : ■ Voulez-
vous faire du théâtre ? ». .Mlle G
maine Gallois répond : « Oui », et
elle débute aux Nouveau;. -
Adam et Eve (rôle d'une esclave
Elle passe aux Menus-Plaisirs
iour une revue, puis elle - gagée à la Renaissance pour créer Isoline.
ignée du théâtre pendant quatre ans, elle fait sa rentrée aux Menus-
plaisirs dans Madame l'Ai -lie va au Châtelct pour Les- Pilules du
)iabte et signe avec la direction de l'Ambigu pour les créations du Pria
\e Beauté et de L'Ogre.
M. Samuel l'a remarquée, il l'engag-e aux Variétés pour chanter « M ■■-
ella » dans La Vie Parisienne; elle passe ensuite à la Porte-Saint-Martin,
ù elle reprend Lu Maison du taigneur et crée Xapoléon, Latude.
Revenant à l'opérette, elle signe aux Bouffes-Parisiens pour créer L'Enlè-
vement de la Toledad, La dote de Brigitte, Ninette Ninon).
Fdie fait une fug-ue aux Variétés pour chanter L'Œil erevé Fleur de
-- , et elle revient aux Bouffes pour Monsieur Lonengrin.
- grnanl alors avec M. Samuel, aux Variétés, elle y joue La Pompier de
Service 1897 . Paris qui marche 1897 . Les Petites Barnett, puis elle
a à ;a Gaîté pour chanter La Mascotte et à Marigny pour Paris-Froufrou.
Klle fait ensuite des créations : en 1905, dan- Les Dragons de Vlmpé-
'alrùe (Variétés), en 1906, Paris ou le Bon Juge Capucines : en 190?, La
\ev\ie <tu Centenaire (Variétés . et elle passe à la Gaité ou elle chante
.a Fille de Madame Angot Mlle Lange .
Après les hostilités, elle est engagée au Vaudeville, où, in 1920, elle
niterprète Miousic, ei elle passe au Gymnase pour créer en 1921 Lorsqu'on
fme.
Mm< GARDEN
(Mary)
J i m s un s tu lin, chet l'édltcui
[leuffel, Le maître Massenet revoi
une orchestration Lorsqu'on lui an
nonce nue débutante. G'esi Mlli
Mary Garden - née El \3a
qui esl venue à Pari
en 1898, a travaillé le chant avei
MM. Lucien Fugrère et J. Chevallie;
et manifeste le désir de se faire en
tendre de l'auteur de Manon.
L'audition terminée, l'Illustre com
positeur lui déclare : « Vous ave:
de grandes dispositions, madem il
selle, \ous arriverez
Quelques semaines après, . li
12 avril 1900, elle débute à l'Opéra
Comique, en remplaçant au piet
levé, dans Louise, Mlle Rioton, qu
s'est trouvée indisposée âpre? L
second acte.
Après ces éclatants débuts, de
créations lui sont réservées salb
Favart, dans La Marseillaise 'Mario
(1900), La Fille de Tabarin (1901). -
Claude Debussy la demande pour faire la création de Pelléas et Mélisandt
(1902), et ensuite c'est La Reine Fiammetle (1903), Chérubin, et Hélèta
(1905), Aphrodite (1906).
Elle quitte l'Opéra-Comique pour entrer à l'Opéra, où elle débute 1<
11 mars 1908, dans Thais, et, le 13 juin suivant, elle chante Faust. Elle
inscrit ensuite à son répertoire Roméo et Juliette, elle reprend Monnc
Vanna (1909), et crée Salomé (6 mai 1910).
Elle donne de nombreuses représentations à l'étranger et à Monte
CarJo, puis elle part en Amérique du Nord, y chantant, à Chicago et à New
York, Carmen, Louise, et y créant Gismonda (1918).
Fendant la guerre, elle chante à l'Opéra-Comique et, entre autre-
pièces, elle interprète Le Jongleur de Xotre-Dame. En novembre 1919, ai
Théâtre lyrique du Vaudeville, elle crée à Paris Cléopâtre, de Massenet.
Elle va cbaque hiver en Amérique du Nord, où elle est devenue direc
trice et où elle ruante son répertoire. En 1922, elle fait jouer au Manhattar
Opéra de New-York qu'elle dirige, La Fête à Robinson, dont la partition es:
de M. Grovlez.
Pr «<*
;
%
[
M. GAUTHII-K
(Louis)
Derrière ulchet, au
central du Crédll Lyonnais, m. Loula
Gautier — né :i Parts
théâtre. Un voisin qui p
- B SUlVl
exemple. I
se prt - mr Le chant,
n - de comédie.
387 il obtient un deuxième prix
lans Les Précieuses Ridicules Vlas-
earill
il "i i léon il y joui -
le concours, puis Le h
- imoureus
'■ le Grand-Théâ-
tre a> , qui remmène avec
lui en 1893 au Vau levllle où il In-
terprète Clara Soleil et reprend Nos
Intimes. En 1893 il esl au Gj :
où il joue La Princesse de B<
et en 1896 il Tait deux créa
[ans Vivt s Vaudeville) et Jacques
Callot (Porte-Saint-Martin). Pendant
plusieurs a - il fait la navette
entre le Gymnase et le Vaudeville
raisant partie des distributions des
Transatlantiques, L'Aînée, ISO?, La
Jeunesse de Louis XIV (Gymnase
1898), La Bonne Hôtesse (Vaudeville
1898), Fiance malgré lui. Petit Cha-
grin (Gymnase 1899), Le Béguin
IS99 Vaudeville).
En 1000. à la Porte-Saint- Martin, il reprend La Jeunesse des Mousque-
Ures et en 1 90 1 il joue Le Liseron (Renaissance) et reprend Les Demi-
ierges Athénée . En 1903 il interprète La Citoyenne Cotillon 'Ambigu),
uis il est engagé au Vaudeville où, pendant huit ans. il fait de remar-
uables créations dans : Décadence et Maman Colibri (1904), La Retraite
[905 . Le Bourgeon, Chaîne Anglaise. La Plus Amoureuse (1906). Les
icobines, Le Ruisseau, Patachon (1907), Un Divorce. Mariage d'Etoile
e Costaud des Epinettes, Montmartre (1910), Les Sauterelles (1911\
Entre temps il joue La Grande Famille Ambigu 1905), Israël (Théâtre
éjane 1908 . Papa (Gymnase 191 1 .
En 1910 il fait les créations de L'Aigrette (Théâtre Réjane) et La Crise
^Orte-Saint-Martln), et en 1913 il signe avec la direction de la Comédie
iz Champs-Elysées où il joue L'Exilé, Le Trouble-Fête, Le Veau d'Or.
n 1911 il interprète Pétard (Gymnas
Dès le début de la guerre il s'occupe de la préparation militaire des
îunes classes, puis, en 1915 et 1916. il fait des reprises du Tour du Monde
n S0 jours Châtelet . et à la Ponte-Saint-Marrlan Cyrano de Bergerac,
7 Femme \aa. La Jeunesse de Louis XIV.
En 191? il y crée L'Amazone, puis en lois Un soir au Front et il reprend
ontmartre et Les Demi-Vierges. Engagé au Théâtre Sarah-Bernhardt, il
»t distribué dans La Dame aux Camélias et La Maison Cernée 1919 .
D^ retour à l'Ambigu et a la Porte-Sâint-Martin il y Interprète J'veux
voir au enfant (Ambigu), puis L'Appasionnata Porte- Saint-Martin octobre
L'Homme qui assassina Ambigu 1921), el Les Deux Orphelines 'Juin
921 . \ [a rentrée il reprend Oiseaux de Passage Unblgu).
M. GEMIER
(Firmin)
Vé de parents aubei g-lai , à Au-
bei . le 21 révrler 1880, é
a l'école Turgot, & quinze a is 11 esl
hanté par l'Idée de faire du théâtre.
i 'artiste qui, a
le comédli n &ainl Germain &\ tan
(|u'ii esl employé chimlsi • dans i
Journée, il prend des teçons avei
cel acteur qui le présenta au Conser-
\ atolre où i roii fols 11 échoue
n signe av ■<• le théâtre d B 11 -ville
où i! débute lana Les Pirates de la
Savane (8 j;in\ 1er i> - aux
Bouffes-du ■ Vord, au i hâ
à l'Ambigu, n entre en fé\ nier l
au théâtre Libre où il crée Man-
chette (le Cantonnier), il y joue
entre autres Simone, Mélie,
Le Grappin, Les Fossiles (1893 .
Bourbouroche, /."-s- Tisserands,
[mants Eternels, Une Journée 'par-
lementaire 'is'.ii . passe à l'Ambigu
où il l'ait des créations dans Les
dattes d»- l'Escadron, L'As de Trèfle
(189."); et dans tes Deux Gosses.
Engagé à l'Odéon où en 1896
il crée L? Capitaine Fracasse et
/.'/ Révolte puis à l'OEuvre il in-
i irprète Ubu Roi. M. Antoine le
demande pour son premi ■
tacle du boulevard de
bourg- avec Boubouroche et Blanchette. Il y crée en novembre
1897 Le Repas du Lion, en 1898 /.'/ Cage, Joseph d'Arimathie, Résultat des
Courses; en 1899 Le Gendarme est sans Pitié, La Nouvelle Idole, Que Su-
zanne n'en sache rien, Les Gaîtés de l'Escadron .- en 1900 Les Girouettes, Le
Commissaire est bon en fa ni.
Engagé au Gymnase en 1900 il y interprèle La Poigne. Le Domaine, et
en KHii Les Amants ds Sazy. En 1901, directeur de la. R ace, il y
crée L'Ecolière, La Vie Publique; e-1 en 190-2 Le Voile du Bonheur, Stella,
Le Portefeuille, Le li Juillet, L' C03U1 n ses /'lisons. Daisy.
Il joue ensuite Les \ retîntes du Capitaine Corcoran (Châtelet), La Ra-
bouilleuse et Les Y entres Dorés (Odéon) La Rafale (Gymna-
II prend la direction du théâtre Antoine qu'il inaugure le 20 septembre
1906 avec La Vie Publique, puis Biribi, et où il monte et joue, en 1907,
Anna Karénine, Le Sacrifiée, Cœur à Cœur, M. Codomat. Sherlock Holmes;
en 1908, L'Oreille fendue. Les Vainqueurs; en 1909, La Dette, Papillon dit
Lyonnais le Juste; en 1910. La Bête, ('('sur Birotieau, La Femme et te Pau-
tin; en 1911, Marie Victoire, L'Eternel mari; en 1912, Les Petits, Crédu-
lités, L'Homme qui assassina; en 1913, Le Procureur Hatfers: en 19! 1. in
Grand Bourgeois.
Après la mobilisation, dès que que l'on peul rouvrir les théâtres il joue
une revue, Les Huns et les Autres (1915), puis Le Crime de Sylvestre îuni-
nard (1910), .1/. Beverley, Le Marchand de Venise, Les Butors et la Finette
(191?), Antoine et Cléopâtre, La Mégère apprivoisée (19li
il crée ensuite Œdipe (Cirque d'Hiver), L'Admirable Criehton, La Bran-
che Morte, Kœnigsmarch, La Bataille (.théâtre Antoine). Entre temps jouo
Le Simoun (Comédie-Montaigne) ei sin (théâtre Fémina). En 1922, nommé
directeur de l'Odéon, il y monte ei j crée Molière.
M UNI, M
(1
ugénie Martin, tliic M<
in cl
F rançaise née .1 Pétrogi 1 1 ofi ha-
blteni ses pareni Marcelle
- 1 mère,
commence pal1 appren Ire la lanse.
Entre temps, à l'âge il'' nul! ans,
elle Joue if n 1 petite Vana
dans /-' issommoir, et, de ce Jour,
date sa vocation dramatique.
Venue à Paris, malgré nu grand
accenl russe, elle travaille au eoura
Gulllemaud, ci se pvés-ente ai:
Conservatoire en 1897, où elle
est admise dans la classe de Leloir.
En 1899, elle obtient le premier
prix de tragédie, et le premier prix
de comédie dans La Princesse
ïes,
Eng igé aussitôl à la Comédie
Française, elle parait le 11 octobre
1899 dans Polysucte (Pauline), et y
fait trois débuts, dans Les Femmes
savantes (Henriette), Mademoiselle
de la Seiglière, I. • Flibustier.
Entre autres rôles -lu répertoire
du Théâtre-Français, elle joue dans
Andromaque, Bajazet, L- Médecin
maigre lai. Le Luthier de Crémone,
e Fils de Giboyer, home de Lys, Le Monde où Von s'ennuie, Le Passant,
ringoire, Btanchette, L'Enigme, Le Marquis de Priola, Chacun su Vie,
'Amour vraie. Simone. Primerose.
Elle l'ail des créations dans Alkestis (1900), Le Bonheur qui passe 1901 ,
'autre Danger, La Petite Amie (1902), Le Père Lebonnard (1904), Parattrt
. Les Fresnay, L'Autre (1907), Fleur merveilleuse 1910 . L" Brebis
erdue (1911), L'Ecran bris>:. Bagatelle (1912).
Elle donne quelques représentations en Russie en 1912 el elle revient à
1 Comédie-Française qu'elle (initie le s janvier 101:3, pour aller créer
'Epate (théâtre Fémina .
Après une tournée en Amérique du Sud avec M: lluguenet, elle rentre
Paris pour jouer Les Anges Gardiens (théâtre Marigny), et, en nui,
'prend Madame Flirt (théâtre Fémina).
De la déclaration de guerre a janvier 1917, elle est inftrmière-major
l'hôpital militaire Buffon, et elle fait sa rentrée au théâtre en créant
onsieur Beverley (théâtre Antoine et La Rare (Gymnase). En \<j\ï. eng
ée aux Bouffes pour créer Casanova, elle fait de nombreuses tournées
1 France et à l'étranger. En 1920, elle crée deux pièces .- L'Admirable
richton (théâtre Antoine) et Daniel théâtre &arah-Bernhardl , puis, vu
'•21. après avoir joué h Bruxelles Une Danseuse est morte, de M. Le Bargy,
le va au théâtre des Matburins où elle interprète Le Verbe Muter et La
mriante Madame Beadet.
M GERBAULT
(Paul-Feitlinancl)
D une .1 devenir voyagreur il
commerce, m. Paul Gerbaull né
m \ intea le IS Julllel 1886 esl un
spectateur assidu dé la i oméd'ie-
Françalse, où les oeui i 3lqui à
l'enthousiasment, il ne peut ri
à la passion du th< iptaril
i ini ce qu'on lui propose, il joué
a\ ec ca iflance les rôles qu'on Jui
confie dans 1rs établissements de
la périphérie.
Le débul de 1ère est pénir
ble, mais le travail le soutient el
l^encouragre. Pour trente franc- par
mois, il joue a Believllle, et, trempé,
grelottant, il revient de nuit sur
l'impériale du vieil omnibus qui le
ramène de Saint-Denis où 11 a joué
dans la soirée. < Mounet-Sully a
eu le même sort », se dit-il, el sa
confiance redouble.
Le voici au théâtre .Molière, où il
rvôr La Soutane, reprend L'Instinct
el joue du classique : Britannicu8x
Le Ciii, etc..'. il a signé à l'Odéon lorsque, en 190G, il esl reçu au Conser-
vatoire dans la classe de M. Berr. Tout en suivant sfs cours, M. Antoine
le fait jouer et le distribue, entre autres pièces, dans Jules César (!r
Manette Salomon et L'Ecole des Ménages (19*10), etc., etc.
En 1907, il obtient un premier prix de tragédie dans Esope, et, après
son service militaire, il se voit décerner, en. 1910, un premier prix de
comédie. Eng-ag-é à la Comédie-Française, il y paraît pour la première fois
te 31 juillet 1910, dans lluy Blas (Camporéal), et fait ses* vrais débuts
dans Denise (Thouvenin).
Dans le répertoire classique, il joue ensuite, entre autres pièces : Les
Femmes savantes (Ariste), Tartuffe (Cléante), Le Joueur (Dorante), Andro-
maque (Pylade), L'Ecole des Femmes (Chrysale), Monsieur de Poiuceuu-
gnac, Britannicus (Narcisse), Phèdre (Théramène) , Le Cid (le Roi), etc., etc.
Dans le répertoire de la Maison, il est affiché dans Les Caprices île
Marianne, Le Marquis de YiUemer, Sapho, la Robe rouge (Vagret), La
Fille de Roland, Blanchelfe, L'Aventurière (Monte-Prade.).
Il fait des créations dans : La Brebis perdue (1911), Le Ménage de
Molière (1912), Georgette Lemeunier et Le Prince Charmant '1914), L'Héro-
dienne 1919;, Le Repas du Lion (1930), L'Ennemi du Peuple (1961),
Vautrin i 1922).
ML GIRIl K
(AinbroiM )
nombreux Lyonnais,
M. Glrier né en 1869 — cal em-
ployé daii-
au music-hall, prend
insonnettes, el avec un
du nom de Cnaval il a !
un numéro.
Vu - s dans des réunions
privées, il abandonn
t 4887 les -. i : '
ut leurs duos
noble. En 1888 - menl à Lyou
'i 1889 Ils arrivent à Pans pon-
dant ri - n, ils lancent leurs
célébras refrains : Briquemdîle et
Une Nature violente, etc., etc.
Ayant fait adopter leurs dialogues
chantés ils sont engagés au Petit
Ba-Ta-Clan 18
Eldorad 189; a Se a la (18 . La
Cigale i^<7 , Parlsiana 1898).
[ue, l'association Cha-
vat-Girier est dissout.'
signe avec les directions de Parisiana, de la Cigale pour jouer des vau-
îvilles et des revues.
Engagé aux Nouveautés il y cr< 7), pe-toi d'Amélie
- . noblesse oblige 1910 . Entre temps à l'Olympia il chante Lf Prince
; Pilsen et il crée à la Comédie-Royale M dette a s s - nu.
De retour au music-hall il reprend ses chansons, et en 1913 M. Antoine
ippelle à TOdéon pour jouer Le Voyage à Dieppe.
Pendant la guerre il crée La I oncert Mayol 1916., et il joue
am'zelle Vendémiaire.
En 1919, il est engagé à la Gaité, où il y reprend La Belle HéL
tënèlas), et en 1920 il est distribué dans La Geisha, Les 28 J
lairette, La Fille de .'. ângot Larivauclièiv . 1921 interp:
? Coq a chanté^ puis Bt L^s Brigands, L -
M. GORHi
(( îeorges Godeau, dit :)
i andis ijuii esl étudlanl en nié
dcclne d qu'il fail Bon servlci mi
litalre au Val de Grâce, m. < lorbi
ne ,i Saujon (Charente-Inférieur»
en 1865 reçoil la visite d'auns
comédiens eng igés i la Renaissance
i 'u\ ci lui proposent de le pi
ter au directeur, M. 3 tmuel, pouj
doubler un rôle, il se laisse entrai^
ner, abandonne la mé lecine èl dei
\ lent comédien.
En 1891, il débute à la Renais!
sauce dans une revue : En scènei
Mesdemoiselles, il y Interprète, au
cours de la saison, La Petite Pova
cette, La Famille \ énus, La Femm^
de Narcisse, el il passe aux Vouh
veaulés pour jouer, au cour-; <ii-
la saison 1892-93, Champignol maU
jif lui.
il signe ensuite avec la direction
lu Palais-Royal, où il reste de 1894
à 190-2, y créant des rôles dans :
Le Paradis, Le Dindon, Place aut
Femmes, L'Elu des Femmes, < orali(
et t ie, Moins cinq, M' amour, Sacré
Léonce, L'Affaire Mathieu, Family
Hôtel, etc.
Il passe en 1902 au Châtelèt pour jouer Les Cinq Sous de Lavarède et
rentre aux Nouveautés jour créer, eu 1003, La FdmiUe Boléro, L?s Sen-
tiers de la Valu: eu 1904- : La Main passe, puis il signe un engagement
avec le théâtre du Parc de Bruxelles, où il reste jusqu'en 1909, venanl
jouer entre temps, aux Nouveautés : Les Maris de Léontine (1906), Loute.
Il revient définitivement à Paris pour créer aux Nouveautés, en 1909,
Théodore et Cie, L'Article 301 : en 19 lu. Noblesse oblige, Le Zèbre, et il
ferme le théâtre avec Champignol malgré lui.
En 1911, il va à l'Athénée pour jouer Monsieur Pickwick.
Après une saison en 1912 aux Variétés de Nice, il revient à Paris, où
en 1913 il est affiché dans Alsace théâtre Réjane), et Le Petit Sac (Vau-
deville).
En 1915, après une reprise de Loute (Vaudeville), il passe au Châtelel
où il est distribué dans Le Tour du Monde en 80 Jours, Michel Strogofj
et Les Exploits d'une petite Française.
Il signe en 1916 avec les Variétés pour reprendre Le Dindon, La Délit
de New-Tork. Engagé à la Scala de 1916 à 1921, il y joue le répertoire
de Georges Eeydeau et crée La Gare régulatrice (1918), Pomarol a du crar,
(1919), Les Potaches (1920t. Entre temps, il va interpréter, en 1919, Le
Vérité, toute nue (Gymnase) et, en 1921, La Pucette du Rat Mort (Cigale)
et Zaza (Renaissance), puis Le Coup d'Abélard (Scala).
M"" GRAN1KK
(Jeanne)
Sulvani L'exemple de ses parents,
(|in avaient embrassé la carrière
théâtrale, Mme Jeanne Granler —
née à Parla - rail de Bérleusea étu-
des musicales, ayant le di
devenir artiste lyrique.
Elle a déjà passé une audition de-
vant vizentlnl, lorsqu'un 9olr à la
Renaissance on cherche une artiste
capable de remplacer au pied levé
Mme Théo dan- La Jolie Parfumeuse.
Mme Jeanne Granler qui connaît la
partition, mais n'a jamais paru sur
une scène, se présente. Elle joue le
roie avec tant d'éclat t,ne le lende-
main on parle d'elle, et qu'elle est
depuis ce Jour « Jeanne Granier ».
Ayant continué ses études de
chant elle se voit confier, par Char-
les Lecoq, la création de Giroflé-
Girofla a Paris et elle commence une
belle carrière d'opérette en créant
La Petite Mariée, La Marjolaine, Le
Petit Duc, Ninette.
Elle passe au Gymnase, uii elle
joue la Comédie à couplets : Les
Premières Armes de Richelieu, Indiana, Charlemagne, puis elle chante
Mme Le Diable, Fanfreluche (Renaissance), et Mlle Gavroche (Variétés).
A la Gaité, elle est affichée ensuite dans La Cigale et la Fourmi, Orphée
%ux Enfers. Elle joue ensuite La Béarnaise (Bouffes), Les Saturnales (Nou-
veautés), Ln Fille de Mme Angot (Eden), Barbe-Bleue, Grande Duchesse,
lu Belle Hélène (Variété- .
Changeant de genre et abordant la comédie, elle signe à la Renaissance
pour les créations d'Amants (1895) et de Snobs. Elle passe ensuite aux Va-
riétés où, après avoir interprété Le Plaisir de Rompre, elle crée Le Nou-
veau Jeu .'1898), Le Y leur Marcheur (1899), Education de Prince (1900),
Les Médicis (1901), La Veine (1901), Les Deux Ecoles (1902).
Elle joue ensuite La Citoyenne Cotillon (Ambigu), La Bonne Intention
[Capucines), Le Bonheur Mesdames (Variétés .
Elle signe avec M. Pore! au Vaudeville où elle reprend Education de
Prince, crée Mariage d'Etoile, La Patronne. De retour aux Variétés elle y
oue Le Bois Sacré (1910), L'Habit vert (1912).
En 1911 elle est engagée à la Porte-St-Martln où elle crée Madame.
Pendant ia guerre elle ne parait que pour jouer L'Impromptu du Paque-
tage (théâtre Antoine 1916) et reprendre Le Feu du > Voisin (théâtre
Edouard VII, 1917;.
Depuis l'armistice elle fait les créations de Saison d'Amour (théâtre
Uichol 1918 et Le Grand-Duc (théâtre Edouard-Vil 1921). Elle rentre au
Vaudeville en 1922 pour y créer La Chair Humaine.
M. GRANVAI.
Ayani terminé ses études, M.
Granval - - né à Roueo le M dé-
cembre 1882 — ne au ttw fi
i )•(>. 11 se présente lui même au
Conservatoire dans L'Ecole des
Femmes (Horace) et, en novembre
1903, il esl admis dans la classe
Lelolr. Kn 1904, il obtlenl un deu-
xième prix de comédie dans Le
Chandelier Fortunlo .
Engagé toiil de suite ù la Comé-
dle-Françalse, il y débute le 1 1 dé
cembre 1904, dans Le Legs (le Ch<
v aller), et il joue ensuite Le Paon.
Il se voit alors confier les rôles
d'amoureux du répertoire et les
rôles comiques. Il joue, entre
au Ires pièces : Tartufe (Damis),
Les Précieuses Ridicules, L'Avare
(Cléante et la Flèche), Le Malade
imaginaire, Thomas Diafoirus,
- L'Etourdi, Le Dépit amoureux, Les
Femmes savantes (Trissotin), Les
Plaideurs (Petit Jean), Le Mariage
de Figaro, L'Amour Médecin, Turcaret, Les Fâcheux, M. de Pourceaugnac,
Excellent dessinateur, il a le don de se grimer et il compose toujours
d'intéressantes et pittoresques silhouettes dans les personnages du réper-
toire de la Maison, et, entre autres pièces, il est affiché dans : Le
Monde où l'on s'ennuie, H était une Bergère, La Robe rouge, Sire, Le'
Peintre exigeant, L'Anglais tel qu'on le parle, Le Goût du Vice, Primerose,
L'Embuscade, La Marche nuptiale, L'Abbé Constantin. Le Prince d'Aurec,
La Mort enchaînée, Roméo et Juliette, Les Deux Ecoles, Le Passé, Fran-
cillon, L'Ennemi du Peuple, Vautrin.
Pour le tricentenaire de Molière, en 1922, il joue avec beaucoup de fan-
taisie le rôle de La Comtesse d'Escarbagnas et il dessine un pittoresque dé-
cor pour Les Fourberies de S cap in.
M GRANVILLE
(Alice)
a Nancy qu • •
voie A.Uce GranvUle, Tout enfanl
elle vleni a Paris et nta lui
rpni visiter les splendeurs de la
capitale. Parmi celles-ci les tb
très sont pour elle un grand ofijel
de curiosité car Mie rêve déjà d<
monter sur les planches.
su famille lui reconnaissant de
réelles dispositions pour la comédie
dramalilque la présente à une j er;
-: » n i îaii i •'■ du monde du théâtre, qui
lui donne d'autorisés conseils et
lui fait travailler Je répertoire c
sique.
i>. \ enue jeune fille, avec témérité
elle se présente à M.. Gabriel T<
not, directeur du Théâtre Cluny,
qui lui confie un rôle dans La
Dame du 23 de Paul (iavauli, où
elle se montre charmante comé-
dienne. Elle crée ensuite à ce théâ-
tre, L'Héritier du Bal Tabarin ei y
reprend L'Enfant de ma Sœur.
gngagée par MM, Trébor el Bigrond, ceux-ci la font débuter au Théâtre
Michel dans L'Ange du Foyer et lui conflenl des créations dans /.(/
Femme de mon ami de M. y/ves Mirande el Géroule, Le Pas de Quatre,
Femme de Luxe de M. Alfred Savoir el Quand le Diable y serait de
MM. Rip et Gigiiou.x.
Après avoir repris au Théâtre Michel La Huitième Femme de Barbe-
Bleus et Les Amants de Sazy (où elle montre ses finalités de comédienne
avec M. Signorei ias.se au Théâtre des Mathurins.
Sur cette dernière scène elle crée Le Plaisir de Mentir et joUe 3a-
brielle dans La Souriante Mme Beudet. Ce rôle ([d'elle interprète avec
une charmante ingénuité lui vaut les éloges de la critique el M. Ti
Bernard la demande pour créer ;>u Théâtre Marigny My Love... Mon
Amour. Engagée à la Potinière elle y joue Un Jeune ménage.
M. GRESSE
(André-Etienne)
Le père de M. Gresse, chanteur ù
l'Opéra, désire que son nia A.n
né a Lyon Le 33 mars 1868 - son
Ingénieur- agronome. Mais le Jeune
homme se sentant de son côté des
dispositions pour la peinture et La
décoration! il se destine a embraa
ser cette carrière, lorsqu'au régi
ment, ayant eu l'occasion de chan-
ter, l'idée lui rient de faire de
théâtre.
En 1893 il entre au Conseri atoire
avec h' numéro 2 et après trois an-
d'études, en juillet 1896, il obtient
mi deuxième prix d'opéra-comlquf
(classe Taskin), premier accessit de
(•liant (classe Duvernoy), premi;-!
accessit d'opéra (classe Melchlssé-
dec;
Engagé par M. Carvalho à l'Opéra-
Comique' il débute le 17 novembre
1896 dans Don Juan (le Comman-
deur), il y chante La Dame Blanche,
Mireille, Mignon, il y fait des créa-
tions dans Le Spahi et Sapho (Cé-
saire) (27 novembre 1897).
En 1898 M. Albert Carré prend la
direction de la Salle Favart, il le réengage pour deux ans, lui fait créer
en 1898 Fervaal, Fidelio, Beaucoup de bruit pour rien, et en 1900 Le Juif
Polonais, puis l'artiste ajoute à son répertoire Lakmé (NiLakantha), Manon
(le Comte), Le Chalet, La Navarraise, Fia Diavolo, Le Rêve, Louise.
Engagé à l'Opéra en décembre 1900 il y est pensionnaire aujourd'hui
depuis 21 années. Sous la direction Gailhard, il donne près de 300 repré-
sentations dans Les Huguenots (St-Bris) (rôle où il débuta le 7 janvier
1901), Faust (Mephisto), Aida (le Roi), Lohengrin (le Roi), Tannhauser,
Guillaume Tell, Roméo et Juliette, Le Prophète, L'Africaine, Don Juan;
Sigurd, Siegfried, Le Cid, Le Freischiitz, et il fait des créations dans L'En-
lèvement au Sérail (1903) et Tristan ?t I seuil (1904).
Sous la direction Messager-Broussan il est distribué dans Ilamlet, Le
Crépuscule des Dieux, Monna Vanna, Samson et Dalilu, in Walkyrie, La
Damnation de Faust et il crée en 1908 Hippolyte et Aricie (Pluton), en
1909 Bacchus (le Révérend) e.t L'Or du Rhin, en 19*0 Don Quichotte. (San-
cho) et Le Miracle (l'évêque), en 191 i Parsifal et Scémo.
Sous la direction Messager-Bruii>san i! est affiché dans Hamtet, Le
Henri VIII, Roma, La Légende de St Christophe, et on lui confie des créa-
tions en 1915 dans La Demoiselle de Nantes, en 1916 Iphigénie en Tauride,
Briseis, en 1917 Prométhée, en 1918 Castor et Pollux, en 1919 Le Retour
et Salomé.
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1 wMï * '
M. GRETILLAT
(Jacques-Marie-Gaëtan)
Se i \ Ltrj Sellie) le 2S avril
1 885 - présente .-111 Conservatoire
en octobre 1903 et y es! adm
la classe de M. Leloln En 1006 ob-
tient un deuxième prix de tragé-
die dans Hamlet. Sous le nom
James Grey joue en 1006 à l'Ambigu
Houle ta Bosse el La Moine aux
beaux yem. En 1008 sur les Ins-
tances de mm. de Max et Grand, est
engagé par .M. Antoine à l Odéon
bù U débute dans /.c ' 1 /. crée /.' Ip-
jiren/ie. Réel h oeeit , RumunlcttO,
reprend Jules < ésar.
Reste alors à l'Odéon pendant
cinq années consécutives, y inter-
prétant : en 1909, Les Emigrants,
Jarnac ; en 19 lu Antar, C ortolan,
Mlle Molière, Un soir, Roméo et
Juliette, Les trois Sultanes; en 1911
Rivoli, La Lumière, Les Mages sans
Etoiles, Les Frères Lambertier,
Vers l'Amour; en 1912 Le Redou-
table. La Foi, L'Honneur japonais;
en 1913 La Rue du Sentier, Réussir, Rachel.
Engagé volontaire en 1914, est blessé aux environs de Compiegne et est
versé en 1916 dans le service auxiliaire. Joue un sketch aux Folies-Bergère
avec M. Antoine. Rentre à l'Odéon en 1916, y est affiché dans Zaïre, Rritan*
nicus, Polgeucte. Le CM, Les Erg unies, La jeunesse des Mousquetaires, Ma-
rion Delorme. Marie Tudor, L'Assommoir.
En 1919 crée à l'Odéon La Vie d'une Femme, Le Crime de Potru, reprend
Les Trois Masques et Les Bouffons. Passe ensuite au théâtre des Arts on
il joue L'Ame en Folie (décembre 1919). En 1920, interprète Faire Fortune
(théâtre Sarah-Bernhardt) et reprend La Rafale au Gymnase. En 1921 crée
Le Divan Noir (Renaissance) et monte La Mort de Patrocle au théâtre de
Champigny.
En octobre 1921 rentre au théâtre Sarah-Bernhardt pour créer La Gloire
et reprendre L'Aiglon (Flambeau). En 1922, joue Les Aigles dans la
Tempête, puis Régine Armand.
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1 ,„ ..,.■ — —
M,;' GRHUZE
(Lillian)
Mlle Lillian Greuze née a Parla
esl présenté! B - 1 sortie de pen-
sion ;'i Mm - iri ih Bernhardt, qui,
en l'entendanl réciter une poésie,
lui reconnall beaucoup de
Utô, el n'hésite pas a lui confier
'alors qu'elle n'est âgée que de
quinze ma une belle création flans
Les Bouffons, de Miguel Zamacoïs.
Engagée ensuite au Gj mnase, elle
y joue Joujou tragique (1907), puis
elle passe à l'Athénée où elle crée.
en 1908, La Conquête des Fleurs et
Le Chant du Cygne et, en 1909, Le
/) n n si' u r inconnu.
Après celte pièce, elle quitte mo-
mentanément le théâtre, et elle ne
reparaît sur la scène qu'en 1911,
pour reprendre le rôle de « Marie-
Avoine » clans Le Vieux Marcheur
à la Porte-Saint-.Martin et chanter
une revue aux Capucines. En 1914,
elle crée Le Talion au théâtre Ma-
ri guy.
Après la déclaration de la guerre, en octobre 1914, elle part en Amérique
dif Nord, et, pendant trois saisons consécutives, elle interprète à New-
York, Chicago, Philadelphie et au Canada le répertoire français jouant
entre autres rôles: Petite Peste, Mademoiselle Josette via femme,
L'Ami Fritz, La Gamine, Divorçons, etc., etc. Pendant la saison 1917-1918,
elle se consacre exclusivement au cinéma et tourne de nombreux 111ms
en Amérique.
De retour en France, elle prête son concours au théâtre des armées et,
peu après l'armistice, elle joue la comédie devant les poilus qui can-
tonnent sur le Rhin.
En 1919, elle réapparaît devant le public parisien dans Les Demi-
Vierges (Porte-Saint-Martin), puis elle reprend Le Vieux Marcheur et in-
terprète une revue au Perchoir.
En 1920, elle crée Une Faible Femme (théâtre Fémina) et en 1921, elle
joue Beethsabée (théâtre du Pré-Catelan).
Elle a tourné de nombreux films, dont Simone, L'Ame de Bronze, Hier
et Aujourd'hui.
M GREY
(Dcnise-Edouardine Verthuy, dite :)
i h r.Hi'.i une petite arpete de
ircizc ans habille dea mannequli
Mite Verthuy, (jiii e»i
près de Turin, en 1896, ei n'esl
pas fixée -ur sa profession. Elle
quitte la couture pour être ven-
deuse flans une parfumerie, devient
mannciuin, et rentre dans une mu
son de modes.
Cette employée rêve de cinéma,
elle veut faire un film. Eu 1914
elle finit par convaincre un met-
teur en scène qui lui fait tourner
Cousine, sous le nom de Denise
Grey. Présentée à « Prince Riga-
din » elle commence à paraître sur
l'écran lorsque la guerre éclate.
Après la mobilisation elle cher-
che à refaire du cinéma lorsque le
chanteur Senga lui fait savoir que
l'on demande des figurantes aux
Folies-Bergère. Elle y court et y
débute le 4. juin 1915 dans la re-
vue : Sous les Drapeaux. En trois
mois elle touche des appointements variant de 30 francs à 100 francs par
mois, et un soir, sans prévenir son régisseur, elle double au pied levé
la regrettée Hilda May. Sa réussite attire sur elle l'attention.
Elle joue des revues à la Pie qui Chante, au théâtre Michel, au Moulin
de la Chanson et reprend M. Bourdin profiteur, Les Bleus de l'Amour, La
Mariée du Touring-Club.
En 1918 elle interprète une revue à Cadet-Roussel, et passe a l'Athénée
pour jouer La Petite Femme de Loth ; après avoir chanté des revues aux
Capucines et à la Cigale, elle est engagée en 1919 à la Gaité, où elle
reprend La Belle Hélène (rôle d'Oreste) et où en 1920 elle chante Miss
Helyett et La Geisha.
En mars 1920 elle crée au Théâtre Fémina Mademoiselle ma Mère, puis
va à la Cigale jouer T'auras pas sa fleur.
Après avoir fait partie de la distribution d'une revue aux Folies-Ber-
gère, elle revient en 1921 à la Gaîté pour créer Nelly.
Engagée aux Nouveautés elle y joue Comédienne (nov. 1921 puis elle
passe à l'Athénée ou en 1922 elle y fait une création dans Atout Cœur.
M,nr GRUMBACH
(Jeanne)
A l'ftge de douze ans, Mme Qrum-
bach • née à Bïunoy (Seine
monte sur des tonneaux el récite
gur la place publique, une poésie, le
?olr du i î Juillet, on reconnaîl déi*
chez la Jeune enfanl des dons de
comédienne.
Elle prépare le Cons sr> atoire où
die est reçue el en 1893 elle obtient
un premier pria d i l ragédie dans
\thalie el un premier prix de comé-
die dans Le Fils Naturel
Engagée aussltûl à l'< >déon die y
débute le 2 octobre 1893 dans Les
Enfants d'Edouard et pendant sept
ans elle y fall une belle carrière y
Jouanl Le Fils Naturel, Mérope, La
Demande, Charles IX (Catherine de
Médicis), Le Roman d'un jeune
homme pauvre, Les Corbeaux, L' Ar-
tésienne (Rose Mamaï), La Reine
Fiammette, Le Chevalier à la Mode,
Les Fourchambault.
Elle y crée La Vie (1895), Le Dan-
qer. Plu tus (1896), L'Etranger, Le
Cuvier (1897), Juan de Manara, Mon
Enfant (1898), L'Amour quand même
1899).
Elle quitte l'Odéon, ayant signé un engagement avec Mme Sarah Bern-
hardt, qui l'a fait jouer L' Aiglon en tournée et elle entre au théâtre Antoine
où elle crée St Hélène, Maternité '1903), Oiseaux de Passage, La Puissance
des Ténèbres (1904), Les Avariés (1905), Le Coup d'Aile (1906), et où elle
joue Le Canard Sauvage, Les Revenants.
Après une tournée des Bouffons elle revient à l'Odéon et y fait des
créations en 1908 : L'Apprentie, Riimuntehoj en 1909, Les Grands, Jarnac;
en 1910, L'Ecole des Ménages, Coriolon; en 1911, L'Ingrate/ Les Frères
Lambertier, Le Tribun; en 1912, L'Honneur Japonais; en 1913, La Maison
Divisée, La Rue du Sentier, Rachel.
Elle passe en 1914 au Gymnase pour jouer Les Cinq Messieurs de Franc-
fort et après la déclaration cie la guerre elle fait sa rentrée au théâtre en
1915 pour jouer Vieille Alsace (Vaudeville) et un* sketch au Concert Mayol.
En 1916 .elle crée L'Amazone (Porte- Saint-Martin).
Elle revient à l'Odéon où elle est affichée clans La Souris, Musotte, Les
Erinnyes, fait les créations de La Vie d'une Femme (1919), M. Césarin
Ecrivain public (1919), et elle retourne à la Porte-Saint-Martin pour Bé-
ranger (1920).
Après avoir interprété La Maison sous l'Orage (Odéon 1920), elle passe
au théâtre des Arts pour, en 1921, créer La Comédie du Génie, puis elle
retourne 'à l'Odéon où elle joue Le Sursaut et va à la Porte Saint-Martin
pour Les Don Juimes.
M. GUILHENE
(Jacques)
\ l'exemple de Bon frè*e, M. Ho-
per Puylagarde, qui a embrassé la
carrière dramatique, M. Jacques
Gullhène — né a Paris le 6 jan-
vier 1886 — veut faire du théâtre.
Pendant ses études, il joue avec
Un — • 1.1 comédie, dans les salons
il obtient des succès d'artiste mon-
dain, et, après avoir travaillé quel-
ques rOles, il se présente en octo-
bre 1905 au Conservatoire, où il est
reçu après avoir donné une scène
On ne badine pas avec l'Amour.
Admis dans la classe de M. Geor-
ges Berr, pendant ses classes au
Conservatoire, il signe avec la direc-
tion du théâtre Sarah-Bernhardt, où
il joue quelques rôles dans L'Ai-
glon, La Daine aux Camélias, et il
paraît à la Comédie-Française dans
La Courtisane (1906), et Marion de
Lorme (190?).
En 1908, il se voit décerner un
premier prix de comédie ilans L'Ai-
glon (rôle du duc de Reichstadt).
Engagé aussitôt à la Comédie-
Française, il y débute le 25 août 1908
ans Les Folies amoureuses (Eraste), puis il joue Les Femmes savantes
Hlltandre).
Affiché dans le répertoire classique, il y interprète entre autres rôles :
,e Misanthrope (Alceste), Le Dépit amoureux (Eraste), L'Avare (Clêante),
Tartufe (Damis), Le Médecin malgré lui (Léandre), Les Précieuses ridi-
ules (Léandre . L'Etourdi, Les Plaideurs (Léandre), L'Amour Médecin,
<es Fourberies de Scapin, Britannicus, Le Jeu de l'Amour et du Hasard
Dorande et Mann . Le Barbier de Séville (Aimaviva), Le Légataire uni-
ersel, etc., etc.
Il est aussi distribué dans 11 ne faut jurer de rien (Valentin), Les
"aprices de Marianne (Octave), Le Gendre de Monsieur Poirier (le marquis
le Presles), L'Aventurière (Horace, Francillon, La Joie fait peur, L>'
londe où l'on s'ennuie. Le Bonhomme Jadis. Blanchette, Boubouroche,
,e Voyage de Monsieur Perrichon, L'Anglais tel qu'on le parle, Les Marion-
nettes, Georgette Lemeunier, etc.
Il est aussi affiché dans II ne faut jurer de rien (Valentin), Les
apHces de Marianne (Octave), Le Gendre de Monsieur Poirier le marquis
e Ménage de Molière (1912), L'Embuscade (1913 , Vouloir (1913», Le Prince
"Aurec (1920), Cléopâtre (1921;.
lilllïl
i^H
1kl
k 1 v
1
M GUINTINI
Le préside-ni Krugrer iraversam
Belfort, pour se rendre en Hollande,
assiste a une rôte où des vers lui
sonl récités par de-s BI1<
tnées en Usacli unes. Pai ml celles-
ci il y a une curant de neuf ans,
Mile Guintinl oée a Paris — qui
esl ,-]r\ ée dans ooti e place fort j de
l'Est, et a mu' véritable vocation
théâtrale.
En grandissant, la passion û • =
planches augmente, à dix-sept ans
elle vient à Paris, travaille av3c
M. Silvain et en 1909 elle est admise
au Conservatoire dans la élusse de
Georges Grand (remplaçant de Le-
lolr).
En 1912 elle obtient un premie]
accessit de comédie et un premier
prix de tragédie dans Phèdre. En-
gagée aussitôt à l'Odéon, elle y dé-
bute au mois d'octobre suivant dans
\iidromaque, elle y joue les héroï-
nes des grands classiques : « Chi-
mène », « Emilie », etc., etc., et de nombreux rôles du répertoire.
Engagée à la Comédie-Fraçaise en 1915, elle y débute le 8 avril dans
Britannicus (Junie).
Affichée dans le répertoire classique, elle joue des rôles dans Andro-
maque, Athalie, Bajazet, Phèdre, L'Etourdi, etc., etc.
Elle est d'autre part affichée dans Socrate et sa femme, La Marche Nup-
tiale, Notre Jeunesse, Les Affaires sont les Affaires, La Robe Rouge, La
Course du Flambeau, L'Autre Danger, Paraître, Lucrèce Borgia, Les Noces
Corinthiennes.
Elle est appelée à faire des créations dans L'Elévation, Andromaque et
Pelée, La Triomphatrice, La Mort enchaînée, Le Repas du Lion, Circé, etc.
M. GUITRY
(Lucien)
Ses pa
— Tout Jeune, il enten l
-.
qu'il se sent a tbôfl
qui l'i-ni'
dans la com lui
-
comiques, lans
Doua verrons c t.
Deux ans I in Guitry
- inte au : y
- reçu. \ dlx-s pi ans, il obtient
- deuxièmes prix de trag
coin.
Il signe alors au Gymnase et 3
lébute le 1er octobr
ans et demi, dans Armand Duva .
in Dame ùw 1 me
L'A , l (1878), Lan Urne, Celle
qu'an nJépo s Fils de
ralie, yiim la Tueuse, fait -
vice militaire et joue Madame Ca-
iet
En 1SS1, il quitte le Gymna- -, \ 1
I Londres, part pour le théâtre
Michel de Pétroarrad. où il : -
neuf ans. Pe retour à P
rentre à l'Odéon, où il rep-
Amoureuse et Kéan (1891). En 1S92
Grand- Théâtre , il crée Lysistrata, et signe avec la R -- où il
-. y créant Lés Rois, Izetl, Gismonda, La / 9se lointaine et
uants. La Figurante et La Meule, Snob et Les Mauvais Berg
Pass au Vaudeville en 1898, il y en 1 vrgette Lemeunier, Le Lus
de la Valette, Le Faubourg. En 190 Flambeau de
Yiglon théâtre Sarah-Bernhardt) et. en 1901, La Veine Variétés
Le 1er décembre 1901. il est nommé directeur de la scène à la Comédie-
ançaise, fonctions qu*il cesse le -21 juillet l
Iî prend la direction de la Renaissance, qu'il inangure le 25 octobre 190-2
ec La Châtelaine, puis y crée, en 1903, Crainquebille, Clarisse Artois,
Adversaire; en 1901, Le Mannequin d'Osier, Les Malefilâtre, L'Escalade;
1905. 1" Massière, Monsieur Piégeois, Bertrade ; eu 1906, Les H
ns, L'i Griffe, Les Pass - I ur; en 1907, S ton; en 19 -
nue, L'Emigré, L tsé; en 1909. La Cruche, 1. - laie.
En 1P09 passe à la Porte-Saint-Martin, y reprend La Griffe. La Massière,
. en 1910, y crée Chantecler et L'Aventurier. Passe au Vaudeville pour
uer. en 1911, Le Tribun, puis il fait une grande tournée en Amérique du
1.1. De retour en France, en 191-2. crée L'Assaut Gymnase et Kismet
Lh-Bernhardl : en 1913, joue Servir théâtre Sarah-Bernhardt),
lis. au Gymnase. Les Requins, et reprend Samson .- en I9ii. au Gyn
ée L>'s i_ in,/ Messieus de Francfort et pétard.
En 1915. il part en Amérique pour la troisième fois, revient en 1916, où
Miette Gaité : en 1917. y reprend La Châtelaine et joue, à la Porte-
lint-Martin. deux pièces dont il est Fauteur : Grand-Père et L'Archevêque
ses Fi'$ (1918), crée Pasteur en 1919. au Vaudeville, et joue en 1920, à
Porte-Saint-Martin, Mon Père avait raison et Béranger. En 1921. crée au
éâtre Edouard-Vil. Le Comédien. L>> Grand Duc et Jacqueline, et en 1922
mr le tricentenaire de Molière, joue Le M pe.
M. GUYON Fils
Fils de comédien, m. Guyon ûla
né B Paris le 6 Juillet 1854, com-
mence par apprendre la musique
Se sentant la vocation du comédien
il l'avoue .1 son père qui le rail <!<■
buter ,i ses côtés en 1873 a ri::
dorado dans une pièce où 1] fal
un garçon de café. Cet essai étan
concluanl il esl engagé pour Joue
des pantomimes
Kn 18S0 au retour du régimen
signe avec le théâtre Beauraarchalf
ou il Joue, Pastille-Bas-deLaln
(revue), Le Ménétrier de Meudoii
passe ensuite en 1882 au théatï
du Chateau-d'Eau, puis à Péjazej
d en 1884 est a Cluny où il cré
i mis Femmes pour un M an
Engagé en 1886 aux Folies-Dra
matlques y reste huit ans, et
crée Surcouf, Les 28 Jours de Cla\
relie, Cousin et Cousine, etc.... E
1891 va aux Nouveautés, fait parti
fies premières distributions d
L'Hôtel du Libre-Echange, La Toi
tue, Le Sursis, puis passe à l'Atlù
née où il joue Le Cabinet Piperlù
Cocher rue Bouclreau, La Geisha
reprend Un Client sérieux. Apr*
avoir interprété Robinson Crusi
et Michel Strogoff au Ghâtelet,
à la Renaissance pour jouer Mlle Carabin, Les Petites Vestales, puis
la Porte-St-Martin joue La Case de l'Oncle Tom, et en 1902 chante à 1
Seal a Messalinette.
En 1903 interprète Le Chien du Régiment, puis va au Palais-Royî
où il crée Une Affaire scandaleuse (1904), Le Chopin, Toison d'Or, j
Revue du Palais (1905). fait ensuite plusieurs Tournées en province
revient à Paris en 1911 pour interprêter L'Accord Parfait (théâtre F
mina).
Fait deux saisons à l'Athénée où il est distribué dans Le Cœur dispos
Le Diable Ermite (1912), et y reprend Le Bourgeon (1913). Passe i
théâtre Michel où il interprète L'Ingénu (1913).
Pendant la guerre en 1915 joue successivement La Commandât,
(Gymnase), La Cagnotte et La Revue 1915 (Palais-Royal), Plus ça cham
(théâtre Michel), L'Ecole des Civils (Athénée), où en 191G est de la disti
bution du Coq en pâte; en 1917 crée La Volonté de l'Homme (Gymnasi
et Le Compartiment de Dames seules (Palais-Royal), en 1918 joue j
Filon et reprend La Présidente au Palais-Royal.
En 1910 après avoir interprété Hercule à Paris (Palais-Royal), fi
en 1920 les créations de La Femme de mon ami (théâtre Michel), et
Chasseur de chez Maxim's (Palais-Royal), En 1922, il passe au théâî
Daunou pour y chanter Ta Douche.
Auteur de nombreuses chansonnettes il a fait représenter à Gluny L'E
fant de la Panne.
M. HASTI
(Robert Ista, dit :)
Jusqu'au régiment, m. Hastl, né fe
Paris 'Mi [880, se destine a la pein-
ture. Pendant son service militaire,
il jour el chante devant ses cama
rades, el lorsqu'il revient ohez lui
il passe une audition devant
m. Rolle, directeur de Déjazel qui le
lait débuter dan- Le p tii u enfant
'lu miracle, n y crée ensuite dans
Tire au Flanc le rôle du capitaine
Bourrache qu'il Joue huil cents rois.
Engagé aux Folies-Dramàtlques 11
y crée en 1906 Amour et Cie, en
1907 /.'■ Coup de Jarnac el Le Mil-
lième Constat, et il passe aux
Bouffes-Parisiens où il reste six
ans, y faisant des créations dans
Vîngénu Libertin (1907), Aux
Bouffes on Pouffe et S. A. II. M908),
4 fois 7 — 28 et Lysistrata 1909»,
Gaby el Xantho chez les Courti-
sanes (1910), Mme l'Amirale, La Re-
vue des A (1911), Agnès Dame ga-
lante. La Cote d'Amour, La Bonne
vieille Coutume (1912).
En 1913 va au théâtre Impérial jouer La Maladresse, et signe avec
direction du .Moulin-Rouge pour La belle Ctgarière.
De 1913 à 1918 il est engagé au théâtre Michel de Pétrograd, où il joue
? rôles du répertoire contemporain, et fait sa rentrée à l'Odéon dans
■ Bourgeois Gentilhomme (le maître de danse), et y joue La Chartreuse
Parme (1918), Cabotins (1919 .
Après avoir interprété Chichi au théâtre de Paris, revient à l'Odéon où
fait deux créations M. Dassoucy 1919), Roger Bontemps (1920). Puis en
20 à l'Eldorado chante ensuite L'Amour qui rôde, joue au théâtre Femina
Amant de ma Femme et crée en fin d'année à l'Ambigu L'Air de Paris et
la Renaissance La Matrone d'Ephèse.
En 1921, après une saison à Lyon, reprend à la Scala Le Compartiment
Dames seules.
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(Fanny)
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Fanatique de Bports, Mlle Fan»
!iciii; , née & Liège, ne pense ;
loin ;i La carrière lyrique. Passai!
mu' partie de son enfance en Angll
[-erre, d'on sa mère esi orlglnalrl
elle adore l'équitation el s'adonn i aj
tennis.
Comme de nombreus - Jeûnai
filles, elle étudie le chanl sans ;i\ '>ii
l'intention de devenir une artista
orsqu'une g t ind cantatrice, de pas
sage à Liège, l'entend chanter d
lui conseille de se présenter ai
Conservatoire. Au concours d'admis]
sion, elle donne l'air du pag I
Huguenots, et elle est acceptée d'em-
blée, et à l'unanimité des membre!
du jury
Elève do M. Armand au Conservai]
toire de Liège, elle obtient les pre
miers prix de sa classe dans un ai;
û'Hamlet et dans Sémiramis. n
mois après, vers la fin de 1 9 1 :î , elli
est engagée à la Monnaie d<
Bruxelles où elle débute clans Iran le Terrible. Grande vedette de cett<
scène lyrique, elle inscrit à son répertoire Pelléas el Mélisande, Qui
Vadis, Louise, La Traviata, La Vie de Bohême, Manon, Faust . Jimnéo et ell<
orée Roma, Déjunire, Manon Lescaut.
Elle vient en France pour donner des représentations à Vichy, Aix
les-Bains, et elle chante à Varsovie, Pétrograd, Brighton et Londres, où
au Covent Garden, elle interprète son répertoire ainsi que Madame Bui
terfly, en italien. Elle y crée Kalje et elle interprète, sur une scène Ion
donienne, une opérette clans laquelle elle est appelée à danser.
C'est en avril 1917 qu'elle débute à l'Opéra-Comique dans La Traviati
(Violetta), puis elle chante Manon, La Reine Fiauimette, Les Contes d'Hoff
mann (Olympia, Guilletta, Antonia), Madame Butterfly, et, en 1919, ell<
crée Gismonda.
Elle est engagée à Barcelone, Madrid, Nice et Monte-Carlo.
De retour à Paris, elle signe avec M. Rouché, en 1920,- elle paraît poui
la première fois sur la scène de l'Opéra clans Roméo et Juliette, pui:
Faust, Thaïs, et, en 1921, elle crée Antar, elle reprend L'Heure espagnol
Hérodiade et Lohenyrin-
Aimant tout particulièrement le sport hippique, montant admirablement ;
cheval elle a demandé à la Société d'encouragement sa licence de jockey.
