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Full text of "www.lamaktabah.net-fahess makhotat"

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MANUSCRITS ARABES. 



TH&NDOGE, JURISPRUDENCE, PAR£n£SE. 
230. 

AS 187; Armoire I. 6. 1. — Haut. 21 cmm., larg. 14V 2 . — 88 f. 

I. Del 6 a 6 1?. le livrede Hermes f rismtfgiste(cf. m. Barden- 
hewer, Bonn 1873 1 *) sans titre et, nomine le ms.de lieide, saris avant- 
propos. II w trouve 6tre le 6* exeniplaire complet de cet ouvra£e 
mvstiquj) «t presente une foule de variantes a ajouter a celles c(ui orit 
&6 recueillies pr Bardenhewer: pour les signaler toutes, il faudrait 
copier le livre entier. I/unite* dans la distribution de l'ouvrage, a cOt<S 
de la vari6t6 infinie des legons offertes par les manuserits^ermet de 
suppose^ que la grande vogue du TrismSgiste obligeait les dditeurs 
ale dieter a plusieurs scribes a la fois: ceux-ci, ewivant autourarit 
de la plume, ne pouvaient pas s'astreindre a reproduire rigoureuse- 
ment le texte qu'on leur lisait et laissaient dchapper des transpositions 
de mots, ides changements d'expressioos etc. De la "autantde versions 
que de manuscrits. Notre copie, qui n'a pas le dernier membre de 

phrase de l'^dition do Bardeahewer, se termine ainsi: j£JJ j* JJ*, 

1) Hermeti8 Trismegisti qui apud Arabes fertur De Castigatione Animae libelhim 
edidit, latine vertit, adnotationibus illustravit Otto Bardenhewer, Bonnae 1873. — 
Notre ms. n'ajoute rien a cette publication, excellente de tout point. — Le ms. de 
Leide (cod. Warner, Jfc 1148 de l'Acad6mie de Leide; f. 71 v— 97r) eat decrit par 
Bardenhewer p. IV et V; il s'arrete au memo point que le nfttre. 

1 



2 Aeabe. 

* J*aJj dfej Ja}\_ / Jf^ ) [^ J^J «*. Ensuite vient la souscription: 
^J Jl jJ\ a\ jjjjj dLJy ^», «tjul j^ V U£JJ J < J%J\j 

n. Do opnscule sur la manure deparvenfra la contemplation 
de la Y^rit^ (Gl* — 67*); il a quelque analogic avec le traits ismad- 
lite. public par Salisbury a la p. 299 du 2* vol. du Journ. de la 
Soc. Or. Am6ric. et rappelle un peu le traitfde |«p© p iff, attribue* 
a Abraham b. Ezra, qui a eu plusieurs fois lets honneurs de l'impres- 
sion, et dont un excellent ms. se trouve a la Bibliotheque Iinpenale 
(M 105 de la 2° collection Firkowicz; M. Egers n'en avait pas con- 
naissance lors de la publication A&mmDm(mde8^br(!^<^ Ibn 
Ezra, Berlin 1886). — Le Coran est cit6 plusieurs fois; Mahomet 
est appel6 *jLiJj on simpleriient »%J\ aJ© ^(Jj-i) a propos 
d'apophthegmes, sur lesquels Pauteur s'appuie. Nous trouvons encore 
un 61oge tres circonstanci6 des faineux saints du floufisme, Abu- 
Yezid et Hella^j: on voit par la que notre auteur se souciait fort 
peu de la scission produite dans le Qoufisme par I'enseignement de 
Bestami (Abu-Yezid) et de Djoneid (maitre de Helladj), et il m 
peut jfar consequent qu'il fut un mystique ne se rattachant pas 
directement au ^oufisme. Comme les 2 traitds qui suiveht celui-ci 
dans notre ms. sont de provenance isma61ite, on peut trouver en ceci 
une confirmation de ce qu'avance mon regrets maitre Gruyard*) 
d'aprfcs Ibn Khaldun sur les einpruuts faits par les soufisauxIsmaS- 
lis, a rooins qu'il n'y ait eu reaction des premiers sur les seconds; 
La secte, ;qui tenait en honnear le pr&ent opuscule, se plaisait a se 
d6corer des titres de LJJ j\y>\ tt jjjf\\ (j\^\\ d'ailleurs, M- 
nit6 des id^es prflchdes par les Ismaelis et des theories emises par 



1) Fragments relatifs a la aecte des lsmaelis, Paris 1876, p. 2; v. aussi p. 108 et 
passim. — V. a la suite des textes les remarqneB sur l'orthographe de notre ms., 
que nous avons conservee telle quelle. L'emploi abusif du tefidid n'induira personne 
en erreur, non plus que Irregularis dans la ponctuation du £ final. Une note 
retablit la lecon correcte, chaque fois que le lecteur pourrait etre dans le doate. 
— Afin de mettre en vue les citations, jo les ai placees sous uno barre horizontale. 
D'autre fois, cette barre indique que les mots sont Merits a 1'encre rouge danr le 
ms., mais alors le lecteur en est prevenu par une note speciale. 



Arabe. 



l'<kole dite des Frfcres de la Puret6 a dfes loiigtemps frapp6 plusieure 
esprits. Et puis, ces opuscules ayant da, comme on verra plus loin, 
nous parvenir par ; un canal druze, %n y reconnaitra una preuve de 
plus de la maniere dont les croyances se greffent les unes sur les 
autres. On e:lt que les Druzes ne se faisaient pas faute de s'appeler 
„freres" entre eux, v. JV>- 103 du M. As;, p: 47^-48 du Cat. Rosen. 

j^j^i oW S^^^&r ^^ 8 ^M^ £& % S 
ac^l j^jj oJ^U of *MJ uW ^M^r^ ->& # fi^ 

f yljc &«>«,: M^ 

I^^J 4^c,UJ || JU ji, UJ1 ^ l ^U L^A o)^ J (62«) 
JLi) i,>)J ^ £>U £U, <>* ^ liU Jai JTurb MJ J 

^ j^jj iix ^ /j ^ j^r^it h %v*i* 

ijjf C; \k au jl,Lw J, a»i> Mj *^UJ %*"i£j, : of 

a) C. a d.: Voici deB sentences de gout et des maximes de d6sir, -r des sen- 
tences sur le gout moral, (!e discernement entre le bien et le ma») et des maximes 
sur le desir de l'absorption en Dieu (l'amour divin). h) Cor. LXXXIX 28- e) La 
legerete, la subtilisation des pensees et des aspirations opp. a la lourdeur de la 
matiere. d) S'il prend plaisir ensuite; apocope p. ojj-o »jZ> «) Les 10 cat ^- 

gories. /) Les 4 elements, g) a lire: j^aJ = certes, la difficultS. 

1 Sic. 2 Ces mots sont a l'encre rouge. 3 Au 1. de <JjUy> iAul. 
de • ,* 5 c. a d. ju 



Arabia. 



(626) 4JUJ) j^gi ^ ^j ^. |joUL ^ ^ £ - u 

f y^ i cm? <m\ h^^^s^if ^pLy^ ^ 

IJ14 V U L V L iiU 4P I ^^U, V UL yO» -£U>!, °U)I 
8 Ji; o>> ^ Jl c-^ U£ ^ ^ jc ^ Uli> V, 
J> J) 4^ o^Uj jsU tcii ^ifj i« ^ uvi 

J) ^ $ ^1 ! W ^ c ^b %& ^ mi % 4^dl '■„& 

i*il Jy) ^^j^^ ^J ^L^J) -j^Jjij Qj 

a) L'aveuglement et la paralyse des sens. fc) 0. a d. I'affranchisseroent des 

lens materiels - les 10 categories, et l'union iatimo avec le monde spirituel - 

les 10 eons, qui correspondent aux sephirot de la cabbale juive. e) Dlou. d) Ses 

pere et mire. «) .Of. Bokhary, ed. Boulaq, t. Ill, jl^ j ijjtfft ] 9 3. /) Or 



l^iBtence^e la matiere (a^, ta0 t abstrait, forme de %\ qui nie sa lumiere 
et ny participe point, ne prouve rien contre sa diffusion.' 

1 Ms. j**, 2 Les dictt. pnt pL^ 3 Au 1. de J^ 4 4 Au 1. do 

Oy>}Uj 6 Au I de Oil 6 Au 1. de ^1 7 Au 1. de /.Ujil 
8 Au 1. de OljyUj 9 Au 1. do oU 



ABABEi 5 

oipi oui; vri^ji duj ^l -jAkjsJi or ^ iA 

v^ J. ^(,^1 .rjiWiU^c^ *V' ^1 oU >. 

40. a d. lea 4 <51&ments sublunaires, lea sept spheres dos planetes et du soleil, 
la sphere des itqUes fires, le substratum du monde, la matiere premiere, Pame 
universale ot Pintellcct uuiversel. b) L^Lili est ici p. L H JUi. - Void 
comment j'entends ce passago: «Interroge le'crfstal fin, — on dira'ftun bocal sans 
vin; mais elariiie le vin et coupe-Ie, alors la chose apparait sous une nouvcllo 
forme: c'est comme s'il y avaft du vin et point debocalw. Image qui vent dire 
quo Pame non purified neconnait quo la matiere, l'enveloppe de Tenthe" divine; 
puis, lorsqu'elle ae dfipouille de ses seories, ellc parvient a consider par dela le 
principe subtil et lumincux do tbuto vie, tandis que le monde des sens s'evanouit 
pour elle. c) Phrase obscure -ou jizLo = probabl. ^jj.*. On pourrait 
traduirc: «et il n'y a plus au- del*, ni serviteurs d'une cit6 (ceux qui considered 
Damas ou Bagdad comme lour patrie), ni serviteurs d'un infini (ceux qui tachent 
de regagner la demeure cdleste, d'occuper une place dads le monde infini des 
csprits)». Le femininde igPUjU fait pendant a h i. d) La luueDat la liraite 
(«la haie») du monde des elements, dit sublunaireB 

1 Au 1. de Sjujilj 2 Sic. 3 Au 1. de li,i 4 Ms; S 6 Co mot 
a l'encre rouge. 6 p. >U, 7 Ces 8 mots a Pencre rouge. 8 Au 1. de 



6 Aeabe. 



(646) ^Jj\ i^j y ja j, ^^, Jjyj ^ U ,^11 -j2\ p 

■^ ■.<■■■■ ...-'■'"' 

H^sLl oii) ^J) ^ I^V^> 'jj^? ^ v^ 1 ^ ^ 

Jc J^L A^j o>c v^ aju~ <ul* JI J*; j> >, jj cJt 

»x '"^ellMii un des grands saints coufis, souffrit le martyre en l'an 922 de 

I ere chret; v. Dozy, Hist, de 1'islaroisme, p. 824 et svv., ou il enumere les 

sources. Abu-Yezid est le fameux Bis{amy, mort exi 875 de i'ere chret., un des 

fondateurs du Qoufisme; v. Kremer, Herrschende fdeen des Islams, p. 68. 

6) L homme. c) Le jour et la nuit. d) Les 860 jours de l'anhee. e) Les 248 

membresdu corps. /) Les 4 elements et les 4 humeurs corresporidantes. g) Les 

6 fades: le haut, le bas, devant, derriere, droite, gauche. h) Les 10 sens, dont 

cinq externes et cinq internes; ces demiers sont: le sens commun(4^i VjM), 

la perception interne (jLJ|), l'imagination (jyJJ), la force conservatrice 

(iksUj oJ-fiJI) et la force transformante {aij^'Sl ©£«JJ). comme on le peut 

voir au f. 192* des scholies sur la i^iJj, JV: 283 de ce catalogue. II est juste 

d'observer a ce propos que le mot jLi, employe abusivement par les mystiques 

(Fr. p. 72, 164—166) pour faire allusion au temps, n'a pas une origine obscure, 

comme 1 avouait mon regrets maitrd (Fr, p. 166), mais prouve au contraire que 

lesDruzes se representaient la premiere conception du temps c<jmme nee de la 

tautaisie, de la perception interne de l'homme eu dehors du monde exterieur. 

M l Aul - de ^i-5 2 A Vencre rouge. S.Ms. ,^1 4 A I'encre^rouge. 
5 J^ tkf*- ® tt remarquera ici etjajlleurs l^trange emploi des cas, 6 Au 1. 
de ^i>; de meme plus bas. 7 Au J. de £\Jb. 8 Au 1. de djU. 9 Au 
LdeOli '■:■■,■'■...■■"■ 



Arabe. 7 

1 4 „ r «a>Le "Uua? Las?" Jj*\ >_/Ju c5-^* J Mi ^C 3 ^ «tT^srti I J Uf I JJL» 
ilLU 2 OU,jil jjU-lj j| 0Up4J ^J oj^e <jO|) tJij (jLf (65 6 ) 

iJ^i *^Loj j i^jjjjb JiU JU*1> U/» C*»j_jJ 40U, o»^i. ujj*«. aZjjJc 

1 '. '■ ' ■■■■■■■■■■■■ j y- ^ ^ . . ? V«. 

jo ^U4) gijii <*Ls* y' i,j^Ls ^\ 441, ^M 

le ft-ogl c cJUJJ ...»/J.J ^Jl «^-i«»j <*^sf ^U *^ : UjjJi oUiiill 

j ^w, ^^..w^J «*_,LU 'ojkdl ,J^ (jiJ&h* k *«!3J.|| u^ ( 66a ) 

0^«M a ^-:^-^-.tr-i3|' ^-^V/" 5 j* J^«a* ^p- 9 «J*~° ..Jf 

j^*c <Uc j^Jj, o* 1 *"' °_/t^*> «j?IH' qjd*** "^^ M*^- .jM*"' 7/"'?' 4^ 

a) Le gout. — eaJXu — dans le sens attribue a la IV 8 et a la X« f.: «yaller 

jusqu'a I'Strangete, en faire des excess b) L'odorat; les 2 personnes sont lcs 

narines. c) La vue. d) Les sourcils. e) le noir de 1'oeil. f) la prur 

**,.',■■. •«• ■ 

nelle. — ^j£, est ici pour q^S, en vue du parall61isme avec ^j, g) L'oule. 

h) Cartilagineux. i) Le toucher; sur la place 61ev6e assignee ici au sens 

du tducher, cf. Die Sinne, Beitr. z. Gesch. d. Physiol, und Psychol, im Mittel. 

v. Dav. Kaufmann, Leipzig 1884, p. 186 et svv. 

1 P. c^Lo 2 Au 1. de Ol^jil 8 Au I. de (Uj^Jc 4 p. «cL; 
nous ne releverons plus ce genre d'inexactitudes. 6 Au 1. de jiul) 6 Au 
1. de Ji 7 p, «^««o ■,• 8 Au 1. de^S^fJ et de jJ»U 9 Ms. l^sAl L. 
— Plus loin Jj*a* p. ^*« 10 Au 1. de v-ijl^ 11 Au 1. de oJjjlJ) 



8 



Arabe. 



t}Jh JJ u^U ^j\ 9jMiJ ^ v&\ ^5ji 4,^ 

C g^\ ^\j ^\ i^\ Jyl b^ -^ ^.'iSJ a <*^ 

>UJ^r, vfyfN i*iJ j* %!) ^o U Z^flJ oka 
J»yi/ J» o^c, JjLd) > c-«1»j; JsU . <u;|ji ^J ^^ ?a;l^ 

(«n * ^J ^ jfc. i>. ■V oOl^ jij ^ ii^i] - 
431^1 v lu, UU p!/W : jyj, flUll .up, X^J J! 

^ «>^ % ^^ j*? ,>iu U ^JJ! ^Jl i|iL Jcf, Xiifc3 
r f^J) 5>iuJl c^L lib -£l) J o^il ^J) ^ ^ ^ 

j^Jl ^i -yftw Vi^l JU^^^sJl Jyf, ib£ h& 
«» 6 ) u^Ji; M^ r ^ o^ II u^l r ^l J J-u,*ot^ 

a) Les sens internes. b) L'imagination. c) La memoire. d) Le sens 
conmun. e) laMrlenrs et exte>ieurs. A la liste des auteurs, chez lesquels Dozy 
a trouve le mot J,)^ \\ faut ajouter St. Matthieu VIII 12, d'apres 1'ed. de 
V ie nne et le ms. Farsuni decrit ci-apres. /) La fantaisie. g) L'intellect.. V. 
surtout JL^SJJ p. Y\W\> h) L'esprit de Dieu ou 1'intellect en acte et 
9 autres eons. Les 10 sens humains correspondent a autant d'eons ou d'attributs 
diyins, cfc les Befirpt cabbalistiques. - Cf, le n^ft Q-^ des cabbalistes. 
») Cor. XLIIy v 68. A;) Cor. LXXIX v. 44. 

".J.p.jjJj . 2.'Aul;de«JJJ 3 An 1. dc iJy^LJj 4Aul.de 

■'utijij-"'- ' " L " ■ i; 



AlUBE. 



■ • - ( , : 

r ■ 

III.De68 a lt73 6 . ConseilsrdvMsparOieuM^ 

uMiJ). Ce titre, la repetition fWqriente'de l'apostrophe »*) yfk, la 
concordance parfoite avecles id6es emises dans les sourates isma6- 
lites, editees par le savant Stanislas Guyard dans ses Fragments 
relatifs a la secte des Ismaeiis, tout concorde a foire de notre traits 
un opuscule 6ruanant de cette secte c616bre. N6aumoins ce Vest pas 
le livre d' Abraham, dont la traduction anglaise a paru dans le Jour- 
nal de la Soci6t6 Amencaine JG 2 par les soins- de M. Salisbury 
(p!%)8 etsvv.). 

, A un certain endroit de 1'opuscule, ou Dieu ordonne d'honorer 
son hole, Abraham (^%J| aJU ^J^J) s'eme: qui est ton hote? et 
Dieu hi r6vele i (aJJ Jl*J <Uj) J^U) que c'est le pauvre etc. La 
recompense pour la pigtg, l'oubli de soi et les bonnes oeuvres consiste 
a 6tre mis sous le trone de Dieu (^4/* «l* ~Hj£ J**\) et a recevoir 
la remuneration m6rit6e par 70 prophetes (l?J ^ v y dlJ j^fl,). 
L'insistance sur les mets defehdus 1 ) doit servjr ietabiir la provenance 
authentique de ces conseils r6v616s au p&re d'Israel. L 'importance 
accorded a la fidelity due au secret, m6me dans le mainour et les tour- 

1 Au 1. de CyJ 2 Cette li|ne h l'encre rouge. 8 Au J. de Sysj, 



1) Assez najturelle, d'ailleurB, chez des mystiques. 



10 Ababe. 

ments, convient a une secte religieuse de la trempe des Ismaelis. Le 
Coran, bien que cite, n'est pas nomm6, corame de raison, et encore 
ne lui a4-onemprunt6 que le passage relatif a la rebellion d'Iblis, 
histoire, qui, dans les id6es lnusulmanes, devait 6tre familifere a 
Abraham, et un passage peu significatif, oil Dieu promet de r4com- 
penser la vertu. 

• «> •■ \>, •'■■■■ ^ 

(G8«) ia*L dst^ Jfi l J& *lj tjJ"±td\ Jj^J ijJjW J»l^) «UjJ f^ 

J tjti J^ **iUj dL^i Uc ^ *2L>|. U* J*J, ill- Jil J 
tM^jfUJ) J^ J^ J^JA »>^ >?Dfj J-^ d^i **ij& 

a J'ai crW tm convercle pour tes yeux et pour ta bouche (les paupieres et lee 
levres); sers-t'en a propos. b Cf. Bokhary, t. Ill, jU^J) 4_>UTp. 188. 

1 Au 1. de ijti et O J0 2 Titre & 1'encre rouge. 8 L. *y«j* 4 Ms. 
Js 5 Grftmmaticarjment (jjLjjcf. demiere l^ne de lap. 12. 



Arabe. , 11 

j>\ L -JitjL^J ^jic j*J *)U A^LiaJ *-L»J Jfbj ul) C J ^l? dMS * 1 ' 

LI oj ^j L \juAl ^ l> U iii, J^ a l*lc J]j iu'li.^UI- 

fiM' ft^.?-^ u4*L> ^>^ wS-jt, vjM t/* f-^ u> c ****" 

tillijj t^>) l*J J*cU iclJJj c^f ilVye |jlj 4^1 4^ CJS' lj\ 

U iupli ^o'UJ] o^aj 3it« jjli'jLJr ojL tJ^j tj" v*^ "*£*■ 

c»» >?_> tj^i/*' «^j)«J**J) .')•« c/»J ^ -i ' i\tf^ . o^r*"* 1 *♦* •'-tT' o,r ' 

o)/Tu les remplis tout le temps, jusqu'a leR faire deborder. — Ces 2 sacoches 
Bont une allusion mystique aux poumons et a la fonction de la reapiration. b) Cf. 
la 19° sahyfah de Pop. suiv, c) Cf.ia 16 6 sahyfah de I'opuscule suivant. d) Cf. 
laJ2 a sahyfah do Pop. suiv., qui commence par ij*«y» u et se continue par Lj 
*il "j»\ e) Cf. la 12* sahyfah de I'opuscule suivant.. 

1 Gram. ^LefH 2 Gram, ^j^as* 8 Au 1. de <£»> 4 Au 1. de 



1 2 Ababb. 



f%}\ Zk pAj,\ jUi &*J\i j^, pf\j ^ j U S*^[> 

Cvpz (j* i) (j*i^« jQf, bj c^j* y* il JU a ^£# *il ^j b 
(70^) jXK, bj j| ^JL ^ y J^L ^ bj c^J j. t^» f % bi 
b), 4L jXlT^T ^J b j^ jyU> b) ojiij ^ Irfi ^,U 
bJ ^j oe) b Jbj 1, ^ J* U ,£J>I ^1 l^i ut>i £* 
ci*> jU ^ r ,j ^j b j± U y l jp. jp, bjJj ^*UJj 

^ > j^iT ^ ^ j^Ji U -yJUl ^ 31 ^ r ,l a ,l b jjl. 
("') r Ul Jfl r fi\j S^\j II J~. ^b zJ\, jc^> ^b ^U 

4^^b ^(,^i bjL^/j o^u/ j* oy^ v^' j^l u^4» 

a) Of. la 7* sahifah de l'opuscnle Buivant. b) Cf. G. Sour, p p. 81. 
1Mb. dU^J 2 R6gul. iljl*» 



Aeabe. 1 3 



iljCil bU ^LskeU yUj, sSll t>j«t*U iJyPjlj tj^***j tj&i 

,> dLuk U.^T^jTL il^jL^, dLJj ^ ^ £>J pUjJJ JJ duii 
plklj o^ *jj< jjli i*bli jXl), jj j**j %kL jc LjjJI -^ <72«) 
SJ\ u C_/->b ^U ^^ lij .ij ^l L >£^ ,1, l4«Lj jU 

^^ v^fj JilyJb Ql <*jJ&' : ms\ q}\ I L dbLJ 8 J( >ts Ulie cJi' 

a«^Ju jypiu t.j^iij •**» jj^rij-^ii <j| l i^juj u^oUis j acL 

(^aXJ ")li ojjiJl ^c pUcll) jjicl b) oj 0j| Lb) 4^«icl ^.» 

X U)£L .y J **Uc -Ij^uj -i»W, j«. y ! || *i) ^1 L ^^C V^lUUJ {72 fr ) 

a*V*^j oy w^«J ©•"' tJLJb .j*Jj^*«» Jj .JU>rti« Lc l$j C^j J» 4«aJ yj* 
£Lj.i* t^ m!L-y : '(j[''o| /j>J L oLii j&* \p Jilp «I4(j Asl^i Jlfc> 

Ul» £*** ^ ^■-iT.^I L *aJJ i*bst«; ^^U dUc dLii 

Jj^ ^** C/° ' *"-"?->* • J H!» 6 ojJ» d«*» 4L*[> ojJ 1 -* "a** 5 ^U,J 

^« A^li, jb [y+] 7 ,J£k AJU^j b) Jjud J If Jj ^ <Lw c A%°J (73°) 

a) Cf. G. Sour. <J p. 85: Asrt«»9 J«u AsUas aJL« Jju aL*. oJe^^J, 
b) Cf. la 21 e Bahyfah de l'op. 8niv. c) Cf. le priambule doShahrestany k son 
Livre de8 Croyances. 

1 Gram. ^LaJ^j; v. note 6.| 2 Ms. t±LJU 8 Au 1. de jJ^U * 4 Au 

1. de t-jijf 6 Ms. asL) | 6 Au 1. de qj J» 7 Ms. ^j*^*; {j* « *t«. 
oubli6 p. le copiflte. 



14 Arabe. 

' VU «> J-J 2 jk ijl j* J^T^J^J L l«kj; ^| ^Jj, 

<j' p^ C^ li^r J 1 ' «^-»^ ij^-j ub k$ $> C^jJ X^\j CJ\ 

•* ixil dLlc Ji^l vjjCi jL**_^ ^ oU?^ uW^' ^»Ju 

(78ft) 4^ ^ ^ dL^ j* W, || ^U ^ J* ^T oi l L jl^l) 

{j>\ L LJ /^su-, 3 *»-»Jy oL» ilfJfK «jbs? {jt?i""V {ji'ji^ *^ 

L_» •j^Uus^'j j>\ **<oJ 2/ ^U JL&lj it j»o i jsu>U pS> ^Jo Li) *$] 
J«? u*** ^*ji <3 J** 1 * u*** Jf' '^^ J*» u**\ u' ^' ■#.! 

jt*»j u^ 6 !/*&*";■ «> u**r «^4^k >>"*> u* 6 ^' 1 ^ ft'*' <Lr* 

(74«) ^U Je.4*- uU|| c/elii Jb.jl-1, A^iUl iSLib.^ iijllvic 



J 

a) Cor. VII; 11, oii on lit^ et non^l b) Cor. IX, 121, XI, 117. 
c) La Misna fait dire dans les" fDK ^plb 1» meme chose a Hillel: ItV DH1 
VmntJDy 

.1 Au I. de J U*« 2 Au 1. de w-jL* 8 Au 1. ie^jixLuJ 4 Au 1. de 
^Ijc 5Aul.de J et 0»j 6 Bic. 



Abase. 15 

W. De 74* a 87". Mm safois, nobles, feints; ^U «> 

a^LJ) al^^J) <u*j&jf qui ne sont autres choses qui une s6rie de 
40 chapitres (ii***) correspondants aux aourates isma61ites des 
Fragments de Guyard. Nos chapitres appartiennent neamnoius a 
une redaction tonte diff&rente: plus courts, moms verbeux, moms 
imaged, mais plus nombreux, ils sont rdpartis dans un autre ordre 
et se distinguent des „ sourates" par le nom, la distribution des 
matieres et mfime par les expressions (Dans mes notes designees par 
des lottres, G sipifie 1'eMition du savant Guyard). 

Le Baron Rosen, daus ses Notices sommaires sur les Ms. du 
Mus6e Asiatique, a dej&, sous la rubrique 95, indiou6 que Guyard 
n'avait ou a sa disposition qu'nne copie des ras. Rousseau, dont 
l'original a 6t6 vendu par ce dernier au Mus6e Asiatique. Une com- 
parison attentive m'a fait voir que la copie en est g6n6ralement 
exacte. La note dont Rousseau donne la traduction et que n'a point 
vue Guyard (Pragra; p?4) est ainsi formulae en arabe: 

CJ^Ct J 6 J^ ^ *Ujl M> J 8 >^ ^ f^U' $^l V^ 

L SXfi^jj a-yf) -.e ^jatJ ^i\ u lift** dJL» Jj) iUa j%L ^J \jiJS? 

Deux autres notes on talfk suivant celle-ci: il en resulte que le 
livre isnia61ite a 6W achet6 a uh s6ldat(?) en Tan 1223 de i'hegire, 
huit mois apr&s la prise traitreuse de la forteresse de «jL«w» (que 
Dieu punisse les trompeurs) et la mort de Mustafa Idrysetde sa 
troupe, Je ne sais pourquoi Rousseau 6crit M&iade (Eragoi. p. 8). 

Le noiri de Fad, attribue* par lui au traits dogmatique des Xsma6- 
lis, provient du titre en diwani, place* au v" du 3* f.: 

Une note de Rousseau nous apprend qu'il avait achet6 le ms. a 
Damas eti 1840. 

L'int6rt)t qui s'attache actuelleraent aux ouvrages des sectaires, et 
^importance qu'on attribue a Fhistoire des religionj, non moins que 
le d<5sir de completer un des travaux favoris d'un maitre de la science, 
trop tdt arrachG" a ses etudes par une mort volontaire, m'oht ehgagiS 



1( * ASABB. 

a donner ici le Ufa des 40 chapitres qui composent la 4 8 partie de 
notre recuei] d'oavrages mystiques. 

«■< On y trouvera des reminiscences du Coran et de prttendues reve- 
lations a Molse, outre celles qui sout eparses dans les Fragments de 
Guyard et en dehors de celles que renferme i< ,M6moire« publie par 
Salisbury (J. de-la Soc. Or. Am., vol. II, p. *i et svv.). On sera 
frappe de 1 union intime, qui existe entre ces 40 chapitres et le trait* 
d Abraham, qu on vient de lire. II est bon de relever la valeur, 
assignee positivement an Coran, dont l'oubli est mis au no.nbre des 
p&b<Ss cawtaux (chap. 26»); il feut aussi signaler la hardiesse avec 
laquelle le chap. 36 pr&he au nom de Moise le v. 28 de la sourate 
XVIII du Coran, qui s'adresse a M^omet duns le Livre sacre\ Une 
chose digne de remarque est la reminiscence visible d'un passage de 
St.-Matthieu (VII, 2) a la fin de la 5' sahyfah. 

^ ^ ^ ^ M^^Ul ±jM 4Jj| ^U S 

a) Sour. V chez Guyard, p. 88. b) Ces 8 mots sont templates chez O. par 
r J\ j^Jf S ^ c) G.^ Jc J*i dJG.^J bl ^Jil 
<My e) G. J f) G. ^ g) q.^^ jl^ 

lJusqu'icial'encrerouge. 2 Sic. 8 Depuis ^ leg caracteros sont 
traverses en tons jens par des lignes droites ou courbes.'tracSes avec une encre 
plus pale que celle du ms. 4 Sic. 6 Oette ligne a «te Element effacee. 

m j 1 '?'™ 1 " e remeUe en "«*n»iw ^assertion do Moqaddassi a ce sujet (p.WA, 
6d. de Goeje): ces mystiques se serraient en effct dr Coran comma d'un canevae 
sur lequel lis brodaient lenrs eymboles. 



Arabb. 17 



J^f ^ CT *?b. J||pe"iK^ ,4^4^ Jjlsf -^ "j*I 

a) G. ^TL^ ^ jj, .^jJU^^ ^^ ft) G. J*Ji 

c) G. ajoute: yJU, ^J J^-.] »^ d) G. ajoute: *ij e) An I. 

de^jc G. lit.: 0- ^Js J) a_^j V fc J^-* *-**-'«-• &• .^--* ■ i^e 
aLLe J_»]f <LJ ^il^Jj^,] ,^-Lc Je J_i.> y^*, J&, juJLJ 
di|i pLiyli j^i ./) G. 4j u dJlL; puisila:^J to )i*p ^mT /^ 
JL* ^ J*^ tf j C^ J^ |J J*^ oJl * U^V 1 * ^* Uiki til. 

J > **f A J o^j ^ -^ jJ 0*» ^ J -<M V^ c5^ 4JU) 
^-W* «^Jl* P" i8 en core: djLii J L Jc 4JjJ 4^1 Je Lj J*e • **, 

"J^U*^^^ J|W £r°j fW 5)Sour,^<shezG.,p. 84. A) G. a au 
lieu de oes mots: **Jl U**^ ^ f""* 1 et de m ^me pour toutea les sourates. 

♦T.9---V**?' J) G -<^ tj ^/^. Puis, au 1. du reate du chap., G. a: 

*W J* o*j (L~ u-WJ ^ Jj^xr^ <%*• ^ *&M 4/ >cf* 

1 Au 1. de Ulj 2 Au 1. do Jij 8 Ce litre ainsi que les autres a 

l'encre rouge. 4 Ms. *^»| 



(76«) 



18 Ababe. 



gz ¥■ : 4j Sj -dyr-4iii .yi/fL ^ ^ y* fci ^- #i ** 
Cf*ij.4r«? 4^4-^ ^^ ^W° Si>" "(pflsp f^.j*)-- 1 c !iJ 

U! '^f j^ll t^fb'i UJI >i jSLjjl 4A ^ "^ 

a) Sour. <| chez G., p. 86. fc) G. UjjJ) ie L«/» c) G. ajoute: jjj, 

lj& ; *l ; 4^l J^ijOl LjjJj . d)Depujs/ manque chez G. e) A 

partir d'ici, G. a une autre lecon: >ai, ljt\ dxc JaiL; V Q> aJs 4Jjl *)Jj, 

1 IjJ AiLj Y ij, Jjjj Jle AJU JL Y jjsi, jjj) 6+ pjmj Y /) Ce 
mot arec lea 2 precedents manquent chez G. g) G. «*&_j &) G. *£*»)«; 
t) G.^^jr^j . . . JJul ^J J, ■*) Ici G. ajouto: jy* •** L oj ^J V 

n) G. SI o) G. yii P) G. ajouto k*U g) G. j£, r) G. ajouto ^J J; 
puis 11 continuo do la sorte: i***«. Jjw i£t* oLlc ^uij oLLcU .-JLuj 
(cf. pins haut, Cons. rev. a Abraham p. 18 noto a) /jxCjj Jixtas JUui 4xu?>g 

U**M* V^l /M*"& i£->S* JfMlf *jWl> tJr*^ u*M - *-*lJj> ^* 
C**"®® «2/*4* <•**• tJ**!* *) $° w . (*» P*. 86, ;*) Tout cc commonccmont 
est remplacS chez G. par: ^« /Ju! 21 »aj /j| U / «*%/i! /»*vjJ *Ul' >»y 

J* 8 ?* Ji>y' «i* Jj" wfc^ o>^^>j J-»^ J^ **sW j**i 

1 Ms. SSji 2 Omis dans le ms. 8 Cf. Sineque, Lettros a LuciliuB, 1: 

«In hoc enim fallimur quod mortem prospicimus: magna pars ejus jam praeteriit; 
qntdquid actatis retro est mors tenet ». 



Ababb. 19 






V* 



iLJj ii*x^l 



) fl)G. Osu* &)G. Jj c) G. <Uc dJUS J,, apr&B Quoi il ajoute: 

fe^'J ^M»^ «) G. ajoute: ^^ Jc ^w, ^ J ^^j, 
tJ^Je^J^J ^ y) Au 1. de &KI J J*,, 

G.iiSHsUj #) omis chez G. ft) Ce passage se lit. chezG.t »i) /tj'l L-j 

kJj^ *S> L^***" dusr'f, w^jjUJJ tL**J ujj. "■■II -est preferable de lir6 
^jJ.-jjk* *) cf. G. p. 239 u. 3. ft) Sour. 1 1 p. .86. 1) G. •*-*» 

«») G. ajoute:^_-«J ^i-s AJUaXw) JL 4 <n -»j •>.»»• ,,-Lj *»»»-*' <[> 
of*** «_i> a, /*-*— ' ty-ilf' £j <Uc cJj/k 6 «) G. ajoute: "^J* 

o) G; JJXi k JjJ&&j P) G. ajoute: J^»7, J*dj\ £/) f->j 

pLullj fj«pj ^j ffjt/j f£j***>j f&«*j ^j f^riJ fJ^9 

/t*JUJJ /jC ^^iiJ «U|J (j\ (UuJ 4) Au 1. de ces 6 mots G. a: J«*j! Uj 

^£jf. Notre lecon est une reminiscence de l'J&y. selon St, Matthieu, YL 2. 
r) Sour. I K p. 87. 



20 Ababe. 



Lylfc t^l J^^^j, LjJ) ,Ci>L ^1 V, °jU\ 

Y, -Si J) i>Pr* ^ cr Yl J-- ^ *W^ fl iiU 

-■■■*■ ^M ^ ^ ^ j^gf&j \fit 

a) G. commence pa* ,:>/ ^ j I j,) G. ajoute: LjjJ J c) G. ^LijJ, 

^L»^i» <Q G - ^ j> 4 G. ajoute : 0l > /) G, Q ^ G, jyoute : 1 
A) omis chezG. i) Depuis ft tout le passage est remplace chez G. par: [JUUV] 

,£M vf o^l^ u?ur m ^ jiU < v fc ic ft) g. y&j, 

* Apr^s UJj. G. a: ^ ^ ^ ^ ^ ^ Uy^ 

m Tout depuis I manque chez G. n) G. V, o) G. a la lecon jj^J qu»il 

corrige en^j *) G. ^| J, g) G. Ijly.) J^ r ) G. j&+\J 

«)G.ajoute:^^ il<«Jj ^G.l.kU u) G, ajoute: ^LJ < ^U; U& 

^G >( ^^ w )G.ajoute:dL^J^ ^ G -(^,J^», 

#) G ; o^ *) G « A^*); puis yient encore tout un paragraphe. aa) Sour. Jf" 
p. 88. La premiere partie de la sourate ne se trouve pas dans notre ms. 
66) G. <»JLidj . . . A+jJ9j cc) Ces 5 mots matiquent chez G. dd) GGl ui*** 
ce) G.^J), apres quoi G. ajoute; J^,| JJT) G. J^i^J 

1 Ms. I^jfij, 2 Au 1. de JjiU S Sic. 4 Cf. £p. d'Abraham 
f. 70». " 



Ababb. 21 

v^ r >T ^J b y^c i^}\ gji'-yjjiJi i^Jb *$ yf ^1 b 

%~ j&\ £*> ^ j& y, yuj) jrt^ ii j^ ^ iQ xji- (77«j 

_____ *i^J -yd, 

yt-** ^ bi, jb.1 jc ji, *|JL| jJi jji 

a) Cette l e phrase ouvre la Sour. |K p. 88; le reste est tout a peut different. 

b) Toute cette derniere partie depuis^J b forme la fin de ia Sour. |<j pi 91. 

c) G.^S d) G. (jjJ4^ e) G. ajoute: JUJ f) G. (jj^ep t^T 
</):G.ajpute: J ft)G, Q^Jt, apres guoi G. a: ^^J L jC^Jb ^j^ 
^Uc 4jyl Jic ^>j l£g> 4^^ J: Jbjli ij i) If& Spur. Jo, p. 90, iden- 
tique dans le fond, est concue dans des termes un peu differents: ^JJj \£\ b 

4j j^ j,j > ^ ^juyu/i ^ * i^£ y, ^j j 

r*J[ M-,crJf Or^iQi^ 4~a>4^ ^T^jJ) oy-j-U Ui 

jjJuJJ ft) Sour. |*J p. 90. 

1 Au 1. de bje 2 Sic. 3 Au 1. de «M,UJj 4 Ms. Ij»% notro 
correction e'appuie sur G., v. note i) de cette meme page. 



22 Aeabe. 



^ o!> yCyl jM*> pi^ d^lsfi {J jfAs $ 

J,iJ jlj, \*1J Jyj L ^ ^c L "C/Uj ^ JUjp k lyJL 



P<*o uuuo in Quiu. n, sb reuuuve n peu pres uans la oour. n, p. »o: »ji . • »JJ <-» 
^ Y U^c ji^J ^U, ,j)Ulc, J^U Jj^b, jjfccji 
jjaii; J[j (ji» !_)» iJM ^ ^wj ^^Jtf ^1c _^ki J(j il *» »w< jji) J^ ^'j 
tflU\ Cj, Jfo ^4[, i^J vjIpjJI UJ ^pGU d) Sour. IV p: 91. 
e) G. ^Jj (c'est la lecon du Koran X 68). f) G. ajoute: i> J J un lieu du contiuuer 
la citation. g) G. fait pr6c6der ces mots de jfj J^auJ J jjji}'" fl * « I » > 

ft)G. i.j^aJL et ajoute. ojju t) G.^^j^JL et ajoute: ^fZj o*^ - i^ 
JilyJjj {jl Itfjti k)Q,I^JL\j *)G. Uy^J m) G. ajoute: j^jcjlj 
^*e di^L ^5,Uj J ^Ia-j (jU plJjJ/ <uJljr^ ty^j (J n) i*U manque 
chez G. o)Q. SjJjI oji^ et ajoute: f-±\y rj^ «ule (jJ^Li ^IjJ), 
(v. G. p. 91, note 4, la correction propose par Guyard) jJ, Jj JuJ \Joj*>y 

•J* (^ «/" 'HI' i , ) G *^/v 

1 Sic. 2 II manque evidemment quelque chose; on s'attendrait h Yo'r: 



Ababe. 23 

') 






^ ^U) aw«J| 



tip* *M J? ^ 8 <uk J ^Jr J^f v^ J f%' ** 

o) G. ^ 6) G. dSk* c) G. *J>jU4) ijjji^ cf - G ' P- 245 "• 2l 
d)fl.J e) G- 4X».J f) G. ajoute; Jj«, jr) G. ajoute : (^ ft) Sour. | A 
p. 92. ») Au 1. de <jU G. a: jJm ^Jye&ij h) A partir d'ici divergence 
complete jusqu'a 3** ^\ G. a tout un discours: jjit Ujjjj ^J Jj^jtfT, 

*i^) Cjf^^j^^ *&j M Q G.g*UJ|, corrige en jUj 

»n) Ce8 2 mots manquent chez G. ti) JCx^J^cJ chez G. o) G. jj.-j^c^J 
p) G. ^jjoj g) G. ^j) jJU; Hajoute: SjiJj Li JujaJ^ r) G. ajoute 

ici qq. mots et s'eloigne de notre lecon: C^**mJ Umu jCaiu (jjJ&* ^ 

*-f*J* IvIjJ 'S&^--'**ff* ! -,(&J* ****** ^J yJ^l A*\jf s) Cf.Sour. | 
p.7&, ou le passage commence -par JU» J *^| • jjJU et B'accorde avec notre ins,, 

sanf les variantes m,n, o; dans r nous reievons: .JjpjU au 1. de djC£>J| 

1 Au 1. de ^jUJj 2 Au 1. de <jli 8 Sic; cf. plus haut p. 11, l&pHre 
d' Abraham 69 N . 



24 Ababe. 

fc^S*") ojM*l jute -yt 

(78*) 



4^1 L^l *l» </• % ^1 %Uil Ji ^ V^ ll i 

*L*U 0^ ¥*» Urn*, ^ W £L:> Jii S^lpl *£$'% 

J*M ^ fCj ^ r U Ui* V iU) ol»^«SU^L*SU 

a) Sour. |<| p. 92. 6) &{**(? c) G. 4*J» d) A partir d'ici diver- 
gence; G. ^^yj :«^j. ; &lp ^ ^ «Uc «Ji«il Ji ^c ^ Jj 

f* i^W|.,??*>-?l...^;. ^ f£-H^ M"*l ^i ^ £ 
M*** (/> (fj, *JI P^ft -gA^-f £/* f^> ,.iJM!-...»^f:iJt,-.C/». 

«#|f fU* jjjh cr /* A^^JlSlUy. fi <ui Jydl c;i ^# 

4jj) adl^ylff ^It, Op <ulc «*L% fc*UjU ^ j£ Ensuite yient le 
passage corirespondaut a la fin de la X 9 sahyfah. e) Le sens e'en retroim av. 
qq. expressions dansala Sour f, p. 93. /) 2 9 partie de te Sour. f j, pV 96/ 

p) Ces 8 mots sont remplaces chez a par: /*• V^iii dljft ^| yjjj 
A) G. j* ,y&. ajoute: dliju ^4*. CT J?]P ^ *> G ' ^ 
*n) Manque chez G. «) G. ajoute: *£> 

1 Sic. Au 1. de Ar»(j* S 2 Sic. 3 Au 1. de tjjjj 4 Sic; 
an . 1. de £}fc>\ Ror. XLI, 46, yerset citfSour. |, p. 78, et fin-dela Sonr. K*,-P-9i. 
5 An 1. de JL> „ Sic. 7 Ms. U^i, 8 Au 1. de ^LjJl 



Arabb. 25 

iS ijJ^k <yU^ ^Mj e***^ £®y ^ S ^^ jljj y*ai 

^ l> J(> II Js^U ^ C^Jj "jjjfc JU'*J >S)i (79&) 

o) Cea 3 mojs Boat remplacea chcz G. par: SJjf, «uJ w^i <0* JfU 
Wi J fT ^f L C-»l o)G., ajoute: ^jjJl c) G. ^>£ 

<J)G.Ce 8 amotS8oiitrei n plac68cI»ezG; P ar: ^ Jl ijujf, jLjlJJ J 
e) Sour, fh P. 95. J) G. ajoute: <Ue #) G: ajoute: j£. ft) G. ajoute: 

M^* \f*i^ *■<&» CoJ fil, «)G. ^jj i)G.l%4 "-*)G.^ 
A partir d'ici divergence entre G. et notre ma. «j) Sour. j»p, p. 96. ») G. 
ajoute: f J) «) G . jyoute: (j\ p) G. jUj JU jl, Jj g) Au 
lieu de ces 2 mots, G. a: J, r) G. fcf ^«.| s) G. ajoute: **Lu *) G. jj, 
M l G 'f Ui " a Heu de CI***"' puis intercale: ^J^, fej, «^LJ ^-J, ») G. 
tranaporte lei:.^^.^, $b ^J^ ^^j J^^ JJypuis il ajoute: 

jJJ"'ll...L SjMI J, ^1*^ j^ZuJ, \jk£ *J*wJ 2u' jl, 

») Yoyez plus haut aote 0. *) G. jIUIJ SJ, j,) G. t^JJl 



1 Ms. & 2 Sic. 8 C£ %. d'Abr., p. 69* 4 Sic 6 Sic. 

4 



26 Ababb. 



■j^ fj kJh*** c } s ^ M j \Jf? u*° Jb u?l» A -| a ^*?*A; u* j 

1 ^jjbij-iji*-! Jii aJU £j* ^OJI ^u> 

M J^ 'Qj&»\j ^UO' 0^l> .*iL«i>J '"^-I^J, J--.I {3 j>\ L 

«) Au lieu de ces 8 mots G.: jJjA /»* w£L«mu /wi J) Le passage depuis 
a est remplace chez G, par: ^JjjCi J&i c) G. ilXs*^ d) G. -ylci 
e) Cob 8 mots aont remplac^es chez G. par: oLi f) G. CJ*» 0) G. pLflJ 
ft) Au lieu de ces 2 mots, G. a: tjU/llj ) JSj I Jj G. intercale ici tout en 
passage et ne coincide avec notre version qu'a partir de jij j) G. lily k) G. 

