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Full text of "Nos vedettes : 300 biographies anecdotiques d'artistes dramatiques et lyriques: illustrées de portraits originaux du Maître Abel"

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Digitized  by  the  Internet  Archive 

in  2010  with  funding  from 

University  of  Ottawa 


http://www.archive.org/details/nosvedettes300bi00deli 


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Editées    par 

JOË    BRIDJE 

i  2_j,   rue  de  Rivoli 

—  PARIS  — 


Société  Générale 

Pour  favoriser  le  développement  du 
Commerce  et  de  l'Industrie  en  France 


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Nos  VEDETTES 


300  BIOGRAPHIES  ANECDOTIQUES 

D'ARTISTES    DRAMATIQUES    ET    LYRIQUES 

ILLUSTRÉES  DE  PORTRAITS  ORIGINAUX  DU  MAITRE  ABEL 

Recueillies  par  JULES   DELINI 
Présentées    par    JOE    BRIDGE 

ET 

Précédées     d'une     Préface     de 

M.   MAURICE    DONNAY 

de   l'Académie   Française 


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ÉDITIONS  JOE  BRIDGE 

224,    Rue    de    Rivoli    —     PARIS 


Ce  que  Pol//v 
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PREFACE 


Mon  cher  ami, 


Les  premiers  portraits  d'artistes  que  j'ai  vus,  c'est, 
lorsque  j'étais  enfant,  dans  l'album  de  photographies  de 
mes  parents,  ceux  du  ténor  Roger  et  d'Emma  Livry, 
une  danseuse  qui  avait  eu  une  fin  affreuse  :  elle  était 
morte  brûlée.  Comment  s'y  trouvaient-ils  ?  fe  ne  l'ai 
jamais  su,  mais  il  y  a  souvent  dans  les  albums  de 
famille  les  portraits  de  personnages  célèbres  et  qui  ne  sont 
ni  parents,  ni  amis.  Ils  viennent  là,  on  ne  sait  comment, 
par  un  caprice  de  la  notoriété.  Plus  tard,  lorsque  j'étais 
au  Lycée,  avant  de  rentrer  à  Louis-le-Grand,  le  dimanche 
soir,  je  regardais  avec  avidité  chez  un  papetier  du  boule- 
vard Saint-Michel,  les  photographies  d'acteurs  et  d'actrices 
renommés  pour  leur  talent  ou  leur  beauté.  A  l'âge  le  plus 
tendre,  dès  la  quatrième,  il  n'était  pas  rare  qu'un  potache, 
avec  l'argent  que  ses  parents  lui  donnait  pour  sa  semaine, 
s'offrît  pour  quelques  sols  le  portrait  d'une  jolie  comé- 
dienne. Toute  une  année  j'ai  tenu  renfermés  dans  mon 
portefeuille,  sur  un  carton,  le  visage  et  la  poitrine  de 
M"e  Massin,  une  belle  personne  qui  jouait  alors  au 
Vaudeville.  Mais  que  sont  devenus  les  portraits  de 
MUe  Massin  et  de  tant  d'autres  de  ses  charmantes 
camarades  ? 


A  cette  époque,  bien  que  la  curiosité  du  public  pour 
les  gens  de  théâtre  fût  déjà  très  vive,  aucun  spécialiste 
n'avait  songé  à  présenter  dans  un  volume  les  traits  et  la 
carrière  des  héros  et  des  héroïnes  que  l'on  applaudit 
chaque  soir. 

Cette  curiosité  n'a  fait  que  s'accroître,  et  il  n'est  pas 
étonnant  qu'à  un  homme  comme  vous,  pour  qui  les  cou- 
lisses et  les  plateaux  de  nos  scènes  parisiennes  n'ont  pas 
de  secret,  l'idée  soit  venue  de  réunir  tous  ces  documents 
que  vous  nous  offrez  aujourd'hui. 

En  quelques  lignes  savoureuses  vous  nous  montrez  les 
caractères  spécifiques  qu'a  pris  chez  chaque  artiste  la 
vocation.  La  plupart  du  temps,  toutes  jeunes,  les  temmes 
songent  au  Conservatoire.  Il  y  a  des  exceptions  cependant: 
une  Cora  Laparcerie  débute  d'emblée  à  l'Odéon  ;  mais 
vous  nous  apprenez  qu'élevée  au  couvent  des  Sœurs  de 
l'Assomption  de  Bordeaux,  elle  jouait  le  rôle  de  Jésus- 
Christ  dans  les  matinées  enfantines. 

Quant  aux  hommes,  tel  qui  se  destine  à  l'Ecole  poly- 
technique ou  bien  à  la  Marine  marchande,  tel  qui  est 
employé  au  Crédit  Lyonnais  ou  bien  étudie  au  Quartier 
Latin,  bifurque  brusquement  et  saute  sur  les  planches. 

Ces  petites  notes  que  vous  nous  apportez  sur  chacun 
nous  procurent  parfois  de  gentilles  surprises  et  nous  admi- 
rons que  M..  Daragon,  qui  nous  apparaît  aujourd'hui 
comme  un  géant,  ait  été  refusé  en  1890  au  conseil  de  révi- 
sion pour  manque  de  tour  de  poitrine. 

Votre  ouvrage,  mon  cher  ami,  est  original  et  instructif. 
11  intéresse  d'abord  les  intéressés  et  puis  le  public  de  plus 
en  plus  nombreux  passionné  pour  les  choses  de  théâtre  ;  il 
nous  intéresse  particulièrement,  nous  autres  auteurs,  à  un 
point  de  vue  que  je  vais  vous  dire.  Dans  un  temps  où  les 
théâtres  n'ont  plus,  à  proprement  parler,  de  troupes,  il 
nous  arrive    bien    souvent    d'être   fort  embarrassés  pour 


distribuer  ",  comme  on  dit,  une  pièce.  Il  faut  donc  consi- 
dérer que  tous  les  acteurs  et  actrices  de  Paris  forment  à 
heure  actuelle  une  grande  troupe.  Or,  nous  n'avons  pas 
oujours  présents  à  l'esprit  toutes  les  figures  et  tous  les 
pedigree.  C'est  cette  grande  troupe  que  vous  nous  pré- 
sentez et  dans  laquelle  vous  nous  proposez  ainsi  de  choisir 
les  interprètes. 

Et,  pendant  que  je  feuillette  votre  livre,  les  vers  im- 
nortels  des  strophes  à  la  Malibran  chantent  dans  ma 
némoire. 

0  a  11  aria  Felicia  !  le  peintre  ei  Le  poêle 
Laiéjeul  en  expirant  d'immortels  héritiers, 
Jamais  l'affreuse  nuit  ne  les  prend  tout  entiers. 

El  de  loi,  morte  hier,  de  loi  pauvre  Jlaric 
Au  fond  d'une  chapelle  il  nous  reéte  une  croix  ! 
Une  croix  et  l'oubli,  la  nuit  et  le  dilence. 

Eh  bien,  je  me  réjouis  de  penser  que  grâce  à  votre 
>etit  livre,  l'affreuse  nuit,  oh  !  le  plus  tard  possible,  ne 
>rendra  pas  tout  entiers  ni  Monsieur  Mayol,  ni  Made- 
noiselle  Cocea.  Et  voilà  une  chose  qui  leur  sera  certai- 
lement  agréable. 

Maurice  DONNAY. 


ABE|L 


Un  jour  que  je  me 
promenais  sur  les  Bou- 
levards, je  lus  arrête  net 
par  un  tableau  qui  n'avait , 

ma  loi,  rien  des  dimen- 
sions tapageuses  d'une 
réclame  et  qui  présentait 
simplement  quelques  por- 
tants de  gens  quelcon- 
que, comme  en  affichent 
souvent  les  photographes 
à  leur  devanture. 

Mais  ces  photogra. 
phies  qui  axaient  si  peu 
l'air  d'en  être,  réalisaient 
dans  un  tel  éblouissement 
de  lumière  une  telle  va- 
riété d'attitudes  avec  un 
tel  caractère  !  des  types 
admirables  d'hommes  ou  de  femmes  que  l'on  sentait  réels 
et  pourtant  transfigurés  par  le  génie  créateur  de  l'artiste, 
que  je  ne  me  rappelle  pas  avoir  jamais  ressenti  une 
telle  impression,  une  telle  sensation  et,  comme  on  dit  en 
Amérique,  "  un  tel  coup  de  poing  <hnu  l' estomac  "au  spec- 
tacle d'habitude  si  banal  d'un  simple  document  photo- 
graphique,    même  idéalisé. 

C'est  ainsi  que  je  connus  Abel,  et  c'est  pour  cette  rai- 
son que  je  lui  ai  confié  l'illustration  de  ces  biographies  où 
vous   reconnaitrez   vos  artistes    aimés,    chacun    dans  une 


M.    ABEL,   par  lui-même 


pose  tellement  personnelle  que  l'on  peut  dire  qu'ÀBEL  a 
réalisé  ec  tour  de  force  de  peindre  le  caractère  de  cha- 
cun d'eux  non  seulement  en  utilisant  la  ressemblance 
admirable  des  physionomies,  mais  en  employant  dans 
L'infinie  variété  des  mouvements  et  des  attitudes,  la  pose 
tantôt  joyeuse,  tantôt  réfléchie  qui  souligne  admirable- 
ment  le   tempérament  et   le   caractère   de  chaque  artiste. 

Simple  et  cordial,  Abel  travaille  avec  une  conscience 
mre  en  apportant  à  son  enthousiasme  perpétuel  d'artiste 
toute  la  technique  admirable  de  la  gravure  et  du  dessin, 
tout  le  talent  consommé  de  peintre  qui  lui  permettent  de 
réaliser  dans  la  perfection  les  beaux  portraits  qu'il  exécute. 

Abel  ne  fait  pas  de  la  photographie, Abel  fait  "de  L'ail". 

C'est  un  des  très  rares  photographes  qui  sachent  des- 
siner à  fond .  Il  a  commencé  très  jeune  à  faire  la  gravure 
et  il  continue  toujours  à  composer  des  dessins  d'une 
finesse  et  d'une  simplicité  de  lignes  remarquables.  C'est 
par  ses  connais- 
sances approfon- 
dies qu'il  arrive  à 
nous  donner  des 
expressions  qui 
correspondent  aux 
mouvements  et  par 
ses  lumières  origi- 
nales et  senties 
qu'il  nous  donne 
des  couleurs.  Il 
vous  fera  vibrer 
votre  tempéra- 
ment joyeux  et  réfléchi. 

11    était     digne    entre 
tous  de  réaliser  avec  nous 
cette  brochure    dont  l'intérêt 


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capital  n'échappe  à  personne,  parce  qu'elle  apporte  un 
document  précieux  à  L'histoire  de  l'Art  dramatique  fian- 
çais,   si   riche    en    talents   de   toute  sorte. 

Abel  voit  juste,  mais  il  fait  beau.  Regardez  nos 
Vedettes  les  unes  après  les  autres.  Il  semble  que  d'un 
coup  de  baguette  toute  la  lumière,  tout  l'idéal,  toute  la 
poésie  que  projette  sur  la  scène  la  rampe  joyeuse  qui 
s'allume,  viennent  chanter  sur  ces  petits  carrés  noirs  et 
blancs  qui  ne  sont  plus  de  banales  images,  mais,  par  le 
génie  inédit  de  l'artiste  qui  les  a  conçues,  l'apparition 
soudaine,  tangible,  éblouissante  et  vraie  de  nos  Vedettes 
que  nous  aimons  et  que  nous  avons  jalousement  réunies 
dans  ce  livre  pour  vous. 

Joé  BRIDGE. 


POUDRE. SAVON 


SIMON 

pour  l'Hygiène  m  la  Beauté 


IVP  ALBANY 

(Fernande) 


En  1909,  .ni  Conccrl  Parisien, 
parmi  les  gommcuses  du  lour  de 
l'haut,  ligure  un  soir  le  nom  de 
Mlle  Albany.  La  débutante  entre  en 
scène,  elle  esl  accueillie  par  une 
bordée  de  sifflets,  el  le  lendemain 
esl   résiliée  par  son  directeur. 

Elle  se  tieni  deux  ans  éloignée 
(lu  théâtre,  el  entre  en  iui2  aux 
Capucines  où  elle  Interprète  des  re- 
vues de  Rip  et  Bousquet  et  Hugues 
Delorme.  Passe  ensuite  à  la  Cigale, 
et  elle  aborde  la  comédie  au  théâ- 
tre impérial  où  elle  crée  en  1 913 
le  Partenaire  silencieux,  la  Cais- 
sière en  lui  \  le  Bien  d'autrùi, 
l'Intransigeant. 

Après  une  tournée  d'un  an  en 
Amérique,  elle  rentre  en  France  en 
1915  pour  reprendre  le  Petit  Café 
au  Palais-Royal,  et  interprêter  des 
revues  au  théâtre  Antoine  et  aux 
Variétés.  En  1U1G  crée  Madame  et 
son  filleul  au  Palais-Royal  et  se 
consacre  ensuite  aux  représentations  du  théâtre  au  front. 

Elle  crée  ensuite  à  l'Ambigu  la  Marier  du  Régiment  (1919>,  à  l'Athénée, 
l'Alcôve  de  Marianne,  el  à  l'Eldorado  l'Amour  qui  rôde  (192d).  Part  en 
Roumanie  pour  jouer  la  Chasse  à  l'Homme,  les  linants  de  Sazu,  revient  à 
Paris  pour  reprendre  le  Scandale  de  Deauville  (Capucines),  el  créer  en 
19-21  Oscar  tu  le  seras  (Cluny),  Quand  le  diable  y  serait  (théâtre  Michel). 
En  1992  elle  esi  engagée  au  Gymnase  au  elle  reprend  le  rôle  de  Mme  ha- 
gardes clans  le  Voleur, 


M.  ALBERS 

(Henri) 


M.  Albert  —  né  a  AJii-t.-i  (i.iin,  le 
!•*  février  18GC  —  se  destine  ft  l'E- 
cole Polytechnique  de  Delft,  lorsqu'il 

a  ridée  de  suis  re  les  cours  du  COfl- 
§en  ttolre  de  sa  rllle  natale,  n  com- 
mence par  Jouer  sus  Variétés 
d'Amsterdam  dans  le  vaudeville  à 
couplets,  mais  abandonnant  bientôt 
la  comédie,  il  se  consacre  entlère- 
iii<  ni   à   l'art   lyrique. 

Engagé  à  l'Opéra  Néerlandais,  11 
y  débute  en  1889  dans  Faust  (Mé- 
phlstopnélès),  puis  Massenet  l'en- 
tend dans  Don  César  de  Bnzan  ;  11 
le  fait  venir  à  Paris,  le  recommande 
à  Faure  et,  en  1891,  lui  confie  la 
création  ASérodUade  au  théâtre 
d'Anvers,  où  il  reste  l'année  sui- 
vante, y  chantant  Le  Rêve. 

En  1893-94,  il  est  à  Bordeaux,  où 

il     crée    Salammbô,    L'Attaque    du 

Moulin,  reprend  Don  Juan.  Après  un 

été  à  Londres,  au  Covent-Garden,  11 

part   en    Amérique   et   revient   à   Bordeaux   pour   chanter  le  Méphistophélès 

de    Boito. 

Il  repart  en  Amérique  en  1898,  où  il  interprète  le  répertoire  en  français 
et  en  des  langues  étrangères,  et,  en  été,  il  chante  à  Aix-les-Baiins  Tristan 
et  Isolde.  C'est  là  que  M.  Albert  Carré  le  remarque  et  l'engage  à  l'Opéra- 
Comique,  où  il  débute  le  26  octobre  1899  dans  Les  Pêcheurs  de  Perles. 
Il  y  chante  Le  Rêve,  Iphigénie  en  Tauride,  Carmen  (Escamillo),  et,  en  1901, 
il  quitte  la  salle  Favart  pour  Bruxelles.  Jusqu'en  1906,  il  y  interprète 
un  nombre  de  rôles  considérables,  puis  il  part  pour  Nice,  où  il  crée 
Ariane  et  Le  Chemineau. 

En  1907,  il  reprend  à  la  Gaîté-Lyique  L'Attaque  du  Moulin  et,  après  deux 
saisons  à  Nice  et  à  Marseille,  il  rentre  en  1909  à  l'Opéra-Comique,  où  il 
chante  tout  le  répertoire,  et  fait  les  créations  de  Macbeth,  L'Ancêtre,  Thé- 
rèse. Il  y  reprend  Paillasse,  Pelléas  et  Mélisande  (avec  Mme  M.  Carré)  et, 
entre  temps,  au  cours  de  la  saison  1911-1912,  il  interprète  L'Aigle  a  la  Gaité. 
Pendant  la  guerre,  il  chante  en  1915  Les  Cadeaux  de  Noël,  et  a  la  Salle 
Favart  il  crée  Gismonda  (1919)  Lorenzacc'w  (1920). 


M.  ALBERT  LAMBERT  FILS 

(Raphaël) 


If,  Albert  Lambert  père,  qui  rui 
un  célèbre  tragédien,  svali  corn- 
mencé  par  être  sculpteur.  Son  Qii 
Raphaël,  né  à  Rouen  le  SI  dé 
cembre  1865,  i  les  mêmes  goûts,  cai 
il  étudie  d'abord  l'arcbitecture,  el 
bous  la  direction  il*1  M.  Frants  Jour 
daln  il  passe  de  Longues  journées  a 
Notre-Dame,  dessinant  dos  colonnes, 
frontons  ou  ogives.  Très  Fanatique 
de  théâtre  tout  en  faisant  ses  cro- 
quis dans  la  cathédrale,  il  revoit  par 
la  pensée  les  scènes  de  Quasimodo 
ou  de  Claude  Frollo,  et  à  15  ans  il 
se  présente  au  Conservatoire  où  il 
est  admis  dans  la  classe  Delaunay. 
En  1883  il  obtient  un  premier 
prix  de  tragédie  dans  Hamlet,  et  est 
engagé  à  la  Comédie-Française  par 
M.  Emile  Perrin  qui,  ne  pouvant  le 
raire  débuter,  le  prête  à  l'Odéon 
pour  deux  ans.  Il  y  débute  le 
13  novembre  1883  en  créant  Sévero 
Terelli,  il  y  joue  L'Artésienne  et 
Henriette  Maréchal  (1884). 

Après  cette  pièce,  il  entre  à  la  Comédie-Française  et  le  17  septembre  1885 
il  y  débute  dans  Buy  Blas. 

Depuis  cette  époque,  il  interprète  dans  le  répertoire  classique  Horace, 
Le  Ciel,  Polijeucte,  Cinna,  Nicomède,  Roclogune,  Amphitryon,  toutes  les 
pièces  de  Racine,  et  Zaïre,  de  Voltaire. 

De  Victor  Hugo  11  joue  Hernani,  Marion  de  Lorme,  Les  Burgraves, 
Lucrèce  Borgia. 

Dans  le  répertoire  moderne  il  est  affiché  dans  Adrienne  Lecouvreur,  La 
Vie  de  Bohême,  L'Aventurière,  Patrie,  Cabotins,  Les  Tenailles,  Antony\ 
(1912),  Le  Duel  (1913),  Pour  la  Couronne,  La  NuU  d'Août,  Les  Xoces  Corin- 
thiennes. 

Il  crée  au  Théâtre  Français  Vincenette,  Griselidis,  Struensée,  Le  Ber- 
ceau, Tristan  de  Leonote,  Par  le  Glaive,  Alkestis  (1900),  Polyphème  (1908), 
La  Furie  (1909),  La  Veillée  d'Armes  (1915),  Les  Perses  (1919),  L'Hérodienne 
(1919),  Juliette  et  Roméo  (1920). 

Sociétaire  depuis  1891,  il  est  nommé  chevalier  de  la  Légion  d'honneur 
(1909),  et,  en  1910,  il  a  la  satisfaction  d'être  lMnterprète  d'une  pièce 
signée  dé  son  père,  Le  Comédien  de  Corneille. 


M.  ALCOVER 

(Pedro-Antonio) 


Tandis  qu'il  i  m  w&  études  au 
collège  des  Jésuites  de  Liège,  m.  \i- 
ôover,  né  aux  i les  Baléares  le  i  i 
mars  1893,  Joue  avec  succès  maître 
Jacques  dans   /.  ïvare. 

Travaillant  sa  médecine,  il  rêve 
de  faire  du  théâtre  et,  se  souvc 
nant  de  son  succès  d'enfant,  ii 
abandonne  ses  études,  il  entre  au 
théâtre  du  Gymnase  de  Liège 
comme  régisseur  jouanl  de  petits 
rôles. 

Remarqué  par  Paul  Mounet,  venu 
en    représentations   a    Liège,   celui- 
ci    l'encourage    à    résider   à    l'an-, 
il   suli   ce  conseil,   prépare   le  Con- 
servatoire,  où  il  est  reçu  eu  décem 
bre    1914.    Pendant    ses    études,    fl 
joue    en    H)17    La    Veillée    d' irmes 
au    Gymnase.    Premier    prix    (excel- 
lence)  de  comédie  en   1917  dans  Le 
Fils  de  aboyer,  il  esl   engagé  à  la 
Comédie-Française    où    il    débute    le 
22  juillet  1917  dans  Nabal  d'Athalie. 
Il  y  fait  partie   i\i-<,  distributions  d'Andromaqne,  Lp  Malade  Imaginaire, 
Polyeucte,  Flibustier,  Gringoire,  Phèdre,  Esope,  Les  Noces  Corinthiennes. 
En   1919,  il  joue  l.e  Cendre  de  M.  Poirier,  Les  Sœurs  d'Amour,  L'Indiscret, 
Le  Voile  décliné.  L'Hérodienne.  Kn   1920,  il  reprend  Le  Repas  du  Lion. 

il  quitte  en  19-20  la  Comédie- Française,  ayant  signé  un  engagement  avec 
le  théâtre  du  Gymnase,  où  il  reprend  La  Rafale  (octobre  1920),  Le  Scan- 
dale  (mai  1921),  Le  Caducée  (juin  1921).  Il  quitte  le  Gymnase  pour  inter- 
préter Sin  au  théâtre  Fémina,  y  reprend  M.  Beverley,  puis  MM.  Hertz  et 
Coquelin  l'engagent  à  l'Ambigu  où  il  crée  La  Flamme  de  M.  Charles  Méré 
(janvier  1922). 

Engagé  an   Gymnase  il  reprend  Le   Voleur  et  doit   créer  Judith. 


M.  ALEXANDRE 
(René) 


Recommandé  par  des  amla  de  son 
père,  très  connu  dans  le  milieu  théâ- 
tral, m.  René  Alexandre  ué  .1  Reims 
le  22  décembre  ix^-  passe  une 
audition  devant  M.  Antoine,  qui 
rengage  k  son  théâtre  du  boulevard 
de  Strasbourg  pour  jouer  un  petit 
rôle  à  la  création  du  n<>i  Leur. 

Goquelln  aîné  l'emmène  ensuite 
en  tournée  en  Amérique.  11  le  dis- 
tribue dans  de  nombreuses  plè< 
et,  entre  autres,  dans  Cyrano  de 
Bergerac,  où  il  lui  fait  jouer  dans 
la  même  soirée  sepl  petits  pôles 
(Cadet,  pâtissier,  seigneur,  officier 
espagnol,   portier,  etc.,  etc.). 

A    son    retour    de    tournée,    ii    se 
présente   en   1905  au   Conservatoire, 
où    il    entre'    dans    la    classe    de    M 
Paul   Monnet.  En  1906,  il  obtient   un 
premier    âccessil    de    tragédie,    rait 
son   service  en   19U7  et   revient  ter- 
miner ses  études  au   Conservatoire, 
rendant   cette  dernière   année  de 
cours,     .M.     Antoine     le     réclame     à 
l'Odéon.    Un    jour   qu'il    vient    pour 
répéter,  il  se  volt  affiché  au  tableau 
de  service  dans  le  pôle  de  Ramuntcho.  sa  surprise  et  sa  stupéfaction  sonc 
très  grandes. 

il  joue  ensuite  L'Artésienne,  Ramuntcho,  Le  Cid,  L'Avare  chinois,  et, 
en    1908,   il   obtient  les   deux  premiers   prix   de   tragédie   et   de   comédie. 

Il  est  aussitôt  engagé  à  la  Comédie-Française,  où  il  débute  le  15  décem- 
bre  1908  dans  Andromaque  (Pyrrhus  . 

Dans  le  répertoire  classique,  il  est  distribué  dans  Britannica*  Néron  . 
Polyeucte  (Sévère),  Horace,  Les  Femmes  savantes,  Phèdre  (Hippolyte  . 
Andromaque  (Oreste),  etc.,  etc. 

Entre  autres  rôles  du  répertoire  de  la  Maison,  il  joue  :  Hernani,  Ruy 
nias  Don  Salluste  .  Les  Burgraves,  Le  Roi  s'amuse,  Rome  vaincue,  La 
Furie,  La  Nouvelle  Idole.  Le  Demi-Monde,  Le  Duet. 

11  fait  des  créations  dans  Sire  (1909),  L'Ecran  brise:  (1909),  Fleur  mer- 
veilleuse, lu   Cas  de  Conscience  (1910»,  La  Brebis  perdue  (1911). 

De  1914  à  1918,  il  est  au  front,  où  il  est  blessé  et  décoré  des  croix  de 
guerre  française  et  belge.  Depuis  sa  démobilisation,  il  crée  Les  Sœurs 
d'Amour  (1919i,  Le  Voile  déchiré  (1919),  et  reprend  Les  Marianne/tes, 
Amoureuse,  Le  Demi-Monde.  La  Robe  rouge,  Lji  Marche  nuptiale,  Fran- 
citlon.  En  19-21  il  crée  Aimer. 

Nommé  sociétaire  le  l«r  janvier  1920,  il  a  épousé  en  1912  sa  camarade 
Gabrielle  Rohinne,  de  la  Comédie-Française,  et  a  été  nommé  en  1920 
président  de  l'Association  des  Comédiens  Combattants. 


M.  ALLARD 

(André) 


Très  ton  'Mi  dessin,  aimant  la 
pelnjure  el  d'autre  part  doué  d'une 
folle  vol\,  M.  André  Allard  -  in'-  à 
Paris       prépare  a  la  roli  les  Beaux- 

\iis  à  l' académie  lulian  ci  les  clas- 
ses de  chant  du  Conservatoire.    U- 

maiit  également  les  deux  Arts,  c'est 
,111  hasard  qu'il  *  •  *  »  i  t  d'avoir  entre- 
pris la  carrière  lyrique,  les  cont'onrs 

d'admission    du    Conservatoire   pré- 
cédant   ceux   de   l'Ecole   des    Beaux 
Arts,    et   y    étant    reçu    au    premier 
examen. 

Pendant  ses  études  au  Conserva- 
toire, 11  n'abandonne  pas  ses 
crayons,  11  fait  des  affiches  illus- 
trées, collabore  à  des  journaux  amu- 
sants et  en  1897  11  obtient  un 
deuxième  prix  d'opéra-comique  dans 
Le  Maître  de  Chapelle  et  un  pre- 
mier prix  de  chant  dans  Le  Pardon 
de  Ploërmel. 

Après  trois  années  passées  à  Bor- 
deaux (1897-98-99)    et  une   saison   a 
Covent-Garden,    11    est    engagé    en 
1900  à  l'Opéra-Comique  où  il  débute 
le  10  août  dans  Manon  (Lescaut). 
Il  y  chante  alors  tout  le  répertoire  et  entre  autres  pièces  Carmen  (Esca- 
mlllo),  La  Tosca  (Scarpia),  Vie  de  Bohème  (Marcel  et  Schaunard),  Mireille 
(Ourrlas),  Madame  Butterfly  (Sharplet),  Fortunio  (Clavaroche  et  Me  André), 
Werther  (Albert),  Le  Barbier   de   Séville   (Figaro),   Le  Jongleur   de  Notre 
Dame   (le   Prieur   et  Boniface),   Lakmé   (Nilakanta),   La    Traviata   (d'Orbel), 
Le  Juif  Polonais  (Walker),  Les  Noces  de  Jeannette  (Jean),  etc.,  etc. 

Il  fait  à  la  Salle  Favart  des  créations  dans  La  Fille  de  Tabarin  (1901), 
La  Troupe  Joli  cœur,  Titania  (1902),  La  Reine  Fiamette  (1903),  La  Fille  de 
Roland  (1904),  Le  Jongleur  de  Notre  Dame  (1904),  Chérubin  (1905),  Aphro- 
dite (1906),  Iphigênie  en  Tauride  (1908),  La  Coupe  Enchantée,  Madame  Du- 
gazon,  Alceste,  Solange,  Leone,  La  Sœur  de  Jocrisse. 

Il  est  appelé  ensuite  à  créer  Les  Quatre  Journées  (1916)  et  Ping-Sin 
(1917)  et  après  avoir  chanté  La  Fille  de  Madame  Angot  (Larivaudière),  il 
crée  des  rôles  dans  La  Rôtisserie  de  la  Reine  Pédauque  (1920),  Forfaiture 
(1921). 

Mobilisé  pendant  une  partie  de  la  guerre  il  prête  son  concours  au 
théâtre  aux  Armées  et  le  14  juillet  1916,  dans  son  costume  de  poilu,  il 
chante  La  Marseillaise  devant  le  Grand  Palais  en  présence  des  membres 
du  Gouvernement,  et  des  grands  chefs  militaires. 

A  été  engagé  dans  de  nombreuses  villes  de  France  et  de  l'Etranger  el 
entre  autres  à  Monte-Carto,  où  il  crée  Pénélope,  Ivan  le  Terrible,  Déjanire 
«t  Parsifal  (en  français). 


M.  AMIOT 

(Paul-Henri) 


Au  Crédit  Lyonnais  du  boul< 
-  [fallens,  derrière  un  gutchei  du 
bureau  des  titres,  un  comptable  dis- 
simule une  pièce  de  théatn 
une  liste  <i«-  cbiffrei  m.  Paul 

Amiot,  né  le  M  mars  1886,  qui,  em- 
ployé de  banque  malgré  lui,  ap- 
prend les  rôles  qu'il  joue  te  diman- 
che dans  des  sociétés  d'amateurs. 

Après  avoir  applaudi  Les  Bur- 
qraves  à  la  Comédie-Française,  il 
décide  de  faire  du  théâtre,  et  tra- 
vaille pendant  quelques  mois  avec 
M.  Siblot. 

Ayant  définitivement  quitté  le  Cré- 
dit Lyonnais,  il  part  jouer  en  pro- 
vince des  rôles  du  répertoire  allant 
du  personnage  de  Filippo  à  celui  de 
Le  Goez  en  passant  par  Néron,  et  11 
interprète  des  pièces  modernes  : 
L'Instinct,  Amoureuse,  etc.,  etc. 

Engagé  par  H.  Antoine  à  l'Odéon, 
y    débute   dans   Rachel   (1913),   joue 
L'Artésienne    et    passe    à    la    Porte- 
Saint-Martin    pour   y    interpréter    des    rôles   dans    Tartarin   sur   les   Alpes, 
Cyrano    Je    Bergerac,   Madame,   passe    ensuite    à    1" Ambigu    où    il    crée    1 
Saignée  et   L'Epenier. 

Pendant  la  guerre  devient  pilote-aviateur  et  obtient  la  médaille  mili- 
taire et  la  croix  de  guerre.  Dès  l'armistice  il  dirige  le  théâtre  de 
Mulhouse,  puis  rentre  en  1919  à  la  Porte-Saint-Martin  pour  jouer  Les 
Remi-Yierges,  Montmartre,  est  de  la  création  de  Béranger  1920  ,  va  à 
l'Ambigu  jouer  Les  Conquérants  (1920  ,  revient  à  la  Porte-Saint-Martin 
pour  reprendre  Madame  Sans-Géne  (1921).  A  l'Ambigu  reprend  ensuite 
L'Homme  qui  assassina  (Archibald  Falkland^  et  Les  Mystères  de  Paris 
(J.  Féraud^.  Crée  à  la  Renaissance  La  Foi  Xouvelle.  Joue  au  théâtre  de 
Champigny  Otbert  des  Burgraves  et  le  Roi  du  Cid.  Engagé  au  Vaudeville 
en  1921  il  est  appelé  à  y  interpréter  Papa. 
-   tst,  en  outre,  fait  une  place  importante  parmi  nos  vedettes  du  cinéma. 


IVP  ANDRAL 

(Paule  Roucoule,  dite   :) 


Sun  père,  auteur  dramatique,  el 
sa  hum ■!•,  comédienne  de  talent,  pré- 
sentent, à  I  âge  de  sepl  ans,  leur 
fille,  Mlle  Paule  Amiral,  a  Mme  Fa- 
vart.  La  petite  récite  devant  elle  le 
rôle  d'  «  Hermlone  »,  el  ~m-  cette 
audition  Mme  Favarl  conseille  aux 
parents  de  laisser  ralre  du  théâtre 
à  leur  enfant. 

\  seize  ans,  elle  entre  au  I  o  i- 
atolre  classe  Slli aln  .  \  sa  sor- 
tie, elle  esl  engagée  par  mm.  Po 
rel  el  Alberi  Carré  pour  jouer  en 
1898,  Paméla,  puis  Zaza.  Elle  Inter- 
prète au  Gymnase  Le  Conseil  Judi- 
ciaire. En  1899,  crée  Madame  de  La 
Valette  el  Le  Faubourg  au  Vaude- 
ville, puis  part  en  tournée  avec 
Mme   RéJane. 

De  retour  à  Paris,  elle  fait  partie 
en  1902  du  Joug  (Vaudeville),  en 
1903  du  Retour  de  Jérusalem  (Gym- 
nase., en  i oo i  Décadence  et  Maman 
Colibri  (Vaudeville),  en  1905  L'Arma- 
ture  el  Là  Marche  Nuptiale  (Vaudeville*,  puis  passe  à  l'Ambigu  nù  elle 
crée  L'Agencé  Léa,  La  Beauté  du  Diable  (1908).  Elle  part  en  1910  au 
Théâtre  Michel  de  Pétrograd,  puis  va  créer  La  Flambée  à  Bruxelles,  al 
revient;  à  l'Ambigu   eu  1912  pour  y  reprendre  Mana. 

Engagée  au  Théâtre  Réjane,  y  crée  L'irrégulière  (1913)  et  en  191  i  joue 
Aphrodite  à   la  Renaissance   et  La  Sauvageonne   aux   Bouffes. 

Infirmière  pendant  la  guerre,  décorée  à  ce  titre  de  la  Médaille  de  la 
Reconnaissance,  entre  à  l'Odéon  fin  1915,  y  débute  dans  Le  Bourgeois 
Gentilhomme,  devient  titulaire  du  rôle  de  Rose  Maniai  dans  L' Artésienne 
en  mars  1916  et  y  joue  Géflimène,  Hermione,  Athàlie,  la  comtesse  du 
Mariage  de  Figaro,  la  Montespan  de  L'Affaire  des  Poisons,  La  Fleur  Mer- 
veilleuse, etc..  y  cée  Le  Sacrifice  (1917,  La  Maison  sous  l'Orage  (1919) 
La  Paix  <1920). 

En  1922  joue  au  Théâtre  Edouard-Vil  Célimène  du  Misanthrope  avec 
M.    Lucien   Guitry. 


M.  ARNAUDY 

(Anloinc  Guaiino,  dit    :) 

Bien  que  d'uu  caractère  léger  el 
démesuré,  m.  wnaudy        né  .1  Mar 
sellle  Le   16  Juillet    1881        esl  <'in- 
ployé    dans    les    poids    ei    mesures 

ayanl  été  appreutl  droguiste 
et  (icvani  entreprendre  encore 
d'autres  métiers.  Son  dernier  patron 
le  met  à  la  porte,  sous  prétexte 
qu'il  porte  des  «  cravates  a  la  Le 
Bargy  »,  et  ce  renvoi  décide  de  - 1 
vocation  théâtrale. 

11  débute,  en  1901,  an  Gymnase  de 
Marseille  oii  il  jonc  de  nombreuses 
pièces,  dont  Le  Capitaine  Corcoran; 
Après  avoir  l'ail  de  nombreux  sé- 
jours à  Tours,  Lausanne,  et  dans  des 
villes  de  province,  il  arrive  à  Pans 
et  en  1908  il  débute  aux  Folies-Dra- 
matiques dans  :  Amour  et  Cic  et 
Tourtelin  s'amuse  et  il  est  distribué 
ensuite  dans:  Le  Coup  de  Jurnac, 
Le  1000e  Constat,  Le  Coup  de  Foudre. 

Engagé  aux  Bouffes  -Parisiens,  il 
y  l'ait  dvs  créations  dans  :  L'Impasse 
4  f0iS  7  __  28j  Xanlho  chez  les  Courtisanes,  Son  Auteur,  Un  Jeune  Homme 

candide. 

Il  signe  ensuite  aux  Capucines  où  il  reste  jusqu'à  la  déclaration  de  la 
guerre,  y  créanl  des  revues,  des  pièces,  des  opérettes,  dont  :  Sauf  votr' 
respect,  En  Douceur,  ivec  le  Sourire,  Sapho,  Et  voilà,  Midi  bouge.  Poilus 
et  Pantins,  Paris  fin  de  règne,  Et  Patati  et  Patata,  Pan  dans  l'œil,  Les 
petits  crevés,  Oh!  Pardon.  Entre  temps,  il  va  jouer  au  théâtre  Femina  : 
Bigre.  > 

Mobilisé  au  début  de  la  guerre,  versé  clans  le  service  auxiliaire,  il  peut 
jouer,  en  1916,  à  .Marigny,  La  Marie,-  du  Touring  Club,  puis  L'Art  de  Trom- 
pai- les  Femmes.  Remarqué  par  M.  Rozenberg  il  va  à  l'Athénée  où  il  crée 
Mon  Œuvre  (1917),  passe  au  Palais-Royal  pour  Botru  chez  les  Civils  (1918), 
et  il  revient  à  l'Athénée  où  il  joue  La  Petite  Femme  de  Loth  (1918),  Le 
louché  de  la  Mariée  et  Amour,  quand  tu  nous  tiens  (1919),  L'Alcôve  de 
Mo rinnne  et  il  est  d'une  reprise  de  La  Belle  Aventure  (1920).  En  1921, 
il  y  orée  Le  Paradis  fermé  <et  en  1922  Atout...  Cœur. 

Il  a  fait  d'autre  part  représenter  des  pièces  écrites  en  collaboration 
avec  M.  Jacques  Flouviez. 


M.  ARQUILLIERÈ 


Tandis  que  dont  la  Journée, 
m.  Irqullllère,  né  I  Boen  (Loire), 
est  peintre  en  bâtiments,  dans  la 
jolrée,  poussé  par  ilnstlncl  du 
théâtre,  il  -n il  les  cours  de  décla- 
mation de  m.  Talbot.  Etam  devenu 
auditeur  dans  la  classe  de  M.  Du- 
pont-Vernon  au  Conservatoire,  un 
camarade  le  présente  à  M.  An- 
toine qui  vient  de  fonder  le 
rtiéatre  Libre,  il  y  esl  engagé  en 
1888,  débute  dans  Matapan,  et  il  y 
joue  /-''-s-  Fossiles,  La  Mort  du  Duc 
d'Enghien,    Les    Tisserands. 

Engagé  à  la  Renaissance  y  crée 
La  Princesse  Lointaine  (1895)  et  en 
1806,  va  interpréter  a  l'Ambigu  le 
rôle  de  Brisquet  dans  Les  deux 
Gosses.  Aussitôt  après  vient  re- 
trouver M.  Antoine  qui  lui  fait 
créer  boulevard  de  Strasbourg  Le 
Repas  du  Lion  (1897),  puis  en  1898 
Retour  de  l'Aigle,  Résultat  des 
Courses,  en  1899  Le  Gendarme  est 
sans  pitié,  La  Nouvelle  Idole,  Que 
Suzanne  n'en  sache  rien,  en  1900 
En  Paix.  Gitane*  La  Clairière. 

En  1901  passe  au  Gymnase  où  il 
joue  Le  Domaine,  La  Joie  du  Talion, 
Manoune  et  en  1902  Le  Détour,  Lu- 
cette.  Après  avoir  interprété  Thé- 
roigne  de  Méricowri  (théâtre  Sarah-Bernhardt),  il  signe  pour  quatre  ans 
avec  M.  Lucien  Guitry  qui,  à  la  Renaissance,  lui  confie  des  créations  dans 
Crainquebttle,  Clarisse  Arbois,  L'Adversaire  (1903),  Le  Mannequin  d'osier, 
Les  Malefilâtre  (1904),  M.  Piégeais,  L'Espionne,  Bertrade  (1905),  Les  Han- 
netons, Pécheresse,  La  Griffe,  Le    Voleur  (1906). 

En  1908  va  au  Vaudeville  pour  jouer  Un  Divorce,  La  Maison  en  ordre, 
La  Patronne,  et  en  1909  interprète  Les  Aventures  de  Gavroche  (Châtelet.i 
et  Maison  de  Danses  (Vaudeville^.  Passe  en  1910  au  théâtre  Réjane  pour 
La  Sonate  à  Kreutzer,  et  en  1911  revient  à  la  Renaissance  pour  Un  beau 
Mariage. 

En  1912  est  engagé  à  la  Comédie-Royale  pour  Jean  III  et  au  théâtre 
Réjane  pour  les  Yeux  ouverts.  En  1913  joue  à  la  Comédie-Montaigne 
L'Exilée  et  à  la  Renaissance  Les  Roses  Rouges. 

Au  Gymnase,  en  1915,  crée  Les  Deux  Vestales,  puis  en  1916,  aux 
Bouffes,  interprète  Potasch  et  Permutter,  va  en  1917  au  théâtre  Antoine 
où  il  joue  M.  Beverley,  Le  Marchand  rie  Venise,  et  en  1918,  Le  Bourgeois 
Gentilhomme. 

Engagé  en   1919   au   Gymnase   pour   créer  L'Animateur,   il  passe   en    1920 
au  théâtre  Sarah-Bernhardt  pour  interpréter  Daniel  et  signe,  en  1921,  avec 
la  direction  de  la  Potinicre,  pour  créer  La  8*  Femme  de  Barbe-Bleue. 
Reprend  à  Ba-Ta-Clan  L'Assommoir  et  crée  Lorsqu'on  aime  (Gymnase). 
Auteur  dramatique  il  a  fait  représenter  La  Grande  Famille  (Ambigu  1905) 
et  La  Branche  morte  (théâtre  Antoine   1920). 


M.  ARVEL 

(Léon) 


Secrétaire  d'un  membre  da  L'itu 
ti-tut,  (]ni  esl  un  archéologue  dis- 
tingué, M.  Léun  An  H  —  né  à  l'a- 
ris  en  avril  1875  —  rêve  de  théâtre 
et  pendant  un  an  il  est  un  assidu 
de  la  claque  au  Théâtre  Français,  il 
figure  môme  dans  Thermidor  où  il 
a  quatre  lignes  à  dire  et  il  devient 
auditeur  au  Conservatoire  dans  les 
classes  Worms  et  Silvain. 

Engagé    au    théâtre    de    la    Répu- 
blique,   il   y  joue   de   petits   rôles   et 
après  son    service  militaire    il  entre 
en     1902       à     la       Renaissance     où 
M.   Gémier   le   distribue   dans   La   Vie 

Publique,  Une  Blanche,  Le  M  Juillet, 
L 'Ecolier e. 

Au  retour  d'une  tournée  en  Eu- 
rope, il  rentre  en  1903  au  Gymnase 
où  il  restera  dix  ans,  y  faisant  des 
créations  dans  Le  Retour  de  Jérusa- 
lem. (d903).  Le  Bercail  et  Le  Fri- 
quet    (1904),    La    Rafale    (1905),    Mlle 

Josette  (1906),  Joujou  Tragique 
(1907),  La  Fugitive  (1910),  Papa  (1911). 

Il  y  reprend  L'Eventail,  Madame  Flirt,  L'Ane  de  Buridan,  L'Assaut. 

Profitant  de  deux  congés,  il  crée  L'Emigré  (Renaissance  1908)  et  Les 
Sauterelles  (Vaudeville  1911).  Engagé  en  1913  à  la  Comédie  des  Champs- 
Elysées,  il  y  est  affiché  dans  L'Exilée,  La  Gloire  Ambulancière,  Le 
Veau  d'Or. 

Mobilisé  quatre  ans  et  demi,  du  4  août  1014  au  13  janvier  1919,  11  fait 
sa  rentrée  au  théâtre  des  Arts  où  il  crée  Le  Moyen  Dangereux,  Le  Tour  du 
Cadran.  L'Ame  en  Folie,  puis  en  1920,  Les  Esclaves,  Les  Ratés,  Les  Quatre 
Coins,  La  Maison  du  Bon  Dieu  et  en  1921  Galathée,  La  Comédie  du  Génie, 
Les  Droits  du  Père.  A  la  Renaissance  en  1921,  il  joue  Le  Caducée,  il  re- 
prend cette  pièce  au  Gymnase  et  il  passe  au  théâtre  Antoine  pour  y  faire 
une  créatiion  dans  L'Homme  aux  dix  femmes  (décembre   1921). 

En  1922  il  revient  au  Théâtre  des  Arts  pour  jouer  L'Autre  Fils. 


M.  AUDOUIN 

(Hubert) 


Vers  1905,  an  cours  d'une  croi- 
sière en  bateau  a  \  oiles  sur  La  Loire, 
m.  Hubert  Audoln  né  a  Ingrers 
en  1886  se  mel  a  chanter  devani 
un  ancien  artiste.  Celui  cl  lui  re- 
connaît une  belle  voix  et  lui  con- 
seille de  travailler  pour  le  théâtre, 
il  suii  cei  avis,  vieni  a  Paris,  chante 
devant  .m.  Pournets  qui  l'encouray 
à  persévérer  dans  Pari  lyrique. 

Il  se  lance  alors  dans  la  musique 
liturgique  et  devient  soliste  à  St- 
Jacques-du-Uaut-Pas.  C'esl  alors  que 
m.  Airhainbaud,  chef  d'orchestre  à 
la  Gai  té- Lyrique,  l'entend  et  le  per- 
suade d'auditionner  devant  les  frè- 
res isola.  Apres  avoir  été  entendu 
par  eux,  il  signe  à  la  Gaité- Lyrique; 
il  débute  dans  Les  Huguenots.  Pres- 
que aussitôt  il  fait  une  création  dans 
Quo  Vadis  et  il  chante  le  réper- 
toire :  Lakmé,  Paillasse,  Le  Barbier 
tic  Séville. 
Après  de  brillantes  reprises  à  la 
Gaité  du  Chalet,  d'Hérodiade,  il  y  fait  des  créations  dans  Salomé,  Car 
mosine,  Panurge. 

Après  une  tournée  de  six  mois  dans  l'Amérique  du  Nord,  il  est  appelé 
à  l'Opéra-Comiique  où  il  entre  en  janvier  1914.  11  y  débute  dans  Werther 
(le  bailli/  et  depuis  chante  le  répertoire  Carmen  (Escamillo  110  foi-  , 
Lakmé,  Les  Contes  d'Hoffmann,  Mireille,  Lu  Vie  de  Bohème,  Manon,  Les 
Suces  iic  Figaro. 

II  fait  des  reprises  du  Juif  Polonais,  La  Rôtisserie  de  la  Reine  Pédauque, 
Gismonda  et  il  crée,  salle  Favart,  Marouf  (1914),  Pénélope,  Le  Sauteriot 
(1920). 

Il  a  été  appelé  pour  donner  à  Madrid,  au  Théâtre  Royal,  des  représen- 
tations de  Carmen  et  chaque  année  il  va  faire  une  saison  à  Saint-Sébastien. 


M.  AZLMA 

(Louis) 


\  l'école  des  Beaux  Vrts,  élève  d< 
mm.  Moreau,  Cormont  ri  Flameng, 
dans  la  section  de  peinture,  m.  kzé 
m  i  ne  à  \-<i  Hérault  ,  If  Ji  mu 
1876  -  -  aidé  dans  ses  travaux  par 
une  bourse  accordée  par  sa  \  llle  na- 
tale, obtient  une  première  médaille. 

Un  jour,  en  allant  voir  un  ta! 
d'Etchevery,  il  a  l'occasion  de  chan 
ter  devant  le  rien'  d'un  parlemen- 
taire qui  le  présente  à  .M.  Gallbard. 
Celui-ci   L'encourage  à   continuer   le 
chant,    ii    se   prépare   au   Conserva 
toire,  y   est    reçu    i    l'unanimité   et, 
en   1901,  il  se  voit  décerner  un  pre- 
mier  prix  df  chant  clans  Don  <  arlos 
Bl  un  premier  prix  d'opéra-comique 
dans  Œdipe  à  Colonne. 

Eng-ag-é  comme  basse  chantante  à 

Lyon,    il    y    fait    deux    saisons,    on 

1901-1902,     y     débutant     dans     Les 

Huguenots,   y   chantant    Sigurd   (Le 

Grand-Prêtre)     et    y    créant    Sapho 

■  êsaire    el   Louise  (le  Chiffonnier  . 

Apres  une  saison  à  Nantes,  en  1903,  où  il  crée  Messaline,  il  va,  eu  1904, 

à    I.a    Haye    et,    en  1 905,    après    avoir    pa>sé    une    audition    il    est    engagé    à 

l'Opéra-Coinique  où  il  débute  dans  Basile,  du  Barbier  de  SévUle. 

Depuis  cette  époque,  des  créations  lui  sont  confiées  dan-  :  Chiquito 
[1909  .  Macbeth,  Ariane  et  Barbe-Bleue,  MyrtU,  Le  Voile  'in  Bonheur,  Le 
Mariage  'le  Téiémaque  (1910),  La  Iota  (1911):,  La  Sorcière  (1912  ,  Iphigénie 
en  Aulide;  c'est  ensuite  :  La  Coupe  enchantée,  MarouJ  (1914),  Madame 
Sans-Gêne  (1915),  Gismonda  (1919),  Le  Sauteriot  et  Le  Roi  Candaule 
(1920),  Forfaiture,  et  dans  L'Ombre  de  la  Cathédrale  (1921). 

Affiché  dans  un  grand  nombre  d'ouvrages  du  répertoire,  dont  :  Les 
Xoces  de  Figaro,  Manon  le  comte  ,  Louise  le  père  .  PeUéas  et  Mélisande, 
Mireille,  Mignon,  La  Navarraiss,  Lakmé,  Les  Contes  d'Hoffmann,  La 
Tosca,  La  Vie  de  Bohème,  La  Fille  du  Régime, il.  La  Basoche  (le  Roi  , 
Sapho,  Le  Roi  d'Ys. 

Tout  en  chantant,  il  n'a  pas  délaissé  ses  pinceaux,  et  il  expose  depuis 
1908  au  Salon  des  Artistes  Français,  y  obtenant  une  mention  honorable 
(1911),  une  médaille  d'argent  (1912),  "une  médaille  d'or  et,  enfin,  est 
Hors  Concours  en   1921. 


M.  BACH 

(Charles  Pasquier,  dit  :) 


tandis  qu'il  l'ait  son  droit  à  Gre- 
noble,  où  11  est  né  en  1882,  M.  Bac! 
a  un  camarade  dont  le  père  est  éta 
bii  a  Montlugon.  cet  ami,  connais- 
sant les  dispositions  de  l'étudian 
en  droit  pour  la  chansonnette,  l'en- 
courage à  venir  au  café-concert  de 
sa  ville  natale.  M.  Bach  suit  ce  con- 
seil, il  quitte  Grenoble  et  débute 
en  1899  aux  Variétés  de  Montlueoi 
en  interprétant  A  Biribi  et  J'a 
faim. 

Cet  engagement  est  de  très  éphé- 
mère durée  et  pour  gagner  sa  vie, 
il  doit  faire  le  clown  dans  un  cirque 
ambulant.  Un  jour,  en  proie  à  une 
crise  de  désespoir,  il  se  jette  dans 
le  Cher  et  est  repêché  par  un  res- 
taurateur. Ses  parents  prévenus  lui 
envoient  de  l'argent,  il  profite  du 
petit  pécule  pour  aller  à  Lyon  au 
concert  de  l'Horloge  où  il  interprète 
les  refrains  à  la  mode,  dont  Le 
Verger  de  Madame  Humbert. 
Engagé  au  Petit  Casino  de  Nice, 

il  commence  à  chanter  «  les  soldats  »  et  tandis  qu'il  est  en  représentation 

à  St-Etienne,  le  directeur  de  l'Eldorado  de  Paris  le  remarque  et  le  fait  venir 

pour  créer  dans  son  établissement  Le  Lycée  Poupardin. 

Pendant  dix  ans,  il  sera  le  pensionnaire  du  café-concert  du  boulevard 

de   Strasbourg  y   lançant  des   refrains   célèbres  comme    :   La  Soupe  et  le 

Bœuf,  Avec  Bidasse,  La  Caissière  du  Grand  Café... 
Le  23  avril   1914,  un  jeudi  en  matinée,  il  chante  pour  la  première  fois 

La  Madelon,  cet  air  à  qui  la  guerre  aura  donné  la  popularité. 

Il  se  trouve  au  Moulin-Rouge  au  moment  de  la  déclaration  de  la  guerre. 

Dès  la  mobilisation   il  se  rend  à  son  dépôt  de   Grenoble   et  part  avec  le 

140e  régiment  d'infanterie.  Détaché  en  1915  comme  chanteur  aux  Armées, 

il  parcourt  les  Vosges  et  l'Alsace  sac  au  dos,  apportant  des  distractions 

dans  les  cantonnements  les  plus  retirés. 
Démobilisé  en  1918,  il  fait  un  court  séjour  au  Casino  de  Paris,  puis  il  va 

aux  Folies-Bergère  où  ilyinterprète  de  nombreuses  revues. 


M*  BADET 

(Régina) 


Dès  L'Age  de  dix  ans  Mlle  Régina 
Badet  —  née  à  Bordeaux        danse 

dans  les  ballets  au  Grand  Théâtre  de 
sa  ville  natale.  Tout  de  suite  on  re- 
connaît ses  qualités  do  danseuse  et 
à  15  ans  elle  tient  l'emploi  de  pre- 
mier sujet.  Tout  en  faisant  partie  des 
quadrilles  du  grand  théâtre  de  Tou- 
louse, elle  se  présente  au  Conserva- 
toire de  cette  ville  où  elle  est  admise 
dans  la  classe  de  comédie  après  avoir 
récité  une  fable  de  La  Fontaine. 

Sa  carrière  dramatique  ne  doit 
pas  encore  commencer  car  elle  vient 
à  Paris  et  signe  un  engagement  de 
huit  mois  avec  le  Châtelet  où  elle 
est  à  la  tête  du  ballet  de  La  Cigale 
et  la  Fourmi,  puis  elle  revient  à 
Bordeaux  comme  première  dan- 
seuse. 

De  retour  à  Paris  en  1905,  elle 
entre  à  l'Opéra-Comique  où  elle  fait 
de  grandes  créations  dans  Miarka 
(1905),  Aphrodite  (1906),  Endymion 
et  Phœbé  (1906),  Iphigénie  en  Au- 
lide  et  Snégourotchka  (1908). 

Vers  1909  elle  donne  des  repré- 
sentations à  Bruxelles  et  s'y  trouve  avec  Mines  Bréval,  Cécile  Sorel  et 
Andrée  Mégard.  Un  jour  qu'elle  tient  une  conversation  avec  Mme  Mégard, 
celle-ci  lui  demande  si,  le  cas  échéant,  elle  jouerait  la  comédie.  «  C'est 
mon  plus  vif  désir  »,  répond  Mlle  Badet, 

En  1910,  demandée  par  M.  dernier,  elle  crée  La  Femme  et  le  Pantin 
(théâtre   Antoine)    et   en    1911    Midi  à    U   heure*   .cigale. 

En  1912,  elle  joue  Sapho,  de  MM.  carré  et  Bande,  aux  capucines,  puis  au 
théâtre  Antoine  elle  est  distribuée  dans  La  Fille  Elisu,  Qrégctre,  et  en  191  î 
elle  y  reprend  La  Grande  Famille. 

Au  moment  de  la  déclaration  de  guerre,  elle  est  en  tournée  avec 
L'Occident.  Dès  la  mobilisation  elle  interrompt  ses  représentations  et  en 
1915  elle  organise  des  spectacles  à  Compiègne  pour  distraire  les  Poilus. 
En  1916  elle  joue  Rivoli  (théâtre  Sarah-Bernhardt.) 
Après  avoir  repris  Les  Trois  Sultanes  â  POdéon,  elle  part  en  1917  en 
Amérique  faisant  une  tournée  de  propagande  française  et  y  jouant  Le  Duel. 
La  Rafale,  L'Epervier,  M.  Beverley,  La  Femme  X,  etc.,  etc. 

De  retour  en  1918  elle  reprend  à  l'Ambigu  La  Femme  et  le  Pantin,  puis 
en  1919  L'Occident,  et  après  une  grande  tournée  en  province  elle  crée  en 
1921   La  Brune  et  la  Blonde   (.théâtre   Fémina). 


1VP  BARJAC 

(Madeleine) 


a  la  création  des  Deux  Gosses,  au 
tableau  des  mendiants,  une  fillette 
chante  .suc  la  mandoline,  c'est  Mlle 
Barjac  —  née  à  Vlllers  sur  Mer 
(Calvados),  le  20  avril  1883  —  et 
qui  rail  ses  débuts  au  théâtre  sons 
le   nom   de   I.itty    Bossa. 

Mme  Sarah  Bernhardt  lui  fait  en- 
suite jouer  à  la  Renaissance  des 
rôles  d'enfant  dans  La  Samaritaine, 
Les  Mauvais  Ile  ru  ers,  et  elle  conti- 
nue à  jouer  le  drame  à  l'Ambigu  : 
Le  Coupable  (un  forçat),  La  Du- 
chesse de  Berry. 

Elle  passe  au  théâtre  de  Belle-  . 
ville,  où  la  petite  Litty  Bossa  est 
très  populaire  dans  le  public  du 
quartier,  et  elle  revient  à  la  Re- 
naissance où  M.  Lucien  Guitry  la 
distribue  dans  Le  Maiinequin  d'osier 
et  La  Massière. 

C'est  alors  qu'on  lui  conseille  de 
se  présenter  au  Conservatoire.  Au 
concours  d'admission,  elle  donne 
Les  Corbeaux,  elle  est  reçue  dans  la 
classe  de  M.  Silvain  et,  en  1906,  elle 
obtient  un  premier  prix  de  tragédie 
dans  Patrie  et  un  premier  prix  de  comédie  dans  Tartuffe  (Dorine). 

Engagée  à  l'Odéon,  elle  y  débute  dans  Jules  César  en  1906.  Elle  y 
joue  alors  Te  répertoire  :  Le  Cid  (Chimène),  Polyeucte  (Pauline),  Andro- 
maque,  Athalie,  Le  Médecin  malgré  lui,  avec  Dranem,  et  Le  Bourgeois 
Gentilhomme,   avec  Vilbert. 

M.  Antoine  lui  confie  des  créations  :  en  1909,  La  Tragédie  royale,  Beetho- 
ven, Les  Emigrants,  Les  Sept  contre  Thèbes;  en  1910,  Phèdre  et  Hippolyte, 
Mademoiselle  Molière,  Roméo  et  Juliette  ;  en  1911  dans  L'Armée  dans  la 
Ville,  Rivoli  et  elle  y  joue  La  Boulangère,  Manette,  Salomon,  Les  Trois 
Sultanes,  etc..  Elle  va  à  Orange  pour  interpréter  Hélène  (Androniaque). 
Eloignée  de  la  scène  au  moment  de  la  déclaration  de  la  guerre,  elle 
fait  sa  rentrée  en  1916  pour  reprendre  Là  Layette  (Gymnase),  et  elle  crée 
Jean  de  la  Fontaine  (Bouffes-Parisiens). 

Engagée  à  la  Comédie-Française,  elle  y  débute  le  24  mars  1919,  dans 
Le  Malade  imaginaire  (Toinette),  elle  y  joue  Les  Folies  amoureuses 
(Lisette),  Les  Femmes  savantes  (Martine),  et  elle  est  distribuée  dans  Le 
Cid,  Britannicus,  Phèdre,  Le  Monde  où  l'on  s'ennuie,  Paraître,  Primerose, 
Maman  Colibri,  elle  y  fait  des  créations  dans  L'Hérodienne,  La  Mort 
enchaînée. 


M.  BARON  FILS 


Recommandé  par  xm  père  au  cri- 
tique Sarcej .  m.  Matou  nu  né 
le    ;»i    décembre    1870  ne    peul 

vaincre  une  irrésistible  timidité  et 
se  trouble  d'une  telle  façon  en  sa 
présence  qu'il  ne  retire  au- 
cun profil  de  sa  visite.  Ce  jeune 
nomme  qui  abandonne  le  droit  pour 
le  théâtre  prend  le  pseudonj  ni''  que 
son  père  avall  adopté  a  ses  débuts, 
et  c'esl  bous  le  nom  de  ■  Cléopbas  -> 
qu'il  se  présente  au  Conservatoire 
en  1890.  Il  y  esl  admis  dans  la 
classe  de  Got.  En  1S93,  un  premier 
prix  de  comédie  lui  esl  décerné. 
Engagé  à  l'Odéon  en  1893,  il  y  dé- 
bute dans  Les  Plaideurs. 

En  1894,  il  joue  aux  Bouffes  : 
Fleur  de  Vertu  et,  engagé  aux  Eo- 
Iies-Dramatiques  en  1895  et  1896, 
il  est  affiché  dans  La  Falote,  La 
Perle  du  fautai,  François-les-Bas- 
Bleus.  L'année  suivante,  il  passe  à 
l'Athénée,  où  il  interprète  Cocher, 
rue  Boudreau,  La  Geisha,  Le  Cabi- 
net Piperkn,  Madame  Putiphar. 
Après  avoir  joué  au  Vaudeville  clans  Zaza  (1898),  il  va  au  Gymnase 
oii  il  joue  L'Amorcenr,  Le  fiancé  malgré  lui.  Un  Conseil  judiciaire, 
Belle-Maman.  De  retour  au  Vaudeville,  il  y  fait  une  brillante  carrière, 
y  créant,  en  1900  et  1901  :  Le  lion  Juge,  Heureuse,  La  Troisième  Lune, 
Le  Devoir  conjugal,  Yvette,  La  Plus  amoureuse:  en  1902  :  Le  Masque,  Sa 
Maîtresse,  Le  Joug  ;  en  1903  :  Heureuse  ;  en  1904  :  Frère  Jacques,  Déca- 
dence, L'Esbroufe,  Les  Trois  Anabaptistes  ;  en  1905  :  l'élite  Peste,  La 
Retraite,  L'Armature,  La  Marche  nuptiale;  en  1906  :  Péril  jaune,  Le 
Bourgeon,   (haine  anglaise  :   en    1907    :   Les  Jacobines,  Le  Ruisseaii. 

Il  va  aux  Nouveautés  jouer  :  20  Jours  à  l'Ombre,  Vous  n'avez  rien  à 
déclarer  ?  Occupe-loi  d'Amélie,  lu  Minutes  d'Auto,  Une  Grosse  Affaire.  Revient 
au  Vaudeville  pour  Z,fl  Barricade,  Le  Costaud  des  Epineifes,  Monlmartre(\y\0),  Le 
Marchand  de  Bonheur.  Le  Cadet  de  Coutras,  Le  Tribun,  Sa  Fille  (1911)', 
La  Prise  de  Bery-op-Zoom  (1912  . 
En  19!  i.  aux  Bouffes-Parisiens,  La  Pèlerine  écossaise. 
Mobilisé  de  1914  à  1916,  il  crée  ensuite  Chichi  (Athénée,  1916\  L'Illu- 
sionniste (Bouffes,  1917),  Debureau  et  La  Revue  de  Paris  (Vaudeville  1918), 
Pasteur,  Le  Mari,  la  Femme  et  l'Amant    Vaudeville,  1919). 

Engagé  au  Palais-Royal,  il  est  distribué  dans  Hercule  à  Paris  (1919), 
FA  moi  j'te  dis  qu'elle  Vu  fait  de  l'œil  !  et  Le  Chasseur  de  chez  Maxim'9 
M9?0>   et  passe  aux  Bouffes  pour  chanter  Dédé    novembre  1921). 


Mmr  BARTET 
(Jeanne-Julia  Regnault,  dite    :) 

Mme  Bartet  —  née  à  Paris, 
le  28  octobre  1854  —  se  présente 
lin  novembre  1 871  au  Conservatoire, 
ou  elle  esl  admise  dans  la  classe 
de  Régrnler,  l'année  suivante,  en 
1872,  elle  obtient  un  second  accessit. 
M.  Carvalho,  alors  directeur  du 
Vaudeville,  cherche  une  Jeune  ar- 
tiste pour  créer  le  rôle  de  «  VI- 
vette  »  dans  L' Artésienne.  Des  amis 
lui  recommandent  l'élève  du  Con- 
servatoire, il  l'engage,  et,  en  sep- 
tembre 1872,  elle  joue  la  pièce 
d'Alphonse   Daudet. 

Pensionnaire  du  Vaudeville,  où 
elle  reste  jusqu'à  son  entrée  à  la 
Comédie-Française,  elle  fait  des 
créations  dans  Péché  véniel,  Plu- 
tus,  Aline,  et  elle  obtient  un  grand 
succès  dans  L'Oncle  Sam,  de  Sar- 
dou.  Elle  joue  dans  Marcelle,  Les 
Ganaches,  Manon  Lescaut,  Fanny 
Lear,  et  en  1876,  elle  est  très  remar- 
quée dans  :  Madame  Caverlet  et 
Fromont  jeune  et  Risler  aîné. 

Pendant  ses  dernières  années  au 
Vaudeville,  elle  interprète  Dora,  Le 
Club,  Les  Bourgeois  de  Pont-Arcy, 
M  ont  joie. 
C'est  en  1879  qu'elle  est  engagée 
à  la  Comédie-Française,  où  elle  débute  le  16  février  1880  dans  Daniel 
Hochât  (rôle  de  Léa>,  et  elle  y  joue  Ruy  Blas  (la  Redne),  Le  Gendre  de 
M.  Poirier  (Antoinette ),  Le  Dépit  amoureux  (Lucile),  Iphigénie. 

Après  sa  création  de  Jean  Baudry  (Andrée),  elle  est  nommée  sociétaire  à 
la  date  du  1er  janvier  1881  et  elle  commence  à  la  Comédie-Française  la  plus 
brillante  des  carrières,  interrompue  par  sa  volonté  le  31  décembre  1919, 
alors  que  le  fidèle  public  de  la  Maison  de  Molière  ne  cesse  de  l'applaudir, 
et  que  ses  camarades  la  nomment  Sociétaire  honoraire. 

Parmi  les  très  nombreuses  pièces  classiques  qu'elle  aime  interpréter, 
citons  :  Bérénice,  Andromaque,  Les  Femmes  savantes  (Armande),  L'Ecole 
des  Maris,  Le  Jeu  de  l'Amour  et  du  Hasard  (Silvia),  Amphitryon  (Alcmène), 
etc.,  etc.,  et  dans  le  répertoire  du  théâtre  elle  joue  :  Les  Nuits  (d'Alfred 
de  Musset),  On  ne  badine  pas  avec  l'amour,  Hernani  (Dona  Sol),  Ruy  Blas 
(la  Reine),  Marion  de  Larme,  Le  Rai  s'amuse,  Denise,  Francillon,  L'Ami 
des  Femmes,  L'Etrangère,  Diane  de  Lys,  La  Visite  de  Noces,  Mademoiselle 
de  Belle  Isle,  Adrienne  Lecouvreur,  Macbeth,  La  Nouvelle  Idole,  La  Course 
du  Flambeau. 

Ses  créations  sont  très  nombreuses,  contentons-nous  de  mentionner  : 
Grisélidis,  Le  Berceau,  La  Loi  de  l'Homme,  Le  Torrent,  Les  Fossiles, 
L'Enigme  (1901),  Le  Marquis  de  Priola,  L'Autre  Danger  (1902),  Le  Dédale 
(1903),  Notre  Jeunesse  (1904),  Le  Duel  et  Le  Réveil  (1905),  Les  Deux 
(1903),  Notre  Jeunesse  (1904),  Le  Duel  et  Le  Réveil  (1905),  Le  Songe  d'un 
soir  d'Amour  (1910),  Après  moi,  La  Brebis  perdue  (1911),  Bagatelle  (1912), 
La    Triomphatrice    (1918),    L'Hérodienne    (1919). 

Après  cette  dernière  création  elle  quitte  la  Comédie-Française  laissant 
l'espoir  à  ses  amis  et  ses  admirateurs  qu'elle  reviendrait  parmi  eux. 

En  1905,  elle  est  nommée  chevalier  de  la  Légion  d'honneur  et,  en  1920,  on 
lui  donne  la  rosette  d'officier. 


M.  BASTIA 

(Jean-Michel-Léon  Simoni,  dit   :) 

N6  a  Bordeaux  le  20  juin  1878,  11 
fait  iei  ôtudei  eu  peut  séminaire  ei 

s'y  dislingue  surtout  par  la  Façon 
dont  il  juue,  aux  temps  du  Carnaval, 
le  Labiche  (expurgé)  et  «  Aggrl- 
pine    »   de  Britonnicus.   Pendant   le-s 

raeancea,    tandti   que   sa   mère    le 

croit  aux  vêpres  dominicales,  11 
assiste  a  des  représentations  d'opé- 
rettes à   l'Bden- Théâtre   (boulevard 

Gaudérau). 

En  1895,  il  étudie  l'Art  drama- 
tique avec  M.  Trévllle  (alors  pre- 
mier comique  à  Bordeaux),  puis  il 
va  à  Taris  et  prend  des  leçons  avec 
M.  de  Féraudy.  Deux  fois  refusé  au 
Conservatoire,  il  est  engagé  à  Déja- 
let,  Bouffes-Parisiens,  Vaudeville  de 
Bruxelles,  théâtre  des  Arts  de  Bor- 
deaux. 

En    1898,    il    cesse    d'être    acteur, 
devient    auteur,    écrit    sa    première 
pièce     avec     M.     Charles     Bernard, 
député  de  Bordeaux. 
De  1900  à  1907,  il  est  journaliste  à  Bordeaux,  Poitiers,  Reims,  Genève. 
En  1908,  de  retour  à  Paris,  il  s'essaye  dans  la  chanson,  et,  le  15  mars,  il 
entre  à  la  Pie-qui-Chante,   où   il  reste   quatre   ans.  En   septembre   1908,  11 
a  son  premier  succès  de  chansonnier  avec  :  On  n'est  pas  de  bois  : 
Quand  les  homm's  mariés  trompent  leurs  légitimes 
Et  qu'ils  sont  en  mèm'  temps  des  comptables  parfaits, 
La  dépens'  qu'ils  ont  fait»,  par  francs  et  par  centimes, 
Comment  l'inscrivent-ils  au  livr'  de  leur  budget  ?.... 
Suit  une  kyrie-Ile  d'attributions  finissant  par    : 

L'aîné  des  Isola  note   :   «  Pour  mon  p'tit  frère   », 
Arthur  Meyer  formule    :   «   Entretien  d'mon  coupé   », 
Et  Jean  Jaurès  déclare,   en  style  lapidaire    : 
«  Tirage  supplémentaire  de  mon  «  Humanité  ». 
En  1912,  il  chante  à  la  Boîte  à  Fursy,  au  Carillon,  et,  en  1912-1913,  à  la 
Lune  Rousse.   Il  écrit  les  revues  En  Douce,  Oh   .'  Pardon. 

Le    25    décembre   -1916,   il    fonde    le    Perchoir,    en    association    avec    son 
camarade  Saint-Granier,  dont  il  devient  ensuite  le  seul  directeur. 
A  la  réapparition  de  Comœdia,,  le   1er  octobre  1919,  il  signe  les  «   Soirées 
Parisiennes  »  de  ce  journal,   tout  en  continuant  de  diriger  >■  Le  Perchoir  » 
et    d'y   chanter. 


M.  BAUGE 
(André) 


Son  père  étant  professeur  de 
chant,  el  sa  mère  artiste  d'opéret- 
tes, m.  André  Baugé  né  a  Tou- 
louse le  i  janvier  1893  est  bercé 
dès  sa  naissance  par  les  grands  airs 
du  Répertoire. 

Pourtant,  après  ses  études  termi- 
nées à  Nantes  el  malgré  des  dispo- 
sitions pour  la  carrière  lyrique,  il 
entre  à  l*Ecole  des  Beaux-Arts.  En 
loi  i  il  expose  au  Salon  des  Artistes 
Français  un  portrait  d'homme. 

Son  père,  en  considérant  la  toile 
de  son.  fils,  lui  dit:  «  C;l  chante  tro; 
comme  tons,  il  faut  que  tu  chantes 
autrement  et  dans  un  autre  ton,  je 
vais  te  présenter  à  M.  Léon  David 
qui  te  donnera  des  leçons  et  tu  de- 
viendras un  comédien  lyrique.  » 

Il  finit  ses  études  musicales  lors- 
que la  guerre  éclate.  Mobilisé  le  pre- 
mier jour  il  commence  la  campagne 
comme  simple  soldat  au  2e  colonial, 
et  après  avoir  été  aviateur  et  fait 
partie  des  équipages  de  tanks  il  termine  la  guerre  comme  lieutenant  jau 
871'  d'infanterie.  blessé  deux  fois,  il  est  décoré  de  la  Légion  d'honneur  et 
a  trots  citations.  Au  cours  de  ses  séjours  sur  le  front,  il  récrée  ses  camarades, 
dans  la  Somme,  il  chante  le  grand  air  du  Barbier  de  SéviMe  sous  un 
bombardement  intense  de  «  210  »,  et  dans  la  Meuse  il  interprète  un  duo 
avec  l'artiste  Ancelin,  tandis  que  les  obus  tombent  sur  une  église  où  ils 
se  trouvent. 

C'est  en  mars  1917,  au  cours  d'une  convalescence,  qu'il  débute  à  l'Opéra- 
Comique  dans  Lakmé  (Frédéric),  et  ensuite  il  crée  Béatrice,  de  Messager. 
Il  fait  alors  les  reprises  de  La  Reine  Fiammette,  La  Basoche,  crée  en 
1920  Masques  et  Bergamasques  et  chante  dans  le  répertoire  Le  Barbier  de 
Séville  (Figaro),  Carmen  (Escarmillo),  Mireille  (Ourrias),  Manon  (Lescaut) 
La  Vie  de  Bohême,  Fortunio  (Clavaroche),  Les  Noces  de  Figaro  (comte 
Almaviva),  Cavalleria  Rusticana. 

Il  fait  une  fugue  à  la  Gaîté  pour  reprendre   en   1920    VérQXfique   e^  Lta 
Fille  de  Mme  Angol  avec  Mme  Marguerite  Carré. 

Chanteur  aimant  le  sport,  il  est  champion  do  boxe  anglaise. 


M.  BAUR 

(Harry) 


i  m  ii-  qu'l  se  destine  ft  la  marine 
marchande  el  qu'à   Marseille  H  stHi 

des   COUTS   (i  li.\  drogl  i| .  Ji  1 1- .    M.    M.iiiC 

Baur  —  oé  à  Paris  en  1880  —  i 
l'occasion  de  jouer  Les  Beua  h  eu- 
gles.  -  -  -  iccès  dans  la  comédie 
d'amateur  l'attirenl  vers  le  théâtre, 

il   se  pet--.. -H te  au  Conservai 
Marseille,  y  esl   reçu  et  en   1899 

obtient  les  premiers  prix  de  tra- 
gédie  el  de  com<  -  Le  *  «/  e\ 

I.   \  rare. 

Après  son  service  militaire  il  dé- 
bute à  Paris  au  Grand-Guignol  où 
il  joue  L'Affaire  Pascuit,  de  Courle- 
llne,  Le  Professeur  Plume  et  le  doc- 
leur  Goudron,  La  Dernière  Torture, 
Hyménûe,  il  signe  en    I  la 

direction   du   Palais-Royal   où   11 
distribue   dans    Toison   dîOr   el    Une 
Revue 
Engagé  par  m.  Gémier  en   1907  il 
■  au  théâtre  Antoine  M.  Codomat, 
i  a  'ir  à   i  œur,  SheHoch  Holmes,  >-t 
l'année   suivante   en    I9us    il   inter- 
prète   Les    Jumeaux    <ie    Brighton 
(théâtre     Femlna  .    et    Le    Poussin 
(Odéon^. 
Pendant  un  an  et  demi  il  se  tient  éloigné  de  la  seène  et  il  fait  sa  rentrée 
an  théâtre  Michel  où  il  crée  deux  pièces   :  Le  Feu  du  Voisin     1910  .  puis 
Le  veilleur  de  Nuit    19 1 1K  Après  avoir  interprété  en  1911  Les  (Sauterelles 
au  Vaudeville,  il  va  à  l'Athénée  en   191-2  pour  jouer  Le  Cœur  dispose  et 
Le  Diable  Ermite,  et  l'année  suivante  La  Main  Mystérieuse. 

Il  quitte  l'Athénée  pour  interpréter   en    1913   Le  Minaret    Renaissance  . 
L'Ingénu    théâtre  Michel    et  passe  à  l'Athénée  pour  Le  tango. 

Mobilisé  en   1911,  il  est  réformé  et  joue  Les  Huns  et  les  Autres    théâtre 
Antoine'    et   La   Charrette   Anglaise   et   La  Petite   Dactylo     Gymnaa 

Il   interprète    ensuite   La    Veillée    des    Armes     Gymnase  .   La   Folle   Nuit 
(théâtre   Edouard  VIT    et   Une  Revue    théâtre   Réjane  . 

En  1918  au  théâtre  Michel  il  crée  L'Ecole  des  Cocottes,  chante  Rodope  aux 
Variétés;  l'année  suivante   il  est  le  pensionnaire  du  théâtre   Edouard   VII 
pour  une  reprise  de  Kiki  et  La  Liaison  Dangereuse.  <-t  en   1920  après  avoL» 
créé  La  Tentatrice  «Escholiers  ,  Mais  les  Hommes  n'en  sauront  rien    Capu 
cines  ?    L'Enfant    Maître    (Vaudeville;,    il    reprend    aux    Variétés    Le    Ro 
(Jean  IV  .  En  1921  il  est  de  la  création  du  Caducée    Renaissance  et  Gym 
nase,-  puis  il  va  au  théâtre  Antoine  pour  monter  et  jouer  Le  Dieu  d'ArgUe. 
La  Maison  de  l'Homme,  et  en   192-2  crée   Un  chien   dans  un  Jeu   de  Quille] 
théâtre  Fémjna  ,  reprend  S  in  et  joue  Satchalo    théâtre  des  a 


M.  BELIERES 

(Alexandre-Léon) 


A  l'âge  de  dix  ans,  le  Jeune  Be< 
Hères  né  <ï  Parla  le  1 1  décembre 
1880  -  assiste  a  une  représentation 
donnée  a  la  Qalté  el  dans  laquelle 
loue  Paul  Fugère.  Le  comique  de  cet 
artiste  l'Impressionne  vivement,  il 
déclare  a  sas  parents  qu'il  veut 
chanter  et  être   un    Paul    Fugère. 

Quelques  semaines  après  dans  un 
concert  de  bienfaisance  il  volt  Ga- 
lipaux  en  redingote  noire  et  en  pan- 
talon de  fantaisie  disant  des  mono- 
logues. Il  veut  alors  devenir  un 
Galipaux. 

Il  se  présente  au  Conservatoire 
où  il  obtient  un  deuxième  prix. 

Engagé  en  1905-1906  aux  Capu- 
cines 11  y  crée  Parente  éloignée,  Un 
cas  de  Folie,  Le  Numéro  33,  Y'avait 
un  arrêt  à  Dijon.  Il  passe  aux  Nou- 
veautés en  1905-1906  pour  y  faire 
des  créations  dans  L'Ange  du  Foyer, 
Dix  minutes  d'auto  et  pour  jouer 
Florette  et  Patapon  et  La  Dame  de 
Chez  Maxim' s. 

Au  cours  des  années  1907  et  1908 
il    joue    au    Grand    Guignol    et    aux 
Mathurins. 
La  saison  suivante,  il  est  à  l'Ambigu-Comique,  où  il  est  distribué  dans 
Les  Pierrots,  L'Agence  Legris  (1908),  où  il  joue  les  mélodrames. 

En  1910-1911,  il  signe  avec  la  Comédie-Royale  où  il  est  affiché  dans  Le 
Noël  de  M.  Mouton,  Il  pleut,  il  neige,  L'Ecu,  Le  Prête-Nom,  Gontran  Démé- 
nage. 

Pendant  trois  ans,  de  1911  à  1913  il  est  le  pensionnaire  de  M.  Mortier  au 
théâtre  Michel  qui  lui  confie  des  créations  dans  Popotte,  La  Cascade,  Les 
Berceuses  (1911),  Le  Pas  de  Porte,  Le  Tiers  porteur,  La  Bonne  Maison, 
L'Escapade,  Les  Bonnes  relations  (1912),  Blanche  Câline  (1913),  et  où  il 
reprend  La  Bonne  Intention,  Souper  d'adieu,  La  Brebis,  La  Cruche,  etc. 

En  1913,  M.  Tarride  lui  fait  créer  L'Occident  et  Le  Fils  d'Amérique  à  la 
Renaissance,  et  en  1914  il  joue  M.  Brotonneau  (Porte-St-Martin),  et  La  Pré- 
tentaine (Comédie  des  Champs-Elysées ). 

Mobilisé  de  19U  à  1918  il  fait  sa  rentrée  au  théâtre  en  1919  dans  une 
reprise  de  Le  Bonheur  de  ma  femme  aux  Capucines,  puis  à  l'Athénée  11 
crée  Amour  quand  tu  nous  tiens.  En  1920  il  joue  à  la  Potinière  Le  Cordon 
Bleu  et  L'Heure  du  Mari,  puis  après  avoir  Interprété  en  1921  Les  Grognards 
(théâtre  Sarah  Bernhardt),  il  revient  à  la  Potinière  pour  créer  Un  Ange 
passa.  Engagé  à  la  Renaissance  il  y  reprend  Zaza  (oc*-  **wm*.  puis  inau- 
gure le  théâtre  Daunou  avec  Une  sacrée  petite  Blonde. 


M.  BERNARD 

(Léon) 


Enthousiasmé     par     les     interpré- 
tations   de    Rfounei  Sully   el    de    m 
Silvaro,   m.  Léon   Bernard 
Parts,  rue  Salnt-Roch,  le  lé  février 

1877  —  décide  un  beau  soir  d'être 
lomédlen.  Après  s'être  présenté  deux 

fois  au  Conservatoire  et  y  avoir  été 
refusé,  il  entre  au  Giand-Culj,rnol. 
où  11  tient  les  emplois  de  médecin 
légiste  (pour  constater  les  d& 
de  sergent  de  ville  (pour  arrêter  les 
malfaiteurs),  de  commissaire  (pour 
interroger   les  coupables). 

11  joue  le  mélodrame  à  Bruxelles 
est  le  pensionnaire  de  m.  Bour  au 
théâtre  Victor-Hugo  où  il  crée  Ca- 
det-Roussel  (1009),  Les  Pantins,  Don 
Quichotte. 

M.  Antoine  le  remarque  et  le  fait 
signer  pour  son  théâtre  du  boule- 
vard de  Strasbourg,  où  il  est  dis- 
tribué dans  La  Main  de  Singe  (1904), 
Le  Roi  Léar  (1904-,  Les  Avariés 
(1905),  La  Pitié,  Les  Experts.  \  ieil 
Heidelberg  (1906),  Le  Canard  sau- 
vage. Vieille  Renommée. 
11  passe  à  l'Odéon  avec  M.  An- 
toine, où  celui-ci  lui  confie  des  créations  dans  Jules  César  (1906),  L'Otage, 
Lu  Maison  des  Juges,  La  Française  (1907),  L' Apprentie,  Ramuntcho,  Le 
Chauffeur,  Pa7*mi  les  Pierres,  Le  Poussin  (1908),  La  Tragédie  royale,  Bee- 
thoven, Les  Emigrants,  La  Bigote,  Poil  de  Carotte  (1907),  Antar,  (ortolan, 
Mademoiselle  Molière  (1910). 

Engagé  en  1910  à  la  Comédie-Française,  il  y  débute  le  7  août  1910 
dans  Les  Romanesques  vBergamin),  et  joue  aussitôt  après  Le  Malade 
imaginaire    (Arganï. 

Dans  le  répertoire  classique,  il  est  distribué  dans  Tartuffe  (Orgon\ 
L'Ecole  des  Femmes  (Arnolphe),  L'Ecole  des  Maris,  L'Avare  (Maître  Jac- 
ques), Les  Plaideurs,  Don  Juan.  Le  Malade  imaginaire,  M.  de  Pourceaugnac. 
Il  Interprète  aussi  dans  le  répertoire  :  On  ne  badine  pas  avec  l'Amour, 
Il  ne  faut  jurer  de  rien,  L'Ami  Fritz,  Ruy  Blas,  Le  Demi-Monde,  Le  Gendre 
de  Monsieur  Poirier,  Turcaret,  L'Aventurière,  Le  Chandelier,  Patrie,  Lék 
Joie  fait  peur,  La  Parisienne,  Le  Marquis  de  Priola,  Boubouroche,  Poih 
de  Carotte.  L'Abbé  Constantin,  Sapho,  Primerose. 

Sociétaire  depuis  1914,  il  fait  des  créations  dans  :  Comme  ils  sont  tous, 
Les  Marionnettes  (1910),  Après  moi.  Le  Goût  de  la  Vie,  La  Brebis  perdue 
(1911),  Le  Ménage  de  Molière,  Bagatelle  (1912\  Vouloir  (1913),  Georgette 
Lemeunicr,  Le  Prince  Charmant  (1914),  Les  Deux  Gloires  (1916),  Les 
Noces  d'Argent  et  D'un  Jour  à  Vautre  (1917),  Les  Sœurs  d'Amour,  L'In- 
discret, Le  Voile  déchiré  (1919),  Les  Deux  Ecoles  (1920). 


M.  BERNARD 
(Paul) 


Dans  les  jardins  du  Carrousel, 
à  l'ombre  de  la  Btatue  de  La  Fayette, 
un  jeune  employa  «lu  Ministère  des 
Finances  récite  chaque  jour,  a 
l'heure  du  déjeuner,  les  vers  du 
Passant  ou  les  tirades  des  amou- 
reux du  Répertoire  classique. 

il  s'appelle  Paul  Bernard,  est  né 
à  villeneuve-sur-Lot  en  1898.  Toul 
jeune,  en  sortant  du  collège,  il  a 
(lépon.se  .ses  maigres  économies  de 
la  semaine  au  théâtre  des  Gobelins, 
où,  le  dimanche,  il  a  applaudi  les 
drames  du  répertoire  et  pris  le 
goût  de  l'art  dramatique,  il  est 
entré  dans  l'administration  avec 
l'idée  de  faire  du  théâtre. 

Après  quelques  leçons  de  décla- 
mation, l'employé  du  Ministère  se 
présente  en  1916  au  Conservatoire, 
où  il  est  admis  dans  la  classe  de 
M.  Leitner. 

Pendant  sa  deuxième  année  de 
Conservatoire,  en  mai  1917,  il  est 
engagé  a  l'Odéon,  où  il  est  distribué  dans  Les  Fausses  Confidences,  Les 
Faux  Bonshommes,  Henri  III  et  sn  Cour,  L' Artésienne  (Frédéri),  La  Vie  de 
Bohème  (Marcel),  et  dans  11  ne  faut  jurer  de  rien,  il  se  fait  remarquer 
par   M.    Antoine. 

En  juillet  1918,  il  quitte  le  Conservatoire  avec  un  deuxième  prix  de 
comédie,  obtenu  dans  Fortunio,  et  il  rentre  à  l'Odèpn  où  il  joue  le  réper- 
toire et  crée  Monsieur  Césarin,  Ecrivain  public  et  Monsieur  Dassoucy. 

En  1920,  M.  Antoine  le  recommande  à  M.  Pierre  Wolf,  qui  lui  fait 
quitter  l'Odéon  et  lui  confie  une  création  dans  Les  AUes  brisées  (Vaude- 
ville, 1920).  En  1921,  au  théâtre  de  Paris,  il  reprend  Chérubin. 

Henry  Bataille  le  demande  ensuite  et  lui  confie  une  belle  création 
dans  la  Possession  (théâtre  de  Paris,  déc.   1921). 


M.  B1£RR 

(Georges) 


Sous  la  direction  de  son  maître, 
le  professeur  Larroumet,  M.  Geor- 
ges Berr  né  a  Pans  le  30  juil- 
let 1867  termine  ses  études  secon- 
daires el  se  destine  .1  l'Ecole  Nor- 
male. 

Apres  sa  philosophie,  il  se  sent 
vivemenl  attiré  vers  le  théâtre  el 
délaissant  les  Lettres,  il  se  présente 
en  1883  au  Conservatoire  dans  La 
Demoiselles  de  Saint-Cyr,  il  esl  reçu 
dans  la  classe  de  Goi  el  en  1886, 
il  obtient  nn  premier  prix  <ie  co- 
médie  dans   Lés  Plaideurs. 

Engagé  aussitôt  à  la  Comédie- 
Française,  il  y  débute  le  13  septem- 
bre 1886  dans  le  rôle  de  l'Intimé  des 
Plaideurs  et  il  joue  aussitôt  après 
Les  Précieuses  Ridicules  et  L'E- 
tourdi. 

Sociétaire  depuis  1893,  titu- 
laire d'un  grand  nombre  de  rôles 
du  répertoire  classique,  il  joue  entre 
autres  pièces  dans  :  Le  Dépit  Amou- 
reux, Le  Misanthrope,  Le  Barbier  de 
Séville,  Le  Légataire  Universcel,  Le 
Mariage  de  Figaro,  Les  Femmes  Savantes,  Amphytrion,  Le  Bourgeois  Gen- 
tilhomme, Don  Juan,  L'Avare,  etc.,  etc. 

Dans  le  répertoire,  il  est  affiché  dans  Gringoire,  Le  Baiser,  Les  Roma- 
nesques, La  Vie  de  Bohème,  La  Mégère  apprivoisée,  Le  Voyage  de  M.  Per- 
richon,  Marion  de  Lorme,  L'Aventurière,  Riquet  à  la  Houppe,  Mademoiselle 
de  la  Séglière,  Ruy  Blas,  Claudie,  Les  Lionnes  Pauvres,  La  Marche  Nup- 
tiale.  r  ■-  ^ 

Il  compte  de  nombreuses  créations  dont  :  Cabotins,  Mieux  vaut  douceur, 
La  Martyre,  Le  Torrent,  La  Conscience  de  l'Enfant,  Les  Affaires  sont  les 
Affaires  (1903),  Le  Paon,  Notre  Jeunesse  (1904),  Il  était  une  bergère,  Don 
Quichotte  (1905),  L'Amour  veille  (1907),  Le  Bon  Roi  Dagobert  (1908),  Le 
Peintre  exigeant,  La  Fleur  Merveilleuse  (1910),  L'Humble  Offrande  (1916). 
D*un  Jour  à  l'autre  (1917),  Le  Joueur  d'Illusion  (191 8> . 

IN'ommé  directeur  des  études  classiques  il  a  remis  a  la  scène,  en  1920  et 
1921» pour  le  tri-centenaire  de  Molièr<e,L'A/nour  Médecin,  Sgnanareile  ou 
le  Cocu  Imaginaire,  Le  Sicilien,  Les  Fâcheux,  M.  de  Pourceaugnac,  Lefc 
Fourberies  de  Scapih: 

Auteur  dramatique,  il  a  donné  en  collaboration  avec  M.  Guillemaud  /." 
Carotte,  Le  Satyre,  Le  Million;  en  collaboration  "avec  M.  Gavault  Madame 
Flirt  et  Mains  cinq;  en  collaboration  avec  M.  Verneuil,  M.  Beverley  et  La 
Charette  Anglaise;  il  a  en  outre  fait  représenter  L'Irrésolu  (Comédie-Fran- 
çaise 1903)  et  Monsieur  Dassoucy  (Odéon  1919). 


M.  BfcRRY 

(Jules  Paufichet,  dit  :) 

Par  un  jour  de  pluie,  un  jeune 

élève  architecte,  M.  Jules  Bercy  — 
né  a  Poltderi  le  9  révrler  1883  —  se 
mel  m  L'abri  sous  la  porte  coebère  du 

iiiràiiv  Antoine.  11  y  apprend  que 
M.  Antoine  rait  passer  des  auditions, 
et  se  rappelant  le  rôle  d'Kraste  du 
Dépit  Amoureux  qu'il  a  su  par  cœur, 
U  s'jnsriit  d'autorité  et  sur  le  champ 
il  donne  une  scène. 

M.  Antoine  trouve  sont  interpré- 
tation intéressante,  il  le  prie  de  re- 
venir et  à  cette  seconde  audition  il 
donne    Frédérl   de   L'Artésienne. 

Engagé  au  théâtre  Antoine,  il  y 
débute  dans. La  Mort  du  Duc  d'En- 
ghien,  y  joue  Au  Perroquet  Vert, 
puis  il  passe  à  l'Ambigu  où  il  fait 
des  créations  dans  Gigolette,  La  Mar- 
chande de  Fleurs,  Jean  la  Cocarde. 

Tandis  qu'en  1903,  au  cours  d'une 

répétition  à  l'Ambigu,  il  prend  l'air 

à   la  porte     du    théâtre.    M.   André 

Brûlé  vient  à  passer,  lui  propose  de 

de  reprendre  son  rôle  dans  Les  Deux  Courtisanes  (Mathurins).  Après  avoir 

interprété  cette  pièce,  il  joue  Lu  Duchesse  des  Folies-Bergère  (Nouveautés) 

et  il  signe  avec  M.  Montcharmont,  qui  lui  fait  interpréter,  à  Lyon,  Miquette 

et  sa  mère.  I 

i 

M.  Ponson  l'a  remarqué,  il  l'engage  pour  15  jours  aux  Galeries  Saint- 
Hubert  de  Bruxelles,  mais  il  y  reste  douze  ans.  Api'ès  avoir  été  distribué 
dans  de  nombreuses  pièces  du  répertoire  moderne  :  Le  Petit  Café,  Le 
Bourgeon,  Occupe-toi  d'Amélie,  Les  Jumeaux  de  Brighton,  il  crée,  en 
1910,  à  Bruxelles  d'abord,  et  ensuite  à  Paris  au  théâtre  de  la  Renaissance, 
Le  Mariage  de  Mlle  Beulemans:  M.  Fonson  lui  confie  ensuite,  en  1913,  la 
création  de  La  Demoiselle  de  Magasin  (Gymnase). 

Engagé  volontaire  au  début  des  hostilités,  mobilisé  de  1914  à  1918,  il 
revient  décoré  de  la  croix  de  guerre.  Il  fait  sa  rentrée  en  1919  au  théâtre 
de  Paris  dans  Beulemans  à  Marseille,  et  en  1920,  il  joue  au  Palais-Royal 
Et  moi  j'te  dis  qu'eUe  t'a  fait  de  V œil.  En  1921,  trois  créations  lui  sont 
réservées  :  La  8e  Femme  de  Barbe-Bleue  (Potinière),  La  Maîtresse  Imagi- 
naire (Renaissance)   et  Simone  est  comme  ça  (Capucines). 

En  1922  il  revient  à  la  Potinièr-e  pour  y  créer  Banco. 


M.  BERTHËZ 

(Armand) 


En  issr,  au  Cercle  littéraire  m 
dramatique  I  Qai  1  •  •  r  1  i a  .  M.  \r- 
mand  Bertbez  — ■  né  à  Paris  —  fait 
-  g  premiers  essais  de  comédien 
amateur.  Alphonse  Allais,  iru-^- 
QourteHne,  Chalmln,  Marrai  soul 
ses  camarades  le  cercle  et  l'en- 
courag-ent  à  persévérer  clans  Je 
théâtre. 

Ses  parents,  désirant  qu'il  de- 
vienne un  jour  un  financier,  pen- 
dant sept  ans  il  est  employé  de 
banque,  alignant  des  chiffres  et 
faisant  des  comptes.  Ayant  em- 
brassé cette  profession  bien  malgré 
lui.  il  abandonne  définitivement  la 
finance  pour  le  théâtre,  et  il  signe 
un  engagement  avec  la  direction 
du  Nouveau-Théâtre  (actuellement 
Théâtre  de  Pari-  . 

Au  cours  de  la  saison  1892-1893, 
il  y  débute  dans  Rabelais,  de 
Dubut  de  la  Forêt  et  Oscar  Mété- 
nier,  musique  de  Louis  Ganne,  et 
dans  ce  théâtre  il  reste  trois  an- 
nées, au  cours  desquelles  il  crée 
Bouton  d'or,  Nos  Bons  <  hasseurs, 
et   des  opérettes   de  Lecocoj,   Messager,   Léon   Vasseur,   etc.,   etc. 

Le  Cabaret  le  tente;  il  entre  au  Chat  Xoir  de  Rodolphe  Salis,  y  chantant 
des  œuvres  d'actualité  dont  il  est  l'auteur,  étant  affiché  dans  «les  pièces 
d'ombres  connue  La  Marche  à  l'Etoile,  et  partant  en  tournée  avec  -  - 
camarades   Fragrerolles.  Jules  Jouy,   P.    Delmet,  Ferny,   etc.,  etc. 

Il  est  engagé  dans  de  nombreux  music-halls  :  Falies-fiergère,  Olympia, 
Moulin-Rouge.  Ambassadeurs  et  Aleazar  d'Eté,  etc. 

Il  quitte  la  Gaité-Rochecliouart  pour  entrer  aux  Capucines,  dont  il 
devient  le  directeur  en  1907,  et  où  il  monte  et,  crée  :  Le  Cri  de  Paris,  Le 
Coq  d'Inde  (1*908),  La  Double  R'vue,  Afgar  (1909),  Sans  rancune,  Via  la 
Comète,  Sauf  votr'  respect  1910;,  Avec  le  Sourire,  Le  Midi  Rouge,  Et 
Voilà!  1911,  En  douceur,  Sâppho,  Ce  qu'on  peut  dire,  Potins  et  Pantins 
(1912'.  Paris  fin  de  règne.  Et  Patati  et  Patata,  Ça  finit  par  des  chansons 
(1913),  Les  P'tits  Crevés,  Pan  dans  l'ont,  Oh!  pardon  1914  .  Les  Musca- 
dines,  Paris  quand  même.  En  Franchi??.  Tambour  battant,  Crème  dte' 
Xlenth*.  Allô.'  où   Campt'on?   etc.,  etc. 

Puis  il  donne  des  comédies  avec  Le  Danseur  de  Madame,  T.?  Scandale 
de  Deuuville,  e-t  en  196-1  il  monte  Si  que  j'snai  roi  et  Simone  est 
comme  ça.  En   1922  il  donne  Nonneite, 

Après  quatorze  ans  de  direction,  M.  Bertbez  a  fait  des  Capucines  le  plus 
ancien  des  théâtres  d'ft  côté'»,  la  scène  la  plus  parisienne. 


M'    BliRTY 

(Lyse) 


Venue  de  Marseille  mu  elli 
née,  une  jeune  artiste  qui  a  déjà 
joué  des  petits  rôles  dans  sa  ville 
natale  veut  aborder  la  scène  a  Paris. 
Il  s'agit  d'<abord  pour,  elle  de  trou- 
ver un  nom  de  théâtre.  C'est  en  pas- 
sant devant  une  boutique  à  l'en- 
seigne de  «  Liberty  >•  qu'elle  a 
l'àdée  de  se  servir  de  son  prénom 
de  Lyse  et  d'y  ajouter  le  mot  de 
Berty. 

Ainsi    baptisée,    elle    signe    ù    la 
Scala,  où  Xanror  l'entend,  écrit  pour 
elle    une    romance    qu'elle    crée    au 
cabaret  de   «   La  Roulotte   ».  Elle  y 
fait  aussi   un   numéro   de   chansons 
mimées   qui   attire   sur  elle  l'atten- 
tion   de    M.    Samuel,    directeur    des 
Variétés.   Celui-ci  l'engage  en   1899, 
pour    jouer    Le    Petit    Faust,    mais 
nlayant  pas  tout  de  suite  de  rôle  à 
lui    distribuer,    elle    s'en    va    à    la 
■Gaîté-Rochechouart  pour  interpréter 
une  pièce  de  M.  Paul  Gavault. 
fin    1900,   à   la  Gaité,   elle  crée  Les  Saltimbanques,  puis   elle   revient   aux 
Variétés   où,   en    1903,   elle   débute    dans   une   revue    :   Paris  aux   Variétés. 
Elle  y  joue  La   Vie  Parisienne   (Métella)    et  elle   y   crée  Le  Bonheur  Mes- 
dames (1905),  Le  Pa?*adis  de  Mahomet  (1906),  La  Revue  du  Centenaire  (1907). 
Engagée   aux    Capucines,   elle   y   interprète   L'Agence  Léa,  sketch   qu'elle 
joue   ensuite   au   théâtr   Michel,   où  elle   crée  Le  Feu  du    Voisin   (1910),   et 
Les  Berceuses  (1911). 

Quelques  mois  avant  la  guerre,  elle  crée  Oui,  mais...  Berty  habille 
mieux  au  Théâtre  Impérial,  et,  pendant  les  hostilités,  elle  chante  dans 
les  hôpitaux  et  au  théâtre  aux  années. 

En   1921,  elle  joue   un  sketch  avec  Drauem,  intitulé   Concierge  cl  Roi. 


M    BONHEUR 

(Alice) 


.i    Muiiliuartre    que     naquit 
Mlle    Alice    Bonheur    en     1874 
mère  ••mu  chanteuse  d'opérett 
son   père  comiqut  Dcert, 

aussi     lès   -  -  plus  Jeunes     i 
cette  enfanl  de  la  balle  se  -  *  -  ■  i  :  1 1  la 
vocation    théâtrale. 
Malg  ré  ses  8       -  pour  la  ca> 
eux-cl    la   m 
au  couvenl  <>ù  elle  se  rait  remarqu  r 
d'abord  par  son   indiscipline 
suite    par    ses    Interprétations    très 
personnelles   dans    les    -  .   • 
patronag 

A   la   sortie  du  couvent  elle  entre 
comme  apprentie  dans  là  mode,  mats 
le     démon     du     théâtre     s'empare 
d'elle,   et   après  quelques   leço   - 
m.  Meli  hiss  Ile  débute  en  1891 

à  la   Bodinière   dans  Le  Miracle  de 
StSicolas    le   1er  enfant/. 

Entre  aux  Menus-Plaisirs,  y  crée 
Mariage   galant,   le   Docteur    Blanc, 
reprend   la     Timbale     d'Argent.   En 
1894   passe   aux   Bouffes,   y   c 
Duchesse  de  Ferrare,   la  Suint    Va- 
lentin,    la    Dot    de    Brigitte.    Apres 
une  fugue  à  l'Eldorado  et  à  l'Athé- 
née où   elle  joue  deux  revues,   re- 
vient  aux    Bouffes,   pour   créer   le» 
P'tites  Femmes  et  les  Petites  Michu 
le  Soleil  de  Minuit 
En  1900  elle  chante  à  la  Maison  du  Rire,  à  l'Exposition  Universelle,  joue 
en   1901   aux  Bouffes  Le  Roi  bayobert    et  en    190-2    crée    Chonchette    aux 
Capucines.    En     1903    interprète    Femina-Revue    aux    Mathurins,    pui- 
engagée  par  M.  Samuel  pour  jouer  la  revue  Paris  aux  Variétt 

Après  un  tournée  en  Amérique  du  Sud,  revient  à  l'Olympia  pour  chanter 
Counùry  Girl  (1904),  va  à  la  Boite  à  Fursy  interpréter  Minne  1905  et 
revenue  aux  Capucines,  y  crée  Avant  hier  matin  1905  et  Paris  où  le  Bon 
luge  (1906  .  Passo  au  Cnâtetet  pour  la  Princest  -  s  Gêne  [1907  .  chante 
aux  Capucines  le  l  oq  d'Inde  1908  ,  et  en  1910  crée  BÎéve  de  Voit 
l'Apollo. 

En  ion  elle  retourne  en  Argentine,  <-t  en  1912  après  avoir  joué  Bri- 
lingot  au  Concert  Mayol,  elle  chante  à  la  < i a i t é  La  Fiii<*  de  Mme  Angol  et 
La  Fille  du  Tambour-Major.  En  1913,  file  effectue  deux  tournées  en  Egypte 
et    sw   la    Côte   d'Azur,   puis   elle   rentre   à  Paris   pour  juu^r  une 

Revue  à  la  Comédie  des  Champs-Elysées. 

Pendant   la   guerre,   en    1916.   elle   interprète   une    revue   a1:  ne-^. 

et  après  de  nombreuses  tournées  en  France  et  à  l'étranger,  elle  crée  a 
Bruxelles  en  1919.  le  rôle  de  Mme  Phidias  dans  Phi-Phi  qu'elle  cbanfcj 
ensuite  pendant  deux  ans  aux  Bouffes-Parisiens. 


M.  BONNAUD 

(Dominique) 


Désiranl     devenir    professeur    de 
lettres,    i»<>tiixriî<fii<-    Bonnaud,    né   ;■ 

Paris    de     parents    coroeff,     fait 
études  secondaires.    \pivs  le  btecs- 
laui'c.u    poussé    vers    la   littérature, 

entre  an  journal  Lu  France  en 
1889-90  00  souvent  il  rédige  ses 
chroniques  sous  tonne  de  chanson.-,. 
En  1891  Salis  le  l'ait  venir  au  Chat 
Noir,  chante  devant  lui  Le  Député 
soldat  avec  le  couplet  suivant  : 

Toi    <|iii    connais    les    chas&eojra    •<!*: 

[Vin  oeil  nés, 
Cnnnais-iu  pas  te  député  Mirman. 
On    n'en    voit    pas    coram'  cela   des 

[douzaines, 

c'est  V  plus  beau  gâs  de  notr'  dé- 
partement. 

Pris  de  trac,  il  ne  revient  au 
Chat  Noir  qu'en  1893,  comme  chan- 
teur d'actualités,  interprétant  :  Le 
Mariage  de  Sâr  Peladan,  L'Expul- 
sion (VOtéro,  Les  Brigades  centrales. 
Passe  au  Chien  Noir  (foyer  du  Nouveau -Cirque)  on  1895-96,  y  lance  L'Amiral 
hocroix,  L'Expansion  coloniale.  Quelques  séjours  au  Carillon,  au  Tréteau  de 
Tabarin,  et  en  1889  >est  de  la  fondation  du  théâtre  des  M>athurins,  mettant  en 
chanson  l'affaire  Dreyfus  avec  Le  Silence  de  Méline,  Perquisition  chez 
Zola,  etc.,  etc. 

Fonde  le  cabaret  des  Arts  (future  Lune  Rousse),  fait  représenter  sa 
première  revue  au  théâtre  de  la  Tour  Eiffel  :  A  la  fraîche  qui  veut  voir. 
Rentre  en  1900  au  Tréteau  de  Tabarin,  lance  Le  Czar  à  l'Académie  que 
Rochefort,  présent  dans  la  salle,  lui  fait  interpréter  deux  fois. 

En   1904   passe  à   La   Lune   Rousse,   y   crée   de   nombreuses    et  célèbres 

chansons  parmi  lesquelles  :   Stances   en  l'honneur  d'Emile,  Le    Verger  de 

Mme  Humbert,   Le  Mariage   de  Fallières,   Les  Mystères  de   Montparnasse. 

Passe  deux  ans  à  Nancy  au  début  de  la  guerre.  En  1917  transporte  La 

Lune  Housse  dans  la  salle  de  l'ancienne  Roîte  à  Fursy 

Autour  de  nombreuses  revues  de  music-hall.  La  Revue  sans  Culottes 
(Cigale),  La  Revue  de  l  Ambigu,  Les  Huns  et  les  Antres  (1915,  théâtre 
Antoine),  A  la  Française  (Gymnase). 


M.  BOUCHER 

(Victor) 


bans,  une  société  d'auiateUi 
Rouen  un  des  jeunes  menai 
amuse  ses  camarades  par  ses  récits 
fantaisistes.  C'est  M.  Victor  Boucher, 
né  à  Rouen  en  1879,  qui  s'est  spé- 
Ciallsé  dans  le  monologue.  Pendant 
son  service  militaire  11  divertit 
voisins  de  chambrée,  et  au  retour 
du  régiment  il  embrasse  la  carrière 
dramatique.  Le  pianiste  Edouard 
Mathé  le  recommande  au  revuiste 
Michel  Carré,  qui  à  son  tour  le 
présente  à  M.  Michel  Mortier,  direc- 
teur des  Capucines.  Celui-ci  l'en- 
gage pour  paraître  dans  une  revue 
aux  côtés  de  Louise  Balthy.  Aux  Ca- 
pucines il  joue  de  petits  rôles,  put* 
en  1904  il  passe  aux  Mathurins  où 
il  débute  par  lire  un  rôle  dans  Lp 
Kangourou,  et  y  interprète  ensuit^ 
Le  Captif,  Le  Pyjama,  Le  Fruit  dé- 
fendu.  En   1905  il  y  crée  Mono. 

Engagé   au   Vaudeville   en   1906   il 

joue    des     rôles     épisodiques     dan* 

Le   Bourgeon,   La   plus    Amoureuse, 

et  Education    de    Prince    (reprise  . 

En    1907   après    avoir    été    distribué 

dans  Princesse  d'Amour  et  Les  Jacobines  au  Vaudeville,  il  est  engagé  par 

M.   Lucien   Guitry   à  la  Renaissance   où   il   crée   Samson   (1907 1,   La  Femme 

Vue,  L'Emigré,  L'Oiseau   Blessé   (1908). 

Il  signe  avec  M.  Tarride  qui  prend  la  succession  de  M.  Guitry  à  la  Renais- 
sance, il  y  crée  La  Petite  Chocolatière  1909;  et  Mon  Ami  Teddy  1910  ,  puis 
passe  à  l'Athénée  pour  jouer  Les  Bleus  de  l'Amour   '1910  . 

De  retour  à  la  Renaissance  il  y  crée  en  1911  La  Gamine,  reprend 
Divorçons  et  en  1912  y  joue  Pour  vivre  heureux,  En  Garde,  L'Idée  de 
Françoise.  Engagé  aux  Bouffes-Parisiens  il  y  crée  La  Part  du  Feu  (fin 
1912  ,  puis  Le  Secret  (191$  et  va  au  Vaudeville  jouer  La  Belle  Aventure 
(Bu   1913). 

Mobilisé  de  1914  à  191S,  il  profite  de  six  mois  de  congé  qui  lui  sont 
accordés  comme  convalescence  pour  créer  fin  1917  Petite  Reine  au 
Gymnase   et  en   1918  Mon  Jeudi  aux   'iouffes-Parisiens. 

Après    l'armistice,    reprend    Somson    'à    la    Porte-St-Martin),    Le    St 
(i.i  Gymnase1.  En   1919  crée  Le  Bonheur  de  ma  Femme  aux  Capucines,  et 
reprend  Les  Sentiers  de  la  Vertu  aux  Variétés.  Engagé  en  1920  au  Paiais- 
Royal    pour    Jouer    Et    moi    j'te    dis    qu'elle    t'a    fait    d'I'œil,    il    passe    à 
1  A.hénée  pour  créer  Le  Retour  (1920). 

En  1921  après  avoir  repris  Amants  (Gymnase)  11  Inaugure  le  théâtre 
Daunou  avec  Une  sacrée  petite  Blonds   il  en  1022  y  crée  Ta  Bouche, 


M.  BOUCOT 

(Louis-Jacques) 


Enranl  du  \.\"  arr lissemeni  de 

Paris  où  il  naquit  en   188 i.  m.  Bou 
col  rail  une  première  apparition  sur 
une  scène,  en  issu,  au  théâtre  d'on- 
ranis  de  la  Galerie  Vlvlenne. 

Son  père  exige  que  son  nis  ail  un 
métier,  et  après  ses  études  il  est 
d'abord  peintre  en  bâtiments,  puis 
élève  architecte. 

Après  avoir  trace  des  plans  pen- 
dant toute  la  semaine  le  jeune  Mou- 
rot  s'en  va  le  dimanche  chanter  les 

chansons    de    Bob    dan-    les    sociétés 
lyriques.  La  passion  du  théâtre  s'em- 
pare alors  de  lui;  el  il  part  en  pro- 
vince pour  interpréter  les  collégiens. 
En     1899     il     revient    k    Paris     el 
abordant    tons    les    genres    du    café- 
concert,  des   refrains  de   soldat  aux 
chansons  de  Mayol,   il  s'en   va  dans 
les   petits    établissements    de    la   ca- 
pitale. Aux  Folies  Rambuteau,  entre 
deux  couplets,  il  fait  la  quête,  puis 
il    est    affiché   au   concert    du    Com- 
merce,   à    Bobino,    au    Casino    du    XIXe,    k    la    Ville    Japonaise,    à    l'Eden- 
Concert.  â 

Après  un  court  séjour  à  l'Eldorado,  en  1904,  il  va  au  Petit  Casino  et,  en 
190G,  passe  à  Parisiana  où  il  lance  des  chansons  :  Goûte-z^y...  goûtez- en..., 
Leçon  de  Mazurka.  Mon  Genre. 

Il  signe  au  Moulin-Rouge  pour  une  revue,  et  est  engagé  ensuite  à 
l'Eldorado,  à  la  Scala,  aux  Folies-Bergère,  où  il  chante  des  refrains 
restés  célèbres  :  Mafs  Voilà,  Le  Musicien  ambulant,  J'ai  l'téléphone,  Une 
canne  el  des  gants.  Histoire  Bretonne.  Fin  1913  va  au  théâtre  Impérial 
créer  sa  pièce  L'Intransigeant. 

Mobilisé  en  1914,  il  est  rendu  à  la  vie  civile  pour  jouer  au  Casino  de 
P?,ris  :  Laissez-les  tomber,  puis  en  1919,  il  va  va  aux  Bouffes  créer 
Casanova. 

Engagé  au  Vaudeville  pour  jouer  une  revue,  il  revient  au  Casino  de 
Paris  pour  interpréter  Paris  qui  jazz,  Avec  le  Sourire,  Paris  en  l'Air. 


M.  BOUR 

(Armand) 


\  i  [lie,  où  il  est  né  en  1868,  M 
Armand  Bour,  dès  l'âge  di  17  ana 
assiste  plusieurs  fola  tui  repré- 
sentations du  Maître  de  Forges.  Fa- 
natique de  cette  pièce,  u  suit 
artistes  dans  i;i  rue  et  u  apprend 
l'ouvrage  entier,  Décidé  I  ralre  du 
théâtre,  il  quitte  Lille  eu  1889  pour 
jouer  la  comédie  a  Paris.  Apres  un 
stage  de  trois  semaines  au  théâtre 
de  Belleville,  il  se  présente  au  Con- 
servatoire, mais  y  est  refusé  à  cause 
de  son  accent  du  Nord.  En  1891,  11 
crée  Jean  Mai/eux  (BoufTes-du-N'ord), 
passe  à  cluny,  au  Château-d'Eau, 
et  entre  en  1897  à  l'Ambigu,  où  il 
joue  La  Corde  au  Cou. 

Eng-ag-é  au  Nouveau-Théâtre,  il 
fait  partie  des  distributions  de  : 
Rembrandt,  Le  Roi  de  Rome,  Aux 
Courses.  En  1900,  11  est  directeur 
artistique  du  Grand-Guignol  de  l'Ex- 
position et,  la  même  année,  il  passe 
au  théâtre  Antoine,  où  11  fait  des 
créations  dans  Les  Remplaçantes, 
Le  Yoiturier  Herschel,  L'Honneur. 
C'est  alors  que  commencent  les 
directions  de  M.  Armand  Bour.  En  1901,  il  fonde  le  Théâtre  d'Art  Inter- 
national (Bodinière).  En  190-2,  il  crée  le  théâtre  V;ictor-Hugo  (salle  du  Tria- 
non),  qu'il  inaugure  avec  Cadet  Roussel,  et  où  il  monte  Le  Droit  des 
Vierges  Les  Pantins,  Don  Quichotte,  de  le  Lorrain. 

Au  début  de  1904,  il  prend  la  direction  des  Bouffes,  il  y  inscrit  à  ses 
programmes  :  L'Embarquement  pour  Cythère,  Rabelais,  Les  Merlereaux, 
Le  Talisman.  En  1907.  il  monte  et  crée  Le  Grand  Soir  (théâtre  des  Arts). 
Engagé  en  1908  à  la  Renaissance  pour  jouer  La  Femme  nue,  il  passe 
à  rOdéon  pour  interpréter  Parmi  les  Pierres,  puis  créer  en  1909  Le  Scan- 
dale (Renaissance);  en  1910,  La  Yi-rge  folle  et  Le  Sculpteur  de  Masques 
(Gymnase)  :  en  1911,  à  la  Porte- St- Martin,  L'EnfqrU  de  l'Amour  et  La  Flam- 
bée; en  191-2.  La  Crise;  en  toi  3.  Mon  Ami  l'Assassin,  La  Saignée  (Ambigu); 
en  1914.  L'Epervier  (Ambigu). 

Après  la  déclaration  de  la  guerre,  il  crée  en  1915,  La  Kommandatur  (Gym- 
nase),  et  en  1918,  11  joue  Notre  image    théâtre  Réjane). 

En  1919,  il  reprend  Le  Voleur  au  Gymnase,  où  11  crée  ensuite,  en  1920, 
L'Animateur.  Après  avoir  interprété  L'Enfant  Maître  au  Vaudeville,  11 
crée  sur  cette  scène,  en  1921,  La  Tendresse  et  passe  au  théâtre  Michel 
pour  Chéri. 

Auteur  dramatique,  il  a  fait  représenter  un  acte  intitulé  :  Pendant  la 
Bataille,  puis  des  pièces  en  trois  actes  :  Le  Règne  de  Messaline  (Variétés, 
1920),  La  Foi  nouvelle  (Renaissance,  1921). 


M1  "  BOVY 

(Berthe-Marguerite-Jeanne) 


Une  Jeune  niu-  de  treize  ans  se 
présente  a  Mme  Sarali-llernhardt, 
alors  en  représentations  a  uége. 
c'est  Mlle  Bertne  Bovy,  née  en  cette 

Ville  le  6  janvier  1-887,  qui  fient 
lui  demander  des  conseils  pour 
raire  du  théâtre,  i. 'illustre  tragé- 
dienne commence  par  l'envoyer  à 
Bruxelles,  et  la  recommande  à 
Mille  Tordeuss,  ancienne  artiste  de 
la  Comédie-Française,  qui  lui  donne 
des    leçons. 

Venue  à  Paris,  la  jeune  aitist<- 
entre  en  octobre  1904  au  Conser- 
vatoire, dans  la  classe  de  M.  I.e 
Bargy. 

Tandis  qu'elle  suit  ses  cours. 
MM.  Hertz  et  CoqueUn  lui  font 
jouer  Jean  Chouan  à  la  Galté  et 
«  Esméra'lda  »  de  Notre-Dame  de 
Paris  à  la  Porte-Saint-Martin.  En 
1906,  elle  obtient  un  premier  acces- 
sit de  comédie  dans  La  Marâtre  et 
est  demandée  'à  la  Comédie-Fran- 
çaise, où  elle  débute  le  13  mai  1907  dans  M.  Alphonse  (Adrienne).  Elle  y 
commence   une  belle  carrière. 

Dans  le  répertoire  classique,  elle  y  interprète,  entre  autres  rôles  :  Le 
Médecin  malgré  lut  (Lucinde),  L'Avare  (Marianne),  Le  Dépit  Amoureux 
(Luette),  Le  Malade  Imaginaire  (Angélique),  Les  Femmes  Savantes  (Hen- 
riette), Psyché  (l'Amour),  Les  Plaideurs  (Isabelle),  Le  Cid  (l'infante),  Les 
Folies  Amoureuses,  Le  Mariage  de  Figaro  (Chérubin),  Le  Jeu  de  l'Amour 
et  du  Hasard  (Lisette),  Le  Barbier  de  Séville  (Rosine),  La  Coupe  Enchan- 
tée,  etc.,   ete. 

D'au  tic  part,  elle  joue  dans  le  répertoire  :  On  ne  badine  pas  avec 
l'Amour  (Rosette),  Les  Romanesques  (Sylvette),  La  Visite  de  Noces,  La  Robe 
Rouge,  Maître  Favilla,  L'Anglais  tel  qu'on  le  parle,  Il  était  une  bergère, 
Riquet  à  la  Houppe,  La  Princesse  Georges,  L'Ami  des  Femmes,  Turcaret, 
Le  Monde  où  l'on  s'ennuie,  Paraître,  Connais-toi,  Poil  de  Carotte. 

Bile  fait  d'intéressantes  créations  dans  Polyphème  (1908),  Comment  Us 
sont  tous  (1910),  Cher  Maître,  Primerose  (Donatienne,  1911),  L'Embuscade 
(1913),  Georgette  Lemeunier,  La  Nouvelle  Idole,  L'Envolée  (1914),  La  Course 
du  Flambeau,  L'Elévation  (1917),  Le  Joueur  d'Illusion  (1918),  Intérieur, 
L'Hérodienne  (1919),  Le  Repas  du  Lion,  Les  Deux  Ecoles  (1920),  Le  Passé, 
Vircé  (1921), 


M.  BOYER 

(Lucien) 


Quittant     Léogiuu)     (Gironde),   — 

où  il  nait  en  1876  —  afin  de  faire 
du  Journalisme  dans  la  capiti 
m.  Lucien  Boyer  entre  comme  rédac- 
teur au  bureau  de  Paris  de  La  Pe- 
tite Gironde*  En  1896,  11  va  un  soir 
aux  Quat'z-Z'arts.  Trombert,  le 
directeur,  lui  demande  une  chan- 
son; il  monte  sur  l'estrade,  et  d'une 
voix  de  ténor  entonne  :  Le  Jeune 
homme  qui  a  un  nid  de  serpente 
(huis  le  ventre  pour  avoir  bu  de 
l'eau  d'une  mare.  Le  refrain  est  le 
suivant  : 

Dans    leur    domicile 

Les    trois    Ophidiens 

Se  '  faisaient    pas    d'blle, 

S'occupaient    de    rien. 

Mais  le  pauvr'  Jeune   homme 

Disait    quelquefois 

C'est  très  drôle  comme 

J'ai  la  gueul'  de  bois. 


Sa  chanson  a  peu  de  succès.  On 
lui  conseille  le  genre  de  Marcel 
Legay.  Il  chante  les  revendications 
sociales.  Aucune  réussite.  Il  ne  se  décourage  pas,  travaille,  et  revient 
aux  Quart's-Z'arts  avec  Pigeon  vole.  C'est  le  triomphe,  le  lancement. 
Il  passe  successivement  aux  Carillon,  aux  Noctambules,  au  Tréteau  de 
Tabarin,  à  la  Lune  Rousse,  à  la  Boîte  à  Fursy.  En  1902,  il  entreprend  un 
voyage  autour  du  monde. 

Il  est  en  outre  l'auteur  de  1.200  chansons,  parmi  lesquelles  Cousine, 
Bou-dou-ba-da-boum,  Mariage  aux  Oiseaux,  Sympathique.  Pendant  la 
guerre,  il  chante  pendant  quarante  mois  sur  les  fronts  de  France  et 
d'Orient  ses  refrains  :  Les  Mamans,  Les  Corbeaux,  Les  Poilus  du  20e  Corps, 
et  ses  poèmes  A  Guillaume  II,  Les  deux  Cultures,  Le  Retour. 

M.  Lucien  Boyer  a  écrit  80  revues  ou  opérettes  dont  Le  Chien  d'Alcibiade, 
Baby  Pepper,  Mariage  d'Hakouma. 

Chevalier  de  la  Légion  d'honneur  le  30  janvier  1920,  il  prend  la  direc- 
tion du  Moulin  de  la  Chanson. 

En  1921   il  part  pour  une  grande  tournée  dan?  l'Amérique  du  Nord. 


M.  BRASSEUR 
(Albert) 


m.  Aiin'ii  Brasseur  né  a  Paria 
rail  de  brillantes  études  de  lel 
très  el  sciences  an  lycée  Condorcet. 
Bachelier  alors  qu'il  prépare  9alnt- 
Cyp,  sou  père,  directeur  des  Nou- 
veautés, l'autorise  a  Jouer  un  col- 
légien dans  Fleur  d'Oranger. 
Le  succès  <ic  ce  début  el  les  Ins- 
tances de  Mellhac  et  de  Sarcey  dé- 
ciderai de  sa  carrière,  il  crée 
La  (  antinière,  tyabolin,  Le  Royaume 
des  F  cm  m  es,  Adam  et  Eve,  puis  il 
pan  au  régriment. 

De  retour  aux  Nouveautés 
il  jonc  Serment  d'Amour,  Le  Châ- 
teau de  Tire  -  Lqrigot>  L' Amour 
mouillé,  Le  Roi  de  Carreau,  Le  Petit 
Chaperon  rouge,  Ménages  pa- 
risiens. 

Il  entre  aux  Variétés  en  1890,  y 
reste  vingt-quatre  ans  et  y  crée  : 
Paris  Port  de  Mer,  Les  Variétés  de 
I'  Innée,  Madame  Satan  (1893),  La 
Rieuse,  Le  Carnet  du  Diable 
(1895),  Le  Pompier  de  Service  (1896),  Paris  qui  marche,  Le  Premier  Mari  de 
France. 

Il  y  jonc  les  grands  rôles  d'opérettes  d'Offenbach  et  Hervé  :  La  Vie 
Parisienne,  Les  Brigands,  Orphée  aux  Enfers,  Geneviève  de  Brabant, 
L'Œil  crevé  (le  Duc  d'en  face),  Chilpéric,  Le  Petit  Faust. 

Puis,  en  1898,  il  crée  Le  Nouveau  Jeu  ;  en  1899,  Le  Vieux  Marcheur, 
puis  Education  de  Prince.  Mademoiselle  Gorges,  Vive  l'Armée,  La  Veine 
(1901),  Les  Deux  Ecoles  (1902),  Le  Beau  Jeune  Homme,  Le  Bonheur  Mes- 
dames. Entre  temps,  il  fait,  de  nombreuses  tournées  en  France,  Belgique, 
Italie,  Suisse,  Espagne,  à  Londres  et  en  Amérique  du  Sud. 

Toujours  aux  Variétés,  en  1903,  il  crée  Le  Sire  de  Vergy,  puis  Monsieur 
de  la  Palisse.  Miquette  et  sa  Mère,  Le  Roi  (Jean  IV)  (1908),  Le  Circuit 
(1909/,  Le  Bois  Sacré  (1910),  L'Habit  Vert  (1912),  Ma  Tante  d'Honfleur. 
Pendant,  la  gruerre,  il  passe  à  la  Porte-Saint-Martin  où,  en  1915,  il 
reprend  La  Petite  Fonctionnaire,  puis  il  joue  à  l'Ambigu  :  La  Roussotte, 
Lili,  Mam'zelle  .Mtouche,  Le  Système  D,  Le  Vieux  Marcheur  (19-19),  En 
1921,  il  joue  au  Tliéâtre  Michel  Quand  le  Diable  >  serait  et  y  reprend  La 
Danseuse  éperdue  (Hériehon).  Engagé  à  l'Athénée,  il  y  joue  Le  Paradis 
fermé,  en  I9i21,  et  passe  au  Théâtre  de  Paris  où  il  reprend  Miquette  et 
sa   Mère   (1922). 