M. HERVE
(Jean-Louis- Emile)
\ l'âge de i « .m-, m. Hi
aé .1 Paris, Le 30 mars i Joue
à l'Institution ou :
le Don i ôsar de B izan, dans Ruy
Blas. m. Albert Lambert lîls, qui U
voll dans ce rôle, B'écrle :
jeune hoiiini i lit ralre du
théâtre ».
propos est rapporté à rélève
qui, de ce jour, .i le désir d'embras-
ser la carrière dramatique, il joue
la comédie entre amateurs et il re-
mit, de M. Signoret, les premiers
conseils de maquillage.
A sa sortie du pensionnat, en 1903,
il se présente au Conservatoire, où
il entre dan- la classe de Paul
Mounet, mais où il n'obtient aucune
nomination.
Tout d'abord, il sert la cause des
jeunes littérateurs, en jouant au
Nouveau Théâtre d'Art Marin*
vaincu, et en créant Les Bacchantes.
Il va au théâtre de la Nature de
i liampigny pour Les Hommes de
Proie, de M. Charles Méré.
M. Antoine le demande à l'Odéon,
lui tait jouer Aux Jardins de Mincie. La Mort de Pan (1911), Troïlus et
Cressida, L'Honneur Japonais,. La Foi, Faust (1912), Manon Lescaut (1913),
Un Bourgeois aux Champs (1914), et il le distribue dans le répertoire
classique, ainsi que dans Le Roi Lear, Le Canard sauvage, etc., etc.
Mobilisé, dès le début de la guerre, au 313* régiment d'infanterie, il
fait toute la campagne, est blessé à Vauquois et a la croix de guerre.
Après l'armistice, revenu au théâtre, M. Paul Gavault lui fait jouer
Louis XI, Le Barbier de SévU.le (Almaviva), et, en 1919, pour le théâtre du
Figuier, il crée sur la scène de la Renaissance La Tragédie d'Alexandre,
qui décide de son entrée au Théâtre Français.
Il débute à la Comédie-Française en juillet 1919, dans Le Cid (Rodrigue),
puis dans Ruy Blas.
Entre autres rôles du répertoire classique, il est affiché dans Horace,
Phèdre (Hippolyte), Iphigénie (Achille), Cinna, Bajazet, Britannicus (Néron),
Polyeucte (Sévère).
Dans le répertoire de la Maison, il joue dans Heruaui, La Fille de Roland,
La Nouvelle Idole, Le Flibustier, Francillon, et il fait des créations dans
Roméo et Juliette, Le Repas du Lion, Cléopâtre, L'ennemi du Peuple, Aimer.
Entre temps, en 1920, il interprète, en des représentations extraordi-
naires : Les Porte-Glaives (théâtre des Champs-Elysées, et La Tragi
du Docteur Faust (Porte- Saint-Martin). 11 consacre ses vacances de 1921 à
mettre en scène un hlm dont il est l'auteur : Le Pauvre Village.
M. HUBERTY
(Albert)
Tout ''ii travaillant a Bruxelles
dans le m igasln de ebaussures de
luxe de ses parents, M. Huberty
né a - ralng, près de Liège, le ~' ré-
v pier 1881 fredonne des airs toute
la journée, n va a L'école du Bolr
pour le chant, <>ù on lui découd re
une voix.
En 1900, il se présente au Conser-
vatoire de Bruxelles où il est reçu,
Prenant le nom de Morlno il signe
alors avec des théâtres du Parc et
de l'Alhambra, où 13 Joue le soir de
petits rôles de comédie el de drame
alors que chaque matin il .suit ses
cours du Conservatoire.
En 1903, il obtient un premier
prix (h' chant dan- Acis et Galdthée,
et, en 1904, il a un premier prix de
comédie el drame dans Le Tableau
Parlant el Athalie.
Au cours de la saison 19U3-1904
il signe un engagement avec le théâ-
tre d'Anvers où il débute dans La
Flûte Enchantée et y crée Les Maî-
tres Chanteurs.
Il se rend ensuite à La Haye où il
chante Le Jongleur de Notre-Dame,
Louise et tout le répertoire: L'Africaine, La Juive, Faust, Guillaume Tell,
etc., etc.
Après une tournée de concerts en Europe, il vient en France où en 1907
il crée à Rouen Manoël, puis il va à Nantes, à Alger.
Terminant une saison à Covent-Garden où il chante Samson et Dalila,
il part pour deux ans à la Nouvelle-Orléans, emportant comme répertoire :
Thaïs, Hérodiade, Le Chemineau, La Vie de Bohème.
Au cours des saisons 1911-1912 et 19Î2-1913 il se trouve -à Montréal, y
interprétant le répertoire : Louise, La Xavarraise, La Vivandière, Cendril-
lon, Hérodiade, Le Jongleur de Notre-Dame.
En 1914, il est à Liège lorsque la guerre éclate. Pris par les Allemands
lors de l'invasion de la Belgique, il parvient à gagner la Suisse où, en 1915-
1916, il chante à Genève : Thaïs, Les Contes d'Hoffmann, etc., etc.
C'est en 1916, après une seconde audition, que M. Rouché l'engage à
l'Opéra où il se voit distribuer dans Faust (Mephistophélès), Lu Favorite
(frère Balthazar), Roméo et Juliette (frère Laurent), Samson et Dalila (le
vieillard), Aida (le grand-prêtre), il joue dans L'Etranger, Messidor. Lu
Walkyrie, Hamlet, Monna Vanna, Hérodiade et il fait des créations dans
La légende de Saint-Christophe, Rebecca, L'Or du Rhin, La Mégère
apprivoisée et en 1922 il chante Falstaff.
En 1919, il se rend à Buenos-Ayres où il crée Monna Vanna.
M. HUGUENET
(Félix)
■■§.4
.M. i élix Huguenel naît
en 1858. Son père t>ll cha-
pelier en race le théâtre. C'est dans
-on magasin qu'il a l'occasion
voir passer des artistes comme Dé
jazet, Dupais, Frederick Lcmaltre
qui vlennenii donner des représen-
tions aux i élestlns.
Pour voir Jouer ces artistes le
jeune Huguenet sTintroduli dans les
coulisses sous un prétexte quelcon
(lue et, grimpé sur un portant, il
prend le goût du théâtre.
A quinze ans 11 Interprète de pe-
tits rôles au théâtre des Variétés de
i \ nu, el i - z ans il arrive à Paris
pour Jouer au théâtre Beaumarchais.
i si engagé ensuite à i..\ on,
nève et, après son service militaire,
joue le draine au théâtre Montmar-
tre. Il entre à Ba-Ta-Clan.
En 1886 est engagé aux Variétés,
et en 1888 passe au Palais-R
où il reprend Ma Camarade, Divor-
çons; après une tournée en Amé-
rique, il joue Puycardas de Miss
Ilelijett à ISTice, rôle qu'il interprète
ensuite plus de 400 fois anx Bouf-
fes-Parisiens. Engagé une saison à
la Renaissance pour jouer La
Femme de Narcisse, il retourne aux
Bon très en 1S93 où il crée Mam'zeUe
arabin, L'Enlèvement de la Tolédad, Les Forains, etc..
En 1 s o ô crée Le Dindon au Palais-Koyal, et passe au Gymnase en i
i il joue Villa Gaby, Lu Carrière. Entre au Vaudeville en 1898, y inter-
Pamela, Décore, Zaza, Georgetle Lemeunier, crée La Robe Rouge
900). Passe au Gymnase où il joue Hermdnce a île la vertu, Lu Bascule
1901), Joujou. L'Archiduc Paul, Lueelte (1902), Le Secret de Polichinelle
)03). Reprend aux Variétés La Boule (1904) et crée Par le Fer et pur le Feu
théâtre Sarah-Bernhardt) . Revient en 1905 au Gymnase jouer L'Age
Aimer et L'Enfant Chérie et va à la Renaissance en 1906 créer Les
'assagères et Le Voleur. Il interprète en 1908 Le Chevalier d'Eon Porte-
aint-Martin), Le Chant du Cygne (Athénée;.
Entre le 7 décembre 1908 à la Comédie-Française pour créer Le Foyer,
joue en 1909 Tartuffe. La Robe Rouge, crée Sire. Quitte en 1910 la
Iaison de Molière, et va au Gymnase créer, en 1911, Papa, L'Amour
lé fendu.
En 1912, à la Porte-Saint-Martin. joue La Crise. Les Flambeaux. En 1913
art. en Amérique et en 1914 revient pour créer Madame et ensuite Mo)i-
ieur B retonneau (Porte-Saint-Martin).
Pendant la guerre joue Les Lluns et les Autres -Théâtre Antoine 191.") ,
?prend Miquette et sa Mère (Variétés 1916), fonde l'Union des Artistes eu
917, crée Notre Image (Réjane 1918). En 1919 reprend Lysistrata Marigny .
rêe au Vaudeville La Tendresse (1921), La Chair Humaine [1922 , et entre
3mps reprend Amants (Gymnase).
a entrepris en 1915 une grande tournée en Amérique du Sud, au cours
c laquelle il fit de la propagande française
M. HYSPA
(Vincent)
De Perpignan où, en 1885, U rafl
3ôn aervlce militaire, m. Vlncenj
ii.\ apa Qé a Narbonne - envoi!
des i era au Chai Noir. Venu a Parti
pour ralre du droit, Il coutlnue à se
livrer à la poésie, et U collabora
b i Ermitage et au Courrier libre.
Ayant connu Salis, celui-ci lui
propose de venir chanter à la Go-
guette, Installée au Chat .Noir. Cette
offre esl acceptée d'enthousiasme, ei
m. vincenl Hyspa y débute avec le
le fameux; Ver solitaire dont on se
rappelle les derniers vers :
C'est dans un long, très long-, trèa
[humide couloir
Que, pour parler correctement, j'ai
[vu le jour,
Bien qu'il y fît plus noir et plus
[chaud qu'en un four,
Je n'ai jamais connu mon père, ni
[ma mère,
Je suis le pauvre ver, le pauvre ver
[solitaire.
Ayant eu du succès à la goguette, il chante le soir au Chat Noir. Il
est le camarade de Jules Jouy, Fragerolles, Maurice Donnay, il commence
d'abord par donner des parodies des œuvres de Paul Delmet, et c'est
en 1892 qu'il se lance dans la chanson d'actualité.
Il quitte le Chat Noir pour passer au Chien Noir (Foyer du Nouveau-
Cirque), où il chansonne les faits du jour, comme Les Russes à Paris, La
Visite impériale, Le Toast du Président, et il compose La Brunette.
Il va ensuite au « Tréteau de Tabarin », à la « Boîte à Fursy », au
« Carillon », aux « Noctambules », lançant des refrains célèbres, comme :
Alphonse XIII incognito, Une Page de la Bible, Silhouette présidentielle,
et c'est au Moulin de la Chanson qu'il commence ses premières confé-
rences sur La Baleine, Le Poisson, etc., etc.
Pendant la guerre, il écrit maintes chansons sur Les Boches, Le Canon
tie 75, et, depuis l'armistice, engagé à la Lune Rousse et aux Noctam-
bules, il traite les sujets d'actualités, comme La Dernière Conférence,
Le Délégué Turc, L'Eté tropical.
M. JANVIER
(Jean-Louis)
I -i à L'ECO
pare m. Janvier — né a Paris en
1871). v.'.~ sommes a l'ép >que ot
m. Antoine songe à créer le i hi
Libre. Tandis que : i1
crute sa troupe, il volt arrlvei
m. Janvier qui a abandonné ses étu-
des ci rêve de ralre du théâtre. -
convictions, sa confiance plaisent a
M. Antoine qui le fait débute!' en
1S90 dans L'Ecole des Veufs au
Théâtre Libre, où il joue ensuite
Les Revenants, La Fille Elisa, U-
(luire, î.e Maître.
II passe à l'Odéon pour interpré-
ter La Fille ù Blanchard, Yanthis,
et il est distribué dans de nombreux
rôles du répertoire. Après avoir joué
au Vaudeville Monsieur le Directeur;
il va au Gymnase pour créer en 1895
et. 1896 Les Demi-Vierges, Marcelle,
Disparu.
De retour à TOdéon il y reste
trois ans, y créant Le Capitaine Fra-
-^—— casse, L'Etranger, Le Chemineau
(maître Pierre) (1897), Juan de Ma-
nara, Les Antibel/Les Truands (1S99).
Engagé ensuite au Théâtre Antoine, il y fait des créations dans : La
'air. Le Commissaire est bon enfant, La Clairière, il va au Gymnase pour
3uer La Poigne, La Bourse ou la Vie (1900), Le Prestige (1901).
Rengagé à l'Odéon, il y crée Les Maugars, Brignol et sa fille, Résurrec-
011 (1902;, La Rabouilleuse (1903), Le Grillon (1904), Les Ventres dorés, Le
œur et la Loi, Jeunesse (1905); il s'en va au Vaudeville pour jouer La
1. arche Nuptiale en 1905 et pour la quatrième fois revient à l'Odéon pour
latigny et La Vieillesse de Don Juan (1906).
Après avoir interprété La Môme aux beaux yeux (Ambigu 1906), il
evient le pensionnaire du Théâtre Antoine, où il est affiché dans La Vie
ublique, Le Sacrifice, Terre d'Epouvante (1907), L'Oreille Fendue, Le
luff, Les Vainqueurs (1908), La Clairière (1909), César Birotteau (1910);
itre temps il crée Pierre et Thérèse (Gymnase 1909).
Se consacrant à la mise en scène en 1911 et 1912, il monte au Théâtre
es Arts La Profession de Madame Warren, On ne peut jamais dire, Le
rand Nom, etc., etc. En 1913 après avoir joué au théâtre Marigny Les
nges Gardiens, il est chargé de diriger le théâtre Impérial de Petrograd,
1 il reste jusqu'à la Révolution russe. De retour à Paris, il joue au théâtre
ntoine Aux Jardins de Murcie (1919), La Captive (1920), La Cigale ayant
mé (1921), et à la Renaissance d'abord, et au Gymnase ensuite, il monte
interprète Le Caducée, Petite Reine.
LA DANSEUSE JASMINE
/
y
/
/
\
Celle que tout Parla connaît soua
le nom de la danseuse Jasmin» i si
née a Aux-les Bains le 13 Juillci
1807. Elle danse d'abord a l'étran-
-,!• mi elle obtient quelque suc
v\ ci .s notamment a Genève dan-; /."
/ J ^2fr i \ Omis- tirs firinils avec ks ll'-l' -
Ij s tj^T'*1^! [ \\ Tiius. i:i;c prend pari an champion
I | WÊBf \\ ll;" ll'' |,;l11^'^ IIIIHll.'l'JH-S di! l'.i-jn,
* ■ >'■ peu après elle débute à l'Olympia
auprès du mime Farina dans / in-
tre des Gnomes.
\n coups de ces représentations
elle esl très remarquée par le bcélè
bre Séverin, qui ini faii créer a
ses c s, el avec M. Marionno de
l'Opéra : Mains et Masques.
Continuant ses études avec téna-
cité, son maître, le grand Séverin,
ratifie l'opinion tirs premiers écri-
vains do ce temps qui font de
Jasmine la seule mime de notre
époque. En effet, se montrant digne de
ce jugement auprès de Séverin, elle
crée d'abord L'Ombre rouge, d'A. Mortier, musique de J. Nouguès (Nouveau-
Théâtre, février 19-21), puis elle reprend, au Théâtre des Champs-Elysées,
avec l'illustre mime et M. Desfontaine, Chand d'Habits de Catulle Mendès.
Elle interprète ensuite successivement à la Potinière Mains et Masques,
et à Lyon, Cauteret, Bagnères- .e-Bigorre, Chand d'Habits ; puis avec
M. Robert Quinault elle lance ae danse pleine d'humour Jacks in Boxes.
Entre temps elle crée au Gaumont-Palace, La Valse de Va Mort et de
l'Amour (avril 1921) et Une Nuit à Thèbes (juin 1921), de Jean Nouguès
Signant avec les directeurs du Théâtre Michel en octobre 1921, elle fait
dans Vogue de Saint-Granier, Briquet et Poiret, trois créations originales
dont l'une La Poupée de Chiffons a été et sera fréquemment imitée. Son
dernier succès est ce curieux Noël d'Alsace (Gaumont-Palace), où son succès
fut considérable dans la danse des Neigildes, du jouet merveilleux, dans la
reprise de la Poupée.
Après avoir rejoué Chand d'Habits h Liège et à la Gaîté-Lyrique, elle crée
la Grande Revue du Gaumont-Palace (avril 1922).
Cette carrière si rapide et si bien remplie fait présager d'un avenir
exceptionnel. La danseuse Jasmine est de celles qui sont destinées à la
gloire.
M. JOFFRF.
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* m
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tïtX>
■u
. 1
Second régisseur dans une tour-
née de pnn Inoe, m. J offre qui est né
à Rlvesattes Pj renées ' irii
le 12 novembre 1872, débute
dans la profession tbéàtrale après
avoir obtenu en 1890 un premier
prix de comédie au Conservatoire
de Toulouse.
Ayant jour des petits rôles
à Perpignan, Le Mans, Le Havre,
Amiens, Nîmes ci Bruxelles, il passe
une audition en 1903 au Vaudeville,
où Pore! le l'ait débuter en sep-
tembre 1904 dans Les Trois Ana-
baptistes. Reste dix ans au Vaude-
ville où il <t<t en 1905 Petite Peste,
La Retraite, L'Armature, La Belle
Madctme Hébert; en 1906 La Cou-
stne Bette, Le Péril Jaune, Le
Bourgeon, (haine anglaise, La plus
amoureuse; en 1907 Princesse
d'Amour, Les jacobines. Le Ruis-
seau, Patachon; en 1908 Mariage
d'Etoile, La Maison en ordre, La
Patronne; en 19 10 La Barricade, Le Costaud des Epinettes, Le Marchand
le Bonheur; en 1911 Cadet de Contras, Le Tribun, Sa Fille, Les
Sauterelles. En 191-2 Bel Ami, On naît Esclave, Prise de Berg-op-Zoom.
L\\ 1913 Hélène Ardouin, Les Honneurs de la Guerre; en 1914 La Belle
[vent are. Fait deux infidélités au Vaudeville pour créer au Gymnase
le Bonheur de Jacqueline et à Femina Les Liaisons dangereuses.
Après avoir joué en tournée en 1915 M. Brotonneau et Boubouroche
ivec Courteline, crée en 1916 à l'Athénée Le Coq en Pâte et part avec
.ucien Guitry en Amérique du Sud. Crée Les Miettes à la Galté et joue
'il 1917 La Volonté de l'Homme et Ln Bace au Gymnase puis .1/. Bour-
iin profiteur au théâtre Antoine. Crée à la Porte-St-Martin en 1917
irand-Pèrc; en 1918 Un soir au Front. Larchevêque et ses Fils; en
1919 Mon Père avait raison: en 19-20 Béranger et revient au Vaudeville
iù il joue Les Ailes brisées. Fn 1921 reprend Chérubin au théâtre de
'aris, puis il rentre au Vaudeville pour créer Le Chemin de Damas et re-
vendre Papa.
M. JOUBE
(Ronniald-Cliarles-Eugène-Jean Sylvc, dit :)
Au collège de 5aln1 Gaudena où 11
est élevé, m. Joubé né a Mazlères
\n, >ge le 20 Juin 1876 a Poa i
sion de Jouer le rôle de l'Intimé des
Plaideurs au milieu de ses camai i
,irs. i. Mimer - 1 1 j \ h 1 1 1 <• , les élè^ es de
rhétorique fonl appel a ses qualités
dramatiques pour monter Le Roi
s'amuse. Malgré - - dispositions
pour le théâtre, c'esl vers la pein-
ture qu'il se dirige, toul d'abord,
en i eau i ,i l'Ecole des Beaux \rts de
Toulouse "ii il peste deux anné
Pendanl qu'il bross ! des 1
une troupe de la Corné lie Franc i
donne Hernani. Le Jeu de M. Sll-
\,iin l'enthousiasme particulière-
menl el il devine en lui son futur
maître.
il entre au Conservatoire de Tou-
louse où il obtient un i-r prix de
comédie dans Ruy nias.
Venu a Paris il se présente au
Conservatoire où il esl tout d'abord
refusé. Tout en récltam des vers il
fait des affiches illustrées dont celle
de M. Silvain.
Après un an de service [Militaire H
se présente, en octobre 1899, au
Conservatoire et cette fois-ci il est
reçu dans la classe de M. Silvain. En
1901, il y obtient un premier accessit de comédie el en 1902, un premier
prix de tragédie dans Oreste. Jouant d'abord dans les théâtres de quartier,
il fait ensuite une grande tournée en Europe avec Monna Vanna et Joy-
zelle et pendant seize mois, il joue la Comédie au Canada.
S'adonnant aux théâtres de plein air, il est affiché au Théâtre de la Na-
ture de Cauterets et à celui de Champigny,' où il crée Les Hommes de proie.
Après avoir interprété, à la Gaîté, Saûl avec M. el .Mme Silvain, M. An-
toine, à qui il a été recommandé, l'engage à l'Odéon et le distribue en 1908
dans Parmi les pierres; en 1909 dans La Tragédie Royale, Beethoven, Les
Emigrantse; en 1910, dans Coriolau, Les Affranchis, Zaïre, Antar, Roméo et
Juliette. Prêté à la Porte-Saint-Martin, il y reprend Chantecler. ,
De retour à l'Odéon il est affiché, en 1911, dans L'Armée dans la ville,
Les Mages sans Etoiles, Aux Jardins de Murcie ; en 1912, dans Troïlus et
Cressida, La Foi, L'Honneur japonais, Faust, Es Hier.
Entre temps, il joue Paysans et Soldats à la Gaîté, et en 1913. il est
appelé à interpréter Le Bossu (théâtre Sarah-Bernhardt) et La Pisanelle
(Châtelet).
De retour à l'Odéon il est affiché, en 1911, dans L'Armée dans la ville,
Roi Lear, etc.. et il y crée Moïse.
Mobilisé pendant presque toute la guerre, il crée au cours de permis-
sions et de congés : La Vierge de Lulèce, La Messe de cinq heures, L'Autre
Combat (1915) et, en 1918, il revient à l'Odéon pour interpréter des pièces
du répertoire et entre autres : Severo Torelli.
Engagé à la Comédie-Française, il obtient l'autorisation, avant ses débuts,
de créer, en 1921, Arlequin à l'Apollo et c'est au mois de juin que pour
la première fois il paraît sur la scène de la Maison de Molière dans le rôle
de Pôly&ucte. Il y interprète ensuite Ruy Blas, Le Cid (Rodrigue), Hernani.
M1' JUDIC
(Simone)
raud'mère, Mme Vnna Judlc,
it\;i toujours de voir sa petlte-fllle
Simone - Qée a Paris en 1805 —
embrasser La carrière théâtrale.
i);m.s un salon, lorsqu'on lui
mandait d'Interpréter une de
chansons, elle appelali Simone et
luil faisait détailler la Roussotte,
Mtouche, Les Noisettes-, El elle
B'amusail el prenail un vif intérél
aux interprétations de sa petite-
nn«.
C'est vers l'Opéra- Comique, el non
vers l'opérette, qu'elle voulait la
pousser, mais les paremts do la fll-
lette s'opposaient à une carrière
lyrique.
Après la mort do -on aïeule,
.Mlle Simone Judic doit se conten-
ter de chanter le soir des revuettes
mondaines, tandis qu'elle est ven-
deuse, pendant la journée, dans les
salons de coiffure de sa famille,
boulevard de la Madeleine.
C'est au cours de la guerre qu'elle
lait ses premiers débuts sur une scène, en 1915, à la Comédie-
Royale. En effet, la maison de coiffure étant fermée, sous le nom de
Simone Rêva, elle prend part à des matinées musicales, données de
quatre à six heures. Elle y interprète le répertoire de sa grand'mère.
Elle passe ensuite a la Cigale, où elle est chef de file dans La Revue
des Poules, puis elle va, en 1917, aux Folies-Berg-ère, où elle joue dans
la Revue de Paris.
Eng-ag-ée au Vaudeville, elle prend le nom de Judic et y interprèle
une revue de MM. Sacha Guitry et Willemetz, puis elle passe au Trianon-
I.yrique pour y chanter Cadet-Roussel.
En 1919, elle fait plusieurs créations, dans Rapati paloum (théâtre
Edouard VII), Mariage parisien et Le Marché d'Amour (Variétés).
Engag-ée à l'Apollo, elle y crée La Princesse Carnaval (19191, La Belle
lu Far-ïYest et La Sirène (1920), La Ceinture de Vénus (1921), et Youyou
1922).
M. JULLIEN
(Henri)
\ \i\ en Provence où il esl né U
31 Juillel 1879, m. Henri Jullien
ronde, au lycée, une association lit-
téraire el dramatique franco-proven-
çale où l'on Joue la comédie.
j:ii 1899, après son baccalauréat, n
\ i < • i » i a Paris el \ a trouver m. de i é
raudy qui lui conseille de préparer
le Conservatoire. Ji s'y présente en
kidii, y esl admis dans la classe de
m. Georges Berr el en 1902 il obtient
mi premier accesail de comédie dans
La Question d' \ rgent.
Engagé .m théâtre Déjazet, il y
joue Mossieur le Maire, Où est donc
papa?, Le Dégel, el il passe ensuite
au théâtre Antoine où, en h>03, il
crée Au Perroquet Vert, La Maté-
rielle, Maternité.
II signe ensuite avec le Palais
Royal où il y l'ait des créations en
1901 : Le Maroquin, l ne Affaire
scandaleuse; en 1905, Chambre à
Part, Toison d'Or, La Revue; en
1906, La Grimpette, L'Extra, A perte de Revue.
En 190? il passe au théâtre CÏuny pour jouer Papotages Saint-Germain, et
il est engagé ensuite au Châtelel ou il débute en 1908 dans La Revue et
où il joue La Chatte Blanche (1908., Les Aventures de Gavroche, La Petite
Caporale (1909), L'Homme à deux têtes, Arsène Lupin contre Sherlock
Holmes (1910). La (ourse aux Dollars (1911), Le Roi de l'Or (1912), Le
Champion de l'air (1913), Le Diable à quatre.
Entre temps, après chaque saison du Châtelet, il va jouer au théâtre
Femina Bigre (.1910), Vlan! (1911), Très Moutarde (1914).
Mobilisé pendant 5 ans, après n mois de front, il revient à la Cigale
où il joue La Cigale rechante, Merci tout d'même, Gigoletto (1920), Pas
d'ça Lisette.
Il quitte la Cigale pour chanter Titin (Ba-Ta-Clan) et il va à la Gaîté créer
Nelly (1901) et y reprendre Boccace, Les Brigands, Les Cloches de Corne-
ville.
M. KEMM
(Jean Bechcrct, dit :)
Toul Jeune, .M. Jean Kemm
ne ,i Paris, le 15 mal i B" l .1 le
goûl de la mise en scène. \n i
de Dieppe, "H ii rail ses études, il
réunit dans la cour ses cara u i
leur indique des mouvements, leui
donne des attitu les en vue de pi<
souvent conçues unlquemeni dans
son imagination d'enfant,
Décidé à ralre du théâtre, il ne
présente pas au Conservatoire,
mais se dirige vers le théâtn
l'Œuvre, nu il crée quelques pli
Engagé par Konlng quand celui-ci
Inaugure la Comédie-Parisienne, il
passe au Vaudeville, puis, prêté à
la Porte-Saint-Martin en 1894, il y
crée Sabre <m < tSîr.
Do retour au Vaudeville, il fait
quelques tournées avec Mme Ré-
jane en Amérique du Nord, et, a:
- i service militaire, Paul Franck
l'engag-e au .Nouveau-Théâtre pour
jouer Rembrandt et Marthe (pre-
mière pièce de M. Kistemaeckers .
Il fait une saison au théâtre du
l'arc de Bruxelles, et il revient à Pa-
ris pour être engagé au théâtre Antoine, où il reste trois ans, y créant, en
1901, Le Voiturier Herschel; en 1902 et 1903, La Terre, La Fille sauvage,
Boule de suif. La Bonne Espérance, Au Téléphone. Le Supplice du Silence.
Il va ensuite à l'Odéon pour y faire des créations, en 1904, dans La
Deuxième Madame Tanqueray, Le n<>i galant, et y jouer Alceste. Il paie
un dédit à l'Odéon pour partir au théâtre Michel de pétrograd, où, pen-
dant cinq ans, il est affiché dans tout îe répertoire contemporain.
Mme Sarah hîernhardt, de passage en Ru-sie, le l'amène en France
pour lui faire jouer, sur son théâtre, en 1909, La Révolution française;
en 1910, L'Homme mystérieux, puis Yidocq.
En 1911. après avoir repris Maman Colibri à l'Athénée, il signe pour
ti'ois ans avec MM. Hertz et Coquelin, créant Lu Flambée (Porte-Saint-
Martin. 1911, La Petite Roque (Ambigu, 1911), Le Saignée Ambigu, 1913 .
Le Destin est Maître (Porte-Saint-Martin, 1913), reprenant entre temps
La Robe rouge (Porte-Saint-Martin. 191-2 .
Après la déclaration de guerre, tout en continuant à jouer la comédie,
il devient, en 1916, metteur en scène de la S. C. A. G. J.., composant
d"importants films comme : Madeleine. Honneur d'Artiste, Le Dédale,
André Cornelis, Le Destin est Moitié. L'Enigme, Micheline, etr., etc.
En 1920, il crée Les Conquérants (Ambigu . et. en 1921, il joue La
Tendresse (Galeries Saint-Hubert de Bruxelli s
M1" KERWICH
Sur les bprda de la Loire, au
cours d'une tournée a\ ec Mme I bé-
Ki.ii) et l'impressario Simon,
ceux cl présentem a Coquelin aîné
une artiste, Mlle Kerwlcb ori-
ginaire de I. orient — et désignée
pour jouer les Ingénues, i. 'illustre
comédien l'engage, et de retour à
Paris, elle va ralre un stage au
Palais-Royal, où elle Interprète :
Prête-moi ta Femme B1 Les Joies du
Foyer.
i ig igée pour plusieurs années à
la Porte-Saint-Martin, elle est dis-
tribuée clans Don César de Bazan,
Les Misérables, Jacques Calot, ei
tout le répertoire.
Mme Sarab Bernhardt la réclame
pour la ralre jouer Fédora, Théo-
dora, L'Aiglon, et, en 1904, elle crée
Bohémos.
M. Antoine étant nommé direc-
teur de l'Odéon, il engage Mme Ker-
wich et lui fait jouer, entre autres
pièces : Les Goujons, Son Père (1907), La Bigote (1909), Ecole des Ménages,
Mademoiselle Molière, Un Soir (1910), La Lumière (1911), L'Honneur
Japonais (1912), il la distribue aussi dans le répertoire : Mariage de
Figaro (Marceline), Les Femmes savantes, Il ne faut jurer de rien (la
Baronnes etc., etc.
Après la guerre, M. Paul Gavault conserve Mme Kerwich parmi ses
pensionnaires, il lui fait créer La Vie d'une Femme, Monsieur Dassoucy,
Le Crime de Polru, Boger Bontemps, et elle joue dans L'Artésienne
(la Renaude), Le Misanthrope (Arsinoë), Les Femmes savantes (Béline),
On ne badine pas avec l'Amour (dame Pluche), etc., etc.
M KOLB
-i dans ii m rôle l'enfant di La
Case de l'Oncle Tom que Mme ï
née à .vitkirch \ le 19 Jan-
vier 1856 — fait Bea premiers
sur une scène. Dana ta troupi
trouve le frère du comédien Mon-
pose, artiste lul-mê a l'Ambigu,
qui emmène la jeune débutante a
théâtre, où elle Joue Trente ins
mi la \ le d'un Joueur, aux côtés
de Frederick Lemaltre el de Marie
Laurent.
La guerre de î^^ éclate, employée
dans un magasin de chaussures, elle
rencontre un artiste qui l'avait vue
jouer à l'Ambigu, et qui la présente
à Régnier, professeur au Cons
\atoire. Celui-ci la prend d'abord
dans sa classe comme auditrice
libre, puis, en 1873, elle est adn
au concours. Pendant ses étu
elle joue au théâtre des Familles
et chez Talbot, sur sa scène de la
rue de la Tour-d'Auvergne.
En 1875, elle obtient un premier
prix de comédie, et M. Duquesnel
l'engage à l'Odéon, où elle joue
les soubrettes du répertoire. En 1880, elle passe à l'Ambigu, où elle
i Vs de Trèfle, Pot-Bouille, Carnot. Elle fait des tournées avec Mme Sarab
Bernbanir, Coquelln aîné, pendant cinq ans, elle joue à Marseille, et,
en 1S96, elle est à l'Odéon (sous la première direction d'Antoine), y
Interprétant tartufe, Le Légataire universel, Le Malade imaginaire, etc. etc.
Elle est la pensionnaire du théâtre Antoine, où elle crée Les Amis,
lorsqu'elle est engagée à la Comédie-Française. Elle y débute en décem-
bre 1898 dans Tartufe (Dorine).
Dès lors, elle ne quitte plus la Maison de Molière, y jouant dans le
répertoire classique : Le Malade imaginaire (Toinette), Le Dépit amoureux
(Lisette), LrAvare (Frosine), Amphytrion (Cleanthjs), Les Précieuses ridi-
cules (Cathos et Madëlon), Les Fourberies de Sgapin, Les Folies amou-
reuses, Le Joueur, Le Légataire universel.
Dans le répertoire de la Maison, elle interprète : Monsieur Canin.
La Farce de Maître Pathelin, Ruy Blas (la Duègne;, Le Flibustier, Le
Monde oh l'on s'ennuie, Le Voyage de Monsieur Perrichon, La Robe
rouge, L'Ami Fritz, Mercadet, Turcaret, Les Lionnes pauvres, L'Abbé\
Constantin, Monsieur Alphonse, Le Prince d'Aurec.
Elle fait des créations dans : Don Quichotte (1905), Paraître et Le
Prétexte (1906), L'Amour veille (1907), Sire (1909), Le Peintre exigeant
(1910), Georgette Lemeunier (1911), Colette Baudoche (1915 . Le Voile
déchiré (1919).
M KOUSNEZOFF
(Maria)
Le père de Mite Maria Kousnczott
née a Odi - i étani professeur
de peinture a La Cour de Russie,
celui-ci peut, prâce a sa situation,
raire entrer au théâtre [mpérl
mie qui a des d sposltlong pour l'an
lyrique.
La mère du tzar s'Intéresse très
vivement à la Jeune chanteuse.
omme dans une pièce II y a des
pis à exécuter, l'artiste a l'Idée
d'apprendre la danse, et elle suii
i >g cours chez Preobrajenska \u
bout d.' trois semaines elle fait des
pointes et avec la permission de la
tzarine-mère, elle entre à l'Ecole df
dansé (\m\> la classe de M. Foklne.
Lu 1905, elle chante Faust au
Théâtre Impérial Marie de Petro
grad, et, dès lors, en Russie, elle a
un grand répertoire, faisant les
créations de Pan Vogevoda, Kitège,
chantant Snégourstchka (Rlmsky-
Korsakoff), Onéguine, La Darne de
Pique, Mazeppa (Tchaïkowsky . Francesca du Rimini, La Vie pour le Tzar
(Glinka), Boussland et Ludmila.
Arrivée en France, elle est engagée à l'Opéra où elle débute, en 1908,
dans Lohengrin, et chante Faust, Bornéo et Juliette, Thaïs, Salomé.
Elle signe ensuite à l'Opéra- Gomiqae où elle interprète Manon, Lu Tra-
viata, La Tosca, Mme Butterfly.
De retour à l'Opéra, en 1911, elle chante Gwendoline et, en 1912, Roma,
puis, au théâtre des Champs-Elyséas, elle est affichée dans la .Manon Les-
caut de Puccini.
Entre temps, à ?sTice, elle donne des représentations de Fortunio, puis,
engagée à Monte-Carlo, après y avoir interprété Roma et Norma, elle crée,
en 1914, Cléopâtre, de Massenet.
Pendant la guerre elle séjourne en Espagne d'où elle rapporte une
série de danses du pays et, en 1919, elle fait sa rentrée aux Vaudeville-
Lyrique en reprenant Cléopâtre et en créant Tarass-Bouiba.
En 1922, au cours de représentations sur la Côte d'Azur elle interprète
La Veuve joyeuse et elle revient a Paris en avril pour monter un sieciacle
russe au théâtre Femina.
M. LAFON
(Max-Georges)
Son ] i ii cbanteur à r< ipéra
Comique, m. Max i ifon né i
Cette, le 23 Janvier 1888
bonne heure le gx>ûl du théâtre.
Ne se destihani pas comme -
père à la carrière lyrique, mais dé-
sirant être corné lien, il travaille
avec Pierre Laugier fit, en octoJ
Î905, il se présente au Conserva-
toire en donnant • Chicaneau >,
Plaideurs.
il y est a Unis dans la classe Le-
loir; après >a deuxième année l<
cours, en 1.907, il obtient un
deuxième prix de comédie dans /■
Bourgeois Gentilhomme,
11 ne termine pas ses études au
Conservatoire, car il est tout de
suite réclamé à la Comédie Fran-
çaise, où il débute le 4 août 190":
dans Ruy Blas (le Marquis del
Basto).
Depuis cette époque, il joue de
nombreux rôles du répertoire clas-
sique : Les Précieuses ridicules (Gorgibus), Le Mariage forcé (Sganarelle),
L'Avare (Mattre Jacques), Monsieur de Pourceaugnac (Oronte), Le Malade
imaginaire (Argan . Les Femmes savantes (Chrysale), L'Amour Médecin,
Le Barbier de SévUle (La Jeunesse, et Bartibolo), Le Mariage de Figaro
(Bartholo . Les Folies amoureuses, Le jeu de l'Amour et du Hasard, Les
Fausses Confidences, etc. ,etc.
Dans le répertoire de la Maison, il est afflcbé, entre autres pièces, dans
Les Romanesques, Le Luthier de Crémone, L'Honneur et l'Argent, Grin-
goire, L'Ami Fritz. Le Monde où Von s'ennuie, Alkestis, Denise, Le Gendre
de M. Poirier, La Robe Rouge, Sapho, La Nouvelle Idole.
Il fait des créations dans : Le Bon Roi Dagobert, Sire (1909\ Le Peintre
exigeant. Le Stradivarius (1910), Cher Maître. Primerose. La Brebis perdue
(1911), Le Ménage de Molière (1912), Le Prince Charmant (191 i , Augusta
(1916\ Le Joueur d'Illusions, Esope (1918), La Cruche, Mangeront-ils?
Les Sœurs d'Amour (1919), Vautrin (1922).
M. LAMY
(Castarcde, Charles, dit :)
roui 'Mi falsani sea études au
Lycée de Lyon, où 11 esl né le
28 ;1. .h i [857, il fréquente Le théâtre
des Célestlns dont son père esl Le
directeur. Ayant appris Le violon,
il raii d'abord partie de l'orchestre
du théâtre de 9t-Etlenne, pute en
i si i h aborde ta scène e! Joue de
petits rôles. Doué d une Jolie voix
de ténor, sull les classes de chant
«in Conservatoire de Lyon, et en
1877 Interprète l'opérette à
Marseille. En 1877-1878 il est pre-
mier ténor en Italie et en 1879 ii
chante à Bruxelles.
Il débute à Taris aux Bouffes en
1880 y créa ni La Mascotte (prince
Pritelllnl), et de 1880 à 1896 il y
chaule Joséphine vendue par ses
Sœurs, Gillette de Nârbonne, L'En-
lèvement de la Toledad, La Dot de
Brigitte, M. Lohenguin; Mam'zelle
Carabin, Les Forains, etc., etc. .
En 1897 il débute dans la comé-
die, en signant un engagement au
Palais-Royal où il joue entre
autres pièces, Séance de Nuit, Les
Fêtards; en 1898, il interprète La Culotte, Le Boulet, Chéri, Place aux
Femmes; en 1899 Coralie et Cie; en 1900 Les Femmes de Paille, Moins Cinq;
en 1901 Sacré Léonce, L'Affaire Mathieu, La Cagnotte ; en 1902 Family-
Hôtel, La Carotte ; en 1904 Les Dragues d'Hercule ; en 1907 Panochot Gen-
darme, etc., etc.
Il crée au Gymnase Le Bonheur de Jacqueline (1908), revient au Palais-
Royal pour jouer L'Heure de la Bergère (1908), M. Zéro (1909), L'Enfant
du Mystère, Le Million (1910), L'Amour en manœuvres, Aimé des Femmes
(1911). Va au Théâtre Réjane jouer La Revue Sans Gêne, revient au Palais-
Royal interpréter La Présidente (1912).
Pendant la guerre crée en 1915, au Palais-Royal : 1915 Revue, Il faut
l'avoir, en 1916 Madame et son Filleul, en 1918 Le Filon. Depuis l'ar-
mistice y a créé Hercule à Paris (1919), Et moi f te' dis qu'elle t'a fait de
l'œil (1920), va en octobre au Théâtre Mogador chanter Rip et en 1921
inaugure le Théâtre des Nouveautés avec La Journée des Surprises.
En 1922, il reprend Paris ou le Bon Juge au théâtre Michel.
Il s'adonne au cinéma et tourne entre autres films L'Empereur des Pauvres.
M'11 LAPARCERIE
(Cora)
dorcenx d'une vieille fi-
miiio landaise, élevée tu couveni
dea Bœura de i Assomption de Bor-
deaux, elle joue le rôle de Jésus-
Cbrlsl dana dea ma Qéi - afa
Umant le théâtre elle Interprèti
a\ ec des camara lea amateurs
L'Aventurière, Lorsque Coquelln
passage à Bordeaux a l'occasion d(
l'entendre chez des amis communs.
Celui-ci décide Bea parents à la
laisser venir à Paris, où dès son
arrivée elle passe une audition dans
Phèdre devant M. Antoine, qui l'en-
gage à l'Odéon. Elle y débute en
1896 dans Plutus. Elle y restera
quatre ans créant Marianne, PhUas-
ter, Richelieu en 1897, Jimn tir
M<ntara, La double Méprise (1898),
Les Truands, Chêneeœur, France
d'abord (1899), Le Chaperon rou<j<
(1900). Interprète du répertoire clas-
sique elle joue Athalie, Ciuna, An-
dromaque, Le Malade Imaginaire.
En 1900, elle pas>f ai théâtre
Antoine pour Sur la Foi des Etoiles (15 novembre 1900), puis au théâtre
Sarah-Bernhardt pour La Cavalière (27 janvier 1901), et :'i lu Porïe-Saint-
Martin pour Quo Vadis (Lygie).
Après avoir créé Les Petites Jourdeil au Vaudeville, elle fait de grandes
tournées à l'étranger; joue à l'OEuvre Aerte, Fausta, Ninon 'le Lenclos,
devient une interprète des théâtres de plein air, et est affichée à Orange,
Béziers, Cauterets, où elle crée Prométhée, La Reine de Tyr, et joue La
Samaritaine, L'Artésienne, etc., etc.
En 1905 au théâtre Molière est distribuée dans L'instinct et en 1907 à la
Porte- St-Martin crée La Marjolaine.
Prend en 1909 la direction des Bouffes-Parisiens qu'elle inaugure avec
Lysistrata, puis y crée : Gabij, Xantho cIipz les Courtisanes (1910),
Mme l'Amirale, la Revue des X (1911^, Agnès dame galante, La Cote
d'Amour (1912).
En 1913 devient directrice de la Renaissance, y crée Le Minaret, Les
Roses rouges (Î913), Aphrodite (1914), La Guerre et l'Amour (1916), Chou-
quette et son is 1918), La Grève drs Femmes (1919;, Mon Romme,
Revivre, La Matrone d'Ephèse (1920), Le Divan Noir (1921), La Danseuse
rouye. En 1922, elle crée La Femme Masquée de M. * ire.
M. LAPHLLETRIH
(René)
-i au commerce que se destine
m. Lapelletrle Dé a Libourne (Gi-
ronde), Le 2 uovembre 1884.
.■in tes terminées, il paîl a l'âge i
quinze ans en Allemagne, puis en
Angleterre, afin d'apprendre les lan-
gues étrangères.
Après un stage comme employé
dans un magasin de confections, il
est sur le point de changer de com
merce et de reprendre la grande
boulangerie Viennoise de Genève,
tenue par son beau-père, lorsqu'il esl
présenté à un professeur de cbanl
qui lui trouve une très jolie voix.
Celui-ci le fait travailler et, en 1907,
il obtient les premiers prix de chant
et d'opéra-comique au Conservatoire
de Genève.
En septembre 1908, il vient à Paris
et il est engagé au Trianon-Lyrique,
où il débute dans Haydée. Pendant
dix mois, il chanté à ce théâtre et il
est affiché dans Le Pré aux Clercs,
La Dame Blanche, Si j'étais Roi, Le Barbier de Séville.
Au cours des deux saisons suivantes, il chante à Dijon, où il fait les
créations de La Glaneuse, La Glu et Quo Vadis.
Engagé ensuite à Nice en 1911-1915, il y crée Gina, et à Marseille, au
cours de la saison 1912-1913, il donne les premières représentations en
cette ville de Proserpine et La Fille du Far-West.
De retour à Paris1 en 1913, il va au Grand-Théâtre des Champs-Elysées,
où il chante Benvenuto Cellini, Le Barbier de Séville, et il y crée Les Trois
Masques.
Mobilisé au début de la guerre, il est réformé en 1917, et c'est seule-
ment en 1919 qu'il fait sa rentrée au théâtre. Il est alors eng-ag-é à l'Opéra-
Comique où, en septembre 1919, il fait ses débuts dans Werther, il y
chaule Louise (le soir de la 500e;, Carmen, Lakmé, La Vie de Bohême, il y
reprend Gismonda et y crée, en 1920, Le Sauteriot et Lorenzaccio.
M LAPEYRETTh
Dans - . ^ m-'-- des lia
rénées, M lie i apej rette né
Oloron, le 23 juillet
remarquer par sa belle voix, i ••
chanteur Fournets a l'occasion
l'entendre, il lui conseille de tra-
vailler pour le théâtre el la présente
au directeur du Palais-d'H^ i i
Tau, qui l'encourage an— i - dé-
•v pour la carrière lyrique.
- - dément l'année suivante,
aux Baux-Bonnes, que M. M lss
ayant reconnu ses qualité-* vocales,
la décide à préparer le Conserva-
toire, où, en 19U3, elle esl a lu -
ivec le numéro deux dans les class -
Masson, Hetticii et Bouvet.
Elle en sort en 1907 avec un pre-
mier prix de chant dans Sapho
stances , et un premier prix d"oj
dans Le Trouvère.
Engagée aussitôt par MM. M -
ger et Broussan, elle début
l'Opéra le 15 février 190$, dans
rnnson et Uaiila, et elle chante Rigolçtto, Sigtird, Henri VIII.
Après avoir interprété Le Crépuscule des Dieux en 1909, elle ajout
an répertoire L'Or du Rhin, La Waikyrie, Aida,
En 1910, elle crée La Forêt, chante Hamiet, et, Tannée suivante,
istribuée dans Le Prophète. En 1913, elle interprète Roma.
Après la déclaration de guerre, elle est affichée en 1916 dans Théodora,
tyrialde, Onégume, en 1917 dan- Messidor et OtheUo.
Elle fait ensuite deux créations dans Les Sept Chansons [1919 el
oyescas 1918
En 19-21. elle reprend L'Or du Rhin et en avril 19-2-2 elle chante Falsiafj.
13
M. LAROCHE
(Albert)
\u sortir le l'établissement où l
i mu ses études, m. Larocbe — m
I i a, m, Le 17 août 1862 — a m
talent l'imitateur, et la raçon non
il récite La Conscience, de Vlctl
iiimi, rail pressentir lin tempéra
aient dramatique.
Ayant préparé le Conservatoire, i
y est admis dans la classe Wormn
Pendant ses études, on vn'iit le de
mander pour doubler Henri Samaf
dans ( hiiiniUac, à la Comédie-l'ran
rais,:, mais une absence moment!
née de Paris rempécne dé Jouer
la Maison de Molière et peut-éV
d'y signer son engagement.
Après avoir obtenu un premio
accessit, il débute à POdéon, dan
L'Honneur et l'Argent, et il y cré
La Marchande de Sourires.
Il quitte POdéon pour le Vaud<
villi', on il joue Hélène, c\ Mn
Sarab Bernhardl l'engage à
Renaissance, où il crée Les Roi
La Princesse lointaine (1895), Li
renzaccio (18%), La Samaritaine (1897), Les Mauvais Bergers (1897).
Engagé ensuite par Coquelin qui vient de prendre îaPorte-Saint-Martii
il est affiché dans Fanfan-la-Tufipe, Thermidor, La Femme X (1908), tand
qu'entre temps il joue à la Gaîté L'Attentat (1906).
Après avoir créé chez Mme Sarah Bernhardt Les Bouffons (1907), il sigr
à l'Ambigu m, sous la direction Grisier et Ho'lacher, il interprète
L'Autre Friture, La Fleuriste des Halles, La Marchande de Fleurs, L'Amai
de Cœur, Jean-la-Cocarde, Le Petit Muet, Les Dernières Cartouches, 1
Chanson du Pays.
De retour au théâtre Sarah-Bernhardt, il y reprend un rôle dans L'Aiglo
et crée Jeanne Doré (1913).
Engagé à POdéon sous la direction de M. Paul Gavault, il y est char£
des études classiques, et il y fait des créations' dans La Mare au DiabSh
Roger Bontemps, Les Bonaparte, il y reprend L'Affaire des Poisons, Lt
Bouffons, etc., et y interprète de nombreux rôles classiques.
En collaboration avec le regretté Paul Ardot, il est l'auteur de revui
jouées à Cluny, Eldorado, Olympia, et sur d'autres scènes parisiennes.
M. HENRY LAVERNH
(Henri Allum, dit :)
Norvégien d'origine, oasis natura-
lisé Français, M. n. i avertie est né
,i Boulogn ■ sur- Mer.
\ (.i an» fou
sou beau-frère, brasseur dans le
Pas de Calais, uo théâtre de ma-
rionnettes où lea ouvriers, conve-
nues par lui su son du tambour,
viennent, aux heures de travail, bien
entendu, se récréer et lui Font fête
comme auteur el acteur.
lyant son diplôme de bachelier,
n abandonne tes Lettres pour le
Théâtre, ft connaissant les langues
étrangèi ts, il joue la comédie en
Norvège et en Allemagne.
De retour en France après quel-
ques essais aux Casinos de Bou-
logne el calais arrive à Paris, pass
un brili-ani concours d'admission au
Conservatoire où deux membres du
jury lui lancent un : <* Bravo, jeune
Ivomme », ce qui ne l'empêche pas
d'être refusé.
il eatre à la Porte- Saint- Martin et à l'Ambigu où il est dans la même
soirée : un pharmacien, un collégien, un générai allemand et un chirurgien,
ayant rencontré le grand comédien Huguenet, celui-ci lui prodigue - -
conseils et l'emmène en Amérique du Sud, puis joue au Palais- Royal, aux
été, à l'Athénée.
Remarqué par M. cémier il est engiagé au, théâtre Antoine où il crée en 1917,
Le Marchand de Venise, M. Bourdin profiteur et Les Butors et Lu Finette.
En 191S passe à la Seata pour interpréter La Gare régulatrice 397 repré-
sentations), e.t en 1919 crée Pour avoir Adrienne théâtre Miche] t i txm
:hut iCiymnase . En 1920 au théâtre Edouard- VII interprète La Liais,, n
iengereuse, Le Loup dans lu Bergerie, et reprend Kiki.
Passe à la Caité-Lyriquc pour chanter Les Saltimbanques La FUle du
Vaatbour-Mujor et en 1921 crée à la Cigale La PuceUe du Rai Mort, et va
m théâtre de Paris pour jouer Lu Passante et y reprendre Miquette i-t
m mère.
M. LE BARGY
(Charles-Gustave-Antoine)
Vers is77 l'Académie d'Amiens
mei au concours l'éloge en vers du
poète Gresset. Le .jeune Le îîargy —
(iui est ne a La Chapelle (Seine), le
28 août 1858 - obtleni le pr< tnlcr
prix. Ce lauréat d un concours iilté-
ralre, élevé a Amiens à cause de la
profession de son père, Ingénieur
au chemin de fer du Nord, esl un
lecteur très adroit, il récite d'autre
part avec beaucoup de goût, et il se
sent entraîné tout naturellenieni
vers le théâtre.
Son père qui le destine a un.-
profession libérale s'oppose a le
voir embrasser la carrière drama-
tique, il commence alors ses élu ri
de droit, mais après la première aî-
née il se présente au Consert'aioiv,
y est reçu dans la classe de Got et,
en 1879, obtient un premier accessi!
de tragédie dans « Néron » et un
premier prix de comédie dans
« Perdican ».
Engagé à la Comédie-Française, il
y débute après son année de ser-
vice militaire, le 27 novembre 1880
dans Les Femmes Savantes (Clitan-
dre). En trois ans, il ne joue que
3-J l'ois, il est sur le point de signer
avec le Théâtre Michel, de Pétro-
grad, mais sur l'insistance de l'administrateur M. Perrin, il abandonne son
projet et commence une magnifique carrière au Théâtre-Français. En
trente et un ans il crée entre autres pièces : M. Scapin (1886), Raymonde
(1887), Le Pain du Ménage, l'Amour Brode (1893), Cabotins, Les Roma-
nesques (1894), Les Tenailles, Le Fils de l'Arétin (1895), Crosse Fortuw
(1896\ La Loi de l'Homme (1897), Catherine et Struensée (1898), Le Tor-
rent (1899), Les Fossiles (1900), L'Enigme (1901), L'Autre Danger, Le Mar-
quis de Priola (1902), Sans Lvi, Le Dédale (1903), Le Duel et Le Réveil
(1905), Les Deux Hommes (1908), Connais-toi (1909), Après Moi, Le Respect
de l'Amour (1911.
Dans le répertoire il joue Le Marquis de Yillemer, Les Demoiselles dp
Saint-Ci/r, On ne badine pas avec l'Amour (Perdican), II ne faut jurer de
rien (Valentin), Les Caprices de Marianne (Coelio), Hernani (Don Carlos),
L'Etrangère, Les Effrontés, Le l'ère Prodigue. L'Etincelle, etc., etc.
Sociétaire depuis 1887, le ir> janvier 1911 il donne sa démission, et à
partir du 1er janvier 1912 il ne fait plus partie de la Comédie-Française.
Engagé à la Porte- Saint-Martin, il y crée Les Flambeaux (nov. 1912) et
y reprend Cyrano de Bergerac et Amoureuse (1913., y fait les créations
(lu Chèvrefeuille d913. et 'du Destin est Maître (1914).
Après la guerre il l'ait sa rentrée à la Comédie-Française en juin 1921,
dans Le Intel et y rejoue Les Femmes savantes (Glitandré). Le Marquis de
Priola.
il est auteur d'une pièce Une Danseuse est morte, qu'il crée à Bruxelles
(avril 19-31), et qu'il joue à l'Odéon en avril 1922.