JbC.-.J J) G. JjbJ, »n) G. jy Cji n)G. dj^j 0) Apres *U G. a: 
(J**** J** JJ»» !■**? ft!.rt»Jj^ij U) Jli j>) A partir d'ici, identity des 2 
testes, mais G. allonge la sourate. q) Sourate \>t&, p. 97. r) G. mJj 
fl)G.ik)J t) G, JLf**^!* ") G< >^ •)-G.-fJoute:- v «*-J ^-si, 

a^ j isLi 4,lj ^4, du^j ^jd, dLJj <J\ ^j ^j, diJ 

«) G. ouUj # G.'^^JW *) Au lieu de ces 2 mots, G. a: <ui (J J avec 
la remarque qulil manque sans doute un mot. aa) A lieu de ces 2 mots, G. a: 

cc) G. a encore un paragraphe assez court. <W) Sourate J'p, p. 97. 
lAul. dejjT 2 Au lien da 4j«J) r Au lieu de ««uJ) 



Ababb. 27 

cr JiJxi eft-* <u^ Jl J^ *i» L**- ^ ^ isU 4L^l 

aj^JL) «*L»w pTU || % a3l ^<^j>^-'(j^U i£Lw.^(*LL Jol (sh 

a) G. commence par : l^j L b) G. ^^c c) G, *lj*$\ \ d) G. ^«* 
e)G. CifdVl;. /) G. 4L|^L, p) G. ^jiLe ^^jj^t, avec la remarque 
que peut-etre il iaudrait lire i;Uj A) G. jijl(jij» ») G. JjJ)^ 
i) Ici divergence entreles testes, G. est plus complefc.. Lea textes coincident de 
nouveau a partir dc j>} L fc) G. aX^» J) G. J^j m) G. interpole 
encore quelques phrases. Cf. tip. d'Abr. 69». n) G. ^i, °) G - u*^ ut* 

1>) .0. J-L*', puis il ajoute: ,jjl J^p ^ Ji, qui remplace !« ^jJC^ ^ 
de la fin. I 

1 Au 1. de ^ji^j 2 Au l. de hyM 3 Sio. 4 Au 1. de £jii 
5 Mb. i*L*«^ 6 Au 1. de Lo 7 Au 1. de ^U — Cf. fip. d'Abr.j f. 70V 



28 Ababb. 



•u^^^-^^-^y^i JrM* jlJi c^ 4f.cn 

°UI jC^uU^J ^.^^..o^riliil bl ^ L 
^M* j oyj «^j», Uf ^T ^f l ok)' C-^ 4A ok> 

(si 6 ) < a*&i ^j i ^i^d^tlf^a % r ? »L* Uj 

j) <U» Ujji*' p^J 1^1 ^ Jjfc ^0 U^M^ <jJ y.^ ^1 Lj 

U jXJ £aS l8 l^ ^ Jf ^y, jjj, 2Jj jj ^j jL, 

JS II alcUi ill »^e ^JLI Jf I si, J => Ji J^U L M^\M) 

1 D'apr&s Kor. LXIX, 15. 2 Kor. LXIV, 9 3 Kor. LXIX, 1, 2, 8. 

tKmMy, 15 et LXXVI, 10, 5 D'aprfcs Kor. LXXII; 12. 6 D'apres KOr. 
LXXm, 17. 7 Kor. VIII, 21. 8 Au 1. de jltJj 9 D'aprea Kor. 11-276 
et III, 121. 10 Cf. Hip. d'Abraham, 69 b . 11 Vieux proverbe arabe, cf. ^JtiS 



AiiBB. 29 



*uj j*t> jjj o/j\ ^i?Lri/ : ^.tfe j4 *jjy ^ 

5 pU, JmC, j+j £jj jl^j) isjj) LgJ, <jUe, j^ ^^^".Ij (j^Jl* 

jj % oyr*i jzs j^ % ^lji ji. 9 \ i^jj ^ij) i«j l 

a) Sour. HA, P. 75. 6) Ces 2 mots manquent chez G. c) G. (j\jA\ 
d) G.: AaJU-UJ IgjIajLJ; & partir d'ici cbez G. description du paradis plus eteu- 
due et plus direglee que dans notre ms. e) o,^UH iwe*, p. 77. f) Au I. 
de cela, G. cite le commencement de Kor. Ill, 97. g) Ces deux mots sont rem- 
places chez G. par : liij» 

1 Au I. de JSU j 2 Cor. IX, 121; ^1, 157, cite aussi dans l'£p. t Abraham. 
8 Au 1. de pjj\ 4 Ms. SJfi 5 Ms. '\Zj 



30 Ababb. 



' *uif «T» Ate 

£. jU^Jl <jU 4jj j^J y) ^1 I a)J>) jT), ^ j Ljjj 

<*■» ^ d^ jLh, su |[^ a^ %i r j ^i l 4ui j* 

4^** l/* f 5 ) #' ^ fr^ ^*JJ \SJJh J^d (k»zJj C-Wi 

a) G. est beaucoup plus prolixe en comparaisons, b) G. dijuJl c) 6. 
fc^iil d) G. j\j ^L 4i^) c) (J. a la transcription exacte de Kor. VII, 97. 
/) Sour, n p. 76. g) G. jjCLdJUi) ^ G. ^^ t) G^J-e 

j) G. U, fc) G. C**Jj T) G, ajoute: ^j m) G. J *l~JuU *») A partir 
d'ici, divergence complete, o) Sour. | , p. 78. jp) La phrase est autrenient con- 
struite chez G: <£Ui ^ J^s" ^l Ujlj J} SJiJt*i U J*J*i 
q) G. intercale iei tout un morccau. r) Entre ces 3 mots etle mot suiyant, il y 
a plusieurs lignes chez G. a) G.J^mJ ^ t) G. a, comme le Koran, t*Lj 

1 Au 1. icjjj 2 Au 1. de JJU^ 3 Ce mot a etc raturG avec soin. 

4 Au I. de A-UJIJ 5 Au 1. de O^ij GMs.jl^J 7 Sic. 8 Au 
1. de J^, Jl» 



Ababe. 31 



Jef y», v*Ue «1Li ^i *)j-*i A u*£ ^M 6 J 1 -*-^ t/y^l* 

( 4JLo Lbs <Lim<*C ILo 'wi oLJ? ^4l>[/Li^ 

*g^% 4JUJ) ii^l {84») 

'uj,Viij j "jj^pbjj) j *&* p ^ ml ^ i vJJ 

( "4»|j AJJUy ^jic aJU OpjUj 

a) Sour, f, p. 79. b) G. ajoutc: »^il«^ SJx> c) G. oLJe J^XJ 

d) G. ajoute: dLu «Jj]j If SJd J+mj *UJJ «) Ces 3 mots (cf.K'or. IV, 46) 

manquent dans G., qui a une tout autre lecon. f) G. L_Jj Jj-*J* 0) Ces 

3 mote sont remplacees chez G. par: Cj\J^>!.,^J^j *) Ici ®* a toute une B * rio 
do phrases qui manquent dans notre ma.; la fin du chapitre est identiquc. 

t) Sour, f , p; 79. j) G. JLkiL k) Gt.ljj] jLi+> tL»J» Ces 4 mots 
manquent chez G. »») Ce mot manquent chez G. «) G. Jx*i 0) A partir 
d'ici divergence complete. p) Les textes coKncident a partir dMci; G. <jLi 
q) G. /^iil) r) G. a ici tout un long passage qui manque dans notre ms.; puis: 
uLh 6 Cji iff* ^ et la fin dp notre chapitre. *) G. lij Ce mot 
manque chez G. #) G. o>^) -f U jJl J| ») Ces 8 mots sont rem- 
plac6s chez G. par d'autres phrases; la fin est identique dans les 2 versions. 
x) La Sour. IK,. p. 80, rappelle de loin ce chap. XXXIV; v. aussi Sour. f*», p. 88. 

1 An 1. de <J>J Jo 2 Au 1. de ^Jlll 3 Au 1. de Jji 



82 Arabb. 



o^ ul uM v u f ^ u*^ W^ 1 J ^ 4^ ^ fti 

Irf Jo jQ) J^.^r u^^u i^jj .ji ^ j^ ^ ^i j^ 
w M & Jtirp ji pof "^T .p L Cji 'jl j2i ji 

(85*) c-ui^ jaV-i^i c*l%^u^u y fe. ji 

lili \*UJ J^ ^j, ^ |j *H ^ JL. JU) r ,| jjj i ^ 

uy*^'j ^/-^tuJ) &***»[ 

^ ^ u ^ ^ r^bu^ii Sir 4~^ uuif r ^ t 
<w tf ..g*p <^ o« ^^ M fJ c^l If Jk> mil j* || 

a) La Sour, o, p. 81, a en partie les memes idees, leg memes images, les memes 
expresses, maw prSsente nSaumoins uue vereion totalement differed; p. ex, 

Tj i ^T 1 CT ^ J *Uf JUj ^/ Jtf «l.de Jo JUI 
J?*' J' */•* &) Depuis ^^ijj, notre ms. presente une idee 6trangere 

m£e aut^T C6Ci " retr ° UVC daD8 G " «* * Pa8 ,a fiD d « «™"» * *~ 

lAnLdeUje aAaLde^Jj 3Aul.de^JS 4 V. chap. XXIX. 
5 Aa 1. do JJi 6 Kor. XVIII, 28. 



Abase, 33 



OjJ& \ J*jJ^> J0i h\ M <M ml bl fly,! i 
f^ cr* J e o^ ^ JjAjz% ^i ^ cr H ^ ^ 

Or^'j V^l a-^I 

^^ r^c*^ ^ -»fc iSUi, «js* i£bi # j,...Jli 4>*~ 4U«j 

^> C^ &* c> ^ * r ^J L JUL | jj U J^U c>ll 
L CJl, JJdl J^JL dL l--j f J ^1 L ^Uj idU life- ^ 

u*^*** 0° J^*'* u^'*^ 15 *^^*» 

-iilr^JI ^j, iyi ^ £j) i^ ^u_^| J^l fi ^j L 
a* Oyk L» ^M II u^">i f*T ^J L yj y^ jU) .>b* {8 7«) 

btil^^^^i ^iL^i j| 
LU C> |^ U>| ^Jj| bU 

1 Au 1. de <*Lyi 2 Au 1. de \^Jl\j 3 Au 1. de *J^\ 4 Au 1. de 
jtj&ii 6 Ms. JUL«. 



34 Ahabb. 

Notre ms. forme un volume Or. in — 12 (13 lignes a la page); 
beau et fort papier marqu6 de 3 croissants 1 ) superposes, encre noire, 
reliure orientaie en niaroquiri rouge a dbs noir avee rosace imprimde 
au fer chaud. Le timbre de l'Institut Oriental est appliqu^ sur le 
1" et87°f. 

Au dos, sur une Etiquette on papier, a l'encre: *Tractatus ethicis 
christianae"; au recto du V f., aussi a l'encre: ^FrOnes et reflexions 
pieuses chr6tiennes*. Ce qui a donn6 lieu a frire de notre ms. unrecueil 
chr6tien, c'est sans doute T6pigrapne au bas du f. 87° a gauche: 

MA ,J ^LU, ^ LO I ^a*^ xsjy^ ji (au-dessous, ae la mfime 
main qui a mis Je faux titre: „1098 a ); > droite: JU) **# yy 

Ed effet, il resulte de ces lignes, qu'un pieux jirusaUmitain du 
nom de Jaques tp Midleux a fait transcrire noire ms, par le scribe 
Zacharie fils du curS Marc. Nous avons eMdemment affaire a des per- 
sonnages appartenant & la grande famille chrdtienne. Mais la {late de 
1'hegire a Pexclusion detoute autre, l'absence de tout ce qui pdurrait 
accuser les sentiments chrttiens tie Zacharie ou de Jacques, non moins 
que le cboix Strange des opuscules, qui composent ee yolume, me font 

1) Le ma. druze J& 86 du Musee As. (Cat. ar. du B<"> de Rosen) est ecrit sur 
du papier abaolument aemblable et portaht la meme marque, d'ou Ton pourrait 
conclure qu'il faut assigner a ce J£ 96 une date plus recente que le X* s. de 
l'hegirc. 



Ababe. 35 

croir., que le fils du cur6 ainsi que le pieux je^salemitain, profos- 
saient des opinions h6t6rodoxes; peut-6tre fant il voir en eur des 
chr6tiens, probablement des Maronites, yivant ou ayant y£cu parmi 
les Druzes 1 ) [v. Les Druzes, "p. Puget de St. Pierre, Paris 1763; 
cf. Volney, Voyage en Syrie et en $gypte, 6d. 1792, tome H, ;jr. 
29, 30, 34, 40 et surtout 110 (ch. XXIV et XXIX)]. On serait 
admis i en infdrer que les revelations h&$roclites, en hpnneur chez les 
Druzes, avaient r6ussi t, se frayer un chemin parmi les chr^tiens de Sy- 
rie: c'est pourquoi les trails goufis et isma&is, qui forment un tiers 
de Fouvrage (61 a — 87°), auraient 6te* copies a la suite d'Hermes 
Trism^giste 2 ), qui ouvre le livre et dont les theories a'allient a tout 
mysticisme, de quelque nature et de quelque origine qu'il soit. li n'en 
reste pas moiris W6r6 que nous possesions la des opuscules, qui jettent 
un nouveau jour sur la fortune des trails ismaelis, d'autant plus que 
la composition du ms. semble indiquer qu'il a6te* transcrit d'nn recueil 
identique. II a pa9s6 ensuite dans les mains de Chretiens orientaux, 
plus scrupuleux que Jacques et Zacharie; offusquds des benedictions 
appel^es sur la tfite de Mahomet et de ses disciples (f. 74 b ) et de 
Texpression [<UjJ] J* (f- 8B a ), ils ont rature* celles-la et grattd 
celle-ci. Mais des erreurs Men autrement graves ont &happ6 fc leur 
vigilance, cbmme on a eu Toccasion de s'en apef cevoir (citations du 
Koran etc.).. 

Le texte est soign6, Tficriture est grande et ferme. Un frpntispice 
sous formes de vofttes concentriques de din%entes couleurs crues 
(bleu, rouge,, or, vert,, noir), assez grossifcrement fait (f . I 6 ), rappelle 
de tres loin les ornements des mss. druzes du Mus6e Asiatique. Un 
double filet rouge encadre chaque page, les en-t8tes des buvrages et 
des chapitres sont Merits a l'encre rouge. Le mot de garde ost not6 
scrupuleuseraent au bas de chaque feuillet. Les voyelles sont abon- 



1) II n'est pas superflu de Jioter la ressembknee des c&racteres de notre ms. 
avec ceux du ms. druze A* 102 du Cat. du Musee As. par le B» n de Rosen. 

2) A la fin du ms. Druze A: 97 du M. As., on trouve une esp&ce de poeme, 
ajout6 posterieurement a la transcription de l'ouvrage, ou nous lisons entre autres: 

(6videm. ^mfj* U^Sj ~ U^.J^ f ^W t$ 3 "* f? W #'• 
II sera ais6 de comprendre apres cela le role que Hermes Trism6giste joue danB 
le recueil, dont nous uoub occupana actuellement. 



36 Arabb. 

dantes, mais ©lies refletent la prononciation locale plut6t que les regies 
graromaticales 1 ): 

J* p. j* trouve sa justification chez Sp. p. 79 et 81; L. p. 291, 
1. 16, 17, 24; 

tj^j p. ifij ib. p. 265; 

i# p. M> correspond a buh, buhum chez Sp. p. 155—156 (cepen- 

'dant on dit en Egypte: biha); 

* i 

JJX^lXU'mA s'expliquer par l!analogie, v. W. p. 74^1. 3; 
if* CJ?> f*^ OP* f^f\ pi J* montreut que l'emploi du ten win 

6tait fort peu r^pandu a l'6poque on rut copienotre ms.; par 
contre, 

lj»X lj»ly y cadre avec ce que W. p. 113, 1. 10—12, dit du 
tenwin de l'aecusatif chez les B6douins de Syrie; 

Cjy p. £*y se rapproche assez de la regie de Sp. p. 45, § 17 a ; on 
general, ledhamma empi&te sur le terrain desantres voyelles, 
p. ex.: 

JE~ p * cJ^» ^W P- uUjl I , ^f~*»+ p. o^— *; faut-il y voir 

une formation, due a l'extension de l'ism&in?cf. L. p.97—98; 
mais 

q>*» Jl » sa raison d'etre daus la prononciation actuelle des suffixes, 
L. p. 266, et 309, Sp. p. 74, W. passim et, en general, 
tous les livres qui traitent de l'arabe vulgaire; 

jLb p. ^uc (dix) s'explique par Tind&ision de la 2 e voyelle, Sp. 
p. 159; 



?'G 



J^l ou J^l (I 8 ) s'aecorde avec son observation, p. 161, § 81 b ; cf. 
P. p. 262; 



1) L. signifie Lan'dberg, Proverbes et Dictons de Syrie, I Prov. de Say da, 
Leyde 1888; Sp. signifie Spitta-Bey, Grammatik des arabischen Vulgardialects 
von Agypten, Leipzig 1880; W. signifie Wetzstein, Sprachliches aus den Zelt- 
lageratierflyr. Wflste; ZdDMG XXII; H. signifie van deu Berg, Le Hadhrambnt 
et les Col. ar, dans l'Arch. Indien, Batavia 1886. 



Arabe. 37 

u' P- uj> P» semble Stre en contradiction avec L. p. 340, derniere 

^ V lignej doit, je pense, de radme que 
^jUw^l ]). ^jUi^l, 6tre mis m i parallele avec 1. p. 291, 1. 17; 

J»L p. J»L coincide avec la remarque de Sp. p. 204, § 94 k ; 

«Uli ufi montre que le copiste n'6tait pas tres ferre* sur les desinences, 

ce qui lui permettait d'&rire ailleurs: 
uwL (jlai^ C*>\ Jy comme s'il supposait apres le verbe un avrfit, 

que nous eussions rendu par deux points?). 
Nous arrivons ainsi a l'emploi de consonnes. Le trema sur le @ 
final fait souvent deTaut, inSme a l'6tat construit, cfY W< passim. 
Le £> et le.-.vi* ne sont pas distingu6s rigoureusement Tun de 1'autre 
et se confondeht dans les mots les plus usuels. Le i et le t sont, 
presque entierement ignores et remplaeeV par > et k Gette ortho- 
graphe parte d'elle-menie;de m6me, i^/e/"de prolongation apres un 
lath final au lieu Mya usuel (LJ^II p. \^0\) n'est point une ano- 
raalie; pUisque, sans compter les transcriptions h^braiques on cela 
est pour ainsi dire de rigueur, nous trouvons cette permutation dans 
des mss.vieuxde cinq siecles*). La question du redoublement ou de 
son signe, le teSdid, est plus delicate et plus compliquett 

jjn p. jjx> confirme l'assortion de L. p. 265, note 2; ef. Sp. p. 22, 
- O. letp.97,v!.12 ;J 
^} et ^y rentrent dans l'ordro des ehoses, tel quMl a 6t6 expose* par 

W.p.183; ■ 
^Ije, £_fi>, Cf^C, £f*** s'y rattachent 6galemenjt; 
*■> p. ** (sang) s'appuie sur les observations de S pitta -Bey, Conies 

arabes modemes, Loide 1 883, YI 10 et 12, et de L. p. 266; 
<tu p. 4JU a, depuis longtemps, droit de cite* dans la langue parlle, 

v. Sp. p. 156 etM. Sabbagh, Umgangsspr. inSyrien und 

Igypten, 6d. Thorbecke, Strasbourg 1886, p. H. 



1) On rencontre cela des le XIV* s. de Pere chretienne, temoin le ujLT 
IS&9IJ, P- 1V, 1. 8, lecon du ms.: LuiJ jjjjf (v. notes, ib. p. XVII). 2) V. le 
^wmJI ♦-jUT, pref. p. VI. II en faut dire autant de la chute de l'elif a la fin du 



38 Ababe. 

iff?- sj*^ s'explique par c^ fait que, /Stent enclitique et faisant 

corps avec ^», Paccent porte sur cette derniere preposition, 
et le mim n'en est pas redoubled dans la prononciation, cf. 
L. p. 266, note 2; 

uj**f, f*>} «t j**> doivent, ce scmble, 6tre ranges dans la categorie 
des mots, ou l'c renforc6 se confond presque avecle «>, v. 

jij^h jtfJ^K <&, \]^ qu'une 

particularity orthographique sous l'influence des verbes con- 
■■-,,:■■ caves;- 

M^, vL^j V^> ^UA ^l> v-^, wiil 1 ) sont 
des epniples, trop nciiiureux du redoublement de la meme 
^ttre pour qu'on suppose un&eul instant que nous avons 
a|feire4 -une negligence du copiste; j'incline i tfroire que 
^explosion de la labiale, jointe aux particularity de la voca- 
lisation en Syrie, ' * pu produire «et effet, analogue a celui 
quUjte' consign^ pour le ^ par h. pp. 121^123; j'ignore, 
par eontre, s'il font lire 

J*J» ou JJ*, mais cela ne tire pas a consequence, car la premiere 
legon a deja 6t6 enregistre plus liaut pour d^autres mots, «t 
la deuxierae ne fait que corroborer la variante 

Ji. pour Ji.; si l'on y joint 

oW^ «***»*'> _*» Lb, flji, 4ki*JI, &****l, JiJ», onsetrouvera 

: en presence de phenomenes difficiles a interpreter, mais im- 

jjossibles, je crois, a refuser; no faut-il pas les consid&er 

comme des consequences de la meme loi phon&ique, qui a 

1) Le \*. est place avec assez de negligence, do sorte qu'il n'est pas toujours 
possible de sayoiri quelle lettre il faut l'attribuer; il est difficile de choisir entre 

Sftj* ?* *-(*ijP\ J^"^ ei V****/? aus8i ai-je lajsse\ subsister cette indecision 
dans les testes; glle n'affecte en rien les resultats acquis, une forme est aussi 
plausible que l'autre. 



Arabe, 89 

fait dire en h6breu (a titre de aica!; XeY©[«vov) *)TV (Ps.VII, 
v. 6), et 4ui y renforce laconsonne du pr6fixe lorsqu'il s'appuie 
sur un fig interrogator TON3-nB? 

tjji\^\ f <uL« t&noignent . du desir de Men accentuer la son ei en 
6vitent la prononciation vulf ire en £, qui ne laisse aucune 
place au ya devenu un simple signede prolongation; 

iilc, ^^Uj, JLam, DjJL sont ainsi Merits probablenient pour 
attirer 1'attention sur le ^ et le Men faire sentir a la 
lecture. 

On remarquera, que, sauf le noinbre ordinal j>^l, tous les 
autres sont mis au masculin et ne s'accordent done pas en genre 
avec Aijs^l; si, pour ^J^i, cela parait etre la r&gle sur la foi da 
L. p. 149, nous devons peut-etre, pour les nombres suivantsf nous 
reporter a la p. 242, on L. a consigne" la m6me insouciance des genres 
dans remploj 4es cardinaux v u. 

La position du medda, est parfois singuliere: ^«« p. ^L**; il 
precede aussi l'olif au lieu de le couronper; majs ce sont la affaires 
de copiste, et non de grammairien 1 ). 

Les quelques notes qui precedent anront suffisamment 6clairci 
dans quel but j'ai scrupuleusement 8 ) respects les singularity ortho- 
graphiques de uotre ins.; le soin, avec lequel il a 6te* copi6, m'a en- 
gage & voir dans ses errements les vestiges de la langue parMe dans 
le Liban au XVir s.: nous avons la un des jalons de la route par- 
courue par l'usage, qui modifie la langue litterale apres avoir trans- 
formeV l'i<iiome vulgaire. Je ne me suis pas piqu6 de restituer les 
passages du Koran, qui 6maillent le dernier de nos opuscules'); les 
divergences entre le canon et notre ms.proviennent de ce qu ? on 
citait de memoire. 



1) Je fais observer a ce propos que le copiste ne se fait pas faute de sciader 
les mots en deux, quand il n'a plus de place sur la ligne; ainsi: yjaj* — Lj, 

2) Le lecteur voudra bien effacer la note 6 de la page 12, qui est deplacee. 
8) De peur d'accumaler les notes, je n'ai pas indiqu6 l'origine des versets qui 

ont deja ete notes par Guyard dans ses Fragments Ismaelis, dont notre pnbli* 
cation n'est qu'un corolloiie. — Je remarque que j'ai oublie de rapprocher de la 
derniere ligne de la p. 12 la Sour. | • de Q. (p. 86 des Fragments). 



40 Arabs, 



23 (. 



J£ 28/244; Arm. II. — Haut 21»/ 2 cmm:, larg. 12; longueur dcslignes C cmm. - 
33 cahiers de 10 feuillets (3 feuillets blancs a la fin); 19 1. 

Bel exeraplaire du celfcbre ouvrnge de 

M^Lc^W) ^^ ^ <>U J-iJJ jj\ (-*- 544 de l'H.).. 
intitule 

qui est^6crit tout an long dans H. Eh. IV; p. 56; cf. Brit; Mus., 
p, M et suiyantes^ et Loth, p. 163 et 165; il a m imprime au Caire 
en 1276 de l'H, 

Ms. taliq (enere noir, en-tetes rouges) sur beau papier glac6 de 
France (marquS ^En Languedoc"). L'fyigraphe nous apprend que lc 

copiste ^^ jj ^iL** Li, jljj l'acheva le 20 du mois do «^J| _,•> 
en 1161 de l'H. Quinze ans plus tard (1 176), Ali Agha en'faisait 
don a la mosqu6e principale de la ville bulgare de Trnowo, corame en 
font foi le titre en neskhi sur le l er feuil 

et le timbre 1 ) appos6 en plusieurs endroits du ms. II y fut gard6 
fidfclement jusqu'a 1 'occupation russe. Quelques lignes en russe au- 
dessus,du titre nous enseigncnt que M. Alexandre Krzyzanowski, 
qui en devint possesseur, Toifrit a l'lnstitut, dont le timbre est im- 
i»6diatement au dessous. L'ancienne reliure orientalo en»maroquin 
brun et or, dont il n'a 6t6 conserve qu'un plat, a 6t6 recouverte en 
1878 d'unc reliure europe'enne. 



lj Cet Ali Agha a dA leguer un bon nombre de livres JUJ 4JUL); je pos- 
s6dc de la memc provenance un cxemplaire dcs o[^i J— >^k (H. Kb.. Ill 
235-236, J£ 5124; Bodl. p. 86; FlUgel III 146, J* 1706"; Paris tt 1180-1196). 



Aeabb. 41 



POiSIE, ANTHOLOGIES, CONTEST 

<to£» 

Jfc 34/460; Ar. II. — Haut. 22»/ 2 cmm , larg. 16.— 325 ft (les 2 premiers et lea 

2 derniera blauca), 17 1. 

C'est l'Anthologie du Vin, que nous devons a 

^lyJ) y,u* ji j*s* jjjJ) u ^t (-»- 859 H.). 

L'ouvrage eut un grand succes en d6pit du scandale qu'il excita 
dans les ames pieuses (EL Kh. Ill p. 106, $4607; Dorn, As. Mus. 
p. 206 — 207), puisque nous en avons conserve* un norabre conside- 
rable d'exemplaires (v. Pertsch, $ 2157 et 2158), et qu'il a 6t6 
imprira6 au Caire en 1859. 

Notre copie, moderne, en caracteres neskhis peu ch&tils et dont 
la lecture fatigue les yeux, rappolle, mais en pire, le ms. du wUT 
U"j^ ( v - P lus Das so "§ le ^ 23 &)- Elle n ' a P as grande valeur et 
a 6te faite en outre sur un exemplairo tronque, car elle commence (f. 3 V ) 
par: t^L ^ X> Jj. Papier raye, marqu6 de trois croissants super- 
poses. Bel. arientale. 



SCIENCES USATHtMATlQUES ET PHIIOSOPHIQUES. 

Jfc 33/449; Ar. II. 3. — Haut. 23V 4 cmm., larg. 16«/ 2 . — 250 ff., 27 a 28 1. 

Lc i titre au dos de la reliure: J-U11 ^ 4^^*^ J ^ est juste, 

mais vague. Nous avons affaire a des scholies sur les gloses de 
ij* jtJ I j^J I sur le commentaire dont -^ jJ I 4JU accoropagna la 
a*^J1 de Qazwynyi La a£w&)J, ouvrage de logique imprime\,plu- 
sieurs fois, a eu trop de retentissement dans le mondo rausulman et 
chez les savants d'Europe jpour qu'il spit besoin d'en parler ici; il 



1) Au f. 3 r , au-dessus du timbre de l'lnstitut: t^&JLJf aA» wD )j@. 

6 



42 Ababb. 

suffitderenvoyerlelecteur a H. Kh. IV 77-79, Perthes 1 186-1192, 
Aumer, BodL, Leipzig, Dresde, Epirial (passim <ie 619 a 674), 
Yienne, Leyde pp. 369—372, Landberg (M 473, 726, 792, 804, 
954, 962), Loth (Jg 502—522), Boulogne (£ 408—413; ce der- 
nier est identique avec le cod. 1539 de Leyde, Oat. HI, p. 372). On 
trouveradans ces catalogues de prfoieux renseignements bibliogra 
phiques sur les nombreux commentaires de cet opuscule intGressant; 
il est done inutile de pousser plus loin l'enuroeration des collections 
renfermant, soit Je texte de l'ouvrage, soit des trait4s composes pour 
lui servir de corollaires ou d'appendices. Notre manuscrit ne se 
distingue natureileinent point par roriginalite* et peche par 1'exces de 
8ubtilit6 qui a frapp6 d'impuissance rislamisme raoderne: l'esprit « 
tu6 la raison, Tanalyse logique a 6touffiS Fetude des faits et des pheno- 
menes. Mais, comme il renferme un grand nombre de donn6es qui 
peuvent inWresser le bibliographe, j'ai cru devoir l^plucher de ce 
cdta* et lui accorder ftinsi plus de place que no le reclame son radrite 
intrins&jue. 

Les scholies sont du g;enre melange* »j^, c. a d. renferment 
tan^t des explications, tantOt des discussions et des refutations. 
Elles sont, en sorarae, fort prolixes, car nos 255 if. ne traitent que 
de introduction et des 4 chapitres du l re livre de la iWJI (y. 
Leipzig p. 348, As 33); mais on peut s'y retrouver facileraent, grace 
aux. soins du reMacteur de notre exeinplaire, qui a designs' le com- 
mencement de chaque scholie au raoyen d'une barre a Tencre rouge 
entre les lignes, ou d'un en-t6te a la marge avec Indication breve du 
sujet de la dissertation ,*JL*. Des ^UJj Jl* en regard du texte 
rendent le mdme service. ^ 

Dans le texte 
OiJ\ Jli signifie ^jiJ) Je y*^ ^Jj ^ (-* 693 del'H.); 
^,LUl JU = ^Jl j***j> syt* y>jl ^X» ,(n-«7$6); 

df = «^^ 4*** Jf J 6 'OiS&M J&JI (h- 8 1 6), qui est partout 
appeld ^j***! (le glossateur) avec differents tHres nonorifiques 1 ). 

1) $Jl (8\ 1. 19); J*jUj (4% 1. 20); \ r ^JL» (68\ 1. 2; 6I«, 1. 28; 
89», en bas; 99 b , en haut), sur quoi v. Dozy, Suppl.; fi+H) (77 b , 1. 14). 



Arabb. ' 43 

Le scholiaste avait sous les youx un avant-propos de Djordjani, 
inconnu au cqpiste de Leipzig (p. 348 'As XXXIU) et a ceux de 
I'Eseurial (J6 639 1 , 648, 649 8 , 672, 673 1 ), ainsi qu'a celni de 
Munich (Jfi 668*), car les mots i jLe Ljju.. JJJu» ne se.trouvent 
qu'au f. 2 H notre ms. ac6phale et sont prdc^d^s de cominentaires 
sur plusieurs larabeauxde phrases, dont un des preniiors <jj v^l* 
UU« j»^LUl ,3 suppose deja une demonstration ante'rieure. 

Les notes in terlinejures a la marge sont tantOt anonymes, tantdt 
accompagnGes du nom de leur auteur; plusieurs 6mancnt du r&lacteur 
de l'ouyrage (pjj**) u , qu'il no faut pas confoudre avec son auteur; 
il est parfois intitule j£- (le maitre, c, a d. descendant d''Aly) a) , et 

npus trouvonS; m&ue son nom en entier JuiyJl j*&* jZJ} 9 ). II 
6ta.it. turc, a en juger d'upr&s Implication d'uu mot arabe, qu'il 
tire du c6I&bve dictionnaire de J^mJ, 4 ). II s*est astreint a ilaguer 
les difficulty, a rectifier ie texte. II cite i*iU <j ^J£JJ ^jil 
5 )J^L*J); ce ^_^_jlJLXJ) m'est inconnu, quant a J'AJJ, c'est 
jljjtt J*~ Qi j*x* tfjl J% (-t- 907 ou 908 de i'H. ft ) == 
1501-2 de J. -0.) qui s'est occupy, entre autres, de la k^jJ). II 
cite encore *LJj, c. a d, ^jtfjJi] oLLr^ j»-ff^ (f.j}l A^h 
contemporain de Hadji Khalfa. — Doux notes (174") sont emprunt&s 
a Jl et oL> 0^1") c « * tl, a « Li jlUU »>*, qui florissait vors 
Pan 929, et sur lequel on peut consulter Leipz. p. 350, cod. XXXV 1 
et Esc. p. 447 J£ 637. — 114 b porte une remarque attribuo a un 
certain o>lj ^j^»J (J-^j dans ses gloses sur 'a,li »j». — - Une d^fini- 
tion ( 1 23*) est extraite du comraetitaire deFenari(^UalJ pj^^^) 

— \JJ^ *}*■ Cjf •«*•* {ji^ u**^ (""*" 834). II est probable que 
tout cela est l'oeuvre du r6dacteur. 

Je ne sais si c'est a lui ou a l'auteur qu'il faut attribuer les 
renvois aux ewivains cit6s dans le texte sans y 6tre nomm6s. Quoi- 
qu'il en soit, notre scholiaste connait, ontre les maitres de la science 
dont il a 6t6 fait mention plus haut: Ibn Sina, qu'il appelle simple- 
ment giJ\ (cf. Escurial p. 431, J6 623) et dont il cite les oJjLu) 

1) 2 b bis, 8 b ter, 18», 23 b , 84*. 2) 77 e . 3) 166 b . 4) 2 b . 6) 84 B 
6) H. Kh. dor le lal° date an tome IV, p. 117; Iob autreB passages B'acordent sur 
le choix de Pan 908. 7) V. Lotlk. jfe 621. 



44 4^A2 E - 

(13 a , 1. C d'en bas) et le UiJJ (162% 1. 2 d'on bas); le^-^UJ (7 a , 1. 
3. d'en bas); le coraracntairo sur. la <u^viJj dc ^j^J) (6 a , 1. 6) 
c. a d. ^.^J jl>) jj j+Jl j^ jjjl j^c (h- 756 = 1355), 
sur lcquel v. Loth .Y; 305-307; celui de jljbJJ iy^. ^jJJ j*~, 
sur lequol v. surtout Bodl. II 35 5 2 , et qui dans notre ins. est appe!6 
tantOt i.^Jj (10 b 1, 6 d'en bas), tantdt jljbJj i.^.11 (5 b , 7 b , 
9 b etc.), avec la mention sp6ciale des passages ou il refute Djordjani 
(7 b , milieu do la p., 12 a , 1. 1, ct passim); les gloses de ^Ja J, 
ele-ve de Teftazani, sur losquelles v. Laud berg 792 et Pertsch; 
cellcs de ^jL^iJ) [^JJ >L.] (174* en haut) -+- 922 =1516; 
celles de^l^Lo^J j t Jl ^^(53'' mil.), un des maitres deH.Kh.; 
^XJ j*c J-iUJJ (9\ 1. 10 d'en bas), qui n'est autre que. *f^\ j.«d 
^^XjLJI ijjXqM pjjll ^^i (ji.) % )l-*- Wte 1060), dont le com- 
mentaire a 6td imprim6 a Dehli en 1 870, cf. Loth 518—519 et 
Landsberg 726 et (?) 804; celles do pLJj = Isfarainy (6*, nonim* 
a la marge); le f^UlJ J jly^J] JLL et ses nombreux cormneu- 
taires (1 3 b milieu, 60 a fin, 1 1 1* 1. 1 0, 1 1 2* en haut, 134* milieu); 
le ^^jJJ wUJJ 3 ),,. qui est sans doute ideutique.avec ^jJj^l 
^jJLejJl o^j q> J>l jj wjU^JI j-c 3 ), connu pour ses travaux 
d'eBgese et de philologie ->- 768 = 1360; le ^^Jj iuiJj 4 ), dans 
lequel je crois reconnaitro Astarabadi (vers 686), v. Loth $ 912, 
et duquel on rapporte une opinion qu'il attribue aux gramraairiens 
de Basra. A la p. 22o\ on trouvera l'avis des ayi\j?i\ et des 
j^\JiX\ sur l'immortalite de l'ame. 
Ms. ac6phale; les premiers mots sont: 

_^**J'j ^i\^> tJ^lj JL*j jJ» y\ 4jj ic; 



1) ^omm6 a la marge: 3», 4\ 44 b , 185 b . 2) ll b , nomme entrc les ligues. 

3) CotQme les auteurs arabes affectiennent dc nommcr leurs devanciersen in- 
diquaut simplement leur ville d'originc ou de demeure, on sera peut-etre aise de 
trouver ici la liste complete des nuraeros d'ordre, souslesquels Fliigel a consigne 
,e ? Dimeshki cites par Hadji Kbalfa et ses continuateurs: 312, 642, 643, 721, 
1116, 1134, 1176, 1221, 1493, 1859, 1870, 1880, 2261, 2290, 2291, 2494, 2586, 2694, 
2849, 3061, 3769, 3834, 3815, 3995, 4073, 4220, 4222, 4248, 4340, 4350, 4570, 4630, 
4649, 5015, 5029, 5192, 5510,5655,5686,5845, 6100, 6480, 6682, 6946, 6970, 7594, 
•.■782, 8018, 8031, 8032, 8037, 8041, 8043, 8044, 8073, 8086, 8090, 8177, 8353, 8360, 
8378, 8402, 8414, 8430, 8435,8449,8537, 8766, 8769, 8772, 8774, 8775, 8777, 8806, 
9067, 9127,9260. g I62 b , 1. 5. 



ArAbe. 45 

il se tannine commo suit: 

°jiP -•■>»** i.Uij iSt ^ (j?**i *$* 

•: f 

Caracteres ncskhis fort nets. Trois mains et trois papiers diffG- 
rents: ff. 1—131, papier blanc raye, marqu6 d'une chauve-souris et 
des lattres G. F. A.; ff. J 32^-181 , papier jauneray6, fabriqu6 en 
Orient; ff. 182— 250, papier blanc raye\ marqu6 d'une coupe et des 
initiates 0. S. Les mots traceVsur la derniere page de la partie du 
milieu sont Ires espaces pour faire coincider le bout de la page avec 
le commencement de la 3° partie.— Xn's.del'H. (?). 



tt« 47 469; Ar. I. 5. — Haut. IS cnim., lorg. 13. — 8 cahiers (le 1°', 6 8 et 8° de 10 ff.; 

les autres de 8 ff.), 23—28 I. 

|1 Jaut recourir a l'ouvrago lui-m6rae pour en Gtablir ridentite" 
et pour tacher d'en reconnaitre l'auteur. Nous transcrivons ici la 
preface, qui est assez interessante au point de vue bibliographique et 
peut donner une juste id6e du style de l'anonyme, auquel nous deTons 
ces scbolies; elle servira en m6me temps a justifior le titre auquel nous 
n0 ^JP m roes arrets. Nous reproduisons a dessein les notes raargi- 
nales respecters par le relieur. 

■J^f* UkIj J&ftl J&[ cr^U U* ijxt w*M J>' (j[ ' f ^' 

l)Glose alamarge: t^A^^jl. 

2) Allusion a l'duvrage du han6fite CJ^d] y-j\ //fjJJ tiLa, intitule" 

J*r*" ot^-j &ij^\ ^Jj* — Giose: J^>: 



46 Arabe. 



4^j.ufij vW> ^yj v»uu <>[« v]^ ^Wjo/iiii 

[o^)]bLu ^vKJj o^Uj .lc jcjy j^ ^^ iJ^J ^L^i ^yJJ 



1) All . fcl'jjij, ^j .Jo J ,Ly de ^^JJ ^jj| ./, 
^JLi^«JJ, hanefite. 

2) All. a 1'ouvrage ^j}) ijj* de jL^il jjjJj (j^tfi, hanefite. 

8) Glose: i**jc «** *^^i' 4) Les savants. 

6) L'univers. II s'agit ici de l\j}UJ Jo, represents surtout dans les.sectes 

han6fite et Safeite; v. Hadji Khalfa 111,169-171 tt 5784, et les Prolegomenes 
d'Ibn Khaldun. K 

6) All. aux 2 livres du hanefite ^JL^Jj J^ ^Jj u ^ ) intitules 
„/*««J) «J ciil*^ et (jb^i ^ILaJ. — Glose: dju*«» «uj-. 

7) All. auJ^JJ ^^de^^Jl^jJl ^l^ — egalementun hanefite^ 
8)GIoae: ^1, ^j 4s**. 

9) All. a la composition safeii* ^j^jfc^UUj. 

1Q) Est-ce une*ll. au i^i) ^ <J #UjJj J^de J^Jf Oi^JU? 

11) Glose: ^[^lj y» ^lELiJj. 

12) Closes: ^Jj f$j, e t ^ U £* aT^^a* - f. 

13) V. Lane, Diet. art. ^jfi. 



Akabe. 47 

fcj^-sz? JUI ojCfj ij^ f*4jjj[x*..Syau\ J*J >y*K*J JJj^ A^b" 

«;kj" lLliu" L Uc JU /,* JU U „[b J« ^U, <-»^ -J° «--i» U 
i© le^ll Jj /** ('lyH^ l]***» C«r*» w - *^ ° b ** c ' f^' • 

tj«**l fc^bii) J^b* jpL** 1 "* 'U°y"' f ■ J 0w ^ f CV ' OyL'" 

] djuLaX) JteJJ (jLoJ lj^j» L» *J^ (j^j ^vj (^j^ oil 

] c2» UTj^s-il jjjfj Jyiil ( 8 ^»ly ,Js ^1^ 
[ ] y^ cr &>5i //• j*k!( o* &*& - 1 

Sjs £, Jf 4,1 Jj Lf (»U^IL* J^ J^ ( 9 Uij^u*^ 

1) C'est avee raison que le scribe a propos6 en marge cette lecon au 1. da 
mot erron6 aLIst}, qui est dans le teste. 

2) Uae glooe post^rieure esplique: akaJ) -MiiJ. g ^ 

3) De la menae ecriture a la marge: 4ji[**]»!|j Pjt' y^3 **"' (J®' 

4) Teite: JL»; mais a la marge, de la main da scribe: /& Je. 

5) Image empruntee aujeu du^^y^JI. 

6)GIqse: l^ ^1 J^J 4»^ jbw 1^^ ) ^ ae i^; Cf ' L * tte> 

7) Close: 9- ^ *^ y» ^1 «l£ J l-il J^ vistJl ^ |J-P 

8) All. aux JjLjJ de Borhan Eddyn Neeefy. 

9) Le dueise rapporto a 1'ouYrago et a son commentaire fait par i'auteur 
lui-meme. 



48 Arabe. 

CM* J.BI r W c*U .Ujpl^ jM\ > ui 

j. . dUzJl J ^ .Li, ^ ( 2 4 f ^ ^J ^ ^j^J| (ijlyJij 

tf>k i-yUl uW ^c £^| Jcj^Jj ^ j^ ^ Uil J 

1 ^ vW v^ Jc^sll uLi J, j:di JJ^^I 

^ ^ J ^ ,°i ^ ^ ^ ^ a* \fi ^ ^-i, 

cis-ll USI j* JU Jl o- J, ^ ^ iy ^ ^ ( a | ^ 

<14, ur^^l ^li^-isLfc^i ^j^^\ J.L.P u Jo 
a*?/ cWL ^ -U pU ^| Vl cJLi U jjU L, 0/.UI J3 

- u ^ ^ ■■>/ fcf, >^i ju, j^vi jir > ^jj) 

a^l ^ ^ L ^LJ ^Ji iU ^ jut JL\ii j i^jj 
r^ ^ ^l ^ a^i ^ u^> ^ St.jJi %]•,!, U 

W. r *Ln ^ j % ^ ^ jc yti ui ^ j 

W/ ^Li ^ jc ^ ^J, ^ ^ ^ [o] ^ ^ 
owUt l,Q j:uj ^j^ ^^ UU1; f,V Jl ^j) -0 

1) Ablation pour ^ Jl, iiil o« Ji^ I, ill/, 2) Glose: <Jj^ 
3) Gloae; ^c ^. 4, GIose: (J ^ fi) ^^ .^ ^ 



Aeabb. 49 

^jlut+VAIj fJJji) eiiyOj J.ia»J A'O'?* J.w t,jLa[JaJ : jjdj ifiLi /**• 

" '; " ' \ ;;;";-;. | ^J^l^l 

Notre ouvrage est done un commentaire sur le commentaire d'un 
ouvrage de Borhan eddyn Nesefy qui traitait de la science de la 
controverse ou des topiques. Jj*)\ J& ou ia science des topiqnes 1 ) 
fait partie de la logique et recherche lesvoies par lesquelles on 
parvient a 6tablir ou a renverser une proposition; elle s'appuie sur 
les d-sjJ'l Uil ou regies de l'investigation et sert de fondement a 

I'ti^l J& ou l'art de la controverse, avec laquelle elle se confond 
souvent. Le Jju; le Jl*J et le <jjj> reritrent tous trois dans la 
categorie do i^UJ), cad. de la discussion. La sciencedes topiques 
a jou6 un grand r6le dans la thSolOgie nmsulmane avant de d6g6n6rer 
en un amas de negations pu6riles et de disputes insipides; elle a 
surtout 6t6 en honneur chez les Han^fites et les Saf6ites, coinme on 
le peut voir chez Fleischer p. 351 col. 2, chez H. Kh. Ill 171 et 
au cours <Iu iris, que nous analysons 9 ). La science des topiques, ren- 
ferra^e dans les bornes 6lroites du dogmatisme par Pezdewi 8 ), acquit 
plus d'ampleur sous la plume de j*x* «>U ^\ jijM j(j A&}\ 



1) V. Prolegomenes d'Ibn Khaldun; H. Kh. II 585—688; HI 169-171; 
Fleischer, Leipzig, pp. 351 et 352; Perthes, Gotha, II 388, oil lo As 1183 est 

un manuel de cette science J J*' ^J i»yul (k corriger, dans le renvoi a H. Kh., 
le chiffre de la p. 545 en 585). 

2) <UmU «jj et ^juUUj sont mentionn£s par notre auteur avec un grand 
respect (II 4 a ,V 6 a , VI 9 a et pass.), ainsi que les sectes qu'ils ont formees. 

3) Pezdewi est cite au cours de l'ouvrage que nous fitudions VII 8* 5 1. sous 
le nom de «(JjJ aj*j *%»& j jg «Ud). On peut consalter sur son nom et ses 
ouvrages H. Kh., qui en fait mention en plus d'«jn endroit, v. la Table au VJ Tfl vol., 
p. 1071, 16 2664. 



60 Arabb. 

lM* (jJtir-M ijJt*^ -J^J C-^-615 del'H.= 1218 de J.-C.) 1 ), 
dont I'ouvrage J jJlj -JiJl JU j ^ Lj I, lo premier en date .qui 
traite sp6cialemerit de ce sujet, 'est cit6 par notre auteur, cahier VII 
Millet 7 b , 3 1. de la fin (aLi^l ^U), I 8 b , 2 1. et I 10 b , 2—3 

1. de la fin (^j^i Jy ^,j). Mais le maitre de cette science fut 
surtout tjxJl Ju^\ j^- jj j^* oi J\ ^[^ r^j ^ 684 0u 
688 de l'H. (c, ad. vors 1285). iSerivain ftcond, il s'exer§a dans 
les diverses branches do la th^ologie, de la scholastique et de la juris- 
prudence et composa plusieurs commentaires cstimes et quelques 
ouvrages original^ qui praisscnt avoir eu du retentissement, bion 
qu'ils soient peu repandus en Europe 8 ). 

De ses 2 trails sur les topiques, l'un, Ji\^\ . Je J JJ\ f [jLu t 

peu volumineux (^j^*^, M expliqu6par^jj ^U^ lui-mGme 
(H. Kh. VI 185) et commerite par Bayaburty (h- 784 do l'H. = 
1384 de J.-O.),' dont les travaux ressassris A satfet6 ont 6t6 de tout 
temps fort en honneur auprfes des Muftis et ont cause" un grand tort 
a l'6tude approfbndie des philosophes (H. Kh. Ill 93)*). L'autre, 
qui nous occupe, JjJj ; Jc J J^Jj^semble avoir 4t6 I'ouvrage de 
predilection du maiWe (H. Kh, IV 422, v. plus haut); c'est 16 mftmo 
traittque%^ 
se chargea lui-mfime d'un commentaire (H. Kh. VI 86), auquel notre 

anonyme fait de ft^quentos allusions (a*jL <J tjl*JJ, I 8 b , 3 1. de 
la fin, 9* mil. de la p. r 10 b 2 1. de la fin. II 5 b , mil. de la p., et 

passim); il en fit egalement un compendium sous le titre do l*jic 
k^ififJj (H. Kh. VI 77). D'autres s'en occuperent aussi et princi- 



1)H. Kh. II 686 ct 687, I 260. 

2) H. Kh. VII Table, p. 1001, A» 2307. — Au 1. I, p,303, lire 128!> au 1/ do 
1288, qui est unc fauto d'imprcssion. II; Kh.donno plusieurs dates de sa mort: 
684, 687 et 688. - Un fragment (4 ff.) de Bon Iivrc ,j$j.\ jc J^^J <\&>* 

(H, Kh. VI 185), cite plusieurs fois par notre auteur, bc trouvc dans la coll. 
Landberg, incorporSc auj. & la Bibl. H. de Bcrl. (cat. Ahlw. Jfc 72 3 ). 

8) V, H. Kh. VII "'able, p. 1080 te 1111, jyy* j> JU** jjjil J^-fl 
WJ**^' iJL/f M ' I 80n nom d'origine s'orthographic divorsement. 