M K  DE  BRAY 

(Yvonne) 


a  l'âge  de  0  ans,  Mlle  Yvonne  de 
Ht,i.\  débute  au  théâtre  en  créant  le 
petit  Toto  dans  Zaza  au  Vaudeville. 

Apres  avait  fait  partie  de  la  dis- 
tribution du  Torrent  à  la  Comédie- 
Française  (5  mal  1899),  clic  est  en- 
gagée au  Gymnase  pour  créer  en 
1901  le  rôle  de  «  Jack  »  dans  1 
Amants  de  Sazy. 

Ell«i    passe    en     1902    au    théâtre 
Sarah-Bernhardt  où   elle    Interprète 
Francesca   <ta    Rimini,    puis     signe 
ensuite  un  engagement  avec-  M.  Po- 
rel   au   Vaudeville   dont   elle   sera  la 
pensionnaire    pendant    sept    années 
consécutives.  Elle  y  débute  le  22  oc- 
tobre 1903  dans  Tel  chante  le  vieux 
Coq,   un   acte   de   M.    André   Sardou. 
En    1901    elle    crée    Frère    Jacques, 
Les  trois   Anabaptistes,  Maman    Coli- 
bri,  en    1905   Petite   Peste,   La   belle 
Maie  Hébert,  La  Marche  nuptiale,  La 
Cousine    Bette,    en    1906     Le     Péril 
Jaune,  Le  Bourgeon,  en    1907  Prin- 
cesse d'Amour,  Le  Ruisseau. 
Après  cette  grande  création  elle  est  demandée  au  théâtre  Antoine  pour 
jouer  Sherlock  Holmes  (fin  1907),  ensuite  elle  va  créer  au  théâtre  Réjane 
Trains   de   luxe   (1909)    et   revient   au   Vaudeville   pour   jouer   L'Ex,  Suzette 
(1909),  La  Barricade     1910  .   Après  avoir  fait  partie  de  la   création  de  Mon 
Ami  Teddy  (Renaissance  (1910)   elle  joue  La  Fugitive  (Gymnase   1910^.   En 
1911   elle  interprète  Papa  (Gymnase)    et  L'Accord  parfait  (théâtre  Femîna). 
Engagée  à  l'Athénée,  M.   Francis   de   Croisset  la   désigne  pour  Le   Cirai 
dispose  (1912)   et  elle  passe  à  la  Porte-St-Martin  où  M.  Henry  Bataille  lui 
Tait  créer  Les  Flambeaux  (1912).   De   retour   au   Vaudeville   elle  y   joue   en 
1913  le  Phalène. 

Pendant  cinq  années  de  guerre  elle  se  tient  éloignée  de  la  scène  et  fait 
sa  rentrée  au  théâtre  dans  L'Animateur  (Gymnase  1920/.  Elle  crée  ensuite 
au  Vaudeville  La  Tendresse  (1921),  puis  elle  passe  au  théâtre  de  Paris  puur 
faire  une  belle  création  dans  La  Possession. 


M1   BRETTY 
(Béatrix-Anne-Marie  Bolchesi,  dite  :) 


parents   ayant   emmené    leur 

Mie  née  a  La  Fère  (Aisne)  — 
au    théâtre     pour    voir    Mme    Sarah 

Bernnardt,  la  jeune  fille  est  frappée 
par  le  Jeu  de  l'Illustre  tragédienne 
81  par  l'Interprétation  d'une  toute 
jeune  artiste  qui  jouait  à  ses  côtés 
dans  /.</  Belle  au  Bois  Dormant,  Mlle 
Andrée  Pascal. 

«  Comment  à  cet  âge  on  peut 
monter  sur  une  scène?...  SI  J'es- 
sayais !!  »  se  dit-elle  et,  uv  ee  jour, 
Mlle  Bretly  a  l'intention  de  devenir 
comédienne.  Elle  prépare  le  Conser- 
vatoire, y  entre  en  novembre  1911 
dans  la  classe  de  M.  Silvaln,  et  en 
sort  en  l'Jii  avec  un  premier  prix 
de  comédie  dans  Le  Bourgeois  Gen- 
tilhomme -Nicole). 

Engagée  à  la  Comédie-Française 
elle  y  débute  dans  Le  Dépit  Amou- 
reux (Marinette)  et  tenant  doréna- 
vant l'emploi  des  soubrettes  elle 
interprète  dans  le  répertoire  classi- 
que :  Les  Précieuses  Ridicules  (Madelon),  L'Ecole  des  Maris  (Lisette),  La 
Critique  de  l'Ecole  des  Femme  (Elise),  Le  Médecin  malgré  lai  (Martine  ,  Tar- 
tuffe (Dorine),  Le  Bourgeois  Gentilhomme  (Nicole),  Les  Fourberies  de  Sca- 
pin  (Zerbinette»,  Le  Malade  Imaginaire  (Toinette),  Les  Femmes  Savantes 
(Martine),  Sgnanareîle  ou  le  Cocu  imaginaire  (la  suivante  de  Gélie),  Le  Men- 
teur (Isabelle;,  Le  Jeu  de  l'Amour  et  du  Hasard  (Cléanthie),  Turcaret  (Ma- 
rine.). 

Elle  est  affichée  aussi  dans  le  répertoire  de  la  Maison  et  entre  autres 
rôles  y  joue  dans  :  Socrate  et  sa  Femme  (Xantippe),  Gringoire  (Nicole), 
La  Princesse  Georges  (Rosalie),  Francillon  (Thérèse  Smith),  Le  Monde  où 
l'on  s'ennuie,  La  Marche  Nuptiale,  Primerose,  Notre  Jeunesse,  Les  Marion- 
nettes, Le  Prince  d'Aurec,  Amoureuse,  Paraitr,  L'Ami  Fritz. 


M     BREVAL 

(Lucienne) 


\,     de  ptreuia  suisses,  originaire 

lt  Maennedorf,  près  Zurich,  natura- 
llflée  Française,  elle  passe  toute  son 
enfance  à  Genève,  où,  au  Conserva- 
toire de  cette  vin.-,  elle  obtient  un 
1"  prix  de  piano.  Très  remarquée 
pow  sa  belle  voix,  on  lui  donne  le 
conseil  de  venir  à  Paris,  où  elle  se 
présente  au  Conservatoire,  est  reçue 
dans  la  classe  d'Obin  et  obtient  en 
1890  un  2e  prix  de  chant,  et  un 
2e  prix  de  chant,  et  un  1er  prix 
d'Opéra  dans  Armide. 

Engagée  à  l'Opéra,  elle  y  débute 
le  20  janvter  1892  dans  L'Africaine 
(Selika)  ;  elle  succède  ensuite  è 
.Mme  Rose  Caron  dans  Salammbô  et 
le  12  mai  1893,  elle  crée  La  Walky- 
rie. 

Elle  chante  Guillaume  Tell  pour  la 
1000e  représentation,  et  en  1895,  elle 
fait  deux  créations  :  La  Montagne 
Noire  et  Tannhauser  (Vénus). 

Elle   ajoute   snsulte   à  son   réper- 
toire  Aida,  Les   Huguenots   (Valen- 
tiue     (189?  .  Sijut'd  (1898),  tandis  qu'elle  crée  Les  Maîtres  Chanteurs  et  Le 
Burgonde   (1898). 

En  1900,  elle  chante  Le  Cid  (Chimène),  Patrie  (Dolorès  ,  et  fait  une  fugue 
à  TOpéra-Comique  pour  créer  Grisélidis  (1901). 

Revenue  à  l'Opéra,  elle  y  fait  d'importantes  créations  dans  L'Etranger 
(1903-,  Le  Fils  de  l'Etoile  (1904  .  Armide  (1905),  Ariane  (1906» ,  Hippolyte 
et  Aride  (1908),  Monna  Vanna  et  Bacchus  (1909).  Elle  reprend  Fervaal  et 
Inscrit  à  son  répertoire  Le  Odt  Henri  Ylll,  La  Damnation  de  Faust,  L'Afri- 
caine  et  Siegfried,  Paisifal,  Frédégonde,  Le   Crépuscule  des  Dieux. 

Entre    temps,   à    l'Opéra-Comique    elle    fait    les    créations    d'Iphigéme   en 
Auîide  (1908),  Macbeth  (1910),  interprète  Carmen,  et  au  cours  de  la  saison 
1909-1910,  elle  passe  à  la  Gaité  pour  chanter  le  Salomé  de  Mariotte. 
En   1913.  au  théâtre  des  Champs-Elysées,  elle  crée  Pénélope. 


$fk 


Mmi  BRIEY 

(Jeanne-Marguerite-Anna  Brillet,  dite   :) 

Mme  du  Muni,  peçoil  nu  Jour  la 
\  isite  d'une  Jeune  fille  qui  vient  lui 
demander  des  leçons  de  diction 
pour  rectifier  un  défaut  de  pronon- 
ciation. Celle-ci  3'appelle  Mlle  Bril- 
let, née  ;i  Paris  en  1891.  Elle  est 
limier  d'une  très  Jolie  voix,  et  tout 
en  apprenant  à  dire,  elle  travaille  le 
chant  avec   Mme   Rpse   Caron. 

En  1910,  admissible  au  Conserva- 
lune  sous  le  nom  de  Briey  dans  les 
classes  de  chant  et  de  déclamation, 
elle  opte  pour  la  tragédie  et  la  co- 
médie, et  suit  les  cours  de  M.  Truf- 
fler.  En  1912  elle  obtient  un  2e  prix 
de  tragédie  dans  Esther,  et  en  1913 
un  premier  prix  de  comédie  dans 
l'Aventurière. 

EHe  débute  à  l'Odéon  en  1913, 
flans  Zaïre  et  y  joue  le  répertoire 
classique  Bérénice,  Andromaque,  Ro- 
dog  a  ir',  Esther,  Le  Misanthrope 
(Célimène),  Tartuffe  <Elmire),  \Le 
mariage  de  Figaro  (la  comtesse),  Le 
Jeu  <lc  l'Amour  cl  du  Hasard  (Sylvia)  On  ne  badine  pas  avec  l'Amour  (Ca- 
mille), Le  Legs,  Les  Fausses  Confidences. 

Dans  le  réperlo:iiv  du  théâtre  elle  est  affiché  dans  Par  le  Glaive,  Se- 
véro  Torelli,  La  Vie  de  Bohème,  Comte  d'Avril,  Marion  Delorme,  Les  Grâces 
(Vénus  et  Mercure),  Marina  Faliero,  Fais  ce  que  dois,  et  en  janvier  1922 
elle  reprend  La  Fleur  Mervilluse. 

Elle  crée  à  TOdéon  La  Chartreuse  de  Parme  (1919),  La  Princesse  (1919). 
Monsieur  Dassoucy  (1919),  Le  Maître  de  son  Cœur  (1920),  Baldour  (1920). 

En  1920,  M.  Gémier  lui  fait  créer  lue  Danseuse  est  morte,  de  m.  Le 
Bargy. 


Mme  BROTI  IIIiR 

(Yvonne) 


i  rés  musicienne,  aj  anl   étudié   le 
piano   avec    Mme   Long  el   le  chant 
;i\ ec  Mme  Wolff,  ta  remme  du  direc- 
teur de  la  musique  de  r<  ipéi  i 
inique,  Mme  Y\  onne  Brothier       née 

1   Poitiers  ''il   1890  —  prend  un  jour 

te    train   pour   se   rendre   chez   <i  a 
anus  à   charleville. 

Dans  le  compartiment,  elle  se 
trouve  avec  des  musiciens  (donl  le 
ténor  Clément)  qui  vont  donner  un 
concerl  à  Montmédy.  Ceux-ci  unis- 
sent par  convaincre  Mme  Brothier 
de  se  joindre  a  eux,  et  arrivant  à 
l'hôtei  elle  répète  le  duo  de  Mireille 
qu'elle  chante  avec  M.  Clément  dan-: 
ce  concert  où  elle  n'est  pas  annon- 
cée. 

Son  succès  personnel  est  très  vif, 
il  l'encourage  à  travailler  le  chant 
pendant  ses  vacances  et  en  novem- 
bre 1910,  elle  se  présente  au  Con- 
servatoire. Reçue  dans  la  classe 
Martini,  elle  obtient,  en  1913,  un 
premier  prix  d'Opéra-Coinique  dans  Haensel  et  Gretel  et  un  premier  prix 
de  chant  dans  Jean  de  Nivelle. 

Engagée  en  1914  au  Théâtre  de  la  Monnaie  de  Bruxelles,  c'est  seulement 
en  1915  que  M.  Gheusi  l'entend  et  qu-elle  signe  avec  la  direction  de  l'Opéra  - 
Comique  où  elle  débute  le  18  janvier  1916  dans  Lahmé  (rôle  qu'elle  a  inter- 
prète déjà  plus  de  120  fois).  Elle  se  voit  affichée  aussitôt  dans  Carmen 
(Mlcaëla),    Werther  (Sophie);    en    1917,    elle     crée  Ping-Sin,  ajoute    à   sou 

répertoire  Mireille,  Le  Barbier  de  Séville,  La  Vie  «le  Bohême,  Madame  But- 
terfly et  donne  des  représentations  à  Rome  et  à  Milan. 

En  1918,  salle  Favart,  elle  joue  dans  La  Coupe  enchantée,  chante  Le  Boi 
i'YSj  Les  Noces  de  Figaro,  La  Basoche,  Les  Contes  d'Hoffmann.  Elle 
fait  aussi  les  reprises  d'il  était  une  Bergère,  Phryné,  Les  Amoureux  de 
Catherine,  Aphrodite  (Myrto).  En  1920  elle  crée  à  l'Opéra-Comique  Le  Sau- 
teriot,  Masques  et  Bergamasques. 

En  1921  elle  reprend  Orphée  (l'Amour). 


M.  BRULE 
(André) 


Un  jeune  débutant  est  présenté  à 
Mme  Sarah  Bernhardt  qui  avant 
même  de  l'entendre  s'écrie  :  «  Ah, 
mon  Dieu,  comme  il  est  petit  ». 
C'est  M.  André  Brûlé,  né  à  Bor- 
deaux d'une  famille  de  manufactu- 
riers et  qui  à  l'âge  de  quatorze  ans 
avait  demandé  conseil  à  M.  Silvain 
pour  faire  du  théâtre. 

Malgré  sa  petite  taille,  Mme  Sarah 
Bernhanlt  l'engage,  et  en  lui  faisant 
porter  des  talons  de  12  centimètres 
de  hauteur  lui  confie  le  rôle  de 
«  Théhaldo  »  dans  Lorenzaccio.  II 
joue  ensuite  aux  côtés  de  l'illustre 
tragédienne  saint  Jean- Baptiste  dans 
/.//   Samaritaine   et  L' Affranchir. 

En  1897  reçu  au  Conservatoire, 
il  obtient  en  1899  un  premier  accès- 
sit  de  comédie,  et  joue  alors  sous 
le  nom  de  Brûle  y  Education  de 
Prince  (Variétés)   et  Les  Miettes. 

En  1900,  il  obtient     un  deuxième 
prix  de  comédie     et  joue  M.  Malé- 
zieux     (Capucines),  La  Pompadour 
(Porte-Saint- Martin).   La  Duchesse  des    Folies-  Bergères  (Nouveautés). 

Il  crée  en  1903  Les  Deux  Courtisanes  (Mathurins),  La  Bâillonnée  (Ambigu), 
et  Maman  Colibri  (Vaudeville). 

Il  signe  avec  trois  directions  en  1905  :  aux  Bouffes  pour  Les  Merlereau; 
à  l'Ambigu  pour  La  Belle  Marseillaise,  et  à  l'Athénée  pour  Cœur  de  Moi- 
neau. Il  passe  l'année  1906  au  Vaudeville,  y  jouant  Le  Bourgeon  et  Chaîne 
anglaise  et  en  1907  Mme  Réjane  lui  confie  deux  créations  à  son  théâtre 
dans  Paris  New-York  et  Baffles. 

Réengagé  à  l'Athénée  il  y  crée  Arsène  Lupin  (190-8),  Le  Greluchon  et  Le 
Danseur  Inconnu   (1909),  entre   temps  joue   Chérubin   (théâtre  Fémina). 

Il  fait  ensuite  des  créations  dans  Le  Feu  du  Voisin  (théâtre  Michel)  (1910), 
L'Enfant  de  l'Amour  (Porte-Saint-Martin)  (1911),  Le  Cœur  dispose  (Athénée 
1912),  La  Semaine  Folle  (Athénée  1913),  L'Epervier  (Nouvel  Ambigu  1914). 
En  1914  au  retour  d'une  première  tournée  en  Amérique,  il  part  mobilisé 
comme  engagé  volontaire  et  en  1915  et  en  1917  il  est  envoyé  en  tournée 
de  propagande  en  Amérique.  Il  revient  à  Paris  où  il  crée  en  1918  Un  Soir 
au  Front  (Porte- Saint- Martin)  et  après  une  troisième  tournée  en  Amé- 
rique du  Sud,  en  1919,  il  reprend  L'Epervier  et  L'Enfant  de  l'Amour 
au  théâtre  de  Paris  où  il  monte  et  crée  en  1920  L'Homme  à  la  Rose  et  en 
1921  Cœur  de  Lîlas.  Il  quitte  cette  pièce  pour  entreprendre  une  tournée  en 
Angleterre,  et  revient  au  théâtre  Edouard-VII  où  il  reprend  Le  Cœur  dis- 
pose. Engagé  à  l'Ambigu  il  y  reprend  L'Epervier. 


M.  BRUNOT 

(André-Gilbert-François) 


Vont  jeune,  m.  Bruno]  venu  *\? 
Prémerj  Slè\  re  ,  où  I  csi  né  If 
3    octobre  mh      une    audi- 

tion nu  Bouffes -du-Nord.  Le  di- 
recteur l'engage  pour  jouer  un 
nègre  de  Ray  BUu,  mais,  le  soir 
de  sefl  débuts,  avant  oublié  do  - 
maquiller  les  bras,  il  joue  la  tête 
noire  et  les  bras  blancs  et  11  un 
très  vivement  les  spectateurs. 

Prenant  des  leçons  avec  M.  Sil- 
vain,  celui-ci  l'emmène  en  tournée 
et  lui  fait  interpréter  le  rôle  d'  «  Ar- 
lequin »  des  Deux  Biih-ts.  de  Plorian. 

il  se  présente  en  |g98  an  Conseï 
vatoire,  y  est  rerusé,  et  cet  insuccès 
surprend  très  vivement  Coqueliu 
aîné,  aux  côtés  de  qui  le  jeune 
Brunot  joue  un  cadet  dan-  Cyrano 
de  Bergerac. 

Après   une    saison    au    tnéâtr 
Parc,  à  Bruxelles,  il  passe  à  l'Athé- 
née où,  sous  le  nom  d'André  Rrun. 
il    fait   partie    des    créations    de    La 
Mari',-  ,iu  Touring-i  iut>.  de  Madarm 
Flirt,    et    entre    temps,    il   interprète 
au   Grand- Guignol   Adèle  est  grosse. 
Il  se  représente  au  Conservatoire, 
y   entre   en   novembre    1901    dans   la   classe   de    M.    Silvain,   et   en    1903,   il 
obtient    un    premier    prix    de    comédie    dans    Mascarille,    des    Précieuse* 
Ridicules. 

Engagé  à  la  Comédie-Française,  il  y  débute  le  15  septembre  1903,  dans 
son  rôle  de  concours,  et  la  même  année,  il  est  affiché  dans  Hemani  et 
Le  Dédale. 

Entre  autres  rôles  du  répertoire  classique,  il  joue  dans  Les  Four- 
beries fie  Scapin,  Le  Malade  imaginaire.  Les  Femmes  savantes  (Trissotin 
et  Vadius),  Le  Barbier  de  Séville  (Figaro»,  Le  Misanthrope,  Le  Dépit  amou- 
reux (Gros-René),  Les  Fausses  Confidences,  Le  Mariage  de  Figaro,  Amphg- 
trion,  Le  Médecin  malgré  lui.  Les  Fâcheux,  etc.,  etc. 

Dans  le  répertoire  moderne,  il  est  distribué  dans  Ruy  Blas.  Le  Voyage 
de  Monsieur  Perrichon.  Claudie,  Le  Monde  oh  l'on  s'ennuie,  L'Anglais  tel 
qu'on  le  parle.  Les  Romanesques.  Marion  de  Lomé,  Boubouroehe,  Le 
Député  de  Bombignac.  Le  Gendre  de  Monsieur  Poirier,  Riquet  à  la  Houppe* 
Il  fait  aussi  des  créations  dans  Le  Paon.  Notre  Jeunesse,  La  Conversion 
dAlceste,  Don  Quichotte  Don  Sancho),  La  Courtisane,  Poli, -lie,  L'Amour. 
veille,  La  Rencontre,  La  Robe  rouge,  La  Fleur  merveilleuse,  L'Au\ir,b\A 
Le  Bon  Roi  Dagobert,  Le  Prince  Charmant. 


M.  BUKGUiiT 

(Henri) 


Destiné  m  l'industrie  m.  Henry 
Burguel  Dé  .1  Jassj  Roumanie) 
i-i  secrétaire  de  M.  Jules  i.e- 
bauds  .1  la  sucrerie  de  la  rue  do 
Flandre  lorsqu'il  se  sent,  par  vo- 
cation, attiré  vers  le  théâtre.  De- 
venu  un  des  élevés  préférés  de 
Delaunay,  il  est  reçu  au  Conser- 
vatoire, et  en  1889  il  obtient  un 
premier  prix  de  comédie,  n  esl 
alors  eu  pourparlers  avec  la  Co- 
médie Française  lorsque  Koning  lui 
offre    de    débuter    au    Gymnase    eu 

i|t;hiI      Lu     LUtle     pOWf     In      \  i<\     i|c 

Daudet,  n  signe  avec  lui  pour 
quatre  ans  ci  joue  au  Théâtre  de 
Madame,  ta  Menteuse,  JSuma  Rùu- 
mestan  (reprise),  Le  Maître  de 
Forge  (reprise  ,  Tout  pour  l'Hon- 
neur, etc.,  etc.  Engagé  au  Théâtre 
Libre  d'Antoine,  il  y  crée  La  Nuit 
Bergamasque. 

En   1893  il  passe  à  l'Ambigu  pour 

interpréter    Gigolette,  Les  chouan*. 

puis     pendant   plusieurs     années    11 

joue    en  province    et  à    l'étranger, 

créant  entre  temps  à  Paris  :  Messire 

Duguesclin    (Porte-Saint-Martin),    La 

Brebis  (POEuvre),  La  Confidente  (Es- 

choliers). 

En    1897,    engagé    à    l'Odéon    il    y 

interprète  Cblinette,  puis  l'année  suivante  il  dirige  la  Comédie-Parisienne 

où    il    monte    :    L'Ecole    des    Amants,    L'Anglais    tel    qu'on    le    parle,    Les 

Mi  ri  tes. 

Il  joue  ensuite  /.  Gabriel  Borkmann  (Œuvre  1899),  Là  Fronde  (Escho- 
liers  (1900),  et  il  reprend  Le  Bepas  du  Lion  (Théâtre  Antoine). 

En  1901,  engagé  au  Vaudeville  il  y  interprète  Silvie  ou  la  Curieuse 
d'Amour,  puis   il  crée  Danton  aux  Escholiers. 

En  1902  il  signe  avec  M.  Gémier  qui  lui  confie  des  créations  à  la 
Renaissance  dans  Les  Complaisances,  Stella,  il  passe  à  l'Odéon  en  1901 
pour  reprendre  Résurrection,  Les  Miettes  et  jouer  La  Seconde  de 
Mme    Tanqueray   et    La   Dette. 

En  190.")  engagé  pour  trois  ans  au  Gymnase  il  y  rv^c  La  Rafale  (1905), 
L'Enfant  chérir.  Mademoiselle  Josette  ma  femme  (1906),  L'Eventail  (1907), 
Le    Bonheur   de   Jacqueline    (1908). 

11  inaugure  le  Théàlre  Michel  en  1908  où  il  joue  et  fait  des  créations  dans 
Le  Poulailler  (1908),  Le  Rubicon  et  Le  Feu  du  Voisin  (1910),  Po'pôtte 
(1911).  Après  avoir  interprété  Le  Baron  de  Batz  (Bouffes  1912)  et  Le 
Démon  (Théâtre  Michel  1913),  il  part  comme  directeur  de  la  scène  au 
Théâtre  Michel  de  Pétrograd,  et  il  revient  en  1911  pour  jouer  chez 
M.    Michel    Mortier    Les    Agités. 

Pendant  la  guerre  il  crée,  en  1917,  La  Veillée  d'Armes  (Gymnase),  La 
Femme  de  sou  Mari  'Variétés',  puis  après  avoir  dirigé  en  1919  une 
grande  tournée  en  Amérique-  du  Sud,  il  passe  au  Théâtre  des  Arts  pour 
jouer   La   Maison    du   Bon   Dieu   (1920),   Bonheur   (1921). 


M.  CALMETTES 

(André) 


\u  quartier  Latin  m.  Uidn 
mettes  aé  à  Paris  le  18  août  1 81  l 
Fréquente  les  brasseries  du  bou- 
levard Saint-Michel  nu  l'on  dil  des 
vers,  '■!  où  l'un  est  enthousiaste  de 
théâtre.  Membre  du  Cercle  des  Hj  - 
dropathes  il  y  jonc  quelques  comé- 
dies et  il  décide  de  préparer  le 
Conservatoire.  Reçu  dans  la  classe 
i\r  Gol  il  obtient  un  deuxième  acces- 
sit de  comédie,  el  il  entre  aussitôt 
à  l'Odéon  où  il  débute  dans  Dm, 
Ivan,  il  y  faii  aloTs  de  nombreuses 
créations  donl  Renée  Mauperin,  Ré- 
voltée, Egmont,  Vie  à  deux,  Fleurs 
'/  ivril  <:\  Amoureuse,  etc.,  etc. 

Kngagé  en  1891  au  Grand  Théâtre 
que  dirige  Pore!  il  est  distribué 
dans  Lysistrata,  Pêcheurs  d'Islande, 
y  jonc  Les  Faux  Bonshommes,  l  h 
lésisnne.  Il  passe  à  l'Ambigu  pour 
L'Aïeule  et  an  Gymnase  pour  /.  igt 
difficile  •'!  Les  Demi-Vierges. 

Au     théâtre     Sarah-Bernhardt     II 

jonc    La    Tosca    (Scarpia),    et    le    15 

niais   1900   il  y  orée   Metternicb   de 

L'Aiglon.    Après    avoir    repris    à    la 

Porte -StpMar tin   le  rôle  de  Gueule  d'Or  dans  L'Assommoir  (Ie*   nov.    19uoj 

ci  fait  une  tournée  avec  /.'/  Veine  en  1901,  il  rentre  au  Gymnase  où  il  crée 

en   1902  Le  Détour,  Lucette,  Joujou,  et  on  1903  Le  Friquet. 

Engagé  en  190  i  à  la  Renaissance  pour  reprendre  Amoureuse,  il  va  en 
1905  à  la  Porte-St-Martin  pour  jouer  Résurrection  et  il  passe  au  Gymnase 
pour  créer  L'Age  d'aimer  el  Ces  Messieurs. 

il  prend  ensuit*'  la  direction  intérimaire  du  théâtre  Sarah-Bernhardt  où 
il  monte  Le  Mus, pi,-  d'Amour  (1905),  Le  Frisson  de  l'Aigle  (1906),  et  reprend 
Pour  la  Couronne.  Quittant  sa  direction  il  va  à  l'Ambigu  pour  jouer  La 
Môme  aux  Beaux  Yeux,  puis  il  rentre  à  l'Odéon  où  il  crée,  en  1907.  Lés 
Plumes  de  Paon,  Sou  Père,  et  en  1908  L'Alibi. 

De  retour  au  Gymnase,  il  y  t'ait  des  créations  dans  La  Rampe  ;i909  .  La 
Vierge  Folle  (1910  .  Le  Femme  seule  (1912).  En  1913  il  interprète  La  Folle 
Enchère  (Renaissance  .  Amoureuse  Port-St-Martin)  et  La  Chienne  du  Roi 
(au  théâtre  Sarah-Bernhardt  .  A  la  Porte-St-Martin,  en  1914,  il  crée  M.  Bro- 
tonneau,  Le  Destin  est  maître,  reprend  La  Flambée  et  en  191*3  il  joue  à 
Cluny  Quatre  Femmes  et  un  Caporal. 

Apres  avoir  repris  La  Vierge  Folle  (théâtre  de  Paris)  il  inaugure  en  1920 
le   théâtre   des   Boulevards  avec  Les  Petites   Curieuses   et    en    1921    il  joue 
à    la    Porte- Saint-Martin   Madame   Sans-Gêne.    Engagé    au    Gymnase    il 
Lorsqu'on  aime  et  revient   à  la  Porle-Saint-Martin  pour  La  Dernière  Nuit 
de  Don  Juan. 


M     CALVAT 

(Camille) 


En  1903,  à  une  fête  de  la  ban- 
lieue-est de  Paris,  une  troupe  de 
roraln's  dQjane,  dans  leur  baraque, 
des  représentations  de  pièces  popu- 
laires. S,ur  l'affiche  du  Tour  du 
Monde  en  80  Jours,  on  relève  le 
nom  de  Mlle  Camille  Calvat,  née  à 
Pauls,  donl  L' enfance  fut  très  bou- 
leversée. Eu  effet,  à  quatre  ans,  elle 
Joue  Lu  Porteuse  de  Pain  à  Alexan- 
drie, puis  elle  esl  n'i  Slise  de  jour- 
naux au  Petit  Parisien,  et  mainte 
nant,  elle  Interprète  la  comédie  dans 
baraques  de  foires  ou  des  arrières- 
salles  de  café. 

Elle  va  de  villes  en  villes  et,  en 
1901-1905,  on  monte  la  baraque 
dans  la  région  des  Vosges,  où  l'on 
donne  Les  Deux  Gosses,  Roger-la- 
Ilonte,  Les  Pirates  de  la  Savane. 

Fière  d'un  engagement  régulier 
qu'elle  a  signé  à  un  théâtre  de 
Bordeaux,  pour  jouer  Le  Bossu, 
elle  doit  quitter  cette  ville  sans  être 
payée,  et  en  1906  elle  fait  ses  débuts  au  Casino  de  Nice,  pour  Interpréter 
un  petit  rôle  dans  Les  Sentiers  de  la  Vertu.  En  1907,  au  théâtre  des 
Capucines  de  Nice,  elle  chante  la  revue  :  Aux  Niçois  qui  mal  y  pensent, 
et,  en  1908,  elle  arrive  à  Paris  où,  après  une  audition,  elle  est  admise  au 
Palais-Royal.  Elle  y  débute  dans  Trois  Femmes  pour  un  Mari,  puis  elle 
est  des  distributions  de  Family -Hôlel  (1909),  Tais-toi  mon  Cœur,  Le  Mil- 
lion (1910),  Amour  en  Manœuvres,  Le  Petit  Café  (1911),  La  Présidente  (1912). 
Pendant  quelques  années,  elle  abandonne  la  scène,  et  elle  fait  sa  ren- 
trée en  1916  pour  jouer  :  La  Layette  (Gymnase),  Théodore  et  Cie  (Athénée), 
Im  Cagnotte  (Palais-Royal),  Je  n' trompe  pas  mon  Mari  (Athénée).  En 
1917,  elle  crée  En  Beauté  (Grand-Guignol),  et  en  1918,  après  avoir  inter- 
prété A  voir'  Santé  (théâtre  Michel),  elle  inaugure  la  Boîte  à  Fursy, 
transférée  sur  le  Boulevard.  Elle  passe  ensuite  au  théâtre  Antoine,  où  elle 
est  de  la  création  du  Traité  d'Auteuil. 

En  1919,  elle  reprend  La  Présidente  (Gymnase),  et  elle  crée  Pomnrol 
a  du  cran  (Scala),  Elle  reprend  deux  pièces  en  1920  :  La  Chasse  à  l'Homme 
(Variétés)  et  Le  Danseur  de  Madame  (Capucines)/ et,  en  1921,  elle  crée 
Si  que  f  serai  Roi  (Capucines),  La  Brune  et  la  Blonde  (théâtre  Fémina). 


M-   CAMP  TON 

(Miss) 


\\n-  cette  Frimousse   là   on   va 

vous  Taire  jouer  du  drame  -,  ainsi 
s'exprime  le  directeur  anglais  qui 
signe  le  premier  engagement  da 
M  39  Campton  —  née  a  Brighton  — 
alors  âgée  de  onze  ans. 

Elle  débute  dans  une  adaptation 
,i  sg  Deux  Gosses  ei  est  Qère  < i e  sou 
Interprétation  car  elle  y  fait  pleurer 
sa  grand'mère.  Elle  joue  Pauvre  Joë 
et  ensuite  dans  Le  Roi  de  l'Argent 
elle  doit  prendre  en  scène  un  bain 
froid  tous  les  jours. 

Vers  1903  un  directeur  oie  Lon- 
dres  assiste  à  une  de  ses  repi ■< 
tations,  il  se  précipite  dans  la  cou- 
lisse. «  Elle  est  foll^  cette  petite, 
avec  un  tel  sourire  et  une  telle 
silhouette  de  se  lancer  ciaùs  le  dra- 
me »,  s'écrie-t-il.  Sur  le  champ,  11 
engage  Miss  Campton  pour  lui  faire 
jouer  l'opérette. 

Avec    une    camarade    et    des    dan- 
seurs nègres,  les  Banjos,  elle  com- 
pose un  numéro  qui  a  un  grand  suc- 
cès  en   Angleterre   et   à   son   retour 
à  Londres,  elle  suit  les  cours  d'une 
école  1  de  danses.  C'est  là  que  M.  Sa- 
muel, directeur  des  Variétés,  la  dé- 
couvre. 
Tandis  qu'elle  mange  dans  un  coin 
du   studio  un   sucre   de  pomme,   le  directeur  des  Variétés   lui  propose   un 
engagement  à  Paris.  Le  professeur  de   danses   s'oppose   au  départ  de   son 
élève.  Pendant  trois  semaines   M.   Samuel  insiste,  et  il  finit  par   ramener 
Miss   Campton  à  Paris,  où   elle   débute    en    dansant  dans   la   Belle  Hélène. 
Elle  ne  connaît  pas  encore  un  mot  de  français  et  dans  les  Brigands  on 
lui  confie  le  rôle  d'une  petite  princesse  où  il  y  a  une  réplique  à  donner. 
On  lui  tire  sa  ro&é  au  moment   voulu   el   elle  dit  alors,  avec   un  charmant 
accent,   une   phrase    en    français. 

Au  Chatelet  elle  danse  ensuite  dans  des  ballets  et  se  perfectionnant 
dans  notre  langue,  elle  crée  au  Moulin  Rouge  Le  Toréador.  Après  avoir 
rait  partie  de  la  troupe  de  M.  Monteharmont,  elle  est  engagée  aux  Capucines 
où  elle  joue  Péché   VenieL 

Affichée  à  la  Scala  dans  Coco  Barmaid,  elle  signe  avec  le  Palais-Royal 
où  en  1905  elle  est  distribuée  dans  une  revue,  puis  elle  va  aux  Capucines 
ppur  jouer  Souper  d'adieu,  Le  P'tit  Cosson. 

L'été  clic  est  inscrite  au  programme  de  l'Alcazar  et  des  Ambassadeurs. 
Elle  revient  aux  Capucines  pour  jouit  En  douceur,  Paris  sur  scène,  ci  à  la 
Cigale  elle  chante    «   Mais  Z'mii     . 

En  1905  elle  crée  au  théâtre  Antoine  L'Impromptu  du  Paquetage  de 
M.  Maurice  Donnay,  puis  en  1917  Où  Campt'on  ?  aux  capucines.  Après 
•avoir  inauguré  la  Potinière  en  1919,  elle  joue  pendant  sept  mois  L'Amout 
en  Folie  aux  Folies- Bergère,  et  en  19-21  elle  interprète  des  rôles  dans 
'Ça  Va  (Théâtre  de  Paris'»,  et  en  19-2-2  joue  à  la  cigale  Va  l'dire  a  Gênes. 


M.   CANDE 


Après  avoir  rail  ses  études  au 
Lycée  si  Louis,  m.  *  : .1 1 1< i *■ .  né  ;i  Pa- 
ris, travaille  pour  devenir  docteur! 
en  médecine,  lorsqu'il  se  senl  pria 
par  la  vocation  dramatique.  11  pré- 
pare seul  le  Conservatoire  et  y 
esl  reçu  dans  la  classe  de  Delaunay. 
En  issu  il  se  volt  décerner  un 
deuxième  prix  de  comédie  dans  Le 
Fils  Naturel,  el  il  esl  aussitôt  en- 
page  au  Gymnase  où  il  débute  dans 
Le  Mariage  d'Olympe.  11  esl  ensuite 
distribué  dans  L'Alouette,  après 
cette  pièce  il  pari  jouer  a  Bruxelles 
En  1S83  il  signe  pour  le  théâtre 
Michel  de  Pétrograd  où  pendanl 
cinq  saisons  consécutives  il  Intel- 
prête  les  grands  rôles  du  réper- 
toire moderne.  En  1888  il  revient  à 
Paris  pour  entrer  à  1  Udéon  où  il 
débute  dans  Athalie  Alnier-,  il  joue 
Caligula,  La  Famille  Benoiton,  puis 
Il   nve   Révoltés  et   Amour. 

Engagé  au   Vaudeville  en   1 89 1    il 

y    fai t    une    série    de    créations    Le 

Député  Leveau,  Les  Paroles  restent, 

Le  Prince   d'Aurec   (1893),    Madame 

Sitîib-Gêne   (maréchal    Lefebvre),   L'Infidèle,  Maison   de  Poupée,    Viveurs. 

Il  passe  au  Gymnase  en  1896  pour  jouer  Idylle  Tragique  et  il  revient  à 
l'Odéon  en   1897  pour  créer  Richelieu  et  Le  Passé. 

En  1898  après  avoir  joué  pendant  six  mois  en  province  Cyrano  de  Ber- 
gerac il  retourne  en  Russie  où  il  reste  cinq  ans.  c'est  en  1904  qu'il  fait  sa 
rentrée  à  Paris  en  jouant  à  la  Gaîté  La  Montansier,  Nos  lions  villageois 
et  Cyrano.  En  1900  deux  créations  lui  sont  réservées,  ce  -ont  :  L'Instinct 
(théâtre  Molière  et  Les  Ventres  Dorés  (Odéon).  En  1906  au  second  théâtre 
Français  il  interprète  La  Tourmente  et  La  Vieillesse  de  l'on  Juan,  puis 
p1  ndant  trois  ans  il  dirige  le  théâtre  impérial  .Michel  de  Pétrograd. 

Do    retour    à    Paris    il    fait    alors    les    créations    suivantes  :    en    1911    La 
Gamine  (Renaissance),  et  L'Amour  en  Cage  (Athénée)  :  en    1912  Le  Coque- 
licot (Ambigu),  L'Homme  qui  assassina  (théâtre  Antoine),   en   1913  Le  Che- 
valier    au     Masque     et      L'Entraîneuse     (théâtre     Antoine  .     L'Irrégulière 
théâtre  Réjane),  en    1911    il  reprend   VAssmU  (Gymnase). 

Pendant  la  guerre  il  crée  La  Veillée  d'Armes  (Gymnase  1916),  Dolly 
(Variétés  1917),  el  il  reprend  L'Homme  qui  assassina.  En  1920  il  inter- 
prète La  Danseuse  éperdue  Matiiu rins  ,  puis  il  reprend  /.'/  Loupiote 
(Elcïorado). 

Engagé  aux  .Nouveautés  il  y  crée  Comédienne  (nov.   19-21). 


M     CAPAZZA 
(Zabeth) 


\  quatre  ans  dans  la  nacelle  d'un 

ballon  sphérlque  prend  place  lu  Jeune 

r.apazza         née   a    Parla   le    17    sep 

lembre    1894.    nui    père,    aéronautc 

distingué,  ''il  mettant  ensuite  sa  fille 

chez    les    Ursullnes,     demande    aux 

sœurs    que    l'on    fasse    d'elle    une 

sportive.   An\   côtés   d     dispositions 

sportives,  se  développenl  des  goûts 

dramatiques;   elle  prend  des  leçons 

avec  Mlle  Réyé    créatrice  des  Deux 

tinsses)  qui  devient  sa  bonne  rée  et 

lui   apprend   des   rôles   qu'elle   Joue 

au  couvent  devant  des  prélats.  Tout 

nu  préparant  son  baccalauréat  elle  se 

présente    au    Conservatoire,    y    esl 

reçue    en    1908    dans    la    classe    d< 

M.    Sllvain. 
Pendant    ses   études   elle   crée   i.<> 

Nuit   persane   au    théâtre    des    Arts, 

loue  le  théâtre  de  Shakespeare  à  iv- 

mina,    et    en    191 1    elle    obtient    un 

premier    accessit    de    comédie    dans 

L'Etincelle. 

Pendant  quelques  années,  elle  quitte  la  scène  et  elle  fait  sa  rentrée  au 

Gymnase,  en  1918,  dans  La  Vérité  toute  nue.  Elle  crée  ensuite  Beulemans  a 

Marseille  (théâtre  des  Arts,  1918),  \  Bon  Chat  (Gymnase  1919  ,  Malikoko,  Roi 

nègre     Châtelet    1919).    Engagée    en    19-20   au    théâtre    des    Champs-El: 

pour  jouer  Les  Mille  et   une  Nuits,  elle  passe  au  théâtre  Impérial  où   elle 

est  de  la  distribution  de  Çd  y  est,  je  le  suis. 

Après  avoir  repris  La   Cocarde   de  Mimi  Pinson   à   Ba-Ta-Clan,    elle   fait 

une   grande  tournée   d'opérettes   en   Egypte,   et   elle  revient   à    Paris   pour 

reprendre  Le  Petit  Pur    théâtre  Mogador)   et  L'Ingénu  (Capucines  . 


M.  CAPELLANI 
(Paul-Henri) 


Tandis  <i 1 1  i t  rail  sea  études  a 
gte  Barbe  el  que  aea  parenta  le 
deatlnem  a  la  médecine,  m.  Paul 
Gapellanl,  né  a  Parla,  commence 
par  ralre  de  la  sculpture  <-t  expose 
a  quinze  ans  au  Salon  dea  Artistes 
Français. 

Attiré  vera  le  théâtre  il  se  pré- 
sente au  Conservatoire,  y  i  al  reçu 
dana  la  claaae  Le  Bargy,  et  en 
îooi  obtient  un  premier  acceaail 
de  tragédie  dans  Hamlel  et  un 
premier  accessit  de  comédie  dans 
On   ne  badine  pas  avec  l'amour. 

Aprèa  des  repréaentationa  aux 
Escholiers,  est  engagé  à  la  It«*n  ji  i  .s  - 
sance  en  1902,  où  M.  Gémler  lui 
fait  créer  le  lï  Juillet,  Duisy,  Le 
Cœur  a  ses  raisons.  Passe  en  1903 
à  la  Porte- St- Martin  il  joue  Gil 
Blas  de  Santillane,  Monte-Christo, 
et  en  1904  Les  Chevaliers  du  Brouil- 
lard et  Le  Courrier  de  Lyon. 

Engagé   au   théâtre   Antoine,   il   y 

débute  dans  Le  Boi  Lear,  fait   une 

fugue  à  la   Gaîté  pour  jouer  Scar- 

ron  (1905),  et  revient  boulevard  de 

Strasbourg     pour    interpréter    La    Bace,    Vers     l'Amour   (1905),   La    Pitié, 

Babouche,  Le  Canard  Sauvage,  Amourette  (1906). 

En  1907  il  suit  M.  Antoine  à  l'Odéon  où  il  crée  Florise,  Son  père, 
joue  Le  Barbier  de  Séville,  L'Avare,  Les  Revenants,  en  1908  fait  partie  des 
distributions  de  L'Apprentie,  M.  de  Prévaut.  Ensuite  il  est  engagé  à  la 
Renaissance  où  il  crée  L'Emigré  (1908),  y  reprend  Le  Juif  Polonais,  Le 
Scandale  (1909),  y  joue  Une  Femme  passa,  Mon  Ami  Teddy  (1910),  La 
Gamine  (1911;. 

Revient  au  théâtre  Antoine  pour  interpréter  Le  Bonheur,  L'Eternel  mari, 
Les  Petits  (1911).  En  1912  crée  Les  Ames  sauvages  et  Les  Yeux  ouverts 
(théâtre  Réjaneï,  Les  Hasards  du  Coin  du  Feu  (théâtre  Femina),  Kismet 
(théâtre  Sarah-Bernardt).  En  1913  crée  Servir  (théâtre  Sarah-Bernardt),  Le 
Phalène,  La  Belle  Aventure  (Vaudeville). 

Engagé  à  la  Comédie-Française,  devait  y  débuter  en  1911.  Mobilisé  le 
2  août  1911,  réformé  en  1916,  est  chargé  du  Service  de  propagande  de 
guerre  cinématographique  aux  Etats-Unis. 

En  1921  reprend  Le  Scandale  au  Gymnase,  crée  La  Journée  des  Surprises 
et  Comédienne  aux  Nouveautés,  et  quitte  cette  scène  pour  le  théâtre  de 
Paris  où  il  joue  La  Possession. 


M    CARLIER 

(Madeleine) 


Habita  m  chez  sa  tante,  iiu  envi- 
rons du  Châtelet,  Mlle  Madelelm 
Cartier  née  a  Parla  reçoli  un 
joui'  la  visite  d'un  artiste  qui  lui 
conseille  de  se  présenter  au  dlrec 
leur  du  théâtre  voisin.  Elle  suit  cet 
avis,  elle  est  engagée  au  Chatelel 
pour  personnifier  une  rée  dans  La 
Poudre  de  Perlinpinpin. 

Elle  va  ensuite  à  l'Odéon  pour 
jouer  de  petits  rôles  et  passe  aux 
Capucines  pour  Interpréter  un  acte 
de   René  Maizeroy. 

Après  avoir  été  distribuée  dans 
Madame  Flirt,  à  l'Athénée,  et  dans 
La  Princesse  Georges,  à  la  Renais- 
sance, elle  revient  à  l'Odéon  où  en 
1901  elle  fait  des  créations  dans  La 
seconde  Madame  Tanguery  et  en 
1905  dans  Les  Ventres  Dorés. 

Elle   crée   ensuite   Papillon   (Bouf- 
fes   1907^ ,    La    Dame    qui    n'est   plus 
aux   Camélias  (théâtre  des  Arts),  La 
Boute  d'Emeraude  (Vaudeville  1909), 
et  L'Ange  gardien  (Théâtre  Antoine  1910). 

Engagée  aux  Variétés  pour  jouer  en  1911  Les  Favorites,  elle  passe  au 
théâtre  Antoine  pour  interpréter  en  1912  Ames  Sauvages  (théâtre  Antoine) 
et  en  1913,  après  avoir  repris  Le  Bourgeon  (Athénée,  elle  est  de  la  création 
de  Les  Anges  gardiens  (Théâtre  Marigny). 

Elle  est  affichée  ensuite  dans  Les  Liaisons  Dangereuses  et  en  1914,  elle 
est  distribuée  dans  La  Petit  Bouche  (Théâtre  Michel). 

En  1916,  engagée  aux  Bouffes,  elle  y  crée  Potasch  et  Permutter,  reprend 
Le  Père  Prodigue  (théâtre  Réjane)  et  de  retour  aux  Bouffes,  en  1917,  elle 
fait  la  création  de  L'Illusionniste. 

En  19-20,  elle  joue  une  revue  de  Rip  (Capucines^,  puis  La  Vie  est  belle  (à 
l'Ambigu)  et  de  retour  au  Capucines,  elle  crée  Le  Scandale  de  Deauville. 
Engagée  en  1921  à  la  Renaissance  pour  interpréter  Le  Divan  Noir,  elle 
reprend  ensuite  au  Théâtre-Michel  Les  Amants  de  Sazy. 

Passant  ensuite  au  théâtre  Fémina  elle  y  reprend  .1/.  Beverley  et  on  jan- 
vier 1922  elle  y  crée  Un  chien  dans  un  jeu  de  Quilles. 


M'"-   CARRÉ 

(Marguerite) 


Ses  parents  étanl  de  grands  amis 
iir  ii  famille  Massenet,  Mme  Mari 
guérite  Carré  rul  élevée  auprès  de 
l'Illustre  compositeur.  Toute  Jeune! 
elle  s'entend  dire  i>a r-  le  célèbrl 
musicien  :  »  Quand  tu  seras  grandi 
je  reral  de  la  musique  pour  Toi  ». 
L'auteur  de  Manon  tint  plus  tard 
cette  promesse  lorsqu'il  reflï  poul 
Mme  Carré  t  acte  ^>  lettres  de 
Sapho. 

Ses  débuts  oni  lieu  à   Santés,  otj 

elle  cv("f  La  Vie  de  Bohême,  dans  lé 

théâtre  que  dirige  son  père.  Celui-ci 

avall   donné  à  sa  mie  l'autorisatiori 

I   de  jouer  cette  pièce  à  la  condition 

\  J  /   qu'elle  abandonnai   ensuite  le  théâ- 

tre.  Mais  arrivée  à  Paris  elle  tra- 
vaille le  chant  avec  Massenel  qui  lui 
fait  créer  Cendrillon,  à  Rouen. 

Venue  donner  la  réplique  à  une 
camarade  qui  auditionne  à  l'Opéra- 
Comique  devant  M.  Albert  Carré,  ce- 
lui-ci note  en  l'ace  le  nom  de  la  fu- 
ture créatrice  de  Fortunio  :  "  Gen- 
tille, jolie  voix,  à  revoir  ».  Le  direc- 
teur la  revit  si  bien  que  quelques 
mois  plus  tard  elle  devient  sa 
femme. 

La  première  et  plus  belle  créa- 
tion de  .Mme  Carré  est  celle  de 
Mlle  Jenny  Carré,  artiste  peintre,  qui  vient  au  monde  avant  les  débuts  de 
sa  mère  Salle  Favart.  c'est  le  17  octobre  1901  que  Aime  carré  chante  pour 
la  première  fois,  à  l'Opéra- Comique,  dans  La  Vie  de  Bohême  (rôle  de 
Mlmi).  Tour  de  suite  elle  fait  de  grandes  créations,  Titania  (1902),  La 
Petite  Maison  (1903),  La  Fille  de  Roland  (1904),  Miarka  et  Chérubin  (1905). 
Elle  aborde  pour  la  première  fois  un  rôle  dramatique  dans  Madame 
Butterfly,  qu'elle  chante  ensuite  plus  de  150  fois,  puis  elle  crée  Fortunio 
(Jacqueline-  (1907),  Snégourotchka  (1908),  Chiquito  (1909),  Le  Mariage  de 
Télémaque  (1910),  La  Jota  (1911),  La  Lépreuse  et  La  Danseuse  de  Pompé)', 
(1912),  Le  Carillonnent'  et  Julien  C1913).  Elle  fait  les  reprises  de  La  Reine 
Fiammette,  Sapho,  Louise,  qu'elle  travaille  avec  M.  Gustave  Charpentier, 
chante  Le  Vieil  Aigle  à  Monte-Carlo  (1909,1,  et  en  1911  fait  connaître  le 
répertoire  français  en  Amérique  du  Sud. 

Pendant  la  guerre  elle  se  consacre  entièrement  à  l'œuvre  de  son  train 
sanitaire,  et  son  dévouement  lui  vaut  la  médaille  de  vermeil  de  la  Recon- 
naissance  Française. 

Elle  fait  sa  rentrée  en  1919  à  l'Opéra- Comique  dans  Pelléas  et  Méli- 
sande,  pièce  qu'elle  chante  plus  de  60  fois.  Engagée  à  la  Gaîté-Lyrique 
elle  y  reprend  La  /telle  Hélène  (1919),  La  Geisha  et  La  Fille  de  Mme  Angôt 
(Mlle  Lange)  (1920),  et  revient  à  1  Opéra-Comique  où  elle  crée  Forfaiture 
(1921),  el  y  reprend  son  répertoire. 


M     CAVAI.IHRI  (Lina) 
(M"    Muratore,  dite  :) 


Encore  enfant,  Mme  Lina 
Ilerl  -  née  à  Rome  a  L'Idée  de 
rredonner  des  refrains  el  a  L'âge  de 
six  ans,  elle  chante  déjà  sur  la  gui- 
tare. Contrainte  par  les  événements, 
elle  apprend  des  chansons  napoli- 
taines qu'elle  Interprète  dan-;  Les 
grands  music-halls  de  Rome  et  de 
Paris. 

Ce  passage  au  café-concerl  esl  de 
très  courte  durée  ;  elle  étudie 
sérieusement  Le  chanl  avec  Mme  Ma 
l'iani  Masi,  et  elle  l'ait  son  véritable 
début  à  Naples  en  avril  1901  dans 
La  Vie  de  Bohême  Croie  de  Mlmi). 

Elle  part  à  Varsovie  où  elle  inter- 
prète  son    répertoire   qui   comprend 

La      Traviata,      Faust,      La      Vie      de 
Bohême,  Manon. 

Elle    est    affichée    ensuite    à    Ra- 

venne,  à  Païenne,   à   1  Opéra  de   St- 

Pétersbourg,  à  Moscou,  à  Milan,  où 

elle  fait  les  créations  de   Thaïs,  Fé- 

dora.    A    Florence    où     elle     chante 

kndré  Ghénier  et  son  répertoire. 

Venue  à   Paris,   M.   Gallhard   l'engage   à   l'Opéra   où  elle   interprète   Thaïs 

et  au  cours  d'une  sadson  italienne  donnée  au  théâtre  Sapah-Bernhardt.  elle 

esl  la  partenaire  de  Caruso  dans  Fêdora. 

Elle  part  en  Amérique  ou  à  New-YorK  elle  fait  de  nombreuses  saisons, 
donnant  des  représentations  soit  en  français,  soit  en  italien,  y  chantant 
Carmen,  Paillasse,  La  Tosca,  La  Vie  de  Bohërnr.  Faust,  Les  Contes  d'Hoff- 
mann, y  Taisant  les  créations  de  Manon  (Puccin4),  Advienne  Lecouvreur, 
Réengagée  à  l'opéra  de  Paris,  elle  y  crée,  en  1911,  Sibéria  et  au  cours 
d'une  saison  à  Londres,  elle  chante  au  Covent-Garden  la  Manon  Lescaut  de 
Puccinl. 

Après  avoir  fait  deux  tournées  de  concert  en  Amérique,  avee  son  mar.i, 
M.  Muratore,  elle  va  de  nouveau  chanter  aux  Etats-Unis  /.'/  Tosca,  Thaïs, 
Les  Contes  d'Hoffmann,   Werther. 


M.  CAZALIS 

(Lucien) 


\pics  avoir  passé  bod  baccalau- 
i  -  *  - .  1 1  es  lettres,  Vf.  Lucien  Cazalis  — 
né  a  Paris  veul  ra4re  du  théâtre 
malgré  l'opposition  de  son  père,  mil 
désire  en  effel  que  son  Ql-s  devienne 
notaire  comme  lui. 

Passanl  outre  a  cette  Interdiction, 
et  profltanl  du  dépari  de  ses  parents 
pour  la  campagne,  Il  se  fall  engage] 
au  théâtre  Moncey.  Un  samedi  soir, 
on  lui  confie  un  petil  rôle  dans  Lf 
.lui/  errant,  mais  le  lendemain,  di- 
manche, s'étant  endormi  entre  la 
matinée  el  la  soirée  el  ne  s'étant 
réveille  qu'à  dix  heures  du  soir,  il 
arrive  au  milieu  du  spectacle  pou i 
s'apercevoir  que  son  rôle  était 
coupé  et  être  mis  à  la  porte  du 
théâtre. 

Ne  se  décourageant  pas  de  ce 
mauvais  début,  en  189."),  il  est  élève 
au  Vaudeville  et,  en  1896-1897,  il 
fait  la  saison  aux  Bouffes-du-Nord 
En  1898,  il  entre  au  Conservatoire, 
dans  la  classe  de  M.  Le  Bargy.  Récompensé  en  1901,  il  entré  à  l'Odéon, 
y  débute  dans  Les  Plaideurs  (Petit-Jean),  y  joue  tous  les  valets  du  réper- 
toire. Il  y  fait,  entre  autres  créations,  celles  de  Résurrection  (1902)  et  Les 
Ventres  dorés  (1905). 

Il  signe  avec  la  direction  des  Bouffes-Parisiens  pour  y  jouer  :  Aux 
Bouffes  on  pouffe  (1908),  S.  A.  R.  (1908),  4  fois  7  —  28  (1909),  puis  il 
passe  à  l'Athénée,  où  il  crée  Le  Danseur  inconnu  (1909),  Lejs  Bleus  de 
l'Amour  (1910),  Le  Cœur  dispose  (1912). 

Il  va  ensuite  au  Théâtre  Impérial  Michel  de  Pétrograd,  pour  la  saison 
1912-1913,  et  il  revient  à  Paris  en  1914  pour  interpréter,  à  l'Athénée,  Je 
ne  (rompe  pas  mon  Mari. 

Engagé  au  théâtfe  Antoine,  il  y  joue,  en  1916,  Une  Amie  d'Amérique,  et 
Le  crime  ae  Sylvestre  Bonnara,  et,  en  1917,  à  l'Ambigu,  il  interprète 
Le  Système  D. 

A  la  Porte- Saint- Maritn,  il  y  fait  les  reprises  de  Cyrano  de  Bergerac 
(Ragueneau),    La   Flambée,   Anna   Karénine,   Madame   Sans-Gêne. 

M.  A.  Deval  le  nomme  directeur  de  la  scène  de  Marigny,  où  en  février 
19-2-2  il  crée   My  Love-..  Mon  Amour,  puis  Péché  de  Jeunesse. 


M.  CAZETTE 

(Victor-Louis-Camille   Pcault,   dit    :) 


Tandis  qu'il  esl  élève  dans  une 
école  de  Paris,  M.  Louis  Cazette  — 
né  a  Nantes  le  0  décembre  1887  — 
l'aii  partie  de  la  maîtrise  de  l*égUse 
Salnt-Ambrolse. 

Se  consacrant  d'abord  a  la  mu- 
slque  liturgique,  il  chante  dans  les 
chœurs,  puis  il  esl  engagé  comme 
soliste  (tenant  remploi  d'alto),  dans 
les  grandes  églises  de  Paris. 

Alors  que  ses  parents  lui  font 
choisir  la  profession  de  commis- 
sionnaire en  marchandises,  il 
n'abandonne  pas  la  musique  reli- 
gleuse  et,  changeant  d'emploi,  n 
devient  baryton.  Jusqu'à  tT  ans  et 
demi,  il  interprète  0  Sululuris,  de 
Rousseau,  et  le  Pater  Nostert  de 
Niedermeyer. 

Il  fait  son  service  militaire  au 
F»  dragons,  où,  dans  les  concert- 
militaires,  il  chante  sans  accompa- 
gnement Hérodiade  et  Iioi  de  Ln- 
hoer.  Rentré  dans  ses  foj 
M.  Delpouget  l'entend,  trouve  que  sa  voix  a  évolué,  qu'il  n'est  plus  bary- 
ton, et  il  lui  conseille  de  se  présenter  au  Conservatoire  comme  ténor.  Il 
y  est  reçu  en  1912  dans  la  classe  de  M.  Saléza.  En  deuxième  année,  il 
obtient  un  deuxième  prix  de  chant  (premier  nommé)  dans  Lahmé,  et  en 
1914,  il  se  voit  décerner  un  premier  prix  d'opéra-comique  (premier 
nommé,  dans  Fortunio   et  Manon. 

En  1914,  il  est  engagé  à  l'Opéra-Comique  juste  huit  jours  avant  la 
déclaration  de  la  guerre.  Mobilisé  pendant  cinq  ans.  cité  à  l'ordre  de  son 
régiment,  il  flndt  ses  études  de  chant  avec  M.  Jean  Reder  et  il  débute  en 
juin    1919  dans  Louise  (le   Noctambule  . 

Parmi  les  ouvrages  du  répertoire,  il  chante  Madame  Butterfly,  Mireille, 
Mignon,  Lakmé,  etc.,  etc.,  et   il  fait  des  créations  dans  Gismonda  (1919  , 
Le  Sauteriot  et  Lorenzaccio  (1920). 
En  1922  il  reprend  brillamment,  Salle  Favart,  Don  Juan,  et  chante  Manon. 


I 


L'ouvrage  Xos  Vedettes  était  sous  presse  lorsque  nous  avons 
appris  le  30  avril  1922  la  mort  prématurée  de  Louis  Cazette.  à  qui 
la  plus  brillante  carrière  lyrique  était  réservée. 


S 


M     CELIAT 

(Maclelcine-Mane   Coquette,   dite 


Née  a  Parla  le  28  avril  1880,  «es 
éludes  terminées  clic  travaille  loul 
île  suite  le  Conservatoire  où  elle 
entre  en  1006  dans  la  classe  de 
\i.  Paul  Mounct.  Çn  1009  elle  i  b 
iii'iii  un  premier  prix  de  comédie 
tlans  Magda  cl  un  deuxième  Ce  ira- 
gédle   dans    Roxane   de   Bajazcl. 

Engagée  aussitôt  par  M.  Antoine 
,ï  i  Odéon  elle  y  débute  dans  (  a 
•■  ih'rin  liuëticana  (rôle  de  -.m 
tuazza)  cl  y  Joue  Les  Etnigran's, 
i.i's  Sept  contre  Thèbes,  <'ii  i-oio 
crée  Phèdre  et  Hippolyte,  Antar,  In- 
terprète L'Ecole  des  Ménages,  en 
1911  joue  L'Armée  dons  la  Ville, 
Les  uns  et  les  Autres,  et  les  rôles 
du    répertoire   classique 

Eu    191-2   engagée   au   théâtre   Mi- 
chel de  Pétrograd,  elle  y  reste  plu- 
sieurs   années    y    interprétant    Les 
Marionnettes,    Le     Sphinx,     Comme 
ils     sont     tous,     Cher    Maître,     Les 
Femmes   Savantes,     Le     <    .idre    Ce 
M.  Poirier,  Mile  de  l<t  Seiglière,  Pétard,  Samson,  Les  Caprices  de     arianne. 
De  retour  à  Pari3  en  1017,  interprète  La  Jeunesse  <ie  Louis  XIV  (Porte-St- 
Mc.itin),  es*  engagée  au  théâtre  Antoine  où  elle  joue  en  1919  Le  Bourgeois 
Gentilhomme  (Dorlmènc)  el  La  Met/ère  apprivoisée  (Catarlna).  En   1020  crée 
Sourii  a'Hôtel  (théâtre   Fcmina),   reprend   Au.r  Jardins  de  Murcie  (théâtre 
de-.  Champs-Elysées)    el  crée  à  Lyon   Rossini. 

Engagée  à  la  Comédie- Montaigne  y  crée  en   1920  Le  Simoun  a'   en   1921 
Les   Amants  puérils. 

Pari  en  tournée  à  Lyon  où  elle  interprète  L"  Dame  aux  Camélias. 


M     CERNY 

(Bcrthe-Hélène-Lucie  de   Choudcns,   dite    :) 

Mme  Berthe  Gerny  née  à  Paris 
a  d'abord  le  désir  d'être  dan- 
seuse. —  Elle  abandonne  oe  projet 
Lorsque  Mme  Rachel  Boyer  la  pré- 
sente à  m.  Guillemaud,  qui  lui  rail 
travailler  la  comédie  el  la  prépart 
au   Conservatoire. 

A  1 1  ans,  elle  donne  au  concours 
d'admission  une  scène  de  Chérubin, 
et,  ii  l'unanimité,  elle  esl  reçue  la 
première.  Prise  par  Worms  dans  sa 
classe,  'Mi  1884,  elle  obtient  un  sen 
Rationnel  second  prix  dans  Les  Fo- 
lies Amoureuses.  Sa  famille,  en  re- 
lation avec  les  grands  compositeurs, 
désire  lui  voir  embrasser  la  car- 
rière lyrique,  mais,  sur  le  conseil 
de  sini  professeur,  elle  continue  ses 
cour-  de  comédie  et,  en  1885,  elle 
obtient  un  premier  prix  dans  Les 
Trois  Sultanes. 

Engagée  à  l'Odéon,  elle  y  débute 
dans  Le  Mariage  de  Figaro  (Su- 
zanne ,  crée  Renée  Maurepin  et  Nu- 
ma  Roumeslan. 

Elle  joue  au    Vaudeville  L'Affaire 
Clemenceau,  Tête  de  Linotte  el  Men- 
songes (1889).    Elle   passe   au   Gym- 
nase   pour     Celles    (/u'ou     respecte (1892),   L'Homme     à  l'Oreille       cassée. 
el  elle   va   au   Palais-Royal   où   elle  crée  Monsieur  Chasse   (1892),   el   Leurs 
Gigolettes  •  1893). 

Elle  signe  avec  la  Portc-^>aint-Martin  pour  l.e  Collier  de  lu  Reine  1895  . 
avec  les  Nouveautés  puni-  Les  Complices  (1895),  et  elle  passe  à  la  Renais- 
sance pour  y  interpréter  Lu  M&ute  (1896).  Service  S2crel    1897"'. 

En  1897,  à  l'odéon,  elle  est  de  la  création  <ln  Passé,  et  elle  revient  à 
la  Porte-Saint-Martin  pour  Les  Rouoes  et  les  Blancs.  M.  Guitry  l'entraxe 
à  la  Renaissance  pour  La  Châtelaine  (1902),  Clarisse  Arbois  (1903),  et, 
en  1904,  elle  crée  Décadence  (Vaudeville),  La  Gueule  de  Loup    Nouveautés  . 

En  1905,  engagée  au  Vaudeville,  elle  joue  L'Armature 
La  Cousine  Bette,  et  après  cette  pièce,  elle  est  enga 
Française,  où  elle  débute  le  2  avril   1906  dans  Paraître. 

Depuis  cette  époque,  elle  joue,  entre  autre  pièces  :  La  Courtisane,  Les 
Mouettes,  Potiche  (1906),  La  ltirale.  L'Autre  (1907  .  /."  Mismithrope  céli- 
méne  1906  .  La  Parisienne,  L>'  Maria, /e  de  Figaro  Suzanne'.  Les  Brehis 
île  Paniirge  (1909),  Un  Caprice,  Les  Limites  du  Cœur  1910  .  Les  Fausses 
Confidences,  Le  Mariai/,-  lie  Molière,  Bagatelle  (1912  ,  L'Embuscade  1913  . 
Amphylrion,  Deux  courais  (1914),  Une  chaîne  1915  .  La  Figurante  1916  . 
Les  Lionnes  Pauvres.  Les  Noces  d'Argent  (1917  .  Le  Beau  Léandre  1918  . 
Les  Sœurs  d'Amour,  Le   Voile  déchiré   [1919  ,  Maman   Colibri  (1920  . 


Les  Demi-  Vierges, 
rée   à    la   Comédie- 


M.  CHABERT 

(Auguste) 


Destiné  a  être  commissionnaire 
aux  Halles,  M.  Auguste  Chabert  — 
né  ;i  Barbentantie  (Bduches-<Iu« 
Rhône)  ''M  is77  a  Le  groûl  du 
théâtre,  ïoul  Jeune,  sur  la  scène 
d'enfants  de  la  galerie  v"lvlenne,  il 
a  Joué  dans  '  hambre  à  deuil  lits. 
Dès  lors,  le  métier  d'artiste  le  hante 
i ». ■  1 1  lani  toutes  91  a  études.  Enfin, 
ne  pouvant  plus  résister  a  sa  ybea- 
tlon,  il  Joue  le  soir  la  comédie,  tan- 
dis qu'il  esl  garçon  de  bureau  dans 
la  Journée  succédant  dans  cette 
place  an  comique  Dranem. 

Elève  de  Coquelin  aîné,  el  de  Jean 
Coquelin,  il  débute  à  la  Pôrte-St- 
Martiu  dans  Duguesclin;  il  reprend 
Fan-Fan  la  Tulipe,  jonc  Thermidor 
el  La  Mort  de  Hoche. 

Après  une  tournée  avec  Mme  Sa- 

rah  Bernhardt,  il  est  de  la  création 

de    Cyrano    de    Bergerac,   puis    à    la 

Porte-Saint- Martin,    il    est    distribué 

dans  Nos  deux  Consciences  (1902),  La  Maison  du  Baigneur,  La  Passion,  La 

Partie  de  Chasse  de  Henri  IV,  Louis  XI,  et  il  joue  de  nombreux  rôles  dans 

le  répertoire  classique. 

A  la  Gaîlé,  en  190i,  il  crée  La  Montansier  et  en  1905  il  y  joue  L'Abbé- 
Constantin,  Les  Oberlé;  en  1906,  L'Attentat. 

Continuant  ses  représentations  à  la  Porte-Saint-Martin,  il  crée  un  rôle- 
dans  Chantecler  et  reprend  Crainquebille. 

Passant  alors  à  l'Ambigu,  il  est  affiché  dans  Le  Train  de  8  heures  4?,. 
(1910),  La  Petite  Roque,  Messieurs  les  Ronds  de  Cuir  (1911),  A  la  Nouvelle 
(1911),  La  Revue  de  l'Ambigu,  Le  Coquelicot  (1912).  En  1913,  il  va  à  Marigny,. 
pour  interpréter  Les  Anges  Gardiens  et  en  1914  il  joue  à  l'Athénée  Je- 
n'trompe  pas  mon  mari. 

A  sa  démobilisation,  il  est  engagé  au  concert  Mayol  pour  Le  Mariage  à: 
la  Kasba  ot  après  une  tournée  de  La  Belle  [voiture  et  du  Filon,  il  revient 
à  la  Porte-Saint-Martin  et  à  l'Ambigu  où  il  est  distribué  dans  Le  Courrier 
de  Lyon.  Le  Maître  de  Forges,  Les  Conquérants,  Madame  Sans-Gêne-,  Les: 
Mystères  de  Paris. 

Pendant  la  saison  d'été  1951  il  fait  une  tournée  avec  Les  Nouveaux  Riche» 
et  11  revient  à  la  Porte-Saint-Martin  pour  créer  un  rôle  dans  Robert  Ma- 
caire   ci   Cie,   Les  Pou   Jaunes. 


M.  CHAMBREUIL 

(Maurice-Jean-Camille   Bourguignon,   dit    :) 


Après  avoir  rail  ses  études  aux 
lycées  .Montaigne  et  Buffon,  M.Cham- 
breutl  —  né  ;i  Paris  le  14  Juillet 
1883  —  travaille  an  cours  Massé. 
C'esl  m.  Stlvain  qui  l'encourage  a 
Paire  du  théâtre  et,  très  persévérant 
dans  son  art,  il  doit  se  présenter 
trois  l'ois  au  Conservatoire  avanl  d'y 
être  admis  dans  la  classe  SU  vain. 
En  1907  il  obtient  un  2°  prix  de  tra- 
gédie et  en  1908  il  se  volt  décerner 
un  1er  prix  de  traurédle  dans  Cfuir- 
lotte  Cordày  (Danton  et  lin  ■■>••  prix 
de  comédie  dans  La  Griffe. 

Engagé  à  l'Odéon,  il  y  débute  dans 
Horace  (le  vieil  Horace).  C'est  à  ci 
théâtre  qu'il  fait  toute  sa  carrière, 
y  jouant  un  grand  nombre  de  rôles 
classiques  dont  «  Don  Diègue  », 
«  Joad  »,  «  Félix  »,  «  Auguste  », 
«  Aagamemnon  »,  etc.,  etc. 

Il    .interprète    L'Artésienne    (Bal- 

tliazar),  pendant  de  très  nombreuses 

représentations  et  Les  Corbeaux,  Le 

Roi  Lear,  Comme  les  Feuilles. 

Il    fait   des    créations   dans   Jarnac   (1909),    Coriolan    et   Madame   Molière 

(1910),  L'Armée  dans  la    Ville,  Rivoli,  La  Lumière,  Les  Frères  Lambertier 

(1911),  La.  Redoutable,   Trôïlus  et   Cressida,  L'Honneur  japonais  (1912),   La 

Rue  du  Sentier,  Moïse  (1913). 

Mobilisé  comme  auxiliaire  à  l'ambulance  de  la  48e  division,  il  obtient  la 
croix  de  guerre. 

Démobilisé  en  1919,  il  donne  des  représentations  extraordinaires  de  La 
Tragédie  d'Alexandre  (Renaissance),  La  Trempe  et  La  Maison  en  Fie  m  mes 
(théâtre  Antoine),  et  il  rentre  à  l'Odéon  où  il  reprend  Les  Trois  Masques. 
Marina  F  allier  o,  Charlotte  Cordmj,  Les  Misérables,  Marion  de  Lorme,  Im- 
plujtrion,  Le  Fils  de  Giboyer,  Zaïre,  et  où  il  fait  des  créations  en  1920 
dans  la  Maison  sous  l'Orage,  Roger  Rontemps  et  Notre  Passion,  en  1921 
dans  Louis  XI,  curieux  homme. 

En  1922  il  quitte  l'Odéon  pour  passer  au  Gymnase  où  il  reprend  L'Ame 
en  Folie. 


M    CHARLEY 

(Germaine  Chesneau,  dite  :) 


Tandis  qu'elle  esl  modiste,  Mlle 
Germaine  i  îharley        n<ôe  ;i  Panls  en 

tsso  -  -  \ mi  -un  re  la  carrière  di 
ses  sœurs  qui  fonl  du  théâtre.  Elle 
esl  employée  dans  un  magasin  de 
l'avenue  de  l'Opéra,  el  elle  charme 
ses  compagnes  d'atelier  par 
chansonnettes. 

Ayanl  accompagné,  en  1006,  une 
de  ses  sœurs  aux  Sables  d'Olonne, 
elle  a  l'occasion  de  jouer  dan-  uni 
soirée  d'amateurs  Les  Romanes- 
(jues.  Le  directeur  du  Casino  voit 
en  elle  une  artiste,  il  l'emmène  à 
Nantes,  où  il  la  fait  débuter  dans 
Mademoiselle  de  la  Seiglière  el  lui 
fait  jouer   ensuite  Miss  Helyett. 

L'année    suivante,    en    1907,    elle 
esl   engagée  comme  première  chan- 
teuse d'opérettes  à  Monte-Carlo,  où 
elle     est     distribuée     dans     //ans     le 
Joueur    de    FlUte,    el    où    elle    crée 
La  Princesse  voilée. 
Elle   arrive  à    Paris  en    1909  et    ell< 
esl  toul  île  suite  engagée  a  la  Scaia,  pour  faire  «la  création  de  Chanteclairetle. 
Se  consacrant  au  music-hall,  elle  signe  avec  les  directions  de  l'Olympia, 
de  l'Alcazar  d'Eté,  des  Ambassadeurs,  etc.,  etc. 

C'est  en   194.6  qu'elle  commence  sa  carrière  dans  le  vaudeville,  en  inter- 
prétant  La  Nuit  de  Noces,   L'Hôtel   <ia    Libre- Echange    à    la   Renaissance 
et  Lu  Dame  de  chez  Maxim's    à  la  Scala).  Entre  temps,  elle  crée  L'Archiduc 
(1rs  Folies-Bçrffëre. 

Après  des  représentations  à  Lyon,  (die  revient  à  Paris,  où  elle  esl 
engagée  à  la  Boite  à  Fursy  el  aux  Folies-Bergère.  N'oubliant  pas  son  pre- 
mier métier,  tout  en  n'abandonnant  pas  la  mode,  elle  s'intéresse  à  une 
maison  et  y  lance  d'originaux  et  pittoresques  modèles.  Elle  quitte  son  ma- 
gasin pour  jouer  le  soir  L'Amour  en  Folie  et  C'est  ds  la  Folie)  dans  l'éta- 
blissemeni   de  la   pue  Ricber. 

Toujours  Adèle  pensionnaire  des  Folies-Bergère  en  février  1922  elle 
crée  la  revue  Folies  sur  Folies. 


M ""■  DU  CI  IAUVliKON 
(Andrée) 


En  1007  aux  examens  d'admis- 
sion du  Conservatoire  une  des  con- 
currentes, Mlle  Andrée  de  Chauve- 
ron  oée  à  Paris  récite  un  pas- 
sage d'une  tragédie.  Elle  esl  peru 
ei  mi  des  membres  du  Jury  lui  dll  : 
«  Avec  un  visage  mobile  ei  éveillé 
comme  le  vôtre,  vous  devriez  vous 
présenter  en  comédie  el  en  particu- 
lier dans  l'emploi  des  soubrettes.   » 

La  fuiui'c  artiste  (qui  dès  l'âge  de 
quatorze  ans  avail  pris  des  leçons 
de  diction  avec  Mlle  Jane  Rabuteau 
de  l'Odéon),  suil  <ir  mauvais  gré  ce 
conseil,  désolée  d'abandonner  la  tu- 
nique des  princesses  pour  le  tablier 
des  soubrettes.  En  1908  elle  esl 
admise   dans   la    classe   de    M.    Befr. 

l'eildanl       Ses       ('tildes,       elle       crée      ;| 

l'Œuvre  :    L<>    Philanthrope,    sur   le 

Seuil,  el  elle  paiail  a  la  Comédie 
Française  dans  La  Fleur  Merveil- 
leuse. En  1910  nn  premier  accessit 
de  comédie  lui  esl  décerné  et  en 
1911  elle  obl;icut  un  retentissant 
premier  prix  de  comédie  après  une 
remarquable  interprétation  de  Ma- 
dame Sans-Gêne. 
Aussitôt  elle  est  engagée  au  Théâtre  Français. 

Tout  de  suite  on  lui  reconnaît  les  qualités  des  soubrettes  du  répertoire 
et  après  avoir  l'ait  ses  véritables  débuts  dans  Le  Malade  Imaginaire  [Toi- 
netie».  elle  i ii i e rprèi e  successivement  Les  Précieuses  Ridicules  (.Cathos  el 
Madelon),  Tartuffe  (Dor/ne),  L'Ecole  des  Femmes  (Georgette),  Le  Médecin 
malgré  lui  (Martine),  Le  Dépit  amoureux  CMarinette) ,  Les  Femmes  Savantes 
(Martine),  Les  Folies  Amoureuses  (Lisette,  L'Epreuve  (Lisette),  Le  Chan- 
delier (Madeleine),  Le  Sicilien  (Zaïde>,  L'Etourdie  (Hippolyte),  etc.,  etc. 

Dans  le  répertoire  moderne,  indépendamment  de  l'emploi  de  soubrette, 
elle  joue  les  coquettes  fraies  dans  La  Paix  chez  soi.  Georgette  Lemeunier, 
L'Indiscret ,  Le  Père  Lebonnard  (Blanche  d'Estrée),  Lu  princesse  Georges, 
Les  Marionnettes,  Bagatelle  (Mlle  Andrée),  Vouloir,  Chez  l'Avocat,  Le 
Monde  où  l'on  s'ennuie  (Miss  Watson),  Le  Demi-Monde  (Valentine  de 
Sautis),  Les  Deux  Ecoles,  Paraître,  L'Etincelle  (Antoinette),  Blanchette 
(Lucie   Garaud). 

D'autre  part,  elle  s'est  distinguée  dans  des  rôles  de  composition  ti  I- 
que  :  Marcadet,  Turcaret  (Mme  Jacob),  Poil  de  Carotte  (Annette),  Sapho, 
Le  Prince  Charmant,  L'Amiral  (Annette  .  /.'/  Marche  nuptiale,  Primerose 
(Donatienne),  Boubouroche. 

Enfin,  elle  a  participé  avec  un  très  vif  succès  aux  matinées  poétiques 
de    1 930- 1031. 


Mme  CHKIREL 

(Jeanne  Leriche,  dite    :) 


a  Parla,  d'une  famille  d'ar- 
tistes ■  Les  Lerfche  ■  el  ne  vou« 
lanl  pas  s'approprier  Les  lauriers 
ta  parents,  elle  vi  trouvei 
m.  Konlng,  directeur  du  Gymnase, 
qui,  après  avoir  rail  l'anagramme 
i  -..ii  nom  de  ramllle,  la  baptise 
au  théâtre  «  Cheirel  »  el  lui  rail 
jouer  un  petit  pôle.  Elle  Interprète 
ensuite  la  chansonnette  à  la  Scala, 
pins  engagée  à  un  Café  concert 
voisin  du  cirque  Fernando)  le 
comédien  Noble!  l'y  découvre  et 
la  ramène  au  Gymnase.  Bile  signe 
un  contrat  de  250  francs  par 
mois  pour  jouer,  en  1885,  La 
Doctoresse  et  ensuite  elle  y  reste 
cinq  ans,  y  interprétant  Le  lion- 
heur  conjugal,  Dégommé,  Frou- 
frou, L'Abbé  Constantin,  Belle- 
Maman. 

Deux  courts  séjours  aux  Variétés 
et  à  la  Porte-Saint-Martin,  puis,  en 
•  »  \ il' s *r  1890,    elle    est    engagée    au    Palais- 

Royal,  où  elle  reste  quinze  ans,  y  débutant  dans  Le  Roi  Candaule  et  y 
créant  Les  Femmes  des  Amis,  Château-Buzard,  Le  Fil  à  la  Patte,  Le  Paradis, 
Le  Dindon,  Séance  de  Nuit,  La  Culotte,  Le  Boulet,  Chéri,  Moins  Cinq, 
M* Amour,  Sacré  Léonce,  etc.,  etc. 

Elle  quitte  le  Palais-Royal  pour  entrer  au  théâtre  Antoine,  où  elle  joue 
Monsieur  Y  émet  et,  en  1904,  elle  interprète  La  Bâillonnée  (Ambigu).  Enga- 
gée ensuite  par  M.  Guitry  à  la  Renaissance,  elle  y  fait  des  créations  dans 
Monsieur  Piégeois  (1905),  Les  Passagères  (1906). 

En  1907  elle  joue  Après  le  Pardon  (théâtre  Réjane),  puis  au  théâtre  An- 
toine Les  Vainqueurs  (1908)   et  Papillon  (1909). 

Deux  créations  lui  sont  réservées  en  1910  :  Mon  Ami  Teddy  (Renais- 
sance) et  La  Fugitive  (Gymnase)  et,  en  1912,  elle  joue  Crédulités  (Théâtre 
Antoine). 

Elle  crée  .1/.  Brotonneau  (Porte -Saint- Martin  1914),  Les  Huns  et  les  Autres 
(théâtre  Antoine  1915),  Les  Nouveaux  Biches  (théâtre  Sarah  Bernhardt  1917). 
En  1919,  elle  reprend  Lu  Présidente  {Palais-Royal)  et  fait  des  créations 
dans  A  Bon  Chat  (Gymnase)  et  Hercule  à  Paris  (Palais-Royal),  puis,  en 
1920,  après  avoir  interprété  La  Femme  de  mon  Ami  (théâtre  Michel),  elle 
crée  Le  Betour  (Athénée).  En  1921,  au  théâtre  Michel  elle  joue  Vogue  et 
Chéri  et  en  1922  elle  chante  Ta  Bouche  (théâtre  Daunou). 


M    CHENAL 

(Marthe-Louise  Anthelmine,  dite   :) 


Externe   au  œur   fie   Con- 

tons, mii«'  Chenal     -  née  a  Parla 
i  B85,  rait.  de  fortes  étu  lea  littéral 
res.  Bon  père,  ancien  directeur 
Postes,  ei   sa  mère,  lui  roni  auivre 

-  cou  m  de  mualque,  el  tai 
qu'elle  va  prendre  une  leçon,  ell< 
rencontre  dans  le  tramway  •  Cil- 
gnancourt-BastUle  »,  un  professeur 
de  cbant,  ami  de  sa  famille,  qui  lui 
conseille  de  travailler  pour  le 
théâtre. 

-  9  parents  s'opposani  à  la  car- 
rière lyrique,  sans  les  prévenir  elle 
-  ■  présente  au  Consert  atolre,  j  esi 
reçue  en  novembre  1001,  dans  les 
classes  de  MM.  Martini  ei  Melehls- 
sédec  et,  en  1005,  elle  en  son  avec 
les  deux  premiers  prix  de  cliant  el 
d'opéra,  ce  dernier  remporté  dans 
\  r  mitle. 

Engagée  à  l'Opéra,  elle  y  débute 
en  1006  dans  Sigurd  (Brunehllde  , 
puis  eille  y  chante  Le  Freischutz, 
Tannhauser  Elisabeth  ,  Faust  (Mar- 
guerite .    1/  •/'///••. 

En  1908,  elle  passe  à  l'Opéra  Co- 
mique    pour     reprendre     Aphrodite 
(Chrysis),  chante  La   Tosca,  Le  Roi 
d'Ys,  et  elle  y  fait  les  créations  de 
onga  (1909),  et  On  ne  badine  pas  avec  l'amour     1010  . 
Après  avoir  interprété  pour  la  première  fois  à  Bordeaux  en  îono  Bacchus 
Homphant,  elle   signe   de   nouveau    avec  la  direction   de   l'Opéra  en    1910 
ii  elle  chante  Armide  et  où   elle  crée  Le  Miracle. 

En    1012,    elle  fait   les   créations   de   La    Sorcière     (à     l'Opéra-Comique  , 
'Aube  Rouge  à  Rouen  et  elle  chante  ensuite  Icare  à  l'Opéra. 
Dès   le    début   des   hostilités,    elle   est    Infirmière    à    Deauviile,     et,     de* 
ovemhre   1014,  elle  chante  d'une  incomparable  voix  la  Marseillaise. 
Pendant  et  depuis  la  guerre,  elle  ccée  Le  Tambour    Opéra-Comique),  Le 
riomphe  et  Les  Goyescas  (Opéra  .  Les  Trois  Mousquetaires  (Canii 
Son  répertoire  est  nombreux  et  varié,  il  comprend  entre  autres  pièces  : 
rmide,  Don  Juan   (Dona  Anna),   La   Damnation   de  Faust,  Le  Freischutz, 
roserpine,  Lohengrin.    Tanuhauscr,   Les   Maîtres    Chanteurs,  Le    Vaisseau 
antùme,    Salammbô,   Sigurd,   Fau*t.    Carmen^   Aida,   La    Tosca,    Cavalleria 
usticana,  Fédora,  Mefistofele,  Les  Goyescas,  Le  Jongleur  de  Notre-Dame, 
haïs,   Supho,    Werther,   La   ffavarraise,    Ariane,    Grisélidis,    Aphrodite,   La 
orcière.  L'Aube  Rouge,  Bacchus   Triomphant,  Le  Roi  d'Ys,  Louise,  Monna 
anna,   Gismonda,  Le  Roi   Cundaa.le,   Le   Rêve,   Le     Tambour,   Le    Miracle, 
jare,   On    ne   badine   pas  avec   l'amour.   Le     Triomphe,   Sanga,   Les    Trois 
Mousquetaires.  La  Grande-Duch  *.sse,  La  Fille  de  Madame  Angot,   La  Belle 
élcne,  Boccace,  etc. 
De  retour  à  l'Opéra  en  1922  elle  y  crée  La  Mégère  apprivoisé"». 


M.  CHEVALIER 

(Maurice) 


\  l'école  de  Ménilnioutant,  m 
(Mr\  e  prépare  son  certificat  d'étude! 
r1  s'appelle  Maurice  Chevalier  el  es 
né  en  1880  dans  le  XX«  arrondisse 
ment.  Ayant  passé  son  certifies 
d'études,  il  esl  d'abord  apprenl 
électricien,  puis  il  entre  chez  ui 
graveur,  esl  employé  chez  un  ma 
nuisier.  N'ayanl  aucun  goûl  pbd 
ces  différents  métiers,  Il  change  d 
place  ions  les  quinze  jours  el  on  I 
retrouve  ensuite  garçon  de  course] 
el  Imprimeur. 

La  plus  grande  distraction  di 
Maurice  Chevalier  esl  alors  de  su 
tionner  devant  les  marchands  d 
chansonnettes  et  d'y  apprendre  la 
refrains  à  la  mode.  D'autre  part,  i 
se  senl  de  grandes  dispositions  pas 
l'acrobatie  et  le  soir,  après  le  ira 
vail,  il  prépare  des  numéros  dan 
un  gymnase. 

Devenu  d'une  certaine  force  su 
le  trapèze  ?t  après  avoir  appris  le 
refrains  à  la  modo,  il  signe  un  en 
gagement  au  Palais  du  Travail, 
Belleville  pour  les  matinée-  du  di 
manche  où  il  se  présente  comme  chanteur-acrobate,  tandis  que  pendant  l 
semaine  il  confectionne  des  punaises  en  acier  pour  fixer  ûf<  dessins  oj 
affiches.  Sous  une  presse,  M.  Chevalier  s'écrase  un  doigt  et  il  décide  alor 
de  se  lancer  au  café-concert  dans  le  genre  paysan.  Il  commence  par  ehan 
ter  les  samedis  et  dimanches  au  casino  des  Tourelles  à  Saint-Fargeau. 

Il  délaisse  l'atelier  passe  à  la  Ville  Japonaise,  aux  Galeries   Saint-Martii 
et  va  à  l'Eldorado  où  il  lance  Le  Beau  Goss?. 

Très   remarqué,  il  signe  pour  quatre   ans  avec  les  Folies-Bergère   où   1 
est    distribué    dans    des    revues,   et    l'été    il   va    aux   Ambassadeurs   ou 
l'Âlcazar. 

De  l'armée  active,  à  la  déclaration  de  guerre  il  est  blessé  à  Cutry,  pré 
de  Longwy  et  est  fait  prisonnier  dans  une  ambulance.  Il  passe  vingt-si 
mois  en  Allemagne  au  camp  dWlten-Grabow  et  il  revient  ensuite  e: 
France  comme  grand  blessé.  Il  rentre  alors  à  l'Olympia,  va  aux  Folies 
Bergère,  puis  à  Femina  où  il  crée  La  Revue  de  Femina  et  Gobette  of  Parii 
Engagé  au  Casino  de  Paris,  il  y  joue  dans  des  revues  et  lance  des  refrain 
célèbres  :  La  Madelon  de  la  Victoire,  J'aime  les  Fleurs,  K.  K.  Katty,  O 
Maurice.  Quand  y  a  une  femme  dans  un  coin.  Avec  le  Sourire. 

En    1921,    aux    Bouffes-Parisiens,    il    fait    ses    débuts    dans    l'opérette    e: 
créant  Dëdë. 


Mlc  COCEA 

(Alice-Sophie) 


En  Roumanie  où  elle  est  née  à 
Sluaïa  m  1899,  Mlle  Alice  Cocéa, 
dont.  le  père  est  général  ne  pense 
pas  a  faire  du  théétre.  Elevée  dam 
un  pensionnai  de  Jeunes  tilles,  elle 
montre  dea  dispositions  pour  la  mu- 
sique el  elle  commence  par  appren- 
dre le  violon. 

En  1910  elle  vtenl  à  Paris,  tou- 
jours elle  a  aimé  la  déclamation,  el 
comme  elle  a  pour  amies  des  èlè\  •  - 
du  Conservatoire  qui  l'encouragent 
et  la  poussent  à  se  présenter,  elb 
se  Tait  Inscrire  en  1913.  Elle  donne 
au  concours  d'admission  une  scène 
des  Romanesques  et  elle  est  reçue 
dans  la  classe  de  M.  Leitner. 

Après  sa  première  année,  en  1914- 
1915,  elle  obtient  un  congé  de 
guerre  et  se  rend  en  Roumanie  où 
elle  a  l'occasion  de  jouer  aux  cotés 
de  Mme  Suzanne  Desprôs. 

De  retour  à  Paris  en  191  G,  elle 
rentre  au  Conservatoire  >•!  elle  est 
lors  élève  de  M.  Georges  Berr.  Après  avoir  repris  Le  Scandale  de  Monte- 
arlo  aux  Bouffes-Parisiens,  el  avoir  obtenu  en  1916  un  premier  accessit 
e  comédie  dans  Psyché,  elle  est  engagée  au  Gymnase.  En  1917  elle  y  crée 
etite  Reine. 

En  191S  au  moment  où  les  Gothas  viennent  chaque  nuit  sur  Paris,  elle 
st  du  premier  spectacle  donné  par  M.  Quinson  dans  la  salle  souterraine 
e  l'Abri  et  elle  y  joue  Une  Revu'. 

Elle  répète  ensuite  Phi-Phi  qui  doit  être  donné  sur  cette  scène,  mais  les 
lids  fréquents  de  Gothas  étant  terminés,  l'opérette  est  transportée  aux 
ouffes-Parisiens  et  le  il  novembre  1918  elle  fait  la  création  d'Aspasie  de 
hi-Phi,  rôle  qu'elle  joue  plusieurs  centaines  de  fui-. 
Trois  ans  après,  sur  cette  même  scène  des  Bouffes-Parisiens,  elle  chante 
édé. 


M.  COLIN 

(Georges) 


Ce  Parlsli n.  qui  devait  raire  le 
lour  du  monde  comme  artiste  dra- 
uiatlque,  *e  destine  d'abord  au 
barreau,  \yani  la  passion  du 
théâtre,  il  abandonne  Je  droit,  tra- 
vaille  .i\ ec  M.  Paul  Mounet,  et  début! 
au  théâtre  de  Bellevllle  où  il  joue 
trente  drames  ayee  son  camaradl 
Denis  d'Inès. 

En  1904,  engagé  aux  Bouffes  Pa- 
rlslens,  Il  y  crée  L'Embarquemeni 
pour  Cythère,  La  Fin  de  l'Amour, 
Les  Merlereau,  Le  dernier  Rêve  du 
Duc  d'Enghien. 

Demandé  au  Théâtre  Sarab-Ber- 
nardt,  il  est  distribué  dans  LÀ 
Masque  â' Amour,  Pour  la  Couronne, 
Le  /•'/  isson  de  l'Aigle. 

En  1908,  11  part  en  Amérique,  où 
pendant  deux  ans  il  joue  au  Ca- 
nada le  drame  shakespearien  el  la 
Dièce  romantique.  En  1911-1912  il  est 
engagé  au  Théâtre  d'Anvers  où  il 
Interprète  tout  le  répertoire  mo- 
derne et  fin  1912  il  part  en  Rus- 
sie où  il  restera  sept  ans  au 
théâtre  Michel  de  Pétrograd  y  créant 
plus  de  cenl  rôles,  jouani  sous  les  régimes  du  Tzar,  de  Kerensky  et  de 
Lénine. 

Au  cours  de  ses  séjours  a  Paris,  il  crée  au  Châtelet  Le  Martyr  de  Saint- 
Sébastien,  Salomé,  Hélène  de  Sparte. 

Après  une  tournée  au  Japon  où  dans  les  grandes  villes  il  récite  Les 
Nuits  de  Musset,  il  revient  à  Paris.  Il  est  engagé  >à  la  Renaissance  où  il 
crée  La  Grève  des  Femmes  (1919),  reprend  La  Passerelle,  lait  des  créations 
dans  Mon  Homme,  l,i  Matrone  d'Ephèse  (1920),  et  Le  Divan  Noir  (1921). 

Au  début  de  la  saison  19Ô1-1922  il  fait  une  reprise  de  Zaza  et  crée  La 
Danseuse  Rouge  puis  La  Femme  Masquée. 

Sur  1  écran  a  tourné  Gigolette  et  de  nombreux  films. 


M.  COPEAU 

(Jacques) 


Dès  rage  de  il  ans,  alors  qu  n  tra- 
vaille ;iu  lycée,  m.  Jacques  Copeau, 
né  a  Paris  eo  1879,  dans  le  v  ar- 
rondissement, commence  par  écrire 
des  pièces  de  théâtre,  a  la  fôte  du 
Lycée  Condorcet,  en  is(.»7,  h  rail 
représenter  Brouillard  du  Mutin  et 
Sarccy  qui  assiste  à  la  représenta- 
tion reconnaii  dans  ses  feuilletons 
la  valeur  de  l'ouvrage. 

Continuant  à  écrire  pour  le  théâ- 
tre, tout  en  liquidant  les  affaires  de 
son  père,  cl  en  devenant  industrie] 
malgré  lui,  il  fait  de  la  critique  dra- 
matique. 

\  22  ans,  il  éèrit  dans  la  revu< 
L'Ermitage,  l'ait  de  la  critique  d'art. 
rend  compte  i\c<,  suions  et  collabore 
aux  périodiques  Le  Théâtre  et  Art 
et  Décoration. 

En   1908,   il   fonde   et  dirige    «    La 
Nouvelle    Revue   Française   »,   et  en 
1911  il  abonde  la  scène  pour  la  pre- 
mière fois  et  fait  jouer  Les  Frères 
Karamazojf  (théâtre  des  Arts). 
Depuis  longtemps,   II   veut  avoir   son   théâtre,   En    1913,   après   de    nom- 
breuses recherches,  il  prend  la  salle  de  l'Athénée  St-Germain,  recrute  une 
troupe  de  10  artistes  qu'il  fait  répéter  l'été  à  La  Ferté-sous-Jouarre,  et  en 
novembre  1913,  il  inaugure  le  Vieux-Colombier.  Il  y  fait  ses  débuts  comme 
comédien  dans  Une  Femme  tuée  par  la  douceur.  En  décembre,  il  joue.. le 
rôle   d'Yvan    dans   une    reprise    des   Frères   Karamazoff.    Il    donne    ensuite 
L'Eau-de-vie,  La  Navette,  L'Echange,  Barberine,   et  en  mai   1914,  il  inter- 
prète La  Nuit  des  Rois. 

Mobilisé  au  début  de  la  guerre,  il  tombe  malade  et  est  réformé.  En  1916, 
au  cours  d'une  tournée  de  conférences  en  Amérique,  il  a  l'idée  de  fonder 
un  théâtre  français  aux  Etats-Unis.  Il  recrute  une  troupe  et,  en  191?,  11 
ouvre  à  New-York  «  Le  Vieux-Colombier  »,  y  jouant  44  pièces  en  deux 
saisons. 

De  retour  à  Paris  en  1919,  il  transforme  son  théâtre,  qu'il  rouvre  le 
10  février  1920,  y  jouant.  Le  Carrosse  du  Saint-Sacrement  (mai  1920).  Les 
Fourberies  de  Scapin,  Le  Pain  de  Ménage,  Un  Caprice.  Le  Pauvre  sous 
l'escalier  (1921).  En  1922  pour  le  tri-centenaire  de  Molière  il  interprète 
Le  Misanthrope. 


M.  COQUELIN 

(Jean) 


Camarade  de  classe  de  MM.  Léon 
Daudet  h  Couyba  au  lycée  Louis-lc- 
Grand,  M.  Jean  CoqUelln  —  11O  à 
Paris  part  en  tournée  avec  son 
p  >re,  Celui-ci,  a\ anl  cl  •  L'emmener, 
déclare  :  «  •!<•  vais  f-essayer,  si  tu 
es  possible,  tu  continueras',  sinon, 
m  renonceras  au  théâtre  »,  il  joue 
des  rôles  <in  répertoire  classique, 
y  réussit  aux  côtés  de  son  pôfe  qui 
le  l'ait  entrer  à  la  Comédie-Fran- 
çaise, où  il  débute  le  20  novem- 
bre 1800,  dans  le  Dépit  \moureux 
(Gros  René),  il  y  crée  Thermidor 
(Lupin),  La  Mégère  apprivoisée,  et 
interprète  les  rôles  du  répertoire 
classique. 

Eu    1892,    il    quitte    la    Comédie 
Française   avee    .sou    père    et   il    esi 
engagé  à   la  Renaissance,  où  il  l'ait 
les  créations  de  La  Princesse  loin- 

laine  (189.")),  Val  uni  BéîlédiCt,  et  joue 

Amphitryon  (Mercure)  aux  cotés  de 
Constant  Coquelin,  de  .Mine  Sarali- 
B-ernhardl  <■(  de  -M.  Lucien  Guitry. 

il  entre  là  la  Portp-Saint-.Martin  le  ••?•.?  octobre  IS05,  où  il  cré?  M^ssir? 
Du  Guesclin,  Jacques  Callot  et  Colonel  Roquebrune  (1896),  La  Mort.  île 
Hoche  et  Cyrano  de  Bergerac  (Ragueneau,  1807),  Plus  (pie  Heine  (1899  , 
Jean  hait  (1900),  Les  Rouges  et  les  Blancs,  Quo  Vadis, La  Pompadour 
(1901),  Nos  Consciences  (1902). 

Il  passe  à  la  Gaité,  où  il  fait  les  créations,  en  1904,  de  La  Montansier  ; 
en  1905,  Les  Oberlé  ;  en  1906,  L'Attentat,  et  il  y  reprend  Nos  'bons  Villa- 
geois et  Serge  Panine. 

Il  revient  à  la  Porte-Saint-Martih  où,  après  avoir  joué  Notre-Dame  de 
Paris  (Quaslmodo),  il  crée,  en  1907  :  La  Marjolaine,  Le  Manteau  du  Rot, 
L'Affaire  des  Poisons;  en  1908,  La  Femme  N;  en  1910,  Chantecler  (le 
Chien),  L'Aventurier  ;  eu  1911,  JSEnfant  de  l'Amour,  La  Flambée  ;  en  1912, 
Les  Flambeaux  et  en  1911,  à  l'Ambigu,  L'Epervier.  /:iitre  temps,  il  fait 
des  reprises  de  La  Glu  et  La  Griffe  (1909),  La  Robe  rouge  (1912),  et  Les 
Oberlés  et  Lia f fies  (1913). 

Il  joue,  m  191.",  La  Petite  Fonctionnaire  (Pprte-Sâint- Martin),  et,  en 
1917,  Le  Sgstème  7)    (Ambigu)    puis,   Le   Courrier   de   Lyon   et  L'Epervier 

En  1922,  il  crée  à  la  PortO-St-Mart4h  La  Dernière  Nuit  de  Don  Juan. 

i\  a  fa  il  de  nombreuses,  tournées  eu  France,  en  Espagne,  au  Portugal 


M.  COSTE 

(Antoine-Jean-Nicolas-Henri) 


Rhétoriclen  ardent,  m.  Coste  —  né 
à  Parla  le  84  Janvier  1870 
tint'   au    barreau    lorsque   lui    rient 
la  passion  du  théâtre,  il  va  trouver 
Worma    qui    l'envoie    a    m.    < '.aille- 
iiiaud,  el  il  se  présente  au  Conî 
vatoire  où  une  première  r< »i s  l] 
refusé.    Reçu    au    Conservatoire    en 
1890  dans  la  classe  de   m.  Dupont- 
Vernon,  après  son  service  militaire 
n  obtient  en   189S   un  premier  prix 
rte  comédie  dan-   Pancrace, 

Engagé  à   l'Odéon   il  y  débute   le 

3(i  septembre  1895  dans  Les  TroU 
Saisons,  il  y  reste  dix  ans,  y  inter- 
prétant un  grand  nombre  de  rôles 
du  répertoire  classique  Le  Mariage 
de  Figaro  Figaro  .  Le  Légataire  Uni- 
versel Crlspin  Les  Femmes  Ser- 
vantes [Trissotin  .  Le  Misanthrope 
Oronte  .  Les  Précieuses  Ridicules, 
L''  Dépit  Amoureux  Gros  René  ,  Le 
Jeu  de  l'Amour  el  du  Hasard,  L'E- 
preuve, Turcaret,  etc.,  etc. 
Il  y  fait  d'autre  pari   des  créations   dans   Le   Capitaine  Fracasse     \- 

PlutuSj  L'Heureux  Naufrage,  Juan   <h>  Manara     1898  ,   Colinette     1898  ,   Ma 

Bru     1899  .   La  du  fin-  en   Dentelles     11 .   (  hdleau   Historique     1900  .  Mu 

Fée     1901  .  Résurrection     1902  .  /.</  Rabouilleuse    1903). 

Il  quitte  l'Odéon  pour  entrer  à  la  Galté  où  MM.  Hertz  et  Coquelin  lui  finit 

reprendre  Nos  Bons  Villageois,  el  en  190?,  à  la  Porte-Saint-Martin,  il  joue 

Notre-Dame-de-Paris. 
M.  Antoine  l'engage  de  nouveau  à  l'Odéon  et  le  distribue  dan-  Le  <  œur 

et  la  Dot,  Lès  Fausses  Confidences  et  à  .Monte-Carlo  il  interprète  Rachel  et 

L>'s  Corbeaux. 
Lorsque  M.  Gavaull  rouvre  l'Odéon,  en  1945,  il  le  conserve  dans  sa  troupe; 

il  est  affiché  alors  dans  La    Vie  de  Bohème,  Le   <  hapeau  île  paille  d'Italie, 

L'Assommoir,  Le  Lion  Amoureux,  Fromont  jeune  et  Risler  aine.  Cabotins, 

L'Affaire  des  Poisons,  etc.  et  en   1920  il  crée  Les  Américains  chez  nous. 


M.  COUSIN 


\n  théâtre  Cluny,  ven  1889,  le 
directeur  cherche  un  artiste  pour 
Jouer  le  Pôle  d'un  grenier  dans 
L'Affaire  Corignan  centre  Cortgnan. 
i     -  .1  li  i   mi  débutani  du   nom 

de  Cousin,  né  à  Bayonne,  le  13  Juil- 
let 1868,  qui  quitte  l'EÔole  de  Droli 
pour  le  théâtre,  el  qui,  vu  ses  con- 
naissances du  Code  civil,  esi  natu- 
rellemeni  toul  désigné  pour  inter- 
préter sur  la  scène  le  personnage 
d'un   tribunal  civil. 

Après  ce  début,  il  part  en  pro- 
vince, va  à  Lyon,  où  il  a  comme 
directeurs  MM.  Augagneur  et  Her- 
riot,  et  ici,  les  comédiens,  assimilés 
au  personnel  de  l'Hôtel  de  Ville, 
tournent  leurs  cachets  à  la  caisse 
de  la  voirie.  Il  se  rend  ensuite  à 
Tunis,  Bordeaux,  Vichy,  Aix-les- 
Bains,  Vittel,  il  interprète  des  co- 
médies,  drames  et  vaudevilles. 

De  retour  à  Paris,  il  est  engagé 
à  l'Athénée,  où,  de  1909  à  191  i,  il 
joue  Le  Boute-en-Train,  Page  blanche,  Le  Danseur  inconnu,  Trtplepatte. 
M.  Porel  le  prend  au  Vaudeville  et  le  distribue  dans  :  Sa  Fille,  Education 
de  Prince,  Les  Sauterelles,  puis  il  passe  à  la  Renaissance  pour  Patachon, 
L'Idée  de  Françoise. 

Après  avoir  interprété  Les  Anges  gardiens  (théâtre  Marigny),  11  crée 
en  1914,  à  l'Athénée,  Je  n' trompe  pas  mon  Mari. 

Après  la  déclaration  de  la  guerre, il  fait  sa  rentrée  sur  une  scène  pari- 
sienne, en  septembre  1917,  pour  créer  Petite  Reine,  et  il'  passe  aux 
Bouffes-Parisiens,  en   1918,  pour  Mon  Jeudi. 

Mobilisé  en  1918  comme  aide-maçon  dans  les  usines  Niclauss,  il  reprend 
le  théâtre  pour  être  engagé  aux  Capucines  ou  il  crée  Le  Bonheur  de  ma 
Femme  (1919),  puis  Le  Danseur  de  Madame. 

Il  signe  au  Vaudeville  pour  interpréter  Les  Ailes  Brisées  (1920),  et  en 
19-21   il  y  reprend  La  Vérité  toute  nue,  puis  il  revient  aux  Capucines  pour 
créer  Simone  est  comme  ça   et   jouer,   en    1922,  Xminette,  Ce  que  l'on   dit 
aux  Femmes. 


M.  CROUI: 


i.iiuiis    qu'il    travaille    encoi 
Conservatoire,  dans  la  classe  i  eloir, 
M.   Croué   Joue   de   petit*   rôles   au 
rhéâtre     Français     dans     Patrie    el 
Othello, 

En  1899,  il  obtient  an  premier  prix 
de    coin  ms    Les    Préciex 

Ridicules  (Mascarille)  el   m  esl  a 
sitôt  engagé  à  la  Comédle-França 
où,   en    sepi  !mbi  •    1899,    il    débute 
dans  Les  Fourberies  de  Scapin.  il  y 
rail  toute  sa  carrièj  nommé 

sociétaire  en  191  \. 

Interprète  du  répertoire,  il  Joue 
presque  tontes  les  plèc 
grands  classiques  el  parmi  celles-ci, 
il  faut  citer  :  L'Etourdi,  Les  Fem- 
mes savantes  Vadlus  .  Tartufft 
M.  Loyal  ,  Les  Plaideurs  Dandin  , 
L'Avare  (Harpagon',  L'Amour  Méde- 
cin, Le  Médecin  malgré  lui,  Le  Ma- 
riage de  Figaro  (Antonio  .  Le  Bar- 
bief  de  Séville  (Basile),  Les  Folies. 
amoureuses,  Le  Legs. 
D'autre  part,  il  est  distribué  dans  La  Farce  de  Maitre  PatheUn,  Ruy  nias, 
Le  Roi  s'amuse,  Le  Député  de  Bombignac,  Macbeth,  La  Princesse  Georges, 
La  Mégère  apprivoisée,  Turcaret,  L'Amiral,  Mercadet,  Le  Testament  de 
César  Girodot,  Le  voyage  de  M.  Perrichon,  Boubouroche,  Mil  huU  cent  sept, 
La  Robe  rouge,  L'Abbé  Constantin. 

Depuis  son  entrée  à  la  Comédie-Française,  il  a  fait  des  créations  dans  : 
L'Autre  Danger,  Le  Marquis  de  Priola  (1902',  Les  Affaires  sont  les  Affaires 
(1903,  La  Conversion  d'Alceste,  Don  Quichotte  (1905),  La  Courtisane,  Potiche 
(19061,  La  Rivale,  Chacun  sa  Vie  (1907),  L'Autre,  Le  Bon  Roi  Dagobert,- 
Le  Foyer  (1908),  Le  Stradivarius  (1909),  La  Fleur  merveilleuse  (1910),' 
Primerose,  La  Brebis  perdue  (1911),  La  Cruche  (.1919). 

M.  Croué  a  d'autre  part  écrit,  en  collaboration  avec  M.  Jacques  Copeau, 
Les  Frères  Karamazov,  pièce  inscrite  au  programme  du  théâtre  du  Vieux- 
Colombier. 


Mme  DAMAURY 

(Simone) 


Elevée  an  couvent  du  Sacré-Casur 
d'Orléans,  Mme  Damaury  —  née  à 
Angoulôme  -  •  assiste,  au  cours  de 
969  vacances,  a  une  représentation 
de  la  Comédie  Française,  où  ses  pa- 
renta  l'ont  amenée  pour  la  récom- 
penser de  ses  bonnes  notes.  L'affiche 
porte  La  Fille  de  Roland.  Ce  spec- 
tacle lui  cause  une  si  forte  Un 
pression  qu'elle  ne  veut  plus  rentrer 
.•m  coui eut  ci  n'a  qu'une  Idée  :  De- 
venir un  Jour  une  comédienne. 

Malgré  l'opposition  de  sa  famille, 
elle  prépare  le  Conservatoire,  se 
présente  au  concours  d'admission 
dans  une  scène  de  Ruij  nias  et  est 
•voue  dans  la  classe  de  M.  Silvain. 

Après     une     année     d'étttdes,     (die 
quitte   le   Conservatoire  pour   partir 
en  tournée  avec  .Mme  Koio  et  jouer 
Le    Malade     imaginaire    (Angélique). 
Elle  donne  une  série  de  représenta- 
tions  à   Bruxelles,   où    elle   crée   La 
Rafale  et,  à  son  retour  à   Paris,  elle 
est.   engagée   à   l'Odéon. 
M.    Antoine    lui   fait   jouer    Tartuffe   (Elmire),   La   Critique   de  l'Ecole  des 
Femmes,    les   Femmes   sacaules.    Le    Canard   saucai/e,   et    elle    crée   Beethoven 
(1909). 

Elle  passe  une  audition  à  la  Comédie-Française  dans  i.a  Souris  et  Tar- 
tuffe. Apres  une  année  d'attente,  elle  est  engagée  au  Théâtre  Français  où 
elle  paraît  pour  la  première  fois,  en  1914,  dans  Tartuffe  (Elmire).  Elle  est 
ensuite  affichée  dans  La  Vraie  Farce  de  Me  Pathelin,  L'Ecole  des  .Maris,  Le 
Malade  imaginaire,  La  critique  de  l'Ecole  des  Femmes,  L°s  Effrontés,  La 
Princesse  Georges,  Le  Monde  où  l'on  s'ennuie,  L'Etincelle,  Paraître,  Les 
Marionnettes,  Cher  Maître,  Le  Duel  (Duchesse  de  Chailles),  Amoureuse. 

Pendant  la  guerre,  avec  un  inlassable  dévouement,  elle  prête  son 
concours  au  Théâtre  aux  Armées,  où  elle  donne  27'5  représentations,  et 
Où  elle  joue  La  Suit  d'Octobre,  Le  l'assaut,  Monsieur  Malezieux,  J<e  Coup 
de  Salomon  et,  de  1914-1918,  elle  passe  trois  nuits  et  trois  jours  par 
semaine   à   l'ambulance  d'Aubervilliers. 


M     DANJOU 
(Jane  Christophe,  dite   :) 


1  '  si  .m  théâtre  Déjazet,  dans  une 
reprise  de  /  Ire  au  i  lanc,  que  débute 
Mlle  Jane  Daujou  née  i  Sauraur. 
—  Après  ces  représentations  don- 
nées boulevard  Beaumarchais,  ell< 
fait  deux  saisons  de  sis  mois  :  l'uni 
à   Anvers  et  l'autre   au  Caire. 

Elle   revient   à   Paris   pour  créer, 
au    théâtre    Michel,    Tonton,   ou   les 
Unîmes  de  t  imow -.  pièce  des  fi 
Fischer,  avec,  comme  partenaires   : 

Le  Gallo  et  Charles  Lainy.  Après 
avoir  interprété,  au  théâtre  Royal, 
La  Catherine,  elle  est  engagée  au 
Palais-Royal  où,  en  1910,  elle  r.m 
des  créations  dans  L'Enfant  du  Mys- 
tère et  Le  Million.  Elle  chante  en- 
suite une  revue  à  la  Galté  Roche- 
chouart,  puis  elle  joue  aux  Bouffes, 
en  191:?,  La  Cote  d'Amour.  La  même 
année,  elle  créé  L'Enjôleuse  au 
théâtre  Fémina,  el  elle  va  ou  théâtre 
Antoine  pour  reprendre  Les  Petits, 
En  1913,  après  avoir  interprété 
Miquette  et  sa  Mère  au  théâtre  Antoine,  elle  passe  au  théâtre  Fémina,  où 
elle  fait  la  création  de  Un  Jeune  Homme  qui  se  tue. 

Après  ia  déclaration  de  la  gruerre,  elle  est  affichée  dans  Monsieur  chasse, 
Un  Fil  à  la  Patte  à  la  Renaissance),  et  dans  Léonie  est  en  avance  au 
théâtre  Michel).  En  1916,  elle  erri\  au  Gymnase,  /.'/  Charrette  anglais?,  et, 
en   1917,  elle  signe  avee  la  direction  des  Capucines  pour  une  revue. 

Engagée  à  l'Athénée,  elle  y  wOe  au  début  de  1918  /,'/  Dame  de  Chambre 
et  va  au  théâtre  Michel  pour  reprendre  Le  Cochon  qui  sommeille.  En 
1919,  ©lie  fait  la  création  de  Napoléonette  au  théâtre  Sarah  Bernhardt, 
puis  passe  aux  Variétés  pour  reprendre  Les  Sentiers  de  lu  Vertu. 

Elle  quitte  ce  théâtre  pour  la  Potinière,  où,  en  1920,  elle  joue  Le  Cordon 
bleu,  et  ensuite  elle  est  engagée  aux  Capucines  pour  créer  Mais  les 
Hommes   n'eu  sauront   rien. 

En  1921,  elle  fait  à  Bruxelles  la  création  de  la  pièce  de  M.  Le  Bargy  : 
Une  Danseuse  est  morte,  et  elle  signe  avec  la  direction  du  théâtre  Sarah 
P.ernhardt,  où  elle  fait  les  reprises  de  La  Prise  de  Berg-op-Zoom  et  des 
Deux   Gosses. 

Engagée  au  théâtre  des  Matburins  elle  y  crée  Le  verbe  Aimer  1921  L<i 
Belle  Poule  (1922  .   et   entre   temps  elle   reprend  M.   Codomat. 


M.  DARAGON 

(Jean-Baptiste-Emile) 


Dam  une  maison  de  soieries  «'i 
passementeries  m.  Jean  Daragon  — 
né  a  ciermonl  Ferrand  en  isto  — 
rêve  de  théâtre.  Sa  Journée  ter- 
minée n  quitte  Le  magasin  pour 
aller  dire  des  vers  dans  un  ca- 
veau où  se  réunissent  des  ama- 
teurs. 

Refusé  au  conseil  de  révision 
pour  manque  de  tour  de  poitrine, 
il  se  décide  à  embrasser  la  car- 
rière  dramatique. 

Au  cours  de  la  saison   1888-1889, 

il    débute    au   Mans   dans  des   rôles 

de  comédie,  puis  joue  à  Perpignan 

avec    son    camarade    Joffre.     Après 

avoir     été     engagé     sur     plusieurs 

scènes  de  province,  il  vient  à  Lyon 

en   1896  où  il  signe  pour  cinq  ans 

au  théâtre  des  Célestins  où  il  tieni 

les   premiers    rôles   de   comédie,    et 

y  crée  Madame  Sans-Gêne.  En  1898, 

un  jour  qu'il   interprète  Le   Chemi- 

neau   à  Vichy,   Edmond  Rostand  le 

remarque   et  lui  demande   de   créer   Cyrano   de  Bergerac  à   Bordeaux,   rôle 

qu'il  interprète  ensuite  pendant  sept  ans  dans  les  grandes  villes  de  France 

et  de  l'étranger. 

Venu  à  Paris,  il  joue  à  la  Porte-St-Martin  et  passe  au  Châtelet  où  en 
1902  il  crée  Le  Capitaine  Corcoran,  et  interprète  successivement,  :  Michel 
Strogoff,  Le  Tour  du  Monde  en  80  Jours,  Les  Pirates  de  la  Savane. 

En  1908  il  part  en  Amérique  avec  sa  femme  Mme  Moréno  qui  dirige  un 
Conservatoire  et  y  reste  six  ans.  Revient  à  Paris,  en  1913,  il  signe  avec 
le  théâtre  Sarah-Bernhardt  pour  jouer  Le  Chemineau,  rôle  qu'il  interprète 
ensuite  à  l'Ambigu  et  à  la  Porte-St-Martin. 

Engagé  en  1919  au  théâtre  Antoine  il  reprend  Les  Jardins  de  Murcie  et 
y  crée  en  1920  La  Captive,  La  Branche  morte,  Kœnigsmark,  La  Cigale  ayant 
aime,  puis  en  1921  passe  à  la  Porte-St-Martin  pour  reprendre  Madame 
Sans-Gêne  (maréchale    Lefebvre),    Les  Deux  Orphelines,  Sapho. 

En  1922  toujours  pensionnaire  de  la  Porte-Saint-Martin,  il  y  joue  Les 
Romanesques. 


MIc  DARBELLE  (Luccttc) 

(Louise  Silvain,  dite  :) 


Une    Jeune    artiste,    Mlle    Lucette 
Darbelle  —  née  I  Parla       qui  a  le 
désir    de    taire    du    théâtre,    com 
mence  par  préparer  un  numéro 
dana  -   •  -:•  ignoles.  S  -   paa 
en   1909,   elle   part   à   l'étranger   et 
c'est   au    Wlnter-Oarden    de   Berlin 
que,  pour  la  première  rois,  elle  pa- 
rait sur  une  scène, 

Ne  persévérant  paa  flans  la  danse, 
elle  apprend  quelques  chansons,  et 
s'étant  constitué  un  répertoire,  elle 
signe  un  engagement  avec  PApollo- 
Théâtre  de  la  ville  où  elle  a  débuté. 
Elle  entreprend  ensuite  des  tour- 
nées en  Scandinavie  et  en  Rusa 
et  elle   revient  à  Paris. 

En  1912,  sans  prétention,  elle  se 
présente  aux  Folles- Bergère,  croyant 
t  entrer  aux  appointements  de  150  rr. 
pur  mois  et  elle  est  sftrprise  de  voir 
pt'on  lui  propose  750  fr. 

.M.   P.-L.  Fiers  lui  fait  jouer  une 

grande  revue,  où   elle   commence  à 

avoir  des  rôles   intéressants,   et,  Tannée   suivante,  elle   est   l'interprète   de 

MM.  Bande  et  M.  carré,  jouant  leurs  revues  à  la  Scala,  au  théâtre  Marlgny, 

et   à   la  Cigale. 

Partie  en  Roumanie,  en  1914,  elle  ne  fait  sa  rentrée  sur  une  scène  parl- 
sinne  qu'après  l'armistice,  en  chantant,  aux  Bouffes-Parisiens,  le  rôle  de 
Mme  Phidias  dans  Phi- Phi. 

Dès  lors,  elle  se  consacre  entièrement  à  l'opérette  et  en  1920  elle  signe 
avec   le  théâtre  de  la  Gaité  pour  y  chanter  La  Filie  du   Tambour  Major. 

En  1921,  deux  créations  lui  sont  réservées:  La  Dame  en  rose  (Bouffes- 
Parisiensi  et  Les  Bijoux  indiscrets  théàtiv  Mariai  .  Va  en  1922  au  Casino 
de  Paris  pour  La  Revue  des  Etoiles. 


M.  DARRAS 
(Emile-Charlemagne-Hippolyte) 


>  -i  \  ers  la  \  Ingtième  année  que 
m.  Darraa  né  a  Parla  le  S  novem- 
bre 1864  senl  attiré  vers  le 
théâtre,  il  n;i\ aille  alors  av ec  Salnt- 
Gerraaln,  qui  va  être  le  professeur 
de  m.  Gémler. 

il  est  reçu  au  Conservatoire  dans 
la  classe  Maubanl  et,  en  1887,  il 
obtient  un  premier  accessit  (le 
comédie  dans  Le  Médecin  maigre  lui. 
Entré  aux  Variétés  où  il  débute 
dan-  Paris  Port  de  Mer,  il  se  voll 
distribuer  les  doublures  de  Las 
souche. 

En     1892,     II.     Mark     l'appelle     à 
l'Odéon,    on    il    fera    presque    toute 
sa    carrière    et    où    il    débute    dans 
Monsieur    de     Rebeauval.     JusquVn 
1900,  il  interprète  (\c>  rôles  du   ré- 
pertoire  dont  :   L  A  rb' sienne     le   pa- 
tron   Marc*,    Le    Roman    d'un    jeune 
'tontine  pauvre.  L?s  Corbenni .  La   VU 
/le  Bohème.  Le  Roman  citez  la  Por- 
tière,  et   il    fait   des   créations   dans 
L'Argent  d'aulrui,  Le  Pré  Catelan,  Le  Ruban,  La  Crise  conjugale.  Jusqu'à 
la  direction  de  M.  Antoine,   il  crée  des  rôles  dans    :  Ma  Fée  (1901 1,  Résur- 
rection   (1902);    La    Rabouilleuse    (1903),    Jeunesse    (1905),    L'Heure    Espa- 
gnole, La  Maison. 

Lorsque  M.  Antoine  prend  l'Odéon  en  1906,  il  commence,par  le  distri- 
buer dans  Jules  César,  lui  fait  jouer  Les  donjons  et  un  grand  nombre  de 
rôles  du  répertoire  classique,  dans  :  Le  Malade  imaginaire.  Le  Bourgeois 
Gentilhomme,  Amphitryon,  George  Dandin,  Don  Juan,  Le  Barbier  do 
Sèville,   etc. 

Il  quitte  POdéon  pour  jouer  aux  Galeries  Saint-Hubert  de  Bruxelles, 
mais  il  y  revient  en  1915,  sous  la  direction  de  M.  Paul  Gavault,  pour  jouer 
le  répertoire,  dont  Marion  de  Larme,  La  Vie  de  Bohême,  La  Mare  au 
Diable,  Les  Misérables,  etc.,  etc..  et  il  fait  des  créations  dans  Monsieur 
Dassoucy  (1919),  Les  Américains  chez  nous  et  La  Maison  sous  l'Orage 
(1920),  Les  Chevilles,  etc.,  et   M.   dernier  lui   conlle   des   rôles   dans  Molière. 


M"«  DARTHY 

(Gilda) 


Dès  son  enfance  m  n  o  Gikla  Dar- 
ih\  née  a  Parts  a  la  passion 
du  théâtre.  Sa  situation  de  ramifie 
ne  la  destine  pas  a  la  carrière  dra- 
matique, el  c'est  à  la  mort  de  Bon 
père  qu'elle  se  décide  à  de^  enir  co- 
médienne. 

Après  avoir  i > ri  s  des  leçons  avec 
Mlle  du  Minii,  elle  entre  au  Cons 
vatoire    dans    la    classe    i\f    M.    Le 
Bargy 

Elle  joue  alors  en  tournée  les 
grands  rôles  des  répertoires  classi- 
que el  moderne,  el  après  des  débuts 
à  la  Comédie-Populaire  (Folies-Dra- 
matiques) dans  Amour  iveugle,  elle 
est  engagée  par  Coquelin. 

En   mars    1901    eMe   joue   pour   la 

première   fois   à   la   Porte-St-Martin 

s-^y*i  dans  Quo  Vadis    rôle  de  Poppéê  .  et 

après  y  avoir  repris  La  Case  de  i on- 
cle Tout   elle  est  affichée  dans  Nos 
Deux  consciences,  La  Maison  de  Bai- 
gneurs, La   Tmir  de  Nesles,   tandis 
qu'entre  temps  elle  joue,  aux  côtés  de  CoqUelih,  à   Paris,   en  Province  et 
à  l'étranger     les     grandes     pièces  du     répertoire     el   entre     autres     rôles 
Roxane,  île  Cyrano  dé  Bergerac. 

En  1905  elle  va  à  la  Gaîté  pour  Scarron,  et  elle  rentre  à  la  Porte-St- 
Martin  où  elle  fait  de  belles  créations,  en  1907,  dans  L'Affaire  des  Poisons 
(la  marquise  de  Montespan  ;  en   1909,  dans  Lauzun. 

Engagée  à  POdéon  elle  y  joue  les  grands  classiques  tragiques  :  Andro- 
niaque  (Hermione),  Horace  (Camille),  Le  Cid  (Chimène  .  Bajazet  Roxane  . 
Phèdre,  Rodogune,  Zaïre,  et  elle  est  distribuée  dans  les  Affranchis  1910  . 
Sylla  (1913  . 

Entre  temps,  en  1907,  elle  crée  au  théâtre  Antoine  Timon  d'Athènes,  el 
aux  Arènes  de  Bèziers  elle  joue  Là  Fille  du  Soleil  el  Les  Esclaves. 

En  1913,  deux  créations  lui  sont  réservées  :  Servir  théâtre  Sarah-Ber- 
nhardt)  et  Les  Requins  (Gymnase  . 

Pendant  les  deux  premières  années  de  guerre,  elle  joue  pour  les  bléss  is 
dans  des  fêtes  de  bienfaisance,  et  ensuite  ayant  signé  un  contrat  au 
Théâtre  Français  de  New-York,  elle  interprète  les  comédies  de  notre  réper- 
toire contemporain  à  Boston,  Chicago  et  jusqu'au  Canada. 

Elle  fait  sa  rentrée  sur  une  scène  parisienne  en  janvier  1921  dans  le 
rôle  de  Roxane  de  Cyrano  de  Bergerac    Porte-St-Martin  . 