M"' LECONTE
(Anne-Marie Lacombr,
lite :)
\ l'âge de 3(M>l ;<"-. x,l|r Marie
Lecontc née ;i Paris
ses parentâ J sera
Elle a PMéc n\ .■ de Faire du tbéatrc,
travaille les rôles classiques et, i
>ag de seize ans, elle débute au
théâtre du Chateau-d Bau dans I
Petite Mionne, el elle Joue Sainte
Russie (1891).
Elle se présente au Conservatoire,
mais elle n'y esl pas a Lmlise, et « - 1 1 « -
signe avec la direction de la Porte-
Saint-Martin. y jouant Les Deux
Orphelines. Martyre, et y créant Ti-
bère à Caprée et L'Aïeule.
changeant d'emploi, travaillant la
comédie moderne, elle va au Gym-
nase, où elle fait des créattoos dans
L'Age difficile (Jeanne , Le» Demi-
Vierges (Jeannine 1895 . puis Dis-
paru, Le Bonheur des Dames, Idylle
tragique (1896).
En 1897, elle crée Lu Carrière,
Très remarquée dans le rôle
PYvonne, cette interprétation lui vaut son engagement à la Comédie-
■'rançaise. Elle y débute le 9 septembre 1897 dans La Vie de Bohème
MUmi), et elle joue ensuite Les Femmes savantes (Henriette .
Dans sa l)i-:i:ante carrière au Théâtre-Français, elle interprète de nom-
Dreux rôles du répertoire de la Maison, dont : L'Avare, Tartufe (Ma-
•iane , /.e Médecin malgré lui, L° Barbier de SévUle (Rosine , Le Ma-
iagz de Figaro [Chérubin . Amphitryon, Le Jeu de l'Amour et du Hasard,
la Coupe enchantée, Louis XI, Taroaret, Froufrou. Les Demoiselles de
Saint-Cyr, Le Monde où l'on s'ennuie (la Sous-Préfète et Suzanne), Le
wsndre de M. Poirier, Les Rantsau, Amoureuse, L'Ami Fritz, Poil de
Carotte, La Paix chez soi, Les Lionnes pauvres, Le Beau Léandne, L'A
figurante, Barberine.
Elle fait des créations dans Catherine, La Martyre, Le Berceau 1898),»
La Douceur de Vivre (1899), Le Roi (1991), L'Autre Danger L9Cp), L'i
Dédale 1903 . Le Cœur a ses raisons, La plus Faible, Le paon 1904),
Paraître, Potiche (1906), Le Dieu Therme, L'Amour veille 1907 , Le Bon
Rot Dagobert 1908 , Connais-toi, Sire (1909), Le Respect de l'Amour, Pri-
merose (1911 , Le Ménage de Molière, Bagatelle (1912), Le Prince Char-
mant 191-i , Colette Baudoche [1915 , D'un Jour à Vautre 1917, Les Deux
Ecoles (1920).
M. LEFAUR
(André)
Dans la métallurgie, M. André
Leffaur né a Paris, en insu est
un employé très Irrégulier. Comme
il ne signe pas chaque joor ta feuille
de présence, ses patrons, exaspérés,
finisse i H par le remercier.
Ayant iletH COrdefl i son arc, car
bien que se destinant au commerce
il a pris des leçons de diction, m.
i.ri'aiir se prés 'îih' en IB99 an l on
servatoire, ou 11 est reçu dans une
scène de L'Etrangère, il y reste
deux ans, mais ne concourt pas.
Coquelia atné, qui s'intéresse à
lui, l'engage en 1901 à la Porte
Saint-Martin, le distribue dans Quo
Vaetis et Lq Pompadour, et l'emmène
en tournée.
En 1903, il entre à l'Athénée, où
il reste sepl ans. n y débute en re-
prenant L'Enfant du Miracle et y
crée, en 1903, Le Prince Consort ;
en 1904, Chiffon; en 1905, Triple-
patte ; en 1906, La Ponette ; en 1907,
Su Sœur, Le Cœur et le Reste, Mon-
sieur de Courpière; en 1908, Le
Boule- en-Train, La Conquête des Fleurs, Le Chant du Cygne, Arsène Lupin;
en 1909, Le Greluchon, Le Danseur inconnu.
Il quitte l'Athénée pour être engagé au Gymnase, où, en 1911, il fait
trois créations, dans Papa, L'Amour défendu, Un Bon Petit Diable.
En 1912, il passe an Vaudeville pour La 'Hue de la Paix, puis aux
Bouffes-Parisiens pour La Part du Feu. En 1913, il fait deux créations :
Blanche Câline (théâtre Michel), ot La Jeunesse Dorée (Apollo).
De retour au Gymnase, en 1911, il y joue Les Cinq Messieurs de Franc-
fort et va à la Porte-Saint-Martiu pour Monsieur Brotonneau.
Pendant la guerre, après avoir repris Le Poussin (Renaissance», il est
mobilisé en 1916, puis, rendu à la vie civile, il crée, en 1917, La Volonté
de l'Homme (Gymnase), reprend Le Feu du Voisin (théâtre Edouard- VII),
et, en 1918, il fait deux créations : Kiki (Gymnase), et Le Traité d'Auteuil
(théâtre Antoine^.
Après l'armistice, en 1919, il fait, des créations dans Le Coucher de la
Mariée (Athénée,, Casanova (Bouffes-Parisiens), L'Erreur d'une Nuit d'Eté
(théâtre Edouard- VII), et, entre temps, il fait des reprises des Demi-
Vierges (Porte- Saint- Martin), et Triplepatte (théâtre Fémina).
En 1920, il joue Maéèmoisele ma Mère (théâtre Fémina), reprend Le
Danseur de Madame (théâtre Edouard-VII), et crée Le Retour à l'Athénée.
En 1921 il signe avec la direction du Vaudeville pour faire une création
dans Le Chemin de Damas, y reprend Papa et en 1922 crée Banco (Poti-
nière. Passe au Théâtre Marigny pour Péché de Jeunesse.
M. LE GALLO
(Adrien)
Parisien A'orlg Ino. m. l.c Galln
fall ses études •• Santog et, .1 1
de \ ingl trois ans, laudiri i|ii li se
lance dans le reportage, il obtieni
ses premiers su 1 tLste en In
terprétani Rival i><>nr rire.
Après une nouvelle tournée <'n
province, vers 1887, il \ itnl a Pa
ei signe aux Folies Dramatiques
pour y Interpréter Coquin de Prin
temps, 11 esi engagé au Pa
Royal, mais n'y Joue pas el passe
à ciuiiy, où, pendanl trois ans,
il esl de la distribution de nombreux
vaudevilles el re\ ues.
11 va ensuite aux Nouveau^ -
il reste aussi trois ans, y créani
entre autres pièces L'Hôtel du
Libre-Echange, Le « apitoie, Inno
cent.
En 1896, il entre au Tréteau de
Tabarin (Boite à Fursy), où il signe
encore pour une pério le de trois
ans, el où il joue toul - les revues
el fantaisies, donl : Adam et Eve,
Fleur d'Orange, Papa, les p'tits
Bateaux.
il passe aux Bouffes-Parisiens et entre ensuite au Gymnase, où, en
901, il est de la distribution de La Bourse ou la Vie. En 1903, il crée
l'Athénée f Enfant du Miracle, et, au cours fle deux saisons aux Capu-
ln.es, il fait de nombreuses créations, parmi lesquelles Le je ne suis quoi,
Manchette, Quart de Soupir.
De retour à l'Athénée, en 1907, il y joue Le Cœur et le It<-ste. el il si g
vre le Palais-Royal, où il fait une brillante carrière, y créant, en 1907,
e Satire ; en 190S, Lu Poudre uu.r Moineaux, Madame Gribouille, L'Heure
le la Bergère*; en 1909, Monsieur Zéro ; en 1910, Tais-lai, mon Cœur,
'Enfant du Mystère, Le Million; :en 1911, Amour en Manœuvres, Aimé
'es Femmes, Lé Petit café; en 1912, La Présidente; en 1913, Les- Deux
'anards ; en 1911, J'ose pas.
Pendant la guerre, il joue au Palais-Royal : 1915 Revue, Madame et son
illeul (1916), Le Compartiment de Dames seules l'.MT , Le Filon 1918 .
t, entre temps, il crée au Gymnase A la Française (revue), et Les Deux
fstales.
Après l'armistice, il interprète au théâtre Edouard VII L'Erreur d'une
fuit d'Eté, L'Ecole des Satyres, et, en 1919, il inaugure la direction
>acha Guitry, aux Mathurins, avec 11 était un p'tit Home.
En 1920, engagé au théâtre Michel, il y reprend L'Ange du Foyer, y
rée La Femme de mon Ami, et revient au Palais-Royal pour créer Le
hasseur de chez Marim's. En 1922, il y joue La Seconde Nuit de Xoces.
M. LEHMANN
(Maurice)
Comptable dans une maison
d'automobiles, m. Lcbinauu, né il
l'aria le n niai 1894, quitte sou--
vent le bureau sous le prétexte
d'étudier le piano, el s'en va pren-
dre des leçons de diction avec
m. Leltnei
Vdmla au Conservatoire en 1912,
dans la classe de m. Georges Berr,
j| demande un congé pour cirer
en 1913, au Théâtre Impérial, t. a
Maladresse, il Joue à ce théâtre,
sous le nom de Dormefl, Soyont
Parisiens, Le Bûcheur el L'Intran-
sigeant.
Ayant repris ses cours au Con-
servatoire, il Obtlenl eu juillet 1914
un deuxième prix de comédie dans
L'Etrangère.
Au début de la guerre il part
comme engagé volontaire, esi
blessé eu 1915 devant Soissons, et
eu 1916 entre à l'Odéon pour Jouei
Le Roman d'un jeune homme pau-
vre, L'Arlésienne (Frédéri), Le Barbier de Séville (Mmaviva .
En lévrier 1910 il rentre au Conservatoire pour y terminer ses études
et au mois de juillet il se voit décerner un premier prix de comédie dans
L'Ami des Femmes.
Engagé à la Comédie-Française il y joue pour la première fois le
0 septembre 1916 L'Ami des Femmes et le 13 septembre fait ses débuts
officiels dans Les Femmes Savantes (Clïtàndre). Après avoir interprété
La Course du Flambeau, Mademoiselle de Belle-Isle, Le Monde où l'on
s'ennuie, il est repris aux armées en février 1917.
Revenu au Théâtre Français fin 1918 il y fait ses seconds débuts dans
Le Gendre de Monsieur Poirier (marquis de Presles). Il donne sa démis-
sion en mai 1917' et signe avec les directeurs de la Porte-Saint- Martin et
de l'Ambigu. Il joue Monsieur Beverley (Ambigu 1919;, crée Huguette au
Volant (Porte-Saint-Martin 1920), L'Air de Paris et Les conquérants
(Ambigu 1920), reprend à la Porte-Saint-Martin Le Courrier de Lyon,
Madame Sans-Gêne, Les Peji.r Orphelines et Sapho. En 1922 il y cn'-o Les
Pou Juanes.
M LELY
(Madeleine)
Au cours d'un dîner un \ liMI ar
blstc de l'Odéon conseille .1 Mlle Ma
deleinc Lély, qui esi 1 1 la Mal-
maison, dé faire du théâtre. 1 e pro-
pos ■■! !'•<>' 1 r-i •_- • la ruture artiste, trèe
timide de caractère, el qui a la pen
slon, les Jours de distribution de
prix, ;i Joué des rôles comiques.
Vers l'âge de quinze ans les cir-
constances de la vie la décidenl
à se présenter au Conservatoier, où
elle esi reçue alors qu'elle n'esi
jamais allée au théâtre. Leloir 1,1
prend dans sa classe, niais elle
quitte le Conservatoire pour être
engagée au théâtre des Variétés de
Marseille, où, pendanl six ans, elle
joue aux côtés des étoiles parisien-
nes les pièces du répertoire contem-
porain dont L'Enigme, Le \ iew
Marcheur, Le Nouveau Jeu, etc., etc.
Elle se trouve en Egypte lors-
qu'elle reçoit un mol de M. T.irri.le
qui la réclame pour lOdéon. Elle
revient à Pari-, rentre à ee théâtre, y débute dans La Souris, el y crée,
eu 1906, /.'/ Vieillesse de l>"n Juan, Lu Préférée ; en 1907, Lu Française.
Elle quitte l'Odéon pour passe-r au théâtre Antoine où, en 1908, elle
Interprète L'Oreille fendue et elle va créer Le Lys au Vaudeville.
Après avoir joué en 1909 Le Greluchon, à l'Athénée, elle passe, en
1910, au théâtre .Michel pour Le TXubicon el Peau neuve.
Engagée au Gymnase, elle y rwr L'Amour défendu (1911), L'Assaut
[1912 . y reprend Le Détour.
Elle revient en 1912 au théâtre Antoine, elle y joue L'Homme qui assas-
sina, et, en 1913, elle fait deux grande- créations : Le Secret Bouffes-
Parisiens et Lu Belle Aventure (Vaudeville).
Eloignée de la scène au début de la guerre, en 1916, elle interprète
La Dame aux Camélias théâtre Sarah-Bernbardr , et. au Gymnase, en 1917,
elle crée La Vefflëe d'Armes.
Engag-ée en 1918 à la Porte-Saint-Martin pour Dn Soir nu Front, elle
passe, en 1921, au Théâtre de Paris, pour créer Cœur >t>' LUas, et elle
va au théâtre Edouard-Vil pour reprendre Le <<rur dispose. Elle signe avec
la direction de l'Ambigu pour jouer L'Epervier e1 crée les /'"/> Juanes
(Porte-Saint- Martin).
M MARCELLE LENDER
(Anne-Marie Bastien, dite :)
Tandis qu'à Parla Plie psi ap-
|iiciiiii' chez une modlslo, Wlle i - « * » *
dof née .1 Nancy Fréqnonw
avec assiduité le théâtre dea Bati-
g-nolles.
Aimant la comédie elle apprend
quelques rôlea el un Jour elle a
l'Idée de passer une audition devani
le directeur de l'établissement donl
elle esi la Bdèle cliente. Elle sp
présente dans Anne d'Autriche de
La Maison fin Baigneur.
Engagée pour un an au théâtre
des Batlgnolles, elle Joue entre au-
tres pièces, L'Aventurière (Celle ,
Notre-Dame de Paris. Les Four-
chambault. Elle sijrne ensuite avec
le Gymnase et elle va Jouer te ré-
pertoire moderne au théâtre Miche]
de Pétrograd.
En 1889 elle signe avec la direc-
tion dos Variétés où elle joue Le
Fiacre 11?, La .Bonne à tout faire,
et où elle crée Paris Exposition, Pa-
ris Port de Mer, Les Variétés de
' l'année, La Bonne à tout faire, Le
Premier mari de France, Madame Sa-
lât). Une Semaine à Paris, elle re-
prend La Vie Parisienne, Les Trente Millions de Chilpéric, Fortunio.
En 1896 elle est engagée au Palais-Royal pour jouer Ferdinand le .Xoceur
et elle passe aux Nouveautés, où elle interprète Petites Folles (1897), Le
Contrôleur des Wagons-Lits (1898).
Elle fait ensuite de nombreuses créations, c'est en 1898 Papa la Vertu
(Ambigu) ; en 1899, Le Vieux Marcheur (Variétés) et La Layette (Gymnase) ;
en 1901, Le Coup de Fouet, La Veine (Variétés) ; en 1902, La Passerelle
(Vaudeville) en 1903, Les Sentiers de la Vertu (Nouveautés) ; en 1905,
l'Ange du Foyer (Nouveautés).
MM. Hertz et Coquelin lui font jouer, à la Gaîté, L'Abbé Constantin et
Nos Bons Villageois, et elle revient au Gymnase, en t907. pour interpréter
L'Eventail.
En 1908, aux Variétés, elle crée Le Roi, puis elle va au Vaudeville pour
interpréter Sa Fille et elle revient aux Variétés pour Le Bonheur sous la
Main.
Elle passe au théâtre Marigny où elle fait des créations dans Les Eclai-
*reuses (1913^, Le Mannequin (1914).
Pendant la guerre elle fait de nombreuses tournées et en 1919 elle
reprend Le Vieux Marcheur (Ambigu). En 1921 elle crée Peg de mon cœur
(Vaudeville), puis passe au théâtre de Paris pour La Possession.
M"' LERICHF
(Augustinc)
Dès âge de neuf ans, Mme i e
rich ■ née s i Joi*
rôles d'enfanl an 1 1 1 » ■ .-\ 1 1 • • * i . • l
v ai s. ri toute Jeune elle paraît ••
la Comédie Française rtana / e Sun
////. t d'une f-'i'iiinn'.
Elle rail ses véritables débuts ara
Variétés, en' 1 879, dans La Femme
à Papa. Elle passe Si r tmbigu pour
jouer Nana Zoé el i'<>t-ii'>uiii<\ ,-\
après ;i\«>ir chanté Rip ara Folles-
Dramatiques, elle interprète à II
Gafté Le /v/</ Poucet ei Tartarin sur
les llpes.
Changeant ensuite de théâtre, elle
est affichée dans Le CrocodUe
(Porte - Saint - Martin», LysistraU
(Grand- Théâtre . /.'/ Fiancée en Lo-
terie, Rivoli Folies-Dramatkraes .
La Geisha, L' imour mouillé Athé-
née).
Engagée au Palais-Royal peur
créer ( oralie ei de 18 H .
vient à l'Athénée pour y jouer Peut
être aimée (1901), et elle va aux
Polies-Dramatiques pour Le BUlet
de Logement (1901).
Pensionnaire de l'Athénée, elle y fait deux création- : Le Prince Consort
(1903), et Triplepatte (1905), interprétant entre temps, en 1904, Madame
l'Ordonnance, aux Folies-Dramatiques.
Au cours des années suivantes, elle est appelée à créer, en 1907, La
Maîtresse de Piano (théâtre Sarah-Bernhardt) ; en 1903, Le Poussin (Odéon);
en 1909, 4 fois 7=28 (Bouffes-Parisiens^, et La Revanche d'Eve (Palais-
Roy, i
Eng-ag-'ée à la Porte-St-Martin, en 1910, pour créer Chantecler (la Pintade .
elle fait sa rentrée à l'Athénée où elle interprète successivement Les Biens
de i'Ainnur 1910), L'Amour en cage (1941), La Main Mystérieuse (1913).
Elle passe aux Variétés en 1944 pour faire une création dans Ma Tante
d'Honfleur.
Pendant la guerre, après avoir repris Le Scandale de Monte-fado
(Bouffes-Parisiens . elle crée, en 1917. Le Compartiment de dames seules
(Palais-Royal).
Après l'armistice, elle joue à l'Athénée, en 1919. Amour quand tu nous
tiens et en 1921, elle interprète Les Grognards Châtre ^arah-Bernhardt ,
(puis ou -mois d'octobre elle fait une création dan- /. rs Peur Monsieur
de Madame (Mathurins . En 1902, elle crée Atout... Cœur 'Athénée).
M. LE ROY
(Daniel- hugène-Georges)
En rcvenanl d'une représentation
d'Andromaque, dans Laquelle Mou
nr.i 9uliy a Joué, m. peorgrefl l e
Roy - il*'- à Parts, le 28 fôvrl ir 1885
— exprime vivement son enthou-
siasme pour la carrière dramatique.
Pendant ses études, il a déjà montré
de brillantes dispositions pour la
profession de comédien, au<>i, en
1901, suivant sa destinée, il se pré-
sente au Conservatoire.
Admis dans la classe de M. de Fé-
rauidy, il y a ensuite comme pro-
fesseurs Laugler el Mme Sarali
Bernhardt. En 1907, il obtient un
premier accessit de tragédie dans
Phèdre et un premier prix de corné
die dans La Ville morte.
En octobre 1907, .il débute a
l'Odéon dans L'Artésienne (Frédéri),
mais il est presque aussitôt réclamé
par Mme Sarab Bernhardt, qui, en
1908, lui fait créer La Courtisane de
Corinlhe.
Engagé à la Comédie-Française, il y débute le 13 décembre 1908, dans
le rôle d'Oreste, et, à la Maison de Molière, il Tait une brilante
carrière, étant nommé sociétaire à partir du 1er janvier 1919 et jouant
un rôle très- actif dans la création de l'association de la Comédie-Pian-
çaise dont il a été le premier secrétaire général.
Appelé à interpréter de nombreux rôles du répertoire classique, il joue
entre autres pièces : Les Précieuses Ridicules Le Menteur. Tartufe
(Valère),' Le Dépit Amoureux (Eraste), Le Misanthrope (Alceste),' Don Juan
(Don Carlos), Les Femmes savantes (Clitandre) , Britannicus .Narcisse),
Les Fâcheux, Nicomède, L'Ecole des Maris, Bajazct.
Dans le répertoire de la Maison il est affiché dans •. Il ne faut jurer de
rien, La Fille de Roland, Les Demoiselles de St-Cyr, L'Etincelle, Les Rant-
zau, Le Voyage de M. Perrichon, Le Marquis de Priola (Pierre Mo rata), La
Course du Flambeau (Didier), La Nouvelle Idole, Blanchette, Paraître,
L'Abbé Constantin, Le Repas du Lion, etc., etc.
Il fait des créations dans La Rivale, Simone (1909), Cher Maître, Prime-
rn.se. La Brebis Perdue (1911), Bagatelle (1912), L'Embuscade (1913),
L'Envolée (1914), Les Nouveaux Pauvres (1916», L'Eternelle Présence, D'un
jour à l'autre (1917), La Triomphatrice (1918), Intérieur (1919).
M. LKVKSQU1:
Tout enfant, M. L©\ esquc né b
Montmartre, en 187" veul être
naturaliste. Après ses études aux
lycées Charlemagne el Condorcet, Il
se seul les dispositions d'un artiste
peintre, el il ébauche les toiles dans
un atelier du boulevard de Gllchy.
Enfin, le théâtre le tente, Delaunaa
lui conseille de passer par le Con
servatoire, où il se présente en 1894
et 1895.
En 189G, il rail 3éS débuts but une
scène dans Salomé théâtre de l'Œu-
vre), et Biquet à la Houppe (BodJ
nière). L'année suivante, en is'.it, il
joue La Belle au Bois Dormant et
La Sentinelle vigilante (Bodlnière),
et, eu 1899, \\ Bigne avec la direction
des Capucines où il interprète Le
( oup île Cyrano, L'Ami de la Mai-
son, Les Tribunaux comique».
Engagé à l'Athénée, il y reste
Cinq ans, y créant : Lu Messine
(1900), Pour être aimée, Le Vertige,
Madiime Flirt (1901), Le Cadre (1902), L'Enfant du Miracle. Le Prince
Consort (1903), Chiffon (1904), Triplepatte (1905), et il l'ait les reprises de
L'Anglais tel qu'on le parti'. Tête de Linotte, L'Auréole.
En 1906, il passe à l'Odéon, Où il reprend La Recommandation el où, en
191)7. il fait des créations dans La Maison des* Juges et L'Otage. Affiché au
Vaudeville, eu 1907, dans les reprises de : Education ii>' Prince, La Veine,
il y crée Patachon, puis La Maison en ordre, et, en 1908, il revient
à l'Odéon pour jouer Le Poussin.
il signe eu 1909 avec le directeur des Nouveautés pour Une Grosse
Affaire, et il rentre au Vaudeville où il crée Suzelte (1909), La Barricade,
Le CO&taud (les Epi net les (1910').
Engagé au Palais-Royal, il joue pendant trois ans : Le Million (1910),
La Présidente (1912).
11 va, en 1913, au théâtre Micli
Marigny, pour Le Mannequin.
Pendant la guerre, il fait des reprises de La Marraine >ir Charley>
(Gaîté), Un Fil à la Patte (Athénée), Faisons un aère (Bouffes-Parisiens .
En 1920, il crée Je t'aime, au théâtre Edouard-VII, el en 1921 il reprend
L'Ingénu aux Capucine-.
A tourné de -nombreux films, dont toute une série de « Serpentins ».
pour L'Ingénu, el, en 1911, au ihéâtrc
M" LITVINNH
(Félia)
C'esl dans iioe maison située en
race du Grand Opéra de Saint Péters-
bourg que Mme Félia Lltvlnne est
née. Sa mère, qui est artiste, lui
parle souveni de la France et elle
lui fait applaudir les grandes œu
vres il1, nos principaux coraposl
nu-, chantés par d'Illustres artistes
comme La Patti. Sa vocation lyrique
ne se décide que rers l'âge de qua-
torze ans, lorsqu'elle est appelée a
suivre sa sœur eu Italie Sous l'ha-
bile direction de Mme Benderali, sa
voix se forme, et elle se développe
ensuite giàcr aux conseils de Mme
viardoi et de Victor llaunel
Sa première apparition sur une
scène a lieu quand M. V. Maure!
prend la direction du théatio ita-
lien, elle remplace Mme ridés De-
vriez dans Simon Bocuiu-?gra, et
où elle reprend Bernant. Encoura-
gée par le succès et continuant une
'.•arrière italique a Aix-lts-Bans.
i lie '-liante /' Tro;;.'. ;r<>, Faust, Un
WalÏ3 -n Musc'i'ra.
Sa carrière française commence à
Bordeaux, ou, à dix-neuf ans, elle
est affichée dans Rigoletto et Les
Huguenots, et, après avoir inter-
prété Hérodiade à Genève, elle va
Bruxelles où de 1887 à 1899 elle chante L'Africaine, La Walkyrie, Sigurd,
Les Huguenots et Hérodiade. Elle y fait d'autre part la création de la
Gioconda.
En 1899, au cours d'un voyage en Italie, elle donne des représentations
à Rome, Naples et Venise des Hugueno'ls, La Favorite, Hamict avec
Mme Calvé et M. Battistini.
De retour à Paris, elle débute à l'Opéra dans le rôle de la Reine des
Bugusnabs et elle chante L'Africaine et La Juive. En 1890-1891 elle retourne
en Russie où elle chante Judith, Le Roussalka, puis pendant -deux ans et
demi elle se tient éloignée de la scène.
C'est en 189'5 qu'elle .fait sa rentrée au théâtre, étant engagée à Marseille
où elle est aifflchée dans Faust, Les Huguenots, Aida et Lohengrin. Après des
représentations à. Milan, et une tournée en Amérique, elle revient à Paris
en 1899 pour créer au Nouveau- Théâtre Tristan et Isohle.
Lorsqu'elle a donné une série de représentations à Bruxelles et qu'elle
a chanté à Monte-Carlo L'Ancêtre, elle crée à Paris au théâtre du Château-
d'Eau Le Crépuscule des Dieux et y reprend Tristan et Isolde.
En 1903 elle est engagée à la Gaîté pour chanter Hérodiade, La Juive,
L'Africaine et l'année suivante elle passe à l'Opéra- Comique pour inter-
préter Alceste.
Elle chante à Lille La Vestale; à Béziers, Armide; à Orange, Les Troyens,
puis elle rentre à l'Opéra où, de 1907 à 1914, elle interprète Armide, La
Tétralogie, Tristan et Isolde, Les Huguenots, Dejanire (1911), Parsifal.
Dès le début des hostilités elle va réconforter les poilus dans les can-
tonnements, chantant des hymnes patriotiques et des mélodies et, depuis
l'armistice, sans abandonner le théâtre, elle se consacre à renseignement
vocal.
M. LORRAIN
(Charles)
i'n apprenti photograveur travaille
dans une maison nul édita les Jour-
naux Illustrés : i '• ( /<"' V""1 '■' Le
Courrier Fran M m. Charles
Lorrain, né I Paris, qpil prend un vif
plaisir à porter les épreuves aux ca-
ricaturistes a la mode Orévtn,
Caran d'Ache, Willette, Steinlen.
chez ces dessinateurs il rencontre
des artistes, et révanl de Faire du
théâtre, il esl présenté un Jour par
le père de son camarade Jack
Abeille au directeur du théâtre
Montparnasse qui rengage a 17 ans
pour jouer le mélo, la comédie et
l'opérette.
11 signe ensuite avec M. kUcheau
pour les Nouveautés et fait partie
des distributions de L<i Petite
Fonctionnaire, Le Sursis, La Bernée fi
1 .•••'H, Loute (190-.?i. La Bmekesee 4e*
Folies-Bergère (1902), Les Sentiers
,lc lu Vertu (1903), Lu M, un Passe
1904 . L'Ange Au Fefer (1905).
Après avoir créé à la Porte-Saint-
Martin Les Exploits de Montanlair
el repris La Jeunesse des Mousque-
taires, part en tournée au Caire avec Coquelin, joue dans les grandes
capitales d'Europe, et revient à Paris créer au Gymnase Le Passe-l'artmit
(1908).
Reprend Claudine à Paris à Parisiana, va à Lyon et est engagé par
MM. Hertz et Coquelin qui lui font jouer à l'Ambigu Champignoi malgré
lui, Nich Carier (1909), Ces Messieurs, Le Train de s heures il (1910),
La Revue à l'Ambigu (1911), MM. les Ronds de Cuir 1911 . Mon ami l'as-
sassin (1913), La Saignée (1914). Il interprète aussi pendant ces années à
la Porte-Saint-Martin La Flambée (1911), La Crise (1912), Tartarin sur les
Alpes (1913, Madame (1914).
Mobilisé au début de la guerre, puis réformé, part au théâtre Michel de
Pétrograd, y assiste à la Révolution, et revient en France pour être engagé
à l'Ambigu où il reprend Le Train de 8 fc. 47, L'Occident. M. Beverley,
joue La Vie est Belle. Passe à la Porte-Saint-Martin pour créer en 1920
Huguslte au Volant et Ajipasionnata.
Engagé au théâtre de Paris en 1921 y interprète Cœur de Lilas, Chérubin
et passe à la Potinière pour créer Une petite femme dans le train.
De retour à la Porte-Saint-Martin il y joue Sapho, Robert Macaire ci ( \e,
Cyrano (fiagueneau) , Les Don Juam.es.
A tourné de nombreux films dont Les Surprises du Divorce, Madame et
son filleul, L'Empereur des Pauvres.
M. LOUVIGNY
(Jacques)
employé du commerce, m. Lou-
vigny né ;i Bordeaux, le i f fé
\ pier 1884 ira aucune disposition
pour le métier qu'il a entreprit)
malgré lui. n ne songe <in';i la dé-
clamation, et il se présente au Con-
servatoire de Bordeaux, où il esl
reçu, il en sort avec un premier
prix dans Buy Ulas.
Neveu de l'imprésario Emile -
mon, ses parents lui font alors pas-
ser une audition devant son oncle.
Sur le conseil de ce dernier, il
vient à Paris, se présente au Con-
servatoire, on il est déclaré admis-
sible, mais il n'esi pas reçu.
Il est engagé alors à Bordeaux.
puis aux Variétés de Marseille, où
il joue le répertoire contemporain.
En 190G, après son service mili-
taire, il signe avec le directeur du
Grand-Guignol, où il interprète Les
Bâtons dans les Roues, Le Bec de
Gaz, Cent Ligne» émues, Le Chauf-
feur, etc., etc.
En 1911, engagé an Palais-Royal, il y reprend Le Petit Gafé, et il pass .
<mi 1912, au théâtre Femina, où il esl affiché dans La Casquette blanche
et L'Enjôleuse.
Il passe à l'Ailiénée où il reprend Triplepatte, Je n'trompe pas mou Mari.
pendant la guerre, mobilisé comme auxiliaire pendant cinq ans, il ne
joue qu'en 19 17, au théâtre Antoine, où il fait une reprise de Les Bleus
de l'Amour et cvvc M. Bourdin profilent'. ■
Eloigné de la scène pendant quelques années, il fait sa rentrée en 1920,
où trois créations lui sont réservées : Ls Danseur de Madame (Capucines;,
Le Cri du Cœur (Ambigu), Le Scandale de Deauville Capucines).
En 19-^1, il inaugure le théâtre des Nouveautés, avec La Journée des
Surprises, puis il reprend aux Capucins L'Ingénu et il revient aux A'ou-
veautés pour y interpréter Mon Bébé et Comédienne, il passe, en 1922,
au Pal. îis-Royal pour créer l.a Seconde Nuit de Noces.
M LUBIN
(Germaine)
Au collèg 3i - né, Mlle Germaine
Lubln Dé i Pai la le l* r r<-
vrier 1890 • prépare son baccalau-
réat en vue de faire h médecine.
Uors qu'elle passe a - \.i< i
aux environs du Tréport, elle a l'oc-
casion de chanter devani des musi-
ciens (jui lui reconnaissent une Jolie
voix el l'encouragent a entreprendre
la carrière lyrique.
Le théâtre la tente, elle abandonne
la médecine, réussit à vaincre l'op-
position de ses parents et, après
quelques leçons avec m. .Martin, elle
se présente an Conservatoire où,
une première fois, elle -est refn
L'année suivante, en 1908, elle esj
reçue à l'unanimité dans la cl
Martin, et, en 1912, elle obtient les
premiers prix : de chant dan- Obi
ron, d'opéra-comique dans La Na-
varraise et d'opéra dans Faust.
Après ce très brillant concours,
quel est le théâtre lyrique qui va
l'engager ? — Redoutant la grandeur de la scène de l'opéra, elle entre a
l'Opéra- Comique où, en 1912, elle débute dans Les Contes d'Hoffmann
(Antonia). Elle y reste les saison^ 1912-1913 et 1913-1914, y reprenant
Zampa, y chantant le répertoire : Le Chemvneau, La Tosea, Louise, et y
créant, en 1913, La Pays.
En 1914, M. Rouché l'engage à l'opéra, et, après la déclaration de guerre,
dès la réouverture du Théâtre, elle y chante Le Chant de la Cloche, niais
elle fait ses véritables débuts dans Faust -rôle de Marguerite). - - Elle
est alors affichée dans Thaïs, Salammbô, Roméo et Juliette, Monna Vanna
et, le 21 mai 1918, elle reprend Castor et Pollux. Entre temps, elle esl
prêtée à EOpéra-Comique pour y chanter Pénélope
Continuant à interpréter son répertoire à l'Opéra, elle chante La Wal-
kyrie et fait des créations dans Le Retour et La Légende de Saint-Chris-
tophe 1920 .
Elle donne des représentations en italien de /.'/ Tosca et Aida à Monte-
Carlo et clic crée Monna Vanna à Barcelone puis chant.' Thaïs à Madrid.
14
M LUCILENOBERT
(Lucile Beine, dite :)
\ l'ftgo de l-J ans, &L>3 parenlfl
lui font apprendre la peintura sur
raïence, mais Mlle Luoile Nobert,
née a Salnl Denis Seine . rejette
les pinceaux pour fadre du théâtre.
Elle débute à 16 ans jut 1 - acènes
de Montmartre el des Batlgnollea
où cil;' Juue tes jeunes premières
du mélodrame, puis, s'étani fall re-
marquer pendant une saison a Pou-
g-iies, elle esi pagée au Paiais-
Royal, où elle ! - b *epi ans, \e
1869 et 1606, y créant L'Affaire Ma*
thieu, Family Hôtel 1602 , La * a
rotte 1602), i hambre à part (1905;,
La Uevue du Pal/iis-Boyal (1905),
Lu Grimpette (1900, etc.. Elle
passe ensuite à la Gaîté où en 1906
elle reprend L'Uôlel du Libre
Echange et joui' Mme Scott, de
L'Abbé Constantin, aux côtés de
Constant Coojuelin.
Elle donne de nombreusea repré-
sentations à Bruxelles, Lyon, Bor-
deaux, y Interprétant les rôles principaux des pièces de Georges Feydean et
à Paris elle reprend aux Nouveautés Occupe-loi d'Amélie. Appelée ensuite
par Mme Réjane, elle joue en son théâtre Madame Sans-Gêne.
Après avoir interprété Feue tu mère de Madame au théâtre Michel, elle
signe un contrat de quatre ans avec M. Baret, qui l'engage comme principale
vedette et lui fait jouer les rôles créés par Jeanne Grarvier dans Les Deux
Ecoles, Le Bonheur Mesdames, La Veine.
Aux côtés de M. Albert Brasseur, elle est affichée dans Le Roi, Le vieux
Marcheur, el avec M. Max Dearly elle interprète Le Bois Sacré.
Après avoir repris La Présidente au Palais-Royal, elle crée en 19>11 à
l'Athénée Je n'tromps pas mon mari.
Pendant la guerre à la Renaissance, au Théâtre Antoine, au Vaudeville,
elle fait des reprises d'L'n Fil à la patte, Champignol malgré lui, puis à la
Scala elle est affichée dans Le Chopin, Je n'trompe pas mon mari, et elle
crée Kit (191.",) aux Bouffes-Parisiens. Après avoir joué en 1920 Le Bonheur
de ma. femme aux Capucines, elle crée au Palais-Royal Et moi j'te dis
qu'elle t'a fait d' l'œil (19<20), elle passe au Théâtre Sarah-Bernhardt pour y
créer Daniel (1920; et elle reprend en 1921 au Théâtre Antoine L'Inconnu.
Eu 1892, elle crée La Diane au Bain et Dicky .Théâtre des Nouveautés).
M. bUGNb-POb
Né .1 Paris, if -j: décembre I
il a comme professeur a Condor-
cet, Emile Faguet, qui le conduit en
quelque sorte vers le théâtre el les
lettres. En re\ enant, le soir, du i.\
cée, avec G. Bourdon el d'autres,
il i'c\ e dans le passage du ii;i\ re de
pièces et de fondations théâtrales.
Un jour même, il aborde Worros
devanl le glacier du passage el lui
demande son concours pour le cer-
cle littéraire des « Esoholiers » qu'il
vlenl de créer.
Plus tard, en achevai)! ses études,
il entre au Théâtre Libre, donl il
esl pendanl quelque temps régis-
seur (avec Intodne), el 11 y rail des
créations sous les noms de Phllipon
Leroy, Granger. il se présente au
Conservatoire, y esl reçu dans la
classe Worms, el il en son avec un
deuxième prix de comédie dans
L'Avare,
Pore! l'engage au Grand Théatn
pour jouer Sapho, Alhalie, et, on 1893, Paul l'on rail appel à lui pour
les représentations de L'Intruse au Nouveau Théâtre d'Art.
Après avoir monté La Dam,- de la Mer (Escholiers) , el Pelléas et Méli-
stnide, avec Paul Fort, il fonde le théâtre de l'Œuvre.
En octobre 1893, le théâtre de l'Œuvre donne sa première représen-
tation aux Bouffes-du-Nord avec Rosmersholm, d'Ibsen.
Se consacrant à son nouveau théâtre, révélant Ibsen dans les pays latins,
M. Lugné-Poë donne, de 1893 à 1915, plus de deux cents représentations,
et, parmi les pièces jouées, il l'aui citer : L'Ennemi du Peuple (1894),
Au-dessus des Forées humaines, de Bjôrnson (1895), créanciers, l'ère, de
Strinberq (1895-96), Les Loups (1897), Vbu Roi, de Jarry (1898), Monna
Vanna, de Maeternieh (1900), La Brebis égarée. (1911), L'Annonce faite à
Marie (1912), L'Otage, de Claudel (1913).
A l'Œuvre, après la guerre, il monte La Couronne de Carton el Le Cocu
magnifique (1920), !.■' Pêcheur d'Ombres, La Danse île Mort (1921 . L'Age
heureux.
J-: 1 1 dehors de i'Œu vrc il interprète Utnnlet (lli. Antoine el Les Cinq Mes-
sieurs de Francfort (Gymnase).
critique dramatique de ['Eclair, il a conduil les p!u- grands arl
à travers le monde : la Duse, Crasso, Zacconi.
M. LUPUET
(André)
En 1909 le jeune Luguei, né a
Fontenaj sous Bols, le 15 mal 1 892,
est placé par son père, artiste Ara
matlque, dans une maison de com-
merce clé Londres, il y reste une
matinée, s'évade l'après-midi ei
figure le soir même aux côtés ■'
Gallpaux en représentations en An-
gleterre.
Hanté par le théâtre il tient de
petits rôles a Londres, puis revient
à Paris et est reçu en 1 01 o an
conservatoire (classe Leitner . n
joue sous le nom de Maujan
L'Eveil du Printemps au théâtre des
Arts, et fait une saison à la Comé-
die Mondaine. Renvoyé du Conser-
vatoire, il est engagé aux Capucines
où il reste en 1911, 1912, 1913.
Il Tait son service militaire lors-
que la guerre éclate, il entre en
campagne clans l'infanterie puis de-
\ ient pilote-aviateur. Démobilisé en
1919 il joue au théâtre Michel, aux
Capucines, au casino de Paris, il est engagé à Femlna où il crée Souris
d'Hôtel (1919i et Une Faible Femme 1920 .
Il va jouer ensuite jouer au théâtre Marigny L'Atlantide (1921) et crée
au Vaudeville La Tendresse (1921), puis à la Potinièrc Alain, sa mère et
sa maîtresse.
De retour aux Capucines, le théâtre de ses débuts, il y reprend en 1922
Simone est comme ça, puis il passe aux Variétés où il crée Le Belle Ange-
vine.
Il va ensuite à la Potinière pour y jouer Un jeune ménage.
M. LURVILLli
Ne en 1875, M. Lurvllle commence
par ralre de sérieuses études môdl
cales. Hanté par le théâtre, il quitte
lia médecine el dans l'arrière bou-
tique d'un inarcliaiitl de Vins B SI
Germain et à Polssy, il aborde la
scène.
Un jour qu'il y joue une opérette
dont le sujet est emprunté a l'his-
toire du Moyen Age, un riche mé-
cène transporte la pièce sur les
théûti-cs de St-Germaln el de Polssy.
Les recettes étant maigres, pour di-
minuer les frais, l'imprésario décide
de supprimer lés costumes de l'épo-
\\)L J que, et il doit personnifier le doge
(*W Êk de Venise en complet veston.
Venu à Taris, il débute aux Va-
riétés où il jonc de petits rôles au\
côtés de Brasseur, Baron. Lassou-
che, Guy.
En 1902, au Grand-Guignol, il est
l'interprète d'André de Lortie, <;.
Courtellne, 0. Mirbeau, el après
une saison a Bruxelles il w<h>, a Manseillc et à Lyon, le rôle du marquis
de Porcelel des Affaires sont les Affaires aux cotés de de Féraudy.
Engagé au théâtre Michel, de Pétrograd, il y reste cinq ans, interprétant,
entre autres rôles, Notre Jeunesse, Mlle Jos'elte ma femme, La Main
passe. Vers l'amour, Nos Bons villageois, Mes intimes, etc., etc.
De retour à Paris, en 1912, ilentre au Châtalet où. M reprend La Course
aux Dollars et il passe à la Comédie-Royale et au Vaudeville.
En 1913 il signe avec la direction du Palais-Royal pour Les Deux Canards.
Engagé à la S cal a par M. Marcel Simon il y joue tout le répertoire de
Georges Feydeau : La Dame de chez Maxim' s (le général qu'il interprète
plus dp 600 fois, La Puce à l'oreille, L'Hôtel du Libre Echange, etc.
En 19-21 il passe à la Potinière où il crée Alain, sa mère et sa maîtres*»-,
et il inaugure le théâtre Daunou avec Une sacrée petite blonde.
M"' LYSES
(Charlotte)
i '-r\ ente admirai rioe de Mme Ré-
Jane, Mlle i lharlotte i..\ b< - née .1
Paria veut, a l'exemple de la
grande artiste embrasser la carrièn
théâtrale. Elle se présente en 1903 .1
m. Lucien Guitry, directeur de la Re-
1 nce, ai ec l'intention de Jouer
1 un ni*. Elle 1 -1 bien eng igée ft ee
théâtre, mais pour donner une ré-
dana < tarisse Vrbois e>l elle
se voit confier ensuite de petite rôles
.1 ta L'Adversaire, Le Mannequin
d'Osier, \ moureuse.
Elle passe .1 la Boite a Fursy pour
y interpréter L'Blrangleuée, (!•• Tris-
tan Bernard avec Mlle Marguerite
Deval el M. Defreyn. Engagée en-
suite an théâtre Antoine, elle y crée
Chez les Zoaques (1906), puis en
1907, au théâtre Réjan >ue La
Clef ei passe à rOdéon pour créer
Petite Hollande 1908 .
Elle revient au théâtre Antoine
interpréter Le Mufle (1908) puis en
1910 y reprend Nono, va ensuite au théâtre Michel pour créer Le Veilleur
<le y v il (1911).
Engagée après à la Renaissance elle y joue Un >><'>iu Mariage, puis elle
fait ensuite un court séjour à la Comédie-Royale pour interpréter Jean III
(1912). Elle crée la même année au Vaudeville La Prise de Berg-op-Zoom,
et elle signe, en 1914, avec la direction des Bouffes-Parisiens pour jouer
La Pèlerine Ecossaise.
Pendant la guerre, en avril 1915, elle crée aux Bouffes La Jalousie, et
elle joue la même année aux Variétés Une Vilaine Femme brune. De retour
aux Bouffes c'est pour y faire des créations : Faisons un Rêve (1916) et
Jean de La Fontaine.
Elle est engagée ensuite à l'Athénée pour créer La Dame de Chambre
en 1918, elle fait une saison à la Pie qui Chante et en 1919 au théâtre
Michel elle interprète Pour voir Adrienne. L'année suivante, elle joue
Madame Lebureau au Gymnase et passe à la Potinière en 19-21 pour créer
La 8e Femme de Barbe Bleue. Au printemps suivant elle reprend à Ba-
Ta-Clan L'Assonunoir (Gervaise).
En 1922 elle revient ;ï la Potinière où elle crée Banco,
M. MAGNIER
(Pierre)
Employé chez i emonnler, é llteur
|ii;n des < .1111 i- Vugustins, m. PI
m ignier né È Parla i" 22 ré* rl<?r
esi rêlicltô pour sa belle
voix par un (!«• ses
dernier l'entraîne à un institut de
la Galerie Vivienne <>u on lui c
seille de travailler le chant, et il
es! reçu ;in Conservatoire dans la
1 Busslne.
Apre- son serv Ice militaire et une
année de classe de chant, l] 3e iroui e
au nasltio de Bagnoles-de-l'Orne ou
il a l'occasion de Jouer la conn
il entre au Conservatoire eî en i B9 i
obtient un i,r prii de tragédie.
Engagé à l'Odéon, il y débute le
20 septembre 1894 dans La Barguia
et pendant deux ans il esl distri-
bué dans tes Danicheff, Le Roman
d'un Jeune Homme pauvre, La \ te
de Bohème, Zaïre, eî il y fait
créations dans Pour la couronne,
Lu crise conjugale, Le Modèle.
En 1890 il passe au Vaudeville où
il reprend Sapho eî Crée Le Partage
(1896), Punir In. Znzn (18! 3
Mme Sarah Bernhardl le demande
pour la Tosca; elle lui fait jou t l.n
Dame aux Camélias, Théodora, Fédo-
ra, et lui confie des créations dans
Hnmlet (1899), L'Aiglon (le tailleur) (1900 . Apres nne tournée en Egypte,
il rentre chez Mme Sarah Bernhardt qui lui fait c:ér Werther, Théroine
de Méricourt, Franscesca da Rimini (1902).
M. Guitry qui est nommé directeur de la Renaissance lui fait créer en
1903 L'Adversaire et Le Mannequin d'osier, et en 1904, il revient au Théâ-
tre Sarah-Bernhardt pour interpréter Varennes.
Apre? avoir joué, en 1905, L'âge d'aimer, au Gymnase, il Inaugure en
1906, le Théâtre Réjane avec La Saveili: il y reprend Ma Couêine, Suze*
raine, Mme Sans-Gêne, et y crée Paris-New- York et Après le Pardon.
Affiché ensuite dans Le Tour de Main, au Gymnase, il inaugure le théâtre
Michel avec Le Poulailler, revient à la Renaissance en 1909 pour Le
Scandale et crée, en 1910, L'Ange Gardien (théâtre Antoine .
Ayant siené un engagement avec MM. Hertz et Coquelin, pendant trois
ans il joue à la Porte- Saint-Martin. Il y débute par une reprise de La
Griffe, en 1910, y reprend le rôle de Chantecler qu'il a créé à Bruxelles.
Il est de la création de L'Aventurier (1910), reprend Le Voile du Bonheur
et en 1911 il interprète La Flambée.
Quittant la Porte-Saint-Martin, il crée, en 1913. Le Phalène Vaudeville),
et en 1914, La Sauvageonne (Bouffes-Parisiens). Entre temps, il joue Sei-
gneur Polichinelle (Casino de Me
Mobilisé dès le début de la guerre à l'Ambulance du docteur Carel. 11
rentre au théâtre fin 1917 pour jouer L» Système D. à l'Ambigu. Après une
tournée de Claudine a Paris, il revient à la Porte-Saint-Martin où il joue
Les Demi-Vierges, Cyrano de Bergerac, LW/tpassionatn 1920 . et en 19-21,
il reprend Madame Sans-Gène (Napoléon) ; en 1922. il y crée La Den
Nuit de Don Juan.
M. MARCELIN
(Emile)
c'est vers le commerce que se
dirige d'abord m. Marcelin né au
n,i\ re - • qui, tout "'M raisanl du Qé«
iiuiv, aime beaucoup la musique., el
s'adonne au chant.
Kn 1908 le Journal Comœdia ayani
organisé un concours de ténors, il a
l'idée de s'y faire inscrire el dans
i'abr de Roméo et Juliette « \i> I
irve-toi, Soleil », il esl admis dan s
las finals.
c'est pendant ce concours qu'il
fait la connaissance fie Mme l\>-
veiio. celle-ci le Tait travailler, le
pousse \ry* le théâtre oii il débute
à Rayonne dans Faust.
En représentation à Bordeaux, en
1911, il a l'occasion de chanter Mil-
lion avec Mme Marguerite carré qui
le signale au directeur de l'Opéra-
Comique.
Tandis qu'il remplit un engage-
ment à Lyon, en 1912, où il crée
Mme Buterfly, reprend Le Roi d'Ys,
et (-liante le répertoire, M. Albert Carré, qui l'a en principe retenu, décide
son engagement.
En mai 1912, il débute à l'Opéra-Comique dans Werther, et, quelques
semaines après, le regretté maître Massenet lui écrit :
« Yichy — juillet 1912. — Cher artiste, je pense à vous: La saison est
finie à l'Opéra- Comique et. je voulais depuis longtemps vous remercier et
vous applaudir. En admiration. — Massenet. »
Très encourag-é par cette lettre, il travaille avec acharnement a l'Opéra-
Comique, et, de 1912 à 1914, il y reprend Thérèse, et chante le répertoire :
Manon, Carmen, Mignon, Mireille, Louise, La Vie de Bohême, La Tosca, La
Xurarraise, Le Roi d'Ys, Lakmé, Le Jongleur de Notre-Dame, Pénélope.
-Mobilisé le 2 août 191 i dans l'infanterie, il est rendu à la vie civile en
1919, et il reprend sa place à l'Opéra-Comique, où il chante tout son
répertoire.
En 1921, il va donner des représentations à Alger et à Cannes, où il
reprend L'Enlèvement au Sérail et Iphigénie en Tauride.
Pendant ses mois de congé, il a fait de nombreuses saisons à Vichy,
Deauvilie, Nice, Biarritz, etc., etc.
M. MARCOUX
(Vanni)
tandis qu'il rail
droil en Italie, m. Vannl Mareoux
né à Turin suit des cours de
chant. Encouragé par des pn I
seurs qui lui reconnaissent une i
jolie voix, il se décide a abandonner
le Droit pour le Théâtre, et il se
présente au Conservatoire de Turin,
où il esl admis.
Venu en France, c'esl à Nice qu'il
débute dans La Vie de Bohème, de
Pucclni, el ensuite il va donner une
série de représentations, ''il Italie,
de Samson et Daîila, Le Barbier <ie
Séville, Aïd'i.
Arrivé à Paris, il esl engagé à
IN >péra où, en 1908, il fait une sal-
- ssante composition de Méphisto
dans Faust, et, en 1900, il y chante
Minuta Vanna.
Les rrères Isola, (iui dirigent la
Gatté- Lyrique, le Tout demander
pour créer, au cours de la saison
(910-1911, le Don Quichotte de Mas-
senet avec Mlle Lucy Arbel el M. Lucien Fugère.
De retour à l'opéra pendanl la saison 1912-1913, il chante Les Joyaux
(/c la Madone, et ii revient à la Gaité en 1913 pour créer le Panurge de
M as se net.
M. Astruc, qui vient de Fonder le grand théâtre des Champs-Elysées,
l'engage pour une série de représentations.
Entre temps. M. Vanni Mareoux pari en Amérique où, à Boston, il crée
pelléas et Mélisande, chante Thaïs, Louise, et à New-York il Fait les créa-
tions de Don Quichotte et de Monna Vanna.
D'autre part pendant neuf saisons, à Covent-Garden, il chante tout le
répertoire et y crée Pelléas et Mélisande.
Après la guerre M. Vanni .Mareoux signe avec la direction de l'Opéra-
Comique. Il y fait les créations de Lorenzaccio (1920 , Forfaiture (1921) et
dans le répertoire il y reprend Pelléas et Mélisande, Louis,' .le père), La
Tosca (Scarpia , Don Juan. Entre temps va chanter Boris Goudounow à
l'Opéra.
M"' MAREIL
(Lucy)
Dans nu grand rcslauranl du bou-
ler ard nu déjeune m. Max i» sarly,
un ami du grand comédien prend un
repas ;ï une table voisine avec une
jolie Parisienne. Celle cl esl alors
présentée au brlllani fantaisiste,
(|ni, après audition, lui conseille
de faire du théâtre, et l'amène aux
Variétés.
Engagée en 191 1 par m. Samuel,
le Jour de i;i répétition des cou
turlères des Midinettes, elle rem-
place une camarade BU pied levé,
•c qui lui procure un beau rôle de
début. Elle joue ensuite La Vie
Parisienne, et, en 1912, die est dis-
tribuée dans Le Bonheur sous In
Main, puis l'ait partie «le la reprise
û'Orphée el crée L'Habit vert.
En lui:} aines avoir joué dans
La Darne de chez Maxim' s, elle se
Fait remarquer dans L'InslituL de
Beauté, et en 1914 orée Les Mer-
veilleuses et Ma Tante d'Honfleur.
En 1915 fait une tournée avec
son camarade Prince, ensuite elle joue cliez Mayol un sketch Les Mains de
ces Messieurs, et crée aux Variétés Ohé! Cupidon (janvier 1918). Elle est
engagée à la Renaissance, où elle crée Chouquette et son As (octobre 1918).
Passe ensuite aux capucines où elle jone Le Bonheur de ma Femme (1919),
Le Danseur de Madame (1920), et est engagée à la Porte-St-Martin pour la
reprise de Madame Sans-Gêne (1921), et reprend Kiki (Variétés).
En 192-2 elle est engagée au Nouvel-Ambigu pour créer ta Flamme.
Passe au théâtre des Nouveautés pour jouer Dicky.
M,KMARGEL
(Mlle Juliette Chazaud, dite :)
\ l'âge de rlnq .111-. Mlle M
uée ;i Dijon • ôte-d'< »i
o mal 1883 Joue un petit rôle aux
côtés de Mme Sarah-Bernhardt, dans
Jeanne d'A rc
La passion du théâtre (|ni. i
jeune, s'esi éveillée en elle, le déi e
loppe en grandissant, et, 1res
couragée par Ludovic Halévy, ci lo
se décide a préparer le Conserva-
toire, où elle est admis.- d'emblée
en octobre 1899, dans la elass
M. Georges Berr. En 1901, elle ob-
tient un deuxième prix de eoroé lie
dans Amoureuse.