Ababb. 51 

palere .nt ce Samar^andy 1 ) que nous avons vu figurer dans notre pre- 
face. ^jj^i^Jl ,J^^i Ojj'l ji J*** jijM *^-i» gfometre (v. 
H. Kh, 1322 sur son ^^UJl J&J), exegete (ses J <s&*^l 
^^d), H. Kh. IV 98, Font fait denoinmer ^£^1 &&&)? 
logician (son c,\j*J\ ^ILaJ, H. Klir IV 51 5, 6tait fbrt pris6), 
astronome (v. H. Kh., V 387, un comraMsur rAlmageste), composa 
sp^cialeraent^sur la science qui nous occupe un outrage important 
tJl-stJJ sybl 3 ). Mais il fit aussi un commentaire sur les J^aiJJ de 
N6s6fy, comrae nous le dit notre anonyme, qui apprewe cet ouvrago 
dans les terines qu'on commit. H. Kh. nous en parle aussi (VI 77) 
et nous apprend que le titre en 6tait^kJlrpUi« et les premiers mots; 
~*\^\ <IJ j*il; il le composa a Maredin a Tinstigafcion 



des 6tudiants de cette ville (il y avnit la quelques medreseTd'apres 
JaqOt) et le d&lia au gouverneur {j%J$\ o/» «*jjUl ^1 i-»}ji 
ijijih )\ acheva son travail au mois ; de Redjeb 690 (== 1291 de 
J.-C.; H. Kh. VI 85 — 86), ce qui contredit rassertion do H, Kh. 
qui 1c fait ailleurs (I 207) mourir aux envirouB de Tan 600 (^,^^1 
k*X*~> &J). La demise date est certainementfa^ 
corrig^e en -JeL**-., car, outre le t^inoignage ressortant de m 
propres 6crits, nous savons que ^jil 0^, dont il a comments un 
ouvrage, est d&6d6 vers 685. Dans top les ©as, Samarqandy le 
connut personnellement, puisque notre anonyme cite de lui (»jLlJ|, 

comme il Tappelle continuellement) cette phrase: »jL*Jl JU J 

j*&tf C-^i JJ^-Jl lj» ^ wLJ tii-4l ■■*!*♦* etilajouteen 



/ 1) V. H. Kh. VII Table, p. 1218, Jfc 8128. ^ 

2) H. Kb. I 207 — 210 s'etcno^fort la-dessus; le C-^vi V^ est conserve 
dans un 6tat imparfait a l'Indian Office (Loth 16 486), on le rctrouve, accompagne 
de comm. Mportants, a Leipzig (Fie isch. pp. 351 — 368); l'Esciirial posB&de 
egalem. uu des comm. (Der, p. 478 A; 678); la collection Landberg en renferme 
plusieurs fl» 446, 851,990; on y trouve aussi le comm, du ^mLLuuS que Samarqandy 
composa lui-meme pour El-Muminy, aussi ne faut-il pas prendre <vjj I ^Sj 
^j*y[' J 1 ***? tji f^ji J (H. Kh. IV 616 1'appelle ^ jJ J a L»c) pour l'auteur : 

e'est le nom de i'ami on dii protecteur de Samarkandy, pour lequel ielui-d 
l'ecriyit. :i " " 



52 ArAbeV 

formo duplication: ^ Hi O^l) \M\ Jl J, iJJU» JU U(," 

L'anonyme auqueljious devons notro ms., proc&de, comme disent 
les Arabos, par J^J . . ,JU; il so fonde sur lo Coran (II 4 R ), s'appuie 
sujt Abu Hanyfa et lo s^itc; (v. plus haut), Abu Yusuf ot Mo 
hammed (Vl9 a )^cito Pezdewi, 1^U,I, lo^kJj *Lij*. II rcnvoio 

aussi a tin do ses propros ouvrages: Ljti U*i Jc ,juf <u) &**[, 
jbll ^i.)^ J <,L;f W,^| f\jLs£\ ^* 8 ). Ainsi, il a 6te* un dos 
nombrcux anriotntours dii c61ebre trait6 do jurisprudence jL-^1 jlu 
d'Abulb6r6¥at N^s^fy^H. P.VI121 — 128), -*- 710 (=1310 
de J.-C). Oorame Mohaimned b. Mohsih a copte l'origincl do not™ 
ms.en#20, tt en r6sulto quo notro autcur a du vivro au VTII s. 
de l'ygiro. Mais il est difficile de d6terminer son identity. 

H. Kh. connait un commentaire sur la i^l^Jl i.J»*, qui com- 
mence par: *LJJ *UJ ^JJ) <]j jj\ et s'appelle J^j ^L*. Coci 
n'a 6vidcntment rien a voir avec notro ms. II parle d'un jijl j^ 
^jULII, qui aurait travails sur les J^-Jj cux-mOmes (v/plus haut); 
mais la citation do son commentaire est probabloment orronfo, car 
nous savons quoSamarqandy commenco par les memos mots son livre 

sur la J jij J i«jju t qui a tout l'air do n'fitre qu'une autre Edition 
des J^-J). On sorait pout-6tre induit a croire quo lo tcxte de H, 
Kh., au t. IV 442, est incomplot, et quo lo Bolgarien a eu sous les 
yeux le commentaire de Samarqandy; on est d'autant plus en droit de 

lo supposor, que H. Eh. parait avoir compulse lo Ijil J Li* et 
n'avoir pas renconM les J^Jj. II n'avait d'aillours qu'une idfo 



1) II G b de notrc ms.; 1c mot <jL»lj y c^ gencralemcnt abrege on (jolj. 

2) Abu Yusuf ot Mohammed out tous deux transmis les traditions Bur la 
fbi d'Abu Hanyfa; v. II. KJ..V 537(^1 ^ ^ ^LJ} 0~# y>\ 

3) JerftabJis les points dineritiqiics sans en prcvciiir le locteur, pared que 
la lecture no laisssc point do dontc; mais il faut avouer que la negligence sur ce 
chapitrp va si Join, que notrc eopisto lui-memoaeto oblige de mettrc en face .d'» n 
Jj~> l'iiitcrrogation ^j» L (VI 7 b ); le eontexte prouvo qu'il faut lire il^W 



Arabe. 53 

trts vague de ^jUUJ) -^Jl,ok^» dont il ignore l'epoque. II ne 
sait ricn nous dire sur son antidotairo (jjj\iUl>£>lzjU, I 34). II 
nous donno cependant son nom complet o~y> j> #**\ j>J\ ukrt 
a proposdcs^Jj ^hf, sur lesquels le Bolgarion composa un com- 
mentairc Jyl-JL ^i., coimnengant par *\»$\ {$}> <$ jj.\, 

Ses fitudes sur Samarqandy, sa manure do prouder .(Jy I J U) 
pcuyent iairc songor a notro anonyme. Mais il n'y a rien qui miljto 
l^cllomont en favour do cctto hypothfcso. 

, l '9f'.P? u V ; P^LM°^ n ?r P our Bayaburti (v. plus haut) la 
paternity de cotte oeuvro. L'annto do sa mort (786 = 1 384 de J.-C), 
son s^our a Maredin vers 1340, sse commentates sur les Principes 
de Po/tawi, surlojd) ;L£i., sur le.jl^J jL, ses nombreux 
travaux sur iA^ ^\ ct sa sccte sonfc autant ^'arguments pour soutenir 
son identity avcc noire anonyme 1 ). Sa #condit6 extraordinaire aura 
pu 6tre cause do oubli dans lcquol soraicnt restees ses gloses sur 
les Chapitrcs de N6s6fy. %\ ^ Jt 

Uno inspection supcrficiollo nous out conduits a 4p> i^sultats tont 
differcnts; car, a l'int6riour do la couverture, on regard du timbre 
dc l'lnstitut qui a achctc le ms. il y a peu d'anriets aux h6ritiers de 
%, : Dubpwicki, nous lisons ces mots au crayon: ■-.<. ^, ' 

, f „ Notes par Nassafy sur le commenfcaire appeld Exposition des 
parties du discours (en mati.oredecontrovcrse). — - Nassafy ^- 1310. 
— Copi6 en 820 (= 1417)* 

Cette notice succincto renferme plusieurs crrours, duos6videmment 
a co qu'on s'est appuye^sur les remarques d'un possesseur primitif 
sans controler ses assertions ot sans les corrobofer avoc les paroles 
de l'auteur. 

En offet, le ms. a souffert on majnt endrpit, ot le premier fouillet 
notamincnt a 6t6 tellcmcnt abim6 qu'un des possesseurs ? dont 1 'ex- 
libris 6tait ainsi congu, 

fut oblige - de lo fairo rccouvrir d'unc noiivelle feuille de papier, sous 
laquclle nous pouvons liro soulcmcnt lo mot X^l* — premier mot 

;1)1I. KI^Vll Tiiblo p. 1030 K«\ 111. ~ ; ' 



54 Ababb. 

du titre primitif — , et distiuguer quelques exercices d'6criture a 
cdt6 de l'ex-libris transcrit preeminent. Co Salih le r6tablit sur la 
nouvelle feuille : 

Comme celle-ci, qui enveloppe le livre sur ses deux faces, est du 
meme papier (blanc, ray6, marqu6 d'une couronne) qui a.servi a coller 
toutes les pages endommag6es et a habiller rint6rieur de la reliure, 
nous soramos en droit de conclure que Salih b. Mustafa a fait relier 
le volume. Gette couverture n'a rien de bien int&ressant, sauf que sur 
le cuir de couleur ind6cise (probablement rouge autrefois), qui la 
compose, le mot «U|J r6p6t6 a sati6t6 forme au centre un dessin assez 
original. 

Salih a du Gtre le deuxieme possesseur du ms., car sur la page 
oblit6r6e dont nous avons parl6on ne distingue que les lineaments ind6- 
chiffrables d'un seul ex-libris plus ancien. J'inclinea croire que c '6tu.it 
celui de son pero, et quo ce dernier ameme copi6 le ms.; nous lisons, 
en effet, de la main de Salih 

(Je remarquerai ici une foia pour toutes que les points diacritiques 
n'abondent, ni dans je volume, ni dans les notes de ses proprtetaires 
successifs). 

Aussi son fils tenait-il a ce travail: 

C'est encore Salih qui a mis le titre 

^jkutJj) SjJiJJI /J*** ujLl JLtfjJ) vyh* 1c <LJlU 

et tyout6 



Ababe. 55 



os> 



U^J I*-") ,>Jj oUJJ v LlT J M jdI,jJ| Jy%, j^ 
^j*-i a^IXJi ^i£J| ^; jj 1J _i ^LCJL j^JjdU 

Ces quelques lignes peuvent nous aider a determiner la date A 
laquelle a v6ou Salih, car le passage qu'elles cbntiorinent est 6vi<fem- 
mehtiin extrait de Hadji Khaffa, empruntd, d'ailleurs, a un fort 
mauvais manuscrit. 

Le texte correct so trouve a lap. 442 du IV tome de P6d. 
Flugel, sous le.Jg 9109; il est ainsi congn: 

jjl J,J (1285 de J.-O.) sai* ^ jydl Jjl^jJI' [jl^> ^ 

Le volume n'a pas M reli6 avant la 2* mbitiS du XVII s., puis- 
que Salih connaissajt l'ouvrage bibliographiquo de Hadji Khalfa. 
Les donn&s contradictoires, qu'il consigna en tfito de notro ms. et 
que nous avons a verifier, paraissent avoir 6t6 a admises sans diffi- 
cult par toute la s6rie do ses successors a la possession du livre. lis 
so sont contends d'apposer leur signaturo ou do incttro I'empreirito 
de leur cachet sur le volume sans antro explication. 

J'ai pu dechiffrcr le nom du Qadhy principal 1 ) de la yille 
d'Urmiah Abd-er-Rahym IV de Mohammed, qui se dessaisit du 
ms. pour le reprendro onsuite 2 ); celui do son Ills 8 ) est plus difA- 

V Cfi (>?L)M J^^Ql 41li Jl ^i*J) J^l <»Jf {j* Kj?"* f 

\*&j& <u*,L cXii ^Uil j^>? 
Ui>» *~*J *kJ*i oU* ^Uil J*£ 



56 Aeabe. 

cile a determiner. Un cachet porte en caracteres neskhi nets et 
ddltes: 

J**^) .juJI^ifj 4J0J Jc J^J; 

on Jit sur un autre: v-4> ^ ^-^- "hU-»; un troisieme, le plus 
r6cent de tous, est illisible, " 

QuoiquMl en soit, le ms, Jie remonte pas a Tan 820 de rhegire; 
il est vrai qu'apr&s l'6pigraphe de l'auteur: 

tf***\ *tij J*£^> «Uj' \J-cj AiUiy J*>j «4J(jl Uj»} J 

nous lisons: 

co qui a induit notro glossateur frangais a assignor la date de 820 
de 1*H. & notre ms.; mais il est clair que ce n'est pas Mohammed f. 
de Muhsin le Nyrite 1 ) qui a travaille' a notre copie. Le mot \jj^\, 
mal lii d'aboro* et transcrit fautivement, a"6t6 retouch^ apffes coup; 
mais ce qui est encore plus dfoisif, c'est une note a la marge, de la 
memo oncre et de la m6me 6criture que le reste du volume, 

[j^]Jl i±^ j, [u%>% [^yi jJ* £~j J^ 8 ) 
La copie du Nyrite 6tait done deja en mauvais 6tat («~jJJ jji> 
(j&* jf[,) au moment ou a 6t6 faite celle que nous avons sous les 
yeux. Or, coinme Tan 820 de l'H. correspond a 1417 de J.-C, 
rien ne s'oppose a la conjecture 6raise plus haut au sujet de Mus- 
tafa, p&re do Salih, qui a probablement v6cu dans la 1° moiti6 du 
XVIf s. 18 ) et a lui-mfime, sinon compose, du moins transcrit les 
notes raarginales, qui ont, d'ailleurs, suM le sort r^serv6 par le 
couteau du relienr anx gloses des mss. Mustafa 6tait persan, a en 
juger d'apres les mots suivauts, places en regard de l'^pigraphe: 



1) Nyr \jg est, d'apres J4q A j;,jme ville dans les environs de Bagdad. 

2) lie couteau du relieur a mutile cette phrase. 

3) Le papier, sur lequel est copi6 le ms., est jaunatre, de provenance 
orientalc. — La derniere page, restee vide, est pecupee par un fragment ph« t lo- 
sophique sur la connaissance. 



A BABE. 57 

(Traduction: Dieu, aie piti6 de ton serviteur qui glorifio l'au~ 
tour. Puisse le Cr6atcur deTUnivers preserver le proprtetaire de ceci, 
enquelque endroit qu'il soit!) 

Comrae l'en-Medo notre ms. confond plusieurs savants originaires 
de N<5sef ^^ (distr. de Samarcand, cf. Jaqut) et applique a un 
eeuletmeme personnage los noms de j^> ^ p>Oi^ ukt?, 
jiJ\; et comme le glossateur franQais mSIe a cetto' kyrielle de noms 
^W ^) +1310, nous croyons utile de fournir ici quelques rensoigne- 
mentSiSur les diffirents en-N6s6fy. 

^jJJ p? est le fameux ^^ ^J, dont le compendium sur la 
M a eu tant de succfcs en Orient (v. H. Kb. et les catt. des diverses 
bibl; de l'Europe), et, traduit par Mouradgea d'Ohsson, a M publi6 
par Cureton. Je ne connais pas de ^jJJ ^, mais bien un Abu 
Moyn (v. H. Kh.; ot catt. Slane :M 1232 — 1233; fliigel 
M 1 523; corrigez Abdulmu 'in en Abulmu 'in pp. 404, 466 et482 
chez Aumer, Cat. de Munich). pk^J/^j. ,appelf aussi ^Ji tiU, 
est encore un autre (v. Cat. Bodteimu; H. Kh. se contrcdit au sujet 
de son mente litteraire, VI 419 et 484). 

II y a encoro maint savant du horn de Nesefy, p; ex: '' '•>■■■>> 
J*-(H. Kh. Ill 363, 437, 536; V 362; VI 90); j^ X^J 
oUc ji Jj>J|, appele Je Qady en-Nesefy (II 324,111 51 2, V 2 1 9, 
VI 198, VII 674); ^«Jj ^ ^ J\ ^J ^ (I 275) . 
J^\ J.^ j> ^\j[ (ii 345, 520, 521; V 543); j^ >* y ) 
J^M J*i ji\ (II 324); 4H\ j^ ^ pU -j> lj*j ^jJJ J% 
u^l ^Idj (I 329, IV 545, VI 65, VII 945); J^ J^yj 
^J) (III 405, V 104, 346, VII 74), 857, 876); U % j^i 
J^j! ^W J*J[ (II 569 et IV; 548); ufe ^ J^° ^ Je 
^ji£JJ i>-Jl Jc ^_X u*J ^ Je (VI, 25 et VII, 893); 
J^l jeJl J»jJ (II, 569); ^Jf j^- .. j, -e (in, 363, 
437, 536; % 362; VI, 90). ^ 



58 



Arabb. 



UTTiRATURE CHR^TIENNE. 
4u5». ... 

J£ 186; Arm. I. 5. 1. — Haut. 22 cmm., larg. 16 l / 2 cmm. -r In-8°, 4 feuiUets blancs 
-+- 108 feuillets Merits et numerotes -+- 2.blattC8 k la fin; 19 lignea, 

Le titre complet est donn6 au f. 2°: 

b>UJj .j**^ iJ^ : Lf^' wl^ 4^^ ;^«*»j ^U* «Ui» 0>*? v5^*^ 

GrGgoiro do N y sse n'a jamais4crit ce livre. C'est certainement 
liune attribution g^atuite, qui est due fcune lecture suporficielle de 
1'ouvrage. Eu effet, les 24 ; chapitres se rej»artis?ent s de la fa$on 
suivante. , 



>> Jb, v , 9 U C»Lu *uj) jf 4sc UL .J-v 
.l^Jj JUj ^ilj o^UJ) i-i^l 

^SJJ JjUJ ^ .... a )JsJ) J^^JI^ <_/ ^1 
Jytaji »i>» «1L^j J*|j w&*J ****.># t/t> 



ilill J-Jl .-6' 



1) L'elif a £te omis dans le ms.; la nunation est marquee neanmoing. 

2) Suit remuneration detaillee de 32 arbres ou vertus. 



Ahabb. 59 



jy ^Ul UffUl .J J.UJ1 ^ ^U) JJWj J^J f> ]5 a 

JfUJI u' l> Jt» b/i'" ua^jc jjjj 
pWl ^e *IL Jl I^JUju U ... ^Li "iCL 
J,UJJ 2 )^j* u»U £JH\ jQ ««] a^U*, 

JU^ J,}|| J^lijj, JjLaJI a>> Jlp, glJJ J-JI..21' 

J^lgJl.^il i^. ^'iLlCll iJLil ju cr ,Ul'J«Jl ,27* 
CJJ-i 6' ' 4J«b a^Ll iU^I j i;U^J ^*i 

<^ d^ L -* • • • ^M i$->t «*J J* -till ul 

Ul ji^ a ) J,lf| ^JJ ijUVl ^il J.pi^Ul J-JI „ 34 6 

<jl a Li2l jjj^j J U J « ^L, a Lj^j 

C*JJI Jf wM U 41^ . , . loK Uj! ale 

•O^M*f ••■4** #»«*»*wl ul?j*^ 

^ u^l iM, JiLiiij iiUI ^1 cHJjr ^U! j-d| , 42 6 

j>~ r J u' ' Ujl aJu^ j *jjjj [^ 



1) L'auteur parle dans ce chapitre de 46 qualit6s. 

2)M8.jj». 

8) 82 definitions, correspondantes a celles du cfr. II. 

4) 81 propositions, qui se rapportent aux 46 qualites du cb. HI. 

5) Le mot Mj a 6te evidemment deplace. 

6) Ici encore la nunation est marquee dans le ms. sans elif prosthetioue; c'eet 
une particularit6 orthographique du copiste. ~ 



60 Ababe. 

• ^-*Jlji - *ii-*^J a*»Lj J-fU» ^iuUJj oJ^i yj^UJI J*Jjf.46 a 

lj^ aJUJ ^^ ^j qlLiJly ^jjJj <j*«Jl 

.«J*» ^LaJj j<J*"> *jU*j 

JLj JjUiJL. JJ^JJ jl^l **,** ^ **_jLj ««.U) J-eiJj „ 5l 6 

A»yi* L^jJ^,jJ U^Jjij JjI^JI IftJlyW JjLuJj 

aL«*s ^Lmjj/J j«*> L^j (j«j ^Jl i^w ^^.j 

JJ**^' «J~r' O*^ U' • • • ^**J/_y aJI**I ^f 

JrfliJl jl>Vl ^JJ J «) J^T . . . jCnl J 

l)Ms.«UllilJ. 

2) Ms. <uJ). 

3) 31 vertus; le copiste en a saus dbulc oublid une, v. cli. XVI. 

4) II y a 34 pa'-agraphes, qui traitcnt d'autant d'actcs dc Ja vie, dans les^ 
quels il faut gnrdor le juste milieu. 



Arabe. 61 

ji isuji jsj) ^ . . . ^ jjj .^i 

^ U^j ... cJ*JJ J±J i^ji u » dLiaiy' 

^L JI a^JL J^U UjUJ CjjUj aJUUJ 

j*Z U^ tl.Jj li>| 3 )acjJJ 5__^ . . . l|S» ^J- 

jU Lil J^UJJ ^^ ./rj* ^J[, >L e «JJj J^jj B 62 6 

jjJj £jj 4JUl J**y> c j;jJ!-.pLj5fJ fcJU. d©,J 

**» Li* jJ*» UJl ^Lii pjj il|i ij 



1) Ms. dJUai. 

2) Avant cet arbre, il est parle do 33 autres du meme genre. 

3) Ms. -VVl. 



62 



Arabe. 



J\J\ Jjj Jjj, J^J ji) i^«^ Jul^s ^ ^U) J*Jjf. 63 6 

... J^JJ oU; c *m iM Ji* u^MJ 
. . . j^ UiJl ^ j^l dU jr . . . 3 )^ dU U» 

tj^*) iiJJ* ±Jj[i*\ j*kl\ ^j^)\ uU J*^ iiU 

______ 'V* 

UL^k« ^JJI J^Jy^ ^1 Jy-JI ^■y-aUl JLJI W 64 6 

JjUJI LJ oJip, . . . L»/i -jjJI JjUJi 
JjJJ ^1 <uj ji>M. Wj Uj I *UW 
ikLJj # ltf| J^l feUjjl ^jyjj acL^J i_J 

y»* jJjcHj AebJj ^jp^Jj ^yjj J»>Jj >«^| 

p J l J , )a^Jl^l ^ I ^jj) f i^pfi id) 

l)Ms. Jjw. 

2) II y a en tout 32 paralleles. 

3) 11 s'agit ici des memes qnaHtes et defauts que dans lo oh. precedent et 
dans le ch. II. 

4) Paul, tip. aux Rom., VIII, 14. 

5) Auch. XIII, ou il y en a 84, sont ajouWa: ©_^J| et a)JJ; an ch. X, f: 
manque dLLuJj. ' 



Ahabb. 



63 



(JjjaXJJ GJitJfl 4MaaJ? _ < fS" a, 'l t^^Jfcl /jj*^J) ^Z**® 

aJs Uj^' f^ J^*^) Aa*»jJl AJ^fjJ) q^Jl 
UT djjj J^j jj! J*Jj J^^j %*l i^^ 



u^u JyJ aiii 



^ wLjL^jUJJ 



Vk?J kjj^j **** 



/*/« «/*** 



I«A@ U J « Lj« AjU UaAw 



i'»i3 ejUaJI jJ-kbJbJI f. 66 



AaaS*^ J"® (J ***»«' iCJV iJ^Lfc* UUftistJ IaaSaaLiJ 

(j) jLLbj) d*«Ju ^pUi U H««iil J&$ ij**yt 



J-JI . 74 1 



l)Ms. 1^*. 

2) Correctement: {^Jua >a&. 



Aba be. 

U^ li J KSJdl *JI J{ r 4L ^a,\i 2 ) V J| 

o> JJ* JsJ) J ^JL g 4 ^ui J| 

*«* cr -uii V ^ y J e ^} j ^ 
^ f U &j J4UJI ^ | j^ _ ^ 

JU) J Sm***, dUj, i^tj j ^ 

^ J,¥Ls . . . 4 )QT~j dLJi^- i;Lj| 
J*Lfll j-sJLjJI JUJi...j»(, jj| ^ j^ 

2) Paul, ftp, aus £ph. 11,15, et IV, 23. 
8) Correctement: L*Lj. 

4) La Ibt. des vertus »'**& compile; il mft nqne itltyll; ioixjdl et 
•Ulj ^ on outre, .Itf/ J^ e8 t appelle jUM, et qJs\\ _ ^LJl. 



Aeabb. 65 

Jw cjjflj, 4&\ Oft ij»[Ulj Cjjjv*1Ij : &M J^Jlf. 84 & 

IfMu ^*j LUyl 1 ) tJ iUj jL^LkaJj (j^jjij* 

^i^ (jl aSS\ l^ljCilj kkbg \$& 3J £ Ax^jj n 86° 

d^ o/i J? 4jj) u' ^ xr^ ^j^jj^lJ^L^ 

^ull . aJ*c dalsb ^^ -ms. ^i> (jLj^l 

°/$* <J>JH U^ . • • wL% ^(jl^l ^f 

1) Toute la phrase a partir du premier JjLJJ a M6 ajoutee en marge du 
texte, ou le mot de raccord a ete ecrit, par ioadvertance, LLal 

2) Ms. IU. TJMs.JL. _ 
8) L'auteur a traite en dernier lieu du J&jM. 

4) Sic; la lecon, quoique fautive, elait probablement dans le teste primitif. 

^ Ms ' Cj)£r''> stir 1,abua du teSdyd, v. noa remarques a propos du rr230, 
p. 86 de ce catalogue. 



66 Ababb. 

JL dLJjj'' ^^j lj\y» ijjai <j& * IjJ) 

6^ . l )gj JfUJl ^^j J^J.1, (pjtjilj JJti\ J-Jjf. 100" 

jLli j* <£Lk a^h ^ of *^-W 4 )cr • • • » X02a 

^jJ) CjIjj a^I CjIjJI lysc^JJ), ... 

£M 4iiJ of vJ' J^ klL 6 )t^tf oJ^el 
^f £>JJ iW ^'L^l ^ UoJ^I, 

•vfj- *;UU i^Ua, pjj ajj^j] ^Jj 

1) Correctemeut: Lj^. 2) Ma. ut ^j, 

8) Le nasb serait icl.de rigueur; la chute de la nunationde<j|jdai>8 1'arabe 
classique a cause cette anomalic. 

4) L'auteur yient de passer ea revue toute lp- nomenclature des qualites <Wja 
connue8 en accompagnant chacune de reflexions semblables. 

6) Paul, %. aux Phil, in, 8. 



Arabe. 67 

Ay* uU ..jLijAj oiCjj <l)l J\/l ^^f 

J-VJ mil r ^^ '**> v^ u^i cr J^l 

JSans m&neparler de Panachronisme monstrueux, qui ferait citer 1 ) 
St. PorotWo (f ^60) par un pr61at du IV s., il faut eonvenir que 
le commencement du ch. IX, qui nous dorine le nom de St.-Gr6goire, 
ne permet nullement de soupgonner un seul instant qu'il s'agit ici 
de J'auteur de l'ouvrage. En tout castle Gregoire, dont l'opinion est 
exprirae'e en ce passage, est fbrmellement appele* le Thdologien (JSjJi 
«^W^' J); c'est §t. -Gregoire de Nazianze. Le nom a-t-il irapp6 
^imagination, et a-t-on mis sous les auspices d'lin aussi grand saint 
le Livre du Paradis? Et puis, reculant devant l'iiivraisemblance 
choquante qui delate a une lecture attentive dujb. D£, est-pn all6 
se rabattre sur son illustre homonyire, i'6v6que de Nysso? Oe seroit, 
a la v6rit6, peu logique, mais bien humain. 

Le titre et le sujet du ^-,-t^l *^bf font involontairement 
songer k un rapprochement avec la J>jA\ "^j de Simdon b. Ma- 
carah, raoine de C<5te* et contemporain "de Saladin 3 ). Mais i'allegorie 
du paradis intellectuel est propre a notre anonyme, qui a aussi choisi 
un champ plus vaste et a pris pour auditoire la ehr&iente' entire, et 
non les solitaires seulement. 

II so pre'occupe peu de dogmatisme et de science; il veut Gdifier, 
non instruiro. O'est a peine s'il vient au bout de ea plume quelque 
nom de Vi. T., comme David (^1 ijji) out ^lisSe (^j); ij cite 
exclusiyement les ^vangiles 3 ) et les ^pitres de Paul, l'apdtre par 

1) Ch. X. — Sur l'identiflcation de St. DorotWe et sur d'autres questions se 
rattachant a ee sujet, v. les Additions et Rectifications il la fin de ce volume. 

2) Brit. Mus. II, p. 38— 40; Zot., Mss. Syr. J6 232 2 . 

3)Le commencement du ch. X contient un lambeau de verset de FA. T. 
•-H**i *J ***i w^** « **JS\ IJ^i*. maia cea mots font partie de la citation 
de St. Dorothee et ne peuvent entrer en ligne de compte. 



68 Arab®. 

excellence: J^J, ^jj Jj^JJ; il m ge pique mftme pas de prewser 
ses emprunts au Livre SacB 1 ), et, s'il park de I'^pitre aux tfphemens 9 ), 
c'est qu'ilyfait allusion plutot qu'il n'en d^tache un verset. Des 
paraboles, des 6v<toemenjs de la m terrestre de Stem emaillent le 
livre du Paradis, mais je n'y relive que les noms propres de Si-Pierre 
(urJ^f JrJ'tx^)» ^e Ponce Pilate \p^ I J-M*»)," do Simon le 
Pharisien (^UJ qUj et de Marie l'%ptienne (ij^il ^^). 
II 86 fonde sur l'autorit<$ de St. Gregoire de Nazianze et de* St. 
Dorothea (ch. IX et X), voila pour la patristique. A propos d'une 
histoire de conversion 8 ), il parle des LW clj^y. c'est la designa- 
tion detoute une literature*), on ne peut y reconnaitre iin renvoi 
bibliographique. 

II ne s'appesantit pas sur le dogme et insisto singuliereraent 
sur l'efficacit6 de la foi: les reliques font des miracles, non par leur 
vertu intrinseque, mais a cause de la foi de ceux qui croient: 

jdl Jx*^l iJu jJI djt] «o)L ,jjJ| ^Uj j/jll dUi> ukrt j 

II ne parle qu'une fbis incidemraentde la Trinity («J^Uilo^Uj, 
6D - XVI), il a recours a Pintervention de la Vierge et de tous les 
saints (fin du ch. XVIII), il parle du Diable (o LL^J J), mais il est 

1) Les citations ne sont pas toujours textaelles; ainisi, noiis trouvons au 
f. 92 — 93" deux yersets de St. Matthieu, comme d'habitude sans indication de la 
source (simpl. Jy, II, cad. le Seigneur, a dit), et meme dans un ordre interyerti, 

2) Au-ch. XIX, coram. 

8) Celle du brigand, qui, ayant abuse de la credulity d'une congregation de 
femmes pieuses, est tomb6 par la grace sous 1'empire de leur foi naive et se fait 
relfgieux. 

4) II en est de meme de Indication au ch. VI: «U|J (j\ ( ^wJjJJ J^J 

5) Regulierement: Laks, 

6) Reg.: j jj^. 7) Reg.: L*,. 8) Ch. VI. 



Am ABM. 



remarquable que I'exorde et la conclusion du livre soient exempts 
de tout esprit de confessionalisme 6troit. Est-ce en ?ue dflla pro- 



Quoiqu'il en soit, le texte arabe n'est qu'une traluction. L'«m- 
ploi de 1'expression ^J^UI ^jJ] (eh. XVIH) p, dire jaYierg e 
Mere' de Dieu, temoigne deja de 1'origine grecque de notre ©uvrage 
car la liturgie mGme corinait le terrae arabe J5f) uW s \ le mot grec 
a done 6t6 conserve par un scrupule du traducteur. Le ch. XY1 eft 
consacr6 a 1'examen de trois OL^L" (au sing, ijjs ou L^U) a= 
dewpta, speculation. Les vertus et les graces et lours opposed out des 
denominations absolument helMniques; aiusi lo recours constant a 
fje pour designer les qualitfc ou les defauts dont Fappellation est 
form^e en grec par un a privatif: 

jL/**' (0° = «xpi<rt«, 

^s^l »j& = a<ru(£7tafo(a, 
J&*\ »Js> = ce^vyjenxaxia (?), 
j*ud.) mJs = acpOovt'a, 
a c6te de J'existence de ^^ pour rendre le grec arco, comme dans 
k-r' sJr" ^ corres P<>wl & dtTceXnto-fjio;; la correlation exacts de 
4^iJ/ ^ avec ^tXapYupta et de^^^l^^i® avec jAtxpo^u^ia; la pre- 
ference meme accorde*e a u ^>^ sural* ; Texpression strange J^fl 
p. rpndro le sens de passif, n^gatif (on parlant d'une vertuou d'urte 
quality, expression calqu6o sur lo grec ir«<rywv; enfin- et e'est la 
un point capital, Torthographe; a^^QJJ, les Chfoubins (f. 72* 
d. 1.), car un Arabo n'eirt pas inverite cette forme et ne 1'eut pas 
trouv^e dans un texte syriaque — tout, en un mot, conspire b, nous 
lnettre sur la yoie de 1'origine grecque du livre. XI n-est pas jusqu'au 
choix restreint des citations qui ne vienne a 1'appui de cette idee: 
un auteur, Jibredetoute preoccupation litt6raireou scientifique, n'a 
dii nommer St. Gre*goire de Nazianze et St.-Doroth^e a Inclusion de 
tousles autres? Peres qu'en 6crivaut pour des gens, auxquels leurs 
npms etaient plus familiers qu-aucun autre; un Arairieen; p, ex., lie 
serait pas a!16 chercher, en s'adressant a la masse des fideles, une 
autorite en dehors de celle de St. ^nhrem; co ne peut fitre qu'un 
homme piuknt le grec et, do plus, viVant en Syrie,— loin de tea, 



70 Ababe. 

peut 6tre, St. Dorothy n'ej&t pas jou<5 un role aussi preponderant, 
— et pas avant le niilieu du yi 8 s,; il est neanmoins difficile de 
pr^ciser l'6poque oil il a flenri. Kous avons toutefois quelques point* 
derepere ijour nous arrfiter k nne limite infSrieure, ende$adela- 
quelle on ne saurait le placer. Essayons de l'etablir. La Bodieienne 
possede en arat. un exemplaire du \j^^l vjLT; Nicoll, qui l'a 
*<wit (Cat. J6 XLIH, p. U~r0) et on a extrait le preambule 
(jusqu'fc oW gA), le fait remonter au XIV s. D'apres ce qu'il 
en raconte, on voit que la division par chapitres n'y existe pas, bien 
que la repartition des matieres soit oxactement la m6me que chez 
P°«|r lies divergences orthographiqnes le font appartenir a line autre 
classexle inss. que celui de I'Institut: ainsi, colui-ci a toiyours^C, 
tandis que celui-la 3'en tient a la prononciation ^>U.. 

L'exemplaire de la Bodieienne no vaut pas le ndtre; les fautes 
que Nicoll a 6te oblige de rediysser dans la preface qu'il a publi6e 
ne se rctrouvent pas dans le ms. de i I'Institut, qui a, en outre, cer- 
t^ines lemons bien raeilleures; ainsi, la phrase 

t - . 
traduite par lui en latin: ' " 

„In Mentenimirum ejus, Hpmine scilicet interiore, non 
aspectabili, imagine et similitudine Dei, arbor fuit etc.", 
est un peu tronquee; elle se presente dans le ms.de Petersburg 
sous cette forme, plus explicit* et plus complete: 

«J* **& M hr°y us. ^uJJl ..^W).uMl y ^Jl ^ 

Le Jfi XLIH de la Bodieienne n'est attribu6 a personne; et le 
^.jiii Jli, par quoi ouvre le l er chapitre, ne s'y trouve pas. La fin, 
qui eut pu nous renseigner, fait defaut („calce ma ncus« T dit N jcoll), 
— il manque le tiers de rouvrageO-'trSpigraphe ne nous eut cepeF - 
dant pas donne le nom de l'auteur, qui a ete oublie de bonne heure. 
Un ins. arabe duXIV's., provenant du fonds Colbert, actuellement 

1) Le f, 36 de la Bodl. contient ce qui est sur le f. 20 de I'Institut; a ce 
compte, Je ms. d't;xford devruit ayoir (86:20) i08 ff. = 194 ff., il n'en a que 129. 



Arabe. 71 

alaBibl. Nat., est suiyi d'un autre du XBTs., qui est intitule 
vy*j$) v^> identique, d'apr&s M. de Slane (Cat, p. 40, & 168 9 ), 
& celui qui est d6erit par Nicoll. Aussi s'en r6fere4-il a ce dernier 
sans pouvoir rien ajouter de son cru; en effet, la copie de Paris, 
quoique le plus ancienne, a 6t6 faite avee negligence sur un exem- 
plaire detectueux par lui-m6me. En parcourant la courte notice de 
M. de Slane, j'ai 6t6 frappe de voir comme 3* partis du $ 163 „un 
traits de morale » chr6tienne conimen^ant par ces mots; 

ajic adU u ^y, ^ ps. li)_,S -JLSi\ ,$k */> j* 4&\ (J U«; 
ce n'est rien autre que le commencement du XXII* chapitre: 

<UmB AaUJ (jtJyJ j***a ji (jXmSa) Jjli ^f.5 JL* 4}bV (jt /•*#**' tj*f 

Le „trait6 de morale chreHienne? d'un ineonnu est done pufemant 
et simpleraent une partie de notre ouvrage. Pour le scinder ainsi en 
deux, le copiste devait avoir sous les yeux un exemplaire, ou lea 
ehapitres n'6taient pas numerates. Ayant 6te trompe*) par le J, qui 
est au bout du XXI* ch.y il a cru eommencer un nonvel opuscule. 
Or, le XXI* ch. est un des plus longs du livre, et l'auteur ferme 
avec lui un cycle de son exposition. Le XVHTse termine bien aussi 
par Tinvoration de la Yierge et des Saints avec la benediction ^»\ 
en guise de conclusion. Le XIII* a deja un J, et cependant on a 
pu se convaincre que la fiction du jardin spirituel est representee on 
ne peut plus vivement dans le XIV 8 ch. qui le suit et qui appartient 
n^cessairement an Livre du Paradis. L'auteur abandonne parfois son 
allegoric, mais toujours pour y revenir; e'est ainsi qu'au eh. XXIV 
et dernier nous retrouvons la designation s 

Le nombre m6me de 24 est significatif: il y a la une allusion 
aUx douze tribus d'Israel et aux 12 apOtres, qui est, sans nul doute, 
intentionnelle: voyez, dans la Jijd\ <Ui,> que nous avons citee 8 ), 
combien le moine Simeon se rejouit d'avoir su distribuer son sujet en 
12 chapitres. 



l)Soa devaocier l'avait d6ja peut-fetre 6t6 avant lui. 
2) Brit., II. p. 38-40, M XXVII. 



72 Ababe. 

Mais, meme en ajoutant au corps dn texte du ^j^jS) v LT]e 
pr&endu opuscule, nous inclinons a croire que le ms. de Paris est 
incomplet. Le gros de l'ouvrage occupe les flf. 112— 290, soit 179 
ff., l'appendice est renfermG en 15 autres (291—305). Dans le ms. 
de rinstitut, les XXI premiers chapitres sont re>rtis sur 95 ff. 4 
les 3 derniers tienent en 1 2 '). 

La disproportion est e^idente: la matiere de 23 8 ) pages de 
Pelersbourg ne peut trouver place sur 30 pages de Paris; je suppose 
que lech. XXIII, qui occupe -8% n% soit 7 pages, chez nous, n'existe 
pas a la BibK Hat. Gar, dans cejas, 24 — 7 — 1 6 pp. do notre 
exemplaire 6quivaudraient a 30 pages de ms. de la Bibl. Nat., ce 
qui revient a dire qu'un de rios feuiliets correspond a ,B / 8 f. de ce 
dernier; 95 de nos Quillets correspondent ainsi a uri peu plus de 
1 78 £ de celui-ci, ce qui s'accorde pleinement avec les donn&s 
anteVieures. 

II on r&ulte qu'au XIH e s. la traduction arabe > 6tait assez 
vieille pour avoir subi pliisieurs redactions, les 3 mss. qui nous 
sput parvenus 6tant parfaiteinent inde>ndants Tun de I'autre. Le 
ipdele de la copie de Paris; d6j^k. fort dissemblable des modeles des 
2 autres testes connus, n'^tait plus en bon 6tat et avait perdu plu- 
sieiirs leuilles des le XII* ou au commencement du XIII 8 s. 

P'un autre c6t6, la traduction ne pent pas avoir 6t6 laite avant 
la fin du X a s. v car I'expression ck«JV! J JCdi (ch. IX), montre 
que le mot ^f avait eu le temps de prendre entierement droit de 
cit6chez les Musulmans et de s'introduire meme chez les ehr6tieris 3 ): 
or Sahrestany nous-apprend 4 ) qu%n comment seulement a l'employer 
dans le sens de scholastique sous le rhgm d'El-Mamun, Par contre, 
on a observe* plus haut que la passwitt se rend par Ji\; Ibn Khal- 

dun se sort dans ce sens du radical J LJf (v. Dozy, Suppl.), mais long- 

1) En tout 107. Le text*} commence au f. 2 a ; le l M f. aura tout a l'henre 
notre attention. 

2) Le dernier* page eat blanche. 

3) Le terme JXH'j devait etre depuis longtemps dans la bouche de tont le 
monde, pour que le traducteur J'ait employe aulieu de transcrire simplement 
^JeoAoYo;, comme ll l'a fait d'ailleurs (f. 73", 1.3). r* 

4) JstJU JUj t^bf, ed. Cureton, p. |A, 1. 3 et 4. 



Arabs. 73 

temps avant luj, MaimQni<le n'en connait pas d'autre, et le Guide 
de||garfe (I, f. up de l'&L arabe de Munk) a tout Tair de prendre 
lip wot du domain o com raun; ainsi, 1'usage en 6tait g6n6ral dans 
lajVinopduXirs. 

Nous s^meldqnc amends a affirmer que le ^-^l sh^ ..-flit 
traduit du grec auXI°ou au commencement du XII 9 s. L'6poque de la 
composition originaje flotte consequemment entre le YIF et leXFs. 
Cependant, si l'on observe que Tauteur prononce bien le nom de 
JP-if ks*?*i)> in^s ne Jait nnlle part allusion, ni a 1 'oppression de 
I'lglise, ni aux seductions que peuvent offrir d'autrcs religions, je 
crois qu'on sera amen6 ile fei.re vivre avant la domination inusul- 
map Ei, comineeelle-ci a m pr&eWe de la tourmente perse, il 
^"taller plus haut, que le regne de Phocas. Nous sommes done 
limits entre 560 et 602 de J.-C. 

QuanlArexemplaire de l'Institut, e'est celui qui a lo mieux 
conserve la figure primitive de la traduction; mais il n'est pas bien 
ancjen, Avant l'Institut (dont le timbre est appose sur les pages 
blanches du 1" et du 108 1 v num6rot6s), il appartenait a Suchtelen, 
dont les armes se voient encore sur lo plat inteneur de la reliure et 
chez qui il portait le JIB XVIII: c'ost la aussi qu'ou a du fe pagirier 
et, probablement en vue de dresser un inventaire des mss., transcrire 
aja marge en chiffres ,romn ins les num&os d'ordre de certains cha- 
pitres. mII avait 6t6 em t pour les moines coptes, r6sidant a Rome, 
comme en fait foi repigraphe: 

ut/^i \jj\* J?* jJ^JJ , )cry[' i ]^'*'' jU.^ #»ri t^lidl lji» 
^j^\ ^ J*? ^ <u ^bdj ILi^J jUJI JUJ jfcJ^L 

Cos lignes sont d'une autre 6criture et d'une autre encre que le 
corps du ms.: les caracteres sont Jourds, les ligatures manquent de 
souplesse; on dirait d'une main peu exerce^ a 6crire le neskhi. Les 
mss. Sthiopiens de l'Institut ont la meme souscription. 



1) Les 2 lettres entre crochets se sont *bndues en unc seule a cause de I'encro 
qui a coul6; la tache a depuis rong6 le papier. 

10 



74 Aeabb. 

Le texto m&no est 6cfit avee assez de soin, bien que les ratures 
soient passablement fr^quentes; les additions 1 ) a la marge, qui ne 
Bont que des raccordements flans les passages ou le me" me mot r&pH6 
a deux reprises a caus6 dans le texte I'omission d'un ou deplusieurs 
membre8 de phrase, ont sans doute exists sous cette forme dans 
Texemplaire qui a servi de module et proviennent d'une collation 
avee une autre source. Les en-tdtes a ) sontaTencre rouge; un double 
filet rouge 6taii destine" a encadrer les pages, mais, soit h&te, soit 
lassitude, il cesse des le f. 24. L'6criture est nette et suffisamment 
r^guliere; le copiste 6tait n^anmoins raalhabile a souder des lettres 
ensemble et ne savait dohner a sea I et a ses I qu'une tournure assez 
gauche, frGquente d'ailleurs dans l^criture des derniers socles 8 ). 
Son orthographe est g6nkalement correcte; tbutefois, il aime, comme 
on a pu s'en apercevoir, a se deTaire des hamm, des meddd et 
autres signes; la desinence en a avee un ya final est remplaceV par 
l^.; le J et le * se confondent sans cesse; le > est rarement indi- 
qu6 4 ); ou rencontre «cu an lieu de <ut (f. 85 a , 6 1. de la fin) et, au 
contraire, aJ^j pour >u«4^ (f. 95 b ); le © n'abtient son tr&na qu'a 
l'dtat construit bu encore, par moments, s'il appartient a lin sub- 

stantif plac6 deyant un adjectif 5 ); je note au passage la legon jj& 

*> *> * 

p.^ius (dix), ^attribution fr6quente du nominatif au tenwin en place 
de l'accnsatif que vondrait la grammaire etc. La reliure, en veau 
plein, porte sur le plat ^^1 ^LT; la raaniere de raccorder Yilif 
avee le td rappelle trop celle du copiste pour que la couverture ne 
soit pas contemporaine de la composition du manuscrit. Elle est plutdt 
du XVIf que du XVIII s. 



1) Elles sont pour la plupart accompagnees de la mention «*«». 

2) Dans noa citations, nous avons remplace le changement d'enere par des 
lignes tiroes an-dessus des mots. 

3) Une tablette en ardoise sous forme de livret, qui a ete nchetee en Espagne 
et se trouve en ma possession, porte le Pater 6crit en caracteres absolument sem- 
blables; elle provient peut-etre de la meme officine romaine que notre "'"his., o. h 
d. d'un des colleges orientaux du Vatican . 

4) Le point est parfois remplace par une petite ligne d'une forme indecise. 

6) II y a des exceptions; ellcs s'expliquent par la prononciation a la lecture. 
Dea incorrections dans le genre de ^^/(J^jisont rares. 



Ahabe. 75 

Le papier, blanc, solide, peu honiogene d'ailleurs, a vergeures 
espacdes, est marqu6 d'uh chevreuil passant, inscrit dans un cercle; 
le grain en ressemble acelui sur lequel sont imprimis la Bible aralbe 
de 1671 et la Bibliotheca Sacra Latino-Hebraica dimbonati (1694), 
sorties toutes. deux des presses de la Congregation de la Propagande. 

C'estde cette 6poque environ que date le nis., le ternrn.us a quo 
est le pontificat d'Urbain VIII, qui ihstitua le Collie de la Propa- 
gande et y r6unit des Orientaux de toute secte (1627). 

Le module sur lequel il a 6ti copie avait deja eu le temps de 
passer de main en main, a en jugef d'apres une notice 6court6e que 
le eopiste n'a pas ache U de transerire, soit parce qu'il s'est apergu 
qu-elle ne rentrait pas dans ses attributions, soit parce qu'il n'ost 
pas arrive" a en d6chiffrer la fin: 

p ■ 

II faut sans doute lire Iju^ — 6ternel, et le dernier j n'est aussi 
probablement qu'un j> (_^JJl). 

Au-dessus de ces quelques mots, le copiste a eu soin de consigner 
une remarque qu'il avait Jgalement devant lui: cette remarque est 
placed au pied du faux titre 1 ), de sorte qu'elle a du dans 1'origine avoir 
m coiichee par 6crit entre la date de rexemplaire-type et l'epoque 
du legs. 