M11'  DAUSSMOND  (Betty) 

(Bettina  Doncau,  dite  :) 


,\  di\  ans,  Mlle  Betty  Daûasfnond 
née  ;i  Beaumoni  sur  Sarthe,  — 
volt  jouer  La  Mascotte.  Cette  repre 
sentatlon  rail  naître  en  ellfi  le  soûl 
du  théâtre,  et  i<»iii  eu  apprenam  if- 
vlolon,  cil''  étudie  La  diction. 

Elle  .-'•  présente  au  Conservatoire 
de  .Nantes  dan-  ie  rôle  d'Afnèfl  de 
L'Ecole  des  Femmes;  elle  y  es1 
admise,  et,  après  nue  année  de 
ri  i--  >g,  elle  obtient  un  premier 
accessli  dans  Nos  bons  villageois. 

Venue  a  Paris,  elle  prend  quel- 
ques leçons  avec  M.  Louis  Gauthier, 
ri  elle  glgrae  eu  1904  son  premlei 
eng-agemenl  pour  l'Egypte,  où  pen- 
dant une  saison  elle  joue  les  grands 
rôles  «lu   répertoire  moderne. 

De  retour  à  Part*,  elle  va  aux  Ca- 
pucines pour  une  Bévue,  puis  en 
1908  elle  passe  aux  Folies-Drama- 
tiques pour  créer  Un  Coup  de  Fou- 
dre, et  en  1909  elle  va  au  Palals- 
Roy.al  pour  jouer  La  Revanche  d'Eve 
et  L'Eprouve  lie. 

Engagée    au    théâtre    Michel   pour 
créer  Le  Feu  du  Voisin  (1910),  elle 
fait  une  fugue  en  1911  à  la  Comédie-Royale  pour  interpréter  Perdreau,  et 
elle  revient  au  théâtre  Michel  pour  L'Affreux  Homme. 

A  la  fin  de  1911,  ayant  signé  un  engagement  pour  le  théâtre  Michel  de 
Saint-Pétersbourg,  elle  fait  deux  saisons  d'hiver  en  Russie,  et  entre  temps, 
lorsqu'elle  passe  à  Paris,  elle  y  reprend  Le  Dindon  (Vaudeville)  eî  Le  Bon- 
heur. Mesdames!  (Variétés  1913). 

En  1914,  M.  Abel  Deval  la  demande  à  l'Athénée  pour  créer  Je  n'  trompe 
pas  mon  mari. 

Au  début  de  la  guerre,  elle  retourne  en  Russie,  puis  joue  en  Roumanie, 
et,  de  retour  â  Paris,  elle  rentre  à  l'Athénée,  où  en  1916  elle  crée  Le  Coq 
en  Pâte  et  La  Dame  de  Cinéma. 

En  1917,  après  avoir  joué  Un  Type  dans  le  genre  de  Napoléon  et  Chez 
la  Reine  Isabeau  (Bouffes-Parisiens),  elle  «reprend  Le  Feu  du  Voisin 
(Théâtre  Edouard- VII). 

Marseille  la  réclame;  elle  y  joue  en  1918,  .puis  elle  fait  de  grandes  tour- 
nées, et  entre  autres  pays  elle  va  en  Amérique  du  Sud. 

De  retour  à  Paris  en  1920,  elle  crée  Gabrielle  a  déeoiœhé  (théâtre  ■Michel), 
et  La  Danseuse   Eperdue  (théâtre   des   Mathurins  . 

En  1921,  après  quelques  représentations  données  au  Perchoir  dans  A 
chai  perché,  elle  fait  deux  créations,  Un  Ange  passa  (Potinièrej  et  Jacque- 
line au  théâtre  Edouard- VII,  où  elle  reprend  (en  i-922),  V  Illusionnisme  et  y 
crée  Une  petite  main  qui  se  place. 


M  -  DAVELLI 

(Marthe  de  Reulle,  dite   :) 


Mmani  ni\  ailler  le  chant,  Ml] 
\,-lli     -       uée     i     Lille  61 

d'abord    comme    amateur.    Un    jour 
qu'elle  Fredonne  un  air  devant  des 
amis,  ceux-ci  lui  conseillent  d'envi- 
sager une  carrière  lyrique, 
le  trac  et  les  < 

a  met  toul  (i  abord  a  travaille* 
pour  sou  plaisir  ai  ■••  M.  Duvernois. 
Ayant  pris  de  l'assurance,  elle  se 
décide,  en  1012,  I  -  une  audi- 
tion devant  M.  Albert  Carré,  qui 
l'engage   à   l»Opéra-Comlque. 

Elle   y   débute   en    1912,   dans  La 
fosca,    et     elle    ebante    peu 
Carmen. 

En   1913,  elle  Interprète  à  Rouen 
la  Cléopétre,  de  Fernand  Le  Borne, 
et  elle  rentre  en  1914  à  l'Opel  . 
mique  pour  créer  Marouf. 

Elle     fait      ensuite,     pendant     la 
guerre,      à     l'Opéra  -  Comique,     les 
créations     de     Madame     Sans-Gêne 
1915  .    et    de    Les   Quatre   Journées 
(1916),  et.  au  cours  de  la  saison  1917-1918,  elle  reprend  Madame  Butterfly. 
Après  avoir  chanté   en    1919,   à   Monte-Carlo,  Nausicaa,  elle   revient   à   la 
salle  Favarl  pour  créer  La  Rôtisserie  de  la  Reine  Pédauque. 
Engagée  au  casino  de  canne-,  elle  y  chante  Nausicaa  et  La  Périchole. 
En    1921,   elle   reprend   sa  place   parmi   les   artistes   de   EOpéra-Comique, 
y  interprétant  des  rôles  du  ré]  .  el  y  créant  Dans  l'Omb 

thédraie,  l'ouvrage  musical  de  Georges  Hue,  sur  le  livret  de  MM.  Maurice 
Lena  et  Henri  Ferrare. 


M.  DEAN 


Tandis  que  m.  Déan  né  a  la 
Perte  Bernard  (Sarthe),  le  15  mars 
1875  donne  une  représentation 
de  Guignol  a  ses  camarades  groupés 
autour  de  lui  dans  la  pue,  un  Mon- 
sieur s'arrête,  écoute,  el  le  rideau 
baissé  lui  iiii  :  t  veux  tu  venir 
jouer  aux   Bouffes  du   Vord    ? 

Au  courant  de  cette  proposition, 
ses  parents  commencent  par  mettre 
leur  <*  veto  »,  puis  Ils  lèvent  leur 
Interdiction  et  leur  ois  fall  ses  dé- 
;i  dix-huit,  ans  aux  Bouffes-du-Nord, 
dans  Le  Fils  de  Chopard,  aux  côtés 
du   regretté  Lérand. 

Après  un  court  séjour  au  théâtre 
de  Troyes,  il  esl  engagé  au  théâtre 
Dôjazet,  où  il  joue  :  Les  Fèfnmes 
Collantes,  Ferdinand  le  Noceur  et  il 
y  crée  Les  sir  Femmes  de  l'uni. 

A  la  suite  de  cette   création  il  signe 
pour   dix  ans   avec   la   direction   du 
Palais-iioyal,    où    il    ne    reste    que 
quatre  ans  y  jouant  dans  Séance  de 
Nuit,  Monsieur  chasse,  Le  Dindon}  Le  Fil  à   la  Patte,  La   Culotte,   Coraltn 
el  (  ie,  Le  Boulet,  La  Cagnotte,  etc.  il  passe  ensuite  à  l'Ambigu  où  il  inter- 
prète La  Bande  à  Fifi,  Le  Porteur  aux  Halles. 

Engagé  à  la  Porte-Saint-Martin,  il  y  joue  pendant  six  ans,  y  étant  affiché 
dans  Cyrano  de  Bergerac  (le  Marquis),  Le  Courrier  il"  Lyon,  Falstaff,  Napo- 
léon, Nos  deux  Consciences  et  y  faisant  la  création  de  Chantecler  (le  Pin- 
tadeau). 

Il  quitte  la  Porte-Saint-Martin  pour  jouer  Le  Bossu  au  théâtre  Sarah- 
Bernhardt,  el  il  .signe  un  engagement  avec  la  direction  du  Châtelet.  Il 
y  débute,  en  19H,  dans  Michel.  Strogoff  (Jo'livet),  y  joue  Le  Tour  du  Momie 
en  80  jours  (Passe-Partout),  fait  les  créations,  en  I9i:>,  des  Exploits  d'une 
petite  Française  (Coquilles);  en  1916,  Bick,  rai  des  Policiers  (Antonin);  en 
1917,  La  Course  au  Bonheur  (Pirmini;  eu  1918;  Les  Millions  de  l'Oncle 
Sam  (Eugène);  en  1920,  L'An  -20-20. 

Après  avoir  repris  Le  Tour  du  Monde  en  80  jours.*  d  c-r«§e  en  décembre 
1921  Jean  qui  Rit.  (Joliquet). 


M.  DEC]  IAMPS 

(Charles) 


rendent  ensemble  au  Lj  !'>r- 

cel    parlent   toujours    de    q 
théâtral*  s.        3ont 
qui,  à  lui  tout  -  .ii!<-  el  Joue 

-    ;  iil  a  \  ues  '-t  M. 
bampSj   né   à    Paris    le    13    - 
tembre    1882,   qui   au   cours   de 
entretiens  prend  le  *r«»ut  du  théâtre. 

lire  -il  octobre  1902,        -     1  Unis 
lans  ss  -    .   .  1 

lant  ses      tudes   fait    des    tour- 
nées lie-Française   <-t 
Joue  à  l'Œuvre  Peer  Gynl,  L<  s 
s     -          -  instructeur. 
En  1905  es          -   -       au    Trianon 
p  >ur  1  réer   La  Police   1 
aux            3  Dramatiques   pour   jouer 
Une   Veine  de...   et   reprend    Triple- 
patte  a  l'Athénée. 
-  -  .■-  pour  six  ans  avec  la  d 
.   du   Gymnase,  où  il  est  affiché 
dans    :     M  wtne 
.  Le  Bonheur  de  Jacqueline,  Le  Scandale  de  Monte-Carlo,  Le  P  * 
Portant     1908  .   L'Ane   de   Buridan,   La   Rampe,   Pierre   el    Thé  ■-  g 
:</    Fugitive    et    Miquette    el    sa    Mère            is         1910  .    Le    Sculpteur    de 
Vasques,  papa    [91 1  . 

Entre  t  ;mps,  il  joue  à  la  Comé  !  sy,  à  la  Porte- 

it- Martin  L<i  fit»  et  L'Abbé  Constantin,  au  théâtre  Antoine  rerre  d'Epou- 
vante, au  théâtre  des  Arts  Fantasia,  crée  :  Chantecler  à 
îru\'      - 

En   1912  va  au  théâtre  Michel  jouer  Lu  Cage  ouverte  et     si       -   -      3  la 
tenaissance  où  il  reprend  Patachon,  crée  L'Idée  de  F  -  die 

enchère     1013  .    Passe    à    la    Comédie    des   Chai     3        -     -    où    il   j  >ue    Le 
Téfru  d'Or  et  en   1914  y  interprète  une  1 
Eng-agë  au  4 l«  Régiment  d'ïnranterie,  drux   rois         ssé, 
'■17.    rentre   au    Gymnase  pour  jouer   Petite  Reine     :     " 
intoine    interpréter   .)/.    Bourdin    profiteur,    puis    •    ■  ssiv 

918  Botru  chez  les  <  ivUs    Pa      -  U     eu   191 

t    L<j    t  hasse    à    l'Homme     Variétés     en    1920,    La    Fernn 
a    1921  L'Amant  ■  .  Un  Ange  p  -- 

S22,  va  au  théâtre  Marigrny  pour  créer  Péché  de    '■ 


M.  DEFREYN 

(Henri) 


\c  |  Bruxelles,  M.  Henri  Defrej n 
se  présente  su  Conservatoire  de 
cette  ville  ci  y  étudie  la  comédie, 
mais  BUlvam  sa  destinée  oui  le 
pousse  vers  l'opérette,  il  signe  nu 
engagement  an  théâtre  du  Parc  où 
il  crée  fetta. 

n  \  lenl  ensuite  à  Paris  el  esl  en- 
gagé aux  Bouffes-Parisiens  où  il  dé- 
bute dans  i."  Fille  de  la  Mère  Michel. 
un  jour  dans  une  agence  théâtrale, 
il  se  trouve  en  présence  de 
m.  i-'nrsy  qui  cherche  un  artiste  ca 
pable  de  chanter  l'opérette  et  te 
revue.  Le  chansonnier  fait  passer 
une  audition  à  .M.  Henri  Defreyn, 
et  l'emmène  en  tournée  avec  lui, 
puis  en  1905  lui  l'ail  créer  a  si 
Boite  Le  Chien  d'Aicibiaâe,  Le  Re- 
tour du   Quincaillier. 

En  1906  il  signe  avec  la  direction 
des  Variétés  pour  chanter  Le  Para- 
dis de  Mahomet  et  il  reprend  Educa- 
tion  de   Prince  au  Vaudeville. 
En   1907   il  passe  aux  Capucines  où   il   crée   Son  petit  Frère,  et  en   1908 
il   revient  aux  Bouffes  pour  interpréter   S.   .1.   R.   Engagé   à   l'Apollo   il   se 
consacre    exclusivement    à    l'opérette,    et    y    reste    six    années    consécutives 
créant  en  1909  La  Veuve  Joyeuse,  en  1910  Rêve  de  Valse  et  Hans  le  Joueur 
de    Flûte,    en    1911    Les    Transatlantiques    (transformés    en    opérette),     La 
Divorcée  et  Les  Petites  Etoiles,  en   1912  Le  Comte  de  Luxembourg   et  Le 
Soldat    de    Chocolat,    en    1913   La    Chaste    Suzanne,    La   Jeunesse   Dorée    et 
Cocorico,  eu   1914  La  Fille  de  Figaro. 

Après  la  déclaration  de  guerre,  fin   191  i  il  rouvre  la  Gaité  avec  La  Fau- 
vette du  Temple  et  en   1913,  il  crée  Le  Poilu  (au  Palais-Royal;   et  la  revue 
A  la  Française  au  Gymnase,  puis  il  reprend  La  Belle  Aventure  (Vaudeville). 
En    1916    de    nouveau   pensionnaire    du    Gymnase    il    y   crée   La   Charette 
anglaise  et  La  Petite  Dactylo. 

Engagé  en  1917  au  théâtre  Edouard- VII  où  il  reste  quatre  ans  il  y 
reprend  Le  Feu  du  Voisin,  y  crée  Daphis  et  Çhloé  (novembre  1918), 
Rapatipatoum     1919)    el   La  Liaison  Dangereuse. 

En  1921  il  fait  trois  créations  successives  :  Nelly  (à  la  Gaité),  La  Dame 
en  Rose  (Bouffes-Parisiens),  La  Petite  Fonctionnaire  (théâtre  Mogador), 
puis  il  passe  à  PEden  où  il  reprend  La  Chaste  Suzanne. 


M.  DEHELLY 


C'est  ;i  Versailles,  dans  la  pro- 
priété de  Delaunaj .  que  se  décide  ta 
carrière  de  M.  Debclly,  ne  a  Frea- 
nay-le-Grand  (Aisne).   En   effet,   du 

jour  où  il  est  présenté  a  M.  l'eiau- 
nay,  ce  dernier  s'intéresse  vlvemenl 
bu  jeune  bomme  qui  vient  de  termi- 
ner ses  études  au  lycée  Henri- IV, 
et  lui  reconnaît  îles  dispositions 
pour  le  théâtre.  Lorsqu'il  lui  a  fait 
réciter  des  vers,  en  guise  de  dé- 
monstration, Delaunay  joue  en 
présence  des  scènes  entières  et  un 
soir  il  déclare  :  «  Votre  nom  com- 
mence par  la  même  lettre  que  b 
mien,  je  vous  souhaite  la  même  car- 
rière ».  Sûr  de  son  élève  il  lui 
conseille  de  se  présente?  au  Conser- 
vatoire. Reçu  en  1888,  M.  Dehelly 
obtient  en  1889  un  premier  accessit 
dans  l'Ecole  des  Femmes  et,  en 
1890,  il  se  voit  décerner  un  premier 
prix  à  l'unanimité  dans  Le  Chandelier. 

Engagé  à  la  Comédie-Française,  il  y  débute  le  5  décembre  1890, 
dans  L'Ecole  des  Femmes    Horace    et  joue  ensuite   Tartuffe  vL'anii-  . 

Il  interprète,  au  théâtre  Français,  un  grand  nombre  de  rôles  du  réper- 
toire classique  :  Le  Dépit  amoureux  (Eraste),  Le  Mariage  forcé,  L'Ecole 
des  Maris,  L'Ecole  des  Femmes,  Le  Bourgois  Gentilhomme,  L'Avare,  Le 
Misanthrope,  Les  Femmes  savantes,  Les  Fâcheux,  Le  Sicilien,  Le  Menteur, 
La  Surprise  de  l'Amour,  L'Epreuve,  La  Mère  confidente,  Le  Jeu  de  l'Amour 
et  du  Hasard,  Les  Menechmes,  Les  Folies  amoureuses,  Le  Légataire  uni- 
versel. Le  Mariage  de  Figaro,  Le  Barbier  de  SévUle,  etc.,  etc... 

Dans  le  répertoire  de  la  Maison  de  Molière,  il  est  affiché  dans  :  L'Amiral, 
Le  Klephte,  La  Joie  fait  peur.  Mademoiselle  de  la  Seiglière,  L'Autographe, 
Charlotte  Corday,  Le  Fils  naturel,  1807,  Patrie,  Les  Effrontés,  Mercadet, 
L'Etincelle,   Shyloeh,  Les  Romanesques,  Le   Voyage   de  M.  P^rriehon. 

Il  fait  des  création-  dans  :  Advienne  Leeouvreur  (1898),  Othello  (1899), 
L'Autre  Danger  (1902^,  La  plus  Faible,  Le  Paon,  Le  Père  Lebonnard  1904), 
Don  Quichotte  (1905),  Le  Dieu  Terme,  Fleur  d'Avril  (1907  .  Connais-toi 
(1909),  Le  Ménage  de  Molière   (1912) ,Roméo   et  Juliette   (1920). 


M.  DELMAS 

(Jean-François) 


Dans  les  théâtres  de  Belle\  llle,  Ba- 
tlgnoïles,  Montmartre,  un  Jcun< 
homme  Joue  le  drame.  C'est  un 
artiste  consciencieux.  Il  s'appelle 
nas  el  esl  né  a  Lyon,  le  i  i  avril 
1861.  Chaque  soir,  il  esl  affiché,  el 
tous  les  dimanches  il  Joue  une  pièce 
nouvelle. 

Comme  dans  son  enfance  il  ;i  pris 
des  leçons  de  3olfège  au  Conserva- 
toire de  Lyon,  <■!  qu'il  a  une  voi\ 
agréable,  il  peut,  à  l'cccaslon,  Inter- 
préter des  morceaux  de  chant  dans 
les  grands  drames  du  répertoire. 
Un  jour  que  dans  Lucrèce  Borgia 
il  lance  La  Chanson  à  boire,  il  émer- 
veille les  choristes  .L'un  de  ceux 
ci,  dénommé  Legrain,  s'offre  à  lui 
donner  des  leçons  de  chant. 

En  1889,  des  camarades  le  décident 
à  se  présenter  au  Conserv-atolire,  il 
est  admis  dans  les  classes  de  Bus- 
sine  (chant)  et  Aubin  (opéra).  Après 
son  service  militaire,  il  termine  ses 
études,  ot,  en  1886,  à  l'unanimité, 
il  obtient  le  premier  prix  de  chant, 
dans  Sémiramis,  et  le  premier  prix 
d'opéra  dans  Œdipe  à  Colonne,  Ro- 
bert le  Diable,  Les  Huguenots. 

Son  engagement  à  l'Opéra  est  dé- 
cidé des  1885  (année  où  il  eut  deux 
brillants   seconds   prix),   mais   il   ne 


JJ111U11IIO        .-M-  V    w  lui  .-5        ^ilA/,        lllUiO         11 

signe  officiellement  qu'en   1886,  e1  débute  dans  les  Huguenots. 

Dès  lors,  il  fera  toute   sa  carrière  à   l'Opéra,  y  chantant  presque  tou 

riinpptnii'p     nrpnniil    nai'l    :ihy    e-ranrlp'a    ri-é.i  I  i  r  m  < 


t  le 


répertoire,  prenant  part  aux  grandes  créations. 

Dans  les  ouvrages  du  répertoire,  il  est  affiché  dans  Le  Freyschutz 
(Gaspard),  Faust  (Méphistophélès),  Aïda  (Le  Roi),  Don  Juan  (où,  ù  deux 
reprises  il  chante  «  Don  Juan  »  et  deux  fois  «  Leporello  »),  Sigurd  (Hageiu, 

0,,vw,;,>        é%f        fwi;/>///i       /Pnnnlnf       ot       rràno        T    .1111. on),  flnill  niinnn  a        Tall        /naocl.,v 


reprises  il  chante  «  Don  Juan  »  et  deux  lois  «  Leporello  »),  Sigurd  (Hageni, 
Roman  et  Juliette  (Capulet  et  Frère  Laurent),  Guillaume  Tell  (Gessler), 
Othello  (Iago),  Tannhauser  (Landgrave),  Joseph  (Jacob),  Patrie < (Rysoor) , 
Le    Cid    (Don    Diègue),    Alceste    (le    Grand    Prêtre;,   Henri    VIII,   Samson   et 

Tinliln     Ho     P.panrl     TM'i-j  tvfH 


Dalila  (le  Grand  Prêtre). 

Il    fait   (\i'>   créations   dan- 
Lt 
(1 
Chi 

C 

(1904),  L'Etranger  (1904),  Armide  (1905), 


1906),  La  Catalane  (190? 
1908),  Monna  Vanna 
i.  et   La 


Bippolyte  et  Aricie  (1908),  Le  Crépuscule  des  Dieux  '1908),  Monm 
(1909),  L'Or  du  Rhin  (1909),  La  Fore!  (1910),  Roma  et  D'un-  '191-2 
Damnation  de  Faust,  Tristan  et  IsoVde,  Fervaai,  Parsifal,  Siegfried. 

T.-..      ..r.  .      ,-1,.,,,-      ,1, ,....;.- -,      „,-.,•.,■.,•.•.         m      f.,:i      i..  -,      .....-....;..,.   .      .1..       i   ..       i     .    . 


En  ces  deux  dernières  années,  il  fait  les  créations  de  La  Légende  de 
Saint- Christophe  (1920),  et  Antar  (1921). 

M.  Delmas  a  joué  aussi  sur  de  nombreuses  scènes  de  province  et  de 
l'étranger  :  à  Béziers  La  Vestale;  en  Russie  Judith  et  Holopherne  ;  à 
Lisbonne  Méphistophélès,  de  «  Boïto  »  ;  à  Monte-Carlo  Le  Tasse;  à  la 
Société  des   Concerts  Faust,  de    «    Schumann   ». 


M     DKLVA1K 

(Jeanne-Louise  Deluermoz,  dite  :) 


Vers  neuf  ans,  après  a\  oir  assisté 
à    une    représentation    du    Tour   <iu 
Monde  en  80  Jours,  Mlle  Delvair 
nrc   a    Paris,   if    io   décembre    l  • 

déclare  à  ses  parents  qu'elle  veui 
faire  du  théâtre.  »  Simple  réflexion 
d'enfanl  »,  croit  son  père,  qui  dé- 
sire que  sa  fille  Jeanne,  à  L'exemple 
de  ses  Meurs,  entre  dans  la  mode. 
Mais  la  vocation  théâtrale  parai I 
innée  chez  la  jeune  lllle.  qui  trouve 
le  moyen  d'ètee  présentée  à 
Paul  Monnet,  devant  qui  elle  récite 
une  poésie. 

Malgré  les  encouragements  du  So- 
ciétaire de  la  Comédie-Française  - 
parents    exigent    qu'elle    entre    chez 
un  grand  couturier  où  elle  fait  une 
ires  médiocre  employa 

N'ayant  aucune  disposition  pour 
le  métier  qu'on  lui  a  choisi,  elle  ob- 
tient alors  l'autorisation  de  sa  mère 
de  travailler  avec  Paul  Mounel  et 
de  se  présenter  en  1897  au  Conser- 
vatoire où  elle  est  admise  dans  la 
classe  de  Worms.  A  son  concours 
d'admission  elle  reçoit  les  félicita- 
tions de  Jules  Claretie  et  Victorien  Sardou,  ce  dernier  lui  déclarant  qu'il 
aurait  besoin  d'elle  dans  deux  ans. 

En  1899  elle  obtient  un  premier  prix  de  tragédie  dans  Les  Erinnyes  et 
elle  est  engagée  aussitôt  à  la  Comédie-Française  où  elle  débute  le  22  dé- 
cembre 1899  dans  Andromaque  (Hermione).  Elle  joue  encore  Mithridate, 
Charlotte  Corday,  Les  Fossiles,  evôc  en  1900  un  rôle  dans  Alkestis,  el  se 
Tait  remarquer  en  1901  en  apprenant  et  jouant  en  douze  heures  le  rôle  de 
Dolorès  dans  Patrie. 

Dès  lors  dans  le  répertoire  classique  elle  interprète  «  Chimène  »,  Ca- 
mille »,  «  Pauline  »,  »  Agrippine  »,  «  Roxane  »,  »  Andromaque  el  Her- 
mione »,  Elvire  de  />"//  Juan,  Briphile  d'Iphigénie  en  Aulids,  etc.,  etc. 

Dans  le  répertoire  du  Théâtre  Français,  elle  est  affichée  dans  Œdipe 
Uni  (Jocaste),  L'Etrangère,  Claudie,  Medée,  La  Dernière  Idole,  Le  Marquis 
de  Priola,  L'Enigme,  Marxon  de  Lorme,  Les  Erinnyes,  Le  Duel,  La  Loi  de 
l'Homme. 

Elle  fait  des  créations  dans  Les  Phéniciennes,  Le  Paon.  La  Courtisane, 
La  Robe  Rouge,  Andromaque  et  Pelée,  Les  Noces  Corinthiennes,  Le  Pre- 
mier Couple,  L'Hérodienne,  Lu  M<>rl  enchaînée. 

Sociétaire  depuis  1910,  elle  a  interprété  sur  les  scènes  de  plein  air  :  La 
Fille  île  la  Terre,  Esclarmonde,  Vers  le  Destin,  Les  Bacchantes. 


M,u  DENISE-HEBERT 

(Rosa  Hébert,  dite   :) 


i  esl  ''ii  prenant  des  leçons  de 
diction  avec  m.  Coste  que  m 1 1 » •  i>  - 
nise  H<éberl  née  à  Lille  se  sepl 
attirée  vers  le  théâtre.  Elle  m  pré- 
sente, en  octobre  1909,  an  Conser- 
vatoire, où  elle  est  admise  dans  la 
classe  de  m.  Rapnaël  Duflos.  pen- 
dant ses  études,  eu  10 in,  elle  joue 
un  petit  rôle  a  la  Comédie-Fran- 
çaise, dans  La  Fleur  merveilleuse, 
et,  en  1912,  elle  crée  au  théâtre 
RéJane  Les  Jeux  ouverte. 

Après  avoir  obtenu  uu  deuxième 
prix  de  comédie  en  1011,  dans  Mar- 
got, et  ayant  terminé  se.H  trois 
années  de  Conservatoire,  e  1 1  «  '  va 
jouer  Mon  Bébé  aux  cotés  de,  Max 
Dearly  aux  Bouffes-Parisiens,  puis 
au  Gymnase  et  au  théâtre  Réjanc 

C'est  en  1917  qu'elle  entre  à 
l'Odéon,  où  elle  débute  dans  On 
ne  badine  pas  avec  l'Amour  (Ro- 
sette). Elle  joue  alors  dans  le  réper- 
toire du  théâtre  :  Le  Barbier  de 
Séville  (Rosine),  Le  Mariage  de  Figaro,  L'Ecole  des  Femrxes  (Agnès),  L'Ecole 
des  Maris,  L'Artésienne  (l'Innocent),  Le  Grillon  du  Foyer,  La  Mare  au 
Diable,  Le  Chevalier  de  la  Mode,  L'Intrigue  épistolaire,  Les  Grâces,  L'Ecole 
des  Mères. 

Parmi  les  créations  au  second  Théâtre  Français  :  La  Vie  d'une  Femme, 
La  Mare  au  Diable  (1919),  Monsieur  Césarin,  écrivain  public,  Roger  Bon- 
temps  (1920),  Le  Coup  de  Vent.  La  Pie  borgne  (1921V 

Elle  quitte  l'Odéon  pour  entrer  au  Vaudeville  où  elle  crée  Le  Chemin  de 
Damas.  EULe  passe  ensuite  au  théâtre  Marigny  où  en  février  1922,  elle  fait 
une  création  dans  Mij  Love...  Mon  Amour. 


M.  DENIS  D'INES 


-  de  quartier, 
en  1901,  que  M.  Denis  d'il  •  - 
le    ir    septembre 

premiers  débuts  «-m  jouant  ,i  Mont- 
parnasse,  aux   Qobelins,  a   Grenelle. 
n   compte  parmi   les   srtlsl  - 
troupe     de     Bellevllle,    lorsqu'il     se 
présente  ;m  Conservatoire  en  i 

-  admis  dans  la  classe  de  M.  Le 
Bargy.  Pendant  ses  études  il  joue  au 
théâtre  de  Bellevllle  le  répertoire  du 
Boulevard  :  en  1 90 i  il  obtient  un 
deuxième  prix  dans  L'Avare 
1905  il  a  un  premier  accessit  de 
tragédie  dans  Charlotte  <  orday. 

Sur  la  recommandation  de  M.  Tra- 
rieux  il  passe  une  audition  devant 
M.  Antoine  qui  l'engage  à  son  théâ- 
tre pour  la  saison  1905-1906,  lui  fait 
rnVr  Vers  l'Amour,  Vieil  Heidelberg 
et  le  distribue  dans  La  Bonne  Espé- 
rance, Le  Canard  Sauvage. 

Apres  son  service  militaire  il 
rentre,  en  1908,  à  l'Odéon  où  M.  An- 
toine lui  ronfle  des  créations  dans 
Pur  mi  les  Pierres.  La  Dévotion  à  In 
Croix.  La  Mort  de  Pan. 

En  1909  il  y  crée  La  Tragédie 
Royale,  Les  Grands,  Beethoven.  !.■  - 
Emigrants,  La  Bigote,  puis  il  joue 
presque  toutes  les  pièces  nouvelles  : 
Antar,  L'Ecole  des  Ménages,  Coriolan,  Bornéo  et  Juliette,  Mademoiselle^ 
1910  .  L'Inquiète,  L'Armée  dons  la  Ville,  Bivoti.  Coeur  Maternel. 
Les  Mages  sans  Etoiles.  David  Copperfield,  Aux  Jardins  de  Murcie  1911  , 
Trottus  et  Cressida,  L'Honneur  Japonais.  La  Foi  1912  .  La  Maison  Divisée, 
La  Bue  du  Sentier,  L'Ecole  de  la  Médisance,  Manon  Lescaut,  Rachel  1913, 
Le   Bourgeois   aux    Champs     1914  . 

Pendant  ces  six  années  il  interprète  de  nombreux  rôles  du  répertoire 
dans  L'Ecole  des  Femmes.  Le  Mariage  de  Figaro.  Lazare  u>  Pâtre,  Thérèse 
Raguin.  Les  Corbeaux.  Le  Double  Madrigal,  Le  Roi  Lear,  etc.,   etc. 

Engagé    à    la    Comédie-Française    il    y   parait    pour    la    première    fois    le 
11    juiîet    1911    dans    Le    Prince    Charmant;    puis    il    joue    Le    Barbier    de 
Séville    Basile  .  Ami  Fritz  (Frédéric  .  Le  Gendre  de  M.  Poirier    Vatel  .  Buy 
Bios  [Guàrdil] .  etc..  etc. 

Mobilisé    comme    auxiliaire    de    Mars    1915    à    mars    1916,    il    rentre    au 
Théâtre    Français    dans   Boubouroche    (le    vieux    Monsieur  .    et    il    fait 
créations   en    191?   dans  L'Elévation.  D'En   jour  à   l'autre.  La  Double  Ren- 
contre ;  en   1919   dans  Mangeront-Ils.   Le  Petit   chaperon   Rouge  ;   en   19-20 
dans  L'Hérodienne,  Roméo  et  Juliette:  en   [9-2-2  dans   Vautrin. 

Sociétaire   depuis    1920    il   joue    de    nombreux    rôles    du    répertoire    :    Le 
Menteur.    George   Dandin,    Le    Bourgeois    Gentilhomme     Maître    d^    da    - 
Le  Bonhomme  jadis.  Les  Femmes  Savantes    Vadius  .  L'Aventurière    Anni- 
bal  .   Notre  Jeunesse,   Britannicus     Narcisse.   Le   Dépit  Amoureux,   M. 
Pourceaugnac,  L'Avare    Harpagon  .  Le  Flibustier    Legouez  ,  Le  Sourire  du 
Faune    François.,  etc. 


M    DEPRESLE 

(Juliette) 


i  nr  jeune  Qlle  esl  employée  dans 
un  magasin  de  coiffures  pour 
dames,  elle  s'appele  Mlle  Juliette 
Depresles,  el  est  née  ô  V;m\  le- 
Penll  (Seine-et-Ola 

se  .sentant  des  dispositions  pour 
le  théâtre,  une  de  ses  clientes,  ar- 
tiste de  métier,  lui  propose  de 
l'emmener  en  tournée.  Elle  ne  peui 
résister  a  la  tentation,  el  elle  part 
m  Suisse,  où  elle  l'ait  ses  débuts 
dans  de  petits  rôles  du  répertoire 
contemporain. 

De  retour  à  Paris,  elle  l'ait  un 
court  séjour  aux  Mathurins,  où  elle 
joue  Sous  les  Marronniers,  el  elle 
cuire  en  1912  à  l'Athénée,  où  elle 
est  distribuée  dans  Le  Diable  Er- 
mite. 

Après  être  passée  au   théâtre   Mi- 
chel,   où    elle    interprète    plusieurs 
pièces,  dont  En  Camarades,  ell-e   va 
au    music  hall,    où  elle    joue    à    la 
Gaîté-Rochechouart  et    à    la  Scala    : 
Comme  on  fait  son  Lit.   Elle   revient   au  théâtre  pour  faire  des  créations, 
en    1913,  La  Saignée  (Ambigu),   el   en    1914,  Madame   (Porte- Saint-vMartin). 
Peu  avant  la  déclaration  de  guerre,  elle  reprend  Le  Zèbre  (Renaissance  . 
En    1914,   après   la   mobilisation,   elle   part   en   Russie,    au   théâtre    .Michel 
de  Pétrograd,  où  elle  joue  le  répertoire,  étant  distribuée  dans   :  Miquette 
et   sa  Mère,  La   Petite   Chocolatière.   L'Ane   de   Buridan,   Ma    Tante   dfHon- 
fleur.  Occupe-toi  d'Amélie,  Les  Maris  de  Léontine,  La   Charrette  anglaise, 
Le  Mannequin,   L'Arlésienne   (Vivette),   etc.,   etc. 

Après  avoir  assisté  à  la  révolution  russe,  elle  revient  à  Paris  non  sans 
avoir  surmonté  milles  difficultés  et  elle  ira  en  représentation  à  Lyon 
où  elle  joue  Vous  n'avez  rien  à  déclarer? 

En  1017,  elle  fait  des  créations  dans  Autour  et  Cinéma  (théâtre  Déjazel  , 
Le  Système  D.  (Ambigu),  et,  en  1919,  elle  crée  L'Ame  en  Folie  (théâtre 
des  Arts). 

Après  avoir  joué  Les  Pervertis  (Grand- Guignol),  elle  interprète  Le 
trime  du  Bouif  (Eldorado). 


M*  DERMOZ 

(Germaine  Deluermoz,  dite   :) 


\  Magny-en  Vexln,  une  miette  de 
-  i    ans,    mii<'   Germaine    Deluermoz 
née  a   l'an-  réunit    autour 

d'elle  les  euranta  du  bourg  ei  leur 
fait  Jouer  La  Poupée,  une  opérett* 
à  laquelle  elle  a  ivec  ses  pa- 

rent* 

Dan?  sa  famille  on  aime  le  théâ- 
tre. Du  reste,  sa  sœur,  Mlle  Delvalr, 
ches  a\  ain  elle,  el  en  la  conseillant 
l'exemple  en  montanl  sur  les  plan- 
rhes  avant  «le,  <  l  en  la  conseillant 
en  vue  d'une  causerie  dramatique. 
Présentée  à  Jollet,  elle  travaille  les 
classiques  avec  lui. 

a  l'âge  de  seize  ans,  elle  débute  à 
l'Hippodrome  de  Roubalx  dans  Ber- 
nani  où  elle  joue  trois  rôles  :  la 
duègne,  le  page,  la  dame.EUe  esl  sur 
le  point  de  se  présenter  au  Conser- 
vatoire lorsque,  interprétani  à  Biar- 
ritz un  petit  rôle  dans  L'Age  d'ai- 
mer, Réjane  vient  à  passer,  la  re- 
marque et  l'engage  pour  le  théâtre 
qu'elle  fait  construire. 

Le  15  décembre  1906  elle  est  de 
l'inauguration  du  théâtre  Réjane 
étant  distribuée  dans  La  Saveili.  BHe  y  reste  quatre  ans,  y  raisanl  des 
créations  dan-  Rafles  1907),  Qui  perd  gagne  1908),  L'Impératrice,  Le 
Risque,  Le  Refuge  (1909  .  La  Flamme  (1910  .  etc.,  etc.,  et  elle  est  distribuée 
dans  Madame  Sans-Gêne,  La   Course  du  Flambeau.  Zaza. 

Elle  quille  le  théâtre  Réjane  pour  entrer  au  théâtre  Antoine  (direction 
Gémier  où  elle  crée  La  Femme  et  le  Paulin  1910  .  Les  Petits.  L'Homme 
qui  assassina  (1912  .  Le  Vagabond,  La  Force  de  mentir,  et  elle  reprend  La 
Vie  Publique. 

En  1915  elle  part  en  Russie  au  théâtre  Michel  de  Petrograd  où  elle  i    - 
deux   saisons,  y  interprétant   ungrand   nombre   de  pièces   dont  FrancUion, 

Patrie.  Le  Lijs.  L'Avenir,  etc..  etc. 

Quittant  la  Russie  aux  premiers  jours  de  la  Révolution,  elle  revient  en 
France  et  elle  part  en  Amérique  du  Sud. 

De  retour  à  Paris,  en  19-20.  elle  double  Mme  Yvonne  de  Bray  dans  L'Ani- 
mateur   Gymnase  .  et  elle  reprend  Les  M  me  et  une  Nuits    Variété-  .    \ 
avoir   joué   Le   Pas   de   Quatre     théâtre    Michel)    et   Beethoven     théâtre     les 
Champs-Elysées),  elle  orée  en  1931,  La  comédie  du  Génie    théâtre  des  Arts). 

Ayant  interprété  Le  Loup  du  Gubbio  •Comédie  Montaigne  .   «die  fait    les 
reprises  des  Peux  Gosses    théâtre  Sarah-Bern-hardl     et  Oiseaux  de  Past 
(Nouvel- Ambigu).   F.ng-agée   ensuite   au   Vaudeville,   elle  y   crée   /.-'   Chemin 
de  Damas  (novembre   1931      et   y   reprend  Papa, 


M.  DESJARDINS 

(Maxime-Julien) 


\r  ,i  Auxerrc  le  17  septembre 
1863,  M.  Desjardins  se  présente  au 
Conservatoire  en  donnant  un  rôle 
fornique  Gros  René  ».  n  esl  reçu 
ci  admis  dans  la  classe  «le  Delaunay, 
ci  en  1867  n  obtleni  un  premier  ac- 
cessll  de  tragédie  dan-  Oreste, 

i  n  gagé  aussitôt  a  l'Odôon  il  y  dé- 
bute dans  Néron  de  Brltanntcus.  En 
1889  il  signe  avec  la  direction  de 
l'Ambigu,  mais  auparavant  il  esl 
prêté  an  théâtre  du  Château- d'Eau 
pour  y  créer  en  plein  bouJanglsme 
une  pièce  qui  défraye  la  chronique: 
La  Conspiration  du  général  Mallet. 
Pendant  trois  ans  11  esl  le  pen- 
slonnaire  de  l'Ambigu,  y  interpré- 
tant Le  Régiment,  Les  Cadets  de  la 
Heine  n  est  même  demandé  pour 
créer  Napoléon  dan-  Madame  Sans- 
Géne,  mais  l'affaire  ae  se  fait  pas 
il  entre  alors  à  Ja  Porte-Saint-Mar- 
où  il  reste  sept  ans,  y  faisant  des 
créai  ions  dans  Napoléon,  Sabre  au 
Clair  (1894),  Le  Collier  de  la  Reine, 
La  D'i^ne  de  Carreau,  Messire  Du- 
</uesclin  (1895),  Les  Bienfaiteurs,  Le 
Colonel  Roquebrune  (1896),  La  Mort 
de  Hoche,  Cyrano  de  Bergerac  (de 
Guiche)  (1897),  Plus  de  Reine,  Les 
Misérables  (1899),  Jean-Bart  (1900). 
Il  entre  en  1901  au  théâtre  Sarah-Bernhardt,  y  reprend,  en  1901,  L'Aiglon 
(Metternich),  y  joue  Théodora  (1902),  crée  Théroigne  de  Méricourt  (1902), 
Varennes,  Bohémos,  Par  le  fer  et  par  le  feu  (1904),  Angelo  (1905). 

Il  va  ensuite  à  la  Gaîté  où  il  joue  Les  Oberlés  (1905),  L'Attentat  (1906;, 
puis  M.  Antoine  le  demande  à  l'Odéon  où  il  débute  dans  Polyeucte  (Sévère), 
et  il  lui  fait  créer  en  1907  La  Maison  des  Juges,  Florise,  La  Française, 
L'Otage.  Il  est  prêté  à  la  Porte-Saint-Martin  pour  jouer,  en  1907,  C  Affaire 
des  Poisons. 

De  retour  à  l'Odéon  il  y  reste  douze  ans  créant,  en  1908,  L'Apprentie, 
Petite  Hollande,  L'Alibi,  Parmi  les  Pierres;  en  1909,  la  Tragédie  Royale, 
Les   Grands,   Beethoven,   Les   Emigrants,   Jarnac,    Comme    les   Feuilles;   en 

1910,  L'Ecole  des  Ménages,  Madame  Molière,  Un  Soir,  Les  Affranchis;  en 

1911,  Rivoli;  en  1912,  Le  Redoutable,  Troïlus  et  Cressida,  L'Honneur  Japo- 
nais; en  1913,  La  Maison  Divisée,  Sylla. 

M.  Gavault  prenant  la  direction  de  l'Odéon  il  confie  à  M.  Desjardins  des 
rôles  dans  La  Closcrie  des  Genêts,  Marion  de  Lorme,  L'Aventurier,  Fédora, 
Par  le  Glaive,  Le  Juif  Polonais,  Sévero   Torelli,   L'Assommoir   (Goupeau), 

En  janvier  1919,  après  avoir  créé  à  l'Odéon  La  Vie  d'une  Femme,  il  est 
engagé  à  la  Comédie-Française  où  il  débute,  le  26  février  1919,  dans  Man- 
geront-ils (Le  Roi  Man). 

Dans  le  répertoire  classique  il  y  joue  Le  Cid  (Don  Ruy  Gomez),  Polyeucte 
(Félix),  Mithridate,  Cinna  (Auguste),  Phèdre  (Thésée),  Andromaque  (Pyr- 
rhus), Horace,  Le  Malade  Imaginaire  (Bérald),  Le  Misanthrope,  etc.,  etc. 

Il  y  interprète  dans  le  répertoire  Buy  Blas  (Don  Salluste),  Gringoire 
(Louis  Xi),  etc.,  crée,  en  1930,  L'Héroilienne  et  reprend,  en  1921,  Le  Passé, 


M.  DESSONNES 

(Marcel  Plique,  dit   :) 


Dune  famille  de  professeurs, 
m.  Dessonnes  né  I  l'aria  le  12  no- 
1 1  t  1 1 1  »  i .  -  188"  commence  par  pré 
parer  .-a  licence  ca  lettres.  Après  a  i 
première  année  de  cours  a  la  Sor- 
bonne,  il  abandonne  ses  études  lit- 
téraires pour   l'air»-   iiu   théâtre. 

il  se  présente  alors  an  Consen  a- 
tuire  où  il  est  reçu  dans 
de  Worros.  Tandis  qu'il  suil  -  - 
cuni.-.  il  joue  an  théâtre  de  1  Œuvre 
-  ius  le  nom  de  Luxeuil,  y  Interpé- 
tant Au-delà  des  Forces  humaines, 
L'Ennemi  du  Peuple,  Le  Triomphe 
de  la  Bais, ni.  En  1899  il  .sort  du 
Conservatoire  avec  un  ier  prix  de 
comédie  obtenu  dan-  Le  FUs  Na- 
turel. 

Engagé  à  la  Comédie- Française,  il 
y  débute  le  il  octobre  1899  dans 
Froufrou  (Valréas)  et  joue  ensuite 
On  ne  badine  pas  avec  l'Amour 
(Perdican),  et  Le  FUs  Naturel. 

Dès  lors  il  fait  une  brillante  ear- 
rière  au  Théâtre  Français,  y  inter- 
prétant entres  autres  pièces  dit  répertoire  classique  :  L'Etourdi,  Les 
Femmes  Savantes.  L'Avare,  Tartuffe,  Le  Misanthrope,  Le  Mariage  de  Figaro. 
Dans  le  répertoire  de  la  Maison,  il  est  distribué  dans  :  Hernani  (Don 
Carlos\  Ruy  Blas,  Les  Caprices  de  Marianne,  Le  Monde  où  /'<<//  s'ennuie, 
Le  FUs  de  Giboyer,  Trilby,  Les  Effrontés,  Francillon,  L<>  Marquis  de  la 
Seiglière.  Marion  de  Lorme.  La  Parisienne. 

D'autre  part,  il  fait  des  créations  dans  Le  Roi  (1901',  Le  Marquis  de 
Priola,  La  Petite  Amie  (1902»,  Les  Affaires  sont  les  Affaires  (1903),  Le  Père 
Lebonnard  (1904Ï,  La  Conversion  d'Aleeste,  Don  Quichotte  (1905),  Paraître. 
La  Courtisane  (1906^,  Simone,  La  Paix  chez  soi  (1908',  Modestie  (1909),  La 
Fleur  Merveilleuse  (1910),  Le  Goût  de  la  Vie  (191 1  .  Le  Sacrifice  191?  . 
L'Essayeuse  (1914). 

Mobilisé  pendant  la  guerre,  il  fait  sa  rentrée  en  1919  dans  Le  Jeu  de 
l'Amour  et  du  Hasard,  en    192;?  crée   yautrfri, 


M- DEVAL 

(Marguerite) 


^Hk   ^PBh 

^aÉfi 

Br                                   ^BmbÊt 

C'est   Madame  Paillasse 
Egrenant  du   beau   rire, 
Aux   Nouveautés,   aux   Capucines, 
Au  Vaudeviye,  aux  Mathurins 

Elle  rend  plus  lestes,  plus  unes 
Les    intentions    des    refrains 
Et  le  public  est   en  liesse 
Dans  un  club  ou  dans  un  salon 
Quand  détaillant   une  chanson 
Sa  maîtrise  en  fait  une  pièce 
Et  c'est  elle  qui  crée  aussi 
f.a  Revue  à  trois  personnages 
Qu'elle  colporte  sur  \t'^  plages. 
C'est  ia  parade  en  vers  à  «  La  Boite 

[à  Fursy  » 
En  vers  libres  lancés  par  elle 
Sans  emphase  mais  juste  à  point 
Qu'elle  fleurdelisé  avec  soin 
D'un  geste  vif  de  sauterelle. 


Pour  Mlle  ^rguerite  Deval,  qui 
a  loué  sur  un  grand  nombre  rte 
scènes  de  l'an-,  ei  nu  dlrectrW:  •  du 
théâtre  des  Mathurins,  Le  il 
poète  m.  RedelspergoT  a  spéclale- 
menl    écril    les    vers   suivants    : 


Si  celle  marguerite  est  née 
i  a  bas  au  lier  paya   Lorrain 

il   fallait   a   sa  destinée 
Quelque   plus   fertile   terrain 
El  caris  a  sa  boutonnière 
\  uns  cette  fleur  prlritanlère 
Pleur  au   cœur  d'oi 
En    collerette 
h  ■    Pierrette 

mu   des  ce  jour  pris  son  essor 
El   s'épanouit  toute  en  joie 
Devant  la  rampe  qui  flamboie. 
Lorsque   Marguerite  Deval 
A  mis  son  nom  sur  une  affiche 
Le  Directeur  dit   :  «  Je  suis  riche 
El  je  ne  crains  pas  de  rival  ». 
c'est  qu'elle  est  pimpante,  folâtre 
lait  œuvre  d'Art  avec  un  Rien 
Et  brûle  les  planches  si  bien 
Qu'il   faut  assurer  le  théâtre. 
Tour  à  tour  nous  l'applaudissons 
Dans  la  Revue  ou  l'Opérette 

et   c'est  Messallnette 

au  vent  de  [ses  chansons 
Les  revuistes  en  renom 
Sont  suspendus  à  sa  sonnette 
Car  ils  savent  que  la  recette 
Dépend  d'un  oui  d'elle  ou  d'un  non; 
Elle  est  pour  eux  la  propagande 
Le  sûr  crédit  du  commerçant 
C'est  le  gros  succès  sur  commande 
C'est  du  quatre-vingt-dix  pour  cent. 
Et  cette   très  petite  artiste 
Apparaît    grande,    portant    haut 
Et  ses  auteurs  disent    :  oh  oh! 
C'est  une  collaboratrice.  — 
Je  l'ai  chantée  en  vers  très  courts,  à 
[petits  pieds, 
Pour  qu'en  voyant  les  siens  (de 

[pieds )   vous   vous  trompiez. 
Jacques  Reuelspehger. 


En   19?;>,  elle  crée  aux  Nouveautés  Diane  au  Bain. 


M""'  DEVOYOD 
(Suzanne) 


Sa    itièt'c   jouaut    la    I 

inné 
D  \  oyod  née    à    Parla  r  i  « •  - 

quente    toute    jeune    la    Maison 
m  iiière.   Dans   son   enfance   ses   pa- 
rents  lui   ront   Interpréter  cbei 
amis  L'Etincelle  el  Le  Monde  où  l'on 
s'ennuie. 

lu  Cons  -n  atolre, 
dans  '.i  class  le  Got,  lès  sa 
sortie  elle  entre  à  10  lé  i  s  où 
débute,  en  1893,  dans  le  Misan- 
thrope Célimène  .  y  joue 
Fausses  <  onfidences,  el  crée  La 
Blague,   en    1895. 

Après    avoir    entrepris    des    tour- 
nées  à   l'étranger   où   elle  Joue   les 
grands     rôles    du    répertoire     mo- 
derne, elle  esl  engagée  en   1898  au 
Théâtre    Antoine    où    elle    crée    Le 
Talion,  L'Avenir,  La  Nouvelle  Idole 
(Louise  .    l-'t    Meute     L'Enquête.    La 
Philippine,   et   où   e,:^   est    lésigué«î 
par     BecquG    pour    jouer     La    : 
sienne.  \  l'Œuvre  elle  interprète  ensuite  La  Concurrents,  puis    lie   i    ss 
à   l'Ambigu   en    1906   pour  jouer  'La    Tourmente,  et   après    une   tourna 
l'étranger  avec  Coquelin,  elle  inaugure  la  direction   Antoine  à  l'Odéon   en 
créa  ni   I.n   Préférée     1906 
Engagée    aussitôt    à    la    Comédie-Française,    dont    elle    est    aujourd'hui 
■taire,  elle  y  débute  le  21  septembre  1907  dans  Notre  Jeunesse    Hélène 
Briant).    Elle    fait    alors   des   créations    dans   L'Autre     1907),    La    VeUie   'in 
Bon/leur  (1909  .  Cher  Maître  et  Primerose    1911  .  Vouloir    1913  ,  L'Envolée 
191  i.     Les    Nouveaux    Pauvres      1917),    L'Elévation     (19-17),     Les     Sonars 
d'Amour  (1910  .  Juliette  el  Bornéo     1920  . 

Elle  joue  les  grands  rôles  du  répertoire  moderne  dans  Amoureuse,  Le 
Demi-Monde  (la  baronne  d'Ange  .  Le  Bon  Boi  Dagobert,  Les  Tenailles, 
Denise.  Antony,  l."  Princesse  Georges,  L'Ami  des  Femmes,  Mademoiselle 
île  La  Seiglière,  L'Abbé  Constantin.  Maman  Colibri,  Le  Moioh'  où  l'on 
s'ennuie,  Paraître,   Les   Deux   Ecoles. 

Dans  le  répertoire  elle  esl  distribuée  dans  Tartuffe    Elmii 
Savantes    (Philaminte),    Le   Malade    Imaginaire,   Le   Misanthro) 
Il  ne  (nul  jurer  de  rien,  Les  Caprices  de  Marianne,  etc.,   etc. 


M     1MHTERLE 

(Amélie  Laurent,  dite   :) 


Lorsque  m.  Théodore  Dubois  vient 
présider  les  examens  du  Conserva- 
tolre  de  Dijon,  il  décerne  les  pre- 
miers prix  de  chanl  et  de  solfège  à 
Mile  Amélie  Laurent,  née  b  Stras- 
bourg:, mais  qui  a  fall  toutes  sea 
études  h  Dijon,  où  son  père,  officier 
supérieur,  esi  en  garnison. 

Prêtani  ensuite  son  concours  a  un 
concert,  donné  Che*  le  maire  d'Is 
sur- Tille,  celui-ci  la  recommande  t 
son  oncle,  régisseur  étiez  Colonne, 
du  elle  est  seule  admise  sur  qua- 
rante concurrentes.  Au  cours  d'une 
représentation,  elle  fait  la  connais 
sance  de  m.  Fock,  chef  d'orchestre 
du  théfttre  des  Variété-,  qui  lui  pro- 
pose de  la  présenter  à  son  directeur. 

Elle  est  engagée  aux  Varié- 
té-, où  elle  y  débute  sous  le  nom 
rte  Guimard,  dans  L'Œil  crevé  (Eclo- 
slne  .  puis  prenant  le  p  jeudonyme 
de  Diéterle,  elle  chante  La  Vie  pa- 
risienne, et  fait  des  créations  dans 
L'Héroïque  LécardunoU  (la  Sou- 
brette), Le  Pompier  de  Service  (Jus- 
tine), La  Semaine  à  Paris  qui  mar- 
che, Le  Nouveau  Jeu  (Riquiqui),  Les 
Petites  Barnelte  (Margaret)  et  Le 
carnet  du  Diable,  de  Serpette,  ce 
dernier  ayant  écrit  une  valse  pour 
oLlo. 
Très  remarquée  Stéphane  .Mallarmé  lui  envoie,  le  quatrain  suivant  : 

Du    rossignol    aux    bosquets    miens 
Jette  sa  folle  et  même  perle, 
Il    prélude    et   je   me    souviens 
De  Mademoiselle  Diéterle. 

Après  un  mois  de  séjour  au  camp  de  Krasnoië-Selo,  où  elle  chante  avec 
Juilic,  en  présence  du  tsar,  elle  revint  à  Paris,  joue  Napoli  et  L'Enfant  Pro- 
digue (Folles-Bergère),  crée  Les  Travaux  d'Hercule,  Le  Nez  qui' remue  ■Hoiir- 
fes),   /.'/  Petite  Milliardaire,   Cœur  de  Moineau,   Triplepaite   (Athénée)* 

C'est  alors  que  Léon  Dierx  écrit  pour  elle  : 

Du  rossignol  aux   bosquets   miens 
Le  grelot  fait  avec  la  perle, 
L'éclair,    l'étoile    et    le    rayon, 
Tout    cela    vit    en    Diéterle, 
Pour  qu'à   ses  pieds   de   Cendrillon 
Le   fracas    des    bravos    déferle. 

De  retour  aux  Variétés,  elle  y  crée  Le  Paradis  de  Mahomet,  Le  Roi  (1908), 
Le  Circuit  (1909;,  Le  Bonheur  sous  la  Main  (191L,  Ma  Tante  d'Honfleur. 

Au  début  de  la  guerre,  devenue  infirmière,  à  Fourras,  elle  fait  sa  rentrée 
au  théâtre  des  Variétés  (direction  Pavie),  dans  Béguinette  (1917)  et  La 
Dame  de  Monte-Carlo  (1918).  Elle  passe  à  l'Ambigu,  en  1919,  pour  créer 
J'veux  avoir  un  Enfant,  et  elle  rentre  aux  Variétés  pour  jouer  Le  Roi  (1921) 
et  y  créer,  en  1922,  La  Belle  Angevine. 


M.  DORIVAL 

(Georges-Edouard  Lemarchand,  dit  :) 


Taudis  qu'il   est   peiutre  sur  por- 
celaine,   M;    bornai   -      ne    a   Orival 
-  ine- Inférieure  ,    le    '.'G    décembre 
!>71  KSSlSte   au    cours    de   décla- 

mation de  Talbot,  où  il  ■  pour 
mandes    Mme     Emlltenne    Duz    et 
mm.  Arqullllère  et  h.  Krauss. 

Décidé  à  ralre  du  théâtre,  11  prend 
le  nom  de  son  village  d'origine,   i 
présente    au     Conservatoire,    j 
reçu   et   a  comme  profi — surs   Mau- 
bani    el    m.    Silvain.    Pendani 
études,  sous  le  nom  de  Denel,  Il  i 
à   l'Ambigu   Les  Deux   Patrie»,   La 
i, dites  de  l'Escadron,  au  Chatelet 
tuif  Errant.  Les  Fugitif  s,  et,  en  18 
n  obtient  ud  deuxième  prix  de  tra- 
gédie  dans   Les   Brinnyes. 

Engagé  à  l'Odéon  en  1806,  il  y 
débute  dans  Philoctète,  y  Joue  le 
répertoire   classique    :   I  Bo- 

rtwe,  Britannicus,  reprend  Les  Brin- 
nyes (Orestès),  L'Artésienne  Fré- 
dérl),  fait  des  créations  dans  Le 
Chemineau  (Toinet  ,  Les  AnUbei,  L<i 
Rabouilleuse,  Les  Ventres  du- 
res, etc... 

Sons   la   direction    Antoine,    il   <-st 

distribué  en  1906  dan-  La  Préférée, 

Le  Vrai  Mystère  aie  i"  Passion,  puis 

il  passe  à  la  Porte- Saint- Martin,  où 

.1  fait   des   créations,   en    1907.   dans   Lu   Marjolaine,   Le  Manteau    du    Roi, 

L'Affaire  des  Poisons  :  en   1908,  La  Femme  \  .•  en    1909,  Lauzun,  Le  Roi 

nuis  Royaume  :   eu    1910,    Chantecler     le   Grand   Due  . 

Il  va  à  l'Ambigu  pour  jouer,  en  1911,  Le  Liui  Soleil,  A  lu  Nouvelle,  puis 
1  signe  avec  la  direction  du  théâtre  Antoine,  où  il  est  affiché  dans  Le 
Tagabond  et  impressions  d'Afrique. 

Il  fait  ensuite  des  grandes  tournées  d'Europe  avec  Réjane,  jouant  les 
oies  du  répertoire  moderne,  et  dès  la  déclaration  de  guerre,  il  est  mobi- 
sé  jusqu'en   1917. 

II  rentre  au  théâtre  le  1er  avril 
cène  de  la  Comédie-Française,  ce 
•oies,  et  il  est  alors  distribué  dans 
phigénié,  Le  Cloître,  La  Fille  de  Roland 

Nommé   pensionnaire   le    1er   avril    1918.  entre   autres   personnages    clas- 
siques,   il    interprète    :    «    Burrhus    »,    »    Thésée      .        Pyrrhus      .        Don 
lorinas   »,   *   Mathan    »,       Sévère     .   «   Achille   »,   «   Basi 
Dans  le  répertoire  il--  la  Maison  de  Molière,  il  joue  dans  Lucrèce  Borgia, 
.'Ami  Fritz.  Hernani,  Ruy  Bios.  Gringoire,  etc.   il  fait  des  créations   dans 
m    Triomphatrice.    Les    Perses,    Les    Chaînes,    Le   Sourire    du    Faune,    Les 
îœurs    d'Amour,    Le    Premier    Couple.    L'Hérodienne,    Les    Peur    Ecoles, 
taman   Colibri.   Circé,   Vautrin,  etc.,   etc. 
Un  des  promoteurs  du  théâtre  en  plein  air.  i!  joue  entre  autres  pièc   - 
a    Victoire,   Hélène     théâtre    d'Orange  .    La   Fille    du    SottHl     Béziers  ,    La 
'ilie   <te  la   Terre.  Esclarmonde,   S  émir  amis     Nîmes  .   etc.,   etc. 

Délégué  de  l'Association  des  Artistes  dramatiques  à  la  Comédie-Fran- 
aise,  il  est  professeur  de  diction  dans  un  conservatoire  privé,  où  il  a 
urine  de  nombreux  artistes   applaudis  sur  les   diverses   scènes  de  Paris. 


1917  comme  régisseur  général  de  la 
cpii  ne  l'empêche  pas  de  jouer  des 
Horace,  Ruy  Bios,  Le  Cid,  Polyeucte, 


M     DORNY 
(  I  hérèse) 


Véritable   enfanl   île   la   balle,   sel 

\s  parents   faisant   partie   tic   i 

troupe     de     Franconl     aux     Clrquej 

d'Hiver  el  d'Eté,  Mlle  Thérèse  Dornj 

née  ;'i  Paris  -     aime  le  théâtre  dèi 

le  plus  jeune  ■ 

.  aucune  arrière  pensée,  elli 
imbrass  la  carrière  dramatique  avei 
1,1  ferme  Intention  de  se  lancer  dani 
le  drame.  Sa  silhouette  ne  se  pré 
tanl  au  théâtre  sévère,  elle  chanjd 
i  .  iée  el  de  genre,  el  elle  se  pré 
sente  elle-même  et  sans  recoinman 
dations  au  directeur  de  la  i  Igaie 
Celui-ci,  en  1911,  l'engage  pou] 
figurer  dans   une   re\  u  ■  de  Rip. 

Elle    part    ensuite    à    Monte-Cary 

pour  chanter  l'opérette  el  entre  an 

très  pièces  Le  Grand  Mogol  el    Ro 

dolphe,  el  elle  fait  une  tournée  ave] 

Le    Vieux  Marcheur  (Marie-Avoine) 

M.  Lugrné-Poë  lui  conseille  de  a 

présenter   au   Conservatoire   où   ell 

est    déclarée    «   admissible   »    aprèj 

avoir  donné  Le  Malade  Imaginaire] 

Elle  joue  ensuite  différents  rôles  à  l'Œuvre  et  au  Théâtre  des  Arts;  e 

en  1913,  elle  l'ait  une  création  dans  L'Epate,  au  théâtre  Fémina.  La  mêm] 

année,  elle   esl   engagée   aux   Variétés  pour  jouer  L'Institut  de  Beauté,   j 

elle  passe  en   1914  à  la  Porte-Saint-Martin  pour  créer. Madame. 

Au  cours  de  l'année  i(»r>.  elle  reprend  La  Petite  Fonctionnaire  (Porte 
Saint-Martin),  puis,  en  I9i6,  elle  joue  le  Chat  de  L'Oiseau  bleu  (théâtrj 
Réjane)  et  en  loi:  elle  interprète  Frivolités  (théâtre  .Miche!. 

Après  avoir  repris  aux  Variétés  Kit  Potasch  el  Permutter,  Mon  Bébé 
elle  crée  en    1918  Botru  chez  les  Civils    Palais-Royal)   el   /."  Gare  Régula 

triée    (St'ala). 

En  1919,  elle  interprète  Hello  Charlry  (Apollo),  reprend  L'Ecole  de; 
<<><■<, u, -s  (théâtre  Michel)  el  en  1920  elle  crée  Miousic  Vaudeville).  En  1921 
elle  interprète  des  rôles  dans  Ça  ru  théâtre  de  Paris),  et  dans  La  Revm 
(1rs    Variétés. 

Sur  i:i  scène  du  Boulevard  Montmartre  en  19-2-2  elle  Tait  une  créatiol 
dans  La  Belle  Ang~evine. 


M.  IX)KV1L1.I 
(I  lenri  Dodane,  dit  :) 


Chaque  soir  à  la  claque  lIc  l'El- 
dorado un  Jeune  homme  applaudi! 
chaleurcuscmeul  Dranem. 
m.  Henri  bodane  ne  a  Parla  le 
l«  mars  1883  —  (|iii  dans  la  Jour- 
~t  employé  dans  un  mag  isin  de 
bonneterie   et   de  chaussures. 

C'que  Dranem  esl  épatant  », 
dlt-11  sans  cesse  à  son  chef  di 
rayon,  <•!  aussitôt  il  Imite  le  joyeux 
comique.  Les  camaradi  -  -  -  aiTeut, 
tous  les  employés  rienl  au\  larmes, 
et  vu  ses  succès  de  magasin  son 
patron  lui  demande  un  Jour  de  prê- 
te] -  'ii  concours  a  une  fête  donnée 
par  les  anciens  élèves  d'Arago.  n 
remporte  un  triomphe,  on  l'acclame 
et  il  décide  alors  d'abandonner  le 
commerce   pour   le   théâtre. 

Sous  le   nom  de   «   Dorville       an 
cours    di'    la    saison    1899-1900    il    va 
chanter  aux  Fantaisies-Saint-Martin. 
Four   le   maigre    pourboire   des   ar- 
tistes     qu'on    lui    a    promis,    niais 
qu'il   n'a  jamais   touché  ,   dans   la   même   soirée,   il   esl    souffleur  et   il   est 
distribué    dans    deux    tours  de    chant.    11    prend    le    genre    «    Dranem    »    et 
interprète  J'suis  le  fils  <t'tin  uniuff! 

Un  court  séjour  au  Moulin-Rouge  et  le  voici  au  casino  tic  Grenelle  où 
pour  12  rrancs  par  semaine  il  imite  dans  la  même  soirée  el  à  trois  reprises 
différentes  :  Mayol,  Vilbert  et  Dranem.  Il  y  reste  neuf  mois  et  sur  une 
demande  d'augmentation  il  se  voit  allouer  l  fr.  par  semaine  de  supplé- 
ment. 

Il  chante  à   la   ^eala.   au   Goncerl    Parisien,   etc.. 

Après  son  service  militaire  fait  à  Vincennes  au  13e  d'artillerie,  il  rentre 
au  théâtre,  il  abandonne  le  genre  Dranem,  et  lance  le  type  «  Dorville  ». 
A  la  Cigale  il  obtient  un  grand  succès  dans  la  Revue  .1  /'/  6-4-2  où  son  rôle 
d*abbé  est  resté  légendaire.  II  signe  un  engagement  avec  l'Olympia,  revient 
à   la    cigale. 

En  liUi  il  l'ait  >ev  débuts  dans  la  romédie  en  créant  à  la  Renaissance 
Les  Chiffonniers  el  L'Amour  Buissojinier. 

.Mobilisé  au  début  de  la  guerre  au  13e  d'art illlerie.  réformé  en  1917, 
il  fait  sa  rentrée  au  théâtre  à  l'Olympia  et  depuis  il  joue  des  revues  au 
Casino  de  Paris,  aux  Folies-Bergère,  à  la  Gaîté-Kocnecnouart. 


M    DOK/IAT 

(Gabrielle-Sigrist  Moppert,  dite  :) 

\  s  ri-  i  2  Mlle  Oabrielle  Dorzlal 
née  ii  Epernay  —  représente  Le 
petti  Moïse  dams  une  pièce  M&lm 
§auvé  des  Baux.  \  i  ans  1/2  devant 
l'archevêque  de  Retins  elle  récite  Lei 
Trois  Poupées. 

Venue  terminer  ses  études  I  im- 
ris,  ses  parents  B'opposenl  à  ce 
qu'elle  prépare  le  Conservatoire.  Mal- 
gré ce  refus,  eue  prend  des  Eeçona  de 
Jictlon  avec  M.  Gerfaull  qui,  en  1898 
la  présente  a  Coquelln  aîné.  celui-ci 

l'entend  dans  In-nise  et  II  in/  Hlas    la 

Reine),  el  lui  conseille  de  la  persé- 
vérance el  de  la  patience. 

Ces!  en  1900  qu'elle  signe  son 
premier  engagement  su  théâtre  du 
Parc  de  Bruxelles.  Elle  y  Joue  le 
rôle  de  la  bonne  dans  Les  Trois  Fil- 
les de  .'/.  Dupont  Son  trac  est  tel 
qu'elle  doit,  après  la  première  re- 
présentation, s'aliter  pendant  trois 
mois. 

Après  avoir  joué  le  répertoire  clas- 
sique   aux    côtés    de    Coquelin    aine, 
elle  débute  à  Paris  au   Gymnase  où 
elle  joue  dans  La  Bourse  ou  la  Vie, 
La  Bascule,  Petit   Chagrin.  Elle  passe  aux  Mathurins  où  elle  reprend  Qui 
trop  embrasse,  chante  dans  une  Revue,  et  elle  revient  au  Gymnase  pour 
Jouer  dans  Lucette  (1902),  Le  Retour  de  Jérusalem  (1903  .  Le  Friquet  (1904). 
M.  L.  Guitry  l'engage  à  la  Renaissance  pour  L'Escalade  (1904),  elle  revient 
"u   1905  au  Gymnase  pour  jour  L'Age  d'aimer,  <jt  elle  passe  au  Vaudeville 
où  la   même  année   elle  interprète  La  Belle  Madame  Hébert  et   La  Marche 
Nuptiale.  En  1906  elle  trouve  son  premier  grand  rôle  dans  Chaîne  Anglaise. 
joue  La  Plus  Amoureuse,  Les  Jacobines  et   reprend  La  Veine. 

Elle  joue  ensuite  La  Maîtresse  de  Piano  (théâtre  Sarah-Bernhardt  ,  L'Emi- 
gré et  La  Griffe  (Renaissance  190?  et  1908),  Bel  ami  (Vaudeville)  et  le 
Diable  Ermite  (Athénée). 

Inaugurant  la  Comédie  Marigny  en  1913,  elle  y  crée  Les  Eclaireuses. 
puis  elle  reprend  Samson  au  Gymnase  et  elle  va  jouer  en  anglais  à  Lon- 
dres  :  Crésus. 

Elle  revient  en  1914  pour  faire  la  création  de  L'Epervier  (Nouvel  Ambigu) 
et  puis   elle   part   en   Amérique    et   à    Pondre-. 

En  1917",  elle  rente  à  la  Porte-st-Martin  où  elle  crée  Grand-Père,  reprend 
Samson.  Cyrano  de  Bergerac,  Les  Demi-Vierges,  et  après  les  hostilités 
est  engagée  aux  Variétés  où  elle  joue  Les  Sentiers  de  la  Vertu  (1919;,  y 
fait  la  création  d'Un  Homme  en  Habit  et  reprend  Le  Roi  (1920). 

En  1921,  après  avoir  joué  Sapho  (Porte-Saint-Martin)  elle  crée  Comé- 
dienne (Nouveautés). 


M.  DRAIN 
(Emile-Pierre-Charies) 


Sur     :>a     table     à     maqu 
M.  Drain  —  né  a  Paris  le  l"  té\  rier 
a  mia  une  photographie  de 
m  igsenel  t\  6c  la  dédicace  suti  ante  : 
*   au  poète   Emile  Drain,  en  senti 
ments  admiratlfa  ». 

C'est  que  tout  en  faisant  ses  étu- 
des d'architecte,  il  s'adonne  a  la 
poésie,  compose  des  p  >6mes  sur  les- 
ojuels  Massenet  écrit  la  musique,  el 
l'ait  paraître  deui  volumes  de  ver». 
La  passion  du  théâtre  le  prend.  Il 
commence  par  faire  du  cinéma  à 
n'importe  quel  prix  et  n'importe  où. 
Dans  un  film,  il  entre  en  sénateur 
dans  une  cage  à  lions. 

En   1912,   engagé   au   théâtre    Mo 
Itère,   il  Interpète  le  mélodrame  /.'/ 
Porteuse  de  Pain,  les  Trois  Légion- 
naires, Sous  l'Epaulette,  et  la  môme 
année    il    entre    au    théâtre    Sarali- 
Bernhandt,  pour  jouer  dans  Kismet. 
En    octobre    1912,    il    est   reçu    au 
Conservatoire     dans     la     classe     de 
M.    ceorges  Berr  et   au   cours   de   la  saison    1912-1913,    M.    Antoine  lui   fait 
jouer  des  rôles  à  l'Odéon  dans  Vieil  Eeideiberg,  Lu  Rue  du  Sentier,  l'Hon- 
neur japonais,  Sylla,  David  Copperfield,  Faust,  etc.,  etc. 

Mobilisé  en  1914,  il  appartient  successivement  au  48e  régiment  d'infan- 
terie, puis  au  133e;  rentré  dans  ses  foyers,  il  revient  au  Conservatoire  où 
en  1918  il  obtient  un  2*  prix  de  comédie  dans  VEcole  des  Femmes  Ar- 
nolphe). 

Tout  en  continuant  ses  études,  il  rentre  à  l'Odéon  où  il  est  distribué  dans 
La  Robe  Rouge    Etchepare  .  Médecin   malgré  lui    Sganarelle),  AthaUe 
ihan  ,  L'Ennemi  du  Peuple.  Circé.  etc.,  etc. 

Au  concours  de  1919,  il  obtient  un  premier  prix  de  comédie  à  l'unanimité 
dans  La  Question  d'Argent,  rentre  à  l'Odéon  où  il  joue  le  répertoire  et  en 
1920,  crée  Les  Américains  étiez  nous. 

Engagé  à  la  Comédie-Française,  il  y  début,'  en  avril  1920,  y  jouant  de 
nombreux  rôle  dans  Les  Précieuses  Ridicules  (Gorgibus),  Mariage  de 
Figaro  Bartolo),  Esope  (OrétiS),  Paraître  M.  Marges  .  La  Mo/l  Enchaînée, 
Les  Deux  Eeoles,  Le  Repas  du  Lion.  Primerose  l>  »nis  ,  La  Robe  Rouge 
(Le   Greffier),  L'Ennemi  du   Peuple,   Circé,    Vautrin,   etc.,   etc. 


M.  DRANhM 
(Mcnarcl,  Armand,  dit   :) 


Dana  un  atelier  de  bijouterie  du 
arrondissement  un  ouvrier 
chante  toute  la  journée,  h  s";ii»jm-] i>- 
Ménard,  esl  Issu  d'une  famille  pa- 
risienne de  quatre  générations  el 
tient  ses  dispositions  pour  la  chan- 
sonnette 'i  sa  ■-' rarid'mère  qui  avait 
composé  des  refrains  connus  •  Je 
t'aime  encore...  N'effeuillez  pas  le» 
Marguerites. 

En  1894,  délaissant  l'atelier,  il 
lui  ses  débuts  dans  le  tour  do 
chant  sous  te  nom  de  Dranem  an 
concert  du  Champ-de  Mai--,  où  il 
reste  nu  mois.  Es'l  engagé  ensuite 
an  concerl  de  l'Epoque  a  150  rrancs 
par  mois,  Interprétant  a  la  t'ois  les 
troupiers  et  les  paysans.  En  aoûl 
1895,  il  quitte  cet  établissement 
après  avoir  payé  son  dédit  de 
i. rrancs  pour  entrer  au  Con- 
cert Parisien  où  il  est  affiché  dans 
le  tour  de  chant  et  les  pièci  - 
un   acte. 

Passe  au  Divan  Japonais  où  il 
signe  à  20  francs  par  jour  le  tour 
de  chant  et  les  revues.  Entre  en 
1900  à  l'Eldorado  où  il  reste 
vingt  ans,  y  jouant  plus  de  deux  cents  pièces  ou  revues,  créant  d'innom- 
brables chansons  dont  les  principales  sont  :  Les  P'tits  Pois,  L'Enfant  du 
Cordonnier \  Allumeur- Marche,  Bonsoir  M'ssieurs  l><;ni>s,  .iglaé,  Tu  sens 
lu  Menthe,  Lu  Boîte  à  Clous,  chasseurs,  sachez  chassez,  Le  Beau  Môme, 
La  Cage  et  l'Oisau,  Avec  mon  Ocarina,  etc.,  etc.. 

En  1910,  M.  Antoine  rappelle  à  l'Odéon  pour  jouer,  en  matinée,  Le 
Médecin  malgré  lui,  et  la  même  année  il  fonde  la  maison  de  retraite  de 
Ris-Orangis. 

Il  quitte  l'Eldorado  pour  chanter  Fiup  à  Ba-Ta-Clan  (1920),  puis  Pétoche 
au    Concert    Mayol.    Se    consacre    ensuite    à    l'opérette,    en    1921,    reprend 
MuaCzdic  Nitouche  ri   Les  28  Jours  Ue  Clairette  au  Trianon-Lyniique. 
De  retour  au  Concert  M-ayol  i!  y  crée  L'Hôtel  '(''s  Deux  Amours 


M.  DUARD 
(Emile-Célestin) 


Vera  1880,  VI.  Emile  Duartl  né 
à  Paria  le  -jj  avril  1862  esl  un 
employé  de  banque  qui  rréqucnte 
,i\  ec  assiduité  le  cercle  di  -  Hj  dro- 
pathes.  il  y  rail  la  connaissance  d 
Grenet-Dancourt,   qui    I  encou-rag 

présenter  au  Consen  ati  Ire,  où  11 
entre  dans   la  classe   de   Worms.   n 
pu  sort  en   1885  avec  un  2«  p  -i\  d 
comédie     obtenu     dans     Don     Juan 
5g  marelle). 

Le  22  aoûl  1885,  il  raii  ses  débuta 
à  POdéon  dans  Le  Jeu  de  l'Amow 
et  du  Hasard,  il  y  reste  alors  onze 
ans,  y  interprétani  entre  autres 
rôles  du  répertoire  de  ce  théâtre  : 
Le  Mariage  de  Figaro  (Figaro),  La 
Vie  de  Bohême  (Schaunard  ,  Le  Ro- 
iikdi  d'un  Jeune  Homme  pauvre, 
U  Artésienne  (Francet  Mamaï),  et, 
pendant  cette  première  période,  i 
fait  des  créations  dans  /.'/  Vie  à 
deux,  Scîiyloch,  L<>  R<>i  Midas,  /.< 
Ruban,  Les  Deux  Noblesses,  Lei 
Trois  Saisons. 
En  is(,»G.  il  quitte  POdéon  pour  le  théâtre  .Michel,  de  Pétrograd,  où  il 
reste  jusqu'en  1905  et,  de  retour  enl903,  il  nasse  à  la  Porte- Saint- Martin, 
où  il  reprend  La  Bouquetière  des  Innocents. 

Il  revient  en  1905  à  POdéon,  où  il  joue  Le  Médecin  malgré  lui  et,  au 
début  de  la  direction  Antoine,  il  fait  des  créations  dans  La  Préféra*  el 
Jules  César    1906  .  Monsieur  de  Prévan  (1907  . 

En  1908,  il  va  au  théâtre  Sarah-Bernhardl  pour  jouer  L'Or  et,  après 
avoir  interprété  A  plein  Cœur  Comédie  Royale-,  il  est  engagé  à  la  Renais- 
sance, où  il  reprend  Petite  Peste,  crée  en  1913  L'Occident,  Un  Fils  d'Amé- 
rique et,  en    1914,  L'Homme  Riche. 

Lorsque  M.  Paul  Gavault  prend  la  direction  di  POdéon,  il  y  Tait  rentrer 
.M.  Duard  qui,  cuire  autres  pièces  du  répertoire,  joue  Crimes  et  Châti- 
ments, Marina  de  Lorme,  L'Assommoir,  Le  Cœur  et  la  Dot,  et  fait  des 
création-  dans  La  Vie  d'une  Femme  (1919),  Monsieur  Dassoucy  (1919  , 
Notre   Passion    ,  1920  . 

En    l'.'-j-j.  M.  r.éini  •;•  lui   l.iii  jouer  le  rôlo  de  B  rive  s  dan-  Molîè)  \ 


M.  DUBOSC 
(André) 


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■'3. 

™Ki 

Seulpti  m'  de  .-"ii  premier  métier, 
après  avoir  exposé  au  Salon  de 
1880,  M.  indré  Duboac  sa  Benl  une 
véritable  vocation  théâtrale,  n  rail 
ses  débuts  h  Boulogme  sur  Mer  ei 
se  trouve  à  Rouen  quand  le  direc- 
teur de  l'Athénée  de  Paris  l'engage 
pour  Jouer  La  Course  aux  Jupons, 
de  Qandillot.  ^près  avoir  créé  Pe- 
tites  Folles  aux  Nouveautés,  il  re- 
tourne en  province,  et  revient 
jouer  L'Amour  <iu  Prochain  aux 
Bouffes.  Remarqué  par  M.  Michel- 
Mortier,  celui-ci  t'engage  pour  trois 
ans  aux  Capucines  où  il  crée  el  met 
en  scène  :  L'Agence  Léa,  Chon- 
chette,  M.  Tranquille,  Fin  de  Vertu, 
etc.,  etc. 

crée  en  1905  Fred  au  théâtre  Mo- 
lière, puis  Nono  aux  Mathurins,  joue 
en  1906  La  Piste  (Variétés),  La  plus 
Amoureuse  (Vaudeville),  Chez  les 
Zoaques  (théâtre  Antoine).  En  1907, 
court  séjour  au  Vaudeville  pour 
Les  Jacobines,  Le  Ruisseau,  puis  va  à  la  Renaissance  créer,  sous  la  direc- 
tion de  M.  Lucien  Guitry,  Samson  et  y  jouer  en  1918  La  Femme  nue, 
L'Emigré,  L'Oiseau  blesse.  En  1909  il  interprète  avec  M.  Lucien  Guitry  Le 
Scandale  et  est  réengagé  par  M.  Tarride  à  la  Renaissance  pour  La  Petite 
Chocolatière,  puis  en  1910  Mon  Ami  Teddy,  en  1911  Le  vieil  Homme  et 
La  Gamine.  Va  créer  Le  Bonheur  au  théâtre  Antoine;  en  1912  il  interprète 
Le  Cœur  dispose  à  l'Athénée,  et  joue  au  théâtre  Réjane  Un  Coup  de  Télé- 
phone. 

De  1913  â  1917  est  engagé  au  théâtre  Michel  de  Pétrograd,  et  à  son 
retour  à  Paris  interprète  La  Femme  de  son  Mari  aux  Variétés,  La  Petite 
Bonne  d'Abraham  (1918)  au  théâtre  Edouard-VII  et  reprend  Les  Amants 
de  Sazy  au  théâtre  Michel. 

En  1919  il  joue  Le  Voleur  au  Gymnase,  et  est  engagé  aux  Variétés  en 
1920  pour  créer  L'Homme  en  Habit  et  reprendre  le  marquis  de  Chama- 
rande  dans  Le  li<>i.  En  1921  il  interprète  Le  Caducée  â  la  Renaissance,  qu'il 
joue  ensuite  au   Gymnase. 

Ayant,  signé  avec  la  direction  du  Vaudeville  il  y  joue  Le  Chemin  de 
Damas  puis  il  l'ait  deux  créations  L'Homme  aux  Dix  Femmes  (théâtre  An- 
toine) et  L'Autre  Fils  (théâtre  des  Arts). 


M.  DUBOSC 

(Gaston) 


Elève   Je   l'Ecole   des    Beaui 
m.  Gaston  Dubosc        né  ■!  Parla 
travaille  comme  dessinateur  chez  un 
architecte.   Doué   d'une    vols   agréa- 
ble, il  se  senl  attiré  vers  le  théâtre 
ci    ii   signe   a    Beauvala   avec   i  lu 
minr    pour    Interpréter    6    la 
le  drame,  ta  comédie  el   l'opérette, 
tbandonnanl     définitivement     ses 
crayons,  il  commence  par  être  affl 
ché  en  province  à  Bayonne,  a  Royan, 
i   Rouen,  à   Lille  el  à  Lyon,   il   est 
à   ia   fols   chanteur  el   comédien   el 
dans  la  môme  soirée  U  se  voll 
trlbué   dans   La  Dame   Blanch€j   un 
drame,  el  Durand  el  Durant 

Après  fies  représentations  au  théâ- 
tre du  Parc  de  Bruxelles,  il  raii 
débuts  en  1892  au  Palais-Royal,  dans 
Bébé,  où  il  crée  ensuite  Le  Sou* 
Préfet  de  Château-Buzard,  Le  Pa- 
radis, Le  Remplaçant,  Le  Dindon 
(1895),  Les  Joies  du  Foyer,  La  (  u- 
lotte  et  où  il  chante  une  opérette 
Les  Fêtards. 

A   la   suite    de   celte   pièce,    M.   A. 

Carré    l'engage    à    l'Opéra- Comique 

où    il    inaugure    la    nouvelle    salle 

Favarl     avec     Manon     (Gulllot     de 

More-romaine)  :    il    esl    arflché    clans 

Mignon,  La  Vie  de  Bohème. 

Il  laisse  déflnitivemenl   le  chant,   se  consacre  entièrement   à   la   comédie, 

il  signe  en    1899  avec   la  direction   du   Gymnase,  où   il  crée  PetU   Chagrin 

[1899  .  La  Layette,  La  Poigne,  La  Bourse  ou  la   Vie    1900  . 

Engagé  au  Vaudeville,  il  y  fait  des  créations  clans  La  Pente  Douer,  La 
Course  du  Flambeau  (1901),  La  Passerelle,  Le  Masque,  Le  Joug  (1902  . 
Heureuse  (1903),  Décadence,  L'Esbroufe.  Les  Trois  Anabaptistes,  La  Robe 
rouge  (1904),  Petite  Peste,  La  Retraite,  L'Armature,  La  Belle  Madame 
Hébert.  La  Marche  Nuptiale,  La  Cousine  Bette  (1905  .  Le  péril  Jaune,  Le 
Bourgeon  (190G-. 

Il  passe  au  Gymnase  pour  créer  Le  Tour  de  Main.  Mademoiselle  Josette 
ma  femme  (1906).  L'Eventail  (1907  .  puis  après  avoir  joué  Qui  perd  gagne 
(théâtre  Réjane  1908),  Le  Chevalier  Bon  (Porte-Saint-Martin),  il  revient  au 
Gymnase  pour  Le  Passe-Partout  (1908),  L'Ane  de  Buridan  (1909). 

Il  fait  ensuite  les  créations  suivantes  :  en  1909,  La  Petite  Chocolatière 
(Renaissance);  en  1910,  Gaby,  Le  Petit  Pieu  (Athénée),  La  Fugitive  (Gym- 
nase); en  1911,  Papa  (Gymnase),  Les  Transatlantiques,  mis  en  opérette 
(Apollo),  Les  Berceuses  -théâtre  Michel':  en  1912,  Le  Bonheur  sous  la  main 
(Variétés),  En  Garde  (Renaissance-.  In  Coup  de  téléphone  (théâtre  Réjane); 
en  1913,  Blanche  Câline  (théâtre  Michel). 

En  1916,  il  interprète  La  Jalousie  (Bouffes-Parisiens)  et  La  charrette 
Anglaise  (Gymnase),  puis  en  1917,  après  une  saison  d'opérette  à  l'Ambigu, 
il  crée,  en  1918,  Mon  Jeudi  (RoufTes-Parisiens)  et  Chouquelte  et  son  l.v 
(Renaissance).  En  1919  il  reprend  L'Ange  du  Foyer,  Les  Amants  de  Sazy 
(théâtre  Michel),  Le  Bonheur  de  ma  Femme  (Capucines),  et  il  rai!  ensuite 
deux  création*  :  en  1920,  L'Homme  à  la  Rose  théâtre  de  Paris  ;  en  1921, 
Le  Caducée    Renaissance  :  en   1922,  Régine  Armand,    th.   Sarah-Bernhardt). 


M    DUCOS 

(Jeanne-Louise-  Yvonne) 


'l'uni  en  suivanl  les  leçons  que 
l'artiste  Géalls  abonne  a  la  mairie  du 
v  i'  arrondissement,  Mil'1  ">  \  onne 
Ducos,  née  .1  Marseille  le  i,r  Juil- 
let 1887,  reçoil  les  conseils  de  .-a 
'.  amarade  Mlle  Serglne  qui  a  tra- 
vaillé au  même  cours  de  décla- 
mation. 

En  1908  elle  se  présente  au  Con- 
servatoire, y  esl  reçue  et  pendanl 
ses  années  d'études  crée  le  petit 
roi  Louis  XVII  dans  Le  Roy  tans 
Royaume  a  la  Porte-St^-Martin 
1909  .  En  1910  'lie  obtlenj  un  pre- 
mier prix  de  tragédie  dans  <J;i- 
milie  d'Horace,  el  en  1911  se  voit 
rlécerner  le  premier  prix  de  comé- 
die après  avoir  donné  une  scène  de 
Musotle. 

Engagée  aussitôt  à  la  Comédie- 
Française  elle  y  débute  le  9  sep- 
tembre  1911  clans  Ismène  de 
Phèdre,  et  le  10  octobre  joue  Iplu- 
gênie  û'Iphigéniè  en  Aulide.  En 
1912  interprèle  Le  Ménage  de  Molière,  Les  Femmes  Savantes  (Henriette), 
Psyché,  Andromaque,  Le  Cid  (Elvire)  el  est  de  la  Création  de  Le  Fleur  Mer- 
veilleuse. Est  distribuée  ensuite  dans  La  Fille  île  Roland,  L'Aventurière, 
Le  Luthier  île  Crémone,  Le  Cid,  Lu  Prineesse  Georges,  Phèdre  (Aricie),  en 
1916  joue  Britannicus  Munie),  Lu  Nuit  de  Mai,  Le  Flibustier,  Les  RantZau. 
En  191?  est  afllebée  dans  Tartuffe  (.Marianne),  Un  Jour  <ti>  Fête,  L'Autre 
Danger,  Lu  Course  du  Flambeau,  Horace  (Sabine)  ;  eu  1918  elle  joue  Le 
Dépit  amoureux  (Lucile),  La  Triomphatrice,  Le  joueur  dllhisiqn,  Lu  Nuit 
d'Octobre,  Le  Père  Lebonnard  ;  en  1919  elle  erée  Intérieur,  L'Hérodienne, 
et  en  1920  Le  Repas  du  Lion  el  La  Mort  Enchaînée;  en  192-2,  elle  reprend 
Les  Phéniciennes. 


M"  DUFLOS 
(I  luguette) 


I    II      jeune      fille,       tir. •      .1       |  .m. 

Il  au  lo  Vienne  .  assiste  à  la  Comé- 
die-Française a  une  représentation 
du  Duci.  m  Raphaël  Dufloa  rail 
partie  (!«•  la  distribution,  el  en  le 
voyant  cette  spectatrice  qui  devait 
devenir  la  remme  du  sociétaire  de 
la  Maison  de  Molière  ,  \  eut  lui 
écrire  pour  lui  demander  des  leçons 
de  déclamation. 

i  m  -  amies  lui  rmii  abandonner  ce 
projet,  mais  après  avoir  travaillé 
ta  diction,  elle  se  présente  en  1907 
au  Conservatoire,  y  esl  admise  -'Mi- 
le nom  de  Caroey,  dans  la  classe 
de  Lelolr,  puis  à  la  mon  de 
celui-ci  elle  a  pour  professeur 
M.  Raphaël  Duflos.  Pendant  -  - 
études  elle  parait  au  Théâtre  Fran- 
çais dans  La  Fleur  Merveilleuse,  cl 
en  1910  obtient  un  2e  prix  de  comé- 
die dans  Roméo  et  Juliette. 

Le  5  novembre  1910  elle  épouse 
M.  Raphaël  Duflos,  el  pendant  5  ans 
elle   vit    loin   de   la   scène. 

En    1915    elle    esl    engagée    à    la 
Comédie-Française    où    elle    débute 
le   il   novembre   dans  le   Pôle  de  Myrrhine  de  Socrate  et  sa  Femme,  puis 
joue  Le  Mariage  forcé  et  Une  Chaîne. 

En  1916  elle  crée  Le  Passe-montagne,  les  Nouveaux  pauvres  et  elle  joue 
Le  Malade  imaginaire  Angélique  .  L'Avare  Elvire  .  Le  Monde  où  l'on 
s'ennuie  (Jeanne  Raymond  .  En  n»iT  elle  est  appelée  à  interpréter  des 
pôles  dans  Les  Noces  d'Argent,  L'Occasion,  reprend  Dnn  Juan  (Mathurine  . 
//  était  une  Bergère,  el  L'Abbé  Constantin  (Bettina  ,  Le  Baiser  (la  fée 
Urgel  . 

Crée  en  1918  Les  Uns  et  les  Autres  el  esl  distribuée  dans  L'Aventurière, 
L'Anglais  tel  qu'on  le  parle  (Betty  .  Le  Mariage  de  Figaro  (Chérubin  .  Le 
Monde  où  l'on  t'ennuie  Suzanne,  Ruy  Bios  Casilda  ,  Le  Demi-Monde 
(Marcelle  .  Le  Marquis  de  Priola,  L'Avare  (Elvire  . 

En  1919  elle  cv^i'  Mangeront-ils,  Le  Petit  Chaperon  Rouge,  reprend  La 
Cruche  et  Le  cendre  de  M.  Poirier  (Antoinette  .  En  1920  elle  l'ait  partie 
de  la  distribution  de  Maman  Colibri,  L'Amour  Médecin,  el  en  1921  elle 
interprète  des  rôie.s  dan-  FmmiUim  el  L'Amour  Sicilien;  en  1922,  elle 
joue    Suzel    rte    r  [mi   Fritz. 


M.  DUFLOS 

(Emile-Henri,  dit  Raphaël) 


i  i  parents  de  m.  Raphaël  Du- 
Hos,  établis  orfèvres  dans  le  Nord, 
s'opposent  a  la  vocation  fnéatrale 
de  leur  dis  né  à  Lille  le  au  jan- 
vier 1858.  -  Celui-ci  s'engage 
au    •-"    spahis  a    Constantlne,    \a    a 

MOStagTI m     ou     il     se    bat     en     duel, 

l*si  blessé  a  la  poitrine,  est  réformé. 
De  retour  i  Paris,  Ittre  alors  de 
ses  actes,  il  joue  d'abord  dans  les 
théâtres  de  banlieue,  9'êtant  pré- 
senté au  Conservatoire,  il  y  est  reçu, 
obtient  une  bourse  de  ooo  francs  et 
il  esi  très  remarqué  par  Perrln  (jni 
lui  conseille  de  travailler  pour  la 
Comédie- Française  et  lui  fait  allouer 
la  première  pension  du  Tbéâtre 
Français  et  qui  est  de  1.200  francs. 
En  1882,  il  obtient  un  premier 
prix  de  comédie,  mais  l'errin,  qui 
a  changé  d'avis,  ne  le  reclame  pas, 
et  il  va  à  l'Odéon,  où.  il  débute 
dans  Le  Trésor.  Ayant  rencontré  La- 
rochelle,  directeur  de  la  Gaîté  (qu! 
iui  avait  déjà  fait  des  offres;,  celui- 
ci  l'engage,  et,  prêté  par  l'Odéon 
il  joue  au  square  des  Arts  et  .Métiers  La  Belle  Gabrielle,  L'Abîme,  Henri  III 
et  sa  Cour. 

Perrin  constate  son  grand  succès,  lui  laisse  terminer  son  année  d'Odéon, 
où  il  crée  Marie  Stuart  et  Severo  Torelli,  et  il  l'engage  alors  à  la  Comédie- 
Française,  où  il  débute  en  1884  dans  Hernani  (Don  Carlos). 

Il  y  reste  jusqu'en  1887,  y  jouant  Buy  Blas,  Le  Cid,  Le  Supplice  d'une 
Femme,  et  il  quitte  le  Théâtre  Français  pour  le  Vaudeville  et  le  Gymna-e, 
où,  de  1887  à  1894,  il  joue  entre  autres  pièces  :  Benée,  Mensonges, 
L'Affaire  Clemenceau,  Nurna  Roumestan,  La  Menteuse,  Le  Maître  de  Forges, 
l'n  drame  parisien. 

En  1894,  il  rentre  à  la  Comédie-Française,  qu'il  ne  quittera  plus,  y 
jouant  entre  autres  rôles  du  répertoire  classique  :  Britannicus  (Néron), 
Le  Misanthrope  (Alceste),  Don  Juan,  Tartuffe.  Parmi  les  pièces  du  réper- 
toire de  la  Maison,  il  est  affiché  dans  Le  Demi-Monde,  L'Ami  des  Femmes, 
Denise,  Les  Caprices  de  Marianne,  Francillon,  Amoureuse,  La  Figurante, 
Le  Marquis  de  Priola,  Monsieur  Alphonse,  Lucrèce  Borgia,  Murion  da 
Lorme,  Lee  Gendre  de  Monsieur  Poirier,  Les  Effrontés,  L'Aventurière, 
La  Visite  de  Noces,  Le  Passé. 

Il  fait  des  créations  dans  Les  Tenailles  (1895),  Grosse  Fortune,  Manon 
Roland,  Le  Torrent,  La  Conscience  de  l'Enfant,  Le  Passé,  Les  Affaire^ 
sont  les  Affaires,  Notre  Jeunesse,  Le  Duel,  Les  Mouettes,  Chacun  sa  Vie, 
Connais-toi,  L'Imprévu,  La  Fleur  merveilleuse,  L'Envolée,  D'un  Jour  à 
l'autre,  La   Cruche,  La   Triomphatrice,  Maman   Colibri. 


M    DUSSANE 

(Béatrix  Dussan,  dite  :) 


mu.'  Dussane  esl  née  h  Paris  le 
9  mars  1888.  —  Elle  se  présente 
au    Conservatoire    eo    octobre    1902 

(la  limite  d'âge  était  alors  de  qua.- 
torze  ans);  elle  y  est  reçue  Man- 
ia classe  de  M.  Silvaln  et,  en  juil- 
let 1903,  elle  obtient  un  premier 
prix  de  comédie  dans  /.<'  Malade 
Imaginaire  (Tolnette  . 

Engagée  toul  de  suite  à  la  Comé- 
die-Française, elle  y  débute  1'' 
25  septembre  1903  dans  son  Pôle  de 
concours  et  dans  Les  Précieuses 
Ridicules  (€atbos)),  où  elle  donne 
la  réplique  à  son  camarade  de  classe 
M.    André    Brunot. 

i  '  puis,    elle   jonc    à    la    Comédie- 
Française    toutes    les    soubrettes   du 
répertoire  classique,  dan-  Les  Fem- 
mes savantes     (Martine),     Tartuffe 
(Dorine),    Le    Médecin     malgré    lui 
(Martine),   Les  Précieuses   Ridicules 
(Madelon),    .L'Ecole      des     Feuimes 
(Georget.te»,     Le     Dépit     Amoureux 
(Marlnette),   Le   Légataire    universel.   Les   Folies   amoureuses,   Le   Joueur, 
Les  Metiechmes,  Le  jeu  d<>  l'Amour  et  du  Hasard,  Les  Fausses  Confidences, 
Le  Legs,  Les  Surprises  de   l'Amour,   Lu  Mère  confidente.  L'Epreuve. 

En  deiiors  de  l'emploi  des  soubrettes,  elle  interprète  :  Le  Mariage  de 
Figaro  (Suzanne"),  Le  Barbier  de  Sévttle  «Rosine),  Turcaret  Mm.-  Turcarel  , 
un  ne  badine  pas  avec  l'Amour  (Dame  Pluche),  Le  Demi-Monde  Mm-'  de 
SantiS),  L'Etincelle  Antoinette  .  Le  Passant  (Zan&ttO),  La  Paix  Chez  soi 
(Yalentinc),  Rutj  Blas  (Casilda),  Gringoire,  Le  Roi  s'amuse  [Magnelonne) 
et  Poil  île  Cii  rot  te  (Annette). 

Distribuée  dans  de  nombreuses  pièces  "modérâtes,  elle  crée  ou  reprend 
des  rôles  dans  :  Don  Quichotte  (1905),  Les  Mouettes  (1900),  Paraître  I 
La  Chance  de  Françoise.  L'Amour  veille  (1907),  Le  Bon  Roi  Dagobert  (1908) 
Lu  Robe  rouge  (1909),  Comme  ils  sont  tous  (1910»,  Les  Marionnettes,  Baga- 
telle (1912),  Shylock,  La  Marche  nuptiale,  et  se  fait  particulièrement 
remarquer  en   1920  dans  Roméo   et  Juliette    la   .\ourrice). 

En    1911,    elle    a.  épousé    le    brillant    et    distingué    journaliste    Edouard 
Helsey.    Elle-même,    elle    rédige    des    chroniques,    fait   des   conférences 
vient  de  publier  un  volume   sur  VHistoire  de  lu  Comédie-Française. 


M.  DUVALLES 
(Frédéric  (  loffinières,  tlil  :) 


!.c  s>6  septembre  1885  Jour  de  la 
naissance  a  Paris  du  Jeune  Frédé- 
ric Corflntères,  ses  parents,  domli  l- 
[lés  place  de  la  Madeleine,  mais  orl 
Binaires  de  Provence,  reçoivenl  dos 
réllcltatlons  de  tous  les  réllbres. 
Frédéric  Mistral,  te  parrain  du  nou- 
\  eau  né,  télégraphie:  »  Pluie  de  bé- 
nédictions. »  Paul  Mariéton  écrit  : 
«  Mille  souhaits  au  nouveau  ré- 
îibre.  » 

L'enfant  grandit,  il  rêve  de 
théâtre,  el  à  18  ans,  ses  études  ter- 
minées, il  s'échappe  de  sa  famille, 
qui  esl  hostile  ù  sa  vocation,  el  il 
débute  sous  le  nom  de  tmvallès  au 
Gymnase  de  Marseille  (1003). 

En     1904,    après    une    saison    au 

Grand  Théâtre  de  Tours,  il  esl  repris 

par  ses  parent-,  el  esl  envoyé  dans 

une    propriété    i\u    Midi,    située    en 

pleine    montagne,    il    s'en    évade   en 

1906,    il    Joue    à    Valence,    puis    en 

1907'  il  part  au  Tonkin.  II  révient  en 

Europe   et   devient   metteur  en   scène   au   Pavillon   de    Flore   de    Liège,   où 

il  reste  trois  ans,  puis  il  part  en  1911  a  Saint-Etienne,  après  de-us   sais    is 

l'une  à  Nice  l'hiver  et  l'autre   à  Evian  l'été. 

La  guerre  éclate,  engagé  volontaire  au  55e  Régiment  d'infanterie,  il 
obtient  la  croix  de  guerre  (quatre  citations)  puis  ta  médaille  militaire  et 
il  collabore  au  journal  des  tranchées  <  Ls  Ca>nard  Podiu  ».  A  sa  démobi- 
lisation il  est  engagé  à  la  Sca-ta  où  il  débute  dans  P&marol  a  du  cran 
Ml  septembre  19191),  il  reprend  ensuite  L'Enfant  de  ma  Sœur  (théâtre 
Cluny),  et   en   1920  vr(^'  La  Grande  Pastorale  (Cirque  d'Hh 

Après    avoir   joué    un    rôle    dans    Les    Mille    el    une   Nuits    (théâtre    des 
Champs-Elysées    1920),    il    signe    avec    la    direction    du    Palais-Royal    où    il 
reprend  Et  moi  fie  dis  qu'elle  Va  fffit  A' l'œil  et  ev(-v  le  22  décembre   1920 
le  l'ôle  d'Octave  dans  Le  chasseur  de  chez  Maxim' s. 
En   1922,  il  t'ait  une  création  dans  La  Seconde  Nuit  de  Noces. 


M     DUX 

(Fanny-Emiiienne) 


M.  Mark,  alors  ad ilstrateur  do 

la   -relie  (le   [M  MéOIl,    i  eÇOll    une  jemn: 

fille   qui    lui    est    recommandi 
des  amis  communs.  C'est   Mlle  Dus 
—  née   ii   la   EUcamarle    (Loire),   1« 
28    novembre    1874    -      qui,    ap 
avoir  pria  des  l<  çons  de  diction,    se 
décide  à  l'aire  du   théâtre  Elle  Pé( 
/  e  (  héne  et  le  Roseau  ûe\  anl  l'ad- 
ministrateur du  théâtre,  celui-ci  re- 
counail   ses  dons  dramatiques,  com- 
mence    par     lui     donner     quelques 
leçons,    et    la    recommande     à    M. 
l'aibot,  puis  à   M.   Sadi-  Petit,  qui  la 
présente  au   Conservatoire. 

Admise  dans  la  (dusse  de  Got,  en 
1891    elle   obtient    un    premier    prix 
de  tragédie  dans  Phèdre  et  un  ; 
mier     prix     de     comédie     dans     La 
Princesse  Georges. 

Engagée  à  l'Odéon,  elle  y  débute 
le   1er  septembre   1891,  dans  le  rôle 
de  Jnnie,  de   Urilannicus,  aux   côtés 
de    M.    de    Max.    Elle    y    Joue    les 
héroïnes  du  répertoire  :  «  Phèdre  », 
«    Hermlone    »,    «    Andromaque    », 
«  Bérénice  »,  y  rai t  des  reprises  de 
Rhadamisle  et  Zénobie,  La  Conjura- 
tion d'Amboîse,  Le  Lion  amoureux, 
Charles    VII    chez    ses   grands    Vas- 
seaux,    enfin    elle    y    créa    Mariage 
A'hier,    Vercingétorix,   Le  Modèle,  Les  Deux  Sœurs.   Entre   temps,   elle   esl 
prêtée   à    la   Comédie-Parisienne,   où   elle  joue  Mademoiselle  Eve,   et   à   la 
Porte-Saiut-Mârtin   pour   La   lhnne    de    Carreau. 

Russie,   et    rentre   à   Paris  pour  jouer   Les  Merle- 
puis   interprète   à   l'Odéon  Jeunesse   et   La    Vieil- 


dans   Jules   César 
Florise,  L'Otage, 


Elle  va  longtemps 
reau  (Bouffes-Parisiens 

lesse  de  Don  Juan. 

Sous   la   direction    de    M.    Antoine,    elle    est   distribuée 
(1906\  Le  Vrai  Mystère  de  la  Passion,  et.  en   1907,  dans 
Son  Père  et   Tartuffe  :  en    1008,  Ramunlcho. 

En  1900,  elle  tait  un  nouveau  séjour  en  Russie,  puis,  à  son  retour, 
elle  fait  les  créations  suivantes  :  en  1910,  L'Aventurier  (Porte- Saint-Mar- 
tin :  en  1911.  A  la  Nouvelle  (Ambigu)  et.  L'Amour  défendu  (Oymnas 
eu  1912,  La  Femme  seule  (Gymnase;  en  1913,  Hélène  ArdOuin  (Vaudeville); 
et  Eamlet  (théâtre  Antoine);  et  en  1914,  Un  Grand  Bourgeois  et  Poussière 
(théâtre  Antoine  . 

Engagée  à  la  Comédie-Française,  elle  y  entre  le  22  décembre  1915, 
où  elle  est  distribuée  dans  Le  Dédale,  et  elle  fait  ses  véritables  débuts 
le  21  janvier  1910,  dans  Tartufe  (Elmire  . 

Entre  autres  rôles  du  répertoire,  elle  joue  :  Les  Caprices  de  Marianne, 
Phèdre  (OEnone),  Mademoiselle  de  la  Seiglière.  Le  Père  Lebonnard,  La 
Course  du  Flambeau,  L'Abbé  Constantin,  Francillon,  La  Nouvelle  Idolei 
Les  Affaires  sont  les  Affaires,  Notre  Jeunesse,  Primerose,  et  -elle  fait 
des  créations  dans  Les  Deux  Gloires  (1916  .  Les  Noces  d'Argent,  L'Eléva- 
tion, Andromaque  et  Pelée  (1917),  Les  Sœurs  d'Amour,  intérieur  (1919>- 
Le  Soupçon   (1920),  Darberine  et  L'Ennemi  du   Peuple   v  1 0 v  1  ) . 


M.  ESCANDE 

(Maurice-René) 


-i  ,i  Tourane  (Annam)  que 
m.  Maurice  Escande  Qé  à  Parla  le 
i  i  novembre  1892  —  fait  ses  débuts 
au  théâtre.  Son  père  étant,  en  effet] 
directeur  des  Postes  en  indo-Chine, 
il  y  est  élevé  et,  aimant  la  diction, 
il  Joue  alors  des  comédies  ou  des 
revues  dans  les  sociétés  d'amateurs. 
Revenu  à  Paris,  il  continue  ses 
éludes  au  lycée,  où  il  est  considéré 
comme  un  très  bon  lecteur,  et,  ses 
classes  terminées,  il  prend  des 
leçons  de  diction  avec  MM.  Siblot  et 
Bernard.  U  se  présente  au  Conser- 
vatoire en  1912,  où  il  est  reçu  dans 
la    classe    de    M.    Raphaël    Duflos. 

Mobilisé  de  1914  à  1916,  alors  qu'il 
cantonne  dans  les  carrières  du  Sois- 
sonnais,  il  distrait  ses  camarades 
de  compagnie  par  les  morceaux  qu'il 
leur  récite,  puis,  blessé  et  réformé 
avec  croix  de  guerre,  en  1917,  il 
rentre  au  Conservatoire  où,  en  1918, 
il  obtient  un  deuxième  prix  de  tra- 
gédie dans  Phèdre  (Hippolyte)  et  un  premier  prix  de  comédie  et  drame 
dans  Fantasio. 

Au  cours  de  l'année  1917-1918  il  a  joué  à  l'Odéon  dans  Les  Bouffons, 
La  Robe  rouge,  Marion  de  Lorme,  etc.,  etc.  Dès  qu'il  obtient  ses  récom- 
penses au  Conservatoire,  il  est  engagé  à  la  Comédie-Française,  où  il 
débute,  le  13  juillet  1918,  dans  Le  Monde  où  l'on  s'ennuie,  puis  dans 
Phèdre    (Hippolyte). 

Il  est  alors  distribué  dans  un  grand  nombre  de  rôles  -du  répertoire 
classique  :  Le  Cid  (Rodrigue),  Andromaque  (Pyrrhus),  Horace  (Curiace), 
Psyché  (l'Amour),   Polyeucte   (Sévère),  Mithridate,  Zaïre,   etc... 

Dans  le  répertoire,  il  joue  dans  Le  Flibustier  (Jacquemin),  Le  Luthier 
de  Crémone,  L'Abbé  Constantin,  Le  Marquis  de  Priola  (Pierre  Morain), 
La  Robe  rouge  (Etchepare). 

Il  fait  aussi  des  créations  dans  Esope,  Les  Uns  et  les  Autres,  Mange- 
ront-ils,  L'Indiscret,   Maman    Colibri,   La  Mort   enchaînée,    Cléopâtre. 


M.  ETCHEPARE 

(Pierre-Paul-Lucien  Salvat,  dit  :) 


4X 


De  famille  basque,  M.  Etchepare, 
né  à  Paris  le  2  octobre  1891,  Joue  a 

la  Société  ■  l'Aatrôe  ■  et  aux  » 
chollers  ».  Prenant  goût  à  l'art  dra- 
matique, 11  travaille  en  vue  du  Cou 
servatolre,  ou  il  se  présente  et  où 
il  est  reçu  comme  auditeur  dans  la 
classe  de  M.  Georges  Berr.  S'étant 
présenté  au  concours  d'admission, 
:1  est  refusé  et  il  cherche  des  en- 
gagements dans  les  théâtres  du 
boulevard. 

Apre?  de  courts  séjours  au  Théâtre 
du  XXe  siècle,  à  la  Comédie-Royale, 
à  la  Sirône,  il  Joue  dans  l'unique 
représentation  de  L'Apôlre,  à  l'O- 
déon. 

Le  chanteur  Léoni  prenant  la  di- 
rection de  la  Boîte  à  Fursy  qu'il 
appelle  le  «  Théâtre  Doré  »,  il  Tait 
partie  du  spectacle  d'ouverture  de 
cette  scène  parisienne,  puis  il  est 
engagé  par  M.  Paul  Franck  au 
Théâtre  Impérial  où  il  joue  pendant 
saison  1913-1914  Le  Partenaire  silencieux,  L' Amoureux  démuni,  Kikizette, 
'Après-midi  Byzantine,  L'Ile  déserte. 

Pendant  la  guerre  il  donne  des  représentations  à  la  Renaissance,  à  la 
:ala,  aux  Capucines;  puis  il  est  engagé  par  MM.  Trébor  et  Brigon  au 
héâtre  Michel  où  il  crée  Judith  courtisane  (1918),  L'Ecole  des  Cocottes 
918>,  Saison  d'Amour  (1918),  il  y  reprend  Les  Amants  de  Suzy  (1919),  et 
y  joue  Adrienne  a  découché.  Demandé  au  Théâtre  des  Mathurins  (direction 
acha  Guitry)  pour  y  créer  La  Danseuse  éperdue  (1920),  il  va  ensuite  aux 
ariétés  pour  reprendre  L'Ecole  des  Cocottes. 

De  retour  au  Théâtre  Michel,  il  y  joue  L'Eternel  masculin,  puis  il  passe 
la  Cigale  où  il  crée  La  Pucelle  du  Rat  Mort  (1921). 

Au  début  de  la  saison  1921-1922,  il  reprend  La  Danseuse  éperdue  (Théâtre 
lichel),  puis  il  est  engagé  au  Théâtre  des  Mathurins  (direction  Trébor  et 
rigond),  il  y  crée  Les  Deux  Monsieur  de  Madame  (oct.  1921)  et  La  Belle 
ouïe  (1922),  et  il  passe  au  Théâtre  de  Paris  pour  reprendre  Miquette  et 
i  mère. 


M:|<  EXIANE 


Une  arpèté  -  Parisienne  rt«  nais 
sance  esl  employée  chez  le  cou 
turier  Polret  et,  un  Jour,  a  conum 
de  9urfller  un  corsage.  Tod 
en  travaillant,  un  chat  vient  à  pas 
ser,  il  se  couche  sur  ses  genoux,  d 
i.ix  elle  !<•  tond,  ri-  qui  pra 
voque  un  scandale  dans  la  malsoi 
et  elle  esl  mise  à  la  porte. 

c'est  Mlle  Exlane  qui,  un  an  plu 
tard,  rentre  chez  le  COUturle 
comme  mannequin;  mais  y  l'ait  u 
court  séjour,  car  le  théâtre  la  tent 
et,  au  cours  de  lu  saison  1911-191! 
elle  quitte  le  salon  d'essayage  pou 
la  scène  et  elle  débute  au  theu.tr 
des  Capucines,  dans  une  revu( 
sous  le  nom  de  Yaline. 

Elle  joue  Le  Bois  sacré  en  tour 

née  avec  M.  Max  Deaiiy,  et  reviei 

aux   Capucines   où,   à   la  suite   d'u 

procès     intenté     par     Mlle     Léoni 

Yaline,  elle  change  son  nom  contr 

celui  d'Exiane. 

Elle  signe  des  engagements  aux  Folies-Bergère,  à  la  Cigale,  a  la   Scalj 

où   elle   crée  Elles  y  sont  toutes  à  la  Scala,  au  théâtre   Antoine,   où   ell 

reprend  Miquette  et  sa  Mère,  et  au  théâtre  Impérial  elle  chante  Little  Ja] 

Elle  fait  ensuite  deux  créations  :  Un  Fils  d'Amérique.  (Renaissance,  1913 

et  Ce  qu'il  faut  taire  (BoulTes-Parisicns,   1911). 

En  1915,  elle  interprèle  une  revue  aux  Folies-Berg-ère,  et  crée  /. 
Jalousie  aux  Bouffes-PuiMsiens.  En  1917,  elle  est  affichée,  dans  Les  Mai 
raines  de  l'Escouade  (Vaudeville)  et  Petite  ltjine  (Gymnase),  et,  en  191i 
elle  chante  Rodolphe  aux  Variétés. 

Engagée  au  théâtre  Mogador,  elle  y  chante,  en  192 J,  Madame  l'Arcliidw 
création  de  Nelly.  En  octobre  1921,  elle  passe  à  l'Apollo  pour  jouer  L 
Belle  de  Paris. 


1 

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M  l  FABER 
(Jane  de  Semt,  dite   :<) 


Mlle  Jane  Faner  -  -  Qée  a  Bruxel- 
les —  a  pour  beau-père  le  des 
teur    du    théâtre    Français.    Elle    a 

alors   l'occasion   de   se    rendre 
vent  au   Théâtre   dont  elle   sera  un 
Jour   la  pensionnaire. 

-  destinant  à  la  carrière  drama- 
tique elle  prépare  le  Conservatoire 
où  elle  est  admise  en  1900  dans  la 
classe  de  M.  Le  Bargy.  Pendai 
(''tudes  elle  joue  en  1902  au  Palais- 
Royal  Les  Dupont,  Tricoche  et  Ca- 
colet,  et  elle  obtient  à  sa  seconde 
année  d'études  un  deuxième  ac 
de  comédie  dans  La  Mégère  appri- 
voisée. 

Engagée  au  Palais-Royal  -elle  y 
erre  Les  Dragées  d'Hercule  (1903), 
Une  Affaire  scandaleuse  (1904), 
Chambre  à  part  (1905). 

Elle    quitte    le    Palais-Royal    pour 

signer,  en    1906,  avec  MM.   Hertz  et 

Coquelin  qui  lui  confient  des  rôles 

du    répertoire    classique    tant    à    la 

".aité  qu'il  la  Porte- Saint-Martin  où,  sur  cette  dernière  scène,  elle  est  de 

a  création  de  La  Marjolaine  (1907). 

L'Odéon  la  réclame  ensuite,  elle  y  fait  ses  débuts  dans  L'Avare,  y  inter- 
prète aussi  Les  Plumes  du  Paon  ,190?),  Petite  Hollande  (1908),  La  Tragédie 
loyale  (1909). 

Engagée  à  la  Comédie-Française  elle  y  débute  le  11  août  1910  dans  Les 
Précieuses  Ridicules  (Madelon),  et  joue  peu  après  Le  Malade  Imaginaire 
loinoiO,  L'Ami  Fritz  (Lisneth  . 

Souvent  affichée  dans  le  répertoire  classique,  elle  y  interprète  entre 
intres  pièces  :  M.  de  Pourceaugnac,  Ls  Fourberies  de  Scapin  (Zerbinette), 
Les  Femmes  savantes,  La  jalousie  du  Barbouillé,  Tartufe  (Flipote  et 
}orine>,   Le   P,ourgeois   Gentilhomme    (Nicole),   Le   Jeu    de    l'Amour   et   du 

iasard,  L'Amour  Médecin,  Les  Fausses  Confidences,  Sgnanarelle  L'Epreuve, 
le  Menteur. 

Elle  est  appelée  à  faire  des  créations  dans  Cher  Maître.  Primerose,  La 
3rebis  perdue,  Le  Ménage  île  Molière,  L'Embuscade,  L'Elévation,  Le  Prince 
VAurec,  Le  Repas  du  Lion.    Vautrin. 

D'autre  part,  elle  est  affichée  dans  La  Loi  de  VHomme,  La  Marche 
Nuptiale,  Georgettç  Lemeunier,  Patrie,  Le,  Demi-Monde,  Les  Lionnes 
nauvres,  etc.,  etc. 


M.  FABERT 

(Henri  Fabre,  dit  :) 


D'une  famille  d'industriels  de  II 
Drôme,  Henri  Fabert  né  aux  en] 
virons  de  Montéllmar       est  destin! 

au   coin ree   dans   ■■<  a  colonies.    \ 

cel  effet,  ses  parents  lui  Tout  gui;  rJ 
»urs    i   m  irsellle,  toui  en  exi 
géant  de  lui  des  études  de  droit 

Venu  à  Paris,  if  est  Intéressé 
dans  une  maison  d'éditions  scienti- 
fiques, lorsque  le  groût  du  théatro 
le  prend.  Après  Quelques  leçons,  il 
se  présente  à  l'Athénée  et  y  fej 
prend  le  rôle  d'Hogson  dans  L'An- 
glais  tel  qu'on  le  parle,  tout  en  étant 
secrétaire  de   M.  Abel  Deval. 

Tandis  qu'an  Théâtre  Royal  11  joue 
une  revue    :  A  l'Ayrach  de  Dieu,  il 

i  l'idée  de  travailler  le  chant  et, 
pour  gagner  sa  vie,  il  va  au  music- 
hall,  où  il  tient  l'emploi  des  com- 
pères de  revue  au  Moulin-Rouge  et 
à  la  S cal a. 

Il  fait  ses  débuts  à  la  Gaîté,  dans 

l'opérette,  où  MM.  Hertz  et  Coquelin 

lui  font  chanter  «  Ange  Pitou  »,  de  La  Fille  de  Madame  Angot,  et  MM.  Isola 

prenant  la  direction  de  ce  théâtre,  ceux-ci  l'engagent  pour  reprendre  La 

Vivandière  (La  Fleur)  et  L'Attaque  du  Moulin  (la  Sentinelle). 

A  Monte-Carlo,  il  chante  ensuite  L'Or  du  Rhin  et  il  est  engagé  pour 
trois  ans  à  l'Opéra,  où  il  débute  dans  Siegfried  (le  Mime),  il  y  interprète 
ensuite  L'Or  du  Rhin  (Loge),  Les  Maîtres  Chanteurs  (David),  Salomé  (le 
premier  Juif),  et  il  crée  Le  Miracle. 

M.  Montcharmont  le  fait  venir  à  Lyon,  où  il  joue  Pantagruel,  et  de  cette 
pièce  date  sa  carrière  dans  l'opérette.  En  effet,  il  interprète  ensuite  Le 
Soldat  de  Chocolat  à  Bruxelles,  puis  il  est  engagé  à  l'Apollo,  où  il  fait 
partie  des  distributions  de  La  Veuve  Joyeuse,  Le  Comte  de  Luxembourg, 
Cartouche,  Monsieur  de  la  Palisse.  En  1913,  il  va  aux  Variétés  pour  créer 
Les  Merveilleuses. 

Mobilisé  dès  le  début  de  la  guerre,  pendant  un  traitement  au  Grand- 
Palais,  il  crée  Madame  Sans-Gêne  à  l'Opéra-Comiqne,  puis  il  renonce  au 
théâtre,  s'intéressant  dans  deux  maisons  de  commerce,  l'une  de  matériel 
agricole  et  l'autre  d'édition  de  musique. 

En  1921,  il  rentre  au  théâtre  pour  créer,  à  Marigny,  La  Chanson  d'Amour 
(rôle  de  Schulbert)  et  il  revient  à  l'Opéra  pour  chanter  L'Heure  Espagnole, 
L'Or  du  Rhin  (Loge)  et  reprendre,  en  1922,  Falstaff  (Burdolpheî, 


M.  FAIXONNIER 

(René-Pierre) 


Pendant  la  guerre  de  1870.  un 
garçon  de  quatorze  ans  est  tambour 
au  33«  bataillon  de  marche  de  la 
Garde  Nationale,  n  s'appelle  Fal- 
connler,  es!  né  à  Taverny  en  1807 
et,  jusqu'à  ce  jour,  il  a  fait  ses 
Humanités   dans  un  lycée  de  Paris. 

Il  prépare  Polytechnique,  lorsque, 
prenant  dos  leçons  de  diction  avec 
Vfaubant,  il  a  l'fdée  de  préparer  le 
Conservatoire.  Il  y  est  reçu  en  1879, 
el  y  est  l'élève  de  Monrose,  Du- 
pont-Vernon    et    Worms.    En    1881, 

il    obtient    un    premier    accessit    de 
tragédie  dans  Le  Roi  s'amuse. 

Engagé  aux  BoutTes-du-.Nord,  il  y 
Interprète  Lucrèce  Borgia,  Marie 
Tudor,  Hernani,  et  M.  Perrin  qui 
l'a  vu  jouer  lui  propose  de  venir 
à  la  Comédie-Française  pour  y  inter- 
préter de  petits  rôles. 

Il  y  débute  en  1883  et,  depuis 
cette  époque,  c'est  un  des  plus 
dévoués  et  fidèles  serviteurs  de  la 
Maison  de  Molière.  Il  est  de  presque  toutes  les  distributions,  et,  parmi 
le-s  nombreuses  pièces  où  il  est  affiché,  citons  :  Œdipe  Roi  (le  Messager 
de  Corinthe),  Tartufe  (l'Exempt),  Phèdre  (Panopei,  Hernani  (Duc  de  Ba- 
vière), L'Avare,  Le  Monde  où  l'on  s'ennuie,  Le  Flibustier,  La  Princesse 
Georges,  La  Robe  rouge,  Mercadet,  La  Cruche,  etc.,  etc. 

Il  a  pris  sa  retraite  en   1901   et,  depuis  cette  date,  il  continue  à  jouer 
comme  pensionnaire   et  au  cachet. 

Au  litre  de  comédien,  il  joint  celui  de  champion  de  France  de  tir.  En 
1900,  il  renouvelle  l'exploit  de  «  Guillaume  Tell  »  en  abattant  une  pomme 
à  50  mètres  sur  la  tète  de  sa  fille. 
Passionné  des  sciences  hermétiques,  il  a  fait  de  nombreux  travaux. 


M.  FALLÛT 

(Charles) 


Ayant  toujours  aimé  la  chanson, 

M.    Charles    Fallût    —    né    8    Parla 

compose  a  raye  de  dix  ans  ses  pre- 
miers couplets,  il  l'ait  rire  ses  petits 
camarades,  el  il  csl  très  fier  d< 
distraire  les  enfants  de  sa  géné- 
ration. 

-  -    études    terminées,    il    voyage 
on  Amérique,  en  Angleterre,  en  Ea 
pagne,  cl  il  revient  connaissant   lea 
langues  parlées  on  ces   pays 

Ayant  accompli  .son  service  mili- 
taire, il  est  versé  dans  le  monde 
des  affaires,  mais  le  journalisme  le 
lente.  Le  Panthéon  de  l'Industrie 
lui  ouvre  ses  colonnes,  i1  y  écrit  d* 
spirituels  articles  sur  les  grandes 
marques  commerciales. 

Mais  le  journalisme  ne  doit  pas 
être  sa  carrière  définitive,  la  chan- 
son le  rappelle  à  Elle.  Se  souve- 
nant que  clans  son  enfance  il  lit  des 
couplets,  il  se  livre  à  la  poésie, 
et  écrit  quelques  versets.  Il  com- 
pose alors  sa  première  romance  : 
J'ai   rêvé   de    L'aimer   : 

J'ai  rêvé  de  l'aimer  près  la  source  qui  chante, 
Caché  par  les  buissons  où  l'oiseau  fait  son  nid, 
Pour  goûter  de  son  chant  tout  le  charme  infini, 
Son  petit  chant  berceur,  dont  le  rythme  t'enchante. 
J'ai  rêvé  de  t'aimer  près  la  source  qui  chante. 

Deux  grands  succès  le  consacrent  tout  de  suite  comme  chansonnier  : 
L'Etoile  d'Amour  (musique.de  P.  Delmet),  et  Aimer.  Sous  le  pseudonyme 
de  Pierre  Forgettes,  il  signe  de  très  nombreux  couplets. 

il  fait  ses  débuts  d'auteur  aux  Noctambules,  avec  une  chanson  intitulée  : 
L'Agrach. 