Engagée alors su théâtre Antoine,
elle fait une création en 1908 dans
i.'i Fille Sauvage, el olle passe aux
Matburlns, où elle Joue L'Infidèle
el Lu (im née de Françoise.
En 1903, elle entre à la Renais-
sance, où M. Lucien Guitry lui fait
jouer CrainquebUle et lui ronfle des
créations l'année suivante dans Les
Maiefflâlre el Le Mannequin d'Osier.
Après une saison à Bruxelles, au théâtre du l'are, elle revient à la
Renaissance en 1906 pour jouer Pécheresse.
Elle inaugure en 1908 le théâtre Michel, avec Le Poulailler, et eMe
interprète à Bruxelles les grands rôles du répertoire contemporain.
Engagée par M. Tarrlde à la Benaissance, elle y crée, en 1911, Le Vieil
Homme et, en 191-2, elle reprend La Cruche (théâtre Michel).
En 1913, elle crée, au théâtre Antoine, L'Entraîneuse, et elle passe à
la Porte-Saint-Martin, où elle fait une reprise d'Amoureuse.
En 1914, elle a signé avec la direction de la Comédie-Marigny, où elle
joue Le Mannequin et Le Talion.
Au cours des hostilités, elle reprend, en 1916. Le Sphinx (Porte-Saint-
Martin, et, en 1917, elle crée La Messe de cinq heures théâtre Réjane).
Eloignée de la scène pendant quelques années, elle fait sa rentrée en
1920 à l'Ambigu, dans Les Conquérants, de M. Charles Méré.
JVT MARK/FN
(Jeanne-B. A. Crabbc, dile :)
m^"
Û™£
Habiller des vêlements les pins
bizarres, composant les costumes
les pins variés, Mlle Marken, née le
13 Janvier 1895, joue la comédie \
l'Age de 8 ans dans la villa nue
ses parents occupenl au bord du la
mer. Dépuis cette époque elle ap-
prend Tables sur labiés, rôles, -m
rôles, ei en 1909 se présente au
Conservatoire. Deux rois elle \ esi
refusée, el elle n'y entre qu en
1912 dans la classe de m. Leltner.
En 1913 un deuxième prix de ..o-
médie lui esl décerné, elle joue
alors des petits rôles dans La
Marche Nuptiale à la Comédle-^ran-
çaise, et en 1911 obtient un pre-
mier prix de comédie dans Le Jeu
de l'Amour el du Hasard.
Engagée à l'Odéon, elle y débute
en mars 1915 dans Le Dépit amou-
reux (Marinette) el elle y joue tout
le répertoire dont Colinette, i'Jte
de Linotte, Le Malade Imaginaire,
Le Bourgeois Gentilhomme, L'Assommoir (N&na), Le Mariage de Figaro
Chérubin), etc., etc.
La direction lui refusanl un rôle dans Les Trois Sultanes, en décembre
1916. elle quitte l'Odéon, et en avril 1917 crée La Folle Nuit au tbéâtre
Edouard-VH. Engagée au Palais-Royal y joue Le Compartiment des Dames
sentes (novembre 1917), et en 1 9 1 8 passe au Gymnase pour créer La Vérité
tonte nue.
En 1919 reprend Lysistrata (Marigny), La Présidente (Palais-Royal) La
Vérité toute nue et joue Hercule à Paris au Palais-Royal (octobre 1919;.
En 19-20 crée /•;/ moi j'te dis qu'elle t'a fait d'I'œil (Palais-RoyaP, Les Mies
Brisées (Vaudeville), Le Chasseur de chez Maxim's (Palais-Royal'.
Est engagée en 1921 au tbéâtre Michel où elle joue Quand le Diable y
serait, puis passe au tbéâtre ^^> ■Mathurins pour créer Les Deux Monsieur
île Madame. En décembre 1921 inaugure le théâtre Daunou avec Une sacrée
petite blonde.
M1 MAKNAC
(Jeanne-Fernande Mayer, dite :)
\ la Galle Rochechouart, la ••oui
mère de / " l'as i < ri t 1 1 met en
valeur une toute Jeune débutante
originaire de Bruxelles qui
d'un pensionnat de Tours pour
monter sur les planches et que
.m. di' Féraudy vienl de baptiser
au théâtre du nom de Marnac.
Pa mère étant chanteuse d'opé-
rettes, elle a trouvé au berceau m;
brio éclatant et elle commence au
music-hall une - iii».t1j- carrière
eu interprétant des revues il'' Rip.
Elle travaille le chaut avec Mme Lil-
vlnne aborde l'opérette el crée a
l'Apollo in Divorcée. Elle esl en-
gagée au théâtre Femina où elle
joue Les Fils Touffe à Paris.
i.a même année, taudis qu'elle
donne des représentations de
L'Eternelle Valse aux Folies-Ber-
gère, M. Antoine l'engage à l'Odéon
pour jouer en matinée dan- /.'•
Malade Imaginaire, puis elle inter-
prète Paris fin de Règn ■ aux Capucines. Faisant uni' fugue dans la comédie,
M. Gémier lui fait créer au théâtre Antoine Le Procureur Uallers, et reve-
nant au théâtre lyrique elle entre à l'Apollo et chante La Fille d* Figaro,
tir Xavier Leroux.
Trois mois après la mobilisation, <dle va à la Gaité interpréter /.'/ Fau-
vette du Temple, puis joue à l'Athénée L'Ecole des Civils : elle interprète
/.</ Payse au Concert Mayol, avec Antoine. Elle reprend t/.'/'"' au théâtre
Michel où elle crée L'Ecole des Cocottes.
A l'armistice, elle chanté à l'Apollo La Reine joyeuse, puis esl engagée
aux Variété-, où (die crée /." Chasse à l'Homme. GHe passe à la Porte-Saint-
Martin, y interprète L'Appassionata, joue ensuite Femme de Luxe au théâtre
Michel (d part pour une tournée à l'étranger.
De retour à Paris, elle crée I.' Fit /'uni gâtée (Potinière) et va aux Var
où elle joue la Revue.
Lu avril 1922 elle crée sur la scène du boulevard Montmartre /." R?lle
A ngevine.
M"' MARQUET
(Mary)
Mme sarah Bernhardl fui ma
bonne fée », ainsi s'exprime
Mlle Mary M arque t, née a Parla en
1895, el à qui ses parents ar-
tistes eux mêmes — avaient dé-
fendu la carrière théâtrale. Encou-
ragée par l'Illustre tragédienne,
elle se présente en îun au Con-
servatoire, est refusée el est en-
gagée, en 1912, par m. Porel, pour
jouer au Palmarium le répertoire
classique. GontinUanl à travailler,
elle est admise au Conservatoire
en 1913 (classe de M. Paul
Mounet), joue pendant ses études
an Théâtre Sarali- P.ernhardt dans
Les Trois Mousquetaires, obtient
en 1914 un deuxième prix de tra-
gédie et au concours de 1915 man-
que le premier prix de tragédie et
remporte un deuxième accessit de
comédie.
Elle quitte le Conservatoire, pour
reprendre, en 1915, Le Bossu au
Théâtre Sarah-Bernhaixlt, et elle crée « Notre-Dame-de-Paris » dans Les
Cathédrales, aux côtés de l'éminente tragédienne.
Elle joue 150 fois le due de Reichstadt, dans L'Aiglon, reprend La Tour
<lc Nesles, puis crée en 1916 Le Vengeur et interprète de nouveau L'Aiglon
pendant 100 représentations.
Elle abandonne le théâtre pendant quatre ans, puis revenant à l'Art
dramatique, elle part en 1920 en tournée avec M. de Max. Engagée au
Théâtre de Paris pour L'Homme à la Rose, elle crée, en 1921/ La Bataille,
au Théâtre Antoine, et Peg de mon cœur (Vaudeville).
De retour au théâtre Antoine elle y joue La Dolorès (octobre 1921).
M MATHIEU
(Madeleine Marguerite)
Toute jeune, Mlle Ma luleiuu Ma-
thieu - - née à A - - v
I.". juin 1891,
pour le dessin. Bile ne ;
du tout au chant, et, élev<
[ans une
nelle de la rue d'Ahbevllle,
maître lui donne à repro :
bosses . les
Il a l'espoir il»' ralre d'elle une
ste i > - 1 1 1 i ie.
Pourtant, riant excellente musi-
cienne, aile se met a chanter tout
en continuant le dessin et poursuit
pian»
Un jour, dans une matinée donnée
chez un professeur de chant,
personnes présentes lui demandent
d'interpréter un air de La Reine
de Sàba. La femme d'un notaire
parisien, qui se trouve dans Tas
sistance, lui reconnaît de g
qualités vocales, s'intéress a elle
et la - au professeur Du-
per ron.
Mais ses parents, avani de voir leur Bile emhrasser la carrière lyrique,
veulent demander ravis d'un de leurs amis, M. Pedro Gailhard, directeur
de l'Opéra.
C'est, en effet, devant lui que son père la l'ait auditionner, "t le directeur,
après l'avoir entendue, lui conseille de persévérer le chant.
Elle entre en ion au Conservatoire classes Cazeneuve et Isnardon . el
en 1913 obtient un premier prix d'opéra-comique el un premier prix
d'opéra.
Engagée par M. Albert Carré, elle débute salle Favart en septembre 1913,
dans La Naoarraise, chante CavaUeria Rusticaria, La Tosca, Carmen,
M a rouf.
rendant la guerre, elle interprète Les Quatre Journées, el elle ajoute
à son répertoire Paillasse, Louise, Sapho, Madame Butterfly, Le Chemin
En 1921, elle reprend, à l'Opéra- Comique, Pénélope.
M. MAULOY
(Georges Rius, dit :)
Son père ayani embrassé la car-
rière militaire, m. i îeôrges Mauloy
né \ Boissons Vlsne entre tout
d'abord dan- l'armée. Un grai • acci
dent, qui L'immobilise pendant deux
ans, le contnainl .1 abandonner sa
première vocation, el des amis de sa
famille l'ayani présenté a Parel él
Ré Jane, ceux-ci l'encouragent à se
jeter dans La mêlée tbéâtrale
En 1898, il débute au Vaudeville
dans Le Lys Rouge, et, pendant trois
ans, il reste attaché à ce théâtre,
créant de petits rôles dans Madame
de la Valette (1899), La Pente douce,
La Course du Flambeau (1901), et
étant distribue dan-s Madame Sans-
Gêne el Lu Robe Rouge.
Après avoir entrepris i\^> tour-
nées avec .Mme RéJane, il quitte le
Vaudeville pour jouer à Liège, à
Pau, à Bruxelles, à Cannes, et il
signe au théâtre Michel, de Petro-
gracL Entre deux saisons, en 1909, il
crée L'Ex Vaudeville).
De retour à Paris, il commence
par jouer au théâtre de M. Michel Mortier, rue des Matfourins, et il est
engagé par M. Tarride, à la H. 'naissance, qui lui fait reprendre Patachon
et l'affiche dans Pour vivre Heureux (1912), La Folle Enchère (1913).
M. Henry Bataille le retient à la Renaissance pour la reprise de L'En-
chantement (1913), et il passe au Gymnase pour y faire des créations dan- :
Les Requins (1913), Les Cinq Messieurs île Francfort et Pétard (1914).
Prêté aux Bouffes, il joue Mon Bébé avec .Max Dearly.
Mobilisé pendant dix-huit mois, il revient au théâtre pour reprendre
La Bonne Intention (Variétés), et Le Dindon (Palais-Royal)^ En 1910, il
crée La Guerre et l'Amour (Renaissance), fait des reprises de L'Accord
parfait (théâtre Michel), Le Nouveau Scandale de Monte-Carlo et Le Pou-
lailler (Bouffes-Parisiens), et, en 1917, il crée Petite Reine (Gymnas
Engagé à l'Athénée, il y reprend L'Ane de Buridan et, en 1918, il fait une
création dans La Dame de Chambre.
Après l'armistice, i! joue, en 1919, Los sentiers de la Vertu (Variétés .
L'Heure exquise et Gabrièlle a découché (théâtre Michel), et, de retour à
l'Athénée, en 1920, il y crée L'Alcôve de Marianne.
11 signe avec le théâtre de Paris pour L'Enfant de l'Amour, et il fait,
en 1920, trois créations : Le Cri du Cœur (Ambigu), L'Inconnu (théâtre
Antoine), et. Daniel (théâtre Sarah-Bernhardt).
En 1921, il est engagé au Vaudeville pour créer La Tendresse, (puis
il passe au théâtre de Paris pour La Possession et va à la Renaissance pour
La Femme Masquai \
M. MAUR1-!
(Louis)
.\ l'orchestre du Grand l bôàtre de
Lyon un jeune musicien qui Joue
du triangle double ce Jour là la
grosse caisse. Gounod esl au pu
pitre, Il \ lem diriger son lue Maria
el s'adressanl à celui qui don tjon-
ner un coup de grosse caisse II lui
crie : » Surtout ne manquez pas
votre mesure : » El naturellement
l'èxécutanl émotlonné manque le
temps, frappe eu retard, et s'en
tend dire par le compositeur un
Ironique * merci ! »
Ce musicien est M. Louis Mau-
rel, né à Paris en 1859, qui à la
suite de cet Incldenl esl dégoûté
de la musique et veut, à l'exemple
de sa sœur, jouer la comédie, il
débute à Lyon dans La Fille de
Madame itigot; eu t s 7 '. t il t'ait une
saison à Lille et arrive à Paris eu
issu pour être engagé aux Folles-
Dramatiques où il chante La Fille
du Tambour Major, lui l SS3 aux
Bouffes-Parisiens il crée La Mus-
cotte nui danseur).
11 quitte le théâtre pour le café-
concert, et de 1884 à 1900 il cliante successivement à l'Alcazar, au con-
cert Parisien, à la Scala, Interprétant cent revues, lançant plus de cenl
chansons dont certaines sont restées célèbres comme : J'ai perdu ma
Cfigolette, Sur le Bout' Midi', La Levrette de la Marquise, Quand je suis
une Modiste, La Marche des Vieux Beaux, lin revenant du 1er Mai, etc;
Au cours de la saison 1900-1901 liasse au Palais-Royal où il reprend
Le Dindon et crée .w. Amour et Moins Cinq. En 1901 il signe avec la
direction des Folies-Bergère où il reste sepl ans y interprétanl de nom-
breuses revues, et jouant entre temps à l'Olympia et à la Cigale.
rendant la guerre cv^c au Gymnase Les deux Vestales (1915), /<"
Charrette anglaise (1916) : aux Bouffes-Parisiens Jalousie (1915) et t lies
la Heine ïsabeau (1917) : au théâtre Antoine .1/. Beverley et Le Marchand
de Venise (1917); au théâtre Michel Une Femme, sir Hommes, an Singe
(1916) : au théâtre Edouard-Vil La Folle Xnit, L" Petite lionne d}Abraham
et Daphnis et Chloé (1917)-
En 1010 fait les reprises de Lysistrata (théâtre Marigny) et L'Ange du
F >>/('>' (théâtre Michel) puis passe à la Renaissance où il joue La j>a--sr-
relle et en 1920 crée La Mçtrone d'Ephèse.
Engagé au théâtre Mogador en 1921 y chante Le Petit Duc et La Petite
Fonctionnaire et revient à la comédie en repivnanl .1/. Beverley (théâtre
Fémina), et MadvmoiseUe ma mère (théâtre Antoine .
M. DE MAX
(Edouard-Alexandre)
Devant Uot, professeur au Con-
servatoire, un jeune homme — né
à Jassy, en Roumanie, le 27 fé-
vrier 1869 — vient auditionner, n
s'appelle M. de Max, il porte
une grande barbe, il personnifie
Vehllle ». Lorsque, son récit ter-
miné, Gol lui demande : « Quel âge
ai ./. \ oua ? », De Max répond :
• 17 ans ».
El Gol surpris el sur nn ton
l'étonnement, s'écrie : - Mazette ! ».
Reçu .111 Conservatoire dans la
classe de Worms, en 1891, il se
voit décerner nn premier prix de
tragédie dans Hamlet et nn premier
prix de comédie dans Gringoire.
Engagé à rodéon, il débute le
lpr septembre l s ï> 1 dans Britannicus
Néron). Il passe ensuite à la Renais-
sance, où il crée : ize'il, Gismondû,
La Princesse lointaine (1895), et où
il joue Phèdre, La Dame aux Ca-
mélias, La Tosca (Scarpia).
II rentre à l'Odéon en 1896, pour
être afilché dans Don Carlos, Les
Perses, Jeanne d'Arc (Charles VII),
et en 1897', il crée au théâtre An-
toine : Le Repas du Lion, Joseph
d'Arimathée, Judith Renaudin.
A l'Œuvre, il joue ensuite '/'"// Sang (première pièce d'Henry Bataille),
Le Roi Candaule (Gide), /.'' cloître (Verbaeren), Eera (Villeroy), Le Pou-
pard, Les Amours d'Ovide, il quitte cette scène pour le Nouveau-Théâtre,
où il crée en 1899, Le Roi de Rome, Salomé, et, après un séjour à l'Odéon,
où il interprète La Guerre en Dentelles (1909); Pour l'Amour (1901); il passe
à la Porte-Saint-iMaitin, où il joue Quo Vadis (septembre 1901), Notre-Dame
de Paris et La Pompadour.
Engagé au théâtre Sarah-Bernbardt, il y crée Werther (Guith), La Sor-
cière, puis Angelo, et il va aux Bouffes jouer Le Talisman.
Revient en 1906 à l'Odéon, pour interpréter Le Vrai Mystère de la
Passion, Jules César, Le Roi Lear, La Jeunesse <lu Cid.
Pendant les années suivantes, il joue, en 1907, Le Manteau du Roi
(Porte-Saint-Martin), Thimon d'Athènes (th. Antoine) ; en 1908, La cour-
tisane de Corinthe (th. Sarah-Bernhardt) et Israël (th. Réjane) ; en 1909,
L'Impératrice (th. Réjane),, Le Procès de Jeanne d'Arc et, en 1910, La
Conquête d'Athènes (th. Sarah-Bernhardt) ; en 1911, La Course aux Dollars
(Chàtelet), Le Typhon (th. Sarah-Bernhardt) ; en 1912, Les Amours d'Ovide
et Match de Bore (Variétés) ; en 1913, La Plsannette, L'Insaisissable Stanley
Collin (Chàtelet) ; en 1914, L'Homme riche (Renaissance).
En 1915, il interprète la revue Les Huns et les Autres (th. Antoine), il est
engagé à la Comédie-Française, où il débute le 31 décembre 1915, dans
Britannicus (Néron), il joue en 1916, La Barbiet de Séville (Basile;, Andro-
muque (Oreste), Shyiock, Polyeucte. il part ensuite a Salonique.
Retour d'Orient en 1917, il rentre à la Comédie-Française, y crée Le
Cloître, joue Gringoire (Louis XP, Œdipe Roi, et ajoute à son répertoire :
Ruy Blas (Don Sallusle), et fait les créations d'Esope (1918), Les Perses
(1919), L'Hérodienne (1919), reprend Le Prince d'Aurec, Le Repas du Lion.
M"*' MAXA
\u concours du Conservatoire de
191 i. le public rerharqm une con-
currente qui porte une jupe ren-
due. Le jur.\ s'en offusque; il lui
raii une observation et la Pj
parle de cel Incidenl arriv<
Mlle Maia, aée a Parla en 1808 qui
concourt en déclamation el pbtleul
un premier accessit de com<
dans Chérubin,
Cette artiste réapparaît en scène
on 101G à l'Athénée dans Un Fil à
ta Patte el en 1917 est engagée au
Grand-Guignol, où elle va faire une
brillante carrière. Elle y débute dans
une pièce gaie : /'// Réveillon au
Père-Lachaise, puis crée des i
d'épouvante : Le Laboratoire des
Hallucinations, Le (rime, La grande
Epouvante, Le Baiser dans la Nuit,
La petite Maison d'Auteuil, Hara-
Kiri, L'Atroce Volupté. En 1919, elle
est de la création de La Nuit au
Bouge, de Charles Méré.
Engagée au théâtre Edouard-VII elle y interprète Le Loup dans la
Bergerie (1920), passe au théâtre Femina où elle joue Ma Femme et son
<tmi. Revient au Grand-Guignol Où elle crée Devant la Mort, Le Marquis
de Sade (1920) et reprend Le Laboratoire tles Hallucinations (1921).
Continuant sa série de créations au Graiïd-Guignol, elle joue Une Fille,
Le Rapide 13. Au Petit Jour i(.»i»i : Le Démon Noir el La Mais, m des Hotnm »
Vivants (1922).
M. MAX D^ARLY
(Max, Lucien Rolland, dit :)
\ la fête des I og< - un enfant de
5 ans reste fasciné devant i Homme
Orchestre. C'esl Max Rolland, né a
Parla dans le i?" arrondissement,
qui rôve de jouer de tous les Ins-
trumenta de ce musicien ambulant.
i.w grandissant le Jeune Max a
deux passions le théâtre ei les
chevaux. Pour laquelle optera-t-11?
Encore au lycée, ses parenta le
croient dan- la soirée à un cours de
dessin, tandis qu'il t'ait partie de la
troupe d'élèves du Vaudeville et
qu'il figure un Invité dans Révolté
(1891).
Embrassant définitivement la car-
rien- dramatique, il fait une saison
au grand théâtre du Havre OU il
joue la Plantation Thomassin et, de
retour à Paris, est engagé en 18(J7
au Concert Parisien où il est affiché
avec Mayol el Dranem. En 1898,
1899, 1900 il passe à la Scala et le
12 décembre 1901 il fait ses débuts
aux Variétés dans la Revue des
Variétés (scène du Jockey). En
1902 après avoir créé Chonchelte
aux Capucines, il revient aux Va-
riétés pour jouer Orphée aux En-
fers, et y crée en 1903 le Bran
Jeune Homme, Le Sire de Vergy, Paris aux Variétés, en 1904 y joue
M. Betsij, reprend la Boule, interprète la Chauve-Souris, est affiché ensuite
aux Ambassadeurs dans Qui trop embrasse! puis chante Counlry Girl à
l'Olympia.
En 1905, il crée Tom Pitt au Châtelet, puis en 1906 va au Vaudeville
jouer le Péril Jaune, revient aux Variétés où il chante le Paradis de
Mahomet et crée Miquette et sa mère. En 1907, aux Variétés, il interprète
La Revue du Centenaire, l'Amour en Banque, et pendant l'été lance « la
Valse Chaloupée » au Moulin Rouge.
De 1908 à 1912 il sera sans discontinuer pensionnaire des Variétés, y
chantant Geneviève de Brabant, y créant Le Roi (1908), le Circuit (1909),
Un ange et Le bois Sacré (1910;, Les Midinettes, Les Favorites et reprend
La Vie Parisienne (1911), puis faiit des créations dans Le Bonheur sous
la main et l'Habit Vert (1912). *
En 1913, après avoir joué le Coup de Téléphone (théâtre Réjane), et
chanté les Arcadiens (Olympia), il crée Mon Bébé (aux Bouffes-Parisiens).
En 1915, après avoir repris Mon Bébé (Ba- Ta- Clan), il crée Kit aux
Bouffes-Parisiens, en 1916 il y joue Polash et Psrmutter et aux Variétés
interprète Moune. En 1917 il y monte le Roi de l'Air et en 1918 passe au
Gymnase pour jouer La Vérité toute nue. En 1919 il est engagé au théâtre
de Paris pour créer Le Roi des Palaces, et passe à la Gaîté où il reprend
la Belle Hélène (1919), la Geisha (1920). Réengagé aux Variétés, il y joue
en 1920 l'Ecole des Cocottes et le Roi.
Il signe ensuite â la Porte-Saint-Martin où il vvé? Robert Macavre cl ( ie
(novembre 1921) et en 1922 il passe à l'Eden où il reprend La ChaMe Su-
zanne et Un coup de téléphone, puis va jouer Miquette et sa mère (théâtre
de Paris), et Dicky (Nouveautés).
M. MAXIME-LKRY
Avec 1,1 confiance d'uu Jeune
homme <iui veu\ être comédien,
M. Maxime Léry, né a Parfs ,.„
1885, accepte un cachet de cinq
francs pour apprendre ai Jouer .1
5aInt-Germain-en-Laye i.e /eu '/<'
l'Amour et <iu Hasard. Lorsqu'il
revienil le sotr à Paria H a dépensé
quinze francs, mais il a le Peu sa-
cré, él sa première aventure de
théâtre ne le décourage pas. Il
présente au Conservatoire dans
Les Roman 'sques rôle qui plus
tard lui vaudra d'être un des in-
terprètes favoris d'Edmond Re-
tend . niais il échoue et c'est
seulement en ion:* qu'il est admis
dans la i iss le m. Georges Berr.
Sorti du Conservatoire il joue
sur les grandes scènes du boulo-
verd : au Vaudeville Suzette '1019.
Maisons d ' Danses (1909), La Bar-
i icmi ' et Le Costaud des Epinettes
(1910 , au Théâtre Sarah-Bernhafdl :
L'Aiglon Flambeau), Le Bois sacré. Les Noces de Panurge h /.'/ ( on-
quête d'Athènes (1910), La Dame de Montsoreau; au Gymnase:
Un bon petit Diable (1911) et Château historique; à la Porte-St-Martin :
Cyrano de Bergerac (Cyrano) ; à l'Ambigu : Le curé île Foréville, Roule-
tabille, Le Mystère de la Chambre jaune.
Mobilisé en 1914 au 167e Rég\ d'Infanterie, lorsqu'il est rendu à la vie
civile, il rentre à l'Odéon où il crée Son Altesse Rosine, M. Dassoucy, Les
Américains chez nous. M. de Mirliflor, L'An XII, .Y'///" Passion. Louis XI
curieux homme. Molière La Grange), il y reprend La Mare nu Diable,
Cabotins, Les Misérables. Charlotte Contai/ (Maral . et il interprète dans le
répertoire classique Pyrrhus, Néron, Sganarelle, Amphitryon (Mercure),
Harpagon, Chrysale, Figaro, Brid'oison, l'Intimé.
11 fait aussi partie des distributions de La Métronanie, La fausse Agnès,
Le Consentement forcé, Le Préjugé à lu Mode, Marino Faliero, Marion De-
lorme (Louis XIII), L'Affaire des Poisons (Louvois).
Il compte dans son répertoire Le Chemineau, Ruy Blas (Don César),
Chantecler, Louis XI (Gringoire), etc...
Aimant la littérature il a écrit des poèmes et romans et des pièces.
M. MAXUDIAN
(Max)
Venu en France à I Bgre le 13 ans,
m. Maxudlan né a Bmj me 'Asie
Mineure), le 12 Juin 1881 - com-
mence par faire ses humanités, n
destine ;'i la médecine lorsque,
hanté pur le théâtre, il entre en
1902 au Conservatoire. Tout en em-
brassam la carrière dramatique, il
reste Qdèle à « la Faculté •• car il
épouse la doctoresse Marthe Lan g,
ancienne interne des hôpitaux de
Paris.
Elève de M. Silvain, en 1901, a
son premier concours, il obtient un
premier prix de tragédie et un pre-
mier accessit de comédie.
Engagé à l'Odéon par M. Ginlsty,
11 y débute dans L'Avare (Harpa-
gon; et crée Le Cœur et la Loi,
Endymion, Glatigny, Hippolyte Cou-
ronné. Armide et Gildis (1901), Les
Ventres dorés (1905).
M. Catulle Mendès le fait engager
au théâtre Sarah Bernhardt, où il
crée La Vterge d'Avila (1906), /.'/ Courtisane de Corinthe (1908), La Con-
quête d'Athènes (1910), La Beffa (1910), Le Typhon (1911), La Reine
Elisabeth, Jeanne Doré (1913), Tout à coup (1914).
Il joue aussi aux côtés de l'illustre tragédienne : Phèdre, La Dame aux
Camélias, Tartufe, Bohéinos, Les Bouffons, Adrienne Lecouvreur, Loren-
zaecio, Hamlet, et, désigné par M. Edmond Rostand, il reprend « Jésus »
de La Samaritaine. Ce rôle — au cours d'une tournée en Amérique —
l'amène presque en prison pour avoir paru en scène sous les traits du
Christ.
Mobilisé au début de la guerre, il est réformé en 1917 pour maladie
contractée aux armées, et revient à l'Odéon où il joue Le Barbier de
Séville, Polyeucte, Mithridate, Britannicus, Le Mariage de Figaro, et il
reprend Marion de Lorme, Severo Torclli, L'Artésienne, Carmosine ; il crée
La Chartreuse de Parme, La Maison sous l'Orage (1920), Mademoiselle
Pascal (1920).
Il quitte l'Odéon pour le cinéma, tournant : La Rosse, L'Eternel Féminin,
Le Cœur Magnifique, Le Pauvre Village. Entre temps, il joue au Grand
Guignol Le Laboratoire des Hallucinations et y fait des créations dans Une
/•///'. Le Rapide 13, Au Petit Jour (1921), Le Démon Noir (1922).
M. MAYER
(Henri)
Son père êtanl alto solo à r< ipéra-
mique, m. Henri Mayer n<
Paris, le 29 décembi con-
naît il' a son enfance le répertoire
lyrique, el il raii de sérieuses étu
de solfège el de musique classique.
m iL-'i-r les liens qui l'attachent .1
l'art musical, il préfère par K<iiit la
carrière dramatique el li prépare le
consen atoire, où il esl a liftls dans
la classe de Got. En 1882, il obtient
un deuxlè accessit de comédie
dans L'Honneur et l'Argent.
il signe alors avec la direction du
Vaudeville, bu il débute, en 18
dans L'Amant au Bouquet, él 11 est
prêté aii tftéatre Libre qui vient de
- ■ fqhder, où li fait dès créations
dans roui pour rflortttettr, SUrénâde,
l.iiuibiiii. L'Ecole des Veufs, La
Chance de Françoise, Màdebeine.
il revient au Vaudeville, où il
fait des création-; dans /. > Député
Leveau, Bonheur û quatre, Belda au-
bier. Le Prince d'Aurec, Maison de
Poupée.
Engagé au Gymnase, il y joue L'Age difficile. Les Demi-Vierges (1895).
De retour au Vaudeville, il est affiché dans : Viveurs, Révolté, Manette,
Salomon, Le Partage (1896ï, La Douloureuse (1897), Paméla (1898>, et,
entre temps, il joue au Gymnase Les Trois Filles de M. Dupont .1897 ,
et L'Aînée (1*98):
Demandé à POdéon -m 1900 pour Château historique, il est engagé
ensuite à la Comédie-Française, où il débute le 21 mai 190i, dans Le
Bonheur qui passe, et où il crée la même année Le Roi et L'Enigme.
Il ne quitte plus alors la .Maison de Molière, y jouant de très nombreuses
pièces du répertoire, dont Le Misanthrope, Ru y Blas (Don César de Baz-an ,
Tartufe, L'Aventurière. Mademoiselle de Belle-Isle, Le Marquis de VilJe-
mar, L'Ami des Femmes, La Parisienne. Les Erinnyes, Sapho, La Loi de
l'Homme, La Course du Flambeau, Les Lionnes pauvres, Georgette Lemeu-
nier. La Aouvelle Idole, etc., etc.
Il fait des créations clans L'Autre Danger (1902), Les Affaires sont les
Affaires, L'Irrésolu, Le Dédale (1903), La Conversion d'Alceste. Le Réveil
(1905), Paraître, Les Mouettes, Potiche (1906 , L'Ecran brisé (1908), Connais-
toi (1907), Le Respect de l'Amour 1912), L'Embuscade, Vouloir (1913),
La Révolte (1914>, Colette Baudoche ^19 15).
M. MAYOL
(Félix)
Un Jeune artiste de café-concert,
\i. Félix Mayo] -- né à Toulon (Var),
le IS ii"\ embre 1872 - - el qui .1
débuté en province en 1892, arrive
à Paris en Ï8W, venani de Bordeaux
sur le quai de La pare, il esi reçu
par une Jeune Parisienne qui lui
offre un petit bbuquel de muguet,
fi L'artiste, qui vient faire la con-
quête de la Capitale, \ a oci an \t ihic
chambre au sixième étage d'un hôtel
du faubourg Saint-Denis,
Le lendemain, il traverse la rue,
se rend dans la maison d'en face el
auditionne au Concert-Parisien, il a
mis son habit et, au revers, ij a
piqué le bouquet de muguet qui lui
fut offert la veille, à la gare. —
L'audition est parfaite, la direction
engage le chanteur qui, dès ce jour,
considère le muguet comme un vé-
ritable fétiche.
Pendant cinq ans, il chante au
Concert-Parisien, où il figure au
programme avec Dranem et Max
Dearly, les cachets des trois artistes
atteignant la somme globale de
4ô francs par jour.
F.n lOOit, il quitte le Concert-Parisien ot il passe successivement à
l'Eldorado, Bà-Ta-Clan, Gaité-Rochechouart, Folies-Bergère, Alcazar d'Eté,
Ambassadeurs. En ton^, il est l'étoile de la Scala ; sur tous les murs de
Paris, on le représente avec son toupet blond, et, dès lors, la coiffure
à la Mayol est lancée. Ses chansons font le tour de la Capitale, de la
France, et passent à l'étranger. La midinette et la jeune fille du monde,
l'employé ou le cereleux fredonnent ses refrains : Lilas blanc, Le Prin-
temps chante. Viens Powpoule, Le Petit Panier, La Polka des Trottins,
Embrass'moi Ninette, Le Mattchiche, Les Mains de Femme, Cousine, Boa-
dou-ba-da-bou, etc., etc.
Interprète des chansonniers français, il fait connaître les musiques de
Paul Marinier, Christine, Scotto, Gabaroche, Valsien ; il compose ses pro-
gramme-; avec beaucoup de variété.
En 1910, il prend la 'direction de rétablissement de ses débuts et fonde
le Concert Mayol, que l'on a pu appeler, depuis, le premier concert de
Paris, où il engage comme artistes : Damia, Raimu, Régine, Flory, Tramel,
Mua Myral, Rollin, Jane Pierly, \llems, Jane Pierrat, Mitty, Henriette
Leblond, Valroger, Ouvrard fils... La plupart y débutent ignorés à Paris.
En 1914, il vend son concert à M. Dufrenne, dont il est le fidèle pen-
sionnaire, et où il chante toujours, voulant, y terminer sa carrière, et
déclarant à ses amis : « Là, j'ai commencé... Là, je finirai... »
Mm MEGARD
(Andrée)
Si i si \iii>Hir ii 23 avril 18<
l'Aire de quinze ans elle est envo
chez un oncle de Chalon-sur-Saône
(lui la met au coin ent. Ses « tud< s
ternainées, elle arrive a Paria ou
aux Magasins du Printemps elle esl
affecté au collage des étlquetti s.
Le peintre Toulmouche s'inspire
d'elle pour ses portraits, lorsqu'on
1880 elle assiste à une représenta-
tion de La Dame aux Camélias.
Transportée par l'interprétation de
Mme Sarah-Bernhardt, elle fait son
imitation le jour où elle auditionne
devant (îot, qui lui conscilh' d'af-
firmer sa personnalité.
Refusée au Conservatoire elle
\ a jouer a Bruxelles.
Engagée alors au Palais-Royal elle
y crée Le Paradis (1895 . Le Dindon
(1896), puis joue Snob (Renais-
sance) et Marraine (Gymnase).
Elle passe au Vaudeville pu 1898
pour les créations de Zaza et Geor-
getle Lemeuniei
Au cours de la saison 1900, elle
joue Education de Prince Variétés ,
cl le rôle de Virginie dans L'Assommoir Porte- Saint- Martin), el en 1901,
elle esl da nouveau au Gymnase pour Les Amants de Sazy el Le Prestige.
Lorsque M. Gémier prend la Renaissance, il lui fait interpréter L'Ecolière,
Le Voile du Bonheur 1901 . Le n Juillet, Le Cœur a ses Raisons (1902
En 1903, elle croc : La Rabouilleuse (Odéon , Le Retour d>s Jérusalem
(Gymnase .
Au cours des années suivantes, elle est appelée à jouer : en 1903, La
Bâillonnée (Ambigu); en 1905, Thérèse Raquin (Odéon), Ces Messieurs
(Gymnase); en 1906, Sacha (Gymnase), La plus Amoureuse (Vaudeville);
en 1907, Anna Karénine et Cœur à Cœur (théâtre Antoine ; en 1908, La
Femme nue, L'Oiseau blessé (Renaissance : en Ï9Ô9, Suzette Vaudeville .
Pendant deux saisons, elle joue au théâtre Antoine L'Ange Gardien, La
Tiéte (19110), Marie Victoire, Le Banheur (1911), et va à la Porte-Saimt-
Martin pour Le Chandelier et Cyrano de Bergerac.
En 1914, elle interprète La Danse devant le Miroir Xoiivl-Ambigu).
Après la déclaration «de la guerre, elle rentre au théâtre, en 1915, dans
Les Huns et les Autres (théâtre Antoine), et, sur cette même scène, elle
joue, en 1916, Anna Karénine, Une Amie d'Amérique,- en 1917, Le Mar-
chand de Venise ; en 1918, Antoine et Cléopâtre ; en 1920, Kœnigsmark ;
en 1921. La Maison de l'homme. Entre temps, elle crée Œdipe Cirque
d'Hiver) et en 1922 L'Autre Fils (théâtre des Arts
M"1' MKLLOT
(Marthe-Paule-Geneviève)
Comme beaucoup d'enfants <iui
ainiciii la littérature, Mme Marthe
Meilol née il i oane i ni« \ r-e), le
10 ïr\ pier 1870 récite des \ en au
pensionnat oti elle est élève. Une
amie d e m famille, Mme Moréno,
lui iiiiiiinic un professeur de décla-
mation (îui lui trouve des doni dra-
matiques el la prôjeni • au Conser-
vatoire o0 elle entre dans la claa
de Worms. En 18M, elle obtletii un
deuxième prix de tragédie dans
Phèdre el un premier accessit de
comédie dans on ne badine pas avec
V \ molli'.
Engagée par Porel au Nouveau-
Théâtre, elle passe ensuite ù POEu-
\ iv et au théâtre saïah-Bernhardt,
En 1896, elle va à l'Ambigu pour
créer Les Deux Gosses (Fanfan), puis
à l'Odéon, où elle interprète Le
Capitaine Fmcasse.
M. Antoine la demande boulevard
de Strasbourg, il lui fait jouer Man-
chette, puis lui confie des créations dans Le Repas du Lion (1897), Joseph
d'Arimathie et Judith Renaudin (1898), La Révolte (1899), et La Clairière
(1900). Entre temps, au théâtre Sarah Bernhardt, elle joue Ophélie de VHam-
let de Morand et Schwobb.
Après avoir interprété, en 1903, Résurrection à Bruxelles, elle revient
créer, en 1901, Oiseaux de Passage (théâtre Antoine), et, en 1905, elle passe
au Vaudeville pour La Retraite.
Elle interprète ensuite, en 1906, La Griffe (Renaissance); en 190?, Le
Manteau du Roi (Porte-Saint-Martin) ; en 1909, La Bigote (Odéon) en 1910,
Chantecler (Porte-Saint-Martin) ; en 1911, Un bon petit Diable (Gymnase).
Les deux saisons qui précèdent la guerre, elle joue à Bruxelles, et, pen-
dant les hostilités, elle se tient éloignée de la scène.
Elle fait sa rentrée en 1921 au théâtre de l'OEuvre, dans Le Pêcheur
d'Ombres.
MIK DE MERODE
(Diane, Cléopâtre, dite Cleo :)
sur le conseil d'amis la mèi le
Mlle Cleo de Mérode t ut apprcn :
i - 1 Qiie qui esl née à Paris, la
danse, consldéranl que c'était un ex-
cellent exercice au point de i ne
la santé.
C'esl ainsi qu'à l'âge de sepl ana
elle entre à l'Opéra dans la class
de Mlle Théodore. Bile l'ait alors
pari I - quadrilles; élève cons-
ciencieuse el ayanl de grandes dis-
positions, elle danse dan- Patrie,
Faust, Le ' n. el les Ballets du Ré
perloire.
Suivant la filière, en 1893, el
petit sujet, el dans les ballets on lui
confie des numéros et, en aul
pièces, elle parait dans L'Etoile. En
1898 elle tient l'emploi de premier
sujet.
i ' 31 alors que profitant d'un
congé que lui accorde l'Opéra elle
part en tournée et elle commence
par l'Amérique où, à New-York, elle
va donner un ballet mr Faust. Après
un court séjour à Londres elle pré-
sente à Hambourg- et Berlin un nu-
méro spécial de danses.
De retour à l'Opéra eMe est affichée dans La Itfaladetta, La Korrigane,
mais ayant eu des difficulté-; avec la direction de l'Aca lémie Nationale de
Musique elle quitte, à regret, la Maison où elle a fait ses débuts.
En 1900. elle parai l aux capucines et au théâtre Cambodgien de l'Exposi-
tion, où cire exécute des pas du pays.
Elle fait une tournée en France ayant à son programme des danses
Grecques, Louis XV. Espagnoles, Cambodgiennes, et elle mime avec expres-
sion Le Printemps, de Boticelli.
En 1901, aux Folies-Bergère, elle erée Lorenza et après des tournées en
Allemagne, en Suède, en Norvège, en Espagne et en Italie, elle revient à
l'Olympia pour Phryné.
Engagée à l'Opéra- Comique, elle y danse, en 1906. dans Lndymion et
Phoebc, Xphrodite. et au petit Théâtre Royal, elle crée Tanagra, de Paul
Franck.
Après un essai dans la comédie, au théâtre Michel, dans Le Premier Pas,
elle rentre en 191-2 à l'Opéra-Comlq-ue pour La Danseuse de Pompei, et avant
la guerre elle fait des tournée- en Amérique et à Lonctri 3.
Dès le début d ! la guerre, ele prête son concours aux matinées organi-
sées pour les blessés dans les hôpitaux de Pau, Biarritz, les Eaux-Bonne?,
et elle reprend le théâtre en 191? avec juditi, théâtre Miche] et en 19IS
avec Au Beau Jardin de France (Opéra-Comique).
M ' MERY
(Andrée)
\iurs «in '<'iif osi joune mie,
Mile \:i i [•(••■ viérj néu i Parla
tient le piano et accompagne ?a
mère qui esl chanteuse d'opéretti -
A quatorze ans, elle l'ait sa pre-
mière apparition sur une scène dans
Le Médecin de campagne théâtre
de l'OEuvre), mais c'est seulement
après avoir terminé ses études dans
un pensionnai d'Angleterre qu'elle
se destine au théâtre.
Ayant préparé le Conservatoire,
elle y est admise dans la classe Le
Barg-.v, et pendant ses études elle
joue de petits rôles au Vaudeville
et au Gymnase.
Etant sortir du Conservatoire, elle
part à Marseille, où, au théâtre des
Variétés, elle joue pendant un an
un grand nombre de rôles dans
L'Etrangère, Les Fossiles, La FigU'
vante, etc. etc.
De retour à Paris, elle signe avec
la direction de l'Ambigu, où elle
es. affichée dans Papa la Vertu, La Mioche, Cogne dur, A Perpèle.
Engagée au théâtre Antoine, elle y crée L'Honneur (1901), Cœurs vernis
(190-2), Demi-Sœurs, L'Indiscret (1903), Le Roi Lear et Oiseaux de Passage
(191)1-, Babouche (1906), et elle y interprète Amourette, La Puissance des
Ténèbres, etc., etc.
Elle suit, en 1906, M. Antoine à l'Odéon, où entre autres pièces elle
joue Le Jeu de l'Amour et du Hasard, Le Barbier de Séville, Psyché, Les
Remplaçantes, Comme les feuilles, et elle fait des créations dans Le
Poussin (1908), Le Bourgeois aiuc Champs (1914).
Entre temps, elle interprète Les Yeux qui changent (théâtre des Arts),
et elle reprend La Belle Aventure (Vaudeville). Elle crée aux Escholiers
L'Etat Second, L'Etoile du Foyer, Les Désarmés.
Après la déclaration de la guerre, elle ouvre la Renaissance en 1915 avec
Le Poussin, et en 1916 elle reprend L'Amazone (Porte-Saint-Martin).
Engagée au théâtre Sarah-Bernhardt pour y jouer L'Aiglon et La Dame
aux Camélias, elle fait ensuite de grandes tournées à l'étranger avec
M. Jean Coquelin, jouant 300 fois Cyrano de Bergerac (Roxane), 200 fols
L'Aiglon, puis Mme Sans-Gêne, Froufrou, La Dame aux Camélias, Le Maître
de Forge, Le Scandale.
En 1921, elle reprend Les Mystères de paris (Ambigu).
.Pourquoi employer di"-
FARDS ÉTRANGERS?
Puisque :
DORIN
la brique les meilleurs Tards de loilette
et .Produits de xSeauté pour la Ville
===== et le lliéâtre =====
Essayez
SES FARDS
SES POUDRES
SES CRÈMES
oes Créations :
ROUGE BRUNETTE
LA DORINE
POUDRE JOLI GILLES
CRÈME ECLALYS
M AI SON FONDÉE EN 1 7 8 O
60 et 62, Ritt' de îf alligniej
PARIS (xir )
— — . — — — -*>j
M! MISTINGUE1 I
(Jeanne Bourgeois, dite :)
Chaque Jour la Miellé Jeanne
Bourgeois, oé • sur les confine
. i • i . t i k 1 1 1 < ■ : i s! de Montmorency,
rient prendre des l< violon
i Paris, i ! I porti des chapeaux
iargea bords et à brides, les b
tués du train d'Engblen la sur-
nuMiiiKMit Miss Helyeti . I
voyage chaque jour entre un pn
et un revu ls te du nom de saint- v
cel. Celui-ci. un après-midi, travail-
lant l* n wagon un couplet sur l'air
de La Vertinguette < déclare subi-
temenl à :?a voisine : • Si jam
ma petite, lu fais du théâtre, tu
t'appelleras M sa i cause de ta
silhouette d'Anglaise et de les
dents qui avancent... Et puK
voyons... « La vertingué... vertln-
guette... < J'ai trouvé... Mis...tin-
guette.
L'artiste est baptisée., quelques
mois après elle débute dans le tour
de chant au Trianon-Concert
Apres un court séjour à la Gaîté-Rochechouart, elle est pendant huit ans
l'enfant chérie de l'Eldorado.
En 190?. elle débute dans la comédie aux Folies-Dramatiques, où elle
crée Le < oup de Janine et Le Millième Constat.
Engagée ensuite au Moulin-Rouge, elle y lance La Valse Chaloupée et
aux Bouffes, en 1908, elle joue la revue Aux Bouffes on pouffe.
Elle crée au Gymnase L'Ane de Buridan 1909 . Elle inaugure la direction
Quinson au Palais-Royal avec Tais-toi, mou cœur 1910 .
Elle est ensuite engagée aux Variétés où elle crée Les Midinettes 1911 ,
Le Bonheur sans iq main ( 1 9 1 1 et reprend La Vie Parisienne. Elle part en
Amérique.
A son retour elle fait des saisons aux Folies-Bergère où elle lance des
numéros sensationnels eomme celui des Crinolines r. Elle pas-e au Ca-
sino de Paris où elle joue des sketchs dans des revues, y créant des cé-
lèbres refrains comme M"a Homme.
En 1921 elle revienl a la comédie et nie reprend très brillamment
Mme Sans-Gêne.
ne retour au casino de Paris elle y interprète la grande revue d'hiver Pa-
ris eu loir y lançani le fameux J'en ai marre.
M. MONTEAUX
(Roger)
C'esi .1 Boulogne- sur Seine, le
18 Juillet IS7U que nall m. Ro
ger Monteaux. il entre au Conser
vatolre en 1890 dans la classe de
m. de Féraudy, et en 1900 il on
liciii un premier accessll de comé-
die.
Engagé au théâtre du Vaude-
ville, il y crée Les trois Anabaptistes
1904), La Retraite, L'Armature, La
Marche nuptiale (1905), Chaîne An-
glaise (1906), Pi incesse d'Amour
(1907.
Mme Réjane le réclame alors à
-mu théâtre, pour lui confier des
créations dans Israël (1908), Ma-
dame Margot (1909), et elle l'em-
mène dans une grande tournée en
Amérique du Sud et en Europe, où
elle lui fait jouer tout son réper-
toire.
En 1910, M. Henry Bataille le
demande pour créer au Gymnase
La Vierge Folle (Gaston de Cla-
rence), et il part ensuite pour cinq mois au théâtre Michel de Pétrograd.
De retour au Gymnase il y interprète La Femme Seule (1912), et Les
Requins (.191.! .
Il passe ensuite à l'Athénée pour reprendre Maman Colibri et jouer Le
Tango (décembre 1913), et au début de 1911 il va à l'Ambigu créer L'Eper-
vier.
Tandis qu il joue en juin 1914 dans La Belle Aventure au Vaudeville,
il est engagé à la Comédie-Erançaise.
Mobilisé en 1911 il est l'objet d'une belle citation en mars 1915 ; et est
blessé en octobre 1918.
Ce n'est que le i juillet 1919 qu'il fait ses débuts au théâtre Erançais
dans Le Gendre de M. Poirier (le marquis de Presles), il joue ensuite
Le Barbier de Séville (Àlmaviva), puis Le Momie où l'on s'ennuie (Paul
Raymond.
Il crée -i la Comédie-Française Maman Colibri (1920), reprend La Marche
nuptiale (Claude Morillot;, Les deux Ecoles (E. Mauhurin), Vautrin, etc. etc.
M" MORh'NO
(Lucie-Marie-Marguerite Monceau, dite :)
Mme Moréno, née a l'aria le
13 septembre 187*1. douée d'une
voix solide, aime Le chant lorsque
les circonstances de l'existence
l'amènent à prendre des leçons
de diction. Après trois mois
d'études elle entre au Conserva-
toire dans la classe de Worms
ei en 1890 - ■ voil décerner un
premier prix de comédie dans
Amphitryon (Alcmène al un premier
prix de tragédie dans Phèdre.
Engagée a la Comédie-Française
elle y débHte le 26 septembre 1890
dans Ruy-Blas (la reine), el v
reste treize ans, y jouant dans le
répertoire classique : Andromaque,
Les Femmes Savantes (Armande .
L'Avare (Elise . Phèdre, etc., etc...
el y reprenant Le Passant,
< hurles VU. Diane de Lys, Char-
lotte Corday.
Au théâtre Français elle crée
Griselidis, Le Voile, L'Evasion, Les
iieu.r Pamelon, La Martyre, Douceur
de croire, Le Frère aîné 1901 . La
Petite Amie el Le Marquis de
Priola (1902 . Molière el sa Servante, Sans Lui 1903 . Sur la Lisière d'un
Bois.
Elle quitte la maison de Molière en 1903 pour créer au théâtre Sarah-
Brrnhardt La Sorcière, puis Le Dieu Vert, La Légende du finir, et joue
des rôles classiques aux côtés de l'illustre tragédienne donl Josabeth •
dans Athalie.
Après avoir interprété Les Ames ennemies au théâtre Antoine, en 1907
elle part en Amérique du Sud où pendant cinq ans elle dirige la 3ectlon
française du Conservatoire national de Buenos-Ayres.
Edle revient à Paris pour jouer, en 1914, Le Phalène [Vaudeville .
Au début de la guerre, directrice du service de chirurgie dans un
hôpital de Nice, elle revient à Paris pour jouer Visions de Gloire Vau-
deville 1915), puis en 1910 Le Chemineau (Porte-St-Martin el Ambigu
el en 1917 La Jeunesse de Louis XIV.
En 1919 elle reprend Les Nouveaux Riches (théâtre Sarah-BeruhardJ ,
en 1920 crée L'Etrange Aventure de M. Mai lia Pecquet théâtre Sarali
iîornhardl . Après avoir repris Le Courrier de Lyon à la Porte-St-Martin,
(iv va au théâtre Antoine interpréter La Branche Morte (octobre 1920 .
puis passe en 1921 au théâtre des Arts pour jouer Bonheur.
ha même année elle joue au théâtre des Champs-Elysées Les Erinnyes
(Gassandra e»l crée La Bataille au théâtre Antoine. De retour à la Porte-St-
Martin elle y interprète Sapho, et crée L" Dernière .\a<i de Don Juan.
16
M"' MOKLAY
(Caby)
> « » 1 1 - lea palmier* ii'iin jardin de
Ulskra, ville nu est née m11, ttabj
Morlay, jonc instinctivement la eo
médle i\ '■'■ ses sœurs. Elle Ignore le
théâtre, mais coupe les drapa des
lits pour
scène.
a seize
et Vii'll' a
fois, clic
ie faire des costumes de
.•m- die quitte l'Algérie
Paris un, pour la premièri
\a au spectacle, et assiste
à la Gaitc u une représentation d<;s
Cloches de CorneviUe. Une de ws
amies, artiste de tnusic bail, rem-
mène un jour a l'Alca/ar < I I . I < ' ou
elle l'aii la connaissance d'un agent
théâtral, qui la présente aux Capu-
cines.
c'est sur cette scène qu'elle dé-
bute au mois d'octobre 1912, dans la
revue Potins ci Pantins où ''lie per-
sonnifie la » Mme Chrysanthème
de Pierre Loti. Au mois de décem-
bre suivant, elle joue Paris fin de
règne n
Au "printemps 19-13, elle quitte les
Capucines pour les Folies- Marigny
où, pendant les répétitions, lasse
l'attendre les auteurs de la revue
pendant des heures entières, elle
fait des fugues au Guignol des
Champs-Elysées, ce qui lui vain la
résiliation de son contrat.
Engagée an Théâtre de la Renaissance, .elle y l'ait ses débuts en y jouant
une pièce en un acte Pour faire son chemin, elle y est affichée ensuite dans
les reprises de Le Zèbre et de Fred.
Apres la déclaration de la guerre, en 1915, elle fait la réouverture de
la Pie qui Chante avec M, Paul Ardot, et Mlle Nina Myral et elle passe au
Châtelet où, le 10 décembre 1915, elle crée Les Exploits d'une petite Fran-
çoise. 4 g* ' **,
' Engagée au Théâtre Michel en 1916, elle y joue tes revues Bravo et Bis,
puis en mars 1917, après une reprise du Minaret, à la Renaissance, elle
va aux Bouffes- Parisiens où elle joue Le Scandale de Monte-Carlo, Le Pou-
lailler et crée Un soir quand on est seul aux (Mités de M. Sacha Guitry.
Demandée en octobre 1917 au Théâtre .Marigny pour interpréter La
Mariée du Touring Club, /'lie passe ensuite au Théâtre Edouard VII pour
créer La Petite Bonne d'Abraham (13 décembre 1917).
En 1918, après avoir repris Petite Reine, au Gymnase, elle crée, le jour
de l'Armistice, Le Traité d'Auteuil (Théâtre Antoine).
Engagée au Théâtre Eemina, en 1920, pour jouer Mademoiselle ma mère,
elle se distingue ensuite comme aéronaute ei obtient les brevets de ballons
dirigeables cl sphériques.
En octobre 1921, aux Capucines, elle crée Simone <>st comme ça, et en
J'922 elle passe au théâtre de Paris pour reprendre Miquelte et sa Mère.