L'epithete de ^** applique^ ici au savant j6suite Bellarmin 
montre qu'il a 6tt consults sur Touvrage avant son cardinalat, c. a d. 
des avant 1598. Sa vaste Erudition lui permit de renier a priori 
Pauthenticite" de la tradition qui voulait attacher le nom de (jr6> 
goire de Nysse au Livre du Paradis; mais, trompe" par la similitude 

QLuaj X] ijjjt. Les fautes Granges qui deparent ce peu demots sont dues cer- 
tainement a ce que les points diacritiquea ont ete" places en bloc apres coup, et 
peut-etre aussi aux enjolivements que le titre pouvait avoir dans l'original. 
2)Ms.,jJL 



76 Ababe. 

dos noms, il crut y voir un ouvrage do Moise bar Cephas. II est 
vrai que Mo'ise bar-C6plia8, appej.6 Mar S6v6ros, 6v6que Jacobite de 
Mosspul (d'oti son surnora de Chald^en) et autciur d'un grand 
npmbre detrains, commentaires et anaphpres en syriaque 1 ), composa 
aussi un Livre du Paradis; inais c'est un ouvrage dogmatique, qui 
s'occupe de la question de l'^lden et n'a rien a voir avec nptre livre 
de morale religieuse. 



On voyage a Paris m'a mis a m6me de voir le J6 75 de l'ancien 
fpnds de la Bib). Nat., dont il est parl6 plus haut 2 ). Iilcrit on ma\le 
neskhi d'une encre palie par le temps sur du beau papier oriental 
jaune, il se distingue par une orthographe g6n6ralement correcte et 
qui fait peu de concessions a Tusage vulgaire 8 ); mais son anciennete" 
et de fr6quentes taches d'eau en rondent la lecture parfois p6nible et 
par moments impossible. C'est l'oeuvro d'un copiste soigneux: les en- 
ters, souvent les tenwin, toujours les signes de ponctuation (: et .. ) 
sont au minium ; les points diacritiques sont places d'une fac,on r.6- 
guli&re, le tr6ma sur le 5 est syst6matiquoment abandonnS. La voca- 
lisation est rare, mais juste. A la fin do chaque feuillet se trouve le 
mot Jy, qui montre qu'on a collationne' le ms. avec son module 
avant de coudre les cahiers ensemble. 

La page a 12 lignes, la ligne de 5 a 7 mots. 

L'ouvrage commence par revocation : 

........ u^rl g*>J O*^* V^lf"^; 

le pr6tendu opuscule qui le suit est pr6c£deYdes mGmes mots, sauf 
qu'on y lit pjlj. 

Jo dpis faire observer que certains passages, qui sont ratur6s 
dans notre ms. comme feutivement Merits, subsistent dans celuide Paris. 

l)Zotenberg, Cat. des mss. Syriaquesj v. aussi Renaudot, Liturgiarum 
Orientalium CoHectio, Paris 1716, t. II passim, et Ass em an i, Bibliotheca Orien- 
talis, t. II pasBim, mais sortoat p. 219, 

2)V. p. 71— 72. . . 

3) A noter cependant ]/>LjU> (f. 142* fin) p. j_^Uii« qu'a correctement 
le ms. de Petersboarg, f. 18*, 3 6 ligne de la fin; ^Jiilj p. t^rtwJj en nn autre 
endroit (226* fin a Paris = 63", 6 a Pbg.). 



Arabe. 77 

Ce fait, rapproch6 des additions avec la mention y» rn'ongage & 
voir dans le ms. de l'lnstitut ]a copie d'un mod&le-se rapprochant do 
celui de Paris, qui aurait 6\A collationn^e onsuito avec un exemplaire 
d'un type different plus complet. Mais le J6 75 do l'ancien fonds pr6- 
sento en plus certaines omissions et lacunes 1 ), qui abi%ent lo tcxto 
d'uno fa^on singuliere en maint endroit; ses logons, compares a 
cellos do notre ms., sont peu recorumandables: a&lylj vaut moins 
que i^jelj (f. 94 a , 10), i^J) J — - que iJLiiJJ j (f. 1 00 a , 11). 
La division par chapitres n'existe pas, mais la mature du ch. XXIII 
no fait pas d6faut: des passages saut6s rendont l'exposition plus con- 
cise, et puis la fin manque, le ins. de Paris s'arretant court aux mots 

qui se trbuvcnt sur le f. 106*, 1. 8, do 1'ex. de l'lnstitut, imm6- 
diatement avant line citation do T6pitre aitx Corinthiens ot uno de 
celle aux l£pl)6sicns a ). Je veux encore fairc remarquer que „ celeste „ 
so rend a Paris par ^-jL*, comme dans le ins. de l'lnstitut, a 
l'encoutre de la logon adopts par le copiste do la BodleMenno. 



KARCHOUN!. 

- 236.. ■■■;■ 

Les 4 Byangiles. 

Ar. I. 5. 1. — Uaut. 9 cmm., larg. 6 cram. — 2 ff. de papier aucomm. et & la fin 
-*- 3 feuillets de parchemin blanc -*- 4 feuillets de parchemin jaune non nume- 
rous -s- 12 feuilles dc parchemin jaune a 32 pages la feuille, sauf la derniere 
qui est de 30 pages. — 22 ligncs a la page. 

Les lilvangiles ont doja 6td doux fois publics en karchouni: la 
1 B Edition, qui est romaine, date de 1703; la 2°, qui en est la repro- 
duction, a vu le jour a Paris on 1827 par les soins de l'illustre 



1) P. ex. avant le f. 212» correspondent au f. 54 b de Pbg., une lacune de la 
valeur de 8 pages de notre ms. 

2) J'ai n6glig6 de les mentionner plus haut (p. 68). — Comme particularit6 
de l'ecriture du As 76 de Pane, fonds, je dois relever la facon singuli&re d'enche- 
vMrer l'un dans 1'autre en les rGunissant par le haut 1'iSlif terminant un mot et 
l'61if commencant le mot suivant. 



78 



KABOHOipli 



avait 6t<ji& l'origine figure en 
inexactitudes dans le genre 4e 
de dt^; de la confusion de 

^JLsr^j, do •jAAsU.J] avec 



Sylvestre de Sacy 1 ). Elles no s'accorc ent pas pleinemont avec le texte 
de liotre ms.; celui-ci est tellement £ oigmS qu'il \vaut la peine d'etre 
6tudie\ ' ' : "it ;: \ 

Les caracteres karchounis ne sonjt 6yideinjient qu'nne transcrip 
tion post.6rieure a la traduction, qui 
lettres arabes; ceci appert de legfcres 
I»Ij»a»j au 1. de *L«t»j, .^JU« au 1. 

«JUJJ avec <J^*JJ, de (j^t*^ avtlc 

A. ces exemples probants, on peivf encore ijjoutcr le mot kL-^Ij 
p. Cs^Lllj (Matth. XXIII, 23), qui montty que le prototype do notre 
ms. 6tait fort pauvre en points diacrijiiquesj. Une lecture superfieielle 
suffit aussi a. 6tablir que la traduction ariibe . : % 6t6 faito sur un ori- 
ginal grec 8 ) par un hommo ignorant lie l'h61br()u et de l'aram6eu: le 
nom nO*iJ3 est rendu, Matth. XXIII, 35, par Lil^j*); or le J^ rend 
le % grec, tandis que le leaf correspond toujours & un » ou un i). 

Commo notre ms. se rapproche assez du texte de celui deVieune, 
qui a 6t6 public* par Lagarde a- Leipzig en 1864 sons le titre: 
Die 4 Evangelien arabisch, j'ai crn devoir comparer les deux recen- 
sions au moins pour St.-Matthieu. Lagarde ayant soigneusement 
collationn6 8 ) son texte avec celui do l'6dition de Leyde due au z&le 
d'Brpenius (1616), il 6tait inutile de refaire ce travail. Par contre, 
il m'a semble' int6ressant de comparer avec le ms. de l'lnstitut le 
NouVeau - Testament arabe- latin sorti des presses des M6dicis en 



1) Zenker, Bibl. Or. I p. 188, se pronouce pour Pan 1823; mais de Sacy 
parlant de l'edition de Home, dit positivement dans la 2 e ed. de sa Chrestomathie 
arabe parue en 1826 (t. II, p. 246): «dont je donne une nouvelle edition a Paris ». 
A la Bibl. Imp. Publ. de St.-rPbg., sonEv. karchouni est sons la date de 1827, qui 
est egalement celle que propose Lagarde, Die 4 Evangelien arabisch, Leipzig 
1864, p. X. 

2) Tous ces mots sont d'ailleurs parfaitement a leur place efr ne corrompent 
nullement le sens des passages ou ils se trouvent, comme on a'en convaincra 
plus. loin. 

8) Peut-etre par l'intermediaire du copte. 

4) Egalement dans le texte de Lagarde, Die 4 Ev. ar. 

6) L. 1. p. XX et svv. 



Kakohouni. 79 

159 1 1 ), 1619 et 1744, et le volume de la Bible arabe-latine 
contenant les 6vangiles qui a paru & Rome par les soins de la 
Congregation de la Propagande on 1671; les divergences soniparfois 
notables, je me suisneMnioihs contents de signaler la legon adopted 
par ces deux 6M. dans les cas de divergence entre le rns. de 1'Institut 
et colui de Vienne. La critique de Lagardo sur les 2 Polyglottes 
(ib. p. X — XI) est trop juste pour que j'aio song6 iUes faire entrer 
dans la sphere de mes investigations, qui ont port6 encore sur 
l'fivangile karchouni de Sacy. 

Ce dernier & 6vit(J l'emploi des voyelles et des points diacritiques, 
Sftuf pour le 1, quand il est destind a oxprimer un i ou un ^ car 
sa transcription.no eonnait pas do difference ontre les deux lettres. 
Le texte est naturollement tres correct 9 ); pour elablir vis a vis 
de lui la valeur relative denotre ms., il suffira de quelques indications 
que nous consignons dans le tableau general ci-apres: 

H. signifie le ms. de Plnstitut; 

L. — Tuition do Lagarde; 

MeU — les ^vangiles in£dic6cns; 

R. — le Nouveau Testament imprim6 a Borne en 1671; 

S.— le texte karchouni de S. de Sacy. Suivant que S. se 
trouvo du cOt6 de M. ou de L., la version do Sacy s'accorde avec 
l'une d'elles; * marque la m§me chose pour R., et ° pour M6d. 

En vue de faciliter les recherches j'ai eu recours & la division 
des chapitres, telle qu'elle s*est introduite en Occident; mais notre 
ms., d'accord en cela avec les Polyglottes, le ms. de Vienne, Tuition 



6) I^agarde (p. IX) 6crit 1690 (?); le catalogue des imprimes de PInstitut 
Oriental fouraifc la meme date. Cependant mon exemplaire de 1619, qui n'est 
qn'une r&mprcssion de l'6d. precedeate, renferme un avis de l'imprimeur portant 
fa date de 1591. II est probable que le livre a ete mis sous prcssc en 1590 et a 
(16 achevG Panq6e suiv&nte. 

6) Le teSdid y est represented Je signalerai comme particularites orthogra- 
phiques la lec,on cohstante "iajU (a?ec l'filif de prolongation) pour dire ange (cc 
qni est beaucoup plus exact que la forme usuelle des mss. du texte saci-6 wJ.U) 
et la tendance ft inettre tin elif prosth6tique la do les grammairiens arabes nu- 
raient mis un j, p. ex.: LJ»p. .jjy*. 



80 Kabohouni. 

de Sacy et celle des M6dicis s'en tienfc au morcellement oriental; le 
N.-T. de Rome a les drat designations 1 ). 

Matthieul 2 et syy, Le^ qui unit les repr&entants des generations 

^ans L., R. et M. est syst^matiqueinent pmis 
. o>ns notre nis. et l'6d. de Sacy. ...,= ., 
3 (S.) M°. (j^ comme a la marge de L. 

L*. (jyZ*s? 

(S.) M*°. Cj^\j L. Cy=0 
5, M. ^J L. ^LJ (R. uU .J), 

(S.sans-) (MSd.^l) 

6 Lo 2 a S.li\ manquo dans M. 

6.7 M .^ L*.^UL(S.) 

7 M. A^j L*. 2\&*j (Med. ,L~f,) (S.) 
(S.) M. bl L*VU ' ' " 

7.8 M°. «jUl" L*. tj(S.) 
(S.) M. j,UJ L*. jU 

10 (S.) M. ^o^tc comme a la margo de L. 

12 M. .J-^UU L. JjyU(R.etMed.J^^ 

(S. JljUJU) 

H (S.) M*°. j,>L comme a la marge deL, 



1) Afia de donner plus d'etendue a ce travail de comparison, je dirai que 
le ma. de J'lnstitut donne, Luc X, 31, la lecon L^* au lieu dc «^lj Lcl^JL. 
chez Lagardej XX 14, 4 - Cl^eJ^ au 1. de O^sio, qui est, lumen su, 
le seul cas, ou le ms. de Vienno s'accorde avec la Polyglotte centre notre ms. - 
Ce dernier, Marc IX, 50, fournit la lecon du texte de Lagarde et non celle qui 
est designee sous le nomde jl_^Jl, encore une preuvo centre son affinite 
aveo les traductions arameenncs. - A ce propos, j'observerai que L. avance h tort, 
selon moi, que le ^j^jj dc son glossateur signifie l'evangile en latin et non en 
grec (1. 1. p. XI): le passage de Matth. XVIII, 17 temoigne du contraire,' car la 
Vulgate dit non aitdierit = *^j J, et e'est la version grecque > f^,*^), qui 
rend effectivement .,»Le par Tcapocxo<Wfl. 



Karohouni. 81 

15 (S.) M*°.jjUl h. jjjU)\ 
y M*°. oL^-^» L. (j\JiL 

(S. (jUU) 

16 M°. %$$ L. jJ,jJ) (R. : Jjll) (S.) 
18 M*°. q\ JJ L. ^ JJ(S.) 

23 M. o-^/U L*°. lyU (S.) 

M. oiy*& L. JjJUc (R°. J*jyL»e) 

II 4^-(Si)M*°. L^ L. .L^ 

B M. J^UJJ ^Jl L*°.QJ)(S.) 

7 M. ^ L*°. U^ 

13 M.'il, L. lij, (R°. Si) 

22 (S.^M.Jy; L*°,^c 

in 1 "M^,oljJI L. jLUJ 

8 M. <uydU L. LyJl (R°. hybl) 

10 M. Py^y* **• fy^s* 
rv 7 ; M*. viWII L*. dWJ 

11 ^f. dJC% L*°.i#)U 

5 13 It, W^*-* comme ^ ^ a ,1Qar §> e de L. 

; L. JUiJ (S.), (R 9 . JUii) 

IB M. j*j\j (jjlfjj L. ^ijl OjWj (S-) 

M. yJUL cf. plus haut (S.) a> . 
IB JSI. uJj^ L*°. ^U^ 

24 M. jjli-el **■*■ />* <o L. ^JU©) /j* <u 

(R. JU^uj u» £/■» tP ) 
(M6d. < iL.LjLp( r ,Lo^JO 
M. liJ^B I1 . ' &J^!l ( R ; i>W) 



1) S. a regalierement 1» au 1. de ^Ja. 

2) La comparaisoh atec S., dont la position a l'lgard des autres a 6t6 suffisam- 
meat 61ncid6e, ne sera, a partir d'ioi, continued qu'incidemeat. 



82 Kaeohouhi. 

25 1LJ*, L*?,>Jj, 

V 5 M. bs^U a pen pres comme a la marge deL.: 

Qt*i*jU L°. j^Ail^JJ (S.) (R. suit un 
ordre un peu different et dit /*JUJ) 
5,9,18 > 35ew.»M.^J h. Jo/i) 

9 M. lyj L. ^yj, a la marge ^> 

(R°. LI) 

13 M°. J->U» L. lit* (R. ^ ^L). 

14 M. dO^» L. ADy&j* 

17 M. pUV), L^L^I 

19 M. jUy> L*°. J^Ji 

21,27,33 M. jJjtf L*°.;^LJ 

21 M. ^ L *°- CT O^ 

23 M. a*!,ilUI L. ;>J,ilU(R.£i£Uty 

(M6d. JjJ, ilLty 

44 M*°.J^I ^1^(8.) 

(S.)M.I^L LJjfc^ (R°.y^) 

47 M*°. J*u L. jib 

M. oyQ? L. <^Xj (R°. ^^j 

14 M. ^Jly» L*°. ^flU (S.) 
m/^I L*°.[^l 

15 M. ^b» L. m^L^, (R. manque) 

19 M. c^ L. ^ " 

(R . (jyj/LJj t^jtfj «ji^»y) 
25 M*°. manque L. Cj^u^J^iJ 

M* . (j^«iJuJi>lf L. /umJu Lr 

28 M. "feUi L*. KU (JEUiUj) 

29 M. ^JL L*°. CAJL 

30 Ji*°- c^ comme i la marge de L. 



VI' 10 



1) M. offire trds rarement la lejon i^yl. 



Kaeohouni. 83 



31 


M, Jrt; li>U L*°. JrtJ jiL 


32 


M*°. |J»^U L. J J* 




M. ^CJI Jtflj cotnme les vers. lat. et syr. 


-- 


d'aprfes L. (R. X! <j') 




(May^Jo^) 


33 


M. nJyabj; L. dJ,il^ (R.jCJ^jj,) 




(M6d. u/^) 


U 


M. jJ) -L^.jaU 


VII 2 


M*. Jl£ iu o^-» 




Ij°- J^f uA& 


4 


M*°. ci/jl L. oj, 




M. ^jJl L, JjJI (R°. ^JiJj) 


8 


M*°. JU L. JL 


u 


M*°. oU L. liU 


12 


M. US L. JLJ£ (R°. U&) 


13 


M. £>») L*°.), Jk >] 


15 


18 


M. manque L*°. (j\ 


20 
21 




22 


M. (sic!) UA-^Or 




L *« U*-^ M ^. jj^JT 


23 


M*°. Jy) L. o^c) 


25 


M. \t-Uo^ L. cJi (R°. Lis cM) 


26 


M. dfbil L*°. <Uimj 


27 


M*°.jO) iJjJLi L. JJI J> 


vnr> 1 


M*. <uJ L. 4«Jj 


3 


M*. 4-»^ ^/»/J» ^' '^-^ 


4 


M. Ik*l L. i^^m! 


5 


M. cjauj J»i L*. J»> 


12 


M. Myjl L. *«pjl 



1) A partir d'ici oesse la comparaiaon avec l'6d. M6dicia. 



84 Kakohouni. 

20 M. Jlliy* L. f^y 

'l. L,M«JUU 

(R.JUH ^JUU) 
24 M. ^ S^U* iJJ^^J o^commedansla 

trad . iat. d'apres L., manque dans L*. (S.) 
32 W.jJ\ J L.^Jj J) 

M. ,LJJ L% a Ljl 

34 M. j* comme & la marge de L.; L*. -p 

E 1 M. ^J*JJJ*v 

(R. 4UjJL« JJ pL,) 

2 M. a(s« comme corrig^ chez L. (R. Uli*) 

M*. JU L. JU, 

3 M. ^AfMy U*» ouxJj 

'l. vbJdl (r. ijjjGi) 

M*. «li*U comme corr. ehez L. 

}Q W-i- d***" *^*> comme dans la trad, copte 

chez L.; L. «1~j (R. <1*J\) 
13 W. fisti comme corr. chez L. 

(R. ^rf^l ^ p£j\) 
17 M. J«J L.J^ r C 

18 M. ^jJj L*. ^^j 

23 1L ^J\ L'^Jj 

24 et 26 M*. &JJ L. ^D) 
BO M*.^U L.UJJU, 

81 M. UU L. Ui) (R. JeLiJ,) 



Kabohouni. 85 

32 M. cj*uj coirime dans la trad. syr. chez L. 

L. manque (R. lp U> L» U,) 

35 m. tl>^fi i>yJi^)j 

M. «^&iJ) ,J \jM comme dans la trad. lat. 
chez L. L*. manque 

36 M. xU»J L*. JJ (juste)-." 
X 1 M. lljJll L. J*\s$\ 

4 M. ^LsJ) L*. jbJ) 

5 M*. JjV) L. L$J 
7 M. Uli L*. !•>), 

M. jpCU J^iij L*. *L^J**\ 
17 ' M. f J > >J L. J^JU 

22 M. •**£*** ]j*. •jA*e»i*« 

23 M, Nj ' L*. UU 

30 M. f^j L*; ^ £»„j (R. U) 

32 M. ^j*\ L. 4^cl (R. JLa^U) 

37 M. QJ mU\,J 

M. 4^»; ^*, L*. 4^1 ^«, 

39 II." Jtfj y*j L*. j», ^ 

M. i^UJs L. UIW (R. \JXitf) 

41 ; M, Xj ^L L*. ^ ^Ij (juste) 

42 W*.jJ L. jj 

XI 7 M. Ufp L*. l^ 

9 M. C^J^i L. u,J^ (R. jjjktf) 

10 M*. *£U>Jji comme a la marge chez L. 

12 M*. <jU*JJ U jJ^JJ 

.JUL Uiyk* L*. Uyki? 

20 M?.^ L. >b 

28 M. /jaahZJI L*. /w««*J) 

29 M*,jli L. JJU 

.«L /"?|^* ■!*• /"■•Ji** 
BO M. t»£*8» ** L*. tju*» 



24 



86 Karohodni. 

XII 2 M*. J*su p) au 1. de aJU de la trad, copte 

chez L. 

5 M. &i L*. ^S 

7 M. ayfe L. 1^" (juste) (R. OjJ~") 

M. ^-^ L. ^j (R. 0^,1) 

25 M. cyuj Jo LI» (correction) 

L. Jue Uli (R. ey«j Jc,) 
32 M*. J ^ J L. {j ,J C " ' 

34 M. UJ, L*. UJ 

35 M*. I* J& L. Up^ 
47 M. Jfc. LU L* fe 

49 M. JHf L. p^p (R. U) 

50 M. ^ L*. y* (juste) 

XIII 1 M. ^L Jc L*. ^L 

4 m! kJlf L*. J«JJ 

5 M*. tl*N» L. tliJoj 
M. ^ L* J> 
M. D^ L. ^J (R. J^J) 

8 M. W, L*.^ 

11 M. 4JU) L*. oJ^J) 

25 m gj L*. ^ 

27 M. J*ij comme a la marge de L. 

L. v^J) (R. ^Jl) 

30 M*. Lj^ L. ot^ 

32 M*. <Ui M. CJ\L 

33 M. JU, L; JJU, (R. ^) 

34 M. £ L. ^U (R. ^) 
62 M* <1* L. d* 

XIV 4 M. oLr-l v*U Ii*. £lJ 
6 M*. C^U L. v-°l» 

13 M. oy*>j L. <uJ^ (R. o>*«*>) 

18 M*. ^J comme a la marge chez L. 



Kaeohouhi. 87 

19 M. (jty]j L*. pjylj, Gusto) 

20 M. *L L* ^L. 
24 M. oj:-UJJ L. i>jjUJ 

M. a Faddit. do la vers, eopte, mais apres 
U XJJ -*t avec qq. yar.: 

M. Cd&j L. 4^*10 sSJUsaJJ^ 

80 M. ^ U L. ^U (B. ^U) 

33 M*. A^i,J) comroe a la marge chez L. 

XV 4 M. <u>jj L. <uJ jl (B. *J J) 

8 M*. ^; le texte de L. est done bon, et la 

legon premiere (v. ib. p. VIE) 6tait an 
lapsus. 
16 M*.o^u^ L - uM& tort) 

(R. ^1 t/ «Ji») 

23 M. sL*lfl h. 4j\ (R. U— ) 

26 JS*. jX* L. U* 

27 M. L> l*U L. j^j (R. U-Ljl) 

31 M. 0/"**"i ##*^!j comme dans le copte. 

L*. manque. 
M*. Jl L. JJ 

32 M. ^ L*. a^ 

38 M*.J,JJI L. jJJ(atort) 

XVI 8 M*. jJ^J L. j^J 

'ft. y l. 2«j/ 

(R, &j**j&) oLj! LJUJ (jftaJal«*J j^) 
B "M^'oJu*^ L. oJ^^L. (faute d'impr.) 

13 M. J L. i^^maJLs L*. J U*» 4 B ^*?M 



25 
27 



88 Kakohouni. 

14 M*.UI L. Ill 

16 M*.4Jyl tfl L. |jyl ^ 

17 M. Ly j.1 L*.l^^ 

19 M. <dL, U L. *i, L, (R. <cL, LJ£) 

21 M*. MfjJ, L. p*-^jj^ 

35 M. l«£jju L*. l»2^^i 

XVII 4 M. c Lj) L. *LJ (R. ^L-^L) 

M*. ij»\ M comrae & la marge de L. 

9 M. OlyojJ /jaJ .'Vjf' 

L*. Ol**2lJ/pO 

10 M*.UJ L. Ul 

M. Jyu L*. |Jyu 

14 M. dJuT], ^le U*L comrae le copte et le syr. 

chez L. 

L. J J j^L (R. <ul ji W\J 

23 M. iJ^ L.a^ (R.« cJUJ pJl) 

24 M*. J^** comme corr. chez L. 

M. ijjil comme dans la trad, copte. 

L. r jJ\ (R. j^jj\) 
M*. **j J U» comrae a la raarge de L. 

I *** ■ ■■■■ j-^** 

M. ^Sl^i L. ^JuCl. (faute d'impr.) 
M*.J^JlUl L. J^ILJ , 

xvm 3 l.n)fc.)jj*~, lf*J 

M. ^^Jl \J» &» comme dans la trad, copte. 

7 M. 4&JJ ^ L*,4^J1 J?' O* 

8 M. |»u*el _, I comme dans la trad, copte. 

L. ^ejj 

(R. diflBreroment: »^J ^J 0*±) 



1) G'est le v. 22 dans R., qui a mis ensemble les vv. 14 et 15 et donne par 
consiquent 26 w. au eh. XVII. 



Kabohouni. 89 

9 M. ajoute <J^A\ avec 1c copte. L*. manque. 

15 M*;(*LJ| L. <*Lk 

17 M. d^ilJ L*.ttJl ^ 

20 M. ai^U -L* r 



7 



22 M*. Jl J/ L. % 

23 -Iff. ilj L*.o'^ti' 
25 M. j*lj .L*£>U 

M. -u^, L*. ^ j (juste) 

28 M*. ijuJJ i*Lli L. UjJ) manque. 

29 M. \vf-Moj L. ft^iti (R. tydbj u^)* 

30 M*. uje L. J 
33 M. Cj\ <^}£)J- 



L. £fl y»«J (R. W-L»l ■t|***f)« 

XIX 2 M*. <t«uJj L. 4«^i 

5 m. Uk l,L»^ (R.JkiVl) 

7 M. U :L*.~ U 

8 M*. yfLj ML. pCLj 

15 M. ajL L*.y«Jc (juste) 

24 M. 



29 M*. ofyJ L. Uy> (fauto d'impr.) 
M*. iLij L. sU 

30 M. jJ,l uj^-^lkA ( cf - le e °P to ) 

L - &A' C*-A $ tort ) 

(R. jJ,l Oj^j) 
XX 1 M*. £*£ (comme le copte) L. Om 

M. U L*.J 

Iff. t Uj fjQ J\ LJ f>\ (cf, le copte) 

L. \j\j Jj\ (R. comme M., 
mais lo dernier membre a partir de b\j 
fait d6fant comme dans plusieu^s mss. 
coptcs). 

12 



90 



10 
11 

14 

16 



Karchouni. 

M. JjU, L. 4? (B. #Lilj) 

M*. *J^Jl (comma le copte) 

JL _^^l comrae corri§;6 chez h. (R. _/»^)) 



I. 



»w 



L*. ; C^ 



. Qj*stUl L. ^*siUl (R. ^^Ui*!) 



18,26ete.M*. cL^, 



L- <*"*jj>j 



22 

28 



30 

XXI 1 

' ,2 : 
3 

5 

9 

16 

19 

- 22 

Jo 



26 

29 



s S M*. I J^ 

M. ^^^SJ ;: 



• (JjJ^ • L. Ijjill (R.--£ljjJ«l) 
; M*. J^T*^ L. ^«J 

M. ^UJ) (comme dans le copte choz L.); 
L*.winanquo. 

U L. JiU 

L. Js^St^j* (R. -st*^^') 

L. d'*J^-* 

....■L*."'a«»» 

- * 

L*. la«o)ftI<© 

JL*. <u> j^ (c'est la V" forme) 

M*. tyUJ ; L. ojJuJ 

M. J^l Jip* L. ^&Jl Jl J*^ (R. Jl eU) 

Hf. oU L. &Uf (R. pj&i) 

M - ^ f^f fj ^ 

L*. ^L J 1 ) (coram© dans 

cerfoines variarites copies) 

L. ^J\s> (R. .aliLi) 

L. (^| 

L ^i.^1 (R. J^ll, parce 

quo lea r6les sont intervortis) 



It. ^ 



1) Daus ses rectifications, Lagarde (p. VIII) ritablit le fcexte de notre ms. 



Kasohouni. 9 J 



38 M* 6 £~* L. 

34 M*. cAj L.^ 

XXII 4 M*„)j^" L.j-s" 

1J M. ^w L. \^«J (R« 4/*r) 

14 etpartonl M. ^jf^i L. Qt^l (ft.' :! ^±Cl|,, 

3es mots sont autrement 



37 



38 



26 M*. 4^1% L: 'ilJliJJ, 

30 M. /^J^ L*, u^?Jf 

31 M. U\ L*. U 

46 M*. &Lu**j Js L. Wfa^«j Js 

"M. LsLsws L*. (tJeUi>a 

20 M. ^j ;; ,L. ^o (R. ^) 

23 M. J^mJJ, (foutif) 

JA C^J^ 

25 M. jl&@ h. o^i^s (R. ^y*.« JJf Be 

rapportant aux Pharisiens) 
32 • M.-JLkU ,;.... .L-jjlC (R.JtX) 

(R. ditJ^I) 
M. f C^ ^J L. ^ ^'(R. ^jXi) 
XXIV 21 ; M. {V>jX%4i»s Ju, j>L« 

30 M*. ^je U o^< 1j- J« u^j" 



92 



Karohouni. 



31 

32 
36 
38 
39 

XXV 36 
XXVI 16 
25 
28 
29 
35 
39 
40 
39 
42 
50 
51 

53 

57 
58 

60 



M. gj\ 

m. icLJI &kj i/ObUI, 

M. ^JfJ** L*. \J^J*i 

M. .'^Jl.aJLJ L*. Jlj 
M*. IJjUi " L. Jjli* 

m*. Jl\ cr L - cJW 

M*. t*Lu-v^.l L. O.J 
M. - 



L. ^Jl (fautif) (R. ^Vj) 
L. 4Jd| 



(R. J±J,) 



M. pL? 
et 42 M. <ol 



L*. >^ 



LVpU, 
L. iJ 



(R. «bl) 
M. U>J.1 Vj^L. [fj.1 J~ (R. l^j VJ) 



M. ^.ju J 



>"~y L *- ^wMI I, 



ML ^J^Jl aoJ (comrae le copte chez L.) 

L*. Aii) 
M*. fS ^ksi L. JUi 

M. 4*p» L*. W 

^ L*. w^!^ ^^JJ 

M. J' oW ^i» Jaw 

(R. ^Jl ^^a J*jm) 



64 
75 


M. L'l 
M*. c/^J 


L*. Uj, 
L. ji* 


xxvn 1 

4 


m. u j yu 


L*. \jjj\&» 

l* u yu 



M. 



(J***!** L. J^«*»(j (R. Cytji ^"^sJjS**?) 



Kaechouni. 93 

7 M*. c L>Jj L. L>JJ 

16etco na t Bn > ra .M. jLjt L. <jL,L (R. v-Ujl) 

17 M*. cjy^s h. cjt ^s 

24 M. J1}U L. ^^(commed'habitude) 

(p. exc.) (R. fjJ^^j comme toujours) 

24 M. ^1 (faute d'inadvertauce) 

L*. jj 

29 M. Ijjp, L. j^ (R.<^>^) 

30 M. f y >i L. J y > (R. c*o^) 

31 M. (,1^ L*. J^j» 
M*. L^o, L. Li*, 

32 M*. Ulj L. UL^i 

33 M*. j^ h.^jj 
37 M. Uy£+ . . . o^o^j <uic 

(R. tout a fait diflifremmenl) 

46 M. jLi*L L. ^U±*L (R/^^ui) 

47 M. ^i, L*. pii 

M. yii- L. JjJltf (R. (j^lyk') 

51 M. manque JJ^.j^l C^i£^ 

54 M. IJi Is,' L*. IJ*"^Mi. 

55 M. ^ J, L. -L^ J, (R. u>&J 
57 M*. Ut L. 11, 

M. Ijujj L*. Jujb 

63 It*, u) L. jl" 

64 M. JiL ti.jb 

XXVIII 2 M. a>ji L*.J> 

M. JyU,^^ 

L. JyU OJ^fJ 

(R. |i>y>ljj «JjJyeaj) 
8 M*. ^i, L. gjj . 



94 Kabchouni. 

J M. Ua^Ls Ij, U^9 (R. Ou_^») 

10 M. 5fj», L. ^ (R- ...uLrt 4 !*) 

15 M; C*)^ comme dans le texte non corrig6 

do L. (R, C-elig) 

19 M. .Jl, L*.w,(S.) 

20 E*. ^*k^ L. k*(S.) 

L^pigrapho finale m6rite d'etre rapports en entier; je la tran- 
scris en caractos neskhis. ; 

) dtoj^fflA^JJ >[j'iUJ'J ^U*±J/ u*&b}) e-tj^ • /H-**' LP^T'J Cj*i 

pO) ^J) ^ ' byJl 4 )^jjl ^[^i^LJj] l—jfJyll.^^jLL^J 



1) A la lettre: marques, c. a d. traits distinotifs, caracteristiques, qualitts. 

2) Por£e swr tea wiawis; cheri et precieux; l'expression existe en allemand et 
en ru8ae. 

3) AUu8ion aux functions de diacre que remplissait St.-Etienne, le premier 
martyr; c'est une comparaison flatteuae pour Nemet Allah. =. 

4) Un point place au-dessous de chacun de ces 2 noms montre sans doute a 
la maniere syriaque qu'il faiit lire Nemet ei non Nomat. 

5) J^flJL ^ ... -«ij est une expression d'humilite frequente en syriaque, 
temoia ce passage d'on moine de Deir Abugaleb (dans les environs memes dc 
Gargar), que cite in extensp Aasemani, Bibl. Or. II, 237). 



Kakohqum. 95 

&j# vJ' ^j 4 b-*A-& *A J^ JW ^ on ijjH ")uC 



1) On sait que les patrtarches de Hardin prenaient a cette opoque invariable- 
menft le nom d'lgnace. 

2) jj J veut dire costume et exterieur. De la, il a pris 1% signification de 
wmme dans le langage vulgairc. — L'habit n.onastique ae nornme dans lo langage 

ecc|6siastique /^UpjJJ ,> \ ; nous trouvons cette expression en usage des le X 9 
e. dans les ecrits d'Ejie de Daroas (v. les extraits, publics par Mr. Guidi dans la 
Zeit. d; Deutschen Morgenl&nd. Ges., XL1II, p. 891 et 392). 



1 1 



; 8) En syriaque \s>\ <**,£&> c* a d. St. Nicolas, monastfere Jacobite pres de 
Callinique. Aasemani (Bibl. Or. IF, p. 307) en parle a Poccasiqn d^up. ouyrage 
qui fut compose par un de see ceuobites. Au commencement du VII" s., le moine 
Marutha y vecut, pria et travailla pendant 20 ans (ib., p. 416). Un de sea pretres, 
Penys, fut elu patriarche en 818 (p. 044); un autre, Jean, qui occupa ce mejne 
siege en 846, fut, a sa mort sur venue en 874, enterre, sutvant son desjr formelle? 
ment exprime, dans 1'enceinte du cloitre St. Nicolas, qui l'avait abrit6 (p. 848). 
Enfin il sert, en 1482, de sepulture a un patriarche de Tur 'Abdin. 

4) St. Martin, dans ses Metaoirea Hist, et Geogr. sur PArmeuio (Paris 1818), 
dit au cours de sa description de la Comagene: 

«f}«. f $.»«. Gargarh m syriaque j,.|.« Gargar, en arabe^r^ Karkar, forterease 

situ6e sur la. rive occidentals del'Euphrate, au sommet d'une mbntagae fort elevee. 
Elle fut peadant, longtemps au pouvoir des Armfiniens; elle depend muintenant 
du gouverneur de Malathish» {T. I, p. ! 93). 

Bitter (Erdkunde, X p. 869—874) e'appuio sur les recits d'Abulfaila, do 
Moltke et d'Ains worth, pour placer Gargar & 87°o6'30"de latitude iiordjc'esfe, 
d'apres lui, us endroit habite par quelques Turcs tranquilles et une poign6e 
d'Armeniens au milieu d'une population kurde. Non loin de Gargar, a Masro, il 
y a des Syriens, agriculteurs paisibles. 

Jaqut ne sait pas grand'choso sur cette localito. Eliaee Reclus la paase sous 
silence. 

Assemani parle de l'eveque do Gargar a propos de J'ejection du patriarche 
Jacobite (Bibl. Or. II, p. 360 et 881): en 1283, Gargar etait dans une situation 
miserable (ib., p. 260^ mais son activite Htteraire se prolonged jusqu'en plein 
XVII® s.: un ms. d'une certaine I nportance y a ete acheve en 1622 (ib., p. 288). 

4jUJJ, ses surnoms, ses three honorifiques, comme^JU) «Ua»j v^SlaJJ »\j">\ 
cf. Sa'cy, Chrestomathie or., 2° ed., t. II. p. 287, note 18. ' *- 



96 Kaeohqdni. 

An nomde Dieu, qui possfcde Vmntt par la sublimits de I'esBonce 
et la trinity par la perfection des attributs, qui est trop sanctifielans 
l'dpithfetede la puissance pour permettre le melange d'uno association 
et de quality djyerses, ,— et aprjs; (sa glorification), void qu'est 
achevSe la copie de 1'Erongile sacr6 port6 sur les mains, par le 
mandement de celui qui est au-dessiis de toute description 1 ) et qui est 
supfoieur a toute estimation, pour celui dont le caractero est un com- 
post de toutes les vertus et qui est joyeux dans Ba gravity et sa com- 
ponction, pour le fils de la foi et le pieux croyant, la lumiere du rite, 
le diacre, qui remplit les nftbles functions de St.-Etienne, Monsieur le 
Pfere N<$met Allah (que Dieu lie garde!), fils du pilier fiorieux, l'arclii- 
diacre v6n^r6, Monsieur Sefer,^-ot ce, dans les jours de la bienheurouse 
administration patriarcale des Ignace (que Dieu prolongesa prosperity); 
par le plus humble des serviteurs de Dieu, Jean, pretrede nom' 
moine de costume, et non en r6alit6, du saint, pur et cher monastero 
de Mar Zok6, situ6 entre les cimes des montagnes du nord de la pro- 
vince de Gargar, que Dieu nous ait en pitie par la benediction do ses 
prieres, Amen! Et j'ai pare la designation de sa date des colliers de 
ses surnoms afin qu'il tronve profit dans ses enseignements et qu'il 
marche droit dans ses interpretations. Esp6rons que sur Ini viendra 
l'agr6ment de la grace, et qu'il en verra combines toutes ses osp6- 
rances! Dieu le rende b6ni et fortune par 1 'intercession de laM&rodu 
Seigneur Unet de tous les saints et confesseurs. 

Au monastero v6n6r6 nomm<$ -La Prison duMossie 2 ), pi est a 
Sion aupr6s du Oenacle, le 12 e jour du jeune delaVierge, l'an 1896 
del'ere des Grecs. 

1) H y a liken a rate mi jeu de mots intraduisible, base sur le double sens 
de ^j. 

2) Les points diacritiques sont places, d'apres les regies de la gramniaire 
syriaque,avecune prolusion et une exactitude qui ne laissent rien a desirer. Le 
1. le 2, le p) et les autres sons forts correspondants a des sons faibles sont munis 
dun qussojo; le % IeJJ, le ft etc. cl'un rukkokho. Le ^ a un point entre Jcs 
deux pinces du ^, tandis que le e l'a a droite, et le J^dans la boucle du '■'■£ 
Deux ai consecutifs se distinguent d'uh u, par 2 points poses transversalemeut. 



Karohouni. 97 

Peint a Alep Pann^e suivante. 
A Dieu la gloire, Amen] 

En t6te du volume, sur deux des trois feuilles de parehemin 
ajputees posteneurement; dans unencadrement imitant celui du iris;, 
nous lisons cette notice en italien en caraeteres calligraphiques: ' 
„I1 presents libro contiene in se li quattro Evangelij del N. S. 
Qjesu Cristo, scritto in lingua araba, e lettera o carattere Soriano da 
un Sacerdote Monaco Soriano, che M poiVescpvo della citta di Gargar 
nell' Armenia Minora : e lo scrisso in Gierozalemme *el luogo, ove 
abito il Nostro Bedentore, e dicesi il Cenacolo, che hora vi e un 
Monasterp d'essi Monachi, allorche vi si port6 in pellegrinagio per 
visitare Terra Santa, Tanno dell' edificazione di Alessandria (seeondo 
il loro computo) 1896 ai 12d'Ajosto; e della salutiferalncarnazione 
ne 1585, qual libro 16 scriss6 per un Nobile Soriano chiainato Nohp. 
met allah figlio di Safer, ch'era Doganiere o Gran Gabelliere della 
citta d' Aleppo, ed 6 molto vago, e di grau pregio si per la finezza 
delle lettere, come per l'ornamento de' lineamenti essendovene stati 
beq pochi di queja Nazion6 in tal secolo, e molto. meno in questi 
tempi, che nbbiano saputo, e sappianp cosi ben scrivere, come ildotto 
Monaco sacerdote chianiato Gioanni * 

Le bibliophile italien, qui a r^jgeVccs lignes, a inal compris 

r^pigraphe, a moins toutefois qu'il n'ait eu quelques renseignements 

complementaires sur les porsonnages desquels il y est question. Mais 

ce qu'il dU do l'ex6cution remarquable du ins. est rigoureusement vrai. 

II est difficile do se reprefenter des caraeteres Jacobites plus nets 

etplus elegants que ceux dont s'est servi le copiste; leur exiguite" 

ne iiuit en rien a la clarte; de la lecture! L*estranghelo qu'il einploie 

dans certains cas est d'un fort beau type, et le neskhi ne cede en 

rien aux deux autres modes d'&riture. I/encadrement des pagos, 

forme d'un triple filet rouge, qui entoure et se>re un gros trait bleu 

et un autre trait d'or, est fait avec beaucoup de gout. Les en-tfites 

et J?|. points diacritiques au carmin rorapent la raonotonio del'oncre 

noire de la |a§on la pliis heureuse. Les enluminures,qui occupent 

12 pages au commencement, 4 pages entre deux e'vv. consdcutifs et 

5 pages a la fin, sans compter les frontispices, et qui soiit de 4 

couleurs; or, bleu, vert et rouge, sont fort belles sans presenter une 



13 



98 Karghouni. 

grande originality: la croix, des dessins de tapis orientaux et des 
cartouches enjoli?6s de caracteres dans le style lapidaire en font tous 
les frais,^ et Ton y revoit tous les motifs quo Ton est accotum6 de 
rencontrer dans les ornements des mss. de TAsie Ant6rieure au 
XVI* s. La volume a inalheureuseraent un peu sOuffert; le lecteur 
s'en est apergu lors du dfehiflrement de l'6pigrapbe. 

Les marges, ge'ne'ralement nettes, sont occupies en 3 endroits 
(Jean IV, XI* XIV) par quelques mots oubliSs d'abord par le eopiste; 
mais il y a consign^ en outre quelques remarques iriterassantes, tantot 
en caracteres syriaques (s.), et tant6t en neskhi (a.): on les Terra toutes 
rasserabldes ioi en un endroii Tee Vindication des chapitres auxquels 
elles se rapportent suivant fa division orientale, adopted dans le ins. 
Enrsgardde 

Matt. II: y© i£jJ ^1 W i^ojj ^1 Jm t\ l#»/> U (a.) 

3.1? v &$JLu VcJ Ate^uAJ (s.) 

XXXV ^LU: ^ 

XLIV(c£ Lagarde,Matt.XIV,§4): cM^ ^v Jj&*^ fa-) 

XLV: ^ 

L: SibteJI ^Lll (a.) 

LIU: ^^^ ^ 

LXVI: fj&gA) IJ U> aJ>j /uasiXj} u»u&» liL^I (a.) 

XOV eomm.: ^IJi (a.) 

Mare J: ^jDI JfcJ .JjiUlj 4*JJ oljftJiJz&T (a.) 

XXI %f*)$l J0& 4X^ (*•) 

AlilX jijMt A*j£ <«»>L: ^uKUf 4,J»»«j sj» **=y«y e$ (s.) 

:;XL-UiUj £*m* tj&£ «0 (S.) 

™#Kii " 4^f(a.) 



Karohouni. 99 

LXXXVI Ol^J*: oU«u (a.) 

Jean XIX: ->|j J£J v^ v 5 ^ d^ ^ilsfM^ ( s -) 

^1 J^ ,jJj,. \f?J* U^ 4*k 
XXXIV comra.: ijj^lj ^jj^ff 04J£«u^ (a.) 

Mare V Uk ^ ^!: U -J d>^ J«fW *>/ (•■) 
Une de ces notes marginales: 

Marc XXI s^ — jjji J^ 
se retrouve dans lams, de Vienna. 

Le souci de faire de sa copie un petit bijon n'a pa@ empSehe* le 
prGtre Jean <ie songer & l'exactitndo de sa transcription. Des negli- 
gences dans le genre de »J3\ J J(fi!atth.XXI, 28) sont excessive- 
raent rares. On ne peutlui imputer k faute vp L/*»J..P>. J*ji>J» 
non plus que la confusion du ^ avoc le h &Ji e0t£ d'^l, ^Jm? 
et vku, JU pour Jt, jjl^siJ p. tjtkasp. I'® trema siir Je j est 
souvent reprtateV Par cl par U il a laisse* e*ehapper quelques formes 
vulgaires; ainsi; 

0en6ralement les voyelles arabes, le medda et le teldid Boni places 
d'une FaQon correcte et suffisante pour la lecture. 

Les feuillos sont num6rot6es en ostranghelo & Tencre bleue au 
bas de la 1^ et de la demure page, qui ont chacune au haut dans le 
raSrne style et de rafime couleur le titre de l'e>. courant: 

Chaque dy$ngi]Lg. est $v&M6 d'une table des matures AmttiU 
capricieusement Jans jes encbevGirements des dessins dont sous avons 



100 Kakohouni: 

parte; celie de St. Matth. seule est snrraontde de indication en bleu 
(neskhi) 

JW u~ J*?*' Jj*» Ji^« 

Les 4 prepares, pages d'enluminures renferment en or ces mots 
(e9tranghelo): 

etc. puis, apres 2 pages, 

I « > | n jOj^^jo) fcoi etc. 

En tfite de chaque e>. en troave dans uri cartouche le titre en 
bleu et or (estr.). A !a 0n au tout, de la mfime fafcon: 

^Ijuacuo \e<£uo <£sus^oo *iJte& fcuLy, Lao] ><&*» 

les noras des evangflistes, disposes en forme de croix occupent les 
angles d'une autre croii, a lMnteneur de laquelle on lit en caracteres 
Jacobites: 

j <jjtt @»tt o^ ±*>j^ (k*$ ^jU^jj&y-^g&j 

Chacun des 4 livres a en outre une epigraphe a part: 
Matthieu: J ^ c^^ t>J^ JrJI u^ ij^f CJS 

Marc: i^\2>* ^1-4 1^^'^ ^Q. cJUT 
u^L bj^ ^ jSv-nfills, j.5^ t ^ J^l ^Ju <u^ 

lj-1 £l>*ui ^Jj, L,^ **>)J\ aJl j iu. o>c 
Jean (a l'encre rouge): La* ^ J^J L^ h \j^ cXf 

Oelle de St. lu© se distingue par eeei qu'elle est ewite en larigae 
syriaque et en caracteres estrangnelo a l'encre bleue et or dans un 



AKABE-GKEO. 101 

cartouche k peu pres somblable \ celui qui est en tStq do chaque^v 
avec le motif de la croix: 

Sur le 1» feuillet de parchemin nioderne nous trouvons cette 
notice: 

Jnstitut Oriental St. Pdtersbourg 1843 P. [Desmaisons]" (grattd). 

Le timbre de TInstitut est appose au dos de l'epigraphe finale. 

La reliure, sans valeur, est en maroquin vert, avec leuilles et 
fleurs d'or au dos, sur lequel dans un cartouche brun se trouve le 
titre: „Evange. Arab.". 



ARABEGREC. 
237. 

Misael Melkite. 

Ar.1 7. 1, & 186. - Haut. 18% cmra., larg. 14 cmm., 17 cahiers (,J /) de 20 pages 

a 15 lignes la page; le 17« cahier a 3 feuillets en moins, qui Xt 6te mis en tete 

du volume; 165 feuillets ecrits — en tout. 