11  est  de  la  création  de  l'Auberge  des  Adrets,  il  passe  au  Carillon 
(boulevard  Bonne-Nouvelle)  et,  en  1907,  il  fonde  la  Pie  qui  Chante.  Il  y 
interprète  de  nombreuses  chansons  dont  certaines  sont  célèbres  comme  : 
La  Conférence  sur  la  Médecine  et  il  y  fait  les  revues. 

Mobilisé  cinq  ans,  il  fait  partie  d'abord  d'un  régiment  d'artillerie,  puis 
il  est  nommé  directeur  des  théâtres  du  front,  ayant  sous  ses  ordres 
quatre-vingts  troupes  dramatiques  et  organisant  de  nombreuses  représen- 
tations pour  les  Poilus.  Démobilisé,  il  revient  à  la  Pie  qui  Chante. 

Il  est  l'auteur  de  chansons  de  café-concert,  dont  :  Les  Hommes  font 
pleurer  les  Femmes,  Chansons  vécues,  Penses-tu  que  ça  réussisse. 


M  <  FAVART 
(Edmée) 


Enfant   de    la   balle   el    de    P 
nile    du    baryton    Edmond    l 
disciple    de    Faure),   el    de    Zélle 
Well    qui    triumpha    aux    j « > 1 1 
meui   dea   Yvette   Oullbert  et   Pau- 
lus,  Mlle  Edmée  Favart  rail 
miers  pas  sur  la  scène   a   rage  de 
7  ans.  C'e-Sl  au  Grand  Théâtre  d'Al- 
ger, alors  que  son  père  cbante  -s''"- 
couf,    on    habille    en    mousse    celle 
que  l'on  appelle  déjà  la  petite   Fa- 
vart et  on  la  pousse  en  scène 

Grande  stupéractiun  de  son  père 
qui  s'arrête  net,  la  prend  dans 
bras  en  s'écriant  :  «  Ma  fille  ». 
Une  ovation  formidable  souligne  ce 
geste,  et  on  acclame  la  toute  jeune 
débutante. 

Quelques  années  plus  tard 
Plie  chante  au  Casino  Saint-Martin, 
dont  ses  parents  ont  la  direction. 

Engagée  à  Bruxelles,  elle  y  trouve 
-   -  premiers  beaux  rôles,  et  revient 
a    Paris    pour    signer    avec    M.    Fursy    qui    lui    confie    des    créations    à    la 

Boife,  puis  elle  passe  à  la  Scala  où  entre  autres  pièces  elle  crée  Princesse 
Dollar  el  Mick  Ier. 

MM.  Isola  la  demandent  à  la  Gaité,  elle  y  est  Clairette  Angot  plus  de 
cent  soirs  de  suite,  et  douée  d'un  souple  talent  elle  interprète  alternati- 
vement la  Revue  et  l'Opérette  aux  capucines,  puis  elle  passe  au  Théâtre 
Femina  où  elle  reprend  Les  Travaux  d'Hercule. 

Voulant  faire  plus  et  mieux  encore,  désirant  se  hausser  jusqu'au  grand 
Art  Lyrique  elle  se  dirige  vers  deux  maîtres,  les  professeurs  Isnardon 
et  Hettich,  et  elle  entre  à  l'Opéra- Comique.  Elle  y  débute  en  1 9 1 r»  dans 
Mignon,  eï  elle  chante  successivement  Maçaëla  de  Carmen,  Mimi  de  La  Vie 
de  Bohème,  Suzel  du  Juif  Polonais,  Rose  Friquet  des  Dragons  de  Villars, 
Chérubin  des  Noces  de  Figaro,  Rozen  du  Boi  d'Y. s-  et  elle  fait  deux 
créations,  Delphine  de  Cosi  fan  tulle  et  Catherine  de  La  Rôtisserie  de  la 
Reine  Pédauque. 

Mais  peut-elle  être  ingrate  pour  l'opérette  ?  Comment  ne  pas  être 
tentée  par  Véronique  à  la  Gaité,  et  Le  Petit  Duc,  Mme  l'Archiduc  et 
La  Petite  Fonctionnaire  a  Mogador,   où   elle   est  acclamée. 

Néanmoins  très  de'^dée  à  aborder  tous  les  génies,  elle  débute  dans 
la  corné  lie  à  l'Athénée  dans  Le  Paradis  fermé.  En  19-2-2  elle  revient  à  l'opé- 
rette avec  Péris  ou  le  Bon  Juge  (Théâtre  Michel-,  et  .1/.  Dumollet  (Vaude- 
ville. 


M.  FENOUX 

(Jacques-Marie) 


parents  de  M.  Jacques  Fenoux 
décident  que  leur  ni^  -  né  au  Havre 
le  24  avril  i87<»  fera  Bea  Huma- 
nités "'t  se  présentera  a  la  Licence 
lettres  et  au  doctorat  en  droit. 
Mais  le  Jeune  immrnp,  rêve  de  théâ- 
ire.  Il  B  une  Idée  11  x e  :  «  Entrer  à 
la  Comédie-Française  »,  11  veut  em- 
brasser la  carrière  de  comédien  uni- 
quement pour  être  un  jour  socié- 
taire de  la  Maison  de  Molière 

Cette  pensée  le  guide  et  l'encou- 
rage à  se  présenter  au  Conserva- 
toire où  11  est  admis  dans  la  classe 
de  Maubant  et  où,  en  1893,  il  obtient 
un  premier  prix  de  tragédie  dans 
Œdipe  Roi  et  un  premier  prix  de 
comédie  dans  Le  Misanthrope. 

A  sa  sortie  du  Conservatoire  il  est 
engagé  à  l'Odéon  où  il  débute,  en 
octobre  1S93  dans  Vercingétorix  et 
sur  la  demande  d'Alexandre  Dumas 
fils,  il  joue  cinq  cents  fois  Le  Fils 
Naturel.  Là,  tout  en  interprétant  le 
répertoire  classique  (Rodrigue,  Hip- 
polyte,  Clitandre),  il  Tait  des  créa- 
tions dans  Xanthis,  Les  deux  No- 
blesses, Fiancée,  Célimène  aux 
Enfers. 

En  1894,  son  rêve  se  réalise, 
M.  Jules  Claretie  l'engage  à  la  Co- 
médie-Française, mais  l'Administrateur  ne  pouvant  jouer  Pour  la  Couronne 
au  Théâtre  Français,  sur  le  désir  de  François  Coppée,  il  prête  son  pension- 
naire à  l'Odéon  où,  en  janvier  1895,  celui-ci  crée  la  nouvelle  pièce  de 
l'auteur  du  Passant. 

C'est  seulement  après  les  représentations  de  Pour  la  Couronne,  le  11  dé- 
cembre 1895,  qu'il  fait  ses  débuts  à  la  Comédie-Française  dans  Andro- 
maque  (Oreste);  il  y  fait  tonte  sa  carrière  et,  en  1906,  son  but  de  comé- 
dien est  atteint  quand  il  est  nommé  sociétaire. 

En  autres  rôles  du  répertoire  classique  il  est  distribué  dans  Le  Cid 
(Rodrigue),  Cinna  (Octave),  Britannicus  (Néron),  Bérénice  (Titus),  Phèdre 
(Hippolytej,  Horoce  (Curiace),  Athalie,  L'Etourdi,  Le  Bourgeois  Gentilhomme, 
L'Ecole  des  Maris,  Les  Femmes  savantes  (Trissotin),  Le  Misanthrope,  Tar- 
tufe, Le  Mariage  de  Figaro  (Almaviva),  Le  Barbier  de  Séville  (Bastle),  etc. 
Dans  le  grand  répertoire  de  la  Maison,  il  joue  de  nombreux  rôles 
dans  L'Ami  des  Femmes,  La  Joie  fait  peur,  L'Aventurière,  Hernani  (Don 
Carlos),  Ruy  Blas,  Le  Demi-Monde,  Marion  de  Lorme,  Le  Roi  s'amuse, 
La  Fille  de  Roland,  Mademoiselle  de  la  Seiglière,  Macbeth,  La  Nuit  de 
Mai,  Louis  XI,  Patrie,  Œdipe  Roi,  Blanchette,  L'Etrangère,  etc.,  etc., 
et  il  arrive  à  changer  d'emploi  et  évolue  des  jeunes  premiers  vers  les 
grands  rôles  de  comédie  et  de  composition. 

Il  fait  des  créations  dans  La  Martyre,  Struensée,  Adrienne  Lecouvreur 
(1901),  Les  Affaires  sont  les  Affaires  (1903),  Les  Phéniciennes,  Don  Qui- 
chotte (1905),  La  Maison  d'Argile  (1907),  L'Ecran  brisé  (1908),  La  Furie 
(1909),  Comœdiante  (1913),  Macbeth  (1914),  Le  Cloître,  Andromaque  et 
Pelée  (1917),  La  Triomphatrice  (1918),  L'Hérodienne  (1920),  L'Ennemi 
du  Peuple  (1921). 


M.  DE  FERAUDY 

(Dominique- Mane-Maiu h  c) 


m.  Maurice  de  Féraudy  m-  le 
3  décembre  1859  a  Jofnville-le  Pool 
ou  son  père  commande  r école  de 
gymnastique,  —  compose  dè3  le  Col- 
lège des  pièces  qu'il  joue  avec  ses 
camarades.  Un  jour  en  assistant  à 
une  représentation  à  bénéfice  an 
théâtre  Italien,  il  entend  Frédéric 
ivbvre  dans  La  Bénédiction  de  P. 
coppée,  il  apprend  le  morceau,  In 
artiste,  et  ses  parents  recon 
-  lispositions  pour  l'art  dramatique. 
Son  père,  qui  avait  eu  comme 
élève,  à  Jolnvllle,  un  neveu  de  Got, 
peut,  grâce  à  ce  dernier,  présenter 
son  flls  an  Sociétaire  de  la  Comédie- 
Française  qui  le  fait  travailler  et  le 
prend  dans  sa  classe  au  Conserva- 
toire. En  1SS0  il  obtient  un  premier 
prix  de  comédie  dans  Le  Cocu  Vma- 
g  inaire 

Engagé  aussitôt  à  la  Comédie- 
Française  il  y  débute  le  12  septem- 
bre   1S80   dans    Amphitryon    (Sos 

Au  cours  de  sa  brillante  carrière 

il  est  appelé  à  interpréter  un  grand 

nombre    de    rôles    classiques    don' 

L'Avare,  Le  Mariage  de  Figùro,  Le  Bourgeois  Gentilhomme,  Le  Barbier  de 

SévWe,  M.  <ie  Pourceaugnac,  Tartufe  (Orgon),  Le  Légataire  Universel. 

Dans  le  répertoire  moderne  il  joue  dans  L'Amiral.  Les  Faux  Bonshommes. 
Hamlet,  Les  Rantzau.  Mont  joie,  M.  Scapin,  Célimare  le  Bien  aimé,  Froufrou. 
Pairie.  Blanchette  (1903),  La  Pair  chez  soi.  Le  Monde  où  l'on  s'ennuie. 
L'Anglais  tel  qu'on  le  parle.  Le  Voyage  de  M.  Perrichon,  L'Aventurière 
(Don  Annibal),  La  Nouvelle  Idole,  La  Figurante.  Les  Lionnes  Pauvres. 
L'Ami  Fritz,  Mercadet,  La  Parisienne.  L'Eté  de  la  St  Martin.  L'Abbé  Cons- 
tantin. 

Il  fait  des  créations  dans  Les  Corbeaux,  le  Député  de  Bombignac,  Cha- 
millac,  Une  Famille,  L'Ami  de  la  Maison,  L'Amour  Brode,  Cabotins  (Pégo- 
mas\  Les  Romanesques,  Mieux  vaut  douceur,  Catherine,  La  Martyre,  Le 
Torrent  (ÎSG^,  L'Autre  Danger  et  La  Petite  Amie  (1902),  Les  Affaires  sont 
les  Affaires  (1903);  La  Plus  faible.  Le  Paon,  Xotre  Jeunesse  (1904);  Pa- 
raître et  Potiche  (1906^  ;  Les  Fresnay,  Chacun  sa  vie  (1907);  Les  Deux 
Hommes  et  Le  Foyer  (1908);  La  Veille  du  Bonheur  et  Le  Stradivarius  (1909); 
Cher  Maître,  Primerose  (1911);  L'Embuscade  et  Vouloir  (1913);  Deux  Cou- 
verts (1914);  Colette  Baudoche  (1915);  Les  Deux  Gloires  (1916);  L'Eléva- 
tion (1917);  Mangeront-ils  et  Intérieur  en  1919,  et  en  1921  il  fait  entrer  Ibsen 
i)  la  Comédie-Française  avec  L'Ennemi  du  Peuple  et  crée  Vautrin  (1032). 
Très  lettré  M.  de  Féraudy  a  écrit  de  délicates  poésies  et  quelques  pièces. 


M.  FONTAINE 

(Charles) 


Parmi  les  deux  cents  membres 
d'une  Boclété  ëhorale  de  Dlnani 
[Belgique  ,  M.  Charles  Fontaine 
originaire  de  cette  vile  -  est  dési- 
gné, malg  :  >uze  ans,  pour  être 
le  ténor  solo,  Dans  sa  famille,  toufl 
-••j  proches  ont  une  voix  naturelle, 
ii-  chantent  en  amateurs,  et  dans 
1rs  réunions  privées,  Us  prêtenl 
leurs  gracieux  concours. 

N'ayant  pas  d'aptitudes  pour  suc 
céder  a  son  père,  grand  entrepre- 
neur de  menuiserie,  couverture  et 
plomberie,  M.  Charles  Fontaine  qui, 
tout  jeune,  a  déjà  obtenu  des  suc- 
ers  d'enfant  dans  les  airs  de  Mar- 
tlia  ou  de  Giralda,  veut  embrasser 
la    carrière    lyrique. 

Dans  l'Harmonie  de  la  ville  de 
Dinant,  il  chante,  une* année,  pour 
la  Sainte-Cécile,  la  romance  de 
Suzon  ;  ses  camarades  l'acclament 
et  lui  conseillent  de  se  présenter 
au-  Conservatoire  de  Bruxelles.  Il 
suit  leur  avis,  y  est  reçu  et  y  obtient  un  premier  prix  de  chant  dans  Les 
Maîtres   Chanteurs. 

Engagé  ensuite  à  Vervlers,  il  chante  Roméo  et  il  s'en  va  en  Angleterre 
ou,  à  Covent  Garden,  il  crée  Samson  et  Dalila. 

Après  une  saison  à  Lyon  et  une  autre  à  Vichy,  il  part  en  Amérique, 
où   il   chante  Aida   et  Lohengrin. 

En  1912,  il  est  engagé  à  l'Opéra  pour  Faust,  Roméo  et  Juliette,  Rigo- 
letto,  Le  Cid.  Il  signe  avec  la  direction  de  Rouen  pour  y  créer  Moïina  Vanna, 
Mme  Roland,  La  Terre  qui  meurt. 

Il  donne  de  nouveau  quelques  représentations  en  1 0 1  i  à  l'Opéra,  puis,  à 
la  nn  de  l'année  il  est  engagé  a  l'Opéra- Comique  où  il  débute  dans  Carmen. 
Il  y  crée  alors  Madame  Sans-Gêne  (19-15),  Les  Quatre  Journées  (1910  ,  Béa- 
trice (1917), 

Protltant  d'un  congé  que  lui  accordent  les  directeurs  de  la  salle  Favart, 
11  part  en  Amérique  où  il  fait  deux  saisons  à  Chicago  et  à  .Xew-York,  y 
créant  Gismonda  et  Cléopfltre. 

De  retour  en  France  il  reprend  son  service  à  l'Opéra-Comique  pour  y 
Taire  en  1919  la  création  à  Paris  de  Gismonda.  Il  y  reprend  Aphrodite, 
Pénélope  et  ajoute  à  s?s  programmes  les  grands  rôles  du  répertoire 
Manon,  Louise,  Sapho,  Werther,  etc.,  etc. 


M     KONTENEY 

(Catherine) 


i   sur  les  conseils  du  compo- 
ïllnur  Victor  Roger  que  Mlle  Cathe- 
rine   Fonteney         née   a    Paris 
fan  du  théâtre. 

Après  avoir  pris  des  leçons  de 
liction  au  cours  Massé,  sous  la  di- 
rection de  M.  Sllvalu,  elli 
sente  au  Conservatoire.  Elle  y  esl 
admise  clans  la  classe  de  M.  Le 
Bargy,  où  elle  travaille  remploi  des 
grandes  coquettes. 

Elle  quitte  le  Conservatoire  au 
cours  de  la  saison  1902-1903.  M. 
Ginisiy  Rengage  à  l'Odéon,  elle  (oue 
les  confidentes  de  tragédies  classi- 
ques, et  est  distribuée  dans  Résur- 
rection et  Les  Noces  Corinthiennes. 
Ayant  signé  avec  le  directeur  ûu 
Gymnase,  elle  fait  des  création:-  dans 
Le  Retour  de  Jérusalem  (19C,  ,  Le 
Friquet  et  Le  Bercail  (1904),  et  joue 
dans  Maison   de  Poupées. 

Toujours  pensionnaire  du  Gym- 
nase, elle  y  crée  :  Mademoiselle 
Josette  ma  Femme,  Le  Tour  de 
Main  (1906),  Joujou  tragique  (1907), 
Le  Passe-Parlout  (190S),  L'Ane  de  Buridan  (1909),  et  entre  temps,  elle 
passe  aux  Nouveautés  pour  y  interpréter  20  Jours  à  l'Ombre  (1907). 

Après  avoir  joué  en  1909  La  Petite  Chocolatière  à  la  Renaissance,  elle 
retourne  aux  Nouveautés  pour  Le  Zèbre  (1910),  elle  se  voit  confier  un 
rôle  en  1911  dans  L'Enfant  de  l'Amour  (à  la  Porte-Saint-Martin).  Engagée 
au  théâtre  Réjane,  elle  y  est  affichée  dans  La  Revue  sans  gêne  (1911)  et 
Un  Coup  de  Téléphone  (1912). 

De  nouveau  à  la  Renaissance,  elle  y  joue  La  Folle  Enchère  (1913),  et 
elle  va  à  la  Comédie  des  Champs-Elysées  pour  y  interpréter,  en  1913,  La 
Gloire  ambulancière,  Le  Veau  d'Or  et  Une  Revue. 

Fin  1913,  elle  crée  au  Vaudeville  La  Belle  Aventure,  et  après  la  décla- 
ration de  la  guerre,  elle  ne  reparaît  sur  une  sène  qu'en  1916,  pour  jouer 
Le  Poilu  (Palais-Royal),  et  Le  Crime  de  Sylvestre  Bonnard  (théâtre  An- 
toine). 

En  1917,  elle  interprète  au  Cbâtelet  La  Course  au  Bonheur,  puis  revient 
au  Palais-Royal  pour  être  affichée  dans  Le  Compartiment  de  Dames  seules, 
et  en  1918,  à  l'Athénée,  elle  est  de.  la  création  de  Le  Coucher  de  la  Mariée. 
Engagée  à  la  Comédie-Française,  elle  y  débute,  le  8  juin  1899,  dans 
Blanchette;  elle  y  est  distribuée  dans  le  répertoire  classique  :  Tartuffe 
(Mme  Pernelle),  Les  Femmes  savantes  (Bélise),  Les  Plaideurs,  Les  Fausses 
Confidences,  Le  Misanthrope  (Arsinoë),   etc.,   etc. 

Dans  le  répertoire  de  la  Maison  de  Molière,  elle  joue  dans  Ruy  nias, 
Ilernani,  L'Abbé  Constantin,  Maman  Colibri,  Le  Passé,  Les  Sœurs  d'Amour, 


M.  FRANCELL 

(Fernand-Claude-Eugène  François,  dit    :) 


Tout  jeune,  M.  Fernand  Franr*-1! 
—  né  à  Gevrey-Chainbertin  (Côté* 
l'Or)  —  a  l'idée  de  chanter.  Pour- 
tant, avant  d  embrasser  la  carrière 
lyrique,  11  prépare  l'école  des  Beaux 
\iis.  Ceux  (pil  l'entendent  Interpré- 
ter à  l'Eglise  de  la  musique  litur- 
gique se  rendent  compte  de  ses 
qualités  vocales,  et  c'est  un  profes- 
seur de  chant  de  Dijon  qui  le  décide 
définitivement  à  travailler  en  vue 
du  Conservatoire. 

Il  suit  alors  quelques  cours  et,  en 
1903,  Il  est  admis  au  Conservatoire 
de  Paris  dans  la  classe  de  Mme 
nose  Caron.  En  1906,  11  obtient  un 
premier  prix  d'opéra-comique  dan3 
Manon  (2e  acte)  et  un  premier  prix 
Je    chant    dans   Don   Juan. 

Engagé  aussitôt  à  l'Opéra-Comique 
il    y    débute    le    11    septembre    1906 
dans  Mireille  (Vincent),  il  est  distri- 
bué   dans    Le    Barbier    de    Séville, 
Mignon   et,  le   9   novembre   1906,   il 
fait    sa   première   création    dans   Le 
Bonhomme  Jadis  et  chante  Madame 
Butterfly. 
Dès  xors,  il  fait  une  brillante  carrière  à  l'Opéra-Comique.  Tout  d'abord, 
il  y  crée  Fortunio  (5  juin  1907^,  Solange  (10  mars  1909),  Chiquito  (30  oc- 
tobre 1909),  Le  Mariage  de  Télémaque  (4  mai  1910),  Le  Voile  du  Bonheur 
(1911),  La  Danseuse  de  Pompei  (29  octobre  1912),  Francesca  de  Rimini  et 
La  Vie  brève  (décembre  1913),  La  Marchande  d'Allumettes  (1914). 

En  dehors  de  ces  créations  pendant  ces  huit  années,  il  est  affiché 
dans  un  grand  nombre  d'ouvrages  du  répertoire  :  La  Traviata,  La  Basoche, 
La  Vie  de  Bohême,  Lakmé,  La  Habanera,  Phryné,  La  Reine  Fiammette,' 
La  Dame  Blanche,  Le  Jongleur  de  Notre-Dame,  Manon,  Carmen,  Pelléas 
et  Melisande,  Le  Déserteur,  Fra  Diavolo,  Les  Contes  d'Hoffmann,  Don  Juan, 
Mobilisé  pendant  la  guerre,  il  rentre  à  l'Opéra-Comique  en  1919,  où  iî 
chante  son  répertoire,  auquel  il  ajoute  Marouf  savetier  du  Caire,  Sapho, 
et,  en  octobre  1919,  il  signe  avec  ia  Gaîté  pour  chanter  La  Belle  Hélène. 
Revenu  à  l'Opéra-Comique,  il  y  fait  un  séjour  de  quelques  mois  et  il 
part  pour  une  grande  tournée  Sud-Américaine. 

De  retour  en  France,  c'est  à  Bordeaux  qu'il  est  engagé  en  1921,  y  Inter- 
prétant, entre  autres  pièces,  Orphée,  de  Glûk.  En  juin  1921,  il  repart 
en  Amérique  du  Sud,  et  revient  en  octobre  pour  donner  quelques  représen- 
tations   à    l'Opéra-Comique. 

En  1922  au  théâtre  Mogador  il  crée  Monsieur  l'Amour. 


M.  FRANCEN 

(Victor-Charles) 


Ayant     la     passion     au      théâtre 
If.  Francen  —  né  l  1  irlemoni    B 

gique),  le  6  août  18S9  —  veut  un 
jour  partir  avec  la  troupe  d'un  théâ- 
tre forain.  C'est  avec  peine  une  -  - 
parents  le  retiennent  a  leur  domi- 
cile. 

Ses  études  terminées,  il  entre 
dans  une  maison  de  soieries  de 
Bruxelles.  Tandis  qu'il  est  dans  le 
commerce,  il  commence  le  théâtre 
dans  une  petite  société  d'amateurs 
dont  le  metteur  en  scène  s'intéresse 
ul,  et  le  fait  travailler. 
En  190S  il  Tait  ses  débuts  sur  une 
scène  et  c'est  au  théâtre  du  Parc  de 
Bruxelles,  il  y  joue  de  petits  rôles, 
entre  autres  pièces  Madame  de 
Mnintenon,   de   François   Coppée. 

Venu  à  Paris  en  1909,  il  signe 
avec  la  direction  des  théâtres  de 
quartier  (Montparnasse,  Gobelins), 
où  il  est  affiché  à  tour  de  rolt 
dans  le  drame  ou  le  vaudeville  el 
interprète  Le  Coup  de  Jarnic,  La 
Pierrots,  Les  Deux  Orphelines,  etc.. 
Il  part  la  saison  suivante  au  Canada  où  à  Montréal  et  à  Québec  il  joue 
le  répertoire  moderne  :  Les  Rantzau,  L'Amour  veille,  La  Massière. 

De  retour  à  Paris,  il  se  présente  au  Conservatoire,  mais  y  étant  refusé 
il  part  à  Lyon  où,  au  cours  de  l'année  théâtrale  1910-1911,  il  joue  qua- 
rante pièces. 

Après  une  première  tournée  en  Amérique  du  Sud  avec  Lucien  Guitry,  il 
joue,  en  1911-1912,  aux  Galeries  St-Hubert  de  Bruxelles  :  Primerose,  Papa, 
Le  Marchand  de  Bonheur,  David  Copperfield. 

L'année  suivante,  signant  les  mêmes  engagements,  il  repart  avec 
M.  Lucien  Guitry  en  Amérique  du  Sud,  et  de  retour  aux  Galeries  Saint- 
Hubert,  il  y  crée  L'Entraîneuse. 

C'est  dans  cette  pièce  qu'il  fait  ses  débuts  à  Paris  au  théâtre  Antoine 
en  1913.  La  saison  suivante,  il  est  engagé  au  théâtre  Michel  de  Petrograd, 
et  de  retour  à  Paris,  en  1914,  il  crée  Le  Talion  (théâtre  Marigny)  et  reprend 
La  Belle  Aventure. 

La  guerre  est  déclarée,  il  ne  rentre  au  théâtre  qu'après  l'armistice  pour 
jouer,  au  Gymnase,  Le  Secret  et  Le  Voleur  (1919). 

En  1920  il  fait  trois  créations,  la  première  au  théâtre  des  Champs-Elysées, 
Les  Mille  et  une  Nuits,  la  seconde  Mais  les  Hommes  n'en  sauront  rien 
(Capucines)  et  au  Vaudeville  Les  Ailes  BrU 

En  1921,  au  Gymnase,  il  reprend  te  Scandale,  et  il  revient  au  Vaudeville 
pour  créer  Le  Chemin  de  Damas,  et  La  Chair  humaine.  Entre  temps  11 
reprend  Papa. 


M1'  FRANCIS 
(Eve) 


A  l'Institut  di'  musique  d'Ixelles 
Mlle  Et  c  Francis  née  a  Bruxelles 
fait  de  rortes  du. les  musicales. 
Elle  csl  destinée  à  devenir  une  vir- 
luose  iiu  piano  Lorsque  la  vocation 
du  théâtre  l'emporti 

Remarquée  dans  plusieurs  récitals 
poétiques,  elle  fail  de  uornbceu»  - 
tournées  avec  mm.  Le  Bargry,  de 
Féraudy,  P.  Mounet,  Marthe  Bran- 
dès. 

Elle  débute  à  Paris,  au  théâtre 
de  l'OEuvre  dans  Le  Roi  Bombance; 
de  Marinetti  où  elle  crée  le  rôle  de 
Sainte-Pourriture... 

Engagée  trois  ans  à  l'Athénée  elle 
ne  prend  pari    qu'à    une  reprise  'de 
Le    Cœur   dispose.    A    Ostende    et   à 
Monte-Carlo  elle  interprète  le  poème 
rie   Bjornson   Bergliot,   musique   de 
Griegs  A  Marseille,  sur  la  scène  de 
l'Aténée  INiké  elle  crée  Brise'is,  Kle'is, 
li>/lacos,  puis  à  Paris,  au  théâtre  An- 
toine, elle  reprend  Marthe  et  Marie, 
d'Edouard  Dujardhi. 
Servant  la   cause   des   poètes   clic   est   affichée   aux  matinées   du   théâtre 
Antoine   de   M.    Louis    Bourny     interprétant    tous     les     jeunes     et   Emile 
Verhaeren. 

Remarqué  par  M.  Lugné-Poé,  celui-ci,  en  juin  1914,  à  l'OEuvre,  lui  fait 
créer  L'Otage,  de  I'aul  Claudel. 

En  1917  elle  reprend  L'Otage  au  théâtre  Antoine  et  en  1918,  à  l'Opéra, 
elle  fait  la  création  de  La  Princesse  qui  ne  sourit  plus. 

Au  Gymnase,  en  1919,  elle  joue  Le  Pain  dur,  puis,  en  1920,  à  Genève, 
elle  fait  partie  de  la  troupe  Pitoëff  où  'die  joue  Rosmersholm,  La  Clarté, 
et  Ma  Femme  danseuss,  de  M.  Louis  Delluc 

De  retour  à  Paris,  elle  crée  aux  Echoliers  Lazare  le  Ressuscité,  de  Louis 
Delluc,  puis  au  théâtre  Edouard  VII  L'Enfantement  du  Mort,  de  M.  Marcel 
L'Herbier. 

A  la  fin  de  1920  M.  Henri  Bataille  lui  confie  une  création  dans  L'Homme 
à  la  Rose  (théâtre  de  Paris)  et  en  1921,  à  la  Comédie-Montaig-ne,  elle 
reprend  L'Annonce  faite  à  Marie.  En  1922  M.  Lugné-Poé  lui  demande  de 
jouer  à  l'CEuvre  Rosmersholm  et  crée  Xatchalo  (théâtre  des  Arts). 

Elle  a  d'autre  part  tourné  de  nombreux  films  dont  L,a  Dame  Blonde,  La 
Fêle  Espagnole,  Fumée  Noire,  Le  Silence,  Fièvre,  El  Dorado,  etc. 


M   I RANZ 
1 1  ranç  >k  Gautier,  dit  :) 


Au   Si 

- 

comme    employé    un    jeune    bomme 
M.  Gautier        né  i   P  <  ni  s 

normands    en  18" 
mu*  trèg  jolie  voix.  Toul  en 

sa  pi       -  -  i    '  ■ 

ridée   d'eml 

:      .El       18  -    : 

fail    Inscrire   ;ni    i       -     - 
-  il  ••-!  toujours  refus 
Un  jour  il  déclare  ;ï   son  chef  de 
bureau    :  -   quitter  la  Com* 

entrer 
ra  -   :i   patron   de   lui    rép 

Voua 
voulez  donc  devenir  chef  de  bui 
avant  d'avoir  été 

"fnd   alors   le    nom   de   Franz 
nier,   prête    son    concours,    à    un 
-    -         élégrapb 
y  est   acclamé.  M.   i1  lui 

donne    les  leçons 
le  journa  ganise  ténor,  il  se  Tait  insc 

le  nom  de  Fi 
de  lui  et  apri  -  ub       ses  a  -   MM.  Mess  - 

g-fiit  à  ;  air  le   1er  février  1909. 

Entre  temps,   en  janvier    1909,   il   va   chanter  Lohengrin   à   >"antes.   et   à 
cette   représentation   la   n  -  î   détache,   le   ténor  pique   une  tète   dans 

Feau  et  le  régisseur  lui  crie  alors   :   «   Aucune  importance,  ça  te  portera 
ebanc 

st  la  vérité:::  Il     -         ssitôt  réclamé  à  F1  l'iris  puur  chanter 

Lohengrin,  le   1er  février  du  niérue  mois  il  est  affiché  dans 

Sigur  .        -    - 

Depuis  cette  époque  il  inscrit  à  -  -:i  répertoire  :  Roméo  et  Juliette,  Faust, 
La  Damnation  Vida,  Le  Cid,  Le  Prophète,  Othello,  Patrie,  M 

Monna  V  .   -  '.  Hélène. 

Dans  les  œuvr  -    le  Wagner  il  ebante  Loheng 

I  h<iiit>'n  ■  j. 

Il  fait  d'autre  part.  les  créations  Hfal    19H  .  /."  /. 

Christophe    1920  .  Anlar  et  la  reprise  des  Trou      s        21). 
Il  a  chanté,  en  outre,  à  -  et  en  Amérique  du  Su  I. 


10 


M.  FRESNAY 

(Pierre) 


Vivement    attiré    dès     son    plue 
jeune     âge     vers     le     théâtre)    m 
Pierre     Fresnay,    n6    a    Parla     le 

i  avril  l£97,  ChOlsW  a  ili\  ans  la 
carrière  dramatique,  sulvanl  l'exem- 
ple   de    -"ii    oncle,    Clan  I  ■    i i arry. 

En  Juillet  191  i,   ses   étud  - 
slquea    terminées    an    Lycée    Hen- 
ri iv,    préparé    par    Claude    Garry 
il     se    présente    au    Conservatoire 

en  novembre  101  i,  où  il  esl 
dans  la  classe  de  M.  Georges  Berr 
Dès  le  mois  de  janvier  1915,  tout 
en  continuant  ses  études  au  Con- 
servatoire, il  joue  sur  la  scène  de 
la  Comédie-Française  :  Le  Jeu  de 
l'Amour  et  du  Hasard  (Mario),  Tar- 
tufe (Damis),  Le  Misanthrope 
(Acaste),  Les  Plaideurs  (Léandre). 

Après  ces  six  mois  d'essai,  en 
juillet  1915,  M.  Albert  Carré,  l'ad- 
ministrateur de  la  Comédie-Fran- 
çaise, L'engage  comme  pension- 
naire bien  qu'il  n'ait  pas  concouru 
au  Conservatoire. 
De  la  classe  17,  il  est  mobilisé  fin  1915,  mais  avant  de  partir  aux 
armées  il  joue  Britannicus  à  la  représentation  de  début  de  M.  de  Max. 

Versé  successivement  aux  156e,  79e  et  112e  régiments  d'infanterie, 
M.  Fresnay  parti  comme  simple  soldat,  revient  sous-lieutenant  en  octobre 
1919  et  il  reprend  sa  place  à  la  Comédie-Française.  Depuis  cette  époque  il  i 
joué  Les  Femmes  savantes  (Clitandre),  On  ne  badine  pas  avec  l'Amour 
(Perdican),  Le  Jeu  de  l'Amour  et  du  Hasard  (Dorante),  Le  Marquis  de 
Prioln  'P.  Morain)   etc.,  etc..  En  1922,  crée  un  rôle  dans   Vautrin.    ■ 

M.  Fresnay  a  épousa  en  1 9 1 7  sa  camarade  Mlle  Rachel  Berendt,  de 
1  Odéon. 


AL  1  RIANT 

(Charles) 


Sun  grand  père  ayanl  éti 
geur  il»'  danse  &  i'1  »;      < 
y  étant  lui-même  danseur,  le  Jeune 
i  iiailcs    Priant    —    né     i    P 
12  Janvier  IS90  —  entre  à  rAcadémii 
Nationale    de    Musique    à    l'âg  •    de 
onze   ans   et   il   y    chante    dans    les 
chœurs  du  Prophète  el  d     Paillasse. 
il  fait  môme  sa  première  création 
en     1904    dans    L'Etranger,    de    M. 
d'indy   (le  polit    garçon). 

Estimant  que  la  danse  lui  est  utile 
pour  sa  carrière,  son  père  lui  Tait 
prendre  des  leçons,  mais  le  jeune 
homme  a  le  vif  désir  de  jouer  la 
comédie,  des  amis  le  recommandent 
à  M.  Sflvain  qui  l'encourage  à  se 
présenter  au  Conservatoire  où  il 
esl  reçu  en  1906  et  est  l'élèï 
Pierre  Laugler,  puis  de  Mme  Sarati 
Bernhardt. 

Pondant    ses   études   il    Interprète 

au  théâtre  Molière  Sous  l'Epaulette 

et  à  sa  deuxième  année  de  cours  il 

abandonne  le  Cous  >ire  pour  suivre  Mme  Sarah  Bernhardt  en  tournée 

et   jouer   dans    sa    troupe    L'Aiglon     le    tailleur;,   Le   Passé    (Bëhopé),    Les 

Bouffons,  etc.,  etc. 

.Vu  retour  ses  amis  lui  conseillent  de  poursuivre  ses  étu     -  liant,  il 

suit   leur  avis  el   en   1910  il  est  reçu  au    Conservatoire   dans  se    de 

M.  Hettich.     Avant     de     suivre     -  -     -ours     il  fait     ses     trois     années     à 
service    militaire,    en    1913    il    reprend   ses    classes.    En    1914    il   obtient    un 
premier  prix  de  chant   dans  Le   Prince  Igor,  et  un  premier  prix  d'opéra- 
comique    dans    Le   Cid. 

Dès  le  2  août  19  li   il  est  mobilisé   dans  l'artillerie   et  il  ne   rentre     ; 
ses    foyers    qu'en    1919.    Engagé    par    M.    l'.-B.    Gheusi    en    août    1910,    U 
chante   à  Biarritz   et  inaugure  le  Vaudeville  Lyrique   en   octobre    1919 
les  créations  de  Clcopâlre  (Spakos),  puis  de  Tarass-Boulba  (Andry  . 

En   février    1920   il   débute    à   l'Opéra- Comique    dans    Werther,   y   chante 
Carmen,  La  Tosea,  Manon,  et  y  fait  les  créations  de  Le  Roi  Candaule  (1 
Fui  failli!  e  et  Dans  l'Ombre  de  la  Cathédrale  (1921). 


Al.  FUG1  RE 

(Lucien) 


Dans  un  atelier  de  sculpteur,  un 
Jeune  apprenti  manie  l'ébauchoir  en 
rêvani  de  théâtre.  C'esl  m.  Luclei 
.  qui  esl  né  .1  Paris,  dans 
l'inténleur  d'un  modeste  estampeur 
sur  zinc,   le   22  juillet    1 

1  h  1    1  1  -  d'atelier  lui  recon- 
naissani    de    la  voix,   el    comm 
patrons    lui    laissant    les  d< 

.  re   les  cours  dte   solfèg  •.   Il   tra- 
vaille le  ebam  el   U   se  présente  au 
i  atolre  ou  11   n'est  pas   reçu. 
il   quitte   le   métier   d  ■    sculpteur, 
ienl  \  oyageur  en  bijouterie,  mais, 
;i    la   suit  •    de    la    déconfltui  e   de 
maison,  il  cherche  un  métier  el  esl 
té    ;iu    dii  ecteur    de    Ba-1  a 
Clan,  où  il  débute  le  27  février  1870, 
dans    deux    chansons        \  u   gué   la 
Marjolaine,    Vendange*. 

il  reste  quatre  ans  à  Ba  Ta  1  lan, 
puis,  ■!  la  fin  de  1873  il  esl  engagé 
aux  Bouffes,  oU  il  cham  •  pour  la 
première  fois  dans  La  Branche  cas- 
sée.  H  y  crée  ensuite  La  Jolie  Par- 
fumeuse (1874),  Les  Mules  û  •  Su- 
zette  (1875),  Le  Moulin  du  Vert  Ga* 
lant  1876),  La  Boîte  au  Luit  1876  , 
et   il   reprend  Madame  l  Archiduc. 

Le  30  mai  1877,  son  engagement 

aux   Bouffes   terminé,   il    signe   avec 

la   direction   de   l'Opéra- Comique,   il 

y  débute  le  9  septembre   1877,  clan?  Les  Noces  de  Jeannette  (rôle  de  Jean  . 

Grand  artiste  du   répertoire,  il  est  affiché  dans  Le  Pré  aux  Clercs,  Les 

Diamants  de  la  couronne,  Le  postillon  de  LongjumeaUj  Roméo  e)  Juliette, 

La   Flûte    enchantée    (Papagéno),   Les   Dragons    de    Villars.,   Les   Noces    de 

Figaro,  Mu  non   (Des   Grieux),  Le  Barbier  de  Séville  (Bartholo),  Le  Roi   l'a 

dit,  Le  Médecin  malgré  lui,  La  Traviata,  Faistaff,  Paul  et  Virginie. 

Il  est  appelé  à  faire  des  créations  dan-  Pépita  (1878),  L'Amour  Médecin 
(1880),  La  Taverne  des  Trabûns  (1881-,  Joli  Gilles  (1884),  Le  , Roi  malgré 
lui  il887),  La  Basoche  (1890),  Les  Folies  amoureuses  (1891),  Les  Troyens 
(18921,  Phryné  (1893),  La  Vivandière  (1894),  Xavière  (1895),  La  Vis  de 
Bohême  (1898),  Beaucoup  de  bruit  pour  rien  (1899),  Cendrillon  (1899), 
Louise  (le  père)  (1909),  La  Fille  de  Tabarin  et  Grisélidis  (1901),  Muguette  et 
La  Petite.  Maison  1903,  Le  Jongleur  de  Notre-Dame  (1904),  Chérubin 
(1905),  Le  Bonhomme  Jadis  et'  Sang  a  (1906),  Fortunio  (1907),  Le  Clown 
(1908),  Le  Mariage  de  Télémaque  (1910). 

Il  quitte  l'Opéra-Comkpie  pour  la  Gaité,  où  il  crée  Don  Quichotte  (1910), 
Carmosine  (1912). 

Après  avoir  chanté  pendant  la  guerre  dans  les  hôpitaux  et  ambulano  -. 
il  revient  à  l'Opéra- Comique,  en  1919,  où  il  reprend  La  Basoche  et  où,  le 
8  mars  1920,  on  fête  son  cinquantenaire  (1870-1920). 

En  octobre  1920,  il  reprend  à  la  Gaité  le  rôle  de  Montabor,  dans  La 
Fille  du  Tambour  Major,  et  en  19-21,  il  rentre  à  l'Opéra- Comique  dont  il 
est  le  doyen,  où,  en  1921,  il  chante  Le  Mariage  de  Télémaque. 


M.  FURSY 


J> 


m 


interprète   ses  œuvrc3  d'actualité 
el  son  refrain  3ur  Le  Panama  : 


-j         m.   Fursy  —    né  a   Parla  —  corn- 
|      mence    par    être    Journaliste    p 
m 
qui  s  ma 

une 

3 

\  scrire  imme 

s  r  lui-mèm  s  ses  re- 

si    qu'il    écrli    - 1 
mière    chanson    :    Les    Pianistes 
i  es  demoiselles  là  sont  des 

listes, 
Ell's  jouent  des  airs  gais,  des  airs 

[tristes. 
Sol  ré  ré,  mi,  ré,  do,  do    bis 
Ell's  passent  à  çà  toul's  tt 

[journée,s, 
N's'arrêtent  que  ïorsqWell's  sont 

[JOUI  II- 

Et  d'ieurs  voisins  ell's  scient  le  dos 
Sol  la  sol,  fa,  mi,  ré,  do. 

-  s  premiers  -        -  l'encour  ■  - 

à  persévérer  comme  chansonnier  et 

à   une   goguette  ouverte  par  Tiercy 

tou<    les    soirs    après   le    théâtre,    n 

comme  Les  Lamentations  d'un  pâtissier 


On  <■»  pari'  tant  </"'  les  enfants  en  naissant 
Dis'nt  Pa-pa   na-ma 
Au  lim  ,r  Papa-maman. 

En  189.".  il  fonde  le  ■    Trél  au  de  Tabarin    ■  où  il  lance  L<>  Suffrage  Uni- 
versel et  Les  Emballés,  etc.,  etc.,  mais  en  1899  il  quitte  cet  établissement  >'t 
il  fonde  alors  »  la  Boîte  à  Fursy   >  ou  il  crée  un  grand  nombre  de  chans 
d'actualité,  composam  un  refrain  le  soir  sur  l'incident  de  la  journée. 

En  190-2  il  reprend  le  tréteau  de  Tabarin.  l'Installe  rue  Pig 
nom  de  B  ilte  à  Fursy,  et  de  li902  à  1913,  il  chante  à  Montmartre.  Dr  - 
établissement  sort  Mit  les  futur.'-  vedettes  du  boulevard  dont  Mmes  Margue- 
Deval,  Edmée  Favart,  Alice  Bonheur.  Lyse  Berty,  Odette  Dulac,  MM.  Le 
Gallo,  Victor  Boucher,  Botrel,  Prince,  Defreyn.  En  1910,  il  prend  la  direction 
de  la  S-cala  où  il  mont-  des  revues  à  grand  spectacle  de  MM.  P.-L.  Fiers, 
Banle  et  carré  et  des  opérettes  comme  Mich  hv  el  Princesse  Dollar. 

Le  12  octobre  1918  il  installe  la  Boite  à  Fursy  au  Boulevard,  où  il  con- 
tinue à  chanter  et  donne  des  revues  uv  cabaret,  y  rétablissant  la  Goguete 
en   1923. 


M""  FUSIER-GIR 


D'une  ramllle  d,artiste,  dès  9011 
1  ■■■,  Mme  Jeanne  Fusler- 
Gir  née  6  Paris 
ée  vers  le  théâtre.  \i RéJane  con- 
naissant seB  parents,  a  l'âge  de 
\,\  ans,  !  1  1  grrettée  comédl  snne  Le 
fait  figurer  au  Vaudeville  dans  une 
reprise  d' intoinette  Sabrier. 

au  théâtre  RéJane  le  15 
décembre  1906,  elle  '-'-1  du  spectaeli 
d'Inauguration  avec  /."  Savelli  et 
elle  y  interprète  L'Impératrice,  L< 
Refuge    1908  .  el  Rafles. 

1  ,  i-  nsuite  au  théâtre  An- 
toine où  elle  est  distribuée  dans 
o  1812  »,  La  Bête,  César  Birotteau 
(1910),  Les  Petits  1912  .  Le  <  heva- 
lier  au  Masque,  Hamlet  et  Le  Procu- 
reur  Edllers  (191 

En  1915,  elle  rail  les  reprises  du 
Poussin  (Renaissance),  de  Nono  01 
au  théâtre  Antoine  en  1916  elle  rire 
Une  Amie  d'Amérique.  Après  avoir 
fait  partie  de  la  distribution  du  Mar- 
chand de  Venise  (thénre  Antoine  1917)  elle  passe  aux  Bouffes-Parisiens 
où.  elle  est  affichée  dans  l'Illusionniste. 

En  1918,  elle  fait  les  créations  d'Antoine  et  Cléopâtre  (au  théâtre  An- 
toine) et  de  Debureau  (Vaudeville). 

Après  les  hostilités,  elle  va  au  théâtre  Sarah-Bernhardt  pour  interpréter 
en  1919,  La  Jeune  Fille  aux  Joues  roses  et  elle  signe  ensuite  des  engage- 
ments avec  les  directions  de  La  Pie  qui  Chante  et  de  Ba-Ta-Clan.  En  1921, 
elle  reprend  au  Capucines  L'Ingénu. 


M.  GALIPAUX 

(Félix-iMartin) 


Sans-Gêne  (Despréaux    M. 


!••    12   décembre 
i    Gajlpaux   coma 
par  étudier  la  muslqu      -     -  sntanl 

les    Usposltlona  pour  itre,  13 

\  lent  a  p  iris,  :  i  •  ttaôâ- 

.1    Tour-d'Auvergi 
commence    par    ; 
traits    d'un    garcoi 
.v.  et  M  me  Pinchon,  et  travai' 

-  rvatoire   où,    en    1881,   il   ob- 
tient   un   premier   prix    de   con 
dans  Les  Précieuses  Ridicule*. 

Engagé   au  en    1831, 

il  y  joue  Serment  d'Horace,  Trico- 
vhe  et  Cacolet,  Ma  Camarade,  La  Ca- 
gnotte.  M.  Samuel,  directeur  de  la 
Renaissance,  le  réclame  en  18i 
lui  Tait  jouer  Les  Fourberies  de  Sea- 
pin,  puis  lui  confie  des  créations 
dans  Le  Voyag 

risienne,  Tailleur  pour  dames  (pre- 
mière pièce  de  G.  Feydeau)    et  Un>> 
on  délicate. 

De  retour  au  Palai--Roya..  en  1888, 
il  est  afflclié  dans  Divorçons,  Le 
Train  de  Plaisir,  Les  Bouler 
il",  rue  Pigatle.  Engagé  ensuite  au 
Vaudeville,  en  1801,  il  y  joue 
dans  Une  Heure  à  trois,  La  Famille 
Pont-Biquet.  Le  Prince  d'Aurec, 
Flipote,  Les  Surprises  du  Divorce, 
le  Directeur.   Viveurs,   Manette  Sa- 


et   Madame 
lomon. 

En  1S90  il  va  au  Gymnase  pour  Interprêter  Villa  Gaby,  La  Carrière, 
-  Transatlantiques,  La  Bourse  ou  la  Vie  (1900),  L'Archiduc  Paul 
(190-2)  et  entre  temps,  au  Vaudeville,  il  crée  Zaza  (1S98). 

De  nouveau  au  Palais-Royal,  il  y  joue  La  Carotte  (1902),  Une  Affaire  scan- 
daleuse (1903),  Le  Chopin  [1905  .  et  il  fait  une  fugue  aux  Folies-Dra- 
matiques pour  Le  Jumeau. 

Les  années  suivantes  il  signe  avec  plusieurs  directions  et  c'est  :  Xos 
bons  Villageois  Gaîté  1906s.  La  Princesse  Sans-Gêne  (Chatelet  1907),  Le 
Boute-en-frain  Athénée  1908),  La  Cruche  (Renaissance  1909,  La  Veuve 
Joyeuse  (Apollo  19091. 

En  1910  il  crée  à  la  Porte-Saint-Martin  Chantecler  (le  Merle'»,  et  les  yoces 
de  Panurge  (théâtre  Sarah  Rernhardt\  ensuite  il  est  affiché  dans  Un  bon 
Petit  Diable  (Gymnase  1911  .  Le  Comte  de  Luxembourg  (Apollo  191-2.  Le 
Minaret  .Renaissance  1913  .  Les  Merveilleuses  et  Ma  Tante  d'Honfleur 
[Variétés  1914  . 

Pendant  la  guerre  il  reprend,  en  1915,  Loute  et  Vous  n'avez  rien  à 
déclarer  [Gaîté  .  puis,  en  1916  il  fait  les  créations  de  Les  Maris  de  Ginette 
Apollo  et  Faisons  un  Rêve  (Bouffes-Parisiens),  puis,  en  191S,  il  joue 
Debureau  (Vaudeville)  et  le  Traité  d'Âuteuil  théâtre  Antoine'.  En  1919 
il  chante  Mariage  Parisien  (aux  Variétés),  et  en  1920  il  passe  au  théâtre 
Femina  pour  Mademoiselle  ma  Mère.  En  1921  il  fait  des  créations  dans 
L'Atlantide  'théâtre  Marigny  .  Un*  Petite  Femme  dans  le  train  (Poti- 
nière)  et  La  Revue  des  Variétés,  puis  en  1922  reprend  le^  Roma.iesques 
(Porte  Saint-Martin  . 

\  écrit  une  série  d'ouvrages  :  Galipettes  Confetti,  La  Tournée  Ludo- 
vic, etc.,  etc.. 


M     GALL 

(Yvonne-Irma  Galle,  dite  :) 

Gomme  beaucoup  do  jeunes  mies, 
Mile  Vvonne  Gafl  née  a  Paris  - 
jour  du  piano  el  rre  tonne  d&s  ro- 
mances. Elle  étudie  la  musique 
parce  qu'elle  aime  cet  art,  niais  nul- 
lement dans  Le  lui!  de  l'aire  dU 
théâtre,  où  elle  ne  va  pas  souvent, 

Présentée  a  Mme  San  :  \i  son  de 
i  n,w e,  celle  ci  lui  découvre  Une 
très  Jolie  voix,  la  fail  travailler 
c  ■  qui  lui  permet,  à  la  mort  de 
parents,  de  se  présenter  au  Con- 
servatoire 'mi  1904,  el  d'y  «  tre  reçue 
première  sur  3ofl  concurrentes.  Elle 
rentre    dans    la    class  •    de    m.    Du- 

bnlle. 

En  1907,  elle  obtienl  un  premier 
prix  de  cnani  dans  Le  FreyschûtZ: 
et  un  deuxième  prix  d'opéra  dans 
Jphygénie  en  Tauride.  Engagée  aus- 
sitôt à  l'Opéra,  elle  y  débute,  le 
29  janvier  1908,  dans  Guillaume  Tell 
(Mathilde);  elle  chante  Faust  et  crée 
en  1908  Hippolyls  et  Aricie  et  Le 
Crépuscule  des  Dieux. 

En  1909,  elle  est  affichée  dans 
Riyoletto  (Gilda),  Armide,  Roméo  et  Juliette,  L'Or  du  Rhin,  el  l'année  sui- 
vante elle   interprète   Lohengrin. 

Apres  avoir  repris  en  1911  Les  Maîtres  Chanteurs,  elle  crée  Déjanire, 
et  en  191-2  elle  chante  Rouai.  En  1914,  elle  inscrit  Thaïs  à  son  répertoire 
et  fait  des  créations  dans  Pars  if  al  et  Scémo. 

La  guerre  éclate.  Eloignée  du  théâtre  au  début  dos  hostilités,  elle  est 
de  la  réouverture  de  l'Opéra  en  1916,  où  ell'e  crée  Brîséis  et  OnégvAns,  et 
fait  la  reprise  de  Messidor. 

En  novembre  1917,  elle  part  en  Espagne,  où  à  .Madrid  et  à  Barcelone 
elle  chante  Thaïs,  Faust,  La  Tosca,  Rigoletlo.  Le  1er  juin  1918,  plie  s'em- 
barque pour  l'Amérique  du  Sud,  où,  à  Buenos-Mres,  Montevideo,  Rio  de 
Janeiro,  San  Paolo,  elle  est  affichée  dans  Faust,  Thaïs,  Rebecca,  Hérodiade. 
En  1918,  elle  remonte  en  Amérique  du  Nord,  où  à  Chicago  elle  crée  Le 
Chemimeriu   et   L'Heure  Espagnole,  et  chante  Roméo  et  Juliette. 

En  1919,  elle  est  de  retour  à  l'Opéra,  où  elle  interprète  son  répertoire, 
et  en  1920  elle  repart  en  Espagne  et  en  Amérique  du  Nord,  où  elle  crée 
Le  Tabarro,  du    «    Tryiptique    ■>   de   Puccini,  et  J.a  Jacquerie. 

En  1921,  après  un  séjour  à  l'Opéra,  elle  est  engagée  à  POpéra- Comique, 
où  elle  chante  le  répertoire  :  Manon.  Louise,  La  Tosca,  Les  Contes  d'Hoff- 
mann, La  1"/"'  de  Bohème,  Don  Juan  (Donna  A.nna),  el  crée  Les  Noces 
Corinthiennes  (1922). 

Très  souvent  affichée  an  programme  (\e<,  Grands  Concerts,  elle  y  chante, 
entre  autres  morceaux  :  La  9e  Symphonie,  J.a  Damnation  de  Faust,  Le 
Requiem,  de  Fauré;  la  Messe  de  Bach,  La  Lyre  et  in  Harpe,  etc.,  etc. 


M'    GALLOIS 

(Jeanne  Gallais,  dite  :) 


mi  [.••ii- 
r    :    Joinvtlle,  Mme  Gei  m  i 
-  connu  •  apprend] 

mode,  et   entre      i   -  >mmerce. 

- 
•    ss  on,    m,  ris    elle    est    toujours 
liante. •  pur  les  souvenirs  quelle  c 

œu\  res      drai 
jouées  par  elle  et  ses  cama 

lans    le  -     mal    où    elle 

fut   êlevt 

Une   artiste,   am  3a  1 

la  regrettée  .Maria  Legault,  l'enc 
page  à  rai're  du  tbéâ  un  inci- 

dent  fortuit    esl    alors         -  - 1 

lion  dramatique. 
Ayant  accompagné  aux  \  mveautés 
un.'   corné  tienne  de   ses    in     -.   qui 
ui.lition   devant    \<-   père 
l'Albert    Brasseur,    !e    directeur    re- 
marque la  jeune  modiste,  et  lui  pose 
d'autorité  cette  question  :  ■    Voulez- 
vous  faire  du  théâtre  ?  ».  .Mlle  G 
maine   Gallois   répond    :    «    Oui   »,   et 
elle    débute    aux    Nouveau;.  - 
Adam  et  Eve  (rôle  d'une  esclave 
Elle     passe     aux     Menus-Plaisirs 
iour  une  revue,  puis  elle     -         gagée  à  la  Renaissance  pour  créer  Isoline. 
ignée  du  théâtre  pendant  quatre  ans,  elle  fait  sa  rentrée  aux  Menus- 
plaisirs  dans  Madame  l'Ai  -lie  va  au  Châtelct  pour  Les-  Pilules  du 
)iabte  et  signe  avec  la  direction  de   l'Ambigu  pour  les  créations  du   Pria 
\e  Beauté  et   de  L'Ogre. 

M.  Samuel  l'a  remarquée,  il  l'engag-e  aux  Variétés  pour  chanter  «  M ■■- 
ella  »  dans  La  Vie  Parisienne;  elle  passe  ensuite  à  la  Porte-Saint-Martin, 
ù  elle  reprend  Lu  Maison  du  taigneur  et  crée  Xapoléon,  Latude. 

Revenant  à  l'opérette,  elle  signe  aux  Bouffes-Parisiens  pour  créer  L'Enlè- 
vement de  la  Toledad,  La  dote  de  Brigitte,  Ninette    Ninon). 
Fdie   fait    une   fug-ue   aux    Variétés   pour   chanter   L'Œil   erevé     Fleur    de 

--  ,  et  elle  revient  aux  Bouffes  pour  Monsieur  Lonengrin. 
-  grnanl  alors  avec  M.  Samuel,  aux  Variétés,  elle  y  joue  La  Pompier  de 
Service  1897  .  Paris  qui  marche  1897  .  Les  Petites  Barnett,  puis  elle 
a  à  ;a  Gaîté  pour  chanter  La  Mascotte  et  à  Marigny  pour  Paris-Froufrou. 
Klle  fait  ensuite  des  créations  :  en  1905,  dan-  Les  Dragons  de  Vlmpé- 
'alrùe  (Variétés),  en  1906,  Paris  ou  le  Bon  Juge  Capucines  :  en  190?,  La 
\ev\ie  <tu  Centenaire  (Variétés  .  et  elle  passe  à  la  Gaité  ou  elle  chante 
.a  Fille  de  Madame  Angot     Mlle   Lange  . 

Après  les  hostilités,  elle  est  engagée  au  Vaudeville,  où,  in  1920,  elle 
niterprète  Miousic,  ei  elle  passe  au  Gymnase  pour  créer  en  1921  Lorsqu'on 
fme. 


Mm<  GARDEN 
(Mary) 


J  i  m  s  un  s  tu  lin,  chet  l'édltcui 
[leuffel,  Le  maître  Massenet  revoi 
une  orchestration   Lorsqu'on  lui  an 

nonce     nue    débutante.    G'esi     Mlli 
Mary    Garden   -      née    El     \3a 

qui  esl  venue  à  Pari 
en  1898,  a  travaillé  le  chant  avei 
MM.  Lucien  Fugrère  et  J.  Chevallie; 
et  manifeste  le  désir  de  se  faire  en 
tendre  de  l'auteur  de  Manon. 

L'audition  terminée,  l'Illustre  com 
positeur  lui  déclare  :  «  Vous  ave: 
de  grandes  dispositions,  madem  il 
selle,  \ous  arriverez 

Quelques  semaines  après,  .  li 
12  avril  1900,  elle  débute  à  l'Opéra 
Comique,  en  remplaçant  au  piet 
levé,  dans  Louise,  Mlle  Rioton,  qu 
s'est  trouvée  indisposée  âpre?  L 
second  acte. 

Après    ces    éclatants    débuts,    de 

créations    lui    sont    réservées    salb 

Favart,  dans  La  Marseillaise  'Mario 

(1900),  La  Fille  de  Tabarin  (1901).  - 

Claude  Debussy  la  demande  pour  faire  la  création  de  Pelléas  et  Mélisandt 

(1902),  et   ensuite    c'est   La   Reine   Fiammetle   (1903),    Chérubin,    et   Hélèta 

(1905),    Aphrodite    (1906). 

Elle  quitte  l'Opéra-Comique  pour  entrer  à  l'Opéra,  où  elle  débute  1< 
11  mars  1908,  dans  Thais,  et,  le  13  juin  suivant,  elle  chante  Faust.  Elle 
inscrit  ensuite  à  son  répertoire  Roméo  et  Juliette,  elle  reprend  Monnc 
Vanna  (1909),  et  crée  Salomé  (6  mai  1910). 

Elle  donne  de  nombreuses  représentations  à  l'étranger  et  à  Monte 
CarJo,  puis  elle  part  en  Amérique  du  Nord,  y  chantant,  à  Chicago  et  à  New 
York,   Carmen,  Louise,  et  y  créant  Gismonda  (1918). 

Fendant  la  guerre,  elle  chante  à  l'Opéra-Comique  et,  entre  autre- 
pièces,  elle  interprète  Le  Jongleur  de  Xotre-Dame.  En  novembre  1919,  ai 
Théâtre  lyrique  du  Vaudeville,  elle  crée  à  Paris  Cléopâtre,  de  Massenet. 

Elle  va  cbaque  hiver  en  Amérique  du  Nord,  où  elle  est  devenue  direc 
trice  et  où  elle  ruante  son  répertoire.  En  1922,  elle  fait  jouer  au  Manhattar 
Opéra  de  New-York  qu'elle  dirige,  La  Fête  à  Robinson,  dont  la  partition  es: 
de  M.  Grovlez. 


Pr  «<* 

; 

% 

[ 

M.  GAUTHII-K 
(Louis) 


Derrière  ulchet,    au 

central  du  Crédll  Lyonnais,  m.  Loula 
Gautier  —   né   :i    Parts 
théâtre.    Un    voisin    qui    p 

-    B    SUlVl 

exemple.    I 

se  prt  -  mr  Le  chant, 

n   -  de    comédie. 

387  il  obtient  un  deuxième  prix 
lans  Les  Précieuses  Ridicules  Vlas- 
earill 

il    "i  i  léon    il    y   joui     - 
le    concours,  puis   Le    h 
-    imoureus 
'■   le   Grand-Théâ- 
tre  a>  ,   qui    remmène   avec 
lui  en   1893  au   Vau  levllle  où   il  In- 
terprète Clara  Soleil  et  reprend  Nos 
Intimes.  En    1893  il  esl   au  Gj  : 
où   il  joue  La  Princesse  de  B< 
et    en    1896    il    Tait    deux    créa 
[ans  Vivt     s    Vaudeville)  et  Jacques 
Callot  (Porte-Saint-Martin).   Pendant 
plusieurs   a         -    il    fait   la   navette 
entre   le   Gymnase   et   le   Vaudeville 
raisant   partie   des   distributions   des 
Transatlantiques,    L'Aînée,    ISO?,    La 
Jeunesse    de    Louis    XIV   (Gymnase 
1898),  La  Bonne  Hôtesse  (Vaudeville 
1898),  Fiance  malgré  lui.  Petit  Cha- 
grin     (Gymnase     1899),     Le    Béguin 
IS99   Vaudeville). 
En    1000.   à  la  Porte-Saint- Martin,  il   reprend  La  Jeunesse  des  Mousque- 
Ures   et   en    1 90 1   il  joue  Le  Liseron   (Renaissance)    et  reprend  Les  Demi- 
ierges    Athénée  .   En   1903   il   interprète  La   Citoyenne   Cotillon   'Ambigu), 
uis  il   est   engagé  au  Vaudeville  où,  pendant  huit  ans.   il  fait  de  remar- 
uables   créations   dans    :   Décadence   et   Maman    Colibri   (1904),   La   Retraite 
[905  .    Le    Bourgeon,    Chaîne    Anglaise.    La    Plus    Amoureuse    (1906).    Les 
icobines,    Le    Ruisseau,    Patachon    (1907),    Un    Divorce.    Mariage    d'Etoile 
e  Costaud  des  Epinettes,  Montmartre  (1910),  Les  Sauterelles  (1911\ 
Entre   temps   il  joue   La   Grande  Famille     Ambigu    1905),   Israël  (Théâtre 
éjane    1908  .  Papa  (Gymnase    191 1  . 

En  1910  il  fait  les  créations  de  L'Aigrette  (Théâtre  Réjane)  et  La  Crise 
^Orte-Saint-Martln),  et  en  1913  il  signe  avec  la  direction  de  la  Comédie 
iz  Champs-Elysées  où  il  joue  L'Exilé,  Le  Trouble-Fête,  Le  Veau  d'Or. 
n  1911   il   interprète  Pétard  (Gymnas 

Dès  le  début  de  la  guerre  il  s'occupe  de  la  préparation  militaire  des 
îunes  classes,  puis,  en  1915  et  1916.  il  fait  des  reprises  du  Tour  du  Monde 
n  S0  jours  Châtelet  .  et  à  la  Ponte-Saint-Marrlan  Cyrano  de  Bergerac, 
7  Femme  \aa.  La  Jeunesse  de  Louis  XIV. 

En  191?  il  y  crée  L'Amazone,  puis  en  lois  Un  soir  au  Front  et  il  reprend 
ontmartre  et  Les  Demi-Vierges.  Engagé  au  Théâtre  Sarah-Bernhardt,  il 
»t  distribué  dans  La  Dame  aux  Camélias  et  La  Maison  Cernée  1919  . 
D^  retour  à  l'Ambigu  et  a  la  Porte-Sâint-Martin  il  y  Interprète  J'veux 
voir  au  enfant  (Ambigu),  puis  L'Appasionnata  Porte- Saint-Martin  octobre 
L'Homme  qui  assassina  Ambigu  1921),  el  Les  Deux  Orphelines  'Juin 
921  .   \  [a  rentrée  il  reprend  Oiseaux  de  Passage    Unblgu). 


M.  GEMIER 

(Firmin) 


Vé  de  parents  aubei  g-lai     ,  à  Au- 
bei  .  le  21  révrler  1880,  é 

a  l'école  Turgot,  &  quinze  a  is  11  esl 
hanté  par  l'Idée  de  faire  du  théâtre. 
i  'artiste  qui,  a 

le  comédli  n  &ainl  Germain  &\  tan 
(|u'ii    esl   employé  chimlsi  •   dans     i 
Journée,   il    prend    des    teçons   avei 
cel  acteur  qui  le  présenta  au  Conser- 
\  atolre  où  i  roii  fols  11  échoue 

n  signe  av  ■<•  le  théâtre  d  B  11  -ville 
où  i!  débute  lana  Les  Pirates  de  la 
Savane  (8  j;in\  1er  i>  -  aux 

Bouffes-du  ■  Vord,   au   i  hâ 
à  l'Ambigu,  n  entre  en  fé\  nier  l 
au    théâtre    Libre   où    il    crée   Man- 
chette   (le    Cantonnier),    il    y    joue 
entre  autres  Simone,  Mélie, 

Le  Grappin,  Les  Fossiles  (1893  . 
Bourbouroche,  /."-s-  Tisserands, 
[mants  Eternels,  Une  Journée  'par- 
lementaire 'is'.ii  .  passe  à  l'Ambigu 
où  il  l'ait  des  créations  dans  Les 
dattes  d»-  l'Escadron,  L'As  de  Trèfle 
(189.");  et  dans  tes  Deux  Gosses. 

Engagé  à  l'Odéon  où  en  1896 
il  crée  L?  Capitaine  Fracasse  et 
/.'/  Révolte  puis  à  l'OEuvre  il  in- 
i  irprète  Ubu  Roi.  M.  Antoine  le 
demande  pour  son  premi  ■ 
tacle  du  boulevard  de 
bourg-  avec  Boubouroche  et  Blanchette.  Il  y  crée  en  novembre 
1897  Le  Repas  du  Lion,  en  1898  /.'/  Cage,  Joseph  d'Arimathie,  Résultat  des 
Courses;  en  1899  Le  Gendarme  est  sans  Pitié,  La  Nouvelle  Idole,  Que  Su- 
zanne n'en  sache  rien,  Les  Gaîtés  de  l'Escadron  .-  en  1900  Les  Girouettes,  Le 
Commissaire  est  bon  en  fa  ni. 

Engagé  au  Gymnase  en  1900  il  y  interprèle  La  Poigne.  Le  Domaine,  et 
en    KHii   Les  Amants   ds    Sazy.   En    1901,   directeur  de  la.  R  ace,   il  y 

crée  L'Ecolière,  La   Vie  Publique;  e-1   en  190-2  Le  Voile  du  Bonheur,  Stella, 
Le   Portefeuille,  Le    li  Juillet,  L'    C03U1    n   ses   /'lisons.  Daisy. 

Il  joue  ensuite  Les  \ retîntes  du  Capitaine  Corcoran  (Châtelet),  La  Ra- 
bouilleuse et  Les  Y  entres  Dorés  (Odéon)  La  Rafale  (Gymna- 

II  prend  la  direction  du  théâtre  Antoine  qu'il  inaugure  le  20  septembre 
1906  avec  La  Vie  Publique,  puis  Biribi,  et  où  il  monte  et  joue,  en  1907, 
Anna  Karénine,  Le  Sacrifiée,  Cœur  à  Cœur,  M.  Codomat.  Sherlock  Holmes; 
en  1908,  L'Oreille  fendue.  Les  Vainqueurs;  en  1909,  La  Dette,  Papillon  dit 
Lyonnais  le  Juste;  en  1910.  La  Bête,  ('('sur  Birotieau,  La  Femme  et  te  Pau- 
tin;  en  1911,  Marie  Victoire,  L'Eternel  mari;  en  1912,  Les  Petits,  Crédu- 
lités, L'Homme  qui  assassina;  en  1913,  Le  Procureur  Hatfers:  en  19!  1.  in 
Grand  Bourgeois. 

Après  la  mobilisation,  dès  que  que  l'on  peul  rouvrir  les  théâtres  il  joue 
une  revue,  Les  Huns  et  les  Autres  (1915),  puis  Le  Crime  de  Sylvestre  îuni- 
nard  (1910),  .1/.  Beverley,  Le  Marchand  de  Venise,  Les  Butors  et  la  Finette 
(191?),  Antoine  et   Cléopâtre,  La  Mégère  apprivoisée  (19li 

il  crée  ensuite  Œdipe  (Cirque  d'Hiver),  L'Admirable  Criehton,  La  Bran- 
che Morte,  Kœnigsmarch,  La  Bataille  (.théâtre  Antoine).  Entre  temps  jouo 
Le  Simoun  (Comédie-Montaigne)  ei  sin  (théâtre  Fémina).  En  1922,  nommé 
directeur  de  l'Odéon,  il  y  monte  ei  j  crée  Molière. 


M      UNI, M 


(1 


ugénie  Martin,  tliic  M< 


in  cl 


F  rançaise  née  .1  Pétrogi  1  1    ofi  ha- 
blteni     ses    pareni  Marcelle 

- 1  mère, 
commence   pal1  appren  Ire   la    lanse. 
Entre  temps,  à  l'âge  il''  nul!  ans, 
elle  Joue  if   n  1   petite   Vana 

dans   /-'  issommoir,   et,  de   ce  Jour, 
date  sa   vocation  dramatique. 

Venue  à  Paris,  malgré  nu  grand 
accenl  russe,  elle  travaille  au  eoura 
Gulllemaud,  ci  se  pvés-ente  ai: 
Conservatoire  en  1897,  où  elle 
est  admise  dans  la  classe  de  Leloir. 
En  1899,  elle  obtient  le  premier 
prix  de  tragédie,  et  le  premier  prix 
de  comédie  dans  La  Princesse 
ïes, 
Eng  igé  aussitôl  à  la  Comédie 
Française,  elle  parait  le  11  octobre 
1899  dans  Polysucte  (Pauline),  et  y 
fait  trois  débuts,  dans  Les  Femmes 
savantes  (Henriette),  Mademoiselle 
de  la  Seiglière,  I.  •  Flibustier. 

Entre   autres    rôles   -lu    répertoire 

du  Théâtre-Français,  elle  joue  dans 

Andromaque,    Bajazet,    L-    Médecin 

maigre  lai.  Le  Luthier  de  Crémone, 

e  Fils  de  Giboyer,  home  de  Lys,  Le  Monde  où  Von  s'ennuie,  Le  Passant, 

ringoire,   Btanchette,  L'Enigme,    Le   Marquis    de    Priola,    Chacun    su    Vie, 

'Amour  vraie.  Simone.  Primerose. 

Elle  l'ail  des  créations  dans  Alkestis  (1900),  Le  Bonheur  qui  passe    1901  , 
'autre  Danger,  La  Petite  Amie  (1902),  Le  Père  Lebonnard  (1904),  Parattrt 
.   Les  Fresnay,  L'Autre   (1907),   Fleur  merveilleuse     1910  .   L"  Brebis 
erdue   (1911),  L'Ecran    bris>:.   Bagatelle   (1912). 

Elle  donne  quelques  représentations  en  Russie  en  1912  el  elle  revient  à 
1  Comédie-Française  qu'elle  (initie  le  s  janvier  101:3,  pour  aller  créer 
'Epate  (théâtre  Fémina  . 

Après   une  tournée  en  Amérique   du   Sud   avec   M:    lluguenet,  elle  rentre 
Paris   pour   jouer   Les   Anges   Gardiens   (théâtre    Marigny),  et,    en    nui, 
'prend   Madame   Flirt    (théâtre    Fémina). 

De  la  déclaration  de  guerre  a  janvier  1917,  elle  est  inftrmière-major 
l'hôpital  militaire  Buffon,  et  elle  fait  sa  rentrée  au  théâtre  en  créant 
onsieur  Beverley  (théâtre  Antoine  et  La  Rare  (Gymnase).  En  \<j\ï.  eng 
ée  aux  Bouffes  pour  créer  Casanova,  elle  fait  de  nombreuses  tournées 
1  France  et  à  l'étranger.  En  1920,  elle  crée  deux  pièces  .-  L'Admirable 
richton  (théâtre  Antoine)  et  Daniel  théâtre  &arah-Bernhardl  ,  puis,  vu 
'•21.  après  avoir  joué  h  Bruxelles  Une  Danseuse  est  morte,  de  M.  Le  Bargy, 
le  va  au  théâtre  des  Matburins  où  elle  interprète  Le  Verbe  Muter  et  La 
mriante  Madame  Beadet. 


M  GERBAULT 
(Paul-Feitlinancl) 


D  une  .1  devenir  voyagreur  il 
commerce,  m.  Paul  Gerbaull  né 
m  \  intea  le  IS  Julllel  1886  esl  un 
spectateur  assidu  dé  la  i  oméd'ie- 
Françalse,  où  les  oeui  i  3lqui  à 

l'enthousiasment,  il  ne  peut  ri 
à  la  passion  du  th<  iptaril 

i  ini  ce  qu'on  lui  propose,  il  joué 
a\  ec  ca  iflance  les  rôles  qu'on  Jui 
confie  dans  1rs  établissements  de 
la  périphérie. 

Le  débul   de  1ère  est  pénir 

ble,  mais  le  travail  le  soutient  el 
l^encouragre.  Pour  trente  franc-  par 
mois,  il  joue  a  Believllle,  et,  trempé, 
grelottant,  il  revient  de  nuit  sur 
l'impériale  du  vieil  omnibus  qui  le 
ramène  de  Saint-Denis  où  11  a  joué 
dans  la  soirée.  <  Mounet-Sully  a 
eu  le  même  sort  »,  se  dit-il,  el  sa 
confiance  redouble. 

Le  voici  au  théâtre  .Molière,  où  il 
rvôr  La  Soutane,  reprend  L'Instinct 
el  joue  du  classique  :  Britannicu8x 
Le  Ciii,  etc..'.  il  a  signé  à  l'Odéon  lorsque,  en  190G,  il  esl  reçu  au  Conser- 
vatoire dans  la  classe  de  M.  Berr.  Tout  en  suivant  sfs  cours,  M.  Antoine 
le  fait  jouer  et  le  distribue,  entre  autres  pièces,  dans  Jules  César  (!r 
Manette  Salomon  et  L'Ecole  des  Ménages  (19*10),   etc.,   etc. 

En  1907,  il  obtient  un  premier  prix  de  tragédie  dans  Esope,  et,  après 
son   service   militaire,   il    se    voit   décerner,    en.    1910,   un   premier  prix   de 

comédie.  Eng-ag-é  à  la  Comédie-Française,  il  y  paraît  pour  la  première  fois 
te  31  juillet  1910,  dans  lluy  Blas  (Camporéal),  et  fait  ses*  vrais  débuts 
dans  Denise  (Thouvenin). 

Dans  le  répertoire  classique,  il  joue  ensuite,  entre  autres  pièces  :  Les 
Femmes  savantes  (Ariste),  Tartuffe  (Cléante),  Le  Joueur  (Dorante),  Andro- 
maque  (Pylade),  L'Ecole  des  Femmes  (Chrysale),  Monsieur  de  Poiuceuu- 
gnac,  Britannicus  (Narcisse),  Phèdre  (Théramène) ,  Le  Cid  (le  Roi),  etc.,  etc. 

Dans  le  répertoire  de  la  Maison,  il  est  affiché  dans  Les  Caprices  île 
Marianne,  Le  Marquis  de  YiUemer,  Sapho,  la  Robe  rouge  (Vagret),  La 
Fille   de   Roland,   Blanchelfe,   L'Aventurière    (Monte-Prade.). 

Il  fait  des  créations  dans  :  La  Brebis  perdue  (1911),  Le  Ménage  de 
Molière  (1912),  Georgette  Lemeunier  et  Le  Prince  Charmant  '1914),  L'Héro- 
dienne  1919;,  Le  Repas  du  Lion  (1930),  L'Ennemi  du  Peuple  (1961), 
Vautrin    i  1922). 


ML  GIRIl  K 

(AinbroiM  ) 


nombreux     Lyonnais, 
M.  Glrier        né  en   1869  —  cal  em- 
ployé daii- 
au   music-hall,    prend 

insonnettes,  el  avec  un 
du    nom    de    Cnaval    il    a    ! 
un    numéro. 
Vu  -  s  dans  des  réunions 

privées,  il  abandonn 

t  4887  les  -.        i    :      ' 

ut    leurs    duos 
noble.  En  1888     -  menl  à  Lyou 

'i  1889  Ils  arrivent  à  Pans  pon- 
dant ri  -  n,  ils  lancent  leurs 
célébras   refrains    :    Briquemdîle   et 

Une  Nature  violente,  etc.,  etc. 

Ayant  fait  adopter  leurs  dialogues 
chantés    ils    sont    engagés    au    Petit 

Ba-Ta-Clan      18 
Eldorad       189;        a  Se  a  la  (18      .  La 
Cigale    i^<7  ,  Parlsiana     1898). 

[ue,  l'association  Cha- 
vat-Girier    est    dissout.' 
signe  avec  les  directions  de  Parisiana,  de  la  Cigale  pour  jouer  des  vau- 
îvilles  et  des   revues. 

Engagé  aux  Nouveautés   il   y  cr<  7),  pe-toi  d'Amélie 

-  .  noblesse  oblige    1910  .  Entre  temps  à  l'Olympia  il  chante  Lf  Prince 
;  Pilsen  et  il  crée  à  la  Comédie-Royale  M  dette  a  s   s        -  nu. 
De  retour  au  music-hall  il  reprend  ses  chansons,  et  en  1913  M.  Antoine 
ippelle  à  TOdéon  pour  jouer  Le  Voyage  à  Dieppe. 

Pendant   la   guerre    il   crée   La   I  oncert   Mayol    1916.,    et   il   joue 

am'zelle  Vendémiaire. 

En    1919,    il   est    engagé    à    la    Gaité,    où   il   y    reprend  La    Belle   HéL 
tënèlas),   et    en    1920   il   est   distribué    dans   La   Geisha,   Les  28  J 
lairette,  La  Fille  de  .'.  ângot    Larivauclièiv  .    1921   interp: 

?  Coq  a  chanté^  puis  Bt  L^s  Brigands,  L   - 


M.  GORHi 
((  îeorges  Godeau,  dit  :) 


i  andis  ijuii   esl   étudlanl   en   nié 
dcclne  d  qu'il  fail   Bon  servlci    mi 
litalre    au    Val  de  Grâce,    m.    <  lorbi 
ne  ,i  Saujon  (Charente-Inférieur» 
en    1865         reçoil    la    visite   d'auns 
comédiens  eng  igés   i  la  Renaissance 
i   'u\  ci  lui  proposent  de  le  pi 
ter   au   directeur,    M.    3  tmuel,   pouj 
doubler  un  rôle,  il  se  laisse  entrai^ 
ner,  abandonne  la  mé  lecine  èl  dei 
\  lent  comédien. 

En  1891,  il  débute  à  la  Renais! 
sauce  dans  une  revue  :  En  scènei 
Mesdemoiselles,  il  y  Interprète,  au 
cours  de  la  saison,  La  Petite  Pova 
cette,  La  Famille  \  énus,  La  Femm^ 
de  Narcisse,  el  il  passe  aux  Vouh 
veaulés  pour  jouer,  au  cour-;  <ii- 
la  saison  1892-93,  Champignol  maU 
jif  lui. 

il  signe  ensuite  avec  la  direction 
lu  Palais-Royal,  où  il  reste  de  1894 
à   190-2,  y  créant   des    rôles   dans    : 
Le   Paradis,   Le   Dindon,   Place   aut 
Femmes,  L'Elu  des  Femmes,  <  orali( 
et   t  ie,  Moins  cinq,  M' amour,  Sacré 
Léonce,    L'Affaire    Mathieu,    Family 
Hôtel,  etc. 
Il  passe  en    1902  au   Châtelèt  pour  jouer  Les  Cinq  Sous  de  Lavarède   et 
rentre   aux  Nouveautés   jour  créer,   eu    1003,  La  FdmiUe  Boléro,  L?s  Sen- 
tiers de  la  Valu:  eu   1904-  :  La  Main  passe,  puis  il  signe  un  engagement 
avec   le  théâtre   du  Parc  de   Bruxelles,   où   il   reste   jusqu'en    1909,   venanl 
jouer  entre  temps,  aux  Nouveautés  :  Les  Maris  de  Léontine  (1906),  Loute. 

Il  revient  définitivement  à  Paris  pour  créer  aux  Nouveautés,  en  1909, 
Théodore  et  Cie,  L'Article  301  :  en  19 lu.  Noblesse  oblige,  Le  Zèbre,  et  il 
ferme  le  théâtre  avec  Champignol  malgré  lui. 
En  1911,  il  va  à  l'Athénée  pour  jouer  Monsieur  Pickwick. 
Après  une  saison  en  1912  aux  Variétés  de  Nice,  il  revient  à  Paris,  où 
en  1913  il  est  affiché  dans  Alsace  théâtre  Réjane),  et  Le  Petit  Sac  (Vau- 
deville). 

En  1915,  après  une  reprise  de  Loute  (Vaudeville),  il  passe  au  Châtelel 
où  il  est  distribué  dans  Le  Tour  du  Monde  en  80  Jours,  Michel  Strogofj 
et  Les  Exploits  d'une  petite  Française. 

Il  signe  en  1916  avec  les  Variétés  pour  reprendre  Le  Dindon,  La  Délit 
de  New-Tork.  Engagé  à  la  Scala  de  1916  à  1921,  il  y  joue  le  répertoire 
de  Georges  Eeydeau  et  crée  La  Gare  régulatrice  (1918),  Pomarol  a  du  crar, 
(1919),  Les  Potaches  (1920t.  Entre  temps,  il  va  interpréter,  en  1919,  Le 
Vérité,  toute  nue  (Gymnase)  et,  en  1921,  La  Pucette  du  Rat  Mort  (Cigale) 
et  Zaza  (Renaissance),  puis  Le  Coup  d'Abélard  (Scala). 


M""  GRAN1KK 

(Jeanne) 


Sulvani  L'exemple  de  ses  parents, 
(|in  avaient  embrassé  la  carrière 
théâtrale,  Mme  Jeanne  Granler  — 
née  à  Parla  -  rail  de  Bérleusea  étu- 
des musicales,  ayant  le  di 
devenir  artiste  lyrique. 

Elle  a  déjà  passé  une  audition  de- 
vant vizentlnl,  lorsqu'un  9olr  à  la 
Renaissance  on  cherche  une  artiste 
capable  de  remplacer  au  pied  levé 
Mme  Théo  dan-  La  Jolie  Parfumeuse. 
Mme  Jeanne  Granler  qui  connaît  la 
partition,  mais  n'a  jamais  paru  sur 
une  scène,  se  présente.  Elle  joue  le 
roie  avec  tant  d'éclat  t,ne  le  lende- 
main on  parle  d'elle,  et  qu'elle  est 
depuis  ce  Jour  «  Jeanne  Granier  ». 
Ayant  continué  ses  études  de 
chant  elle  se  voit  confier,  par  Char- 
les Lecoq,  la  création  de  Giroflé- 
Girofla  a  Paris  et  elle  commence  une 
belle  carrière  d'opérette  en  créant 
La  Petite  Mariée,  La  Marjolaine,  Le 
Petit    Duc,   Ninette. 

Elle  passe  au  Gymnase,  uii  elle 
joue  la  Comédie  à  couplets  :  Les 
Premières  Armes  de  Richelieu,  Indiana,  Charlemagne,  puis  elle  chante 
Mme  Le  Diable,  Fanfreluche  (Renaissance),  et  Mlle  Gavroche  (Variétés). 
A  la  Gaité,  elle  est  affichée  ensuite  dans  La  Cigale  et  la  Fourmi,  Orphée 
%ux  Enfers.  Elle  joue  ensuite  La  Béarnaise  (Bouffes),  Les  Saturnales  (Nou- 
veautés), Ln  Fille  de  Mme  Angot  (Eden),  Barbe-Bleue,  Grande  Duchesse, 
lu  Belle  Hélène  (Variété-  . 

Changeant  de  genre  et  abordant  la  comédie,  elle  signe  à  la  Renaissance 
pour  les  créations  d'Amants  (1895)  et  de  Snobs.  Elle  passe  ensuite  aux  Va- 
riétés où,  après  avoir  interprété  Le  Plaisir  de  Rompre,  elle  crée  Le  Nou- 
veau Jeu  .'1898),  Le  Y  leur  Marcheur  (1899),  Education  de  Prince  (1900), 
Les  Médicis  (1901),  La  Veine  (1901),  Les  Deux  Ecoles  (1902). 

Elle  joue  ensuite  La  Citoyenne  Cotillon  (Ambigu),  La  Bonne  Intention 
[Capucines),  Le  Bonheur  Mesdames  (Variétés  . 

Elle  signe  avec  M.  Pore!  au  Vaudeville  où  elle  reprend  Education  de 
Prince,  crée  Mariage  d'Etoile,  La  Patronne.  De  retour  aux  Variétés  elle  y 
oue  Le  Bois  Sacré  (1910),  L'Habit  vert  (1912). 
En  1911  elle  est  engagée  à  la  Porte-St-Martln  où  elle  crée  Madame. 
Pendant  ia  guerre  elle  ne  parait  que  pour  jouer  L'Impromptu  du  Paque- 
tage (théâtre  Antoine  1916)  et  reprendre  Le  Feu  du  >  Voisin  (théâtre 
Edouard  VII,  1917;. 

Depuis  l'armistice  elle  fait  les  créations  de  Saison  d'Amour  (théâtre 
Uichol  1918  et  Le  Grand-Duc  (théâtre  Edouard-Vil  1921).  Elle  rentre  au 
Vaudeville  en  1922  pour  y  créer  La  Chair  Humaine. 


M.  GRANVAI. 


Ayani  terminé  ses  études,  M. 
Granval  -  -  né  à  Roueo  le  M  dé- 
cembre 1882  —  ne  au  ttw  fi 
i )•(>.  11  se  présente  lui  même  au 
Conservatoire  dans  L'Ecole  des 
Femmes  (Horace)  et,  en  novembre 
1903,  il  esl  admis  dans  la  classe 
Lelolr.  Kn  1904,  il  obtlenl  un  deu- 
xième prix  de  comédie  dans  Le 
Chandelier    Fortunlo  . 

Engagé  toiil  de  suite  ù  la  Comé- 
dle-Françalse,  il  y  débute  le  1 1   dé 
cembre  1904,  dans  Le  Legs  (le  Ch< 
v aller),  et  il  joue  ensuite  Le  Paon. 
Il   se   voit   alors   confier   les    rôles 
d'amoureux    du     répertoire     et    les 
rôles      comiques.      Il     joue,      entre 
au  Ires     pièces    :     Tartufe     (Damis), 
Les    Précieuses    Ridicules,    L'Avare 
(Cléante    et    la    Flèche),    Le    Malade 
imaginaire,        Thomas        Diafoirus, 
-        L'Etourdi,  Le  Dépit   amoureux,   Les 
Femmes    savantes     (Trissotin),    Les 
Plaideurs    (Petit   Jean),   Le    Mariage 
de  Figaro,  L'Amour  Médecin,  Turcaret,  Les  Fâcheux,  M.  de  Pourceaugnac, 
Excellent  dessinateur,  il  a  le  don  de  se  grimer  et  il  compose  toujours 
d'intéressantes  et  pittoresques  silhouettes  dans  les  personnages  du  réper- 
toire   de    la    Maison,    et,    entre    autres    pièces,    il    est    affiché    dans    :    Le 
Monde   où   l'on   s'ennuie,  H  était   une  Bergère,  La  Robe  rouge,  Sire,  Le' 
Peintre  exigeant,  L'Anglais  tel  qu'on  le  parle,  Le  Goût  du  Vice,  Primerose, 
L'Embuscade,  La  Marche  nuptiale,  L'Abbé   Constantin.   Le  Prince  d'Aurec, 
La  Mort   enchaînée,  Roméo   et  Juliette,  Les  Deux  Ecoles,  Le  Passé,  Fran- 
cillon,  L'Ennemi  du  Peuple,  Vautrin. 

Pour  le  tricentenaire  de  Molière,  en  1922,  il  joue  avec  beaucoup  de  fan- 
taisie le  rôle  de  La  Comtesse  d'Escarbagnas  et  il  dessine  un  pittoresque  dé- 
cor pour  Les  Fourberies  de  S  cap  in. 


M     GRANVILLE 

(Alice) 


a        Nancy        qu  •  • 

voie    A.Uce    GranvUle,    Tout    enfanl 
elle  vleni  a  Paris  et  nta  lui 

rpni    visiter    les    splendeurs    de    la 
capitale.    Parmi    celles-ci    les    tb 
très  sont  pour  elle  un  grand  ofijel 
de  curiosité  car   Mie   rêve   déjà   d< 
monter   sur    les    planches. 

su  famille  lui  reconnaissant  de 
réelles  dispositions  pour  la  comédie 
dramalilque  la  présente  à  une  j  er; 
-: » n i îaii i •'■  du  monde  du  théâtre,  qui 
lui  donne  d'autorisés  conseils  et 
lui  fait  travailler  Je  répertoire  c 
sique. 

i>.  \  enue  jeune  fille,  avec  témérité 
elle  se  présente  à  M..  Gabriel  T< 
not,  directeur  du  Théâtre  Cluny, 
qui  lui  confie  un  rôle  dans  La 
Dame  du  23  de  Paul  (iavauli,  où 
elle  se  montre  charmante  comé- 
dienne. Elle  crée  ensuite  à  ce  théâ- 
tre, L'Héritier  du  Bal  Tabarin  ei  y 
reprend  L'Enfant  de  ma  Sœur. 
gngagée  par  MM,  Trébor  el  Bigrond,  ceux-ci  la  font  débuter  au  Théâtre 
Michel  dans  L'Ange  du  Foyer  et  lui  conflenl  des  créations  dans  /.(/ 
Femme  de  mon  ami  de  M.  y/ves  Mirande  el  Géroule,  Le  Pas  de  Quatre, 
Femme  de  Luxe  de  M.  Alfred  Savoir  el  Quand  le  Diable  y  serait  de 
MM.    Rip    et   Gigiiou.x. 

Après  avoir  repris  au  Théâtre  Michel  La  Huitième  Femme  de  Barbe- 
Bleus  et  Les  Amants  de  Sazy  (où  elle  montre  ses  finalités  de  comédienne 
avec  M.  Signorei  ias.se  au  Théâtre  des  Mathurins. 

Sur    cette    dernière    scène    elle    crée    Le    Plaisir    de    Mentir    et    joUe    3a- 
brielle    dans    La    Souriante   Mme    Beudet.    Ce    rôle    ([d'elle    interprète    avec 
une  charmante  ingénuité  lui  vaut    les  éloges  de  la   critique  el   M.   Ti 
Bernard    la    demande   pour  créer   ;>u    Théâtre     Marigny     My     Love...    Mon 
Amour.    Engagée    à    la    Potinière    elle    y    joue    Un    Jeune    ménage. 


M.  GRESSE 

(André-Etienne) 


Le  père  de  M.  Gresse,  chanteur  ù 
l'Opéra,  désire  que  son  nia  A.n 
né  a  Lyon  Le  33  mars  1868  -     son 
Ingénieur- agronome.  Mais  le  Jeune 
homme  se  sentant  de  son  côté  des 
dispositions  pour  la  peinture  et  La 
décoration!  il  se  destine  a  embraa 
ser   cette   carrière,    lorsqu'au    régi 
ment,  ayant  eu  l'occasion  de  chan- 
ter,   l'idée    lui    rient    de    faire    de 
théâtre. 

En  1893  il  entre  au  Conseri atoire 
avec  h'  numéro  2  et  après  trois  an- 
d'études,  en  juillet  1896,  il  obtient 
mi  deuxième  prix  d'opéra-comlquf 
(classe  Taskin),  premier  accessit  de 
(•liant  (classe  Duvernoy),  premi;-! 
accessit  d'opéra  (classe  Melchlssé- 
dec; 

Engagé  par  M.  Carvalho  à  l'Opéra- 
Comique'  il  débute  le  17  novembre 
1896  dans  Don  Juan  (le  Comman- 
deur), il  y  chante  La  Dame  Blanche, 
Mireille,  Mignon,  il  y  fait  des  créa- 
tions dans  Le  Spahi  et  Sapho  (Cé- 
saire)   (27  novembre  1897). 

En  1898  M.  Albert  Carré  prend  la 
direction  de  la  Salle  Favart,  il  le  réengage  pour  deux  ans,  lui  fait  créer 
en  1898  Fervaal,  Fidelio,  Beaucoup  de  bruit  pour  rien,  et  en  1900  Le  Juif 
Polonais,  puis  l'artiste  ajoute  à  son  répertoire  Lakmé  (NiLakantha),  Manon 
(le  Comte),  Le  Chalet,  La  Navarraise,  Fia  Diavolo,  Le  Rêve,  Louise. 

Engagé  à  l'Opéra  en  décembre  1900  il  y  est  pensionnaire  aujourd'hui 
depuis  21  années.  Sous  la  direction  Gailhard,  il  donne  près  de  300  repré- 
sentations dans  Les  Huguenots  (St-Bris)  (rôle  où  il  débuta  le  7  janvier 
1901),  Faust  (Mephisto),  Aida  (le  Roi),  Lohengrin  (le  Roi),  Tannhauser, 
Guillaume  Tell,  Roméo  et  Juliette,  Le  Prophète,  L'Africaine,  Don  Juan; 
Sigurd,  Siegfried,  Le  Cid,  Le  Freischiitz,  et  il  fait  des  créations  dans  L'En- 
lèvement au  Sérail  (1903)  et  Tristan  ?t  I seuil  (1904). 

Sous  la  direction  Messager-Broussan  il  est  distribué  dans  Ilamlet,  Le 
Crépuscule  des  Dieux,  Monna  Vanna,  Samson  et  Dalilu,  in  Walkyrie,  La 
Damnation  de  Faust  et  il  crée  en  1908  Hippolyte  et  Aricie  (Pluton),  en 
1909  Bacchus  (le  Révérend)  e.t  L'Or  du  Rhin,  en  19*0  Don  Quichotte.  (San- 
cho)  et  Le  Miracle  (l'évêque),  en  191  i  Parsifal  et  Scémo. 

Sous  la  direction  Messager-Bruii>san  i!  est  affiché  dans  Hamtet,  Le 
Henri  VIII,  Roma,  La  Légende  de  St  Christophe,  et  on  lui  confie  des  créa- 
tions en  1915  dans  La  Demoiselle  de  Nantes,  en  1916  Iphigénie  en  Tauride, 
Briseis,  en  1917  Prométhée,  en  1918  Castor  et  Pollux,  en  1919  Le  Retour 
et  Salomé. 


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M.  GRETILLAT 

(Jacques-Marie-Gaëtan) 


Se    i    \  Ltrj     Sellie)    le  2S  avril 
1 885    -     présente   .-111    Conservatoire 
en  octobre  1903  et  y  es!  adm 
la  classe  de  M.  Leloln  En  1006  ob- 
tient   un    deuxième   prix    de    tragé- 
die  dans  Hamlet.   Sous   le   nom 
James  Grey  joue  en  1006  à  l'Ambigu 
Houle    ta    Bosse    el    La    Moine   aux 
beaux    yem.   En    1008   sur   les   Ins- 
tances de  mm.  de  Max  et  Grand,  est 
engagé    par    .M.    Antoine    à    l  Odéon 
bù  U  débute  dans  /.c  '  1  /.  crée  /.'  Ip- 

jiren/ie.         Réel  h  oeeit ,         RumunlcttO, 

reprend  Jules  <  ésar. 

Reste  alors  à  l'Odéon  pendant 
cinq  années  consécutives,  y  inter- 
prétant :  en  1909,  Les  Emigrants, 
Jarnac  ;  en  19 lu  Antar,  C ortolan, 
Mlle  Molière,  Un  soir,  Roméo  et 
Juliette,  Les  trois  Sultanes;  en  1911 
Rivoli,  La  Lumière,  Les  Mages  sans 
Etoiles,  Les  Frères  Lambertier, 
Vers  l'Amour;  en  1912  Le  Redou- 
table. La  Foi,  L'Honneur  japonais; 
en    1913  La  Rue  du  Sentier,  Réussir,  Rachel. 

Engagé  volontaire  en  1914,  est  blessé  aux  environs  de  Compiegne  et  est 
versé  en  1916  dans  le  service  auxiliaire.  Joue  un  sketch  aux  Folies-Bergère 
avec  M.  Antoine.  Rentre  à  l'Odéon  en  1916,  y  est  affiché  dans  Zaïre,  Rritan* 
nicus,  Polgeucte.  Le  CM,  Les  Erg  unies,  La  jeunesse  des  Mousquetaires,  Ma- 
rion  Delorme.  Marie  Tudor,  L'Assommoir. 

En  1919  crée  à  l'Odéon  La  Vie  d'une  Femme,  Le  Crime  de  Potru,  reprend 
Les  Trois  Masques  et  Les  Bouffons.  Passe  ensuite  au  théâtre  des  Arts  on 
il  joue  L'Ame  en  Folie  (décembre  1919).  En  1920,  interprète  Faire  Fortune 
(théâtre  Sarah-Bernhardt)  et  reprend  La  Rafale  au  Gymnase.  En  1921  crée 
Le  Divan  Noir  (Renaissance)  et  monte  La  Mort  de  Patrocle  au  théâtre  de 
Champigny. 

En  octobre  1921  rentre  au  théâtre  Sarah-Bernhardt  pour  créer  La  Gloire 
et  reprendre  L'Aiglon  (Flambeau).  En  1922,  joue  Les  Aigles  dans  la 
Tempête,  puis  Régine  Armand. 


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M,;'  GRHUZE 
(Lillian) 


Mlle  Lillian  Greuze  née  a  Parla 
esl  présenté!  B  - 1  sortie  de  pen- 
sion ;'i  Mm  -  iri  ih  Bernhardt,  qui, 
en  l'entendanl  réciter  une  poésie, 
lui  reconnall  beaucoup  de 
Utô,  el  n'hésite  pas  a  lui  confier 
'alors  qu'elle  n'est  âgée  que  de 
quinze  ma  une  belle  création  flans 
Les  Bouffons,  de  Miguel  Zamacoïs. 
Engagée  ensuite  au  Gj  mnase,  elle 
y  joue  Joujou  tragique  (1907),  puis 
elle  passe  à  l'Athénée  où  elle  crée. 
en  1908,  La  Conquête  des  Fleurs  et 
Le  Chant  du  Cygne  et,  en  1909,  Le 
/) n n si' u r  inconnu. 

Après  celte  pièce,  elle  quitte  mo- 
mentanément le  théâtre,  et  elle  ne 
reparaît  sur  la  scène  qu'en  1911, 
pour  reprendre  le  rôle  de  «  Marie- 
Avoine  »  clans  Le  Vieux  Marcheur 
à  la  Porte-Saint-.Martin  et  chanter 
une  revue  aux  Capucines.  En  1914, 
elle  crée  Le  Talion  au  théâtre  Ma- 
ri guy. 
Après  la  déclaration  de  la  guerre,  en  octobre  1914,  elle  part  en  Amérique 
dif  Nord,  et,  pendant  trois  saisons  consécutives,  elle  interprète  à  New- 
York,  Chicago,  Philadelphie  et  au  Canada  le  répertoire  français  jouant 
entre  autres  rôles:  Petite  Peste,  Mademoiselle  Josette  via  femme, 
L'Ami  Fritz,  La  Gamine,  Divorçons,  etc.,  etc.  Pendant  la  saison  1917-1918, 
elle  se  consacre  exclusivement  au  cinéma  et  tourne  de  nombreux  111ms 
en  Amérique. 

De  retour  en  France,  elle  prête  son  concours  au  théâtre  des  armées  et, 
peu  après  l'armistice,  elle  joue  la  comédie  devant  les  poilus  qui  can- 
tonnent sur  le  Rhin. 

En  1919,  elle  réapparaît  devant  le  public  parisien  dans  Les  Demi- 
Vierges  (Porte-Saint-Martin),  puis  elle  reprend  Le  Vieux  Marcheur  et  in- 
terprète une  revue  au  Perchoir. 

En  1920,  elle  crée  Une  Faible  Femme  (théâtre  Fémina)  et  en  1921,  elle 
joue  Beethsabée  (théâtre  du  Pré-Catelan). 

Elle  a  tourné  de  nombreux  films,  dont  Simone,  L'Ame  de  Bronze,  Hier 
et  Aujourd'hui. 


M     GREY 
(Dcnise-Edouardine  Verthuy,  dite    :) 


i  h  r.Hi'.i  une  petite  arpete  de 
ircizc  ans  habille  dea  mannequli 

Mite  Verthuy,  (jiii  e»i 
près  de  Turin,  en  1896,  ei  n'esl 
pas  fixée  -ur  sa  profession.  Elle 
quitte  la  couture  pour  être  ven- 
deuse flans  une  parfumerie,  devient 
mannciuin,  et  rentre  dans  une  mu 
son  de  modes. 

Cette  employée  rêve  de  cinéma, 
elle  veut  faire  un  film.  Eu  1914 
elle  finit  par  convaincre  un  met- 
teur en  scène  qui  lui  fait  tourner 
Cousine,  sous  le  nom  de  Denise 
Grey.  Présentée  à  «  Prince  Riga- 
din  »  elle  commence  à  paraître  sur 
l'écran   lorsque   la   guerre   éclate. 

Après    la   mobilisation    elle    cher- 
che à  refaire  du  cinéma  lorsque  le 
chanteur   Senga   lui   fait  savoir  que 
l'on     demande     des    figurantes    aux 
Folies-Bergère.    Elle    y    court    et    y 
débute   le  4.  juin    1915   dans  la  re- 
vue   :   Sous  les  Drapeaux.   En  trois 
mois  elle  touche  des  appointements  variant  de  30  francs  à  100  francs  par 
mois,   et  un   soir,   sans  prévenir   son   régisseur,   elle   double   au   pied   levé 
la  regrettée  Hilda  May.   Sa  réussite   attire  sur  elle  l'attention. 

Elle  joue  des  revues  à  la  Pie  qui  Chante,  au  théâtre  Michel,  au  Moulin 
de  la  Chanson  et  reprend  M.  Bourdin  profiteur,  Les  Bleus  de  l'Amour,  La 
Mariée  du  Touring-Club. 

En  1918  elle  interprète  une  revue  à  Cadet-Roussel,  et  passe  a  l'Athénée 
pour  jouer  La  Petite  Femme  de  Loth  ;  après  avoir  chanté  des  revues  aux 
Capucines  et  à  la  Cigale,  elle  est  engagée  en  1919  à  la  Gaité,  où  elle 
reprend  La  Belle  Hélène  (rôle  d'Oreste)  et  où  en  1920  elle  chante  Miss 
Helyett  et  La  Geisha. 

En  mars  1920  elle  crée  au  Théâtre  Fémina  Mademoiselle  ma  Mère,  puis 
va  à  la  Cigale  jouer  T'auras  pas  sa  fleur. 

Après  avoir  fait  partie  de  la  distribution  d'une  revue  aux  Folies-Ber- 
gère, elle  revient  en  1921  à  la  Gaîté  pour  créer  Nelly. 

Engagée  aux  Nouveautés  elle  y  joue  Comédienne  (nov.  1921  puis  elle 
passe  à  l'Athénée  ou  en  1922  elle  y  fait  une  création  dans  Atout  Cœur. 


M,nr  GRUMBACH 

(Jeanne) 


A  l'ftge  de  douze  ans,  Mme  Qrum- 
bach     •  née  à  Bïunoy  (Seine 

monte  sur  des  tonneaux  el  récite 
gur  la  place  publique,  une  poésie,  le 
?olr  du  i  î  Juillet,  on  reconnaîl  déi* 
chez  la  Jeune  enfanl  des  dons  de 
comédienne. 

Elle  prépare  le  Cons  sr>  atoire  où 
die  est  reçue  el  en  1893  elle  obtient 
un  premier  pria  d  i  l ragédie  dans 
\thalie  el  un  premier  prix  de  comé- 
die dans  Le  Fils  Naturel 

Engagée  aussltûl  à  l'<  >déon  die  y 
débute  le  2  octobre  1893  dans  Les 
Enfants  d'Edouard  et  pendant  sept 
ans  elle  y  fall  une  belle  carrière  y 
Jouanl  Le  Fils  Naturel,  Mérope,  La 
Demande,  Charles  IX  (Catherine  de 
Médicis),  Le  Roman  d'un  jeune 
homme  pauvre,  Les  Corbeaux,  L' Ar- 
tésienne (Rose  Mamaï),  La  Reine 
Fiammette,  Le  Chevalier  à  la  Mode, 
Les  Fourchambault. 
Elle  y  crée  La  Vie  (1895),  Le  Dan- 
qer.  Plu  tus  (1896),  L'Etranger,  Le 
Cuvier  (1897),  Juan  de  Manara,  Mon 
Enfant  (1898),  L'Amour  quand  même 
1899). 
Elle  quitte  l'Odéon,  ayant  signé  un  engagement  avec  Mme  Sarah  Bern- 
hardt,  qui  l'a  fait  jouer  L' Aiglon  en  tournée  et  elle  entre  au  théâtre  Antoine 
où  elle  crée  St  Hélène,  Maternité  '1903),  Oiseaux  de  Passage,  La  Puissance 
des  Ténèbres  (1904),  Les  Avariés  (1905),  Le  Coup  d'Aile  (1906),  et  où  elle 
joue  Le  Canard  Sauvage,  Les  Revenants. 

Après  une  tournée  des  Bouffons  elle  revient  à  l'Odéon  et  y  fait  des 
créations  en  1908  :  L'Apprentie,  Riimuntehoj  en  1909,  Les  Grands,  Jarnac; 
en  1910,  L'Ecole  des  Ménages,  Coriolon;  en  1911,  L'Ingrate/  Les  Frères 
Lambertier,  Le  Tribun;  en  1912,  L'Honneur  Japonais;  en  1913,  La  Maison 
Divisée,  La  Rue  du  Sentier,  Rachel. 

Elle  passe  en  1914  au  Gymnase  pour  jouer  Les  Cinq  Messieurs  de  Franc- 
fort et  après  la  déclaration  cie  la  guerre  elle  fait  sa  rentrée  au  théâtre  en 
1915  pour  jouer  Vieille  Alsace  (Vaudeville)  et  un*  sketch  au  Concert  Mayol. 
En   1916  .elle  crée  L'Amazone  (Porte- Saint-Martin). 

Elle  revient  à  l'Odéon  où  elle  est  affichée  clans  La  Souris,  Musotte,  Les 
Erinnyes,  fait  les  créations  de  La  Vie  d'une  Femme  (1919),  M.  Césarin 
Ecrivain  public  (1919),  et  elle  retourne  à  la  Porte-Saint-Martin  pour  Bé- 
ranger  (1920). 

Après  avoir  interprété  La  Maison  sous  l'Orage  (Odéon  1920),  elle  passe 
au  théâtre  des  Arts  pour,  en  1921,  créer  La  Comédie  du  Génie,  puis  elle 
retourne  'à  l'Odéon  où  elle  joue  Le  Sursaut  et  va  à  la  Porte  Saint-Martin 
pour  Les  Don  Juimes. 


M.  GUILHENE 

(Jacques) 


\  l'exemple  de  Bon  frè*e,  M.  Ho- 
per  Puylagarde,  qui  a  embrassé  la 
carrière  dramatique,  M.  Jacques 
Gullhène  —  né  a  Paris  le  6  jan- 
vier 1886  —  veut  faire  du  théâtre. 
Pendant  ses  études,  il  joue  avec 
Un — •  1.1  comédie,  dans  les  salons 
il  obtient  des  succès  d'artiste  mon- 
dain, et,  après  avoir  travaillé  quel- 
ques rOles,  il  se  présente  en  octo- 
bre 1905  au  Conservatoire,  où  il  est 
reçu  après  avoir  donné  une  scène 
On  ne  badine  pas  avec  l'Amour. 

Admis  dans  la  classe  de  M.  Geor- 
ges Berr,  pendant  ses  classes  au 
Conservatoire,  il  signe  avec  la  direc- 
tion du  théâtre  Sarah-Bernhardt,  où 
il  joue  quelques  rôles  dans  L'Ai- 
glon, La  Daine  aux  Camélias,  et  il 
paraît  à  la  Comédie-Française  dans 
La  Courtisane  (1906),  et  Marion  de 
Lorme  (190?). 

En  1908,  il  se  voit  décerner  un 
premier  prix  de  comédie  ilans  L'Ai- 
glon (rôle  du  duc  de  Reichstadt). 

Engagé    aussitôt    à    la    Comédie- 
Française,  il  y  débute  le  25  août  1908 
ans  Les  Folies  amoureuses   (Eraste),  puis   il   joue  Les  Femmes   savantes 
Hlltandre). 

Affiché  dans  le  répertoire  classique,  il  y  interprète  entre  autres  rôles  : 
,e  Misanthrope  (Alceste),  Le  Dépit  amoureux  (Eraste),  L'Avare  (Clêante), 
Tartufe  (Damis),  Le  Médecin  malgré  lui  (Léandre),  Les  Précieuses  ridi- 
ules  (Léandre  .  L'Etourdi,  Les  Plaideurs  (Léandre),  L'Amour  Médecin, 
<es  Fourberies  de  Scapin,  Britannicus,  Le  Jeu  de  l'Amour  et  du  Hasard 
Dorande  et  Mann  .  Le  Barbier  de  Séville  (Aimaviva),  Le  Légataire  uni- 
ersel,  etc.,  etc. 

Il  est  aussi  distribué  dans  11  ne  faut  jurer  de  rien  (Valentin),  Les 
"aprices  de  Marianne  (Octave),  Le  Gendre  de  Monsieur  Poirier  (le  marquis 
le  Presles),  L'Aventurière  (Horace,  Francillon,  La  Joie  fait  peur,  L>' 
londe  où  l'on  s'ennuie.  Le  Bonhomme  Jadis.  Blanchette,  Boubouroche, 
,e  Voyage  de  Monsieur  Perrichon,  L'Anglais  tel  qu'on  le  parle,  Les  Marion- 
nettes, Georgette  Lemeunier,  etc. 

Il  est  aussi  affiché  dans  II  ne  faut  jurer  de  rien  (Valentin),  Les 
apHces  de  Marianne  (Octave),  Le  Gendre  de  Monsieur  Poirier  le  marquis 
e  Ménage  de  Molière  (1912),  L'Embuscade  (1913  ,  Vouloir  (1913»,  Le  Prince 
"Aurec  (1920),   Cléopâtre  (1921;. 


lilllïl 

i^H 

1kl 

k  1  v 

1 

M     GUINTINI 


Le  préside-ni  Krugrer  iraversam 
Belfort,  pour  se  rendre  en  Hollande, 
assiste  a  une  rôte  où  des  vers  lui 
sonl  récités  par  de-s  BI1< 
tnées  en  Usacli  unes.  Pai  ml  celles- 
ci  il  y  a  une  curant  de  neuf  ans, 
Mile  Guintinl  oée  a  Paris  —  qui 
esl  ,-]r\  ée  dans  ooti  e  place  fort  j  de 
l'Est,  et  a  mu'  véritable  vocation 
théâtrale. 

En  grandissant,  la  passion  û  •  = 
planches  augmente,  à  dix-sept  ans 
elle  vient  à  Paris,  travaille  av3c 
M.  Silvain  et  en  1909  elle  est  admise 
au  Conservatoire  dans  la  élusse  de 
Georges  Grand  (remplaçant  de  Le- 
lolr). 

En  1912  elle  obtient  un  premie] 
accessit  de  comédie  et  un  premier 
prix  de  tragédie  dans  Phèdre.  En- 
gagée aussitôt  à  l'Odéon,  elle  y  dé- 
bute au  mois  d'octobre  suivant  dans 
\iidromaque,  elle  y  joue  les  héroï- 
nes des  grands  classiques  :  «  Chi- 
mène  »,  «  Emilie  »,  etc.,  etc.,  et  de  nombreux  rôles  du  répertoire. 

Engagée  à  la  Comédie-Fraçaise  en  1915,  elle  y  débute  le  8  avril  dans 
Britannicus  (Junie). 

Affichée  dans  le  répertoire  classique,  elle  joue  des  rôles  dans  Andro- 
maque,  Athalie,  Bajazet,  Phèdre,  L'Etourdi,  etc.,  etc. 

Elle  est  d'autre  part  affichée  dans  Socrate  et  sa  femme,  La  Marche  Nup- 
tiale, Notre  Jeunesse,  Les  Affaires  sont  les  Affaires,  La  Robe  Rouge,  La 
Course  du  Flambeau,  L'Autre  Danger,  Paraître,  Lucrèce  Borgia,  Les  Noces 
Corinthiennes. 

Elle  est  appelée  à  faire  des  créations  dans  L'Elévation,  Andromaque  et 
Pelée,  La  Triomphatrice,  La  Mort  enchaînée,  Le  Repas  du  Lion,  Circé,  etc. 


M.  GUITRY 
(Lucien) 


Ses  pa 
—  Tout  Jeune,  il  enten  l 

-. 
qu'il   se  sent  a  tbôfl 

qui     l'i-ni' 
dans  la  com  lui 

- 
comiques,      lans 
Doua  verrons  c     t. 
Deux  ans  I        in  Guitry 

-  inte  au  :   y 

-     reçu.    \  dlx-s  pi  ans,  il  obtient 
-    deuxièmes   prix   de   trag 

coin. 

Il    signe   alors   au   Gymnase   et  3 
lébute  le  1er  octobr 
ans  et  demi,  dans  Armand  Duva  . 
in   Dame   ùw    1  me 

L'A  ,  l  (1878),  Lan  Urne,  Celle 

qu'an  nJépo   s  Fils  de 

ralie,  yiim  la  Tueuse,  fait  - 
vice   militaire   et   joue   Madame   Ca- 
iet 
En   1SS1,  il  quitte  le  Gymna-  -,  \  1 
I     Londres,    part    pour    le    théâtre 
Michel    de    Pétroarrad.    où    il    :    - 
neuf     ans.      Pe     retour     à     P 
rentre    à    l'Odéon,    où     il    rep- 
Amoureuse  et  Kéan  (1891).  En  1S92 
Grand- Théâtre ,  il   crée  Lysistrata,  et   signe   avec   la   R        --  où   il 

-.  y  créant  Lés  Rois,  Izetl,  Gismonda,  La  /  9se  lointaine  et 

uants.  La  Figurante  et  La  Meule,  Snob  et  Les  Mauvais  Berg 
Pass     au   Vaudeville   en    1898,   il  y   en      1     vrgette  Lemeunier,   Le   Lus 
de   la   Valette,  Le   Faubourg.   En   190  Flambeau   de 

Yiglon    théâtre  Sarah-Bernhardt)  et.  en   1901,  La  Veine    Variétés 
Le  1er  décembre  1901.  il  est  nommé  directeur  de  la  scène  à  la  Comédie- 
ançaise,   fonctions   qu*il   cesse   le    -21    juillet    l 

Iî  prend  la  direction  de  la  Renaissance,  qu'il  inangure  le  25  octobre  190-2 
ec  La  Châtelaine,  puis  y  crée,  en  1903,  Crainquebille,  Clarisse  Artois, 
Adversaire;  en    1901,  Le  Mannequin  d'Osier,  Les  Malefilâtre,  L'Escalade; 

1905.  1"  Massière,  Monsieur  Piégeois,  Bertrade  ;  eu   1906,  Les  H 
ns,  L'i  Griffe,  Les  Pass  -  I       ur;  en  1907,  S       ton;  en   19   - 

nue,  L'Emigré,  L  tsé;  en  1909.  La  Cruche,  1.     -        laie. 

En  1P09  passe  à  la  Porte-Saint-Martin,  y  reprend  La  Griffe.  La  Massière, 
.  en  1910,  y  crée  Chantecler  et  L'Aventurier.  Passe  au  Vaudeville  pour 
uer.  en  1911,  Le  Tribun,  puis  il  fait  une  grande  tournée  en  Amérique  du 
1.1.  De  retour  en  France,  en  191-2.  crée  L'Assaut  Gymnase  et  Kismet 
Lh-Bernhardl  :  en  1913,  joue  Servir  théâtre  Sarah-Bernhardt), 
lis.  au  Gymnase.  Les  Requins,  et  reprend  Samson  .-  en  I9ii.  au  Gyn 
ée  L>'s  i_  in,/  Messieus  de  Francfort  et  pétard. 

En  1915.  il  part  en  Amérique  pour  la  troisième  fois,  revient  en  1916,  où 

Miette    Gaité    :  en  1917.  y  reprend  La  Châtelaine  et  joue,  à  la  Porte- 

lint-Martin.  deux  pièces  dont  il  est  Fauteur  :  Grand-Père  et  L'Archevêque 

ses  Fi'$  (1918),  crée  Pasteur  en   1919.  au  Vaudeville,   et  joue  en   1920,  à 

Porte-Saint-Martin,  Mon  Père  avait  raison  et  Béranger.  En   1921.  crée  au 

éâtre  Edouard-Vil.  Le  Comédien.  L>>  Grand  Duc  et  Jacqueline,  et  en   1922 

mr  le  tricentenaire  de  Molière,  joue  Le  M  pe. 


M.  GUYON  Fils 


Fils  de  comédien,  m.  Guyon  ûla 
né  B  Paris  le  6  Juillet  1854,  com- 
mence  par  apprendre  la  musique 
Se  sentant  la  vocation  du  comédien 

il  l'avoue  .1  son  père  qui  le  rail  <!<■ 
buter  ,i  ses  côtés  en  1873  a  ri:: 
dorado  dans  une  pièce  où  1]  fal 
un  garçon  de  café.  Cet  essai  étan 
concluanl  il  esl  engagé  pour  Joue 
des  pantomimes 

Kn  18S0  au  retour  du  régimen 
signe  avec  le  théâtre  Beauraarchalf 
ou  il  Joue,  Pastille-Bas-deLaln 
(revue),  Le  Ménétrier  de  Meudoii 
passe  ensuite  en  1882  au  théatï 
du  Chateau-d'Eau,  puis  à  Péjazej 
d  en  1884  est  a  Cluny  où  il  cré 
i  mis  Femmes  pour  un  M  an 

Engagé   en    1886   aux   Folies-Dra 
matlques    y    reste    huit    ans,    et 
crée  Surcouf,  Les  28  Jours  de  Cla\ 
relie,  Cousin  et   Cousine,  etc....   E 
1891   va  aux  Nouveautés,  fait  parti 
fies      premières      distributions      d 
L'Hôtel  du  Libre-Echange,  La  Toi 
tue,  Le  Sursis,  puis  passe  à  l'Atlù 
née  où  il  joue  Le  Cabinet  Piperlù 
Cocher  rue  Bouclreau,  La  Geisha 
reprend  Un   Client    sérieux.    Apr* 
avoir    interprété    Robinson    Crusi 
et   Michel  Strogoff   au    Ghâtelet, 
à   la   Renaissance    pour   jouer  Mlle   Carabin,   Les   Petites    Vestales,   puis 
la  Porte-St-Martin  joue  La   Case  de  l'Oncle  Tom,  et  en   1902  chante  à  1 
Seal  a  Messalinette. 

En    1903    interprète    Le    Chien    du    Régiment,    puis    va    au    Palais-Royî 
où    il    crée    Une    Affaire    scandaleuse    (1904),    Le    Chopin,    Toison    d'Or,    j 
Revue    du    Palais    (1905).    fait    ensuite    plusieurs    Tournées    en    province 
revient   à   Paris    en    1911    pour    interprêter   L'Accord  Parfait   (théâtre   F 
mina). 

Fait  deux  saisons  à  l'Athénée  où  il  est  distribué  dans  Le  Cœur  dispos 
Le  Diable  Ermite  (1912),  et  y  reprend  Le  Bourgeon  (1913).  Passe  i 
théâtre   Michel  où  il  interprète  L'Ingénu  (1913). 

Pendant  la  guerre  en  1915  joue  successivement  La  Commandât, 
(Gymnase),  La  Cagnotte  et  La  Revue  1915  (Palais-Royal),  Plus  ça  cham 
(théâtre  Michel),  L'Ecole  des  Civils  (Athénée),  où  en  191G  est  de  la  disti 
bution  du  Coq  en  pâte;  en  1917  crée  La  Volonté  de  l'Homme  (Gymnasi 
et  Le  Compartiment  de  Dames  seules  (Palais-Royal),  en  1918  joue  j 
Filon  et  reprend  La  Présidente  au  Palais-Royal. 

En    1910    après    avoir    interprété    Hercule    à    Paris    (Palais-Royal),    fi 
en    1920  les   créations   de  La  Femme  de  mon  ami  (théâtre   Michel),   et 
Chasseur    de    chez  Maxim's    (Palais-Royal),    En    1922,    il    passe    au   théâî 
Daunou  pour  y  chanter  Ta  Douche. 

Auteur  de  nombreuses  chansonnettes  il  a  fait  représenter  à  Gluny  L'E 
fant  de  la  Panne. 


M.  HASTI 

(Robert  Ista,  dit  :) 


Jusqu'au  régiment,  m.  Hastl,  né  fe 
Paris  'Mi  [880,  se  destine  a  la  pein- 
ture. Pendant  son  service  militaire, 
il  jour  el  chante  devant  ses  cama 
rades,  el  lorsqu'il  revient  ohez  lui 
il  passe  une  audition  devant 
m.  Rolle,  directeur  de  Déjazel  qui  le 
lait  débuter  dan-  Le  p  tii  u  enfant 
'lu  miracle,  n  y  crée  ensuite  dans 
Tire  au  Flanc  le  rôle  du  capitaine 
Bourrache  qu'il  Joue  huil  cents  rois. 
Engagé  aux  Folies-Dramàtlques  11 
y  crée  en  1906  Amour  et  Cie,  en 
1907  /.'■  Coup  de  Jarnac  el  Le  Mil- 
lième Constat,  et  il  passe  aux 
Bouffes-Parisiens  où  il  reste  six 
ans,  y  faisant  des  créations  dans 
Vîngénu  Libertin  (1907),  Aux 
Bouffes  on  Pouffe  et  S.  A.  II.  M908), 
4  fois  7  —  28  et  Lysistrata  1909», 
Gaby  el  Xantho  chez  les  Courti- 
sanes (1910),  Mme  l'Amirale,  La  Re- 
vue  des  A  (1911),  Agnès  Dame  ga- 
lante. La  Cote  d'Amour,  La  Bonne 
vieille  Coutume  (1912). 
En  1913  va  au  théâtre  Impérial  jouer  La  Maladresse,  et  signe  avec 
direction  du  .Moulin-Rouge  pour  La  belle  Ctgarière. 

De  1913  à  1918  il  est  engagé  au  théâtre  Michel  de  Pétrograd,  où  il  joue 
?  rôles  du  répertoire  contemporain,  et  fait  sa  rentrée  à  l'Odéon  dans 
■  Bourgeois  Gentilhomme  (le  maître  de  danse),  et  y  joue  La  Chartreuse 

Parme  (1918),  Cabotins  (1919  . 
Après  avoir  interprété  Chichi  au  théâtre  de  Paris,  revient  à  l'Odéon  où 
fait  deux  créations  M.  Dassoucy  1919),  Roger  Bontemps  (1920).  Puis  en 
20  à  l'Eldorado  chante  ensuite  L'Amour  qui  rôde,  joue  au  théâtre  Femina 
Amant  de  ma  Femme  et  crée  en  fin  d'année  à  l'Ambigu  L'Air  de  Paris  et 
la  Renaissance  La  Matrone  d'Ephèse. 

En  1921,  après  une  saison  à  Lyon,  reprend  à  la   Scala  Le  Compartiment 
Dames  seules. 


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(Fanny) 


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V 

SSÉfe 

1 

m 

Fanatique  de  Bports,  Mlle  Fan» 
!iciii; ,  née  &  Liège,  ne  pense  ; 
loin  ;i  La  carrière  lyrique.  Passai! 
mu'  partie  de  son  enfance  en  Angll 
[-erre,  d'on  sa  mère  esi  orlglnalrl 
elle  adore  l'équitation  el  s'adonn  i  aj 
tennis. 

Comme  de  nombreus  -  Jeûnai 
filles,  elle  étudie  le  chanl  sans  ;i\ '>ii 
l'intention  de  devenir  une  artista 
orsqu'une  g t  ind  cantatrice,  de  pas 
sage  à  Liège,  l'entend  chanter  d 
lui  conseille  de  se  présenter  ai 
Conservatoire.  Au  concours  d'admis] 
sion,  elle  donne  l'air  du  pag  I 
Huguenots,  et  elle  est  acceptée  d'em- 
blée, et  à  l'unanimité  des  membre! 
du  jury 

Elève  do  M.  Armand  au  Conservai] 
toire  de  Liège,  elle  obtient  les  pre 
miers  prix  de  sa  classe  dans  un  ai; 
û'Hamlet  et  dans  Sémiramis.  n 
mois  après,  vers  la  fin  de  1 9 1  :î ,  elli 
est  engagée  à  la  Monnaie  d< 
Bruxelles  où  elle  débute  clans  Iran  le  Terrible.  Grande  vedette  de  cett< 
scène  lyrique,  elle  inscrit  à  son  répertoire  Pelléas  el  Mélisande,  Qui 
Vadis,  Louise,  La  Traviata,  La  Vie  de  Bohême,  Manon,  Faust .  Jimnéo  et  ell< 
orée  Roma,  Déjunire,  Manon  Lescaut. 

Elle  vient  en  France  pour  donner  des  représentations  à  Vichy,  Aix 
les-Bains,  et  elle  chante  à  Varsovie,  Pétrograd,  Brighton  et  Londres,  où 
au  Covent  Garden,  elle  interprète  son  répertoire  ainsi  que  Madame  Bui 
terfly,  en  italien.  Elle  y  crée  Kalje  et  elle  interprète,  sur  une  scène  Ion 
donienne,  une  opérette  clans  laquelle  elle  est  appelée  à  danser. 