ML MOSNIER
(Charles)
Tapissier dans la |om né . m. Mos
nier - né a Bordeaux i 1(5 a\ rll
fréquent • to Ira le
cercle dramatique d'amateurs i i
Girondine
\ - ,- Le dix huit ans,
sionné ^>- théâtre, il abandonn
métier el il entre au Théâtre-Fran-
çais de Bordeaux, où il débute auv
éline Montalan i d ma Jack.
il y reste un an, rail des - 1
el d \n\
Saint- Malo Reims, Nancy, Montpel-
lier, Lille, Toulouse, Lyoa.
A Marseille, M. Emile Fabre le
remarque el le recommande ■»
. qui l'engage a la
Benaiss >ù U crée La Vie pu-
blique, Le Voile du Bonheur, D
Le Quatorze Juillet, il allait de nou-
veau repartir en province lorsque
M. Antoine le demande et lui rail
jouer, sur la scène du bouleva
Strasbourg, La Bonne Espérance,
Boule de Suif 1902 . Maternité, La
Guerre au Village 1903 . Oiseaux de
;■■. Discipline, Le Roi Lear
. l>-s Avariés, Vers l'Amour
1905 . Vieil EeideWerg, Le Canard
sauvage 1906 .
il suit M. Antoine à l'Odéon, où
il est distribué dans Jules César 1906 . La Faute de l'Abbé Mouret 1907 .
L'Apprentie, L'Avare Chinois 190* . ii y reprend un grand nombre le
pièces du répertoire el y joue des rôdes classiqui s.
En 1908, il quitte l'Odéon poyr entrer à la Renaissance, où M. Lucien
Guitry l'affiche dans L'Emigré, L'Oiseau Btessé 1908 . Le Juif Polonais,
Le Scandale 1909 . '-t il suit le grand artiste à la Porte- Saint-Martin, où
MM. Hertz el Coquelin lui Font interpréter La Griffe, La Maesière i
el où, en 1910, il l'ait des créationâ dans Chantecler el L'Aventurier.
Il passe ensuite au Vaudeville pour jouer le Tribun aux entés de Lucien
Guitry, avec qui il fait deux tournées en Amérique. De retour en France.
il va au Gymnase, en 191-2, où il crée L'Assaut, puis au th< s . : a 1 1 -
Bernhardt il joue Kismet, et il rentre au théâtre de Madame, en 1913, pour
Les Requins et une reprise ii<* Samson.
En 191 i il joue Un grand Bourgeois et La Grands Famille th. Antoii
et, lorsque M. Gavault prend la direction de l'Odéon, il lui confia le p -
de régisseur général et metteur en scène.
La guerre l'empêche d'entrer immédiatement dans ses nouvelles fonc-
tions, c'est seulement le 3 mars 1915 qu'il esi >lu premier spectacle de
réouverture de l'Odéon, avec La Closerie des Genêts, el il y joue Henri m
et sa Cour. L'Espionne, La Dernière Classe, Par le Glaiv >., LArlésienne,
Le Chapeau de Paille d'Italie, y montant plus de trente pièc -.
Jl quitte l'Odéon pour entrer à l'Athénée, où M. Rozenberg le nomme
directeur de la scène el où il joue La Belle Aventure, \t<>àt... Cœur.
Il a tourné de nombreux films, dont La Tosca, Les Travailleurs de '/j
lier et L'Empereur des Pauvres.
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M. MURATORE
(Lucien)
Les parents clc M. Lucien Mura-
tore, qui esl né .1 Marseille, poussent
d'abord leur fïls vers une carrière
artistique, Us déslrenl ralre de lui
un peintre, littérateur ou artiste.
Tandis qu'il termine ses études
au Lycée de Marseille il sull en
même temps les cours du Conser-
vatoire, el il y remporte les pre-
miers prix de solfège, de basson et
de saxophone, de diction-, de tragi -
die el de comédie [classe de Mme
.Marie Laure .
\prcs ces nominations il opte pour
la comédie el en 1899 11 esl engagé
aux Variétés de Marseille où, cuire
mires pôles, il joue le lieutenant > 0-
rlgnan dans La Dame de chez
Maxim'8.
11 part comme engagé volontaire
au régiment où entre ses occupa-
tions où il a même l'occasion do
jouer dans Cyrano de Bergerac où
il est affiché dans un « cadet ».
Après son service utilitaire, ayant
l'ait du sport, sa voix s'est déve-
loppée, et .il vient à Paris dans le but d'embrasser une carrière lyrique.
En octobre 1900, il est reçu au Conservatoire (classe Vernier).
Estimant qu'on lui donne une méthode musicale contraire à sa voix,
après trois absences volontaires, il quitte le Conservatoire.
M. Alberl Carré rengage à l'Opéra-Comique, il crée Louis XIV dans La
Carmélite (1905), puis Muguette [1903), et il chante Mignon.
Parti à Bruxelles, où il débute dans Werther, une forte grippe le con-
traint à résilier son engagement et de retour à Paris M. Gailhard le prend
à l'Opéra où il fait ses débuts dans Armùle <l'Ji)o-. Il chante- Faust, Les
Maîtres Chanteurs et en 1906 il est affiché clans Ariane.
Il fait alors des créations -dans La Catalane (1906), Le Sortilège, Le Mi-
racle (1910), Salomé (1910), Sibéria (1911), Dejanire (1911), Le Cobzar
(1912), Roma (1912C Icare (1912), Fervaai (1913), Bacchus et en 1914 il crée
Pénélope (théâtre des Champs-Elysées).
Il quitte ensuite les scènes françaises pour l'Amérique du Nord. Déjà,
pendant la saison 1913-1914, il chante à Boston eî à Chicago Manon, Car-
men, Werther; en 1914 il est de nouveau engagé à Chicago.
Mobilisé le 2 août 1914, il part au front, puis, étant réformé n° •.?, il
retourne en Amérique pour faire de. la propagande française.
En 1919 il fait une tournée en Amérique du Sud où il chante son réper-
toire au théâtre Colon de Pm-nos-Ayres. En 1920, 1921 cl 1922 il se rend de
nouveau en Amérique du Nord.
M k MYRAL
(Nina)
Le directeur de la Cigale reçoit
llllc jcllllc l'a II Menue qui habile UD
appartemeni voisin de son établ
ment
— Vous désirez, Mademoiselle ?
- Je désire l'aire dû théâtre, l'on
\ ez-vous m'engager?
— Comme llgurante. à 60 fr. par
mois, si vous le désirez.
Cette future artiste qui s'est fait
annoncer sous le nom de Mlle Nina
Myral, ignore la vie théâtrale, elle
ne connait pas les chiffres des ap-
pointements, et elle signe aux con-
ditions exigées par le directeur.
Elle arrive un jour pour réj
Le régisseur la dévisage, et s'appro-
enant d'elle :
— Vous portez le travesti, Made-
moiselle?
— Je le crois et l'espère, déclare
Partiste avec autorité.
— Parfait, on vous donnera un
uniforme.
Et cest ainsi que Mil1 Nina Myral débute dans une revue en portant
le costume d'un officier de marine.
Après avoir joué un petit rôle dans Gûroflée-Girofla à la Gai té, M. de
Cottens lui confie une ingénuité dans Ton: Pitt (Châtelet 1905).
Elle va faire ensuite une saison à Liège et elle revient à Paris pour jouer
la revue de cabaret aux Noctambules et au Carillon.
Engagé ensuite par M. Mayol, elle interprète une revue à son concert
de la rue d'Enghien, puis passe à Marigny pour la saison d'été.
Apre* avoir interprété une revue de M. Hugues Delorme, au Carillon,
elle acquiert la vedette et elle signe avec les directions du Moulin-Uouge,
des Capucines, des Fc/.i s-Bergèr?, de la Cigale où elle interprète de nom-
breuses revues.
En 19-20, elle crée Ghjoletto (Cigale), L'Amour fini rôde (Eldorado), et
en 19-21, elle je ne à la Gaîté Rocnechouart et au Casino de Paris.
Elle passe ensuite à l'Eden où i lie reprend La Cfiastr Suzanne, et revient
au Casino de Pari< pour la Revu? des Etoiles.
M" NIVETTE
(Suzanne)
\ ~.i sortie dn couvent, Mlle Nl-
vciic née a Pari», le '■ décem-
bre 1894 a pour camarades des
élèves du Conservatoire, avec les
quelles elle Joue <\>i* pièces comme
Le ( Hat botté el Timidité.
Intéressée très vivement par l'An
dramatique, elle travaille pour en-
trer iiu Conservatoire, a seize ans,
clic s'y présente, en donnant une
Bcènc di' Maternité, Kn voyant ce
titre, un membre du jury s'écrie :
« Maternité : comment, si jeune ! »,
et après cette boutade efle est refu-
sée.
C'est seulement après quatre con-
cours qu'elle est admise, en 1013,
dans la classe de M. Truffler, et, en
1916, elle obtient un premier prix de
comédie dans Le Fils naturel.
Engagée à l'Odéon depuis cette
époque, elle ne quitte pas ce théâtre,
où elle est affichée dans de nom-
breuses pièces du répertoire, dont :
La Mariage île Figaro 'Suzanne), Les
Folies Amoureuses, La Vie de Bohême (Mimi et Musett.e), L'Artésien a '(
(Vivettc), La Pupille, Le Joli Rôle, La Chercheuse d'Esprit, La Corde sen-
sible, Arlequin poli par l'Amour, La Double Inconstance, Le Consentement
forcé, Le Roman d'une Heure, Les Grâces, Le Chapeau de Paille d'Italie,
La Station Champbaudet, La Famille Benoiton, Les Faux Bonshommes,
Les Misérables, Conte d'Avril.
Elle est aussi appelée à faire des créations dans La Chartreuse de Parme
(1917), Le« Roses Rouges (1919), Monsieur Dassoucy (1919), Les Américains
chez nous (1920), Les Uns chez les Autres (1921).
/
M;1 NIZAN
A une réte théâtrale donné i
présence du Maire du VI" irrou-
* i — 1 1 1 . 1 1 1 . une (Miette de ona
Joue le rôle de Zanetto du
Passant. C*esi Mlle Nizan, élève du
collège Sévlgné, qui rêve de faire
du théâtre. Ses succès d'enfant
Pencouraç »m i su h re les leçons
de m. CéaMs, données a la Mairie
>n arr m iHSi'ment. Ses étud< -
terminées Jusqu'au 'i iccalam éat,
elle reçoll alors les conseils de
Paul Mounet, puis se présente
au Conservatoire, y esl admis
octobre 1912 dans la classe de
M. Raphaël Duflos. En 1915, obtient
un premier accessil de comédie, et
esi engagée à la Comédie-Fran-
çaise où, le :i octobre 1915, elle
joue le rôle de Marthe de Plassans
dans La Marche Nuptiale. En 1915
elle Interprète Socrate et se Fem-
me, Le Mariage Forcé. Les Eantzau.
Le 7 mars 1916 elle fait ses vé-
ritables débuts clans Cécile de il ne faut jurer de rien, puis dan- Agnès
de L'Ecole des Femmes.
A partir de septembre 1916 elle joue à la Comédie-Française les prin-
cipaux rôles de l'emploi des ingénues : Tartuffe (Marianne), Le Dépit
Amoureux (Lucile), Le Médecin malgré lui (LuciiKie), L'Avare (Marianne ,
Psyché, Le Bourgeois Gentilhomme. Les Femmes Savantes (Henriette , M. de
Pourceaugnac Julie .
En 1917 ele interprète L'Epreuve (Angélique), Le Voyage de m. Perri-
chon Henriette . Le Passant (Zanetto), il était une Bergère. On ne badine
pas avec l'Amour (Rosette), L'Aventurière (Célie), Le Mariage de Figaro
(Panchette .
En 1918 elle joue Le Joueur d'Illusions, Les Noces Corinthiennes et
Les Uns et les Autres, en 1919 elle crée Le Sourire du Faune, Les Sœurs
d'Amour, reprend Intérieur et Le Prince d'Aurec. En 1921, après avoir
du rôle de la sous-préfète dans cette pièce ,i esl distribuée dan- L'.\f)be
Constantin (Bettina .
M. NUMA
(Paul)
Un grand nombre de ses parents
étanl artistes dramatiques, petit-flls
lu ccichrc comédien Numa el cousin
de Blanche Plerson, la vocation de
comédien est Innée chez m. Paul
Numa, né à Paris, le 5 juillet 1865.
Etant le vingt- septième membre
de 3a famille qui embrasse la car
rière dramatique par atavisme, il
travaille pour le Conservatoire, il
\ esl admis, devient élève de Delau-
ii.iy, et, en 1 887, obtient an premier
accessit de comédie dans Le Mariage
(tirer.
Engagé à l'Odéon, il débute en
1888, Don Juan, Gerrninie Lecsrteux;
el y Joue, entre antres pièces, en
"888, Don Juan, Gerrninie Lecerteux ,•
en issu, Charlotte Corday, La Fa-
mille Benoiton, Les Plaideurs ; en
1890, L'Abbés de l'Epée, /.■■s Femmes
savantes ; en 1891, Contes d'Avril,
Les Fourberies de Scapin, L'Ecole
les Femmes, FontasiO.
11 quitte l'Odéon en 1892, pour
entrer an Nouveau- Théâtre, où Po-
rel lut fait jouer Lysislrata, et l'an-
née suivante, en 1893, il est le pen-
sionnaire du Palais-Royal, pour
créer Le Sous-Préfet de Château-
Buzard.
En 1894, après avoir joué Nos bons chasseurs (Nouveau-Théâtre); il
passe an Vaudeville pour Madame Sans-Gène, et Tannée suivante, il va
au Gymnase, pour la création des Demi-Vierges (1895).
Engagé an Vaudeville, il y reste jusqu'en 1994, y créant de nombreuses
pièces, parmi lesquelles : La Douloureuse et La Carrière (1897), Marraine
et L'Amorceur (1898>, Le Faubourg, Ma Cousine (1899), Le Béguin, La
Robs rouge (1900), Le Bon Juge, La Course du Flambeau (1901), La Marque,
L'Age ingrat (1901). Heureuse 1903 , Frère Jacques, Décadence, L'Es-
broufe (1904).
Il quitte le Vaudeville pour les Nouveautés, on il y fait deux créations :
La Dame du 23 (19()ï) el L'Ange du Fuyer (1905), et il passe aux Capu-
cines pour La Bonn" Intention (1905).
Engagé à la Comédie-Française, il y débute, le 10 janvier 1906, dans
Le cœur a ses raisons, puis il esl affiché clans de très nombreuses pièces,
dont. : Paraître, L'> Demi-Monde, I. • Cœur a ses raisons (1906), L'Anglais
tet qu'on le parle. Mil huit cent sept, Potiche, Les Affaires sont les Affaires,
La Rivale, L'Amour veille (1907), Le Loger '1908), La Parisienne, Ruy
Blas (Don César) (1909), Les Deux Ménages, Les Marionnettes (1910),
Le Monde où l'on s'ennuie, Primerose (1911), Sapho, Bagatelle (1918),
Venise, Vouloir, Le Prince Charmant (1914), La Mégère apprivoisée, L'Ami
des Femmes, Le Père Lebonnard (1916), La critique de l'Ecole des Femmes,
Tartuffe, Le Gendre de Monsieur Poirier, Les Femmes savantes (1917), Les
Stems d'Amour '1919', Le Prince d'Aurec, Les Effrontés (1920), Le Passé
(1921), Vautrin '1922).
M. NUMES
(Armand Nuncs, dit :)
commission
M. Numè.s
tel 1857
dans nue maison tic
de i.i rue Martel,
né a Parla le 7 Jmi-
réve de faire du théâ-
tre. Après avoir pris des leçons a\ ec
Bressanl ei Delaunay, il débute en
1878 au théâtre Salnt-Laurem rue
de la Fidélité , dan- L*Amour qu'est
c'est qu'ça rôle d'un paysan muel .
Engagé ensuite au théâtre Beau-
marchais en 187 i. il y jonc la
re\ ue el le dram •. «'t. tan
qu'il suit des cour-; au Conserva
toire, il joue à l'Athénée, de i B75 i
1877, etc.
il pas-.' au Palais-Royal, où, de
1877 à 1882, il Interprète de nom-
breuses pièces, el il crée Divor-
çons 1880 . Le Mari à Babeth.
Après un séjour d'un an à la
Gaité, il outre en 1883 au Gym-
nase, où il est affiché dans Ma-
dame Agnès, L'Art de tromper les
femmes, Mon oncle Barbasëou,
Pension de famille, Disparu, ViUa
Gaby 1896 . Rosine, Les Trois Fil1
les de M. Dupont, Les Transatlanti-
ques 1898), L'Aînée, L'Amorcsur.
il quitte i- Gymnase pour le Vaudeville, où il croc : Viveurs, Le Lys
Rouge, Mme de In Valette, La Robe Rouge, Sylvie, Le Bon Juge.
Engagé au théâtre Antoine pour la saison 1902-1903, il y joue Boule de
Suif, Sainte-Hélène, Les Tabliers Blancs, et il va au Gymnase créer L'Epave,
Le Retour île Jérusalem (1903 . Le Friquet (1904).
De retour au Palais-Royal, ri y joue une Revue, puis Le Fils à Papa, et
aux Bouffes-PaTisiens Papillon.
Apre- avoir interprété Les Corbeaux à l'Odéon, il est engagé aux
Variétés, (.il il crée Le Roi 1908 . Les Midinettes (1911), Le Bonheur sous
hi main et L'Habit Yeil 1912 • Entre temps, il fait deux saisons au théâtre
Michel de Pétrograd.
Après la déclaration de la guerre, il l'ait une tourné,' en Amérique avec
M. L. Guitry, et il joue ensuite à ses côtés, en 1916, a la Galté, Miette,
La Châtelaine, Servir. Crainquebttle.
ri est affiché en 19171 dans M. chose (Porte-Saint-Martin . reprend Le
Weu du Voisin Théâtre Edouard- VII), Ma Tante d'Honfleur Ambigu), et au
Théâtre EGouard-VII il joue La FoUe Nuit et i.^i petite Bonne d'Abraham
1918 .
Apre- avoir créé en 1918 Notre Image (théâtre Réjane et repris Kiki
en 191«.) Théâtre Edouard-Vil . il joue à Femlna Ma Femme ••/ son Mari
Rafles, et est engagé au Gymnase pour interpréter /." Rafale 1920), Le
Scandale, Vmants 1921 . Barbe-Blonde 1922).
M. OUDARDT
(Félix-Charles)
En 1899, sur 1,1 grande place de
Persan Beaumont, des roratna élè-
M'iii leur tbéfttre ambulant. Parmi
les constructeurs le trouve on
Ji i artiste envos é i>a r- une
agence de Parla pour l» saison
d'été. Cesl m. Félix Oudart, né a
une le 8 juin 1882, second pris
du Conservatoire de Lille, candldal
refusé à celui de Parla et qui vient
de tenir le rôle d'un agrent dans
i.rs Deux Oosses .ni tnéfttre des
Ternes, il Joue Les Martyrs ti<>
de Persan ei ensuite interprète
Strasbourg au tnéfttre ambulant,
les traîtres de mélodrame â
Amiens, Le Havre, Alger, Toulouse.
Apres des saisons de comédie au
Théâtre des Arts de Bordeaux et
;i Bruxelles, c'est à Liège qu'il
commence à chanter 1 opérette.
Après une tournée en Amérique
avec M. Lucien Guitry, est engagé
par M. Géniier en 1917 pour chanter
la Sérénade du premier acte (\\\ Marchand de Venise au Théâtre Antoine, où
il crée ensuite Les Butors et la Finette.
Réclamé au Théâtre Edouard- VII, il y commence à Paris sa carrière
d'opérettes avec La Petite nonne d'Abraham (1918), Daphnie et Chloé (1918 ,
passe à l'Apollo pour créer Uello Charley 1919; et reprendre La Reine
Joyeuse.
11 est engagé à la Gaité, où il y joue \gamemnon de La Bette Hélène
(1919), puis Puycardas de Miss Uelyett, et il fait partie des distributions
des Mousquetaires au Couvent, Véronique, Les Saltimbanques, Les
28 jours de Clairette.
Il revient au Théâtre Edouard-VII pour créer Le Loup dans la Ber-
gerie (1020), et rentre à la Gaité pour chanter La Fille du Tambour-Major,
Les Cloches de Corneville et créer Nelly (1921).
il rentre au Théâtre Edouard- VII pour reprendre Faisons un Rêve (no*
vemhre 1921\ puis passe à l'Bden où il chante La Chaste Suzanne.
M. PALAU
(Pierre Palan »lrl Vidre, dit
\ •.!!-, .m cours d'une repré-
s ntatlon de Peau d'Ane tu < bâtelet,
m. r.i'.iM ii.' .1 parti le la soûl
1886 se -''Ht transporté d'enthou-
- isme. n ne pense qu'au théâtre.
Pendant quinze jours, il s'efforce
de jouer la pièce dans l'apparte-
nenl de ses parents, allant jus-
qu'à se cacher dans une cheminée.
Tandis qu'il fan ses études i
lycée de Versailles, dan- le but de
devenir Ingénieur, >a passion poui
le théât. \ Huppe, a Cbaville,
où nahlte sa famille, il a pour voi-
sin do campagne un acteur de
[M i léon, M. Amaury, qui, en e t
chette, lui donne des leçons de
diction.
Pendant ses cours, sur un agenda
du Louvre, il a composé sa pre-
mière pièce .- /'<////• Mademoiselle,
et dès Qu'il a pass son baccalau-
réat, un de ses amis, comédien de
profession, lui rail recevoir et jouer
sa comédie en saison d'été au théâtre Moderne. Encouragé par s »n pre-
mier sucrés, il donne une s iconde pièce, La Frousse, qu'il interprète
lui-même.
Ayant préparé le Conservatoire, il y entre en octobre 1903, dans la
classe de M. Silvain, et il obtient en 1906 un deuxième prix de con
Entre temps, M. Max Maurey l'a engagé au Grand- Guignol, où il a débuté
dans Mongenod, et où il crée Le Cultivateur de Chicago.
En 1907, il signe avec le théâtre des Capucines pour la revue Le Cri '/e
Paris, et après avoir joué une revue de M. Paul Gavault à l'ApoIlo, il est
engagé au Palais-Royal. Il crée à ce théâtre Monsieur Zéro (1909), /-<■
Million ( 1 9 1 0 - , L'Amour en Manœuvres et Le Petit Café (1911 . La Pré-
sidente (1912), Les Deux Canards (1913), J'ose pas (1914 .
Toujours pensionnaire du Palais-Royal, il joue La Revue 1915, Madame
et son Filleul (1916), Le Compartiment de Dames seules (1917), L<- Filou
1918).
Après l'armistice, il crée Hercule à Paris (1919 . El moi j'te dis qu'elle
Va fait d' l'œil (1920), et, quittant le Palais-Royal en 1921, il reprend
Phi-Phi aux Bouffes Parisiens, et passe à la Potinière pour jouer Un Ange
passa. En 19-2-2. il est engagé au théâtre Marigny où il crée My Loin...
Mon Amour, puis il va au théâtre Michel pour Le Bel Ange... vint.
Il a écrit de nombreuses pièces dont quelques-unes sont jouées aux Deux-
Masaues.
M1 PARISYS
(Marcelle Josse, dite :)
w
Il jk
\ n
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vm. "iU
5H|
Wm
Cf-4
/=• Xi /? , ." f :
Dans un prend restaurant une
Jeune Parisienne est très remarquée
«l'un cle ses voisins, client habituel
de l'établissement. Gelul-cl se fait
présenter à elle et a brule-pour-
polni lui dit .- « Voulez-vous faire
du théâtre? •
- Pourquoi cette question, mon-
sieur?
Parce que Je vous trouve un
physique expressif et que J'ai des
facilités pour von- faire débuter.
Vous paiic/. sérieusement ou
est-ce nue plaisanterie !
— Je vous dis l'exacte vérité, Je
suis agent théâtral.
Cette dernière déclaration fait ré-
fléchir la jeune Parisienne, qui, le
lendemain, se rend chez l'Impré-
sario, auditionne devant lui dans
le Petit coiffeur, et Signe un enga-
gement pour le Caire.
Comment va-t-elle s'appeler? Elle
est née à Paris, le nom de la capi-
tale doit être dans son pseudonyme.
Jl existe déj« une « Parisette », Pa-
risia ne lui plait pas, elle opte pour
Parisys, et lorsqu'elle débarque en
Egypte, elle voit de grandes affi-
ches annonçant en grandes lettres :
« La belle Parisys dans ses créa-
tions ».
Elle arrive sans répertoire. Une camarade du théâtre, Mlle Monna Greuze
lui prête des orchestrations de chansonnettes, et en scène sa piquante
ingénuité lui vaut un chaleureux accueil.
A,»rès une tournée elle revient à Paris et débute au Petit Casino où,
avec le refrain de Julot tango, elle obtient un grand succès. Remarquée
par M. Dufrenne, elle est engagée au Concert Mayol où, dans le Tour
de Chant, elle crée un genre, se faisant applaudir dans ses chansons :
Dans mon quartier, Sidi bouffe tout..., Uns Femme. En 1915, elle crée
des rôles dans la revue Tout va bien et en 1916, dans C'est couru.
Engagée en 1916 au Théâtre Michel, elle y joue au mois d'octobre dans
la revue Bravo. En 1917' changeant de genre, elle débute dans la comédie
au Théâtre Antoine, où elle crée .1/. Bourdin, profiteur, puis elle passe au
Théâtre Réjane pour y jouer dans La Revue et reprendre A l'abri des Lois.
Demandée à la S cala pour créer La Gare Régulatrice, elle va, en 1918,
au Palais-Royal pour jouer Bot ru chez les civils.
De retour au Théâtre Michel peu après l'armistice, elle y
d'Amour, d'Edmond Sée, aux côtés de Mme Jeanne Granier,
eiie va au Théâtre Marigny pour Aladin ou la Lampe .
Après avoir joué une revue aux Capucines, elle reprend, en 1920, L'Ange
du Foyer au Théâtre Michel, puis interprète une revue à la Cigale et est
affichée dans La Goualeuss (Eldorado .
Après avoir créé le Pas de Quatre (Théâtre Michel 19-20) en 1921 elle
joue La Puceile du Rat mort (Cigale, Les Mystères de Paris
Vogue (Théâtre Michel), et en 1922 elle revient à la Scala
Le Chasseur de Chez Maxim s et crée La Môme (th.
crée Saison
et en 1919,
merveilleuse.
1920,
Clgah
(Ambigu;,
pour reprendre
Sarah-Rernhardt .
M1 PASCAL
(Andrée)
Beffa
A qualorz ans, Mlle \ndi é<
cal née .1 Parla se \ oli distri-
buer un petit rôle dans Madame in
Maréchale h la Galté, el un critique
austère, après l'avoir entendue, clé
clare dans son article : ■ C'esi scan
daleux de raire Jouer ainsi les en-
rants. »
Elle continue de travailler avec
Mme Tbénard qui lui donne des le-
çons en vue de la présenter au Con-
vatoire. Un jour Mme Sarah-
Bernhadl l'entend, lui conseille de
débuter tout de suite au théâtre, <■!
lui rail réciter Le Passant devant
mm. J. Richepin et 11. Cain qui, en
1907, lui confient une création dan-
La Belle "h Bois dormant Théâtre
Sarah-Bernhardt.
Engagée par M. Antoine à l'i idéon
• elle y <■>! affichée dans le réper-
toire classique el entre autres piè-
ces clic y joui: L'Ecole des Femmes
(Agnès), Le Mariage de Figaro (Ché-
rubin), La (nuit' Enchantée, Le Ca-
nard Sauvage, etc., etc
h retour au Théâtre' Sarah-Bern-
hardt elle y interprète La Dame aux
Camélias (Nichette), Le Mariage de
Figaro (Chérubin), Lu Samaritaine
(St-Jean), La Vie de Bohême el elle
et Les .\oees de Panurye (1910), Le
y fait dos créations dans La
Typhon (1911).
Après avoir repris Mlle Josette ma femme au Vaudeville, elle rentre à
i'Odëon en 191-2 où elle joue en travesti Britannicus et crée L'Honneur
Japonais et Esther Princesse d'Israël. En saison d'été elle est engagée aux
Variétés pour interpréter Les amours d'Ovide et Match (te Boxe.
En 1913 elle passe à la Renaissance pour La Folle Enchère, puis elle
signe avec MM. Hertz et Coque-Un qui lui font jouer L'Infidèle (Porte
St-Martinï, Raffles (Nouvel- Ambigu), et Le Chèvrefeuille (Porte- St- Martin).
En 1911 elle est de la création de Le Destin est maître (Porte-St-Martin).
Pendant les hostilités elle joue Les Oberlès, Le Maître de Forge iPorte-
St-Martin), La Demoiselle de magasin (Nouvel- Ambigu), et après l'armis-
tice elle reprend, en 1919 Les Demi-Vierges (Porte-St-Martin». L'Occident
(Ambigu^, Triplepatte (Théâtre Femina), L'Enfant de l'Amour et Arsène
Lupin (Théâtre de Paris).
Après avoir créé L'Appassionata à Bruxelles, elle revient à Paris pour
être affichée dans Les Deux Orphelines, Sapho, Les Don Juanes (PoVte-
Saint-Martin).
M. PERIER
(Jean-Alexis)
i\ sur la Butte Montmartre t|ue
min .m. Jean Perler, le 2 janvier
1869.
Son père, chanteur d'opéra el ré
pétlteur de très grandis artistes
comme Capoul el Gaillard, oe désire
pas que son fils embrasse une car
rlère artistique, i 'esl alnsd <iu'ii li
rorce a entrer au Crédit Lyonnais,
où il rail un déplorable employé.
.Vavani aucune disposition pour la
banque, il abandonne la finance et
présente au Conservatoire, où,
nue fols admis, Il esl l'élève de Bus-
sine el Taskin. En 1892, il obtlenl
un premier prix de chant et un pre-
mier prix (I opéra-comique dans Le
Maître de t hapell •
il entre aussîtôl a l'Opéra- Comique
où il débute dans le rôle de base
Vfono&tatos * de La Flûte Enchan-
tée ; il ebante Le Pré-aux-CVgrcs
* antarelli , et, en 1893, il erée
Le Dîner de Pierrot.
Engagé en 1884 aux Menus-Plaisirs
pour L'Elève du Conservatoire, U
passe en 1895 aux FoMes-Dramati-
ques pour reprendre François-lee-
Bas-bleus, y créer, en 1896, La
Fiancée en Loterie, La Falote, Ri-
voli.
Le directeur des Bouffes-Pari-
siens le demande pour créer
Véronique (décembre IS98), puis ShaHespeane (1899).
Il quitte les Bouffes en novembre 1900 pour rentrera l'Opéra-Comique,
où, après avoir chanté La Basoche, il crée La Fille de Tabarin 1901), La
Légataire universel (1901), el Pélléas et Mélisande (1902).
Il t'ait une fugue au Ghâtelel pour jouer Les Aventures du Capitaine
Corcoran (octobre 1902), puis passé à l'Athénée pour L'Enfant du Miracle.
et il revient a la Sape Pavait pour La Reine Fiammettè (1903), Xavière
L'Enfant Roi, MUtrha (1905), Madame Butterfly (1906), Fortwnio et La Chemi-
neau (1907), Lé Clown, el reprendre La l'osai (1908) et Sapho 1909 .
Il quitte de nouveau l'Opéra- Comique pour être engagé à la Gaîte" où il
chante Quo Vadis el Salomé, puis il passe à l'A-pollb pour y interpréter en
1910 Uans ou le Joueur de Flûte.
En 1911, il l'ait sa rentrée à l'Opéra-Comique, où il crée : Le, Voile du
Bonheur et L'Heure espagnole (1911), La Sorcière (19Ï2), Marouf (1914),
et reprend Les Contes d'Hoffmann (1911*, Don Juan (1912).
Pendanl les hostilités, il fait une saison à la Salle Favart, au cours de
laquelle il chante Le Juif Polonais el Les Quatre Journées, puis, revenant
momentanément à la Comédie, il passe au Vaudeville ou, en 1919, il inter-
prète Pasteur et Le Mari, la Femme et l'Amant, de M. Sacha Guitry.
De retour à l'Opéra-Comique, il crée, en 1920, La Rôtisserie de la Reine
Pédauque, Le Uni Candaule et il reprend Véronique à la Gaité.
En 1921, engagé au théâtre Mogador, il y chante Lu Petite Mûrir», puis
passe au théâtre des Champs-Elysées pour La Rase de Roseim, et va à la
Galle pour reprendre Les Brigands.
M"1 PEUGE1
(Marguerite)
De Lona le Saunier, où elli
tir.'. Mme m. Petifei \ Lent •> i s on
où elle ae présente tu ( lonsen atoln
y est reçue, el en sort Lauréat
rend I Bruxelles, > eil «u K-**f«*<- au
théâtre Molière, puis ensuite pasa
au Vaudeville, on e41e Joue un grand
nombre de plècei lu répertoire coo-
temporaux De retour à Lyon, elle y
luterprète tous Les rolei «i.
Moles Réjane, Granler, etc., <-tc.
Engagée à Paris au théâtre du
Châieiel elle y débute en HKW dans
les Aventureg de Gavroche,
< !i-uii<> de la distribution <!<• La Pe-
tite Caporale. Signe ensuite avec le
théâtre des Nouveautés, ou elle Joue
thour Blane, puis passe à l'Athénée,
et va à l'Odéon où m. Antoine lui
confie les rôles du répertoire clas-
sique dans te Malade imaginaire,
Le Légataire universel, Le Mariage
de Figaro, el lui fait créer Faust
1912), l.i- Bourgeois aux Charrps
1914).
Après l'Odéon, elle va du Vaudeville, où elle chante La Marraine de
9 Escouade, au Palais-Royal, où elle Joue Le Filon, en passant par le
Théâtre Réjane, où elle interprète le rôle de la Maréchale Lefèvre dans
Madame Sans-Gêne.
En 1919, engagée aux Capucines, y joue Le Bonheur de ma Femme et, en
1920, crée au PalaisRoyal Le chasseur de chez Maxim's. En l'9®2, eito
joue Zasa (th. Trianon .
A épousé à Lyon son camarade Cousin.
M1- PEZE1
(Lucy)
\u Canada une Jeune artiste du
Mnii de la France donne des repré-
sentations. Deux chansonniers mont-
mari rois, mm. N Lima, Blés si Lucien
Boyer qui rohl le tour du monde,
s'arrêtem dans la ville où Mlle Lucy
l'.'/.i't esl affichée, ils remarqueoi la
débutante, lui trouvent les qualités
d'une étoile de cabaret, L'engagent
aussitôt, et l'emmènent à Paris, où
elle inaugure l>' logis de la Lime
Rousse.
Mlle Lucy l'ezet se consacre
presque exclusivement aux revues
de Cabaret, elle chante a la Lune
Housse, la Pie qui Chante, la Chau-
mière, le .Moulin de la chanson, ei
joue quelque revues à grand
spectacle à l'Ambigu et à l'Olym-
pia.
Son camarade Dominique Bon-
nand trace d'elle le portrail sui-
vant :
Blonde et fine Parisienne,
Lucy Pezel née à Cahors,
A fait la grande Ville sienne.
Et c'est au pays des ténors
A Toulouse qu'elle débute
Pour de là venir à Paris
D'un seul coup conquérir la Butte,
Où les gars montmartrois surpris
Et charmés par l'esprit qui mou--''
Dans ses grands yeux intelligents
Ont tous célébré, dans leurs chants,
La Muse de la Lune Rousse...
Dominique Bonnaud.
M" PIERAT
(Panot, Marie-Thérèse, dite :)
-
pat, -
- .■iiiin tnèe i i'1 • léon dû
elle applaudi! -
un, \ utr artiste. Souveni on
lui parie de - m grand-père \
Ire Panot qui après a\ orr j"
ri n- lie '-n priu inoe, \ int BDSUK(
l'an-, où — > » 1 1 nom rut bien placé Bur
des afflch « de théâtre.
3l ainsi que douée par atavisme
pour la carrière d'art - Disti-
que, Mme r.iérat est pouss
une vocation naturelle
lire. Elle y entre en noi
le m. de Fé-
ramly.
Dès le premier concours en juil-
let 1901 obtient un premier prix li
i •'■ ! I LUS L>' M<iri<i<j>> de I
rine. Engagée à l'Odéon elle y
bute en octobre 1901 - jnol
et sa Fiii'. joli.- Gcdathée et crée en
1902 Les Noces Corinthiennes.
Engagée à la Comédie-Française elle débute le 22 décembre 19 2
L'Autre Danger. En 1903 >■]],- crée l'Irrésolu et reprend Manchette. En
1904 elle joue Britannicus .lunie '-t crée Notre Jeunesse. En 1905 in-
térim t • Le Fils de Giboyer et Le Duel. Elle <-st nommée secrétaire en 1906.
Continuant une brillante carrière, elle interprète - - 3 - du
:■ la Comédie-Française, Psyché 1906), /. ■ Gendre de
M. j>ni,i>>r Antoinette 1907 . L>> Malade Imaginaire Angélique; I
L'Ecole des Maris 1911 . Hernani Dona Soî . Le Baiser, Rome vaii
(Fortunio 1916 . Phèdre 1917 . Les Femmes Savantes Henri» •...
Elle fait de? re - - le La Marche nuptiale 1913 , Les N si >rin-
thisnnees, Lorenzaccio, Amoureuse 1918), L'Indiscret ! xciUon : -
Elle crée La Rivale, Chacun sa Vie 1907 . Simone, Le U"H fl bert
(19ÛS , La Veille du Bonheur 1909 , Comme ils sont tous. Les Ma
nettes (1910 . Le Goût du Vice 1911 . L'Augusta 1916 , L'Elévation 1917 .
Le Joueur d'Illusion 191S . Les Sœurs d'Amour .1919 . Juliette et II
(1920:, Aimer 1921).
M"' POLAIK1
(H mi lie- Marie Bouchaud, dite :)
rue Ollette de quinze ans, née aux
(•mirons d'Aller ''il 1881, et qui
réside en France depuis son en-
ranc rête devajii un magasin
i,. chansonnettes de la rue Blot. Bile
h vingt-cinq centimes dans sa poche,
• ■lie achète nu refrain a la mode,
lu'elle étu 14e consciencieusement,
dans le Inil Me passer une audition
dans un café-concert.
Sa chanson en poche, elle cherche
ensuite un nom de théâtre : • Pour-
quoi appelle-t-on les artistes des
étoiles ? si' dit-eBc, parce qu'elles
brillent... Eh bien, quel est l'astre
qui brille le plus ? l'Etoile Polaire.
C'esl décidé, je me présenterai à un
direct&ur sons le nom de Polaire. »
El c'esl après avoir tenu ce rai-
sonnement qu'elle se rend au Con-
cert Européen, théâtre voisin de son
domicile, où elle débute un ven-
dredi soir pour la somme de
1 l'r. 50. Elle a le numéro 1 dans le
tour de chant et interprète le re-
frain De la Flûte ait Trombone.
Elle y reste trois jours, va à la
Cigale, où elle passe en numéro 3,
avec La Môme Frétillon. Comme l'été
approche, elle se rend aux Am-
bassadeurs, où, tandis que l'on
construit la toiture, elle passe une audition. Le directeur l'engage pour
trois saisons d'été, aux appointements de dix francs par jour, et elle
y débute aux côtés de Bruant. Dès les premières semaines d'automne, elle
est à l'Eldorado, ou un jour, dans sa loge, son coiffeur lui brûle une partie
de sa chevelure. Sans hésiter, elle coupe les longues mèches qui restent
et lance au théâtre la mode des cheveux courts.
Elle va aux Folies-Bergère, à la Scala, à l'Eldorado y chantant les refrains:
La Modiste, Les Vieux Beaux, La Polka des Cannes.
Présentée à Willy, elle abandonne le concert pour la comédie et, en 1902,
elle débute aux Bouffes, dans Claudine à Paris, puis joue à ce théâtre,
en 1903, Le P'tit Jeune Homme.
En 1904, au Gymnase, elle interprète Le Friquet, puis elle crée, en 1905,
L'Arbalète (Mathurins) ; en 1906, Les Hannetons (Renaissance), Le Désir
(Théâtre Royal) ; en 190S, Le Coq d'Inde (Capucines) ; en 1909, La Glu
•{Porte-Saint- Martin), Maison de Danses (Vaudeville) ; en 1910, Montmartre
(Vaudeville) ; en 1911, Les Sauterelles (Vaudeville) ; en 1912, Zubiri
(Comédie-Royale), Mioche (Vaudeville), Les Yeux ouverts (théâtre Réjane) ;
eu 1914, La Sauvageonne (Bouffes-Parisiens).
Pendant les hostilités, elle crée, en 1916, Bravo (théâtre Michel), reprend
Montmartre (Porte-Saint-Martin), Maison de Danses (théâtre de Paris), et,
après la signature de la paix, en 1920, elle crée Marie Gazelle, qu'elle
joue au théâtre Montparnasse et au théâtre Marjal.
En 1922 elle passe à l'Ambigu pour créer Lu Flamme, de Charles Méré.
M. PoLIN
(Pierre-Paul Marsalès, dit :)
••in ivernement, m.
. -
l MlllU-
racture des Gobelfns. Comme il ;
au théâtre ses joui -
i Fan dramatique, et un
moment il - - irer le •
\)>an I muant ce projet, mais ma-
ssa
a ite un après-midi au Con-
• de la Pépinière, où il est en-
- -•'■ el "H il débute nbre
1886. il y reste un i i cours
duquel il c - bre cbans
/.'/ Leçon de Natation, el ne s'enten-
dant pas avec la direction qui le
à la porte, il passe au Concert du
Point du Jour où il r liant»* trois
mois.
- igé a FEden-Concert pendant
l'hiver, et à l'Alcazar d'été pendant
. il lance des chan-
sons c imme Devant la • Ven-
dôme et La Gobinois qui obtieni
un cran I suc -
I; marqué par le directeur
Nouveautés, il - - lui pour
cinq ans et il débute dans la comé-
le 5 novembre 1892 en créant
Champignol malgré lui Chain •: .
Résilia:, - - - des H mveautéa au bout de six mois et payant
son dédit de 15. fi\, il revient au Concert où, pendant quatr - -
- . i Scâja l'hiver et à l'Alcazar l'été. Il nombri - -
chansons dont : Ça vous fait tout d'méme quelque chose, Ma grossi- Julie,
L'Anatomie du Conscrit, Ah! je l'attends!, L'Automobile du Colon, Comme
ça fait plais:
Quittant momentanément le Cal 898, il va créer Chéri au
Palais-Royal, niais après la carné il revient au tour de
chant et de nouveau à la Seala, à l'Alcazar, aux Ambassadeurs et lanc-
refrains comme La Petite Tonkinoise, Vusry Mélina, Le
pis pour eite, Mon Écossaise, - Sous Napoléon, Pour la Répu-
blique, etc., >ne.
En 1907. il aborde l'opérette av< - P'tit frère aux - - en
1912 il revient a la Comédie en interprétant au Théâtre Mit*
i ••• Les i ' Vis iges.
- : rêve étant de jouer sur la - • Français, il en trouve
en y créant Ma Générale au cours d'une : - Dation de reti
et en 1913, au Théâtre Femina, il joue Un Jeune Homme qui se tue.
Apres la déclarati »n de la guerre, il joue en 1915 A la Frati .vm-
refait son tour de chant au Concert Ma 1921, M. àa
Guitry le demande pour créer I? Grand Duc Th vu .
En 1P.'?. pour le tri-centenaire de M ilièi joue l«- rôle
d'Argan du Malade Imaginaire et il va a - Mathu - v La
Belle Puait', et, en 1922, il joue Pap m - NoISveau-
Théâtre).
M1 PRAINCE
(Marcelle Cardi, dite :)
\ 1,1 tête d'une maison de modes
Mile Praince né ■ à Parla rail
îles modèles pour les commission-
naires. Toul en ayanj le désir de
continuer a confectionner t\r* cha-
peaux) en 1904, elle va trouver un
jour m. Aiii-i Deval, directeur de
l'Athénée, qui rail répéter La Petite
Milliardaire, ei celui-ci lui règle
pour cette pièce un Cake-WaJck.
m. Deval l'engage pour le spectacle
sulvani et, en 1905, lui fall créer,
sous le nom de Marcelle Prince,
Cœur de Moineau çl Séduction.
En 1906, elle passe aux Folles-
Dramatiques, où elle Joue La Troupi
i hambertin, Amour et C°, et elle
revient à l'Athénée ou elle fait des
créations, en 1907, dans Sa Sœur,
Le Cœur et le Reste, Monsieur de
Courpière : en 1908, dans La Con-
quête des Fleurs et Le Chant du
Cygne. Entre temps, elle retourne
aux Folles-Dramatiques pour jouer
Tourtelin s'amuse.
Engagée aux Bouffes-Parisiens,
elle y interprète S. A. Jt. (1908;,
4 fois 7 _ 28 (1908), puis M. Sa-
muel la demande aux Variétés et
lui fait créer /',/ Ange (1909), Le
Bois sacre (1910), Les Midinettes
il911).
D'accord avec son camaraae Charles Prince, du même théâtre, elle
ajoute une lettre à son pseudonyme, s'appelle Praince, et, sous ce nom,
joue, toujours aux Variétés, Mariât/'' d'aujourd'hui et La Vie Parisienne
(1911),
Elle retourne aux Bouffes en 1912 pour y reprendre L'Enfant du Miracle,
La Part du Feu, et, eu 1913. elle rentre à l'Athénée pour les reprises du
Cœur de Moineau et Triple patte.
Pendant les hostilités, elle joue, en 1915, aux Variétés, Le Dindon, Made?
moiseiie Josette ma Femme et L'Impromptu du Paquetage, et elle donne
225 représentations aux théâtres aux Armées.
En 1918, elle crée Ki!;i (Gymnase), Le Traité d'Auteuil 'théâtre Antoine),
en 1919, elle reprend Lysistrata théâtre Marigny) et La Passerelle (Renais-
sance). En 1920, elle revient aux Variétés pour créer Un Homme en HabiU
et passe à la Renaissance où elle joue La Matrone d'Ephèse.
En 1922, Mme Sarah-Bernhardt lui fait interpréter le rôle de l'archidu-
chesse dans L'Aiglon.
M. PRINCE
(Charles Petit-Dcmange, dit :)
Tandis qu'il esl dessinateur mr
étoffes, M. Charles Prince né 1
Maisons- Laffitte Joue la comédie
avec une troupe d'amateurs dans
les salons. Son père, grand Indus-
triel, présideni de sa Chambre
syndicale, désire ralre de son Ms
un commerçant, mais celui-ci a le
désir d'opter pour le théâtre.
a l'insu de 3es parents, en 1892,
il se présente au Conservatoire ei
y esl admis dans la classe de
Worms. Tandis qu'il y Tait ses
classes, il prend le pseudonyme de
« Seigneur », et il joue à la Bodi-
nlère el au Tréteau de Tabarin,
où il se fait remarquer de Catulle
Mendès.
l'.n 1896, il obtient un premier
prix de comédie dan- Le Médecin
malgré lui, el il est engagé à
l'Odéon, où, pendant deux ans, il
joue de nombreux rôles et y l'ait
des créations dans Le Chemineau,
Le Passé,
Engagé aux Variétés en 1898, il y reste quatorze ans, el après avoir
débuté dans Le Petit Faust, il y crée Les Petites Barnett (1878 .
Le Vieux marcheur 1899), Education de Prince (1900), Les Médicis
et La Veine (1901), Les Deux Ecoles (1902>>, Le sire de Vergy et Paris*
aux Variétés (1903 , La Chauve-Souris (1904), La petit,- Bohème, Les
Dragons de l'Impératrice. Le Bonheur Mesdames (1905), La Piste, La (fiance
du Mari. Miquelte et sa mère il906i, L'Amour en Banque et La Revue du
Centenaire (1907), Le liai (1908), Le Circuit, Un Ange (1909), Le Bois
Sacré 1910), Les Midinettes, Les Favorites (1911), Le Bonheur sur la main
et L'Habit Vert (1912), Les Merveilleuses el Une Tante de Ronfleur 1914 .
il est prêté par M. Samuel, en 1906, aux Nouveautés, pour y jouer Vous
n'avez rien à déclarer? et au Moulin-Rouge où il interprète The Toréador.
Pendant les hostilité-, il est engagé au Concert Mayol, où il esl affiché
dans deux <ketclis : Cyprien, ôte ta main de ta et Un Mari monte, puis il
fait plusieurs tournées avec Ma Taule d'Honfleur et Aimé îles femmes.
Fax 1920, il signe avec la direction des Capucines pour y crér /. \ Dan-
seur de Madame.
Sous le nom de Rigadin il est célèbre au cinéma^
Mm YVONNI: PRINTEMPS
Douée d'une voix inromparahie
M"" ^ \ onue Printemps, née -t II
nioiii (Seine i'i Oise) débute a l'Age
de 13 mus a la Cdgratle où elle Joue h
mie .lu i ivin chaperon Rouge ».
Elle chante ensuite aux Follee-
Berg&re pendanl quatre saisons, puis
do va i la Galté Lyrique où elle
crée Les toutes de l'errault.
Elle entre au Palais-Royal pour y
jouer deux revues et une opérette:
Le Poilu et la même année elle dé-
bute dans la comédie aux Bouffes-
Parisiens où elle crée en 1917 Jean
de in Fontaine.
Depuis cette époque, devenue Mme
Sacha Guitry et consacrant son ta-
lent aux œuvres de son mari, clic
joue successivement aux Bouffes :
L'Illusionniste; au Vaudeville: Nono,
Faisons un Rêve, La Revue de Paris
et Le Mari, La Femme et l'Amant; à
la Porte-St-Martin : Mon Père avait
raison et Béranger. Au théâtre
Edouard-VII : Je faims, Le Grmsd Duc, Jacqueline et Une petite main qui
se placé : an théâtre Sarah-iBernhardt : Lu Prise de Berg-Op-Zoom.
M. Adolphe Brisson, le critique du « Temps », après avoir dit d'elle :
« Mlle Yvonne Printemps prog-esse chaque jour et devient une grande
comédienne », écrivit six mois plus tard : « La merveille c'est que M. Sacha
Guitry soit parvenu à former à côté de lui une élève qui l'égale. Quelques
années ont suffi. Mlle Yvonne Printemps a profité des leçons de l'exemple.
Elle joue comme elle respire, sans effort apparent. Elle joue vrai : elle est
le personnage même el non l'actrice chargée d'un rôle
M. PRIVAS (Xavier)
(Antoine Taravcl, dit :)
« léranl de propriétés h Lyon, où
il esl né en 1863, m. \a\ 1er Pri\ as,
se sou> enani qu'il esl du môme i
•lin' Pierre Dupont, fréquente les
sociétés où l'on a le culte du grand
Maître de La chanson el qui s'ap-
pellent « Le Caveau Lyonnais ,
■ Le Cercle Pierre Duponi ».
il vient ;i Paris en 1895, et, cl
jour de son arrivée, Il rail partie
du programme des soirées di la
Plume.
il interprète i.a Chanson du lu-
thier, qui commence ain-
si de mon métlei
J'étais un luthier
Habile,
j'aurais sûremeni
Un riche Instrumenl
lui plus divin >t\ le."
Lorsqu'il a terminé le dernier
couplet, Verlaine s*e lève el lui
l'ait, biss-er sou œuvre. Le lendemain
on parle de lui. H chante aussi Le
Thuriféraire, Le Testament de Pier-
rot, Le Noël de Pierrot, et Pierre
Trimouilïat le présente à Salis
qui, en 1803, lui demande de venir
au Chat-Noir, il y reste quinze Jours
et, au quartier latin, avec qi.e que-;
amis : Trimouillai, Gaston Dumestre, il l'onde les soirées Procope, au célèbre
cale de ce nom. il y lance Les Chimères, N-i-ni, c'est fini, Les Ruinée, Le
Coffret, etc.
De 1893 à 1896, il va aux « Quat' Z'Arts », tout en chantant au < Caril-
lon » de la rue de la Tour-d'Auvergne, et à 1' « Ane Rouge », y donnanl
La Barcarolle, Berceuse, Les Résignés, Les Moineaux du Luxembourg,
La Révolte, Les Laquais, Les Grotesques, Grimaces, etc.
Lorsque se fonde le Cabaret des Arts, avec MM. Dominique Bonnaud,
G. Baltlia, Gaston Sélude, Jean Varney, il y va chanter Les Heures, Chan-
son d'Adieu, Promenait > eu Mer, Chanson du Crépuscule, Grand'-
Mères, etc., etc. Quand Martial Boyer crée les Noctambules, il est du spec-
tacle d'Inauguration avec Marcel Legay. Il y lance La timide des Heures,
Conseils à Toto, Coucher de Soleil, Séparation, Le Remords, Chanson(
du Fil, Le Travail, et après avoir chanté au carillon, il part en tournée
en France et à l'étranger, avec sa femme, Mme Franchie Lorée-Privas, et,
di1 retour à Paris, il rentre aux Noctambules.
Vers 1906-190?', il quitte le cabaret pour fonder avec sa collaboratrice
une œuvre d'éducation populaire, La Chanson pour Tous.
Pendant les hostilités, il s'occupe avec sa femme d'une œuvre des
orphelins de guerre. En 1916. il est de la réouverture des Noctambules,
y donnant ses chants de guerre: Des Vents ont soufflé, Les Deux Coupa-
bles, Chansons pour nos Morts, et ses chansons nouvelles : Dans cent Ans,
Berceuse des Vieilles, etc... Il est l'auteur de nombreux volumes : La Chan-
son sentimentale , Chansons chimériques, La chanson des Heures, etc., etc.
Nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1906, après avoir été élu
« Prince des Chansonniers » en 1899.
M"1 PROVOST
(Jeanne)
Mme Jeanne Prqyo9l psi née à Pa-
rla le 28 novembre 1887. Ayant tra
\aiiic pour le Conservatoire elle y
eal reçue au concours de 1904 ei es-l
admise dans la classe de M. I.eloir.
in 1907 elle obtient un premier prix
de comédie dans Le Demi-Monde ba
ronne d'Angre) el esi la première
lauréate du prix OslrlS.
aussitôt engagée &
Française, elle débute
bre 1907 en créant le
ciènne de Morfontalne
veille, joue Le Legs
la Comédie
le î-r octo
rôle de Lu-
de L'Amour
et Le Monde
mi l'un s'cnntii". En 1908, elle in-
terprète Le Mariage forcé, Les Deux
Hommes, Le Jeu de l'Amour et du
Hasard (Sylvla), Ruy nias, Âmou
reuse, Le Baiser (la Fée Urgèle), Les
Femmes savantes, Le Demi-Monde.
En 1909 elle l'ait des créations dans
La Furie, Modestie, La Rencontre
E,n 1910, elle crée La Finir Merveil
leuse, Comme ils sont tous. Les Ma-
rionnettes. En 1911, elle fait partie
des distributions ({'Après moi, Pri-
ai '/iisc, Poliche, L'Autre danger
En novembre 1911 elle part' en
Russie pour jouer au tbéâtre Mi-
chel de Pétrograd.
Elle y inscrit à ses programmes :
Papa et Le Passe-Partout, Connu» ils sont tous, Le Goût du Vice. Apre-
avoir interprêté Le Caprice devant le Kaiser, à l'ambassade do France à
Berlin, elle quitte la Comédie-Française le 8 mars 1912.
M. Lucien Guitry l'engage en mai 1912 pour l'accompagner en Amé-
rique du Sud et à ses cotés elle joue Sàmson, La Griffe, L'Emigré, Amants,
Fédorn, La Carrière, etc.