Le titre complet de l'ouvrage est: 
\j~\Jl\ j\jJ -^Lj^s ^Ui ^ ^Ji\ tU v^ 

Le missel n'est pas homogfcne; il a m dyidemment compost de 
morceaux divers, appartenant h des mss. difiKreiitB, ou bien il a M 

1) U ■ vocalisation et l'emploi du tenwln, tant dans ce titre general que dans 
ceux que Ion l,ra plus loin, sont quelqne peu fantaisistes; du moins est-il parfois 
SKH;? a d, . 8c f n ,? r * W^le consonne se rapportent les signes orfchographiques 
d«s6mm6s de c. de la. II est des cae on l'on saisit sur le fait la prononciation 
Siw? -T V ° ye "! I ?° Ur l autre ' Ie re doublement du sin etc.), mais j'ai prefere 
te.S ™ reprodmre ce dont je n'etais pas bien assure. J'ai tranlcrif d'ail- 
Jeurs,noB ce queje crois etre juste, tnaia ce que je saia etre positif. 



102 ARABE-QRliC. 

copi&sur une compilation de ce genre 1 ). Toujours est-il qu'il forme 
un recueil destine aux eglises relevant du Siege patriarcal d'Antioche, 
qui est toujours au premier plan dans lea prieres. 

Les indications, destinies a guier lWftciant ou le fidele, sont 
rMig&s en arabe; les parties, destinies a 6tre dites a voix bm% 
sont egaleraent en arabe; la mfime langue est employee dans les dia- 
logues consacr^s qui ont lieu entre le prStre et le diacre. Ce qui se 
prononce touihaut est e'en*, en grcc avoc la traduction arabo en 
regard. Clertaines formulos sont grecques, mais transcrites en carac- 
%es arabes. 

Voici la distribution des raatieres de la V partie: 

n^a ^j%\ til 

lY l0h d^l (UJ&l t^jJ ^*J*1) (J^ fjvtb 

de la 2 e partie: 
de la 3° partie: 

1) Auasi lea memos pri&res rcvieuncnt-ellcs h "plusienrs reprises, et ullo 
jwsrfc 1'on ae trouve d«r«il it co qiiii precede. 



ABASE-GEBO. 103 



crM^I ^P pi ts-ij u»M jgfiH 
j\j® o^^imC clLS di^g® o^r^^ 

de la 4 8 partio: 

xiipa i^. ^ L'C iQ7 J.I ji 

xy&* j^Jt j, b- ji ^dj) si, ^ 

Jj®s fttes mentionn&s dans ce dernier paragraphe sont: 

Cireondsion ^WJj*ejw 

%hanl0 u ^l^tJI^ 

Dimaneh© deg Bameaui ^yj) jbl ^ 

Soir dudimanehe etnnit do lundi saint 1 ) 

^Jjj £j^Hj aUj, J^lfj 4*^© 

J©adi saint ^jGj J»*jJ ^ J 

1) La auii prS«side le jour. 



1 04 ARABE-GREC. 

Vendredi do la Passion Sainte a^jA\ JTi I *«♦» p± 

Samedi saint 1 ) J&*L\ C^^jJI «yj 

Dimanche de P&ques et tpus les dimanehes do l'annfo 

Joudi de l'Ascension oJ^' *y*b\ u ^ f » *# 

PontecOte 8 ) ,j jJ) ^JiJJ o^-^J J»\ & 

(c'est lo morceau le plus long) Jl>^\ o^uIJ *# t>J**l o^l* ^ 

Transfiguration ..j^JrJ«*Jj jue w. 

II est constant que i**'J jue (sic) correspond a la Transfigura- 
tion, puisque la pri&ro est congue ainsi: C*J? j^ J*» ^Jc ^L 
SjaJ^S *U) jj«*>; lo dictionnaire do Kazimirsky a done tort de 

confondre cotte ffite avec j^\ jue et do ^identifier avec I'lSpiphauie. 
Lane et Dozy n'en parlent pas, mais on pout consnlter la note a de 
la p. 470 du cat. ar. Bodl. 

Ces formulas pour cloro les prifcres termjnent lo missel; apr&s la 
formule en usage SJz J vient l'epigrapuo, nu-dessous de la quelle 
se trouve un actede possession. 

Ge missel offre une ample moisson do termes usiteVdans l'6glise 
melkito; on nous saura peut-Stre gr6 de les grouper ici, en insistent 
priocipaleinent sur la transcription des expressions grecquos. 

A la pri&re prennent part: v^«^J) — 1'assembMe des fideles, 
d6sign6e fr&juemment par la V personne du pluriel ys? nous; oj»*J 
— les fr&res, qui represented la infime assemble; ^r^JJ = <jtoXo<;, 
la foulo (H 4a ); yj^ — yo?o<;, le choeur; ^jWl — le lectcur des 
IsJvangiles; <U$£JJ U *^ J — l'archiprdtre, appel6 aussi tout uniment 
u^ijh (j~Mj £-*M (XIIKft) — - exxAY)c««px*i<;, le inarguillier; 



1) Dans l'eglisc orientalc, comme chez les Juifs, le samedi qui precede Piques 
s'appellc le Grand Samedi. 

2) A completer l'assertioa de Dozy, Suppl., qui dit (sur la foi de Lane) que 
les Copies appellent ; insi la Pentecote; ce mot b£bren s'est, comme on Ic voit, 
conscrv6 aussi dane I'£g1i8e melkite. 



ARABE-GREO. 105 

J^ll — l'officiant^ pMl (I 3a et pass.), qui parait Stre le chef du 
choeur qui enttmne les pri^res?); ^UJJ — le diacre, constamment 
occupe" aupres du^^l -™]e pr&re officiant; en dernier lieu, peut-6tre 
aussi un ^jy> — cur6, qui proyient, coinme on .gait, du mot y«i?inv- 
xoto;;. Nous voyons encore le {jjL — tresorier ou sacristaVjouer 
un r$le (III 2 * et pass.); il faut bien se garder de confondre ce mot 
avec le terme bibren ]rn, tant a. cause de la difference eritre les guttu- 
rales que de la nature de la finale, qui est radicale en arabe et for- 
mative en bibreu. 

Les vfitements du pr6tre, dont il se pare a l'Gglise, se coraposent 
de: jli^~^j = o-Ti^aptov, robe sacerdotale; jLj>)j = £wvaptov, 
ceiuture; J^^L == fta-Toa;^, chape; <£J^1 = <p E Aoviov, tpsvoXtov, 
cpatvoXiov, mantelet. 

On distingue dans le -temple: u V^ ~ "VoSos (a l'acc), 
rentr6e, le parvis; J1J) = ^n, l'autel (cf. Dozy, Suppl. s. v.); 
oJilll ; , la sainte table; J^lf^jf == xc&eSpa, la cliaire; V UJ 
fj^l, la porte royale; <^M\ w(^J, les portes sacr&s; <j£ll 

v^Jl, la roarche supfrieure; et ^taj (VX 9a ) = avap©**) (a Pace), 
Pescalier, les degr6s. 

Sur la table (o^jlll) l'on &cnd avant la pri&re des cat6chumenes 

^ju^^l = aHTHMHHCb 3 ) (VJI2b : ILLj^ ^^^jj^J J*i j*\£l\j 

■*&kij Jfcj °>iS} ^', v. aussi X 6a ). La nappe s'appelle LUJ. 

Oh se prosterne devant les images <tJyL.^j = dxwv du Messie 
(^J) et de la Vierge (ppJ). Le crucifix s'appelle ^JLJ) j£. 

Nous voyons figurer £zJ\ == les cierges, j^LJJ les lampes, 
o>el 1'encehsoir, a0L] l'6vehtail, oLjjJj les choses saintes, 
J^l le pain, ^^J l'aipierei jj-Wl'la coupe, <u~JJ la patere 
(cf. Dozy, Suppl. s. vj, {£01 ie vin (par euphiinisme; c'est pro- 

1) Les identifications proposers ne sont pas dans le texte, sauf mention sp6- 

ciale. Le mot aj£l\ est interprets par praefectus dans le Cat. ar. Bodl.. p. 4G9 
note c. ' 

2) Le x apres un v se rend en arabe par unj^cf.Frankel, Aram. Fremd\v. 
im Arab., Leyde 1886, p. XXII; le son n s'est fondu dans le LJU , car il 'agglu- 
tine aisement (ib.). 



106 ARABE-GREO. 

bablement le mot grec froov 1 ) employe" dans ud sens, qui rappelle le 
francos eau-de-vie ou encore l'hGbreu moderne ^n pour dire th6; il est 
d'ailleurs avere* quo les rituels des chritiens d'Orient 6yitent de men- 
tionner le vin dans la version arabe, comme cela a deja 6t6 remarque* 
par Nic oil, Cat. Brit. ar. p; 469 note c). 

Le i.mpt. Jjj pour entonner, chanter est suffisanmient connu (v. 
Dozy, Suppl. s. ?., Cat. Brit, et Bodl. passim); il faut relever 3'ex- 

pression q^**l pour dire les trfpasfces (cf. Dozy, SuppL s. v. «>b 

F. i); orthodoxo so dit uy^^fj- A noter rexpression ur^fr^ 
oft le \j» remplace le t par exception, et qui rend l'expression jwcty)- 
■/Qujxivoi; c'est dans ce Bens qu'il est oppose* a £jy*^l: 

{ji^oy* " Jji Jj ^**"yy I (^j«d yd] Tt? *w&v xa"n))£GU|A&va>v ocrot 
matoi] c'est done ainsi qu'ilfout entendre la phrase peu intelligible 
de Dozy, Suppl. s. V; ke^: „chez qq. chritiens l'oppos6 de {jy-»£\ u . 
Le mot ojj£ (VF a $as L, ^ ^U^j J^jk"; VIII 8ft jiL 
(f^ ££• OjJ^I *t passim), Template" ailleurs par le mot arabe <t£j, 
est eridemraent la transcription de xatp©^, occasion, opportunity. Lo 

mot IjjbjJl (IK^'i Q s Jyu t^^miJJ^ <plJ£ IjJ^l ^l'"^Lu 

A^ u/ ^^ es ^ m() i ns clair, bien qu'il semble devoir Stre identifi6 
avec avuowpov. 

On cite (IV 2b ): i^creaaiv yp ;>^J ^ ^*d| Li^l JUrl „le 

saint IDvarigile, qui correspond au diraanche, Resurrection de J.-CA 
Ujj^j est ici 6vidcmment pour Sow; (a l'accus.). 

Les psaumes jy»&>> nl. ^jj,* ==: *j)pto.. se disent d'apres les 
L^& — xadtajxa etles chapitres, qui ibrment les divisions, adoptees 
dans T6g]. or. (v, Slane, pp. 7, 8 et syv,; Cat. Brit, et. Bodl., Odd©, 
christ.). Les psaumes, comme l'E)vangile, se disaient en grec, t6moin 

ce passage: J^U^L ^jsJ^j b^JLUl. 



1) Sur ridontit6 do V& arabe et <lc 1V/ syriaque et grec, v, FrilnkoJ, il). 
p. XVII. • - : '■ - V; 



AKABE-GREC. 107 

Les vcrsets s'appellerit rfc"" == ^t/o? (ace.) pi. oLj^» 
(XHI 3b ); dans certains cas ils prennent le horn de c/^^ji — ^po- 
xetpevov (cf. Slane p. 25). 

Nous reneontrons aussi Tcxpression jy*JA L^ye*"* (entpAoywt). 
A la m&ne racine se rattachent les formes ■■•■L^J-Jl-^j) < ^L. (]$ a ), 
-.^-iJiJl \sj\j^L(}l*%'>fml\ JjL^, ; (ma*) ■■= <ru%i)oa, que 
Slane a eu tort de marquer d'un point d'interrogation (p. 24). 

La UA (8o?j«) est generalcment suivie d'une invocation dum&ne 
genre \jj£~ xecivfyv) (II 4 *, IX 31 ?, XV 5a et svv.). Le canon du jour 
s'exprime par le mot (jyli (XV 5a ), dont le pluriel est ^JyJl. Les 
oUkJj sont, conrnio on le sait, des supplications. 

Nous avons encore, .la. J^cL* Ix^-aTi 1 ) (IV& a ) === 8o!;oA6yt« 
pteyaXv), le fjjfjl ou ^jj^Ul = [xaxapKTp.a (cf. Bodl. 32), le 
(j^jy^li = d£ot6xtev (cf, Bodl. 32 et Brit, p. 25), les A^jtl = 
aypuTtvia (cf. Slane p. 30), les ^y^b (IX 5a ) = wxpapovY) (cf. 

Brit. p. 26), les ^Jf^i ...=?=, dvrj^cov?), les U^Us^^ ou UUjLs^j 
= TrpoTQytao'fjicva, les ajJ^jJL pi. C>Lj!jjlA — Tporcapia, moduli 
(cf. Brit, p 25, Slane p. 24), ,sur les din%ents pUj, tous an nombr® 
de 8, les ^IjU**. === (xuvairn) grande et petite (_/*A»®Jfj> «/^-'^)> ^ a 
^aJlLo = ^akfu^iQ (cf. Brit. p. 26). 

La priere pour les morts et les yivarits se nomme U^?S = 
timuyji. Un hymne est rendu par <u^!l (IV 3 MM b ; XV 5a ), qui 
correspond au mot d****^ do XV 6b et n'est que la transcription de 
wSv}. Les f Gpons sont designed par le mot ^jLf^!, SKTeeia. $lj^5 
= xovuaxiov fist trop^connu pour insister dessus (v. Dozy SuppL, 
Slane et d'autres). Mais jjJJl m^rite une mention speraale; Dozy, 
sur rautorite* de Montfaucon, Tidentifie avec le grec eO^T), tandis 
que §lane (p. 26) vent y voir le syriaque plieschoM, division, section. 
La racine fWQ est d'un usage trop frequent dans lesd.ialecies ara- 
in&ns pour avoir pu subir dans une langue soeur une metamorphose 
aussi peu en harmonie avec les lois qui president & .la ; - correlation 
des formes arabes et syriaques. L'^lymologie greeque est la v6rita»le; 

1) Sur la correlation du 5 et du ^ cf. Frankel, 1. 1., pp. 19, 20, 32, 46 et 
208 ligne 9; le son du *f — 3 est pins dur que celai qui est represents on gree 
par un 8. 



108 ABABB-GEEO. 

car, si d'un c6t6 euyoXoytoy se rend par q^jj^j (Brit. p. 26 et 
autres), nous trouvons dans notre nis. St^iM J>our paTpa^t*;, 
^L^L*»J£J p. exxXiqatap£Y)<;; la termjnaison en -j* n'a rien qui 
doiye nous surprendre apres les npmbreuses ^transcriptions de l'accus. 

que nous avons signages; en outre a cot6 du plur. j*i.UI nous lisons 
oLU*j) employe* a n'en pas douter pour eujra? (l 8a ). Et puis ces 

j^\ sont bien des prieres, soit de reconnaissance j&JJ, soit du soir 
«w»,_>J), soit du matin_ / e^J; il y a une jj^jUJl 1 ) j^sl = 
eu/Yiv crepacptxYjv. Parmi Celles qui sont transcrites in extenso dans 
notre ms., il y en a une sen'e de 12 avec Vindication dunorade leurs 
auteurs (XV 10b et svv.): 

la T et la 6* sont de St. Basile le Grand? 

les 2 6 , 8, 9, 10 et 1 2 e sont de Chrysostome 

les 3 9 et 4* sont de Sim6on le Reclus 

les 5° et IT sont de St. Jean Damascene 

la V est de Simeon le Nouveau 

^yOUl J f&l\ Jijli uUr- u ^j£. 

Oe dernier Simeon, k en juger d'apres IMpithfete Cy^iil J JfclJ, 
doit 6tre Fauteur de 1 'opuscule syriaquc ^RSvelation de Simeon % con- 
serve au Mus. Brit." (v. Cat. Brit. syr. p. 109 col. 2). 

XVII 2 » contient une autre af§yn de St. Basile, XYII 2b une troi- 
sienie de Shndon le Reclus. 

Des exclamations grecquesy comme ^^-J t^(alias^j) «^, I) 
=r xupte ^.eiqo-ov, L^yo = cro<pta, j^J^i\ = euXoyvjcrov, y«j*" JU i, 
^^P^X^I^M^ P ar v-**?;.. 4 fl8 commencements de priere comme 
U^^L W 8 ) ,== ^ C^yi ou (j^U^^I = Tpiaayio? 

1) Les ch6rubins sont nqmm6s -^jUJj.Ies sfiraphinB =^J J LJj(III8 b ). 

2) Ce moine de Sc6te a un grand renom chez les Chretiens orientaux: cf. 
Slane p. 48, et les catt. Britt., Bodl., syr. de Zotenberg. 



AKABB-GBBO. 109 

(accus.), xrytj^Xr* « =='dei?--x6pto?/ i L«L^''L_ / *r== xupt& ixexpoclja, 
^jiyj.UU.I. == itacra 7?voy) (IV 2a ) ^^U^> (lX 3a )== SoJja(v) xaivyjv 
son| faciles a reconnaitre sous leur deguisement. II est plus difficile 
de retirbuver ■yuvv) etaaevy^ sous c ~,! (j^ Uyt^\ (XV 7b ). Le 
jjj^UyJl (IV lb ), qu'on dit dans les grandes fetes, est unepriere qui 
commence 6videmment par le mot: -noktiKtot; (tres mis6ricordieux). 

A relever encore le mot <uilL» pi. tJjLLL, = p,etavot'a p. dire 
r6v6rence, cf. Quiitreinfere, Rech. sur la L. et la Litt. de Ytg. 
p. 248 note 1. II est inutile de rechercher l'intermGdiaire ducopte 
pourl'emploi do co mot dans l'arabe ecclgsiastique, ou il-a'pu passer 
directeinent du grcc. — Los passages de la Bible, cites en arabe, ne 
s'accordent pas ayec la Polyglotte de Londres r.i avec les Editions de 
Rome; le texte est celui qui est adopts dans I'Eglise de Syrie, tel 
qu'ofa le troUve, p. ex., dans les Psauraes publics k Vienne en 1792 
par Anth6mius, patriarche de Jerusalem. 

Bien que les matieres, contenues dans notre ms., se retrouvent, 
soit en grec, soit en arabe, dans maint autre manuscrit et imprint, 
je ne vois pas qu'il y ait dans une autre biblioth&que d'Europe un 
missel gr6co-arabe, cadrant exactement avec celui-ci. 

Nous donnons, a titre d'extrait, le morceau suivant (XV 6 ^): 



^LUj JJjUm* aT^J *wj l$)\ ^sbUuj» _/*aJ) L»J 4> _^*i^li , ^^UaJ ' - -M"? 



1) C, h d. (JX<p« (S9)Ta. 



110 



ABABE-GBEC. 



jj*> L 4|j| -jm &**jkj) &Sj\A\ diLJj ^je>ji\ «4*J -^J5 ^^Jjl tSU^ 

Quelquefois, uiie'^J^est suivi (Tun ^ljJS(XV 6b ), dont voici «n 

example: .-... 

CyJJ a>J> 4iJ-»l sL* ■*!** tJ^* 9 ^* J^-4*0iF*^ -*M^\ 

A la fin dn volume, on lit en nesfchi a 1'encre noire : 

JJLaJJ jjaAJ 'fcAAM*. (Jjjba cULe, ^dj de*u> dJUw j*$*" ." »*'' )J»'1*iIiJ 

"^.J^' 0/?*^ tlit**^» A * U "*®^ V^ - *' : < **f ./J**' >iJ jf« * u "'J)'...iS*W' 

( j«l«AJ/ p»/J ^1 L_Lj^_j ^j^i ^») J*ej Jji*J J— si _ / ^ai*J| J 

JUaJJ jjd laifsJJj ,j®ajUJ -ysi 4s.jLsJ 'r**J I* *Lffi^ /jt*' OL/^' 



1) Ce premier mot a 1'encre bleuc. — Lcs mots surligues precedemmeut sont 
it 1'encre rouge. 

2) Missel, v. Dozy Suppl. a. v. £i,Jli. 
3)Schebat. 

4) 1655 de J.-C. 

5) Pour jjLuj) = JjLs"'J. II faut cepeudant conveuir quo jo uc suis pas 
certain de ^exactitude de ma transcription viLujj* = Mar Isaac. 

7) Ses sauctifications = nttHlpv 



ARABE-GBEO. Ill 

A 1'encre roiige, en gros caractferes rihani; 

>lij jUui La© J^ 1 (jlj 

*>cp A*? v^ - dr* J^ 
Au dessous, a i'encre noire en t'aliq: 

djU.ljij 

Traduction. ^L'achevement de la copio de ce missel b6ni eut 
lieu le jour du jeudi, 1 OT du mois de Sebat, des mois de TannSe 7163 
de la creation du monde, qui correspond an milieu du mois de Rebi 2 s 
de l'ann6e 1560 de rHegire arabo (puisse Dieu en tourner la fin an 
bien, Amei!). Et ce, par l'humble serviteur connn pour ses p6ch£s 
et son insiguifiance, la plus infinio des creatures et Tesclave de la 
V6rit6, lc cur6 Jean fils du bien aime diacre J6sus fils du vieil- 
lard Joseph fils de Mar Isaac, Damascene d'origine, Melkitederite; il 
domande a tout lecteur d'entre Messieurs les pr&tres, les peres de 
purt't6, qu'il le mentionne dans ses priferes et ses oraisons afin qu'il 
obticnne par la le pardon de l'Un, le juge au jour de l'^tablissement 
de la balance, ameri ! et qu'il redresse ce qu'il est possible de redresser 
dans ses manqiiements et ses erreurs, parce que la perfection appar- 
tient a Dieu seul qui est libre du tout deTaut, a qui reyiennent les 
loiianges et les glorifications de tonte Thumanitd pour la dur^e et 
tons les temps et les tfpoques cfc les ann<Ses, amen, gloire A Dieu. 

Et si tu trouves une faute, r6pare la breche, 

Elev6 et exalte soit celui qui n'a nul deYaut. 

Ce noble missel appartient a l'humble serviteur indigne par le 
nombre de ses pM»6s et de ses crimes qu'on prononce son nom, Elie 
fils flu bien aim6 Georges Sam, et ce en Tan 1774 do la souffrance 



112 



ABABE-GREO. 



de Dieu; il espere que chaque Pere qui y c616brera 1'office divin le 
mentionnera dans ses prieres et ses oraisons". 

Les earaches, tant grecs qu'arabes, sont fort nets et traces avec 
une grande suret6 de wain,. La partie grecque est trts correcte, je 
n'y ai releve" que quelques lapsus calami; l'ioterponctuation y est 
frequente, ainsi que les ablations; xat surtout est souvent oxprim6 
par x/ ou siraplement <;\ L'orthographe arabe ne s'ewirte pas non plus 
des regies de la grammaire, sauf la vocalisation, ou l'usage vulgairo 
fait prSdominer l'aceusatif, met un fath ila placo d'un kesr et ne 
place le trema sur le * qu'a l^fcat construit. Chaquo feuillet est 
soigneusement muni du mot de garde. Le texte commence a la 4 6 
page du 1« cahier (Pb) pour fi Qir k XV1PK Apres l'epieraphe 
(XVII 6b ) yiennent 2 pages vides. 

L'encre est gdneralement noire, le carmin sert pour les en-tetes 
et les indications. Les diffdrentes parties sont orn&s d'un frontispice 
(rouge, rioir, vert, ocre et Wane) a entrelacs grossiers, dont le pre- 
mier est surmonte' d'une croix; le travail simule en general un 
ouvrage en sparterie et rappelle d'assez pros celui des 1 ornements 
des mss. coptes d&rits ci-apr&s; il faut faire une exception pour le 
dessin de|XIII6a 7 qu i est compose* de courbes et de vrilles, ou le 
Wane et le rouge trouvent seuls de la place. IIP* est enjolive* d'un 
petit cul|de-lampo a forme pyramidale, se tenninant k la base par 
une espece de damier (rouge, noir et blanc), — rien de bion artis- 
tique. L'epigrapbe compose une sene de losanges figures par les 
caracteres, qui courent en montant et descendant autour des points 
rouges qui marquent le centre des figures et, arrives au bout de la 
ligne, se' renversent sur eux-m^mes pour revenir de la m6me fa§on 
au c6t6 droit de la page. 

Le papier blanc et sating k vergeures ; espac&s, a\ pontuseaux 
nettemeijt marqu6s, a pour filigrane une cburonne, que surplombe 
uno Moile surraonte* d'un croissant. Les tranches ont #6 passes au 
rouge. La reliure en maroquin brun est orn6e sur ses plats d'un 
double trait formant bordure et de deux autres se coupant k angle 
droit pour faire une croix; au centre un fleuron a\ 4 faces, dans les 
champs ontre les bras de la croix — do petites roues, aux angles et k 
Fintersoction de la bordure et des autres traits — une fleur de lys. 
Au dos six petites roues. 



OOPTE-ARABE. 113 

Une etiquette postfrieure porte sur un cartouche en papier; r 

„biturgia 2 p(reces) christianae Chrysostoiii(i)f, 

Le timbre del'Institut est appos6 a la 1° et la derniere pages 
Writes. 



COPTE-ARABE. 

Ar. Ill 7. 5 — Haut. 32 emm, larg. 22 cmm.- 417 ff.; la pagination commence 

au verso du 2° f. par ^ (=8)i» pour se terminer au verso du f. 413 par Tfl2k. 

(= *M)» apre? quoi 4 feuillets blancs. — 20 lignes a la page. 

Office de la Semaine Sainte. 

Le ras. renferme les logons et antiennes pour la Semaine Sainte 
a partir de la 6 e heure du diinanche des Rameaux (^Uj ^LiJj jj) 
jusqu'ati dimanche de Paques inclusivcment, avee intercalation de quel - 
ques prieres et indication de la succession des offices. L'ouvrage est 
divis6 en jours, on houres et en lectures. Les separations sont mar- 
ques par une barre noire couple de points rouges; los initiales colo- 
rizes rappellent vaguement les piliers inassife de l'architecture 6gyp- 
tienne. L'* 2 ) majuscule est figur6 par uh oiseau, qui a Tair d'un 
pingouin, mais doit probablement representor uno colombe. De temps 
a autre des frontispices a dessin anguleux a la maniere d'un travail 
en sparterio servent d'eu-tele. Les 2 plus importants font office de 
cartopches dans lesquels on W)CyJJ\ i«^ j fJ ^ ^^ ai*¥ jju 
(Coram, do la Sainte Paque; service de la Semainlde la crucMcation); 
et ^jdl Ai^JJ j„ a*4\ p ^J'l (Matines du Vendredi Saint). 
En regard de chacun d'eux (f. 2 b et 278 b ) se dresse une croix, 

1) Cela provient, ainsi que M r 0. deLemm l'a constate, de la disparition du 
premier femllet, dont .1 ne reste que la souche. Le deuxieme manuscrit copte de 
la Collection offre la meme particularite, qui est aana doute le fait du relicur - 
M h emm, qui a eu par moi counaissance de ces manuscrits, se propose de lea 
etud.erdepus pres: il y a trouve des fragments del'licriturequ'aucuu autre 
ouvrage copte ne nous a conserves. II redressera par la meme occasion les 
erreurs quiauront pu se glisser dans ma description. 

2) Cf. e dans les Ijteroglyphes. 



3) V. Dozy, Mippl. aux Dictt. ar. s. v. CjJU. 



15 



1J4 COPTE-ARABE. 

ouvrag^e a la maniere des frontispices et surinohtge d'un oiscau; les 
couletirs employees sont les mdmes que celles des frontispices et des 
initiales, c. a d. le blanc, lo noir, le rouge et Tocre. Aux 4 angles 
on lit me iix c ^ ^J au-dessous w; au-dessus 1'a. sous forme 
de I'oiseau saeraraentel. La 2° croix est plus tipaisse que la 1°. 

Les en-t6tes sont en copte et en arabe; les indications arabes sont 
plus prolixos et plus completes, le copte n 'est souvent qu'une trans- 
scription du grec. Le renvoi aux prifcres et le detail des cer6nionies 
sont r6dig4s en arabe *), mais on y retrouvo l'616mont copte ; ainsi 

f. 358 B J^_^ll Jf J**» ^^JJ_, \jJ*r\ A«UiJI ij^ij J^i J 
as^JL 3 )a%^J «jjl*tLI)j <$>■$ km k&h etc.,etf 404 a iiJ ,Jj 

•pL &A tj^LJJI Jy^j twottm enujcos HinjHpi 8 )^^_J» jjjll j^JI 
^ ^Jl <uUiL 4^£*J A^t? gwc n<fc*) 4^#Jl J/i > <J*>" 

T€KMdtir €T&.H*iCT*>.CIC 5 ) etc. 

Aux ft 322\ 323 B -323 b et 330 b ~331 b , nous avons des prices 
en grec corrompu, 6cr it a la waniero copto avec k pour en, les -a- sur 
les yoyelles intlSpendantes (4ei); xoU est deyenu uerou we etc. La 
premiere commence par McmoueHHc ttioc; la 2 e par e^ioe 6#eoc 
d>°) 2^i hm^c; la 3 9 par mkhcohti mot nipie k tk k&ciKii*. 

COT 7 ). 

A l'exception de ces prices, les morceaux qui composent notre 
livre sont emprunte's en ge'ne'ral a r^criture Sainto. Dans la I 6 partie 



1) Des le X 6 s.j Severe, ev. d'AschmouncVn, jugeait convenablo de redfgcr en 
a"r. son Hist. desPatr. d'Alex., v. Quatremero, Rpcherchos sur la Langue et la 
Litt. de l'J&gypte, p. 36. 

2)L.4w^Llj. 

8) 0. a d.: Levez-vous, enfants. 
4) 0. a d.: Hymne, — le Seigneur. 
6) Nous regardon8 la resurrection. 

6) Sans doute poar b. 

7) L. xupte, ev, BaffiXe'^. Le P. Georgi a publie deja en 1789 un fragment de 
litanie, qui prouve que les habitants de la H.-ftgypte recitaient aussi en grec cer- 
taines parties de la iturgie, v. Quatremorc, Ikcli. sur la.Languc et la Litt. de 
1'%,P.15. 



GOPTE-ARABE. 115 

chaquo „houre" est consacr6e d'abord a la lecture d'un extrait dea 
prophetes, des hagiographes ou des apocryphes (parfois du penta- 
teuque); puis d'un psaume ou, a son deTaut, d'un chapitre de Job; et, 
en troisieme lieu, d'un morceau de 1'lWigile. La 2 e partie renferme 
moms de psauraes et offre, par contre, plus d'extraits du Nouv.Tsst. 
Parfois, a la place de l'^vangile, nous avons des homilies. Nous 
on trouvons aux pp. 56 a -58 a , 62 b — 63 b , 117 B -118 ft j 166 b — 169 B 
de la 1° partie, qui ont et6 Writes par St. Schenoudi *) (ov r&tk- 

La 2° partie offre 2 fragments de St. Athanase (oitsum»rrkcic 

If. 309 b — 310 b et 342 a — 344 a , puis des hymnes a chanter d'apres 
Vfyfoi ASafx p. e. f. 386 b tydAi ivre ujcopR .'&>.&M JU.»/L 
pj*il C^ M J{i ^^ „Hymne du matin (a chanterd'apres 1'y)X o< 
*A8a{x", au sujet de la miso en croix; f. 40 T ty*^* ^2^^m 
u-JjsJj j*j JL ^bj ~JL au stijet de la resurrection; f. 414" 
tya^i a^&m <uLiJj j^J JJ ~JL au mfime sujet. 

Les textes s'accordent assez avec les Editions de Schwartze (les 
Psaumes et les iSvangiles); ilsuffira de noter ici quelques particula- 
ritos. F. 10* (Ps. VIII) ham au lieu de neM rr, s'accorde avec 
l'6d. Tuki, v. Schw. Ps. p. 9; n^Atooiri comme cod. Diez; e»k 
m&.2£.&2£_i ncM.au 1. de e^&e MCRatdwati enatm^-oTw noir 
-B.&2U r€m; ponctuation apres ri iog au 1. de se trouver avant ces 



1) Schenoudi, contemporain de St. Cyrille, avait compose un grand nombre 
d'instvuctions, cf. Quatfemere p. 15, v. encore p. 128; consul tez aussi Makrizi'a 
Gcsch. d. Copton von Wflstonfeld 1846, pp. 6-6, 61, 65, 105, 119 (trad.) et 
Zoega Catal, pp. 83, 37, 377, 379, 639, 572, 537, 636. La belle publication de 
M. A melineau, ((Monuments p. servira l'hist. de l'^Jg. chr. aux IV s et Y* s.», est 
en grande partie consacree a cette figure interessante. —- Le meme, Les moines 
6gyptiens. — Vie de Schnoudi. Paris, 1889, — On jugera de la popularity de St. Atha- 
nase dans l'egl. copte en se ref&rant au Ns 89 et att \A» lli des msB. ar de la 
fiibl. Nat. de Paris (Gat. Slane); on trouvera egalement sous le Jfi 144 una trad, 
do. Schenoudi. 



116 OOPTEtABABE. 

mots; iogi au 1. do iog . Marc. XLI1I (XIII 32) myHpi; pwic »f» 
e^pi au 1. de p<osc oTrog Apii 

Les morceaux no sont pas complots, on rencontre ga et la des 
lacunes; on se heurte parfois a. des fautes assoz graves. Les points 
diacritiques se transforment souvent en petitu lignes, comme Schw. 
l'observe a la p. 40— 41 de sa Grammaire; il ne sont pas toujours 
mis avec discernement. La diphthonguo grecque at estrenduc pare 1 ) 
(^epeTe) le t et le e se confondent, On a lu plus haut An*. 2 ) p. 
&kfhiK, cequi s'explique aisement (cf.Schw. Gram, p. 79); p&.K<i>^ 
p. p&uo^-, transcription assoz naturelle vu l'affinit6 des 2 voyelles 
(cf. Schw, Gram, p. 72). Les mots ne sont point s6par6s les uns des 
autres, mais il leur arrive d'etre coup6s par le milieu a la fin de la 
ligne. 

Le £ et le £ sont toujours dot6s d'un point rouge a. l'inteneur. 
La ponctuation consiste en mi senl signe <v», qui, a la fin d'uno section 
plus important©, adopte la formo de -r»-— • Cos observations trouve- 
ront leur confirmation dans le morceau ci-contre. 

401\ 

PoTgi 2s.e Miiicd».&&^TOH #f» Or, au soir du Sabbat, 

ujppn eMiyui<o *r> MtyoTiKi jim.. -,..... de fort grand matin, & 

c&Matoh *£» nTe nmiuj^ n l'un des sabbats de la 

peoiji •/**---> grande joie. 

&»ci n2£.e Md^pievM 4» ^Md^^e*. Mario Magdelaine et 

Aijih *■?» neM ^•ReMiK.piA. 4* en&ir 1'autre Marie vinrent pour 

eTUMgA.Tr t<^_. voir le s6pulcre. 



1) Cette orthographe avait fait irruption dans la laugue grecquc dfcs lo II s. 
de 1'ere vulgaire; v. le Traite contre les Grammairiens de Sextus Empiricus, cd. 
Fabricius, p. 241. Elle est frequente sur les inscriptions, p. ex.-en Ph6nicie, v. 
Reuan, Mission en Ph6nicie, p. 257, 383, 384 et 886. 

2) Cf. Quatrem. p. 137. Cette forme a pris c ez 4es Coptes droit de cit6. - 
Sur le son p en Egypte, v. Krall, Tyros u. Sidon, Wien 1888, p. 6. 



COPTE-AEABE. WJ 

Orog nrepoTrnoTOTT * ^ Et, lorsqu'elles se re- 

lifcv enxc ueas.^ mwott * ate tournerent, el|es virent le 

Xepere * oirog ^ottwujt 6hrist; II leur dit: ^Salut ^L 

MMoq -r^L. — vousJYet elles l'adorerent. 

Ge&e <$>ai reufwoTT u*q * C'est pourquoi nous le 

e«(ouj e&oA etias-oi mmoc ^ glorifions, en exclamant et 

^ hcm^pcooitt n*5E i™ * ^ disant: Sois beni nion 

r Seignour Jdsus, car tu es 

2£.e *iitc»ik. g,en Hie^MtooTrT • (^_- ressuscite" des morts. 

La lang-ue arabe n'esfc pas seulement employe dans les titres et 
pour les indications n<5cessairos au service; elle apparait aussi dans 
le corps et a la fin de l'ouvrag-e: 

p. 323 a et 33I b T^-3B2 B trad, de prieres Writes en grec. 

p.373 b — 382 a Trad, de la Benediction de Moiso, de la priero 
d'Azaria, de cejlo des 3 jeunes gens dans la fournaise; Histoire de 
Suzanne (sans la version copte) et homelie du St. Patriarche Severe 
sur la 4° vision de Daniel (le copto n'a que le texte biblique saus ce 
commentaire) sous le litre de: 

p. 387 a -387 b et iW—iW Trad, arabe des hymnes pre- 
cedents. 

Enfin (414 b ) l>igraphe, dont void la teneur: 
4U) X^Jl p jy,jsil 4 ±«4Jj 0t> ^ ^ ^jii\ \js> cK 

^ 1) Ce n'eatpaa de Severe, (v. d'Aschmounein (Quatrein. p. 36 et 39), qu'i' 
sagit ici, maiadu patriarche d'Antioche (ib. p. 126). Sur une legende, qui cou'dt 
sur son compte en Egypte, ou un monastere lui etait dedie, v. Makr. Wust. 
p. 103. 



118 



COPTE-ARABE. 



^ 4W' "<**J 15*-^ cr-^ u-^ J ^W^'Alt*' 

,vfe|f i l» fcr^ -f~% X?Ji {'hjZj 1J± ij>jl\ d« LLU ^jjj _^Jj 

oLlki.ojii*, A,I«J a*, tSUjj ^JlJ wX ^'Ul "^Ljjj ^Uil 

Traduction. — La copie de cetto „Sainte Paque" fut terminee le 
inorcrcdi b6ni, 29 du mois toba b&ii de l'ann6e copte 1427 d'apres 
l'ere des Martyrs Sanctifies (que Diou nous fasse subsister par leurs 
prices en face de la chaire redMee, amen !), ce qui correspond au 1 6 
du raois Du-l-haa> b6ni de l'an 1 1 22 de Thegiro arabe. Cette 
„P&que" a 4>tt copied par le serviteur miserable dont les peVWs rem- 
plissent h terre en long et en large, appel^de nom le Diacre Raphael 
fils du prStre Abd Seyid de la contr6e de Bibarat, domicilii a Akhmim. 
II demande aux peres et aux freres qui liront ce livre de prier pour le 
pardon deses p(5ch6s. Celui a Tintention duquel a M faite cette 
„$ainte Paflue" est le doctour Sahiun f. du docteur Mansur f. du 
docteur Soleiman le Qanaraite, domicilii a Akhmim, qui demande par 
la misMcorde pour son aine et remission de ses p6ches. Reconnaissance 
eternelle a Dieu! 

Puis, de la main du possesseur: 

\j*l (j^Jj l^b J* \jJL* (jyfrm j*)\ £L CjJC* As*»tJ| Jj», 

La version arabe do la Bible, dont on a fait usage dans cere- 
cueil, ne s'accorde pas avec les Polyglottes de Paris et de Londres, 
ni avec les editions romaines de la Propagande. — Pour Tfcriture, 

1) V. J&qftt, art. ft y^r, cette ville avait uumonaatere (Makr. W. j*»«|, 8 e 1, 
de la fin) et 2 Sgliaes celebres (o«J,];8-9). Cf. encore Geogr. ar., ed. <le Goeje 
etc. Schenoudi vivali tout preB de Ih. 



OOPTE-ARABE. 119 

il suffira do dire qu'clle est belle et ne se distingue en rien du neskhi 

employ6 au Levant au XVIII s. — Les particularity orthographiques 

se reMuisent a ceci: le o et le i> se sont fondus dans le o et ^, le ^ 

est devenu Equivalent du 6 (C^L ^»JJ, JU^ _^b p. ^, 

oj**j p. <>ji&*j, (j)j& p. Qljhb W ; et vice versa ^Ue p. -1U), 

le 5 s'est effac6 partout sauf a l'6tat construit, le teschdid n'existe 

pas, le inedda est einploy6 pour accentuer T61if de prolongation, le 

mot qjJ est toujburs pleiii, le ftitha prend la place du kesr et 

meme du damma, le tenwiu affectionne la forme accusative, le hamm 

disparait parfbis comma dans «^JU p. cJj^, Ces ph&iomenes sont 

parfaitement reguliers en ce qui concerne I'arabe vulgaire parle\en 

tigypte, coinme le prouve suffisamment la Gtrairim. de Spitta-Bey 

(quant a Tadoucissement du 3 jusqu'au £, je l'ai retrcuv6 jusque 

chez les Juifs du Caucaso dans leur prononciation de Ph6breu). II 

va de soi que le corps de 1'ouvrage ne presente pas les enormites que 

nous venons de recueillir dans Pdpigraphe; quelqucs formes vulgaires 

et uncertain npmbre de particularit^s orthographiques sans importance 

ne valent pas la peine d'etre not&s ici. -— On peut relever certaines 

singularity lexicologiqucs; le mot Lj) a M ampleinent explique" par 

Fleischer ap. Wflst. Makr. Gfcsch. d. Copten p. 6; le mot ^1 

(p. 403 b ) = le mot copte 2<ac, qui vent dire cantique; l'expression 

^J* est expliqu6e par Makr. p. 59 1. 9: <u^j^ ^ LJ, J J^L, 

(a ajouter aux exemples de Defr6mery, Mem. d'Hist. Or. I 62, ct 
de Poky, Suppl. aux Dictt. ar.). 

De rexamen decems.il semblo r&ulter que, si 1'usage de 
l^arabe &ajt devenu g6n6ral parmi les coptes de la Theba'ide, la 
liturgie avait encore conserve" des formules coptes. Tout porte a croire, 
d'aijleurs, que notre cppiste Raphael comprenait a peu pres ce qu'il 
transcriyait, et le Dr. Sahyqun savait lire lo volume quMl achetait; 
Pf'f M f este, Quatrem. p. 44. — Les noms des personnages 
JauJI j*c et Jf *u sont purement arabes; £jL*L et JLUr, sont 
arabis6s; {jy&o n'est rien autre qu'une forme moderne pour Sion 
(Makr., p. 4 ar. — d. 1.: jy^ ^1 l«J jUb jjj Cj^\ v. aussi 
l'e'pigraphe de l'6v. karchouni, Jig 2P? de ce catalogue). 



120 



COPTE-AKABE. 



Le papier, fort et satin6, a pour filigrah'e trois croissants super- 
poses places au-dessus des initiates N G. La reliiiro orientale en 
cuir fonc6 est pourvue d'ornements qui rappellent de tr&s pros ceux 
de la reliure du ins. druze d&rit ci-apres sous le M 240, sans touto- 
fois presenter la raGme configuration. 

Le ras. a passu par des mains italiennes: 

„ Valuta del libro quatuordeci Chersci 1 ) che sono XV Zechini 
e un riale fuor della jigatura", lisons-nous au recto du l er f. II 
passa ensuite dans la Bibl. Suchtelen, dont on voitles amies snr le 
plat iuteneur de la reliure. Le B on D esmai son 8<l'acqnit pour l'ln- 
stitut, en apposa le timbre au commencement et a la fin de la partie 
sprite et en r^digea une description sommaire qu'il adjoignit au 
volume. 



Ar. Ill 7. 61. ■— Haut. 82 cmm., larg. 22'/ 2 cmm. — 438 ff., dont le 3° au v° est 
marquS d'un ^ (=4); la pagination continue jusqu'a tp?V2^ (=434) au v° du 
v v £ 438. — 21 lignes a la page. 

LeQons et Antiennes pour la Semaine Sainte. 

, V. le J|;pr(5c4dent. Les croix a la maniere copte et les rosaces et 
frontispicos dansle m0m« style abpndent ici (f. 3 b , 109% 159 b , 
254 b , 295 b , 372*); de petits filets de m6me factnre sont encore plus 
frequents (21 a , 33 a , 59 a etc). Les couleurs sont: le rouge, l'ocre, 
le vertj le noir et le blanc. L'oiseau/idestin^ a figurer 1'*, est 
devenu tout a fait hieratique; un i xoq; est peirit au f. 255\ L'co a 
disparu m bus de la croix: 

Titre en oaracteres lapidaires: a^jjU) a*-»*J| j» jJj. Lesen- 
t6tes des chapitres sont 6galeihent en arabe vis-a-vis de la designation 
copte; line petite note en arabe marque la fin de presque toutes les 
divisions. Par contre, la provenance des logons n'est indiqufo qu'en 
copte. 



1) C. a d. tm fcj* = gros, piastre. 



COPTE-ARABE. 121 

La distribution des matures est quelque pen diflferente de colle 
qui a 6t6 adoptee dans le iris, prudent. Le texte de la Bible est asscz 
correct: j'ai releye la legon de ne n&gHT au 1. de ne eTd.nd.gHT 
(Ps. XXV = XXVI, v. 8 6d. Schwartze); une variante: neiv»- 
ponoc c$>^ ujon ujiv eneg qui ne sanrait etre consid6r6e corame 
une faute pour neR^poitoc ^ uj& eneg (Ps. XLXV — XLV, 
v. 7) que reconnait ScWartze, etc. 

Les morceaux, qui n'appartiennent ni a 1'Anc. ni au Nouv. T., 
sont des homilies: 

f. 76 ft — 77 8 R*©HKecic «Te ds&fee, ujenoTrf (cf. 166 b — H>9 a 
de l'autre ms.).. 

f. l{n a — 16J! a HfseHRecic litre neiayr e& &&&&, ja>& 

f. 180° — 182" «^i U ^jjj LJ a]^* (cf. f.62 de 
l'autre ms.). 

L192 a -^193 b du iu6me (1 1 7" de l'autre ms.). 
../. 270 b —271 b de Chrysostome. . , 

f. 288 a — 289 a de i St. Athanase (f. 309 de l'autre ms., sans 
tontefois renigmatique epemc). 

f. 322 a —323 b dumeme.. 

f. 34T— 343 b de Chrysostome. 

f. 374° de St. Athanase m^nocTo J^/Ji. 

La ponctuation est marquee par |- . — Les points diacritiques 
(_uet jJ) sont parfois mis sur des consonnes sans raison plausible 
(v. Schw. Gram. .p. 46). Les abrtsviations sont, comme d'ordinaire, . 
indiqu&s par une barre horizoritale. Le g et le & sont, comme dans "".. 
l'autre ms., marqu6s a l'int£rieur d'un point rouge. La frequence des 
lettrcs entre les lignes saute aux yeux. Le dialecte se rapproche du 
saydique par certaines particularity: ainsi gen pour geui (art. ind6- 
fini), n&i pour q>&.i (cela), k pour x e * c< 



1) Pour j'uger de la veneration que 1'^glisc coptc professc envers St. Jean 
Chrysostome, ilsuffitdc fcuilletcr Ic cnt. des mss.ar.de la Bibl. Nat. par Blanc 
(JV-Jfc 80, 93, 95, m, 144, 2C2'»); Qtiatr. (pp. 121, 124, 120), aiusi que lc cat. do 
Zo«5ga etc. 

* 16 



122 COPTE-ABABE. 

Une pri&ro en grec (caractferes coptos) so trouve f. 3Q2 h — 303"; 
Pinfhience d.u grec se fait naturellement sentir dans les titrcs ct les 
textes cqptes kc&k&c niivpxHnpocliHTHc (95°) n&Am hc&h&c; 
et w arabe: \j»y*\ jU» (164 B ), uy*J ^^ (f. 34 5 b ) etc. 

L'arabe a gagne" du terrain dans ce ms. par rapport a la place 
qu'il occupe dans le prudent. La traduction arabe accompagneletexte 
eopteaux ff. 180°— 210% 341 a -368% 372"— 381% 390 b -^408% 
4 1 6 n — 420% 432 a -~434 tt . L'histoire de Suzanne nese lit; pas en 
copte de m6me que dans Fautre ms.; elle court du f. 368 b — 371*; il 
y a des divergences continuelles ontro les deux versions de Suzanne, 
sans qu'aucmie d'elles s'accorde avec les Editions. 

L'epigraphe et l'acte de possession, qui suivent, sont imm longs 
pour qu'on puisse se ftiire une juste id6e de la connaissance de l'arabe 
parmi les coptes d'%ypte a la 6n du siecle dernier. 