C'est  en  avril  1917  qu'elle  débute  à  l'Opéra-Comique  dans  La  Traviati 
(Violetta),  puis  elle  chante  Manon,  La  Reine  Fiauimette,  Les  Contes  d'Hoff 
mann  (Olympia,  Guilletta,  Antonia),  Madame  Butterfly,  et,  en  1919,  ell< 
crée  Gismonda. 

Elle   est  engagée  à  Barcelone,  Madrid,  Nice   et  Monte-Carlo. 
De  retour  à  Paris,  elle  signe  avec  M.  Rouché,  en  1920,- elle  paraît  poui 
la   première   fois  sur   la    scène    de   l'Opéra    clans   Roméo   et   Juliette,   pui: 
Faust,  Thaïs,  et,  en    1921,  elle  crée  Antar,   elle   reprend  L'Heure  espagnol 
Hérodiade  et  Lohenyrin- 

Aimant  tout  particulièrement  le  sport  hippique,  montant  admirablement  ; 
cheval  elle  a  demandé  à  la  Société  d'encouragement  sa  licence  de  jockey. 


M.  HERVE 

(Jean-Louis- Emile) 


\    l'âge   de    i  «   .m-,   m.   Hi 
aé  .1  Paris,  Le  30  mars  i  Joue 

à  l'Institution  ou  : 
le   Don   i  ôsar  de  B  izan,  dans  Ruy 
Blas.  m.  Albert  Lambert  lîls,  qui  U 
voll    dans    ce    rôle,    B'écrle    : 

jeune     hoiiini        i       lit     ralre     du 
théâtre   ». 

propos  est  rapporté  à  rélève 
qui,  de  ce  jour,  .i  le  désir  d'embras- 
ser la  carrière  dramatique,  il  joue 
la  comédie  entre  amateurs  et  il  re- 
mit, de  M.  Signoret,  les  premiers 
conseils  de  maquillage. 

A  sa  sortie  du  pensionnat,  en  1903, 
il  se  présente  au  Conservatoire,  où 
il  entre  dan-  la  classe  de  Paul 
Mounet,  mais  où  il  n'obtient  aucune 
nomination. 

Tout  d'abord,  il  sert  la  cause  des 
jeunes  littérateurs,  en  jouant  au 
Nouveau  Théâtre  d'Art  Marin* 
vaincu,  et  en  créant  Les  Bacchantes. 
Il  va  au  théâtre  de  la  Nature  de 
i  liampigny  pour  Les  Hommes  de 
Proie,  de  M.  Charles  Méré. 
M.  Antoine  le  demande  à  l'Odéon, 
lui  tait  jouer  Aux  Jardins  de  Mincie.  La  Mort  de  Pan  (1911),  Troïlus  et 
Cressida,  L'Honneur  Japonais,.  La  Foi,  Faust  (1912),  Manon  Lescaut  (1913), 
Un  Bourgeois  aux  Champs  (1914),  et  il  le  distribue  dans  le  répertoire 
classique,   ainsi  que   dans  Le  Roi  Lear,  Le   Canard  sauvage,   etc.,   etc. 

Mobilisé,  dès  le  début  de  la  guerre,  au  313*  régiment  d'infanterie,  il 
fait  toute  la  campagne,  est  blessé  à  Vauquois  et  a  la  croix  de  guerre. 

Après  l'armistice,  revenu  au  théâtre,  M.  Paul  Gavault  lui  fait  jouer 
Louis  XI,  Le  Barbier  de  SévU.le  (Almaviva),  et,  en  1919,  pour  le  théâtre  du 
Figuier,  il  crée  sur  la  scène  de  la  Renaissance  La  Tragédie  d'Alexandre, 
qui  décide  de  son  entrée  au  Théâtre  Français. 

Il  débute  à  la  Comédie-Française  en  juillet  1919,  dans  Le  Cid  (Rodrigue), 
puis  dans  Ruy  Blas. 

Entre  autres  rôles  du  répertoire  classique,  il  est  affiché  dans  Horace, 
Phèdre  (Hippolyte),  Iphigénie  (Achille),  Cinna,  Bajazet,  Britannicus  (Néron), 
Polyeucte  (Sévère). 

Dans  le  répertoire  de  la  Maison,  il  joue  dans  Heruaui,  La  Fille  de  Roland, 
La  Nouvelle  Idole,  Le  Flibustier,  Francillon,  et  il  fait  des  créations  dans 
Roméo  et  Juliette,  Le  Repas  du  Lion,  Cléopâtre,  L'ennemi  du  Peuple,  Aimer. 
Entre  temps,  en  1920,  il  interprète,  en  des  représentations  extraordi- 
naires :  Les  Porte-Glaives  (théâtre  des  Champs-Elysées,  et  La  Tragi 
du  Docteur  Faust  (Porte- Saint-Martin).  11  consacre  ses  vacances  de  1921  à 
mettre  en  scène   un  hlm  dont  il  est  l'auteur   :  Le  Pauvre  Village. 


M.  HUBERTY 
(Albert) 


Tout  ''ii  travaillant  a  Bruxelles 
dans  le  m  igasln  de  ebaussures  de 
luxe  de  ses  parents,  M.  Huberty 
né  a  -  ralng,  près  de  Liège,  le  ~'  ré- 
v  pier  1881  fredonne  des  airs  toute 
la  journée,  n  va  a  L'école  du  Bolr 
pour  le  chant,  <>ù  on  lui  découd  re 
une  voix. 

En  1900,  il  se  présente  au  Conser- 
vatoire de  Bruxelles  où  il  est  reçu, 
Prenant  le  nom  de  Morlno  il  signe 
alors  avec  des  théâtres  du  Parc  et 
de  l'Alhambra,  où  13  Joue  le  soir  de 
petits  rôles  de  comédie  el  de  drame 
alors  que  chaque  matin  il  .suit  ses 
cours  du  Conservatoire. 

En  1903,  il  obtient  un  premier 
prix  (h'  chant  dan-  Acis  et  Galdthée, 
et,  en  1904,  il  a  un  premier  prix  de 
comédie  el  drame  dans  Le  Tableau 
Parlant  el  Athalie. 

Au  cours  de  la  saison  19U3-1904 
il  signe  un  engagement  avec  le  théâ- 
tre d'Anvers  où  il  débute  dans  La 
Flûte  Enchantée  et  y  crée  Les  Maî- 
tres Chanteurs. 

Il  se  rend  ensuite  à  La  Haye  où  il 
chante  Le  Jongleur  de  Notre-Dame, 
Louise  et  tout  le   répertoire:  L'Africaine,  La  Juive,  Faust,  Guillaume   Tell, 
etc.,  etc. 

Après  une  tournée  de  concerts  en  Europe,  il  vient  en  France  où  en  1907 
il  crée  à  Rouen  Manoël,  puis  il  va  à  Nantes,  à  Alger. 

Terminant  une  saison  à  Covent-Garden  où  il  chante  Samson  et  Dalila, 
il  part  pour  deux  ans  à  la  Nouvelle-Orléans,  emportant  comme  répertoire  : 
Thaïs,  Hérodiade,  Le  Chemineau,  La   Vie  de  Bohème. 

Au  cours  des  saisons  1911-1912  et  19Î2-1913  il  se  trouve -à  Montréal,  y 
interprétant  le  répertoire  :  Louise,  La  Xavarraise,  La  Vivandière,  Cendril- 
lon,  Hérodiade,  Le  Jongleur  de  Notre-Dame. 

En  1914,  il  est  à  Liège  lorsque  la  guerre  éclate.  Pris  par  les  Allemands 
lors  de  l'invasion  de  la  Belgique,  il  parvient  à  gagner  la  Suisse  où,  en  1915- 
1916,  il  chante  à  Genève   :  Thaïs,  Les  Contes  d'Hoffmann,  etc.,  etc. 

C'est  en  1916,  après  une  seconde  audition,  que  M.  Rouché  l'engage  à 
l'Opéra  où  il  se  voit  distribuer  dans  Faust  (Mephistophélès),  Lu  Favorite 
(frère  Balthazar),  Roméo  et  Juliette  (frère  Laurent),  Samson  et  Dalila  (le 
vieillard),  Aida  (le  grand-prêtre),  il  joue  dans  L'Etranger,  Messidor.  Lu 
Walkyrie,  Hamlet,  Monna  Vanna,  Hérodiade  et  il  fait  des  créations  dans 
La  légende  de  Saint-Christophe,  Rebecca,  L'Or  du  Rhin,  La  Mégère 
apprivoisée  et  en  1922  il  chante  Falstaff. 

En  1919,  il  se  rend  à  Buenos-Ayres  où  il  crée  Monna  Vanna. 


M.   HUGUENET 
(Félix) 


■■§.4 

.M.    i  élix    Huguenel    naît 
en    1858.    Son   père  t>ll  cha- 

pelier en  race  le  théâtre.  C'est  dans 
-on    magasin   qu'il    a   l'occasion 
voir  passer  des  artistes  comme  Dé 
jazet,    Dupais,    Frederick    Lcmaltre 
qui  vlennenii   donner  des   représen- 
tions aux  i  élestlns. 

Pour    voir   Jouer    ces    artistes    le 
jeune  Huguenet  sTintroduli  dans  les 
coulisses  sous  un  prétexte  quelcon 
(lue   et,   grimpé   sur   un   portant,   il 
prend  le  goût   du   théâtre. 

A  quinze  ans  11  Interprète  de  pe- 
tits rôles  au  théâtre  des  Variétés  de 
i  \  nu,  el  i  -  z  ans  il  arrive  à  Paris 
pour  Jouer  au  théâtre  Beaumarchais. 

i  si    engagé   ensuite   à    i..\  on, 
nève  et,  après  son  service  militaire, 
joue  le  draine  au  théâtre  Montmar- 
tre. Il  entre  à  Ba-Ta-Clan. 

En  1886  est  engagé  aux  Variétés, 
et    en    1888    passe    au    Palais-R 
où  il  reprend  Ma  Camarade,  Divor- 
çons;  après   une   tournée    en    Amé- 
rique,   il    joue    Puycardas    de    Miss 
Ilelijett  à  ISTice,  rôle  qu'il  interprète 
ensuite  plus  de  400  fois  anx  Bouf- 
fes-Parisiens.  Engagé   une   saison  à 
la      Renaissance      pour      jouer      La 
Femme  de  Narcisse,  il  retourne  aux 
Bon  très  en  1S93  où  il  crée  Mam'zeUe 
arabin,  L'Enlèvement  de  la  Tolédad,  Les  Forains,  etc.. 
En    1  s o ô  crée  Le  Dindon   au  Palais-Koyal,  et  passe  au  Gymnase  en    i 
i  il  joue   Villa  Gaby,  Lu  Carrière.  Entre  au  Vaudeville  en  1898,  y  inter- 
Pamela,    Décore,    Zaza,    Georgetle    Lemeunier,    crée   La   Robe    Rouge 
900).  Passe  au  Gymnase  où  il  joue  Hermdnce  a  île  la  vertu,  Lu  Bascule 
1901),  Joujou.  L'Archiduc  Paul,  Lueelte  (1902),  Le  Secret  de  Polichinelle 
)03).  Reprend  aux  Variétés  La  Boule  (1904)  et  crée  Par  le  Fer  et  pur  le  Feu 
théâtre    Sarah-Bernhardt) .    Revient    en    1905    au    Gymnase    jouer    L'Age 
Aimer    et    L'Enfant    Chérie    et    va    à    la    Renaissance    en    1906    créer    Les 
'assagères  et  Le  Voleur.  Il  interprète  en  1908  Le  Chevalier  d'Eon     Porte- 
aint-Martin),   Le   Chant  du   Cygne   (Athénée;. 

Entre  le  7   décembre   1908  à  la  Comédie-Française  pour  créer  Le  Foyer, 
joue   en    1909    Tartuffe.   La   Robe   Rouge,   crée   Sire.    Quitte    en    1910    la 
Iaison    de    Molière,    et    va    au    Gymnase    créer,    en    1911,    Papa,    L'Amour 
lé  fendu. 

En  1912,  à  la  Porte-Saint-Martin.  joue  La  Crise.  Les  Flambeaux.  En  1913 
art.  en  Amérique  et  en  1914  revient  pour  créer  Madame  et  ensuite  Mo)i- 
ieur  B retonneau  (Porte-Saint-Martin). 

Pendant  la  guerre  joue  Les  Lluns  et  les  Autres  -Théâtre  Antoine  191.")  , 
?prend  Miquette  et  sa  Mère  (Variétés  1916),  fonde  l'Union  des  Artistes  eu 
917,  crée  Notre  Image  (Réjane  1918).  En  1919  reprend  Lysistrata  Marigny  . 
rêe  au  Vaudeville  La  Tendresse  (1921),  La  Chair  Humaine  [1922  ,  et  entre 
3mps  reprend  Amants  (Gymnase). 

a  entrepris  en  1915  une  grande  tournée  en  Amérique  du  Sud,  au  cours 
c  laquelle  il  fit  de  la  propagande   française 


M.  HYSPA 

(Vincent) 


De  Perpignan  où,  en  1885,  U  rafl 
3ôn  aervlce  militaire,  m.  Vlncenj 
ii.\  apa  Qé  a  Narbonne  -  envoi! 
des  i  era  au  Chai  Noir.  Venu  a  Parti 
pour  ralre  du  droit,  Il  coutlnue  à  se 
livrer  à  la  poésie,  et  U  collabora 
b  i  Ermitage  et  au  Courrier  libre. 

Ayant  connu  Salis,  celui-ci  lui 
propose  de  venir  chanter  à  la  Go- 
guette, Installée  au  Chat  .Noir.  Cette 
offre  esl  acceptée  d'enthousiasme,  ei 
m.  vincenl  Hyspa  y  débute  avec  le 
le  fameux;  Ver  solitaire  dont  on  se 
rappelle  les  derniers   vers   : 

C'est  dans  un   long,   très  long-,  trèa 

[humide  couloir 

Que,  pour  parler  correctement,  j'ai 

[vu  le  jour, 

Bien   qu'il  y   fît   plus   noir   et   plus 

[chaud  qu'en  un  four, 

Je  n'ai  jamais  connu  mon  père,  ni 

[ma  mère, 
Je  suis  le  pauvre  ver,  le  pauvre  ver 

[solitaire. 

Ayant  eu  du  succès  à  la  goguette,  il  chante  le  soir  au  Chat  Noir.  Il 
est  le  camarade  de  Jules  Jouy,  Fragerolles,  Maurice  Donnay,  il  commence 
d'abord  par  donner  des  parodies  des  œuvres  de  Paul  Delmet,  et  c'est 
en  1892  qu'il  se  lance  dans  la  chanson  d'actualité. 

Il  quitte  le  Chat  Noir  pour  passer  au  Chien  Noir  (Foyer  du  Nouveau- 
Cirque),  où  il  chansonne  les  faits  du  jour,  comme  Les  Russes  à  Paris,  La 
Visite  impériale,  Le  Toast  du  Président,  et  il  compose  La  Brunette. 

Il  va  ensuite  au  «  Tréteau  de  Tabarin  »,  à  la  «  Boîte  à  Fursy  »,  au 
«  Carillon  »,  aux  «  Noctambules  »,  lançant  des  refrains  célèbres,  comme  : 
Alphonse  XIII  incognito,  Une  Page  de  la  Bible,  Silhouette  présidentielle, 
et  c'est  au  Moulin  de  la  Chanson  qu'il  commence  ses  premières  confé- 
rences sur  La  Baleine,  Le  Poisson,  etc.,  etc. 

Pendant  la  guerre,  il  écrit  maintes  chansons  sur  Les  Boches,  Le  Canon 
tie  75,  et,  depuis  l'armistice,  engagé  à  la  Lune  Rousse  et  aux  Noctam- 
bules, il  traite  les  sujets  d'actualités,  comme  La  Dernière  Conférence, 
Le  Délégué  Turc,  L'Eté  tropical. 


M.  JANVIER 

(Jean-Louis) 


I  -i  à  L'ECO 
pare    m.  Janvier   —    né  a   Paris  en 
1871).    v.'.~   sommes  a   l'ép  >que  ot 
m.  Antoine  songe  à  créer  le  i  hi 
Libre.   Tandis  que   :     i1 
crute    sa    troupe,    il     volt    arrlvei 
m.  Janvier  qui  a  abandonné  ses  étu- 
des ci  rêve  de  ralre  du  théâtre.  - 
convictions,  sa  confiance  plaisent   a 
M.    Antoine    qui    le    fait    débute!'    en 
1S90    dans    L'Ecole     des     Veufs     au 
Théâtre    Libre,   où    il   joue   ensuite 
Les    Revenants,   La  Fille   Elisa,    U- 
(luire,  î.e  Maître. 

II  passe  à  l'Odéon  pour  interpré- 
ter La  Fille  ù  Blanchard,  Yanthis, 
et  il  est  distribué  dans  de  nombreux 
rôles  du  répertoire.  Après  avoir  joué 
au  Vaudeville  Monsieur  le  Directeur; 
il  va  au  Gymnase  pour  créer  en  1895 
et.  1896  Les  Demi-Vierges,  Marcelle, 
Disparu. 

De    retour    à    TOdéon    il    y    reste 

trois  ans,  y  créant  Le  Capitaine  Fra- 

-^——       casse,     L'Etranger,     Le     Chemineau 

(maître  Pierre)   (1897),  Juan  de  Ma- 

nara,  Les  Antibel/Les  Truands  (1S99). 

Engagé  ensuite  au  Théâtre  Antoine,  il  y  fait  des  créations  dans  :  La 
'air.  Le  Commissaire  est  bon  enfant,  La  Clairière,  il  va  au  Gymnase  pour 
3uer  La  Poigne,  La  Bourse  ou  la  Vie  (1900),  Le  Prestige  (1901). 

Rengagé  à  l'Odéon,  il  y  crée  Les  Maugars,  Brignol  et  sa  fille,  Résurrec- 
011  (1902;,  La  Rabouilleuse  (1903),  Le  Grillon  (1904),  Les  Ventres  dorés,  Le 
œur  et  la  Loi,  Jeunesse  (1905);  il  s'en  va  au  Vaudeville  pour  jouer  La 
1. arche  Nuptiale  en  1905  et  pour  la  quatrième  fois  revient  à  l'Odéon  pour 
latigny  et  La  Vieillesse  de  Don  Juan  (1906). 

Après  avoir  interprété  La  Môme  aux  beaux  yeux  (Ambigu  1906),  il 
evient  le  pensionnaire  du  Théâtre  Antoine,  où  il  est  affiché  dans  La  Vie 
ublique,  Le  Sacrifice,  Terre  d'Epouvante  (1907),  L'Oreille  Fendue,  Le 
luff,  Les  Vainqueurs  (1908),  La  Clairière  (1909),  César  Birotteau  (1910); 
itre  temps  il  crée  Pierre  et  Thérèse  (Gymnase  1909). 

Se  consacrant  à  la  mise  en  scène  en  1911  et  1912,  il  monte  au  Théâtre 
es  Arts  La  Profession  de  Madame  Warren,  On  ne  peut  jamais  dire,  Le 
rand  Nom,  etc.,  etc.  En  1913  après  avoir  joué  au  théâtre  Marigny  Les 
nges  Gardiens,  il  est  chargé  de  diriger  le  théâtre  Impérial  de  Petrograd, 
1  il  reste  jusqu'à  la  Révolution  russe.  De  retour  à  Paris,  il  joue  au  théâtre 
ntoine  Aux  Jardins  de  Murcie  (1919),  La  Captive  (1920),  La  Cigale  ayant 
mé  (1921),  et  à  la  Renaissance  d'abord,  et  au  Gymnase  ensuite,  il  monte 

interprète  Le  Caducée,  Petite  Reine. 


LA  DANSEUSE  JASMINE 


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Celle  que  tout  Parla  connaît  soua 
le  nom  de  la  danseuse  Jasmin»  i  si 
née  a  Aux-les  Bains  le  13  Juillci 
1807.  Elle  danse  d'abord  a  l'étran- 
-,!•  mi  elle  obtient  quelque  suc 
v\        ci  .s   notamment    a    Genève   dan-;    /." 

/  J         ^2fr  i     \         Omis-     tirs     firinils    avec     ks     ll'-l'  - 

Ij  s  tj^T'*1^!  [  \\      Tiius.  i:i;c  prend  pari  an  champion 

I      |  WÊBf       \\        ll;"      ll''     |,;l11^'^      IIIIHll.'l'JH-S     di!      l'.i-jn, 

*  ■  >'■        peu  après  elle  débute  à  l'Olympia 

auprès  du   mime   Farina   dans  /  in- 
tre  des  Gnomes. 

\n   coups    de   ces    représentations 
elle  esl  très  remarquée  par  le  bcélè 
bre    Séverin,    qui    ini    faii    créer    a 

ses  c s,  el   avec   M.   Marionno  de 

l'Opéra  :  Mains  et  Masques. 

Continuant   ses  études   avec   téna- 
cité,  son   maître,  le  grand   Séverin, 
ratifie  l'opinion    tirs   premiers   écri- 
vains   do    ce    temps    qui    font    de 
Jasmine    la    seule    mime    de    notre 
époque. En  effet,  se  montrant  digne  de 
ce  jugement  auprès  de  Séverin,  elle 
crée  d'abord  L'Ombre  rouge,  d'A.  Mortier,  musique  de  J.  Nouguès  (Nouveau- 
Théâtre,  février   19-21),  puis  elle  reprend,  au  Théâtre  des  Champs-Elysées, 
avec  l'illustre  mime  et  M.  Desfontaine,  Chand  d'Habits  de  Catulle  Mendès. 

Elle  interprète  ensuite  successivement  à  la  Potinière  Mains  et  Masques, 

et    à    Lyon,    Cauteret,    Bagnères-  .e-Bigorre,    Chand    d'Habits    ;    puis    avec 

M.  Robert  Quinault  elle  lance     ae  danse  pleine  d'humour  Jacks  in  Boxes. 

Entre  temps   elle   crée   au    Gaumont-Palace,   La   Valse   de   Va   Mort   et   de 

l'Amour  (avril  1921)  et  Une  Nuit  à  Thèbes  (juin  1921),  de  Jean  Nouguès 

Signant  avec  les  directeurs  du  Théâtre  Michel  en  octobre  1921,  elle  fait 
dans  Vogue  de  Saint-Granier,  Briquet  et  Poiret,  trois  créations  originales 
dont  l'une  La  Poupée  de  Chiffons  a  été  et  sera  fréquemment  imitée.  Son 
dernier  succès  est  ce  curieux  Noël  d'Alsace  (Gaumont-Palace),  où  son  succès 
fut  considérable  dans  la  danse  des  Neigildes,  du  jouet  merveilleux,  dans  la 
reprise  de  la  Poupée. 

Après  avoir  rejoué  Chand  d'Habits  h  Liège  et  à  la  Gaîté-Lyrique,  elle  crée 
la  Grande  Revue  du  Gaumont-Palace  (avril  1922). 

Cette  carrière  si  rapide  et  si  bien  remplie  fait  présager  d'un  avenir 
exceptionnel.  La  danseuse  Jasmine  est  de  celles  qui  sont  destinées  à  la 
gloire. 


M.  JOFFRF. 


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Second  régisseur  dans  une  tour- 
née de  pnn  Inoe,  m.  J offre  qui  est  né 
à  Rlvesattes  Pj  renées  '  irii 
le  12  novembre  1872,  débute 
dans  la  profession  tbéàtrale  après 
avoir  obtenu  en  1890  un  premier 
prix  de  comédie  au  Conservatoire 
de  Toulouse. 

Ayant  jour  des  petits  rôles 
à  Perpignan,  Le  Mans,  Le  Havre, 
Amiens,  Nîmes  ci  Bruxelles,  il  passe 
une  audition  en  1903  au  Vaudeville, 
où  Pore!  le  l'ait  débuter  en  sep- 
tembre 1904  dans  Les  Trois  Ana- 
baptistes. Reste  dix  ans  au  Vaude- 
ville où  il  <t<t  en  1905  Petite  Peste, 
La  Retraite,  L'Armature,  La  Belle 
Madctme  Hébert;  en  1906  La  Cou- 
stne  Bette,  Le  Péril  Jaune,  Le 
Bourgeon,  (haine  anglaise,  La  plus 
amoureuse;  en  1907  Princesse 
d'Amour,  Les  jacobines.  Le  Ruis- 
seau, Patachon;  en  1908  Mariage 
d'Etoile,  La  Maison  en  ordre,  La 
Patronne;  en  19 10  La  Barricade,  Le  Costaud  des  Epinettes,  Le  Marchand 
le  Bonheur;  en  1911  Cadet  de  Contras,  Le  Tribun,  Sa  Fille,  Les 
Sauterelles.  En  191-2  Bel  Ami,  On  naît  Esclave,  Prise  de  Berg-op-Zoom. 
L\\  1913  Hélène  Ardouin,  Les  Honneurs  de  la  Guerre;  en  1914  La  Belle 
[vent are.  Fait  deux  infidélités  au  Vaudeville  pour  créer  au  Gymnase 
le   Bonheur   de   Jacqueline    et    à    Femina   Les   Liaisons    dangereuses. 

Après  avoir  joué  en  tournée  en  1915  M.  Brotonneau  et  Boubouroche 
ivec  Courteline,  crée  en  1916  à  l'Athénée  Le  Coq  en  Pâte  et  part  avec 
.ucien  Guitry  en  Amérique  du  Sud.  Crée  Les  Miettes  à  la  Galté  et  joue 
'il  1917  La  Volonté  de  l'Homme  et  Ln  Bace  au  Gymnase  puis  .1/.  Bour- 
iin  profiteur  au  théâtre  Antoine.  Crée  à  la  Porte-St-Martin  en  1917 
irand-Pèrc;  en  1918  Un  soir  au  Front.  Larchevêque  et  ses  Fils;  en 
1919  Mon  Père  avait  raison:  en  19-20  Béranger  et  revient  au  Vaudeville 
iù  il  joue  Les  Ailes  brisées.  Fn  1921  reprend  Chérubin  au  théâtre  de 
'aris,  puis  il  rentre  au  Vaudeville  pour  créer  Le  Chemin  de  Damas  et  re- 
vendre  Papa. 


M.  JOUBE 
(Ronniald-Cliarles-Eugène-Jean  Sylvc,  dit  :) 

Au  collège  de  5aln1  Gaudena  où  11 
est  élevé,  m.  Joubé  né  a  Mazlères 
\n, >ge  le  20  Juin  1876  a  Poa  i 
sion  de  Jouer  le  rôle  de  l'Intimé  des 
Plaideurs  au  milieu  de  ses  camai  i 
,irs.  i. Mimer  - 1 1 j \ h 1 1 1 <• ,  les  élè^ es  de 
rhétorique  fonl  appel  a  ses  qualités 
dramatiques  pour  monter  Le  Roi 
s'amuse.  Malgré  -  -  dispositions 
pour  le  théâtre,  c'esl  vers  la  pein- 
ture qu'il  se  dirige,  toul  d'abord, 
en i eau i  ,i  l'Ecole  des  Beaux  \rts  de 
Toulouse  "ii  il  peste  deux  anné 

Pendanl    qu'il    bross  !   des   1 
une  troupe  de  la  Corné  lie  Franc  i 
donne   Hernani.    Le   Jeu    de   M.   Sll- 
\,iin      l'enthousiasme      particulière- 
menl   el  il   devine  en   lui   son  futur 
maître. 

il  entre  au  Conservatoire  de  Tou- 
louse où  il  obtient  un  i-r  prix  de 
comédie  dans  Ruy  nias. 

Venu  a  Paris  il  se  présente  au 
Conservatoire  où  il  esl  tout  d'abord 
refusé.  Tout  en  récltam  des  vers  il 
fait  des  affiches  illustrées  dont  celle 
de  M.  Silvain. 

Après  un  an  de  service  [Militaire  H 

se    présente,    en    octobre    1899,    au 

Conservatoire  et  cette  fois-ci  il   est 

reçu  dans  la  classe  de  M.  Silvain.  En 

1901,  il  y  obtient  un  premier  accessit  de  comédie  el   en   1902,  un  premier 

prix  de  tragédie  dans  Oreste.  Jouant  d'abord  dans  les  théâtres  de  quartier, 

il  fait  ensuite  une  grande   tournée  en  Europe  avec  Monna   Vanna  et  Joy- 

zelle  et  pendant   seize   mois,  il  joue  la  Comédie   au   Canada. 

S'adonnant  aux  théâtres  de  plein  air,  il  est  affiché  au  Théâtre  de  la  Na- 
ture de  Cauterets  et  à  celui  de  Champigny,'  où  il  crée  Les  Hommes  de  proie. 
Après  avoir  interprété,  à  la  Gaîté,  Saûl  avec  M.  el  .Mme  Silvain,  M.  An- 
toine, à  qui  il  a  été  recommandé,  l'engage  à  l'Odéon  et  le  distribue  en  1908 
dans  Parmi  les  pierres;  en  1909  dans  La  Tragédie  Royale,  Beethoven,  Les 
Emigrantse;  en  1910,  dans  Coriolau,  Les  Affranchis,  Zaïre,  Antar,  Roméo  et 
Juliette.  Prêté  à  la  Porte-Saint-Martin,  il  y  reprend  Chantecler.  , 

De  retour  à  l'Odéon  il  est  affiché,  en  1911,  dans  L'Armée  dans  la  ville, 
Les  Mages  sans  Etoiles,  Aux  Jardins  de  Murcie  ;  en  1912,  dans  Troïlus  et 
Cressida,  La  Foi,  L'Honneur  japonais,  Faust,   Es  Hier. 

Entre  temps,  il  joue  Paysans  et  Soldats  à  la  Gaîté,  et  en  1913.  il  est 
appelé  à  interpréter  Le  Bossu  (théâtre  Sarah-Bernhardt)  et  La  Pisanelle 
(Châtelet). 

De  retour  à  l'Odéon  il  est  affiché,  en  1911,  dans  L'Armée  dans  la  ville, 
Roi  Lear,  etc..  et  il  y  crée  Moïse. 

Mobilisé  pendant  presque  toute  la  guerre,  il  crée  au  cours  de  permis- 
sions et  de  congés  :  La  Vierge  de  Lulèce,  La  Messe  de  cinq  heures,  L'Autre 
Combat  (1915)  et,  en  1918,  il  revient  à  l'Odéon  pour  interpréter  des  pièces 
du  répertoire  et  entre  autres   :  Severo  Torelli. 

Engagé  à  la  Comédie-Française,  il  obtient  l'autorisation,  avant  ses  débuts, 
de  créer,  en  1921,  Arlequin  à  l'Apollo  et  c'est  au  mois  de  juin  que  pour 
la  première  fois  il  paraît  sur  la  scène  de  la  Maison  de  Molière  dans  le  rôle 
de  Pôly&ucte.  Il  y  interprète  ensuite  Ruy  Blas,  Le  Cid  (Rodrigue),  Hernani. 


M1'  JUDIC 

(Simone) 


raud'mère,  Mme  Vnna  Judlc, 
it\;i  toujours  de  voir  sa  petlte-fllle 
Simone  -  Qée  a  Paris  en  1805  — 
embrasser  La  carrière  théâtrale. 
i);m.s  un  salon,  lorsqu'on  lui 
mandait  d'Interpréter  une  de 
chansons,  elle  appelali  Simone  et 
luil  faisait  détailler  la  Roussotte, 
Mtouche,  Les  Noisettes-,  El  elle 
B'amusail  el  prenail  un  vif  intérél 
aux  interprétations  de  sa  petite- 
nn«. 

C'est  vers  l'Opéra- Comique,  el  non 
vers  l'opérette,  qu'elle  voulait  la 
pousser,  mais  les  paremts  do  la  fll- 
lette  s'opposaient  à  une  carrière 
lyrique. 

Après    la     mort     do     -on     aïeule, 
.Mlle   Simone  Judic  doit   se   conten- 
ter de  chanter  le  soir  des  revuettes 
mondaines,  tandis  qu'elle   est  ven- 
deuse, pendant  la  journée,  dans  les 
salons    de    coiffure    de    sa    famille, 
boulevard  de  la  Madeleine. 
C'est  au  cours  de  la  guerre  qu'elle 
lait    ses    premiers       débuts    sur    une    scène,     en     1915,     à     la     Comédie- 
Royale.   En   effet,   la   maison    de   coiffure   étant   fermée,    sous   le    nom   de 
Simone    Rêva,    elle    prend    part    à    des    matinées    musicales,    données    de 
quatre  à  six  heures.  Elle  y  interprète  le  répertoire  de  sa  grand'mère. 

Elle  passe  ensuite  a  la  Cigale,  où  elle  est  chef  de  file  dans  La  Revue 
des  Poules,  puis  elle  va,  en  1917,  aux  Folies-Berg-ère,  où  elle  joue  dans 
la  Revue  de  Paris. 

Eng-ag-ée  au  Vaudeville,  elle  prend  le  nom  de  Judic  et  y  interprèle 
une  revue  de  MM.  Sacha  Guitry  et  Willemetz,  puis  elle  passe  au  Trianon- 
I.yrique  pour  y  chanter   Cadet-Roussel. 

En  1919,  elle  fait  plusieurs  créations,  dans  Rapati  paloum  (théâtre 
Edouard  VII),  Mariage  parisien  et  Le  Marché  d'Amour  (Variétés). 

Engag-ée  à  l'Apollo,  elle  y  crée  La  Princesse  Carnaval  (19191,  La  Belle 
lu  Far-ïYest  et  La  Sirène  (1920),  La  Ceinture  de  Vénus  (1921),  et  Youyou 
1922). 


M.  JULLIEN 
(Henri) 


\  \i\  en  Provence  où  il  esl  né  U 
31  Juillel  1879,  m.  Henri  Jullien 
ronde,  au  lycée,  une  association  lit- 
téraire el  dramatique  franco-proven- 
çale où  l'on  Joue  la  comédie. 

j:ii  1899,  après  son  baccalauréat,  n 
\  i < •  i » i  a  Paris  el  \  a  trouver  m.  de  i  é 
raudy  qui  lui  conseille  de  préparer 
le  Conservatoire.  Ji  s'y  présente  en 
kidii,  y  esl  admis  dans  la  classe  de 
m.  Georges  Berr  el  en  1902  il  obtient 
mi  premier  accesail  de  comédie  dans 
La  Question  d'  \  rgent. 

Engagé  .m  théâtre  Déjazet,  il  y 
joue  Mossieur  le  Maire,  Où  est  donc 
papa?,  Le  Dégel,  el  il  passe  ensuite 
au  théâtre  Antoine  où,  en  h>03,  il 
crée  Au  Perroquet  Vert,  La  Maté- 
rielle,  Maternité. 

II  signe  ensuite  avec  le  Palais 
Royal  où  il  y  l'ait  des  créations  en 
1901  :  Le  Maroquin,  l  ne  Affaire 
scandaleuse;  en  1905,  Chambre  à 
Part,  Toison  d'Or,  La  Revue;  en 
1906,  La  Grimpette,  L'Extra,  A  perte  de  Revue. 

En  190?  il  passe  au  théâtre  CÏuny  pour  jouer  Papotages  Saint-Germain,  et 
il  est  engagé  ensuite  au  Châtelel  ou  il  débute  en  1908  dans  La  Revue  et 
où  il  joue  La  Chatte  Blanche  (1908.,  Les  Aventures  de  Gavroche,  La  Petite 
Caporale  (1909),  L'Homme  à  deux  têtes,  Arsène  Lupin  contre  Sherlock 
Holmes  (1910).  La  (ourse  aux  Dollars  (1911),  Le  Roi  de  l'Or  (1912),  Le 
Champion  de  l'air  (1913),  Le  Diable  à  quatre. 

Entre  temps,  après  chaque  saison  du  Châtelet,  il  va  jouer  au  théâtre 
Femina  Bigre  (.1910),    Vlan!  (1911),   Très  Moutarde  (1914). 

Mobilisé  pendant  5  ans,  après  n  mois  de  front,  il  revient  à  la  Cigale 
où  il  joue  La  Cigale  rechante,  Merci  tout  d'même,  Gigoletto  (1920),  Pas 
d'ça  Lisette. 

Il  quitte  la  Cigale  pour  chanter  Titin  (Ba-Ta-Clan)  et  il  va  à  la  Gaîté  créer 
Nelly  (1901)  et  y  reprendre  Boccace,  Les  Brigands,  Les  Cloches  de  Corne- 
ville. 


M.  KEMM 

(Jean  Bechcrct,  dit    :) 


Toul    Jeune,    .M.   Jean    Kemm 
ne  ,i   Paris,  le   15  mal   i  B"  l        .1  le 
goûl  de  la  mise  en  scène.   \n  i 
de  Dieppe,  "H  ii  rail  ses  études,  il 
réunit  dans  la  cour  ses  cara  u  i 
leur  indique  des  mouvements,  leui 
donne  des  attitu  les  en  vue  de  pi< 
souvent    conçues    unlquemeni    dans 
son  imagination  d'enfant, 

Décidé  à  ralre  du   théâtre,  il   ne 
présente   pas   au    Conservatoire, 
mais   se   dirige    vers   le   théâtn 
l'Œuvre,  nu  il  crée  quelques  pli 

Engagé  par  Konlng  quand  celui-ci 

Inaugure   la   Comédie-Parisienne,   il 

passe  au   Vaudeville,  puis,   prêté  à 

la  Porte-Saint-Martin   en   1894,  il  y 

crée  Sabre  <m  <  tSîr. 

Do  retour  au  Vaudeville,  il  fait 
quelques  tournées  avec  Mme  Ré- 
jane  en  Amérique  du  Nord,  et,  a: 
-  i  service  militaire,  Paul  Franck 
l'engag-e  au  .Nouveau-Théâtre  pour 
jouer  Rembrandt  et  Marthe  (pre- 
mière pièce  de  M.  Kistemaeckers  . 

Il  fait  une  saison  au  théâtre  du 
l'arc  de  Bruxelles,  et  il  revient  à  Pa- 
ris pour  être  engagé  au  théâtre  Antoine,  où  il  reste  trois  ans,  y  créant,  en 
1901,  Le  Voiturier  Herschel;  en  1902  et  1903,  La  Terre,  La  Fille  sauvage, 
Boule  de  suif.  La  Bonne  Espérance,  Au  Téléphone.  Le  Supplice  du  Silence. 
Il  va  ensuite  à  l'Odéon  pour  y  faire  des  créations,  en  1904,  dans  La 
Deuxième  Madame  Tanqueray,  Le  n<>i  galant,  et  y  jouer  Alceste.  Il  paie 
un  dédit  à  l'Odéon  pour  partir  au  théâtre  Michel  de  pétrograd,  où,  pen- 
dant cinq  ans,  il  est  affiché  dans  tout  îe  répertoire  contemporain. 

Mme  Sarah  hîernhardt,  de  passage  en  Ru-sie,  le  l'amène  en  France 
pour  lui  faire  jouer,  sur  son  théâtre,  en  1909,  La  Révolution  française; 
en    1910,   L'Homme    mystérieux,   puis    Yidocq. 

En  1911.  après  avoir  repris  Maman  Colibri  à  l'Athénée,  il  signe  pour 
ti'ois  ans  avec  MM.  Hertz  et  Coquelin,  créant  Lu  Flambée  (Porte-Saint- 
Martin.  1911,  La  Petite  Roque  (Ambigu,  1911),  Le  Saignée  Ambigu,  1913  . 
Le  Destin  est  Maître  (Porte-Saint-Martin,  1913),  reprenant  entre  temps 
La  Robe  rouge  (Porte-Saint-Martin.   191-2  . 

Après  la  déclaration  de  guerre,  tout  en  continuant  à  jouer  la  comédie, 
il  devient,  en  1916,  metteur  en  scène  de  la  S.  C.  A.  G.  J..,  composant 
d"importants  films  comme  :  Madeleine.  Honneur  d'Artiste,  Le  Dédale, 
André   Cornelis,  Le   Destin    est   Moitié.   L'Enigme,   Micheline,    etr.,    etc. 

En  1920,  il  crée  Les  Conquérants  (Ambigu  .  et.  en  1921,  il  joue  La 
Tendresse   (Galeries    Saint-Hubert    de    Bruxelli  s 


M1"  KERWICH 


Sur  les  bprda  de  la  Loire,  au 
cours  d'une  tournée  a\  ec  Mme  I  bé- 
Ki.ii)  et  l'impressario  Simon, 
ceux  cl  présentem  a  Coquelin  aîné 
une  artiste,  Mlle  Kerwlcb  ori- 
ginaire de  I. orient  —  et  désignée 
pour  jouer  les  Ingénues,  i. 'illustre 
comédien  l'engage,  et  de  retour  à 
Paris,  elle  va  ralre  un  stage  au 
Palais-Royal,  où  elle  Interprète  : 
Prête-moi  ta  Femme  B1  Les  Joies  du 
Foyer. 

i  ig  igée  pour  plusieurs  années  à 
la  Porte-Saint-Martin,  elle  est  dis- 
tribuée clans  Don  César  de  Bazan, 
Les  Misérables,  Jacques  Calot,  ei 
tout   le  répertoire. 

Mme  Sarab  Bernhardt  la  réclame 
pour  la  ralre  jouer  Fédora,  Théo- 
dora,  L'Aiglon,  et,  en  1904,  elle  crée 
Bohémos. 

M.  Antoine  étant  nommé  direc- 
teur de  l'Odéon,  il  engage  Mme  Ker- 
wich  et  lui  fait  jouer,  entre  autres 
pièces  :  Les  Goujons,  Son  Père  (1907),  La  Bigote  (1909),  Ecole  des  Ménages, 
Mademoiselle  Molière,  Un  Soir  (1910),  La  Lumière  (1911),  L'Honneur 
Japonais  (1912),  il  la  distribue  aussi  dans  le  répertoire  :  Mariage  de 
Figaro  (Marceline),  Les  Femmes  savantes,  Il  ne  faut  jurer  de  rien  (la 
Baronnes   etc.,   etc. 

Après  la  guerre,  M.  Paul  Gavault  conserve  Mme  Kerwich  parmi  ses 
pensionnaires,  il  lui  fait  créer  La  Vie  d'une  Femme,  Monsieur  Dassoucy, 
Le  Crime  de  Polru,  Boger  Bontemps,  et  elle  joue  dans  L'Artésienne 
(la  Renaude),  Le  Misanthrope  (Arsinoë),  Les  Femmes  savantes  (Béline), 
On  ne  badine  pas  avec  l'Amour  (dame  Pluche),  etc.,  etc. 


M KOLB 


-i  dans  ii m  rôle  l'enfant  di    La 
Case  de  l'Oncle   Tom  que  Mme  ï 

née  à  .vitkirch    \  le  19  Jan- 

vier 1856  —  fait  Bea  premiers 
sur  une  scène.  Dana  ta  troupi 
trouve  le  frère  du  comédien   Mon- 

pose,  artiste   lul-mê a   l'Ambigu, 

qui  emmène  la  jeune  débutante  a 
théâtre,    où    elle   Joue    Trente    ins 
mi   la    \  le  d'un  Joueur,   aux   côtés 
de  Frederick  Lemaltre  el  de   Marie 
Laurent. 

La  guerre  de  î^^  éclate,  employée 
dans  un  magasin  de  chaussures,  elle 
rencontre  un  artiste  qui  l'avait  vue 
jouer  à  l'Ambigu,  et  qui  la  présente 
à    Régnier,    professeur   au    Cons 
\atoire.    Celui-ci    la    prend    d'abord 
dans    sa    classe    comme    auditrice 
libre,  puis,  en  1873,  elle  est  adn 
au    concours.    Pendant    ses    étu 
elle    joue    au    théâtre    des    Familles 
et  chez  Talbot,  sur  sa  scène  de  la 
rue   de   la  Tour-d'Auvergne. 

En   1875,  elle  obtient  un  premier 
prix   de   comédie,   et   M.   Duquesnel 
l'engage    à    l'Odéon,    où    elle    joue 
les  soubrettes  du  répertoire.  En  1880,  elle  passe  à  l'Ambigu,  où  elle 
i    Vs  de  Trèfle,  Pot-Bouille,  Carnot.  Elle  fait  des  tournées  avec  Mme  Sarab 
Bernbanir,    Coquelln    aîné,    pendant    cinq   ans,    elle    joue    à    Marseille,    et, 
en    1S96,    elle    est    à    l'Odéon    (sous    la    première    direction    d'Antoine),    y 
Interprétant  tartufe,  Le  Légataire  universel,  Le  Malade  imaginaire,  etc.  etc. 
Elle    est    la    pensionnaire    du    théâtre    Antoine,    où    elle    crée    Les    Amis, 
lorsqu'elle  est  engagée  à  la  Comédie-Française.  Elle  y  débute   en  décem- 
bre 1898  dans   Tartufe  (Dorine). 

Dès  lors,  elle  ne  quitte  plus  la  Maison  de  Molière,  y  jouant  dans  le 
répertoire  classique  :  Le  Malade  imaginaire  (Toinette),  Le  Dépit  amoureux 
(Lisette),  LrAvare  (Frosine),  Amphytrion  (Cleanthjs),  Les  Précieuses  ridi- 
cules (Cathos  et  Madëlon),  Les  Fourberies  de  Sgapin,  Les  Folies  amou- 
reuses, Le  Joueur,  Le  Légataire  universel. 

Dans  le  répertoire  de  la  Maison,  elle  interprète  :  Monsieur  Canin. 
La  Farce  de  Maître  Pathelin,  Ruy  Blas  (la  Duègne;,  Le  Flibustier,  Le 
Monde  oh  l'on  s'ennuie,  Le  Voyage  de  Monsieur  Perrichon,  La  Robe 
rouge,  L'Ami  Fritz,  Mercadet,  Turcaret,  Les  Lionnes  pauvres,  L'Abbé\ 
Constantin,  Monsieur  Alphonse,  Le  Prince  d'Aurec. 

Elle  fait  des  créations  dans  :  Don  Quichotte  (1905),  Paraître  et  Le 
Prétexte  (1906),  L'Amour  veille  (1907),  Sire  (1909),  Le  Peintre  exigeant 
(1910),  Georgette  Lemeunier  (1911),  Colette  Baudoche  (1915  .  Le  Voile 
déchiré  (1919). 


M     KOUSNEZOFF 

(Maria) 


Le  père  de  Mite  Maria  Kousnczott 
née  a  Odi  -  i  étani  professeur 
de  peinture  a  La  Cour  de  Russie, 
celui-ci  peut,  prâce  a  sa  situation, 
raire  entrer  au  théâtre  [mpérl 
mie  qui  a  des  d  sposltlong  pour  l'an 
lyrique. 

La  mère  du    tzar   s'Intéresse  très 

vivement     à     la    Jeune    chanteuse. 

omme  dans  une  pièce   II  y  a  des 

pis    à    exécuter,     l'artiste     a    l'Idée 

d'apprendre    la    danse,   et   elle   suii 

i  >g    cours   chez    Preobrajenska     \u 

bout  d.'  trois  semaines  elle  fait  des 

pointes  et  avec  la  permission  de  la 

tzarine-mère,  elle  entre  à  l'Ecole  df 

dansé  (\m\>  la  classe  de   M.  Foklne. 

Lu      1905,     elle     chante  Faust  au 

Théâtre    Impérial    Marie    de    Petro 

grad,  et,  dès  lors,  en  Russie,  elle  a 

un     grand     répertoire,     faisant     les 

créations  de  Pan  Vogevoda,  Kitège, 

chantant     Snégourstchka     (Rlmsky- 

Korsakoff),   Onéguine,   La  Darne   de 

Pique,  Mazeppa  (Tchaïkowsky  .  Francesca  du  Rimini,  La    Vie  pour  le  Tzar 

(Glinka),  Boussland  et  Ludmila. 

Arrivée  en  France,  elle  est  engagée  à  l'Opéra  où  elle  débute,  en  1908, 
dans  Lohengrin,  et  chante  Faust,  Bornéo  et  Juliette,  Thaïs,  Salomé. 

Elle  signe  ensuite  à  l'Opéra- Gomiqae  où  elle  interprète  Manon,  Lu  Tra- 
viata,  La  Tosca,  Mme  Butterfly. 

De  retour  à  l'Opéra,  en  1911,  elle  chante  Gwendoline  et,  en  1912,  Roma, 
puis,  au  théâtre  des  Champs-Elyséas,  elle  est  affichée  dans  la  .Manon  Les- 
caut  de   Puccini. 

Entre  temps,  à  ?sTice,  elle  donne  des  représentations  de  Fortunio,  puis, 
engagée  à  Monte-Carlo,  après  y  avoir  interprété  Roma  et  Norma,  elle  crée, 
en   1914,  Cléopâtre,  de  Massenet. 

Pendant  la  guerre  elle  séjourne  en  Espagne  d'où  elle  rapporte  une 
série  de  danses  du  pays  et,  en  1919,  elle  fait  sa  rentrée  aux  Vaudeville- 
Lyrique  en  reprenant  Cléopâtre  et  en  créant  Tarass-Bouiba. 

En  1922,  au  cours  de  représentations  sur  la  Côte  d'Azur  elle  interprète 
La  Veuve  joyeuse  et  elle  revient  a  Paris  en  avril  pour  monter  un  sieciacle 
russe  au  théâtre  Femina. 


M.  LAFON 
(Max-Georges) 


Son  ]  i  ii  cbanteur  à  r< ipéra 

Comique,    m.    Max    i  ifon        né    i 
Cette,   le   23  Janvier    1888 
bonne  heure  le  gx>ûl  du  théâtre. 
Ne   se   destihani   pas  comme   - 
père  à  la  carrière  lyrique,  mais  dé- 
sirant   être    corné  lien,    il    travaille 
avec  Pierre   Laugier  fit,  en  octoJ 
Î905,    il    se    présente    au    Conserva- 
toire en  donnant  •    Chicaneau    >, 
Plaideurs. 

il  y  est  a  Unis  dans  la  classe  Le- 
loir;  après  >a  deuxième  année  l< 
cours,  en  1.907,  il  obtient  un 
deuxième  prix  de  comédie  dans  /■ 
Bourgeois  Gentilhomme, 

11  ne  termine  pas  ses  études  au 
Conservatoire,  car  il  est  tout  de 
suite  réclamé  à  la  Comédie  Fran- 
çaise, où  il  débute  le  4  août  190": 
dans  Ruy  Blas  (le  Marquis  del 
Basto). 

Depuis  cette  époque,  il  joue  de 
nombreux  rôles  du  répertoire  clas- 
sique :  Les  Précieuses  ridicules  (Gorgibus),  Le  Mariage  forcé  (Sganarelle), 
L'Avare  (Mattre  Jacques),  Monsieur  de  Pourceaugnac  (Oronte),  Le  Malade 
imaginaire  (Argan  .  Les  Femmes  savantes  (Chrysale),  L'Amour  Médecin, 
Le  Barbier  de  SévUle  (La  Jeunesse,  et  Bartibolo),  Le  Mariage  de  Figaro 
(Bartholo  .  Les  Folies  amoureuses,  Le  jeu  de  l'Amour  et  du  Hasard,  Les 
Fausses  Confidences,  etc.   ,etc. 

Dans  le  répertoire  de  la  Maison,  il  est  afflcbé,  entre  autres  pièces,  dans 
Les  Romanesques,  Le  Luthier  de  Crémone,  L'Honneur  et  l'Argent,  Grin- 
goire,  L'Ami  Fritz.  Le  Monde  où  Von  s'ennuie,  Alkestis,  Denise,  Le  Gendre 
de  M.  Poirier,  La  Robe  Rouge,  Sapho,  La  Nouvelle  Idole. 

Il  fait  des  créations  dans  :  Le  Bon  Roi  Dagobert,  Sire  (1909\  Le  Peintre 
exigeant.  Le  Stradivarius  (1910),  Cher  Maître.  Primerose.  La  Brebis  perdue 
(1911),  Le  Ménage  de  Molière  (1912),  Le  Prince  Charmant  (191  i  ,  Augusta 
(1916\  Le  Joueur  d'Illusions,  Esope  (1918),  La  Cruche,  Mangeront-ils? 
Les  Sœurs  d'Amour  (1919),  Vautrin  (1922). 


M.  LAMY 

(Castarcde,  Charles,  dit    :) 


roui  'Mi  falsani  sea  études  au 
Lycée  de  Lyon,  où  11  esl  né  le 
28  ;1. .h i  [857,  il  fréquente  Le  théâtre 
des  Célestlns  dont  son  père  esl  Le 
directeur.  Ayant  appris  Le  violon, 
il  raii  d'abord  partie  de  l'orchestre 
du  théâtre  de  9t-Etlenne,  pute  en 
i  si  i  h  aborde  ta  scène  e!  Joue  de 
petits  rôles.  Doué  d  une  Jolie  voix 
de  ténor,  sull  les  classes  de  chant 
«in  Conservatoire  de  Lyon,  et  en 
1877  Interprète  l'opérette  à 
Marseille.  En  1877-1878  il  est  pre- 
mier ténor  en  Italie  et  en  1879  ii 
chante  à  Bruxelles. 

Il  débute  à  Taris  aux  Bouffes  en 
1880  y  créa  ni  La  Mascotte  (prince 
Pritelllnl),  et  de  1880  à  1896  il  y 
chaule  Joséphine  vendue  par  ses 
Sœurs,  Gillette  de  Nârbonne,  L'En- 
lèvement de  la  Toledad,  La  Dot  de 
Brigitte,  M.  Lohenguin;  Mam'zelle 
Carabin,  Les  Forains,  etc.,  etc.  . 

En  1897  il  débute  dans  la  comé- 
die, en  signant  un  engagement  au 
Palais-Royal  où  il  joue  entre 
autres  pièces,  Séance  de  Nuit,  Les 
Fêtards;  en  1898,  il  interprète  La  Culotte,  Le  Boulet,  Chéri,  Place  aux 
Femmes;  en  1899  Coralie  et  Cie;  en  1900  Les  Femmes  de  Paille,  Moins  Cinq; 
en  1901  Sacré  Léonce,  L'Affaire  Mathieu,  La  Cagnotte  ;  en  1902  Family- 
Hôtel,  La  Carotte  ;  en  1904  Les  Dragues  d'Hercule  ;  en  1907  Panochot  Gen- 
darme, etc.,  etc. 

Il  crée  au  Gymnase  Le  Bonheur  de  Jacqueline  (1908),  revient  au  Palais- 
Royal  pour  jouer  L'Heure  de  la  Bergère  (1908),  M.  Zéro  (1909),  L'Enfant 
du  Mystère,  Le  Million  (1910),  L'Amour  en  manœuvres,  Aimé  des  Femmes 
(1911).  Va  au  Théâtre  Réjane  jouer  La  Revue  Sans  Gêne,  revient  au  Palais- 
Royal  interpréter  La  Présidente  (1912). 

Pendant  la  guerre  crée  en  1915,  au  Palais-Royal  :  1915  Revue,  Il  faut 
l'avoir,  en  1916  Madame  et  son  Filleul,  en  1918  Le  Filon.  Depuis  l'ar- 
mistice y  a  créé  Hercule  à  Paris  (1919),  Et  moi  f  te' dis  qu'elle  t'a  fait  de 
l'œil  (1920),  va  en  octobre  au  Théâtre  Mogador  chanter  Rip  et  en  1921 
inaugure  le  Théâtre  des  Nouveautés  avec  La  Journée  des  Surprises. 
En  1922,  il  reprend  Paris  ou  le  Bon  Juge  au  théâtre  Michel. 
Il  s'adonne  au  cinéma  et  tourne  entre  autres  films  L'Empereur  des  Pauvres. 


M'11  LAPARCERIE 
(Cora) 


dorcenx  d'une  vieille  fi- 
miiio  landaise,  élevée  tu  couveni 
dea  Bœura  de  i  Assomption  de  Bor- 
deaux, elle  joue  le  rôle  de  Jésus- 
Cbrlsl  dana  dea  ma    Qéi  -    afa 

Umant  le  théâtre  elle   Interprèti 
a\ ec      des      camara  lea      amateurs 
L'Aventurière,   Lorsque    Coquelln 
passage  à  Bordeaux  a  l'occasion   d( 
l'entendre  chez  des  amis  communs. 
Celui-ci   décide   Bea    parents   à    la 
laisser    venir    à    Paris,    où    dès    son 
arrivée  elle  passe  une  audition  dans 
Phèdre  devant  M.  Antoine,  qui  l'en- 
gage   à   l'Odéon.    Elle    y    débute    en 
1896   dans     Plutus.   Elle    y     restera 
quatre  ans  créant  Marianne,  PhUas- 
ter,    Richelieu     en     1897,    Jimn     tir 
M<ntara,    La    double   Méprise   (1898), 
Les     Truands,     Chêneeœur,     France 
d'abord  (1899),  Le    Chaperon    rou<j< 
(1900).  Interprète  du  répertoire  clas- 
sique  elle   joue   Athalie,  Ciuna,  An- 
dromaque,    Le    Malade    Imaginaire. 
En    1900,    elle    pas>f    ai    théâtre 
Antoine  pour  Sur  la  Foi  des  Etoiles  (15   novembre   1900),  puis  au  théâtre 
Sarah-Bernhardt  pour  La  Cavalière   (27  janvier   1901),  et   :'i   lu   Porïe-Saint- 
Martin  pour  Quo  Vadis  (Lygie). 

Après  avoir  créé  Les  Petites  Jourdeil  au  Vaudeville,  elle  fait  de  grandes 
tournées  à  l'étranger;  joue  à  l'OEuvre  Aerte,  Fausta,  Ninon  'le  Lenclos, 
devient  une  interprète  des  théâtres  de  plein  air,  et  est  affichée  à  Orange, 
Béziers,  Cauterets,  où  elle  crée  Prométhée,  La  Reine  de  Tyr,  et  joue  La 
Samaritaine,  L'Artésienne,  etc.,  etc. 

En  1905  au  théâtre  Molière  est  distribuée  dans  L'instinct  et  en  1907  à  la 
Porte- St-Martin  crée  La  Marjolaine. 

Prend  en  1909  la  direction  des  Bouffes-Parisiens  qu'elle  inaugure  avec 
Lysistrata,  puis  y  crée  :  Gabij,  Xantho  cIipz  les  Courtisanes  (1910), 
Mme  l'Amirale,  la  Revue  des  X  (1911^,  Agnès  dame  galante,  La  Cote 
d'Amour  (1912). 

En  1913  devient  directrice  de  la  Renaissance,  y  crée  Le  Minaret,  Les 
Roses  rouges  (Î913),  Aphrodite  (1914),  La  Guerre  et  l'Amour  (1916),  Chou- 
quette  et  son  is  1918),  La  Grève  drs  Femmes  (1919;,  Mon  Romme, 
Revivre,  La  Matrone  d'Ephèse  (1920),  Le  Divan  Noir  (1921),  La  Danseuse 
rouye.  En  1922,  elle  crée  La  Femme  Masquée  de  M.  *  ire. 


M.  LAPHLLETRIH 
(René) 


-i  au  commerce  que  se  destine 
m.  Lapelletrle  Dé  a  Libourne  (Gi- 
ronde), Le  2  uovembre  1884. 
.■in  tes  terminées,  il  paîl  a  l'âge  i 
quinze  ans  en  Allemagne,  puis  en 
Angleterre,  afin  d'apprendre  les  lan- 
gues étrangères. 

Après  un  stage  comme  employé 
dans  un  magasin  de  confections,  il 
est  sur  le  point  de  changer  de  com 
merce  et  de  reprendre  la  grande 
boulangerie  Viennoise  de  Genève, 
tenue  par  son  beau-père,  lorsqu'il  esl 
présenté  à  un  professeur  de  cbanl 
qui  lui  trouve  une  très  jolie  voix. 
Celui-ci  le  fait  travailler  et,  en  1907, 
il  obtient  les  premiers  prix  de  chant 
et  d'opéra-comique  au  Conservatoire 
de  Genève. 

En  septembre  1908,  il  vient  à  Paris 
et  il  est  engagé  au  Trianon-Lyrique, 
où  il  débute  dans  Haydée.  Pendant 
dix  mois,  il  chanté  à  ce  théâtre  et  il 
est  affiché  dans  Le  Pré  aux  Clercs, 
La  Dame  Blanche,  Si  j'étais  Roi,  Le  Barbier  de  Séville. 

Au  cours  des  deux  saisons  suivantes,  il  chante  à  Dijon,  où  il  fait  les 
créations  de  La  Glaneuse,  La  Glu  et  Quo   Vadis. 

Engagé  ensuite  à  Nice  en  1911-1915,  il  y  crée  Gina,  et  à  Marseille,  au 
cours  de  la  saison  1912-1913,  il  donne  les  premières  représentations  en 
cette  ville  de  Proserpine  et  La  Fille  du  Far-West. 

De  retour  à  Paris1  en  1913,  il  va  au  Grand-Théâtre  des  Champs-Elysées, 
où  il  chante  Benvenuto  Cellini,  Le  Barbier  de  Séville,  et  il  y  crée  Les  Trois 
Masques. 

Mobilisé  au  début  de  la  guerre,  il  est  réformé  en  1917,  et  c'est  seule- 
ment en  1919  qu'il  fait  sa  rentrée  au  théâtre.  Il  est  alors  eng-ag-é  à  l'Opéra- 
Comique  où,  en  septembre  1919,  il  fait  ses  débuts  dans  Werther,  il  y 
chaule  Louise  (le  soir  de  la  500e;,  Carmen,  Lakmé,  La  Vie  de  Bohême,  il  y 
reprend  Gismonda  et  y  crée,  en  1920,  Le  Sauteriot  et  Lorenzaccio. 


M     LAPEYRETTh 


Dans       -    .  ^  m-'--    des    lia 
rénées,    M  lie    i  apej  rette  né 

Oloron,  le  23  juillet 
remarquer    par    sa    belle    voix,    i  •• 
chanteur   Fournets   a   l'occasion 
l'entendre,    il    lui   conseille   de    tra- 
vailler pour  le  théâtre  el  la  présente 
au    directeur   du    Palais-d'H^  i  i 
Tau,  qui  l'encourage  an—     i   -     dé- 
•v  pour  la  carrière  lyrique. 
-     -    dément  l'année  suivante, 
aux    Baux-Bonnes,   que    M.    M  lss 
ayant   reconnu   ses  qualité-*  vocales, 
la   décide   à   préparer   le   Conserva- 
toire, où,  en   19U3,  elle  esl   a  lu   - 
ivec  le  numéro  deux  dans  les  class   - 
Masson,  Hetticii  et  Bouvet. 

Elle  en  sort  en  1907  avec  un  pre- 
mier prix  de  chant  dans  Sapho 
stances  ,  et  un  premier  prix  d"oj 
dans  Le  Trouvère. 

Engagée  aussitôt   par  MM.   M     - 
ger    et     Broussan,    elle     début 
l'Opéra    le    15    février    190$,    dans 
rnnson   et   Uaiila,  et   elle   chante   Rigolçtto,  Sigtird,   Henri    VIII. 
Après  avoir  interprété  Le  Crépuscule  des  Dieux  en    1909,   elle  ajout 
an  répertoire  L'Or  du  Rhin,  La  Waikyrie,  Aida, 

En    1910,   elle    crée   La   Forêt,   chante   Hamiet,   et,    Tannée    suivante, 
istribuée  dans  Le  Prophète.  En   1913,  elle  interprète  Roma. 
Après  la  déclaration  de  guerre,  elle  est  affichée  en   1916  dans  Théodora, 
tyrialde,  Onégume,  en    1917  dan-  Messidor  et  OtheUo. 

Elle  fait  ensuite   deux  créations  dans  Les  Sept   Chansons    [1919     el 
oyescas    1918 
En  19-21.  elle  reprend  L'Or  du  Rhin  et  en  avril  19-2-2  elle  chante  Falsiafj. 


13 


M.  LAROCHE 

(Albert) 


\u  sortir  le  l'établissement  où  l 
i  mu  ses  études,  m.  Larocbe  —  m 

I  i  a,  m,  Le  17  août  1862  —  a  m 
talent  l'imitateur,  et  la  raçon  non 
il  récite  La  Conscience,  de  Vlctl 
iiimi,  rail  pressentir  lin  tempéra 
aient    dramatique. 

Ayant  préparé  le  Conservatoire,  i 
y  est  admis  dans  la  classe  Wormn 
Pendant  ses  études,  on  vn'iit  le  de 
mander  pour  doubler  Henri  Samaf 
dans  (  hiiiniUac,  à  la  Comédie-l'ran 
rais,:,  mais  une  absence  moment! 
née  de  Paris  rempécne  dé  Jouer 
la  Maison  de  Molière  et  peut-éV 
d'y  signer  son  engagement. 

Après  avoir  obtenu  un  premio 
accessit,  il  débute  à  POdéon,  dan 
L'Honneur  et  l'Argent,  et  il  y  cré 
La  Marchande  de  Sourires. 

Il  quitte  POdéon  pour  le  Vaud< 
villi',  on  il  joue  Hélène,  c\  Mn 
Sarab  Bernhardl  l'engage  à 
Renaissance,  où  il  crée  Les  Roi 
La  Princesse  lointaine  (1895),  Li 
renzaccio  (18%),  La  Samaritaine  (1897),  Les  Mauvais  Bergers  (1897). 

Engagé  ensuite  par  Coquelin  qui  vient  de  prendre  îaPorte-Saint-Martii 
il  est  affiché  dans  Fanfan-la-Tufipe,  Thermidor,  La  Femme  X  (1908),  tand 
qu'entre  temps  il  joue  à  la  Gaîté  L'Attentat  (1906). 

Après  avoir  créé  chez  Mme  Sarah  Bernhardt  Les  Bouffons  (1907),  il  sigr 
à    l'Ambigu   m,     sous     la   direction     Grisier    et     Ho'lacher,     il     interprète 
L'Autre  Friture,  La  Fleuriste  des  Halles,  La  Marchande  de  Fleurs,  L'Amai 
de    Cœur,   Jean-la-Cocarde,   Le   Petit   Muet,   Les    Dernières    Cartouches,   1 
Chanson  du  Pays. 

De  retour  au  théâtre  Sarah-Bernhardt,  il  y  reprend  un  rôle  dans  L'Aiglo 
et  crée  Jeanne  Doré  (1913). 

Engagé  à  POdéon  sous  la  direction  de  M.  Paul  Gavault,  il  y  est  char£ 
des  études  classiques,  et  il  y  fait  des  créations'  dans  La  Mare  au  DiabSh 
Roger  Bontemps,  Les  Bonaparte,  il  y  reprend  L'Affaire  des  Poisons,  Lt 
Bouffons,  etc.,  et  y  interprète  de  nombreux  rôles  classiques. 

En  collaboration  avec  le  regretté  Paul  Ardot,  il  est  l'auteur  de  revui 
jouées  à  Cluny,  Eldorado,  Olympia,  et  sur  d'autres  scènes  parisiennes. 


M.  HENRY  LAVERNH 

(Henri   Allum,    dit    :) 


Norvégien  d'origine,  oasis  natura- 
lisé Français,  M.  n.  i  avertie  est  né 
,i  Boulogn  ■  sur-  Mer. 

\  (.i  an»  fou 
sou  beau-frère,  brasseur  dans  le 
Pas  de  Calais,  uo  théâtre  de  ma- 
rionnettes où  lea  ouvriers,  conve- 
nues par  lui  su  son  du  tambour, 
viennent,  aux  heures  de  travail,  bien 
entendu,  se  récréer  et  lui  Font  fête 
comme  auteur  el  acteur. 

lyant  son  diplôme  de  bachelier, 
n  abandonne  tes  Lettres  pour  le 
Théâtre,  ft  connaissant  les  langues 
étrangèi  ts,  il  joue  la  comédie  en 
Norvège  et  en  Allemagne. 

De  retour  en  France   après  quel- 
ques   essais    aux    Casinos    de    Bou- 
logne el  calais  arrive  à  Paris,  pass 
un  brili-ani  concours  d'admission  au 
Conservatoire  où  deux  membres  du 
jury  lui  lancent  un  :  <*  Bravo,  jeune 
Ivomme  »,  ce  qui  ne  l'empêche  pas 
d'être  refusé. 
il  eatre  à   la  Porte- Saint- Martin  et  à  l'Ambigu  où   il  est  dans  la  même 
soirée  :  un  pharmacien,  un  collégien,  un  générai  allemand  et  un  chirurgien, 
ayant  rencontré  le  grand  comédien  Huguenet,  celui-ci  lui  prodigue   -  - 
conseils  et  l'emmène  en  Amérique  du  Sud,  puis  joue  au  Palais- Royal,  aux 
été,  à  l'Athénée. 
Remarqué  par  M.  cémier  il  est  engiagé  au,  théâtre  Antoine  où  il  crée  en  1917, 
Le  Marchand  de  Venise,  M.  Bourdin  profiteur  et  Les  Butors  et  Lu  Finette. 
En  191S  passe  à  la  Seata  pour  interpréter  La  Gare  régulatrice    397    repré- 
sentations), e.t  en  1919  crée  Pour  avoir  Adrienne    théâtre  Miche]      t    i  txm 
:hut    iCiymnase  .    En    1920    au    théâtre    Edouard- VII    interprète    La    Liais,, n 
iengereuse,   Le   Loup   dans   lu   Bergerie,  et  reprend  Kiki. 

Passe  à  la  Caité-Lyriquc  pour  chanter  Les  Saltimbanques  La  FUle  du 
Vaatbour-Mujor  et  en  1921  crée  à  la  Cigale  La  PuceUe  du  Rai  Mort,  et  va 
m  théâtre  de  Paris  pour  jouer  Lu  Passante  et  y  reprendre  Miquette  i-t 
m    mère. 


M.  LE  BARGY 

(Charles-Gustave-Antoine) 


Vers  is77  l'Académie  d'Amiens 
mei  au  concours  l'éloge  en  vers  du 
poète  Gresset.  Le  .jeune  Le  îîargy  — 
(iui  est  ne  a  La  Chapelle  (Seine),  le 
28  août  1858  -  obtleni  le  pr<  tnlcr 
prix.  Ce  lauréat  d  un  concours  iilté- 
ralre,  élevé  a  Amiens  à  cause  de  la 
profession  de  son  père,  Ingénieur 
au  chemin  de  fer  du  Nord,  esl  un 
lecteur  très  adroit,  il  récite  d'autre 
part  avec  beaucoup  de  goût,  et  il  se 
sent  entraîné  tout  naturellenieni 
vers  le  théâtre. 

Son  père  qui  le  destine  a  un.- 
profession  libérale  s'oppose  a  le 
voir  embrasser  la  carrière  drama- 
tique, il  commence  alors  ses  élu  ri 
de  droit,  mais  après  la  première  aî- 
née il  se  présente  au  Consert'aioiv, 
y  est  reçu  dans  la  classe  de  Got  et, 
en  1879,  obtient  un  premier  accessi! 
de  tragédie  dans  «  Néron  »  et  un 
premier  prix  de  comédie  dans 
«  Perdican   ». 

Engagé  à  la  Comédie-Française,  il 
y  débute  après  son  année  de  ser- 
vice militaire,  le  27  novembre  1880 
dans  Les  Femmes  Savantes  (Clitan- 
dre).  En  trois  ans,  il  ne  joue  que 
3-J  l'ois,  il  est  sur  le  point  de  signer 
avec  le  Théâtre  Michel,  de  Pétro- 
grad,  mais  sur  l'insistance  de  l'administrateur  M.  Perrin,  il  abandonne  son 
projet  et  commence  une  magnifique  carrière  au  Théâtre-Français.  En 
trente  et  un  ans  il  crée  entre  autres  pièces  :  M.  Scapin  (1886),  Raymonde 
(1887),  Le  Pain  du  Ménage,  l'Amour  Brode  (1893),  Cabotins,  Les  Roma- 
nesques (1894),  Les  Tenailles,  Le  Fils  de  l'Arétin  (1895),  Crosse  Fortuw 
(1896\  La  Loi  de  l'Homme  (1897),  Catherine  et  Struensée  (1898),  Le  Tor- 
rent (1899),  Les  Fossiles  (1900),  L'Enigme  (1901),  L'Autre  Danger,  Le  Mar- 
quis de  Priola  (1902),  Sans  Lvi,  Le  Dédale  (1903),  Le  Duel  et  Le  Réveil 
(1905),  Les  Deux  Hommes  (1908),  Connais-toi  (1909),  Après  Moi,  Le  Respect 
de   l'Amour  (1911. 

Dans  le  répertoire  il  joue  Le  Marquis  de  Yillemer,  Les  Demoiselles  dp 
Saint-Ci/r,  On  ne  badine  pas  avec  l'Amour  (Perdican),  II  ne  faut  jurer  de 
rien  (Valentin),  Les  Caprices  de  Marianne  (Coelio),  Hernani  (Don  Carlos), 
L'Etrangère,  Les  Effrontés,   Le  l'ère   Prodigue.  L'Etincelle,   etc.,   etc. 

Sociétaire  depuis    1887,   le    ir>   janvier   1911    il    donne   sa   démission,   et   à 

partir  du  1er  janvier  1912  il  ne  fait  plus  partie  de  la  Comédie-Française. 

Engagé  à  la   Porte- Saint-Martin,  il  y   crée  Les  Flambeaux  (nov.    1912)   et 

y  reprend  Cyrano   de  Bergerac  et   Amoureuse   (1913.,   y   fait   les   créations 

(lu  Chèvrefeuille  d913.    et 'du  Destin   est  Maître  (1914). 

Après  la  guerre  il  l'ait  sa  rentrée  à  la  Comédie-Française  en  juin  1921, 
dans  Le  Intel  et  y  rejoue  Les  Femmes  savantes  (Glitandré).  Le  Marquis  de 
Priola. 

il  est  auteur  d'une  pièce  Une  Danseuse  est  morte,  qu'il  crée  à  Bruxelles 
(avril  19-31),  et  qu'il  joue  à  l'Odéon  en  avril  1922. 


M"'   LECONTE 

(Anne-Marie   Lacombr, 


lite    :) 


\    l'âge   de    3(M>l   ;<"-.    x,l|r    Marie 
Lecontc        née  ;i  Paris 
ses  parentâ  J     sera 

Elle  a  PMéc  n\ .■  de  Faire  du  tbéatrc, 
travaille  les  rôles  classiques  et,  i 
>ag  de  seize  ans,  elle  débute  au 
théâtre  du  Chateau-d  Bau  dans  I 
Petite  Mionne,  el  elle  Joue  Sainte 
Russie  (1891). 

Elle  se  présente  au  Conservatoire, 
mais  elle  n'y  esl  pas  a  Lmlise,  et  «  - 1 1  «  - 
signe  avec  la  direction  de  la  Porte- 
Saint-Martin.  y  jouant  Les  Deux 
Orphelines.  Martyre,  et  y  créant  Ti- 
bère à  Caprée  et  L'Aïeule. 

changeant  d'emploi,  travaillant  la 
comédie  moderne,  elle  va  au  Gym- 
nase, où  elle  fait  des  créattoos  dans 
L'Age  difficile  (Jeanne  ,  Le»  Demi- 
Vierges  (Jeannine  1895  .  puis  Dis- 
paru, Le  Bonheur  des  Dames,  Idylle 
tragique  (1896). 

En    1897,    elle    crée    Lu    Carrière, 

Très      remarquée      dans      le      rôle 

PYvonne,    cette    interprétation    lui    vaut    son    engagement    à    la    Comédie- 

■'rançaise.   Elle  y  débute  le  9   septembre   1897  dans    La    Vie    de    Bohème 

MUmi),  et  elle  joue  ensuite  Les  Femmes  savantes  (Henriette  . 

Dans  sa  l)i-:i:ante  carrière  au  Théâtre-Français,  elle  interprète  de  nom- 
Dreux  rôles  du  répertoire  de  la  Maison,  dont  :  L'Avare,  Tartufe  (Ma- 
•iane  ,  /.e  Médecin  malgré  lui,  L°  Barbier  de  SévUle  (Rosine  ,  Le  Ma- 
iagz  de  Figaro  [Chérubin  .  Amphitryon,  Le  Jeu  de  l'Amour  et  du  Hasard, 
la  Coupe  enchantée,  Louis  XI,  Taroaret,  Froufrou.  Les  Demoiselles  de 
Saint-Cyr,  Le  Monde  où  l'on  s'ennuie  (la  Sous-Préfète  et  Suzanne),  Le 
wsndre  de  M.  Poirier,  Les  Rantsau,  Amoureuse,  L'Ami  Fritz,  Poil  de 
Carotte,  La  Paix  chez  soi,  Les  Lionnes  pauvres,  Le  Beau  Léandne,  L'A 
figurante,  Barberine. 

Elle  fait  des  créations  dans  Catherine,  La  Martyre,  Le  Berceau  1898),» 
La  Douceur  de  Vivre  (1899),  Le  Roi  (1991),  L'Autre  Danger  L9Cp),  L'i 
Dédale  1903  .  Le  Cœur  a  ses  raisons,  La  plus  Faible,  Le  paon  1904), 
Paraître,  Potiche  (1906),  Le  Dieu  Therme,  L'Amour  veille  1907  ,  Le  Bon 
Rot  Dagobert  1908  ,  Connais-toi,  Sire  (1909),  Le  Respect  de  l'Amour,  Pri- 
merose (1911  ,  Le  Ménage  de  Molière,  Bagatelle  (1912),  Le  Prince  Char- 
mant 191-i  ,  Colette  Baudoche  [1915  ,  D'un  Jour  à  Vautre  1917,  Les  Deux 
Ecoles  (1920). 


M.  LEFAUR 

(André) 


Dans  la  métallurgie,  M.  André 
Leffaur  né  a  Paris,  en  insu  est 
un  employé  très  Irrégulier.  Comme 
il  ne  signe  pas  chaque  joor  ta  feuille 
de  présence,  ses  patrons,  exaspérés, 
finisse i H  par  le  remercier. 

Ayant    iletH    COrdefl   i    son    arc,   car 

bien  que  se  destinant  au  commerce 
il  a  pris  des  leçons  de  diction,   m. 

i.ri'aiir  se  prés  'îih'  en  IB99  an  l  on 
servatoire,  ou  11  est  reçu  dans  une 
scène    de    L'Etrangère,    il    y    reste 
deux  ans,   mais  ne   concourt   pas. 

Coquelia    atné,    qui    s'intéresse   à 
lui,    l'engage   en    1901    à    la    Porte 
Saint-Martin,  le  distribue  dans  Quo 
Vaetis  et  Lq  Pompadour,  et  l'emmène 
en    tournée. 

En  1903,  il  entre  à  l'Athénée,  où 
il  reste  sepl  ans.  n  y  débute  en  re- 
prenant L'Enfant  du  Miracle  et  y 
crée,  en  1903,  Le  Prince  Consort  ; 
en  1904,  Chiffon;  en  1905,  Triple- 
patte  ;  en  1906,  La  Ponette  ;  en  1907, 
Su  Sœur,  Le  Cœur  et  le  Reste,  Mon- 
sieur de  Courpière;  en  1908,  Le 
Boule- en-Train,  La  Conquête  des  Fleurs,  Le  Chant  du  Cygne,  Arsène  Lupin; 
en   1909,  Le  Greluchon,  Le  Danseur  inconnu. 

Il  quitte  l'Athénée  pour  être  engagé  au  Gymnase,  où,  en  1911,  il  fait 
trois  créations,   dans  Papa,   L'Amour  défendu,  Un   Bon  Petit  Diable. 

En  1912,  il  passe  an  Vaudeville  pour  La  'Hue  de  la  Paix,  puis  aux 
Bouffes-Parisiens  pour  La  Part  du  Feu.  En  1913,  il  fait  deux  créations  : 
Blanche  Câline  (théâtre  Michel),  ot  La  Jeunesse  Dorée  (Apollo). 

De  retour  au  Gymnase,  en  1911,  il  y  joue  Les  Cinq  Messieurs  de  Franc- 
fort et  va  à  la  Porte-Saint-Martiu  pour  Monsieur  Brotonneau. 

Pendant  la  guerre,  après  avoir  repris  Le  Poussin  (Renaissance»,  il  est 
mobilisé  en  1916,  puis,  rendu  à  la  vie  civile,  il  crée,  en  1917,  La  Volonté 
de  l'Homme  (Gymnase),  reprend  Le  Feu  du  Voisin  (théâtre  Edouard- VII), 
et,  en  1918,  il  fait  deux  créations  :  Kiki  (Gymnase),  et  Le  Traité  d'Auteuil 
(théâtre  Antoine^. 

Après  l'armistice,  en  1919,  il  fait,  des  créations  dans  Le  Coucher  de  la 
Mariée  (Athénée,,  Casanova  (Bouffes-Parisiens),  L'Erreur  d'une  Nuit  d'Eté 
(théâtre  Edouard- VII),  et,  entre  temps,  il  fait  des  reprises  des  Demi- 
Vierges  (Porte- Saint- Martin),  et  Triplepatte  (théâtre  Fémina). 

En  1920,  il  joue  Maéèmoisele  ma  Mère  (théâtre  Fémina),  reprend  Le 
Danseur  de  Madame  (théâtre  Edouard-VII),  et  crée  Le  Retour  à  l'Athénée. 
En  1921  il  signe  avec  la  direction  du  Vaudeville  pour  faire  une  création 
dans  Le  Chemin  de  Damas,  y  reprend  Papa  et  en  1922  crée  Banco  (Poti- 
nière.  Passe  au  Théâtre  Marigny  pour  Péché  de  Jeunesse. 


M.  LE  GALLO 

(Adrien) 


Parisien     A'orlg Ino.    m.    l.c    Galln 
fall   ses  études  ••   Santog  et,  .1   1 
de    \  ingl  trois   ans,    laudiri   i|ii  li    se 
lance   dans   le   reportage,   il   obtieni 
ses  premiers  su  1  tLste  en  In 

terprétani  Rival  i><>nr  rire. 

Après    une    nouvelle    tournée   <'n 
province,  vers  1887,  il  \  itnl  a  Pa 
ei     signe     aux     Folies  Dramatiques 
pour  y  Interpréter  Coquin  de  Prin 
temps,    11    esi    engagé    au    Pa 
Royal,   mais  n'y   Joue   pas   el   passe 
à    ciuiiy,    où,    pendanl     trois    ans, 
il  esl  de  la  distribution  de  nombreux 
vaudevilles  el  re\  ues. 

11  va  ensuite  aux  Nouveau^  - 
il    reste   aussi    trois    ans,   y   créani 
entre     autres     pièces     L'Hôtel     du 
Libre-Echange,    Le    «  apitoie,    Inno 
cent. 

En   1896,  il  entre  au   Tréteau   de 
Tabarin  (Boite  à  Fursy),  où  il  signe 
encore   pour   une   pério  le   de    trois 
ans,  el  où  il  joue  toul   -  les  revues 
el   fantaisies,   donl    :   Adam   et  Eve, 
Fleur    d'Orange,     Papa,     les    p'tits 
Bateaux. 
il   passe    aux   Bouffes-Parisiens   et   entre    ensuite   au    Gymnase,    où,    en 
901,  il  est  de  la  distribution  de  La  Bourse  ou   la    Vie.   En    1903,   il  crée 
l'Athénée  f Enfant  du  Miracle,  et,  au  cours  fle  deux  saisons  aux   Capu- 
ln.es,  il  fait  de  nombreuses  créations,  parmi  lesquelles  Le  je  ne  suis  quoi, 
Manchette,  Quart  de  Soupir. 
De  retour  à  l'Athénée,  en  1907,  il  y  joue  Le  Cœur  et  le  It<-ste.  el   il  si  g 
vre   le  Palais-Royal,   où   il   fait   une  brillante   carrière,   y   créant,   en    1907, 
e  Satire  ;  en  190S,  Lu  Poudre  uu.r  Moineaux,  Madame  Gribouille,  L'Heure 
le   la   Bergère*;   en    1909,   Monsieur  Zéro  ;   en    1910,    Tais-lai,    mon    Cœur, 
'Enfant  du  Mystère,  Le  Million;   :en    1911,  Amour  en   Manœuvres,  Aimé 
'es  Femmes,  Lé  Petit   café;  en   1912,  La  Présidente;  en    1913,  Les-  Deux 
'anards  ;  en  1911,  J'ose  pas. 
Pendant  la  guerre,  il  joue  au  Palais-Royal   :   1915  Revue,  Madame  et  son 
illeul  (1916),  Le   Compartiment   de  Dames  seules     l'.MT  ,    Le   Filon     1918  . 
t,  entre  temps,  il  crée  au  Gymnase  A  la  Française  (revue),  et  Les  Deux 
fstales. 

Après  l'armistice,  il  interprète  au  théâtre  Edouard  VII  L'Erreur  d'une 
fuit  d'Eté,  L'Ecole  des  Satyres,  et,  en  1919,  il  inaugure  la  direction 
>acha  Guitry,  aux  Mathurins,  avec  11  était  un  p'tit  Home. 

En  1920,  engagé  au  théâtre  Michel,  il  y  reprend  L'Ange  du  Foyer,  y 
rée  La  Femme  de  mon  Ami,  et  revient  au  Palais-Royal  pour  créer  Le 
hasseur  de  chez  Marim's.  En  1922,  il  y  joue  La  Seconde  Nuit  de  Xoces. 


M.  LEHMANN 

(Maurice) 


Comptable  dans  une  maison 
d'automobiles,  m.  Lcbinauu,  né  il 
l'aria  le  n  niai  1894,  quitte  sou-- 
vent  le  bureau  sous  le  prétexte 
d'étudier  le  piano,  el  s'en  va  pren- 
dre des  leçons  de  diction  avec 
m.    Leltnei 

Vdmla  au  Conservatoire  en  1912, 
dans  la  classe  de  m.  Georges  Berr, 
j|  demande  un  congé  pour  cirer 
en  1913,  au  Théâtre  Impérial,  t. a 
Maladresse,  il  Joue  à  ce  théâtre, 
sous  le  nom  de  Dormefl,  Soyont 
Parisiens,  Le  Bûcheur  el  L'Intran- 
sigeant. 

Ayant  repris  ses  cours  au  Con- 
servatoire, il  Obtlenl  eu  juillet  1914 
un  deuxième  prix  de  comédie  dans 
L'Etrangère. 

Au  début  de  la  guerre  il  part 
comme  engagé  volontaire,  esi 
blessé  eu  1915  devant  Soissons,  et 
eu  1916  entre  à  l'Odéon  pour  Jouei 
Le  Roman  d'un  jeune  homme  pau- 
vre, L'Arlésienne  (Frédéri),  Le  Barbier  de  Séville  (Mmaviva  . 

En  lévrier  1910  il  rentre  au  Conservatoire  pour  y  terminer  ses  études 
et  au  mois  de  juillet  il  se  voit  décerner  un  premier  prix  de  comédie  dans 
L'Ami  des  Femmes. 

Engagé  à  la  Comédie-Française  il  y  joue  pour  la  première  fois  le 
0  septembre  1916  L'Ami  des  Femmes  et  le  13  septembre  fait  ses  débuts 
officiels  dans  Les  Femmes  Savantes  (Clïtàndre).  Après  avoir  interprété 
La  Course  du  Flambeau,  Mademoiselle  de  Belle-Isle,  Le  Monde  où  l'on 
s'ennuie,  il  est  repris   aux   armées  en   février   1917. 

Revenu  au  Théâtre  Français  fin  1918  il  y  fait  ses  seconds  débuts  dans 
Le  Gendre  de  Monsieur  Poirier  (marquis  de  Presles).  Il  donne  sa  démis- 
sion en  mai  1917'  et  signe  avec  les  directeurs  de  la  Porte-Saint- Martin  et 
de  l'Ambigu.  Il  joue  Monsieur  Beverley  (Ambigu  1919;,  crée  Huguette  au 
Volant  (Porte-Saint-Martin  1920),  L'Air  de  Paris  et  Les  conquérants 
(Ambigu  1920),  reprend  à  la  Porte-Saint-Martin  Le  Courrier  de  Lyon, 
Madame  Sans-Gêne,  Les  Peji.r  Orphelines  et  Sapho.  En  1922  il  y  cn'-o  Les 
Pou    Juanes. 


M    LELY 

(Madeleine) 


Au  cours  d'un  dîner  un   \  liMI  ar 
blstc  de  l'Odéon  conseille  .1  Mlle  Ma 
deleinc  Lély,  qui  esi  1 1  la  Mal- 
maison, dé  faire  du  théâtre.  1  e  pro- 
pos  ■■! !'•<>'  1  r-i •_-  •  la  ruture  artiste,  trèe 
timide  de  caractère,  el  qui  a  la  pen 
slon,    les   Jours   de   distribution   de 
prix,  ;i  Joué  des  rôles  comiques. 

Vers  l'âge  de  quinze  ans  les  cir- 
constances de  la  vie  la  décidenl 
à  se  présenter  au  Conservatoier,  où 
elle  esi  reçue  alors  qu'elle  n'esi 
jamais  allée  au  théâtre.  Leloir  1,1 
prend  dans  sa  classe,  niais  elle 
quitte  le  Conservatoire  pour  être 
engagée  au  théâtre  des  Variétés  de 
Marseille,  où,  pendanl  six  ans,  elle 
joue  aux  côtés  des  étoiles  parisien- 
nes les  pièces  du  répertoire  contem- 
porain dont  L'Enigme,  Le  \  iew 
Marcheur,  Le  Nouveau  Jeu,  etc.,  etc. 
Elle  se  trouve  en  Egypte  lors- 
qu'elle reçoit  un  mol  de  M.  T.irri.le 
qui  la  réclame  pour  lOdéon.  Elle 
revient  à  Pari-,  rentre  à  ee  théâtre,  y  débute  dans  La  Souris,  el  y  crée, 
eu  1906,  /.'/  Vieillesse  de  l>"n  Juan,  Lu  Préférée  ;  en   1907,  Lu  Française. 

Elle  quitte  l'Odéon  pour  passe-r  au  théâtre  Antoine  où,  en  1908,  elle 
Interprète  L'Oreille  fendue  et  elle  va  créer  Le  Lys  au   Vaudeville. 

Après  avoir  joué  en  1909  Le  Greluchon,  à  l'Athénée,  elle  passe,  en 
1910,   au   théâtre   .Michel   pour  Le  TXubicon    el    Peau    neuve. 

Engagée  au  Gymnase,  elle  y  rwr  L'Amour  défendu  (1911),  L'Assaut 
[1912  .  y  reprend  Le  Détour. 

Elle  revient  en  1912  au  théâtre  Antoine,  elle  y  joue  L'Homme  qui  assas- 
sina, et,  en  1913,  elle  fait  deux  grande-  créations  :  Le  Secret  Bouffes- 
Parisiens     et  Lu   Belle  Aventure   (Vaudeville). 

Eloignée  de  la  scène  au  début  de  la  guerre,  en  1916,  elle  interprète 
La  Dame  aux  Camélias  théâtre  Sarah-Bernbardr ,  et.  au  Gymnase,  en  1917, 
elle  crée  La   Vefflëe   d'Armes. 

Engag-ée  en  1918  à  la  Porte-Saint-Martin  pour  Dn  Soir  nu  Front,  elle 
passe,  en  1921,  au  Théâtre  de  Paris,  pour  créer  Cœur  >t>'  LUas,  et  elle 
va  au  théâtre  Edouard-Vil  pour  reprendre  Le  <<rur  dispose.  Elle  signe  avec 
la  direction  de  l'Ambigu  pour  jouer  L'Epervier  e1  crée  les  /'"/>  Juanes 
(Porte-Saint- Martin). 


M     MARCELLE  LENDER 

(Anne-Marie  Bastien,  dite  :) 


Tandis    qu'à    Parla    Plie    psi    ap- 
|iiciiiii'  chez  une  modlslo,  Wlle  i  -  «  *  »  * 
dof         née   .1    Nancy  Fréqnonw 

avec  assiduité   le   théâtre   dea   Bati- 
g-nolles. 

Aimant  la  comédie  elle  apprend 
quelques  rôlea  el  un  Jour  elle  a 
l'Idée  de  passer  une  audition  devani 
le  directeur  de  l'établissement  donl 
elle  esi  la  Bdèle  cliente.  Elle  sp 
présente  dans  Anne  d'Autriche  de 
La  Maison  fin  Baigneur. 

Engagée  pour  un  an  au  théâtre 
des  Batlgnolles,  elle  Joue  entre  au- 
tres pièces,  L'Aventurière  (Celle  , 
Notre-Dame  de  Paris.  Les  Four- 
chambault.  Elle  sijrne  ensuite  avec 
le  Gymnase  et  elle  va  Jouer  te  ré- 
pertoire moderne  au  théâtre  Miche] 
de  Pétrograd. 

En  1889  elle  signe  avec  la  direc- 
tion dos  Variétés  où  elle  joue  Le 
Fiacre  11?,  La  .Bonne  à  tout  faire, 
et  où  elle  crée  Paris  Exposition,  Pa- 
ris Port  de  Mer,  Les  Variétés  de 
'  l'année,  La  Bonne  à  tout  faire,  Le 

Premier  mari  de  France,  Madame  Sa- 
lât). Une  Semaine  à  Paris,  elle   re- 
prend   La    Vie    Parisienne,    Les    Trente    Millions    de    Chilpéric,    Fortunio. 
En  1896  elle  est  engagée  au  Palais-Royal  pour  jouer  Ferdinand  le  .Xoceur 
et  elle  passe  aux  Nouveautés,  où  elle   interprète  Petites  Folles  (1897),  Le 
Contrôleur  des  Wagons-Lits  (1898). 

Elle  fait  ensuite  de  nombreuses  créations,  c'est  en  1898  Papa  la  Vertu 
(Ambigu)  ;  en  1899,  Le  Vieux  Marcheur  (Variétés)  et  La  Layette  (Gymnase)  ; 
en  1901,  Le  Coup  de  Fouet,  La  Veine  (Variétés)  ;  en  1902,  La  Passerelle 
(Vaudeville)  en  1903,  Les  Sentiers  de  la  Vertu  (Nouveautés)  ;  en  1905, 
l'Ange  du  Foyer  (Nouveautés). 

MM.  Hertz  et  Coquelin  lui  font  jouer,  à  la  Gaîté,  L'Abbé  Constantin  et 
Nos  Bons  Villageois,  et  elle  revient  au  Gymnase,  en  t907.  pour  interpréter 
L'Eventail. 

En  1908,  aux  Variétés,  elle  crée  Le  Roi,  puis  elle  va  au  Vaudeville  pour 
interpréter  Sa  Fille  et  elle  revient  aux  Variétés  pour  Le  Bonheur  sous  la 
Main. 

Elle  passe  au  théâtre  Marigny  où  elle  fait  des  créations  dans  Les  Eclai- 
*reuses  (1913^,  Le  Mannequin  (1914). 

Pendant  la  guerre  elle  fait  de  nombreuses  tournées  et  en  1919  elle 
reprend  Le  Vieux  Marcheur  (Ambigu).  En  1921  elle  crée  Peg  de  mon  cœur 
(Vaudeville),  puis  passe  au  théâtre  de  Paris  pour  La  Possession. 


M"'  LERICHF 

(Augustinc) 


Dès     âge  de  neuf  ans,   Mme   i  e 
rich  ■         née   s    i  Joi* 

rôles  d'enfanl   an   1 1 1 » ■  .-\ 1 1  •  •  * i . •    l 
v  ai  s.    ri    toute    Jeune    elle    paraît    •• 
la  Comédie  Française  rtana  / e  Sun 
////.  t  d'une  f-'i'iiinn'. 

Elle  rail  ses  véritables  débuts  ara 
Variétés,  en'  1 879,  dans  La  Femme 
à  Papa.  Elle  passe  Si  r  tmbigu  pour 
jouer  Nana  Zoé  el  i'<>t-ii'>uiii<\  ,-\ 
après  ;i\«>ir  chanté  Rip  ara  Folles- 
Dramatiques,  elle  interprète  à  II 
Gafté  Le  /v/</  Poucet  ei  Tartarin  sur 
les   llpes. 

Changeant  ensuite  de  théâtre,  elle 
est  affichée  dans  Le  CrocodUe 
(Porte  -  Saint  -  Martin»,  LysistraU 
(Grand- Théâtre  .  /.'/  Fiancée  en  Lo- 
terie, Rivoli  Folies-Dramatkraes  . 
La  Geisha,  L' imour  mouillé  Athé- 
née). 

Engagée     au     Palais-Royal     peur 
créer  (  oralie  ei  de    18  H  . 
vient  à  l'Athénée  pour  y  jouer  Peut 
être   aimée    (1901),    et    elle    va    aux 
Polies-Dramatiques    pour    Le    BUlet 
de  Logement  (1901). 
Pensionnaire  de  l'Athénée,  elle  y  fait  deux  création-   :  Le  Prince  Consort 
(1903),   et   Triplepatte  (1905),   interprétant   entre   temps,    en    1904,   Madame 
l'Ordonnance,    aux    Folies-Dramatiques. 

Au  cours  des  années  suivantes,  elle  est  appelée  à  créer,  en  1907,  La 
Maîtresse  de  Piano  (théâtre  Sarah-Bernhardt)  ;  en  1903,  Le  Poussin  (Odéon); 
en  1909,  4  fois  7=28  (Bouffes-Parisiens^,  et  La  Revanche  d'Eve  (Palais- 
Roy,  i 

Eng-ag-'ée  à  la  Porte-St-Martin,  en  1910,  pour  créer  Chantecler  (la  Pintade  . 
elle  fait  sa  rentrée  à  l'Athénée  où  elle  interprète  successivement  Les  Biens 
de  i'Ainnur  1910),  L'Amour  en  cage  (1941),  La  Main  Mystérieuse  (1913). 
Elle  passe  aux  Variétés  en  1944  pour  faire  une  création  dans  Ma  Tante 
d'Honfleur. 

Pendant  la  guerre,  après  avoir  repris  Le  Scandale  de  Monte-fado 
(Bouffes-Parisiens  .  elle  crée,  en  1917.  Le  Compartiment  de  dames  seules 
(Palais-Royal). 

Après  l'armistice,  elle  joue  à  l'Athénée,  en  1919.  Amour  quand  tu  nous 
tiens  et  en  1921,  elle  interprète  Les  Grognards  Châtre  ^arah-Bernhardt  , 
(puis  ou  -mois  d'octobre  elle  fait  une  création  dan-  /.  rs  Peur  Monsieur 
de  Madame  (Mathurins  .  En   1902,  elle  crée  Atout...  Cœur  'Athénée). 


M.  LE  ROY 

(Daniel-  hugène-Georges) 


En  rcvenanl  d'une  représentation 
d'Andromaque,  dans  Laquelle  Mou 
nr.i  9uliy  a  Joué,  m.  peorgrefl  l  e 
Roy  -  il*'-  à  Parts,  le  28  fôvrl  ir  1885 
—  exprime  vivement  son  enthou- 
siasme pour  la  carrière  dramatique. 
Pendant  ses  études,  il  a  déjà  montré 
de  brillantes  dispositions  pour  la 
profession  de  comédien,  au<>i,  en 
1901,  suivant  sa  destinée,  il  se  pré- 
sente au  Conservatoire. 

Admis  dans  la  classe  de  M.  de  Fé- 
rauidy,  il  y  a  ensuite  comme  pro- 
fesseurs Laugler  el  Mme  Sarali 
Bernhardt.  En  1907,  il  obtient  un 
premier  accessit  de  tragédie  dans 
Phèdre  et  un  premier  prix  de  corné 
die  dans  La   Ville  morte. 

En  octobre  1907,  .il  débute  a 
l'Odéon  dans  L'Artésienne  (Frédéri), 
mais  il  est  presque  aussitôt  réclamé 
par  Mme  Sarab  Bernhardt,  qui,  en 
1908,  lui  fait  créer  La  Courtisane  de 
Corinlhe. 
Engagé  à  la  Comédie-Française,  il  y  débute  le  13  décembre  1908,  dans 
le  rôle  d'Oreste,  et,  à  la  Maison  de  Molière,  il  Tait  une  brilante 
carrière,  étant  nommé  sociétaire  à  partir  du  1er  janvier  1919  et  jouant 
un  rôle  très-  actif  dans  la  création  de  l'association  de  la  Comédie-Pian- 
çaise  dont  il  a  été  le  premier  secrétaire  général. 

Appelé  à  interpréter  de  nombreux  rôles  du  répertoire  classique,  il  joue 
entre  autres  pièces  :  Les  Précieuses  Ridicules  Le  Menteur.  Tartufe 
(Valère),'  Le  Dépit  Amoureux  (Eraste),  Le  Misanthrope  (Alceste),'  Don  Juan 
(Don  Carlos),  Les  Femmes  savantes  (Clitandre) ,  Britannicus  .Narcisse), 
Les  Fâcheux,  Nicomède,  L'Ecole  des  Maris,  Bajazct. 

Dans  le  répertoire  de  la  Maison  il  est  affiché  dans  •.  Il  ne  faut  jurer  de 
rien,  La  Fille  de  Roland,  Les  Demoiselles  de  St-Cyr,  L'Etincelle,  Les  Rant- 
zau,  Le  Voyage  de  M.  Perrichon,  Le  Marquis  de  Priola  (Pierre  Mo  rata),  La 
Course  du  Flambeau  (Didier),  La  Nouvelle  Idole,  Blanchette,  Paraître, 
L'Abbé  Constantin,  Le  Repas  du  Lion,  etc.,  etc. 

Il  fait  des  créations  dans  La  Rivale,  Simone  (1909),  Cher  Maître,  Prime- 
rn.se.  La  Brebis  Perdue  (1911),  Bagatelle  (1912),  L'Embuscade  (1913), 
L'Envolée  (1914),  Les  Nouveaux  Pauvres  (1916»,  L'Eternelle  Présence,  D'un 
jour  à  l'autre  (1917),  La   Triomphatrice  (1918),  Intérieur  (1919). 


M.  LKVKSQU1: 


Tout  enfant,  M.  L©\  esquc        né  b 
Montmartre,   en    187"  veul    être 

naturaliste.  Après  ses  études  aux 
lycées  Charlemagne  el  Condorcet,  Il 
se  seul  les  dispositions  d'un  artiste 
peintre,  el  il  ébauche  les  toiles  dans 
un  atelier  du  boulevard  de  Gllchy. 
Enfin,  le  théâtre  le  tente,  Delaunaa 
lui  conseille  de  passer  par  le  Con 
servatoire,  où  il  se  présente  en  1894 
et  1895. 

En  189G,  il  rail  3éS  débuts  but  une 
scène  dans  Salomé  théâtre  de  l'Œu- 
vre), et  Biquet  à  la  Houppe  (BodJ 
nière).  L'année  suivante,  en  is'.it,  il 
joue  La  Belle  au  Bois  Dormant  et 
La  Sentinelle  vigilante  (Bodlnière), 
et,  eu  1899,  \\  Bigne  avec  la  direction 
des  Capucines  où  il  interprète  Le 
( oup  île  Cyrano,  L'Ami  de  la  Mai- 
son, Les  Tribunaux  comique». 

Engagé    à    l'Athénée,    il    y    reste 

Cinq    ans,    y     créant     :     Lu    Messine 

(1900),  Pour  être  aimée,  Le  Vertige, 

Madiime  Flirt  (1901),  Le  Cadre  (1902),  L'Enfant  du  Miracle.  Le  Prince 
Consort  (1903),  Chiffon  (1904),  Triplepatte  (1905),  et  il  l'ait  les  reprises  de 
L'Anglais  tel  qu'on   le  parti'.   Tête  de  Linotte,  L'Auréole. 

En  1906,  il  passe  à  l'Odéon,  Où  il  reprend  La  Recommandation  el  où,  en 
191)7.  il  fait  des  créations  dans  La  Maison  des*  Juges  et  L'Otage.  Affiché  au 
Vaudeville,  eu  1907,  dans  les  reprises  de  :  Education  ii>'  Prince,  La  Veine, 
il  y  crée  Patachon,  puis  La  Maison  en  ordre,  et,  en  1908,  il  revient 
à  l'Odéon   pour  jouer  Le  Poussin. 

il  signe  eu  1909  avec  le  directeur  des  Nouveautés  pour  Une  Grosse 
Affaire,  et  il  rentre  au  Vaudeville  où  il  crée  Suzelte  (1909),  La  Barricade, 
Le  CO&taud   (les  Epi  net  les  (1910'). 

Engagé  au  Palais-Royal,  il  joue  pendant  trois  ans  :  Le  Million  (1910), 
La  Présidente  (1912). 

11  va,  en    1913,  au   théâtre   Micli 
Marigny,   pour  Le   Mannequin. 

Pendant  la  guerre,  il  fait  des  reprises  de  La  Marraine  >ir  Charley> 
(Gaîté),  Un  Fil  à  la  Patte  (Athénée),  Faisons  un  aère  (Bouffes-Parisiens  . 

En  1920,  il  crée  Je  t'aime,  au  théâtre  Edouard-VII,  el  en  1921  il  reprend 
L'Ingénu  aux  Capucine-. 

A  tourné  de  -nombreux  films,  dont  toute  une  série  de  «  Serpentins  ». 


pour  L'Ingénu,  el,  en    1911,   au    ihéâtrc 


M"  LITVINNH 

(Félia) 


C'esl  dans  iioe  maison  située  en 
race  du  Grand  Opéra  de  Saint  Péters- 
bourg  que  Mme  Félia  Lltvlnne  est 
née.  Sa  mère,  qui  est  artiste,  lui 
parle  souveni  de  la  France  et  elle 
lui  fait  applaudir  les  grandes  œu 
vres  il1,  nos  principaux  coraposl 
nu-,  chantés  par  d'Illustres  artistes 
comme  La  Patti.  Sa  vocation  lyrique 
ne  se  décide  que  rers  l'âge  de  qua- 
torze ans,  lorsqu'elle  est  appelée  a 
suivre  sa  sœur  eu  Italie  Sous  l'ha- 
bile direction  de  Mme  Benderali,  sa 
voix  se  forme,  et  elle  se  développe 
ensuite  giàcr  aux  conseils  de  Mme 
viardoi  et  de  Victor  llaunel 

Sa  première  apparition  sur  une 
scène  a  lieu  quand  M.  V.  Maure! 
prend  la  direction  du  théatio  ita- 
lien, elle  remplace  Mme  ridés  De- 
vriez dans  Simon  Bocuiu-?gra,  et 
où  elle  reprend  Bernant.  Encoura- 
gée par  le  succès  et  continuant  une 
'.•arrière  italique  a  Aix-lts-Bans. 
i  lie  '-liante  /'  Tro;;.'.  ;r<>,  Faust,  Un 
WalÏ3   -n  Musc'i'ra. 

Sa  carrière  française  commence  à 
Bordeaux,    ou,   à   dix-neuf   ans,   elle 
est    affichée    dans    Rigoletto    et   Les 
Huguenots,    et,     après    avoir    inter- 
prété   Hérodiade    à    Genève,    elle    va 
Bruxelles  où  de   1887  à   1899  elle  chante  L'Africaine,  La  Walkyrie,  Sigurd, 
Les  Huguenots   et  Hérodiade.   Elle   y   fait   d'autre   part   la   création   de   la 
Gioconda. 

En  1899,  au  cours  d'un  voyage  en  Italie,  elle  donne  des  représentations 
à  Rome,  Naples  et  Venise  des  Hugueno'ls,  La  Favorite,  Hamict  avec 
Mme  Calvé  et  M.  Battistini. 

De  retour  à  Paris,  elle  débute  à  l'Opéra  dans  le  rôle  de  la  Reine  des 
Bugusnabs  et  elle  chante  L'Africaine  et  La  Juive.  En  1890-1891  elle  retourne 
en  Russie  où  elle  chante  Judith,  Le  Roussalka,  puis  pendant  -deux  ans  et 
demi  elle  se  tient  éloignée  de  la  scène. 

C'est  en  189'5  qu'elle  .fait  sa  rentrée  au  théâtre,  étant  engagée  à  Marseille 
où  elle  est  aifflchée  dans  Faust,  Les  Huguenots,  Aida  et  Lohengrin.  Après  des 
représentations  à.  Milan,  et  une  tournée  en  Amérique,  elle  revient  à  Paris 
en   1899  pour  créer  au  Nouveau- Théâtre  Tristan  et  Isohle. 

Lorsqu'elle  a  donné  une  série  de  représentations  à  Bruxelles  et  qu'elle 
a  chanté  à  Monte-Carlo  L'Ancêtre,  elle  crée  à  Paris  au  théâtre  du  Château- 
d'Eau  Le  Crépuscule  des  Dieux  et  y  reprend  Tristan  et  Isolde. 

En  1903  elle  est  engagée  à  la  Gaîté  pour  chanter  Hérodiade,  La  Juive, 
L'Africaine  et  l'année  suivante  elle  passe  à  l'Opéra- Comique  pour  inter- 
préter Alceste. 

Elle  chante  à  Lille  La  Vestale;  à  Béziers,  Armide;  à  Orange,  Les  Troyens, 
puis  elle  rentre  à  l'Opéra  où,  de  1907  à  1914,  elle  interprète  Armide,  La 
Tétralogie,  Tristan  et  Isolde,  Les  Huguenots,  Dejanire  (1911),  Parsifal. 

Dès  le  début  des  hostilités  elle  va  réconforter  les  poilus  dans  les  can- 
tonnements, chantant  des  hymnes  patriotiques  et  des  mélodies  et,  depuis 
l'armistice,  sans  abandonner  le  théâtre,  elle  se  consacre  à  renseignement 
vocal. 


M.  LORRAIN 

(Charles) 


i'n  apprenti  photograveur  travaille 
dans  une  maison  nul  édita  les  Jour- 
naux Illustrés  :  i  '•  (  /<"'  V""1  '■'  Le 
Courrier  Fran  M   m.  Charles 

Lorrain,  né  I  Paris,  qpil  prend  un  vif 
plaisir  à  porter  les  épreuves  aux  ca- 
ricaturistes a  la  mode  Orévtn, 
Caran  d'Ache,  Willette,  Steinlen. 
chez  ces  dessinateurs  il  rencontre 
des  artistes,  et  révanl  de  Faire  du 
théâtre,  il  esl  présenté  un  Jour  par 
le  père  de  son  camarade  Jack 
Abeille  au  directeur  du  théâtre 
Montparnasse  qui  rengage  a  17  ans 
pour  jouer  le  mélo,  la  comédie  et 
l'opérette. 

11  signe  ensuite  avec  M.  kUcheau 
pour  les  Nouveautés  et  fait  partie 
des  distributions  de  L<i  Petite 
Fonctionnaire,  Le  Sursis,  La  Bernée  fi 
1  .•••'H,  Loute  (190-.?i.  La  Bmekesee  4e* 
Folies-Bergère  (1902),  Les  Sentiers 
,lc  lu  Vertu  (1903),  Lu  M, un  Passe 
1904  .  L'Ange  Au  Fefer  (1905). 

Après  avoir  créé  à  la  Porte-Saint- 
Martin    Les   Exploits   de  Montanlair 
el  repris  La  Jeunesse  des  Mousque- 
taires,  part   en    tournée   au    Caire    avec   Coquelin,   joue    dans   les     grandes 
capitales  d'Europe,  et  revient  à  Paris  créer  au  Gymnase  Le  Passe-l'artmit 
(1908). 

Reprend  Claudine  à  Paris  à  Parisiana,  va  à  Lyon  et  est  engagé  par 
MM.  Hertz  et  Coquelin  qui  lui  font  jouer  à  l'Ambigu  Champignoi  malgré 
lui,  Nich  Carier  (1909),  Ces  Messieurs,  Le  Train  de  s  heures  il  (1910), 
La  Revue  à  l'Ambigu  (1911),  MM.  les  Ronds  de  Cuir  1911  .  Mon  ami  l'as- 
sassin (1913),  La  Saignée  (1914).  Il  interprète  aussi  pendant  ces  années  à 
la  Porte-Saint-Martin  La  Flambée  (1911),  La  Crise  (1912),  Tartarin  sur  les 
Alpes   (1913,   Madame   (1914). 

Mobilisé  au  début  de  la  guerre,  puis  réformé,  part  au  théâtre  Michel  de 
Pétrograd,  y  assiste  à  la  Révolution,  et  revient  en  France  pour  être  engagé 
à  l'Ambigu  où  il  reprend  Le  Train  de  8  fc.  47,  L'Occident.  M.  Beverley, 
joue  La  Vie  est  Belle.  Passe  à  la  Porte-Saint-Martin  pour  créer  en  1920 
Huguslte  au   Volant  et  Ajipasionnata. 

Engagé  au  théâtre  de  Paris  en  1921  y  interprète  Cœur  de  Lilas,  Chérubin 
et  passe  à  la  Potinière  pour  créer  Une  petite  femme  dans  le  train. 

De  retour  à  la  Porte-Saint-Martin  il  y  joue  Sapho,  Robert  Macaire  ci  (  \e, 
Cyrano  (fiagueneau) ,  Les  Don  Juam.es. 

A  tourné  de  nombreux  films  dont  Les  Surprises  du  Divorce,  Madame  et 
son  filleul,  L'Empereur  des  Pauvres. 


M.  LOUVIGNY 

(Jacques) 


employé  du  commerce,  m.  Lou- 
vigny  né  ;i  Bordeaux,  le  i  f  fé 
\  pier  1884  ira  aucune  disposition 
pour  le  métier  qu'il  a  entreprit) 
malgré  lui.  n  ne  songe  <in';i  la  dé- 
clamation, et  il  se  présente  au  Con- 
servatoire de  Bordeaux,  où  il  esl 
reçu,  il  en  sort  avec  un  premier 
prix  dans  Buy  Ulas. 

Neveu  de  l'imprésario  Emile  - 
mon,  ses  parents  lui  font  alors  pas- 
ser une  audition  devant  son  oncle. 
Sur  le  conseil  de  ce  dernier,  il 
vient  à  Paris,  se  présente  au  Con- 
servatoire, on  il  est  déclaré  admis- 
sible, mais   il   n'esi   pas   reçu. 

Il   est   engagé   alors   à  Bordeaux. 

puis  aux   Variétés  de  Marseille,  où 
il  joue  le  répertoire  contemporain. 
En   190G,  après  son  service  mili- 
taire, il  signe  avec  le  directeur  du 
Grand-Guignol,  où  il  interprète  Les 
Bâtons   dans  les  Roues,  Le  Bec  de 
Gaz,  Cent  Ligne»  émues,  Le  Chauf- 
feur, etc.,  etc. 
En   1911,  engagé  an  Palais-Royal,  il  y  reprend  Le  Petit  Gafé,  et  il  pass  . 
<mi    1912,   au   théâtre   Femina,   où  il   esl   affiché   dans  La   Casquette   blanche 
et  L'Enjôleuse. 
Il  passe  à  l'Ailiénée  où  il  reprend  Triplepatte,  Je  n'trompe  pas  mou  Mari. 
pendant   la   guerre,   mobilisé   comme   auxiliaire   pendant  cinq   ans,   il   ne 
joue  qu'en   19 17,  au  théâtre  Antoine,  où  il  fait  une  reprise  de  Les  Bleus 
de  l'Amour  et   cvvc  M.   Bourdin   profilent'.  ■ 

Eloigné  de  la  scène  pendant  quelques  années,  il  fait  sa  rentrée  en  1920, 
où  trois  créations  lui  sont  réservées  :  Ls  Danseur  de  Madame  (Capucines;, 
Le  Cri  du   Cœur  (Ambigu),  Le  Scandale   de  Deauville     Capucines). 

En  19-^1,  il  inaugure  le  théâtre  des  Nouveautés,  avec  La  Journée  des 
Surprises,  puis  il  reprend  aux  Capucins  L'Ingénu  et  il  revient  aux  A'ou- 
veautés  pour  y  interpréter  Mon  Bébé  et  Comédienne,  il  passe,  en  1922, 
au  Pal. îis-Royal  pour  créer  l.a  Seconde  Nuit   de  Noces. 


M     LUBIN 
(Germaine) 


Au  collèg     3i     -  né,  Mlle  Germaine 

Lubln  Dé      i    Pai  la    le    l* r    r<- 

vrier  1890     •  prépare  son  baccalau- 
réat  en   vue   de   faire   h   médecine. 

Uors  qu'elle  passe  a  -  \.i<  i 
aux  environs  du  Tréport,  elle  a  l'oc- 
casion de  chanter  devani  des  musi- 
ciens (jui  lui  reconnaissent  une  Jolie 
voix  el  l'encouragent  a  entreprendre 
la  carrière  lyrique. 

Le  théâtre  la  tente,  elle  abandonne 
la  médecine,  réussit  à  vaincre  l'op- 
position   de    ses    parents    et,    après 
quelques  leçons  avec  m.  .Martin,  elle 
se    présente    an    Conservatoire    où, 
une  première  fois,  elle  -est  refn 
L'année  suivante,   en    1908,  elle   esj 
reçue    à  l'unanimité    dans   la   cl 
Martin,  et,  en   1912,  elle  obtient  les 
premiers  prix  :  de  chant  dan-  Obi 
ron,   d'opéra-comique    dans   La   Na- 
varraise   et   d'opéra   dans  Faust. 

Après  ce  très  brillant  concours, 
quel  est  le  théâtre  lyrique  qui  va 
l'engager  ?  —  Redoutant  la  grandeur  de  la  scène  de  l'opéra,  elle  entre  a 
l'Opéra- Comique  où,  en  1912,  elle  débute  dans  Les  Contes  d'Hoffmann 
(Antonia).  Elle  y  reste  les  saison^  1912-1913  et  1913-1914,  y  reprenant 
Zampa,  y  chantant  le  répertoire  :  Le  Chemvneau,  La  Tosea,  Louise,  et  y 
créant,  en    1913,  La  Pays. 

En  1914,  M.  Rouché  l'engage  à  l'opéra,  et,  après  la  déclaration  de  guerre, 
dès  la  réouverture  du  Théâtre,  elle  y  chante  Le  Chant  de  la  Cloche,  niais 
elle  fait  ses  véritables  débuts  dans  Faust  -rôle  de  Marguerite).  -  -  Elle 
est  alors  affichée  dans  Thaïs,  Salammbô,  Roméo  et  Juliette,  Monna  Vanna 
et,  le  21  mai  1918,  elle  reprend  Castor  et  Pollux.  Entre  temps,  elle  esl 
prêtée   à   EOpéra-Comique   pour   y   chanter    Pénélope 

Continuant  à  interpréter  son  répertoire  à  l'Opéra,  elle  chante  La  Wal- 
kyrie  et  fait  des  créations  dans  Le  Retour  et  La  Légende  de  Saint-Chris- 
tophe    1920  . 

Elle  donne  des  représentations  en  italien  de  /.'/  Tosca  et  Aida  à  Monte- 
Carlo  et  clic  crée   Monna   Vanna  à  Barcelone  puis  chant.'   Thaïs  à  Madrid. 


14 


M    LUCILENOBERT 

(Lucile  Beine,  dite   :) 


\  l'ftgo  de  l-J  ans,  &L>3  parenlfl 
lui  font  apprendre  la  peintura  sur 
raïence,  mais  Mlle  Luoile  Nobert, 
née  a  Salnl  Denis  Seine  .  rejette 
les  pinceaux  pour  fadre  du  théâtre. 
Elle  débute  à  16  ans  jut  1  -  acènes 
de  Montmartre  el  des  Batlgnollea 
où  cil;'  Juue  tes  jeunes  premières 
du  mélodrame,  puis,  s'étani  fall  re- 
marquer pendant  une  saison  a  Pou- 
g-iies,  elle  esi  pagée  au  Paiais- 
Royal,  où  elle  !  -  b  *epi  ans,  \e 
1869  et  1606,  y  créant  L'Affaire  Ma* 
thieu,  Family  Hôtel  1602  ,  La  *  a 
rotte  1602),  i  hambre  à  part  (1905;, 
La  Uevue  du  Pal/iis-Boyal  (1905), 
Lu  Grimpette  (1900,  etc..  Elle 
passe  ensuite  à  la  Gaîté  où  en  1906 
elle  reprend  L'Uôlel  du  Libre 
Echange  et  joui'  Mme  Scott,  de 
L'Abbé  Constantin,  aux  côtés  de 
Constant    Coojuelin. 

Elle  donne  de  nombreusea  repré- 
sentations   à    Bruxelles,   Lyon,   Bor- 
deaux, y  Interprétant  les  rôles  principaux  des  pièces  de  Georges  Feydean  et 
à  Paris  elle  reprend  aux  Nouveautés  Occupe-loi  d'Amélie.  Appelée   ensuite 
par   Mme   Réjane,   elle  joue   en   son   théâtre  Madame  Sans-Gêne. 

Après  avoir  interprété  Feue  tu  mère  de  Madame  au  théâtre  Michel,  elle 
signe  un  contrat  de  quatre  ans  avec  M.  Baret,  qui  l'engage  comme  principale 
vedette  et  lui  fait  jouer  les  rôles  créés  par  Jeanne  Grarvier  dans  Les  Deux 
Ecoles,  Le  Bonheur  Mesdames,  La    Veine. 

Aux  côtés  de  M.  Albert  Brasseur,  elle  est  affichée  dans  Le  Roi,  Le  vieux 
Marcheur,  el  avec  M.  Max  Dearly  elle  interprète  Le  Bois  Sacré. 

Après  avoir  repris  La  Présidente  au  Palais-Royal,  elle  crée  en  19>11  à 
l'Athénée  Je  n'tromps  pas  mon   mari. 

Pendant  la  guerre  à  la  Renaissance,  au  Théâtre  Antoine,  au  Vaudeville, 
elle  fait  des  reprises  d'L'n  Fil  à  la  patte,  Champignol  malgré  lui,  puis  à  la 
Scala  elle  est  affichée  dans  Le  Chopin,  Je  n'trompe  pas  mon  mari,  et  elle 
crée  Kit  (191.",)  aux  Bouffes-Parisiens.  Après  avoir  joué  en  1920  Le  Bonheur 
de  ma.  femme  aux  Capucines,  elle  crée  au  Palais-Royal  Et  moi  j'te  dis 
qu'elle  t'a  fait  d' l'œil  (19<20),  elle  passe  au  Théâtre  Sarah-Bernhardt  pour  y 
créer  Daniel  (1920;  et  elle  reprend  en  1921  au  Théâtre  Antoine  L'Inconnu. 
Eu  1892,  elle  crée  La  Diane  au  Bain  et  Dicky   .Théâtre  des  Nouveautés). 


M.  bUGNb-POb 


Né  .1  Paris,  if  -j:  décembre  I 
il  a  comme  professeur  a  Condor- 
cet,  Emile  Faguet,  qui  le  conduit  en 
quelque  sorte  vers  le  théâtre  el  les 
lettres.  En  re\  enant,  le  soir,  du  i.\ 
cée,  avec  G.  Bourdon  el  d'autres, 
il  i'c\  e  dans  le  passage  du  ii;i\  re  de 
pièces  et  de  fondations  théâtrales. 
Un  jour  même,  il  aborde  Worros 
devanl  le  glacier  du  passage  el  lui 
demande  son  concours  pour  le  cer- 
cle littéraire  des  «  Esoholiers  »  qu'il 
vlenl  de  créer. 

Plus  tard,  en  achevai)!  ses  études, 
il  entre  au  Théâtre  Libre,  donl  il 
esl  pendanl  quelque  temps  régis- 
seur (avec  Intodne),  el  11  y  rail  des 
créations  sous  les  noms  de  Phllipon 
Leroy,  Granger.  il  se  présente  au 
Conservatoire,  y  esl  reçu  dans  la 
classe  Worms,  el  il  en  son  avec  un 
deuxième  prix  de  comédie  dans 
L'Avare, 

Pore!   l'engage  au   Grand   Théatn 
pour  jouer  Sapho,  Alhalie,   et,   on    1893,   Paul    l'on    rail    appel   à   lui    pour 
les  représentations  de   L'Intruse  au    Nouveau   Théâtre  d'Art. 

Après  avoir  monté  La  Dam,-  de  la  Mer  (Escholiers) ,  el  Pelléas  et  Méli- 
stnide,  avec  Paul  Fort,  il  fonde  le  théâtre  de  l'Œuvre. 

En  octobre  1893,  le  théâtre  de  l'Œuvre  donne  sa  première  représen- 
tation aux  Bouffes-du-Nord  avec  Rosmersholm,  d'Ibsen. 

Se  consacrant  à  son  nouveau  théâtre,  révélant  Ibsen  dans  les  pays  latins, 
M.  Lugné-Poë  donne,  de  1893  à  1915,  plus  de  deux  cents  représentations, 
et,  parmi  les  pièces  jouées,  il  l'aui  citer  :  L'Ennemi  du  Peuple  (1894), 
Au-dessus  des  Forées  humaines,  de  Bjôrnson  (1895),  créanciers,  l'ère,  de 
Strinberq  (1895-96),  Les  Loups  (1897),  Vbu  Roi,  de  Jarry  (1898),  Monna 
Vanna,  de  Maeternieh  (1900),  La  Brebis  égarée.  (1911),  L'Annonce  faite  à 
Marie  (1912),  L'Otage,  de  Claudel  (1913). 

A  l'Œuvre,  après  la  guerre,  il  monte  La  Couronne  de  Carton  el  Le  Cocu 
magnifique  (1920),  !.■'  Pêcheur  d'Ombres,  La  Danse  île  Mort  (1921  .  L'Age 
heureux. 

J-: 1 1  dehors  de  i'Œu vrc  il  interprète  Utnnlet  (lli.  Antoine  el  Les  Cinq  Mes- 
sieurs de  Francfort  (Gymnase). 

critique    dramatique    de    ['Eclair,    il    a    conduil    les    p!u-    grands    arl 
à  travers  le  monde  :   la  Duse,  Crasso,  Zacconi. 


M.  LUPUET 

(André) 


En  1909  le  jeune  Luguei,  né  a 
Fontenaj  sous  Bols,  le  15  mal  1 892, 
est  placé  par  son  père,  artiste  Ara 
matlque,  dans  une  maison  de  com- 
merce clé  Londres,  il  y  reste  une 
matinée,  s'évade  l'après-midi  ei 
figure  le  soir  même  aux  côtés  ■' 
Gallpaux  en  représentations  en  An- 
gleterre. 

Hanté   par   le   théâtre   il   tient   de 

petits   rôles   a   Londres,   puis   revient 

à    Paris    et    est    reçu    en    1 01  o    an 

conservatoire  (classe  Leitner  .  n 
joue  sous  le  nom  de  Maujan 
L'Eveil  du  Printemps  au  théâtre  des 
Arts,  et  fait  une  saison  à  la  Comé- 
die  Mondaine.  Renvoyé  du  Conser- 
vatoire, il  est  engagé  aux  Capucines 
où  il  reste  en  1911,  1912,  1913. 

Il  Tait  son  service  militaire  lors- 
que la  guerre  éclate,  il  entre  en 
campagne  clans  l'infanterie  puis  de- 
\  ient  pilote-aviateur.  Démobilisé  en 
1919  il  joue  au  théâtre  Michel,  aux 
Capucines,  au  casino  de  Paris,  il  est  engagé  à  Femlna  où  il  crée  Souris 
d'Hôtel  (1919i    et  Une  Faible  Femme    1920  . 

Il  va  jouer  ensuite  jouer  au  théâtre  Marigny  L'Atlantide  (1921)  et  crée 
au  Vaudeville  La  Tendresse  (1921),  puis  à  la  Potinièrc  Alain,  sa  mère  et 
sa    maîtresse. 

De  retour  aux  Capucines,  le  théâtre  de  ses  débuts,  il  y  reprend  en  1922 
Simone  est  comme  ça,  puis  il  passe  aux  Variétés  où  il  crée  Le  Belle  Ange- 
vine. 

Il  va  ensuite  à  la  Potinière  pour  y  jouer  Un     jeune   ménage. 


M.  LURVILLli 


Ne  en  1875,  M.  Lurvllle  commence 
par  ralre  de  sérieuses  études  môdl 
cales.  Hanté  par  le  théâtre,  il  quitte 
lia  médecine  el  dans  l'arrière  bou- 
tique d'un  inarcliaiitl  de  Vins  B  SI 
Germain  et  à  Polssy,  il  aborde  la 
scène. 