De retour à Paris, elle crée, en novembre 1912, La Femme seule (Gym-
nase), puis elle joue, en 1918, La Garde du Corps (Comédie-Royale), Le
Ruisseau (Porte-Saint-Martini et sur cette même scène, en février 1914,
elle crée Madame.
Après la déclaration de la guerre, en 1915, elle part pour Londres afin
de donner des représentations au Coliseum, et elle revient à Paris pour
reprendre Mademoiselle Josette ma femme aux Variétés. En 1916, 1917 et
1918 elle etrectue de grands tournées en France, Suisse et Algérie.
Elle rentre à Paris pour reprendre Lysistrata (Marigny, février 1919); elle
va, en juillet 1919, jouer Le Mariage de Figaro à Mayence, Wiesbaden,
CobLentz.
En octobre 1920, elle crée Les Ailes Brisées au Vaudeville, pièce qu'elle
joue à Bruxelles, au mois de mars suivant, en même temps que le rôle
de Marthe dans Tendresse.
Revenue à Taris en mai 1921, elle interprète Chérubin (Cbloé) au Théà-
tre de Paris, et elle passe au Gymnase pour y créer Lorsqu'on aime, al
y reprendre, en 1 9 2 -2 , L'Ame en Folie. Va aux capucines pour Ce que l'on
dit aux femmes (mai 1922).
M. PUYLAGARDE
(Roger)
.m i bâtelet, dans !.<• < <<■
pitaine i orcoran, uu Jeune artish
né a Paria
premiers pas - les planches,
comédien es( ensuite lauréat du
-
/.,'/ légende du ( œur au Tbéàtn
rah-BernbardJ où il Jou
tremeni Jeanne Wedeking, La -
Par le Fi ei par le
Feu Dame aua t amélias,
i: Yiglon, /.</ Soi . /. Escarpo-
lette.
s une tournée en Amérique
Europe avec Mme -
Bernhardt et une sais
tins de Lyon, est engagé au Tl
tre Réjane où il interprète Madame
Sans-Gêne, iprès le Pardon, Qui
perd gagne : - . iu Va ide-
ville La Patronne 1908 . revient au
Théâtre Réjane jouer Trains de
Luxe Bridge. Interprète Cadet
de Coutras Vaudevillef /. issaui
[Gymnase . Maman Colibri el La - l )lle à l'Athénée, \.<i Pisanelle
de d'Annunzio, au « :hàt»li-i . Les Requins, au Gymnars . A tmel Théâtre
Sarah-Bernhardl . Un Jeune Homme <i"> se tue Théâtre Fémina 1913 ,
Aphrodite Renaissance 1914 .
Jou<- en 1917 Le Feu du Voisin et /." Petite Bonne d'Abraham, au
Théâtre Edouard- VU. Fait partie iIh la Saison S au Théâtre
Antoine, joue L»' Marchand de Venist 18), La Mégère Appri
interprète sous la direction Gémier Aux Jardins de Muni,- 1919), La
1920 . L'Admirable Crichton 1920 . Koënigsmark 192 . La
le ayant aimé 1921 . L'Inconnu 1921 .
Eng-ag-é au Vaudeville, il y crée Peg n cœur - 19S
en 19-2-2 i: passe au théâtre Marigny pour jouer My Love... Mon \mo\
Rentre an théâ S iur Bégine Armand avril !
M. RAIMU
(Jules Murairr, dit :)
Vers 1898, 30US I'' HOM de lUiinu,
un jeune loilfloUPOU < I ' -l> u I <• dan- le
C1^^ tour de rhant au casino de Tonton.
^^ Cet entant du [ ays, fté \t 17 a \ ri i
\ iss::, remporte un médiocre sa©
Ne | M-r-i- ta ii I pas dans le tour de
^ffl 1 (liant , il devient souffleur à Mar-
Sf j lie. Ail bOUl (le quelque- -cmai
lies àé^OÛté île ]a \le l I |e;i I l"ll '', il
en-dOSSe la W0U«e du magasinier ci
sel. Mai- o e métier ne Pendrante cas.
Confiant ators en sa forte voix, il
revèl un hanit, et pendant deux sai-
sons, à Monte-Carlo cl à \i\-lcs-
Kains, il remplit l'emploi de croupier
et il lance plusieurs rois par .jour
le traditionnel : < Faites vos jeux ».
En 1904, repris du démon du
théâtre, il es1 en.ua.2c au Palais d'hi-
ver de Pau, puis il va donner des
représentations à Oran et il fait la
saison 1905-1906 au casino de Gre-
♦ noble où, dans une Revue, il per-
sonninie Mme Humbert.
Successivement il est ensuite engagé au Théâtre des Nouveautés de
Toulon et au Palais de Cristal de Marseille et c'est dans cet établissement
qu'en 1910 M. Mayol vient l'engager pour le faire débuter à son concert
de Paris dans C'est, solide. Pensionnaire de la Cigale en . 1911-1912, puis
des Polies-Bergère en 1913, il est mobilisé en 1914.
Revenu dans ses foyers, en 1915, il se consacre dès lors à la comédie.
Il interprète Monsieur chasse à la Renaissance en 1915, crée -au Théâtre
Michel Plus ça change, passe au Palais-Royal où il joue II faut l'avoir, Le
Poilu (19)16). Puis il va aux Bouffes-'Parisiens pour y créer Faisons un
rêve. De retour, en 1917, au Théâtre Michel, il y reprend Plus ça change
et il y crée, en 1918, L'Ecole des Cocottes, Saison d'Amour et Le Cochon
qui sommeille.
Engagé au Théâtre Sarah-Bernhardt, il y interprète, en 1919, La Jeune
Fille aux joues roses, puis il est engagé aux Variétés où il y crée La
chasse à l'Homme (1919), Un Homme en habit (1920), y reprend L'Ecole
des Cocottes et le rôle de Bourdin dans Le Roi.
Toujours pensionnaire des Variétés il y joue ensuite, en 1921, K>ki, La
Revue des Variétés, et en 1922 crée La Belle Angevine et reprend Ma
tante d'Honfleur.
M' RAVEAU
(Alice)
D'une famille il lndti*ti lois, Mlle
Alice Ra\ rau né ' .1 l' ii
B i"in iv>7 travaille le piano
comme an d'agrément Toute Jeune
elle loue 4e ce! instruint-m avec
une telle dextérité, qu'elle <■-! id
mise au Conservatoire de Lille.
Sun séjour y est de courir durée,
son caractère ae se prêtant pas .1
la discipline. EHe travaille sa rolx
el revient alors an Conservatoire
de Lille dans le- Classes il'' chant
où, à dix-huit ans, elle Obtient an
premier prix.
Arrivée a Paris, elle se présente
en 1906 au Conservatoire on «Mie
est admise dans la classe de chant
(M. Dubulle) et d'opéra 'M. Bou-
vet . En 1908 elle obtient trois pre-
miers prix : celui de chant, dans
La Cloche, puis d'opéra-comique
dan< Werther, et enfin d'opéra
dans Les Troyens. D'autre part,
elle se voit décerner le prix Osiris.
Ira -telle alors à l'Opéra on à l'Opéra-Coiniqne? Elle opte pour cette der-
nière scène. Engagée par .M. Albert Carré elle débute eu janvier 1909 à la
Salle Favart, dans Orphée (rôle qu'elle chante 34 fois avant la fin de la
saison^. Elle interprète la même année Werther.
En 1910 elle se voit confier les créations de Leone et de Macbeth. En
1912 elle quitte l'Opéra- Comique pour faire pendant deux ans une tournée
de concerts, et ce n'est qu'après la guerre, en 1919. qu'elle fait sa ren-
trée a la salin Favart dans Carmen. Elle y crée ensuite Le Saute-
riot (1920).
M1 REGINA CAMII:R
(Gina-P rançoise Ageorges, dite :)
i "csl au paj 3 de George Sand, en
plein Berrj . qu'esl née Mlle Régina
Camler, le \ Juin 1894. SJes parents
étanl venus habiter Paris, elle esl
élevée à l'ombre des arbres du jar-
din de la manufacture de Tapisse-
ries des Gobefllns.
Dans la pension du quartier où
elle l'aii ses études, elle récite nos
grands classiques el Joue des comé
dles. Malgré ses goûts pour l'art
dramatique, .^a famille la destine
au commerce et, pour acquérir son
Indépendance el obtenir te droM
de fàire du théâtre, elle accepte de
tenir le magasin de nouveautés que
ses parents achètent pour elle aux
environs de la Gare de Lyon,
Derrière ses comptoirs, elle esl
hantée par l'Idée dé monter sur une
scène; el SUr lP9 conseils (le Mine
Marie Leconte, elle prend des leçons
avec Mlle Koîb.
Abandonnant ie fonds do com-
merce, c'est sous le nom de Gina Récamier, qu'elle signe, en 1912, son
premier engagement au théâtre (W> capucines où elle esl distribuée dans
une revue.
Intervertissant deux syllabes de son nom à la suite d'un procès intenté
par les descendants de Mme Récamier, et prenant le spirituel pseudonyme
de Régina Cimier, elle fait partie, en 1913, d'une reprise d'Orphée mu
Enfers aux Variétés, puis elle interprète, en 19 H, L'Ingénu (th. Michel).
'Dès le début de ta guerre, elle soigne les blessés, et en 191.") elle reprend
au Palais-Royal La Cagnotte et à la Gaîté La Châtelaine. En 1917, elle joue
y/. W7 de tromper 1rs Femmes (théâtre Marigny) el en 1918, elle interprète
la Revue de l'Abri el /.<• Filon.
En 1919, au théâtre de l'Œuvre, elle se voit distribuer « Junie » dans
Britannicus et, en 1920, elle fait trois créations : Le Cordon bleu (Potinière),
Les Mille et Uns Nuits 'théâtre des Champs-Elysées), et Le Cocu magni-
fique «théâtre de l'CEuvre) ; cette création lui vaut un succès qui décide
d'une carrière et la consacre grande comédienne par la critique.
Elle fait ensuite partie du premier spectacle des .Nouvelles Nouveautés :
La Journée des Surprises (avril 1921), et elle reprend en juin L'Ingénu
aux Capucines, et, en octobre, Le Coeu magnifique (théâtre de l'Œuvre). En
19-22, aux Nouveautés, elle crée Diane au Bain et Dicky.
M"1 REGNIER
(Marthe)
Vée i Parla en 1883, de père an
grlais el de mère espagnole, aujour-
d Nui Américaine de nationalité,
Mme Marthe Régnier est élevé î
Rouen el au n.i\ re, où les fonctions
de son père exlgeni de nombreuses
résidences. Elle y travaille a la rois
le chant et la diction, quel est l'art
(|iii va l'emporter?. Au moment
de se présenter au Conservatoire,
elle opte pour la déclamation elle est
reçue el est admise dans la cl iss
le m. Silvain. Pendant ses études, en
1898, elle figure dan- Struemtee a
la Comédie-Française, et en 1899 eii.-
obtient \m premier prix de co-
rn édie^
Elle début à rodéon le 9 décem-
bre dans France d'abord Louis m .
y joue Le Florentin, Les Fourcham-
bault, el en 1900, et tandis que le
second théâtre Français donne - -
représentations au Gymnase, elle y
rée L'Enchantement, puis interprète
L'Artésienne (Vivette), et La Guerre
en dentelles.
Engagée à la Comédie-Française
elle y débute le 12 juin 1901 dans L'Ecole des Femmes (Agnès), y joue Tar-
tufe Marianne . Le Fils Naturel, Les Burgraves, y crée, en 1902, Ger-
ti vde, La Petite Amie.
Elle quitte la Comédie-Française en 1903 pour entrer au Vaudeville où
elle reprend Lu Carrière, y crée, en 1903, Antoinette Sabrier, Les Coteaux
du Médoc; en 1904 L'Esbroufe, Les Trois Anabaptistes; en 1905 Petite Peste.
Klle revient en 1905 à l'Odéon pour créer Jeunesse, puis rentre au Vaude-
ville en 1906 pour jouer Le péril Jaune et passe au Gymnase où elle joue
L'Evfant Chérie, Le Tour de Main, Mademoiselle Josette ma femme.
Elle fait des créations en 190? et 1908 : Patachon, La Maison en ordre
Vaudeville), puis Le Bonheur de Jacqueline, Le Passe Partout, L'Ane de
Buridan (Gymnase el La Petite Chocolatière Renaissance .
En 1911 abordanj la carrière lyrique, elle chante avec grand succès a
Monte-Carlo Le ri- de Bohème, Les Contes d'Hoffmann, Mme Butterfly.
En 1912 elle crée, à la Renaissance En Carde, L'Idée de Françoise el
reprend Divorçons, puis aux Variétés en 1913 «'lie crée L'Institut de Beauté
ei Les Merveilleuses.
Pendant la guerre elle se tient éloignée de la scène, el fait sa rentrée
au Théâtre Michel en 1919 où elle reprend Les Amants de Sazy, puis en
1920 elle crée Le Retour à L'Athénée. En 1921, elle reprend Amants (Gym-
nase) et en 1922 eiiie c?éc L'Heure du Berger théâtre Vntoine .
M" Kh'MY
(Jeanne)
C'est <a l'Odéon, daus une pre-
mière loge, que se détermine la
vocation dramatique de m n < ■ Jeanne
Rémy qui eal oée à Paris —
ci à (|ui son père avali donné le
goût du théâtre en jouanl lui-mêmi
la comédie en artiste amateur,
En effet, au seeond Théâtre Fran-
çais, Mlle Rémy assiste a une repré
sentatlon à bénéfices où l'on donne
V Artésienne, lorsque, pendant un
entr'acfè, une quête esl faite dans
la salle par M. Dorival. €e dernier,
croyant reconnaître une camarade
en la personne de Mlle Kem.y, lui
dit : « Vous êtes bleu au théâtre,
mademoiselle ? » Et la spectatrice,
surprise de cette question, lui ré-
pond : « Non, mais je voudrais bien
y être ».
La glace est dès lors rompue entre
l'artiste et la future comédienne,
qui, en cachette de ses parents,
prend chaque dimanche des leçons
:1e diction avec M. Dorival.
Ayant appris Mademoiselle de Belle-lsle et Les Femmes savantes, elle
va auditionner à l'Odéon, où elle est engagée et où elle débute dans Le
Malade imaginaire (Angélique). Elle y fait ensuite des créations dans
L'Absent (1903), Le Grillon du Foyer (1904), et se retire de la scène pen-
dant quelque temps.
Elle revient au théâtre pour entreprendre de grandes tournées en
Europe aux côtés de Mounet-Sully, qui lui fait jouer Polyeucte t (Pauline),
Ruy Blas lia Reine), Hamlet (Gphélle), Hernani (Doua Sol), Œdipe Roi,
La Nuit d'Octobre, etc., etc.
En 1911, elle passe une aucîîtion à la Comédie-Française, y est engagée
et y débute le 29 octobre dans Le Malade imaginaire (Angélique).
Devenue pensionnaire, elle est appelée à jouer des rôles dans : Ruy
Blas (la Heine), Britannicus (Junie>, Le Ckl (Elvire et l'Infante), Cinnu,
A7id.ronunjue, L'Ecole des Maris, Bérénice, Rome vaincue, La Robe rouge,
La Marche nuptiale, Primerose, Le Monde où l'on s'ennu'w.
Elle fait d'autre part des créations dans Les Chaînes, Fais ce que dois,-
L'Hcrodienne, Cleo-pâtre.
M. RENOIR
(Pierre)
Lirectcur d'un Lhéalrc où L'on
joue La comédie rail passer
auditions, m. Pierre Renoir — né
a Parle te 81 man MMfi
parmi Les Jeunes artistes qjuU
présentent. Lorsqu'U i Bal sa
- ne, le directeur le l'ait venir et
lui déclare : « Mon théâtre esl sé-
rieux, vous avez quelque chose de
très comique dans la ftgure, pour-
quoi n'allez-vous pas au Palais-
Royal ? •
L'artiste que l'on catalogue dans
« les Comiques » joue des j » i *
littéraires à l'Œuvre, el esl reçu
au Conservatoire en 19§5. n y ob-
tient deux seconds prix en 1908,
et en 1909 un premie/ prix de tra-
gédie lui est décerné.
Engagé à l'ndrou où en (909 il
avait déjà été distribué dans Parmi
les Pierre», il y Interprète en i
Les Grands, Jârnàc, Le Canard
Sauvage, l'assaut à la Porte-Saint-
Martln en 1910, il crée un rôle dans Chantecler, y interprète Crainque'
bille, puis va à l'Ambigu pour reprendre Au Téléphone. En 1911 il
interprète Le Roi Soleil, A la Nouvelle, La Petite Roque, Coquelicot (1912 .
et il revient à la Porte- Saint-Martin pour jouer La Flambée, La Robe
Rouge, Les Flambeaux et Cyrano de Bergerac. Après avoir créé Cœur de
Française (Ambigu 1912), il joue Le Chèvrefeuille (Porte-Saint-Martin
1913ï, et il est de la création de L'Epervier (Ambigu 1914).
Mobilisé dès les premiers jours de la guerre, il est blessé puis réformé
et fait sa rentrée à la Porte-Saint-Martin dans L'Amazone (novembre
1916), y joue Grand Père (1917), Un Soir au Front (1918).
Revenu à l'Ambigu il y reprend L'Occident, Monsieur Beverley et en
19-20 y crée Les Conquérants. Aux Escholiers en juin 1921 il Interprète
Le Feu qui reprend mal, et il esl engagé au théâtre de Paris pour y l'a j i- •
une création dan-; La Passante (octobre 1921 . reprend La Femme Mas-
quée au Gymnase.
M1 RKNOUARDT
(Jane)
Une Jeune fille, venue chercher
• on père, esl assise sur un banc de
1 1 gare s.iiiii - Lazare. \ ses <,<'»i «■ s,
une femme, qui atl snd le môme
train, engage com ersatlon a\ ec elle:
Voyons, mademoiselle, avec une
telle silhouette, vous ne pensez pas
à monter sur les planches.
Mais Je suis mo liste, nia lame.
Je n'ai pas dé relations au théâtre.
• — si c'esl la seule question qui
vous embarrasse, Je suis prête a
la résoudre, venez figurer, à mes
côtés, au Vaudeville.
Le conseil esl suivi, l'ex-modiste
figure dans Le Ruisseau.
Apres avoir pris des leçons avec
m. Guillemot elle esl engagée à
Clûny ou elle joue dans Wagon
d'Amour pour 85 francs par mois.
Engagée à la Cigale, dans une
revue, elle apparaîl en Maurice
Rostand.
Elle joue un Compère dans une revue au théâtre Fémina, puis elle part
en tournée avec M. Max Dearly. M. Micheau Ja réclame aux Nouveautés, en
1911, où elle est du dernier spectacle de ce théâtre, y interprétant Champi-
gnol malgré lui, puis elle va créer, au Palais-Royal, le rôle de la jeune fille
dans Le- Petit Café. Elle fait les reprises, en 1913, de L'Enchantement; à la
Renaissance et le Bourgeon, à l'Athénée, puis elle crée La Pèlerine Ecos-
saise aux Bouffes-Parisiens (1913) et J'ose pas au Palais-Royal (1914).
Pendant la guerre elle reprend Miquette et sa mère aux Variétés, Le
Petit café au Palais-Royal, Le Veilleur de nuit aux Bouffes, puis elle fait
des créations : en 1915, Moune, Variétés), en 1917, La Volonté de l'Homme
et Petite Ji'-iue (Gymnas
Engagée au Bouffes eu 1918, elle crée M»n Jeu<li et à l'armistice, en
novembre 1918, elle joue Notre Image (théâtre Réjane). En février 1919, elle
crée Casanova aux Bouffes, puis ayant signé avec le directeur des capu-
cines elle y interprèle Le Bonheur de ma femme, et elle passe au théâtre
Femina pour jouer Souris d'Hôtel. Eng-agée au Palais-Royal, elle y inter-
prète, en 1930, Et moi j't? dis qu'elle fa fait d'I'œil (Palais-Royal), pals
L'Eternel Masculin (Théâtre Michel- et en 1921 l'Amant de cœur (Potinière).
Le 30 décembre 1921 elle inaug-ure te théâtre Daunou dont elle est la
directrice y jouant Comme premier spectacle Une Sacres petite blonde.
M1 RISSE
(Germaine-Suzanne )
Renvoj ée de trois maisons de cou
un r en moins de six mois m "• 1 1
malne Risse, qui est née .1 Paris,
se senl attirée par Le théâtre. Pen-
danl une absence de ses parents,
elle prend quelques leçons de dic-
tion avec m. Garay, el se présente
au Consen atolre où elle esl r< çue
on 1912 (élève de Raphaël Dufl
Pendant ses études rue de Madrid
elle parait dan- La Marche Nuptiale,
à la Comédie- Française, Joue Les
Yeux ouverts, au Théâtre Réjane,
Une Nuit de Noces, à la Renais-
sance et en 1 *j 1 6 aux Variétés, rem-
place au pied levé Mme Marthe Ré-
guler dan- Mil»' Josette ma Femme.
Quitte le Consen atoire en 1916 avec
un 1er accessit de comédie, joue la
même année au Théâtre Michel
Bravo et crée au Cliâtelet Dick, rui
des chiens policiers.
Elle reprend en 1917 au théâtre
Antoine Les Bleus de l'Amour, in-
terprète L'Homme à la clef, à l'Apollo, el esl engagée par m. Gémier, à
Lyon, à la salle Hameau. Revient en 1910 au Théâtre Antoine, y joue
Chambr'e à part et le Gamine, el orée en 1920, au Théâtre des Boulevards,
L-'s Petites curieuses. Est de nouveau demandée par M. Gémier pour jouer
au Théâtre Antoine L'Admirable Ctùrichton, va à l'Ambigu pour interpréter
Le C'i du Cœur, revient Boulevard de Strasbourg pour créer L'Inconnu
(sept. 1920) et passe à la P.otinière où elle interprète L'Heure du Mari
(déc. 1920), Une Petite Femme dans le train (juin 1921).
Engagée au Vaudeville elle y crée Peg de mon Cœur &ept. 1921 . et elle
passe au théâtre Marigny pour My Love... M<>n Amour l'é\. 1922 et Péché
de Jeunesse (avril 1922).
iS
M"" RITTER-CIAMH
(Gabrielle)
Sée ;i Paris, le 2 novembre ishg,
du père italien et de mère française,
Mme Rltter i rlampl commence par
prendre des leçoni de diction avec
Mine- Theiianl et du .Millil.
D'une famille de musiciens, tous
9 - parents avant eu des grande-
Facilités pour le chant, Bile travaille
le piano et à l'âge de 16 ans, elle
donne des concerts. Elfe fait une
tournée a\ ce m. Pugno toul en pre-
nant des leçon- de chanl (d'après
lȎcole italienne;.
C'esl pendant la guerre, en 1917-
luis qu'elle aborde le théâtre en
chantant, au Trianon-Lyrique, le
rôle de Paul et Virginie que sa mère
avait créé.
Elle inscrit alors à son répertoire
Le Pré nus Clercs, Le BarMer de
Séville, La Traviata et elle reprend
L'Imprésario, de Mozart.
C'est alors que M. Paul Vidal vient
lui demander, de la part de la di-
rection de l'Opéra- Comique, de reprendre, en 1919, Les Noces de Figaro
(la comtesse). Elle y chante Cosi fan Tidte, Les Contes d'Hoffmd^fi (les
trois rôles Olympia, Antonia et Giuletta), Mignon (Philine), etc., etc.
Elle donne deux représentations de Rigoletto en italien avec M. Battis-
tini à l'Opéra, où elle est engagée en 19SH, pour chanter Faust, Guillaume
Tell, Thaïs.
A l'Académie Nationale de Musique elle y reprend l'Enlèvement au Sérail,
puis en 1922 Castor et Pollux.
M,u KOBINNL
(Gabrielle-Anne)
Tandis qu'en pension h Parla elle
poursuit ><*- études, Mlle Gabrtelle
Robin ne née, i tfontiuçon en
1880 pr 'lui pari av< m te- -
camarfl I - a toui - les représenta-
tions données à l'occasion des l •'■-
et Anniversaires.
En robe courte el avec les che-
veux dans le dus elle es Qtée
à m. le Féraudy qui appn n
diction et lui conseillle de travail-
ler la déclamation. Pour s*am
«•lie prépare le Conservatoire. \
l i ans elle y est admise à l'unani-
mité et M. de Féraudy devient sou
professeur. Pendant ses clai
elle joue un petit rôle à la Comé-
die-Française, en 1903, dans L'Au-
tre Danger et en 1901 elle obtient
un premier acoessil de comédie.
Elle quitte le Conservatoire pour
crôer, en 1904, au Théâtre Sarali-
Heraliard Par le Fer et par le Feu,
puis elle part ensuite en Russie
où elle fait une saison au Théâtre Michel de Petrograd, Elle y tient
avec autorité et distinction l'emploi des grandes premières dramatiques
dans La Rafale, Vers l'Amour, Le Bercail, Le Duel, Francillon, et se dis-
tinguant par son jeu intelligent et spirituel, elle est présentée au tsar.
A son retour à Paris, elle est engagée à la Comédie-Française où elle
débute le lpr janvier 1907 dans le rôle de Betty de L'Anglais tel qu'on le
parle.
Elle fait partie alors des distributions de Le Jeu 'le l'Amour et du //"-
sarcl, Le Marquis de Priola, Le Mariage de Figaro, Le Misanthrope, L'Ami
des Femmes, Poliehe. Le Duel.
Elle crée, en 1911, Les Marionnettes, Après moi. Cher Maître, et reprend
L'Aventurière, Les Affaires sont les Affaires, Le prince d'Aurec, La Marche
Nuptiale, etc.
Mme Robinne a tourné de nombreux films et elle est une vedette de
l*£cran cinématographique où sa beauté est célèbre dan- h' monde entier.
Elle a épousé, en 1912, son camarade Alexandre de la Comédie-Fran-
çaise.
M"' ROUI
(Julienne-Madeleine)
Dana le pensionnai où elle es<
élevée, Mlle Madeleine Roch née
aux Mureaux (Seine el Oise), ir
m aoûl îss.") se rail remarquer
par ses dons dramatiques.
Ses études terminées, elle a l'oc-
caslou d'être présentée au chanteur
Noté, qui, lui reconnaissant des qna-
lités de tragédienne, la recommande
à M. Silvaln. Celui-ci l'entend et lui
conseille de travailler au cours
Massé. Après trois mois de leçon»,
elle se présente, en novembre îooi
au Conservatoire, el y est reçue
après avoir donné une scène de
Phèdre,
Admise dans la classe de M, Sil-
vain, elle obtient, en 1902, un pre-
mier prix de tragédie dans Bajazet
(rôle de Roxane). A sa sortie du
Conservatoire, elle est engagée à la
Comédie-Française, où elle débute,
le 15 février 1903, dans Andromaque
(Hermione), et, la même année, elle
joue Médée et Phèdre (GEnone).
Grande interprète des rôles de nos belles tragédies classiques, elle joue,
entre autres pièces : Andromaque, Bajazet (Roxane et Atalide), Phèdre,
Iphigénie en Aulide, Athalie, Cinna. Horace (Camille), Le Cid (€himène),
Britanicus (Aggripine) et Polyeucie (Pauline).
Dans le répertoire de la Maison de Molière, elle est affichée dans :
Hamlet, Electre, Œdipe (Jocaste), Macbeth, Les Nuits de Mai el d'Octobre,
Hernani (Dona Sol), Sapho, Le Passant, La Fontaine de Jouvence, La Robe
rouge.
Elle est' d'autre part, appelée à faire des créations dans Les Phéni-
ciennes (190.*)), La Maison d'Argile, Chacun sa vie (1907), Le Bon Roi Dago-
bert (1908), La Furie (1909), La Faute d'un Autre (191*1), La Veillée d'Armes
(1915), Les Noces corinthiennes (1918), L'Hérodienne et Triomphe (1919*.
M. ROCHER
(René-Georges- Augustin)
Hû i Paris le 5 aoûi 1890, par
atavisme il aurait dû faire ses
études de droit, par vocation il
rail du théfttre. Entré au Conserva-
toire (classe de Jules Truffler ob
tient au concours d<- nui un pre-
mier prix de tragédie.
crée en 1912 au Gj mnase Dn bon
Jielit Diable; a l'OdéOD L'Etoile de
Séville. i -i engagé au théâtre des
\ii- nu m. Rouché lui fait jouer
Marie d'Août et Marie-Madeleine.
[nterprète en 1913-1914 /.'- Pha-
lène au Vaudeville, <•( Le Destin
est Maître à la Porte-St-Martin.
Engagé volontaire en août 1914
au 1320 Régiment d'Infanterie esl
blessé grièvemeni Aux Epargi -
1915 ei '•-[ réformé numéro î avec
croix de guerre.
Do rotour à Paris joue L'Im-
promptu du Paquetage et est en-
gagé à la Comédie-Française un
il débute le 6 janvier 1916 dan- le
rôle d'Acis de Polyphème. La même
année joue des rôles dans Les
Affaires s<, ni les Affaires, u Aven-
turière, La Mégère apprivoisée.. Britannicus, Le père Lebonnard. En 1917,
fait des créations dans Les Noces d'Argent, L'Elévation, D'un Jour à
l'Autre, Les Mûris éternels e\ joue dan- L'Autre Danger, Le Voyage <ie
m. Perrichon, Le Passant. En 1918 il interprète M. Scapin, Mercadet,
■ Fortunio » du Chandelier et Deux (ouverts. En 1919 ajoute dix pièces
à son répertoire dont Le Menteur, Psyché, L'Amiral, Le Mariage forcé,
Le Testament 'le César Girodot. En 1920 fait partie des distributions du
Prince d'Aurec, Hernani, Le Repas <iu Lion. Les Effrontés, Juliette et
Roméo, Maman Colibri.
A tourné do nombreux Ûlms dont Le Coupable de François Coppée avec
Antoine.
M. ROGHR GAILLARD
i ii niiaiit cle dix ans frappe i
ii porte Me 4a i« »k<- de Mme sar.iii
it< ■ i-i i îi.t tv 1 1 . m s'appelle Roger Gai)
lard t«sl im'- à Salon (BouelVMJ-dU
itu< , le i? avril 1899, et 11 vient
lire »a l'Illustre tragédienne im-e
pièce qu'il a écrite pour elle, inti-
tulée: Le Chevalier nu Songe.
Mme sai-ah Bernhardi l'écoute
mais lorsqu'il lui demande avec
confiance : ■ \ quand la pre-
mière î », elle lui répond s\ ec
bonnccUe, en lui donnanl une
tape sur la juin-: ■ Non- verrons
cela pins tard. »
Luc représentation A'Œdtye Roi
avec Mituiict-suiiy l'impressionne
alors très vivement, il décide de
jouer le rode, et n réalise ce pro
jet en Provence, dans la propriété
de ses parents et devant ses petits
camarades.
Ses études terminées au lycée
Condorcet, il veut entrer au
théâtre, mais pour contrecarrer
ce désir, ses parents l'envoient en
Allemagne où il dit des vers de-
vant les Princes, à l'Ambassade
de France à Berlin et il donne des
leçons de diction à une comtesse
de soixante ans, qui porte une
perruque marron et des chaussons de lisière.
De retour à Paris, sa famille désire qu'il ait atteint sa majorité avant
d'embrasser la carrière dramatique. Il veut s'engager, mais rerusé au
service militaire en raison des suites d'une opération, il obtient l'auto-
risation de ses parents de faire, du théâtre.
Pour la seconde fois, il va trouver Mme Sarah Bernhardt qui, en l'en-
tendant réciter Phèdre, trouve qu'il imite Mounet-Sully, cette déclaration
le chagrine et l'illustre tragédienne lui donne quelques précieux conseils.
En 1912, il entre au Conservatoire dans la classe Paul 'Mounet, et il
en sort en 1914 avec un premier prix de tragédie dans Hamlet, et un
premier prix de comédie dans Le Fils Naturel.
A la mobilisation, il part au 7e d'artillerie; versé dans l'auxiliaire au
bout de quelques mois pour raison de santé, il est mobilisé à Paris.
Engagé à la Comédie-Française, 11 y débute le 17 mars 1916 dans
Britannicus. Distribué alors dans le répertoire classique, il y interprète
entre autres pièces : Phèdre <Hippolyte), Horace (Curiace), Le Menteur,
Psyché (l'Amour), Polyeucte (Sévère), etc., etc.. Affiché dans le réper-
toire de la 'Maison, il joue dans Lucrèce Borgia, Les Caprices de
Marianne, On ne badine pas avec l'amour, Les Nuits d'octobre et de mai,
Poliche, Le Prince d'Aurec, La Parisienne, Maman Colibri, Notre Jeu-
nesse, Les Deux Ecoles, La Robe Rouge, et il fait des créations dans
Andromaque et Pelée, L'Elévation, Aymerillot, Mangeront-ils ? Le Sou-
rire idu Faune, L'Indiscret, Les Uns et les Autres, Roméo et Juliette,
La Mort Enchaînée.
Il prend une grande part aux matinées poétiques et, auteur lui-même,
il a publié ; Poèmes M9M), La Statue sans visage (1916), etc., etc.
M1V ROGGFRS
(Henriette)
Mlle Heiurleito Roggers né
\ irmandle v lent a Parla i
ridée de r.ihc du théâtre. i
elle se présenter? Le hasard \ i
sen ir.
Dans h ti compartiment lu
P.-L.-M., elle a L'occasion de
trouver avec Sarcey ei MM. Brisa m
et Baschet. La conversation roui
suf le théâtre el elle leur fait
conflden cey prend note de
sea déclarations et, quelques Jours
Après l'entretien, il la recommande
à 9crlwaneck, avec qui elle prend
des leçons.
\ seize ans, elle se présente a
Mii'i Ballet, directeur des Bouffes
du Nord, où elle est engagée, \yant
i';iit Impression sur l»' pubMc.elle
affichée dans La Reine Margot, Le
Uni s'amus *. Jeanne d' \ rc.
Un journal lui apprend que
Mme Jane Hading prépare une tour-
■ à l'étranger, elle se rend cîiez
elle, lui récite une scène de L'Etran-
gère, et est aussitôt engagée pour
jouer à ses cotés Adrienne Lecou-
vreur, froufou.
A son retour, elle entre au Gym-
nase, où elle reprend Le Domaine,
joue en 1900 La Bourse ou la \ le,
crée Le Roi Caudaule Œuvre .
En 1901, elle est à la Porte-Paint-Martin pour Nini l'Assommeur, el en
19O0 à l'Ambigu pour Gigolette. Après quelques représentations
Demi-Vierges a Lyon, elle entre à l'Athénée, où, en 1902, elle crée Le Cadre.
On veut l'envoyer au Caire, mais elle refuse d'y aliter et e»lle part en tour-
née avee Le Bargy.
En 1905, elle entre au Vaudeville, où, après sa belle création de La
Belle Madame Hubert, il est question de son engagement à la Comédie-
Française. Les pourparlers n'aboutissent pas, et, après avoir joué au
Vaudeville La Cousine Bette, elle signe avec M. Lucien Guitry, qui. ;^ la
Renaissance, 'lui confie des créations dans La Griffe et Les Passagères (1906),
et en 1907 dans Samson qu'elle joue 150 fois.
En 1908, elle part en Russie, où, pendant trois ans, elle joue au théâtre
Michel, de Pétrograd, puis revient pour créer, en 1911. L'Inquiète Odéon .
Le Tribun (Vaudeville: en 1910. La Rue de la Pair (Vaudeville .
Malgré la guerre des Balkans, elle entreprend une grande tournée en
Europe jouant dans les pays d'Orient et revenant en France par l'Egypte.
E)e retour à Paris, en 1913, elle crée Le Chèvrefeuille à la Porte-Saint-
Martin
La guerre éclate en 1914 et elile remplit .alors l'engagement qu'elle
a signé avec la Russie. De 1911 à 1918, grâce a - - itlons et
influence, elle défend la cause <\e< artistes francs - stés à Pétro-
G'est seulement en septembre 1918 qu'elle quitte la Russie pour arriver
a Paris le jour de l'Armistice.
En 1920, elle crée au Gymnase l'Animateur, et en 1921, La Bataille, au
théMre Antoine,
M" ROMANO
(Colonna)
Très f .1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 . - de UiéAlro, MMc
Colonna Itomaiio née ù Paris un
188" i*si ■• dix .in- profondément
Impressionnée par l'interprétation
tin Mme Sarah Bernhardl dans
Phèdre. A quinze ans, appelée il
accompagner boulevard de Stras
bourg une camarade, qui passe une
audition devam m. Antoine, celui-
ci la remarque, l'engage, ei l'em-
mène dans une tournée au Brésil
avec Georges Grand.
En 1007, elle se présente au
Conservatoire, y est admise flans
la classe de M. Silvam, et pen-
dani ses ('tildes elle jonc à Bru-
xelles la comédie moderne h se
voit distribuer les rôle.-; de LawaJ
Hère.
Eu îooo, elle obtient un premier
prix de tragédie dans Phèdre et
un deuxième prix de comédie dans
Le Retour de Jérusalem. M. An-
toine, qui fut son premier direc-
teur, la demande à l'Odéon et la fait débuter en 1000 dans Andromaque.
Affichée dans le répertoire classique, elle fait des créations en 1910 dans
Antar, L'Ecole des Ménages, Coriolan, Un Soir, en 191 1 dans L'Inquiète,
L'Armée dans la Ville, Les Mages sans étoiles, en 1012 dans Troïlus et
Gressida.
Elle quitte l'Odéon pour entrer à la Comédie-Française, où elle débute
le 6 juin 1913, dans Une Frondeuse chez Corneille, et joue peu de temps
après le rôle de Phèdre.
Elle est alors affichée dans de nombreuses pièces classiques et joue
de nombreux rôles du répertoire de la Maison. Entre autres ouvrages,
citons : Le Malade Imaginaire (Angélique), Les Femmes Savantes (Armande),
Esther, Iphigénie, Brifannicus (Junie), Andromaque (Hermione), Le Cid
l'infante), On ne badine pas avec l'Amour (Camille), Les Caprices de
Marianne, Le Passant (Sylvlo et Zanetto), Le. Baiser (la fée Urgel), Ruy
Blas (la reine), Mlle de Belle-Isïe, Pour la Couronne.
Elle fait, d'autre part, des créations dans Esope, Les Uns et les Autres,
Circé,
M1 RONCFRAY
(Jeanne Girard, dit :)
I;. ■< iiiini mil'''1 l' i i .1 m - .1 M.
\rllll-. ,-.«• i<l ;i 1 1<- général ,|n lh< |
des i apiw'inc.^, m Ile Jeanine Kcm
OT.! \ tléti .1 1.111/ Tic 1,1111 c|
Garonne s'ont-end dire la for-
mule cçms icréc - Mad 'molselle, on
vous écri
Quelques Jours après, avec une
grande émotion, elle décacheté la
lettre qui la convoque au théâ
pour une audition. i».\an: une as
distance de Parisiens a\ isés ei bla-
sés, elle récite une poésie appris
la pension : /.'/ Découverte de Bébé.
Dans sa diction, il y a tant de savou-
reuse naïveté et de grâce naturelle,
qu'une des personnes présentes
s'écrie Mais elle esl rralche
comme une rose : » él elle esl enga-
- e. Elle débute en 1917 dans la
revue Où Campt'on? el jou • le per-
sonnage de ■■ Paris > dans la re\ ue
suivante*.
Remarquée par M. Rozenberg, ce-
lui-ci, avanl de r-engager à l'Athénée, lui conseille de se ramiliariser avec
les planches en jouant sur les scènes de quartie-rs el de la périphérie. Elle
interprête M<>nsii>ur Bourdi/n profiteur aux théâtres des Gobelins, Gre-
nelle, Montparnasse, Gharenton, Colombes.
En 1018, après avoir joué l'n mari monte Concert Mayol), elle entre
;i l'Athénée, oU elle esl affichée dans Le < oucher 'te /'/ Mariée, <■( en
1919 elle crée le rôle de Denise, dans Amour quand tu nous tiens.
Après il-'- représentations à Lyon el Marseille, elle esl engagée aux
Variétés pour reprendre Le Roi, et en 19-21 elle accompagne M. Rozenberg
eu Amérique du Sud. y jouant un répertoire très varié, et entre autres
pièces: L'Ane de Buridan, Vers l'Amour, Les Demi-Vierges, L'Homme eu
Habit. L'Air de Péris. Le Danseur de Madame, Et moi j' te dis qu'elle t'a
fait de l'œil.
En 1002, elle crée Diane au Bain, aux Nouveautés, el Ce </ae inn dit
aux femmes, aux Capucines.
1VT ROSERAIE
\n\ Sables d'< nonne, Mlle n
rair née .1 Montpellier [Hérault
est présentée d M. Mouôzj Eon. \
i;i mi d'un dîner d'amla qui réunit
l'auteur dramatique et ta futuri
comédienne, celle-ci eit appelée a
dire une Fable, iprès ravoir enten-
due, m. Mouëzy- 1-:« » 1 1 g'écrie : i Vous
devriez ralre du théâtre : i
il ce conseil que suit Mlle Rp-
•aie, qui prend quelques leçons de
diction et un jour auditionne a lu
Renaissance. M. Tarrlde l'engage, et
en septembre 11M2 il lui confie un
rôle dans une rpprise de Patachon.
Son apparition à la Renaissance
est éphémère, ear M. \\»-'. Deval la
réclame à l'Athénée, et en IM3 lui
fait créer La Main Mystérieuse, la
distribue clans fies reprises de Tri-
plepatte et Le Bourgeon, et en \'->\ I
lui donne une création dan- Je
n' trompe pus mon mari.
Pendant la guerre, elle se pré-
sente au Conservatoire, en 1915 elle y est admise dans la classe de M. Paul
Monnet, et en 1918 elle obtient un premier prix de comédie et draine dans
Le Droit de Conquête.
Engagée aussitôt à la Comédie-Française, eLle y débute le 18 juillet
1918 dans L'Avare (Frosine), et elle y joue de nombreuses pièces, parmi
lesquelles Les Femmes Savantes (Armande) Les Plaideurs (la comtesse),
Le Cocu Imaginaire, Les Caprices de Marianne, Le Monde où l'on s'ennuie,
Paraître (Mme Hurtz), Maman Colibri, La Robe Rouge (Catalina), La Nou-
velle Idole (J. Lejeuneï, Les Affaires sont les Affaires, Les Marionnettes,
etc., etc. ; en 1919, elle fait des créations dans La Cruche, L'Indiscret.
*»
M. ROZENBERG
(Lucien)
î
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Bhii
ffi dp'
A
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i Ja^^l
\n concours 1 1 1 i ' onserv atotre, en
1804, M. Lucien Rozenbcrg, né 6 l'a
ris, obtient un premier prix de Co
médie dans Les Précieuses ridicules.
Un critique ôcril alors : • SI Coque
lin n a\ ail vécu, l'aurait-il asB< l
Inventé. ■ Or, jamais m. Rozenberg
n'a\ ail \ n Coquelln, et c't'-i >\w la
recommandation de m. Albert Carré
qu'il lui fui présenté.
sur audition, Coquelln l'eng i
la Porte -Saint- Martin où il débute
dans tes Bienfaiteurs, il y Joue
Thermidor, Plus que "Reine, La Mort
de Hoche } etc...
En 1890, il l'ait une fugue à l'Athé
née et il entre alors comme régis-
seur général dans ce théâtre, qu'il
dirigera plus tard. Après avoir repris
Les Demi-Vierges, il y crée, en
1900, La Mariée du Tourïng Club.
il revient à la Porte- Saint- Martin
pour faire des créations dans Quo
Vadis (1901). La Pompadour, La
Guerre de l'Or, Nos deux conscien-
ces (1902), il reprend La Maison du
Baigneur et il suit Coque lin à ila
Gaî'té où il crée Scarron (1905), re-
prend L'Abbé Constantin.
Après douze ans de collaboration,
il quille Coquelln, pour rentrer aux Capucines, où il jonc de nombreuses
comédies el entre autres pièces Le Pantalon de la Baronne, puis il va aux
Nouveautés où il crée Vous n'avez rien à déclarer (1906), Théodore et Cie
(1909) La Petite Madame Dubois. Entre temps il joue au Tbéâtre Royal, où il
interprète La Folie des Grandeurs.
cette dernière pièce lui vaul un engagement au Théâtre Michel où il y
fait des créations en 1910 dans Le Bubicon. En 1911, Les Berceuses, Peau
Neuve; en 1912, L'Imprévu (dont il est l'auteur), la Bonne Maison, L'Es-
capade, et il reprend La Bonne Intention et On puge Bébé. Entre temps,
en 1911, il passe aux Bouffes-Parisiens jouer Un Jeune Homme candide.
Engagé au Vaudeville, il joue, en 1913, dans Hélène Hardouin, Les Hon-
neurs de la Guerre et il va à la Porte-Saint-Martin pour les reprises de
Cyrano de Bergerac et du Ruisseau.
En 1914, il crée Je n'trompe pas mon mari à l'Athénée et à la veille des
hostilités il joue Les Agités au Théâtre Michel.
Mobilisé au début de la guerre, dès qu'il est rendu « la vie civile, il
devient directeur intérimaire à l'Athénée où il crée, en 1916, Le Coq en pâte,
reprend Théodore et C°, L'Ane de Burtdan et .1/ Beverleg. En 1917, il y fait
d*s créations dans Chichi, La Dame du Cinéma, Mon œuvre; il passe au
Théâtre Marigny pour y reprendre La Mariée du Touring Club.
Nommé directeur définitif de l'Athénée, il y monte et crée, en 191 s.
La Dame de Chambre. Le coucher de la Mariée; en 1919, Amour quand lu
nous liens; en 1920, L'Aleove de Marianne el jonc La Bette Aventure.
En 1921, pendant que l'on joue Le Retour à Paris, 11 va donner une série
de représentations à Bruxelles, puis il part avec une troupe jouer en Amé-
rique du Sud, et il revient à son théâtre pour créer Le paradis fermé (no-
vembre 1981), Mont,,. Cœur (1922).
M. SAILLARD
(Georges)
\u lycée île Besançon, ou m psi
tié, m. *'•■ SaMard veui écrire d+'S
puVei; lyriques el devenir poète.
Dlsanl les vers avec Paccenl df son
pays, il lente de rectifier et de mo-
difier un petll défaut de prononcia-
tion en prenani des leçons de dic-
tion. C'esl au cours de ces leçons
que ridée lui vient de faire du
théâtre.
En 1898, il entre au Conservatoire
dans la classe Sllvain, mais il n'y
reste qu'un an. Fanatique de sa pro-
fession, il Joue le mélodrame au
théâtre de la République et à l'Am-
bigu, puis, en 1905, il passe au
théâtre de l'Œuvre, où il joue La
Fille de Jorio, Maison de Poupées,
Les Bas-Fonds, Dernière Heure.
Après de grandes tournées en
Europe, il passe au Gymnase où,
sous la direction de M. Lugné Poe
il interprète Maison de Poupées,
L'Ennemi du Peuple, Solness le
Constructeur.
Engagé par M. Gémier en ions, il {•]•('(', au théâtre Antoine, L'Auberge
rouge, joue le répertoire du théâtre et, entre autres pièoes, est affiché
clans César BiroUeau (1910), Le Vagabond (1911), Un grand Bourgeois
(1914), La Fille Elisa. Entre temps, sous les auspices de l'OEuvre, il joue
au théâtre Femina avec Nonotte et PatouQlet.
Mobilisé dès le début de la guerre, il est versé successivement aux
5e, 46e et 203e régiment d'infanterie. Il est réformé n° 1 aveje croix de
guerre.
Après l'armistice, il l'entre à I'Odéon, où il crée La Mare au Diable
(1919), L'An XII, Les Bonaparte (1930;, La Paix (1921), où il est distribué
dans Le Misanthrope (Philinte), Britannicus {Néron), L'Avare (Valère), La
Conjuration d'Amboise, L'Hôtel garni, Bérénice (Anthioeus), André d°l
Sarto, L Artésienne (Frédéri), Cabotins, La Vie de Bohème, Le Crime de
Potru, La Vie d'une Femme, Charlotte Corday, Marion de Lorme,
En 1922, M. Gémier lui fait créer Molière (La Feuillade).
Entre temps, au théâtre des Champs-Elysées, il joue Les Amants d'Heur-
leroit.
M SAINT-BONNI 1
(Jane)
Dana - une
artiste lu nom
prête !.•' !'■ n bier ■■■ 5
ton, Le 1. ulhier de i
et des rôles
En réalité, • 3ail
Bonnet, esl née I Lj
temple de son rrère (iui fait .
du thé.V
ictlonnant dans Part
matique, elle auditionne au théâtre
• /,/
Mouche, el M. Montcharmonl .
gage et la fait débuter <-n r . ~
le rôle de la petite fille du I
de Jamac. Elle Hem - aux
côtés ' "qu lin, remploi i -
Ingénues de Molière, et elle inl
prête Le Chapeau de Paille d'Italie,
Cyrano de Bergerac, etc., etc.
Tandis qu'elle joue la c
r-lle commence à chanter dans
5 à 7 littéraires et musicaux et où il
y a des inl - - -.
Eneagrée à Bruxelles en 1908, elle y est affichée dan- Patachon, Le
«I du Cygne, L'Amour veille, et ele y joue au pied levé Lu I
chez Maxim' 8.
Après ce succès, elle signe pour trois ans avec M. Fonson, n
ne remplit pas s Engagement et elle vient à Paris, où bute aux
Capucines dans Telle et une Revue.
Elle joue successivement à la Gaité-Ruchechouart, à la Cigal
1913, après avoir créé Les Arcadiens nd Un
de Téléphone Renaissance . et Mon Bébé Bouff - .
Ayant fait plusieurs saisons à Lon -. in èourg desquelles elle
High Jinks, elle revient à Paris pour Jouer L^ Roi de l'Air Vari
1917), Béguin des Dames Ahri, 1918 . La F"//" Es
Rip Mogador, 1920 . /.-/ Petite Bohême - - une
séri< >résentations de Mon Bébi 3 IS
Elle revient au théâtre Mogador p inter L<i " lis va à
l'Eden pour jou -r Un Coup de Téléphone et au théâl
Ta Bouche.
M"" SAKAH BFRN1 IAKD'l
An couvefil de Grandcliarap
\ ersatlles une jeune pensionnaire,
née i Parla le 23 octobre 1844, Joue
te rôle de l'ange Gabriel dans une
pièce : Tobte recouvrant la vue, re-
présentée devant Monseigneur Bl-
hou r. c'est la future ei illustre tra-
gédienne Sarah Bernhardt, qui plus
tard, sur les conseils du duc de
Morny, ami de ses parents, préparc
le Conservatoire. Etudiant les clas-
siques elle se rend alors pour la
première Fols au théâtre et assiste
à la Comédie-Française à une re-
présentation de Britannlcus et d'Ain-
phytrion. Se destinanl à la vie mo-
nacal-e, elle y prend un plaisir très
relatif.
A 15 ans, présentée à Auber, di-
recteur du Conservatoire, elle y est
admise clans la classe de Provost
après avoir récité Les deux Pigeons.
En 1861, elle obtient le deuxième
prix de tragédie dans Zaïre et le
premier accessit de comédie dans
La fausse Agnès. En 1862, elle remporte un deuxième prix de comédie.
Engagée par Thierry, administrateur de la Comédie -Française, elle
tait ses débuts le 1er septembre dans Iphigénie. El'le quitte après quelques
mois la Comédie-Française, passe au Gymnase (où elle double Victoria
Lafontaine), à la Porte- St-Martin, puis entre à l'Odéon où en 1864 elle
joue Le Jeu de l'amour et du hasard. Elle y crée en 1869 Le Passant qu'elle
interprète devant l'empereur aux Tuileries. Pendant la guerre de 1870, elle
installe l'ambulance de l'Odéon, puis y crée en 1871, Jean-Marie et y
reprend Ruy Blas (1872).
Elle rentre à la Comédie-Française le 6 novembre 1872 dans Mlle de
Belle-Isle, y joue Chérubin du Mariage de Figaro, Le Sphinx, Rome vain-
cue, Dona Sol (d'Hernani), La Fille de Roland, Phèdre. Nommée socié-
taire en 18?."), quitte le Théâtre Français le 17 avril issu après une repré-
sentation de L'Aventurière.
File voyage en Amérique, en Russie. Tandis que son fils prend la direc-
tion de l'Ambigu, elle crée en 1882 Fédora au Vaudeville* Propriétaire de la
Porte-st- Martin en 1883 y joue Frou-Frou, Théodora (1884), La Dame aux
Camélias, part en 1886 en Amérique et rentre à la Porte- St-Martin pour
créer La Tosca en novembre ISS?. Après un troisième voyage en Aîné-
hlQUO, Vliii \lriil JoUcr .1 l.i l'ul'h -
Sainl Martin Jeanne d Lrc 1800 el
( léopêtne.
En 1893, elle prend La direction
de la Renalsa ince, y Interprète bod
répertoire et elle crée Les FI
(1893 . Gismonda, Magda (1896), La
Princesse lointaine 1896 . Loren
zaccio (1896), La Samaritaine i •
Las Mauvais Berger* 1897 . y." i <//<•
morte 1898 . Lysiane 18
En 1898, elle prend la direction
du Théâtre dea Nations auquel elle
donne 3on nom, y Joue Hamlet
1899 , /.'/ Tosca el le 15 mars 1900
crée L'Aiglon. Part en Amérique
avec Coquelin, où elle Interprète
Ko.xanr de Cyrano el £>'.4tyton. De
retour à Paris crée en 1902 Fran-
cesca il" Rimini, Théroigne de Hé-
rieourt. En 1963 /.'/ Sorcière, en
1964 Varennes, Bohémos, en 1905
Angelo, en 1906 La Vierge d'Avila,
en 1907 L?s Bouffons et une
Aiiricnnc Lecouvreur dont elle est l'auteur, en 1908 /." ( owtisane de Côrin-
the, en 1909 Le Procès de Jeanne d'Arc, en 1910 La Beffa, en 1911 reprend
Lucrèce Borgia et joue Donne de Tartufe, en 1912 La Reine Elisabeth, Une
Nuit sous la l -rreur, reprend Lorenzaccio. en 1913 crée Jaunie Dore.
Opérée à Bordeaux en février 1915, elle rentre à Paris pour créer en
novembre 1915 à son théâtre Les Cathédrales. Elle part en Amérique où elle
joue Le Vitrail, de retour à Paris, crée en 1920 Daniel, et va interpréter à
l'Alhambra Le Vitrail.
En 1921 elle fait sa rentrée à son théâtre >en créant La Gloire de Maurice
Rostand. En 1922, pour le tri-centenaire oie Molière elle interprète La
Mort de Molière de M. Maurice Rostand et elle crée ensuite Régine Armand.
Joint aux dons uniques d'artiste dramatique les qualités du sculpteur,
du peintre, de l'auteur dramatique {Aérienne Lecouvreur (1907 el du
romancier.
M. SAINT-GRANIl.R
(De Cassagnac, Jean de Cramer, dit :)
i i Lôte plongée dans des in res
d'algèbre el de péométrie, M. Sainl
Granier né a Parla en 1890
prépare l'Ecole Centrale, n ne pense
pas au théâtre ci lorsqu'il aban-
donne la préparation de la grande
école du Gouvernem mt, c'est poui
entrer chez un agent de change et
s'occuper d'affaires de Bourse.