A la fin 1 ), epigraphe: 

&JJJ aXul, rtjLe ic_jis&& _/$«* ftwLJ JiljUil 4^JuJ| a«j ^ lf«Lr {J6j 
4U.I u*p jL/?«' 'uMmJI jlftOl O^JU *jkj> //!"'"> ***" '^i^ij'j 

^S™$ St-^' lJ® fi^H *V *?*"'' •Lf?""' ' t-^K? rt»i«fc. AjL— -ey «jJ' 4*w 
4J>m£LJ! * •j^i) J»L_a__Jj • /jXJj >~U[, ' q**\ &-Z-+-J 

iCtJjJ * (J— ™j J 3^J L__j •fc_ an s£UJ ' J_ jLmJJ •»-=_* ^gj l w J ' 

^1 ^U J^ ^jjl J^J 3JC ^ ^f) 4«,lj Jfi dJc LU»i 

^jjJ'j '""A»U»iJI jy>) -j» js^ai ^^^-J If ujdaJ U»li AxLeui ILIo ^jjj 

->*' t^J ^ * £i**^ gy»i ufJ ^ ' £** ^U, • ^» Uli ^ Jjb 
1) Cctte page n'cBt plus nnmeroteo; e'est lc 482° dos fcuillots 6crits. — Dans 



GOPTE-ARABE. 123 

4^f^yi0.|^.d : j^ <U^J|, Clk, ^Uj fljUp Ulk 
d -^' J^J' fijkj* oMwJ ojjiJ) oj^JI <JUJj c»LiL iVr? 8 ^' 

^JUcL. ^i jyijj jjjj • ( ^ r 4j^l f i[ ? JyJl, • ^^JLKJ) jjL^jj 

Traduction: „Fini le mardi b6ni, 9° jour du inois de mesri 
(juil.-aout) an termo de Fannie 14S7 de Tere copte des martyrs 
sanctifies, bienheureux et purs (= 1 771 de J,-C.), puisso leur inter- 
cession nous faire obtenir la grace divine, amen! — qui correspond 
au 3 djoumada awwel 1 185 de Immigration du Prophete — en pais 
du Seigneur, et sur nous Sa mis^ricorde, amen! Le copiste miserable, 
faible et mfyrisable, malheureux et d6pourvu de quality, charge l ) 
d'iniquit^s, dont les p6ch6s montent.par-dessus sa tSte, plus nombreux 
que les grains de sable sur le bord de la mer, diacre de nom, mais 
non de fait, qui a mollement accepts le don qu'il a regu et l'a enterre' 
de propos delib6r6 a ); le pauvre iSclaudios Abadir, surnoinm6 el-Misri 
(c. a d. du Caire), habitant a Soyut — sous la garde de Dieu, se 
prosterne sous les pieds de quiconquo s'arrGtera devant ce volume 
pour qu'il ait la longanimity d'examiner ce qu'il a 6crit afin d'en 
corriger les fautes qu'il aura remarqu^es; car nous nous sommes 
charge* de travaux de copie que nous n'entendons pas; £"., qui y aura 
redresse" qnelque chose, nous prions le Seigneur Messie de redresser 
sa fortune ici-bas et dans Tautre monde. Et (nous le prions) de dire 
avec componction et dans un langage disert: Seigneur Jesus le 
Messie, Seigneur, pardonne les p6ch6s envers toi du copiste et de 
.ses pere et mere et de quiconque a peine* dans les lieux saints, tous 
ensemble, par les prieres dtf la Madone la Vierge ImmacuWe, Notre- 
Dame la Pucelle sans tache, Mere du Sauveur du monde, et par les 



1) Mot ft mot: dont lelangage (moral) est vicie. 

2)11 s'agit des dons spirituels quij lui ont ete confers lors de son entree 
dans les brdres; il a n6glig6 de se mettrd & leur hauteur, a 6te lache dans l'accom- 
plissement de ses devoirs apostoliques et les a totalement oublies, comme s'il 
ftvait c.reuse un?\fosse pour les y enseveltr. W le Baron de Rosen me fait cbaerwr 
que c'est une reminiscence de PJ&vangiW selon St. Matthieu, XXV, 25. 



124 COPTE-ARABE. 

pri&res des Peres et des Prophetes et des Ap6tres 6vangclisateurs, et 
des Martyrs couronn6s, et des ascetcs et des saints, qui ont satisfnit 
le Seigneur par leurs ocuvres pies (en cherchant un refuge) de toi en 
toi et jusqu'a toute 6ternit6 — tous ensemble, amen!" j 
Et, en regard, acte de possession: 

■jkuJII JjLailJ /./« tjjj""' \j%^J) rj^i .^»L*'J _/?■*■' lSj^^'j 

<U Jr>l Jj J :ICU ^,-yJjJLjJ ^adJ Ax^rJ C-cU AjJJUm^J i^boj 

fV*?hi ,»JW *tU^ ^jj =jL^J ^v>*J| j^Xl )Jf«f4J 4^M jV^jU, 
O^fSfU ^U, <W" AjUj t_^J j rt IIAo > jij^l) ^J «UjJ JJLC Jj^ij 

C/^* I ^jj^uiJI j.pLi >i»*til_, rj^i <w*j Ua.1^, •^Tdyl //° jf**^ *i*f~) 

Traduction: „Et Tacqu^reur, humble, faible, lnalheureux, d6- 
grad6, de>urvu de qualit6s, charge d'iniquites, dont les p6ch& mon- 
tent par-dessus sa t&e, plus nombreux que les grains de sable sur 
le bord de la mer, diacre de nom et non de fait, Antonios Gabriel 
Michel le Qaltite, originaire et habitant du pays d'Akhimm — (1 'a 
tenu) du docteur ^claudiosAbadir de Soyiit. Etil a M dit (m. a in.: 
psalmodi6, c. a d. r6eit6, prononc6 a haute voix) ^ „La Pdque a ete 
vendue a Tinfwie Antonios en toute propri6t6, et je n'ai deWmais a 
faire valoir contre lui ni pretention ni reclamation". Achet6e de lui 
en Tan 1487 de l'ere eopte =1185 de Immigration du Prophete, 
— en paix de la part du Seigneur, et sur nous Sa grace; le Messio 
est le t&noin des t6moins, amen!" 

On y retrouvera les traits essentiels, que nous avons esquiss^s a 
propos du l er ms.; on se rendra egalement compte de l'ignorance 
de racqu6reur. Ni lui ni le copiste n^taient tres versus dans la con- 
naissance du copte: AiLill ^J j* ^ ^J l^;i\ est curieux de 

constater combien k cercle de leurs mots et deieursidees est restraint; 



COPTE-ARABE. 125 

il no sort pas' dn domaine de la liturgie. — - ylLJl v_^i est une ex- 
pression usit6e chez les .Coptes pour dire se prosterner (y. Quatre- 
mere, Langue et Litt6r. de 1'%. p. 248 n. 1); sur ^^j* en un 
mot, v. Wustcnf, Makr., preT. p. 6; J^^<^-JJ est d'un usage 
commun chez les Chretiens d'Orient (Nieoll, Cat. desinss, ar. de 
la BodkMennc p. 477); <t.^Jj a 616 corrig6 posterieurement en 
4^^J, l'encrede r^mendation est plus pale. 

Nous ayons dtija rencontre' la mention de la villo d'Akbniym. 
Jaqiit a consacre qq v mots a dJlli (III 158), qui est unc jolie ville 
sur le JSilf en aval d'Akhiuyin J ); Soyout est bien conuu, on peut 
d'ailleurs consulter Jaqut III 222 et compulser Makr. Wiist. pp. 42, 
43 et 58, cf. Quatrem. p. 129. Les noms propres sont des remi- 
niscences do la conquetc romaine: Claude, Antoine; des implantations 
bibliques: Gabriel, Michel; un nom indigene est Abadyr 3 ). 

A l'tfyoque oil le ms. a 6te transcrit, on lisait dans les eglises de 

la Haute -Egypte l'^vangile en arabe (lL_^c J^^ll oll> J*>, 
198 b ), mais; niainte expression copte avait persisie jusqu'alors daus 
la liturgie, bienqu^il semble que le pretre seul les pronongat 
(f. m^MP, 301* 37P, 4Q5% 

Le t6moignage de Pietro d ell a Val le (Voyages, Trad, franjg., 1. 1 
p.i;354r-355, Rouen 1745) corrobore; a peu pres ces . assertions : 
„La (langue) copte ou egyptienne 6tant supprim6e parmi eux, ils en 
ont n&inmoins conserve quelques livres sacres et c&ebront encore la 
Messe on cetto langue; maisparcc que fort peu l'entondent bien, tous 
les livres sont trad uitfs en arabe; et l'Evangile avec l'^pitre qu'il 
est n^cessaire d'entendre, ils les lisent 2 fois., en copte et en arabe, 
de la-m6me fagon que le Pape le fait lire en grec et en latin dans 
une messe solennelle?. Le : meme enseignement d6coule de la com- 
position do Peucologo publi6 a Rome en 1736 sous le double titre 
de ni2£.o>M mtg iuujomt n&n&cpopdt etc. oLJjb <uitlj wLT 



1) Ce nom s'ecrit en copte RoAedk, comme en fait foi un ms. cite par 
Quatremere, Rech. p. 129. 

2) Ce nom so trouveeu copte sous la forme dklldkTHp.v. p. e. H. vernat, 
Les Actes des Martyrs del'iigypte. I., pag. 78 suiv. 



126 OOPTE-ABABE. 

L»jio ^y-\ Cjljka »*> tjAsf \jri *^" i$Jj\j' L es indications 
relatives au service sont r6dig6es en arabe, comme dans les deux 
mss. que nous venons de decrire; elles sont 6galeihent entrecoup6es 
de brfeves formules coptes; inais tous les textes sont bilingues. 

Le papier, fort et satin6, est iuarqu6 d v trois croissants super- 
poses. Reliure eh peau pleine avec lanieres de cuir eh guise de fer- 
moirs. De la Bibl. Suchtelen le his, passa en 1843 a' l'lnstitut 
Oriental, comme en fait foi une notice signed par le B on Desmaisons; 
la -description sommaire qu'il a faite du jus. n 'est pas tout a. fait 
exacte. Lc timbre de l'lnstitut est appos6 eh divers endroits l ) v 

II ne sera pas sans utilit6 d'observer que le sujet des 2 mss. 
pr6cit6s se retrouvc dans deux ras^., mentionnSs par Quatremere 
aux pp. 96, 116 et 136 de ses Reqhercb.es sur la Langue et Ja Lit- 
t6rature de l'%ypte. L'un, celui de la Bodl&enne, n'est que fragmen- 
taire. L'autre est plus iut6ressant: de la collection du Chancelier 
Siguier il passa dans les mains dq Henri 'flu Cambout, duo de 
Coislin, pair de France et 6vSque de Metz, qui le 16gua en 1732 a 
la Bibl. de St. Germain des Pr6s; il est d6pos6 aujourd'hui a la 
Bibl. Nat. R6dig6 dans le dialecte meraphitique et augment do 
passages en arabe (comme ceuxde l'lnstitut Or.), cetouvrage est 
orn6 d'une croix faite " av la maniere copte etd'un petit frontispice 
dans le mfime goflt; D'aprfes une 6pigraphe en copte, il remonte a 
l'an 1035 des martyrs = 1319 de J. G. [14 Chojakj aujourd'hui 
Kiahk.]. Les caracteres sont sensiblement lesra6mes que ceuxde nos 
mss.; certaines pages effaces par suite de la vGtuste* ont 4>U recoil - 
vertes de papier blanc et transcrites a nouveau avec uue encre plus 
noire. Le JVs 113 du Cat. ar. de Slane renferme aussi les lemons et 
antiennes'de la.Semaine Sainto en arabe d'apresle rite copte; il date 
de l'an 1029 des martyrs =1314 de J.-C. A Berlin, 8 petits - 
cahiers (oet. 322 — 329) contiennent en copte une partie des offices 
pour les Semaines de la Passion et de Paques; les explications litur- 
giques sont en arabe. lis seinblent appartenir au XVII — XVIIP s. 



1) Le nombre de 433 feuillets indiqu6 auprp\! dc la cote du ms. est cxac* 
si 1'ou ne tieiit compte que des feuillets couvertsd'ecriture. 



ANOIEN TESTAMENT. 127 

Le Mus6e Britannique ne poss&de qu'un fragment d'un ouvrage 
du m^me genre (assez ancien) en copte, mais un exeraplaire complet 
on arabe (du XV 6 s.; $ XX du Cat. Cureton, p. 24). La Biblio- 
thfeque de Vienne a un fragment arabe des lemons copies pour la 
Semaine Sainte (JIB 1555 du Cat. Flu gel). 



ANCIEN TESTAMENT. 

"240. 

(M. Th. ar. M 192) Ar. I. 8. 1, J\& 231. — Haut li*/ 2 cmm., larg. G</ 2 cmm.— 
96 ff. •+- 2 ff. de garde. — 14 1. a la page. 

Curieux exemplaire du livre de Jesus f. de Sirach. II ne s'accorde 
ni avec lea Polyglottes, ni avec les 6ditions romaines, ni avec le ms. 
de Paris c6t6 sous le J6 50 par M r de Slane (Cat. de la Bibl. flat.). 
II est beaucoup plus 61oign6 du tex'« grec et est d|vis4 on 20 ashah 1 ) 
au lieu d 'avoir 51 chapitres; en yojci la concordance: 



1) Le terme »ls^a) est employe, dans ccrtainos editions de la Bible, comrae 

Equivalent de chapitre, J*»s, p"\Q ou tty>0. Mais e'est la une extension 
abusive du sens primitif d'ashdlt, fort bicn defini par Bistani dans son Mohit-el- 
Mohit (a. v. «**): 

II est naturel que les fideles de Plilcrifcure Sainte aient cberche a designer les 
divisions du texte r6vele au moyen d'un mot qui ne fat pas tombe dans le domaino 
commun et n'eut pas ete profang dans la boucbe du vulgaire, tel que les Musul- 
mans en avaient trouye un pour les paroles inspirdes de Mahomet dans le vocable 
ojy', et par consequent qu'ils aient essaye de rayer de la Bible le mot J*ai en 
etendant les attributions de l'inusite ashdh. Ainsi, il parait avere que ashdh a 
simplement signifie dans l'origine une partie du texte sacre, moiudre qu'un livre 
et plus impor* mte qu'un cbapitre. On peut, aertainement, songer, a ce propos, a la 
double division des &vangiles: si les courts paragraphes, que certaines ^gliscs 



128 ARABE. 



La section (»LH) I va.jusqu'au 
C II 
III 
IV 
V" 
VI 
VII 
VIII 
IX 
X 

XII 
XIII 



V, 



19 dn ch. 3 (excliisivenient); 


1% 6 




18 8 




11 11 




28 13 




22 14 




16 16 




30 IS 




12 21 




18 23 




18 25 




12') 27 




1 3,2 (de 


la Vulgate 


= 


35 du grec) a) 



d'Orient ont adoptes, sc uomment J*jJ, on reclamera a bon droit pour les longs 
chapkres, qui en englobcnt plusieurs, l'appejlation d'^U^»J. Mais le mot n'est 

pas ne sur le terrain du N, T.;il y a 6te transplants d|un domame, ofi des cir- 
constances internes ont preside a sa formation. Car autrement comment expliquer 
ce terme insolite, qui, a tout prendre, ne doit etre qu'une adaptation a la langiie 
arabe d'une expression autorisce, ayant fait son chemin dans un des idiomes 
semitiques du NordiEn effet, si nous nous retournons vers la Loi, la mif), la 
o\jy, nous avons a envisager le ")DQ =J^, le p-\Q = J^i et, entre les 
deux, la flt£-)Q. Voila l'origine et la raison d'etre de Vashdh, Comment l'un a-t-il 
procede de l'autre ? Je crois l'avoir d^couvert. 

Les Juifs de Teima, de Khalbar et du YSmen n'etaient certainement pas dc 
grands clercs durant les premiers siecles du christianisme, et il n'y a pas lieu dc 
s'attendrei ce que leurs etymologies soient irreprocbables. En disant n©iD> Q ui 
prete fi confusion, ils avaient sans doute present il l'esprit le fameux verset 
d^Ezra 7pE? D1K71 4ZT}£8, qui a de tout temps servi de lettres de noblesse M?exe- 
gese biblique et a la tradition orale. Ils etaient persuades que n!£nQ renfermait 
impliqitement en soi la mention de la clartS du texte definitivement constitue. 
Hantes par I'idee de l'authenticite qui dueoule de la phrase d'Ezra, ils ont rendu 
nt£T)Q par »ix^»j; une fois deveiiu substantif, le masdar a oscille entre la pro- 

nonciation As^j et t.U* 5 !; Tanalogic aidant, 1'on s'habitua il corisiderer -Is*) 

comme un pluriel brise, et, pour dire: plusieurs sections, Ton employa la forme 
Ouly /. Dans le cas particulier qui nous occupc, le mot est applique avee 
justice a des sections qui depassent les bornes d'un cliapitre de la Bible. 

1) La section XII 'flint avecle v. 11 (In ch. HG un pen paraphrase; la section 
XIII onvre par le v. 13, qui est suivi du v. 12, puis seulement du v. 14 etc. 

2) L'ordre des mo^'eres est celui qui est suivi par la Vulgate. 



a ncien: testa ment . 129 



XIV 


28 


34 (de la Vulgate 
= £2 dugrec) 


XV 


20 


37 


XVP) 


24: 


39 


XVII 


15 2 ) 


42 


XWII 


'"-.h-...: 


46 


XIX 


10 . 


48 



XX va jusqu'a la fin. 
Nous avons brie-vement indiqu6 quelques particularities dc notre 
ms.; rclevons encore la fin de la section VII, qui correspond au k v. 15 
du ch. 16 dans lo texte grec: 

riaay) tXeo(JLCff6v7) 7tor/]qei tGttov, exacrrcx; xaxa ta epya autou 
eupyja-et. 

^ u' U^* «--*"> sj£ h.JjJfj "'*»)* \*j)y J Jj*JL» J^ ^ Jjj 

Tandis que le grec dit (35 = 32 de la Vulgate, v. 1): 'Hyou- 
|A£v6v erg. xaT£aTr)cr(Xv; Mv] e.TC«tpcy, yiv&u iv odixok w; et<; e^ atnfiW, 
nous lisons au d6but de la section XIV: 

c/ J&j ^' & tr^ ^ jJ-»Jl Jo^" %**ih J!- *^*p* u! 

1) Lc commencement do la section XVI s'eearic de lu versiou habituelle: 
OjlJ, Oy*l £jXLLj AJj jLj) -p J>\^»j ^jjj.) ^f«Jcj ^uJJ jdi t~J/J) 

/*i^* I* 9 •.* jm/UJJ etc. 

2) Lc v. 14, qui est d'uu misogync (Kpt'iaaoyv 7tov/)pta avSpoi; vj </.Yat)o7tot&s 
Yuvv) x. t. X.), est omis a desscin; il en est dc meme du v. 23 du ch. 36 (d'apres la 
Vulgate): llay;ra appeva kmo£Ut<r.i yvvy], e<rn Se ^oyoctyip JuYaTpos xpelffawv, — 
qui est des plus offensants pour la dignite feminine. Ou plut6t, ces sentences d'un 
gpjit douteux ne sont-clles pas des additions au textc primitif? — Lc v. 13 du 
chi. 42, le dernier do la section XVII, est rendu en arabe d'une facojuviin peu 
differentc en grec: 

Atto ^ap Ijjuxt'iiov ex7tc>peueTat (xrji; xat 't''™' <Jr Si Lt"2^' U' .--W **" 

a*4 Yuva ( x£<; Ttov^pta Yuvatxo'?. l|LUi, iL*^ J i^J^ ^J^ 

17 



130 AttABE. 

II suffit de ces exemples pour montrer combieu les logons de 
notre ms. s'61oignent dos lemons gdneraleraent admises. On voit que 
le traducteur arabe avail sous les yeux un texte plus circonstancte et 
plus explicite que celui dont nous nous servons d'habitude. Cependant 
il n'a nulle part \m additions que presente en raaint endroit la Poly- 
glotte du Cardinal Xim6n&s („Editio Complutemis"). 

Le livre coiiimence ainsi : 

<j* *-aJ-' Je!*'- *&* vJJ f £&!> ^J) cU j* j» iX l )tf 

^U) pU j~ jji t j« 3 \ < Jdj Jj, 'jJl j^ ^/j j^ 

< %\ i^Jj jj ^t ^ < Ui. j^j yjj <*iur, < w* o> ^ 

Le volume se termine sur ces mots: 

^CiiJ v.M ' «^Jlj t^JJl 3 )b^ oy^lj '^ r % ^ u-Ml 
»J tjjJ) Cb «UJl Jjj^ ' ^XlijJ ^, < i^J i^J) Xlc jj^ij, 

f 

1) Tout cc qui est suriigue est au minium, aiusi que les signcs do ponctua- 
tion dans le livre enticr. 

2) Plus loin, l'eloge de la sagesse csttoume de facon il uroclamer la theoric 
de l'efficacite de la grace et cello de la pr6destination des 61us. 

3) Ms. JiL. 

4) Ms. JjJjt\ Ces deux lapsus ne tirent pas a consequence; peut-6tre n'y 
a-t-il memo qu'unc certainc uegligenco dans le tracfi du j. 



ARABB-LA.TIN. 131 

II n'cst pas besoin d'insister sur la, correction du langage qu 
rejrne dans l'opuscule; l'orthographe est aussi, comme on voit, scru- 
puleusement observeVL'6riture est da plus pur neskhi avec un carac- 
terede distinction, qui la rend singuliereinent agf^able a la tue. Le 
manuscrit a Ste" r6dig6 au seuil de ce siecle; le papier, lustreY a pour 
filigrane les initiates V. GK flanqu&s d'une eloile qui surplombe un 
croissant pose* sur un orneraent capricieux en forme de cul-de-lampe 
dans le gout de la 2 e moiti6 du XVIIF s. La reliure, en cuir plein, 
doit venir d'Anatolie; sur le feuillet de garde 1 ) & la fin du volume 
un dtudiant en thSologie du pays a 6crit: 

i*suu*, mots qu'il a fait suivre (avec force p6ch6s contre le gram- 
maire) de leur Equivalent en grec moderne, en rendant JJjL* ^J" 
par apcouva (xou(X7rap£x (= ^iljUb^j)) et en mar-quant la date: 
24 ytvvouupiou, t'zoi; 1802 f. 

Avant qu'il n'ait M acquis par l'Institut, dont le timbre est 
appose* sur la premiere et la derniere feuille Writes, le ms. a 6t6 aux 
mains d'un possesseur 8 ), qui a, en quelques passages du commence- 
ment, compart le texte avec la version slavonne; ces notes remontent 
a plus de 30 ans, a en juger d'apres la forme des caracteres russes. 



ARABE -LATIN. 
241. 

As 21 (94) L. — Haut. 2S cmm., larg. 18 cmm. — Petit in-4 e , 184 pp., 16 1. 

Si/*" iiijtjf* 

C'est la description de l'Arabie par Abu-HF6da, siiiyie des 
ohapitres qu'il consacre dans sa Geographic aux eaux qui baignent la 
pemnsule, a savoir: le Golfe Persique et la Mer Rouge, texte arabe 
avec interpretation latine, sans notes et sans date; ni l'auteur ni 

1) Une grappe pour filigrane. 
" 2) L'intcrcalatioh du|i rappelle la prononciation 6gyptienne LJj. 
8) Sur le dosde la reliure il a colle une bande de papier portant le titre: 
Liber Jesus Sirach — Arabica. 



132 



MANUSOIUTS imuzEs. 



le tradncteur sont nommeU Le texte n'est pas celui de Leyde, ni 
eelui de Dresde; il s^carte de l'Mitipn de Gagnier et ne s'accorde 
pas tout ifait avec celle de Reinaud et de Slane. La transcription 
des noms propres lnontre que Je traducteura d.u,6tre anglais; aurions 
nous la ,iine copiejje Petition de Greayes? 1 )- 

Lespages sont encadries d'un filet noir; le titre arabe est en 
rouge dans un cartouche qui ast forme par un dessin a la plume sans 
valeur artistique; l^criture est ferme et nette; tons les noms propres 
sont souligne^ dans la traduction, qui Mt6 reyiseVet complete en 
quelques endroits d'apr&s l'original par la main d'un correcteur. 
Papier Wane a stries horizontales marqu6: 0. & J. Honig. Ximbre 
de l'Institut sur Jo l w et i'avaut-dernier feuillet. 



MMJSCRITS DRUZES. 

to 40/15. — Haut. 22 cmra., larg. 16 cmm. — 121 feuilJets, dont les deux derniers 

blancs. 13 lignes a la page. 

Le contenu du ins. est connu; il correspond en effet an JVr 1581 
de la Bibl. Nat. de Paris et au JVs 383 b du Mus6e Asiat. (96 du 
Cat. du B on de Rosen), mais comprend en moins qu'eux la ilL, 
<wJJ etla^Jj^si 3 ). En d'autres tennes, l'Institut possfcde la les 
pifeces XV-XXXIV et XX^VI—XXXIX du recueil des Druzos, 
tel qu'il a m 6tabli par de Sacy 8 ). La piece XXXIX n'est mSme 

1) V. Geogr. d'Aboulfeda, traduction franc. par Reinaud, t. I (Paris 1848), 

2) V. encore Flugel, p. 30 ct 34 (N<> a 1573 et 1574); l'article magistral de 
^TicoJI, ?pdl. p, 407-432; et Tprjrberg, Cat. Ups. p. 315 etc. - Le ms. druzc 
de la Coll. de l'Inst. decrit par le Bon de Rosen, Mss. ar. p. 14, se rapproche, 
par son aspect exteneur et le grain de son papier, plut6t des mss. du Musee Asia- 
tique que des deux, dont il est question ici sous les N»s 242 et 243. 

3). Expose de la Religion des Druzes, I, p. CCCCLXXI et svv. — II est con- 
stant que ce volume n'a jamais passfr pour le 1" du recueil (p. CCCCLXIIV au 
f. 19 b , on lit: " 

urflh' unrenvoi 6vident a '» P^ce IX de Sacy. -Que devous nous entendre par 
{*• 24 ): 



MANUSORITS DRUZBB^ 133 

pas complete, car elk s'arrflte aux mots XUc\ Le \^J V?, qui 

se trouvent a la 2 e de la fin du f. 102 a du ms. du MuseVou le 
a>\ j»JJ_, j^J\ continue jusquo vers le bas du f. 106\ En g6n6ral, 
lo volume n'a pas 6te" achev<5: les titres des chapitres et les fronti- 
spices raanquerr en plusieurs endroits. 

Cependant il incite d'etre signal^; car, s'il n'est plus nfoessaire 
d'insister sur la composition ur.iforme des livres sacres des Druzes 
et si l'illustre de Sacy a d6ja r6colt6 une ample moisson de faits 
intfressants, on peut encore glaner apres lui. 

Ainsi, pour les couleurs des encres employees: il a raison d'y 
voir (p. CCCCLXX) une allusion mystique; mais une simple col- 
lation du ms. de Tlnstitut avec celui du Mus£e montre quo la signi- 
fication des nuances (qui sont plus on moins colles de l'arc-en-ciel) ne 
se rattache pas positivement aux mots qui en sont revGtus, car on ne 
voit dans les deux livres en questiou aucune correlation a ce sujet. 
C'est tout au plus si le carmin est d'un usago pour ainsi dire con- 
stant pour marquer le commencement des pe'riodes, et encore le car- 
min fait-il chez nous souvent place a l'orange. Dans le Journ. As. 
d'Allemagne (ZdDMG XVI p. 235— 241), puis dans ses propres 
Kleinere Schriften (III, p. 440—449), Fleischer a traite* dtTim- 
portance que certains exaltfo attribuaient aux diverses couleurs qu'ils 
s'efforgaient de percevoir successivement dans leur contemplation 
extatique; leur valeur subjective apparait jusqu'a Evidence dans cet 
article judicieux, et Ton comprend ais6inent le disaccord qui regne 
en|re les mss M bien que le but poursuivi et les moyens employes 
soient identiquos. Le bleu et le gris dpnt parte Fleischer no se 



L'ouvrage mentionnS doit etre identique avec le l 8r volume renfermant tea XIV 
morceaux enumeres pnr de Sacy (Exp. I, p. CCCqXLYI et syv,); I'expresaion 
tfisole par son essence*) eat d'usage chez lea Druzes quand ila veulent marquer 
leur superiority sur les autres religions; ainsi chacun d'eux, en vertu du 4 8 pr<S- 
cepte de leur religion, doit etre ijJjbJL ^^{AbregedelaRel. deBDrqzes, 
Theogqnie, publ, p, Guys, Paris 1868, § 177, p. 81). On peut revendiquer cette 
epithete pour le 1" volume, qui contient en effet tous les principes de la foi et de 
la morale, tandis lue les autres sont compose> d'epttres, d'exhortations, de =6pri- 
mandes, d'insixuctions, de pieces de circonstance etc. 



134 MANUSOBTS DRUZES. 

retrouvent pas iei: nous avons le Wane, le noir, le vert, Tocre, le 
carmin, l'orange et le rouge (ponceau); les deux derniores couleurs 
manquent dans le $ 243, d6crit ci-apres. Quant auxdessins, il est 
difficile d'en tirer quelque chose, sinon peut-fitre que le cercle 4 
double pivot represente le monde se tenant debout par la grace du 
natiq et de l'asas. 

La persistaoce a ecrire sidq — la veracite" — par un sin et non 
par un s&d 1 ), qui se lnanifeste naturelleraent aussi dans notre copie, 
a, je pense, son origine 8 ) dans le d6sir d'identifier mystiquement la 
premiere des vertus cardinales avoc la sainted qui, represented par 
le mot ij-ji, setrouyefitre son Equivalent: une fois parvenu au terme 
de la y6racit0, l'initif est sanctified, puigque le tiLr ja commence 14 ..oft 
le Jj-~ flnit. En outre, je serais enclin 4 voir dans la somme des 
t lettres 164 le chiffre d'une formule telle que ,,>(, ^ ^Ut- , qui 
rentre bien dans les tb%ies mystiques des Druzes, toujours prdts 4 
proelamer ineffable ¥%x$ Supreme, particulierenient attentifs 4 lui 
reconnaitre une existence autre que celle qui lui est attribute dans les 
autres religions et 4mettre en relief son unite, et tenant essentielle- 
ment 4 glorifter le cr6ateur 8 ). On sait que chez eux <UjJ n'est que le 
sevyiteur de leur Seigneur Hakem*) ot ne peut s'appliquer 4 ce der- 
nier que par pe appropriation fpnd6e sur un usage vulgaire et re% 
prouye' par Hatnza 5 ). Oe qui appuie mon hypothese, e'est que la 1* 
et la 2' lettre 4e s jJ^ rappelient le commencement et la fin de la 
formule , ,i 

tanflis que la troisieme j = 100 est justement Tequivalent de la 
somme des lettres du nom de Jlil 6 ). 

1) Exp. de la Rel. des Dr. I, p. 119, et II, pp. 804—806. 

2) La concordance du chiffre 164, fourni par la somme des trois lettres JjJU. 
avec leinombre des ministres de la V6rit6 n'est qn'une recherche cabalistique 
ulteneure, qui n'a certainement pas servi de point de depart a I'orthographe 
du mot. 

8) Exp. de la ReL des Druses I, p. 1—6. 

4) lb. p. 128. Y. aussi Chrest. ar. II p. 210 et note 86 p. 250; ce passage se 
trouve dans notre volume f. 60 b i 

5) Exp. I, p. 129— 180. 

6) L'article J| joue un rdle important dans ce nom, il temoigne qn'iln'y a 

pas (i) d'etre semblable a Hakum (v. ib. p. 180—131), il doit done necesaaire- 
ment eritrer eh lignt de compte. 



MANUBCRITS DltUZEB. 135 

Si le ins. du Musee est ihieux 6crit et r6dig6 avec plus de soin 
que notre exemplaire, celui-ci a par contra l'avantage d'etre pouryu 
de gloses, qui sont, comme l'a reconnu de Sacy, indispensables a 
qui veut penetrer le sens 6sote>ique des passages obscurs; & la verity 
le couteau du relieur les a quelque peu rogmSes. 

tfn passage d'une obscenite* r6voltante, 4ont on trouvera la tra- 
duction dans Particle deS a cy sur les rapports entre les Pruzes et 
les NosairiV) et le tpxte entier dans le ms. du MuseV ft et6 ewurte' 
dans le notre (f. 6 8 ). 

Comme il est entiorement vocalis6, il donne (f. 103% 1, 5) gain 
de cause a de Sacy qui traduisait 3 ) leV) b par „Ali le tres haut*, 
mais so croyait oblige" de justifier sa lecture dans une savante note. 
Par contre, il etablit une version nouvelle pour un autre passage 8 ), 



8) J. As., I" Ser., t. X, p. 321 et svv. 

9) Exp. de lu Eel. des Dr. I, p. 32. — Guys, 1. 1., p. 186— 140, demoutrc quo 
si pour les Shiites il s'agit ici d'Ali, les Druzes Pentendaicnt tout a fait differem- 
ment. Le sens arabe du nom d'Ali a nature! lement pret6 a l'allegorie. Le passage 
uuquel jefnis allusion daus le tcxte est assez explicite a ^cet egaid; mais 

PAbr6gedeIIanauiaMeuiercmploic Particle iaJ) (Theog. des Druzes p. 22— 26), 
comme les livres saints des Druzes en bicn des endroits tandis quo l'epitre sur 
la Division des Sciences dit _icjj /%lc. II n'y a pas divergence: dans un cas 
il s'agit de ce qui so passa dans Punivers avant la creation de Phommei dans 
l'autro ties manifestations de la divinitS chez les adamites, ce qui ressort memo 
assez clahement des termes deJ'Abregi de la Itel. des Druzes, Theog. p. 49—60 
et de notro ms. f. 104", 2 e 1. de la fin. V. d'ailleurs Sacy, Expose I, p. 82, et Guys, 
Tbiogonie, p. 110, note 90. — II no sera pas hors de propos d'observer que Guys, 
prenaut Azozil pour le nom des aiiges proches de PEternel, ne s'est pas souvenu que 
e'est, dans le Levitiquc, le nom du ltival de Dieu (si Pon peut s'exprimer ainsi) et 
qu'7tMJP ct Satan sont deux tcrmes identiques. Le surnom de Satnil donne a 
Adam l'Elu n'est quo la transcription arabe de ^tfJOB?, le riy^l, Padversaire de 
Dieu; los doctrines druzes sont heteroclites, Hamza a du puiser ici a une source 
gnostique, qui prenait parti pour le Rebelle, et il a fait de Satan-El le repre- 
sentant lo plus pur do la pi6te sur terre. — Guys u meconnu en outre Pallusion 

contenue au § 145 (p. 64) dans les mots: tCjUl ix* iUi !&* Jm Jj il 
s'agit de l'6clipse momentanee de la divinite de Hakun en Pan 409, dont Sacy a 
traite dans son Expose I, pp. 104—111. — II n'a de meme pas compris Pantitbcse 
dejjiijj Lao J | (p. 82); il traduit jugement et destin, tandis que PAbreg* pro- 
clame l'cxistencc simultance de lu predestination et du libre arbjtre pour la plus 
grand© gloire de Dieu. — Est-co quo L^»i, (§ 185, p. 74) n'est pas simplement 

une fante d'impression pour i««A»j? 

10) lb. p. 84. . " 



130 MANU80BIT8 DRUZE8. 

que <fc Sacy, qui ayait sous ses yeux ^J.#1L J~J, vend par: „lo 
Mehdi fut envoy6 a sans 8tre tres satisfait ni de son texte ni de son 

interpretation; nous avons ^jtJL. %J i il s'agit done de Karoun et 

d'Abou Zakaria 1 ) (f. l64\ 1. 7). Ail me -.^ endroit, nous remar- 
quons la phrase tyj) J [^ l^* c ^ au Jieu des simples mots: 
„il 6tait grand dans le mlnistere de la pr6dication"; ce n'est pas pour 
rieri qu'on insist* sur l'origine persane de Karoun. 

Plus loin 3 ), de Sacy 6crit: „Louauge a eel ui qui est kernel de 
touts 6ternit6 a ; le ms. de l'lnstitut est plus explicite: 

J^l M M&> J-iOl (f. 95^. 
Faut-il, dans ia succession Ides iimims 3 ) 

u' J' '&>* **(, ^f£ A«j «^JU» ^J J* ^Jc a^LIj j^*J .Is, 

attribuor a notre copiste, qui (f. 101 b ) a laiss6 do cote" la partie mise 
icientro crochets, une omission inconsciente ou la volonte av6r6e de 
supprimer toute mention de Mahomet? 

Le texte contre los Nosairis 4 ) donne lieu egalement a quelques 
remarques (f. ll b , 1. 3 et.svv.): nous avons v^yP, „le souillCau 
lieu de ^^j, „le malheureux"; o^c M en place de «j^c U,; 
j^aJ), les Jiommes, pour JuJ) que de Sacy a du reste traduit 
comme s'il avait notre texte sous les yeux; et la forme incorrecte 
ajJ^J) iJ.U^, au lieu de aJjIJ^,. 

L'^quivoque, qui a frappS de Sacy dans les 3 mss. a sa dispo- 
sition 8 ), subsiste dans le nOtre (f. 104 b ); mais no fitut-il pas, dans 
les mots: >,il a porta le nom du Mahdi", reconnaitre simpleraent la 

1) II est plus prudent do voir la simplomeut unc faute ot do retabHr la lecou 
do Sacy; ^j^JL J^j] siguifierait: «il fut envoye en qualite dc Mehdiw, : ^-" 
le Cjjbue asscz souvent ce rdle dans la bouche des Drnzcs —, et le passage 
s'accorderait avec l'asscrtion do 1'AbregeV Theog. p. 52, 8 121. 

3) lb. p. 72—78, note 2. 

4) lb. p. 78. 
6) lb. p. 81. 



MANUBOEITB DBUZB8. 137 

consolation du -fait que Tun s'appelait Abdallah ot 1 'autre Obeidal- 
lah, deux noras identiques en effet? : ). 

Les pikes qui font l'objet de ce volume ont 6t6 en partie publics 
et traduites par de Sacy dans sa Chrcstomathie ah, 1. 1, p. 207-215 
(notes, p. 246-271; texte ar„ p. 84-93). II les a raises a con- 
tribution dans son Expos<5 et dans Particle ms6r6 au t?X du J. As. 
Le Baron Desmaisons, qui a eu le ms. eutre les mains, a ]aiss6 
entre ses fouillets plusieurs notes a ce sujet, sauf pour la derni&re 
source, qui n'avait pas sans doute attir6 son attention. 

L'fcriture, lourde et large, est tres claire; le toxle est bon, la 
vocalisation n'est pas toujours correcte. Le papier, un peu jaunatre, 
est marquS do 3 croissants; superposes, ce quiJui assigne le XVII 6 s. 
pour date et la Provence pour lieu d'origine 2 ). La reliure orientale, 
en maroquin rouge, est fatigued; les mosaiques en cuir jauno avec 
des guirlandes de fleurs iinprim&s au fer chaud ontdispafu en partie; 
je ne sais s'il faut, dans legrouporaent des points et des figures par 
cinq; chercher une allusion aux cinq principes do 1'univers chez les 
Bat^niens 8 ) et aux cinq ministres druzos*). Le travail de la reliure 
rappelle beaucoup le M 230. Sur la dernitsre page nous trbuvons 
deiixnotes traces par deux mains di^rentes: 

l ; " 7^^^V^.&^ 

1) On joue aussi sur le mot ^J^, eu le rapprociant de J*& > prepara- 
tion; cela est encore plus clair dans le texte de Guys, p. 56, § 127*; mais je croia 
que les noms identiques du pore et du fils ont servi de point de depart au raison- 
nement. 

2) V. Briquet, Papierg et filigranes des archives de Genes, Geneve 1888, 
p. 69 et 83. 

3) Giiyard, Fragm. rel. a la doctrine des Ismaelis, p, 40, 

ne Jj^ xp0 ^ de k Re1, desDr »zes II, p. 32 et svv.; v. notre ms. f. 26 etsvv.- 
W. Ineogonie des Druzes, publ. par Guys, P. 1863, p. 10. 

5) II faut lire dl. La barbarie, dont les auteurs des deux notes ont fait 

preuve, rend la tache du traducteur singulierement delicate; nous n'osonB hasarder 
une interpretation, qui serait forcement une sene de conjectures. 
6)p.L<kJJ. 

18 



138 MANUSOEITS DRUZES. 

^"M ^ °jJ ^iljlf IjjhiJ kSJ*A* ^^ ^ 
Le ms., qui a 6t^ acquis en 1842 pour la Biblioth^uedu P6par- 
tement Asiatique et qui en porte les amies sur la garde de sa reliure, 
vient d'etre incorporeVa la Bibl. de l'lnstitut. 



248. 

M 41/15. — Haul. 17 cinm., larg. 18 cmm. — 102 ff. — 13 lignes ala page. 

Pieces XLI — LV de M. de Sacy; le maine ouvrage que le 
M, 383° (98duCat. de Rosen) duMus6e Asiatique^): il est plus 
ancien, mais Men moins beau que celui-ci^) et ne possfcde pas, comme 
lui, des notes marginales dHmhaut intdrfit. La phrase citde par 
de Sacy dans sa Chrest. ar. (II, p. 251) et son Expose (I, p. 69) 
se trouve f. 9* de notre ms.; cequ'ilameneExp.I, 82, est a chercher 
aux ff. 9*, 10 a , 03* et 64*. Je ne vois pas de divergence notable 
entre notre texte et celui de l'Expos6*), qui puise souvent dans ce 
volume au cours du tome II. 

Pas de dessins. jficriture ferme et nette. La vocalisation, com- 
plete, se rapproche par moments de la prononciation yulgaire. Le ms. 
est crib!6 de piqures de vers. Le papier, solide et satin6, de couleur 



1) Peut-etre un euphemisme, qui rappeilerait le fameux: Vixerunten image 
dans la Rome republicaine. 

2) A consulter Fl ugel, HI, p. 81 et 36 (N" 1678 et 1676); Tornberg, p. 318 
etsvv.; et enfin Nicoll, comme pour le m8. precedent. 

8) Le ms. 888° du Musee Asiatique est reellement joli. II est plus jeune 
que 888 b , mais la difference d'age ne doit pas etre bien grande: le filigrane du 
papier de ce dernier est compos6 d'un fleuron abritant un V et un C; celui de 
S83*, satine et plus fin, est marque aux angles du meme fleuron trayersfi par une 
barre qui relie un C et un M. 

4) De Sacy traduit: «montr£s publiquement aux hommes et que les hommes 
les ont connus» (t. II, p. 74); notre texte dit JLlj — le monde (f. 29*), ce qui est 
bien la meme chose. ' 



MANUSOEITS DEUZES. 1 39 

jaun&tre, est marque* d'uno ancre. La reliure orientale en maroquin 
rouge n'a rien de spfoifique et est de date assez reeento. 

Quelques mots sans int6r6t ont 6t6 griffonn^s par les possesseurs 
sur le dernier feuillet. 

Le ms. a &te acquis avec le prudent en 1842 pour le Depart. 
As. dont il porte les armes et viem d'etre incorpord a la Bib), de 
rinstitut. II a 6t6 6galement entre les mains du B on Desmaisons. 



MANUSCRITS BABYS. 



Quand je d6crivais, en 1876 et 1885 1 ), les quatre manuscrits 
bftbys qui avaient 6te" offerts a l'lnstitut par M. B6zobrazow, je ne 
disposals, pour m'initier aux inysteres du babisme, que des travaux 
bien connus de M. M. Dorn, Kazembek et de Gobineau. Cos 
travaux, parrai lesquels la premiere place revieut sans contredit a 
l'ouvrage classique du savant et spirituel diplomate fran^ais, ne con- 
tenaient rien ou presque rien sur 1'histoire et le. d6veloppement de la 
secte apres la mort du r6formateur et la r6pression de la revolte 
a main arr 6e de ses adherents. La description de 3 nouveaux manu- 
scrits babys par M. C. Huart (Journal asiatique 1887, VIII 8 8., 
t. X, p. 133— 44) et l'essai 2 ) du mfiine auteur dans la Eevue de 
1'histoire des religions v. XVIII, p. 279 — 296, tout on donnant 
quelques renseignements exacts et pr6cieux sur 3 productions WtU- 
raires encore inconnues, n'6taient pas destines a approfondir la ^question 
b&bye" et a combler la grande lacune qui se faisait sentir dans nos 
connaissances de la literature et de 1'histoire de la religion nouvelle. 
C'est a un jeune savant anglais, jM. Edward $• Browne, 4isciple 
du grand et aimable William Wright; dont nous; plepons tous la 
mort pr6matur6e, que revient l^honneurxl'avoir eombl6 <5ette ; lacune. 
M. Browne a saisi le taureau par les comes: il a eu l'heureuse id6e 
d'aller Iui-ra6me en Perse pour y recueillir de nouveaux renseigne- 
ments parmi les adherents de la secte. Le hasard aidant, il a rdussi 
a nouer des relations avec de nombreux babys a Isfahan, T6h6ran, 

1) Voir Collections scientifiqaes etc. I, p. 179—212 et m, p. 1—61. 

2) La religion de Bab. Esaai de r6forme de l'islamisme en Perse au XIX a. 



142 MANUS0E1TB BABYS. 

Schiraz, Yezd etc. et il a su obtenir d'eux une foule de renseigne- 
ments extrfimement int&essants ainsi qu'un nombre considerable de 
manuscrits tres pr&ieux. Revenu en Angleterre, M. Browne s'est 
empress6 de presenter au public les r&ultats de ses savantes recherchos 
dans deux m^moires ins6r6s dans le Journal of the R. As. Soc. 
Les deux m^moires 1 ), surtout lo deuxietne, se distinguent non seule- 
ment par une resile abondance d'inforinations nouvelles et.de dates 
ignores jusqu'a present, mais apsip,r une critique sure et prudente 
et une grande clarte" d'exposition. M. Browne a en outre compris 
que, vu l'icsuffisance des matenaux r6unis jusqu'ici, il importait 
tout d'abord de bien d^finir le probleme avant d'en essayer une 
solution. Dans son esquisse cbronologique des evenements {voir le 
premier m6raoire) et dans Tapergu de. la doctrine et de Pactivite" 
litteraire des sectaires (voir le 2* infeinoire), 'il a soin de feire ses 
reserves; en effet, il est impossible pour le moment de decider une 
foule de questions, qui se pr&entent infailjibleraent a Pesprit de 
celui qui veut approfondir Phistoire et la doctrine de la secte. Mais 
la lumiere se fera sans aucun doute, le fil d'Ariadne est maintenant 
trouve et on peut espfrer de sortir sans accident du labyrinths. 
Pour la chronologic, de bons r&ultats pourraient 6tre obtenus par 
des recherches syst6matiques dans les archives diplomatiques des 
diff6rentes puissances europ&nnes. Pour le reste, le meilleur moyen 
sera toujours de publier les ouvrages les plus importants in ex- 
tenso. En attendant on devra se contenter d'analyses plus ou moins 
ddtaille'es. 



L'Institut des Langues Orientales s'est enrichi r6cemment de 
quatre ouvrages b&bys, qui lui ont 6t6 offerts par M. Gamazof. 
M. Gamazof de son cote* les avait recus en don de la part de MM. 
J. Grigorowitch et A. LeWitski. En d&rivant ces nouvelles 



1) The.Babis of Persia. I. Sketch of their history, and personal experiences 
amongst them. (Journal of the R. As. Soc. of Gr. Br. and Irel. [New Series] 
vol. XXI, pp. 486—626). II. The Babis of Persia. Their Literatnre and Doctrines. 
By Edward Granville Browne, Mi A., M. R. A. & (ibid; p* 881— 1009). Je designe 
les deux memoires par «Browne I et II», 



MANUBOEITB BABYS. 143 

aequisitions j'aurai toujours en vue les recherches de IS. Browne et 
je n'entrerai dans des details que la ou il s'agira de computer les 
renseigneinents du savant anglais. — Les ouvrages en question sont 
les suivants: 

^r :;; , 2 4* v 
ife 62/468. 16 l / 2 X M> c - 17? f > ? L (tongues de 5 l / 2 «•)• 

O'est l'ouvrage que j'ai d6crit dans les Coll. Scientifiques etc. III. 
Mscr. persans, p. 32 sqq. et auquel j'ai dorine — faute de mieux 
— le titre de„traite polemique". Le present exemplaire est aussi 
sans titre, maisM. Browne nous apprend qVil porte celui de 0^? 
et que c'est le traite" le plus repandu parmi les babys et celui qui 
d'ordinairo est donn6 aux nouveaux convertis pour les initier aux 
mysteres de la nouyelle, religion. L'auteur en est Hosein Ali, sur- 
nomine Beha, le chef actuel des B6hais, c. a-d. de la grande 
majorit6 des babys 1 ). L'ouvrage aurait 6t6 compost a Bagdad en 
1 278 , (= 186 1/62). Pour de plus amples details v. Br owne, 

1, 488, 514 et E, 944—48, 1003. Premiers mots: J*)J 4j ^ 
^^U Jl 1^^ ,U1 Ql U J yjii V U) J^l 

M ijiijdl. Le manuscrit est ecrit en bon neshhi et finit comme tons 

les autres exemplaires connus jusqu'ici par les mots >UI ^» Jxj^\ 

Lj ol*^** i j&i\ m^tS «>k^' <* A~ cT J 6 f&i'&fit 
JeVl. Mais ily a encore une souscription du eopiste, qui porte ce qui 

suit: ^U^ «^*^ \£j? 63 -y j C***^ j Jj* u^j^ir *3 

.. im ■..-. ■ 



1) La division des Babys en deux sectes. les B&hais; adherents de Hosein AH 
8urnomm6 B6M, et Ezelis, adherents de iahya, surnomm£Qonbh-i-£zeI, est 
on des faits les plus intgressants que nous ait fait connaltre M. Browne. 