Un  jour  qu'il  y  joue  une  opérette 
dont  le  sujet  est  emprunté  a  l'his- 
toire du  Moyen  Age,  un  riche  mé- 
cène transporte  la  pièce  sur  les 
théûti-cs  de  St-Germaln  el  de  Polssy. 
Les  recettes  étant  maigres,  pour  di- 
minuer les  frais,  l'imprésario  décide 
de  supprimer  lés  costumes  de  l'épo- 
\\)L  J  que,  et  il  doit  personnifier  le  doge 

(*W    Êk  de   Venise   en    complet    veston. 

Venu  à  Taris,  il  débute  aux  Va- 
riétés où  il  jonc  de  petits  rôles  au\ 
côtés  de  Brasseur,  Baron.  Lassou- 
che,  Guy. 

En  1902,  au  Grand-Guignol,  il  est 

l'interprète    d'André    de     Lortie,  <;. 

Courtellne,    0.    Mirbeau,    el    après 

une  saison  a  Bruxelles  il  w<h>,  a  Manseillc  et  à  Lyon,  le  rôle  du   marquis 

de  Porcelel  des  Affaires  sont  les  Affaires  aux  cotés  de  de  Féraudy. 

Engagé  au  théâtre  Michel,  de  Pétrograd,  il  y  reste  cinq  ans,  interprétant, 
entre  autres  rôles,  Notre  Jeunesse,  Mlle  Jos'elte  ma  femme,  La  Main 
passe.  Vers  l'amour,  Nos  Bons  villageois,  Mes  intimes,  etc.,  etc. 

De  retour  à  Paris,  en  1912,  ilentre  au  Châtalet  où.  M  reprend  La  Course 

aux  Dollars  et  il  passe  à  la  Comédie-Royale  et  au  Vaudeville. 

En  1913  il  signe  avec  la  direction  du  Palais-Royal  pour  Les  Deux  Canards. 

Engagé  à  la   S  cal  a  par  M.   Marcel   Simon   il   y   joue   tout   le   répertoire  de 

Georges  Feydeau    :  La  Dame  de  chez  Maxim' s  (le   général     qu'il   interprète 

plus  dp  600  fois,  La  Puce  à  l'oreille,  L'Hôtel  du  Libre  Echange,  etc. 

En  19-21  il  passe  à  la  Potinière  où  il  crée  Alain,  sa  mère  et  sa  maîtres*»-, 
et  il  inaugure  le  théâtre  Daunou  avec  Une  sacrée  petite  blonde. 


M"'  LYSES 

(Charlotte) 


i  '-r\  ente  admirai  rioe  de  Mme  Ré- 
Jane, Mlle  i lharlotte  i..\  b<  -  née  .1 
Paria  veut,    a    l'exemple    de    la 

grande  artiste  embrasser  la  carrièn 
théâtrale.  Elle  se  présente  en  1903  .1 
m.  Lucien  Guitry,  directeur  de  la  Re- 
1  nce,  ai  ec   l'intention  de  Jouer 
1  un  ni*.   Elle  1  -1  bien  eng  igée  ft  ee 
théâtre,   mais   pour  donner  une  ré- 
dana   <  tarisse    Vrbois  e>l   elle 
se  voit  confier  ensuite  de  petite  rôles 
.1  ta    L'Adversaire,    Le    Mannequin 
d'Osier,  \  moureuse. 

Elle  passe  .1  la  Boite  a  Fursy  pour 
y  interpréter  L'Blrangleuée,  (!••  Tris- 
tan Bernard  avec  Mlle  Marguerite 
Deval  el  M.  Defreyn.  Engagée  en- 
suite an  théâtre  Antoine,  elle  y  crée 
Chez  les  Zoaques  (1906),  puis  en 
1907,  au  théâtre  Réjan  >ue  La 

Clef  ei   passe  à  rOdéon  pour  créer 
Petite  Hollande    1908  . 

Elle    revient    au    théâtre    Antoine 
interpréter  Le  Mufle  (1908)   puis  en 
1910  y  reprend  Nono,  va  ensuite  au  théâtre  Michel  pour  créer  Le  Veilleur 
<le  y v il   (1911). 

Engagée  après  à  la  Renaissance  elle  y  joue  Un  >><'>iu  Mariage,  puis  elle 
fait  ensuite  un  court  séjour  à  la  Comédie-Royale  pour  interpréter  Jean  III 
(1912).  Elle  crée  la  même  année  au  Vaudeville  La  Prise  de  Berg-op-Zoom, 
et  elle  signe,  en  1914,  avec  la  direction  des  Bouffes-Parisiens  pour  jouer 
La  Pèlerine  Ecossaise. 

Pendant  la  guerre,  en  avril  1915,  elle  crée  aux  Bouffes  La  Jalousie,  et 
elle  joue  la  même  année  aux  Variétés  Une  Vilaine  Femme  brune.  De  retour 
aux  Bouffes  c'est  pour  y  faire  des  créations  :  Faisons  un  Rêve  (1916)  et 
Jean  de  La  Fontaine. 

Elle  est  engagée  ensuite  à  l'Athénée  pour  créer  La  Dame  de  Chambre 
en  1918,  elle  fait  une  saison  à  la  Pie  qui  Chante  et  en  1919  au  théâtre 
Michel  elle  interprète  Pour  voir  Adrienne.  L'année  suivante,  elle  joue 
Madame  Lebureau  au  Gymnase  et  passe  à  la  Potinière  en  19-21  pour  créer 
La  8e  Femme  de  Barbe  Bleue.  Au  printemps  suivant  elle  reprend  à  Ba- 
Ta-Clan  L'Assonunoir  (Gervaise). 

En  1922  elle  revient  ;ï  la  Potinière  où  elle  crée  Banco, 


M.  MAGNIER 

(Pierre) 


Employé  chez  i  emonnler,  é  llteur 
|ii;n  des  < .1111  i-  Vugustins,  m.  PI 
m  ignier        né  È  Parla  i"  22  ré*  rl<?r 
esi    rêlicltô    pour    sa    belle 
voix   par   un   (!«•   ses 
dernier   l'entraîne  à   un   institut   de 
la  Galerie   Vivienne  <>u   on   lui   c 
seille    de    travailler    le    chant,    et   il 
es!    reçu   ;in    Conservatoire   dans   la 
1     Busslne. 

Apre-  son  serv  Ice  militaire  et  une 
année  de  classe  de  chant,  l]  3e  iroui  e 
au  nasltio  de  Bagnoles-de-l'Orne  ou 
il  a  l'occasion  de  Jouer  la  conn 
il  entre  au  Conservatoire  eî  en  i B9  i 
obtient  un  i,r  prii  de  tragédie. 

Engagé  à  l'Odéon,  il  y  débute  le 
20  septembre  1894  dans  La  Barguia 
et  pendant  deux  ans  il  esl  distri- 
bué dans  tes  Danicheff,  Le  Roman 
d'un  Jeune  Homme  pauvre,  La  \  te 
de  Bohème,  Zaïre,  eî  il  y  fait 
créations  dans  Pour  la  couronne, 
Lu  crise  conjugale,  Le  Modèle. 

En  1890  il  passe  au  Vaudeville  où 
il  reprend  Sapho  eî  Crée  Le  Partage 
(1896),  Punir  In.   Znzn   (18!  3 

Mme  Sarah  Bernhardl  le  demande 
pour  la  Tosca;  elle  lui  fait  jou  t  l.n 
Dame  aux  Camélias,  Théodora,  Fédo- 

ra,  et  lui  confie  des  créations  dans 
Hnmlet  (1899),  L'Aiglon  (le  tailleur)  (1900  .  Apres  nne  tournée  en  Egypte, 
il  rentre  chez  Mme  Sarah  Bernhardt  qui  lui  fait  c:ér  Werther,  Théroine 
de  Méricourt,  Franscesca  da  Rimini  (1902). 

M.  Guitry  qui  est  nommé  directeur  de  la  Renaissance  lui  fait  créer  en 
1903  L'Adversaire  et  Le  Mannequin  d'osier,  et  en  1904,  il  revient  au  Théâ- 
tre Sarah-Bernhardt  pour  interpréter  Varennes. 

Apre?  avoir  joué,  en  1905,  L'âge  d'aimer,  au  Gymnase,  il  Inaugure  en 
1906,  le  Théâtre  Réjane  avec  La  Saveili:  il  y  reprend  Ma  Couêine,  Suze* 
raine,  Mme  Sans-Gêne,  et  y  crée  Paris-New- York  et  Après  le  Pardon. 

Affiché  ensuite  dans  Le  Tour  de  Main,  au  Gymnase,  il  inaugure  le  théâtre 
Michel  avec  Le  Poulailler,  revient  à  la  Renaissance  en  1909  pour  Le 
Scandale  et  crée,  en  1910,  L'Ange  Gardien  (théâtre  Antoine  . 

Ayant  siené  un  engagement  avec  MM.  Hertz  et  Coquelin,  pendant  trois 
ans  il  joue  à  la  Porte- Saint-Martin.  Il  y  débute  par  une  reprise  de  La 
Griffe,  en  1910,  y  reprend  le  rôle  de  Chantecler  qu'il  a  créé  à  Bruxelles. 

Il  est  de  la  création  de  L'Aventurier  (1910),  reprend  Le  Voile  du  Bonheur 
et  en  1911  il  interprète  La  Flambée. 

Quittant  la  Porte-Saint-Martin,  il  crée,  en  1913.  Le  Phalène  Vaudeville), 
et  en  1914,  La  Sauvageonne  (Bouffes-Parisiens).  Entre  temps,  il  joue  Sei- 
gneur Polichinelle  (Casino  de   Me 

Mobilisé  dès  le  début  de  la  guerre  à  l'Ambulance  du  docteur  Carel.  11 
rentre  au  théâtre  fin  1917  pour  jouer  L»  Système  D.  à  l'Ambigu.  Après  une 
tournée  de  Claudine  a  Paris,  il  revient  à  la  Porte-Saint-Martin  où  il  joue 
Les  Demi-Vierges,  Cyrano  de  Bergerac,  LW/tpassionatn  1920  .  et  en  19-21, 
il  reprend  Madame  Sans-Gène  (Napoléon) ;  en  1922.  il  y  crée  La  Den 
Nuit  de  Don  Juan. 


M.  MARCELIN 

(Emile) 


c'est  vers  le  commerce  que  se 
dirige  d'abord  m.  Marcelin  né  au 
n,i\  re  -  •  qui,  tout  "'M  raisanl  du  Qé« 
iiuiv,  aime  beaucoup  la  musique.,  el 
s'adonne  au  chant. 

Kn  1908  le  Journal  Comœdia  ayani 
organisé  un  concours  de  ténors,  il  a 
l'idée  de  s'y  faire  inscrire  el  dans 
i'abr  de  Roméo  et  Juliette  «  \i>  I 
irve-toi,  Soleil  »,  il  esl  admis  dan  s 
las  finals. 

c'est    pendant    ce    concours    qu'il 
fait    la    connaissance    fie    Mme    l\>- 
veiio.    celle-ci    le    Tait    travailler,    le 
pousse  \ry*  le  théâtre  oii  il  débute 
à  Rayonne  dans  Faust. 

En  représentation  à  Bordeaux,  en 
1911,  il  a  l'occasion  de  chanter  Mil- 
lion avec  Mme  Marguerite  carré  qui 
le  signale  au  directeur  de  l'Opéra- 
Comique. 

Tandis   qu'il    remplit    un    engage- 
ment  à   Lyon,   en   1912,   où    il   crée 
Mme  Buterfly,  reprend  Le  Roi  d'Ys, 
et  (-liante  le  répertoire,  M.  Albert  Carré,  qui  l'a  en  principe  retenu,  décide 
son  engagement. 

En  mai  1912,  il  débute  à  l'Opéra-Comique  dans  Werther,  et,  quelques 
semaines  après,  le  regretté  maître  Massenet  lui  écrit   : 

«  Yichy  —  juillet  1912.  —  Cher  artiste,  je  pense  à  vous:  La  saison  est 
finie  à  l'Opéra- Comique  et.  je  voulais  depuis  longtemps  vous  remercier  et 
vous  applaudir.  En  admiration.  —  Massenet.   » 

Très  encourag-é  par  cette  lettre,  il  travaille  avec  acharnement  a  l'Opéra- 
Comique,  et,  de  1912  à  1914,  il  y  reprend  Thérèse,  et  chante  le  répertoire  : 
Manon,  Carmen,  Mignon,  Mireille,  Louise,  La  Vie  de  Bohême,  La  Tosca,  La 
Xurarraise,  Le  Roi  d'Ys,  Lakmé,  Le  Jongleur  de  Notre-Dame,  Pénélope. 

-Mobilisé  le  2  août  191  i  dans  l'infanterie,  il  est  rendu  à  la  vie  civile  en 
1919,  et  il  reprend  sa  place  à  l'Opéra-Comique,  où  il  chante  tout  son 
répertoire. 

En  1921,  il  va  donner  des  représentations  à  Alger  et  à  Cannes,  où  il 
reprend  L'Enlèvement  au  Sérail  et  Iphigénie  en  Tauride. 

Pendant  ses  mois  de  congé,  il  a  fait  de  nombreuses  saisons  à  Vichy, 
Deauvilie,  Nice,  Biarritz,  etc.,  etc. 


M.  MARCOUX 

(Vanni) 


tandis    qu'il    rail 
droil  en  Italie,  m.  Vannl  Mareoux 
né   à   Turin         suit    des    cours   de 
chant.    Encouragé    par    des    pn  I 
seurs  qui  lui  reconnaissent  une  i 
jolie  voix,  il  se  décide  a  abandonner 
le   Droit   pour  le   Théâtre,   et   il   se 
présente  au  Conservatoire  de  Turin, 
où   il  esl  admis. 

Venu  en  France,  c'esl  à  Nice  qu'il 
débute  dans  La  Vie  de  Bohème,  de 
Pucclni,  el  ensuite  il  va  donner  une 
série  de  représentations,  ''il  Italie, 
de  Samson  et  Daîila,  Le  Barbier  <ie 
Séville,  Aïd'i. 

Arrivé  à  Paris,  il  esl  engagé  à 
IN >péra  où,  en  1908,  il  fait  une  sal- 
-  ssante  composition  de  Méphisto 
dans  Faust,  et,  en  1900,  il  y  chante 
Minuta  Vanna. 

Les   rrères    Isola,   (iui   dirigent   la 

Gatté-  Lyrique,     le     Tout     demander 

pour   créer,    au   cours    de    la    saison 

(910-1911,  le  Don  Quichotte  de  Mas- 

senet  avec  Mlle  Lucy  Arbel  el  M.  Lucien  Fugère. 

De  retour  à  l'opéra  pendanl  la  saison  1912-1913,  il  chante  Les  Joyaux 
(/c  la  Madone,  et  ii  revient  à  la  Gaité  en  1913  pour  créer  le  Panurge  de 
M  as  se  net. 

M.  Astruc,  qui  vient  de  Fonder  le  grand  théâtre  des  Champs-Elysées, 
l'engage  pour  une   série  de  représentations. 

Entre  temps.  M.  Vanni  Mareoux  pari  en  Amérique  où,  à  Boston,  il  crée 
pelléas  et  Mélisande,  chante  Thaïs,  Louise,  et  à  New-York  il  Fait  les  créa- 
tions de  Don  Quichotte  et  de  Monna  Vanna. 

D'autre  part  pendant  neuf  saisons,  à  Covent-Garden,  il  chante  tout  le 
répertoire  et  y  crée  Pelléas  et  Mélisande. 

Après  la  guerre  M.  Vanni  .Mareoux  signe  avec  la  direction  de  l'Opéra- 
Comique.  Il  y  fait  les  créations  de  Lorenzaccio  (1920  ,  Forfaiture  (1921)  et 
dans  le  répertoire  il  y  reprend  Pelléas  et  Mélisande,  Louis,'  .le  père),  La 
Tosca  (Scarpia  ,  Don  Juan.  Entre  temps  va  chanter  Boris  Goudounow  à 
l'Opéra. 


M"'  MAREIL 
(Lucy) 


Dans  nu  grand  rcslauranl  du  bou- 
ler ard  nu  déjeune  m.  Max  i»  sarly, 
un  ami  du  grand  comédien  prend  un 
repas  ;ï  une  table  voisine  avec  une 
jolie  Parisienne.  Celle  cl  esl  alors 
présentée  au  brlllani  fantaisiste, 
(|ni,  après  audition,  lui  conseille 
de  faire  du  théâtre,  et  l'amène  aux 
Variétés. 

Engagée  en   191 1   par  m.  Samuel, 
le   Jour   de   i;i    répétition   des   cou 
turlères    des    Midinettes,    elle    rem- 
place    une     camarade     BU     pied     levé, 

•c  qui  lui  procure  un  beau  rôle  de 

début.  Elle  joue  ensuite  La  Vie 
Parisienne,  et,  en  1912,  die  est  dis- 
tribuée dans  Le  Bonheur  sous  In 
Main,  puis  l'ait  partie  «le  la  reprise 
û'Orphée  el  crée  L'Habit  vert. 

En    lui:}    aines    avoir    joué    dans 
La   Darne   de   chez  Maxim' s,   elle    se 
Fait    remarquer    dans    L'InslituL    de 
Beauté,   et    en    1914    orée   Les  Mer- 
veilleuses  et   Ma    Tante   d'Honfleur. 
En    1915    fait    une    tournée    avec 
son  camarade  Prince,  ensuite  elle  joue  cliez  Mayol  un  sketch  Les  Mains  de 
ces  Messieurs,  et  crée   aux   Variétés  Ohé!  Cupidon   (janvier   1918).   Elle  est 
engagée  à  la  Renaissance,  où  elle  crée  Chouquette  et  son  As  (octobre  1918). 
Passe  ensuite  aux  capucines  où  elle  jone  Le  Bonheur  de  ma  Femme  (1919), 
Le  Danseur  de  Madame  (1920),  et  est  engagée  à  la  Porte-St-Martin  pour  la 
reprise  de  Madame  Sans-Gêne  (1921),  et  reprend  Kiki  (Variétés). 

En    192-2    elle    est    engagée    au    Nouvel-Ambigu    pour    créer   ta   Flamme. 
Passe  au  théâtre  des  Nouveautés  pour  jouer  Dicky. 


M,KMARGEL 

(Mlle  Juliette  Chazaud,  dite    :) 


\    l'âge  de  rlnq  .111-.    Mlle   M 
uée    ;i    Dijon     •  ôte-d'<  »i 
o  mal  1883       Joue  un  petit  rôle  aux 
côtés  de  Mme  Sarah-Bernhardt,  dans 
Jeanne  d'A  rc 

La    passion    du    théâtre    (|ni.    i 
jeune,  s'esi  éveillée  en  elle,  le  déi  e 
loppe   en   grandissant,   et,   1res 
couragée   par   Ludovic    Halévy,   ci lo 
se   décide   a   préparer   le   Conserva- 
toire,  où   elle   est    admis.-   d'emblée 
en  octobre   1899,  dans  la  elass 
M.  Georges  Berr.  En   1901,  elle  ob- 
tient un  deuxième  prix  de  eoroé  lie 
dans  Amoureuse. 

Engagée  alors  su  théâtre  Antoine, 
elle  fait  une  création  en  1908  dans 
i.'i  Fille  Sauvage,  el  olle  passe  aux 
Matburlns,  où  elle  Joue  L'Infidèle 
el  Lu  (im née  de  Françoise. 

En   1903,  elle  entre  à  la  Renais- 
sance, où  M.  Lucien  Guitry  lui  fait 
jouer  CrainquebUle  et  lui  ronfle  des 
créations  l'année  suivante  dans  Les 
Maiefflâlre   el    Le  Mannequin   d'Osier. 

Après    une   saison    à   Bruxelles,    au    théâtre   du    l'are,    elle    revient    à    la 
Renaissance  en  1906  pour  jouer  Pécheresse. 

Elle   inaugure    en    1908   le   théâtre    Michel,    avec    Le    Poulailler,    et    eMe 
interprète  à  Bruxelles  les   grands  rôles  du   répertoire  contemporain. 

Engagée  par  M.  Tarrlde  à  la  Benaissance,  elle  y  crée,  en   1911,  Le  Vieil 
Homme  et,  en  191-2,  elle  reprend  La  Cruche  (théâtre  Michel). 

En    1913,   elle    crée,   au   théâtre   Antoine,   L'Entraîneuse,   et   elle   passe   à 
la   Porte-Saint-Martin,   où   elle   fait   une   reprise    d'Amoureuse. 

En  1914,  elle  a  signé  avec  la  direction  de  la  Comédie-Marigny,  où  elle 
joue  Le  Mannequin  et  Le  Talion. 

Au  cours  des  hostilités,  elle  reprend,  en    1916.  Le  Sphinx   (Porte-Saint- 
Martin,  et,  en  1917,  elle  crée  La  Messe  de  cinq  heures    théâtre  Réjane). 

Eloignée  de   la  scène  pendant  quelques   années,   elle   fait   sa   rentrée   en 
1920  à  l'Ambigu,  dans  Les  Conquérants,  de  M.   Charles  Méré. 


JVT    MARK/FN 
(Jeanne-B.  A.  Crabbc,  dile  :) 


m^" 


Û™£ 


Habiller  des  vêlements  les  pins 
bizarres,  composant  les  costumes 
les  pins  variés,  Mlle  Marken,  née  le 
13  Janvier  1895,  joue  la  comédie  \ 
l'Age  de  8  ans  dans  la  villa  nue 
ses  parents  occupenl  au  bord  du  la 
mer.  Dépuis  cette  époque  elle  ap- 
prend Tables  sur  labiés,  rôles,  -m 
rôles,  ei  en  1909  se  présente  au 
Conservatoire.  Deux  rois  elle  \  esi 
refusée,  el  elle  n'y  entre  qu  en 
1912  dans   la  classe   de    m.   Leltner. 

En  1913  un  deuxième  prix  de  ..o- 
médie    lui    esl    décerné,    elle   joue 

alors      des     petits      rôles      dans      La 

Marche  Nuptiale  à  la  Comédle-^ran- 
çaise,  et  en  1911  obtient  un  pre- 
mier prix  de  comédie  dans  Le  Jeu 
de  l'Amour  el  du  Hasard. 

Engagée  à  l'Odéon,  elle  y  débute 
en  mars  1915  dans  Le  Dépit  amou- 
reux (Marinette)  el  elle  y  joue  tout 
le  répertoire  dont  Colinette,  i'Jte 
de  Linotte,  Le  Malade  Imaginaire, 
Le  Bourgeois  Gentilhomme,  L'Assommoir  (N&na),  Le  Mariage  de  Figaro 
Chérubin),  etc.,  etc. 

La  direction  lui  refusanl  un  rôle  dans  Les  Trois  Sultanes,  en  décembre 
1916.  elle  quitte  l'Odéon,  et  en  avril  1917  crée  La  Folle  Nuit  au  tbéâtre 
Edouard-VH.  Engagée  au  Palais-Royal  y  joue  Le  Compartiment  des  Dames 
sentes  (novembre  1917),  et  en  1 9 1 8  passe  au  Gymnase  pour  créer  La  Vérité 
tonte  nue. 

En  1919  reprend  Lysistrata  (Marigny),  La  Présidente  (Palais-Royal)  La 
Vérité  toute  nue  et  joue  Hercule  à  Paris  au  Palais-Royal  (octobre  1919;. 
En  19-20  crée  /•;/  moi  j'te  dis  qu'elle  t'a  fait  d'I'œil  (Palais-RoyaP,  Les  Mies 
Brisées   (Vaudeville),   Le   Chasseur  de   chez  Maxim's   (Palais-Royal'. 

Est  engagée  en  1921  au  tbéâtre  Michel  où  elle  joue  Quand  le  Diable  y 
serait,  puis  passe  au  tbéâtre  ^^>  ■Mathurins  pour  créer  Les  Deux  Monsieur 
île  Madame.  En  décembre  1921  inaugure  le  théâtre  Daunou  avec  Une  sacrée 
petite  blonde. 


M1    MAKNAC 
(Jeanne-Fernande  Mayer,  dite  :) 


\  la  Galle  Rochechouart,  la  ••oui 
mère  de  /  "  l'as  i  <  ri  t  1 1  met  en 
valeur  une  toute  Jeune  débutante 
originaire  de  Bruxelles  qui 
d'un  pensionnat  de  Tours  pour 
monter  sur  les  planches  et  que 
.m.  di'  Féraudy  vienl  de  baptiser 
au   théâtre   du    nom   de   Marnac. 

Pa  mère  étant  chanteuse  d'opé- 
rettes, elle  a  trouvé  au  berceau  m; 
brio  éclatant  et  elle  commence  au 
music-hall  une  -  iii».t1j-  carrière 
eu  interprétant  des  revues  il''  Rip. 
Elle  travaille  le  chaut  avec  Mme  Lil- 
vlnne  aborde  l'opérette  el  crée  a 
l'Apollo  in  Divorcée.  Elle  esl  en- 
gagée au  théâtre  Femina  où  elle 
joue  Les  Fils   Touffe  à   Paris. 

i.a  même  année,  taudis  qu'elle 
donne  des  représentations  de 
L'Eternelle  Valse  aux  Folies-Ber- 
gère, M.  Antoine  l'engage  à  l'Odéon 
pour  jouer  en  matinée  dan-  /.'• 
Malade  Imaginaire,  puis  elle  inter- 
prète Paris  fin  de  Règn  ■  aux  Capucines.  Faisant  uni'  fugue  dans  la  comédie, 
M.  Gémier  lui  fait  créer  au  théâtre  Antoine  Le  Procureur  Uallers,  et  reve- 
nant au  théâtre  lyrique  elle  entre  à  l'Apollo  et  chante  La  Fille  d*  Figaro, 
tir   Xavier    Leroux. 

Trois  mois  après  la  mobilisation,  <dle  va  à  la  Gaité  interpréter  /.'/  Fau- 
vette du  Temple,  puis  joue  à  l'Athénée  L'Ecole  des  Civils  :  elle  interprète 
/.</  Payse  au  Concert  Mayol,  avec  Antoine.  Elle  reprend  t/.'/'"'  au  théâtre 
Michel  où  elle  crée  L'Ecole  des  Cocottes. 

A  l'armistice,  elle  chanté  à  l'Apollo  La  Reine  joyeuse,  puis  esl  engagée 
aux  Variété-,  où  (die  crée  /."  Chasse  à  l'Homme.  GHe  passe  à  la  Porte-Saint- 
Martin,  y  interprète  L'Appassionata,  joue  ensuite  Femme  de  Luxe  au  théâtre 
Michel  (d  part  pour  une  tournée  à  l'étranger. 

De  retour  à  Paris,  elle  crée  I.' Fit /'uni  gâtée  (Potinière)  et  va  aux  Var 
où  elle  joue  la  Revue. 

Lu  avril  1922  elle  crée  sur  la  scène  du  boulevard  Montmartre  /."  R?lle 
A  ngevine. 


M"'  MARQUET 

(Mary) 


Mme  sarah  Bernhardl  fui  ma 
bonne  fée  »,  ainsi  s'exprime 
Mlle  Mary  M  arque  t,  née  a  Parla  en 
1895,  el  à  qui  ses  parents  ar- 
tistes eux  mêmes  —  avaient  dé- 
fendu la  carrière  théâtrale.  Encou- 
ragée par  l'Illustre  tragédienne, 
elle  se  présente  en  îun  au  Con- 
servatoire, est  refusée  el  est  en- 
gagée, en  1912,  par  m.  Porel,  pour 
jouer  au  Palmarium  le  répertoire 
classique.  GontinUanl  à  travailler, 
elle  est  admise  au  Conservatoire 
en  1913  (classe  de  M.  Paul 
Mounet),  joue  pendant  ses  études 
an  Théâtre  Sarali-  P.ernhardt  dans 
Les  Trois  Mousquetaires,  obtient 
en  1914  un  deuxième  prix  de  tra- 
gédie et  au  concours  de  1915  man- 
que le  premier  prix  de  tragédie  et 
remporte  un  deuxième  accessit  de 
comédie. 

Elle  quitte  le  Conservatoire,  pour 
reprendre,    en    1915,    Le    Bossu    au 

Théâtre   Sarah-Bernhaixlt,   et   elle   crée    «    Notre-Dame-de-Paris    »    dans   Les 

Cathédrales,  aux  côtés  de  l'éminente  tragédienne. 
Elle  joue  150  fois  le  due  de  Reichstadt,  dans  L'Aiglon,  reprend  La  Tour 

<lc  Nesles,  puis  crée  en   1916  Le  Vengeur  et  interprète  de  nouveau  L'Aiglon 

pendant    100   représentations. 

Elle    abandonne    le    théâtre    pendant   quatre    ans,    puis    revenant   à    l'Art 

dramatique,    elle    part    en    1920    en    tournée    avec    M.    de    Max.    Engagée    au 

Théâtre  de  Paris  pour  L'Homme  à  la  Rose,  elle  crée,  en   1921/  La  Bataille, 

au  Théâtre  Antoine,  et  Peg  de  mon  cœur  (Vaudeville). 

De  retour  au  théâtre  Antoine  elle  y  joue  La  Dolorès  (octobre  1921). 


M     MATHIEU 

(Madeleine  Marguerite) 


Toute  jeune,   Mlle   Ma  luleiuu   Ma- 
thieu  -  -   née   à  A      -  -       v 
I.".  juin    1891, 

pour  le  dessin.   Bile   ne   ; 
du    tout    au    chant,    et,    élev< 

[ans   une 
nelle    de    la    rue    d'Ahbevllle, 
maître  lui  donne  à  repro  : 
bosses       .     les 

Il    a    l'espoir  il»'    ralre    d'elle    une 
ste  i >  - 1 1 1 i ie. 

Pourtant,  riant  excellente  musi- 
cienne, aile  se  met  a  chanter  tout 
en  continuant  le  dessin  et  poursuit 

pian» 
Un  jour,  dans   une  matinée  donnée 
chez   un   professeur   de   chant, 
personnes  présentes  lui   demandent 
d'interpréter    un    air    de    La    Reine 
de    Sàba.    La    femme    d'un    notaire 
parisien,    qui    se    trouve    dans    Tas 
sistance,    lui    reconnaît   de    g 
qualités    vocales,    s'intéress     a    elle 
et    la         -  au    professeur    Du- 

per ron. 
Mais  ses  parents,  avani  de  voir  leur  Bile  emhrasser  la  carrière  lyrique, 
veulent  demander  ravis  d'un  de  leurs  amis,  M.  Pedro  Gailhard,  directeur 
de  l'Opéra. 

C'est,  en  effet,  devant  lui  que  son  père  la  l'ait  auditionner,  "t  le  directeur, 
après  l'avoir  entendue,  lui  conseille  de  persévérer  le  chant. 

Elle  entre  en  ion  au  Conservatoire  classes  Cazeneuve  et  Isnardon  .  el 
en  1913  obtient  un  premier  prix  d'opéra-comique  el  un  premier  prix 
d'opéra. 

Engagée  par  M.  Albert  Carré,  elle  débute  salle  Favart  en  septembre  1913, 
dans  La  Naoarraise,  chante  CavaUeria  Rusticaria,  La  Tosca,  Carmen, 
M  a  rouf. 

rendant   la   guerre,   elle    interprète   Les   Quatre  Journées,   el    elle    ajoute 
à  son  répertoire  Paillasse,  Louise,  Sapho,  Madame  Butterfly,  Le  Chemin 
En   1921,  elle  reprend,  à  l'Opéra- Comique,  Pénélope. 


M.  MAULOY 

(Georges  Rius,  dit  :) 


Son  père  ayani  embrassé  la  car- 
rière militaire,  m.  i îeôrges  Mauloy 
né  \  Boissons  Vlsne  entre  tout 
d'abord  dan-  l'armée.  Un  grai  •  acci 
dent,  qui  L'immobilise  pendant  deux 
ans,  le  contnainl  .1  abandonner  sa 
première  vocation,  el  des  amis  de  sa 
famille  l'ayani  présenté  a  Parel  él 
Ré  Jane,  ceux-ci  l'encouragent  à  se 
jeter  dans   La  mêlée  tbéâtrale 

En  1898,  il  débute  au  Vaudeville 
dans  Le  Lys  Rouge,  et,  pendant  trois 
ans,  il  reste  attaché  à  ce  théâtre, 
créant  de  petits  rôles  dans  Madame 
de  la  Valette  (1899),  La  Pente  douce, 
La  Course  du  Flambeau  (1901),  et 
étant  distribue  dan-s  Madame  Sans- 
Gêne  el  Lu  Robe  Rouge. 

Après   avoir   entrepris    i\^>   tour- 
nées avec  .Mme  RéJane,  il  quitte   le 
Vaudeville    pour   jouer   à    Liège,    à 
Pau,    à    Bruxelles,    à    Cannes,    et    il 
signe   au   théâtre    Michel,   de  Petro- 
gracL  Entre  deux  saisons,  en  1909,  il 
crée  L'Ex    Vaudeville). 
De   retour   à   Paris,   il  commence 
par  jouer  au    théâtre   de   M.   Michel   Mortier,   rue  des  Matfourins,   et  il   est 
engagé  par  M.  Tarride,  à  la  H. 'naissance,  qui  lui  fait  reprendre  Patachon 
et   l'affiche  dans  Pour  vivre  Heureux  (1912),  La  Folle  Enchère  (1913). 

M.  Henry  Bataille  le  retient  à  la  Renaissance  pour  la  reprise  de  L'En- 
chantement (1913),  et  il  passe  au  Gymnase  pour  y  faire  des  créations  dan-  : 
Les  Requins  (1913),  Les  Cinq  Messieurs  île  Francfort  et  Pétard  (1914). 
Prêté  aux  Bouffes,  il  joue  Mon  Bébé  avec  .Max  Dearly. 

Mobilisé  pendant  dix-huit  mois,  il  revient  au  théâtre  pour  reprendre 
La  Bonne  Intention  (Variétés),  et  Le  Dindon  (Palais-Royal)^  En  1910,  il 
crée  La  Guerre  et  l'Amour  (Renaissance),  fait  des  reprises  de  L'Accord 
parfait  (théâtre  Michel),  Le  Nouveau  Scandale  de  Monte-Carlo  et  Le  Pou- 
lailler (Bouffes-Parisiens),  et,  en    1917,  il  crée  Petite  Reine  (Gymnas 

Engagé  à  l'Athénée,  il  y  reprend  L'Ane  de  Buridan  et,  en  1918,  il  fait  une 
création  dans  La  Dame  de  Chambre. 

Après  l'armistice,  i!  joue,  en  1919,  Los  sentiers  de  la  Vertu  (Variétés  . 
L'Heure  exquise  et  Gabrièlle  a  découché  (théâtre  Michel),  et,  de  retour  à 
l'Athénée,  en    1920,   il   y   crée   L'Alcôve  de  Marianne. 

11  signe  avec  le  théâtre  de  Paris  pour  L'Enfant  de  l'Amour,  et  il  fait, 
en  1920,  trois  créations  :  Le  Cri  du  Cœur  (Ambigu),  L'Inconnu  (théâtre 
Antoine),    et.  Daniel   (théâtre    Sarah-Bernhardt). 

En  1921,  il  est  engagé  au  Vaudeville  pour  créer  La  Tendresse,  (puis 
il  passe  au  théâtre  de  Paris  pour  La  Possession  et  va  à  la  Renaissance  pour 
La  Femme  Masquai  \ 


M.  MAUR1-! 

(Louis) 

.\  l'orchestre  du  Grand  l  bôàtre  de 
Lyon  un  jeune  musicien  qui  Joue 
du  triangle  double  ce  Jour  là  la 
grosse  caisse.  Gounod  esl  au  pu 
pitre,  Il  \  lem  diriger  son  lue  Maria 
el  s'adressanl  à  celui  qui  don  tjon- 
ner  un  coup  de  grosse  caisse  II  lui 
crie  :  »  Surtout  ne  manquez  pas 
votre  mesure  :  »  El  naturellement 
l'èxécutanl  émotlonné  manque  le 
temps,  frappe  eu  retard,  et  s'en 
tend  dire  par  le  compositeur  un 
Ironique    *    merci  !    » 

Ce  musicien  est  M.  Louis  Mau- 
rel,  né  à  Paris  en  1859,  qui  à  la 
suite  de  cet  Incldenl  esl  dégoûté 
de  la  musique  et  veut,  à  l'exemple 
de  sa  sœur,  jouer  la  comédie,  il 
débute  à  Lyon  dans  La  Fille  de 
Madame  itigot;  eu  t s 7 '. t  il  t'ait  une 
saison  à  Lille  et  arrive  à  Paris  eu 
issu  pour  être  engagé  aux  Folles- 
Dramatiques  où  il  chante  La  Fille 
du  Tambour  Major,  lui  l SS3  aux 
Bouffes-Parisiens  il  crée  La  Mus- 
cotte  nui  danseur). 
11  quitte  le  théâtre  pour  le  café- 
concert,  et  de  1884  à  1900  il  cliante  successivement  à  l'Alcazar,  au  con- 
cert Parisien,  à  la  Scala,  Interprétant  cent  revues,  lançant  plus  de  cenl 
chansons  dont  certaines  sont  restées  célèbres  comme  :  J'ai  perdu  ma 
Cfigolette,  Sur  le  Bout'  Midi',  La  Levrette  de  la  Marquise,  Quand  je  suis 
une  Modiste,  La  Marche  des  Vieux  Beaux,  lin  revenant  du  1er  Mai,  etc; 
Au  cours  de  la  saison  1900-1901  liasse  au  Palais-Royal  où  il  reprend 
Le  Dindon  et  crée  .w.  Amour  et  Moins  Cinq.  En  1901  il  signe  avec  la 
direction  des  Folies-Bergère  où  il  reste  sepl  ans  y  interprétanl  de  nom- 
breuses  revues,   et   jouant    entre   temps  à   l'Olympia  et   à   la  Cigale. 

rendant  la  guerre  cv^c  au  Gymnase  Les  deux  Vestales  (1915),  /<" 
Charrette  anglaise  (1916)  :  aux  Bouffes-Parisiens  Jalousie  (1915)  et  t  lies 
la  Heine  ïsabeau  (1917)  :  au  théâtre  Antoine  .1/.  Beverley  et  Le  Marchand 
de  Venise  (1917);  au  théâtre  Michel  Une  Femme,  sir  Hommes,  an  Singe 
(1916)  :  au  théâtre  Edouard-Vil  La  Folle  Xnit,  L"  Petite  lionne  d}Abraham 
et  Daphnis  et  Chloé  (1917)- 

En  1010  fait  les  reprises  de  Lysistrata  (théâtre  Marigny)  et  L'Ange  du 
F  >>/('>'  (théâtre  Michel)  puis  passe  à  la  Renaissance  où  il  joue  La  j>a--sr- 
relle  et   en  1920  crée  La  Mçtrone  d'Ephèse. 

Engagé  au  théâtre  Mogador  en  1921  y  chante  Le  Petit  Duc  et  La  Petite 
Fonctionnaire  et  revient  à  la  comédie  en  repivnanl  .1/.  Beverley  (théâtre 
Fémina),   et   MadvmoiseUe   ma    mère   (théâtre   Antoine  . 


M.  DE  MAX 

(Edouard-Alexandre) 


Devant  Uot,  professeur  au  Con- 
servatoire, un  jeune  homme  —  né 
à  Jassy,  en  Roumanie,  le  27  fé- 
vrier 1869  —  vient  auditionner,  n 
s'appelle  M.  de  Max,  il  porte 
une    grande    barbe,    il    personnifie 

Vehllle  ».  Lorsque,  son  récit  ter- 
miné, Gol  lui  demande  :  «  Quel  âge 
ai ./.  \  oua  ?  »,    De    Max     répond   : 

•    17   ans    ». 

El  Gol  surpris  el  sur  nn  ton 
l'étonnement,  s'écrie  :  -  Mazette  !  ». 
Reçu  .111  Conservatoire  dans  la 
classe  de  Worms,  en  1891,  il  se 
voit  décerner  nn  premier  prix  de 
tragédie  dans  Hamlet  et  nn  premier 
prix  de  comédie  dans  Gringoire. 

Engagé  à  rodéon,  il  débute  le 
lpr  septembre  l s ï>  1  dans  Britannicus 
Néron).  Il  passe  ensuite  à  la  Renais- 
sance, où  il  crée  :  ize'il,  Gismondû, 
La  Princesse  lointaine  (1895),  et  où 
il  joue  Phèdre,  La  Dame  aux  Ca- 
mélias, La  Tosca  (Scarpia). 

II  rentre  à  l'Odéon  en  1896,  pour 
être  afilché  dans  Don  Carlos,  Les 
Perses,  Jeanne  d'Arc  (Charles  VII), 
et  en  1897',  il  crée  au  théâtre  An- 
toine :  Le  Repas  du  Lion,  Joseph 
d'Arimathée,  Judith  Renaudin. 
A  l'Œuvre,  il  joue  ensuite  '/'"//  Sang  (première  pièce  d'Henry  Bataille), 
Le  Roi  Candaule  (Gide),  /.''  cloître  (Verbaeren),  Eera  (Villeroy),  Le  Pou- 
pard,  Les  Amours  d'Ovide,  il  quitte  cette  scène  pour  le  Nouveau-Théâtre, 
où  il  crée  en  1899,  Le  Roi  de  Rome,  Salomé,  et,  après  un  séjour  à  l'Odéon, 
où  il  interprète  La  Guerre  en  Dentelles  (1909);  Pour  l'Amour  (1901);  il  passe 
à  la  Porte-Saint-iMaitin,  où  il  joue  Quo  Vadis  (septembre  1901),  Notre-Dame 
de  Paris  et  La  Pompadour. 

Engagé  au  théâtre  Sarah-Bernbardt,  il  y  crée  Werther  (Guith),  La  Sor- 
cière, puis  Angelo,   et  il  va  aux  Bouffes  jouer  Le   Talisman. 

Revient  en  1906  à  l'Odéon,  pour  interpréter  Le  Vrai  Mystère  de  la 
Passion,  Jules  César,  Le  Roi  Lear,  La  Jeunesse  <lu  Cid. 

Pendant  les  années  suivantes,  il  joue,  en  1907,  Le  Manteau  du  Roi 
(Porte-Saint-Martin),  Thimon  d'Athènes  (th.  Antoine)  ;  en  1908,  La  cour- 
tisane de  Corinthe  (th.  Sarah-Bernhardt)  et  Israël  (th.  Réjane)  ;  en  1909, 
L'Impératrice  (th.  Réjane),,  Le  Procès  de  Jeanne  d'Arc  et,  en  1910,  La 
Conquête  d'Athènes  (th.  Sarah-Bernhardt)  ;  en  1911,  La  Course  aux  Dollars 
(Chàtelet),  Le  Typhon  (th.  Sarah-Bernhardt)  ;  en  1912,  Les  Amours  d'Ovide 
et  Match  de  Bore  (Variétés)  ;  en  1913,  La  Plsannette,  L'Insaisissable  Stanley 
Collin   (Chàtelet)  ;   en    1914,  L'Homme  riche   (Renaissance). 

En  1915,  il  interprète  la  revue  Les  Huns  et  les  Autres  (th.  Antoine),  il  est 
engagé  à  la  Comédie-Française,  où  il  débute  le  31  décembre  1915,  dans 
Britannicus  (Néron),  il  joue  en  1916,  La  Barbiet  de  Séville  (Basile;,  Andro- 
muque  (Oreste),  Shyiock,  Polyeucte.  il  part  ensuite  a  Salonique. 

Retour  d'Orient  en  1917,  il  rentre  à  la  Comédie-Française,  y  crée  Le 
Cloître,  joue  Gringoire  (Louis  XP,  Œdipe  Roi,  et  ajoute  à  son  répertoire  : 
Ruy  Blas  (Don  Sallusle),  et  fait  les  créations  d'Esope  (1918),  Les  Perses 
(1919),  L'Hérodienne  (1919),  reprend  Le  Prince  d'Aurec,  Le  Repas  du  Lion. 


M"*'  MAXA 


\u  concours  du  Conservatoire  de 
191  i.   le   public   rerharqm  une  con- 
currente  qui    porte   une   jupe    ren- 
due.  Le  jur.\    s'en   offusque;   il   lui 
raii    une   observation    et    la    Pj 
parle     de    cel     Incidenl     arriv< 
Mlle  Maia,  aée  a  Parla  en  1808  qui 
concourt   en   déclamation   el   pbtleul 
un    premier    accessit    de    com< 
dans  Chérubin, 

Cette  artiste   réapparaît   en   scène 

on   101G  à  l'Athénée   dans  Un   Fil  à 

ta  Patte  el   en   1917  est  engagée  au 

Grand-Guignol,  où  elle  va  faire  une 

brillante  carrière.  Elle  y  débute  dans 

une    pièce    gaie  :    /'//    Réveillon    au 

Père-Lachaise,  puis   crée   des     i 

d'épouvante  :     Le     Laboratoire     des 

Hallucinations,  Le  (rime,  La  grande 

Epouvante,  Le  Baiser  dans  la  Nuit, 

La    petite    Maison    d'Auteuil,    Hara- 

Kiri,  L'Atroce  Volupté.  En   1919,  elle 

est   de    la   création    de    La   Nuit    au 

Bouge,   de   Charles   Méré. 

Engagée    au    théâtre    Edouard-VII     elle    y    interprète    Le   Loup    dans    la 

Bergerie  (1920),  passe   au    théâtre   Femina  où   elle  joue  Ma  Femme  et  son 

<tmi.   Revient  au    Grand-Guignol   Où    elle   crée   Devant   la  Mort,   Le  Marquis 

de  Sade  (1920)    et   reprend  Le  Laboratoire  tles  Hallucinations   (1921). 

Continuant  sa  série  de  créations  au  Graiïd-Guignol,  elle  joue  Une  Fille, 
Le  Rapide  13.  Au  Petit  Jour  i(.»i»i  :  Le  Démon  Noir  el  La  Mais, m  des  Hotnm  » 
Vivants  (1922). 


M.  MAX  D^ARLY 

(Max,  Lucien  Rolland,  dit  :) 


\  la  fête  des  I  og<  -  un  enfant  de 
5  ans  reste  fasciné  devant  i  Homme 
Orchestre.  C'esl  Max  Rolland,  né  a 
Parla  dans  le  i?"  arrondissement, 
qui  rôve  de  jouer  de  tous  les  Ins- 
trumenta de  ce  musicien  ambulant. 
i.w  grandissant  le  Jeune  Max  a 
deux  passions  le  théâtre  ei  les 
chevaux.  Pour  laquelle  optera-t-11? 
Encore  au  lycée,  ses  parenta  le 
croient  dan-  la  soirée  à  un  cours  de 
dessin,  tandis  qu'il  t'ait  partie  de  la 
troupe  d'élèves  du  Vaudeville  et 
qu'il  figure  un  Invité  dans  Révolté 
(1891). 

Embrassant  définitivement  la  car- 
rien-  dramatique,  il  fait  une  saison 
au  grand  théâtre  du  Havre  OU  il 
joue  la  Plantation  Thomassin  et,  de 
retour  à  Paris,  est  engagé  en  18(J7 
au  Concert  Parisien  où  il  est  affiché 
avec  Mayol  el  Dranem.  En  1898, 
1899,  1900  il  passe  à  la  Scala  et  le 
12  décembre  1901  il  fait  ses  débuts 
aux  Variétés  dans  la  Revue  des 
Variétés  (scène  du  Jockey).  En 
1902  après  avoir  créé  Chonchelte 
aux  Capucines,  il  revient  aux  Va- 
riétés pour  jouer  Orphée  aux  En- 
fers, et  y  crée  en  1903  le  Bran 
Jeune  Homme,  Le  Sire  de  Vergy,  Paris  aux  Variétés,  en  1904  y  joue 
M.  Betsij,  reprend  la  Boule,  interprète  la  Chauve-Souris,  est  affiché  ensuite 
aux  Ambassadeurs  dans  Qui  trop  embrasse!  puis  chante  Counlry  Girl  à 
l'Olympia. 

En  1905,  il  crée  Tom  Pitt  au  Châtelet,  puis  en  1906  va  au  Vaudeville 
jouer  le  Péril  Jaune,  revient  aux  Variétés  où  il  chante  le  Paradis  de 
Mahomet  et  crée  Miquette  et  sa  mère.  En  1907,  aux  Variétés,  il  interprète 
La  Revue  du  Centenaire,  l'Amour  en  Banque,  et  pendant  l'été  lance  «  la 
Valse  Chaloupée   »   au  Moulin  Rouge. 

De  1908  à  1912  il  sera  sans  discontinuer  pensionnaire  des  Variétés,  y 
chantant  Geneviève  de  Brabant,  y  créant  Le  Roi  (1908),  le  Circuit  (1909), 
Un  ange  et  Le  bois  Sacré  (1910;,  Les  Midinettes,  Les  Favorites  et  reprend 
La  Vie  Parisienne  (1911),  puis  faiit  des  créations  dans  Le  Bonheur  sous 
la  main   et  l'Habit  Vert  (1912).     * 

En  1913,  après  avoir  joué  le  Coup  de  Téléphone  (théâtre  Réjane),  et 
chanté  les  Arcadiens  (Olympia),  il  crée  Mon  Bébé  (aux  Bouffes-Parisiens). 
En  1915,  après  avoir  repris  Mon  Bébé  (Ba- Ta- Clan),  il  crée  Kit  aux 
Bouffes-Parisiens,  en  1916  il  y  joue  Polash  et  Psrmutter  et  aux  Variétés 
interprète  Moune.  En  1917  il  y  monte  le  Roi  de  l'Air  et  en  1918  passe  au 
Gymnase  pour  jouer  La  Vérité  toute  nue.  En  1919  il  est  engagé  au  théâtre 
de  Paris  pour  créer  Le  Roi  des  Palaces,  et  passe  à  la  Gaîté  où  il  reprend 
la  Belle  Hélène  (1919),  la  Geisha  (1920).  Réengagé  aux  Variétés,  il  y  joue 
en  1920  l'Ecole  des  Cocottes  et  le  Roi. 

Il  signe  ensuite  â  la  Porte-Saint-Martin  où  il  vvé?  Robert  Macavre  cl  (  ie 
(novembre  1921)  et  en  1922  il  passe  à  l'Eden  où  il  reprend  La  ChaMe  Su- 
zanne et  Un  coup  de  téléphone,  puis  va  jouer  Miquette  et  sa  mère  (théâtre 
de   Paris),   et  Dicky  (Nouveautés). 


M.  MAXIME-LKRY 


Avec     1,1     confiance    d'uu     Jeune 
homme    <iui     veu\    être    comédien, 
M.     Maxime    Léry,    né    a    Parfs    ,.„ 
1885,    accepte    un    cachet    de    cinq 
francs   pour   apprendre   ai   Jouer   .1 
5aInt-Germain-en-Laye    i.e    /eu    '/<' 
l'Amour    et    <iu    Hasard.     Lorsqu'il 
revienil  le  sotr  à  Paria  H  a  dépensé 
quinze  francs,  mais  il  a  le  Peu  sa- 
cré,  él    sa    première     aventure     de 
théâtre   ne   le  décourage   pas.   Il 
présente     au     Conservatoire     dans 
Les    Roman  'sques     rôle     qui    plus 
tard   lui    vaudra   d'être    un   des    in- 
terprètes    favoris     d'Edmond    Re- 
tend .     niais     il     échoue     et     c'est 
seulement   en    ion:*  qu'il   est   admis 
dans  la  i    iss      le   m.  Georges  Berr. 
Sorti    du    Conservatoire    il    joue 
sur   les    grandes    scènes   du   boulo- 
verd  :  au  Vaudeville  Suzette  '1019. 
Maisons   d  '   Danses   (1909),  La  Bar- 
i  icmi  '  et  Le  Costaud  des  Epinettes 
(1910  ,  au  Théâtre  Sarah-Bernhafdl  : 
L'Aiglon    Flambeau),   Le  Bois   sacré.   Les  Noces   de   Panurge  h    /.'/   (  on- 
quête     d'Athènes     (1910),      La     Dame     de     Montsoreau;      au      Gymnase: 
Un    bon   petit   Diable   (1911)    et   Château    historique;   à    la   Porte-St-Martin  : 
Cyrano  de  Bergerac  (Cyrano)  ;  à  l'Ambigu  :  Le  curé  île  Foréville,  Roule- 
tabille, Le  Mystère  de  la  Chambre  jaune. 

Mobilisé  en  1914  au  167e  Rég\  d'Infanterie,  lorsqu'il  est  rendu  à  la  vie 
civile,  il  rentre  à  l'Odéon  où  il  crée  Son  Altesse  Rosine,  M.  Dassoucy,  Les 
Américains  chez  nous.  M.  de  Mirliflor,  L'An  XII,  .Y'///"  Passion.  Louis  XI 
curieux  homme.  Molière  La  Grange),  il  y  reprend  La  Mare  nu  Diable, 
Cabotins,  Les  Misérables.  Charlotte  Contai/  (Maral  .  et  il  interprète  dans  le 
répertoire  classique  Pyrrhus,  Néron,  Sganarelle,  Amphitryon  (Mercure), 
Harpagon,  Chrysale,  Figaro,  Brid'oison,  l'Intimé. 

11  fait  aussi  partie  des  distributions  de  La  Métronanie,  La  fausse  Agnès, 
Le  Consentement  forcé,  Le  Préjugé  à  lu  Mode,  Marino  Faliero,  Marion  De- 
lorme   (Louis  XIII),  L'Affaire   des  Poisons   (Louvois). 

Il  compte  dans  son  répertoire  Le  Chemineau,  Ruy  Blas  (Don  César), 
Chantecler,  Louis  XI  (Gringoire),  etc... 

Aimant  la  littérature  il  a  écrit  des  poèmes  et  romans  et  des  pièces. 


M.  MAXUDIAN 
(Max) 


Venu  en  France  à  I  Bgre  le  13  ans, 
m.  Maxudlan  né  a  Bmj  me  'Asie 
Mineure),  le  12  Juin  1881  -  com- 
mence par  faire  ses  humanités,  n 
destine  ;'i  la  médecine  lorsque, 
hanté  pur  le  théâtre,  il  entre  en 
1902  au  Conservatoire.  Tout  en  em- 
brassam  la  carrière  dramatique,  il 
reste  Qdèle  à  «  la  Faculté  ••  car  il 
épouse  la  doctoresse  Marthe  Lan  g, 
ancienne  interne  des  hôpitaux  de 
Paris. 

Elève  de  M.  Silvain,  en  1901,  a 
son  premier  concours,  il  obtient  un 
premier  prix  de  tragédie  et  un  pre- 
mier accessit   de  comédie. 

Engagé  à  l'Odéon  par  M.  Ginlsty, 
11  y  débute  dans  L'Avare  (Harpa- 
gon; et  crée  Le  Cœur  et  la  Loi, 
Endymion,  Glatigny,  Hippolyte  Cou- 
ronné. Armide  et  Gildis  (1901),  Les 
Ventres  dorés  (1905). 

M.  Catulle  Mendès  le  fait  engager 
au   théâtre    Sarah   Bernhardt,    où    il 

crée  La  Vterge  d'Avila  (1906),  /.'/  Courtisane  de  Corinthe  (1908),  La  Con- 
quête d'Athènes  (1910),  La  Beffa  (1910),  Le  Typhon  (1911),  La  Reine 
Elisabeth,  Jeanne  Doré  (1913),  Tout  à  coup  (1914). 

Il  joue  aussi  aux  côtés  de  l'illustre  tragédienne  :  Phèdre,  La  Dame  aux 
Camélias,  Tartufe,  Bohéinos,  Les  Bouffons,  Adrienne  Lecouvreur,  Loren- 
zaecio,  Hamlet,  et,  désigné  par  M.  Edmond  Rostand,  il  reprend  «  Jésus  » 
de  La  Samaritaine.  Ce  rôle  —  au  cours  d'une  tournée  en  Amérique  — 
l'amène  presque  en  prison  pour  avoir  paru  en  scène  sous  les  traits  du 
Christ. 

Mobilisé  au  début  de  la  guerre,  il  est  réformé  en  1917  pour  maladie 
contractée  aux  armées,  et  revient  à  l'Odéon  où  il  joue  Le  Barbier  de 
Séville,  Polyeucte,  Mithridate,  Britannicus,  Le  Mariage  de  Figaro,  et  il 
reprend  Marion  de  Lorme,  Severo  Torclli,  L'Artésienne,  Carmosine  ;  il  crée 
La  Chartreuse  de  Parme,  La  Maison  sous  l'Orage  (1920),  Mademoiselle 
Pascal  (1920). 

Il  quitte  l'Odéon  pour  le  cinéma,  tournant  :  La  Rosse,  L'Eternel  Féminin, 
Le  Cœur  Magnifique,  Le  Pauvre  Village.  Entre  temps,  il  joue  au  Grand 
Guignol  Le  Laboratoire  des  Hallucinations  et  y  fait  des  créations  dans  Une 
/•///'.  Le  Rapide    13,   Au   Petit  Jour  (1921),   Le  Démon   Noir   (1922). 


M.  MAYER 

(Henri) 


Son  père  êtanl  alto  solo  à  r< ipéra- 
mique,   m.   Henri  Mayer        n< 
Paris,  le  29  décembi  con- 

naît il'  a  son  enfance  le  répertoire 
lyrique,  el  il  raii  de  sérieuses  étu 
de  solfège  el  de  musique  classique. 
m  iL-'i-r  les  liens  qui  l'attachent  .1 
l'art  musical,  il  préfère  par  K<iiit  la 
carrière  dramatique  el  li  prépare  le 
consen atoire,  où  il  esl  a  liftls  dans 
la  classe  de  Got.  En   1882,  il  obtient 

un    deuxlè accessit    de    comédie 

dans  L'Honneur  et  l'Argent. 

il  signe  alors  avec  la  direction  du 
Vaudeville,  bu  il  débute,  en  18 
dans  L'Amant  au  Bouquet,  él  11  est 
prêté  aii  tftéatre  Libre  qui  vient  de 
-  ■  fqhder,  où  li  fait  dès  créations 
dans  roui  pour  rflortttettr,  SUrénâde, 
l.iiuibiiii.  L'Ecole  des  Veufs,  La 
Chance  de  Françoise,  Màdebeine. 

il    revient    au    Vaudeville,    où    il 
fait    des    création-;    dans    /.  >    Député 
Leveau,  Bonheur  û  quatre,  Belda  au- 
bier. Le  Prince  d'Aurec,  Maison  de 
Poupée. 
Engagé  au  Gymnase,  il  y  joue  L'Age  difficile.  Les  Demi-Vierges  (1895). 
De  retour  au  Vaudeville,  il  est  affiché  dans  :   Viveurs,  Révolté,  Manette, 
Salomon,    Le    Partage    (1896ï,    La    Douloureuse    (1897),    Paméla    (1898>,    et, 
entre  temps,  il  joue  au   Gymnase   Les   Trois  Filles   de  M.   Dupont    .1897  , 
et  L'Aînée   (1*98): 

Demandé  à  POdéon  -m  1900  pour  Château  historique,  il  est  engagé 
ensuite  à  la  Comédie-Française,  où  il  débute  le  21  mai  190i,  dans  Le 
Bonheur  qui  passe,  et  où  il  crée  la  même  année  Le  Roi  et  L'Enigme. 

Il  ne  quitte  plus  alors  la  .Maison  de  Molière,  y  jouant  de  très  nombreuses 
pièces  du  répertoire,  dont  Le  Misanthrope,  Ru  y  Blas  (Don  César  de  Baz-an  , 

Tartufe,  L'Aventurière.  Mademoiselle  de  Belle-Isle,  Le  Marquis  de  VilJe- 
mar,  L'Ami  des  Femmes,  La  Parisienne.  Les  Erinnyes,  Sapho,  La  Loi  de 
l'Homme,  La  Course  du  Flambeau,  Les  Lionnes  pauvres,  Georgette  Lemeu- 
nier.   La   Aouvelle   Idole,    etc.,    etc. 

Il  fait  des  créations  clans  L'Autre  Danger  (1902),  Les  Affaires  sont  les 
Affaires,  L'Irrésolu,  Le  Dédale  (1903),  La  Conversion  d'Alceste.  Le  Réveil 
(1905),  Paraître,  Les  Mouettes,  Potiche  (1906  ,  L'Ecran  brisé  (1908),  Connais- 
toi  (1907),  Le  Respect  de  l'Amour  1912),  L'Embuscade,  Vouloir  (1913), 
La  Révolte  (1914>,   Colette  Baudoche   ^19 15). 


M.  MAYOL 

(Félix) 


Un  Jeune  artiste  de  café-concert, 
\i.  Félix  Mayo]  --  né  à  Toulon  (Var), 
le  IS  ii"\  embre  1872  -  -  el  qui  .1 
débuté  en  province  en  1892,  arrive 
à  Paris  en  Ï8W,  venani  de  Bordeaux 
sur  le  quai  de  La  pare,  il  esi  reçu 
par  une  Jeune  Parisienne  qui  lui 
offre  un  petit  bbuquel  de  muguet, 
fi  L'artiste,  qui  vient  faire  la  con- 
quête  de  la  Capitale,  \  a  oci  an  \t  ihic 
chambre  au  sixième  étage  d'un  hôtel 
du  faubourg  Saint-Denis, 

Le  lendemain,  il  traverse  la  rue, 
se  rend  dans  la  maison  d'en  face  el 
auditionne  au  Concert-Parisien,  il  a 
mis  son  habit  et,  au  revers,  ij  a 
piqué  le  bouquet  de  muguet  qui  lui 
fut  offert  la  veille,  à  la  gare.  — 
L'audition  est  parfaite,  la  direction 
engage  le  chanteur  qui,  dès  ce  jour, 
considère  le  muguet  comme  un  vé- 
ritable fétiche. 

Pendant    cinq    ans,    il    chante    au 
Concert-Parisien,    où    il    figure    au 
programme    avec    Dranem    et    Max 
Dearly,  les  cachets  des  trois  artistes 
atteignant     la     somme     globale     de 
4ô  francs  par  jour. 
F.n    lOOit,    il    quitte    le    Concert-Parisien    ot    il    passe    successivement    à 
l'Eldorado,   Bà-Ta-Clan,   Gaité-Rochechouart,   Folies-Bergère,  Alcazar  d'Eté, 
Ambassadeurs.  En   ton^,  il  est  l'étoile  de  la  Scala  ;   sur  tous  les  murs  de 
Paris,   on   le   représente   avec    son   toupet   blond,    et,    dès   lors,    la   coiffure 
à   la    Mayol   est   lancée.   Ses   chansons   font  le  tour   de   la   Capitale,   de   la 
France,  et  passent  à  l'étranger.  La  midinette  et  la  jeune  fille  du  monde, 
l'employé   ou  le  cereleux   fredonnent    ses   refrains    :   Lilas   blanc,  Le  Prin- 
temps  chante.    Viens   Powpoule,  Le   Petit   Panier,   La   Polka   des    Trottins, 
Embrass'moi  Ninette,  Le  Mattchiche,  Les  Mains  de  Femme,  Cousine,  Boa- 
dou-ba-da-bou,    etc.,    etc. 

Interprète  des  chansonniers  français,  il  fait  connaître  les  musiques  de 
Paul  Marinier,  Christine,  Scotto,  Gabaroche,  Valsien  ;  il  compose  ses  pro- 
gramme-; avec  beaucoup  de  variété. 

En  1910,  il  prend  la  'direction  de  rétablissement  de  ses  débuts  et  fonde 
le  Concert  Mayol,  que  l'on  a  pu  appeler,  depuis,  le  premier  concert  de 
Paris,  où  il  engage  comme  artistes  :  Damia,  Raimu,  Régine,  Flory,  Tramel, 
Mua  Myral,  Rollin,  Jane  Pierly,  \llems,  Jane  Pierrat,  Mitty,  Henriette 
Leblond,  Valroger,  Ouvrard  fils...  La  plupart  y  débutent  ignorés  à  Paris. 
En  1914,  il  vend  son  concert  à  M.  Dufrenne,  dont  il  est  le  fidèle  pen- 
sionnaire, et  où  il  chante  toujours,  voulant,  y  terminer  sa  carrière,  et 
déclarant  à  ses  amis   :  «  Là,  j'ai  commencé...  Là,  je  finirai...  » 


Mm   MEGARD 
(Andrée) 


Si  i  si  \iii>Hir  ii  23  avril  18< 
l'Aire  de  quinze  ans  elle  est  envo 
chez  un  oncle  de  Chalon-sur-Saône 
(lui  la  met  au  coin  ent.  Ses  «  tud<  s 
ternainées,  elle  arrive  a  Paria  ou 
aux  Magasins  du  Printemps  elle  esl 
affecté  au  collage  des  étlquetti  s. 

Le  peintre  Toulmouche  s'inspire 
d'elle  pour  ses  portraits,  lorsqu'on 
1880  elle  assiste  à  une  représenta- 
tion de  La  Dame  aux  Camélias. 
Transportée  par  l'interprétation  de 
Mme  Sarah-Bernhardt,  elle  fait  son 
imitation  le  jour  où  elle  auditionne 
devant  (îot,  qui  lui  conscilh'  d'af- 
firmer sa  personnalité. 

Refusée  au  Conservatoire  elle 
\  a  jouer  a  Bruxelles. 

Engagée  alors  au  Palais-Royal  elle 
y  crée  Le  Paradis  (1895  .  Le  Dindon 
(1896),  puis  joue  Snob  (Renais- 
sance)  et  Marraine  (Gymnase). 

Elle  passe  au  Vaudeville  pu  1898 
pour  les  créations  de  Zaza  et  Geor- 
getle    Lemeuniei 

Au  cours   de    la    saison    1900,   elle 

joue  Education  de  Prince    Variétés  , 

cl  le  rôle  de   Virginie  dans   L'Assommoir    Porte- Saint- Martin),  el   en   1901, 

elle  esl  da  nouveau  au  Gymnase  pour  Les  Amants  de  Sazy  el  Le  Prestige. 

Lorsque  M.  Gémier  prend  la  Renaissance,  il  lui  fait  interpréter  L'Ecolière, 

Le  Voile  du  Bonheur    1901  .  Le  n  Juillet,  Le  Cœur  a  ses  Raisons  (1902 

En    1903,  elle  croc   :  La  Rabouilleuse  (Odéon  ,  Le  Retour  d>s  Jérusalem 
(Gymnase  . 

Au  cours  des  années   suivantes,  elle  est  appelée  à  jouer   :  en   1903,  La 
Bâillonnée  (Ambigu);   en   1905,    Thérèse    Raquin    (Odéon),    Ces    Messieurs 
(Gymnase);    en    1906,   Sacha   (Gymnase),   La   plus  Amoureuse   (Vaudeville); 
en   1907,   Anna  Karénine  et   Cœur  à  Cœur  (théâtre   Antoine  ;   en    1908,  La 
Femme  nue,  L'Oiseau  blessé  (Renaissance  :   en    Ï9Ô9,   Suzette    Vaudeville  . 
Pendant  deux  saisons,  elle  joue  au  théâtre  Antoine  L'Ange  Gardien,  La 
Tiéte  (19110),   Marie    Victoire,   Le   Banheur  (1911),    et    va    à    la   Porte-Saimt- 
Martin  pour  Le  Chandelier  et  Cyrano   de  Bergerac. 
En   1914,   elle   interprète   La  Danse  devant   le  Miroir    Xoiivl-Ambigu). 
Après  la  déclaration  «de  la  guerre,  elle  rentre  au  théâtre,  en   1915,  dans 
Les  Huns  et  les  Autres  (théâtre  Antoine),   et,   sur  cette   même   scène,   elle 
joue,   en   1916,   Anna  Karénine,   Une  Amie   d'Amérique,-   en    1917,   Le  Mar- 
chand de  Venise  ;  en   1918,  Antoine  et  Cléopâtre  ;  en  1920,  Kœnigsmark  ; 
en    1921.    La   Maison    de   l'homme.    Entre    temps,    elle    crée    Œdipe     Cirque 
d'Hiver)  et  en  1922  L'Autre  Fils  (théâtre  des  Arts 


M"1'  MKLLOT 

(Marthe-Paule-Geneviève) 


Comme  beaucoup  d'enfants  <iui 
ainiciii  la  littérature,  Mme  Marthe 
Meilol  née  il  i  oane  i  ni«  \  r-e),  le 
10  ïr\  pier  1870  récite  des  \  en  au 
pensionnat  oti  elle  est  élève.  Une 
amie  d  e  m  famille,  Mme  Moréno, 
lui  iiiiiiinic  un  professeur  de  décla- 
mation (îui  lui  trouve  des  doni  dra- 
matiques el  la  prôjeni  •  au  Conser- 
vatoire o0  elle  entre  dans  la  claa 
de  Worms.  En  18M,  elle  obtletii  un 
deuxième  prix  de  tragédie  dans 
Phèdre  el  un  premier  accessit  de 
comédie  dans  on  ne  badine  pas  avec 

V  \  molli'. 

Engagée  par  Porel  au  Nouveau- 
Théâtre,  elle  passe  ensuite  ù  POEu- 
\  iv  et  au  théâtre  saïah-Bernhardt, 
En  1896,  elle  va  à  l'Ambigu  pour 
créer  Les  Deux  Gosses  (Fanfan),  puis 
à  l'Odéon,  où  elle  interprète  Le 
Capitaine  Fmcasse. 

M.  Antoine  la  demande  boulevard 
de  Strasbourg,  il  lui  fait  jouer  Man- 
chette, puis  lui  confie  des  créations  dans  Le  Repas  du  Lion  (1897),  Joseph 
d'Arimathie  et  Judith  Renaudin  (1898),  La  Révolte  (1899),  et  La  Clairière 
(1900).  Entre  temps,  au  théâtre  Sarah  Bernhardt,  elle  joue  Ophélie  de  VHam- 
let  de  Morand  et  Schwobb. 

Après  avoir  interprété,  en  1903,  Résurrection  à  Bruxelles,  elle  revient 
créer,  en  1901,  Oiseaux  de  Passage  (théâtre  Antoine),  et,  en  1905,  elle  passe 
au  Vaudeville  pour  La  Retraite. 

Elle  interprète   ensuite,   en    1906,   La   Griffe   (Renaissance);    en   190?,  Le 
Manteau  du  Roi  (Porte-Saint-Martin)  ;  en  1909,  La  Bigote  (Odéon)    en  1910, 
Chantecler  (Porte-Saint-Martin)  ;  en   1911,  Un  bon  petit  Diable  (Gymnase). 
Les  deux  saisons  qui  précèdent  la  guerre,  elle  joue  à  Bruxelles,  et,  pen- 
dant les  hostilités,  elle  se  tient  éloignée  de  la  scène. 

Elle  fait  sa  rentrée  en  1921  au  théâtre  de  l'OEuvre,  dans  Le  Pêcheur 
d'Ombres. 


MIK  DE  MERODE 

(Diane,  Cléopâtre,  dite  Cleo  :) 


sur  le  conseil  d'amis  la  mèi      le 
Mlle  Cleo  de  Mérode  t  ut  apprcn  : 
i    - 1   Qiie  qui   esl    née   à    Paris,   la 
danse,  consldéranl  que  c'était  un  ex- 
cellent exercice  au  point  de  i  ne 
la  santé. 

C'esl  ainsi  qu'à  l'âge  de  sepl  ana 
elle  entre  à  l'Opéra  dans  la  class 
de  Mlle  Théodore.  Bile  l'ait  alors 
pari  I  -  quadrilles;  élève  cons- 
ciencieuse el  ayanl  de  grandes  dis- 
positions, elle  danse  dan-  Patrie, 
Faust,  Le  '  n.  el  les  Ballets  du  Ré 
perloire. 

Suivant  la  filière,  en  1893,  el 
petit  sujet,  el  dans  les  ballets  on  lui 
confie   des    numéros    et,   en    aul 
pièces,  elle  parait  dans  L'Etoile.  En 
1898  elle  tient  l'emploi  de  premier 
sujet. 

i  '  31     alors     que    profitant    d'un 
congé  que   lui  accorde    l'Opéra   elle 
part   en   tournée   et    elle   commence 
par  l'Amérique  où,  à  New-York,  elle 
va  donner  un  ballet  mr  Faust.  Après 
un  court  séjour  à  Londres  elle  pré- 
sente à  Hambourg-  et  Berlin  un  nu- 
méro spécial  de  danses. 
De  retour  à  l'Opéra  eMe  est   affichée   dans  La  Itfaladetta,  La  Korrigane, 
mais  ayant  eu  des  difficulté-;  avec  la  direction  de  l'Aca  lémie   Nationale  de 
Musique  elle  quitte,  à  regret,  la  Maison  où  elle  a  fait   ses  débuts. 

En  1900.  elle  parai l  aux  capucines  et  au  théâtre  Cambodgien  de  l'Exposi- 
tion, où  cire  exécute  des  pas  du  pays. 

Elle  fait  une  tournée  en  France  ayant  à  son  programme  des  danses 
Grecques,  Louis  XV.  Espagnoles,  Cambodgiennes,  et  elle  mime  avec  expres- 
sion Le  Printemps,   de   Boticelli. 

En  1901,  aux  Folies-Bergère,  elle  erée  Lorenza  et  après  des  tournées  en 
Allemagne,  en  Suède,  en  Norvège,  en  Espagne  et  en  Italie,  elle  revient  à 
l'Olympia  pour  Phryné. 

Engagée  à  l'Opéra- Comique,  elle  y  danse,  en  1906.  dans  Lndymion  et 
Phoebc,  Xphrodite.  et  au  petit  Théâtre  Royal,  elle  crée  Tanagra,  de  Paul 
Franck. 

Après  un  essai  dans  la  comédie,  au  théâtre  Michel,  dans  Le  Premier  Pas, 
elle  rentre  en  191-2  à  l'Opéra-Comlq-ue  pour  La  Danseuse  de  Pompei,  et  avant 
la  guerre  elle  fait  des  tournée-  en  Amérique  et  à  Lonctri  3. 

Dès  le  début  d  !  la  guerre,  ele  prête  son  concours  aux  matinées  organi- 
sées pour  les  blessés  dans  les  hôpitaux  de  Pau,  Biarritz,  les  Eaux-Bonne?, 
et  elle  reprend  le  théâtre  en  191?  avec  juditi,  théâtre  Miche]  et  en  19IS 
avec  Au  Beau  Jardin  de  France  (Opéra-Comique). 


M  '  MERY 

(Andrée) 


\iurs  «in  '<'iif  osi  joune  mie, 
Mile  \:i  i [•(••■  viérj  néu  i  Parla 
tient  le  piano  et  accompagne  ?a 
mère  qui  esl  chanteuse  d'opéretti  - 
A  quatorze  ans,  elle  l'ait  sa  pre- 
mière apparition  sur  une  scène  dans 
Le  Médecin  de  campagne  théâtre 
de  l'OEuvre),  mais  c'est  seulement 
après  avoir  terminé  ses  études  dans 
un  pensionnai  d'Angleterre  qu'elle 
se  destine  au  théâtre. 

Ayant  préparé  le  Conservatoire, 
elle  y  est  admise  dans  la  classe  Le 
Barg-.v,  et  pendant  ses  études  elle 
joue  de  petits  rôles  au  Vaudeville 
et  au  Gymnase. 

Etant  sortir  du  Conservatoire,  elle 
part  à  Marseille,  où,  au  théâtre  des 
Variétés,  elle  joue  pendant  un  an 
un  grand  nombre  de  rôles  dans 
L'Etrangère,  Les  Fossiles,  La  FigU' 
vante,  etc.   etc. 

De  retour  à  Paris,  elle  signe  avec 
la    direction    de    l'Ambigu,    où    elle 
es.  affichée  dans  Papa  la  Vertu,  La  Mioche,  Cogne  dur,  A  Perpèle. 

Engagée  au  théâtre  Antoine,  elle  y  crée  L'Honneur  (1901),  Cœurs  vernis 
(190-2),  Demi-Sœurs,  L'Indiscret  (1903),  Le  Roi  Lear  et  Oiseaux  de  Passage 
(191)1-,  Babouche  (1906),  et  elle  y  interprète  Amourette,  La  Puissance  des 
Ténèbres,   etc.,  etc. 

Elle  suit,  en  1906,  M.  Antoine  à  l'Odéon,  où  entre  autres  pièces  elle 
joue  Le  Jeu  de  l'Amour  et  du  Hasard,  Le  Barbier  de  Séville,  Psyché,  Les 
Remplaçantes,  Comme  les  feuilles,  et  elle  fait  des  créations  dans  Le 
Poussin  (1908),  Le  Bourgeois  aiuc  Champs  (1914). 

Entre  temps,  elle  interprète  Les  Yeux  qui  changent  (théâtre  des  Arts), 
et  elle  reprend  La  Belle  Aventure  (Vaudeville).  Elle  crée  aux  Escholiers 
L'Etat  Second,  L'Etoile  du  Foyer,  Les  Désarmés. 

Après  la  déclaration  de  la  guerre,  elle  ouvre  la  Renaissance  en  1915  avec 
Le  Poussin,  et  en   1916  elle  reprend  L'Amazone  (Porte-Saint-Martin). 

Engagée  au  théâtre  Sarah-Bernhardt  pour  y  jouer  L'Aiglon  et  La  Dame 
aux  Camélias,  elle  fait  ensuite  de  grandes  tournées  à  l'étranger  avec 
M.  Jean  Coquelin,  jouant  300  fois  Cyrano  de  Bergerac  (Roxane),  200  fols 
L'Aiglon,  puis  Mme  Sans-Gêne,  Froufrou,  La  Dame  aux  Camélias,  Le  Maître 
de  Forge,  Le  Scandale. 

En  1921,  elle  reprend  Les  Mystères  de  paris  (Ambigu). 


.Pourquoi   employer  di"- 
FARDS  ÉTRANGERS? 


Puisque  : 


DORIN 

la  brique  les  meilleurs  Tards  de  loilette 
et  .Produits  de  xSeauté  pour  la  Ville 
=====    et    le     lliéâtre    ===== 


Essayez 

SES   FARDS 

SES  POUDRES 

SES   CRÈMES 

oes   Créations   : 

ROUGE  BRUNETTE 

LA  DORINE 
POUDRE  JOLI  GILLES 

CRÈME  ECLALYS 


M  AI  SON     FONDÉE      EN     1 7  8  O 
60  et  62,    Ritt'  de   îf  alligniej 

PARIS  (xir  ) 
—         —  . —  — — -*>j 


M!   MISTINGUE1  I 

(Jeanne  Bourgeois,  dite   :) 


Chaque    Jour     la     Miellé    Jeanne 
Bourgeois,     oé  •     sur     les     confine 

.  i  •  i .  t  i  k  1 1 1  <  ■  :  i     s!     de     Montmorency, 
rient  prendre  des  l<  violon 

i   Paris,   i  !  I     porti    des  chapeaux 
iargea  bords  et  à  brides,  les  b 

tués    du    train    d'Engblen    la    sur- 
nuMiiiKMit         Miss    Helyeti      .    I 
voyage  chaque  jour  entre  un  pn 
et  un  revu ls te  du  nom  de  saint- v 
cel.  Celui-ci.  un  après-midi,  travail- 
lant  l* n  wagon  un  couplet  sur  l'air 
de     La  Vertinguette  <  déclare  subi- 
temenl   à   :?a   voisine    :    •    Si   jam 
ma    petite,    lu    fais    du    théâtre,    tu 
t'appelleras       M  sa       i  cause  de  ta 
silhouette     d'Anglaise     et     de     les 
dents     qui     avancent...     Et     puK 
voyons...    «    La   vertingué...    vertln- 
guette...     <     J'ai    trouvé...    Mis...tin- 
guette. 

L'artiste    est   baptisée.,    quelques 

mois  après  elle  débute  dans  le  tour 

de      chant      au       Trianon-Concert 

Apres  un  court  séjour  à  la  Gaîté-Rochechouart,  elle  est  pendant  huit  ans 

l'enfant  chérie  de  l'Eldorado. 

En  190?.  elle  débute  dans  la  comédie  aux  Folies-Dramatiques,  où  elle 
crée  Le  <  oup  de  Janine  et  Le  Millième  Constat. 

Engagée  ensuite  au  Moulin-Rouge,  elle  y  lance  La  Valse  Chaloupée  et 
aux  Bouffes,  en   1908,  elle  joue  la  revue  Aux  Bouffes  on  pouffe. 

Elle  crée  au  Gymnase  L'Ane  de  Buridan  1909  .  Elle  inaugure  la  direction 
Quinson    au    Palais-Royal    avec    Tais-toi,    mou    cœur     1910  . 

Elle  est  ensuite  engagée  aux  Variétés  où  elle  crée  Les  Midinettes    1911  , 
Le  Bonheur  sans  iq  main  ( 1 9 1 1     et  reprend  La  Vie  Parisienne.  Elle  part  en 
Amérique. 

A  son  retour  elle  fait  des  saisons  aux  Folies-Bergère  où  elle  lance  des 
numéros  sensationnels  eomme  celui  des  Crinolines  r.  Elle  pas-e  au  Ca- 
sino de  Paris  où  elle  joue  des  sketchs  dans  des  revues,  y  créant  des  cé- 
lèbres refrains  comme  M"a  Homme. 

En  1921  elle  revienl  a  la  comédie  et  nie  reprend  très  brillamment 
Mme  Sans-Gêne. 

ne  retour  au  casino  de  Paris  elle  y  interprète  la  grande  revue  d'hiver  Pa- 
ris eu  loir  y  lançani  le  fameux  J'en  ai  marre. 


M.  MONTEAUX 

(Roger) 


C'esi    .1     Boulogne- sur  Seine,     le 
18    Juillet    IS7U    que    nall    m.    Ro 
ger   Monteaux.   il   entre  au  Conser 
vatolre   en    1890   dans   la    classe   de 
m.   de   Féraudy,   et  en    1900   il   on 
liciii   un  premier  accessll  de  comé- 
die. 

Engagé  au  théâtre  du  Vaude- 
ville, il  y  crée  Les  trois  Anabaptistes 
1904),  La  Retraite,  L'Armature,  La 
Marche  nuptiale  (1905),  Chaîne  An- 
glaise (1906),  Pi  incesse  d'Amour 
(1907. 

Mme  Réjane  le  réclame  alors  à 
-mu  théâtre,  pour  lui  confier  des 
créations  dans  Israël  (1908),  Ma- 
dame Margot  (1909),  et  elle  l'em- 
mène dans  une  grande  tournée  en 
Amérique  du  Sud  et  en  Europe,  où 
elle  lui  fait  jouer  tout  son  réper- 
toire. 

En    1910,    M.    Henry    Bataille    le 

demande    pour    créer    au    Gymnase 

La    Vierge    Folle    (Gaston    de    Cla- 

rence),  et  il  part    ensuite    pour  cinq  mois  au  théâtre  Michel  de  Pétrograd. 

De    retour   au    Gymnase    il    y    interprète    La   Femme    Seule    (1912),    et    Les 

Requins  (.191.!  . 

Il  passe  ensuite  à  l'Athénée  pour  reprendre  Maman  Colibri  et  jouer  Le 
Tango  (décembre  1913),  et  au  début  de  1911  il  va  à  l'Ambigu  créer  L'Eper- 
vier. 

Tandis  qu  il  joue  en  juin  1914  dans  La  Belle  Aventure  au  Vaudeville, 
il  est  engagé  à  la  Comédie-Erançaise. 

Mobilisé  en  1911  il  est  l'objet  d'une  belle  citation  en  mars  1915  ;  et  est 
blessé  en  octobre   1918. 

Ce  n'est  que  le  i  juillet  1919  qu'il  fait  ses  débuts  au  théâtre  Erançais 
dans  Le  Gendre  de  M.  Poirier  (le  marquis  de  Presles),  il  joue  ensuite 
Le  Barbier  de  Séville  (Àlmaviva),  puis  Le  Momie  où  l'on  s'ennuie  (Paul 
Raymond. 

Il  crée  -i  la  Comédie-Française  Maman  Colibri  (1920),  reprend  La  Marche 
nuptiale  (Claude  Morillot;,  Les  deux  Ecoles  (E.  Mauhurin),  Vautrin,  etc.  etc. 


M"    MORh'NO 

(Lucie-Marie-Marguerite  Monceau,  dite   :) 


Mme  Moréno,  née  a  l'aria  le 
13  septembre  187*1.  douée  d'une 
voix  solide,  aime  Le  chant  lorsque 
les  circonstances  de  l'existence 
l'amènent  à  prendre  des  leçons 
de  diction.  Après  trois  mois 
d'études  elle  entre  au  Conserva- 
toire dans  la  classe  de  Worms 
ei  en  1890  -  ■  voil  décerner  un 
premier  prix  de  comédie  dans 
Amphitryon  (Alcmène  al  un  premier 
prix  de  tragédie  dans  Phèdre. 

Engagée  a  la  Comédie-Française 
elle  y  débHte  le  26  septembre  1890 
dans  Ruy-Blas  (la  reine),  el  v 
reste  treize  ans,  y  jouant  dans  le 
répertoire  classique  :  Andromaque, 
Les  Femmes  Savantes  (Armande  . 
L'Avare  (Elise  .  Phèdre,  etc.,  etc... 
el  y  reprenant  Le  Passant, 
<  hurles  VU.  Diane  de  Lys,  Char- 
lotte Corday. 

Au  théâtre  Français  elle  crée 
Griselidis,  Le  Voile,  L'Evasion,  Les 
iieu.r  Pamelon,  La  Martyre,  Douceur 
de  croire,  Le  Frère  aîné  1901  .  La 
Petite  Amie  el  Le  Marquis  de 
Priola  (1902  .  Molière  el  sa  Servante,  Sans  Lui  1903  .  Sur  la  Lisière  d'un 
Bois. 

Elle  quitte  la  maison  de  Molière  en  1903  pour  créer  au  théâtre  Sarah- 
Brrnhardt  La  Sorcière,  puis  Le  Dieu  Vert,  La  Légende  du  finir,  et  joue 
des  rôles  classiques  aux  côtés  de  l'illustre  tragédienne  donl  Josabeth  • 
dans   Athalie. 

Après  avoir  interprété  Les  Ames  ennemies  au  théâtre  Antoine,  en  1907 
elle  part  en  Amérique  du  Sud  où  pendant  cinq  ans  elle  dirige  la  3ectlon 
française    du    Conservatoire    national    de    Buenos-Ayres. 

Edle  revient  à  Paris  pour  jouer,  en  1914,  Le  Phalène  [Vaudeville  . 
Au    début    de    la    guerre,    directrice    du    service    de    chirurgie    dans    un 
hôpital   de   Nice,   elle   revient   à   Paris  pour  jouer   Visions  de   Gloire    Vau- 
deville   1915),    puis    en    1910   Le    Chemineau    (Porte-St-Martin    el    Ambigu 
el    en    1917   La  Jeunesse   de   Louis   XIV. 

En    1919   elle    reprend   Les  Nouveaux    Riches   (théâtre    Sarah-BeruhardJ  , 
en    1920   crée   L'Etrange   Aventure   de  M.   Mai  lia    Pecquet     théâtre    Sarali 
iîornhardl  .  Après  avoir  repris  Le  Courrier  de  Lyon  à  la   Porte-St-Martin, 
(iv   va  au  théâtre   Antoine   interpréter  La  Branche  Morte   (octobre    1920  . 
puis  passe  en   1921   au  théâtre  des  Arts  pour  jouer  Bonheur. 

ha  même  année  elle  joue  au  théâtre  des  Champs-Elysées  Les  Erinnyes 
(Gassandra  e»l  crée  La  Bataille  au  théâtre  Antoine.  De  retour  à  la  Porte-St- 
Martin  elle  y  interprète  Sapho,  et  crée  L"  Dernière  .\a<i  de  Don  Juan. 

16 


M"'  MOKLAY 

(Caby) 


>  «  »  1 1  -  lea  palmier*  ii'iin  jardin  de 
Ulskra,   ville  nu   est   née    m11,    ttabj 
Morlay,  jonc  instinctivement   la  eo 
médle  i\ '■'■  ses  sœurs.  Elle  Ignore  le 
théâtre,   mais   coupe   les   drapa   des 


lits  pour 
scène. 
a    seize 

et    Vii'll'   a 
fois,    clic 


ie  faire  des  costumes  de 


.•m-  die  quitte  l'Algérie 
Paris  un,  pour  la  premièri 
\a  au  spectacle,  et  assiste 
à  la  Gaitc  u  une  représentation  d<;s 
Cloches  de  CorneviUe.  Une  de  ws 
amies,  artiste  de  tnusic  bail,  rem- 
mène   un    jour   a    l'Alca/ar    < I  I . I < '    ou 

elle  l'aii  la  connaissance  d'un  agent 
théâtral,  qui  la  présente  aux  Capu- 
cines. 

c'est  sur  cette  scène  qu'elle  dé- 
bute au  mois  d'octobre  1912,  dans  la 
revue  Potins  ci  Pantins  où  ''lie  per- 
sonnifie la  »  Mme  Chrysanthème 
de  Pierre  Loti.  Au  mois  de  décem- 
bre suivant,  elle  joue  Paris  fin  de 
règne  n 

Au  "printemps  19-13,  elle  quitte  les 

Capucines    pour    les    Folies- Marigny 

où,    pendant    les    répétitions,    lasse 

l'attendre    les    auteurs    de    la    revue 

pendant    des    heures    entières,    elle 

fait    des    fugues     au     Guignol     des 

Champs-Elysées,   ce    qui   lui    vain    la 

résiliation  de  son  contrat. 

Engagée  an  Théâtre  de  la  Renaissance, .elle  y  l'ait  ses  débuts  en  y  jouant 

une  pièce  en  un  acte  Pour  faire  son  chemin,  elle  y  est  affichée  ensuite  dans 

les  reprises  de  Le  Zèbre  et  de  Fred. 

Apres  la  déclaration  de  la  guerre,  en  1915,  elle  fait  la  réouverture  de 
la  Pie  qui  Chante  avec  M,  Paul  Ardot,  et  Mlle  Nina  Myral  et  elle  passe  au 
Châtelet  où,  le  10  décembre  1915,  elle  crée  Les  Exploits  d'une  petite  Fran- 
çoise. 4  g*  '  **, 

'  Engagée  au  Théâtre  Michel  en  1916,  elle  y  joue  tes  revues  Bravo  et  Bis, 
puis  en  mars  1917,  après  une  reprise  du  Minaret,  à  la  Renaissance,  elle 
va  aux  Bouffes- Parisiens  où  elle  joue  Le  Scandale  de  Monte-Carlo,  Le  Pou- 
lailler et  crée  Un  soir  quand  on  est  seul  aux  (Mités  de  M.  Sacha  Guitry. 

Demandée  en  octobre  1917  au  Théâtre  .Marigny  pour  interpréter  La 
Mariée  du  Touring  Club,  /'lie  passe  ensuite  au  Théâtre  Edouard  VII  pour 
créer  La  Petite  Bonne  d'Abraham  (13   décembre  1917). 

En  1918,  après  avoir  repris  Petite  Reine,  au  Gymnase,  elle  crée,  le  jour 
de  l'Armistice,  Le  Traité  d'Auteuil  (Théâtre  Antoine). 

Engagée  au  Théâtre  Eemina,  en  1920,  pour  jouer  Mademoiselle  ma  mère, 
elle  se  distingue  ensuite  comme  aéronaute  ei  obtient  les  brevets  de  ballons 
dirigeables  cl  sphériques. 

En  octobre  1921,  aux  Capucines,  elle  crée  Simone  <>st  comme  ça,  et  en 
J'922  elle  passe  au  théâtre  de  Paris  pour  reprendre  Miquelte  et  sa  Mère. 


ML  MOSNIER 

(Charles) 


Tapissier  dans  la  |om  né  .  m.  Mos 
nier     -  né  a  Bordeaux    i     1(5  a\  rll 
fréquent  •  to  Ira   le 

cercle  dramatique   d'amateurs       i  i 
Girondine 

\     -      ,-      Le   dix  huit   ans, 
sionné  ^>-  théâtre,  il  abandonn 
métier  el  il  entre  au  Théâtre-Fran- 
çais de  Bordeaux,  où  il  débute  auv 
éline  Montalan  i  d  ma  Jack. 
il  y  reste  un  an,  rail  des  - 1 
el   d  \n\ 
Saint- Malo   Reims,   Nancy,    Montpel- 
lier, Lille,  Toulouse,  Lyoa. 

A  Marseille,    M.    Emile    Fabre    le 
remarque     el     le     recommande     ■» 
.  qui  l'engage  a  la 
Benaiss  >ù  U  crée  La   Vie  pu- 

blique, Le  Voile  du  Bonheur,  D 
Le  Quatorze  Juillet,  il  allait  de  nou- 
veau   repartir   en    province    lorsque 
M.  Antoine  le   demande  et   lui  rail 
jouer,  sur  la  scène  du  bouleva 
Strasbourg,    La    Bonne    Espérance, 
Boule  de  Suif    1902  .  Maternité,  La 
Guerre  au  Village    1903  .  Oiseaux  de 
;■■.    Discipline,    Le    Roi    Lear 
.   l>-s   Avariés,    Vers    l'Amour 
1905  .   Vieil  EeideWerg,  Le  Canard 
sauvage    1906  . 

il  suit  M.  Antoine  à  l'Odéon,  où 
il  est  distribué  dans  Jules  César  1906  .  La  Faute  de  l'Abbé  Mouret  1907  . 
L'Apprentie,  L'Avare  Chinois  190*  .  ii  y  reprend  un  grand  nombre  le 
pièces  du  répertoire  el  y  joue  des  rôdes  classiqui  s. 

En   1908,  il  quitte  l'Odéon  poyr  entrer  à   la  Renaissance,  où   M.  Lucien 
Guitry   l'affiche  dans   L'Emigré,   L'Oiseau    Btessé     1908  .   Le  Juif  Polonais, 
Le   Scandale    1909  .  '-t  il   suit   le  grand   artiste  à   la  Porte- Saint-Martin,  où 
MM.  Hertz  el  Coquelin   lui   Font  interpréter  La  Griffe,  La  Maesière     i 
el  où,  en  1910,  il  l'ait  des  créationâ  dans  Chantecler  el  L'Aventurier. 

Il  passe  ensuite  au  Vaudeville  pour  jouer  le  Tribun  aux  entés  de  Lucien 
Guitry,  avec  qui  il  fait  deux  tournées  en  Amérique.  De  retour  en  France. 
il   va  au   Gymnase,   en    191-2,  où   il   crée  L'Assaut,  puis   au    th<  s  .  :  a 1 1 - 

Bernhardt  il  joue  Kismet,  et  il  rentre  au  théâtre  de  Madame,  en  1913,  pour 
Les  Requins  et  une  reprise  ii<*  Samson. 

En   191  i  il  joue  Un  grand  Bourgeois  et  La  Grands  Famille    th.  Antoii 
et,  lorsque  M.  Gavault  prend  la  direction  de  l'Odéon,  il  lui  confia  le  p   - 
de   régisseur  général  et  metteur  en   scène. 

La  guerre  l'empêche  d'entrer  immédiatement  dans  ses  nouvelles  fonc- 
tions, c'est  seulement  le  3  mars  1915  qu'il  esi  >lu  premier  spectacle  de 
réouverture  de  l'Odéon,  avec  La  Closerie  des  Genêts,  el  il  y  joue  Henri  m 
et  sa  Cour.  L'Espionne,  La  Dernière  Classe,  Par  le  Glaiv  >.,  LArlésienne, 
Le  Chapeau  de  Paille  d'Italie,  y  montant  plus  de  trente  pièc  -. 

Jl  quitte  l'Odéon  pour  entrer  à  l'Athénée,  où  M.  Rozenberg  le  nomme 
directeur  de  la  scène  el  où  il  joue  La  Belle  Aventure,    \t<>àt...  Cœur. 

Il  a  tourné  de  nombreux  films,  dont  La  Tosca,  Les  Travailleurs  de  '/j 
lier  et  L'Empereur  des  Pauvres. 


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M.  MURATORE 

(Lucien) 


Les  parents  clc  M.  Lucien  Mura- 
tore,  qui  esl  né  .1  Marseille,  poussent 
d'abord  leur  fïls  vers  une  carrière 
artistique,  Us  déslrenl  ralre  de  lui 
un  peintre,  littérateur  ou  artiste. 

Tandis  qu'il  termine  ses  études 
au  Lycée  de  Marseille  il  sull  en 
même  temps  les  cours  du  Conser- 
vatoire, el  il  y  remporte  les  pre- 
miers prix  de  solfège,  de  basson  et 
de  saxophone,  de  diction-,  de  tragi  - 
die  el  de  comédie  [classe  de  Mme 
.Marie  Laure  . 

\prcs  ces  nominations  il  opte  pour 
la  comédie  el  en  1899  11  esl  engagé 
aux  Variétés  de  Marseille  où,  cuire 
mires  pôles,  il  joue  le  lieutenant  >  0- 
rlgnan  dans  La  Dame  de  chez 
Maxim'8. 

11  part  comme  engagé  volontaire 
au  régiment  où  entre  ses  occupa- 
tions où  il  a  même  l'occasion  do 
jouer  dans  Cyrano  de  Bergerac  où 
il  est  affiché  dans  un  «  cadet  ». 

Après  son  service  utilitaire,  ayant 
l'ait    du    sport,    sa    voix    s'est   déve- 
loppée, et  .il   vient  à   Paris   dans   le  but  d'embrasser  une  carrière  lyrique. 
En  octobre   1900,  il  est   reçu  au  Conservatoire  (classe  Vernier). 
Estimant   qu'on   lui   donne    une   méthode   musicale   contraire  à   sa    voix, 
après  trois  absences  volontaires,  il  quitte  le  Conservatoire. 

M.  Alberl  Carré  rengage  à  l'Opéra-Comique,  il  crée  Louis  XIV  dans  La 
Carmélite  (1905),  puis  Muguette  [1903),   et  il   chante  Mignon. 

Parti  à  Bruxelles,  où  il  débute  dans  Werther,  une  forte  grippe  le  con- 
traint à  résilier  son  engagement  et  de  retour  à  Paris  M.  Gailhard  le  prend 
à  l'Opéra  où  il  fait  ses  débuts  dans  Armùle  <l'Ji)o-.  Il  chante-  Faust,  Les 
Maîtres  Chanteurs  et  en  1906  il  est  affiché  clans  Ariane. 

Il  fait  alors  des  créations  -dans  La  Catalane  (1906),  Le  Sortilège,  Le  Mi- 
racle (1910),  Salomé  (1910),  Sibéria  (1911),  Dejanire  (1911),  Le  Cobzar 
(1912),  Roma  (1912C  Icare  (1912),  Fervaai  (1913),  Bacchus  et  en  1914  il  crée 
Pénélope  (théâtre  des  Champs-Elysées). 

Il  quitte  ensuite  les  scènes  françaises  pour  l'Amérique  du  Nord.  Déjà, 
pendant  la  saison  1913-1914,  il  chante  à  Boston  eî  à  Chicago  Manon,  Car- 
men, Werther;  en  1914  il  est  de  nouveau  engagé  à  Chicago. 

Mobilisé  le  2  août  1914,  il  part  au  front,  puis,  étant  réformé  n°  •.?,  il 
retourne  en  Amérique  pour  faire   de.  la   propagande   française. 

En  1919  il  fait  une  tournée  en  Amérique  du  Sud  où  il  chante  son  réper- 
toire au  théâtre  Colon  de  Pm-nos-Ayres.  En  1920,  1921  cl  1922  il  se  rend  de 
nouveau  en  Amérique  du  Nord. 


M  k  MYRAL 
(Nina) 


Le    directeur    de    la    Cigale    reçoit 

llllc    jcllllc    l'a  II  Menue    qui    habile    UD 

appartemeni  voisin  de  son  établ 
ment 

—  Vous  désirez,  Mademoiselle  ? 

-  Je  désire  l'aire  dû  théâtre,  l'on 
\  ez-vous   m'engager? 

—  Comme  llgurante.  à  60  fr.  par 
mois,  si  vous  le  désirez. 

Cette  future  artiste  qui  s'est  fait 
annoncer  sous  le  nom  de  Mlle  Nina 
Myral,  ignore  la  vie  théâtrale,  elle 
ne  connait  pas  les  chiffres  des  ap- 
pointements, et  elle  signe  aux  con- 
ditions exigées  par  le  directeur. 

Elle  arrive  un  jour  pour  réj 
Le  régisseur  la  dévisage,  et  s'appro- 
enant  d'elle  : 

—  Vous  portez  le  travesti,  Made- 
moiselle? 

—  Je  le  crois  et  l'espère,  déclare 
Partiste  avec  autorité. 

—  Parfait,  on  vous  donnera  un 
uniforme. 

Et  cest  ainsi  que  Mil1  Nina  Myral  débute  dans  une  revue  en  portant 
le  costume  d'un  officier  de  marine. 

Après  avoir  joué  un  petit  rôle  dans  Gûroflée-Girofla  à  la  Gai  té,  M.  de 
Cottens  lui  confie  une  ingénuité  dans  Ton:  Pitt  (Châtelet   1905). 

Elle  va  faire  ensuite  une  saison  à  Liège  et  elle  revient  à  Paris  pour  jouer 
la  revue  de  cabaret  aux  Noctambules  et  au  Carillon. 

Engagé  ensuite  par  M.  Mayol,  elle  interprète  une  revue  à  son  concert 
de  la  rue  d'Enghien,  puis  passe  à  Marigny  pour  la  saison  d'été. 

Apre*  avoir  interprété  une  revue  de  M.  Hugues  Delorme,  au  Carillon, 
elle  acquiert  la  vedette  et  elle  signe  avec  les  directions  du  Moulin-Uouge, 
des  Capucines,  des  Fc/.i  s-Bergèr?,  de  la  Cigale  où  elle  interprète  de  nom- 
breuses revues. 

En  19-20,  elle  crée  Ghjoletto  (Cigale),  L'Amour  fini  rôde  (Eldorado),  et 
en   19-21,  elle  je  ne  à  la  Gaîté  Rocnechouart  et  au  Casino  de  Paris. 

Elle  passe  ensuite  à  l'Eden  où  i  lie  reprend  La  Cfiastr  Suzanne,  et  revient 
au  Casino  de   Pari<  pour   la   Revu?  des  Etoiles. 


M"   NIVETTE 

(Suzanne) 

\  ~.i  sortie  dn  couvent,  Mlle  Nl- 
vciic  née  a  Pari»,  le  '■  décem- 
bre 1894  a  pour  camarades  des 
élèves  du  Conservatoire,  avec  les 
quelles  elle  Joue  <\>i*  pièces  comme 
Le  (  Hat  botté  el  Timidité. 

Intéressée  très  vivement  par  l'An 
dramatique,  elle  travaille  pour  en- 
trer iiu  Conservatoire,  a  seize  ans, 
clic  s'y  présente,  en  donnant  une 
Bcènc  di'  Maternité,  Kn  voyant  ce 
titre,  un  membre  du  jury  s'écrie  : 
«  Maternité  :  comment,  si  jeune  !  », 
et  après  cette  boutade  efle  est  refu- 
sée. 

C'est  seulement  après  quatre  con- 
cours qu'elle  est  admise,  en  1013, 
dans  la  classe  de  M.  Truffler,  et,  en 
1916,  elle  obtient  un  premier  prix  de 
comédie  dans  Le  Fils  naturel. 

Engagée  à  l'Odéon  depuis  cette 
époque,  elle  ne  quitte  pas  ce  théâtre, 
où  elle  est  affichée  dans  de  nom- 
breuses pièces  du  répertoire,  dont  : 
La  Mariage  île  Figaro  'Suzanne),  Les 
Folies  Amoureuses,  La  Vie  de  Bohême  (Mimi  et  Musett.e),  L'Artésien  a  '( 
(Vivettc),  La  Pupille,  Le  Joli  Rôle,  La  Chercheuse  d'Esprit,  La  Corde  sen- 
sible, Arlequin  poli  par  l'Amour,  La  Double  Inconstance,  Le  Consentement 
forcé,  Le  Roman  d'une  Heure,  Les  Grâces,  Le  Chapeau  de  Paille  d'Italie, 
La  Station  Champbaudet,  La  Famille  Benoiton,  Les  Faux  Bonshommes, 
Les  Misérables,  Conte  d'Avril. 

Elle  est  aussi  appelée  à  faire  des  créations  dans  La  Chartreuse  de  Parme 
(1917),  Le«  Roses  Rouges  (1919),  Monsieur  Dassoucy  (1919),  Les  Américains 
chez  nous  (1920),  Les  Uns  chez  les  Autres  (1921). 

/ 


M;1   NIZAN 


A  une  réte  théâtrale  donné  i 
présence  du  Maire  du  VI"  irrou- 
*  i  —  1 1 1 .  1 1 1 .  une  (Miette  de  ona 
Joue  le  rôle  de  Zanetto  du 
Passant.  C*esi  Mlle  Nizan,  élève  du 
collège  Sévlgné,  qui  rêve  de  faire 
du  théâtre.  Ses  succès  d'enfant 
Pencouraç  »m  i  su  h  re  les  leçons 
de  m.  CéaMs,  données  a  la  Mairie 
>n  arr  m  iHSi'ment.  Ses  étud<  - 
terminées  Jusqu'au  'i  iccalam  éat, 
elle  reçoll  alors  les  conseils  de 
Paul  Mounet,  puis  se  présente 
au  Conservatoire,  y  esl  admis 
octobre  1912  dans  la  classe  de 
M.  Raphaël  Duflos.  En  1915,  obtient 
un  premier  accessil  de  comédie,  et 
esi  engagée  à  la  Comédie-Fran- 
çaise où,  le  :i  octobre  1915,  elle 
joue  le  rôle  de  Marthe  de  Plassans 
dans  La  Marche  Nuptiale.  En  1915 
elle  Interprète  Socrate  et  se  Fem- 
me, Le  Mariage  Forcé.  Les  Eantzau. 

Le  7  mars  1916  elle   fait   ses   vé- 
ritables débuts  clans  Cécile  de  il  ne  faut  jurer  de  rien,  puis  dan-  Agnès 

de    L'Ecole    des    Femmes. 

A  partir  de  septembre  1916  elle  joue  à  la  Comédie-Française  les  prin- 
cipaux rôles  de  l'emploi  des  ingénues  :  Tartuffe  (Marianne),  Le  Dépit 
Amoureux  (Lucile),  Le  Médecin  malgré  lui  (LuciiKie),  L'Avare  (Marianne  , 
Psyché,  Le  Bourgeois  Gentilhomme.  Les  Femmes  Savantes  (Henriette  ,  M.  de 
Pourceaugnac    Julie  . 

En  1917  ele  interprète  L'Epreuve  (Angélique),  Le  Voyage  de  m.  Perri- 
chon  Henriette  .  Le  Passant  (Zanetto),  il  était  une  Bergère.  On  ne  badine 
pas  avec  l'Amour  (Rosette),  L'Aventurière  (Célie),  Le  Mariage  de  Figaro 
(Panchette  . 

En  1918  elle  joue  Le  Joueur  d'Illusions,  Les  Noces  Corinthiennes  et 
Les  Uns  et  les  Autres,  en  1919  elle  crée  Le  Sourire  du  Faune,  Les  Sœurs 
d'Amour,  reprend  Intérieur  et  Le  Prince  d'Aurec.  En  1921,  après  avoir 
du  rôle  de  la  sous-préfète  dans  cette  pièce  ,i  esl  distribuée  dan-  L'.\f)be 
Constantin  (Bettina  . 


M.  NUMA 
(Paul) 


Un  grand  nombre  de  ses  parents 
étanl  artistes  dramatiques,  petit-flls 
lu  ccichrc  comédien  Numa  el  cousin 
de  Blanche  Plerson,  la  vocation  de 
comédien  est  Innée  chez  m.  Paul 
Numa,  né  à  Paris,  le  5  juillet  1865. 

Etant  le  vingt- septième  membre 
de  3a  famille  qui  embrasse  la  car 
rière  dramatique  par  atavisme,  il 
travaille  pour  le  Conservatoire,  il 
\  esl  admis,  devient  élève  de  Delau- 
ii.iy,  et,  en  1 887,  obtient  an  premier 
accessit  de  comédie  dans  Le  Mariage 

(tirer. 

Engagé  à  l'Odéon,  il  débute  en 
1888,  Don  Juan,  Gerrninie  Lecsrteux; 
el  y  Joue,  entre  antres  pièces,  en 
"888,  Don  Juan,  Gerrninie  Lecerteux  ,• 
en  issu,  Charlotte  Corday,  La  Fa- 
mille Benoiton,  Les  Plaideurs  ;  en 
1890,  L'Abbés  de  l'Epée,  /.■■s  Femmes 
savantes  ;  en  1891,  Contes  d'Avril, 
Les    Fourberies    de    Scapin,    L'Ecole 

les  Femmes,  FontasiO. 

11    quitte    l'Odéon    en     1892,    pour 
entrer  an  Nouveau- Théâtre,  où  Po- 
rel  lut  fait  jouer  Lysislrata,  et  l'an- 
née suivante,  en    1893,  il  est  le  pen- 
sionnaire    du     Palais-Royal,     pour 
créer    Le    Sous-Préfet    de    Château- 
Buzard. 
En    1894,    après    avoir   joué   Nos    bons  chasseurs    (Nouveau-Théâtre);    il 
passe    an   Vaudeville    pour   Madame   Sans-Gène,    et   Tannée    suivante,   il   va 
au  Gymnase,  pour  la  création  des  Demi-Vierges  (1895). 

Engagé  an  Vaudeville,  il  y  reste  jusqu'en  1994,  y  créant  de  nombreuses 
pièces,  parmi  lesquelles  :  La  Douloureuse  et  La  Carrière  (1897),  Marraine 
et  L'Amorceur  (1898>,  Le  Faubourg,  Ma  Cousine  (1899),  Le  Béguin,  La 
Robs  rouge  (1900),  Le  Bon  Juge,  La  Course  du  Flambeau  (1901),  La  Marque, 
L'Age  ingrat  (1901).  Heureuse  1903  ,  Frère  Jacques,  Décadence,  L'Es- 
broufe  (1904). 

Il  quitte  le  Vaudeville  pour  les  Nouveautés,  on  il  y  fait  deux  créations  : 
La  Dame  du  23  (19()ï)  el  L'Ange  du  Fuyer  (1905),  et  il  passe  aux  Capu- 
cines pour  La  Bonn"  Intention   (1905). 

Engagé  à  la  Comédie-Française,  il  y  débute,  le  10  janvier  1906,  dans 
Le  cœur  a  ses  raisons,  puis  il  esl  affiché  clans  de  très  nombreuses  pièces, 
dont.  :  Paraître,  L'>  Demi-Monde,  I.  •  Cœur  a  ses  raisons  (1906),  L'Anglais 
tet  qu'on  le  parle.  Mil  huit  cent  sept,  Potiche,  Les  Affaires  sont  les  Affaires, 
La  Rivale,  L'Amour  veille  (1907),  Le  Loger  '1908),  La  Parisienne,  Ruy 
Blas  (Don  César)  (1909),  Les  Deux  Ménages,  Les  Marionnettes  (1910), 
Le  Monde  où  l'on  s'ennuie,  Primerose  (1911),  Sapho,  Bagatelle  (1918), 
Venise,  Vouloir,  Le  Prince  Charmant  (1914),  La  Mégère  apprivoisée,  L'Ami 
des  Femmes,  Le  Père  Lebonnard  (1916),  La  critique  de  l'Ecole  des  Femmes, 
Tartuffe,  Le  Gendre  de  Monsieur  Poirier,  Les  Femmes  savantes  (1917),  Les 
Stems  d'Amour  '1919',  Le  Prince  d'Aurec,  Les  Effrontés  (1920),  Le  Passé 
(1921),     Vautrin     '1922). 


M.  NUMES 

(Armand  Nuncs,  dit   :) 


commission 
M.  Numè.s 
tel    1857 


dans  nue     maison     tic 

de  i.i      rue      Martel, 

né  a   Parla   le  7  Jmi- 

réve  de  faire  du   théâ- 


tre. Après  avoir  pris  des  leçons  a\ ec 
Bressanl  ei  Delaunay,  il  débute  en 
1878  au  théâtre  Salnt-Laurem  rue 
de  la  Fidélité  ,  dan-  L*Amour  qu'est 
c'est  qu'ça  rôle  d'un  paysan  muel  . 
Engagé  ensuite  au  théâtre  Beau- 
marchais en  187  i.  il  y  jonc  la 
re\  ue  el  le  dram  •.  «'t.  tan 
qu'il  suit  des  cour-;  au  Conserva 
toire,  il  joue  à  l'Athénée,  de  i  B75  i 
1877,  etc. 

il  pas-.'  au  Palais-Royal,  où,  de 
1877  à  1882,  il  Interprète  de  nom- 
breuses pièces,  el  il  crée  Divor- 
çons 1880  .  Le  Mari  à  Babeth. 
Après  un  séjour  d'un  an  à  la 
Gaité,  il  outre  en  1883  au  Gym- 
nase, où  il  est  affiché  dans  Ma- 
dame Agnès,  L'Art  de  tromper  les 
femmes,  Mon  oncle  Barbasëou, 
Pension  de  famille,  Disparu,  ViUa 
Gaby  1896  .  Rosine,  Les  Trois  Fil1 
les  de  M.  Dupont,  Les  Transatlanti- 
ques 1898),  L'Aînée,  L'Amorcsur. 
il  quitte  i-  Gymnase  pour  le  Vaudeville,  où   il  croc    :    Viveurs,  Le  Lys 

Rouge,  Mme  de  In  Valette,  La  Robe  Rouge,  Sylvie,  Le  Bon  Juge. 

Engagé  au  théâtre  Antoine  pour  la  saison   1902-1903,  il  y  joue  Boule  de 

Suif,  Sainte-Hélène,  Les  Tabliers  Blancs,  et  il  va  au  Gymnase  créer  L'Epave, 

Le  Retour  île  Jérusalem   (1903  .  Le  Friquet  (1904). 

De  retour  au  Palais-Royal,  ri  y  joue  une  Revue,  puis  Le  Fils  à  Papa,  et 

aux  Bouffes-PaTisiens  Papillon. 
Apre-    avoir    interprété    Les    Corbeaux    à    l'Odéon,    il    est    engagé    aux 

Variétés,  (.il  il  crée  Le  Roi    1908  .  Les  Midinettes  (1911),  Le  Bonheur  sous 

hi  main  et  L'Habit  Yeil     1912  •  Entre  temps,  il  fait  deux  saisons  au  théâtre 

Michel  de  Pétrograd. 
Après  la  déclaration  de  la  guerre,  il  l'ait  une  tourné,'  en  Amérique  avec 

M.   L.   Guitry,  et   il  joue   ensuite  à  ses   côtés,   en    1916,   a   la   Galté,   Miette, 

La  Châtelaine,  Servir.  Crainquebttle. 
ri   est   affiché   en    19171  dans  M.    chose   (Porte-Saint-Martin  .    reprend   Le 

Weu  du  Voisin    Théâtre  Edouard- VII),  Ma  Tante  d'Honfleur    Ambigu),  et  au 

Théâtre  EGouard-VII  il  joue  La  FoUe  Nuit  et  i.^i  petite  Bonne  d'Abraham 
1918  . 
Apre-   avoir  créé   en    1918  Notre  Image   (théâtre   Réjane     et   repris   Kiki 

en   191«.)    Théâtre  Edouard-Vil  .  il  joue  à  Femlna  Ma  Femme  ••/  son  Mari 

Rafles,  et   est  engagé  au  Gymnase  pour   interpréter  /."   Rafale    1920),  Le 

Scandale,    Vmants     1921  .   Barbe-Blonde     1922). 


M.  OUDARDT 

(Félix-Charles) 


En  1899,  sur  1,1  grande  place  de 
Persan  Beaumont,  des  roratna  élè- 
M'iii  leur  tbéfttre  ambulant.  Parmi 
les     constructeurs     le     trouve     on 

Ji  i artiste     envos  é     i>a r-     une 

agence  de  Parla  pour  l»  saison 
d'été.  Cesl  m.  Félix  Oudart,  né  a 
une  le  8  juin  1882,  second  pris 
du  Conservatoire  de  Lille,  candldal 
refusé  à  celui  de  Parla  et  qui  vient 
de  tenir  le  rôle  d'un  agrent  dans 
i.rs  Deux  Oosses  .ni  tnéfttre  des 
Ternes,  il  Joue  Les  Martyrs  ti<> 
de  Persan  ei  ensuite  interprète 
Strasbourg  au  tnéfttre  ambulant, 
les  traîtres  de  mélodrame  â 
Amiens,  Le  Havre,  Alger,  Toulouse. 
Apres  des  saisons  de  comédie  au 
Théâtre  des  Arts  de  Bordeaux  et 
;i  Bruxelles,  c'est  à  Liège  qu'il 
commence    à    chanter    1  opérette. 

Après   une   tournée    en    Amérique 

avec    M.    Lucien    Guitry,    est   engagé 

par  M.  Géniier  en   1917  pour  chanter 

la  Sérénade  du  premier  acte  (\\\  Marchand  de  Venise  au  Théâtre  Antoine,  où 

il  crée  ensuite  Les  Butors   et  la  Finette. 

Réclamé  au  Théâtre  Edouard- VII,  il  y  commence  à  Paris  sa  carrière 
d'opérettes  avec  La  Petite  nonne  d'Abraham  (1918),  Daphnie  et  Chloé  (1918  , 
passe  à  l'Apollo  pour  créer  Uello  Charley  1919;  et  reprendre  La  Reine 
Joyeuse. 

11  est  engagé  à  la  Gaité,  où  il  y  joue  \gamemnon  de  La  Bette  Hélène 
(1919),  puis  Puycardas  de  Miss  Uelyett,  et  il  fait  partie  des  distributions 
des  Mousquetaires  au  Couvent,  Véronique,  Les  Saltimbanques,  Les 
28  jours  de  Clairette. 

Il  revient  au  Théâtre  Edouard-VII  pour  créer  Le  Loup  dans  la  Ber- 
gerie (1020),  et  rentre  à  la  Gaité  pour  chanter  La  Fille  du  Tambour-Major, 
Les  Cloches  de  Corneville  et  créer  Nelly  (1921). 

il  rentre  au  Théâtre  Edouard- VII  pour  reprendre  Faisons  un  Rêve  (no* 
vemhre   1921\  puis  passe  à  l'Bden  où  il  chante  La  Chaste  Suzanne. 


M.  PALAU 

(Pierre  Palan  »lrl  Vidre,  dit 


\  •.!!-,  .m  cours  d'une  repré- 
s  ntatlon  de  Peau  d'Ane  tu  <  bâtelet, 
m.  r.i'.iM  ii.'  .1  parti  le  la  soûl 
1886  se  -''Ht  transporté  d'enthou- 
-  isme.  n  ne  pense  qu'au  théâtre. 
Pendant  quinze  jours,  il  s'efforce 
de  jouer  la  pièce  dans  l'apparte- 
nenl  de  ses  parents,  allant  jus- 
qu'à se  cacher  dans   une  cheminée. 

Tandis    qu'il    fan    ses   études     i 
lycée  de   Versailles,  dan-  le  but  de 
devenir  Ingénieur,  >a  passion  poui 
le  théât.  \  Huppe,  a  Cbaville, 

où  nahlte  sa  famille,  il  a  pour  voi- 
sin    do    campagne     un     acteur    de 
[M  i  léon,     M.     Amaury,    qui,    en     e  t 
chette,     lui     donne     des    leçons    de 
diction. 

Pendant  ses  cours,  sur  un  agenda 
du  Louvre,  il  a  composé  sa  pre- 
mière pièce  .-  /'<////•  Mademoiselle, 
et  dès  Qu'il  a  pass  son  baccalau- 
réat,  un   de  ses   amis,  comédien  de 

profession,  lui  rail  recevoir  et  jouer 
sa  comédie  en  saison  d'été  au   théâtre  Moderne.   Encouragé   par  s  »n   pre- 
mier   sucrés,    il    donne    une    s  iconde    pièce,    La   Frousse,   qu'il    interprète 
lui-même. 
Ayant   préparé    le    Conservatoire,    il    y    entre    en    octobre    1903,    dans    la 

classe  de  M.   Silvain,  et  il  obtient  en   1906  un  deuxième  prix   de   con 
Entre  temps,  M.  Max  Maurey  l'a  engagé  au  Grand- Guignol,  où  il  a  débuté 
dans  Mongenod,  et  où  il  crée  Le  Cultivateur  de  Chicago. 

En  1907,  il  signe  avec  le  théâtre  des  Capucines  pour  la  revue  Le  Cri  '/e 
Paris,  et  après  avoir  joué  une  revue  de  M.  Paul  Gavault  à  l'ApoIlo,  il  est 
engagé  au  Palais-Royal.  Il  crée  à  ce  théâtre  Monsieur  Zéro  (1909),  /-<■ 
Million  (  1 9 1 0 - ,  L'Amour  en  Manœuvres  et  Le  Petit  Café  (1911  .  La  Pré- 
sidente (1912),  Les  Deux  Canards  (1913),  J'ose  pas  (1914  . 

Toujours  pensionnaire  du  Palais-Royal,  il  joue  La  Revue   1915,  Madame 
et   son  Filleul   (1916),   Le   Compartiment   de  Dames  seules   (1917),  L<-  Filou 
1918). 

Après  l'armistice,  il  crée  Hercule  à  Paris  (1919  .  El  moi  j'te  dis  qu'elle 
Va  fait  d'  l'œil  (1920),  et,  quittant  le  Palais-Royal  en  1921,  il  reprend 
Phi-Phi  aux  Bouffes  Parisiens,  et  passe  à  la  Potinière  pour  jouer  Un  Ange 
passa.  En  19-2-2.  il  est  engagé  au  théâtre  Marigny  où  il  crée  My  Loin... 
Mon   Amour,  puis   il   va   au  théâtre   Michel  pour  Le   Bel   Ange...    vint. 

Il  a  écrit  de  nombreuses  pièces  dont  quelques-unes  sont  jouées  aux  Deux- 
Masaues. 


M1   PARISYS 

(Marcelle  Josse,  dite   :) 


w 

Il     jk 

\       n 

'**& 

vm.  "iU 

5H| 

Wm 

Cf-4 

/=•    Xi    /? ,  ."     f        : 

Dans  un  prend  restaurant  une 
Jeune  Parisienne  est  très  remarquée 
«l'un  cle  ses  voisins,  client  habituel 
de  l'établissement.  Gelul-cl  se  fait 
présenter  à  elle  et  a  brule-pour- 
polni  lui  dit  .-  «  Voulez-vous  faire 
du    théâtre?    • 

-  Pourquoi  cette  question,  mon- 
sieur? 

Parce  que  Je  vous  trouve  un 
physique  expressif  et  que  J'ai  des 
facilités  pour  von-  faire  débuter. 

Vous  paiic/.  sérieusement  ou 
est-ce   nue  plaisanterie  ! 

—  Je  vous  dis  l'exacte  vérité,  Je 
suis   agent  théâtral. 

Cette  dernière  déclaration  fait  ré- 
fléchir la  jeune  Parisienne,  qui,  le 
lendemain,  se  rend  chez  l'Impré- 
sario, auditionne  devant  lui  dans 
le  Petit  coiffeur,  et  Signe  un  enga- 
gement pour  le  Caire. 

Comment  va-t-elle  s'appeler?  Elle 
est  née  à  Paris,  le  nom  de  la  capi- 
tale doit  être  dans  son  pseudonyme. 
Jl  existe  déj«  une  «  Parisette  »,  Pa- 
risia  ne  lui  plait  pas,  elle  opte  pour 
Parisys,   et  lorsqu'elle   débarque  en 
Egypte,    elle   voit   de    grandes    affi- 
ches annonçant  en  grandes  lettres  : 
«    La   belle   Parisys   dans   ses   créa- 
tions ». 
Elle  arrive  sans  répertoire.  Une  camarade  du  théâtre,  Mlle  Monna  Greuze 
lui    prête   des    orchestrations    de    chansonnettes,    et    en    scène    sa    piquante 
ingénuité  lui  vaut  un  chaleureux  accueil. 

A,»rès  une  tournée  elle  revient  à  Paris  et  débute  au  Petit  Casino  où, 
avec  le  refrain  de  Julot  tango,  elle  obtient  un  grand  succès.  Remarquée 
par  M.  Dufrenne,  elle  est  engagée  au  Concert  Mayol  où,  dans  le  Tour 
de  Chant,  elle  crée  un  genre,  se  faisant  applaudir  dans  ses  chansons  : 
Dans  mon  quartier,  Sidi  bouffe  tout...,  Uns  Femme.  En  1915,  elle  crée 
des  rôles  dans  la  revue  Tout  va  bien  et  en  1916,  dans  C'est  couru. 

Engagée  en  1916  au  Théâtre  Michel,  elle  y  joue  au  mois  d'octobre  dans 
la  revue  Bravo.  En  1917'  changeant  de  genre,  elle  débute  dans  la  comédie 
au  Théâtre  Antoine,  où  elle  crée  .1/.  Bourdin,  profiteur,  puis  elle  passe  au 
Théâtre  Réjane  pour  y  jouer  dans  La  Revue  et  reprendre  A  l'abri  des  Lois. 
Demandée  à  la  S  cala  pour  créer  La  Gare  Régulatrice,  elle  va,  en  1918, 
au  Palais-Royal  pour  jouer  Bot  ru  chez  les  civils. 

De  retour  au  Théâtre  Michel  peu  après  l'armistice,  elle  y 
d'Amour,  d'Edmond  Sée,  aux  côtés  de  Mme  Jeanne  Granier, 
eiie   va  au   Théâtre   Marigny   pour   Aladin   ou  la  Lampe   . 

Après  avoir  joué  une  revue  aux  Capucines,  elle  reprend,  en  1920,  L'Ange 
du  Foyer  au  Théâtre  Michel,  puis  interprète  une  revue  à  la  Cigale  et  est 
affichée  dans  La  Goualeuss  (Eldorado  . 

Après   avoir   créé    le   Pas  de   Quatre   (Théâtre   Michel    19-20)    en    1921    elle 
joue   La  Puceile   du   Rat   mort    (Cigale,   Les   Mystères   de   Paris 
Vogue  (Théâtre  Michel),  et  en   1922  elle  revient  à  la  Scala 
Le   Chasseur  de  Chez   Maxim  s   et   crée    La   Môme   (th. 


crée   Saison 
et    en    1919, 
merveilleuse. 
1920, 
Clgah 


(Ambigu;, 
pour  reprendre 
Sarah-Rernhardt  . 


M1     PASCAL 
(Andrée) 


Beffa 


A  qualorz     ans,  Mlle    \ndi  é< 
cal        née  .1  Parla        se  \  oli  distri- 
buer un  petit   rôle  dans  Madame  in 
Maréchale  h  la  Galté,  el   un  critique 
austère,  après  l'avoir  entendue,  clé 
clare  dans  son  article  :  ■   C'esi  scan 
daleux   de  raire  Jouer  ainsi  les  en- 
rants.  » 

Elle  continue  de  travailler  avec 
Mme  Tbénard  qui  lui  donne  des  le- 
çons en  vue  de  la  présenter  au  Con- 
vatoire.  Un  jour  Mme  Sarah- 
Bernhadl  l'entend,  lui  conseille  de 
débuter  tout  de  suite  au  théâtre,  <■! 
lui  rail  réciter  Le  Passant  devant 
mm.  J.  Richepin  et  11.  Cain  qui,  en 
1907,  lui  confient  une  création  dan- 
La  Belle  "h  Bois  dormant  Théâtre 
Sarah-Bernhardt. 