Mais la finance ne le retlenl pas
longtemps, car le Journalisme le
tente. Pendanl deux ans il écril
article- el commence à composer
i - chansons qu'il Interprété chez
des amis.
La direction du Little Palace vient
lui demander une revue, et il fait
représenter Tais-toi, c'est fou. Pen-
dant les répétitions on lui découvre
un talent d'acteur, on le supplie de
monter sur les planches, et en 1912,
au Porc Epie, il interprète une chan-
son sur Les Lettrés des Autobus.
\\ ec son confrère Tourtal il écril
pour le Grillon une revue pour la-
quelle il abandonne ses droits d'au-
teur et qu'il Interprète lui-m
après son tour de chant p'our la
somme de 7 francs par jour.
En été, au Chalet du Lac de Saint-
Mandé, il parait deux fois dans le
tour de chant et connue cachet il touche 6 francs et un café-crème.
En 1913 il est affiché au Moulin de la Chanson, puis M. Paul Franck le
fait chanter en vedette dan- La Revue des Folies-Bergère.
Lié d'amité avec M. Charles Fallot, il est le pensionnaire de la Pie-qni-
Chante lorsque la guerre éclate. Engagé volontaire au début des hostilités,
il est réformé au bout de trois mois cte service, et il fait sa rentrée à la
Pie-qui- Chante dans une revue d»e Rip.
Appelé à remplacer le regretté Paul Ardot dans Plus ça change, au Théâ-
tre Michel, il joue des rôles dans fies revues et en 1916, avec, son cama-
rade Bastia, ;1 fonde « Le Perchoir » qu'il inaugure avec Bonjour coco.
Après avoir joué ûc> revues à la Scala, aux Folies-Bergères, il écrit, en
1917, avec MM. Yves Mirahde et Bastia, Lu Revue du Théâtre Réjane.
Tout en jouant sur de grandes scènes il se consacre a la création d'une
nouvelle scène « la Potinière » qu'il ouvre en 1919 avec Danseront-ils et
il y donne et joue Vas-y voir.
Ayant composé plus de quarante-trois revues, u écrit en collaboration
avec Paul Briguèl Dans an fauteuil Casino de Paris), Vogue avec P. Bri-
guet et Poiret (Théâtre Michel), et On y remonte (Gaîté Rochechouart).
M' SERGINE (Vera)
(Marie-M.-A. Roche, dite :)
En 1900 1901 ;i la mairie du Vl<
arrondissement l'artiste Côalla fait
un cours de déclamation. Une de
ses cir\ es les plus assidues • »1
Mlle Véra Serglnc née à Paris
le 18 aoûl 1884 <iiii suli ces
leçons de diction en cachette d<
Ses parents.
Après a\ olr récité ;i\ ec succès des
poésies dans les salons; elle ob-
tieni l'autorisation de son père de
faire du théâtre el prépare le Con-
servatoire. Elle y rentre en oc-
tobre 1902 dans lu classe Le Bargs
ei en son en 1904 avec un pre«
mier prix de tragédie dans Cas-
sandra » des Erynnies.
Aussi lui engagée à l'Odéon elle
y débute en 1904 dans Armide et
Gildis puis y crée en 1905 Les
Vailles iiorcs. Le Cœur et là Loi;
en 1906 L'Etrange Aventure,
L'Etoile de Séville, puis passi à
l'Ambigu pour jouer La Môme aux
Beaux Yeux.
Au débui de 190*3 part en Amérique avec Coquelin aîné el en revienl pour
créer Le Grand Soir au théâtre des Arts, où elle joue ensuite La Tour du
Silence.
En 1910 après avoir créé .lacunes Abran au théâtre Réjane, elle rentre
à l'Odéon pour interprêter Un Soir, el revient au théâtre des Arts pour y
créer Le carnaval des Enfants (fin 1910).
Engagée au Vaudeville y interprète Bel ami (1912), reprend à la Porte-
St-Martin La Robe Bouge, et en 1913 crée Alsace (théâtre Réjane), Hélène
Ardouin (Vaudeville), Leurs Filles (Nouvel- Ambtgft).
En 1915 après avoir repris La Flambée à la Porto-St-Martin, elle rentre
à l'Odéon en 1916 pour jouer Marie Tudor, MarV):i Déforme, cl Le Car-
naval des Enfants. Engagée en 1917 au théâtre Réjane y crée t l'Abri des
Lois, Le Bévue chez Béjane, puis en I9is reprend Sam.ton à la Portc-St-
"Martin el Le Secret au Gymnase. Engagée au Lhéâtre do Paris en 1919 elle
y reprend L'Eventer, puis L'Enfant <ie l'Amour (.1920) et apres nw' tournée
en Amérique (\\\ Sud avec M. Huguenot, joue l.e ScamUtle en l'.'-M au
Gymnase, puis /." Passante (théâtre de Paris).
Au théâtre Sarah-Bernhardl elle va jouer L'Aiglon, cl y cré? Les iigles
dans la Tempête el reprend au Gymnase La Femm? Masquée.
■i>
Lli MIM1: SEVER1N
(Caffera-Sèvenn, dit :)
Elève de Rouffé, le sublime Pier-
rot, <i»ii 1 « i i - 1 1 h • 1 1 1 < • avait pris des
leçons le Charles Debureau, le nis
du célèbre Gaspard Debureau, à
Pheure actuelle M. Sèverin, né à
Vj.irriu Cors • en is.;:î esl te des
cendan-t et le représentant de l'Il-
lustre lignée de mimes.
-i ,j Marseille qu'il débute, dans
L'Homme Blanc, '•! en 1890, pour la
première fols, Il vient à Parte, où n
crée Pauvre Pierrot, pantomime dont
il est l'auteur.
Etant retourné dans le Midi, c'est
en 18JN5 qu'il revient dans la capi-
tale, pour créer au théâtre salon
(Grand Guignol Chaud d'Habits J cé-
lèbre pièce qu'il joue ensuite aux
Folies-Bergère, sur cette scène, il
crée l<> Docteur Blanc, de Catulle
Mendès, musique de Gabriel Pterné;
Le Procès de» Rotes, de Mendès,
musique de Messager; La Flamenca,
dont il a écrit le scénario.
Après avoir repris à la Potin 1ère
Pierrot Assassin de sa Femme, il
refonde le théâtre des Funambules,
où 11 joue des pièces de Tristan Bernard, Pierre Veber, Armand Silvestre,
Catulle Mendès, et où il créa Pierrot en Tourné".
Engagé ensuite aux Folies-Bergère et à l'Olympia, sur ces deux scènes
il fait des créations dans les pantomimes qu'il a composées : Conscience,
Pierrot Don Juan, Pousse-Cailloux, et aussi dan- Plaisir d'Amour, de Catulle
Mendès. Il est le premier à interpréter sur la place de l'Hôtel- de- Ville de
Paris Le Couronnement de I" Muse, de Gustave Charpentier.
Professeur de pantomime au 'Conservatoire de Mimi Pinson, il propage
par le .Monde l'Art de la pantomime.
A la déclaration de la guerre, bien que libéré de toute obligation mili-
taire, il s'engage et gagne au front le grade de sergent, avec trois citations.
Démobilisé, il reprend à l'Olympia Chand d'Habits! et il v crée Mains
et Masques, qu'il joue ensuite au théâtre des Champs-Elysées. Il fait ensuite
l'inauguration du Nouveau- Théâtre en 1921, où, avec son élève la danseuse
Jasmine, dont il est très fier, il crée L'Ombre Rouge, de M. Alfred Mortier,
musique de M. Jean fougues.
M. SIBLOT
(Charles-Louis-Adrien)
il débute
cette pro-
Dans s. mi enfance, m. Slblol —
Dé .1 Vlneennei [e N mari 181 i
entend parler de tiu Itre. car ion
grand-père rut artiste a l'Opéra et
son subrogé-tuteur est
du Conservatoire.
Malgré cet atat
dans ta finance, m i
ression U préfère le théâtre.
Stagiaire au Conservatoire
1891 et 1892, il y est admis eu
i 893, et après avoir fu comme pro-
fesseurs mm. Got et de Féraudy, il
obtient en 1892 un premier prix
de corné lie dans /.'/ Jn'w fait //<'»/■.
Réclamé à L'Odéon, il y débute,
h1 17 oetobre 1895, dans le rôie
de Louis a \ //, et de 1895 à 1903,
sur la scène du second tbéatre
Français, il crée entre autres WJles
Le Capitaine Fracasse, UHtxanger,
L 's Menottes, Mon enfant, La Guerre
en dentelés, Château Historique, Ma
Fée, Les Fourchambault, Brignol et
a fille, Lee Màugars, Les Appeleurs.
Eng-agé à la Comédie-Française, il joue la première fois, le il Juillet
903. dans Le Mariage forcé, et depuis celle époque il interprète de nom-
breuses œuvres classiqus, et parmi celles-ci Le Malade Imaginaire (M. Pur-
ron et Argon . Tartufe (Or&on), Les Plaideurs Chicaneau , l Ecole des
femmes (Arriolphe), .1/. de Pourceaugnac, Les Fourberies dt Seapin,
.'Autour Médecin, Le. sicilien. Le Mariage de Figaro, Le Jeu de l'Amour
't du Hasard, Les Fausses Confidences.
Affiché souvent dans le répertoire de la .Maison, il joue entre autres
îiêces : On ne badine pus avec l'Amour, Il ne font jurer de rien, Mlle de
a Seiglière, U Aventurière 9 Le Fils du Giboyer, Frâncillon, Mattré FaviUa,
,e Bonhomme Jadis, Sàylock, Le Monde où l'on s'ennuie, Le Cendre de
W. Poirier, Le Voyage de M. Perrichon, !.<> Mégère apprivoisée^ Le Beau
Méandre, L'Abbé Constantin, Patrie, Le Prince d'Aurec, Les Tenailles.
il est, d'autre part, appelé à l'aire des créations dans L'Irrésolu 1903 .
e /dus faible et Le Paon (1904 . l><>n Quichotte (1905 . Paraître et Potiche
1906 . L'Amour veMe 1901 . Simone el Le Bon Roi Dagobert 1908 . Sire
1909 . Le Peintre exigeant, La Fleur Merveilleuse el Un Cas de Conscience
1910), Georgette Lémeunier et La Prince Charmant I9U . D'uu Jour à
'Autre l'.'i: , Juliette et Roméo (1920).
M. SIGNORET
(Gabriel)
\ l'âge de quatre ans M. Signoret,
né .1 Marseille en novembre 1878,
l'ail sa première apparition sur uns
scène, perché sur l'Ane d'une grande
Pastorale. l 'esl au théâtre i !hai es,
géré par le père du rutur comédien.
m. Gabriel Slgnorel prend le goût
du théâtre el Be destine à embrasser
la carrière dramatique. En 1892, U
se présente au Conservatoire de
Marseille, où il esl reçu el d'où il
son en 1805 après avoir obtenu un
premier prix de comédie dans
Grïngoire.
Encouragé pur ce premier succès
il vient à Paris, ,»'y présente au
Conservatoire, y esl admis dans la
classe de M. de Féraudy. En 1898
un premier prix de comédie lui esl
décerné dans Les Fourberies de
Scapin,
Ne trouvant aucun engagement à
Paris, il retourne au pays natal où
il crée Le Vieux Marcheur au théâ-
tre des Variétés de .Marseille. .Mine
Jeanne Granier le remarque, le fait
revenir à Paris, le présente à m. Sa-
muel, qui ne l'engage pas.
Signalé à M. Antoine celui-ci le
prend à son théâtre où, en 1900, il
débute dans La Main gauche. Il y
crée ensuite Les Remplaçantes (1901), La Terre et La Fille Sauvage (1902),
La Paix chez soi, Maternité (1903), Oiseaux de Passage, Asile de Nuit, Disci-
pline, Le Roi Lear (1904), Vers l'Amour (1905), Le Coup d'aile, Vieil Hei-
àelberg, Rabouche (1906).
Passe à l'Odéon avec M. Antoine puis va au théâtre Réjane où il crée
Paris-New-York, La Clef, Rafles (1907), Le Revisor, Qui perd gagne, Israël
(1908), Trains de Luxe, L'Impératrice, Le Risque (1909), La Flamme,
Bridge (1910).
Quitte le Théâtre Réjane pour entrer à la Portc-Saint-Martin, y joue en
1910 L'Aventurière, Le Voile du Bonheur et rompt 'son engagement pour
passer au Théâtre Fémina où, en 1911, il interprète Vlan! et L'Accord
Parfait. Va en 1912 au Gymnase jouer L'Assaut et La Femme seule, revient
à Fémina pour interpréter en 1913 Eh ! Eh ! et Paraphe Ier. Après avoir
joué Les Eclaireuses au théâtre Marigny en 1914, il crée la même année
Madame à la Porte-Saint-Martin et Très Moutarde (théâtre Fémina).
Mobilisé de 1914 à 1918, obtient de jouer comme auxiliaire de vieille
classe AU Right (Edouard- VII), La Volonté de l'Homme, Petite Reine
(au Gymnase), puis reprend Flambeau de L'Aiglon (Théâtre Sarah-Bernhardt)
En 1919 fait une reprise des Amants de Suzy (Théâtre Michel), joue La
Lampe d'Aladin (Marigny), L'Ecole des Cocottes, au Théâtre Michel.
En 1920, après avoir joué Miousic (Vaudeville), reprend La Rafale
(Gymnase), et 'en 1921 crée L'Amant de Cœur (Potinière) et Quand le
Diable y serait (Théâtre Michel), puis passe aux Variétés pour Kiki et La
Revue des Variétés.
M. SILVAIN
(Eugène-Cliarles-Joseph)
m. >ii\ .un est iK' i Bourg \in ,
le 17 janvier 1851, alors tnie son
pi if. offlcler (if carrière, étall en
garnison dans cette ville. Elevé au
Pry.tanée militaire de La Flèche, il
commence par être petit clerc chez
un notaire de Marseille.
-'■niant alors des dispositions
pour i<- théâtre, il pari en \ j
pu il l'ait - 1 première tournée ,
disant des poésies et Interprétant
des chansons.
\ son retour en France, il se pn-'-
sente au Conservatoire, y est reçu
dans la classe de Régnier et obtient,
en 187."», un premier accessit il
médle dan- Le Misanthrope et un
deuxième prix de tragé li ■ dans
Cinna.
il fait ses débuts chez Rallande,
ofi il interprète tout le répertoire
et où il crée L'Amour et l'Argent
En 187 S, engagé à la Comédie-
Française, il y fait ses début-; dans
Thésée, de Phèdre, avec Mme >arah-Bernhardt (Phèdre) et M. Mounet-
Sully (Hiippolyte. Il jonc ensuite la pièce du Menteur, ayant comme parte-
naires MM. D.'launay et Got et BrUannicus :>"arci--
Falsant toute sa carrière à la Comédie-Française (dont il est aujourd'hui
le doyen1», il joue dans le répertoire : Mithridate, Le cil (Don Dlègue ,
Le Misanthrope (Alceste), lphigénie (Agamemnon), Athatie Joad), Les
Femmes savantes (Chrysale , Gringoire (Louis XI , Nicomède, Le Roi
s'amuse (Trlhou-let), Charlotte Corday, Hamlet, Les Burgraves.
Parmi ses créations au Théâtre-Français, il faut citer Daniel Rodât (Ga-
rin), Les Maucroix 1880 . La Bûcheronne 1889 . Grisélidis 1891 , Par le
Glaive (1892), La Femme de Tabarin (1894 , La Conscience de l'Enfant,
L Enigme ,1901 , !■• Père Lebonnard 1904 . Les Phéniciennes 1905 , La
Mort de Pompée (1906 . Electre 1907 . La Robe rouge ',1909), Roubouroehe,
La Fleur merveilleuse t,1910>, Patrie, Pour la Couronne (1915 . Andromaque
et Pelée (1917), Les yoces Corinthiennes (1918', Les Perses (1910 .
Auteur, en collaboration avec M. Gautoert, de trag-édies qu'il a fait
représenter à la Comédie-Française indromaque et Pelée, i^ - • et à
l'Odéon.
M"1( SILVAIN
(Louise-Julie-Marthe Hartmann)
\ rage de dix ans, Mme Lonlst
si i \ ai ii — née a Vltry-le Croisé
(Aube)j le 17 mars ix7i, — est
classée première au cours de die
tion de l'école communale du XVII*
arrondissement.
Envoyée à un concourra de décla-
mation organisé entre les vingt ar-
rondissements de Paris, elle récite
avec flamme et sincérité une poésie
de Paul Déroulède el obtient un
premier prix.
Cette récompense l'encourage à
travailler sérieusement la diction ;
M. Faleonnier, Qui a un cours à la
mairie du XVII", lui donne des con-
seils. Un matin, sans aucune recom-
mandation, elle entre chez le con-
cierge du Conservatoire et, naïve-
ment, déclare : >< Monsieur, je vou-
drais me présenter au concours de
déclamation ». Le brave homme lui
donne la liste des pièces officielles
à fournir pour être candidate, et,
celles-ci réunies, elle se présente au mois d'octobre suivant.
Reçue dans la classe de M. Delaunay, en 1890 elle obtient un deuxième
prix de comédie dans Le Chandelier et, en 1891, un premier accessit de
tragédie dans Les Burgraves.
A sa sortie du Conservatoire, elle est engagée à l'Odéon, où elle débute
dans une reprise de Kéan, le 10 octobre 1891, et où elle joue «ensuite
Les Erinnyes (Elektra), Cinna (Emilie).
Engagée à la Comédie-Française, elle y débute le 11 janvier 1901 dans
Horace (Camille), et elle joue peu après Tartufe (Elmirei ; elle y inter-
prète ensuite Médée (1903), Le Père Lsbonnard, Horace et Lydie (1904),
Les Phéniciennes (1905), Cinna (Emilie) (1906), Electre, Hernani (Dona
Sol), Phèdre (1907), La Furie, Polyeucte (Pauline), Andromaque, La Fille
de Roland (1909), Les Erinnyes (1910), Iphigénie (Clystemnestre) (1912),
Macbeth, Les Femmes savantes (1914), Les Ouvriers (1915), Brltannicus
(Âgrippine) (1916), Alestis, Horace, Andromaque et PClée (1917), Les Persfs
(1919). Enç4 92i, elle obtient un grand guecès en Jouant un rôle comique
clans Monsieur de Pourceaugnac.
Fntre temps, elle Interprète à l'Odéon L'Apôtre et H<*c>ube,
M. SIMON
(Marcel)
Cieorj?< lu demande un Jour
.t m. Simon, directeur fe Marseille,
un jeune premier pour Jouer un
petit rôle,
— j'ai votre affaire, lui dit le
directeur,
— qui ça ! réplique l'auteur dra-
matique.
— Mêla mon m-. Marcel, are de
dlx-sepl an- el demi.
El o'eai ainsi que Marcel Simon esi
appelé a raiie du théâtre et vient
à Parla pour débuter au Palais*
Royal dans Monsieur Lhasseï de
Georges lY.vdcau.
A partir de ci' moment, il se con-
sacre aux pièces paies, et, après
avoir Joué quelques comédii ; ou
Qymnase, il esi engagé aux \nu-
voautés, mi ii peste dix aepl ma.
pendant cette belle carrière dans le
genre vaudeville, il est très sou-
vent affiché, et, elilre autres pn
il crée : Vingt Jours àl'Ombre, <>
cupe-toi d'Amélie (1908 . Une grave
Affaire, On purge Bébé 1910 . Entre temps, il joue, en 1007, à la Comédie-
Royale, Fciir lu Mère de Madame, et, en 1911, Léonie est en avance.
Engagé au théâtre RéJane, il fait des créations dans Un Coup de Télé-
phone (1942), Alsace (19t3), et, en 1914, il signe avec le directeur du
Gymnase pour Les Cinq Messieurs de Francfort.
Après la déclaration de la guerre, il est engagé par M. Tenot à la Scala,
où il interprète tout le répertoire de Georges Feydeau et, en 1918, il crée
La Gare régulatrice.
Devenu directeur de la Scala, il y continue le répertoire de vaudevilles
et il y fait des créations dans Pomarol a du cran (1919 , Les Potaches]
(1920).
Ajoutant, à sa direction celle de la Cigale, il y monte et crée Taure.»
pas sa Fleur (19-20), Trois Poules pour un Coq (1921 .
I>e retour à la Scala, il fait, en 1921, des créations dan-; Mantcanl est un
Satyre, el Le coup d'Abelard, et y reprend Le Chasseur de chez }fa.\im,s.
Mmc SIMONI-:
Lorsqu'elle assisté, avec son ma il
\i. Lo Bargj a une représentation
,i, on ne badine pas avec l'Amour,
Mme Simone, née a Paris, déclare .
. Je crois que je ne Jouera! pas cette
pièce il'- cette raçon. ■ h M. Le
Bargy, en badinant, lui dit : Joue
donc un peu pour voir. »
Re-levani le défi, elle apprend le
rôle, ei interprète la pièce a Reims.
Vprès la représentation, m. Le Bar
:•>, ires sincèrement lui avoue
« Tu as des dons, tu dei rais faire
du théâtre. ■
Elle -uii ce conseil el m Henry
Bernsteln qui fui le condisciple de
ses frères, travaille pour die et, en
1902, elle cuire au Gymnase pour y
créer A'' Détour. Elle commence au
Théâtre di' Madame, nue superbe
carrière qui se continue par les
créations de Le Retour de. Jérusa-
lem (1903), Le Bercail il90i), La Ra-
fale (1905).
M. Lucien Guitry la demande à la
Renaissance pour lui l'aire jouer à
ses côtés Le Voleur 1906), Samson
(190?;.
Après ces créations, M. Edmond
Rostand pense à elle pour créer, en
i9io, à la Porte-St-Martin, le rôle du
<• la Faisane » dans Chanteclér et l'année suivante c'esl M. de Porto Riche
qui la désigne pour jouer à la Renaissance Le Vieil Homme.
Elle a appris l'anglais qu'elle parle couramment, ce qui lui permet de
faire des tournées en Amérique, où elle joue des traductions des grandes
pièces de notre répertoire contemporain.
Elle revient ;i Paris pour créer, en 1913, Le Secret (Bouffes-Parisiens)
et en 1914, elle joue La Danse devant le Miroir (Bouffes-Parisiens) et
Pétard (Gymnase).
Les deux premières années de la g-uerre, elle vit loin du théâtre, et elle
fait sa rentrée en 1916, dans L'Amazone (Porte-Saint-Martin).
En 1917, elle passe au Théâtre Antoine pour y créer Le Butor et la Fi-
nette et, en 1918, au Théâtre Sarah-Brnhardt, elle joue le rôle de L'Aiglon
et crée, en 1919, La Jeune Fille aux joues roses.
Après a.voir repris, en 1920, La Rafale, au Gymnase, elle est engagée à
la Comédie-Française où, en mai 1921, elle débute dans Le Passé et joue
Armande des Femmes Savantes, Camille de On ne badine pas avec l'Amour.
Après ces rerésentations. en 1922, elle revient au Boulevard,- où elle
reprend au Gymnase Le Voleur et doit y faire la création d" la Judith de,
M. Henry Bernstein.
M. SIMON-GIRARD
(Aimé)
h - »,l 11.11. — . 1 1 1 • - • • . M. \llli'
mou-Girard, né ù Paria en |goo,
lui bercé par des airs d'opérettes
que lui cbantaieni ga mère, Mme
Simon-Girard, el son père, M. -
mon Max, tous deux artistes Ij ri -
ques.
Ses él ii les terminées au Lycée
Condorcet, - îs parents le destincnl
mu barreau et, en 1910, il rail un
9ta£e de olerc d'avoué. Entre deux
dossiers il êcrli de9 revues el pié-
cettes, telles que Scotchdream's et
L'Heure Légale, qu'il rail représen-
ter dans des sociétés théâtrales
d'amateurs, dont il est le président.
Après son service militaire il ne
peut résister a la vocation drama-
tique, el après avoir pris quelques
leçons avec M. Isnardon, il débute,
en 1013, dans L'Epave au Théâtre
Fémina, où il Joue ensuite Eh .'
Eh !
Il part alors en Amérique du
Sud avec son beau-père, M. Huguenet, qui lui fait jouer tout le réper-
toire ot, en octobre 1913. il entre aux Capucines où il interprète sui
sivement Pan, dans l'œil! Les Petits Crevés, Entrez donc! Oh! Pardon!
En 1915. mobilisé dès le 2 août, il prend part a la première charge de
Virton, est blessé à la bataille de la Marne, puis réformé.
Fait sa rentrée au théâtre en 1915 en créant, à la Renaissance, Made-
moiselle Boy-Scout, et signe un engagement à Londres où il reste deux
ans. Revient à Paris, joue en 1916 L'Archiduc des Folies-Bergère, chante
en 1917 Carniinetta au Théâtre Michel et dans ce théâtre il met ensirilo en
soèn-e Frivolités.
En 1918 passe au Casino de Paris où il joue Boum ! et va à l'Apollo
chanter La Reine Joyeuse. En 1919 y crée Hallo Charley et après une
revue au Casino de Paris, revient à l'Apollo où il interprète La Princesse
Carnaval (1919), La Belle du Far-West (1920 .
En J921 tourne « d'Artagnan » des Trois Mousquetaires.
M1 SOREL
(Céline Seure, dite : Cécile)
Dans le cabinet de Bertrand,
iiini's directeur des Variétés, entre
ume artiste accompagnée d'une
Iftune amie. Cette demlèae est
Mlle Cécile Sorel — née le 17 sep-
tembre 1875 qui paraît surprise
lorsque le directeur, après avoir
entendu sa camarade, lui (Ht :
i.t vous, ma chère 'Mirant,
\ enez vous chercher iin engage-
ment .' "
Oh : Monsieur, répondit-elle,
j'adore de thé&tre, <-'i je «erals
heureuse d'interpréter un bout de
rôle.
Bertrand, sur cette réplique,
L'encourage a jouer la comédie,
l'engage et lui eorifle des jjetits
rôles. Lprès cel essai, eUe signe
avec Porel, qui lui t'ait interpré-
ter Lysistrata. Pensionnaire du
Vaudeville, elle crée Flipote; en
1893, Mme Sans-Gêne (la reine de
."Vaplesj, puis Viveurs (Claudine).
Elle passe au Gymnase pour re-
prendre Les Demi-Vierges, jouer
Idylle tragique, et elle revient au
Vaudeville pour créer, en 1897, La
Douloureuse (Mnie Surot) et inter-
-™< prête Amoureuse {Mme de Chazal).
Après avoir créé au Gymnase les Transatlantiques (12 janvier 1898), elle
signe avec M. Ginisty, directeur de l'Odéon, qui lui fait créer L'Amour
des Bêtes, Les Antibel (1899), Chênecœur, Château, Historique, Ma Fée (1900).
Elle y joue aussi, dans le répertoire, Amphitryon, Les Grâces (Euphrosine),
Psyché et elle reprend Les FourchambauH (Marie).
Engagée a la Comédie-Française, elle y débute le 1?
Les Effrontés (la marquise d'Auberive). Pensionnaire
Molière, elle y commence une brillante carrière, et
nommée Sociétaire.
Appelée à interpréter le répertoire classique, elle joue, entre autres
pièces, Le Misanthrope (Célimène), Tartufe (Elmiret, Le Mariage forcé,
Les Fâcheux, Le Mariage de Figaro (la Comtesse) ; elle interprète le réper
toire de la Maison : Le Chandelier (Jacqueline), L'Btincelle, Les Caprices
de Marianne, L'Aventurière (Dona Clorinde), Le Demi-Monde, La Mégère
apprivoisée, Sapho, Le Fils de Giboyer, L'Abbé Constantin, Monsieur]
Alphonse.
Elle fait des créations en 190-2, dans L'Autre Danger, Le Marquis de
Priola et Plaisir de Rompre; en 1904, Le Paon et Notre Jeunesse; en 1906,
Potiche; en 1907, Chacun sa vie; en 1908, Les Deux Hommes; en 1j09, La
Rencontre; en 1910, Le Songe d'un Soir d'Amour; en (912, VQVloiTj en
1014, L'Envolée; en 1919. Le Prince d'Aurec.
juillet 1901 dans
de la Maison de
bientôt, elle est
M" SORIA
(Madeleine)
En revenant d'une représentation
de / itgUm, Mlle Madeleine Sorti
— née a Paria en novembre 1895 —
est très enthousiaste de théâtre, sur
son bureau de travail, elle mel à
une place d'honneur les photogra-
phies d'Edmond Rostand et de Mm<
Sarah Bernhardt.
Décidée .1 embrasser la carrier*
dramatique, elle demande conseil à
Paul Mounei qui après une audition
s'écrie : « Tu as sucé ça au biberon,
tu as les planches dans ta peau ».
Encouragée par cette déclaration
après quelques mois de travail au
cours Massé, elle - «te au
Conservatoire où elle es-t d'Abord
refusée el ce n'est qu'au troisième
concours qu'elle est reçue.
Elle n'y termine pas ses études, car
elle quitte le Conservatoire pour en-
trer au Châtelet en 1913, où elle joue
Le Tour du Monde en 80 Jours, Mi-
chel Strogoff, et où elle crée /.->
Champion de l'Air.
Elle est engagée en loti au théâtre Femina, pour jouer Plumette, de
Benières, mai- ia guerre éclate et elle ne peut pas faire cette création.
Sur la recommandation de M. Brémond, elle est engagée par M. Paul
Gavault à l'Odéon, qui la fait débuter en novembre 1916 dans Les Folies
amoureuses. Elle joue de nombreux rôles du répertoire et, entre autres
pièces, L'Arlésienne et Monsieur le Directeur.
Après une audition passée à l'Athénée, elle est engagée par M. Rozen-
berg, qui lui fait créer Le Coucher de la Mariée (191S>, Amour quand tu
nous tiens (1919), et, en 1920, elle reprend La Belle Aventure.
Elle se rend à Bruxelles, où elle donne une série de représentations
et elle rentre à Paris pour reprendre, en 1921, L'Inconnu (théâtre Antoine),
et jouer ensuite La Dame aux Camélias (th. Sarah-Bernhardt .
De retour à l'Athénée, clin y crée /.'' ParadU fermé novembre |92t>,
et I/o»/.., Cœur (1922
M1 SPINI:LLY
(Andrée)
i ne jeune artiste de i î aus, pe-
tlte de taMle, arrli e à Parlsiana dans
le cablnel directorial de m. Ruez.
Ce dernier s'écrie en la voyant :
<• Engager une petite fille comme
nous, mais vous n v pensez pas : «
Néanmoins, sur son insistance,
m. Ruez lui donne 60 francs par
mois et la rail débuter dans le
tour de chant.
Elle va ensuite ;i la Fourmi, au
Palais du Travail, à l'Européen
au casino de Montmartre ou elle
arrive à gagner 150 lianes par mois.
Remarquée, elle revient à Parl-
siana, pour jouer des revues, et
en 1907 signe avec la direction des
Variétés où elle est affichée
dans La Revue du Centenaire. Elle
Interprète ensuite Salu-e ! à la Ci-
gale et en octobre 1907 entre aux
Capucines pour créer la première
revue de M. Rip : Le Cri de Paris.
En 1908, engagée par M. Fon-
tanes pour interpréter La Revue du Chdtelet, elle va à la Boîte à Fursy
jouer des sketchs et revues et en 1910 elle est de la distribution de Bigre!
au théâtre Feniina où en 1911, elle joue ensuite Vlan!
En 191-2 elle fait ses débuts dans la comédie aux Variétés où elle crée
Le Bonheur sous la main, et en 1913 on lui confie deux importantes
créations dans Les Eclaire uses (théâtre Marigny) et Le Tango (Athénée).
En 1911 elle compose des rôles dans La Revue de la Comédie des Champs-
Elysées. , .
Pendant la guerre, elle crée 1915 Revue (Palais-Royal), Plus ça change
(théâtre Michel., et L'Ecole des Civils (Athénée). En 1916, elle revient au
théâtre Michel pour Une Femme, six Hommes et un Singe, et y joue en
1917 Frivolités.
En 1918, engagée au Gymnase pour créer Kiki, elle retourne ensuite
au théâtre Michel pour interprêter Un Cochon qui sommeille.
Au Palais-Royal, en 1919, elle joue Hercule à Paris et après une tour-
née en Amérique du >>'ord elle est engagée en 1920 aux Variétés pour
reprendre L'Ecole des Cocottes, Le Roi, Kiki, en 1922, elle compose des rôles
dans La Revu» des Variétés. Elle pa>so au théâtre Michel pour Le Bel
Ange... viril.
M. STEPHEN
(Pierre Trambourg, dit :)
Apre.-, a\ on- prta dea l< çons de
diction dans son enfance, m. Pierre
Stéphen, né à Parla en 1890, entre
;i i i ans a l'Ecole des Beaux ans
avec L'intention de devenir un
peintre. A ig ans, il abandonne
les pinceaux pour Le théâtre,
ci il se présente au Conservatoire
où i! est admis en octobre 1906 dans
la classe de m. Truffler. Pendant
études il joue un petil rôle dans La
Rivale à la Comédie-Française el eu
1908 après avoir obtenu un 2* ac-
cessit de comédie, il va à l'Odéon
où il joue des rôles classiques,
Poussin, Les ara mis. La Bigote
el il fait des créations dan.- /./'
(1909).
En 1909, un deuxième prix de
comédie lui est. décerné dans Figaro
du Barbier de Séville, et il reste
à l'Odéon où il joue George Dandin.
En 1910, il y Interprète Roméo el
Juliette (le clown., Mlle Molière,
La Dévotion à la Croix.
Il quitte l'Odéon en 1911 pour aller créer au théâtre Réjane L'Oiseau
Bleu (le chat), et il reprend Chonchelle (théâtre Michel).
Il va à l'Athénée, en 191-2, jouer le Diable Ermite et part au service
militaire. Rendu à la vie civile, il reprend Le Bourgeon el Triplepatte à
l'Athénée, et crée au théâtre Marigny Les Anges Gardiens (1913), Le Man-
nequin, Le Talion (1914), et reprend à l'Athénée en 1914 Je n'trompe pas
mon Mari.
Mobilisé pendant toute la guerre, il ne rentre au théâtre qu'en 1919
pour jouer Masques et Bergamasques (Monte-Carlo), La Trempe (Nouveau
Théâtre Libre). En 1920, il interprète Le Mariage de Mlle Beulemans
(Théâtre Impérial) et crée Le Mari de ma Femme (Théâtre Femina
Le Retour (Athénée).
Engagé en 1921 au Vaudeville, il y Interprète Peg de mou Cœur, et il
passe au théâtre des Arts pour jouer Le Cousin de Valparaiso. De retour à
l'Athénée, en 1922, il y fait une création dans Atout... cœur.
M SUZANNE-DESPRES
C esl au théâtre de L'OEin re, que
dirige m. Lugne- Poé. i elul cl a reçu
ii-iin peintre la lettre suivante
accueille m;i petite protégé*
La débutante arrive : Monsieur,
je viens... ».
« Je sais..., je sais..., allez-y d£
vos vers . réplique m. Lugné Poé.
Et Mme Suzanne Desprèi née I
Verdun eD 1875 récite avec pas-
sion.
Trois mois après, elle débuté -a
[«Œuvre dans /.'• Chariot de Terre
cuite. — Dans la classe Worms elle
entre au Conservatoire, el elle est
alors mariée avec le directeur de
l'Œuvre. Elle obtient un deuxième
prix de tragédie el de eomédie et
elle interprète au tbéatre de l'Œuvre
Solness le Constructeur (4695 . Le&
Pin/s nickelés, La Brebiê, L<* Volant
(1897 , La Noblesse de la Terre
i\ 899, Lé Petit Egolf, Peer Gynt
(1900).
Engagée au Gymnase, elle y fait la création de L'Aînée (janv. 1898) et
elle passe au théâtre Antoine pour y créer, en 1900, La Gitane, Poil de
Carotte, La Clairière et, en 1901, Ls Remplaçants.
Après avoir joué Manoune au Gymnase, elle est engagée à la Comédie-
Française, où elle débute le 3 mai 1902 dans La Petite Amie et y interprète
Phèdre. Elle quitte le théâtre Français le 8 novembre 1902 pour le Gymnase,
où elle est distribuée dans Joujou. Elle crée ensuite sur différentes
scènes : La Guerre au Village (théâtre Antoine, 1903), L'Esbroufe '(Vaude-
ville, 1901), Maison de Poupée (OEuvre 1904), L'Apprentie (Odéon, 1908),
Le Lys (Vaudeville, 1908), L'Amour de Késa (OEuvre), (1909), La Fille Elisa
(théâtre Antoine, 1910), Les Flambeaux (Porte-Saint-Martin, 1912'), Hamlet
(théâtre Antoine, 1913', L'Occident (Renaissance, 1913), 1916-1937 (théâtre
Réjane, 1916;, Lu Captive (théâtre Antoine, 1920) et lé Dieu d'Argile ^théâtre
Antoine 1921). En 1922 reprend La Profession de Mme Waren (Tréteau-
Fort-uny).
Elle a fait plus de cent créations, a joué à maintes reprises en Egypte,
en Turquie en Roumanie, en Norvège, en Suède, aux Etats-Unis, au Séné-
gal, au Chili, au Pérou, en Argentine, en Bolivie. Sans aucun doute, une
des artistes qui, après Mine Sarah-Bernhardt, a la plus grosse situation
mondiale et a le plus voyagé.
M SYLVIE
\ Paris, dans le \ni" arrondis
31 iihiii >lle est née, une in i«* 1 1 « •
jDiic /. 1:11/011! jéëtië dans une
présentation organisée par
école. Vêtue d'une roble bleue -
mée d'étoiles, elle obtient un 1
succès. C esi Mlle Syli le qui quel-
ques années plus tard, après avoir
récité quelques poésies devant
m. Worms, se présente au Cous
vatoire et 3 1 sal reçue dans la
classe de II. 9Uvain. La troisième
année de cours terminée, elle rem-
porte le premier pria de comédie
dans Les Idées de Mme luàray.
Elle est engagée aussitôt a
rodéon, y débute dans La Pupille,
y joue V Artésienne, Les Femmes
Savantes et en 1002 elle y crée
Résurrection, y joue en 1903
L'Absent, Les ippeleurs et en 1901,
J.n Dette, Le Roi galant, Le Grillon,
La Déserteuse.
Engagée en 190-j par CoqueHn
aîné à la Qalté elle y crée Scarron, puis m. Antoine l'appelle boulevard
de Strasbourg- où elle interprète Vieil Heidelberg et le Canard Sauvage.
Revenue à l'Odéon elle y restera l ans, y créant en 1907 La faute <ie l'Abbé
Mouretj Les Pluntes de Paon, San Père, en 1908 Ramuntcho, eu 1909
Comme les FeuiUes, en 1910 Les Affranchis et reprend Les < orbeàux.
Elle signe en 1910 avec .Mme Réjane et joue à son théâtre ha Flamme
et Jacques ibran, puis passe à la Porte-Saint-Martin où en 19 il elle evée
L'Enfant de VAamar.
De retour à l'Odéon elle y crée eu 1911 Diana de Poitiers. Musotte; eu
191-2 Tro'ilns el Cressida, Faust et La Foi; en (913 joue Psyché. En 191 i
elle va au théâtre Antoine interpréter Un grand Bourgeois el à la Porte-
St-Martin .V. Brotonneau. En 1919 elle crée L'Heure er<jiiise au théâtre
Michel, puis eng-ag-ée en 1920 au Vaudeville y crée L'Enfant MaUre et
passe à la Porte-St-Martin pour jouer Appassionata. En 1921 entre à
l'Ambigu pour reprendre L'Homme qui assassina. Engagée au théâtre de
Paris elle v crée La Possession (décembre 1921).
M. TARRIOE
(Abel-Anatole)
i haque jour, \ ers les 0 heures,
un bouquiniste ouvre sa boite sur
les quais, il la referme a midi, <;t
m- reparaît plus de la journée. C'est
Miel Tarrlde, né à Niort le 18 avril
1869, qui, le malin, vend de vieux
volumes, el l'après-midi est à la fols
élève comédien el auteur drama-
tique car il fait répéter au théâtre
Beaumarchais Le Peuple et M. l'i/y-
iiuilimi.
Se sentant les qualités de l'ar-
tiste dramatique, sur la recomman-
dation de Numa, il prépare le Con
servatoire, y est reçu dans la classe
Delaunay et, en 1889, obtient un
:>u prix de comédie; dans L'Avare.
Débute au Vaudeville le 22 novembre
dans Les Respectables, y joue La
<i> m lèse Romani, Tête de Linotte.
Engagé aux Nouveautés y crée La
Demoiselle du Téléphone (1891),
Champignol malgré lui (1892), La
Bonne de chez h uval, Le Sursis, La
Dame de chez Maxim' s (1899) et y
joue des pantomimes comme La Sta-
tue du Commandeur, Barbe-Bleuette.
Prend la direction des Mathurins,
y crée Qui trop embrasse, La Petite
Femme de Loth, P'tit Loulou, et
monte aux Bouffes Les Travaux
d'Hercule (1901). Engagé au Gymnase, il y crée La Layette, L'Enchantement
(avec POdéon). Fait sa rentrée au Vaudeville dans La Vie en voyage, y crée
Yvette (1901), La Passerelle et Le Masque (1902), puis inaugure la Direction
Guitry à la Renaissance avec La Châtelaine (1902). Revient au Vaudeville
pour créer Antoinette Sabrier, Les Coteaux du Médoc (1903), Frères Jacques,
L'Esbroufe (1901), joue au Gymnase Le Bercail (1904), passe à POdéon où
il interprète Jeunesse (1905) et Glatigny.
En 1906 inaugure le Théâtre Réjane avec, La Savelli, y fait partie des
distributions de Paris New-York, La Clef (1907). La même annjée crée au
Gymnase L'Eventail et l'année suivante Le Bonheur de Jacqueline. Passe au
Vaudeville pour jouer La Patronne (1908) et Lauzun (Porte-Saint-Martin).
En septembre 1909 prend la direction de la Renaissance, y crée Une
Femme passa et Mon Ami Teddy (1910), Le Vieil Homme (1911), Pour vivre
heureux (1912); cède son théâtre, y joue encore L'Occident et Un Fils
d'Amérique (1913.). En 1911 va au théâtre Michel pour jouer La Petite
Bouche.
Pendant la guerre, en 1916, reprend La Layette au Gymnase et Le Père
Prodigue au Théâtre Réjane et, en 1917, crée au Théâtre Sarah-Bernhardt,
Les Nouveaux Riches.
En 1920 joue au Théâtre Sarah-Bernhardt L'Etrange Aventure de
M. Martin Pecqwet cl au Théâtre Michel. l'Eternel Masculin. En 1921 il rn->-
Main, .sa mère el su maîtresse (Potinière) el en 1922, Dians au Bain
(Nouveautés).
Auteur dramatique, a fait représenter : Chez le Peintre, Fin de Vertu,
Madame Gribouille (Palais-Royal), Le Tour de Main (avec Fr. de Crois- i
(Gymnase;, Pour fuir' fortune (Théâtre Sarah-Bernbardt).
M TEMPLEY
(Marguerite)
Une enfant de 12 ans esl pré
sentée a \i. de i éraudj
Milr Templej née a Nantes el
qui récite dps poésies avec beau*
coup de llness ■. Le - icié taire d i
Comédie-Française l'engage pour
Jouer .1 ses côtés el en tournée d -
petits pôl( s du répertoire classique,
puis à N ans elle se présenti1 au
Conservatoire où elle esl a Im - .
Pendant ses études elle apprend
lé rôle de ■ la môme Crevette i de
La Dame de chez Maxim's, el un
soir elle double Mine Cassive dans
ce personnage ; son succi - esl i rès
vif, et elle joue la pièce crut
soixante-trois rois. Engagée a l'Athé-
née elle y reste alors cinq ans y
interprétanl successivement L'En-
(^f&l$ tant du Miracle (1903), Triplepalte
1904), Cœur de Moineau 1905 . La
Ponette < 1906 , Sa Sœur, puis Le
Cœur et Le Reste (1907 .
File revient aux Nouveautés pour
interprète!' Cabotine 1907 . puis elle passe au Palais-Royal où elle crée
M. Zéro (1909 . L'Enfant 'in Mystère (1910), L'Amour en Manœuvres 1911 .
En 191-2 elle va aux Bouffes-Parisiens interpréter La Part du Feu.
Elle a résilié avec la direction du Palais-Royal lorsque la guerre éclate.
En 1915 elle fait une fugue au Gymnase pour joue/' Les deux Vestales,
puis elle revient rue Montpensier pour créer Madame et son Filleul 1916 .
Le Compartiment de Dames Seules 1917), Le Filon 1918). Après avoir
joué en 1919 L'Erreur aime Nuit il'élé et Kiki au théâtre Edouard-VII,
elle inaugure le théâtre Sacha-Guitry avec // était an p'til Home. Se
quittant pas la rue des Mathurins elle va au théâtre Michel pour créer
La Femme de mon Ami (1920), et de retour au Palais-Royal elle y joue Le
Chasseur de chez Màxim's (décembre 1920 .
Fidèle pensionnaire du Palais-Royal en 1922 elle y l'ait une création dans
la Seconde Nuit de Noces.
M TOUTAIN
(Blanche)
\ i';i-, île s SUS MU"' H 1,1 lidit'
l'Miii.iin, née a gltteUf, e>l '•iiiiik
née par sa famille sur la scène du
théâtre de cette ville. Ee directeur
piic ses parente de là Ifrtweï flgtt-
l'.'i- dans fie« l'iinlrs de la Snrmi,'.
s. .11 père consent a eertfe appari-
tion sur scène, ei l'essai esi si con-
cinan! que h' directeur la supplie
de jouer Le Petit Jéck. Ce qui es!
demandé esl accordé.
Après ces dêttuts d'enfant,
Mile Toutain raiim être employée
dans la librairie, mai- sous les
auspices de Mlle Madeleine Brohan,
elle se présente au CcffiBeFVStbirc,
y est admise dans la classi- 0.U
M. Leloir, et en sort -ans nomi-
nation. Engagée au Vaudeville par
MM. carié et l'orel, M. Burguet lu;
fait créer Les Miettes à la Comêd'.o
Parisienne en 1 «99, puis elle vj
interpréter Dégénérés au Gymnase,
et en 1901 elle crée Yvette ou Vali-
de ville.
Après une tournée rentre au Vaudeville en 1902 pour jouer Sa Maî-
tresse el l'i'tite Mère. Va aux Mathurins créer Vono, et en 1905 repren 1
L'Abbé Constantin à la Galté. Passe ensuite aux Variétés pour jouer Le
Chance du Mûri (1906), fait deux créations en 1907: PariS'-New-York
.théâtre Réjane) et L'Eventail (Gymnase. En 1908 interprète ^Chérubin
(théâtre Femina), et retourne au théâtre Réjane pour jouer La Souri.-.
Le Refuge, Les deux Mariâmes Delauze.
Engagée à la Renaissance en 1912 y orée Pour vivre heureux et en 1013
fait partie des distributions des Eetaireuses (théâtre Marigny) et du
Bonheur Mesdames (reprise aux Variétés).
Pendant la guerre joue Freil, crée Le Système D à l'Ambigu et L'
Temps (tes Cerises (théâtre Albert-Ier). En 1919 reprend L'Ange du Foyer
au théâtre Michel et en 1920 crée successivement La Femme Fatale
Je T'aime (théâtre Edouard- VII) et Sophie Arnould (Nouveau-
(Mathurins)
'i héâtre).
En 1921
prises.
inaugure les Nouvelles-Nouveautés avec La Journée des Sur-
M. TREVILLE
(Georges)
m. i rtéville, né i Paris,
commence par être commissaire I
la Manne marchand -. Lorsqu'il r< -
vient du service militaire, il aban
donne cette situation el décl lé .1
embr isser la carrière dramatique,
i! débute au iii' âtre de Bordeaux.
Continuant à jouet en province,
il interprète le répertoire à Bou-
logne, el au\ Variétés de Marseille
où on lui confie des créations dans
Le Fiacre 117, te train de Plaisir,
Âpres avoir joué à Lon 1res, il ar-
rive à Paris, ou à Déjstzei il inter-
prète Ferdinand le Noceur> ta
Ferhihés Collantes, puis il joue au*
Menus-Plaisirs, au Vaudeville.
De retour à Bordeaux, ville dé
- - débuts, il y crée en 1874 au
Théâtre des \xts, Cabotins, Af. le
Directeur, L'Hôtel du Libre Echang \
Le Sous-préfet de Château-Êùyard.
Engagé à Rouen, il y interprète Le
Prince d'Xurec, l. • Dindon, puis
après un courl séjour à l'Athénée, où il crée M. l'Avocat el La Course aux
Jupons il entre au Palais-Royal pour être affiché dans Place aux femmes.
Chéri, Un Fil à la Patte, Ménages Parisiens.
M. Ab i Deval le demande à l'Athénée où il crée l'Anglais tel qu'on
le parle, el il passe au Gymnase pour jouer /." Layette el Un Complot.
Il revient à l'Athénée pour faire des créations, en 1900, dans La Mariée
*lu Touring-Club, en 1901, dans En fêle. Pour <}ir<- aimée, Le Vertige»
Pour le monde, en 1902, Mme Flirt.
Ayant quitté l'Athénée il va au Palais-Royal où, en 1904, il joue Le Ma-
roquin, Uns Affaire scandaleuse, en 1905, Chambre à part, La Toisin
d'or, en 1906, La Grimpette, English School.
Engagé au Théâtre Réjane, il crée, en 1909, L'Impératrice, Trains de Luxe,
Le Refuge. Inscrivant de nombreuses pièces à son répertoire, Les Sentiers
de la Vertu, Mademoiselle Josette mu femme, Miquette el sa Mère, Rafles,
etc., etc., en 1913, il est à l'Apollo, où il y crée La Chaste Suzann ■. Il in
prête ensuite de nombreuses pièces du répertoire contemporain, el en 1920,
à la Potinière, il fait une création dans L'Heure du Mûri.
M. Tréville a tourné d'autre part de nombreux Qlms el il 8 esl ré
scénariste et metteur en scène de premier ordre,
M. URBAN
(Antoine-André Urbain, dit :)
Employé aux contributions Indi-
rectes de Bordeaux, m. Urban né
au Bouscal (Gironde) en décembre
188 i pense aux succès qu'il rem-
porta toul enfanl en fredonnant la
chansonnel te.
lue année, pendant les vacances,
donnanl comme prétexte & ses pa-
rents un voyage d'agrément, il sigrnc
un engagement de ~> Jours pour
cbanter les troupiers dans un petit
café-concert des environs de Bor-
deaux.
Le directeur — vu la réussite —
prolonge son engagement, lors-
qu'une tournée vienl jouer nuy
Blas. L'imprésario engage M. Urban,
et lui confie le rôle d'un laquais
dans le drame de Victor Hugo.
En 1903 il arrive à Paris et y dé-
bute au Bosquet-concert dans le tour
de chant. Après avoir passé à la
Grande Roue, à l'Epoque, au Petiî
Casino, il est engagé au Confort do
la Pépinière où il reste de 1904 à 1909, y jouant des pièces et y interpré-
tant des refrains à la mode comme : Pauvre Petit Bleu, Vas-y Mélina,
Comme ça fait plaisir, etc., etc.
De 1909 à 1912, il esl distribué dans de nombreuses revues à la Cigale
et en 1913, il crée Flup à Ba-Ta-Glan. Réclamé par M. Montcbarmont à
Lyon, il joue aux Célestins, puis au Gymnase de .Marseille ei il revient a
Paris en 1914 pour chanter L'Orgie à Babylone à l'Olympia.
Mobilisé jusqu'au mois de novembre 1917, il signe avec le Vaudeville
où il y Interprète une revue Mes Marraines de l'Escouade, puis en 1918,
il fait des créations Kiki (Gymnase) et La Fausse Ingénue (théâtre Fe-
mina).
C'est alors que la direction des Bouffes-Parisiens ln.i demande de créer le
rôle de Phi-Phi, le il novembre 1918, rôle qulil interprète jusqu'au jour
où il va chanter La Sirène (Apollo 1920) et Titin (Bruxelles I9él).
De retour aux Bouffes-Parisiens, il y crée Bédé (nov. 1921).
M" VALLANDRI
(Aline)
Présentée au professeur Duver-
noj , Mme \. Vallandrl prépare le
Consen atolre. i Ile y esl admise en
octobre 1900, dans les olaa
m Duvernoy (chant) el J. Isnardou
(mise en scène . Elle obtient en l
lôs prix de chant, avec Les Noces
de Figaro, el d'opéra comique av ec
Manon.
Engagée aussitôt à la Salle Fai art,
elle y débute dans Mireille, puis elle
chante Carmen (Mlcaela).
M. A. Carré lui fall ensuite tra-
vailler Orphée (Eurydice), et lui
confie (1rs créations dans Chérubin
(Ensoleilad 1905 . Le Roi aveugl9
1906), La Légende du Point <i \r-
g en tan i ion: , Solange 1908 . Elle
chante, d'autre part, le répertoire :
Manon, Louise, t. a Traviata, La
riein<> Fiammette, Aphrodite, Grisé-
lidis, Le Roi d'Ts, La Flùi>> enchan-
tée, La Tosca, Don Juan.
Elle quitte l'Opéra- Comique pour
la création de Quo Vadis ? à la Gaîté, et elle l'ait une saison à l'Hammens-
tein-Opéra de Londres, où elle crée Que vadis ? chante Louise, La Traviata.
Elle donne une série de représentations à Genève, Alger, Lausanne, où
elle t'ait les Créations Louis > et La TOSCO : Monte-Carlo, où elle chante Don
Juan en italien : Lisbonne, où elle crée La Reine Fiammettp Opéra San
Carlo- .
Après la déclaration de la guerre, elle revient à l'Opéra- Comique. Lors-
qu'en 1919 M. Albert Carré déride de remonter A,\\\- un-' version nouvelle
Les Xoces <l? Figaro, le chef-d'œuvre de Mozart, qui n'a pas été repris
depuis prés de trente ans, il décide de confier le rôle de Suzanne à
Mme Yallandri, et son interprétation peut être comptée comme une
véritable création. En 1950, elle chante Cos'i fan tut le
A la suite de ces nouvelles compositions, elle peut revendiquer l'hon-
neur d'être une des rares artistes qui ait chanté les quatre grandes
œuvres de Mozart : La Flûte enchantée Pamina), Les Noces de Figaro
(Suzanne;», Don Juan 'Elvire1), et Cosi fan tutte (Dorabella).
M VAL MON D
(Marguoritc-Marie-Louise)
M11, Marguerite Vaimond, h 6e à
Bayonne le 24 féj nlty 1899, rail ses
études dans un couveitl du pays
basque.
liLlë aime la Littérature, et semble
être poussée Lûstinctlvcmeni vers
h- théâtre, mais n'ètani pas
d
lie in- peui
devenir
uni
pas
mit'
famille d'arïigtes, e
encore penser ;i
comédienne.
Pourtant, son rêve de faire du
théâtre devieni hieiiiùi un vérdtabli
désir, ei sans professeur, obéissant
à une VOCatiion naturede elle
apprend quelques pa ssag - de nos
grandes œuvres classiques.
En 1916, après avoir éindié deux
scènes de comédie dont une de
Psyché, (die vient à Paris 'd 3
présente ail < lonservaloire où elle
est reçue dans là classe de
Paul Monnet.