144 MANUSOKITS BABYS. 



245. 

£ 50/467. 20«/ 2 X 13 c. 167 pages. 15 1. (longues de 7»/ 2 c.) 

Une Edition lithographic du ineme, sans titre, ni indication 
de lieu et date. M. Browne, II, 944 nous apprend qu'il existe 
une lithographio faite a ce qu'il parait aux Indes et ex6cut6e avec 
beaueoup de soin. Ello ne se vend pas ouvertement, tous les exem- 
plaires 6tant dans les mains d'ad^rents de la secie.il esl evident 
que notre exemplaire est un specimen de cette Edition, II est en effet 
d 'une execution tres-soignto; los caracteres tdUq en trahissent l'ori- 
gine indienne et le papier — tres-beau et tr&s-fort — porte la marque 
«Abdoolally Abdoolrahim & C\ Importers". — A la fin on lit la 
udme phrase que dans les autree exx., a savoir: ^1, *U\ j* J, jd\ 



246. 

* 49 / 466 - 12 V 2 X 7»/, c. 45 f. 15 1. (loDgues de 4»/ 2 c). 

Ce mauuscrit, sans titre, qui contientun expose" succinct de la 
doctrine de B6M, porte d'apres M. Browne, II, 972-81, 1007-8, 



le titre 



u«j*l W 



Le sayant anglais le nomme le plus important de tousles ouvrages 
de B^haMen donne une analyse d6taill& a laquelle je n'ai rien a 
ajouter. Je me jermettrai seulement de, faire remarquer que le BL 
A^Jj auquel B6ha reproche 2 ) d'avpir traverse Acre sans prendre des 
informations sur^l'aurore delalumiere de Puiiitt*, n'est pas l'empe- 
reur alleraand, mais bien 1'empereur d'Autriche (ou plutot feu l'archi- 
duc Kodolphe), car c'est l'Autriche et les Autrichiens que les Per- 
sans nomment <u^ de -pr6f6rence. 

1) Sic. Le mot •** aprca Le est omis. 

2)^.letextedan8le8Zapi88kidelaSect.Or.delaSoc.Imp.Ru8Bed'Ar<)h6o. 
logie IV, p. 114. 



MANUBCRJTS B^BYS, 145 

Premiers mots: 



\of 



i>^l> ^ J^5 Ji^ j» f jU j* ^lil^ ^J JU ^j Au*i; *Lu jk' 
Deruiers mots: 

.Uj; ^j J^lj A '^J^JUJ ^j~% j^Jil UW 15) 

Caract&res neskhi. 



247. 

As 48/465. 13 X 7>/» c. 182 f, 15 J. (longues de 4>/ 2 c). 

Ce manuscrit contient un recueil de pieces, a savoir: 
1) f. l b — 39\ 

Commence : 



lop 



Lo titre a l'encre rouge sur la marge. Cetto pi&ce est la Jettre 
auxrois^^ui forme leJ& 20 du recueil d^crit dans les „Manuscrit8 
arabes? p. 192-- 207; Dans le r6sum6 que j'ai donn6 a la suite de 
raqalyse de la lettre j'ai eu tort de parler de l'extradition des sec- 
taires et de leurrentrge forc&> en Perse. II n'y a rien de pr6cis 

1) Tout cela a l'encre rouge. 

2) Ce chiftre indique In date de la copie. 

19 



146 MANUSCRIT8 BABYS. 

a ce sujet dans toute la lettre. Ne sachant rien sur le sort des babys 
emigres a Bagdad, j'ai assign6 un sens trop pr6cis k la phrase 

Apres les gclaircisseracnts contenus daus^ les m&noires de M. 
Browne, il ne saurait plus etre question de Pextradition. II est 
evident que cette lettre se rapporte au defacement des 6migr6s b&bys 
de. Bagdad a Andrinople et plus tard a- Acre, deplacement que la 
Sublime Porte effoctua sur les instances r6it6r6es du ministre de 
Perse a Constantinople, supports, ice qu'il parait, par le ministre de 
France. Ce n'est done pas dans la correspondance du consulat fran- 
gais de Bagdad, — comrae je le croyais en 1877 ? ) — mais bien dans 
celle de Pambassade frangaise k Constantinople qu'il faudrait chercher 
des renseignements sur cet eveneraent. 

M. Browne, II, p. 954—58, t&che de prouver que, selon toute 
probability, Pauteur de cette lettre n'est pas B6M, mais un des 
autres chefs babys, peut-6tre Ezel. J'avoue que, raalgr6 leur impor- 
tance, les arguments qu'il produit en faveur de cette these ne m'ont 
pas entierement convaincu. II sera difficile de decider la question 
sans Petude de tout le recueil, que je me propose de publier dans le 
courant de Panned prochaine dans les „Zapisski" de la Section Orien- 
tale de la Soci6t6 Imp. Russe d'Arch6ologie. En attendant je me bor- 
nerai a soumettre k M. Browne l«s considerations suivantes: 

a) Le pr6sent recueil contient, corame on le verra tout k Pheure, 
toute une s6rie de pieces dues sans aucun doute a la plume de B6h&. 
Vu la haine qui existe entre les BSh&is et Ezelis, il est peu pro- 
bable qu'on ait place* dans le m6me recueil des productions litteraires 
de Mhk et d'EzeJ. . 

b) En t6te de notre lettre, ainsi que de la plupart des autres, du 
u»j*\ p) et du manuscrit de Vlq&n de'erit plus haut, on lit les chiflres 
loHv Les mdmes chiffres se trouvent en tfite et k la fin de monexem- 
plaire de Vlq&n et a la fiu du mscr. du merae ouvrage, decrit dans 



1) Mscr. arabes p. 203, 1. 6—7. 

2) V. Mscr. ar. p. 212. 



MANUSORITS BABYS. 147 

les „Mscrits porsans" p. 50, 1. 2. On les lit de merae a la fin de la 
lettre en question, ce que j'ai omis de noter dans ma description. 
II est Evident qu'ils ont un sens qnelconque. Ne pourrait-on pas ad- 
mettre qu'ils soient ^'equivalent du nora B6ha? En les lisant de 
droite a gauche comme des lettres de l'alphabet, on obtient en effet 
P=V> ° — o, 1 = 1, c a-d. L^. Si mou hypothese est juste, elle ne 
permet plus ded outer que B6ha ne soit Taiiteur de cette lettre. 

c) La diff6rence de ton entre les deux documents est en effet 
tr&s grande, comme l'a fort bien vu M. Browne: le lecteur s'en 
assurera aisement, s'il compare Ja lettre au shah", reproduite plus 
bas en entier, avec les extraits de h ^lettre aux rois" que j'ai donn6s 
ailleurs 1 ), mais il serait risque" d'en conclure que C6S 2 documents 
proviennent de deux auteurs diff6rents, car nous ne connaissons en- 
core qu'imparfaitement le caractere do B&hd et les circonstances de 
sa vie. Quant a la difference de style, elle ne me para.it pas assez 
grande pour justifier la these du savant anglais. 

d) Dans la lettre a la reine d'Angleterre il se tronve un passage, 
f. 107 a et 107 b du present, manuscrit, dans lequel B6ha, s'adres- 
sant aux rois en general, ieur reproche de depenser trop pour i'entre- 
tien de leurs armies et les exhorte a vivre en paix Tun avec l'aufre, 
ce qui permettra d 'employer les sommes 6normes assignees au budget 
railitaire d'une fagon plus profitable a leurs sujets. II y constato ' 
„quHl leur avdit Mjd, dome des conseils a cet effet dans la »£ 

(jti'ti (wait envoy ee (want celle-ci ^jJl JU1 J Jk^Lj «£lJjf 

kSj*\ oj* o-b J*ii oLd-,J. Je crois que ces mots se rapportent a 
un passage de la „lettre aux rois", co qui me parait r6sulter de la 
comparison des deux textes suivants: 

dans la nlettre aux roisj» 2 ) dans la lettre a «la reine a Londres» 8 ) 



^ fit* ' Jf (?*^| V ' «Ujl SjJ^jC ItfJyJLf, *XJjLm> (JjZlzjj AL„ 



1) Coll. scie^tif. I, p. 192—205. 

2) f. 4 a — 4 b du pr6sent mscr., f. 37 b — 38* du mscr. 229. 
3)f. 107 b — 108 a . 



148 MAND80H1TS BABYS. 

**^*tf t *-''" :i '^ 6 ^°' *> J*;***-* (J^»"J r • . . . . . WJy>*$ \j^o^ i^ji^ 

4111 l^J L \ r jol < ^c ^u 'a. u_» u» *J» ^yJ^I 

2) Les ff. 40 a — 109 a contiennent une s6rie de pieces, dont 
plusieurs sont idontiques aux ,,<^itres ,ap rois^ l ^^ 

dforites par M. Browne II, 954 — 972 et 1004 -1007. Notre 
manUscrit cepeiidaht parait diff&ror considGrablemerit de celui de 
M. Browne. Ce dernier donne, a ce qu'il parait %' (les Jettres aux 
difffirents monarques sans pr6ambulo aucun, en les d6signant par le 
mot ^Jsuividu litre du monarqb, ^jb $L J, L, U ^ etc. 



1) Les mots sousiign6s dans le mscr. & l'encre rouge. 

2) Voir 1. c. p. 1004 — 1006. 



MANtJBOBITB BAUYS. 149 

Le n6tre, aU contraire, present e un texte qui n'est interrompu de 
temps b autre que par dcs mots i l'encro rouge, sans titres ni 
alineas, de sorte-qu'on est coiitraint de le consider coinme im et 
indivisible. Mais les letires olles-mSines sont precis d'une piece 
tres lpn|Ue, qui roe parait Mro la 1 " partie de la piece dite „sourah du 
corps 8 SC^\ ij^- jC f. Browne II, p. 9o4. Les lettres en constituent 
pour ainsi dire la deuxieme partie. Toute cette piece prdsente un 
grand intSrSt, je la reproduis m e^ewso. 

]0f ' ■• 



&WNji ^ o^ 'Vu^j^-iiWi jji.ijjU ok~ 

UjJj>\^ akjj*, JJ A& j* IjJis ^jJl o^:- '" Uxj^i fyt 
dji xjS ok- ' ijj^ pyJ ^^1. \j»Ji\ j OJj*JJ J ^ # 

ok~ ' u^^/*^ vUi 1 ^* ^ ^jJl uk~ ' u>^£> ib 

Jk > -Jc ijjj L [^ - Jjijj JoJj 4ti J| -iUi ^ A^ ^jjj 

fj^h^L^ij u ^^ ^ ^jJi 4u (f- *o b j < ^i*jj 

U b^ ^Jc JjJ ^Jjj il,Lj < ^ ^J j %\jLJ-ty { jiQ 
L p^LJ) ^ M ^e ^J c ^ ^jj j : ^.(j- * J^jj^ .j^yj ^ J^- 

1) Les mpts souslign6s tians 1? mscr.ill'eiicre rouge. 

2) Dans le macrit on lit au lieu de ce sigue conventional quatre points rouges 
disposes enforme decrbixy mais ila manquent tr$s souventla oil on pourrait 
s'attendrc a les trouver. — Je copie hdelement, en n'omettant, pour faciliter l'im- 
pre^sion, qu'una partie Jdes ieshdidi hamza^t inedda, dont le copiste f% tres 
prodigue. 



150 MANUSORITS BAByB. 



' j^jrfl ^ f <[mJ) jaj^ J I^J^J ^Jj| oLTl d, ^J^l 

J dht &l <&H fU~ W v^ j* ejuc JcUJ; ^JJ) iJ;Lj 

^Lc ^ ^ ijji y u 9 jj. :J ji. ^jji jj^Lj (f, 4i a > ', j**= j** 

^/* J"' V^^ *^-* *"W /*jf »J^ u"'.*" ' O^ti" 1 ^ jj aj^iu 
0fc >^ J* u*. jf J _ a,,, JjcVl ^ v!>^ i^ c/^' £?>' 

vt^' ejt*e Lo (f. 41^) ^j±s U ip 0-A £L; 01 oL*J! j ^jJI »l*j 

ejj&\ *JJye il*m+*» o^UJJ c^ki Lo ,,u*ii C^Aj Uls ' f*»*W fc^W' 

4Jjl Ji^ l> 'u^ ^ j^l ,/-}, JUI V ,.J (f. 42 ft ) JJ» <JLJU 

^jWdl J^Lr- cil» L>J/ ii ^*'' i*»*iw^l ^Jf-p.LuJi Cjjj** ^ ^4. djUl jUij 

•jil^-^I. <jJ ^**J uWJ V« L» o' ' Oykj** "^ cf f^ ir j 

^y t/*V v^' ■ : ^- , ^ : ?• /** ij°j*>j Ol^*uJI -i^*^ «UJ* o^^*^ oSy* 

^^JiJj :^L. Jl ffijij (f. 42") ^Ij. ^1 y*!* JO r ^ft^^ 



M ANUSCRITS B ABY.S . 1 5 1 

c5 <]/•* *W' <-** c _/?* *** o^^ j^JJ' ^c uy^**!* ' Cl?V" .iO 6 "* 

U^*/? tS*-^ r^-> *h*~* ^••■_^J'): r /-*U»f .j^*).-*** ^ ; «J|>" 
X,U Jib} ^Ulc OjU, U JU. jy £j* \jd~ <jjJij» ' UjJ'fe'** 

J jI_^ijI j <^i*JI ,J oLil u^jUj^/'I u' <«^Ccl Jj» 

j3T^rr^T(f. 43 1 *) c^_^ ¥, e^U jj^i ^ J ^ 

^c Lji* Cj^j Cj*»J\ &ij CAjt j* U^JjgJ j* ^U»« 

fc^il ^' ' jjiiJj ^^1 J^i ^ J^j ^J) OL^J > r^ u!>»^l 

(•*-> £/ c *^ j .^!:^^A». J £r^ 4>M J*V J^JI IJ* j 
^w\j^. (f. 44") v^l ^1 «ujJ )f| ^;Jd ^k, ^ Ilk «^ 

<J UjO^ ^4 *Ul' ^J ijji* -fr^JJI OljUi .j*** 1 ^ liii aJU <|jj 

^u; y o£y u/*v' -«?j*i! o*^i j?? (*$ c/* c^s cp*-J- 



152 



MANUS0BIT8 BAUYS. 



jUlfJ-'I^Ol ol u-iJl J^ jJJJ (f. 44 b ) ^ tf 4jy] _^J* 
jLial its JJ oj^j J^j ^ Dry ^ u' ^ J^ c/^ 

3*^ CM Jc v*U* ^ J^Jj 10* U <j| (f. 46')-. 4 .«j^Siil 

- * 

U^l'U-f ul ' ^ ! '4iUl JJJI U J ^^ <U/I jf 

f\gjjit 45") ,ur, [>jvi ^ jk ii ,lm Jr i: l-, Ui 

U jli <^» ^ bJ*> _, ^bJj jlk d^Jj ^b %^jLj^I 'alitA 



MANUSCRITS BABYS; 153 



-^ <M j fik cty Ojji iJ>H> m mij oj*>* ilcj 

aJ? ;L.V jS^L. L-lii a. «i^j ^ < ^j ^j jja ij _^jj/ 
u^ 1 ^»U^ oj?. ,>! ft »J\ SIjcjL^^^Lj <jui 

^OJ ilbkf, 6 UJ j/L *ILJb, j*J ^l (f. 46") 

OUJI l^^^j-^i ^.L dUjJ odi d5V oP 

oU) ^jj; dUjr c UjV) -is ^ ,Ui i. j c ldL ii^ yfir 

^r*J *i£ 6l oLJJ _, ,Uft dUL jJ cr >VI..^.. 

^ijfjJi.jjaii ui (f.47 a > ft jn 4, .uni'^Lyi.^ 

uJ^J U^ o^W U kJr j ft '^/UJJ ,jJI ^liiY 

***>■£•*&* ^u u at oj ' <-*•> r L --cr^"cr. ^-> 

&Ji\ Q*i ,Ui) jc ^yjj ,yi 3 j^ ■..-pUJj- ^ o^i ^j 
dUW **J u^yeJsU^jiK^j U»i/* j *LJJ j (f. 47") 



20 



154 MANUBORITS BABYS. 

j^l J.JI S^j r l Jj\ > *M Ji cr ^ ^ ^ 

L, J^i! U Jx j^ ^ o' ■*/* ■» r ^ {l m . 
a^ ^ j9, *2bj &*j jo f#»f?j l^> k> p^ 1 o^*^ !»•' " 

^jjy Ccj <uU ^j <uL# o^jj ojU) j^* j oj> ^ ^j 

1 ^ ^ J ^i — ir y* u j* j>£J' 4» ^ kr *"* u- 8 

e LJl f lo ^1 -^ fW- cr ^ ^ ul U ^' cr 
« Ojj^I ^j*k cM J° > ^ J^> o° oUki ^ -^ 

^l*, ojLl «O^.J ^ *ali j^ «UJ) ijtf ^ u' J' v' J 
w5b ^1 ol ' u^ ^U .SUJf ^i j #U~ ^-i -W 

VJ U, j^j J^ »> l^l lj^> j !// *-^ J ^> ^-»' >^' 



MANUSCIUTS 13ABYH. 155 

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jJl\ ji JlJ P aj) ^3JJ (f. 50 s ) j+cdti 4AjJ J-i* &;> °^ 

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jjJiil) 4JU' **>» J( j*«/> iiwo &Jj aJjO JUJJ \£j&. * V* 4-j^-O 

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ci4c ^j , L> (jjjjjjj /jlfljL (jj^j UJU. 4U' v-**ti «»*?"** *«-4^ c 

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J^^f. 51*) J4«JJ )J«J <to,l U^il ol '^^ jfe^ 



156 manusorits baby's; 

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^jJl Si dUi ^^ ^ jib, jjU-l^- p^JI ^1 LJ ^J J) 

^ ^J 1^ (f. 52") ^ 4JU) jc -lyU. c^UjI ^ li-^J 
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* ^sJJI j>tJlJ> j ~i/5I *<&. ^ ^1 (f. 52^ ^ w>il 
ojjuJ^U ojj*JI *UH ^ «(jyl -^ ojj-'^j^l^v^J"-^ 

J^ 4^Ji ^ ^1 jJisil u ^k >%H ys&i j ^ jo b*?ij 



MANUSCRITS BABYS. 157 

jj» ^ pUu U jjjlj ^ij i/lj Cil^Jl ^J ^* ^ Lx* djj JjjsJl; 
llT \j*J Uj*>*-^ (f- 53?) Sli yQ jJjJ* J* 'w> u^U V^ 

^ v^T 9 eft ..t5-^' J* lj*j ' U^^ViJ^ eft ^^LL 
j^ JfwiJl *J ' UjJ^h: * u*wl eft u*^ O* '*■*& ' OjJ^H 
oj*l <LU. .*(>**»«]_, <u»j .*»jIj» ,«w^U J*?s '•-'ii/ j*-v /l;^' *UI' 

^SV U^*^| uKlJ f*J **«J jja^ ^« £)*-J\ g\jj UjJf. .*2$J 
jl J\S *»*k <0jJ C^*^ dl^J,) \jQ&\j \jjf f^i^J * Ufji 4WJ 

^ eft °^' Jlii ^IJjr ^ &jD#,l»iUy j J u^f jLJI 
J£JJ (f. 53 b ) 1> I jj'j 'Osjfei mj v»M j^l -JJ-vLILIIj 

j*j ^^| if) ilUL«*_, jjj£ L _, J6 L ^j ,jje i>\ ilUi^ Ji 

jUJ _, j*l\ <H^ft> «J ,jl <J^J J^° fU^; U/** ^M** 

V^XJ) ^.J (sic) ^K L tjl Jjil U IcjJ^i) ' Liljj^U-l *|i*,^jli.L 

jj^J ul (jik. ^ kS>f>~£r*j J±^> <j* u*/ j_A» ^Ld*? '*>» 

oucij ^ u : -i*i^r v ii* ^ jjjj ^j (f. 54 s ) 4-yjJi So^\ 

C/ 5 ^-^ o^ii bUel^ (f. 54: b ) dJU L>U «iL 4jy) <^aM «Jy- 



1 58 MANUSOIUTS 11ABYB. 

«Jj*J j^V> oy^iut UJb^ij jy***** py 3 J>j &JJ* J j J"*)' U** 

(J I cLojJJ lyXimJ (Jjl iJ LI (jyijha* MP (j\L Lc jjijal tJOw 

LI vjJUJI -jjIj.© ^tij dj jja (jLJI t>«is -jD ^j Lu*lJ I eJAw |»»^i) 
J Aa* j^cl j u^r' /j* tJ 1 *' ^''■O^t*'' **-^; u V /J*i/" /^"~fJ 'jf-/^*' 

i^^'tl/* j**' i3_/ j * k '° /r° iL^Ja) oy» O^t, /^•^J' /»•*•!' ..;(f- **") 

Ujj*™- J£»J' 'J ,J cLi^l) _^Uc jjii Ji Js *-Jy^l J>j*^\ «U)I 
(J* fJs Uyi ^ u* ** Ac, ijfcjMj Ol^JJ Jo <ui jSj ^jiiil 

j X, 4^ S) ^C j X, &£» Sj ^ij^ J % ( f - 55 b ) i;l •> 3/ 
o,^ j ULb c# Jjl J ^U jjjJl ^>Jl . j^l^Jl y S) Jl ^1 

i^^i\j (jjj^Li jj\ q\ i^ic tff^u iir U) villi i ji [/>Ul« if) 

jjl (f. 56 a ) <UJ l^li ^»iLpf, oLJf ^i^ UlLo UUW J^o^l 
dU ^^1, ol^Jl * J-kiJIv^L. i)Ll«» I;) --Si \j» j J-jJ) 



MANTJBCRITS BABY8. 



159 



*!Ull j.^ J* Jf ' u^ ,/J* * U) Q JsUJI ^ ^ cr 

pLi^l (f. 56 b ) Je J*Jl ^y il^ J» pJI J* ' Jrv 1 ' ' J-^l 
jLlL u^' ^ ^ . JWJL-^I , ^jJI jltfL. ^1 

ft >i 4, ^in if ,>A ^ji olL^ o'/^!» uM' * 

j^JI j> J^» 4)jl 4,U UU- J< J*^ Or ' v^ 1 p* 6 ^ 

^i ~jc* L u' * fyJJJ ^i *-^ <**$ ^ e ,f L J c * ujl ^ 

bj^j Ul < tjtf ^J j v*U jj* L l> ^U ^ ^yj*. J^ 
J^U.*^ UU dLLo bJU JjJ ,>^l j ijtllj* &UL. 

P LJl SMj* op oLb> ^1 */* cSy 4Ul J& L u' 
l r U, f pJl ^1 4iil ol4- )^>G -l^ 1 W 'r-^ 1 - u ^ 
i^, <jjl .j* <oL£ 'ol^ll c> ^-^ J^ c/* f^ o^l J 6 

^^J) ^|IJ,.4||I oil y CJ& jj Uy~C "oJ*A\ (j\j 0$& 

If/lw^tti V Q j^l U-—5 JI If-w >tu l<3l J^ s^r J 
je oL^I (Jj; III Ji os ^ {*}. JJ&ft** ^^ l ^ 



1 60 MANUSOBITS BABYS. 

fj*\ b&\ ^j(?> 58*) jv% of^Jl j ^ a^f j r^c 
^ Lil J» uA ^ ^ pUl j* ijj* Jsk ^Jjj ^ \y^\i 

£> j* f^JjJ. ,j* u^ cP -> ^ J^ £r» £jJ j* *J4 kl -iiU 

^ U> U._, r pj/ ^i <uL ^..jojci j^ uy*T^j| (f. 58 b ) 

^ j Ui J ^ j- (yi- -jiJll >Lo J^ ^ yii Sljf ^l^i* 
oL_^j c^ o) fi\f\ Q* gjkt U . f XJ. ^ Ji oyfef 
Ik o^ ^j 4jj ^ jy\j ^juL juuT is» ^L» oL^u (f. 59 a ) 

Jliy ,u c ll| ^ jri/^ r ^J) JU ^J, ^ j^iil-^C^IJi 1^ _, 
^1 y ^JUflj ^gJly) tMJjj .j^*j jLc!ifi j/ j <y>>JL» fjjiT 



MANUB0R1TS bIbYB. 161 

J \J^l J 4Jjl h^» J 4/^ % il£y vSUU ^JJ) 4JUJ ^ «J» 
j^i^ia) ^ jO^I) jU» ^ 0^ Uji*^ ^J.-.-U ijuZijif. 60 s ) «^WJ 

u^ o_/jj ^LJJ J^J) ^L^ ^Sjj oLQ) ^i* J jsj^ U, 
a>^ JL4) iJ«_^ ^JJl <yl -^jL-* l,>y> dJU_Ji*» .o)-^l»i^/» 

lc djv -XLo J£u*J bj jJ L Jji •wslUJJ ^Ic oJ>C /j* >>as Ju 4iUl 

' l v r ^J J^ ail Jj^jl^ U^ 4JUJ J^.*^/^ (f.60 b ) &*S 

U^-^'-jJ^--- Qt^J^ -tj ^ OI^mJJ ,j J t^jL U»* ^w | 

^Lb, oLfSl JI ^^ jj*>fj Jf j*^ oUfe aW^ -(Ir 61*) ^ 

^J Jijie *y» L Ji ^Jj ^Xm» Jj ^1 t^Ui j£L» ^ du^il JT 
^ yjAJl ^s »j_^J) ly»Af _j) ^WaJJ «»-jyE*lj ^u«jLIJ JU» Jj^amu 



162 MANUSOBITS BABYS. 

4jul Jj^ lyJ ^LJI U^ C^Jlj iJ&\ CM 9 j*l ^Jil £• 
^Llj« )^>k/ ^Jjj J^ ^ 4J*, 4Jjl u^f f *^^y 

(j\ < ^jC^i ^ ^) tf (£ : 6i b ) ^f j ilu.^^ u^i, 

jc ji^kdi. J»J ^ ff-^ u^ #» ^j -^ J° ^ u). 
jj\ LfU ^ r l Jfo iilai-!"^ iJT f UU <u (f. 62') ^JJI 

Jc CUCII ^1 «u *& jCL £bj jCLl 5> J~ o> ^M^ UL. 

' ^P jijJl *A*sWl -oil P j ^Wi u ^M ^ ^ cr 

j±e jc jLj uM ^ii ^ l> (S' J* ^' u^ t>^.l 
j^JI ^'piff o\fl\ » if ul >* ^ r ^^ 

gl^Jl t> $\ j . ^ ji ^J\ jU )>, u^lj^ 
JjAY'jfa If ol c jjjail (t es^'i.JUl jf>JJ j^ll 4jyl xLL, 



MANUSOBETS BABYS. 163 

o^V ^ oL ° ^ U) cr & a j** ^ 

pL, ^ c*LU) J^jJ ^JJ) pill Jl pJI l> ^ SJ* 
JjlL _,«]; Jil m« y <yl *# 6^ ^1 JijJI ^^^r*^*-^^ •^SJULII <ml 

^ t ul ' crA» U,J CT j* 1 ^ JW *^i)j J*W ^ ^ 
Sj* ilLJL^ vSL^ pUL* c Li^l (f. 63") UW ft J^Ji l> 

♦-VJ jlyl £j* vMaJU \£f ,lf ^Jl*Wl jljwV-'-J 0-/**l» : <__,«**> 

l^ju«i, ^J/* )J^j- vSli*,....l4jf - <^r^ ^ fjaJJ.-,£UL. j J» 

^ a (sic ) ^iJL ^i Jt 4/* ■* h& cJ v^ fe ^ 
J4* ^ ul ,^*l j4^l ^ u^U-l XAj* p\ ^j^j oiv 

Ol^l (f, 64 8 ) t^ ^^ j^j% ol^JI ,J*»1? objji ^JJI 
j^JuJj £j^l^j^| 4||l uU; c J' ^M? £»U* O^ 

Jc t>JU.jJ. jJL .Ua^-. j JLII. r ljJl .jtf^..*jk ofel 

Mjh {JC {L&l rfuMl (jjjJ (jJ-JI »ull JJ (J***i j UK j^-LJI 

■«, U^ U^ _/liJ ^,1 jjsi-V ^1 ^^»l pk Wj £#.>^l» j*5*l 
■ULjb j- jUloy^ ^M^ a^,I ^if (f. 64 b ) ^ j ^1 jJUl 



164 MAHUSORITS BABYS. 

ijj» jwLo ji j iujj ^lc Js i*U« J<*j ^j^, ' /JbU liy £j bjJ 

uX» JJa*j ^jj _j uJjjl air VjJ Ji \^>yjA SjiLt, Jjf 2fj OJb £j 
oLiJ y <**»ji v j-JJLlJ ill, oJjJl t-^* ^\; f\£j\g», dJrji 

l*lc ,(f. 65") J^ iij Jill jUYL o>6 *l^l jUW C^ 

pUi^lJ JJ J.>u ^ J*i ^ UlU £1^ ^f* \j» c^y^ Jaw 
V ^J I ' yji) JjjJ; jj^lj y -j o j0c ^ 53'|jl_ijaw 

^ y^ ^-^■^■•■Ui :: o>4M-- ^ ^ x$j^ J i&^ 

6^1^^ ^Ul ^U Jj* j*^ (f. 66*) orjJi JT^JJC 



MAMU80B1T8 BABY8. 165 



a^il dLuj JI vJ^k* ■ *»LU j ji^, (f. 66 b ) ^ \zj* 

^rill **£, $| ju,| UjjIc JL, ^ ^J ^Lj j ^U/Jl, 
UL^I, akJl ^ ^^l .... jr bjj* 13 Ji ^J JUI jjasll 
d?~ ''gj*l ■ pji*l aiUI JUj _>ij J£>» Jc ULiu J l$JJ 

Ji-^ji u ye jj^ii ui, j^ oLjOi cj*> jjjti liij 

^ ,J J* ' f&y ^jui u^< y^j £jWL- ^ i^i, 

fJuJ-J qg Ij^jsUJ cr*-iJ-} if^j tS-r 8 ' »- )La ^ ^ &j£H\ 



166 MANUSCRITB BiBYS. 

Ipu&i kjiij \p$ytjt ljs>% iiJ6 ji \&) ^s^J v J c -'ol»j^" : 'ii*f^ 

-, -uL o' *W J c^il J4>" ^JLU c,l (f. 68 a ) Jj ' ^1 

<Ue Lr« jjl£ ^X ^ jc <jjj ^ aJL* J* vjLf*J J '4«»'j 

Jyli pi L ^j^ll j Ol^Jl J ^ *^ <J' cM u-**"- 
4^ j^j.V^Ml'^j «lX-^- -cS^U*: U>^-» ^ 4JUf ^ 

(f. 68 ) ^LaJI _^u»J (Joj j&*{ fj ) t * ui i ■-* / » ■ ' * - QjtJ^i ii* 

jj) <uii Lo j*VJ. JL. ^ ^J ^jJJ QyuXi y JS U JLlj 
J*l l^ v JfJ jdj oL^lJ ^Jo \^ £/ ^>WJ ^ ^J 
j£lc jdi v*UjT <u)J j^ y i*\J — j £> ^JJI iUil ^ 

£/• ^ o 1 ^ **^' vW £/> V^ f*^ «J*^ f 9 ^ i5^-"«ytf 
< ^LJJ ^ ^1 ul pV ch uV ^UJ^ uL^-Jl ^< 

u, u_*r^j Ji ^.^jj j^ ^ ...: j pii j* v^j^uj) 



MANUSOBITS BABYS. 1 67 

3*' £/• A Jj^-jy- 'J* ' (jS^i \JJi ^ .&**! ™. kS*r' 

^ cri* J° £?-^ $ J* W' uj^J ^ c^ 8 e ^ «jWI j^' 
jC j Ju, ,^l/*^J ^y* **' #»Q *$ ~M ^ ** fij*\ ** 

wLjl ^*le tlJjJ liJ 4i j"*«*J rfUai U <U I^Aftw a >lc, J^*J t-Ui 

ZjU) cj\ ijU\ Jc cJJ; L IJ) J^x; 1 J^i ^U ^ <uj) 

*A -ml Jl J««U U«> j^ ^ u^ pO l* >*, ( f- 7Q») 
JJ <U*\ c^ftl Ujp^ ilLU^ ft j£*JJ l> L o» ' sh 
JU, JUJ Jl ^UJ ^ ^1 ,0*1 ^ jlLL # 
^ dUl Lu-»j jlJ U*i^JI} ^ipi J*^ Jl UU (jjjXj, 
bJI 3 ^^jL^j iltLjj ^juJIJlgJJl-ilij, Ujoe ^ *>Ui iLJ) 

^ l jJ*, J^ L JaiJ, *Ui <j/ ^Uil J ^ J^ ^Lie 
J*^ ot $J j?h y* J*^ (Ji J <L*fZ ukr*lj &lj**¥.l. j*+ 
P U> ilLuUJ, (f. 70 b ) ^J\ JUJ ^Cj ujJ cr )>)...iiUk J 
■3/>» \j r*jr°.> <•?**■ j*' J^ (jtf Oj**^ f^' 0*-— *£* -/*•?' 

^« *ik^.,i?i ^ui ^ disui .. vsit, r^ 4u^, 4,|j^i 



168 MANUS0E1T8 B AbYS. 

AW ^^jail-^sll. vJUll -it. 71*)^J dE, £,1 ill^ 
jJ** uJ {/> jS* SlXf J»Ji\j C>\^J} J J& y*U*Z 

ell,* pLilfl M;ol,:j!jl p ^J Jj ^J JC* L» <jl ^ji 

u^ <jjU Jj <j*& (f. 71") jji j* o* M J JM 
^ cr *rf/-*J. ^UmI <lA*\ oI >mJ Jj t/Ai f^ *j*\> 
SiL? u*j *ui' ■"«?!«* ^.jj «^i;» ^ 5:i L»^ ■'■c»*^ i .^j^ 'j+^y 

©.[ye I j jlL*i) tjjlfhi [j fjojil Hf*J *J*i «4JU' U3^\j J^*^\j 

<ul XL \HJj_f i. _>XU| j^jJJ ^J Ail J£&~ Joe ^^iJC ^j) 

^Je (^^JU-; j' : jpt*l \J uy>y*i ***> ■(/• fi 0~u^ <j* 
* • ij*/j uT •' C/* /•**' ''*"' fr lA '' f*^ ijH"* «^*V ij*^' 

j^ fgLJ *Lju,^ ^LJI plJ, ^IjuiJl «j^^r^>^ 



MANUSOBETS BABYS. 169 

i^ror.^r^r^ >ij u^j^i jl ji 
^^'^i^i^^)^ a ^u^ ^1 1^ 

fo Ltf ^ oLIl U |^e) ^j ^1 je (f/73') jtff^j 

^f >UJl ^ l ^uji r^ r^ v, oU'v ol(, oMJ, 

^ ^ U UUO) j-io ^ Co - WJii.1; Jll o^^J 

j^ J '''b-^^' , ^U'U^;;^' 4i£j-l^- ^ ^ p 

^i Hjj ^ oil j-pf) - (f. 73^ oi^Ji j ^ *j^ 
ul^l j-jJI ^jul JI JjI Jl JMl c^'jJT Jj j*% ^ 

^r^i £j*»k sv p^ jy^ o' ^i ^uii ^jll l 
j*^> ^uj/ jc, ^j js ^ ^ i> oi ^ui ^n 

Uii d^ w«j jmj oi i^i iSliJr j \&j j^ Ji jumi 
c^ 3T Jul- jii.vi ^d L> ajjr L^uf' W^'i^i, 

cr& -«Jd jii ^ U, jjd ,Ull ;)> ^ tJjMy GT 



170 MANUSCRITS BABY8. 

AjU> £fjf ,jjJj ^yli, ^ ^Ji ^* J«Jf J> U^f J»J U^J 

/j — • f^ \j\ ^^W-Zirf ^»j ,JU»* *»lUii» ji-;jJJ I if*U»* 

•Jt-I uJ <ujJ Jf U* Jf <J** 4Ji JTyi, '^.W (fc;H>) 

<Uam* (jjil ty* .**l */ u r* , - l if ***• /r**^ *U**»JJj lJ*U*' /»^^ iV* !*• 
OJi oj^ftfaJ jjJJJ {J? *"&>) u' cJ' A* I*** fi^^J «UUl vlf ->****'•♦ 

W u^ k* u^ f?^ *S&" J 4U' -r»J U^ ' C*W-> t^y 

0<Jjf ,J «Jl (f. 76") « ^Ul y* ^il-jZj£j\ ffLiil ^g& 
^fr Jr* \}° ^t*y^' hu 4 ^v *Z~*&j\ j* t^ y ■■.**• <^£» -J> 

•>i jUJi^iyw'if ^ pi ^ i^LjiL^ Nj oyijr J 

Mr- y^.^l^ criM 4il' '**** ^c/* J^ ** ^ 
jr* J ^rf .f$fH^ J uj-^^f ^ *Ull ^> J" *MM* 



MANUSORITS BABYS. 171 

V 1 ?* J fPl ^JjM' juit 76 B ) ml A^ ^»U ^JJJ Jmj JSlg) 

\Li Sfjc X* f&\£- -QijfSL* Ojs*i «UJl ^y &h J* Jil -^tc 
J u^-uy^l ■($* ii^lj ■■Ji..J«Jj .^Ufj <jjf i«aj j^ U^ 
-^ f%^ (A p» I* J» f^l jf j«JJ <uil ^LL £/*>£, *&#! 
Si J>JL.<3 u^I J J> UpCM ol/Cl-c^Jl ^ 
jU^ jlilfj c.£L ^ JL ^1) o^u u^ Uj £*W jj>JI »^yjJ 
^U iJjjj^ ^j^c ^Xc) ^Jo J^l iUi-^>i^atU-^« ^iy 

£^l J Jji ^^^A" cr UJ_ / LJ ^^ J»j\j) (f. 7.6*) 
J,*fSr £«J ^ ^ CT M?^ C-J ■U.jJtlUJ ^ pi ul 
Jl> J 4 ^ <»^j o^UJJ ^ t^-* u"* J° *jjk 0^ 
lyk^JJ ^ ^ ^f j4Aj 1^1 AjJ*ll-jej«ll u^y Jl <u«4, 

JJ oQfJ j^Ul j ..^/ly*. Q ;( y t Ji ^ikJJ Jfy, ^.dJo..^ 
^Jj Jyl. <ul ^L, ^L^ J jm r Uij j> ^mij^j 
^^■■fjfjL.& 7'? a ) J ^Jl , jV U Jft^ll JL jl, ^1 

^-=>^ fX^c lf.:..^l l^cjJ X? «Uil ^* lyU.j^ill^^*. L jQ Jjy 

cr» ■!/*» v^jl «^ oLu ^^r* C/l ^^-l vj «ui JJ*~ ^vy 

4J.:vJ^l...ul p[> ^ JUjI L, *0J| A^l ^il ^5 I Ji^jVlj 

ul cr-^l "ilji^UU fjfs ^^ JiL <yV, jj>ii ^Jjf 4jy) J*> 

( ^X 4J| ^Miil J (jUMl \y£i X 9 J*J 41tlJ*r* Jl \ftjJ 

^[j <^ w*i ^sS a* <fci> ( fc . 77 ^ eM^i^^Mi? 

<J *#£ j$> U u^ ulM^I lJ» j* J» *^l /t«il j**$\ Ij^ 



172 MANUS0H1TS bAbYS. 



d*l *J* tJ ^ -t/* fi-jf ''LrJi-J*** <jv« J ■■■<*♦* : <JJ. **>£ *Ujl JjJ 

u' r r & ^>^ ^ ,j^^t> o^^ V«^>«jJ J ^* v^> 

jjfl°\$^ V 1 ** ^ o^Lc j* J»\ Jwc *,Ja* o(y« L» j j3*J _j«J AjI 

%>Wj^(f. 78 b )^ >, 'j-iill jJ/ jJ J^J <jl 0V J 

^|o_>*c) US dJe QpjM <j] ilLj ^ ck' V* U^ ^W5-^ e^« 
OUJ/I «~»u|j^ '(J*,iyiJj- 4A-J>« «UJ ji <J»^J JjAll J*a*JL ojUrf 

g,*UJr>i..^jVl-:JiU---4iil^ e b^j i*lur 5i #Q t^ 79 s ) 

i?j ji jiiir.,ui af^jdj n^. ji jvi y ■'$% jo ^ji 

1) Ici commence la dettre au Pape»;cf. Browne, II, 968—67 et 1006. 



MANUSOBITB BAfcYS. 173 

4jl*j "&] -j* tj*r' tj"**" C^j^'i ^jg»JJ' tJ-t Oy^' ******* u' ~^.' 

l_,_^C _j :jjU*^sjj jj qjJv) ^jjiLlj dlssJJ *OyO Iff.J*' £j> \j°J°' 

e»U ji~-V'oiU2)''''JuA9 ©J*c /k» ^^SftJ^ij U**** ^*-*mijJ (f. 79) 
jj^jj^ ^f Jjl ukclfl Q jLa-^ 3y«dl-'j;l U Jul) \J 4$ i+»> 
&.*x j\ $C\ ' jliill J.JJI ^jislj <& dill^ ^iJ>k ji ^>b 

' *j|il) ^♦aJ __>Li. >^e fc^lsJLr ^Ljj >jJUJ| Olsrt* ^j») jj' ' U4*r!j 
oj**« ^j o^oc (jUlc J*) (jo £j« <ule jjlsj e^/JJ ^y) ^J .■:■_/! : ii (J' 

vSUae^Yj dJUaJJ l^uuu jU oLaJu btk»] (jj pL»wdJ <^jl»«*» ^j~j<^ /*• 

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»^Uiir aJc \yiyy&\ j &*£ \yojp] jy.) »JjUj jUyl j^ e_yaJ 



174 MANUSOKITS BABYS. 



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MANUSOBITS BABYS. 175 

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J ^ Jl dJ) ^bj <Uj£w ^«^l vi»* £/• aJI ^ <J ^ji^ 

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jO, jLI ^ UjJi ^p Uku^ c^yCill JI '4u <lJI 4*1 ^^1 
&)L (jj ^ (f. 84 s ) aj CjjJ I— Ji, LsolJ ^1 1«m l*^ 

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176 MAHUSOEITS IjAbYB, 

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Ja) wl^J) JiyJl. *Ujl Cj^jU j ji/Cp dLii (f. 84^) w_, *l*,Vl 
^j^-oj &> -r > L r * l ~Vj (j*/ c ^^ jy**' ^sjij dl-jal j*-j£" pj*\ 

^' k$*J*' °jf- ~# rr^ liLyl J* /^il >• L ' «JL*f^iJ J jk* <Ujl 

^Ijfe^j^il j» S^il [*„/*&! ul J^f^l ^ L J .cUUjf_, 5ji»Liil 
^JTc»jXUll J tjjijil ^j«*J (jl J^lil 4iJl ^Uj <ui ,jjil 

4, (f. 85 s ) O^ U hp^^JL-l 0' X«^l jJU 4JUl ^J j^^il.tjii. 

f£)\ LJLJ ji jaji\ % LX^ii «jju (jUil jc XjUI i.U 
<tj| j ^wlj j^kJ JiL*l _ / pj ( jQ jjQLj ^OiJ £# u*~ 0* 
>\J U^ jJl r 0[| dU Jj^U CJ JI ,L, ^i\ jL r CQ ■ 

^|J !,> (jLu»^l ^ «j*^l (J->W ^ kj\y^\ *k Xllkj (jl ^^Jj 

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^ J^J, iJJl J* Jo GL ^ J,^ jLX\% IjLJli 

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^u.L} ^jJl JU Ji j» J^U, aiie j 1/1 (f. 85 b ) ^ jl p jl 
OjJ^I <j^j> u->^ «^ J jjLjj JiJ^ «jl 4>!> (kJH 

f* cT"^ f'J ^UX l#«J*j £jl aJ ^^j j*j ^ dUi ^J 
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i^Jl ^ *\J ,jjJI juw A^bb'l pUj^I >l L X>U ,j>l 
(j^ u*f. ^* l^ 8 **^! ol /y* ^ ' jLaj^f) J \ L 4jjl iyLi) ijUl 



MA WJS0IPT9 BASTS- 177 

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u^l, ojL ^ yi ijUi ^ 4ui Lb ^i ^ ^iis.^ii 

j- jjsJJ S\L 4, ^ U •!> i>u ^^ jj;li ^ iSU,: 

Orf^; JW u^ -*-' uf>~-«> u!> J*M JI ,jjlj^l (f. 86 b ) 

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^ jUl j ^*Jj j ^^ ^jj] ^ ^} ^ j^j ^j|| 

^ J W l y.^ fij ft ȣUjr U ^ L jUi j jdij 

L Ji < c l^l (f. 87")' C^j «Jj, ^jjj J_ ^ ^j 

^trt^ ^ ^ W» o* ft* r^^ ^&£ 

1) Ufaut prblablcment lire .fjLajJl ^»L. 



»3 



178 MANUSOBITS BABYS. 

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•W L, J$jj, ^LOU^. ci^Ai i u>4 vi^Cill j ^ ill Jl 

v*LJjr 0J t> ,u,jjb j(jl ji JJUI £>j ol *JI JM J jrl) 
Ij^Ju^l UTdJ^i Jl ^JJ o>l ^JJI j~- jXU 
yu; Jjss'pJl : > 6^1 «^>L- ft 88*) f XW^I IpU; Jl* *il 

^j s ^ o* ^ J ffi ^ vsujr ijui; ^ ^XM 
•> J tf>' ^ ^ J* & J^ 1 r^ ^ l)o1 '■*%■ 

.b^ir-j ^ L^y^'^j ^j'^'^jj J^l aT,UI ii^J 

£^ll j>JJI J> J 4JUl Jl < ^f J u^ 1 h**- u^ l J° 
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4il J* jc ^juJ (f. 88") tfjil ■obo i5J4 Cir^^ oLI- 
^J J?L cub V ^ fP ^ J»UI> ^1 Jk 

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b jCJ ^ i> yijjj j« 4iji i^i i,>c o' /U »W.. o* 

ji.Ji^i-1* Jc ^Ul ^J dil ju> 4«l j^ ^ uV ^ ^° 

1) Ici commence k olettre aa roi de Paris», dont H. Browne donne one 
courte analyse II, 967 — 968; cf. ibid. 1006. 