Engagée  par  M.  Antoine  à  l'i  idéon 
•  elle  y  <■>!  affichée  dans  le  réper- 
toire classique  el  entre  autres  piè- 
ces clic  y  joui:  L'Ecole  des  Femmes 
(Agnès),  Le  Mariage  de  Figaro  (Ché- 
rubin), La  (nuit'  Enchantée,  Le  Ca- 
nard Sauvage,  etc.,  etc 

h  retour  au  Théâtre'  Sarah-Bern- 
hardt elle  y  interprète  La  Dame  aux 
Camélias  (Nichette),  Le  Mariage  de 
Figaro  (Chérubin),  Lu  Samaritaine 
(St-Jean),  La  Vie  de  Bohême  el  elle 
et   Les   .\oees   de  Panurye   (1910),   Le 


y   fait   dos   créations   dans  La 
Typhon  (1911). 

Après  avoir  repris  Mlle  Josette  ma  femme  au  Vaudeville,  elle  rentre  à 
i'Odëon  en  191-2  où  elle  joue  en  travesti  Britannicus  et  crée  L'Honneur 
Japonais  et  Esther  Princesse  d'Israël.  En  saison  d'été  elle  est  engagée  aux 
Variétés  pour  interpréter  Les  amours  d'Ovide  et  Match  (te  Boxe. 

En  1913  elle  passe  à  la  Renaissance  pour  La  Folle  Enchère,  puis  elle 
signe  avec  MM.  Hertz  et  Coque-Un  qui  lui  font  jouer  L'Infidèle  (Porte 
St-Martinï,  Raffles  (Nouvel- Ambigu),  et  Le  Chèvrefeuille  (Porte- St- Martin). 
En  1911  elle  est  de  la  création  de  Le  Destin  est  maître  (Porte-St-Martin). 

Pendant  les  hostilités  elle  joue  Les  Oberlès,  Le  Maître  de  Forge  iPorte- 
St-Martin),  La  Demoiselle  de  magasin  (Nouvel- Ambigu),  et  après  l'armis- 
tice elle  reprend,  en  1919  Les  Demi-Vierges  (Porte-St-Martin».  L'Occident 
(Ambigu^,  Triplepatte  (Théâtre  Femina),  L'Enfant  de  l'Amour  et  Arsène 
Lupin  (Théâtre  de  Paris). 

Après  avoir  créé  L'Appassionata  à  Bruxelles,  elle  revient  à  Paris  pour 
être  affichée  dans  Les  Deux  Orphelines,  Sapho,  Les  Don  Juanes  (PoVte- 
Saint-Martin). 


M.  PERIER 

(Jean-Alexis) 


i\  sur  la  Butte  Montmartre  t|ue 
min  .m.  Jean  Perler,  le  2  janvier 
1869. 

Son  père,  chanteur  d'opéra  el  ré 
pétlteur  de  très  grandis  artistes 
comme  Capoul  el  Gaillard,  oe  désire 
pas  que  son  fils  embrasse  une  car 
rlère  artistique,  i  'esl  alnsd  <iu'ii  li 
rorce  a  entrer  au  Crédit  Lyonnais, 
où  il  rail   un  déplorable  employé. 

.Vavani  aucune  disposition  pour  la 
banque,  il  abandonne  la  finance  et 
présente  au  Conservatoire,  où, 
nue  fols  admis,  Il  esl  l'élève  de  Bus- 
sine  el  Taskin.  En  1892,  il  obtlenl 
un  premier  prix  de  chant  et  un  pre- 
mier prix  (I  opéra-comique  dans  Le 
Maître  de   t  hapell  • 

il  entre  aussîtôl  a  l'Opéra- Comique 
où  il  débute  dans  le  rôle  de  base 

Vfono&tatos  *  de  La  Flûte  Enchan- 
tée ;    il    ebante    Le    Pré-aux-CVgrcs 
*  antarelli  ,    et,    en    1893,    il    erée 
Le  Dîner  de  Pierrot. 

Engagé  en  1884  aux  Menus-Plaisirs 
pour  L'Elève  du  Conservatoire,  U 
passe  en  1895  aux  FoMes-Dramati- 
ques  pour  reprendre  François-lee- 
Bas-bleus,  y  créer,  en  1896,  La 
Fiancée  en  Loterie,  La  Falote,  Ri- 
voli. 

Le    directeur    des    Bouffes-Pari- 
siens     le     demande      pour      créer 
Véronique   (décembre    IS98),    puis   ShaHespeane  (1899). 

Il  quitte  les  Bouffes  en  novembre  1900  pour  rentrera  l'Opéra-Comique, 
où,  après  avoir  chanté  La  Basoche,  il  crée  La  Fille  de  Tabarin  1901),  La 
Légataire  universel  (1901),   el   Pélléas  et  Mélisande  (1902). 

Il  t'ait  une  fugue  au  Ghâtelel  pour  jouer  Les  Aventures  du  Capitaine 
Corcoran  (octobre  1902),  puis  passé  à  l'Athénée  pour  L'Enfant  du  Miracle. 
et  il  revient  a  la  Sape  Pavait  pour  La  Reine  Fiammettè  (1903),  Xavière 
L'Enfant  Roi,  MUtrha  (1905),  Madame  Butterfly  (1906),  Fortwnio  et  La  Chemi- 
neau  (1907),  Lé  Clown,  el  reprendre  La  l'osai  (1908)   et  Sapho     1909  . 

Il  quitte  de  nouveau  l'Opéra- Comique  pour  être  engagé  à  la  Gaîte"  où  il 
chante  Quo  Vadis  el  Salomé,  puis  il  passe  à  l'A-pollb  pour  y  interpréter  en 
1910  Uans  ou  le  Joueur  de  Flûte. 

En  1911,  il  l'ait  sa  rentrée  à  l'Opéra-Comique,  où  il  crée  :  Le,  Voile  du 
Bonheur  et  L'Heure  espagnole  (1911),  La  Sorcière  (19Ï2),  Marouf  (1914), 
et  reprend   Les   Contes  d'Hoffmann  (1911*,   Don  Juan   (1912). 

Pendanl  les  hostilités,  il  fait  une  saison  à  la  Salle  Favart,  au  cours  de 
laquelle  il  chante  Le  Juif  Polonais  el  Les  Quatre  Journées,  puis,  revenant 
momentanément  à  la  Comédie,  il  passe  au  Vaudeville  ou,  en  1919,  il  inter- 
prète   Pasteur  et  Le  Mari,   la  Femme   et   l'Amant,   de   M.  Sacha  Guitry. 

De  retour  à  l'Opéra-Comique,  il  crée,  en  1920,  La  Rôtisserie  de  la  Reine 
Pédauque,   Le   Uni   Candaule   et  il   reprend    Véronique  à   la   Gaité. 

En  1921,  engagé  au  théâtre  Mogador,  il  y  chante  Lu  Petite  Mûrir»,  puis 
passe  au  théâtre  des  Champs-Elysées  pour  La  Rase  de  Roseim,  et  va  à  la 
Galle  pour  reprendre  Les  Brigands. 


M"1   PEUGE1 

(Marguerite) 


De   Lona  le  Saunier,  où    elli 
tir.'.   Mme   m.   Petifei   \  Lent  •>  i  s  on 
où  elle  ae  présente  tu  (  lonsen  atoln 
y  est  reçue,  el  en  sort  Lauréat 
rend  I  Bruxelles,  >   eil  «u K-**f«*<-  au 
théâtre   Molière,  puis  ensuite  pasa 
au  Vaudeville,  on  e41e  Joue  un  grand 
nombre  de  plècei  lu  répertoire  coo- 
temporaux  De  retour  à  Lyon,  elle  y 
luterprète      tous      Les      rolei      «i. 
Moles  Réjane,  Granler,  etc.,  <-tc. 

Engagée    à    Paris    au    théâtre    du 
Châieiel  elle  y  débute  en  HKW  dans 
les  Aventureg  de  Gavroche, 
<  !i-uii<>  de  la  distribution  <!<•  La  Pe- 
tite Caporale.  Signe  ensuite  avec  le 
théâtre  des  Nouveautés,  ou  elle  Joue 
thour  Blane,  puis  passe  à  l'Athénée, 
et   va  à  l'Odéon  où  m.  Antoine  lui 
confie  les  rôles  du  répertoire  clas- 
sique   dans    te    Malade    imaginaire, 
Le  Légataire   universel,  Le  Mariage 
de   Figaro,   el    lui    fait    créer   Faust 
1912),    l.i-    Bourgeois    aux    Charrps 
1914). 
Après   l'Odéon,   elle    va   du   Vaudeville,   où   elle   chante   La  Marraine   de 
9 Escouade,    au    Palais-Royal,    où    elle    Joue    Le   Filon,    en   passant    par    le 
Théâtre   Réjane,   où   elle   interprète   le   rôle   de   la   Maréchale   Lefèvre   dans 
Madame  Sans-Gêne. 

En  1919,  engagée  aux  Capucines,  y  joue  Le  Bonheur  de  ma  Femme  et,  en 
1920,  crée  au  PalaisRoyal  Le  chasseur  de  chez  Maxim's.  En  l'9®2,  eito 
joue  Zasa  (th.  Trianon  . 

A  épousé  à  Lyon  son  camarade  Cousin. 


M1-  PEZE1 

(Lucy) 


\u  Canada  une  Jeune  artiste  du 
Mnii  de  la  France  donne  des  repré- 
sentations. Deux  chansonniers  mont- 
mari  rois,  mm.  N Lima,  Blés  si  Lucien 
Boyer  qui  rohl  le  tour  du  monde, 
s'arrêtem  dans  la  ville  où  Mlle  Lucy 
l'.'/.i't  esl  affichée,  ils  remarqueoi  la 
débutante,  lui  trouvent  les  qualités 
d'une  étoile  de  cabaret,  L'engagent 
aussitôt,  et  l'emmènent  à  Paris,  où 
elle  inaugure  l>'  logis  de  la  Lime 
Rousse. 

Mlle  Lucy  l'ezet  se  consacre 
presque  exclusivement  aux  revues 
de  Cabaret,  elle  chante  a  la  Lune 
Housse,  la  Pie  qui  Chante,  la  Chau- 
mière, le  .Moulin  de  la  chanson,  ei 
joue  quelque  revues  à  grand 
spectacle  à  l'Ambigu  et  à  l'Olym- 
pia. 

Son      camarade     Dominique    Bon- 

nand    trace    d'elle    le    portrail    sui- 
vant : 
Blonde   et   fine   Parisienne, 

Lucy    Pezel    née   à    Cahors, 

A   fait   la   grande    Ville    sienne. 

Et  c'est  au  pays  des   ténors 

A   Toulouse   qu'elle   débute 

Pour  de  là  venir  à  Paris 

D'un   seul   coup    conquérir   la    Butte, 

Où  les   gars  montmartrois  surpris 

Et   charmés    par   l'esprit  qui   mou--'' 

Dans  ses  grands  yeux  intelligents 

Ont  tous  célébré,  dans  leurs  chants, 

La  Muse  de  la  Lune  Rousse... 

Dominique  Bonnaud. 


M"    PIERAT 

(Panot,  Marie-Thérèse,  dite   :) 


- 
pat,  - 

-    .■iiiin  tnèe    i   i'1  •  léon  dû 
elle  applaudi!   - 

un,      \        utr    artiste.    Souveni    on 
lui  parie  de  -  m  grand-père   \ 
Ire  Panot  qui  après  a\  orr  j" 
ri n-  lie    '-n    priu  inoe,    \  int    BDSUK( 
l'an-,  où  —  > » 1 1  nom  rut  bien  placé  Bur 
des  afflch  «   de   théâtre. 

3l  ainsi  que  douée  par  atavisme 
pour    la    carrière    d'art  -  Disti- 

que,   Mme   r.iérat    est    pouss 
une  vocation  naturelle 

lire.  Elle  y  entre  en  noi 

le  m.  de  Fé- 
ramly. 

Dès  le  premier  concours  en  juil- 
let  1901   obtient  un  premier  prix    li 

i  •'■  !         I  LUS    L>'    M<iri<i<j>>    de     I 

rine.  Engagée  à  l'Odéon   elle  y 

bute   en   octobre    1901  -  jnol 

et  sa  Fiii'.  joli.-  Gcdathée  et  crée  en 
1902  Les  Noces  Corinthiennes. 
Engagée  à  la   Comédie-Française   elle  débute   le   22  décembre    19  2 
L'Autre  Danger.   En    1903   >■]],-   crée   l'Irrésolu    et   reprend   Manchette.    En 
1904   elle   joue   Britannicus    .lunie     '-t   crée   Notre  Jeunesse.    En    1905    in- 
térim t  •  Le  Fils  de  Giboyer  et  Le  Duel.  Elle  <-st  nommée  secrétaire  en  1906. 
Continuant    une    brillante    carrière,    elle    interprète       -    -  3  -    du 

:■     la     Comédie-Française,     Psyché      1906),     /.  ■     Gendre     de 
M.    j>ni,i>>r    Antoinette       1907  .   L>>   Malade   Imaginaire     Angélique;      I 
L'Ecole   des  Maris     1911  .   Hernani    Dona   Soî  .   Le   Baiser,   Rome    vaii 
(Fortunio      1916  .  Phèdre    1917  .  Les  Femmes  Savantes    Henri»  •... 

Elle   fait   de?   re      -   -    le  La  Marche   nuptiale     1913  ,  Les  N      si   >rin- 
thisnnees,  Lorenzaccio,  Amoureuse   1918),  L'Indiscret    !  xciUon    :    - 

Elle  crée  La  Rivale,  Chacun  sa  Vie    1907  .  Simone,  Le  U"H  fl  bert 

(19ÛS  ,   La    Veille   du    Bonheur     1909  ,    Comme    ils   sont    tous.   Les   Ma 
nettes  (1910  .  Le  Goût  du   Vice    1911  .  L'Augusta     1916  ,  L'Elévation     1917  . 
Le  Joueur  d'Illusion     191S  .  Les  Sœurs  d'Amour   .1919  .  Juliette  et  II 
(1920:,  Aimer    1921). 


M"'  POLAIK1 
(H  mi  lie- Marie  Bouchaud,  dite   :) 


rue  Ollette  de  quinze  ans,  née  aux 
(•mirons  d'Aller  ''il  1881,  et  qui 
réside  en  France  depuis  son  en- 
ranc  rête   devajii    un    magasin 

i,.  chansonnettes  de  la  rue  Blot.  Bile 
h  vingt-cinq  centimes  dans  sa  poche, 
•  ■lie  achète  nu  refrain  a  la  mode, 
lu'elle     étu  14e     consciencieusement, 

dans    le   Inil    Me    passer   une    audition 

dans   un  café-concert. 

Sa  chanson  en  poche,  elle  cherche 
ensuite  un  nom  de  théâtre  :  •  Pour- 
quoi appelle-t-on  les  artistes  des 
étoiles  ?  si'  dit-eBc,  parce  qu'elles 
brillent...  Eh  bien,  quel  est  l'astre 
qui  brille  le  plus  ?  l'Etoile  Polaire. 
C'esl  décidé,  je  me  présenterai  à  un 
direct&ur  sons  le  nom  de  Polaire.  » 
El  c'esl  après  avoir  tenu  ce  rai- 
sonnement qu'elle  se  rend  au  Con- 
cert Européen,  théâtre  voisin  de  son 
domicile,  où  elle  débute  un  ven- 
dredi soir  pour  la  somme  de 
1  l'r.  50.  Elle  a  le  numéro  1  dans  le 
tour  de  chant  et  interprète  le  re- 
frain De  la  Flûte  ait  Trombone. 

Elle  y  reste  trois  jours,  va  à  la 
Cigale,  où  elle  passe  en  numéro  3, 
avec  La  Môme  Frétillon.  Comme  l'été 
approche,  elle  se  rend  aux  Am- 
bassadeurs, où,  tandis  que  l'on 
construit  la  toiture,  elle  passe  une  audition.  Le  directeur  l'engage  pour 
trois  saisons  d'été,  aux  appointements  de  dix  francs  par  jour,  et  elle 
y  débute  aux  côtés  de  Bruant.  Dès  les  premières  semaines  d'automne,  elle 
est  à  l'Eldorado,  ou  un  jour,  dans  sa  loge,  son  coiffeur  lui  brûle  une  partie 
de  sa  chevelure.  Sans  hésiter,  elle  coupe  les  longues  mèches  qui  restent 
et  lance  au  théâtre  la  mode  des  cheveux  courts. 

Elle  va  aux  Folies-Bergère,  à  la  Scala,  à  l'Eldorado  y  chantant  les  refrains: 
La  Modiste,  Les  Vieux  Beaux,  La  Polka  des  Cannes. 

Présentée  à  Willy,  elle  abandonne  le  concert  pour  la  comédie  et,  en  1902, 
elle  débute  aux  Bouffes,  dans  Claudine  à  Paris,  puis  joue  à  ce  théâtre, 
en  1903,  Le  P'tit  Jeune  Homme. 

En  1904,  au  Gymnase,  elle  interprète  Le  Friquet,  puis  elle  crée,  en  1905, 
L'Arbalète  (Mathurins)  ;  en  1906,  Les  Hannetons  (Renaissance),  Le  Désir 
(Théâtre  Royal)  ;  en  190S,  Le  Coq  d'Inde  (Capucines)  ;  en  1909,  La  Glu 
•{Porte-Saint- Martin),  Maison  de  Danses  (Vaudeville)  ;  en  1910,  Montmartre 
(Vaudeville)  ;  en  1911,  Les  Sauterelles  (Vaudeville)  ;  en  1912,  Zubiri 
(Comédie-Royale),  Mioche  (Vaudeville),  Les  Yeux  ouverts  (théâtre  Réjane)  ; 
eu  1914,  La  Sauvageonne  (Bouffes-Parisiens). 

Pendant  les  hostilités,  elle  crée,  en  1916,  Bravo  (théâtre  Michel),  reprend 
Montmartre  (Porte-Saint-Martin),  Maison  de  Danses  (théâtre  de  Paris),  et, 
après  la  signature  de  la  paix,  en  1920,  elle  crée  Marie  Gazelle,  qu'elle 
joue    au    théâtre    Montparnasse    et   au    théâtre    Marjal. 

En   1922  elle  passe  à  l'Ambigu  pour  créer  Lu  Flamme,  de   Charles  Méré. 


M.  PoLIN 
(Pierre-Paul  Marsalès,  dit  :) 


••in  ivernement,   m. 

.    - 

l     MlllU- 

racture  des  Gobelfns.  Comme  il  ; 
au    théâtre   ses   joui  - 

i  Fan  dramatique,  et  un 
moment  il  -     -  irer  le  • 

\)>an  I  muant  ce  projet,  mais  ma- 
ssa 

a  ite  un  après-midi  au  Con- 
•    de   la  Pépinière,   où   il   est   en- 
-    -•'■  el  "H  il  débute  nbre 

1886.    il  y  reste  un  i  i   cours 

duquel    il    c         -  bre   cbans 

/.'/  Leçon  de  Natation,  el  ne  s'enten- 
dant  pas  avec  la  direction  qui  le 
à  la   porte,   il  passe  au   Concert   du 
Point    du    Jour    où    il    r  liant»*    trois 
mois. 

-  igé  a  FEden-Concert  pendant 
l'hiver,  et  à  l'Alcazar  d'été  pendant 
.  il  lance  des  chan- 
sons c  imme  Devant  la  •  Ven- 
dôme et  La  Gobinois  qui  obtieni 
un  cran  I  suc     - 

I;  marqué    par    le    directeur 
Nouveautés,   il   -  -  lui   pour 

cinq  ans  et  il  débute  dans  la  comé- 
le    5    novembre    1892   en   créant 
Champignol  malgré  lui    Chain  •:  . 
Résilia:,     -  -    -  des  H  mveautéa  au  bout  de  six  mois  et  payant 

son  dédit  de    15.         fi\,  il  revient  au   Concert   où,  pendant  quatr     -    - 

-    .      i  Scâja  l'hiver  et  à   l'Alcazar  l'été.   Il  nombri     -   - 

chansons  dont  :  Ça  vous  fait  tout  d'méme  quelque  chose,  Ma  grossi-  Julie, 
L'Anatomie  du  Conscrit,  Ah!  je  l'attends!,  L'Automobile  du  Colon,  Comme 
ça  fait  plais: 

Quittant  momentanément   le   Cal  898,   il  va  créer  Chéri  au 

Palais-Royal,  niais   après  la  carné  il  revient  au  tour  de 

chant  et  de  nouveau  à  la  Seala,  à  l'Alcazar,  aux  Ambassadeurs  et  lanc- 
refrains  comme  La  Petite  Tonkinoise,    Vusry  Mélina,  Le 
pis  pour  eite,  Mon  Écossaise,        -  Sous  Napoléon,  Pour  la  Répu- 

blique, etc.,   >ne. 

En   1907.  il  aborde  l'opérette   av<      -       P'tit  frère  aux  -       -  en 

1912  il  revient  a  la  Comédie  en   interprétant  au   Théâtre  Mit* 
i    •••    Les   i    '       Vis  iges. 
-    :  rêve  étant  de  jouer  sur  la   -  •   Français,   il  en  trouve 

en  y  créant  Ma  Générale  au  cours  d'une  :  -      Dation  de  reti 

et  en  1913,  au  Théâtre  Femina,  il  joue  Un  Jeune  Homme  qui  se  tue. 
Apres  la  déclarati  »n  de  la  guerre,  il  joue  en   1915  A  la  Frati  .vm- 

refait   son  tour  de  chant   au   Concert    Ma  1921,    M.    àa 

Guitry  le  demande  pour  créer  I?  Grand  Duc    Th  vu  . 

En    1P.'?.   pour   le    tri-centenaire    de    M  ilièi  joue    l«-  rôle 

d'Argan  du  Malade  Imaginaire  et  il  va  a  -   Mathu      -  v  La 

Belle  Puait',   et,   en    1922,  il  joue  Pap  m         -  NoISveau- 

Théâtre). 


M1    PRAINCE 
(Marcelle  Cardi,  dite  :) 


\  1,1  tête  d'une  maison  de  modes 
Mile  Praince  né  ■  à  Parla  rail 
îles  modèles  pour  les  commission- 
naires. Toul  en  ayanj  le  désir  de 
continuer  a  confectionner  t\r*  cha- 
peaux) en  1904,  elle  va  trouver  un 
jour  m.  Aiii-i  Deval,  directeur  de 
l'Athénée,  qui  rail  répéter  La  Petite 
Milliardaire,  ei  celui-ci  lui  règle 
pour  cette  pièce  un  Cake-WaJck. 
m.  Deval  l'engage  pour  le  spectacle 
sulvani  et,  en  1905,  lui  fall  créer, 
sous  le  nom  de  Marcelle  Prince, 
Cœur  de  Moineau  çl  Séduction. 

En  1906,  elle  passe  aux  Folles- 
Dramatiques,  où  elle  Joue  La  Troupi 
i  hambertin,  Amour  et  C°,  et  elle 
revient  à  l'Athénée  ou  elle  fait  des 
créations,  en  1907,  dans  Sa  Sœur, 
Le  Cœur  et  le  Reste,  Monsieur  de 
Courpière  :  en  1908,  dans  La  Con- 
quête des  Fleurs  et  Le  Chant  du 
Cygne.  Entre  temps,  elle  retourne 
aux  Folles-Dramatiques  pour  jouer 
Tourtelin  s'amuse. 

Engagée  aux  Bouffes-Parisiens, 
elle  y  interprète  S.  A.  Jt.  (1908;, 
4  fois  7  _  28  (1908),  puis  M.  Sa- 
muel la  demande  aux  Variétés  et 
lui  fait  créer  /',/  Ange  (1909),  Le 
Bois  sacre  (1910),  Les  Midinettes 
il911). 

D'accord  avec  son  camaraae  Charles  Prince,  du  même  théâtre,  elle 
ajoute  une  lettre  à  son  pseudonyme,  s'appelle  Praince,  et,  sous  ce  nom, 
joue,   toujours   aux  Variétés,   Mariât/''   d'aujourd'hui   et   La    Vie   Parisienne 

(1911), 

Elle  retourne  aux  Bouffes  en  1912  pour  y  reprendre  L'Enfant  du  Miracle, 
La  Part  du  Feu,  et,  eu  1913.  elle  rentre  à  l'Athénée  pour  les  reprises  du 
Cœur  de  Moineau  et  Triple  patte. 

Pendant  les  hostilités,  elle  joue,  en  1915,  aux  Variétés,  Le  Dindon,  Made? 
moiseiie  Josette  ma  Femme  et  L'Impromptu  du  Paquetage,  et  elle  donne 
225  représentations  aux   théâtres  aux  Armées. 

En  1918,  elle  crée  Ki!;i  (Gymnase),  Le  Traité  d'Auteuil  'théâtre  Antoine), 
en  1919,  elle  reprend  Lysistrata  théâtre  Marigny)  et  La  Passerelle  (Renais- 
sance). En  1920,  elle  revient  aux  Variétés  pour  créer  Un  Homme  en  HabiU 
et  passe  à  la  Renaissance  où  elle  joue  La  Matrone  d'Ephèse. 

En  1922,  Mme  Sarah-Bernhardt  lui  fait  interpréter  le  rôle  de  l'archidu- 
chesse   dans    L'Aiglon. 


M.  PRINCE 

(Charles  Petit-Dcmange,  dit  :) 


Tandis  qu'il  esl  dessinateur  mr 
étoffes,  M.  Charles  Prince  né  1 
Maisons-  Laffitte  Joue  la  comédie 
avec  une  troupe  d'amateurs  dans 
les  salons.  Son  père,  grand  Indus- 
triel, présideni  de  sa  Chambre 
syndicale,  désire  ralre  de  son  Ms 
un  commerçant,  mais  celui-ci  a  le 
désir  d'opter  pour  le  théâtre. 

a  l'insu  de  3es  parents,  en  1892, 
il  se  présente  au  Conservatoire  ei 
y  esl  admis  dans  la  classe  de 
Worms.  Tandis  qu'il  y  Tait  ses 
classes,  il  prend  le  pseudonyme  de 
«  Seigneur  »,  et  il  joue  à  la  Bodi- 
nlère  el  au  Tréteau  de  Tabarin, 
où  il  se  fait  remarquer  de  Catulle 
Mendès. 

l'.n     1896,    il    obtient    un    premier 
prix    de    comédie    dan-    Le   Médecin 
malgré    lui,    el    il    est    engagé    à 
l'Odéon,    où,    pendant    deux   ans,    il 
joue   de    nombreux    rôles    et    y    l'ait 
des    créations    dans    Le    Chemineau, 
Le  Passé, 
Engagé   aux   Variétés   en    1898,    il  y   reste   quatorze   ans,   el   après   avoir 
débuté    dans    Le    Petit    Faust,    il    y    crée    Les    Petites    Barnett    (1878  . 
Le     Vieux    marcheur     1899),    Education    de    Prince    (1900),    Les    Médicis 
et  La   Veine  (1901),  Les  Deux  Ecoles  (1902>>,  Le  sire  de    Vergy  et   Paris* 
aux   Variétés  (1903  ,    La    Chauve-Souris    (1904),    La    petit,-    Bohème,    Les 
Dragons  de  l'Impératrice.  Le  Bonheur  Mesdames  (1905),  La  Piste,  La  (fiance 
du  Mari.  Miquelte  et  sa  mère  il906i,  L'Amour  en  Banque  et  La  Revue  du 
Centenaire    (1907),    Le   liai    (1908),    Le    Circuit,    Un    Ange    (1909),    Le    Bois 
Sacré    1910),  Les  Midinettes,  Les  Favorites  (1911),  Le  Bonheur  sur  la  main 
et  L'Habit  Vert  (1912),  Les  Merveilleuses  el  Une  Tante  de  Ronfleur    1914  . 
il  est  prêté  par  M.  Samuel,  en  1906,  aux  Nouveautés,  pour  y  jouer  Vous 
n'avez  rien  à  déclarer?  et  au  Moulin-Rouge  où  il  interprète  The  Toréador. 
Pendant  les  hostilité-,  il  est   engagé  au   Concert   Mayol,  où   il  esl   affiché 
dans  deux  <ketclis   :  Cyprien,  ôte  ta  main  de  ta  et  Un  Mari  monte,  puis  il 
fait    plusieurs    tournées    avec    Ma    Taule    d'Honfleur    et   Aimé    îles   femmes. 
Fax  1920,  il  signe  avec  la  direction  des  Capucines  pour  y  crér  /.  \  Dan- 
seur   de    Madame. 
Sous  le  nom  de  Rigadin  il  est  célèbre  au  cinéma^ 


Mm    YVONNI:  PRINTEMPS 


Douée    d'une     voix    inromparahie 
M""    ^  \  onue   Printemps,   née  -t    II 
nioiii  (Seine  i'i  Oise)  débute  a  l'Age 
de  13  mus  a  la  Cdgratle  où  elle  Joue  h 

mie  .lu  i  ivin  chaperon  Rouge  ». 

Elle  chante  ensuite  aux  Follee- 
Berg&re  pendanl  quatre  saisons,  puis 
do  va  i  la  Galté  Lyrique  où  elle 
crée  Les  toutes  de  l'errault. 

Elle  entre  au  Palais-Royal  pour  y 
jouer  deux  revues  et  une  opérette: 
Le  Poilu  et  la  même  année  elle  dé- 
bute dans  la  comédie  aux  Bouffes- 
Parisiens  où  elle  crée  en  1917  Jean 
de  in  Fontaine. 

Depuis  cette  époque,  devenue  Mme 
Sacha  Guitry  et  consacrant  son  ta- 
lent aux  œuvres  de  son  mari,  clic 
joue  successivement  aux  Bouffes  : 
L'Illusionniste;  au  Vaudeville:  Nono, 
Faisons  un  Rêve,  La  Revue  de  Paris 
et  Le  Mari,  La  Femme  et  l'Amant;  à 
la  Porte-St-Martin  :  Mon  Père  avait 
raison  et  Béranger.  Au  théâtre 
Edouard-VII  :  Je  faims,  Le  Grmsd  Duc,  Jacqueline  et  Une  petite  main  qui 
se  placé  :  an    théâtre    Sarah-iBernhardt    :   Lu   Prise   de   Berg-Op-Zoom. 

M.  Adolphe  Brisson,  le  critique  du  «  Temps  »,  après  avoir  dit  d'elle  : 
«  Mlle  Yvonne  Printemps  prog-esse  chaque  jour  et  devient  une  grande 
comédienne  »,  écrivit  six  mois  plus  tard  :  «  La  merveille  c'est  que  M.  Sacha 
Guitry  soit  parvenu  à  former  à  côté  de  lui  une  élève  qui  l'égale.  Quelques 
années  ont  suffi.  Mlle  Yvonne  Printemps  a  profité  des  leçons  de  l'exemple. 
Elle  joue  comme  elle  respire,  sans  effort  apparent.  Elle  joue  vrai  :  elle  est 
le  personnage  même  el   non  l'actrice  chargée  d'un   rôle 


M.  PRIVAS  (Xavier) 

(Antoine  Taravcl,  dit  :) 


«  léranl  de  propriétés  h  Lyon,  où 
il  esl  né  en  1863,  m.  \a\  1er  Pri\  as, 
se  sou>  enani  qu'il  esl  du  môme  i 
•lin'  Pierre  Dupont,  fréquente  les 
sociétés  où  l'on  a  le  culte  du  grand 
Maître  de  La  chanson  el  qui  s'ap- 
pellent «  Le  Caveau  Lyonnais  , 
■  Le   Cercle   Pierre   Duponi  ». 

il  vient  ;i  Paris  en  1895,  et,  cl 
jour  de   son   arrivée,   Il   rail   partie 
du    programme    des    soirées    di     la 
Plume. 

il  interprète  i.a  Chanson  du  lu- 
thier, qui  commence  ain- 
si de  mon  métlei 
J'étais  un  luthier 

Habile, 
j'aurais  sûremeni 
Un    riche   Instrumenl 
lui  plus  divin  >t\  le." 

Lorsqu'il    a    terminé    le    dernier 
couplet,    Verlaine    s*e    lève    el    lui 
l'ait,  biss-er  sou  œuvre.  Le  lendemain 
on  parle  de  lui.  H  chante  aussi  Le 
Thuriféraire,  Le  Testament  de  Pier- 
rot, Le  Noël   de   Pierrot,  et  Pierre 
Trimouilïat     le     présente     à     Salis 
qui,  en  1803,  lui  demande  de  venir 
au  Chat-Noir,  il  y  reste  quinze  Jours 
et,  au  quartier  latin,  avec  qi.e  que-; 
amis  :  Trimouillai,  Gaston  Dumestre,  il  l'onde  les  soirées  Procope,  au  célèbre 
cale  de  ce  nom.  il  y  lance  Les  Chimères,  N-i-ni,  c'est  fini,  Les  Ruinée,  Le 
Coffret,  etc. 

De  1893  à  1896,  il  va  aux  «  Quat'  Z'Arts  »,  tout  en  chantant  au  <  Caril- 
lon »  de  la  rue  de  la  Tour-d'Auvergne,  et  à  1'  «  Ane  Rouge  »,  y  donnanl 
La  Barcarolle,  Berceuse,  Les  Résignés,  Les  Moineaux  du  Luxembourg, 
La  Révolte,  Les  Laquais,  Les  Grotesques,  Grimaces,  etc. 

Lorsque  se  fonde  le  Cabaret  des  Arts,  avec  MM.  Dominique  Bonnaud, 
G.  Baltlia,  Gaston  Sélude,  Jean  Varney,  il  y  va  chanter  Les  Heures,  Chan- 
son d'Adieu,  Promenait  >  eu  Mer,  Chanson  du  Crépuscule,  Grand'- 
Mères,  etc.,  etc.  Quand  Martial  Boyer  crée  les  Noctambules,  il  est  du  spec- 
tacle d'Inauguration  avec  Marcel  Legay.  Il  y  lance  La  timide  des  Heures, 
Conseils  à  Toto,  Coucher  de  Soleil,  Séparation,  Le  Remords,  Chanson( 
du  Fil,  Le  Travail,  et  après  avoir  chanté  au  carillon,  il  part  en  tournée 
en  France  et  à  l'étranger,  avec  sa  femme,  Mme  Franchie  Lorée-Privas,  et, 
di1  retour  à  Paris,  il  rentre  aux  Noctambules. 

Vers  1906-190?',  il  quitte  le  cabaret  pour  fonder  avec  sa  collaboratrice 
une  œuvre  d'éducation  populaire,  La   Chanson  pour   Tous. 

Pendant  les  hostilités,  il  s'occupe  avec  sa  femme  d'une  œuvre  des 
orphelins  de  guerre.  En  1916.  il  est  de  la  réouverture  des  Noctambules, 
y  donnant  ses  chants  de  guerre:  Des  Vents  ont  soufflé,  Les  Deux  Coupa- 
bles, Chansons  pour  nos  Morts,  et  ses  chansons  nouvelles  :  Dans  cent  Ans, 
Berceuse  des  Vieilles,  etc...  Il  est  l'auteur  de  nombreux  volumes  :  La  Chan- 
son sentimentale ,  Chansons  chimériques,  La  chanson  des  Heures, etc.,  etc. 

Nommé  chevalier  de  la  Légion  d'honneur  en  1906,  après  avoir  été  élu 
«   Prince  des  Chansonniers  »   en  1899. 


M"1  PROVOST 
(Jeanne) 


Mme  Jeanne  Prqyo9l  psi   née  à  Pa- 
rla  le   28  novembre    1887.   Ayant   tra 
\aiiic    pour    le    Conservatoire    elle  y 
eal  reçue  au  concours  de  1904  ei  es-l 

admise    dans    la    classe    de    M.    I.eloir. 

in   1907  elle  obtient  un  premier  prix 

de  comédie  dans  Le  Demi-Monde   ba 

ronne    d'Angre)    el    esi    la    première 

lauréate    du    prix    OslrlS. 

aussitôt    engagée    & 
Française,    elle    débute 
bre    1907   en    créant   le 
ciènne    de    Morfontalne 
veille,    joue   Le    Legs 


la    Comédie 
le    î-r    octo 
rôle    de    Lu- 
de    L'Amour 

et    Le    Monde 


mi    l'un    s'cnntii".    En    1908,    elle    in- 
terprète  Le  Mariage  forcé,  Les  Deux 
Hommes,  Le  Jeu  de  l'Amour  et  du 
Hasard   (Sylvla),  Ruy    nias,    Âmou 
reuse,  Le  Baiser  (la  Fée  Urgèle),  Les 
Femmes    savantes,    Le    Demi-Monde. 
En   1909   elle   l'ait   des  créations   dans 
La  Furie,  Modestie,    La    Rencontre 
E,n   1910,  elle  crée  La  Finir  Merveil 
leuse,  Comme  ils  sont  tous.  Les  Ma- 
rionnettes.   En    1911,    elle    fait  partie 
des   distributions   ({'Après  moi,  Pri- 
ai '/iisc,    Poliche,   L'Autre    danger 

En  novembre  1911  elle  part'  en 
Russie  pour  jouer  au  tbéâtre  Mi- 
chel  de   Pétrograd. 

Elle  y  inscrit  à  ses  programmes   : 
Papa   et   Le  Passe-Partout,    Connu»    ils   sont  tous,  Le  Goût   du    Vice.    Apre- 
avoir   interprêté   Le   Caprice   devant   le   Kaiser,   à   l'ambassade   do   France   à 
Berlin,  elle  quitte  la  Comédie-Française  le  8  mars  1912. 

M.  Lucien  Guitry  l'engage  en  mai  1912  pour  l'accompagner  en  Amé- 
rique du  Sud  et  à  ses  cotés  elle  joue  Sàmson,  La  Griffe,  L'Emigré,  Amants, 
Fédorn,  La  Carrière,  etc. 

De  retour  à  Paris,  elle  crée,  en  novembre  1912,  La  Femme  seule  (Gym- 
nase), puis  elle  joue,  en  1918,  La  Garde  du  Corps  (Comédie-Royale),  Le 
Ruisseau  (Porte-Saint-Martini  et  sur  cette  même  scène,  en  février  1914, 
elle  crée  Madame. 

Après  la  déclaration  de  la  guerre,  en  1915,  elle  part  pour  Londres  afin 
de  donner  des  représentations  au  Coliseum,  et  elle  revient  à  Paris  pour 
reprendre  Mademoiselle  Josette  ma  femme  aux  Variétés.  En  1916,  1917  et 
1918  elle  etrectue  de  grands  tournées  en  France,  Suisse  et  Algérie. 

Elle  rentre  à  Paris  pour  reprendre  Lysistrata  (Marigny,  février  1919);  elle 
va,  en  juillet  1919,  jouer  Le  Mariage  de  Figaro  à  Mayence,  Wiesbaden, 
CobLentz. 

En  octobre  1920,  elle  crée  Les  Ailes  Brisées  au  Vaudeville,  pièce  qu'elle 
joue  à  Bruxelles,  au  mois  de  mars  suivant,  en  même  temps  que  le  rôle 
de   Marthe   dans  Tendresse. 

Revenue  à  Taris  en  mai  1921,  elle  interprète  Chérubin  (Cbloé)  au  Théà- 
tre  de  Paris,  et  elle  passe  au  Gymnase  pour  y  créer  Lorsqu'on  aime,  al 
y  reprendre,  en  1 9 2 -2 ,  L'Ame  en  Folie.  Va  aux  capucines  pour  Ce  que  l'on 
dit   aux  femmes   (mai    1922). 


M.  PUYLAGARDE 

(Roger) 


.m  i  bâtelet,  dans  !.<•  <  <<■ 
pitaine   i  orcoran,   uu   Jeune   artish 
né  a  Paria 

premiers    pas    -       les    planches, 
comédien    es(    ensuite    lauréat     du 

- 
/.,'/  légende  du  (  œur  au  Tbéàtn 
rah-BernbardJ   où   il   Jou 
tremeni   Jeanne   Wedeking,   La    - 

Par   le  Fi      ei   par  le 
Feu  Dame  aua    t  amélias, 

i:  Yiglon,  /.</  Soi  .  /.  Escarpo- 

lette. 

s   une   tournée    en    Amérique 
Europe    avec     Mme     - 
Bernhardt  et  une  sais 
tins  de  Lyon,  est  engagé   au   Tl 
tre  Réjane  où  il  interprète  Madame 
Sans-Gêne,     iprès    le    Pardon,    Qui 
perd  gagne     :     -  .  iu  Va  ide- 

ville  La  Patronne  1908  .  revient  au 
Théâtre  Réjane  jouer  Trains  de 
Luxe  Bridge.    Interprète    Cadet 

de    Coutras     Vaudevillef     /.  issaui 
[Gymnase  .  Maman   Colibri   el    La    -  l  )lle  à   l'Athénée,   \.<i   Pisanelle 

de  d'Annunzio,  au  «  :hàt»li-i .  Les  Requins,  au  Gymnars  .  A  tmel  Théâtre 
Sarah-Bernhardl  .  Un  Jeune  Homme  <i">  se  tue  Théâtre  Fémina  1913  , 
Aphrodite     Renaissance      1914  . 

Jou<-    en    1917    Le    Feu    du    Voisin    et    /."    Petite    Bonne    d'Abraham,    au 
Théâtre    Edouard- VU.    Fait    partie    iIh    la   Saison    S  au    Théâtre 

Antoine,   joue   L»'   Marchand   de    Venist  18),   La   Mégère   Appri 

interprète    sous    la    direction    Gémier    Aux    Jardins    de    Muni,-     1919),    La 
1920  .    L'Admirable     Crichton       1920  .    Koënigsmark       192     .    La 
le  ayant  aimé    1921  .  L'Inconnu     1921  . 
Eng-ag-é  au  Vaudeville,   il   y  crée   Peg  n   cœur    -  19S 

en   19-2-2  i:  passe  au  théâtre  Marigny  pour  jouer  My  Love...  Mon    \mo\ 
Rentre  an  théâ        S  iur  Bégine  Armand    avril    ! 


M.  RAIMU 
(Jules  Murairr,  dit  :) 


Vers    1898,    30US    I''    HOM    de    lUiinu, 
un    jeune    loilfloUPOU    < I ' -l> u I <•    dan-  le 

C1^^  tour  de  rhant  au  casino  de  Tonton. 

^^  Cet    entant    du    [  ays,    fté    \t    17    a \  ri i 

\  iss::,  remporte  un  médiocre  sa© 

Ne   | M-r-i- ta ii I   pas  dans   le   tour  de 
^ffl  1  (liant ,    il    devient    souffleur    à    Mar- 

Sf  j  lie.     Ail     bOUl     (le    quelque-     -cmai 
lies     àé^OÛté     île     ]a      \le     l  I  |e;i  I  l"ll  '',     il 

en-dOSSe    la   W0U«e   du    magasinier  ci 

sel.  Mai-  o e  métier  ne  Pendrante  cas. 
Confiant  ators  en  sa  forte  voix,  il 
revèl  un  hanit,  et  pendant  deux  sai- 
sons,   à    Monte-Carlo    cl    à     \i\-lcs- 
Kains,  il  remplit  l'emploi  de  croupier 
et  il   lance   plusieurs   rois   par  .jour 
le   traditionnel  :    <    Faites  vos  jeux  ». 
En    1904,    repris    du    démon    du 
théâtre,  il  es1  en.ua.2c  au  Palais  d'hi- 
ver  de   Pau,   puis   il    va   donner   des 
représentations  à  Oran   et    il  fait    la 
saison   1905-1906  au  casino  de  Gre- 
♦  noble  où,  dans  une   Revue,   il   per- 

sonninie  Mme  Humbert. 
Successivement  il  est  ensuite  engagé  au  Théâtre  des  Nouveautés  de 
Toulon  et  au  Palais  de  Cristal  de  Marseille  et  c'est  dans  cet  établissement 
qu'en  1910  M.  Mayol  vient  l'engager  pour  le  faire  débuter  à  son  concert 
de  Paris  dans  C'est,  solide.  Pensionnaire  de  la  Cigale  en .  1911-1912,  puis 
des  Polies-Bergère  en   1913,   il  est  mobilisé  en   1914. 

Revenu  dans  ses  foyers,  en  1915,  il  se  consacre  dès  lors  à  la  comédie. 
Il  interprète  Monsieur  chasse  à  la  Renaissance  en  1915,  crée  -au  Théâtre 
Michel  Plus  ça  change,  passe  au  Palais-Royal  où  il  joue  II  faut  l'avoir,  Le 
Poilu  (19)16).  Puis  il  va  aux  Bouffes-'Parisiens  pour  y  créer  Faisons  un 
rêve.  De  retour,  en  1917,  au  Théâtre  Michel,  il  y  reprend  Plus  ça  change 
et  il  y  crée,  en  1918,  L'Ecole  des  Cocottes,  Saison  d'Amour  et  Le  Cochon 
qui  sommeille. 

Engagé  au  Théâtre  Sarah-Bernhardt,  il  y  interprète,  en  1919,  La  Jeune 
Fille  aux  joues  roses,  puis  il  est  engagé  aux  Variétés  où  il  y  crée  La 
chasse  à  l'Homme  (1919),  Un  Homme  en  habit  (1920),  y  reprend  L'Ecole 
des  Cocottes  et  le  rôle  de  Bourdin  dans  Le  Roi. 

Toujours  pensionnaire  des  Variétés  il  y  joue  ensuite,  en  1921,  K>ki,  La 
Revue  des  Variétés,  et  en  1922  crée  La  Belle  Angevine  et  reprend  Ma 
tante  d'Honfleur. 


M'    RAVEAU 
(Alice) 


D'une    famille    il  lndti*ti  lois,    Mlle 
Alice     Ra\  rau  né  '     .1     l' ii 

B    i"in    iv>7  travaille    le    piano 

comme  an  d'agrément  Toute  Jeune 

elle  loue  4e  ce!  instruint-m  avec 
une  telle  dextérité,  qu'elle  <■-!  id 
mise  au  Conservatoire  de  Lille. 
Sun  séjour  y  est  de  courir  durée, 
son  caractère  ae  se  prêtant  pas  .1 
la  discipline.  EHe  travaille  sa  rolx 
el    revient    alors    an    Conservatoire 

de  Lille  dans  le-  Classes  il''  chant 
où,  à  dix-huit  ans,  elle  Obtient  an 
premier   prix. 

Arrivée  a  Paris,  elle  se  présente 
en  1906  au  Conservatoire  on  «Mie 
est  admise  dans  la  classe  de  chant 
(M.  Dubulle)  et  d'opéra  'M.  Bou- 
vet .  En  1908  elle  obtient  trois  pre- 
miers  prix  :  celui  de  chant,  dans 
La  Cloche,  puis  d'opéra-comique 
dan<  Werther,  et  enfin  d'opéra 
dans  Les  Troyens.  D'autre  part, 
elle  se  voit  décerner  le  prix  Osiris. 
Ira  -telle  alors  à  l'Opéra  on  à  l'Opéra-Coiniqne?  Elle  opte  pour  cette  der- 
nière scène.  Engagée  par  .M.  Albert  Carré  elle  débute  eu  janvier  1909  à  la 
Salle  Favart,  dans  Orphée  (rôle  qu'elle  chante  34  fois  avant  la  fin  de  la 
saison^.  Elle  interprète  la  même  année  Werther. 

En  1910  elle  se  voit  confier  les  créations  de  Leone  et  de  Macbeth.  En 
1912  elle  quitte  l'Opéra- Comique  pour  faire  pendant  deux  ans  une  tournée 
de  concerts,  et  ce  n'est  qu'après  la  guerre,  en  1919.  qu'elle  fait  sa  ren- 
trée a  la  salin  Favart  dans  Carmen.  Elle  y  crée  ensuite  Le  Saute- 
riot   (1920). 


M1    REGINA  CAMII:R 
(Gina-P  rançoise  Ageorges,  dite  :) 

i  "csl  au  paj  3  de  George  Sand,  en 
plein  Berrj .  qu'esl  née  Mlle  Régina 
Camler,  le  \  Juin  1894.  SJes  parents 
étanl  venus  habiter  Paris,  elle  esl 
élevée  à  l'ombre  des  arbres  du  jar- 
din de  la  manufacture  de  Tapisse- 
ries  des   Gobefllns. 

Dans  la  pension  du  quartier  où 
elle  l'aii  ses  études,  elle  récite  nos 
grands  classiques  el  Joue  des  comé 
dles.  Malgré  ses  goûts  pour  l'art 
dramatique,  .^a  famille  la  destine 
au  commerce  et,  pour  acquérir  son 
Indépendance  el  obtenir  te  droM 
de  fàire  du  théâtre,  elle  accepte  de 
tenir  le  magasin  de  nouveautés  que 
ses  parents  achètent  pour  elle  aux 
environs  de  la  Gare  de  Lyon, 

Derrière  ses  comptoirs,  elle  esl 
hantée  par  l'Idée  dé  monter  sur  une 

scène;    el     SUr    lP9    conseils    (le     Mine 

Marie  Leconte,  elle  prend  des  leçons 
avec  Mlle  Koîb. 

Abandonnant  ie  fonds  do  com- 
merce, c'est  sous  le  nom  de  Gina  Récamier,  qu'elle  signe,  en  1912,  son 
premier  engagement  au  théâtre  (W>  capucines  où  elle  esl  distribuée  dans 
une  revue. 

Intervertissant  deux  syllabes  de  son  nom  à  la  suite  d'un  procès  intenté 
par  les  descendants  de  Mme  Récamier,  et  prenant  le  spirituel  pseudonyme 
de  Régina  Cimier,  elle  fait  partie,  en  1913,  d'une  reprise  d'Orphée  mu 
Enfers  aux  Variétés,   puis   elle   interprète,  en   19 H,   L'Ingénu   (th.   Michel). 

'Dès  le  début  de  ta  guerre,  elle  soigne  les  blessés,  et  en  191.")  elle  reprend 
au  Palais-Royal  La  Cagnotte  et  à  la  Gaîté  La  Châtelaine.  En  1917,  elle  joue 
y/. W7  de  tromper  1rs  Femmes  (théâtre  Marigny)  el  en  1918,  elle  interprète 
la  Revue  de  l'Abri  el  /.<•  Filon. 

En  1919,  au  théâtre  de  l'Œuvre,  elle  se  voit  distribuer  «  Junie  »  dans 
Britannicus  et,  en  1920,  elle  fait  trois  créations  :  Le  Cordon  bleu  (Potinière), 
Les  Mille  et  Uns  Nuits  'théâtre  des  Champs-Elysées),  et  Le  Cocu  magni- 
fique «théâtre  de  l'CEuvre)  ;  cette  création  lui  vaut  un  succès  qui  décide 
d'une   carrière   et  la  consacre   grande   comédienne   par  la   critique. 

Elle  fait  ensuite  partie  du  premier  spectacle  des  .Nouvelles  Nouveautés  : 
La  Journée  des  Surprises  (avril  1921),  et  elle  reprend  en  juin  L'Ingénu 
aux  Capucines,  et,  en  octobre,  Le  Coeu  magnifique  (théâtre  de  l'Œuvre).  En 
19-22,  aux  Nouveautés,  elle  crée  Diane  au  Bain  et  Dicky. 


M"1  REGNIER 

(Marthe) 


Vée  i  Parla  en  1883,  de  père  an 
grlais  el  de  mère  espagnole,  aujour- 
d  Nui  Américaine  de  nationalité, 
Mme  Marthe  Régnier  est  élevé  î 
Rouen  el  au  n.i\  re,  où  les  fonctions 
de  son  père  exlgeni  de  nombreuses 
résidences.  Elle  y  travaille  a  la  rois 
le  chant  et  la  diction,  quel  est  l'art 
(|iii  va  l'emporter?.  Au  moment 
de  se  présenter  au  Conservatoire, 
elle  opte  pour  la  déclamation  elle  est 
reçue  el  est  admise  dans  la  cl  iss 
le  m.  Silvain.  Pendant  ses  études,  en 
1898,  elle  figure  dan-  Struemtee  a 
la  Comédie-Française,  et  en  1899  eii.- 
obtient  \m  premier  prix  de  co- 
rn édie^ 

Elle  début  à  rodéon  le  9  décem- 
bre dans  France  d'abord    Louis  m  . 
y  joue  Le  Florentin,  Les  Fourcham- 
bault,  el   en   1900,  et   tandis  que  le 
second   théâtre   Français   donne    -  - 
représentations  au  Gymnase,  elle  y 
rée  L'Enchantement,  puis  interprète 
L'Artésienne  (Vivette),  et  La  Guerre 
en  dentelles. 
Engagée    à    la    Comédie-Française 
elle  y  débute  le  12  juin  1901  dans  L'Ecole  des  Femmes  (Agnès),  y  joue  Tar- 
tufe    Marianne  .   Le   Fils  Naturel,   Les   Burgraves,   y   crée,   en    1902,   Ger- 
ti  vde,  La  Petite  Amie. 

Elle  quitte  la  Comédie-Française  en  1903  pour  entrer  au  Vaudeville  où 
elle  reprend  Lu  Carrière,  y  crée,  en  1903,  Antoinette  Sabrier,  Les  Coteaux 
du  Médoc;  en  1904  L'Esbroufe,  Les  Trois  Anabaptistes;  en  1905  Petite  Peste. 
Klle  revient  en  1905  à  l'Odéon  pour  créer  Jeunesse,  puis  rentre  au  Vaude- 
ville en  1906  pour  jouer  Le  péril  Jaune  et  passe  au  Gymnase  où  elle  joue 
L'Evfant  Chérie,  Le   Tour  de  Main,  Mademoiselle  Josette  ma  femme. 

Elle  fait  des  créations  en  190?  et  1908  :  Patachon,  La  Maison  en  ordre 
Vaudeville),  puis  Le  Bonheur  de  Jacqueline,  Le  Passe  Partout,  L'Ane  de 
Buridan  (Gymnase    el  La  Petite  Chocolatière    Renaissance  . 

En  1911  abordanj  la  carrière  lyrique,  elle  chante  avec  grand  succès  a 
Monte-Carlo  Le  ri-  de  Bohème,  Les  Contes  d'Hoffmann,  Mme  Butterfly. 

En  1912  elle  crée,  à  la  Renaissance  En  Carde,  L'Idée  de  Françoise  el 
reprend  Divorçons,  puis  aux  Variétés  en  1913  «'lie  crée  L'Institut  de  Beauté 
ei  Les  Merveilleuses. 

Pendant  la  guerre  elle  se  tient  éloignée  de  la  scène,  el  fait  sa  rentrée 
au  Théâtre  Michel  en  1919  où  elle  reprend  Les  Amants  de  Sazy,  puis  en 
1920  elle  crée  Le  Retour  à  L'Athénée.  En  1921,  elle  reprend  Amants  (Gym- 
nase) et  en  1922  eiiie  c?éc  L'Heure  du  Berger    théâtre   Vntoine  . 


M"   Kh'MY 

(Jeanne) 


C'est  <a  l'Odéon,  daus  une  pre- 
mière loge,  que  se  détermine  la 
vocation  dramatique  de  m  n  <  ■  Jeanne 
Rémy  qui  eal  oée  à  Paris  — 
ci  à  (|ui  son  père  avali  donné  le 
goût  du  théâtre  en  jouanl  lui-mêmi 
la  comédie  en  artiste  amateur, 

En  effet,  au  seeond  Théâtre  Fran- 
çais, Mlle  Rémy  assiste  a  une  repré 
sentatlon  à  bénéfices  où  l'on  donne 
V Artésienne,  lorsque,  pendant  un 
entr'acfè,  une  quête  esl  faite  dans 
la  salle  par  M.  Dorival.  €e  dernier, 
croyant  reconnaître  une  camarade 
en  la  personne  de  Mlle  Kem.y,  lui 
dit  :  «  Vous  êtes  bleu  au  théâtre, 
mademoiselle  ?  »  Et  la  spectatrice, 
surprise  de  cette  question,  lui  ré- 
pond :  «  Non,  mais  je  voudrais  bien 
y  être  ». 

La  glace  est  dès  lors  rompue  entre 
l'artiste    et    la    future    comédienne, 
qui,    en    cachette    de    ses    parents, 
prend   chaque   dimanche   des   leçons 
:1e   diction  avec  M.  Dorival. 
Ayant   appris   Mademoiselle   de   Belle-lsle   et   Les   Femmes   savantes,   elle 
va  auditionner  à  l'Odéon,  où  elle  est  engagée   et  où  elle  débute   dans  Le 
Malade    imaginaire    (Angélique).    Elle    y    fait    ensuite    des    créations    dans 
L'Absent  (1903),  Le  Grillon  du  Foyer  (1904),  et  se  retire  de  la  scène  pen- 
dant  quelque    temps. 

Elle  revient  au  théâtre  pour  entreprendre  de  grandes  tournées  en 
Europe  aux  côtés  de  Mounet-Sully,  qui  lui  fait  jouer  Polyeucte  t  (Pauline), 
Ruy  Blas  lia  Reine),  Hamlet  (Gphélle),  Hernani  (Doua  Sol),  Œdipe  Roi, 
La  Nuit  d'Octobre,  etc.,  etc. 

En  1911,  elle  passe  une  aucîîtion  à  la  Comédie-Française,  y  est  engagée 
et  y  débute  le  29  octobre  dans  Le  Malade  imaginaire  (Angélique). 

Devenue  pensionnaire,  elle  est  appelée  à  jouer  des  rôles  dans  :  Ruy 
Blas  (la  Heine),  Britannicus  (Junie>,  Le  Ckl  (Elvire  et  l'Infante),  Cinnu, 
A7id.ronunjue,  L'Ecole  des  Maris,  Bérénice,  Rome  vaincue,  La  Robe  rouge, 
La  Marche  nuptiale,   Primerose,  Le  Monde   où   l'on   s'ennu'w. 

Elle  fait  d'autre  part  des  créations  dans  Les  Chaînes,  Fais  ce  que  dois,- 
L'Hcrodienne,   Cleo-pâtre. 


M.  RENOIR 

(Pierre) 


Lirectcur  d'un  Lhéalrc  où  L'on 
joue    La    comédie    rail    passer 
auditions,    m.    Pierre   Renoir   —  né 
a    Parle    te    81    man    MMfi 
parmi    Les    Jeunes    artistes    qjuU 
présentent.     Lorsqu'U      i     Bal     sa 
-     ne,  le  directeur  le  l'ait  venir  et 
lui  déclare   :   «   Mon  théâtre  esl  sé- 
rieux, vous   avez  quelque   chose  de 
très  comique   dans  la  ftgure,  pour- 
quoi   n'allez-vous     pas    au     Palais- 
Royal  ?    • 

L'artiste  que  l'on  catalogue  dans 
«  les  Comiques  »  joue  des  j » i * 
littéraires  à  l'Œuvre,  el  esl  reçu 
au  Conservatoire  en  19§5.  n  y  ob- 
tient deux  seconds  prix  en  1908, 
et  en  1909  un  premie/  prix  de  tra- 
gédie lui  est  décerné. 

Engagé  à  l'ndrou  où  en  (909  il 
avait  déjà  été  distribué  dans  Parmi 
les  Pierre»,  il  y  Interprète  en  i 
Les  Grands,  Jârnàc,  Le  Canard 
Sauvage,  l'assaut  à  la  Porte-Saint- 
Martln  en  1910,  il  crée  un  rôle  dans  Chantecler,  y  interprète  Crainque' 
bille,  puis  va  à  l'Ambigu  pour  reprendre  Au  Téléphone.  En  1911  il 
interprète  Le  Roi  Soleil,  A  la  Nouvelle,  La  Petite  Roque,  Coquelicot  (1912  . 
et  il  revient  à  la  Porte- Saint-Martin  pour  jouer  La  Flambée,  La  Robe 
Rouge,  Les  Flambeaux  et  Cyrano  de  Bergerac.  Après  avoir  créé  Cœur  de 
Française  (Ambigu  1912),  il  joue  Le  Chèvrefeuille  (Porte-Saint-Martin 
1913ï,  et  il  est  de  la  création  de  L'Epervier  (Ambigu   1914). 

Mobilisé  dès  les  premiers  jours  de  la  guerre,  il  est  blessé  puis  réformé 
et  fait  sa  rentrée  à  la  Porte-Saint-Martin  dans  L'Amazone  (novembre 
1916),  y  joue   Grand  Père  (1917),   Un  Soir  au  Front  (1918). 

Revenu  à  l'Ambigu  il  y  reprend  L'Occident,  Monsieur  Beverley  et  en 
19-20  y  crée  Les  Conquérants.  Aux  Escholiers  en  juin  1921  il  Interprète 
Le  Feu  qui  reprend  mal,  et  il  esl  engagé  au  théâtre  de  Paris  pour  y  l'a j i-  • 
une  création  dan-;  La  Passante  (octobre  1921  .  reprend  La  Femme  Mas- 
quée au  Gymnase. 


M1    RKNOUARDT 
(Jane) 


Une  Jeune  fille,  venue  chercher 
•  on  père,  esl  assise  sur  un  banc  de 
1 1  gare  s.iiiii  -  Lazare.  \  ses  <,<'»i «■  s, 
une  femme,  qui  atl  snd  le  môme 
train,  engage  com ersatlon  a\ ec  elle: 
Voyons,  mademoiselle,  avec  une 
telle  silhouette,  vous  ne  pensez  pas 
à  monter  sur  les  planches. 

Mais  Je  suis  mo  liste,  nia  lame. 
Je  n'ai  pas  dé  relations  au  théâtre. 

• —  si  c'esl  la  seule  question  qui 
vous  embarrasse,  Je  suis  prête  a 
la  résoudre,  venez  figurer,  à  mes 
côtés,  au   Vaudeville. 

Le  conseil  esl  suivi,  l'ex-modiste 
figure  dans  Le  Ruisseau. 

Apres  avoir  pris  des  leçons  avec 
m.  Guillemot  elle  esl  engagée  à 
Clûny  ou  elle  joue  dans  Wagon 
d'Amour  pour  85  francs  par  mois. 
Engagée  à  la  Cigale,  dans  une 
revue,  elle  apparaîl  en  Maurice 
Rostand. 
Elle  joue  un  Compère  dans  une  revue  au  théâtre  Fémina,  puis  elle  part 
en  tournée  avec  M.  Max  Dearly.  M.  Micheau  Ja  réclame  aux  Nouveautés,  en 
1911,  où  elle  est  du  dernier  spectacle  de  ce  théâtre,  y  interprétant  Champi- 
gnol  malgré  lui,  puis  elle  va  créer,  au  Palais-Royal,  le  rôle  de  la  jeune  fille 
dans  Le- Petit  Café.  Elle  fait  les  reprises,  en  1913,  de  L'Enchantement;  à  la 
Renaissance  et  le  Bourgeon,  à  l'Athénée,  puis  elle  crée  La  Pèlerine  Ecos- 
saise aux  Bouffes-Parisiens  (1913)  et  J'ose  pas  au  Palais-Royal  (1914). 

Pendant  la  guerre  elle  reprend  Miquette  et  sa  mère  aux  Variétés,  Le 
Petit  café  au  Palais-Royal,  Le  Veilleur  de  nuit  aux  Bouffes,  puis  elle  fait 
des  créations  :  en  1915,  Moune,  Variétés),  en  1917,  La  Volonté  de  l'Homme 
et  Petite  Ji'-iue  (Gymnas 

Engagée  au  Bouffes  eu  1918,  elle  crée  M»n  Jeu<li  et  à  l'armistice,  en 
novembre  1918,  elle  joue  Notre  Image  (théâtre  Réjane).  En  février  1919,  elle 
crée  Casanova  aux  Bouffes,  puis  ayant  signé  avec  le  directeur  des  capu- 
cines elle  y  interprèle  Le  Bonheur  de  ma  femme,  et  elle  passe  au  théâtre 
Femina  pour  jouer  Souris  d'Hôtel.  Eng-agée  au  Palais-Royal,  elle  y  inter- 
prète, en  1930,  Et  moi  j't?  dis  qu'elle  fa  fait  d'I'œil  (Palais-Royal),  pals 
L'Eternel  Masculin  (Théâtre  Michel-  et  en  1921  l'Amant  de  cœur  (Potinière). 
Le  30  décembre  1921  elle  inaug-ure  te  théâtre  Daunou  dont  elle  est  la 
directrice  y  jouant  Comme  premier  spectacle  Une  Sacres  petite  blonde. 


M1    RISSE 

(Germaine-Suzanne  ) 


Renvoj  ée  de  trois  maisons  de  cou 
un  r  en  moins  de  six  mois  m  "•  1 1 
malne  Risse,  qui  est  née  .1  Paris, 
se  senl  attirée  par  Le  théâtre.  Pen- 
danl  une  absence  de  ses  parents, 
elle  prend  quelques  leçons  de  dic- 
tion avec  m.  Garay,  el  se  présente 
au  Consen  atolre  où  elle  esl  r<  çue 
on  1912  (élève  de  Raphaël  Dufl 
Pendant  ses  études  rue  de  Madrid 
elle  parait  dan-  La  Marche  Nuptiale, 
à  la  Comédie- Française,  Joue  Les 
Yeux  ouverts,  au  Théâtre  Réjane, 
Une  Nuit  de  Noces,  à  la  Renais- 
sance et  en  1  *j  1 6  aux  Variétés,  rem- 
place au  pied  levé  Mme  Marthe  Ré- 
guler dan-  Mil»'  Josette  ma  Femme. 
Quitte  le  Consen  atoire  en  1916  avec 
un  1er  accessit  de  comédie,  joue  la 
même  année  au  Théâtre  Michel 
Bravo  et  crée  au  Cliâtelet  Dick,  rui 
des   chiens  policiers. 

Elle  reprend  en  1917  au  théâtre 
Antoine  Les  Bleus  de  l'Amour,  in- 
terprète L'Homme  à  la  clef,  à  l'Apollo,  el  esl  engagée  par  m.  Gémier,  à 
Lyon,  à  la  salle  Hameau.  Revient  en  1910  au  Théâtre  Antoine,  y  joue 
Chambr'e  à  part  et  le  Gamine,  el  orée  en  1920,  au  Théâtre  des  Boulevards, 
L-'s  Petites  curieuses.  Est  de  nouveau  demandée  par  M.  Gémier  pour  jouer 
au  Théâtre  Antoine  L'Admirable  Ctùrichton,  va  à  l'Ambigu  pour  interpréter 
Le  C'i  du  Cœur,  revient  Boulevard  de  Strasbourg  pour  créer  L'Inconnu 
(sept.  1920)  et  passe  à  la  P.otinière  où  elle  interprète  L'Heure  du  Mari 
(déc.  1920),  Une  Petite  Femme  dans  le  train  (juin  1921). 

Engagée  au  Vaudeville  elle  y  crée  Peg  de  mon  Cœur  &ept.  1921  .  et  elle 
passe  au  théâtre  Marigny  pour  My  Love...  M<>n  Amour  l'é\.  1922  et  Péché 
de  Jeunesse  (avril   1922). 


iS 


M""  RITTER-CIAMH 

(Gabrielle) 


Sée  ;i  Paris,  le  2  novembre  ishg, 
du  père  italien  et  de  mère  française, 
Mme  Rltter  i rlampl  commence  par 
prendre  des  leçoni  de  diction  avec 

Mine-    Theiianl    et    du    .Millil. 

D'une  famille  de  musiciens,  tous 

9  -  parents  avant  eu  des  grande- 
Facilités  pour  le  chant,  Bile  travaille 
le  piano  et  à  l'âge  de  16  ans,  elle 
donne  des  concerts.  Elfe  fait  une 
tournée  a\  ce  m.  Pugno  toul  en  pre- 
nant des  leçon-  de  chanl  (d'après 
lȎcole   italienne;. 

C'esl  pendant  la  guerre,  en  1917- 
luis  qu'elle  aborde  le  théâtre  en 
chantant,  au  Trianon-Lyrique,  le 
rôle  de  Paul  et  Virginie  que  sa  mère 
avait  créé. 

Elle  inscrit  alors  à  son  répertoire 
Le  Pré  nus  Clercs,  Le  BarMer  de 
Séville,  La  Traviata  et  elle  reprend 
L'Imprésario,  de  Mozart. 

C'est  alors  que  M.  Paul  Vidal  vient 
lui   demander,   de   la  part  de  la  di- 
rection  de   l'Opéra- Comique,   de   reprendre,    en   1919,   Les  Noces  de  Figaro 
(la  comtesse).  Elle  y  chante  Cosi  fan  Tidte,  Les  Contes  d'Hoffmd^fi  (les 
trois  rôles  Olympia,  Antonia  et  Giuletta),  Mignon  (Philine),  etc.,  etc. 

Elle  donne  deux  représentations  de  Rigoletto  en  italien  avec  M.  Battis- 
tini  à  l'Opéra,  où  elle  est  engagée  en  19SH,  pour  chanter  Faust,  Guillaume 
Tell,  Thaïs. 

A  l'Académie  Nationale  de  Musique  elle  y  reprend  l'Enlèvement  au  Sérail, 
puis  en   1922  Castor  et  Pollux. 


M,u  KOBINNL 

(Gabrielle-Anne) 


Tandis  qu'en  pension  h  Parla  elle 
poursuit  ><*-  études,  Mlle  Gabrtelle 
Robin  ne  née,    i    tfontiuçon    en 

1880       pr  'lui  pari  av<  m  te-  - 

camarfl  I  -  a  toui  -  les  représenta- 
tions données  à  l'occasion  des  l  •'■- 
et  Anniversaires. 
En  robe  courte  el  avec  les  che- 
veux dans  le  dus  elle  es  Qtée 
à  m.  le  Féraudy  qui  appn  n 
diction  et  lui  conseillle  de  travail- 
ler la  déclamation.  Pour  s*am 
«•lie  prépare  le  Conservatoire.  \ 
l  i  ans  elle  y  est  admise  à  l'unani- 
mité et  M.  de  Féraudy  devient  sou 
professeur.  Pendant  ses  clai 
elle  joue  un  petit  rôle  à  la  Comé- 
die-Française, en  1903,  dans  L'Au- 
tre Danger  et  en  1901  elle  obtient 
un  premier  acoessil   de   comédie. 

Elle  quitte  le  Conservatoire  pour 
crôer,  en  1904,  au  Théâtre  Sarali- 
Heraliard  Par  le  Fer  et  par  le  Feu, 
puis  elle  part  ensuite  en  Russie 
où  elle  fait  une  saison  au  Théâtre  Michel  de  Petrograd,  Elle  y  tient 
avec  autorité  et  distinction  l'emploi  des  grandes  premières  dramatiques 
dans  La  Rafale,  Vers  l'Amour,  Le  Bercail,  Le  Duel,  Francillon,  et  se  dis- 
tinguant par  son  jeu  intelligent  et  spirituel,  elle   est  présentée  au  tsar. 

A  son  retour  à  Paris,  elle  est  engagée  à  la  Comédie-Française  où  elle 
débute  le  lpr  janvier  1907  dans  le  rôle  de  Betty  de  L'Anglais  tel  qu'on  le 
parle. 

Elle  fait  partie  alors  des  distributions  de  Le  Jeu  'le  l'Amour  et  du  //"- 
sarcl,  Le  Marquis  de  Priola,  Le  Mariage  de  Figaro,  Le  Misanthrope,  L'Ami 
des  Femmes,  Poliehe.  Le  Duel. 

Elle  crée,  en  1911,  Les  Marionnettes,  Après  moi.  Cher  Maître,  et  reprend 
L'Aventurière,  Les  Affaires  sont  les  Affaires,  Le  prince  d'Aurec,  La  Marche 
Nuptiale,   etc. 

Mme   Robinne   a    tourné   de   nombreux    films   et   elle   est    une   vedette   de 
l*£cran  cinématographique  où  sa  beauté  est   célèbre  dan-  h'  monde  entier. 
Elle   a   épousé,   en    1912,   son   camarade   Alexandre   de    la    Comédie-Fran- 
çaise. 


M"'  ROUI 

(Julienne-Madeleine) 


Dana  le  pensionnai  où  elle  es< 
élevée,  Mlle  Madeleine  Roch  née 
aux  Mureaux  (Seine  el  Oise),  ir 
m  aoûl  îss.")  se  rail  remarquer 
par  ses  dons  dramatiques. 

Ses  études  terminées,  elle  a  l'oc- 
caslou  d'être  présentée  au  chanteur 
Noté,  qui,  lui  reconnaissant  des  qna- 
lités  de  tragédienne,  la  recommande 
à  M.  Silvaln.  Celui-ci  l'entend  et  lui 
conseille  de  travailler  au  cours 
Massé.  Après  trois  mois  de  leçon», 
elle  se  présente,  en  novembre  îooi 
au  Conservatoire,  el  y  est  reçue 
après  avoir  donné  une  scène  de 
Phèdre, 

Admise  dans   la  classe  de   M,   Sil- 
vain,  elle  obtient,  en  1902,  un  pre- 
mier prix  de  tragédie  dans  Bajazet 
(rôle    de   Roxane).    A    sa    sortie    du 
Conservatoire,  elle  est  engagée  à  la 
Comédie-Française,   où    elle    débute, 
le  15  février  1903,  dans  Andromaque 
(Hermione),  et,  la  même  année,  elle 
joue  Médée  et  Phèdre  (GEnone). 
Grande  interprète  des  rôles  de  nos  belles  tragédies  classiques,  elle  joue, 
entre    autres   pièces    :    Andromaque,  Bajazet    (Roxane    et    Atalide),   Phèdre, 
Iphigénie   en   Aulide,   Athalie,   Cinna.  Horace   (Camille),   Le   Cid   (€himène), 
Britanicus  (Aggripine)    et  Polyeucie  (Pauline). 

Dans  le  répertoire  de  la  Maison  de  Molière,  elle  est  affichée  dans  : 
Hamlet,  Electre,  Œdipe  (Jocaste),  Macbeth,  Les  Nuits  de  Mai  el  d'Octobre, 
Hernani  (Dona  Sol),  Sapho,  Le  Passant,  La  Fontaine  de  Jouvence,  La  Robe 
rouge. 

Elle  est'  d'autre  part,  appelée  à  faire  des  créations  dans  Les  Phéni- 
ciennes (190.*)),  La  Maison  d'Argile,  Chacun  sa  vie  (1907),  Le  Bon  Roi  Dago- 
bert  (1908),  La  Furie  (1909),  La  Faute  d'un  Autre  (191*1),  La  Veillée  d'Armes 
(1915),   Les  Noces   corinthiennes   (1918),   L'Hérodienne   et  Triomphe    (1919*. 


M.  ROCHER 

(René-Georges- Augustin) 


Hû  i  Paris  le  5  aoûi  1890,  par 
atavisme  il  aurait  dû  faire  ses 
études  de  droit,  par  vocation  il 
rail  du  théfttre.  Entré  au  Conserva- 
toire (classe  de  Jules  Truffler  ob 
tient  au  concours  d<-  nui  un  pre- 
mier  prix   de    tragédie. 

crée  en  1912  au  Gj  mnase  Dn  bon 

Jielit    Diable;    a     l'OdéOD    L'Etoile    de 

Séville.   i  -i    engagé  au   théâtre  des 

\ii-  nu  m.  Rouché  lui  fait  jouer 
Marie  d'Août  et  Marie-Madeleine. 
[nterprète  en  1913-1914  /.'-  Pha- 
lène au  Vaudeville,  <•(  Le  Destin 
est  Maître  à  la  Porte-St-Martin. 

Engagé   volontaire   en    août    1914 
au    1320   Régiment   d'Infanterie    esl 
blessé  grièvemeni   Aux  Epargi  - 
1915  ei  '•-[  réformé  numéro  î  avec 
croix  de  guerre. 

Do  rotour  à  Paris  joue  L'Im- 
promptu du  Paquetage  et  est  en- 
gagé à  la  Comédie-Française  un 
il  débute  le  6  janvier  1916  dan-  le 
rôle  d'Acis  de  Polyphème.  La  même 
année  joue  des  rôles  dans  Les 
Affaires  s<, ni  les  Affaires,  u Aven- 
turière, La  Mégère  apprivoisée..  Britannicus,  Le  père  Lebonnard.  En  1917, 
fait  des  créations  dans  Les  Noces  d'Argent,  L'Elévation,  D'un  Jour  à 
l'Autre,  Les  Mûris  éternels  e\  joue  dan-  L'Autre  Danger,  Le  Voyage  <ie 
m.  Perrichon,  Le  Passant.  En  1918  il  interprète  M.  Scapin,  Mercadet, 
■  Fortunio  »  du  Chandelier  et  Deux  (ouverts.  En  1919  ajoute  dix  pièces 
à  son  répertoire  dont  Le  Menteur,  Psyché,  L'Amiral,  Le  Mariage  forcé, 
Le  Testament  'le  César  Girodot.  En  1920  fait  partie  des  distributions  du 
Prince  d'Aurec,  Hernani,  Le  Repas  <iu  Lion.  Les  Effrontés,  Juliette  et 
Roméo,  Maman  Colibri. 

A  tourné  do  nombreux  Ûlms  dont  Le  Coupable  de  François  Coppée  avec 
Antoine. 


M.  ROGHR  GAILLARD 


i  ii  niiaiit  cle  dix  ans  frappe  i 
ii  porte  Me  4a  i« »k<-  de  Mme  sar.iii 
it< ■  i-i i îi.t tv 1 1 .   m   s'appelle   Roger  Gai) 

lard     t«sl    im'-    à    Salon    (BouelVMJ-dU 

itu< ,  le  i?  avril  1899,  et  11  vient 

lire  »a  l'Illustre  tragédienne  im-e 
pièce  qu'il  a  écrite  pour  elle,  inti- 
tulée: Le  Chevalier  nu  Songe. 

Mme  sai-ah  Bernhardi  l'écoute 
mais  lorsqu'il  lui  demande  avec 
confiance  :  ■  \  quand  la  pre- 
mière î  »,  elle  lui  répond  s\  ec 
bonnccUe,  en  lui  donnanl  une 
tape  sur  la  juin-:  ■  Non-  verrons 
cela  pins  tard.  » 

Luc  représentation  A'Œdtye  Roi 
avec  Mituiict-suiiy  l'impressionne 
alors  très  vivement,  il  décide  de 
jouer  le  rode,  et  n  réalise  ce  pro 
jet  en  Provence,  dans  la  propriété 
de  ses  parents  et  devant  ses  petits 
camarades. 

Ses  études  terminées  au  lycée 
Condorcet,  il  veut  entrer  au 
théâtre,  mais  pour  contrecarrer 
ce  désir,  ses  parents  l'envoient  en 
Allemagne  où  il  dit  des  vers  de- 
vant les  Princes,  à  l'Ambassade 
de  France  à  Berlin  et  il  donne  des 
leçons  de  diction  à  une  comtesse 
de  soixante  ans,  qui  porte  une 
perruque  marron  et  des  chaussons  de   lisière. 

De  retour  à  Paris,  sa  famille  désire  qu'il  ait  atteint  sa  majorité  avant 
d'embrasser  la  carrière  dramatique.  Il  veut  s'engager,  mais  rerusé  au 
service  militaire  en  raison  des  suites  d'une  opération,  il  obtient  l'auto- 
risation de  ses  parents  de  faire,  du  théâtre. 

Pour  la  seconde  fois,  il  va  trouver  Mme  Sarah  Bernhardt  qui,  en  l'en- 
tendant réciter  Phèdre,  trouve  qu'il  imite  Mounet-Sully,  cette  déclaration 
le  chagrine  et  l'illustre  tragédienne  lui  donne  quelques  précieux  conseils. 
En  1912,  il  entre  au  Conservatoire  dans  la  classe  Paul  'Mounet,  et  il 
en  sort  en  1914  avec  un  premier  prix  de  tragédie  dans  Hamlet,  et  un 
premier  prix   de  comédie  dans  Le  Fils  Naturel. 

A  la  mobilisation,  il  part  au  7e  d'artillerie;  versé  dans  l'auxiliaire  au 
bout  de  quelques  mois  pour  raison  de  santé,  il  est  mobilisé  à  Paris. 
Engagé  à  la  Comédie-Française,  11  y  débute  le  17  mars  1916  dans 
Britannicus.  Distribué  alors  dans  le  répertoire  classique,  il  y  interprète 
entre  autres  pièces  :  Phèdre  <Hippolyte),  Horace  (Curiace),  Le  Menteur, 
Psyché  (l'Amour),  Polyeucte  (Sévère),  etc.,  etc..  Affiché  dans  le  réper- 
toire de  la  'Maison,  il  joue  dans  Lucrèce  Borgia,  Les  Caprices  de 
Marianne,  On  ne  badine  pas  avec  l'amour,  Les  Nuits  d'octobre  et  de  mai, 
Poliche,  Le  Prince  d'Aurec,  La  Parisienne,  Maman  Colibri,  Notre  Jeu- 
nesse, Les  Deux  Ecoles,  La  Robe  Rouge,  et  il  fait  des  créations  dans 
Andromaque  et  Pelée,  L'Elévation,  Aymerillot,  Mangeront-ils  ?  Le  Sou- 
rire idu  Faune,  L'Indiscret,  Les  Uns  et  les  Autres,  Roméo  et  Juliette, 
La  Mort  Enchaînée. 

Il  prend  une  grande  part  aux  matinées  poétiques  et,  auteur  lui-même, 
il  a  publié   ;  Poèmes  M9M),  La  Statue  sans  visage  (1916),  etc.,  etc. 


M1V  ROGGFRS 

(Henriette) 


Mlle  Heiurleito  Roggers        né 
\  irmandle         v  lent    a    Parla     i 

ridée  de  r.ihc  du  théâtre.  i 

elle  se  présenter?  Le  hasard   \  i 

sen  ir. 

Dans       h  ti       compartiment        lu 
P.-L.-M.,    elle    a    L'occasion    de 
trouver  avec  Sarcey  ei  MM.  Brisa  m 
et   Baschet.    La    conversation    roui 
suf  le  théâtre  el  elle  leur  fait 
conflden  cey    prend    note   de 

sea  déclarations  et,  quelques  Jours 
Après  l'entretien,  il  la  recommande 
à  9crlwaneck,  avec  qui  elle  prend 
des  leçons. 

\  seize  ans,  elle  se  présente  a 
Mii'i  Ballet,  directeur  des  Bouffes 
du  Nord,  où  elle  est  engagée,  \yant 
i';iit  Impression  sur  l»'  pubMc.elle 
affichée  dans  La  Reine  Margot,  Le 
Uni  s'amus  *.  Jeanne  d'  \  rc. 

Un  journal  lui  apprend  que 
Mme  Jane  Hading  prépare  une  tour- 
■  à  l'étranger,  elle  se  rend  cîiez 
elle,  lui  récite  une  scène  de  L'Etran- 
gère, et  est  aussitôt  engagée  pour 
jouer  à  ses  cotés  Adrienne  Lecou- 
vreur,  froufou. 

A  son  retour,  elle  entre  au  Gym- 
nase, où   elle  reprend  Le  Domaine, 
joue  en   1900  La  Bourse  ou  la   \  le, 
crée  Le  Roi  Caudaule    Œuvre  . 
En   1901,  elle  est  à  la  Porte-Paint-Martin  pour  Nini  l'Assommeur,  el   en 
19O0    à    l'Ambigu    pour    Gigolette.    Après    quelques    représentations 
Demi-Vierges  a  Lyon,  elle  entre  à  l'Athénée,  où,  en  1902,  elle  crée  Le  Cadre. 
On  veut  l'envoyer  au  Caire,  mais  elle  refuse  d'y  aliter  et  e»lle  part  en  tour- 
née avee  Le  Bargy. 

En  1905,  elle  entre  au  Vaudeville,  où,  après  sa  belle  création  de  La 
Belle  Madame  Hubert,  il  est  question  de  son  engagement  à  la  Comédie- 
Française.  Les  pourparlers  n'aboutissent  pas,  et,  après  avoir  joué  au 
Vaudeville  La  Cousine  Bette,  elle  signe  avec  M.  Lucien  Guitry,  qui.  ;^  la 
Renaissance,  'lui  confie  des  créations  dans  La  Griffe  et  Les  Passagères  (1906), 
et  en  1907  dans  Samson  qu'elle  joue  150  fois. 

En  1908,  elle  part  en  Russie,  où,  pendant  trois  ans,  elle  joue  au  théâtre 
Michel,  de  Pétrograd,  puis  revient  pour  créer,  en  1911.  L'Inquiète  Odéon  . 
Le  Tribun  (Vaudeville:  en   1910.  La  Rue  de  la  Pair  (Vaudeville  . 

Malgré  la  guerre  des  Balkans,  elle  entreprend  une  grande  tournée  en 
Europe  jouant  dans  les  pays  d'Orient  et  revenant  en  France  par  l'Egypte. 
E)e   retour  à   Paris,  en   1913,   elle  crée   Le   Chèvrefeuille   à   la  Porte-Saint- 

Martin 

La    guerre    éclate    en    1914    et    elile    remplit   .alors    l'engagement    qu'elle 
a  signé    avec   la   Russie.    De    1911    à    1918,    grâce    a    -   -         itlons    et 
influence,   elle   défend  la   cause  <\e<  artistes   francs  -       stés  à   Pétro- 
G'est  seulement  en   septembre   1918  qu'elle   quitte  la  Russie  pour  arriver 
a  Paris  le  jour  de  l'Armistice. 

En  1920,  elle  crée  au  Gymnase  l'Animateur,  et  en  1921,  La  Bataille,  au 
théMre  Antoine, 


M"   ROMANO 

(Colonna) 


Très  f  .1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 . -  de  UiéAlro,  MMc 
Colonna  Itomaiio  née  ù  Paris  un 
188"  i*si  ■•  dix  .in-  profondément 
Impressionnée  par  l'interprétation 
tin  Mme  Sarah  Bernhardl  dans 
Phèdre.  A  quinze  ans,  appelée  il 
accompagner  boulevard  de  Stras 
bourg  une  camarade,  qui  passe  une 
audition  devam  m.  Antoine,  celui- 
ci  la  remarque,  l'engage,  ei  l'em- 
mène dans  une  tournée  au  Brésil 
avec  Georges  Grand. 

En  1007,  elle  se  présente  au 
Conservatoire,  y  est  admise  flans 
la  classe  de  M.  Silvam,  et  pen- 
dani  ses  ('tildes  elle  jonc  à  Bru- 
xelles la  comédie  moderne  h  se 
voit  distribuer  les  rôle.-;  de  LawaJ 
Hère. 

Eu  îooo,  elle  obtient  un  premier 
prix  de  tragédie  dans  Phèdre  et 
un  deuxième  prix  de  comédie  dans 
Le  Retour  de  Jérusalem.  M.  An- 
toine, qui  fut  son  premier  direc- 
teur, la  demande  à  l'Odéon  et  la  fait  débuter  en  1000  dans  Andromaque. 
Affichée  dans  le  répertoire  classique,  elle  fait  des  créations  en  1910  dans 
Antar,  L'Ecole  des  Ménages,  Coriolan,  Un  Soir,  en  191 1  dans  L'Inquiète, 
L'Armée  dans  la  Ville,  Les  Mages  sans  étoiles,  en  1012  dans  Troïlus  et 
Gressida. 

Elle  quitte  l'Odéon  pour  entrer  à  la  Comédie-Française,  où  elle  débute 
le  6  juin  1913,  dans  Une  Frondeuse  chez  Corneille,  et  joue  peu  de  temps 
après  le   rôle   de  Phèdre. 

Elle  est  alors  affichée  dans  de  nombreuses  pièces  classiques  et  joue 
de  nombreux  rôles  du  répertoire  de  la  Maison.  Entre  autres  ouvrages, 
citons  :  Le  Malade  Imaginaire  (Angélique),  Les  Femmes  Savantes  (Armande), 
Esther,  Iphigénie,  Brifannicus  (Junie),  Andromaque  (Hermione),  Le  Cid 
l'infante),  On  ne  badine  pas  avec  l'Amour  (Camille),  Les  Caprices  de 
Marianne,  Le  Passant  (Sylvlo  et  Zanetto),  Le. Baiser  (la  fée  Urgel),  Ruy 
Blas  (la  reine),  Mlle  de  Belle-Isïe,  Pour  la  Couronne. 

Elle  fait,  d'autre  part,  des  créations  dans  Esope,  Les  Uns  et  les  Autres, 
Circé, 


M1    RONCFRAY 

(Jeanne  Girard,  dit   :) 


I;.   ■< iiiini  mil'''1    l' i       i        .1  m  -    .1    M. 

\rllll-.  ,-.«•  i<l  ;i  1 1<-    général    ,|n    lh<    | 

des    i  apiw'inc.^,    m  Ile    Jeanine    Kcm 

OT.!  \  tléti      .1       1.111/   Tic  1,1111     c| 

Garonne  s'ont-end    dire    la    for- 

mule cçms  icréc  -  Mad  'molselle,  on 
vous  écri 

Quelques    Jours    après,    avec    une 
grande    émotion,    elle    décacheté    la 
lettre  qui    la    convoque    au    théâ 
pour  une  audition.   i».\an:   une  as 
distance  de  Parisiens  a\  isés  ei  bla- 
sés, elle  récite  une  poésie  appris 
la  pension  :  /.'/  Découverte  de  Bébé. 
Dans  sa  diction,  il  y  a  tant  de  savou- 
reuse naïveté  et  de  grâce  naturelle, 
qu'une     des     personnes     présentes 
s'écrie  Mais    elle    esl    rralche 

comme  une  rose  :  »  él  elle  esl  enga- 
-  e.  Elle  débute  en  1917  dans  la 
revue  Où  Campt'on?  el  jou  •  le  per- 
sonnage de  ■■  Paris  >  dans  la  re\  ue 
suivante*. 

Remarquée  par  M.  Rozenberg,  ce- 
lui-ci, avanl  de  r-engager  à  l'Athénée,  lui  conseille  de  se  ramiliariser  avec 
les  planches  en  jouant  sur  les  scènes  de  quartie-rs  el  de  la  périphérie.  Elle 
interprête  M<>nsii>ur  Bourdi/n  profiteur  aux  théâtres  des  Gobelins,  Gre- 
nelle,   Montparnasse,    Gharenton,    Colombes. 

En  1018,  après  avoir  joué  l'n  mari  monte  Concert  Mayol),  elle  entre 
;i  l'Athénée,  oU  elle  esl  affichée  dans  Le  <  oucher  'te  /'/  Mariée,  <■(  en 
1919  elle  crée  le  rôle  de  Denise,  dans  Amour  quand  tu  nous  tiens. 

Après  il-'-  représentations  à  Lyon  el  Marseille,  elle  esl  engagée  aux 
Variétés  pour  reprendre  Le  Roi,  et  en  19-21  elle  accompagne  M.  Rozenberg 
eu  Amérique  du  Sud.  y  jouant  un  répertoire  très  varié,  et  entre  autres 
pièces:  L'Ane  de  Buridan,  Vers  l'Amour,  Les  Demi-Vierges,  L'Homme  eu 
Habit.  L'Air  de  Péris.  Le  Danseur  de  Madame,  Et  moi  j'  te  dis  qu'elle  t'a 
fait   de  l'œil. 

En  1002,  elle  crée  Diane  au  Bain,  aux  Nouveautés,  el  Ce  </ae  inn  dit 
aux  femmes,  aux  Capucines. 


1VT  ROSERAIE 


\n\    Sables  d'< nonne,    Mlle    n 
rair       née  .1  Montpellier  [Hérault 
est   présentée  d    M.    Mouôzj   Eon.    \ 

i;i  mi  d'un  dîner  d'amla  qui  réunit 
l'auteur  dramatique  et  ta  futuri 
comédienne,  celle-ci  eit  appelée  a 
dire  une  Fable,  iprès  ravoir  enten- 
due, m.  Mouëzy- 1-:« » 1 1  g'écrie  :  i  Vous 
devriez   ralre  du   théâtre  :    i 

il  ce  conseil  que  suit  Mlle  Rp- 
•aie,  qui  prend  quelques  leçons  de 
diction  et  un  jour  auditionne  a  lu 
Renaissance.  M.  Tarrlde  l'engage,  et 
en  septembre   11M2  il  lui  confie  un 
rôle  dans  une  rpprise  de  Patachon. 
Son   apparition   à  la   Renaissance 
est  éphémère,  ear  M.  \\»-'.  Deval  la 
réclame  à  l'Athénée,  et  en   IM3  lui 
fait  créer  La  Main  Mystérieuse,  la 
distribue  clans  fies  reprises  de  Tri- 
plepatte  et  Le  Bourgeon,  et  en   \'->\  I 
lui    donne     une    création     dan-    Je 
n' trompe  pus  mon  mari. 
Pendant    la    guerre,    elle    se    pré- 
sente au  Conservatoire,  en  1915  elle  y  est  admise  dans  la  classe  de  M.  Paul 
Monnet,  et  en  1918  elle  obtient  un  premier  prix  de  comédie  et  draine  dans 
Le  Droit  de  Conquête. 

Engagée  aussitôt  à  la  Comédie-Française,  eLle  y  débute  le  18  juillet 
1918  dans  L'Avare  (Frosine),  et  elle  y  joue  de  nombreuses  pièces,  parmi 
lesquelles  Les  Femmes  Savantes  (Armande)  Les  Plaideurs  (la  comtesse), 
Le  Cocu  Imaginaire,  Les  Caprices  de  Marianne,  Le  Monde  où  l'on  s'ennuie, 
Paraître  (Mme  Hurtz),  Maman  Colibri,  La  Robe  Rouge  (Catalina),  La  Nou- 
velle Idole  (J.  Lejeuneï,  Les  Affaires  sont  les  Affaires,  Les  Marionnettes, 
etc.,  etc.  ;  en  1919,  elle  fait  des  créations  dans  La  Cruche,  L'Indiscret. 


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M.  ROZENBERG 

(Lucien) 


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i         Ja^^l 

\n  concours  1 1 1  i  '  onserv  atotre,  en 
1804,  M.  Lucien  Rozenbcrg,  né  6  l'a 
ris,  obtient  un  premier  prix  de  Co 
médie  dans  Les  Précieuses  ridicules. 
Un  critique  ôcril  alors  :  •  SI  Coque 
lin  n  a\  ail  vécu,  l'aurait-il  asB<  l 
Inventé.  ■  Or,  jamais  m.  Rozenberg 
n'a\  ail  \  n  Coquelln,  et  c't'-i  >\w  la 
recommandation  de  m.  Albert  Carré 
qu'il  lui  fui  présenté. 

sur  audition,  Coquelln  l'eng  i 
la    Porte -Saint- Martin   où    il    débute 
dans    tes    Bienfaiteurs,    il    y    Joue 
Thermidor,  Plus  que  "Reine,  La  Mort 
de  Hoche }  etc... 

En  1890,  il  l'ait  une  fugue  à  l'Athé 
née  et  il  entre  alors  comme  régis- 
seur général  dans  ce  théâtre,  qu'il 
dirigera  plus  tard.  Après  avoir  repris 
Les  Demi-Vierges,  il  y  crée,  en 
1900,  La  Mariée  du  Tourïng  Club. 

il  revient  à  la  Porte- Saint- Martin 
pour  faire  des  créations  dans  Quo 
Vadis  (1901).  La  Pompadour,  La 
Guerre  de  l'Or,  Nos  deux  conscien- 
ces (1902),  il  reprend  La  Maison  du 
Baigneur  et  il  suit  Coque  lin  à  ila 
Gaî'té  où  il  crée  Scarron  (1905),  re- 
prend L'Abbé  Constantin. 
Après  douze  ans  de  collaboration, 
il  quille  Coquelln,  pour  rentrer  aux  Capucines,  où  il  jonc  de  nombreuses 
comédies  el  entre  autres  pièces  Le  Pantalon  de  la  Baronne,  puis  il  va  aux 
Nouveautés  où  il  crée  Vous  n'avez  rien  à  déclarer  (1906),  Théodore  et  Cie 
(1909)  La  Petite  Madame  Dubois.  Entre  temps  il  joue  au  Tbéâtre  Royal,  où  il 
interprète  La  Folie  des  Grandeurs. 

cette  dernière  pièce  lui  vaul  un  engagement  au  Théâtre  Michel  où  il  y 
fait  des  créations  en  1910  dans  Le  Bubicon.  En  1911,  Les  Berceuses,  Peau 
Neuve;  en  1912,  L'Imprévu  (dont  il  est  l'auteur),  la  Bonne  Maison,  L'Es- 
capade, et  il  reprend  La  Bonne  Intention  et  On  puge  Bébé.  Entre  temps, 
en  1911,  il  passe  aux  Bouffes-Parisiens  jouer  Un  Jeune  Homme  candide. 

Engagé  au  Vaudeville,  il  joue,  en  1913,  dans  Hélène  Hardouin,  Les  Hon- 
neurs de  la  Guerre  et  il  va  à  la  Porte-Saint-Martin  pour  les  reprises  de 
Cyrano  de  Bergerac  et  du  Ruisseau. 

En  1914,  il  crée  Je  n'trompe  pas  mon  mari  à  l'Athénée  et  à  la  veille  des 
hostilités  il  joue  Les  Agités  au  Théâtre  Michel. 

Mobilisé  au  début  de  la  guerre,  dès  qu'il  est  rendu  «  la  vie  civile,  il 
devient  directeur  intérimaire  à  l'Athénée  où  il  crée,  en  1916,  Le  Coq  en  pâte, 
reprend  Théodore  et  C°,  L'Ane  de  Burtdan  et  .1/  Beverleg.  En  1917,  il  y  fait 
d*s  créations  dans  Chichi,  La  Dame  du  Cinéma,  Mon  œuvre;  il  passe  au 
Théâtre  Marigny  pour  y  reprendre  La  Mariée  du  Touring  Club. 

Nommé  directeur  définitif  de  l'Athénée,  il  y  monte  et  crée,  en  191  s. 
La  Dame  de  Chambre.  Le  coucher  de  la  Mariée;  en  1919,  Amour  quand  lu 
nous  liens;  en  1920,  L'Aleove  de  Marianne  el  jonc  La  Bette  Aventure. 

En  1921,  pendant  que  l'on  joue  Le  Retour  à  Paris,  11  va  donner  une  série 
de  représentations  à  Bruxelles,  puis  il  part  avec  une  troupe  jouer  en  Amé- 
rique du  Sud,  et  il  revient  à  son  théâtre  pour  créer  Le  paradis  fermé  (no- 
vembre 1981),  Mont,,.  Cœur  (1922). 


M.  SAILLARD 

(Georges) 


\u  lycée  île  Besançon,  ou  m  psi 
tié,  m.  *'•■  SaMard  veui  écrire  d+'S 
puVei;  lyriques  el  devenir  poète. 
Dlsanl  les  vers  avec  Paccenl  df  son 
pays,  il  lente  de  rectifier  et  de  mo- 
difier un  petll  défaut  de  prononcia- 
tion en  prenani  des  leçons  de  dic- 
tion. C'esl  au  cours  de  ces  leçons 
que  ridée  lui  vient  de  faire  du 
théâtre. 

En  1898,  il  entre  au  Conservatoire 
dans  la  classe  Sllvain,  mais  il  n'y 
reste  qu'un  an.  Fanatique  de  sa  pro- 
fession, il  Joue  le  mélodrame  au 
théâtre  de  la  République  et  à  l'Am- 
bigu, puis,  en  1905,  il  passe  au 
théâtre  de  l'Œuvre,  où  il  joue  La 
Fille  de  Jorio,  Maison  de  Poupées, 
Les  Bas-Fonds,  Dernière  Heure. 

Après    de    grandes    tournées    en 

Europe,    il   passe    au    Gymnase    où, 

sous  la  direction  de   M.   Lugné  Poe 

il    interprète    Maison    de    Poupées, 

L'Ennemi     du    Peuple,     Solness     le 

Constructeur. 

Engagé   par  M.   Gémier   en   ions,  il  {•]•('(',  au   théâtre   Antoine,   L'Auberge 

rouge,   joue   le   répertoire    du   théâtre   et,    entre    autres    pièoes,    est  affiché 

clans    César   BiroUeau    (1910),    Le   Vagabond    (1911),    Un    grand    Bourgeois 

(1914),  La  Fille  Elisa.   Entre   temps,  sous  les  auspices   de  l'OEuvre,  il  joue 

au  théâtre  Femina  avec  Nonotte  et  PatouQlet. 

Mobilisé  dès  le  début  de  la  guerre,  il  est  versé  successivement  aux 
5e,  46e  et  203e  régiment  d'infanterie.  Il  est  réformé  n°  1  aveje  croix  de 
guerre. 

Après  l'armistice,  il  l'entre  à  I'Odéon,  où  il  crée  La  Mare  au  Diable 
(1919),  L'An  XII,  Les  Bonaparte  (1930;,  La  Paix  (1921),  où  il  est  distribué 
dans  Le  Misanthrope  (Philinte),  Britannicus  {Néron),  L'Avare  (Valère),  La 
Conjuration  d'Amboise,  L'Hôtel  garni,  Bérénice  (Anthioeus),  André  d°l 
Sarto,  L  Artésienne  (Frédéri),  Cabotins,  La  Vie  de  Bohème,  Le  Crime  de 
Potru,  La  Vie  d'une  Femme,  Charlotte  Corday,  Marion  de  Lorme, 
En  1922,  M.  Gémier  lui  fait  créer  Molière  (La  Feuillade). 
Entre  temps,  au  théâtre  des  Champs-Elysées,  il  joue  Les  Amants  d'Heur- 
leroit. 


M     SAINT-BONNI  1 

(Jane) 


Dana      -  une 

artiste  lu  nom 
prête  !.•'  !'■  n  bier  ■■■    5 

ton,  Le  1.  ulhier  de  i 
et  des  rôles 

En  réalité,  •  3ail 

Bonnet,    esl    née    I    Lj 

temple  de  son  rrère  (iui  fait    . 

du    thé.V 

ictlonnant   dans   Part 
matique,  elle  auditionne  au  théâtre 

•   /,/ 

Mouche,   el    M.    Montcharmonl    . 

gage  et  la  fait  débuter  <-n  r .    ~ 
le    rôle    de   la   petite   fille   du    I 
de  Jamac.   Elle   Hem       -  aux 

côtés  '  "qu  lin,    remploi     i    - 

Ingénues   de   Molière,  et  elle  inl 
prête  Le  Chapeau  de  Paille  d'Italie, 
Cyrano  de  Bergerac,  etc.,  etc. 
Tandis    qu'elle    joue     la    c 
r-lle  commence   à   chanter  dans 
5  à  7  littéraires  et  musicaux  et  où  il 
y  a  des  inl  -  -  -. 

Eneagrée    à    Bruxelles    en    1908,    elle    y    est    affichée    dan-    Patachon,   Le 
«I  du  Cygne,  L'Amour  veille,  et  ele  y  joue  au  pied  levé  Lu  I 
chez  Maxim' 8. 

Après   ce   succès,   elle   signe  pour   trois  ans    avec   M.    Fonson,   n 
ne  remplit  pas  s       Engagement  et  elle  vient  à  Paris,  où  bute  aux 

Capucines  dans  Telle  et  une  Revue. 

Elle   joue   successivement   à    la    Gaité-Ruchechouart,   à    la    Cigal 
1913,  après  avoir  créé  Les  Arcadiens  nd   Un 

de   Téléphone    Renaissance  .   et  Mon   Bébé    Bouff  -  . 

Ayant   fait   plusieurs   saisons   à   Lon       -.     in   èourg   desquelles   elle 
High   Jinks,   elle    revient   à    Paris   pour   Jouer   L^   Roi   de    l'Air     Vari 
1917),  Béguin  des  Dames    Ahri,    1918  .  La  F"//"  Es 

Rip    Mogador,   1920  .  /.-/  Petite  Bohême  -  -  une 

séri<  >résentations  de  Mon  Bébi  3  IS 

Elle  revient  au   théâtre   Mogador  p  inter  L<i    "  lis   va  à 

l'Eden  pour  jou  -r  Un  Coup  de  Téléphone  et  au  théâl 
Ta  Bouche. 


M""  SAKAH  BFRN1  IAKD'l 


An  couvefil  de  Grandcliarap 
\  ersatlles  une  jeune  pensionnaire, 
née  i  Parla  le  23  octobre  1844,  Joue 
te  rôle  de  l'ange  Gabriel  dans  une 
pièce  :  Tobte  recouvrant  la  vue,  re- 
présentée devant  Monseigneur  Bl- 
hou r.  c'est  la  future  ei  illustre  tra- 
gédienne Sarah  Bernhardt,  qui  plus 
tard,  sur  les  conseils  du  duc  de 
Morny,  ami  de  ses  parents,  préparc 
le  Conservatoire.  Etudiant  les  clas- 
siques elle  se  rend  alors  pour  la 
première  Fols  au  théâtre  et  assiste 
à  la  Comédie-Française  à  une  re- 
présentation de  Britannlcus  et  d'Ain- 
phytrion.  Se  destinanl  à  la  vie  mo- 
nacal-e,  elle  y  prend  un  plaisir  très 
relatif. 

A  15  ans,  présentée  à  Auber,  di- 
recteur du  Conservatoire,  elle  y  est 
admise    clans    la    classe    de    Provost 
après  avoir  récité  Les  deux  Pigeons. 
En    1861,    elle    obtient    le    deuxième 
prix    de    tragédie    dans   Zaïre    et    le 
premier    accessit    de    comédie    dans 
La  fausse  Agnès.     En  1862,  elle  remporte  un      deuxième     prix  de  comédie. 
Engagée   par      Thierry,      administrateur    de    la     Comédie -Française,    elle 
tait  ses  débuts    le  1er  septembre  dans   Iphigénie.  El'le  quitte    après  quelques 
mois    la   Comédie-Française,   passe    au    Gymnase    (où    elle    double   Victoria 
Lafontaine),   à   la   Porte- St-Martin,   puis   entre    à   l'Odéon   où    en   1864    elle 
joue  Le  Jeu  de  l'amour  et  du  hasard.  Elle  y  crée  en  1869  Le  Passant  qu'elle 
interprète  devant  l'empereur  aux  Tuileries.  Pendant  la  guerre  de  1870,  elle 
installe    l'ambulance    de    l'Odéon,    puis    y    crée    en    1871,    Jean-Marie    et    y 
reprend  Ruy  Blas  (1872). 

Elle  rentre  à  la  Comédie-Française  le  6  novembre  1872  dans  Mlle  de 
Belle-Isle,  y  joue  Chérubin  du  Mariage  de  Figaro,  Le  Sphinx,  Rome  vain- 
cue, Dona  Sol  (d'Hernani),  La  Fille  de  Roland,  Phèdre.  Nommée  socié- 
taire en  18?."),  quitte  le  Théâtre  Français  le  17  avril  issu  après  une  repré- 
sentation de  L'Aventurière. 

File  voyage  en  Amérique,  en  Russie.  Tandis  que  son  fils  prend  la  direc- 
tion de  l'Ambigu,  elle  crée  en  1882  Fédora  au  Vaudeville*  Propriétaire  de  la 
Porte-st- Martin  en  1883  y  joue  Frou-Frou,  Théodora  (1884),  La  Dame  aux 
Camélias,  part  en  1886  en  Amérique  et  rentre  à  la  Porte- St-Martin  pour 
créer   La    Tosca   en    novembre    ISS?.    Après   un    troisième    voyage    en    Aîné- 


hlQUO,    Vliii     \lriil    JoUcr    .1     l.i     l'ul'h  - 

Sainl  Martin  Jeanne  d  Lrc    1800    el 
(  léopêtne. 

En    1893,  elle   prend   La   direction 
de  la  Renalsa  ince,  y  Interprète  bod 
répertoire    et    elle    crée    Les    FI 
(1893  .  Gismonda,  Magda  (1896),   La 
Princesse    lointaine      1896  .    Loren 
zaccio  (1896),  La  Samaritaine    i  • 
Las  Mauvais  Berger*    1897  .  y."  i  <//<• 
morte    1898  .  Lysiane    18 

En  1898,  elle  prend  la  direction 
du  Théâtre  dea  Nations  auquel  elle 
donne  3on  nom,  y  Joue  Hamlet 
1899  ,  /.'/  Tosca  el  le  15  mars  1900 
crée  L'Aiglon.  Part  en  Amérique 
avec  Coquelin,  où  elle  Interprète 
Ko.xanr  de  Cyrano  el  £>'.4tyton.  De 
retour  à  Paris  crée  en  1902  Fran- 
cesca  il"  Rimini,  Théroigne  de  Hé- 
rieourt.  En  1963  /.'/  Sorcière,  en 
1964  Varennes,  Bohémos,  en  1905 
Angelo,  en  1906  La  Vierge  d'Avila, 
en  1907  L?s  Bouffons  et  une 
Aiiricnnc  Lecouvreur  dont  elle  est  l'auteur,  en  1908  /."  (  owtisane  de  Côrin- 
the,  en  1909  Le  Procès  de  Jeanne  d'Arc,  en  1910  La  Beffa,  en  1911  reprend 
Lucrèce  Borgia  et  joue  Donne  de  Tartufe,  en  1912  La  Reine  Elisabeth,  Une 
Nuit  sous  la  l  -rreur,  reprend  Lorenzaccio.  en   1913  crée  Jaunie  Dore. 

Opérée  à  Bordeaux  en  février  1915,  elle  rentre  à  Paris  pour  créer  en 
novembre  1915  à  son  théâtre  Les  Cathédrales.  Elle  part  en  Amérique  où  elle 
joue  Le  Vitrail,  de  retour  à  Paris,  crée  en  1920  Daniel,  et  va  interpréter  à 
l'Alhambra  Le  Vitrail. 

En  1921  elle  fait  sa  rentrée  à  son  théâtre  >en  créant  La  Gloire  de  Maurice 
Rostand.  En  1922,  pour  le  tri-centenaire  oie  Molière  elle  interprète  La 
Mort  de  Molière  de  M.  Maurice  Rostand  et  elle  crée  ensuite  Régine  Armand. 
Joint  aux  dons  uniques  d'artiste  dramatique  les  qualités  du  sculpteur, 
du  peintre,  de  l'auteur  dramatique  {Aérienne  Lecouvreur  (1907  el  du 
romancier. 


M.  SAINT-GRANIl.R 

(De  Cassagnac,  Jean  de  Cramer,  dit  :) 


i  i  Lôte  plongée  dans  des  in  res 
d'algèbre  el  de  péométrie,  M.  Sainl 
Granier  né  a  Parla  en  1890 
prépare  l'Ecole  Centrale,  n  ne  pense 
pas  au  théâtre  ci  lorsqu'il  aban- 
donne  la  préparation  de  la  grande 
école  du  Gouvernem  mt,  c'est  poui 
entrer  chez  un  agent  de  change  et 
s'occuper  d'affaires   de   Bourse. 

Mais  la  finance  ne  le  retlenl  pas 
longtemps,  car  le  Journalisme  le 
tente.  Pendanl  deux  ans  il  écril 
article-  el  commence  à  composer 
i  -  chansons  qu'il  Interprété  chez 
des   amis. 

La  direction  du  Little  Palace  vient 
lui  demander  une  revue,  et  il  fait 
représenter  Tais-toi,  c'est  fou.  Pen- 
dant les  répétitions  on  lui  découvre 
un  talent  d'acteur,  on  le  supplie  de 
monter  sur  les  planches,  et  en  1912, 
au  Porc  Epie,  il  interprète  une  chan- 
son sur  Les  Lettrés  des  Autobus. 

\\  ec  son  confrère  Tourtal  il  écril 
pour  le  Grillon  une  revue  pour  la- 
quelle il  abandonne  ses  droits  d'au- 
teur et  qu'il  Interprète  lui-m 
après  son  tour  de  chant  p'our  la 
somme  de  7  francs  par  jour. 

En  été,  au  Chalet  du  Lac  de  Saint- 
Mandé,   il  parait   deux   fois   dans   le 
tour  de  chant  et  connue  cachet  il  touche  6  francs  et  un  café-crème. 

En  1913  il  est  affiché  au  Moulin  de  la  Chanson,  puis  M.  Paul  Franck  le 
fait  chanter  en  vedette  dan-  La  Revue  des  Folies-Bergère. 

Lié  d'amité  avec  M.  Charles  Fallot,  il  est  le  pensionnaire  de  la  Pie-qni- 
Chante  lorsque  la  guerre  éclate.  Engagé  volontaire  au  début  des  hostilités, 
il  est  réformé  au  bout  de  trois  mois  cte  service,  et  il  fait  sa  rentrée  à  la 
Pie-qui- Chante  dans  une  revue  d»e  Rip. 

Appelé  à  remplacer  le  regretté  Paul  Ardot  dans  Plus  ça  change,  au  Théâ- 
tre Michel,  il  joue   des   rôles   dans   fies  revues   et  en    1916,   avec,  son   cama- 
rade  Bastia,  ;1   fonde    «    Le   Perchoir    »    qu'il   inaugure   avec   Bonjour  coco. 
Après  avoir  joué  ûc>  revues  à  la  Scala,  aux  Folies-Bergères,  il  écrit,  en 
1917,  avec  MM.  Yves  Mirahde  et  Bastia,  Lu  Revue  du   Théâtre  Réjane. 

Tout  en  jouant  sur  de  grandes  scènes  il  se  consacre  a  la  création  d'une 
nouvelle  scène  «  la  Potinière  »  qu'il  ouvre  en  1919  avec  Danseront-ils  et 
il  y  donne  et  joue  Vas-y  voir. 

Ayant  composé  plus  de  quarante-trois  revues,  u  écrit  en  collaboration 
avec  Paul  Briguèl  Dans  an  fauteuil  Casino  de  Paris),  Vogue  avec  P.  Bri- 
guet  et  Poiret  (Théâtre  Michel),  et  On  y  remonte  (Gaîté  Rochechouart). 


M'    SERGINE  (Vera) 

(Marie-M.-A.  Roche,  dite    :) 


En  1900  1901  ;i  la  mairie  du  Vl< 
arrondissement  l'artiste  Côalla  fait 
un  cours  de  déclamation.  Une  de 
ses  cir\  es  les  plus  assidues  •  »1 
Mlle  Véra  Serglnc  née  à  Paris 
le    18    aoûl    1884  <iiii    suli    ces 

leçons    de    diction    en    cachette    d< 

Ses    parents. 

Après  a\  olr  récité  ;i\  ec  succès  des 
poésies  dans  les  salons;  elle  ob- 
tieni  l'autorisation  de  son  père  de 
faire  du  théâtre  el  prépare  le  Con- 
servatoire. Elle  y  rentre  en  oc- 
tobre 1902  dans  lu  classe  Le  Bargs 
ei  en  son  en  1904  avec  un  pre« 
mier  prix  de  tragédie  dans  Cas- 
sandra   »  des  Erynnies. 

Aussi  lui    engagée    à    l'Odéon    elle 

y  débute   en    1904   dans   Armide  et 

Gildis    puis    y    crée    en    1905    Les 

Vailles  iiorcs.  Le  Cœur  et  là  Loi; 

en       1906       L'Etrange       Aventure, 

L'Etoile   de   Séville,     puis    passi     à 

l'Ambigu  pour  jouer  La  Môme  aux 

Beaux  Yeux. 

Au  débui  de  190*3  part  en  Amérique  avec  Coquelin  aîné  el  en  revienl  pour 

créer  Le  Grand  Soir  au  théâtre  des  Arts,  où  elle  joue  ensuite  La  Tour  du 

Silence. 

En  1910  après  avoir  créé  .lacunes  Abran  au  théâtre  Réjane,  elle  rentre 
à  l'Odéon  pour  interprêter  Un  Soir,  el  revient  au  théâtre  des  Arts  pour  y 
créer  Le  carnaval  des  Enfants  (fin   1910). 

Engagée  au  Vaudeville  y  interprète  Bel  ami  (1912),  reprend  à  la  Porte- 
St-Martin  La  Robe  Bouge,  et  en  1913  crée  Alsace  (théâtre  Réjane),  Hélène 
Ardouin   (Vaudeville),  Leurs  Filles  (Nouvel- Ambtgft). 

En  1915  après  avoir  repris  La  Flambée  à  la  Porto-St-Martin,  elle  rentre 
à  l'Odéon  en  1916  pour  jouer  Marie  Tudor,  MarV):i  Déforme,  cl  Le  Car- 
naval des  Enfants.  Engagée  en  1917  au  théâtre  Réjane  y  crée  t  l'Abri  des 
Lois,  Le  Bévue  chez  Béjane,  puis  en  I9is  reprend  Sam.ton  à  la  Portc-St- 
"Martin  el  Le  Secret  au  Gymnase.  Engagée  au  Lhéâtre  do  Paris  en  1919  elle 
y  reprend  L'Eventer,  puis  L'Enfant  <ie  l'Amour  (.1920)  et  apres  nw'  tournée 
en  Amérique  (\\\  Sud  avec  M.  Huguenot,  joue  l.e  ScamUtle  en  l'.'-M  au 
Gymnase,  puis  /."  Passante  (théâtre  de  Paris). 

Au  théâtre  Sarah-Bernhardl  elle  va  jouer  L'Aiglon,  cl  y  cré?  Les  iigles 
dans  la   Tempête  el    reprend   au   Gymnase   La  Femm?  Masquée. 


■i> 


Lli  MIM1:  SEVER1N 

(Caffera-Sèvenn,  dit  :) 


Elève  de  Rouffé,  le  sublime  Pier- 
rot, <i»ii  1  « i i - 1 1 h •  1 1 1 < •  avait  pris  des 
leçons  le  Charles  Debureau,  le  nis 
du  célèbre  Gaspard  Debureau,  à 
Pheure  actuelle  M.  Sèverin,  né  à 
Vj.irriu  Cors  •  en  is.;:î  esl  te  des 
cendan-t  et  le  représentant  de  l'Il- 
lustre lignée  de  mimes. 

-i  ,j  Marseille  qu'il  débute,  dans 

L'Homme  Blanc,  '•!  en  1890,  pour  la 

première  fols,  Il  vient  à  Parte,  où  n 

crée  Pauvre  Pierrot,  pantomime  dont 

il  est  l'auteur. 

Etant  retourné  dans  le  Midi,  c'est 
en  18JN5  qu'il  revient  dans  la  capi- 
tale, pour  créer  au  théâtre  salon 
(Grand  Guignol  Chaud  d'Habits J  cé- 
lèbre pièce  qu'il  joue  ensuite  aux 
Folies-Bergère,  sur  cette  scène,  il 
crée  l<>  Docteur  Blanc,  de  Catulle 
Mendès,  musique  de  Gabriel  Pterné; 
Le  Procès  de»  Rotes,  de  Mendès, 
musique  de  Messager;  La  Flamenca, 
dont  il  a  écrit  le  scénario. 

Après  avoir  repris  à   la  Potin  1ère 

Pierrot    Assassin    de    sa   Femme,    il 

refonde  le   théâtre  des  Funambules, 

où  11  joue  des  pièces  de  Tristan  Bernard,  Pierre  Veber,  Armand  Silvestre, 

Catulle  Mendès,  et  où  il  créa  Pierrot  en   Tourné". 

Engagé  ensuite  aux  Folies-Bergère  et  à  l'Olympia,  sur  ces  deux  scènes 
il  fait  des  créations  dans  les  pantomimes  qu'il  a  composées  :  Conscience, 
Pierrot  Don  Juan,  Pousse-Cailloux,  et  aussi  dan-  Plaisir  d'Amour,  de  Catulle 
Mendès.  Il  est  le  premier  à  interpréter  sur  la  place  de  l'Hôtel- de- Ville  de 
Paris  Le  Couronnement  de  I"  Muse,  de  Gustave  Charpentier. 

Professeur  de  pantomime  au  'Conservatoire  de  Mimi  Pinson,  il  propage 
par  le  .Monde  l'Art  de  la  pantomime. 

A  la  déclaration  de  la  guerre,  bien  que  libéré  de  toute  obligation  mili- 
taire, il  s'engage  et  gagne  au  front  le  grade  de  sergent,  avec  trois  citations. 
Démobilisé,  il  reprend  à  l'Olympia  Chand  d'Habits!  et  il  v  crée  Mains 
et  Masques,  qu'il  joue  ensuite  au  théâtre  des  Champs-Elysées.  Il  fait  ensuite 
l'inauguration  du  Nouveau- Théâtre  en  1921,  où,  avec  son  élève  la  danseuse 
Jasmine,  dont  il  est  très  fier,  il  crée  L'Ombre  Rouge,  de  M.  Alfred  Mortier, 
musique  de  M.  Jean  fougues. 


M.  SIBLOT 

(Charles-Louis-Adrien) 


il    débute 
cette   pro- 


Dans   s. mi    enfance,    m.    Slblol    — 
Dé  .1  Vlneennei  [e  N  mari  181  i 
entend   parler   de   tiu  Itre.  car   ion 
grand-père  rut  artiste  a  l'Opéra  et 
son    subrogé-tuteur   est 
du    Conservatoire. 

Malgré    cet    atat 
dans  ta   finance,   m  i 
ression  U  préfère  le  théâtre. 

Stagiaire  au  Conservatoire 
1891  et  1892,  il  y  est  admis  eu 
i  893,  et  après  avoir  fu  comme  pro- 
fesseurs mm.  Got  et  de  Féraudy,  il 
obtient  en  1892  un  premier  prix 
de  corné  lie  dans  /.'/  Jn'w  fait  //<'»/■. 

Réclamé  à   L'Odéon,   il   y   débute, 

h1    17    oetobre    1895,   dans    le    rôie 

de  Louis  a  \ //,  et   de   1895  à   1903, 

sur    la    scène    du    second    tbéatre 

Français,  il  crée  entre  autres  WJles 

Le    Capitaine   Fracasse,   UHtxanger, 

L  's  Menottes,  Mon  enfant,  La  Guerre 

en  dentelés,  Château  Historique,  Ma 

Fée,  Les  Fourchambault,  Brignol  et 
a  fille,  Lee  Màugars,  Les  Appeleurs. 

Eng-agé  à  la  Comédie-Française,  il  joue  la  première  fois,  le  il  Juillet 
903.  dans  Le  Mariage  forcé,  et  depuis  celle  époque  il  interprète  de  nom- 
breuses œuvres  classiqus,  et  parmi  celles-ci  Le  Malade  Imaginaire  (M.  Pur- 
ron  et  Argon  .  Tartufe  (Or&on),  Les  Plaideurs  Chicaneau  ,  l  Ecole  des 
femmes  (Arriolphe),  .1/.  de  Pourceaugnac,  Les  Fourberies  dt  Seapin, 
.'Autour  Médecin,  Le.  sicilien.  Le  Mariage  de  Figaro,  Le  Jeu  de  l'Amour 
't  du  Hasard,  Les  Fausses  Confidences. 

Affiché  souvent  dans  le  répertoire  de  la  .Maison,  il  joue  entre  autres 
îiêces  :  On  ne  badine  pus  avec  l'Amour,  Il  ne  font  jurer  de  rien,  Mlle  de 
a  Seiglière,  U  Aventurière  9  Le  Fils  du  Giboyer,  Frâncillon,  Mattré  FaviUa, 
,e  Bonhomme  Jadis,  Sàylock,  Le  Monde  où  l'on  s'ennuie,  Le  Cendre  de 
W.  Poirier,  Le  Voyage  de  M.  Perrichon,  !.<>  Mégère  apprivoisée^  Le  Beau 
Méandre,  L'Abbé  Constantin,  Patrie,  Le  Prince  d'Aurec,  Les  Tenailles. 

il  est,  d'autre  part,  appelé  à  l'aire  des  créations  dans  L'Irrésolu  1903  . 
e  /dus  faible  et  Le  Paon  (1904  .  l><>n  Quichotte  (1905  .  Paraître  et  Potiche 
1906  .  L'Amour  veMe  1901  .  Simone  el  Le  Bon  Roi  Dagobert  1908  .  Sire 
1909  .  Le  Peintre  exigeant,  La  Fleur  Merveilleuse  el  Un  Cas  de  Conscience 
1910),  Georgette  Lémeunier  et  La  Prince  Charmant  I9U  .  D'uu  Jour  à 
'Autre     l'.'i:  ,  Juliette  et  Roméo   (1920). 


M.  SIGNORET 

(Gabriel) 


\  l'âge  de  quatre  ans  M.  Signoret, 
né  .1  Marseille  en  novembre  1878, 
l'ail  sa  première  apparition  sur  uns 
scène,  perché  sur  l'Ane  d'une  grande 
Pastorale.  l  'esl  au  théâtre  i  !hai  es, 
géré  par  le  père  du  rutur  comédien. 
m.  Gabriel  Slgnorel  prend  le  goût 
du  théâtre  el  Be  destine  à  embrasser 
la  carrière  dramatique.  En  1892,  U 
se  présente  au  Conservatoire  de 
Marseille,  où  il  esl  reçu  el  d'où  il 
son  en  1805  après  avoir  obtenu  un 
premier  prix  de  comédie  dans 
Grïngoire. 

Encouragé  pur  ce  premier  succès 
il  vient  à  Paris,  ,»'y  présente  au 
Conservatoire,  y  esl  admis  dans  la 
classe  de  M.  de  Féraudy.  En  1898 
un  premier  prix  de  comédie  lui  esl 
décerné  dans  Les  Fourberies  de 
Scapin, 

Ne  trouvant  aucun  engagement  à 
Paris,  il  retourne  au  pays  natal  où 
il  crée  Le  Vieux  Marcheur  au  théâ- 
tre des  Variétés  de  .Marseille.  .Mine 
Jeanne  Granier  le  remarque,  le  fait 
revenir  à  Paris,  le  présente  à  m.  Sa- 
muel, qui  ne  l'engage  pas. 

Signalé  à  M.  Antoine  celui-ci  le 
prend  à  son  théâtre  où,  en  1900,  il 
débute  dans  La  Main  gauche.  Il  y 
crée  ensuite  Les  Remplaçantes  (1901),  La  Terre  et  La  Fille  Sauvage  (1902), 
La  Paix  chez  soi,  Maternité  (1903),  Oiseaux  de  Passage,  Asile  de  Nuit,  Disci- 
pline, Le  Roi  Lear  (1904),  Vers  l'Amour  (1905),  Le  Coup  d'aile,  Vieil  Hei- 
àelberg,  Rabouche  (1906). 

Passe  à  l'Odéon  avec  M.  Antoine  puis  va  au  théâtre  Réjane  où  il  crée 
Paris-New-York,  La  Clef,  Rafles  (1907),  Le  Revisor,  Qui  perd  gagne,  Israël 
(1908),  Trains  de  Luxe,  L'Impératrice,  Le  Risque  (1909),  La  Flamme, 
Bridge  (1910). 

Quitte  le  Théâtre  Réjane  pour  entrer  à  la  Portc-Saint-Martin,  y  joue  en 
1910  L'Aventurière,  Le  Voile  du  Bonheur  et  rompt  'son  engagement  pour 
passer  au  Théâtre  Fémina  où,  en  1911,  il  interprète  Vlan!  et  L'Accord 
Parfait.  Va  en  1912  au  Gymnase  jouer  L'Assaut  et  La  Femme  seule,  revient 
à  Fémina  pour  interpréter  en  1913  Eh  !  Eh  !  et  Paraphe  Ier.  Après  avoir 
joué  Les  Eclaireuses  au  théâtre  Marigny  en  1914,  il  crée  la  même  année 
Madame  à  la  Porte-Saint-Martin  et  Très  Moutarde  (théâtre  Fémina). 

Mobilisé   de   1914   à   1918,   obtient   de   jouer   comme   auxiliaire   de    vieille 

classe    AU    Right    (Edouard- VII),    La    Volonté    de    l'Homme,    Petite    Reine 

(au  Gymnase),  puis  reprend  Flambeau  de  L'Aiglon  (Théâtre  Sarah-Bernhardt) 

En  1919  fait  une  reprise  des  Amants  de  Suzy  (Théâtre  Michel),  joue  La 

Lampe   d'Aladin    (Marigny),  L'Ecole  des   Cocottes,   au   Théâtre   Michel. 