Tandis qu'elle suit ses cours elle
joue au théâtre Sarah-Jîernhardt
sous le nom de Mary Grey el elle
-e voit confier les rôles de
« Petite Source » dans l'Aiglon e1
de « Nichet,te » dans ia Dame aux
Camélias. En 1918, (die obtient un
premier accessit, de comédie et
drame dans Bertrads et Horace (Ca-
mille).
A sa sortie du Conservatoire elle
resigne avec la direction du théâtre Sarah-Berntoardt, et conservant son
nom de Mary Grey, en 1910, elle y l'ait deux créations : l'une dans
Napoléannette et l'autre dans l'Étrange aventure de M. Martin Pecqfiel.
Affichée (\îx^ lors >ons p> nom de Valmond (die fait partie d'une reprise
d'Mlialie dans 'laquelle joue .Mme Sarah Bern hardi et an cours de l'année
1920 elle t'ait des créations dans Faire Fortune et Daniel.
Elle quitte le théâtre Sarah-Bernliardt pour créer à POEuvre en 1921,
le Pêcheur d'Ombres, de \l. Jean Sarment, dont elle devient la femme.
En 1.922 elle interprète, aux côtés de son mari, la Couronm de Carton
N'ouveau-Théatre) et le Pêcheur d'Ombres <Maihurins).
M K VALPREUX
(Clémence-Eugénie Boucher, dite :)
\, ,■ le 0 rô\ 1 1 ■ i t«W, Edile Val
preux prépare le Conservatoire,
où Hic cal admise au midi- d octo-
bre 1910, dans la classe de m. Geor-
ges Berr Iprès de sérieuses études,
elle obtient, en 1942, un deuxième
pria de corné lie dans Georgette l
meunier, et, en 1943, un premier
prix de comédie dans /.</ Princesse
G '"i ges. Elle se \ oil décerner d'au-
tre pari le prij Osiris.
Elle signe a \ «m- la direction du
Gymnase un eng*gejpoeM qu'elle ne
pourra pas i-'i**j>ii i'. car e-He esl aus-
sitôt Réclamée à la Corné Lie-Fran-
çaise, <»ii elle débute le '.» mars 191 1
dans Geor-geite Lemeunierj elle y
jonc ensuite Les Femmes savantes
Henriette).
tfncbée dans le répertoire c --
due, elle y joue, entre autres pi<
Tartufe Marianne . Le Mariag >
forci'. Le Jeu de V Vmour et du
Hasard (Sylvia , Le Dépit amoureux,
Phèdre [Aricle . L'Epreuve, etc.
Dans le répertoire de la Maison, elle esl appelée à interpréter : On ne
badine pas avee l'Amour, Le Demi-Monde, Ruy-Blas, L'Ami des Femmes,
Hamlet (Ophélle), Le Flibustier . Mercadet, Amoureuse, 1807, Notre Jeu-
nesse, Les Marionnettes, Paraître, Lu Marche nuptiale. Maman Colibri.
EU fait d'autre part des créations dans Les Noces d'Argent 1907 , Les
Sœurs d'Amour (1949 , et, en 1921, elle reprend L'Ennemi du Peuple et
Le Passe.
Elle est nommée sociétaire le Ier janvier I922.
<^iô
M. VARGAS
1 Alexandre)
i'. ■ 1 1 ■ I - 1 1 1 :
.■m le
an
l..\ ICC
Cliaptal, M. Vargrïs né à l'aria
en 1876 rréquente avec assuidlté
la Comédie Française. Une représen^-
i.iiinii de Phèdre el du Malade Ima-
ginaire décide de sa vocation dra-
niatique. En sortant de la matinée,
il n'a plus qu'un désir : celui de
devenir comédien, il travaille et,
en 1896, il est reçu au Conserva-
toire dans La classe de m. Le Bargy.
n en suri en 1900 avec un premier
prix de tragédie dans Cinna el un
premier prix <lc comédie dans De-
nise.
Il rentre aussitôt à l'Odéon qu il
ne quitte presque plus et dont il esi
le plus fidèle et zélé pensionnaire, il
y débute en 1900 dan- Phèdre (Hip-
polyte) et Les Femmes Savantes
(Clitandre). il joue Les Maugars, et
l'ail des créations dans Résurrection
(1902), Les Noces Corinthienne^ et
La Rabouilleuse (1903), Jules César
( 1 906 > , La Maison des Jugeé, La Faute de l'Abbé Mouret, La Fran-
çaise (1907), L'Apprentie, Ramuntcho, L'Alibi (1908), La Tragédie Royale,
Jarnap, Comme les Feuilles (1909), Mlle Molière, Roméo et Juliette (1910),
L'Inquiète, Mère, Rivoli, Les Mages sans Etoiles, David Copperfield (1911),
La Hue du Sentier, Réussir (1913).
.M. Antoine lui confie aussi de nombreux rôles du répertoire et lui
Tait reprendre Discipline, Le Hoi Lear, Vers l'Amour, etc., etc. Il quitte
deux fois POdéon; la première, pour créer La Flamme (théâtre Réjane
1910), et la seconde pour jouer au Gymnase en 1912 L'Assaut.
M. iiavault réengage M. Varias à l'Odéon et lui l'ait créer Le (rime de
Potru, M. Dassoucy (1919), Le Mi-.tr- de son Cœur, La Pair (1920), Les
deux Vestales (1921), Coliche el Ci if/ -lin.
D'autre part dans le répertoire du théâtre il interprète L? Jeu de l'Amour
et du Hasard (Dorante), /. ' Cid (le Roi), Le Misanthrope (Ailee-ste), Ôarmo-
sine (le Roii), Le Mariage de Figaro (le comte, L'Affaire des Poisons ( :oi-
bert) /." Grillon du Foyer, et!-...
En 1922, -M. Gémier lui l'ait jouer à l'Odéon Molière (Scaramouche) et
Une Danseuse est Moile.
M ''- VENTURA
(Aristita-Maria)
Son pi po ri.iiii aiilcur dramatique,
Mlle Ventura née .1 Bucarest, le
13 juillet 1888 — "1 iit«-i- — • ,iii\'
choses du tin atre dès son enfance
Venue <'u France a douze ans, elle
<><t présentée a Mounet-Sully qui,
après L'avoir entendue, lui reconnall
des dons pour la scène ei l'encou
à travailler la diction.
Elle suil <• • conseil et, en octobre
1902, elle esl admise au Conserva
toire, dans la classe sii\ ain. Elle en
son ru 1905 après avoir obtenu un
premier prix de tragédie dans Phè
dre et un premier prix de comé lie
dans La Princesse Georges.
Après avoir interprété Esther au
théâtre Sarah-Bernhardt, elle esl en-
gagée à la Porte-Saint-Martin p >ur
créer Scarron 1905) et elle pass
à r< idéon pour Glatigny 1906 .
Mme Réjane la demande a - »n
théâtre pour jouer Gabriel Bock-
mann, et, en 1908, elle revient au
théâtre Sarah-Bernhardt pour créer L'Or et interpréter Sainte-Thérèse,
La Samaritaine, La Dame aux Camélias.
M. Antoine l'engage ensuite à l'Odéon et lui confie des créations dans
Les^Smigrants (1909), L'Ecole des Ménages, Antar, Mademoiselle Molière,
Roméo et Juliette 1910 , Maud, Les fus et les Autres (1911 . L'Hâtes* \
Esther (1912), La Maison divisée (1913), et elle est distribuée en outr.
dans le répertoire classique.
Elle quitte l'Odéon en 1913 pour créer à l'Athénée La Semaine folle,
puis, au début de la guerre, elle part en Roumanie où elle Tait de la
propagande française et joue Amoureuse, La Marche nuptiale, Maison
de Poupées, Divorçons, L'Elévation, etc., ete.
De retour en France, elle est engagée à la Comédie-Française, où elle
débute, le 21 octobre 1919, dans Le Voile déchiré (Germaine Fortier
elle joue, entre autres pièces : Phèdre, Andromaque (Hermione), L>> Jeu
de l'Amour et du Hasard (Silvia), Le Sicilien, Mademoiselle de la Seiglière,
La Priticesse Georges, Les Noces corinthiennes, Paraître, Le Repas du
Lion, Le Passé.
Elle est nommée sociétaire à la date du Ie* janvier 1922.
M. VIEUILLE
(Félix)
\ peine 6 's éludes terminées,
m. Vleuille — aé .1 Saugeon Cha-
rente-Inférieure) le 15 octobre 1872
apprend le chant. Encore adoles-
cent, il entre a 1 Opéra 1 lomlque où
il parait dan- les chœurs, ei esl
même distribué dans Egmont,
mm. Fournets el Xaakln Lui con-
seillent de râlre sérieusement du
théâtre, Il tra> aille en vue du Con-
servatoire, où il est admis dans les
classes de MM. Acbard el Giraudei
En 1897, il obtlenl un premier prix
d'opéra-tcomique dans D.on Juan
Leporello).
a sa sortie du Conservatoire, 11
rail la saison 1897-1898 à Nice, où
il chante le répertoire : Faust, Bo-
rnéo et Juliette, La Juins, Les Hu-
guenots. De retour à Paris, il entre
au théâtre du Château- d'Eau, où il
est affiché dan- Mignon et Lakmé.
Engagé à L'Opéra-Comique, il est
de l'ouverture de la nouvelle Salle
Fayart, Le 7 décembre 1898, où il joue Le Barbier de Séville, et, peu de
temps après, il reprend Mireille, II Tait sa première création en 1899, dans
Beaucoup de bruit pour rien, joue Proserpine et, en 1900, il crée Louise
le Cbiffojinier) et Le Juif polonais.
Tout en interprétant le répertoire, il chante ensuite : Pelléas el Meli-
sande (1902), La Fille 'le Roland (1904), Les Pêcheurs de la. S<iin>t-Jeai.\
U905), Le Clos (190,6), Chiquito (1909), Ariane et Barbe-Bleue, Le Chemineau,
Circé (1907 , La Uabanera (1908), Chiquito (1909), Macbeth (1940), La Jota
(1911), La Lépreuse et La Danseuse de Ponipeï 1942), Bérénice, Le Pays, Le
Carillonneur (194|), Marouf (1914).
Mobilisé au début de la guerre, dès qu'il est rendu à la vie civile, il
reprend sa place à l'Opéra- Comique, il est affiché dans Les Noces de
Figaro, Cosi Fan Tutte, et il crée, en 1921, Lorenzaccio, et Dans l'Ombre
de la Cathédrale.
M. VIGNEAU
(Iran-Daniel- Armand)
i uns les dltuanchi - le Jeune \ i
gucau, ué .i Bordeaux le -'•"• mars
188}, assiste dajus la loge de m
fauiile a la représentation d'un
opéra au i îrao d rbéatre. i en eut
d'an Lyrique, ;i l'insu d
rems, il - prés !ate au Cons
luire Sainte-Cécile de Bordeaux, où
il ubûriK les deuxièmes prix >!<•
ciiani el d'opéra.
Apre- -un service militaire, el
un séjour à Bordeaux, il vient a
Paris, g ; ■ ~ ■ * 1 1 1 * • en 1904 au Con-
servatoire, y e-t i'.tu dans
classes Du,v.ernoiS ehant el isnar-
dou "pera-comique . Tandis qu'il
travaille au Conservatoire, il Tait
quelques cachets en chantant à
Montmartre »'t dans les concerts
de ia périphérie, f.h iQfyj obtient
un deuxième prix de chant et un
premier prix d'upéra-cunnqu.
l'unanimité) dans Figaro, du Bar-
bier de Séville.
Engagé aussitôt à l Opéra- Comique il y débute en octobre 1907 dan- Le
Barbier de Séville. Reste sept ans le pensionnaire de la Salle Favarl <-t y
crée Snégourotchka 1908 , ' lii'jait<> 1909 . On ne badine pas avec
l'Amour i9id . Le Cçrillonneur (913 . La Marchande d'allumette» el
Marouf 1914 .
Chante de nombreux ouvrages du répertoire, Zampa, Carmen Esca-
millo , La Tosça Scarpia . Manon Lescaul . Werther Albert , Les Noces
de Jeannette Jean . Madame Butterfly Sharplett . La Vie <ie Bohême
.Marcel . Le Jongleur de Notre-Dame Boniface , Sapho Caoudal . Mireille
(ourias .
.Mobilisé en 1914 il ne rentre dans ses royers qu"en 1918, et revient à
l'Opéra- Comique où il chante le répertoire et en 1920 reprend La li<di.«-
serie de la Reine Pédauque Jérôme Coigniard .
Quitte l'Opéra- Comique en octobre 192.0, est png-aRé au Grand Casino
de Mce où il joue mut son répertoire, reprend /.'/ Flûte Enchantée el
rvér La Rôtisserie de la Reine Pédauque. D.onne ensuite des représefltajious
à Marseille.
M. VILBERT
(Rayne, I lenri, dit :)
in upprcnl i lypujj raphe «lu Petit
Marseillais rêlre de théâtre tout en
romposanl des articles. C'esl M. h.
ii,i\ ne, ne ;i Marseille, qui un jour
remplit gratuitement La ronction
de garçon d'accessoires au théâtre
du Gymnase. Se sentani des dis-
positions pour la chansonnette, ad-
mirateur de i artiste Gilbert, il dé-
cide de lui emprunter son nom,
mais en y changeani la première
lettre el prend le pseudonyme de
Vllbert.
Pendant son service militaire 11
récrée ses camarades <in 23< Chas-
seur alpin, el au retour du régi-
nicni chante les soldats à Alx-en-
el
a l'Kdeii de St-
en-
dix
rp-
Provenee,
Etienne.
Arrivé à Paris en 1895, esl
gagé à Par.isiana où il reste
ans, y jouant des pièces el
vues : Madame Méphisto, Claudine
en Vadrouille, etc. y lançant de-
chansons célèbres : J'vais le dire' à
nui mère, \h ! \h ! les plits pois .'
Nous nous plûmes, Ohé, Canti-
nière ! Ah ! Mon colon ! pendant
les saisons d'été il signe avec les
directions de Marigny, la Cigale,
les Folies-Bergère.
Prêté au Châtelet en 1905 il y joug
Tom Pilt el en 1907 il va au Palais-Royal créer Panachot Gendarme. Engagé
nu Châtelet en 1908 il y chante Lu Revue du Châtelet, reprend Les Pilules du
Diable, et eu 1909 y interprète La Petite Caporale.
Remarqué par M. Antoine celui-ci l'appelle à POdéon où il débute le
13 octobre 1910 dans M. de Pourceaugnac et il lui fait jouer en 1911
David Copperfield, L'Artésienne, Le Bourgeois Gentilhomme, Dans l'Ombre
des Statues, puis Le Malade imaginaire, Don Juan (Sgnanarelle) et Turcaret.
Après avoir créé Le Roi de l'Air (Châtelet), L'Epate (théâtre Fémina)
et Tartariu sur les Alpes (Porte- St- Martin), revient en 1914 à l'Odéon pour
jouer Le Bourgeois aux champs, puis chante nue Revue (à la' Comédie des
Champs-Elysées).
Après la déclaration de la guerre, fin 1911, il rouvre la Gaîté- Lyrique avec
La Fauvette du Temple, puis en 1915 est engagé au Palais-Royal pour
La Revue 1915, La Cagnotte et // faut l'avoir. Entre temps joue L'Impromptu
du Paquetage au théâtre Antoine.
En 1918 il est de la création de Botru chez les civils (Palais-Royal), puis
en 1919 passe à l'Apollo pour chanter Allô Charley. Revient à l'Odéon où il
interprète en 1919 Cabotins et en 1920 Le Fils de Giboyer. Va au ïhéâtre
Mogador en 1920 pour chanter Madame l'Archiduc, La Petite Mariée, et en
19-21 crée La Dame en Rose (Bouffes-Parisiens).
En octobre 1921, engagé à la Gaîté, il reprend L?s Brigands.
M. VILLE
(Paul Lacan, dit :)
Beau m- du célèbre chanteur do
café concert, dont il porte le nom,
.m. Paul Ville né .1 Parla le 21 oc-
tobre issu est destiné .1 remplir
un emploi à la Compagnie des 1 ne
mins di' fer du Nord, Un juin- qu'il
se trou\ e avec ses parent- .1 1 1
vallon, il a l'idée de s'affubler d'un
faux-nez et d'Imiter les clowns au
"îafé-concerl de cette localité. N'ayanl
obtenu qu'Un très médiocre succès,
il décide de renoncer a ce genre de
théâtre et il prépare le Cons t\ a-
toire tour en entreprenant une tour-
née avec .M. Hertz.
S'étant présenté au Conservatoire
et n'y étant pas admis, M. Armand
Bour, qui vient de fonder, a la Bo-
dinlère, le théâtre International, lui
fait jouer i\f< pièces italiennes
comme : Les Rozeno, Le Triomphe,
Alléluia.
Suivant M. Armand Bour an théâ-
tre Victor-Hugo (Trianon), il y crée
Les Pantins et Don Quichotte, et il passe avec son directeur aux Bouffés-
Parisiens où il interprète, en 1904, 1/ Embarquement pour Cythère; en
190ô, Les Mèrlereau et où il reprend Chdet Roussel.
En 1906, eng-ag-é par M. Antoine, celui-ci lui fait jouer, Boulevard de
Strasbourg, Vers l'Amour, La Bonne Espérance, puis remmène à Londres
et lorsqu'il prend la direction de l'Odéon, il lui confie des créai ions dans
Jules césar (1906 , L'Apprentie (1908), Une Vieille contait.... Le Chauffeur
(190S-.
Après avoir repris Un Ange (Variétés 1909), 11 va à l'Ambigu où il joue
Les Mystères de Paris. Le Vieux Caporal, Le Courrier de Lyon, La Revue
de l'Ambigu, L'Enfant des Fortifs. Entre temps, il est distribué dan- Le
Diable à Quatre (Châtelet), Les Phares Soubigou Comédie Royale et il
joue des revues à l'Olympia, à la Scala, à la Boite à Fursy.
Mobilisé pendant 5 ans, il revient avec plusieurs citation- et il se con-
sacre à la revue de Cabaret, joua^i de nombreux rôles au Perchoir.
M VISCONTI
(Raymonde)
Emmenée souvenl Jar -i ramille
,;i l'Opéra, Mlle Raymonde VlsconU
prend le poûl du théâtre. Chaque
fols qu'elle reviem d'une représen-
tation, elle s'efforce de jouer el de
chanter le rôle qu'elle a entendu,
et, a l'àgre < I « - douze ans, elle Intér
prête devarii son père la jrrande
scène de Robert le-Diable,
ses parents lui fonl travailler la
musique, mais ils ne déslrenl pas
que l» ur fille choisisse un jour la
carrière lyrique.
A.vani étudié le chant avec m. Ver
gine (professeur de Caruso) el avec
M. Delaquerriôre, elle finit par vain-
cre la résistance de ses proches, il
elle se destine au théâtre.
Après avoir travaillé le rôle de
Juliette avec M. Jean de Reszké, elle
passe une audition devant les direc-
teurs de l'Opéra qui rengragrenl a
l'Académie -Nationale de Musique
Elle y débute dans Roméo et Juliette
et y chante Faust el Thaïs.
Tout en restant la pensionnaire de l'Opéra, elle donne des représenta-
tions à rOpêra-Comique, où elle se fait applaudir dans La Tosca, Louise
(qu'elle chante pour la 500e représentation», La Vie (te Bohême et Manon.
M u VIX
.i brillamment p issé - >n bre-
vet, Mlle Genci lèt <• VIT, n«'< .1
Nantes, el lanie tl\i peintre
hollandais Brouv i e m a tî d e
comme récomp msc à ses parents
de l'emmener \ Lslter l'Exposition"
iif I900. Pendant son séjour » Pif-
ris, elle décide - 1 mèi i la
présenter au Conseo al ■
où elle 631 reçue en octobre 1900.
Ipres quatre ans d'études elle ob^
tient ;m\ concours de 1901 un
deuxième prix d'opéra-comique, cl
un premier acceasil de «liait ( .
\.v;uit reçu c >s distinction?, elle
débute à l'Opéra en 1904 dans Dit-
via- el <•!!'• chante en 1905 Faust
el \rini'i<\ Engagée à l'Opéra-CO-
miqUe en i'.»oc où elle esi arn-
chée d'abord dans Louise, elle y
Interprète ensuite tout le réper-
toire : Werther, La Tosoa, Carmen
et Manon (qu'elle chantera 134
fuis : : elle crée en 1907 ' ircé.
Après un court séjour en 1908 aux Variété- pour y reprendre Gene-
viève de Brabant, elle revient à l'Opéra- Comique, <>ù elle restera jusqu'en
191-i, y chantant tous les rôle?, reprenant Les Contes d'Hoffmann en 1912
en y créant L'Heure Espagnole, Francesca du Ramint 1913 .
Depuis le i*' janvier 1914 elle chante à l'étranger. En Espagne
Interprète depuis six ans le Répertoire français : Thaïs. Le Jongleur dé
.Xotre-Daun', SapîlO> Louise. Wertlt <r.
En mais 1945 (puis en 1990 elle séjourne en Amérique du Su I. à
Buenos-Airès, Montevideo, Sao-Paolo el BJio-de-Jan 'iro où elle crée Pelléas
et Mélisande. Du ior novembre 1917 au tr» mars 1918, elle est eng -
on Amérique du Nord et à Chicago. Xc.v-V »rk. Boston, où elle fntèrj
Manon, Sàpho> Roméo, Faust, et crée Le Sautériot..
En 19-20 elle chante au Caire Manon et ThaSs et en maris I92fl elle inter-
prète Salomé et Thaïs.
EU»* a donné de nombreuses représentations de son répertoire dans les
grande- villes de France et elle a créé La Glu à > 'ti, Lille, Vîx-les
Bains.
M' Wh'BL'R
(Hugénie-Mane-Caroline)
C'^esl rue de la Roquette, en ce
[uartlër \ Ivani ei p ipuleux de Paris,
que n;iii Mme Weber. \ rende
communale du XI« arrondissement
où elle esi élevée, elle prend le
soûl tifs œuvres classiques, et, a
neuf ans, on lui donne comme prix
le Livre de Corneille dans lequel elle
repasse encore aujourd'hui tous ses
rôles, a un concours de la ville d<
Paris, elle obtient un premier prix
de diction, .m. Dupont-Vernon la
remarque, la fait travailler et la pré-
sente au Conservatoire, où elle est
reçue dans la classe de Got.
Après une année d'études, elle ob-
tient un premier prix de tragédit
dans Phèdre. Sur la demande de
François Coppée, elle va à l'Odéon
pour créer Les Jacobites, son enga-
gement avec m. PoreJ stipulant qu'à
la première demande elle serait ren-
due a la Comédie-Française. Elle
joue aussi à l'Odéon Le Songe d'une
Nuit d'Eté, Mieftci Pauper et, en
1 88 î , entre au Théâtre-Français où
elle ne reste qu'un an, y débutant
dans Hernani (Doua Sol) et jouant
Andromaque. De retour à l'Odéon,
en 1888, elle y commence une su-
perbe carrière, interrompue par de
longues tournées, et, pendant onze ans, elle y crée Alceste, de G-assier ;
PhUoctète, de Guillard ; /.</ Révolte, Le Chemineau (Toinetle), Jeanne d'Arc,
Don Juan de Manara, La Heine Fiamaxette, France d'abord, et y jou<4
Caligula, Les Erinnges, Charlotte Çorday,
Athàlie, Le Roman d'un Jeune Homme pauvre.
Redemandée à la Comédie-Française par M.
le 3 décembre 1900, dans le rôle de Dona
l'émouvante et pathétique interprète des grandes héroïnes des tragédies
classiques, elle joue, entre autres pièces, Andromaque (Hermione et AndTO
maque), Le Cid (Chimène), Rodogune, Iphigénie (Eriphile), Cinnd (Emilie;,
Horace, .Mcomède. ilhalie, Bajazet (Roxane), Mithridate (Monime), etc., etc.
Dans le grand répertoire de la Maison, elle interprète : Les Burgraves,
La Fille de Roland, Médée, Les Nuits d'Octobre et de Mai, Les Erinnyes
(Cassandraï, Le Passant. Lucrèce Borgia, Rome vaincue.
Elle fait de grandes créations dans Le Roi (1901), Le Couronnement,
Les Phéniciennes (îou.v, La Maison d'Argile (1907), La Furie (1909), L'Eter-
nelle Présence (19171. Mangeront-ils ? et Triomphe (1919), Les Chaînes
(1920), Cléopâtre (1921).
jElle prend une grande part à la création des Samedis poétiques de la
Comédie-Française, auxquels elle apporte tout son zèle et son dévouement.
et le 15 janvier 1922 pour le tri-centenaire de .Molière elle dit La Gloire de
Mniière de Théodore de Banville.
Grande interprète de théâtre de
plein air : à Orange, Hélène et
Péziers, Déjanire.
Horace, Phèdre, Polyeucte,
Jules Claretie, elle y rentre
Sol (VHernani, et, devenant
la Nature, e
La Victoire
lie crée, sur les scènes de
; à Nîmes, Sémiramis ; à
M. WORMS
(Gustave-Jean-Jacques)
Orand admirateur de la campagne
et partisan de la vie des champs, le
■•egreiie Worras destine à l'école de
Grlghon son Dis Jean, né i Parla,
le 21 février i J84. Ce dernier rêve
de théâtre, et, lorsque son père eut
donné sa représentation d'adieux à
la Comédie- Française, il récite de-
vant lui Une Soirée perdue, d* Alfred
de Musset. Apres cette audition Im-
provisée, le célèbre comédien re-
traité déclare à son fils : « Présen-
te-toi au Conservatoire, si tu veux,
mais je ne te recommanderai à
personne ».
En octobre 1902, il passe son con-
cours, et le jury le reçoit, non sans
avoir déclaré : « Il n'est pas nul,
mais ce n'est pas son père ». Après
deux années d'études dans la classe
de .M. Silvain, il obtient un deuxième
prix de tragédie dans Louis XI et un
deuxième prix de comédie dans Le
Fils naturel.
Après ces nominations, il a un
moment d'hésitation. Fera-t-il du
droit commercial ou abordera- t-il
la scène ? Le théâtre l'emporte. .Mme
Réjane l'engage en 1905, lui confie
un rôle dans Le Savelli, pièce qui
inaugure sa salle de la rue Blanche,
et elle lui fait jouer La Course du Flambeau, Zaza, Madame Sans-Gêne, et
lui confie une création dans Rafles (19071).
Mme Sarah Bernhardt le réclame ensuite à son théâtre, où 11 reste
deux ans. y créant L'Or et Les Révoltés (1908), La Révolution française et
Le Procès de Jeanne d'Arc (1909;, La Fille de Rubenstein, Le Bois sacré
d'Edmond Rostand, et reprenant La Dame aux Camélias, La Vie de Bohême.
Engagé à la Comédie-Française, il y paraît pour la première fols le
16 janvier 1911 dans Hernarii (Don Sancho), mais 11 fait ses véritables
débuts dans Denise, jouant le rôle de de Bardannes, créé par son père.
Il y reste deux ans, interprétant entre autres pièces classiques : Les
Femmes savantes (Clltandre), L'Avare (Valère), Les Précieuses Ridicules
<de Croisy), Les Fourberies de Scapin, et étant affiché 'ans Le Flibustier
(Jacques), Anthony, Les Burgraves, Hamlet, Le Monde où l'on s'ennuie,
Potiche, Les Marionnettes, Cher Maître, Le Mariage de Molière, Primerose,
Comœdiante, La Fleur merveilleuse.
Il quitte la Comédie-Française en 1913, pour créer à la Renaissance Le
Minaret, Les Roses rouges et Aphrodite.
A la déclaration de la guerre, il s'engage, part dans un régiment de
ligne et, ayant été réformé, il revient en 1916 à la Renaissance pour jouer
La Guerre et l'Amour.
Après des représentations à Bruxelles, il est de retour à Paris en 1916,
pour reprendre Lysislrata (théâtre Marigny), et jouer Fintje a de la voix
(Gymnase). Au cours de l'année 1920, trois créations lui sont réservées :
Le Cri du Cœur (Ambigu), L'Inconnu (théâtre Antoine), et Les Conquérants
(Ambigu). Il revient en 1921 au théâtre Antoine pour jouer La Bataille.
Engagé au Gymnase en 1922, il y reprend, L'Ame en Folie et Le Voleur.
21
M. YONNEL
(Jean)
Fila de docteur, M. Yonnei, né
,1 Bucaresl en 1891, travaille au
Lycée Louis le- Grand, en vue de
préparer Bea examens de méde-
cine.
Pendant une étude un de ses voi-
sins récite avec passion des v&n
d'Edmond Rostand ; ce camarade
fanatique de théâtre et qui prépare
le Conservatoire, conseille à M. Yon-
nei d'apprendre une pièce de vers
pour la réciter ensuite devant son
professeur, M. Alexandre. Il apprend
« 1811 » de Victor-Hugo, et dit cette
poésie dans la loge d'Alexandre, qui
lui trouve des qualités. Passe ensuite
une audition devant M. Mounet-Sul-
l.v et, en 1909, est déclaré admissi-
ble au Conservatoire. Refusé en
1910 11 joue une revue à Cluny, et
en 1911 est reçu et admis dans la
classe de M. Leitner.
En 1914 il obtient un premier prix
de tragédie dans « Oreste » et un
premier accessi-1 de comédie dans « Alceste ».
Rappelé en Roumanie au début de la guerre, il revient à Paris, et en
1916 entre à 1 Odéon où, pendant sept mois, il joue Crime et Châtiments,
Chatterton, L'Espionne, Tricoche et Cac'olet, Andromaque (Oreste), Britan-
nicus (Néron), Phèdre (Hippolyte), etc., etc.
Fin 1916 s'engage dans la Légion Etrangère, est blessé devant Douau-
mont, puis versé dans l'artillerie il part à Salonique. Blessé une seconde
fois, évacué pour paludisme, est reversé dans l'infanterie et, au cours de
l'offensive de 1918, est évacué pour maladie.
En octobre 1918 rentre à l'Odéon, j joue La Conjuration d'Amboise et
La Vie d'une Femme (1919). Fait, en 1919 et en 1920, la navette entre
l'Odéon et le Théâtre Sarah-Bernhardt créant successivement au Théâtre
Sarah-Bernhardt La Jeune Fille aux joues roses (1919), La Maison Cernée
(1919), Daniel (1920), et à l'Odéon La Princesse (1919) et La Maison sous
l'Orage (1920).
En 1921, est engagé au Gymnase pour jouer Le Scandale, et il passe au
théâtre Sarah-Bernhardt pour créer La Gloire. Engagé à la Porte-Saint-
Martin, il y interprète, en 1922, le diable de la Dernière Nuit de Don Juan.
M YRVEN
(Marcelle)
- ' D
"ï pven — tre,
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m ma Ire et les quatre
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Ses débuts sa carrière
iu Châtelet,
à la Galle, aux Bout! - siens
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es écrit po
Superbe fleur de chair ardente où se
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L'épanouissement splendide de la
'Joie*
Catulle Me> -
Aux Folies-Dramatiques elle de-
vient la reine du Vaudeville, jouant
avec un brio incomparable Une
Nuit t, Madame
l . Une
Amour et t - . Le y urne
(18 3
Au Palais-Roval elle montre son irrésistible fantaisie dans M. Zéro, La
Revanche d'Eve (1909 . L'Eprouvette. L'Enfant du Mystère, Le MUlim
M. Dominique Bonnaud, en chantant Le Rire, déclare alors en parlant de
Mme Marcelle yrven :
// est des rires sur la terre.
Il en est même par milliers...
Rire folâtre. Rire austère
Rires hautains ou familiers.
On se gaudit même à la ronde
Du rire attristant de Brisson
dire sans façon
Ton ri>' : est \° plus gai du monde.
Envoi
Prince, suivant ton humeur vagabonde
Par l'Univers, tu peux chercher en vain
Rire plus franc, plus joyeux et plus sain
Ton rire, Yrven, est le meilleur du mo?<
Changeant de genre, abandonnant le vaudeville pour la - ?omédie,
Mme Marcelle Yrven entre à EOdéon, elle crée entre autre* oger
Bontemps et joue du classique. Au sujet de son interprétation de Dorine
dans Tartuje, M. Silvain lui écrit en 1919 :
A Mademoiselle Yrven, Dorine idéale
Tartufe qui lui a pardonné
Silvain.
En 1921, interprétant la comédie savoureuse et parisienr.- à la
Potinière Abiin sa mère et sa maîtresse
Mlle ZAMBELLI
(Carlotta-Clélia-Isolina)
Tandis qu'elle poursuit ses étudei
de danse à la Seala de Milan, Mlle
Zambclli — née a Milan en 1877 —
est remarquée par M. Gallhard, di-
recteur de l'Opéra, qui l'engage avec
l'arrière-pensée de lui donner la
succession de Mme Roslta-Maurl.
Elle débute à l'Académie Nationale
de Musique le 14 décembre 1894, à
la millième de Faust, dans le rôle
d'une courtisane du Ballet de Val-
purgis. En 1895, après avoir dansé
dans Le Tannhaiiser, pour la pre-
mière fois elle remplace Mme Roslta-
Mauri dans la « Fée des Neiges »>
de La Maladetta. En 1896, elle est
affichée dans La Favorite et en
1898. elle danse dans Thaïs, au se-
cond acte, Massenet ayant écrit
une variation qui lui permet de
mettre en valeur sa dextérité.
Elle ajoute bientôt à son réper-
toire Guillaume Tell, Hamlet, Le Cid,
elle reprend La Korrigane, L'Etoile
et crée « Salomé » des Mystères de la Saint-Jean, Relié (1896), Messidor
(1897).
Danseuse-étoile de l'Opéra, elle fait de nombreuses créations dans le
ballet de Bacchus (1902), Le Fils de l'Etoile (1994), Armide et La Ronde
des Saisons (1905), Ariane (1906), La Catalane et Le Lac des Aulnes (1907),
Namouna (1908), Javotte (1909), La Fête chez Thérèse (1910), Espana et
Le Roussalka (1911), Les Deux Pigeons et Les Bacchantes (1912), Suites de
Danses de Chopin (1913).
Après la déclaration de guerre, lorsque l'Opéra rouvre ses portes, elle
reprend sa place à l'Académie Nationale de Musique et, en 1920, elle
danse Sylvia, le ballet de Léo Delibes, que l'on vient de remonter.
Elle a donné quelques représentations à l'étranger et, en 1901, à Saint-
Pétersbourg, elle a dansé Paquita, Giselle, Le Roi de Lahore.
TABLE DES MATIERES
1. — M110 Albany. 34, rue Coiuiorcet.
2. — M. Albers, 15 bis, rue Moncey.
3. — M. Albert Lambert, 224, rue de Rivoli.
4. -- M. Alrover, 93, rue Denfert-Rochereau.
5. — M. Alexandre, 19, rue -du Cirque.
6. — M. Allard, 11 bis, rue PortaUs.
7. — M. Amiot, 35 bis. rue Rivay (Levallois-Perret).
8. — Mlle Paule Andral, 36, rue Fortuny.
9. — M. Arnautdy, 17, rue Gérando.
10. - - M. Arquillière, 10, rue^Richelieu.
11. — M. Arvel, 27. boulevard des Italiens.
12. — M. Audoin, 8, rue Picot.
13. — M. Azéma, 2, rue du Pas-de-da-MuQe.
B
14. — M. Bach, 1, rue Pillois (Enghien-les-Ralns).
15. — JVl,le Régina Badet, 1, square La Bruyère.
16. — Mlle Barjac, 4, rue Rodier.
17. — M. Baron fils, 68, rue Magenta (Asnières).
18. — Mme Bartet, 16, rue du Général-Foy.
19. — M. Bastia, 15, rue Choron.
20. — M. Baugé, 40, avenue de la Grande-Armée.
21. — M. Baur, 6, rue Frédéric-Bastiat.
22. — M. Belières, 31 bis, rue de Dunkerque.
23. — M. Léon Bernard, 129, boulevard Saint- Michel.
24. — M. Paul Bernard, 116, rue Saint-Martin.
25. — M. Berr, 163, rue de la Pompe.
26. — (M. Berry, 1, rue Gambetta (Enghien-les-Balns).
27. — M. Berthez, 105, rue Jouffroy.
28. — Mlle Berty, 68, boulevard Malesherbes.
29. — M,,e Bonheur, 91, avenue des Ternes.
30. — M. Bonnaud, 36, boulevard de Clichy.
31. — M. V. Boucher, 54, avenue de Neuilly, Neuilly-sur-Seine.
32. — M. Boucot, 54, rue Pigalle.
33. — M. Bour, 60, boulevard de Clichy.
34. — MUe Bovy, 9, rue de Beaujolais.
35. — M. Lucien Boyer, 42, rue de la Tour-d'Auvergne.
36. — 'M. Brasseur, 3 bis, rue La Bruyère.
37. — MUe de Bray, 46, avenue du Bois-de-Boulogne.
38. — Mlle Bretty, 129 bis, rue de la Pompe.
39. — M"« Bréval, 58, raie de Courcelles.
40. — MUe Briey, 155, avenue de Wagram.
41. — Mme Brothier, 14. rue Théodore-de-Banville.
42. — M. Brûlé, 6, avenue Emile-Deschanel.
43. — M. Brunot, 20, rue Steffens (Asnières).
44. — M. Burguet, 8, rue Margueritte.
45. — M. Calmettes. 22. rue Montpensier.
46. — Mlle Calvat, 49. boulevard Pereire.
47. — Miss Gampton, 8 bis, avenue Percier.
48. — M. Candé, 5, rue de Douai.
49. — Mlle Capazza, 57, boulevard Pereire.
50. — M. Capellani, A4, rue de Moscou.
TABLE DES M Al 1 1 i;i -
m. Hu* Carller, 11, Pue de Calais
52. - M""' Marguerite Carré, .'i, rue Chaucbat.
53. — Mm,, cavalleri, r.i, bd Victor Hugo, .vuiily-sur-Seine.
54. — M. Oazalls, 16, rue du Pont-Louis Philippe.
55. — M. Cazette, 36, rue de Lourroel.
56. — M"" CéOiat( 104, rue de aivoll.
57. — MU" irrny, 5, avenue Pozzo di-Borgo, st-cioud (S.-et-O.).
58. — M. Chabert, '.»:., boulevard Beaumarchais.
59. — M. ciiainbrruii, 1 2 ; , rue d'Assas.
60. — MUe <:ii;ii-ii.v, 115, rue de la Pomipe.
61. — M dé Chauveron, 30, rue Monsleur-Ie-Prlnce.
62. -- M"10 Chelrel, .">g, rue d'Assas.
63. — M"'" Chenal, 91, rue de Courcelles.
64. — m. Chevalier, 8, rue de la Bienfaisance.
65. — M"" Cocéa, 8, avenue Alpliun.l.
66. — M. Colin, 6, rue de Berne.
67. — M. Copeau, 21, rue du Vieux- Colombier.
68. — M. Coquelln, Manoir Richelieu, à Rueii (Seine-et-Oise).
69. — M. Ooste, 1, place de la Sorbonne.
70. — IM. Cousin, 35, rue Notre-Damc-de-Lorette.
71. — M. Croué, a Gif (jSelna-et-Oise).
D
72. — Mme Damaury, 17, rue Marguerltte.
73. — MUe Danjou, 3, rue Victor-Masse.
74. — M. Daragon, 8, rue d'Argenteuil.
75. — iMlle Darbelle, 11 bis, rue Margueritte.
76. — M. Darras, 72, boulevard Saint-Micln-i.
77. — ,Mlle G. Darthy, 90, avenue Klétoer.
?8. — MIle Daussmond, 36, «avenue Bugeaud.
79. — ■ Mlle Davelli, 21, boulevard Lannes.
80. — M. Déan, 39, rue Lafayette.
81. — M. Dechanups, 34, rue Condorcet.
82. — M. Defreyn, 23 bis, rue de Constantinople.
83. — M. Dehelly, 16 bis, rue Lauriston.
84. — M. Delmas, 4, square La Bruyère.
85. — MUe Delvair, 6, Grande-Rue, Marly-le-Roi (Seine-et-Olse).
86. — Mlle Denise Hébert, 45, rue Poncelet.
87. — M. Denis d'Inès, 5, rue Ernile-Allez.
88. — Mlle Depresle, 15, rue de Moscou.
89. — Mlle Derrnoz, 6, rue des Batignolles.
90. — M. Desjardins, 13, quai Conti.
91. — M. Dessonnes, 52, rue Noillet.
92. — M1Ie M. Deval, 52, boulevard Haussrnann.
93. — Mme Devoyod, 6, rue Le Chatelier.
94. — Mlle Dieterle, 68, boulevard Malesherbes.
95. — M. Dorival, 33, boulevard de Clichy.
96. — MUe Dorny, 42, rue Blanche.
97. — M. Dorville, 53, rue Rodier.
98. — Mlle Dorziat, 34, avenue du Président- WHson.
99. — M. Drain, 71 bis, boulevard Barbes.
100. — M. Dranem, 10, rue Godot-de-Mauroy.
101. — M. Duard, 24, place Dauphine.
102. — M. André Dubosc, 53, rue Vivienne.
103. — M. Gaston Dubosc, 19, avenue Duquesne.
104. — Mlle Ducos, 124, rue de Rivoli.
105. — ■ Mme Huguftte Dufios, 12, me Cambacérès.
106. — M. Raphaël Dutlos, 12, rue Cambacérès.
107. — Mlle Dussane, 6, boulevard Voiltaire.
108. — M. Duvallès, 20, rue de Bellefond.
109. — Mme Dux, 8, rue des Beaux-Arts.
1 \ll[.K MK
1 10. M. i scande, î i. rue Poussin.
in. — .m. Etchepare, 5, avenue Junot.
112. — M"1, Exlane, 20, rue du Cirque.
113. - M"'" Faber, 5, rue Tnéodude-RUDot.
ni. — M. Faïbert, 71, rue Raynouard.
115. M. Faloonnler, 15, avenue d'Orléans, Neullly-sur- Seine.
116. — M. Fallot, 30, rue Le Peletler.
117. — m11'' Favart, 32, boulevard Haussmann.
118. — M. Fenoux, 198, rue de Rivoli.
119. — M. Maurice de Feraudy, 11 bis, rue Pigalle.
120. — M. Fontaine, 31, rue Jourïroy.
191. — Mlle Fonteney, 19, rue Matignon.
122. — M. Francell, 44, rue Larntte.
128. — M. Francen, 3, rue d'Aguesseau.
124. — Mlle E. Francis, 29, rue de Pontbieu.
12.~>. — M. Franz, 96, boulevard Malesherbes.
126. — M. Fresnay, 83, boulevard Saint-Michel.
127. — M. 1 riant, 6, rue Pétrel.
128. — iM. Lucien Fugère, 26, avenue Trudaine.
129. — M. Fursy, 25, avenue de Wagrain.
130. — Mme Fusier-Gir, 34, boulevard de Clichy.
131. — M. Gallpaux, 240, rue de Rivoli.
132. — Mm-' Y. Gall, 71, avenue Kléber.
133. — Mlle G. Gallois, 19, avenue Mac-Manon.
134. — Mme Garden, 10, rue de Presbourg.
135. — M. L. Gauthier, 63 bis, rue Darnrémont.
136. — M. Gémier, 54, rue Blanche.
137. — M,,e Géniat. il. rue d'Artois.
138. — M. Gertaault, 8, rue Crébillon.
139. — M. Girier, 50, boulevard de Strasbourg.
140. — M. Gorby, 90, rue Jouffroy.
141. — Mme J. Granier, 88, avenue de Wagrain.
142. — M. Granval, 19, rue de Valois.
143. — M1Ie Granville, 26, rue d'OÏTémont.
114. — M. Gresse, 24, avenue Flachat, Asnières.
145. — M. Grétillat, 11 bis, avenue Elisée-Reclus.
146. — Mme Greuze, 5. square de l'Opéra.
l 17*. — M,le D. Grey, 93 bis, avenue du Roule, Xeuilly-sur-Seine.
148. — Mme Grumbach, 31, rue de Valois.
149. — M. Guilliéne, li, rue Bernouilli.
150. — Mme Guintini, 12, avenue Bugeaud.
151. — M. Lucien Guitry, 18, avenue Elisée-Reclus.
152. — M. Guyon flls, 15, quai de la Varenne, La Varenne-St-Hilaire.
H
153. — M. Hasti, 18, rue de Chabrol.
154. — Mlle Hpldy. 76, avenue du Bols-de-Boulogne.
155. — M. Hervé, 17, rue de Buci.
156. — M. Huberty, 18, rue Darcet.
157. — M. Huguenet, 66, rue de la Chaussée-d'Antin.
158. — M. Hyspa, 9, rue des Abbesses.
I \ltl.l I>1> MAI II II -
J
159. M. Jsni ht, 1."', PUe M'<liain.
160. m11, Jasmlne, :is, rue de Penthièï
ici. — M. Joffre, 1WS, rue du Faubourg Salni Martin.
162. — M. Jouibé, 18, rue de ta Graude-Qhauraière.
163./ — m11'- j.udlc, io, boudevard de la Madeleirte.
161. — M. Juiiicn, 24, pue La Bruyère.
K
165. — M. Kemin, 10, avenue de la Lauziere, Asn ■
166. — Mme Kerwich, 13, quai Contl.
167. — Mme Kolb, 3, rue l'icrre-Haret.
168. — Mlle Kousnezoff, 11, rue Théodore-de-Banville.
169. — M. Lafon, chemin de la Grande-Côte, La Frette (Seine-et-Oise).
170. — M. Charles Lamy, 80, rue du Ranelagh.
171. — !Mme Cora-Laparcerie, 4, avenue Elisée-Reclus.
,172. — M. Lapelletrie, 12, rue Théodore-de-Banville.
173. — Mlle Lapcyrette, 97 bis, rue Jouffroy.
174. — M. Laroche, 46, boulevard Raspail.
H75. — M. Laverne, 23, rue Mesl<ay
17*6.. — M. Le Barg-y, 5, rue du Cirque.
177. — M1Ie Leconte, 36, avenue d'Iéna.
178. — M. Lefaur, 41, boulevard des Batignolles.
179. — M. Le Gillo, 4, rue de Copenhague.
180. — M. Lehmann, 8, rue Lapeyrère.
181. — M1,e Lély, 7, boulevard Montparnasse.
182. — Mme Lender, l, rue de Courcelles.
183. — M1,e Leriche, 86, rue du Rocher.
184. — M. Le Roy, 6, Grande-Rue, Marly-le-Roj (Seine-et-Oise).
185. — M. Lévesque, 7, rue de Berne.
•186. — Mme Lltvinne, 65, boulevard de Clichy.
187. — M. Lorrain, 15, rue de Moscou.
188. — M. Lou vigny, 3, square Tocqueville.
189. — Mlle G. Lubin, 18, boulevard de Latour-Maubourg.
190. — M,le Lucile-Nobert, 59, rue Condorcet.
19il. — M. Lugné-Poë, 56, rue du Rocher.
192. — M. Luguet, 9 bis, rue Pigalle.
193. — M. Lurville, 37, rue des Martyrs.
•194. — M110 Lysès, 22, rue Dumont-d'Urville.
M
195. — M. Magnier, 86, rue Cardinet.
196. — M. Marcelin, 49, avenue Trudaine.
197. — M. Vanni-Marcoux, 15, rue du Cherche-Midi.
198. — MUe Mareil, 22 bis, rue Jouffroy
199. — M,le Margel, 30, quai du Louvre.
200. — M»e Miarken, 190, rue de Rivoli.
201. — MUe Marnac, 17, quai Voltaire.
202. — MUe Marquet, 19, rue de Tournon.
203. — Mlle Mathieu, 82. rue de Maubeuge.
204. — M. Mauloy, 214, rue de Rivoli.
205. — M. Maurel, 10, avenue Charles-Floquet.
206. — M. de Max, 66, rue Caumartin.
207. — MUe Maxa, 27, rue des Martyrs.
208. — CVL Max-Dearly, 7, rue Alphonse-dé- Neuville.
I Mil I DES M vi il RES
209. — M. Maxime i.ery, 5, boulevard Saim Martin.
210. — M. Maxudian, 15, rue Madame.
811, M. Henri Mayer, #8, rue de la Victoire.
212. - M. Mayol, 10, rue de l'Echiquier.
213. - - Mme Méiran), ">i. rue Blanche.
au. - M,lr Meiiot. 1G9, boulevard Malesberbes.
815. M11'' de MériKle, 45, rue de Téhéran.
216. - 'M110 A. Méry, 1, villa de la Terrasse.
817. M1U Mlstingiiett, 24, boulevard des Capucines.
218. — M. Moineaux, 6, rue des Batignolles.
219. — M"11' Morêno, 8, rue d'Argenteuil.
?-:o. - M110 Gaby Morlay, 22, rue de la Faisanderie.
Bol. - M. Mosnier, 3, boulevard du Palais.
- M. Muratore, 73, boulevard Victor-Hugo, Neullly-sur-Seine.
223. ■ — Mlle Nina-Myral, 32, avenue de Wagram.
N
224. — ^\l,,e Nlvette, 41, rue de la Tour-d'Auvergne.
225. — M,Ie Nizan, 38, rue Boulard.
Ô26. — M. Numa, 50, rue de Rome.
22?. — M. Numès, 6, avenue Casimir, Asnières.
O
228. — M. Oudart, 39, boulevard Barbes.
229. — M. Palau, 34, rue Auguste-Bailly, Asnières.
230. — MM« Parisys, 67, rue de la Boétie.
231. — MUe A. Pascal, 191, boulevard Pereire.
232. — M. Périer, 51, rue Cambon.
233. — uMme Peuget, 35, rue INTotre-Dame-de-Lorette.
234. — Mme Pezet, 95, boulevard Beaumarchais.
235. — Mme Piérat, 91, avenue de Villiers.
236. — Mu« Polaire, 40, boulevard Bourdon, Neullly.
237. — M. Polin, 14, rue de Rome.
238. — Mme M. Pralnce, 74, avenue Victor-Emmanuel- III.
239. — M. Charles Prince, à La Varenne-Saint-Hilaire.
240. — Mme Y. Printemps, 30, rue Alphonse-de-Neuvllle.
241. — M. X. Privas, 15, avenue Perriohont.
242. — Mme Provost, 22, quai du Louvre.
243. — M. Puylagarde, 11 bis, rue Mansart.
R
244. — M. Raimu, 64, rue de Miromesnil.
245. — Mlle Raveau, 1, square Tocquevllle.
246. — M,le Régina-Camier, 4, rue Faraday.
247. — Mme Régnier, 22, rue Boisslère.
248. — Mlle Remy, 12, rue Lagrange.
249. — M. Renoir, 30, rue de Miromesnll.
250. — Mlle Renouardt, 99, avenue des Champs-Elysées.
251. — Mlle Risse, 10, avenue de Wagram.
252. — Mme Ritter-Ciampi, 47, rue de l'Université.
253. — Mme Robinne, 19, rue du Cirque.
254. — M,le Roch, 1, avenue George-V.
255. — M. Rocher, 80, rue Taltbout.
256. — M. Roger-Gaillard, 31, rue Fortuny.
257. — Mme Roggers, 32, rue des Vignes.
258. — Mme Romano, 11, rue Lauriston.
TABLE DES MATIÊR1 -
259. m11" n<Hi<<r-;»y, 8, rue Richelieu.
260. m"'' Roseraie, 87, avenue de La Grande-Armée.
261. m. Rozenberffj 3, rue Richelieu.
262. m. SalllaM, 41, rue de i-a Tour-dlA.uverg'Qe.
263. ■ M"r Saint-Bonnet, 7, rue Â.lpnonse-de Neuville,
-.- ' M»"- Sarah-Bernttardt, 56. boulevartl Péreire.
2 1 1 • i . \
266. — m. Saint- Granler, 51, rue Rochecnouart.
267. — M"" Serglne, 30, rue de Mlromeenll.
268. Le Mime Severîn, Villa Pierrot, sauveterre (Gard).
269. — M. SIMot, 68, rue mançois-Miron.
27i). — M. Signoret, 84, rue de Monceau.
--?? 1 . — M. silvain, 22, avenue la Lauzièrc, Asnières.
272. — M'mc Silvain, 22, avenue La Lauzièrc, Asnières.
273. — M. Marcel Simon, 19, rue de la Trémoille.
274. — M,lie Simone, 46, rue du Bac.
275. — M. Simon-Girard, 163, boulevadr Haussmann.
276. — MUe Sorel, 7, quai Voltaire.
277. — M1Ie Soria, 67, rue Rochecnouart.
278. — Mlle (Spinelly, 41, avenue Char.les-Floquet.
279. — M. Stéphen, 63, rue Damrémont.
280. — iMme Suzanne Després, 56, rue du Rocher.
281. — Mlle Sylvie, 73, rue Caumartin.
T /
282. — M. Tarride, 62, rue de Maubeuge.
283. — MUe Templey, 4, rue de Copenhague.
284. — MUe Toutain, 1, rue <de la Pépinière.
285. — M. Tréville, 73, rue Caulaincourt.
U
286. — M. Urban, 96, rue de Miromesn.il.
V
287. — Mme Vallandi, 7, rue Pierre-Haret.
288. — Mlle Valmond, 40, rue des Marais.
289. — Mlle Valpreux, 39, rue de Turenne.
290. — M. Vargas, 71, rue de V<augirard.
291. — ■ M1Ie Ventura, 85, avenue Emmanuel-III.
292. — M. Vieuitlle, 46, rue de La Rochefoucauld.
293. — M. Vigneau, 60, rue Théophile-Gauthier.
294. — M. Vilbert, 36, rue du Centre, La Varenne-Saint-Hllalre.
295. — M. Ville, 115, rue de la Pompe.
296. — MUe Visconti, 9, rue Benouville.
297. — Mlle Vix, 9, avenue Marceau.
W
298. — Mme Wetoer, 122, boulevard Malcsherbes.
299. — M. Wopras, 9>3, avenue Kléber.
Y
300. — M. Yonne!, 8, rue du Louvre.
301. — Mme Yrven, 11, rue Théodore-de-Banville.
Z
302. — • Mlle Zambelli, 2, rue Chauveau-Lagarde.
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CANUDO
Homme de Lettres.
Président du C. A. S. A.
(Club des Amis du Septième Art)
Directeur
de la Revue du Septième Art.
A partir du I'1 Juin 1922
LES AMIS
du
SEPTIÈME ART
Ecrivains, Peintres, Musiciens,
Met leurs en scène, Artistes de La
Scène ei Artistes <i<- l'Ecran,
Vedettes du monde de la Politi-
que et du monde des Affaires,
Gens de çoûl et Intellectuels <l<'
clioix
Présentent au public international
La Revue
du
Septième Art
Revue Mondiale bimensuelle illustrée
de l'Art et de la Science
au Service dj Cinématographe.
Directeur : CANUDO
Comité de Rédaction : René Bluh, Charles Delacommlne, Abel
Gance, W. de Rojiozinski.
Secrétaire Générale : Jeanne Jamn.
RUBRIQUES PRINCIPALES :
Esthétique Générale. — La Technique Cinématique. — Les inven-
tions et les recherches scientifiques. — La musique pour l'Ecran. —
Les décors et les costumes au Cinéma. — Echange d'opinions entre
lecteurs. — Les valeurs du Cinéma en Bourse, etc.. etc.
Chaque numéro contient i hors-textes des plus beaux films
de la quinzaine.
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