En  1920,  après  avoir  joué  Miousic  (Vaudeville),  reprend  La  Rafale 
(Gymnase),  et  'en  1921  crée  L'Amant  de  Cœur  (Potinière)  et  Quand  le 
Diable  y  serait  (Théâtre  Michel),  puis  passe  aux  Variétés  pour  Kiki  et  La 
Revue  des  Variétés. 


M.  SILVAIN 

(Eugène-Cliarles-Joseph) 


m.  >ii\ .un  est  iK'  i  Bourg  \in  , 
le  17  janvier  1851,  alors  tnie  son 
pi  if.  offlcler  (if  carrière,  étall  en 
garnison  dans  cette  ville.  Elevé  au 
Pry.tanée  militaire  de  La  Flèche,  il 
commence  par  être  petit  clerc  chez 
un  notaire  de   Marseille. 

-'■niant   alors  des  dispositions 
pour  i<-  théâtre,   il   pari  en    \  j 
pu    il    l'ait    - 1    première    tournée  , 
disant    des    poésies    et    Interprétant 
des  chansons. 

\  son  retour  en  France,  il  se  pn-'- 
sente  au  Conservatoire,  y  est  reçu 
dans  la  classe  de  Régnier  et  obtient, 
en  187."»,  un  premier  accessit  il 
médle  dan-  Le  Misanthrope  et  un 
deuxième  prix  de  tragé  li  ■  dans 
Cinna. 

il  fait  ses  débuts  chez  Rallande, 
ofi  il  interprète  tout  le  répertoire 
et  où  il  crée  L'Amour  et  l'Argent 

En    187 S,    engagé    à    la    Comédie- 
Française,  il  y  fait  ses  début-;  dans 
Thésée,   de   Phèdre,   avec   Mme    >arah-Bernhardt    (Phèdre)    et    M.    Mounet- 
Sully  (Hiippolyte.  Il  jonc  ensuite  la  pièce  du  Menteur,  ayant  comme  parte- 
naires MM.  D.'launay  et  Got  et  BrUannicus  :>"arci-- 

Falsant  toute  sa  carrière  à  la  Comédie-Française  (dont  il  est  aujourd'hui 
le  doyen1»,  il  joue  dans  le  répertoire  :  Mithridate,  Le  cil  (Don  Dlègue  , 
Le  Misanthrope  (Alceste),  lphigénie  (Agamemnon),  Athatie  Joad),  Les 
Femmes  savantes  (Chrysale  ,  Gringoire  (Louis  XI  ,  Nicomède,  Le  Roi 
s'amuse  (Trlhou-let),   Charlotte  Corday,  Hamlet,  Les  Burgraves. 

Parmi  ses  créations  au  Théâtre-Français,  il  faut  citer  Daniel  Rodât  (Ga- 
rin),  Les  Maucroix  1880  .  La  Bûcheronne  1889  .  Grisélidis  1891  ,  Par  le 
Glaive  (1892),  La  Femme  de  Tabarin  (1894  ,  La  Conscience  de  l'Enfant, 
L  Enigme  ,1901  ,  !■•  Père  Lebonnard  1904  .  Les  Phéniciennes  1905  ,  La 
Mort  de  Pompée  (1906  .  Electre  1907  .  La  Robe  rouge  ',1909),  Roubouroehe, 
La  Fleur  merveilleuse  t,1910>,  Patrie,  Pour  la  Couronne  (1915  .  Andromaque 
et  Pelée  (1917),  Les  yoces  Corinthiennes  (1918',  Les  Perses  (1910  . 

Auteur,  en  collaboration  avec  M.  Gautoert,  de  trag-édies  qu'il  a  fait 
représenter  à  la  Comédie-Française  indromaque  et  Pelée,  i^  -  •  et  à 
l'Odéon. 


M"1(  SILVAIN 

(Louise-Julie-Marthe  Hartmann) 


\  rage  de  dix  ans,  Mme  Lonlst 
si i \  ai ii  —  née  a  Vltry-le  Croisé 
(Aube)j  le  17  mars  ix7i,  —  est 
classée  première  au  cours  de  die 
tion  de  l'école  communale  du  XVII* 
arrondissement. 

Envoyée  à  un  concourra  de  décla- 
mation organisé  entre  les  vingt  ar- 
rondissements de  Paris,  elle  récite 
avec  flamme  et  sincérité  une  poésie 
de  Paul  Déroulède  el  obtient  un 
premier  prix. 

Cette  récompense  l'encourage  à 
travailler  sérieusement  la  diction  ; 
M.  Faleonnier,  Qui  a  un  cours  à  la 
mairie  du  XVII",  lui  donne  des  con- 
seils.  Un  matin,  sans  aucune  recom- 
mandation, elle  entre  chez  le  con- 
cierge du  Conservatoire  et,  naïve- 
ment, déclare  :  ><  Monsieur,  je  vou- 
drais me  présenter  au  concours  de 
déclamation  ».  Le  brave  homme  lui 
donne  la  liste  des  pièces  officielles 
à  fournir  pour  être  candidate,  et, 
celles-ci  réunies,  elle  se  présente  au  mois  d'octobre  suivant. 

Reçue  dans  la  classe  de  M.  Delaunay,  en  1890  elle  obtient  un  deuxième 
prix  de  comédie  dans  Le  Chandelier  et,  en  1891,  un  premier  accessit  de 
tragédie   dans  Les  Burgraves. 

A  sa  sortie  du  Conservatoire,  elle  est  engagée  à  l'Odéon,  où  elle  débute 
dans  une  reprise  de  Kéan,  le  10  octobre  1891,  et  où  elle  joue  «ensuite 
Les   Erinnyes   (Elektra),    Cinna  (Emilie). 

Engagée  à  la  Comédie-Française,  elle  y  débute  le  11  janvier  1901  dans 
Horace  (Camille),  et  elle  joue  peu  après  Tartufe  (Elmirei  ;  elle  y  inter- 
prète ensuite  Médée  (1903),  Le  Père  Lsbonnard,  Horace  et  Lydie  (1904), 
Les  Phéniciennes  (1905),  Cinna  (Emilie)  (1906),  Electre,  Hernani  (Dona 
Sol),  Phèdre  (1907),  La  Furie,  Polyeucte  (Pauline),  Andromaque,  La  Fille 
de  Roland  (1909),  Les  Erinnyes  (1910),  Iphigénie  (Clystemnestre)  (1912), 
Macbeth,  Les  Femmes  savantes  (1914),  Les  Ouvriers  (1915),  Brltannicus 
(Âgrippine)  (1916),  Alestis,  Horace,  Andromaque  et  PClée  (1917),  Les  Persfs 
(1919).  Enç4  92i,  elle  obtient  un  grand  guecès  en  Jouant  un  rôle  comique 
clans  Monsieur  de  Pourceaugnac. 
Fntre   temps,  elle  Interprète  à  l'Odéon  L'Apôtre  et  H<*c>ube, 


M.  SIMON 
(Marcel) 


Cieorj?<  lu  demande  un  Jour 

.t  m.  Simon,  directeur  fe  Marseille, 
un  jeune  premier  pour  Jouer  un 
petit   rôle, 

—  j'ai  votre  affaire,  lui  dit  le 
directeur, 

—  qui  ça  !  réplique  l'auteur  dra- 
matique. 

—  Mêla  mon  m-.  Marcel,  are  de 

dlx-sepl    an-   el  demi. 

El  o'eai  ainsi  que  Marcel  Simon  esi 
appelé  a  raiie  du  théâtre  et  vient 
à  Parla  pour  débuter  au  Palais* 
Royal  dans  Monsieur  Lhasseï  de 
Georges    lY.vdcau. 

A  partir  de  ci'  moment,  il  se  con- 
sacre aux  pièces  paies,  et,  après 
avoir  Joué  quelques  comédii  ;  ou 
Qymnase,  il  esi  engagé  aux  \nu- 
voautés,  mi  ii  peste  dix  aepl  ma. 
pendant  cette  belle  carrière  dans  le 
genre  vaudeville,  il  est  très  sou- 
vent  affiché,  et,   elilre  autres  pn 

il  crée  :   Vingt  Jours  àl'Ombre,  <> 
cupe-toi  d'Amélie  (1908  .  Une  grave 
Affaire,  On  purge  Bébé    1910  .  Entre  temps,  il  joue,  en  1007,  à  la  Comédie- 
Royale,  Fciir  lu  Mère  de  Madame,  et,  en   1911,  Léonie  est  en  avance. 

Engagé  au  théâtre  RéJane,  il  fait  des  créations  dans  Un  Coup  de  Télé- 
phone (1942),  Alsace  (19t3),  et,  en  1914,  il  signe  avec  le  directeur  du 
Gymnase  pour  Les  Cinq  Messieurs  de  Francfort. 

Après  la  déclaration  de  la  guerre,  il  est  engagé  par  M.  Tenot  à  la  Scala, 
où  il  interprète  tout  le  répertoire  de  Georges  Feydeau  et,  en  1918,  il  crée 
La   Gare   régulatrice. 

Devenu  directeur  de  la  Scala,  il  y  continue  le  répertoire  de  vaudevilles 
et  il  y  fait  des  créations  dans  Pomarol  a  du  cran  (1919  ,  Les  Potaches] 
(1920). 

Ajoutant,  à  sa  direction  celle  de  la  Cigale,  il  y  monte  et  crée  Taure.» 
pas  sa  Fleur  (19-20),  Trois  Poules  pour  un  Coq  (1921  . 

I>e  retour  à  la  Scala,  il  fait,  en  1921,  des  créations  dan-;  Mantcanl  est  un 
Satyre,  el  Le  coup  d'Abelard,  et  y  reprend  Le  Chasseur  de  chez  }fa.\im,s. 


Mmc  SIMONI-: 


Lorsqu'elle  assisté,  avec  son  ma  il 
\i.  Lo  Bargj  a  une  représentation 
,i,  on  ne  badine  pas  avec  l'Amour, 
Mme  Simone,  née  a  Paris,  déclare  . 
.  Je  crois  que  je  ne  Jouera!  pas  cette 
pièce  il'-  cette  raçon.  ■  h  M.  Le 
Bargy,  en  badinant,  lui  dit  :  Joue 
donc  un   peu  pour  voir.   » 

Re-levani   le  défi,  elle  apprend   le 
rôle,  ei  interprète  la  pièce  a  Reims. 
Vprès  la  représentation,  m.  Le  Bar 
:•>,    ires    sincèrement    lui    avoue 

«  Tu  as  des  dons,  tu  dei  rais  faire 
du  théâtre.    ■ 

Elle  -uii  ce  conseil  el  m  Henry 
Bernsteln  qui  fui  le  condisciple  de 
ses  frères,  travaille  pour  die  et,  en 
1902,  elle  cuire  au  Gymnase  pour  y 
créer  A''  Détour.  Elle  commence  au 
Théâtre  di'  Madame,  nue  superbe 
carrière  qui  se  continue  par  les 
créations  de  Le  Retour  de.  Jérusa- 
lem (1903),  Le  Bercail  il90i),  La  Ra- 
fale (1905). 

M.  Lucien  Guitry  la  demande  à  la 
Renaissance  pour  lui  l'aire  jouer  à 
ses  côtés  Le  Voleur  1906),  Samson 
(190?;. 

Après    ces    créations,   M.    Edmond 

Rostand  pense  à  elle  pour  créer,  en 

i9io,  à  la  Porte-St-Martin,  le  rôle  du 

<•   la  Faisane  »  dans  Chanteclér  et  l'année  suivante  c'esl   M.  de  Porto  Riche 

qui  la  désigne  pour  jouer  à  la  Renaissance  Le  Vieil  Homme. 

Elle  a  appris  l'anglais  qu'elle  parle  couramment,  ce  qui  lui  permet  de 
faire  des  tournées  en  Amérique,  où  elle  joue  des  traductions  des  grandes 
pièces  de  notre  répertoire  contemporain. 

Elle  revient  ;i  Paris  pour  créer,  en  1913,  Le  Secret  (Bouffes-Parisiens) 
et  en  1914,  elle  joue  La  Danse  devant  le  Miroir  (Bouffes-Parisiens)  et 
Pétard  (Gymnase). 

Les  deux  premières  années  de  la  g-uerre,  elle  vit  loin  du  théâtre,  et  elle 
fait  sa  rentrée  en  1916,  dans  L'Amazone  (Porte-Saint-Martin). 

En  1917,  elle  passe  au  Théâtre  Antoine  pour  y  créer  Le  Butor  et  la  Fi- 
nette et,  en  1918,  au  Théâtre  Sarah-Brnhardt,  elle  joue  le  rôle  de  L'Aiglon 
et  crée,  en  1919,  La  Jeune  Fille  aux  joues  roses. 

Après  a.voir  repris,  en  1920,  La  Rafale,  au  Gymnase,  elle  est  engagée  à 
la  Comédie-Française  où,  en  mai  1921,  elle  débute  dans  Le  Passé  et  joue 
Armande  des  Femmes  Savantes,  Camille  de  On  ne  badine  pas  avec  l'Amour. 
Après  ces  rerésentations.  en  1922,  elle  revient  au  Boulevard,-  où  elle 
reprend  au  Gymnase  Le  Voleur  et  doit  y  faire  la  création  d"  la  Judith  de, 
M.  Henry  Bernstein. 


M.  SIMON-GIRARD 
(Aimé) 


h    -       »,l       11.11. — .  1 1 1  •  -  •  • .       M.        \llli' 

mou-Girard,  né  ù  Paria  en  |goo, 
lui  bercé  par  des  airs  d'opérettes 
que  lui  cbantaieni  ga  mère,  Mme 
Simon-Girard,  el  son  père,  M.  - 
mon  Max,  tous  deux  artistes  Ij  ri  - 
ques. 

Ses  él ii  les  terminées  au  Lycée 
Condorcet,  -  îs  parents  le  destincnl 
mu  barreau  et,  en  1910,  il  rail  un 
9ta£e  de  olerc  d'avoué.  Entre  deux 
dossiers  il  êcrli  de9  revues  el  pié- 
cettes, telles  que  Scotchdream's  et 
L'Heure  Légale,  qu'il  rail  représen- 
ter dans  des  sociétés  théâtrales 
d'amateurs,  dont  il  est  le  président. 

Après  son  service  militaire  il  ne 
peut  résister  a  la  vocation  drama- 
tique, el  après  avoir  pris  quelques 
leçons  avec  M.  Isnardon,  il  débute, 
en  1013,  dans  L'Epave  au  Théâtre 
Fémina,    où    il    Joue    ensuite    Eh  .' 

Eh  ! 
Il    part    alors    en    Amérique    du 
Sud   avec   son  beau-père,   M.   Huguenet,   qui  lui  fait  jouer  tout    le   réper- 
toire ot,  en  octobre   1913.  il  entre  aux   Capucines  où   il   interprète  sui 
sivement  Pan,  dans  l'œil!  Les  Petits   Crevés,  Entrez   donc!  Oh!  Pardon! 

En  1915.  mobilisé  dès  le  2  août,  il  prend  part  a  la  première  charge  de 
Virton,   est  blessé  à   la  bataille  de  la  Marne,  puis  réformé. 

Fait  sa  rentrée  au  théâtre  en  1915  en  créant,  à  la  Renaissance,  Made- 
moiselle Boy-Scout,  et  signe  un  engagement  à  Londres  où  il  reste  deux 
ans.  Revient  à  Paris,  joue  en  1916  L'Archiduc  des  Folies-Bergère,  chante 
en  1917  Carniinetta  au  Théâtre  Michel  et  dans  ce  théâtre  il  met  ensirilo  en 
soèn-e  Frivolités. 

En  1918  passe  au  Casino  de  Paris  où  il  joue  Boum  !  et  va  à  l'Apollo 
chanter  La  Reine  Joyeuse.  En  1919  y  crée  Hallo  Charley  et  après  une 
revue  au  Casino  de  Paris,  revient  à  l'Apollo  où  il  interprète  La  Princesse 
Carnaval  (1919),  La  Belle  du  Far-West  (1920  . 

En  J921  tourne  «   d'Artagnan  »   des  Trois  Mousquetaires. 


M1   SOREL 

(Céline  Seure,  dite  :  Cécile) 


Dans  le  cabinet  de  Bertrand, 
iiini's  directeur  des  Variétés,  entre 
ume  artiste  accompagnée  d'une 
Iftune  amie.  Cette  demlèae  est 
Mlle  Cécile  Sorel  —  née  le  17  sep- 
tembre 1875  qui  paraît  surprise 
lorsque  le  directeur,  après  avoir 
entendu  sa  camarade,  lui  (Ht  : 
i.t  vous,  ma  chère  'Mirant, 
\  enez  vous  chercher  iin  engage- 
ment .'  " 

Oh  :  Monsieur,  répondit-elle, 
j'adore  de  thé&tre,  <-'i  je  «erals 
heureuse  d'interpréter  un  bout  de 
rôle. 

Bertrand,  sur  cette  réplique, 
L'encourage  a  jouer  la  comédie, 
l'engage  et  lui  eorifle  des  jjetits 
rôles.  Lprès  cel  essai,  eUe  signe 
avec  Porel,  qui  lui  t'ait  interpré- 
ter Lysistrata.  Pensionnaire  du 
Vaudeville,  elle  crée  Flipote;  en 
1893,  Mme  Sans-Gêne  (la  reine  de 
."Vaplesj,  puis  Viveurs  (Claudine). 
Elle  passe  au  Gymnase  pour  re- 
prendre Les  Demi-Vierges,  jouer 
Idylle  tragique,  et  elle  revient  au 
Vaudeville  pour  créer,  en  1897,  La 
Douloureuse  (Mnie  Surot)  et  inter- 
-™<  prête  Amoureuse  {Mme  de  Chazal). 
Après  avoir  créé  au  Gymnase  les  Transatlantiques  (12  janvier  1898),  elle 
signe  avec  M.  Ginisty,  directeur  de  l'Odéon,  qui  lui  fait  créer  L'Amour 
des  Bêtes,  Les  Antibel  (1899),  Chênecœur,  Château,  Historique,  Ma  Fée  (1900). 
Elle  y  joue  aussi,  dans  le  répertoire,  Amphitryon,  Les  Grâces  (Euphrosine), 
Psyché  et  elle  reprend  Les  FourchambauH  (Marie). 

Engagée  a  la   Comédie-Française,   elle  y   débute   le    1? 
Les    Effrontés    (la    marquise    d'Auberive).    Pensionnaire 
Molière,    elle    y    commence    une    brillante    carrière,    et 
nommée  Sociétaire. 

Appelée  à  interpréter  le  répertoire  classique,  elle  joue,  entre  autres 
pièces,  Le  Misanthrope  (Célimène),  Tartufe  (Elmiret,  Le  Mariage  forcé, 
Les  Fâcheux,  Le  Mariage  de  Figaro  (la  Comtesse)  ;  elle  interprète  le  réper 
toire  de  la  Maison  :  Le  Chandelier  (Jacqueline),  L'Btincelle,  Les  Caprices 
de  Marianne,  L'Aventurière  (Dona  Clorinde),  Le  Demi-Monde,  La  Mégère 
apprivoisée,  Sapho,  Le  Fils  de  Giboyer,  L'Abbé  Constantin,  Monsieur] 
Alphonse. 

Elle  fait  des  créations  en  190-2,  dans  L'Autre  Danger,  Le  Marquis  de 
Priola  et  Plaisir  de  Rompre;  en  1904,  Le  Paon  et  Notre  Jeunesse;  en  1906, 
Potiche;  en  1907,  Chacun  sa  vie;  en  1908,  Les  Deux  Hommes;  en  1j09,  La 
Rencontre;  en  1910,  Le  Songe  d'un  Soir  d'Amour;  en  (912,  VQVloiTj  en 
1014,  L'Envolée;  en  1919.  Le  Prince  d'Aurec. 


juillet  1901  dans 
de  la  Maison  de 
bientôt,    elle    est 


M"  SORIA 

(Madeleine) 


En  revenant  d'une  représentation 
de  /  itgUm,  Mlle  Madeleine  Sorti 
—  née  a  Paria  en  novembre  1895  — 

est  très  enthousiaste  de  théâtre,  sur 
son  bureau  de  travail,  elle  mel  à 
une  place  d'honneur  les  photogra- 
phies d'Edmond  Rostand  et  de  Mm< 
Sarah  Bernhardt. 

Décidée  .1  embrasser  la  carrier* 
dramatique,  elle  demande  conseil  à 
Paul  Mounei  qui  après  une  audition 
s'écrie  :  «  Tu  as  sucé  ça  au  biberon, 
tu  as  les  planches  dans  ta  peau  ». 

Encouragée  par  cette  déclaration 
après  quelques  mois  de  travail  au 
cours    Massé,    elle    -  «te    au 

Conservatoire    où    elle    es-t    d'Abord 
refusée  el  ce  n'est  qu'au  troisième 
concours  qu'elle  est  reçue. 
Elle  n'y  termine  pas  ses  études,  car 
elle  quitte  le  Conservatoire  pour  en- 
trer au  Châtelet  en  1913,  où  elle  joue 
Le  Tour  du  Monde  en  80  Jours,  Mi- 
chel   Strogoff,    et    où    elle    crée    /.-> 
Champion  de  l'Air. 
Elle   est   engagée   en    loti    au    théâtre   Femina,   pour  jouer   Plumette,   de 
Benières,  mai-  ia  guerre  éclate  et  elle  ne  peut  pas  faire  cette  création. 

Sur  la  recommandation  de  M.  Brémond,  elle  est  engagée  par  M.  Paul 
Gavault  à  l'Odéon,  qui  la  fait  débuter  en  novembre  1916  dans  Les  Folies 
amoureuses.  Elle  joue  de  nombreux  rôles  du  répertoire  et,  entre  autres 
pièces,  L'Arlésienne  et  Monsieur  le  Directeur. 

Après  une  audition  passée  à  l'Athénée,  elle  est  engagée  par  M.  Rozen- 
berg,  qui  lui  fait  créer  Le  Coucher  de  la  Mariée  (191S>,  Amour  quand  tu 
nous  tiens  (1919),  et,  en  1920,  elle  reprend  La  Belle  Aventure. 

Elle  se  rend  à  Bruxelles,  où  elle  donne  une  série  de  représentations 
et  elle  rentre  à  Paris  pour  reprendre,  en  1921,  L'Inconnu  (théâtre  Antoine), 
et  jouer  ensuite  La  Dame  aux  Camélias  (th.   Sarah-Bernhardt  . 

De  retour  à  l'Athénée,  clin  y  crée  /.''  ParadU  fermé  novembre  |92t>, 
et    I/o»/..,  Cœur  (1922 


M1    SPINI:LLY 
(Andrée) 


i  ne  jeune  artiste  de  i  î  aus,  pe- 
tlte  de  taMle,  arrli  e  à  Parlsiana  dans 
le  cablnel  directorial  de  m.  Ruez. 
Ce  dernier  s'écrie  en  la  voyant  : 
<•  Engager  une  petite  fille  comme 
nous,  mais  vous  n  v  pensez  pas  :  « 
Néanmoins,  sur  son  insistance, 
m.  Ruez  lui  donne  60  francs  par 
mois  et  la  rail  débuter  dans  le 
tour  de  chant. 

Elle   va  ensuite  ;i  la   Fourmi,   au 
Palais    du    Travail,    à    l'Européen 
au    casino   de    Montmartre    ou    elle 
arrive  à  gagner  150  lianes  par  mois. 
Remarquée,    elle    revient    à    Parl- 
siana,   pour    jouer    des    revues,  et 
en    1907  signe  avec  la  direction  des 
Variétés      où      elle      est      affichée 
dans  La  Revue  du   Centenaire.  Elle 
Interprète  ensuite  Salu-e  !  à  la  Ci- 
gale  et    en   octobre    1907   entre   aux 
Capucines   pour  créer    la    première 
revue   de  M.  Rip  :   Le  Cri  de  Paris. 
En    1908,    engagée    par    M.    Fon- 
tanes  pour  interpréter  La  Revue  du   Chdtelet,   elle  va  à  la  Boîte  à  Fursy 
jouer  des  sketchs  et  revues  et  en  1910  elle  est  de  la  distribution  de  Bigre! 
au  théâtre  Feniina  où  en   1911,  elle  joue  ensuite  Vlan! 

En  191-2  elle  fait  ses  débuts  dans  la  comédie  aux  Variétés  où  elle  crée 
Le  Bonheur  sous  la  main,  et  en  1913  on  lui  confie  deux  importantes 
créations  dans  Les  Eclaire  uses  (théâtre  Marigny)  et  Le  Tango  (Athénée). 
En  1911  elle  compose  des  rôles  dans  La  Revue  de  la  Comédie  des  Champs- 
Elysées.  ,     . 

Pendant  la  guerre,  elle  crée  1915  Revue  (Palais-Royal),  Plus  ça  change 
(théâtre  Michel.,  et  L'Ecole  des  Civils  (Athénée).  En  1916,  elle  revient  au 
théâtre  Michel  pour  Une  Femme,  six  Hommes  et  un  Singe,  et  y  joue  en 
1917  Frivolités. 

En  1918,  engagée  au  Gymnase  pour  créer  Kiki,  elle  retourne  ensuite 
au  théâtre  Michel  pour  interprêter  Un  Cochon  qui  sommeille. 

Au  Palais-Royal,  en  1919,  elle  joue  Hercule  à  Paris  et  après  une  tour- 
née en  Amérique  du  >>'ord  elle  est  engagée  en  1920  aux  Variétés  pour 
reprendre  L'Ecole  des  Cocottes,  Le  Roi,  Kiki,  en  1922,  elle  compose  des  rôles 
dans  La  Revu»  des  Variétés.  Elle  pa>so  au  théâtre  Michel  pour  Le  Bel 
Ange...  viril. 


M.  STEPHEN 

(Pierre  Trambourg,  dit  :) 


Apre.-,  a\  on-  prta  dea  l<  çons  de 
diction  dans  son  enfance,  m.  Pierre 
Stéphen,  né  à  Parla  en  1890,  entre 
;i  i  i  ans  a  l'Ecole  des  Beaux  ans 
avec  L'intention  de  devenir  un 
peintre.  A  ig  ans,  il  abandonne 
les  pinceaux  pour  Le  théâtre, 
ci  il  se  présente  au  Conservatoire 
où  i!  est  admis  en  octobre  1906  dans 
la  classe  de  m.  Truffler.  Pendant 
études  il  joue  un  petil  rôle  dans  La 
Rivale  à  la  Comédie-Française  el  eu 
1908  après  avoir  obtenu  un  2*  ac- 
cessit de  comédie,  il  va  à  l'Odéon 
où  il  joue  des  rôles  classiques, 
Poussin,  Les  ara  mis.  La  Bigote 
el  il  fait  des  créations  dan.-  /./' 
(1909). 

En    1909,    un    deuxième    prix    de 

comédie  lui  est.  décerné  dans  Figaro 

du    Barbier   de   Séville,   et    il    reste 

à  l'Odéon  où  il  joue  George  Dandin. 

En  1910,  il  y  Interprète  Roméo  el 

Juliette    (le    clown.,    Mlle    Molière, 

La  Dévotion  à  la  Croix. 

Il   quitte  l'Odéon   en   1911    pour   aller   créer   au   théâtre   Réjane   L'Oiseau 

Bleu  (le  chat),  et  il  reprend  Chonchelle   (théâtre   Michel). 

Il  va  à  l'Athénée,  en  191-2,  jouer  le  Diable  Ermite  et  part  au  service 
militaire.  Rendu  à  la  vie  civile,  il  reprend  Le  Bourgeon  el  Triplepatte  à 
l'Athénée,  et  crée  au  théâtre  Marigny  Les  Anges  Gardiens  (1913),  Le  Man- 
nequin, Le  Talion  (1914),  et  reprend  à  l'Athénée  en  1914  Je  n'trompe  pas 
mon  Mari. 

Mobilisé   pendant   toute   la   guerre,    il   ne   rentre    au    théâtre    qu'en    1919 
pour  jouer  Masques  et  Bergamasques  (Monte-Carlo),  La  Trempe  (Nouveau 
Théâtre    Libre).    En    1920,    il    interprète    Le    Mariage    de    Mlle    Beulemans 
(Théâtre    Impérial)    et  crée   Le   Mari   de    ma    Femme    (Théâtre    Femina 
Le  Retour  (Athénée). 

Engagé  en  1921  au  Vaudeville,  il  y  Interprète  Peg  de  mou  Cœur,  et  il 
passe  au  théâtre  des  Arts  pour  jouer  Le  Cousin  de  Valparaiso.  De  retour  à 
l'Athénée,  en  1922,  il  y  fait  une  création  dans  Atout...  cœur. 


M SUZANNE-DESPRES 


C  esl  au   théâtre  de  L'OEin  re,  que 
dirige  m.  Lugne-  Poé.  i  elul  cl  a  reçu 
ii-iin    peintre    la    lettre    suivante 
accueille  m;i  petite  protégé* 
La  débutante  arrive  :      Monsieur, 
je   viens...    ». 

«    Je    sais...,    je    sais...,    allez-y    d£ 
vos  vers     .  réplique  m.  Lugné  Poé. 
Et  Mme  Suzanne  Desprèi       née  I 
Verdun  eD  1875        récite  avec  pas- 
sion. 

Trois  mois  après,  elle  débuté  -a 
[«Œuvre  dans  /.'•  Chariot  de  Terre 
cuite.  —  Dans  la  classe  Worms  elle 
entre  au  Conservatoire,  el  elle  est 
alors  mariée  avec  le  directeur  de 
l'Œuvre.  Elle  obtient  un  deuxième 
prix  de  tragédie  el  de  eomédie  et 
elle  interprète  au  tbéatre  de  l'Œuvre 
Solness  le  Constructeur  (4695  .  Le& 
Pin/s  nickelés,  La  Brebiê,  L<*  Volant 
(1897  ,  La  Noblesse  de  la  Terre 
i\ 899,  Lé  Petit  Egolf,  Peer  Gynt 
(1900). 
Engagée  au  Gymnase,  elle  y  fait  la  création  de  L'Aînée  (janv.  1898)  et 
elle  passe  au  théâtre  Antoine  pour  y  créer,  en  1900,  La  Gitane,  Poil  de 
Carotte,  La  Clairière  et,  en   1901,  Ls  Remplaçants. 

Après  avoir  joué  Manoune  au  Gymnase,  elle  est  engagée  à  la  Comédie- 
Française,  où  elle  débute  le  3  mai  1902  dans  La  Petite  Amie  et  y  interprète 
Phèdre.  Elle  quitte  le  théâtre  Français  le  8  novembre  1902  pour  le  Gymnase, 
où  elle  est  distribuée  dans  Joujou.  Elle  crée  ensuite  sur  différentes 
scènes  :  La  Guerre  au  Village  (théâtre  Antoine,  1903),  L'Esbroufe  '(Vaude- 
ville, 1901),  Maison  de  Poupée  (OEuvre  1904),  L'Apprentie  (Odéon,  1908), 
Le  Lys  (Vaudeville,  1908),  L'Amour  de  Késa  (OEuvre),  (1909),  La  Fille  Elisa 
(théâtre  Antoine,  1910),  Les  Flambeaux  (Porte-Saint-Martin,  1912'),  Hamlet 
(théâtre  Antoine,  1913',  L'Occident  (Renaissance,  1913),  1916-1937  (théâtre 
Réjane,  1916;,  Lu  Captive  (théâtre  Antoine,  1920)  et  lé  Dieu  d'Argile  ^théâtre 
Antoine  1921).  En  1922  reprend  La  Profession  de  Mme  Waren  (Tréteau- 
Fort-uny). 

Elle  a  fait  plus  de  cent  créations,  a  joué  à  maintes  reprises  en  Egypte, 
en  Turquie  en  Roumanie,  en  Norvège,  en  Suède,  aux  Etats-Unis,  au  Séné- 
gal, au  Chili,  au  Pérou,  en  Argentine,  en  Bolivie.  Sans  aucun  doute,  une 
des  artistes  qui,  après  Mine  Sarah-Bernhardt,  a  la  plus  grosse  situation 
mondiale    et    a    le   plus    voyagé. 


M    SYLVIE 


\    Paris,   dans   le    \ni"   arrondis 

31  iihiii  >lle  est   née,  une  in  i«*  1 1  «  • 

jDiic  /.  1:11/011!   jéëtië  dans   une 
présentation    organisée    par 
école.   Vêtue  d'une  roble  bleue   - 
mée   d'étoiles,  elle  obtient   un    1 
succès.   C  esi    Mlle   Syli  le  qui  quel- 
ques années  plus  tard,  après  avoir 
récité      quelques      poésies      devant 
m.  Worms,  se  présente  au  Cous 
vatoire    et    3     1  sal    reçue    dans    la 
classe   de    II.    9Uvain.   La    troisième 
année  de  cours  terminée,  elle  rem- 
porte  le   premier   pria    de   comédie 
dans   Les  Idées  de   Mme    luàray. 

Elle     est     engagée     aussitôt      a 

rodéon,  y  débute  dans  La  Pupille, 

y    joue    V Artésienne,   Les   Femmes 

Savantes    et    en    1002    elle    y    crée 

Résurrection,     y      joue      en      1903 

L'Absent,  Les   ippeleurs  et  en  1901, 

J.n  Dette,  Le  Roi  galant,  Le  Grillon, 

La   Déserteuse. 

Engagée    en    190-j     par     CoqueHn 

aîné  à  la  Qalté  elle  y  crée  Scarron,  puis  m.   Antoine   l'appelle  boulevard 

de  Strasbourg-  où  elle  interprète   Vieil  Heidelberg  et   le  Canard  Sauvage. 

Revenue  à  l'Odéon  elle  y  restera  l  ans,  y  créant  en  1907  La  faute  <ie  l'Abbé 
Mouretj  Les  Pluntes  de  Paon,  San  Père,  en  1908  Ramuntcho,  eu  1909 
Comme  les  FeuiUes,  en    1910  Les   Affranchis  et    reprend   Les   <  orbeàux. 

Elle  signe  en  1910  avec  .Mme  Réjane  et  joue  à  son  théâtre  ha  Flamme 
et  Jacques  ibran,  puis  passe  à  la  Porte-Saint-Martin  où  en  19 il  elle  evée 
L'Enfant  de  VAamar. 

De  retour  à  l'Odéon  elle  y  crée  eu  1911  Diana  de  Poitiers.  Musotte;  eu 
191-2  Tro'ilns  el  Cressida,  Faust  et  La  Foi;  en  (913  joue  Psyché.  En  191  i 
elle  va  au  théâtre  Antoine  interpréter  Un  grand  Bourgeois  el  à  la  Porte- 
St-Martin  .V.  Brotonneau.  En  1919  elle  crée  L'Heure  er<jiiise  au  théâtre 
Michel,  puis  eng-ag-ée  en  1920  au  Vaudeville  y  crée  L'Enfant  MaUre  et 
passe  à  la  Porte-St-Martin  pour  jouer  Appassionata.  En  1921  entre  à 
l'Ambigu  pour  reprendre  L'Homme  qui  assassina.  Engagée  au  théâtre  de 
Paris    elle  v  crée  La  Possession  (décembre   1921). 


M.  TARRIOE 

(Abel-Anatole) 


i  haque  jour,  \ ers  les  0  heures, 
un  bouquiniste  ouvre  sa  boite  sur 
les  quais,  il  la  referme  a  midi,  <;t 
m-  reparaît  plus  de  la  journée.  C'est 
Miel  Tarrlde,  né  à  Niort  le  18  avril 
1869,  qui,  le  malin,  vend  de  vieux 
volumes,  el  l'après-midi  est  à  la  fols 
élève  comédien  el  auteur  drama- 
tique car  il  fait  répéter  au  théâtre 
Beaumarchais  Le  Peuple  et  M.  l'i/y- 

iiuilimi. 

Se  sentant  les  qualités  de  l'ar- 
tiste dramatique,  sur  la  recomman- 
dation de  Numa,  il  prépare  le  Con 
servatoire,  y  est  reçu  dans  la  classe 
Delaunay  et,  en  1889,  obtient  un 
:>u  prix  de  comédie;  dans  L'Avare. 
Débute  au  Vaudeville  le  22  novembre 
dans  Les  Respectables,  y  joue  La 
<i>  m  lèse  Romani,  Tête  de  Linotte. 
Engagé  aux  Nouveautés  y  crée  La 
Demoiselle  du  Téléphone  (1891), 
Champignol  malgré  lui  (1892),  La 
Bonne  de  chez  h  uval,  Le  Sursis,  La 
Dame  de  chez  Maxim' s  (1899)  et  y 
joue  des  pantomimes  comme  La  Sta- 
tue du  Commandeur,  Barbe-Bleuette. 
Prend  la  direction  des  Mathurins, 
y  crée  Qui  trop  embrasse,  La  Petite 
Femme  de  Loth,  P'tit  Loulou,  et 
monte  aux  Bouffes  Les  Travaux 
d'Hercule  (1901).  Engagé  au  Gymnase,  il  y  crée  La  Layette,  L'Enchantement 
(avec  POdéon).  Fait  sa  rentrée  au  Vaudeville  dans  La  Vie  en  voyage,  y  crée 
Yvette  (1901),  La  Passerelle  et  Le  Masque  (1902),  puis  inaugure  la  Direction 
Guitry  à  la  Renaissance  avec  La  Châtelaine  (1902).  Revient  au  Vaudeville 
pour  créer  Antoinette  Sabrier,  Les  Coteaux  du  Médoc  (1903),  Frères  Jacques, 
L'Esbroufe  (1901),  joue  au  Gymnase  Le  Bercail  (1904),  passe  à  POdéon  où 
il  interprète  Jeunesse  (1905)    et  Glatigny. 

En  1906  inaugure  le  Théâtre  Réjane  avec,  La  Savelli,  y  fait  partie  des 
distributions  de  Paris  New-York,  La  Clef  (1907).  La  même  annjée  crée  au 
Gymnase  L'Eventail  et  l'année  suivante  Le  Bonheur  de  Jacqueline.  Passe  au 
Vaudeville  pour  jouer  La  Patronne  (1908)  et  Lauzun  (Porte-Saint-Martin). 
En  septembre  1909  prend  la  direction  de  la  Renaissance,  y  crée  Une 
Femme  passa  et  Mon  Ami  Teddy  (1910),  Le  Vieil  Homme  (1911),  Pour  vivre 
heureux  (1912);  cède  son  théâtre,  y  joue  encore  L'Occident  et  Un  Fils 
d'Amérique  (1913.).  En  1911  va  au  théâtre  Michel  pour  jouer  La  Petite 
Bouche. 

Pendant  la  guerre,  en  1916,  reprend  La  Layette  au  Gymnase  et  Le  Père 
Prodigue  au  Théâtre  Réjane  et,  en  1917,  crée  au  Théâtre  Sarah-Bernhardt, 
Les  Nouveaux  Riches. 

En  1920  joue  au  Théâtre  Sarah-Bernhardt  L'Etrange  Aventure  de 
M.  Martin  Pecqwet  cl  au  Théâtre  Michel.  l'Eternel  Masculin.  En  1921  il  rn->- 
Main,  .sa  mère  el  su  maîtresse  (Potinière)  el  en  1922,  Dians  au  Bain 
(Nouveautés). 

Auteur  dramatique,  a  fait  représenter   :   Chez  le  Peintre,  Fin   de   Vertu, 
Madame  Gribouille  (Palais-Royal),  Le   Tour  de  Main  (avec  Fr.   de  Crois-  i 
(Gymnase;,   Pour  fuir'  fortune  (Théâtre   Sarah-Bernbardt). 


M    TEMPLEY 

(Marguerite) 


Une  enfant  de  12  ans  esl  pré 
sentée  a  \i.  de  i  éraudj 
Milr  Templej  née  a  Nantes  el 
qui  récite  dps  poésies  avec  beau* 
coup  de  llness  ■.  Le  -  icié taire  d  i 
Comédie-Française  l'engage  pour 
Jouer  .1  ses  côtés  el  en  tournée  d  - 
petits  pôl(  s  du  répertoire  classique, 
puis  à  N  ans  elle  se  présenti1  au 
Conservatoire  où  elle  esl   a  Im  -  . 

Pendant  ses  études  elle  apprend 
lé  rôle  de  ■  la  môme  Crevette  i  de 
La  Dame  de  chez  Maxim's,  el  un 
soir  elle  double  Mine  Cassive  dans 
ce  personnage  ;  son  succi  -  esl  i  rès 
vif,  et  elle  joue  la  pièce  crut 
soixante-trois  rois.  Engagée  a  l'Athé- 
née elle  y  reste  alors  cinq  ans  y 
interprétanl  successivement  L'En- 
(^f&l$  tant  du    Miracle  (1903),     Triplepalte 

1904),  Cœur  de  Moineau     1905  .   La 

Ponette   <  1906  ,   Sa   Sœur,    puis     Le 

Cœur  et  Le  Reste  (1907  . 

File  revient  aux  Nouveautés  pour 

interprète!'   Cabotine     1907  .   puis   elle   passe   au   Palais-Royal   où    elle   crée 

M.  Zéro  (1909  .  L'Enfant  'in  Mystère  (1910),  L'Amour  en  Manœuvres     1911  . 

En  191-2  elle  va  aux  Bouffes-Parisiens  interpréter  La  Part  du  Feu. 

Elle  a  résilié  avec  la  direction  du  Palais-Royal  lorsque  la  guerre  éclate. 
En  1915  elle  fait  une  fugue  au  Gymnase  pour  joue/'  Les  deux  Vestales, 
puis  elle  revient  rue  Montpensier  pour  créer  Madame  et  son  Filleul  1916  . 
Le  Compartiment  de  Dames  Seules  1917),  Le  Filon  1918).  Après  avoir 
joué  en  1919  L'Erreur  aime  Nuit  il'élé  et  Kiki  au  théâtre  Edouard-VII, 
elle  inaugure  le  théâtre  Sacha-Guitry  avec  //  était  an  p'til  Home.  Se 
quittant  pas  la  rue  des  Mathurins  elle  va  au  théâtre  Michel  pour  créer 
La  Femme  de  mon  Ami  (1920),  et  de  retour  au  Palais-Royal  elle  y  joue  Le 
Chasseur  de  chez  Màxim's  (décembre    1920  . 

Fidèle  pensionnaire  du  Palais-Royal  en  1922  elle  y  l'ait  une  création  dans 
la  Seconde  Nuit  de  Noces. 


M    TOUTAIN 

(Blanche) 


\      i';i-,       île      s      SUS      MU"'      H  1,1  lidit' 
l'Miii.iin,    née    a     gltteUf,    e>l     '•iiiiik 

née  par  sa  famille  sur  la  scène  du 
théâtre  de  cette  ville.  Ee  directeur 
piic  ses  parente  de  là  Ifrtweï  flgtt- 

l'.'i-    dans    fie«    l'iinlrs    de    la    Snrmi,'. 

s. .11  père  consent  a  eertfe  appari- 
tion sur  scène,  ei  l'essai  esi  si  con- 
cinan!  que  h'  directeur  la  supplie 
de  jouer  Le  Petit  Jéck.  Ce  qui  es! 
demandé   esl   accordé. 

Après       ces       dêttuts       d'enfant, 
Mile    Toutain    raiim    être   employée 
dans     la     librairie,    mai-    sous    les 
auspices  de  Mlle  Madeleine   Brohan, 
elle    se    présente    au    CcffiBeFVStbirc, 
y     est     admise     dans     la    classi-     0.U 
M.    Leloir,    et    en    sort    -ans    nomi- 
nation.   Engagée   au    Vaudeville   par 
MM.   carié   et   l'orel,   M.   Burguet  lu; 
fait  créer  Les  Miettes  à  la  Comêd'.o 
Parisienne    en     1  «99,    puis    elle    vj 
interpréter   Dégénérés   au   Gymnase, 
et  en   1901   elle  crée  Yvette  ou  Vali- 
de   ville. 
Après    une    tournée    rentre   au   Vaudeville   en    1902   pour   jouer   Sa  Maî- 
tresse  el    l'i'tite  Mère.   Va   aux    Mathurins   créer    Vono,   et   en    1905   repren  1 
L'Abbé   Constantin   à   la   Galté.   Passe   ensuite   aux   Variétés  pour  jouer  Le 
Chance    du    Mûri    (1906),    fait    deux    créations    en    1907:    PariS'-New-York 
.théâtre    Réjane)    et    L'Eventail    (Gymnase.    En    1908    interprète ^Chérubin 
(théâtre    Femina),    et    retourne    au    théâtre    Réjane    pour    jouer   La    Souri.-. 
Le  Refuge,  Les  deux  Mariâmes  Delauze. 

Engagée  à  la  Renaissance  en  1912  y  orée  Pour  vivre  heureux  et  en  1013 
fait  partie  des  distributions  des  Eetaireuses  (théâtre  Marigny)  et  du 
Bonheur  Mesdames  (reprise   aux  Variétés). 

Pendant  la  guerre  joue  Freil,  crée  Le  Système  D  à  l'Ambigu  et  L' 
Temps  (tes  Cerises  (théâtre  Albert-Ier).  En  1919  reprend  L'Ange  du  Foyer 
au  théâtre  Michel  et  en  1920  crée  successivement  La  Femme  Fatale 
Je  T'aime  (théâtre  Edouard- VII)   et  Sophie  Arnould  (Nouveau- 


(Mathurins) 
'i  héâtre). 

En    1921 
prises. 


inaugure   les   Nouvelles-Nouveautés   avec   La   Journée  des   Sur- 


M.  TREVILLE 

(Georges) 


m.    i  rtéville,    né    i    Paris, 

commence  par  être  commissaire    I 
la   Manne  marchand  -.   Lorsqu'il   r<  - 
vient  du  service  militaire,  il  aban 
donne    cette    situation    el    décl  lé    .1 
embr  isser    la    carrière    dramatique, 
i!  débute  au  iii'  âtre  de  Bordeaux. 

Continuant  à  jouet  en  province, 
il  interprète  le  répertoire  à  Bou- 
logne, el  au\  Variétés  de  Marseille 
où  on  lui  confie  des  créations  dans 
Le  Fiacre  117,  te  train  de  Plaisir, 
Âpres  avoir  joué  à  Lon  1res,  il  ar- 
rive à  Paris,  ou  à  Déjstzei  il  inter- 
prète Ferdinand  le  Noceur>  ta 
Ferhihés  Collantes,  puis  il  joue  au* 
Menus-Plaisirs,    au    Vaudeville. 

De    retour    à    Bordeaux,    ville    dé 

-  -    débuts,    il    y    crée    en    1874    au 

Théâtre    des    \xts,    Cabotins,   Af.    le 

Directeur,  L'Hôtel  du  Libre  Echang  \ 

Le  Sous-préfet   de   Château-Êùyard. 

Engagé  à   Rouen,  il  y  interprète  Le 

Prince    d'Xurec,    l.  •    Dindon,    puis 

après  un  courl  séjour  à  l'Athénée,  où  il  crée  M.  l'Avocat  el  La  Course  aux 

Jupons  il  entre  au   Palais-Royal   pour  être  affiché  dans  Place  aux  femmes. 

Chéri,  Un  Fil  à  la  Patte,  Ménages  Parisiens. 

M.  Ab  i  Deval  le  demande  à  l'Athénée  où  il  crée  l'Anglais  tel  qu'on 
le  parle,  el  il  passe  au  Gymnase  pour  jouer  /."  Layette  el  Un  Complot. 

Il  revient  à  l'Athénée  pour  faire  des  créations,  en  1900,  dans  La  Mariée 
*lu  Touring-Club,  en  1901,  dans  En  fêle.  Pour  <}ir<-  aimée,  Le  Vertige» 
Pour  le  monde,  en    1902,  Mme  Flirt. 

Ayant  quitté  l'Athénée  il  va  au  Palais-Royal  où,  en  1904,  il  joue  Le  Ma- 
roquin, Uns  Affaire  scandaleuse,  en  1905,  Chambre  à  part,  La  Toisin 
d'or,  en   1906,  La  Grimpette,  English  School. 

Engagé  au  Théâtre  Réjane,  il  crée,  en  1909,  L'Impératrice,  Trains  de  Luxe, 
Le  Refuge.  Inscrivant  de  nombreuses  pièces  à  son  répertoire,  Les  Sentiers 
de  la  Vertu,  Mademoiselle  Josette  mu  femme,  Miquette  el  sa  Mère,  Rafles, 
etc.,  etc.,  en  1913,  il  est  à  l'Apollo,  où  il  y  crée  La  Chaste  Suzann  ■.  Il  in 
prête  ensuite  de  nombreuses  pièces  du  répertoire  contemporain,  el  en  1920, 
à  la  Potinière,  il  fait  une  création  dans  L'Heure  du  Mûri. 

M.   Tréville   a  tourné   d'autre   part  de   nombreux   Qlms   el    il    8  esl   ré 
scénariste  et  metteur  en   scène  de  premier  ordre, 


M.  URBAN 

(Antoine-André  Urbain,  dit   :) 


Employé  aux  contributions  Indi- 
rectes de  Bordeaux,  m.  Urban  né 
au  Bouscal  (Gironde)  en  décembre 
188  i  pense  aux  succès  qu'il  rem- 
porta toul  enfanl  en  fredonnant  la 
chansonnel  te. 

lue  année,  pendant  les  vacances, 
donnanl  comme  prétexte  &  ses  pa- 
rents un  voyage  d'agrément,  il  sigrnc 
un  engagement  de  ~>  Jours  pour 
cbanter  les  troupiers  dans  un  petit 
café-concert  des  environs  de  Bor- 
deaux. 

Le  directeur  —  vu  la  réussite  — 
prolonge  son  engagement,  lors- 
qu'une tournée  vienl  jouer  nuy 
Blas.  L'imprésario  engage  M.  Urban, 
et  lui  confie  le  rôle  d'un  laquais 
dans   le   drame   de    Victor   Hugo. 

En  1903  il  arrive  à  Paris  et  y  dé- 
bute  au  Bosquet-concert  dans  le  tour 
de    chant.    Après    avoir    passé    à    la 
Grande   Roue,   à    l'Epoque,   au   Petiî 
Casino,  il  est  engagé  au  Confort  do 
la  Pépinière  où  il  reste  de  1904  à  1909,  y  jouant  des  pièces  et  y  interpré- 
tant des   refrains   à   la   mode   comme    :   Pauvre  Petit   Bleu,    Vas-y   Mélina, 
Comme  ça  fait  plaisir,  etc.,  etc. 

De  1909  à  1912,  il  esl  distribué  dans  de  nombreuses  revues  à  la  Cigale 
et  en  1913,  il  crée  Flup  à  Ba-Ta-Glan.  Réclamé  par  M.  Montcbarmont  à 
Lyon,  il  joue  aux  Célestins,  puis  au  Gymnase  de  .Marseille  ei  il  revient  a 
Paris  en  1914  pour  chanter  L'Orgie  à  Babylone  à  l'Olympia. 

Mobilisé  jusqu'au  mois  de  novembre  1917,  il  signe  avec  le  Vaudeville 
où  il  y  Interprète  une  revue  Mes  Marraines  de  l'Escouade,  puis  en  1918, 
il  fait  des  créations  Kiki  (Gymnase)  et  La  Fausse  Ingénue  (théâtre  Fe- 
mina). 

C'est  alors  que  la  direction  des  Bouffes-Parisiens  ln.i  demande  de  créer  le 
rôle  de  Phi-Phi,  le   il   novembre   1918,  rôle  qulil  interprète  jusqu'au  jour 
où  il  va  chanter  La  Sirène  (Apollo   1920)    et   Titin   (Bruxelles   I9él). 
De  retour  aux  Bouffes-Parisiens,  il  y  crée  Bédé  (nov.   1921). 


M"  VALLANDRI 
(Aline) 


Présentée  au  professeur  Duver- 
noj ,  Mme  \.  Vallandrl  prépare  le 
Consen  atolre.  i  Ile  y  esl  admise  en 
octobre  1900,  dans  les  olaa 
m  Duvernoy  (chant)  el  J.  Isnardou 
(mise  en  scène  .  Elle  obtient  en  l 
lôs  prix  de  chant,  avec  Les  Noces 
de  Figaro,  el  d'opéra  comique  av ec 
Manon. 

Engagée  aussitôt  à  la  Salle  Fai  art, 
elle  y  débute  dans  Mireille,  puis  elle 
chante   Carmen   (Mlcaela). 

M.   A.   Carré   lui   fall   ensuite   tra- 
vailler   Orphée     (Eurydice),     et    lui 
confie   (1rs  créations   dans   Chérubin 
(Ensoleilad     1905  .    Le    Roi   aveugl9 
1906),   La  Légende   du   Point   <i  \r- 
g  en  tan    i  ion:  ,   Solange     1908  .    Elle 
chante,  d'autre  part,  le  répertoire   : 
Manon,     Louise,     t. a     Traviata,     La 
riein<>  Fiammette,   Aphrodite,  Grisé- 
lidis,  Le  Roi  d'Ts,  La  Flùi>>  enchan- 
tée, La   Tosca,  Don  Juan. 
Elle   quitte    l'Opéra- Comique    pour 
la  création  de  Quo  Vadis  ?  à  la  Gaîté,  et  elle  l'ait  une  saison  à  l'Hammens- 
tein-Opéra  de  Londres,  où  elle  crée  Que  vadis  ?  chante  Louise,  La  Traviata. 
Elle  donne   une  série  de  représentations  à   Genève,  Alger,  Lausanne,  où 

elle   t'ait    les   Créations   Louis  >   et    La   TOSCO    :    Monte-Carlo,    où    elle   chante   Don 

Juan  en   italien   :  Lisbonne,   où    elle   crée   La  Reine  Fiammettp    Opéra   San 

Carlo-  . 

Après  la  déclaration  de  la  guerre,  elle  revient  à  l'Opéra- Comique.  Lors- 
qu'en  1919  M.  Albert  Carré  déride  de  remonter  A,\\\-  un-'  version  nouvelle 
Les  Xoces  <l?  Figaro,  le  chef-d'œuvre  de  Mozart,  qui  n'a  pas  été  repris 
depuis  prés  de  trente  ans,  il  décide  de  confier  le  rôle  de  Suzanne  à 
Mme  Yallandri,  et  son  interprétation  peut  être  comptée  comme  une 
véritable  création.  En   1950,  elle  chante   Cos'i  fan  tut  le 

A  la  suite  de  ces  nouvelles  compositions,  elle  peut  revendiquer  l'hon- 
neur d'être  une  des  rares  artistes  qui  ait  chanté  les  quatre  grandes 
œuvres  de  Mozart  :  La  Flûte  enchantée  Pamina),  Les  Noces  de  Figaro 
(Suzanne;»,  Don  Juan  'Elvire1),  et  Cosi  fan   tutte  (Dorabella). 


M    VAL MON D 

(Marguoritc-Marie-Louise) 


M11,  Marguerite  Vaimond,  h 6e  à 
Bayonne  le  24  féj  nlty  1899,  rail  ses 
études  dans  un  couveitl  du  pays 
basque. 

liLlë  aime  la  Littérature,  et  semble 
être  poussée  Lûstinctlvcmeni  vers 
h-  théâtre,   mais   n'ètani    pas 


d 
lie   in-   peui 

devenir 


uni 
pas 

mit' 


famille  d'arïigtes,   e 
encore     penser     ;i 

comédienne. 

Pourtant,  son  rêve  de  faire  du 
théâtre  devieni  hieiiiùi  un  vérdtabli 
désir,  ei   sans  professeur,  obéissant 

à        une       VOCatiion        naturede       elle 

apprend   quelques   pa  ssag   -   de   nos 
grandes  œuvres  classiques. 

En    1916,   après   avoir  éindié   deux 
scènes    de     comédie    dont     une     de 
Psyché,    (die     vient     à    Paris    'd     3 
présente     ail     <  lonservaloire     où     elle 

est     reçue      dans      là      classe      de 

Paul    Monnet. 

Tandis  qu'elle  suit  ses  cours  elle 
joue  au  théâtre  Sarah-Jîernhardt 
sous  le  nom  de  Mary  Grey  el  elle 
-e  voit  confier  les  rôles  de 
«  Petite  Source  »  dans  l'Aiglon  e1 
de  «  Nichet,te  »  dans  ia  Dame  aux 
Camélias.  En  1918,  (die  obtient  un 
premier  accessit,  de  comédie  et 
drame  dans  Bertrads  et  Horace  (Ca- 
mille). 

A  sa  sortie  du  Conservatoire  elle 
resigne  avec  la  direction  du  théâtre  Sarah-Berntoardt,  et  conservant  son 
nom  de  Mary  Grey,  en  1910,  elle  y  l'ait  deux  créations  :  l'une  dans 
Napoléannette  et  l'autre  dans   l'Étrange  aventure  de  M.  Martin  Pecqfiel. 

Affichée  (\îx^  lors  >ons  p>  nom  de  Valmond  (die  fait  partie  d'une  reprise 
d'Mlialie  dans  'laquelle  joue  .Mme  Sarah  Bern  hardi  et  an  cours  de  l'année 
1920  elle  t'ait  des  créations  dans  Faire  Fortune  et   Daniel. 

Elle  quitte  le  théâtre  Sarah-Bernliardt  pour  créer  à  POEuvre  en  1921, 
le  Pêcheur  d'Ombres,  de    \l.  Jean  Sarment,  dont  elle   devient   la   femme. 

En    1.922  elle   interprète,  aux  côtés  de   son  mari,  la   Couronm   de   Carton 
N'ouveau-Théatre)    et    le  Pêcheur  d'Ombres  <Maihurins). 


M K  VALPREUX 

(Clémence-Eugénie  Boucher,  dite   :) 

\,  ,■  le  0  rô\  1 1 ■  i  t«W,  Edile  Val 
preux  prépare  le  Conservatoire, 
où  Hic  cal  admise  au  midi-  d  octo- 
bre 1910,  dans  la  classe  de  m.  Geor- 
ges Berr  Iprès  de  sérieuses  études, 
elle  obtient,  en  1942,  un  deuxième 
pria  de  corné  lie  dans  Georgette  l 
meunier,  et,  en  1943,  un  premier 
prix  de  comédie  dans  /.</  Princesse 
G  '"i  ges.  Elle  se  \  oil  décerner  d'au- 
tre  pari   le  prij   Osiris. 

Elle  signe  a \  «m-  la  direction  du 
Gymnase  un  eng*gejpoeM  qu'elle  ne 
pourra  pas  i-'i**j>ii i'.  car  e-He  esl  aus- 
sitôt Réclamée  à  la  Corné  Lie-Fran- 
çaise, <»ii  elle  débute  le  '.»  mars  191 1 
dans  Geor-geite  Lemeunierj  elle  y 
jonc  ensuite  Les  Femmes  savantes 
Henriette). 

tfncbée  dans  le  répertoire  c    -- 
due,  elle  y  joue,  entre  autres  pi< 
Tartufe       Marianne  .      Le     Mariag  > 
forci'.    Le    Jeu    de    V  Vmour    et    du 
Hasard  (Sylvia  ,  Le  Dépit  amoureux, 
Phèdre  [Aricle  .  L'Epreuve,  etc. 
Dans  le  répertoire  de  la  Maison,  elle  esl   appelée  à  interpréter   :  On   ne 
badine  pas  avee  l'Amour,   Le   Demi-Monde,   Ruy-Blas,  L'Ami  des  Femmes, 
Hamlet    (Ophélle),   Le   Flibustier .    Mercadet,    Amoureuse,    1807,    Notre   Jeu- 
nesse, Les  Marionnettes,  Paraître,  Lu  Marche  nuptiale.  Maman   Colibri. 

EU  fait  d'autre  part   des  créations  dans  Les  Noces  d'Argent     1907  ,  Les 
Sœurs  d'Amour  (1949  ,   et,  en    1921,   elle   reprend   L'Ennemi  du  Peuple  et 

Le   Passe. 

Elle  est  nommée  sociétaire  le   Ier  janvier   I922. 


<^iô 


M.  VARGAS 
1  Alexandre) 


i'.  ■  1 1  ■  I  - 1 1 1  : 


.■m  le 


an 


l..\  ICC 


Cliaptal,  M.  Vargrïs  né  à  l'aria 
en  1876  rréquente  avec  assuidlté 
la  Comédie  Française.  Une  représen^- 
i.iiinii  de  Phèdre  el  du  Malade  Ima- 
ginaire décide  de  sa  vocation  dra- 
niatique.  En  sortant  de  la  matinée, 
il  n'a  plus  qu'un  désir  :  celui  de 
devenir  comédien,  il  travaille  et, 
en  1896,  il  est  reçu  au  Conserva- 
toire dans  La  classe  de  m.  Le  Bargy. 
n  en  suri  en  1900  avec  un  premier 
prix  de  tragédie  dans  Cinna  el  un 
premier  prix  <lc  comédie  dans  De- 
nise. 

Il  rentre  aussitôt  à  l'Odéon  qu  il 
ne  quitte  presque  plus  et  dont  il  esi 
le  plus  fidèle  et  zélé  pensionnaire,  il 
y  débute  en  1900  dan-  Phèdre  (Hip- 
polyte)  et  Les  Femmes  Savantes 
(Clitandre).  il  joue  Les  Maugars,  et 
l'ail  des  créations  dans  Résurrection 
(1902),  Les  Noces  Corinthienne^  et 
La  Rabouilleuse  (1903),  Jules  César 
( 1 906 > ,  La  Maison  des  Jugeé,  La  Faute  de  l'Abbé  Mouret,  La  Fran- 
çaise (1907),  L'Apprentie,  Ramuntcho,  L'Alibi  (1908),  La  Tragédie  Royale, 
Jarnap,  Comme  les  Feuilles  (1909),  Mlle  Molière,  Roméo  et  Juliette  (1910), 
L'Inquiète,  Mère,  Rivoli,  Les  Mages  sans  Etoiles,  David  Copperfield  (1911), 
La   Hue  du   Sentier,   Réussir  (1913). 

.M.  Antoine  lui  confie  aussi  de  nombreux  rôles  du  répertoire  et  lui 
Tait  reprendre  Discipline,  Le  Hoi  Lear,  Vers  l'Amour,  etc.,  etc.  Il  quitte 
deux  fois  POdéon;  la  première,  pour  créer  La  Flamme  (théâtre  Réjane 
1910),  et  la  seconde  pour  jouer  au   Gymnase  en   1912  L'Assaut. 

M.  iiavault  réengage  M.  Varias  à  l'Odéon  et  lui  l'ait  créer  Le  (rime  de 
Potru,  M.  Dassoucy  (1919),  Le  Mi-.tr-  de  son  Cœur,  La  Pair  (1920),  Les 
deux    Vestales    (1921),    Coliche    el    Ci  if/ -lin. 

D'autre  part  dans  le  répertoire  du  théâtre  il  interprète  L?  Jeu  de  l'Amour 

et  du  Hasard  (Dorante),  /.  '  Cid  (le  Roi),  Le  Misanthrope  (Ailee-ste),   Ôarmo- 

sine  (le  Roii),  Le  Mariage  de  Figaro  (le  comte,  L'Affaire  des  Poisons    ( :oi- 

bert)  /."  Grillon  du  Foyer,  et!-... 

En    1922,   -M.   Gémier   lui    l'ait   jouer  à    l'Odéon   Molière  (Scaramouche)    et 

Une   Danseuse    est    Moile. 


M ''-  VENTURA 
(Aristita-Maria) 


Son  pi  po  ri.iiii  aiilcur  dramatique, 
Mlle  Ventura  née  .1  Bucarest,  le 
13    juillet     1888  — "1  iit«-i-  —  •    ,iii\' 

choses  du   tin  atre  dès   son   enfance 
Venue  <'u  France  a  douze  ans,  elle 
<><t    présentée    a    Mounet-Sully    qui, 
après  L'avoir  entendue,  lui  reconnall 
des  dons  pour  la  scène  ei  l'encou 
à  travailler  la  diction. 
Elle  suil  <•  •  conseil  et,  en  octobre 
1902,   elle   esl  admise  au   Conserva 
toire,  dans  la  classe  sii\  ain.  Elle  en 
son  ru   1905  après  avoir  obtenu  un 
premier  prix  de  tragédie  dans  Phè 
dre  et   un  premier  prix  de  comé  lie 
dans  La  Princesse  Georges. 

Après   avoir   interprété   Esther  au 
théâtre  Sarah-Bernhardt,  elle  esl  en- 
gagée  à   la   Porte-Saint-Martin   p  >ur 
créer   Scarron     1905)   et    elle    pass 
à  r<  idéon  pour  Glatigny    1906  . 

Mme    Réjane    la    demande    a    -  »n 

théâtre    pour    jouer    Gabriel    Bock- 

mann,   et,   en    1908,  elle   revient   au 

théâtre    Sarah-Bernhardt    pour    créer    L'Or    et    interpréter    Sainte-Thérèse, 

La  Samaritaine,  La  Dame  aux  Camélias. 

M.  Antoine  l'engage  ensuite  à  l'Odéon  et  lui  confie  des  créations  dans 
Les^Smigrants  (1909),  L'Ecole  des  Ménages,  Antar,  Mademoiselle  Molière, 
Roméo  et  Juliette  1910  ,  Maud,  Les  fus  et  les  Autres  (1911  .  L'Hâtes*  \ 
Esther  (1912),  La  Maison  divisée  (1913),  et  elle  est  distribuée  en  outr. 
dans  le  répertoire  classique. 

Elle  quitte  l'Odéon  en  1913  pour  créer  à  l'Athénée  La  Semaine  folle, 
puis,  au  début  de  la  guerre,  elle  part  en  Roumanie  où  elle  Tait  de  la 
propagande  française  et  joue  Amoureuse,  La  Marche  nuptiale,  Maison 
de   Poupées,   Divorçons,   L'Elévation,    etc.,    ete. 

De  retour  en  France,  elle  est  engagée  à  la  Comédie-Française,  où  elle 
débute,  le  21  octobre  1919,  dans  Le  Voile  déchiré  (Germaine  Fortier 
elle  joue,  entre  autres  pièces  :  Phèdre,  Andromaque  (Hermione),  L>>  Jeu 
de  l'Amour  et  du  Hasard  (Silvia),  Le  Sicilien,  Mademoiselle  de  la  Seiglière, 
La  Priticesse  Georges,  Les  Noces  corinthiennes,  Paraître,  Le  Repas  du 
Lion,  Le  Passé. 
Elle  est  nommée  sociétaire  à  la  date  du    Ie*  janvier   1922. 


M.  VIEUILLE 

(Félix) 


\  peine  6  's  éludes  terminées, 
m.  Vleuille  —  aé  .1  Saugeon  Cha- 
rente-Inférieure) le  15  octobre  1872 
apprend  le  chant.  Encore  adoles- 
cent, il  entre  a  1  Opéra  1 lomlque  où 
il  parait  dan-  les  chœurs,  ei  esl 
même  distribué  dans  Egmont, 

mm.  Fournets  el  Xaakln  Lui  con- 
seillent de  râlre  sérieusement  du 
théâtre,  Il  tra>  aille  en  vue  du  Con- 
servatoire, où  il  est  admis  dans  les 
classes  de  MM.  Acbard  el  Giraudei 
En  1897,  il  obtlenl  un  premier  prix 
d'opéra-tcomique  dans  D.on  Juan 
Leporello). 

a  sa  sortie  du  Conservatoire,  11 
rail  la  saison  1897-1898  à  Nice,  où 
il  chante  le  répertoire  :  Faust,  Bo- 
rnéo et  Juliette,  La  Juins,  Les  Hu- 
guenots. De  retour  à  Paris,  il  entre 
au  théâtre  du  Château- d'Eau,  où  il 
est  affiché  dan-  Mignon  et  Lakmé. 

Engagé   à   L'Opéra-Comique,   il  est 

de  l'ouverture   de   la   nouvelle  Salle 

Fayart,  Le  7  décembre    1898,  où  il  joue  Le  Barbier  de  Séville,  et,  peu  de 

temps  après,  il  reprend  Mireille,  II  Tait  sa  première  création  en  1899,  dans 

Beaucoup  de  bruit  pour  rien,  joue  Proserpine  et,   en   1900,   il  crée  Louise 

le  Cbiffojinier)  et  Le  Juif  polonais. 

Tout  en  interprétant  le  répertoire,  il  chante  ensuite  :  Pelléas  el  Meli- 
sande  (1902),  La  Fille  'le  Roland  (1904),  Les  Pêcheurs  de  la.  S<iin>t-Jeai.\ 
U905),  Le  Clos  (190,6),  Chiquito  (1909),  Ariane  et  Barbe-Bleue,  Le  Chemineau, 
Circé  (1907  ,  La  Uabanera  (1908),  Chiquito  (1909),  Macbeth  (1940),  La  Jota 
(1911),  La  Lépreuse  et  La  Danseuse  de  Ponipeï  1942),  Bérénice,  Le  Pays,  Le 
Carillonneur  (194|),  Marouf  (1914). 

Mobilisé  au  début  de  la  guerre,  dès  qu'il  est  rendu  à  la  vie  civile,  il 
reprend  sa  place  à  l'Opéra- Comique,  il  est  affiché  dans  Les  Noces  de 
Figaro,  Cosi  Fan  Tutte,  et  il  crée,  en  1921,  Lorenzaccio,  et  Dans  l'Ombre 
de  la   Cathédrale. 


M.  VIGNEAU 

(Iran-Daniel- Armand) 


i  uns   les   dltuanchi  -   le  Jeune   \  i 
gucau,    ué   .i    Bordeaux    le    -'•"•    mars 
188},    assiste   dajus    la    loge    de    m 
fauiile    a     la     représentation     d'un 
opéra    au    i îrao d     rbéatre.    i  en eut 
d'an    Lyrique,    ;i    l'insu    d 
rems,   il   -     prés  !ate   au   Cons 
luire  Sainte-Cécile  de  Bordeaux,  où 
il    ubûriK    les    deuxièmes    prix    >!<• 
ciiani  el  d'opéra. 

Apre-    -un    service    militaire,    el 
un    séjour    à    Bordeaux,    il    vient    a 
Paris,  g     ;    ■  ~ ■  * 1 1 1 * •  en   1904  au  Con- 
servatoire,   y    e-t     i'.tu     dans 
classes  Du,v.ernoiS    ehant     el    isnar- 
dou      "pera-comique  .    Tandis    qu'il 
travaille    au    Conservatoire,    il    Tait 
quelques     cachets     en     chantant     à 
Montmartre    »'t    dans    les    concerts 
de    ia    périphérie,    f.h    iQfyj    obtient 
un   deuxième  prix   de    chant    et    un 
premier     prix     d'upéra-cunnqu. 
l'unanimité)    dans    Figaro,    du    Bar- 
bier de  Séville. 
Engagé  aussitôt  à  l  Opéra- Comique  il  y  débute  en  octobre   1907  dan-  Le 
Barbier  de  Séville.  Reste  sept  ans  le  pensionnaire  de  la  Salle  Favarl  <-t  y 
crée    Snégourotchka       1908  ,    '  lii'jait<>       1909  .    On      ne     badine     pas    avec 
l'Amour     i9id  .     Le     Cçrillonneur     (913  .    La    Marchande    d'allumette»   el 
Marouf    1914  . 

Chante  de  nombreux  ouvrages  du  répertoire,  Zampa,  Carmen  Esca- 
millo  ,  La  Tosça  Scarpia  .  Manon  Lescaul  .  Werther  Albert  ,  Les  Noces 
de  Jeannette  Jean  .  Madame  Butterfly  Sharplett  .  La  Vie  <ie  Bohême 
.Marcel  .  Le  Jongleur  de  Notre-Dame  Boniface  ,  Sapho  Caoudal  .  Mireille 
(ourias  . 

.Mobilisé  en  1914  il  ne  rentre  dans  ses  royers  qu"en  1918,  et  revient  à 
l'Opéra- Comique  où  il  chante  le  répertoire  et  en  1920  reprend  La  li<di.«- 
serie  de  la  Reine   Pédauque    Jérôme   Coigniard  . 

Quitte  l'Opéra- Comique  en  octobre  192.0,  est  png-aRé  au  Grand  Casino 
de  Mce  où  il  joue  mut  son  répertoire,  reprend  /.'/  Flûte  Enchantée  el 
rvér  La  Rôtisserie  de  la  Reine  Pédauque.  D.onne  ensuite  des  représefltajious 
à   Marseille. 


M.  VILBERT 
(Rayne,  I  lenri,  dit  :) 


in  upprcnl i  lypujj raphe  «lu  Petit 
Marseillais  rêlre  de  théâtre  tout  en 
romposanl  des  articles.  C'esl  M.  h. 
ii,i\  ne,  ne  ;i  Marseille,  qui  un  jour 
remplit  gratuitement  La  ronction 
de  garçon  d'accessoires  au  théâtre 
du  Gymnase.  Se  sentani  des  dis- 
positions pour  la  chansonnette,  ad- 
mirateur de  i  artiste  Gilbert,  il  dé- 
cide de  lui  emprunter  son  nom, 
mais  en  y  changeani  la  première 
lettre  el  prend  le  pseudonyme  de 
Vllbert. 

Pendant  son  service  militaire  11 
récrée  ses  camarades  <in  23<  Chas- 
seur alpin,  el  au  retour  du  régi- 
nicni    chante    les   soldats    à    Alx-en- 


el 


a       l'Kdeii       de     St- 


en- 
dix 

rp- 


Provenee, 
Etienne. 

Arrivé  à  Paris  en  1895,  esl 
gagé  à  Par.isiana  où  il  reste 
ans,  y  jouant  des  pièces  el 
vues  :  Madame  Méphisto,  Claudine 
en  Vadrouille,  etc.  y  lançant  de- 
chansons  célèbres  :  J'vais  le  dire'  à 
nui    mère,     \h  !     \h  !   les   plits   pois  .' 

Nous    nous    plûmes,     Ohé,     Canti- 

nière  !    Ah  !    Mon    colon  !    pendant 

les   saisons   d'été   il    signe   avec   les 

directions    de    Marigny,    la    Cigale, 

les  Folies-Bergère. 

Prêté  au  Châtelet  en  1905  il  y  joug 

Tom  Pilt  el  en  1907  il  va  au  Palais-Royal  créer  Panachot  Gendarme.  Engagé 

nu  Châtelet  en  1908  il  y  chante  Lu  Revue  du  Châtelet,  reprend  Les  Pilules  du 

Diable,  et  eu   1909  y  interprète  La  Petite  Caporale. 

Remarqué  par  M.  Antoine  celui-ci  l'appelle  à  POdéon  où  il  débute  le 
13  octobre  1910  dans  M.  de  Pourceaugnac  et  il  lui  fait  jouer  en  1911 
David  Copperfield,  L'Artésienne,  Le  Bourgeois  Gentilhomme,  Dans  l'Ombre 
des  Statues,  puis  Le  Malade  imaginaire,  Don  Juan  (Sgnanarelle)  et  Turcaret. 
Après  avoir  créé  Le  Roi  de  l'Air  (Châtelet),  L'Epate  (théâtre  Fémina) 
et  Tartariu  sur  les  Alpes  (Porte- St- Martin),  revient  en  1914  à  l'Odéon  pour 
jouer  Le  Bourgeois  aux  champs,  puis  chante  nue  Revue  (à  la'  Comédie  des 
Champs-Elysées). 

Après  la  déclaration  de  la  guerre,  fin  1911,  il  rouvre  la  Gaîté- Lyrique  avec 
La   Fauvette   du    Temple,   puis    en    1915    est    engagé    au    Palais-Royal    pour 
La  Revue  1915,  La  Cagnotte  et  //  faut  l'avoir.  Entre  temps  joue  L'Impromptu 
du  Paquetage  au  théâtre  Antoine. 

En  1918  il  est  de  la  création  de  Botru  chez  les  civils  (Palais-Royal),  puis 
en  1919  passe  à  l'Apollo  pour  chanter  Allô  Charley.  Revient  à  l'Odéon  où  il 
interprète  en  1919  Cabotins  et  en  1920  Le  Fils  de  Giboyer.  Va  au  ïhéâtre 
Mogador  en  1920  pour  chanter  Madame  l'Archiduc,  La  Petite  Mariée,  et  en 
19-21  crée  La  Dame  en  Rose  (Bouffes-Parisiens). 
En  octobre  1921,  engagé  à  la  Gaîté,  il  reprend  L?s  Brigands. 


M.  VILLE 

(Paul  Lacan,  dit   :) 


Beau  m-  du  célèbre  chanteur  do 
café  concert,  dont  il  porte  le  nom, 
.m.  Paul  Ville  né  .1  Parla  le  21  oc- 
tobre issu  est  destiné  .1  remplir 
un  emploi  à  la  Compagnie  des  1  ne 
mins  di'  fer  du  Nord,  Un  juin-  qu'il 
se  trou\ e  avec  ses  parent-  .1  1  1 
vallon,  il  a  l'idée  de  s'affubler  d'un 
faux-nez  et  d'Imiter  les  clowns  au 
"îafé-concerl  de  cette  localité.  N'ayanl 
obtenu  qu'Un  très  médiocre  succès, 
il  décide  de  renoncer  a  ce  genre  de 
théâtre  et  il  prépare  le  Cons  t\  a- 
toire  tour  en  entreprenant  une  tour- 
née avec  .M.  Hertz. 

S'étant  présenté  au  Conservatoire 
et  n'y  étant  pas  admis,  M.  Armand 
Bour,  qui  vient  de  fonder,  a  la  Bo- 
dinlère,  le  théâtre  International,  lui 
fait  jouer  i\f<  pièces  italiennes 
comme  :  Les  Rozeno,  Le  Triomphe, 
Alléluia. 

Suivant   M.  Armand  Bour  an   théâ- 
tre Victor-Hugo  (Trianon),  il  y  crée 
Les  Pantins  et  Don  Quichotte,  et  il  passe  avec  son  directeur  aux  Bouffés- 
Parisiens    où    il    interprète,    en    1904,    1/ Embarquement    pour    Cythère;    en 
190ô,  Les  Mèrlereau  et  où  il  reprend  Chdet  Roussel. 

En  1906,  eng-ag-é  par  M.  Antoine,  celui-ci  lui  fait  jouer,  Boulevard  de 
Strasbourg,  Vers  l'Amour,  La  Bonne  Espérance,  puis  remmène  à  Londres 
et  lorsqu'il  prend  la  direction  de  l'Odéon,  il  lui  confie  des  créai  ions  dans 
Jules  césar  (1906  ,  L'Apprentie  (1908),  Une  Vieille  contait....  Le  Chauffeur 
(190S-. 

Après  avoir  repris  Un  Ange  (Variétés  1909),  11  va  à  l'Ambigu  où  il  joue 
Les  Mystères  de  Paris.  Le  Vieux  Caporal,  Le  Courrier  de  Lyon,  La  Revue 
de  l'Ambigu,  L'Enfant  des  Fortifs.  Entre  temps,  il  est  distribué  dan-  Le 
Diable  à  Quatre  (Châtelet),  Les  Phares  Soubigou  Comédie  Royale  et  il 
joue  des  revues  à  l'Olympia,  à  la  Scala,  à  la  Boite  à  Fursy. 

Mobilisé  pendant  5  ans,  il  revient  avec  plusieurs  citation-  et  il  se  con- 
sacre à  la  revue  de  Cabaret,  joua^i  de  nombreux   rôles  au   Perchoir. 


M    VISCONTI 

(Raymonde) 


Emmenée  souvenl  Jar  -i  ramille 
,;i  l'Opéra,  Mlle  Raymonde  VlsconU 
prend  le  poûl  du  théâtre.  Chaque 
fols  qu'elle  reviem  d'une  représen- 
tation, elle  s'efforce  de  jouer  el  de 
chanter  le  rôle  qu'elle  a  entendu, 
et,  a  l'àgre  <  I  «  -  douze  ans,  elle  Intér 
prête  devarii  son  père  la  jrrande 
scène  de  Robert  le-Diable, 

ses  parents  lui  fonl  travailler  la 
musique,  mais  ils  ne  déslrenl  pas 
que  l»  ur  fille  choisisse  un  jour  la 
carrière  lyrique. 

A.vani  étudié  le  chant  avec  m.  Ver 
gine  (professeur  de  Caruso)  el  avec 
M.  Delaquerriôre,  elle  finit  par  vain- 
cre la  résistance  de  ses  proches,  il 
elle   se   destine  au    théâtre. 

Après    avoir    travaillé    le    rôle    de 
Juliette  avec  M.  Jean  de  Reszké,  elle 
passe  une  audition  devant  les  direc- 
teurs   de    l'Opéra    qui    rengragrenl    a 
l'Académie    -Nationale    de     Musique 
Elle  y  débute  dans  Roméo  et  Juliette 
et  y   chante  Faust   el    Thaïs. 
Tout  en   restant   la  pensionnaire   de   l'Opéra,   elle   donne   des   représenta- 
tions à   rOpêra-Comique,  où   elle  se   fait   applaudir  dans  La   Tosca,  Louise 
(qu'elle  chante  pour  la  500e  représentation»,  La    Vie  (te  Bohême  et  Manon. 


M u  VIX 


.i  brillamment  p issé  -  >n  bre- 
vet, Mlle  Genci  lèt  <•  VIT,  n«'<  .1 
Nantes,   el  lanie   tl\i   peintre 

hollandais     Brouv  i  e  m  a  tî  d  e 

comme  récomp  msc  à  ses  parents 
de  l'emmener  \  Lslter  l'Exposition" 
iif  I900.  Pendant  son  séjour  »  Pif- 
ris,  elle  décide   - 1   mèi      i  la 

présenter  au  Conseo  al  ■ 
où  elle  631  reçue  en  octobre  1900. 
Ipres  quatre  ans  d'études  elle  ob^ 
tient  ;m\  concours  de  1901  un 
deuxième  prix  d'opéra-comique,  cl 
un    premier   acceasil    de    «liait ( . 

\.v;uit    reçu    c  >s  distinction?,   elle 
débute  à  l'Opéra  en   1904   dans  Dit- 
via-   el    <•!!'•    chante    en    1905    Faust 
el     \rini'i<\    Engagée    à    l'Opéra-CO- 
miqUe    en    i'.»oc    où    elle    esi    arn- 
chée    d'abord    dans    Louise,    elle    y 
Interprète    ensuite    tout    le    réper- 
toire  :   Werther,  La  Tosoa,  Carmen 
et     Manon     (qu'elle     chantera     134 
fuis  :    :    elle    crée    en    1907    '  ircé. 
Après   un    court    séjour   en    1908   aux   Variété-   pour  y    reprendre   Gene- 
viève de  Brabant,  elle  revient  à  l'Opéra- Comique,  <>ù  elle  restera  jusqu'en 
191-i,  y  chantant  tous  les  rôle?,  reprenant  Les  Contes  d'Hoffmann  en   1912 
en  y  créant  L'Heure  Espagnole,  Francesca  du  Ramint    1913  . 

Depuis   le    i*'   janvier    1914    elle   chante   à    l'étranger.    En    Espagne 
Interprète   depuis   six  ans   le   Répertoire   français    :    Thaïs.   Le  Jongleur  dé 

.Xotre-Daun',    SapîlO>    Louise.    Wertlt  <r. 

En   mais    1945    (puis    en    1990     elle    séjourne    en    Amérique    du    Su  I.    à 
Buenos-Airès,  Montevideo,  Sao-Paolo  el  BJio-de-Jan  'iro  où  elle  crée  Pelléas 
et  Mélisande.   Du    ior   novembre    1917    au    tr»   mars    1918,   elle   est    eng   - 
on  Amérique  du  Nord  et  à   Chicago.   Xc.v-V  »rk.  Boston,  où   elle  fntèrj 
Manon,  Sàpho>  Roméo,  Faust,  et  crée  Le  Sautériot.. 

En  19-20  elle  chante  au  Caire  Manon  et  ThaSs  et  en  maris  I92fl   elle  inter- 
prète Salomé  et  Thaïs. 

EU»*  a  donné  de  nombreuses  représentations  de  son  répertoire  dans  les 
grande-  villes  de  France  et  elle  a  créé  La  Glu  à  >  'ti,  Lille,   Vîx-les 

Bains. 


M'    Wh'BL'R 

(Hugénie-Mane-Caroline) 


C'^esl    rue   de   la   Roquette,   en   ce 
[uartlër  \  Ivani  ei  p  ipuleux  de  Paris, 

que  n;iii  Mme  Weber.  \  rende 
communale  du  XI«  arrondissement 
où  elle  esi  élevée,  elle  prend  le 
soûl  tifs  œuvres  classiques,  et,  a 
neuf  ans,  on  lui  donne  comme  prix 
le  Livre  de  Corneille  dans  lequel  elle 
repasse  encore  aujourd'hui  tous  ses 
rôles,  a  un  concours  de  la  ville  d< 
Paris,  elle  obtient  un  premier  prix 
de  diction,  .m.  Dupont-Vernon  la 
remarque,  la  fait  travailler  et  la  pré- 
sente au  Conservatoire,  où  elle  est 
reçue  dans  la  classe  de  Got. 

Après  une  année  d'études,  elle  ob- 
tient   un    premier   prix    de    tragédit 
dans    Phèdre.    Sur    la    demande    de 
François  Coppée,   elle   va  à   l'Odéon 
pour  créer  Les  Jacobites,  son  enga- 
gement avec  m.  PoreJ  stipulant  qu'à 
la  première  demande  elle  serait  ren- 
due   a    la    Comédie-Française.    Elle 
joue  aussi  à  l'Odéon  Le  Songe  d'une 
Nuit    d'Eté,    Mieftci    Pauper    et,    en 
1 88 î ,   entre   au   Théâtre-Français  où 
elle  ne   reste  qu'un  an,  y  débutant 
dans   Hernani   (Doua   Sol)   et   jouant 
Andromaque.    De    retour    à    l'Odéon, 
en   1888,   elle  y   commence   une   su- 
perbe  carrière,   interrompue  par   de 
longues   tournées,   et,   pendant   onze   ans,   elle  y  crée   Alceste,  de   G-assier  ; 
PhUoctète,  de  Guillard  ;  /.</  Révolte,  Le  Chemineau  (Toinetle),  Jeanne  d'Arc, 
Don    Juan    de    Manara,    La    Heine    Fiamaxette,  France    d'abord,    et    y    jou<4 
Caligula,    Les    Erinnges,    Charlotte    Çorday, 
Athàlie,  Le  Roman  d'un  Jeune  Homme  pauvre. 
Redemandée  à  la  Comédie-Française  par  M. 
le    3    décembre    1900,   dans    le    rôle    de    Dona 

l'émouvante  et  pathétique  interprète  des  grandes  héroïnes  des  tragédies 
classiques,  elle  joue,  entre  autres  pièces,  Andromaque  (Hermione  et  AndTO 
maque),  Le  Cid  (Chimène),  Rodogune,  Iphigénie  (Eriphile),  Cinnd  (Emilie;, 
Horace,  .Mcomède.  ilhalie,  Bajazet  (Roxane),  Mithridate  (Monime),  etc.,  etc. 
Dans  le  grand  répertoire  de  la  Maison,  elle  interprète  :  Les  Burgraves, 
La  Fille  de  Roland,  Médée,  Les  Nuits  d'Octobre  et  de  Mai,  Les  Erinnyes 
(Cassandraï,  Le  Passant.  Lucrèce  Borgia,  Rome  vaincue. 

Elle  fait  de  grandes  créations  dans  Le  Roi  (1901),  Le  Couronnement, 
Les  Phéniciennes  (îou.v,  La  Maison  d'Argile  (1907),  La  Furie  (1909),  L'Eter- 
nelle Présence  (19171.  Mangeront-ils  ?  et  Triomphe  (1919),  Les  Chaînes 
(1920),    Cléopâtre   (1921). 

jElle  prend  une  grande  part  à  la  création  des  Samedis  poétiques  de  la 
Comédie-Française,  auxquels  elle  apporte  tout  son  zèle  et  son  dévouement. 
et  le  15  janvier  1922  pour  le  tri-centenaire  de  .Molière  elle  dit  La  Gloire  de 
Mniière  de  Théodore  de  Banville. 

Grande  interprète  de  théâtre  de 
plein    air    :    à    Orange,    Hélène   et 
Péziers,  Déjanire. 


Horace,    Phèdre,    Polyeucte, 

Jules  Claretie,  elle  y  rentre 
Sol   (VHernani,    et,    devenant 


la   Nature,   e 
La    Victoire 


lie  crée,   sur  les   scènes   de 
;    à    Nîmes,    Sémiramis  ;  à 


M.  WORMS 

(Gustave-Jean-Jacques) 


Orand  admirateur  de  la  campagne 

et  partisan  de  la  vie  des  champs,  le 
■•egreiie  Worras  destine  à  l'école  de 
Grlghon  son  Dis  Jean,  né  i  Parla, 
le  21  février  i  J84.  Ce  dernier  rêve 
de  théâtre,  et,  lorsque  son  père  eut 
donné  sa  représentation  d'adieux  à 
la  Comédie- Française,  il  récite  de- 
vant lui  Une  Soirée  perdue,  d* Alfred 
de  Musset.  Apres  cette  audition  Im- 
provisée, le  célèbre  comédien  re- 
traité déclare  à  son  fils  :  «  Présen- 
te-toi  au  Conservatoire,  si  tu  veux, 
mais  je  ne  te  recommanderai  à 
personne    ». 

En  octobre  1902,  il  passe  son  con- 
cours, et  le  jury  le  reçoit,  non  sans 
avoir  déclaré  :  «  Il  n'est  pas  nul, 
mais  ce  n'est  pas  son  père  ».  Après 
deux  années  d'études  dans  la  classe 
de  .M.  Silvain,  il  obtient  un  deuxième 
prix  de  tragédie  dans  Louis  XI  et  un 
deuxième  prix  de  comédie  dans  Le 
Fils  naturel. 

Après  ces  nominations,  il  a  un 
moment  d'hésitation.  Fera-t-il  du 
droit  commercial  ou  abordera- t-il 
la  scène  ?  Le  théâtre  l'emporte.  .Mme 
Réjane  l'engage  en  1905,  lui  confie 
un  rôle  dans  Le  Savelli,  pièce  qui 
inaugure  sa  salle  de  la  rue  Blanche, 
et  elle  lui  fait  jouer  La  Course  du  Flambeau,  Zaza,  Madame  Sans-Gêne,  et 
lui  confie  une  création  dans  Rafles  (19071). 

Mme  Sarah  Bernhardt  le  réclame  ensuite  à  son  théâtre,  où  11  reste 
deux  ans.  y  créant  L'Or  et  Les  Révoltés  (1908),  La  Révolution  française  et 
Le  Procès  de  Jeanne  d'Arc  (1909;,  La  Fille  de  Rubenstein,  Le  Bois  sacré 
d'Edmond  Rostand,  et  reprenant  La  Dame  aux  Camélias,  La  Vie  de  Bohême. 
Engagé  à  la  Comédie-Française,  il  y  paraît  pour  la  première  fols  le 
16  janvier  1911  dans  Hernarii  (Don  Sancho),  mais  11  fait  ses  véritables 
débuts  dans  Denise,  jouant  le  rôle  de  de  Bardannes,  créé  par  son  père. 
Il  y  reste  deux  ans,  interprétant  entre  autres  pièces  classiques  :  Les 
Femmes  savantes  (Clltandre),  L'Avare  (Valère),  Les  Précieuses  Ridicules 
<de  Croisy),  Les  Fourberies  de  Scapin,  et  étant  affiché  'ans  Le  Flibustier 
(Jacques),  Anthony,  Les  Burgraves,  Hamlet,  Le  Monde  où  l'on  s'ennuie, 
Potiche,  Les  Marionnettes,  Cher  Maître,  Le  Mariage  de  Molière,  Primerose, 
Comœdiante,  La  Fleur  merveilleuse. 

Il  quitte  la  Comédie-Française  en  1913,  pour  créer  à  la  Renaissance  Le 
Minaret,  Les  Roses  rouges  et  Aphrodite. 

A  la  déclaration  de  la  guerre,  il  s'engage,  part  dans  un  régiment  de 
ligne  et,  ayant  été  réformé,  il  revient  en  1916  à  la  Renaissance  pour  jouer 
La   Guerre   et  l'Amour. 

Après  des  représentations  à  Bruxelles,  il  est  de  retour  à  Paris  en  1916, 
pour  reprendre  Lysislrata  (théâtre  Marigny),  et  jouer  Fintje  a  de  la  voix 
(Gymnase).  Au  cours  de  l'année  1920,  trois  créations  lui  sont  réservées  : 
Le  Cri  du  Cœur  (Ambigu),  L'Inconnu  (théâtre  Antoine),  et  Les  Conquérants 
(Ambigu).  Il  revient  en  1921  au  théâtre  Antoine  pour  jouer  La  Bataille. 
Engagé  au  Gymnase  en  1922,  il  y  reprend,  L'Ame  en  Folie  et  Le  Voleur. 


21 


M.  YONNEL 

(Jean) 


Fila  de  docteur,  M.  Yonnei,  né 
,1  Bucaresl  en  1891,  travaille  au 
Lycée  Louis  le- Grand,  en  vue  de 
préparer  Bea  examens  de  méde- 
cine. 

Pendant  une  étude  un  de  ses  voi- 
sins récite  avec  passion  des  v&n 
d'Edmond  Rostand  ;  ce  camarade 
fanatique  de  théâtre  et  qui  prépare 
le  Conservatoire,  conseille  à  M.  Yon- 
nei  d'apprendre  une  pièce  de  vers 
pour  la  réciter  ensuite  devant  son 
professeur,  M.  Alexandre.  Il  apprend 
«  1811  »  de  Victor-Hugo,  et  dit  cette 
poésie  dans  la  loge  d'Alexandre,  qui 
lui  trouve  des  qualités.  Passe  ensuite 
une  audition  devant  M.  Mounet-Sul- 
l.v  et,  en  1909,  est  déclaré  admissi- 
ble au  Conservatoire.  Refusé  en 
1910  11  joue  une  revue  à  Cluny,  et 
en  1911  est  reçu  et  admis  dans  la 
classe  de  M.  Leitner. 

En  1914  il  obtient  un  premier  prix 
de  tragédie  dans  «   Oreste   »   et  un 
premier  accessi-1  de  comédie  dans   «  Alceste  ». 

Rappelé  en  Roumanie  au  début  de  la  guerre,  il  revient  à  Paris,  et  en 
1916  entre  à  1  Odéon  où,  pendant  sept  mois,  il  joue  Crime  et  Châtiments, 
Chatterton,  L'Espionne,  Tricoche  et  Cac'olet,  Andromaque  (Oreste),  Britan- 
nicus   (Néron),   Phèdre   (Hippolyte),   etc.,   etc. 

Fin  1916  s'engage  dans  la  Légion  Etrangère,  est  blessé  devant  Douau- 
mont,  puis  versé  dans  l'artillerie  il  part  à  Salonique.  Blessé  une  seconde 
fois,  évacué  pour  paludisme,  est  reversé  dans  l'infanterie  et,  au  cours  de 
l'offensive   de   1918,   est  évacué   pour  maladie. 

En  octobre  1918  rentre  à  l'Odéon,  j  joue  La  Conjuration  d'Amboise  et 
La  Vie  d'une  Femme  (1919).  Fait,  en  1919  et  en  1920,  la  navette  entre 
l'Odéon  et  le  Théâtre  Sarah-Bernhardt  créant  successivement  au  Théâtre 
Sarah-Bernhardt  La  Jeune  Fille  aux  joues  roses  (1919),  La  Maison  Cernée 
(1919),  Daniel  (1920),  et  à  l'Odéon  La  Princesse  (1919)  et  La  Maison  sous 
l'Orage  (1920). 

En  1921,  est  engagé  au  Gymnase  pour  jouer  Le  Scandale,  et  il  passe  au 
théâtre  Sarah-Bernhardt  pour  créer  La  Gloire.  Engagé  à  la  Porte-Saint- 
Martin,  il  y  interprète,  en  1922,  le  diable  de  la  Dernière  Nuit  de  Don  Juan. 


M     YRVEN 

(Marcelle) 


-      '   D 

"ï  pven    —  tre, 

ru<  ■  en- 

m  ma  Ire  et  les  quatre 
\  .  \  îes   elle 

la  lit  té-  ;  elle 

- 
une  i    Ville,    elle    quitte 

■  à  Taire  du 
théâl 
Le  basa 

Viatique.  A  seize 
izet  lui  fait 
jouer  u 

Ses  débuts  sa  carrière 

iu   Châtelet, 

à    la    Galle,    aux    Bout!    -  siens 

joue  La  P>  Italie 

es  écrit  po 

Superbe  fleur  de  chair  ardente  où  se 

ploie 
L'épanouissement    splendide    de    la 

'Joie* 

Catulle  Me>     - 

Aux  Folies-Dramatiques  elle  de- 
vient la  reine  du  Vaudeville,  jouant 
avec  un  brio  incomparable  Une 
Nuit  t,    Madame 

l  .  Une 
Amour  et  t  -  .  Le  y  urne 

(18   3 
Au  Palais-Roval  elle  montre  son   irrésistible  fantaisie  dans  M.  Zéro,   La 
Revanche  d'Eve  (1909  .  L'Eprouvette.  L'Enfant  du  Mystère,  Le  MUlim 
M.  Dominique  Bonnaud,  en  chantant  Le  Rire,  déclare  alors  en  parlant  de 
Mme  Marcelle  yrven   : 

//  est  des  rires  sur  la  terre. 
Il  en  est  même  par  milliers... 
Rire  folâtre.  Rire  austère 
Rires  hautains  ou  familiers. 
On  se  gaudit  même  à  la  ronde 
Du  rire   attristant   de  Brisson 

dire  sans  façon 
Ton    ri>'     :  est   \°   plus  gai   du    monde. 

Envoi 
Prince,  suivant  ton  humeur  vagabonde 
Par  l'Univers,  tu  peux  chercher  en  vain 
Rire  plus  franc,  plus  joyeux  et  plus  sain 
Ton  rire,  Yrven,  est  le  meilleur  du  mo?< 
Changeant  de  genre,  abandonnant  le  vaudeville  pour  la   -  ?omédie, 

Mme  Marcelle  Yrven  entre  à  EOdéon,  elle  crée  entre   autre*  oger 

Bontemps  et  joue  du  classique.  Au  sujet  de  son  interprétation  de  Dorine 
dans  Tartuje,  M.  Silvain  lui  écrit  en   1919   : 

A  Mademoiselle   Yrven,  Dorine  idéale 
Tartufe  qui  lui  a  pardonné 

Silvain. 

En  1921,  interprétant  la  comédie  savoureuse  et  parisienr.-  à  la 

Potinière  Abiin  sa   mère  et  sa  maîtresse 


Mlle  ZAMBELLI 

(Carlotta-Clélia-Isolina) 


Tandis  qu'elle  poursuit  ses  étudei 
de  danse  à  la  Seala  de  Milan,  Mlle 
Zambclli  —  née  a  Milan  en  1877  — 
est  remarquée  par  M.  Gallhard,  di- 
recteur de  l'Opéra,  qui  l'engage  avec 
l'arrière-pensée  de  lui  donner  la 
succession  de  Mme  Roslta-Maurl. 

Elle  débute  à  l'Académie  Nationale 
de  Musique  le  14  décembre  1894,  à 
la  millième  de  Faust,  dans  le  rôle 
d'une  courtisane  du  Ballet  de  Val- 
purgis.  En  1895,  après  avoir  dansé 
dans  Le  Tannhaiiser,  pour  la  pre- 
mière fois  elle  remplace  Mme  Roslta- 
Mauri  dans  la  «  Fée  des  Neiges  »> 
de  La  Maladetta.  En  1896,  elle  est 
affichée  dans  La  Favorite  et  en 
1898.  elle  danse  dans  Thaïs,  au  se- 
cond acte,  Massenet  ayant  écrit 
une  variation  qui  lui  permet  de 
mettre    en   valeur    sa   dextérité. 

Elle    ajoute   bientôt   à   son  réper- 
toire Guillaume  Tell,  Hamlet,  Le  Cid, 
elle   reprend  La  Korrigane,  L'Etoile 
et  crée   «   Salomé   »   des  Mystères  de  la  Saint-Jean,  Relié  (1896),  Messidor 
(1897). 

Danseuse-étoile  de  l'Opéra,  elle  fait  de  nombreuses  créations  dans  le 
ballet  de  Bacchus  (1902),  Le  Fils  de  l'Etoile  (1994),  Armide  et  La  Ronde 
des  Saisons  (1905),  Ariane  (1906),  La  Catalane  et  Le  Lac  des  Aulnes  (1907), 
Namouna  (1908),  Javotte  (1909),  La  Fête  chez  Thérèse  (1910),  Espana  et 
Le  Roussalka  (1911),  Les  Deux  Pigeons  et  Les  Bacchantes  (1912),  Suites  de 
Danses  de  Chopin   (1913). 

Après  la  déclaration  de  guerre,  lorsque  l'Opéra  rouvre  ses  portes,  elle 
reprend  sa  place  à  l'Académie  Nationale  de  Musique  et,  en  1920,  elle 
danse  Sylvia,  le  ballet  de  Léo  Delibes,  que  l'on  vient  de  remonter. 

Elle  a  donné  quelques  représentations  à  l'étranger  et,  en  1901,  à  Saint- 
Pétersbourg,  elle  a  dansé  Paquita,  Giselle,  Le  Roi  de  Lahore. 


TABLE  DES  MATIERES 


1.  —  M110   Albany.   34,   rue   Coiuiorcet. 

2.  —  M.  Albers,  15  bis,  rue  Moncey. 

3.  —  M.  Albert  Lambert,  224,  rue  de  Rivoli. 

4.  --  M.  Alrover,  93,  rue  Denfert-Rochereau. 

5.  —  M.  Alexandre,   19,  rue  -du  Cirque. 

6.  —  M.  Allard,    11   bis,  rue  PortaUs. 

7.  —  M.  Amiot,  35  bis.  rue  Rivay  (Levallois-Perret). 

8.  —  Mlle  Paule   Andral,   36,   rue  Fortuny. 

9.  —  M.  Arnautdy,    17,    rue   Gérando. 

10.  -  -  M.  Arquillière,    10,   rue^Richelieu. 

11.  —  M.  Arvel,   27.   boulevard   des   Italiens. 

12.  —  M.  Audoin,    8,    rue    Picot. 

13.  —  M.  Azéma,   2,  rue   du  Pas-de-da-MuQe. 

B 

14.  —  M.  Bach,   1,  rue  Pillois  (Enghien-les-Ralns). 

15.  —  JVl,le  Régina    Badet,    1,    square    La    Bruyère. 

16.  —  Mlle  Barjac,    4,    rue    Rodier. 

17.  —  M.  Baron  fils,  68,  rue  Magenta  (Asnières). 

18.  —  Mme  Bartet,    16,    rue    du    Général-Foy. 

19.  —  M.  Bastia,  15,  rue  Choron. 

20.  —  M.  Baugé,  40,  avenue  de  la  Grande-Armée. 

21.  —  M.  Baur,    6,    rue    Frédéric-Bastiat. 

22.  —  M.  Belières,  31  bis,  rue  de  Dunkerque. 

23.  —  M.  Léon  Bernard,   129,  boulevard   Saint- Michel. 

24.  —  M.  Paul    Bernard,    116,    rue    Saint-Martin. 

25.  —  M.  Berr,    163,   rue   de  la  Pompe. 

26.  —  (M.  Berry,  1,  rue  Gambetta  (Enghien-les-Balns). 

27.  —  M.  Berthez,  105,  rue  Jouffroy. 

28.  —  Mlle  Berty,    68,    boulevard    Malesherbes. 

29.  —  M,,e  Bonheur,  91,  avenue  des  Ternes. 

30.  —  M.  Bonnaud,   36,   boulevard  de   Clichy. 

31.  —  M.  V.  Boucher,  54,  avenue  de  Neuilly,  Neuilly-sur-Seine. 

32.  —  M.  Boucot,    54,    rue    Pigalle. 

33.  —  M.  Bour,    60,   boulevard    de    Clichy. 

34.  —  MUe   Bovy,    9,   rue   de    Beaujolais. 

35.  —  M.  Lucien  Boyer,  42,  rue  de  la  Tour-d'Auvergne. 

36.  —  'M.  Brasseur,   3   bis,  rue  La  Bruyère. 

37.  —  MUe  de  Bray,  46,  avenue  du  Bois-de-Boulogne. 

38.  —  Mlle  Bretty,  129  bis,  rue  de  la  Pompe. 

39.  —  M"«  Bréval,  58,  raie  de  Courcelles. 

40.  —  MUe  Briey,   155,  avenue  de  Wagram. 

41.  —  Mme  Brothier,    14.   rue    Théodore-de-Banville. 

42.  —  M.  Brûlé,  6,  avenue  Emile-Deschanel. 

43.  —  M.  Brunot,   20,  rue   Steffens   (Asnières). 

44.  —  M.   Burguet,   8,  rue  Margueritte. 


45.  —  M.  Calmettes.  22.  rue  Montpensier. 

46.  —  Mlle  Calvat,    49.    boulevard    Pereire. 

47.  —  Miss  Gampton,  8  bis,  avenue  Percier. 

48.  —  M.  Candé,  5,  rue  de  Douai. 

49.  —  Mlle  Capazza,  57,  boulevard  Pereire. 

50.  —  M.  Capellani,  A4,  rue  de  Moscou. 


TABLE     DES     M  Al  1 1  i;i  - 


m.        Hu*  Carller,  11,  Pue  de  Calais 

52.  -    M""'  Marguerite  Carré,  .'i,  rue  Chaucbat. 

53.  —  Mm,,  cavalleri,     r.i,     bd     Victor  Hugo,     .vuiily-sur-Seine. 

54.  —  M.  Oazalls,   16,  rue  du   Pont-Louis  Philippe. 

55.  —  M.  Cazette,  36,  rue  de  Lourroel. 

56.  —  M""  CéOiat(   104,  rue  de  aivoll. 

57.  —  MU"  irrny,  5,  avenue   Pozzo  di-Borgo,  st-cioud  (S.-et-O.). 

58.  —  M.  Chabert,  '.»:.,  boulevard  Beaumarchais. 

59.  —  M.  ciiainbrruii,  1 2 ; ,  rue  d'Assas. 

60.  —  MUe  <:ii;ii-ii.v,   115,   rue   de   la  Pomipe. 

61.  —  M dé  Chauveron,  30,  rue  Monsleur-Ie-Prlnce. 

62.  --  M"10  Chelrel,  .">g,  rue  d'Assas. 

63.  —  M"'"  Chenal,  91,  rue  de  Courcelles. 

64.  —  m.  Chevalier,  8,  rue  de  la  Bienfaisance. 

65.  —  M""    Cocéa,    8,   avenue   Alpliun.l. 

66.  —  M.  Colin,  6,  rue  de  Berne. 

67.  —  M.  Copeau,   21,   rue   du    Vieux- Colombier. 

68.  —  M.  Coquelln,    Manoir    Richelieu,    à    Rueii    (Seine-et-Oise). 

69.  —  M.  Ooste,    1,  place  de   la  Sorbonne. 

70.  —  IM.  Cousin,   35,  rue   Notre-Damc-de-Lorette. 

71.  —  M.  Croué,    a    Gif   (jSelna-et-Oise). 

D 

72.  —  Mme  Damaury,    17,    rue    Marguerltte. 

73.  —  MUe  Danjou,    3,    rue   Victor-Masse. 

74.  —  M.  Daragon,    8,    rue    d'Argenteuil. 

75.  —  iMlle    Darbelle,    11    bis,    rue    Margueritte. 

76.  —  M.  Darras,  72,  boulevard  Saint-Micln-i. 

77.  —  ,Mlle  G.  Darthy,  90,  avenue  Klétoer. 

?8.  —  MIle  Daussmond,    36,    «avenue    Bugeaud. 

79.  — ■  Mlle  Davelli,  21,  boulevard  Lannes. 

80.  —  M.  Déan,  39,  rue  Lafayette. 

81.  —  M.  Dechanups,   34,   rue   Condorcet. 

82.  —  M.  Defreyn,  23  bis,  rue  de  Constantinople. 

83.  —  M.  Dehelly,    16    bis,   rue    Lauriston. 

84.  —  M.  Delmas,  4,  square  La  Bruyère. 

85.  —  MUe  Delvair,    6,    Grande-Rue,    Marly-le-Roi    (Seine-et-Olse). 

86.  —  Mlle  Denise    Hébert,    45,    rue    Poncelet. 

87.  —  M.  Denis  d'Inès,  5,  rue  Ernile-Allez. 

88.  —  Mlle  Depresle,   15,   rue   de  Moscou. 

89.  —  Mlle  Derrnoz,  6,  rue  des  Batignolles. 

90.  —  M.  Desjardins,  13,  quai  Conti. 

91.  —  M.  Dessonnes,   52,   rue   Noillet. 

92.  —  M1Ie  M.    Deval,    52,   boulevard    Haussrnann. 

93.  —  Mme  Devoyod,   6,   rue  Le   Chatelier. 

94.  —  Mlle  Dieterle,   68,   boulevard   Malesherbes. 

95.  —  M.    Dorival,    33,   boulevard    de    Clichy. 

96.  —  MUe  Dorny,  42,  rue  Blanche. 

97.  —  M.  Dorville,  53,   rue  Rodier. 

98.  —  Mlle  Dorziat,   34,   avenue   du  Président- WHson. 

99.  —  M.  Drain,  71   bis,  boulevard  Barbes. 

100.  —  M.  Dranem,    10,   rue   Godot-de-Mauroy. 

101.  —  M.  Duard,  24,  place  Dauphine. 

102.  —  M.  André   Dubosc,   53,    rue   Vivienne. 

103.  —  M.  Gaston   Dubosc,    19,   avenue   Duquesne. 

104.  —  Mlle  Ducos,  124,  rue  de  Rivoli. 

105.  — ■  Mme  Huguftte  Dufios,  12,  me  Cambacérès. 

106.  —  M.  Raphaël  Dutlos,  12,  rue  Cambacérès. 

107.  —  Mlle   Dussane,   6,   boulevard   Voiltaire. 

108.  —  M.  Duvallès,  20,  rue  de  Bellefond. 

109.  —  Mme  Dux,  8,  rue  des  Beaux-Arts. 


1  \ll[.K     MK 


1 10.        M.  i  scande,   î i.   rue  Poussin. 
in.  — .m.  Etchepare,    5,    avenue   Junot. 
112.  —  M"1,  Exlane,  20,  rue  du  Cirque. 


113.  -   M"'"   Faber,   5,   rue   Tnéodude-RUDot. 
ni.  —  M.  Faïbert,  71,  rue  Raynouard. 

115.  M.  Faloonnler,    15,   avenue   d'Orléans,    Neullly-sur- Seine. 

116.  —  M.  Fallot,  30,  rue  Le  Peletler. 

117.  —  m11''  Favart,  32,  boulevard  Haussmann. 

118.  —  M.  Fenoux,    198,   rue   de   Rivoli. 

119.  —  M.  Maurice  de  Feraudy,  11   bis,  rue  Pigalle. 

120.  —   M.  Fontaine,   31,   rue  Jourïroy. 
191.  —  Mlle   Fonteney,   19,  rue  Matignon. 
122.  —  M.  Francell,    44,    rue    Larntte. 
128.   —   M.  Francen,  3,  rue  d'Aguesseau. 

124.  —  Mlle  E.  Francis,  29,  rue  de  Pontbieu. 
12.~>.  —  M.  Franz,  96,  boulevard   Malesherbes. 

126.  —  M.  Fresnay,    83,    boulevard    Saint-Michel. 

127.  —  M.   1  riant,  6,  rue  Pétrel. 

128.  —  iM.  Lucien  Fugère,  26,  avenue  Trudaine. 

129.  —  M.  Fursy,   25,   avenue   de  Wagrain. 

130.  —  Mme  Fusier-Gir,  34,  boulevard  de  Clichy. 


131.  —  M.  Gallpaux,  240,  rue  de  Rivoli. 

132.  —  Mm-'  Y.  Gall,  71,  avenue  Kléber. 

133.  —  Mlle  G.  Gallois,  19,  avenue  Mac-Manon. 

134.  —  Mme  Garden,   10,   rue  de  Presbourg. 

135.  —  M.  L.   Gauthier,   63   bis,  rue  Darnrémont. 

136.  —  M.    Gémier,    54,    rue    Blanche. 

137.  —  M,,e  Géniat.  il.  rue  d'Artois. 

138.  —  M.  Gertaault,    8,    rue    Crébillon. 

139.  —  M.  Girier,  50,  boulevard  de   Strasbourg. 

140.  —  M.  Gorby,   90,   rue   Jouffroy. 

141.  —  Mme  J.  Granier,  88,  avenue  de  Wagrain. 

142.  —  M.  Granval,  19,  rue  de  Valois. 

143.  —  M1Ie  Granville,  26,  rue  d'OÏTémont. 

114.  —  M.    Gresse,    24,    avenue   Flachat,    Asnières. 

145.  —  M.  Grétillat,   11   bis,  avenue  Elisée-Reclus. 

146.  —  Mme  Greuze,  5.  square  de  l'Opéra. 

l  17*.  —  M,le  D.   Grey,  93   bis,  avenue   du  Roule,  Xeuilly-sur-Seine. 

148.  —  Mme  Grumbach,  31,  rue  de  Valois. 

149.  —  M.  Guilliéne,  li,  rue  Bernouilli. 

150.  —  Mme    Guintini,    12,    avenue    Bugeaud. 

151.  —  M.  Lucien   Guitry,   18,   avenue   Elisée-Reclus. 

152.  —  M.  Guyon  flls,  15,  quai  de  la  Varenne,  La  Varenne-St-Hilaire. 

H 

153.  —  M.  Hasti,  18,  rue  de  Chabrol. 

154.  —  Mlle    Hpldy.    76,    avenue    du    Bols-de-Boulogne. 

155.  —  M.  Hervé,  17,  rue  de  Buci. 

156.  —  M.  Huberty,    18,   rue   Darcet. 

157.  —  M.  Huguenet,   66,    rue   de    la    Chaussée-d'Antin. 

158.  —  M.  Hyspa,  9,  rue  des  Abbesses. 


I  \ltl.l       I>1>      MAI  II  II  - 


J 


159.  M.  Jsni  ht,    1."',    PUe    M'<liain. 

160.  m11,   Jasmlne,  :is,  rue  de  Penthièï 

ici.  —  M.  Joffre,  1WS,  rue  du  Faubourg  Salni  Martin. 
162.  —  M.  Jouibé,   18,  rue  de  ta  Graude-Qhauraière. 
163./ —  m11'-  j.udlc,    io,   boudevard    de    la   Madeleirte. 

161.  —  M.  Juiiicn,  24,   pue   La  Bruyère. 

K 

165.  —   M.  Kemin,  10,  avenue  de  la  Lauziere,  Asn  ■ 

166.  —  Mme  Kerwich,    13,   quai    Contl. 

167.  —  Mme  Kolb,    3,    rue    l'icrre-Haret. 

168.  —  Mlle  Kousnezoff,   11,   rue   Théodore-de-Banville. 


169.  —  M.  Lafon,  chemin  de  la  Grande-Côte,  La  Frette  (Seine-et-Oise). 

170.  —  M.  Charles  Lamy,  80,  rue  du  Ranelagh. 

171.  —  !Mme   Cora-Laparcerie,   4,   avenue   Elisée-Reclus. 
,172.  —  M.   Lapelletrie,  12,  rue  Théodore-de-Banville. 

173.  —  Mlle  Lapcyrette,   97   bis,   rue  Jouffroy. 

174.  —  M.  Laroche,    46,    boulevard   Raspail. 
H75.  —  M.  Laverne,  23,  rue  Mesl<ay 

17*6.. —  M.  Le  Barg-y,  5,  rue   du   Cirque. 

177.  —  M1Ie   Leconte,   36,   avenue   d'Iéna. 

178.  —  M.  Lefaur,  41,  boulevard  des  Batignolles. 

179.  —  M.  Le  Gillo,  4,  rue  de  Copenhague. 

180.  —  M.  Lehmann,   8,   rue    Lapeyrère. 

181.  —  M1,e  Lély,  7,  boulevard  Montparnasse. 

182.  —  Mme  Lender,    l,    rue  de    Courcelles. 

183.  —  M1,e  Leriche,  86,  rue  du  Rocher. 

184.  —  M.  Le   Roy,   6,   Grande-Rue,    Marly-le-Roj    (Seine-et-Oise). 

185.  —  M.  Lévesque,  7,  rue  de  Berne. 

•186.  —  Mme  Lltvinne,  65,  boulevard  de  Clichy. 

187.  —  M.  Lorrain,  15,  rue  de  Moscou. 

188.  —  M.  Lou vigny,  3,   square  Tocqueville. 

189.  —  Mlle  G.  Lubin,  18,  boulevard  de  Latour-Maubourg. 

190.  —  M,le  Lucile-Nobert,    59,    rue    Condorcet. 
19il.  —  M.  Lugné-Poë,  56,  rue  du  Rocher. 

192.  —  M.  Luguet,   9    bis,   rue   Pigalle. 

193.  —  M.  Lurville,  37,  rue  des  Martyrs. 
•194.  —  M110   Lysès,    22,    rue    Dumont-d'Urville. 

M 

195.  —  M.  Magnier,  86,  rue  Cardinet. 

196.  —  M.  Marcelin,  49,   avenue  Trudaine. 

197.  —  M.  Vanni-Marcoux,   15,   rue   du   Cherche-Midi. 

198.  —  MUe  Mareil,  22  bis,  rue  Jouffroy 

199.  —  M,le  Margel,  30,  quai  du  Louvre. 

200.  —  M»e  Miarken,   190,  rue  de  Rivoli. 

201.  —  MUe  Marnac,  17,  quai  Voltaire. 

202.  —  MUe  Marquet,  19,  rue  de  Tournon. 

203.  —  Mlle  Mathieu,   82.   rue  de   Maubeuge. 

204.  —  M.  Mauloy,  214,  rue  de  Rivoli. 

205.  —  M.  Maurel,    10,    avenue    Charles-Floquet. 

206.  —  M.  de  Max,  66,  rue  Caumartin. 

207.  —  MUe  Maxa,  27,  rue  des  Martyrs. 

208.  —  CVL  Max-Dearly,   7,   rue   Alphonse-dé- Neuville. 


I  Mil  I      DES     M  vi  il  RES 


209.  —  M.   Maxime   i.ery,  5,  boulevard  Saim  Martin. 

210.  —  M.  Maxudian,  15,  rue  Madame. 

811,         M.   Henri  Mayer,  #8,  rue  de  la  Victoire. 

212.  -  M.  Mayol,   10,   rue   de   l'Echiquier. 

213.  -  -  Mme   Méiran),  ">i.  rue  Blanche. 

au.     -  M,lr  Meiiot.  1G9,  boulevard  Malesberbes. 

815.         M11''  de   MériKle,  45,   rue   de   Téhéran. 

216.    -  'M110  A.   Méry,    1,   villa  de   la  Terrasse. 

817.         M1U  Mlstingiiett,  24,   boulevard   des   Capucines. 

218.  —  M.   Moineaux,  6,  rue  des  Batignolles. 

219.  —  M"11'  Morêno,    8,    rue   d'Argenteuil. 

?-:o.     -  M110   Gaby    Morlay,  22,   rue   de   la  Faisanderie. 
Bol.      -  M.  Mosnier,  3,  boulevard  du   Palais. 

-  M.  Muratore,  73,  boulevard  Victor-Hugo,  Neullly-sur-Seine. 

223.  ■ —  Mlle   Nina-Myral,  32,   avenue  de  Wagram. 

N 

224.  —  ^\l,,e  Nlvette,  41,  rue  de  la  Tour-d'Auvergne. 

225.  —  M,Ie  Nizan,  38,   rue   Boulard. 
Ô26.  —  M.  Numa,   50,  rue  de  Rome. 

22?.  —  M.  Numès,   6,  avenue   Casimir,   Asnières. 

O 
228.  —  M.  Oudart,    39,    boulevard   Barbes. 


229.  —  M.  Palau,  34,  rue  Auguste-Bailly,  Asnières. 

230.  —  MM«  Parisys,  67,  rue  de  la  Boétie. 

231.  —  MUe  A.   Pascal,   191,  boulevard   Pereire. 

232.  —  M.  Périer,  51,  rue  Cambon. 

233.  —  uMme  Peuget,   35,   rue   INTotre-Dame-de-Lorette. 

234.  —  Mme  Pezet,   95,   boulevard   Beaumarchais. 

235.  —  Mme  Piérat,  91,  avenue  de  Villiers. 

236.  —  Mu«  Polaire,   40,  boulevard  Bourdon,  Neullly. 

237.  —  M.  Polin,  14,  rue  de  Rome. 

238.  —  Mme  M.  Pralnce,  74,  avenue  Victor-Emmanuel- III. 

239.  —  M.    Charles   Prince,   à   La  Varenne-Saint-Hilaire. 

240.  —  Mme    Y.    Printemps,    30,    rue    Alphonse-de-Neuvllle. 

241.  —  M.  X.  Privas,   15,   avenue   Perriohont. 

242.  —  Mme  Provost,  22,  quai  du  Louvre. 

243.  —  M.  Puylagarde,   11    bis,  rue   Mansart. 

R 

244.  —  M.  Raimu,  64,  rue  de  Miromesnil. 

245.  —  Mlle  Raveau,   1,  square  Tocquevllle. 

246.  —  M,le  Régina-Camier,  4,  rue  Faraday. 

247.  —  Mme  Régnier,  22,  rue  Boisslère. 

248.  —  Mlle  Remy,  12,  rue  Lagrange. 

249.  —  M.  Renoir,  30,  rue  de  Miromesnll. 

250.  —  Mlle  Renouardt,   99,   avenue   des   Champs-Elysées. 

251.  —  Mlle  Risse,  10,    avenue    de    Wagram. 

252.  —  Mme  Ritter-Ciampi,  47,  rue  de  l'Université. 

253.  —  Mme  Robinne,  19,  rue  du  Cirque. 

254.  —  M,le  Roch,  1,  avenue  George-V. 

255.  —  M.  Rocher,  80,  rue  Taltbout. 

256.  —  M.    Roger-Gaillard,    31,    rue    Fortuny. 

257.  —  Mme  Roggers,  32,  rue  des  Vignes. 

258.  —  Mme  Romano,   11,  rue  Lauriston. 


TABLE    DES     MATIÊR1  - 

259.  m11"  n<Hi<<r-;»y,   8,   rue   Richelieu. 

260.  m"''  Roseraie,  87,  avenue  de  La  Grande-Armée. 

261.  m.  Rozenberffj  3,  rue  Richelieu. 


262.  m.  SalllaM,  41,  rue  de  i-a  Tour-dlA.uverg'Qe. 

263.  ■  M"r    Saint-Bonnet,    7,    rue    Â.lpnonse-de  Neuville, 

-.-     '     M»"-  Sarah-Bernttardt,  56.  boulevartl  Péreire. 

2 1 1  •  i .    \ 

266.  —  m.  Saint- Granler,  51,  rue  Rochecnouart. 

267.  —  M""    Serglne,  30,  rue  de  Mlromeenll. 

268.  Le   Mime  Severîn,   Villa   Pierrot,   sauveterre  (Gard). 

269.  —  M.  SIMot,    68,    rue    mançois-Miron. 

27i).  —  M.  Signoret,   84,   rue   de    Monceau. 

--??  1 .  —  M.  silvain,  22,  avenue  la  Lauzièrc,  Asnières. 

272.  —  M'mc  Silvain,    22,    avenue    La    Lauzièrc,    Asnières. 

273.  —  M.   Marcel  Simon,   19,  rue  de  la  Trémoille. 

274.  —  M,lie  Simone,  46,  rue  du  Bac. 

275.  —   M.    Simon-Girard,    163,    boulevadr    Haussmann. 

276.  —  MUe  Sorel,  7,  quai  Voltaire. 

277.  —  M1Ie  Soria,  67,  rue  Rochecnouart. 

278.  —  Mlle  (Spinelly,  41,  avenue  Char.les-Floquet. 

279.  —  M.  Stéphen,  63,  rue  Damrémont. 

280.  —  iMme  Suzanne  Després,  56,  rue  du  Rocher. 

281.  —  Mlle  Sylvie,  73,   rue  Caumartin. 

T  / 

282.  —  M.    Tarride,   62,    rue  de    Maubeuge. 

283.  —  MUe  Templey,  4,  rue  de   Copenhague. 

284.  —  MUe  Toutain,  1,  rue  <de  la  Pépinière. 

285.  —  M.  Tréville,  73,  rue  Caulaincourt. 

U 

286.  —  M.  Urban,   96,   rue   de   Miromesn.il. 

V 

287.  —  Mme  Vallandi,   7,   rue   Pierre-Haret. 

288.  —  Mlle   Valmond,   40,   rue   des   Marais. 

289.  —  Mlle   Valpreux,   39,   rue   de   Turenne. 

290.  —  M.  Vargas,  71,  rue  de  V<augirard. 

291.  — ■  M1Ie  Ventura,  85,  avenue  Emmanuel-III. 

292.  —  M.  Vieuitlle,  46,  rue  de  La  Rochefoucauld. 

293.  —  M.  Vigneau,  60,  rue  Théophile-Gauthier. 

294.  —  M.  Vilbert,    36,    rue    du    Centre,    La   Varenne-Saint-Hllalre. 

295.  —  M.  Ville,  115,  rue  de  la  Pompe. 

296.  —  MUe  Visconti,   9,   rue   Benouville. 

297.  —  Mlle  Vix,  9,  avenue  Marceau. 

W 

298.  —  Mme  Wetoer,    122,   boulevard    Malcsherbes. 

299.  —  M.  Wopras,  9>3,  avenue  Kléber. 

Y 

300.  —  M.  Yonne!,  8,  rue  du  Louvre. 

301.  —  Mme  Yrven,  11,  rue  Théodore-de-Banville. 

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302.  — •  Mlle  Zambelli,  2,  rue  Chauveau-Lagarde. 


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CANUDO 

Homme  de  Lettres. 

Président  du  C.  A.  S.  A. 

(Club  des  Amis  du  Septième  Art) 

Directeur 

de  la  Revue  du  Septième  Art. 


A   partir  du   I'1  Juin    1922 

LES  AMIS 

du 

SEPTIÈME    ART 

Ecrivains,  Peintres,  Musiciens, 
Met  leurs  en  scène,  Artistes  de  La 
Scène    ei     Artistes    <i<-    l'Ecran, 

Vedettes  du  monde  de  la  Politi- 
que et  du  monde  des  Affaires, 
Gens  de  çoûl  et  Intellectuels  <l<' 

clioix 

Présentent  au  public  international 

La  Revue 

du 

Septième    Art 

Revue  Mondiale  bimensuelle  illustrée 

de  l'Art  et  de  la  Science 
au  Service  dj   Cinématographe. 

Directeur  :   CANUDO 


Comité  de   Rédaction  :   René  Bluh,   Charles  Delacommlne,  Abel 
Gance,  W.  de  Rojiozinski. 

Secrétaire  Générale  :    Jeanne  Jamn. 


RUBRIQUES  PRINCIPALES  : 

Esthétique  Générale.  —  La  Technique  Cinématique.  —  Les  inven- 
tions et  les  recherches  scientifiques.  —  La  musique  pour  l'Ecran.  — 
Les  décors  et  les  costumes  au  Cinéma.  —  Echange  d'opinions  entre 
lecteurs.  —  Les  valeurs  du  Cinéma  en  Bourse,  etc..  etc. 

Chaque  numéro  contient  i  hors-textes  des  plus  beaux  films 

de  la  quinzaine. 
Demander  tous  renseignements  à  La  Revue  du  Septième  Art. 


Direction  et  Rédaction  :  12,  Rue  du  Quatre-Septembre  -  PARIS  (20 
Administration  :  4.  Rue  Vivienne  (2e) 


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