MANU80R1TS bAbYS. 179 



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^JJ) *jJJ JjV ,J 4J) f^»^li ojl^l Si/*" «J *-d^i> u«^ 

oi^.ji' j ^ jo (f. so-) ^jj jf «j j r on o> 4k 

&Ji} \jj> U J /^' J ^M "^^ ^>U J3 ^jiJI jjjslj 
ijjfji S^Lulj \j^) j\jLj S&f {jtj yJL «^J«J l$J| Jt»)^ U*/> 

U> o*° (f. 90*) jS\ d>L% JJiL ji p JJ^ Jui '&», 
^ ^L, ^^i ^, ^JLJl jj- J ^ ^LJI 0^ £,! ^UJI 

*UI' Ojjfjij <J>->*^ cASi fPj*& Lf (jy«-i***»j /^JjI JuJi eUw 



180 MANUBOMTB BASTS. 



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fi iaiJ 4Ju (f. 90" ) oJ ^ ^juji 4A dUjr P Li^j ^j ^ 

u'^jW (# £Ul«- .^>L «*Ujf iLJI j^jij) j jLtil <u «iij 

ilLiJ ^c J'LiU III XL* J.J X>j : ^jj J^_> vO"^ 
f^U <U/- JW : - ^J^l Jyol.,. JiJilp- iiL.^1 <u ^" b: }[ 

jyAtr^^/!^' cr (^ %^ !$ ( f - 91 *) 
J^i 6r* >sr^ % i-m u^l> u?k~ ■-*!* «-*■£ u*^' J 

<-/*> lJ^ J ^5"^ <tl*j«**j) 4f <tJc 4*Jj ahij j) <ui -Xwu-J 

(j**«' (1;) |U4*C; If i Jj *l»,dl ^ *)J^j JZjC If <WiJ j^JJu 

Jl yk ^jJi ^uj Jjg j&j .^yi j G^ (f. 9i b ) c^ 

^stJJ- - Jadl- /# \> ,l#y j*^ J*i *fc* jljL <k ^ j^> 



MA2TOS0BITS BABYB. 181 

C^l L Jc i)U^ U ,-u ^ ..Uj ^ j^ J ^ SJ\ 

M) ^ iJj^ L, LjJJ ^ ^j r dLoliL 4,U, j 

ill ! 4lo„! > 4^^ ^m/ ^ £j&s . Jjr i\ ^ cm 

j^JI jUJj |> ^ ^Jl ^ j^\ IJp ^ Jc ^ L 
4^" uL» Jl ^ (f. 92 1 ?) ^ p j, ^ .Jl .-^ dje^l 
^ «Uk "4fj> ^ u .„j JjJl ^j ji < ^j JJJ Jj w 
L £$ X >j&\ ,jU j* JjJj ^.^ li| dJ u iu, u^l^l 

Oi o^L r ^LJ| dlL Jl t^j jl^Jl ^ | jj ;pr^ nr 

Ji Lie V L* J ^ul ^ .^jjj j{^ jpj y-j^j. 
ul <ul[, 4&>^ ^ J ^j ^l^, :pL ^jJi jo jj^.jI 

JI a^L jr j J, ^ jr ^ ^^| Lie j^,| ^ «-^lU] ( f. 93-) 
«■£-. ^ ^l-j^l d L^>/, ^| ^ U^ cjl 

'^1 J^^j pj\ Jj ^ <jul J^ j;# diJi j ^s^ ji 
l ^^ ij Jj l ULi °>' jUU j, 4JUl <U ,^j ^i 0^ u'j 

Hi .« 4l ^^i ^ d,ij*Ji si* c^i, ^jjji i> ^ji/-y 
a>' V* ^ o^ ^yi j ^ <^*i U pLiL S ^J j (f. 93 b ) 



182 MANUSOBITS BABYS. 

1 j«** ,ji-^ V u-J) jo J\ ii Lj\ (jfj*t iU <ui j* "i^» 

ifrJZ vL^' jW' 1 J u*>* JifibW ^ j* ^o aj> L 

$Sj* j^Lj ^Uj,, 4* ii *WlJJ j&!> <juf J~-» J u**** 
JT jkj_, ^JUJ j. j>i UU L-yJI c b^LJl * <ui Li) U 

oliUI iXcJl 0.1' JbI j j»~ Jo ujJ cr ^ < f . 94 *) u^ 
tijull JJ 4?yJJ ^c jLCL-/j jjjdl fix* j\ j ^Uc^/i oU, 

^Jjl,» ji) ^j^.1 ^jJJ yjJl l> ^Urftfl. e U -iSLa J-*l. 
*U =C|i -*£Mil ., ^ vW j^l f LjJ) jU jo fljpL 4;l 
^JLilJ ^ JJ) /»*U mi) ojUiJ U l> oyOil Jl-JJly* 
»U ^ ^1 (f. 94 b ) j^Ul l> j a^I Jl i^LiJ U ^JJI ol 

-v jl* j- ^JJI r Uil J> JUj iLo ^' ij*>A <M ul *suu 
^ ^L ^iLdli ^l ^ ^i ul ^ jjp ujJ cr ^ & ^ 

jjjJl -il jJUl ^ «uil oU^ J-U j p£\-j\ ji'pk fr 
y..{&\. W ^J J^»l ^Jo JjJi *Sli|,l *^l o° 'r°>' 

)> v5-r-' = ^M J» ^ u- 1 j!A ^ , J^-C* t^W 

^ JT Jo /2l- *yiJ ^ i*UI 4, <ul ^ jiU Cc i*U^ 
iSU^rtkJ *iUJL j <jyl r U u-UI ^ ^J (f. 95 B ) u' j>J* 



MANUSCRITS BABYS. 183 

^» „/^ J ^jJ) jjl Ji .^J jj jjj ^yjj WyiiJj * r J ? l 

l yfy j o*J\ J' f«*>\ !>^" ul (XI.. 6***,J»--p» ^ J* 

^1, pl^i^fl ^ fCUIj UjJl ^ jo.y^li., I^Jli (f. 9$ b ) 
^ ^[^j ^ LjJ) Ji ju^ij j,^J J <uj/ JI vJ^' or° ^ & 

U^OIJ J^li Ji I^jsj, Uto j^j j UJj Jj <J| 
b, 4juf yu ^JJI, ^ j^Ii U j^U J! U yytf.ol r y L 

jjj^ii (t. m..s j*La,i ., i^>) r U) jit j u -j tu 

^ <>->*' J 0>4-*« 4^*^' of -^ fh oJ ^ fi/*J 

t^Jl ^ ^j v UCji j jk Co l^U t*ky VW 

u*~i *?-*f U ^J j^JJIj «^1 £^ ^ J£J 4)l\ <^f ji 

u-^' Ojl/*^ o>4I* ^jJI o' /<*^' ji^' ^ **' «uiJ (XL 

jjjJI, (f. 96") o/ill J*j ^yi ^ ^ U p% m JjJL 
^-J U yXj,; }| pil J^ij j.j.1) ^ j^ J^ ^L 
o^Dj U lyjj; ^jl ^b*| ^ oUJl -j*i.j»'H\ i*j» j (&ir *} 
vttl jjy.1 j (sic) yi^ V ^Ldj \f£ X» 41)1 1^1 / X)^ 



184 MANUSOBITB BABYS. 



jjJ.<o iSiij J\m\ jJ*o dj j\sXLuJ It, A+qLj ^jujii) r>jj oJjV *JJ 

iWl (f. 97 ft ) oj,^, v^J ^U ),>- "pUJJlW "L» "jfJ^yi 

Jul y Jj^i*/ c.^*- £/•' Jl»I _j t^weJI •jM *p\ i«Xr'l »,>**« Ji 
Oj/il ^ltJ-« Ai'''Jy«J\J''' : '' i ^llaLi," ^^b o^a^ij ^jj -jjijljj| -^ 
<je Oj ^Jj)/) Jvl) *^b O^JJ ^J^J) •)«*» ,J J*Lek*vJ *jJ w JJJ 
"^J^*"' XJl 4 — *J»i Jc J^wis) 4jl ■jsSjJLiI %jy?» iL*& LxiJti 

P L^I *jU L ■ ^^kJJ J-k«Jj 3^ jLJj ^jJ l;l j£e 4i)J j^J 

Ji jjAi v^l <U-B JUli U*S |^_J^^ AAJb J^^aAJIuJ i l^ii j*J/J (J I 
J\-jU«I aJJ y -XJDU0 {jij-> *j i3»^^'^ " "/•^~ c lJ*** P^» /V» 

$U U ^ _,*J fp 3IJ ^ 3UJ ^ jbj^ l>Ltf, (ft 97 b ) 

jjieU ^j ^li u ojj -^ jwi v ^l u )^«ju 0^ c^v^' 

j^ juj i,>u ^ru iiT dM^j ^ j>j ■■yrijMi $■ 

/VJ-j*" jj' iucdl il^J ji •^ilcs^l J-Ai,, L»Jj ^ ,,£J o**C/«2. I* 

3 j* '^d-^j^U d^U-U >u)l J* y -C) tpl j+JM\ 

^* uk£JJ J oji dlJJ^ (f. 98 a ) ^^j J jijjj J&JJ 

JjjyoL JyL&Ll {j| l^jjjj ^J^f dJUo AjlJj) iSUj _jjj* jJ^*A (jj) 

^l^JI^ •^^^jiSj) ^U L Js J^J| JUJ) jCjj (jJJ /Jo / J^J 



MANUSOBITS BABY8. 185 

M' j* jaUi ^ ^\ j ^i ^u 4JU/ jj- u Q* 

j^iJI )> J l«v U bye, J^Jl Jjcf j Ly ^ a*j" ^Jj 

W^ f>J Le jXj (f. 98 b ) 1% yi iur^Jj ;3>ii 

3^>M ^U ^y <ui) wi U i^i 31 SET o) 'jiJ^i 
( p^ji^ iJWi si ^a jj>)j : -bl : 4 -,iH ii 4^1 < 451- 
ii> ^ l^i mjf a^\ 4 >l\> ip' i^^ii j 

v LO i> i^ ^ x^i jr <»iu j^ J (f . 99 ») Wk 
a»M cr ^U> U ^ J» < ^l jjj 4ui j j) -jililj^ 

J« o*^' o« ^ J* ^ U J ^JjJ ^ $ ^ ^JJ] ju« 
l*U Ui^ ili ^ J^uT ft ,gi » jub ^ ^ l^jJj 

jd (ft 99 b ) ^f cU *ut->i j-J;LaJ-.^-uUL» U-^i 






186 MANUBOMTS bAbtS. 

gZ*»\ (j\ (f. 100*) S) J^ L J> 4jul JU 4l^ J, J ^i 

^ Mf?yi <>B 41)1 r L ,uafi oA J *.i>^-$- c^ 

^lUo ^c »l» IjJ dL»jf ^j &Jy« <o «^oU L-o u«»« 
r U) f> JjJ ol #. y» 4 *>) ^ <v I* (f- ..100*) jJ ^U? ** 

JjL V UJ) Jc Cfl, >jy\j) j* pMI JcL ^L, ■£% 

-X 4JU| Jyju <j\ l^tfjtt j* |pu ^ j^M JJI «4jul JJ ^!l 
J Jl <Uo J^J, «u \jj^ J^M (f. 101*) ^J U ,I*JIJ,$* 
(&J pjl ijl U*». u^' f?V( -A' ^ J^l» <^ f^ ^ ^- 

ji j-yj, 3^t *^ 8 )s^' v? ^jr^^-j^v^-^^ 



1) Ici commence la «lettre an roi des Russes»; cf. Browne II, 969 et 1007. 
M. Browne a tres-bien vn que dans son manuscrit la lettre n'est pas complete. 

2) Ici finit le macr. de M. Browne. 



MANUSOBITS bAbYS, 187 

J*J> jUl OJ^ J' 4>JI j* J*Ul OU- 4J^JU U ti^ 

>l <dc (!/ jL ^1 ^J ^ll kj& ^ aj) Vf 4JUl JJ* U pUul «jUc L 
J^ J° ** if ^LJ tfT Jti ^ (f. 101 b ) ^>l £* JU 
i3j[j»>1 J^j iS^l {f\j# ^j ^fji j» JjJ U ^jt ji ujjoj 

■l*Vu~* t J*~ j <*Uj ^d ^U ^(,1, JU jf* J 

ij ijJ'"*; pi JcaJ «Jy*- «~^ ^^m* JcU gsl\ J^jJl uV^ J^ 

JJ j*il jAUl c j l^L V ^ j d J) ^ ^ ¥ ,L% 
ew&J <u O^JL^j U jj> ji J^JJ jjj) Xj J Lj ^L ^J] j* 

J W> ^WJ v^ J <t 102°) j/jll ^J ]> QtLjllj j^Jl 
<lil ■ J JUU jjj ^L) ^i-i-jl ji !| f&\ j,>J] 4Ul JjL- 

<j^o* ^ J~~ j j5U*J) J^^^Ji^ J^cr ^ 

jV\^ ,j«, CjsJ Ljj Ji « ^jUil ^ ^1 ^1 JUi (Ww 

^l.-u^'b*j> W d^4 j/Jii bi J] j* < ^>Ldi 
^ lily J j<a «jj-^i ^ ^Jj j^i ^ d)jr jv5^ 

^_/jJ -fl v^l <^ (f. *02 b ) U Ji j^ jy) L Je ■ 4|)l,' J 

J< ^ £^ il^ ^ ^jjJl _, ^L*, ^1 j^ J^ ^ V* J4L 

•t^J Uiu f ^i ^LJ 51 ^Ui) s^'^l ^ Jl ji U« aj< 

U, -i.,i>l ^ ^ .5^1 jj^iij ju J^ ^ ^1; 
c^Jal Ji j^tflj UjJI j ^ L JI ffi » jLt ^ j,^ 



188 



MA1TUB0BITS bIbYS. 






^1^1 J J^i U&Ljjy*A\ J feiil OjJ) JjjM H* 

^JJI Cj\ < ^UJl (f. 103 s ) « ^XJ ,1. ^J) j yuj ^ V 

pi/Ji aUU ^C, o^L J) %^^\^s jc}^ oluJJ, 

^b^ ^ wj^j JJ oy^ f ^> *A: <J>~ /j^|. *&*; 
>? _a*d & U) ^ *U ^1 ajL ^ j^l < ^ 

1 e^j.^1 Me-^.-^j -ujj ^ ji yj) ^ ^ u j^ 

~,l m u^ ' c^w jK ^ ^i j i^. <f. 103^) 
^ ^ of ...* c^ni) .**u,u 41* j. ^ ^ ^ < ^i 

&m Aj j-> m m Jj jj fukjij* u ^ 
jii (f. 104-) j^j^ ^j^ :f ii5fk4iL j, .js^b.^ui 

jUl t yL < , Jj J^J _, j^Jl ^ ^ jl ^ ■ ic Jljjj^ ^yij 
inftfl^i ' 68 ' la Iettre ^ la w ? eiile * Londres))' cf. Browne, II, 969—71 et 



MANUSOBITS bAbYA. 189 

fi Uj* *L% OUUJJ gi C-iU AllhiL ji J^i JyJ L Jc 

J>° .uJ o* ^^J* ^ ^ »^[iu^' tfJ^ (f. 104: b ) 

J^> ^J «±Jk c^LJl j.) ^ l^'^J^ 
u J° J^J ; u^ uw^' ^Ul> ^U*J JJ L J^ (U05 a ) 

u^ -^ *i> j^ Je <Uf vSCl ii^L «u >J, *k Lc j^J 4/ UiJ 

^l»jfvU»l^; vUff £, U d^ ii,) jj ^ j Ami; tij'LL' Uj.- 
cr^ v lt uU (f. i06T^i,j| ^ Jyl£ ^J axu l^S^JJ) 

^f^o*^'^^^ ^ j jdi ^j jc^lj ajjr 

Ul «u ^ JL ^ J e^^ JC'^.&* : J P ^ ^ j* j ^ ■£ J 



1 90 MANUSOEITB BABYS. v 

ti' 4 *** u3 o*j j» **/• *-ju» U JJJ jJuJ) ,V)*jj «ti*j Lis*" [>jLo> 

<>y*? U'.. cT- C/^ PJJ *i PJ* *■— • jj^j(j.oj»U «JU"lJ dde 

^ dlj jir ji j^U jJUj v^U. JlJ ^J Jj jij < |1; JUi| (f. 106 b ) 
Ji) ^Jj Auiij Li» L» 4jJ {jjji j Am J^iLc U ^jJ) J*J ' /PjjuilJ 

*$ j jb^LcJ ^4mm .^1 tjjJ ^1 J*? J ^ dt^l ' JLsJjil 
uW' J^ .#•***•«! ...'. Ufjfi -f ^ ^^H^^..^ - ^'.:;UJ^ ; •■■■^■■■U>^ ,M * , i■■■ 

J^j) ■ jgiikii JL J J Jj» jjJ AaC^J) 1c IfriJLr, J^Lm £jjshjj i**« 
£aa*> U j£j jj^J oJJi jfcukjX ajjjUx* U ^fl JjjU>J (J^ Jjy9* 

^ ^ y !-* ^ 1^*6 u^ /^ ^!> ^ * ^-^f cr f^ ^' 
Q < v^c^J 5):j> tvyi- ^^^jC^ \^Jp , c^fe (f. i07 b ) 

1) Cf: plus hauitjji. 147— U8. 



MANUSOEITS bAbYB. 191 



£JJ*\j iU.%cJi 4j jjjJ) JUL 45% Lip X o^eL <>M il 
^^J J^ll Jl^l 4^JL 4^3 JaJ ZBT/il ^-jiHUjhj 

^^Le, eU»^l u'^*" **W ijJ"M ^U«^ «£|U^>I V-» ^' *rUJ tjiJ*i3 

^ u* cjL jjj v i*olj j> cA pUlli ^l J J 4«« 

^J _^^*Jf jj^ll C-il ^1 4-j, jA j SslJ ^ L uU> 

f ' '^Ur^jU-c^W Ur ^ 43 ^ ^ J j d«^ 



192 



MANUSOB.ITB BABY8. 



l ^j&&lxJc CJi (*b| S&J j\y\ c^li, J*p ^oLi Lo 



U~ 



Le reste de la page, f. 109% est rest6 en blanc. 
Au f. 109 b on lit d'abord a l'encre rouge: 

lor 
"(j*U*' J** AT" 

mais ces lignes, a ^exception toutefois des chjfires lop, sorit bifi^ds. 
Enaiiite pi^ lit, ^galeraent a l'encre rouge ces mots 



et puis a l'encre noire la pi&ce suivanto, qui occupe le resto du f. 109 b 
etiof.110 8 : 

CJiJiJ CM^I cf (sic) <ukw_, o^Lc ^ lj»l C*^ uL> <|j) J^ 

jy/ jijyji U^_> ^A\ JUJ (f. no a ) vUjG) -^ a^JUj 



a* 



^ J^ cr .y 'h>j* ^ ^ ' c^W) uJ& u-^l l> ji'i 



MANUSOEITS bJLBXS. 193 

'^il ^1 4UJ, i*L« J L ^lej ^ ^jUl; 

Cette piece ^ntient done les ; instructions de Mi&au porteur o> 
la „lettre a?* sft<$fc Ndeireddin de Perse" qui se trouve sur les f f 
suivants(f. 110 1 -— H3 ft ). 

M. Browne nous apprend, 1. c.,11, 956 ot 957, d'apres des 
informations recueillies on Perse, que 

■ Jt was considered desirable that this letter should be sent by a 
special messenger, and on the announcement of this, several volun- 
teers stepped forward, from the number of whom a youthful be- 
liever, now known amongst tho Ba^bfs as Badi' „the Wonderful", 
was selected. Travelling on foot from Acre to Teheran he succeeded, 
on his arrival at the Persian capital, in delivering his letter to the 
Shah as the latter was riding through the streets, saying as he did 
so, J bring a command (farmdri) to you". The Shah, thinking that 
the sense of awe produced in him by the Royal Presence had bewil- 
dered him so that he did not know what he was saying, remarked, 
„You mean & petition". „No", answered Badi, „I mean what 1 'say: 
a command from ono whose authority is higher than yours". When 
the Shah understood whence the letter came, and who the writer 
was, he ordered Badf to be put to death, which was done by bran- 
ding him with red-hot bricks. I have heard that as the executioners 
were lifting up tho bricks with iron tongs to apply them to his body, 
he cried out, „It is not necessary for you to trouble yourselves: I 
welcome death in such a cause", and, seizing the bricks in his owu 
hands, pressed them to his bosom". 

Cet tenement se serait pass6 d'apres le raeme savant 1. c, I, 
p. 520 ^probably about a. D. 1869". 

II paraifcrait done, si ce r&it est exact, que le messager baby a 
quelque peu d6sob6i k son maitre qui lui avait prescrit, comrae on 
a pu le voir des instructions cities plus haut, d'approcher Sa Majeste 
Persane on plutot &xUJ\ g% ( 8e s serviteurs) v kJ|J, ^d.\ J LjC 
»avec toute hum|lit6 et poljtesse" et de Jui appren^re^ que le message 



25 



194 MANUSORITS BABYS. 

venait do la part „du prisonnier*. S'adresser au souyerain de la 
Perse, en lui disant „j'ai un ferman pour vous" etc., — cela n'est 
certes pas Thumilite parfaite dont parle rh6r6siarque. Mais la faute 
en revient, peut-Gtre, a B6ha lui-mSme qui, tout en recommandant a 
renvqy6 de se soumettre, quoiqu'il advienne, h la decision de Dieu, 
repr6sente la mort comme beaucoup plus desirable que la vie, „Je 
voudrais bien ieindre la terre demon sang pour l'amour de toi, 
Seigneur" -— devra se dire l'envoy6, si on ne le tue pas et si on 
ne ie touche pas — w mais ce que tu veux est raeilleur pour mpi, car 
tu connais toutes mes pens6es et moi, je ne connais point tes inten- 
tions". C'est done gaiment que les disciples deBeha yont ^ la mort; 
ils se r^signent a yiyre pour que la volonte du Seigneur soitfaite, 
Cette spif de la mort est tres-6ertainement un indice de la vivaciteV 
de la secte et lui promet un avenir plein de succes, si elle r6ussit 
a se donner apr&s la mort deBeha un chef exergant la m6me autorit6 
sur ses disciples, 

J'oserai cependant, pr6cisement parce que la volonte du chef 1 ) 
fait loi chez les babys, exprimer des doutes quant a quelques details 
du r6cit recueilli par M. Browne. II est beaucoup plus probable que 
l'envoye a execute ponctuellement les ordm du maitre. II so sera 
presente humbloment et poliment au camp royal avec priere de l'ad- 
mettre en presence de S. Majeste Persane, II aura eprouve' plusieurs 
refus et alors seulement il aura declare qu'il etait baby et avait des 
relations a faire sur les menses de la secte. Une fois on presence 
du Shah, il lUi aura simplemont dit qu'il etait „l'envoy6 du pri- 
sonnier", ni plus ni moins, et aura subi les consequences de ses 
actions le sourire aux levres. 

Dans la capitale de la Perse, cela ya sans dire, le bruit se r^pandit 
aussitOt qu'un adherent de l'her6sie detestable ayait dit des imper- 
tinences au souverain, 1 'avait menace de la plus terrible vengeance 
au cas ou il refuserait d'embrasser la nouvelle doctrine etc. Ces 
bruits etaient naturellement colport6s a l'intention et des fideles 
musulmans, et des diplomates strangers. Quant a la date de l'evene- 
ment, j'ai toutes raisons de croire qu'il s'est passe au mois de JuUlet 



1) N'oublions pas qae le chef ei t poar le croyaat la Divinit* mdme. 



MANUSOHITS bIbYS. 195 

del'anuGe 1869, indiqu6e par M. Browne. Le message lui-m6me est 
un document qui m6rite sans contredit d'etre reproduit en entier. 
M. Browne en a donne" une courte analyse, II, 958— 60. 

c)f. 110 b \of , 

jljuS)!j_, i*kJj 4L JL" 4JUl p 

c^jhj Mj 4uL 4^uT jLc J) Sjjjl )> Jjj *J J*J%\ SL L 

pUVI dJL <uil J^« jS-Jl (f. lll^*U pL^I oU-o^J 
J^ J~^j J^UJ) u^^lj^J.W^JuW' 

c&L&k- 4 i'liiAT^ill j-,jL4i.JI -otUJI : i*LLjl o) J) 
Jl^*l Ojpuj eLjil Cjy^Hj mki*ltj u*>^» \jt^ j» u%* J>^ 

l^ £* y jl 4«r jj-j^ ^ £^ ^ (f. in*) jLul ^U)) 

^1^4) J) i^«-..ot -ft'- s>% J \ M J ^ /** > 
J? J ! 6U* u^5 uL» 4 u¥i -Ull JJ 4^" -tsJJl o) ' c^JJJ 



196 jfiADJUsoMTS bIbys. 

uUj ^ (f. 112') jij al Js pLJl ^| ^UIJ 4i i£Uij ^ 
•-/•' 2* p* u' cr CJ-JI ^ J^'u^ j J^J «yu* oJLf^ 

^U ^ic oj* ^U) ^ jjij^ i A ui ^jj^^yi-^nri 

^j^^CM ^ ^4., *UJJ_, t>j^ o* '^ ui^!/' ^ 

^ c-J JL ^ y ^r^Jj (f. M2 1 ) i^jii jl,U ^lal) 
UCfe?.J# oM, *U¥| 4JU, 31 oUoU = >y ^ jxcjlju 
*'U ** ..or* ^l.^^jii^/)^ $ S^UI ^ .JQi 

^ c^ J c^o : W ^ -u^wrj^^jj*^!,--^)^. 

4ki_^ >;' iJ! 4^ JIM >\JM> S^} ^f^lf 
OUL L u\ (f. 1 I3 b ) J J^l J^il L y* ^ J£ J>J| ^ yi 



MAND80BITS BABYB. 197 

U^i) ljjJ\ uU Js ,UJf *U^,J*, J^\ ^^ ^ 

^j v r L. ji.duy <uii, ^i ^ ,u/i j^ <uj^a j 

?l U) 4U1 JsJ^.A fe~ -^JJ jlyL ofe'^ J/ ^ ^J 

uj iji j^i 3u j-j SM ^u /s/.^» ^ <fe o>j 
w/^.y.^i jii ^ ffrj.^1 *u 4 4^1* r ^uj) 41 ju ^ 

-^ J° cr^^*u*ft,J v^j. U ljJJI j« *"^ (f. 114 tt ) 

ku4 ^ ^U ^ uU^J $ a ^r 4JP j^ ^1 ^jji 

Mr^ ctf^ Or fe- M yjl. Jijn J» uT ^ jil J s^ii- ^ 
k,U, UJJ 4JU ^iLj j~M 4SU^Uu dlsljj ^jjL ^Ljj, 

■ Jl$i -Jjl J u^l J^- L il/j^l ^ ,341^ ^ (f. 1 155). (jlijc 
&l^\J^\ Cr^C^ 4#j* u^i r Hl _A[, fe ^UJ) ^ 
^ pU^I djc ^j^el, e UJ| <0e ^j Jc^j jjiJl..^..^.. 



198 MANTT80RITS BABYS. 

%j*j*l\ pU« J*j**[ (J* S)jf oj*1> <i)f> ij jt §JZ j\ J) 
JU (j\jd\ j* ijyM «tic ^Ji, (j-iLrtJJ ^ f£*"J»l Jiiil^/iJ J 

Q J^J U" J J*Li'(f. US*) Gl *> Cc ^1^1 dn-u'^f ^j-^e <u 

«li|yl| OU *^J^J SI* I <1J|J * te^lj jj^ilt Aili Us*f'(J» kj^t 

jo Ml d jd ^JJ iSC, >L oliVl uy» u^J J- <>" ulll 

oJJI jic ^ 4*L*«- jj? Jil <ul jj& il »Lwl iJj^ U jlj j |I^m) 

P UU Ui.-jJj- aJbGi tU jc dL>u (f. 116 8 ) jTjj 0^ «uiJ 
jyjj dLU~ < j^ ^J\ J**, jo lyk jiJJl- ^d dLtuWj-^Ui 

jjiM-Q» fj SLpi-iJ ©Li!/ Jc «JU^3 ^-Jj ^ ^ <J#»J""u 

^^ jUJdisUJ^lU <dU, ^jJ) ^1 A-L *J>UJ .^ 
LUj ^K> (f. 116") yjl L ^J J dU, 3*1 .J! 4yJJ ^ 

4^ ^ ^i J c ^ ^' J j W^ l5>« J ^ cr^ C/ 3 |^i, 



MANUSOEITS BABYS. 199 



Jj> ^ Shi..^ ^Lui* pU^.iJpod) SjSUl (f. 11.7*) ij\j 

j^\ a\ ft J) V c,u?!dl"i*Uy *^s^ ouCi) «£L/1LI 

u*° j^ J ,4r»f J V^.uik CA f^ ^' ^ ^ 4lU- ^Jl 

Jj L Jill ji4 *SUL *z~ 'ik : & &> jb & us^jf j 

^» ssr^y o* ^ jf ^j- o>^\ ft ■&(*» ./^ ^ *l/~j 

Jfc (t ] 17*) 4^ L, 4j1 Sjjj^/j j oju* L, 4.1 ft^J j 

iLU y-;! <u ^ l^c c^cl, dL'U, Jl el;) dl^ V d^> 
4^° Ai^> ^o* cr&* o° u^ M <^Oj ^b*°...L» <^*»> 

J^U^ h & S~ bo, Ski, 3& £X?i jfj ■)>. ^J l& 

J^ajUJI j^ dUli Jjc j^L ft aju (f.H8 a ) o^l L Jl 
ju^; L ft ^ Jijl%^\ Uft o^l LyJ Jl, dkO. 

*-*****»j J*' j^f*^* «^*-o; O^cy dbji dli* JLj^ iiy*^ C*JU: 
JJ*, dULc J,Ju J^J ^jjj JsJj |> ^j L ^U JLj Lie 

v~ ut^ L, J?l ' ^1 jj>ll CJ) "•iCL 4v- ^JJ ) JJjJl 

fib &k ^ SJj* j\jt\ j iLo"^ jj>> pUI jc \LU\ 

f&ijijMjjdi cJ $$i ^ u jc " : ji .i/isJi > jc 

lop 

^^«>jl JUC ^1 (f. ; 118 b ).4jLj^.lU r; ^U!, ^1^ 

^^ j^.^jrTl- u«y' u' -P ^ o^-^ ?y .*y Si-' jl/v ^^*- 



200 MANU80RITS bAbYS. 

jl ^ a£T b^TL ^l ^Tji .oil Jo ^ju ^ '^t^i 
•ilaj \ji ^^ i^iUji ^ ^ jj j^ ji ^]> .^j, j^k 

£o „:y \>Lc jj) ^ i. V^c, >lt ^Ue jj ^^ ^JjcL j^j* 

J,] J,) CXL» J*j <J3 J{ jyJjk^ jja, ^ Jj* jj,) 4j| 

v^ -JW W sy. £t>;i (f. up jlkL ^1/ oU ^b j& 

<J°sj** jy°* e&^ j^ b tU, jUij (jli jl*« \jj^ d^U Ojlj^ 

u***j £*£ji~_ U^U» a^X J^jm. jjL j^jlo jjUJL Ju d^L _, zjH 
^i"Jf <J*^» '"*& ^ u\ '"(# ^J^i) u*kf_>J aXj! b t^iLij^S* 
cJ^ ' : t£*.>* <ljJ "aLJ U& (sic) ]Jj ^ ^4^^ Qyi, ^ 
^ : j£\u£-'i3L% oji ^ d yj ji Jje_,kjo _/j jLjy 4^jLf 
o^j Cm^J& c ji- ^l, d^| aT jui ^j^i ji^, _^ ^ji oI> 
tf^l/(t l I9 b ) ■; :>L» .jUli oli ^U; i,^' of ^ \t^ 

JUL' Jf if <U C*~j) J*C J^C jj| J^' ^j -U ^ iLi jl j, 

j£ Wj_, ^UrL '«Je ^^ <u,j j J^bjk aT ^ 4il ^L 

j^ «JiV'c|!/» J»i >J o^v *i*,1"dj>L -pyit 120 B ) aTjJL ^jD 
jrlj- o^j J*b ^jj>b ^1 j ^%> juc jjj ATi^^^^i* 



MANUS0RIT8 BABYS. 201 



Jj>' ^L. jjU c^*; fclj dC^j j> |jj ^ y^ ^Lj^ «u£j 
v5r" u-^T a j I, ^U ^j*; )_, ^ ^J^ iti^ ^(^ ^ji^ 4 j^ > 

O/^J jj ^«^ C~J ^j j^f 4^; t^i.jtljf J ^ J zjz iy^ ^1 

jl ^« J** jj 4^ c^*j, : o^; ^» ^^ ^Li JjjI (f. I21 b ) 
^r j^i^U; a u ^Lj, jWuJi ^t j ^^ pi yaj J 

,jil wbL ^ yL'U c-IJi J^ij^s jj^ ^ JUL |j ^j. 



202 MANU80RIT8 BABYS. 

(^jLaUfj, ^W^. (^b^a^^Lb &*j|^i OLwJ., jl Artjli ^yij JjLi <o (JL'mJ 
<p£? lJ» jJ ,jAftA4«A<e <tu*JtU (W&L> .JisiL* ^IJaJL&uJ Jlja fcJJJSjJ ^jlj <U*L 
^l? t*SJ*» jjUuoi* jl AJ, «i»Jj ^L ^aw (f. 122") tOUX/" ^ jl dj 
.</■* J^ 'fJ^lj >*ji* ijjfj J*» J>**'*» ja^'j _jb_j _^Ui *^L^ A^ksJ j» ,J» 
♦^./"H* iJ-^j. OjWj O^J jf^J O^Ctjf U^* jl U"*>** **" V" 

dibu cAi 4&L iyu JLc/ ^m* /XJj ^^1 t-_»Uyl| jjjaJl y> d\ 

ijjj U je ^UULJj jjj» ^L 4jyl JLj "* j^L,« *^j^uk*j *4? 
J^jU^L (f.l 22 b ) Ijjue -jj j&ij •^JUJ :>j^ jj^ tjf ^i*^ ^Ij! L^ 

^i,Uw :>L»i JjbJ L IjbJ j £J»\jj iUJ jLi JUc -jJ Ai i^T /^a* 

v^L^ 9 u^ ^^bf _A* A4 **" c^ t^jz* J> O^ J*^' vJ?«*Ty ^ 
u?-» O' oj^ ^Ij jy*\ {jA u»j& ti* o^ 0- V V s ** o*^.. 4l ?y 

ji C-««#Ul Jt J^Le oiL ju^i J^lJ U je <u/_, ^^ij ^ U JU» 

j^Lu ^il^a Jt ji, Ji^ ^U ^jc IL ji J^ jjL ^^,1 

Uj^ (J^^f U^f^ " C-«*J (f. 123") J^fji-^ ja*^ aLm «vl 

S^J 'J ^>* 0-/^ ^ J* yj* *1*«<I (_jJ I* (Jli« jl Ji» Ai ds. ^«ii tjOMi 

^JPU, jiU, gl^l iJ'S/ {j*»j c*£ Jit- J 1 * uW j' ijj*£ O?** 
J?*^i® {/* J»lc aT oj^- «N>Li-» U U^Jj -**» U jje-^iL Cm J 



MANUSORITS bAbYS. 203 

_jJS ^jjt^ d£J> <p^j ^^ii ^ ^J^ S^SjxtsrU 6? A* C-«J Jaw \jua 

JJJ Alijf a*^ U jl 4ij aT* ^^ ^\ J\ jj) A^Ui, Ja, qL? 

f jv* ^rV ^k" j ILL _^ ja ' 4J0 j^ L Jo oWp Jy <JJ^ 
dXij L ail^e, <&+j^ *? ' j <w>l» ^ku 4«J Jel Ji jL ^U 

j^jtj (f. 1 24 a ) jjLU ^Ui, yj, j^ Jj, gjj aT ^ L,> ^Li 

-/* NU ^°_/**? pllaAJJ «juJ «I*Jb JLJiy^i flj^itaj^ JJ^jf^jf^J, J J 
0^* f .' J^ ** «-**•-' jjM"*' ***" *JU*»aJ ASCIIs .j[, jLujj ^e 

^-Z 1 dr***" -/»* «J^^ C V^ 8 j(j 'tU** <J^ 4^e o^Luj 
j/jm <u, jjj oJjU j-Jj ^ aT JUL/ jj ^JjS* <u jjj @ >U) jjjLjf 

j' U 4 ^-? (f. 1 24 b ) J^J AUljLJ J^jU <Uy iy JyU'"jlaJij ^j A&j 

_/■» <^i'Y' ja jj^l jij, jjj :y 'Ofc/i, Le jl*f L ^jie j* aTsLd 
^ jl J^U AaL» A«Li Jj Jf^i aT JaLL* jLL '^Lj^li jS ^1 

u ftJI Jaam. jj> AX*| jilalj jl^« tJ^ *^ J-*jj£ 0^^ S^ 

^r4»' <-^«L» (f. 125°) ^^-1 ji jits ^b oiyej^f Ajju) .^Lwi^ 



204 MANU80EITS bAbYB. 

■ J J ^U dbUL^^ P UL">U Li, ilj^^l ji^ < >*/ gij 
uk* Li «-V u?& ^.L. ja" <jl v^lj. (f. 125 b ) JyUi jLfUjif 

<Uj|_/> t>itA* jfcjS^O ^UU 4Jaau< ^J <tOiAM» pUjW <L.lc j» U CjLJJ ji 

\^\j\ U yii dLk ^ j;J e jJij JL ^~ju, (f. I26 a ) j)_, jj) 

4JU) Oly«3 AaJsU AJyXt lk*?° <Jj\j& j I o_/i» J*» 4>-_^» o^-» o^tt 
jy*i ji ij***i «■■» ■5j'%« C/**/ 8 (j"y4 0""^ <l""l *»■*■• c^Lu <u U*1c 



u,M-» ^1 0^ j* |»Uel t-^i ^L (f 4 1 26 b ) jij j^^^jLi ( jyb*jf>& j* 

JUx *r c„| jjU, iij ^j jt,^; ji, 4^k • r i»L» J ajl«JjJ ylL jjl 

^'■^ *j|j^» <^«i^ 'Ujfj ^ cJ*Li* ^li* .ji _,! jl Iju», v-fU»J 



MANUSOBITS bIbYS. 205 

j~i £*\jjtei> \j£j jJy u^f iJ&»^ l 3_A*jJ (j»($. 127*) 

v> c/ 9 ^ ^ V &*j Jby »f jk^ a* Ojfj j^ Jf*** 

Lw ^,U XjL jj) |y*J ^jJJJ l^jj L jbU^ C«J JiLj j» ^ 
ji-oli- ^ U Jo \ fB ^ dJUrf (f. 127 b J Ly I^m«J £,) )^Ji 

<U^1* _,*) Ulc j) ^ja&i ji aOJJ JjlijlAi'-^^J'lj \JijZ* 4^ J* J^ 
%i'*CJi*!j oAj*« JC vjLCJJ ^ 4jy) JL U ^fJu J*e ^) if J>J~# 

*&(,■■ £/^J, **)\ JU JJ ^ J L l ) aSm'jjJ p i^ Ji \juj 

Uj.j> A oUJ^y^l vl.il ft'jj ¥■« olill. jjall JUd) ^I 
Uig a^jJ L kiU 4^J LSL'pUJI ^ ! 'u^^'P> i: jiU>^ U* 

1) Evidemment pour diJi. 



206 MANUBOR1TS bAbYB. 

Jif «jj^i C*ij» ja oijIjuL ^L ( ^*l^ dTjj^L^u (f. I28 b ) 

o~^ *x* ^ j A^Ji c»> ^i* ».LJj JJ; c^" pUii.j4.i : 

jj) J\ ^jS\j, j^iJ) Jel l^J ^i| ijjj o,*!. lil j^U>^ 
jj«m ^ C*J j*c ^1 jj ^T C^ 4 JbU 4^JXJ ^^ij (j ^j>LJ 

aLUc ^U Jt J d^Cl^ 4*L <u! Jkl ^^^ iti, ^^ (f, I29 a ) 

(flic) oj^j) jUaL c^» Jt j^j^L J*y jl ^uu £..u**>j\J>\ 
,/i ^Ujj, *iXU ^LT^ (f. i29 b )...v^ J: ^LT.i trr . aTjj^L 

^U u' -«*^ j* *^ y. oj*Li* jUj jLLL ^ Uj'io CjJ* (f. 1 30») 



MANUBOBITS BABYS. 207 

V 1 ^ <h*\ ^J» 4&i ^\j (jif ^-C-Jje Js£ 4jU) ->,J» ^Lp) 
^ or* Uf"»^' «J f^ tJ^" ^ V J ^ 0-y <^ Lb> d?j, 

JJ»J ojjlj J J* * J*l»jkfa QjS'z J* ^» Jly-, t^^c ]>L« .5^ {J»$** J' 

^t 8 ? J*U jl atoiyjj. v^!^ ^ J»^j o^y (f. 130 b ) JLj 

JUel a) jj, ^/f 9 u«^ ^4* J*" 5 4^1 ^U JLij 4^^, tfJuJUcL 

^i (f. i3i a ) s^is^ i )^jjl£KSs &a dJi Mij^j o^p Ji 4^J) 

4»^»^ ojle Ue «1»^J t*U>, V'**!? cSL^feL*. ^ «lJ)J ^1 4*aJ 

jijJi ->jall cj) 1) Jl "jf- itij, -ijj) j ^U) (f. 130 £.;) 
jiU b «.jl^ v^l»' *£? jil f W «Jl ^ \5JJI 4ju1y oi^i^ 

1) Sic, en un mot. 



208 MANUSORITS BABYB. 

*-*& Jj^ o*" V**> J* u' «^*t/*j • i rf i U^J*" V-r* j^ L (.r^ 
^ Wi. J*£ ^1 jl |j ^IJ fjb ^iU\ 4Ji) _jJSj*& vjUe> oJ^ 

J* ^*ft>*^ j***^ [/»»•$ (j»j*+ ij-iJ** (f« 1 32*) jc _j»Uu ' jjlj tolj 

L* ^^.j cL&j L» J*% L> J* ^Lc /h' ^ ..i^iilj c,.***"! /K« *ffy) 
^ \$j»\ -P Jit *#k J& U «/^ J? j*-^ ^ «^J *^4* J^* 

Aff'Us. t^JJ 0k >i aij^ (wr u ,J»)J*£lj ijoij&l J^ J^' dif|:' U*J> ^t*J:- 
A? l^eajj gPsLJL jy^U^ qjJl^Lj .jJL^j <L»J Is «JL-**j JjUyi** 

t>w aT jUjLyi AW>» Jji •jJllaJJ »^j Lie J jjLLJLj Lj| Jli >*|ii 
^ Jjbi J») jl «*U» jlj** A» jls* ^J jl ^l-iUto ^j**-* ^Lr^l jl 

AJ As, ^i| AAiitjIj^o J«*^« (J^ Jr*^» 4—***^ JLcl f i«»c! jl 'J <^Jf&» 

0*' 0"*^*' j' ^J^ ^8i j' *J^' (^^ J^ ^«^tjUe (f. 133 6 ) 



1) = 



MANUSOBITS bAbYS. 209 

Uj jK* s)j o$j*jS j*Z> oj>:> ij» ^» "HF*^ J^*)? t-^LH t±$jy» 

<Uil jSJij OjJ^j 4r*>? J JPi A 4^ UX^ 

|*8^1a c ' »^M c ^f (f- lB3 b ) jjB (jj_, jjL>** ifhfs if.J>^\ J?" 
A :?V #**^* eU***J) ^J LL- _jl jjayil.-^J ' : i» ^***j jjj tl^aJaJw-J ^jU 
Uj**** Jl' «UjL jJt^UJ (j* (ffi *)* <J^J) ^Je pvi m\ MJj 

^ • ■■U?L/ C ' *-r^*" J*jb^ij o^jw _^ij Jjulj, o J«j ^ _^Ui j) 6*k£ 

£f* C/^vft; ' -9*? -^ ^ u^L^i 4u , ^L» ~&fij* {jthtyiP- 
:y flUsJl 4S| df(f. 134 a ) ULi ^ ^jr^^T^Us JiDJAT' 

Si/^> 0./** J ' |^ U *ijy J** j} «JUjUL L jd jLi»l«i ajj** 

(/f j' J«J A^v^l <U^;b Jls? J*f j J0I Jt^J *\f ^S W^jU 
JL/*/ ijPI C-^«> £j^*> j\ (f. 134 b ) JjJ> j*)) ty^aLo ^ flj*> (jifi 

ijpj&ij <X*™J\ (jl *^-- ' J^fl .p aJ jlJJ ji,.4jf.jL JjX*m*, jiiLr 
jl |»Im> iJj j-i JyLj Ja^ :>y ^ofy 9 ^«^9 jfi fj*, Q»\ ^^p ds^J 

gfj* 0*\i Cjj\^iJ J» LL^J J\f j j^ l Cjj t^li ^jf J;»U>~» JUf' 

^y j® uU> ^^^ j* ty J^f J j^ jul^. j^ j) juw aTo jJo»^ .UJ 

(jLkL L ,J *Ui>J CJ U { jJjjL 4^t# :yO* jl 'IjJ. Jiy iji 



210 



MANUSORITS BABYS. 



if?. j 0- 135') ^^J) <tj ^jjj j tjfd] Afji L Sy^ Jl j«^J 

g^ly ji^^yi *£) JL, jod^ ^fj*je J^ jj^L, 
</ £> JHfc cJsJ *U, M ^Ul/'Wl ^U) y o^ '«-»-* 

•bT ^ uM jo oUJl o^ LjJ) P Ua| ^o^l £A 
j^J/ ,: i»U«*i. ' j-jsll jjiall ^| 4i) Aijjub'mir^ (j\ J) UJj 
cA <>A oJ^*Jf J ^ o,*- ,u \jjSl dUL, «*UU ^frl) L 
c LjJ ■ Jo^- (f. i36*);4J >WJJi _, db^ lLj, j^j ^ tj : 

»£UU LjJ <sL*U, al^l j ^ j c jjaij ^j ^ dU£ 
^ ufil U u-J '),Lail J^il Jl ■ii^jji ^ ^u j*i 

^ U-Ao J^ ul tr J^ o 4 ^ 41)1 J~~ J CJ> (f. 136 B ) 

>l "b, «sU; <uL G.T Ju ^ ^ jj jU ^j ^j, ^j jj 

i) gioso: j^i ^j rcsr 

2) GIobc: »lJ)j ^| ^iU 



MANU60EITS BABYS. 211 

J?> J? JjIj *2**j j*1\ JJ ye, -UUi ^i,/. ■£# ^* J^l yc JU 
•JT" p» O* ^ ^ J* "i>j Lf lydLj y^Ul <u ^ <uU J 

ujJk ^ uM cr V^ C/^ J j J° f^f ar>J»pJ\ <sJ* yt_^l 

ye ^U^J J, iLJJ ^J U Jl ^L" uy> ^' )pt & 2il 

Ub C^ld) pj \*UU «u)l J/'«J>dl jc ^ L (f. 137 a ) ^ 

J*k, ej^c j* Jj ^jJXb y |> JM^ pUJI^ Jaji] y*> JjJL 

8 ) r M (f..l37?) I^L, r LJ| C^ iyli yjl J jj J* J 

4JJ) auu^ If 4UI y L, ^ illlj y I* ^ j^ | jjl J* 

1) Glose: jjjjj ^j) jJU 

2) Gloaes: abjJ* ,,^£0 J/*Jl ALj* aJLi »LJj Jm, ^ile 

3)Gloses: C-i^iJU^^^[^| j^ i!^! J^i^ilU^ 

*—**'' J>t* U-U«. iyaL© aUU» -vl j3 d^AkaJj jus*) pUa; 
4) Glose ihterlin.: ^^SmOA^b* 1 ? *^» 
6) (Hose interlia.: juLoI J^Lu 



212 - MANUB0BIT8 B A.BY8. 



l3^ U^-> ^ J t>» J 1 ^ £>" £-/ "vtf 4J|L" ol^ »)JJ- ^ o^ 
f^JJ M J oj}^' -^kMjj ojy^t fV$>j> (j^j A>""' -if^Lj 'fit**!' 

sL»»,«U)l <>U^ |*«Wj 8 )!j^'' : ( J pl-jL«» J* olfj» icyo^ll v^i^j i^ylJ 

^^ d )ys?°) Jje^J I* iJl»Jj U**" *-° *-I-«***fcJ i j >Jj£ Lo J!) JlS Ij»aa* 

^j i ^i) ^ Jill J) i jkJi ^o, jill ^ V ^Jl ol JUI 

pUJI J ^ p* ^ 6 ) J^jJJ j ^C j* jA )jj\ iAJh P [^JJ 

^JJ) jA {/+J[cjF >> Jk> u^J J «»!> JU- ^ j;J j 
M\ fjyjj dJ^tUJ ^Ul, J^UJ' ^Ul (f, 138")^/ jUil 

1) Glose interim.: -efj «^» 

2) Closes: jjiL jSA ^Y ^ ^1 & \J^if>\J pl^' J^ pfjl> 

jjib ^ ^1 ^ ■■ ^ 

3) Gloses: jJL" J il£iJ e^l ,j| Jtl < ^Ub» |j^, 

4) Glose: JbJ* ^^^s 



6) Gloses: ^f >^| ^Co ^ ■■[# £ j^ ^Ijif'^il 3jjj 

*?* i$' *%/i *t*J yj U*i Jt ^^ j»UJ| ^JUi ^^ pL^ 4^j,Li1 

6) Gloses: pUr^Jj Cye _^J» >L^I <Oy* Ji^* 8 p^' ^¥° jij> 

js?- y«ljji/ jf (j«^9 »L^I aA jf )^l ^«^l Cyo \j*i» 

(sic) Jiil £>yojjjA\ 



MAMT780BIT8 bAbTS. 213 

fj&. •»/- fjfT ^I^.-UjUI. O^ ^Jj^iJ^i^J 
p?\ (pi ^ J*~d\ Ijj&Lj J<M~al\ \yL~ Ji J £jy < d^Jj 

J- J* J Jl« jl ^ (f. 139*) ^./jJ ^ 'm£#-qI))J 
*! :' Atj ul/» ^L JJ • Jf & ^: L, J^j L 

J» <*£ #' J*i ft ^b L ft J£ %■ ^ L ft ^ H ol^ 
^jC^LJl ^1 ^ Jill <jjL*~ <*x V ^jJL jaji\ cJU. 
dlJL J) 1^.3 jjjf ^ j^ u J^JI ^ y j*, jLd) j^j/ 
JJ 4^j ^ U|^,..4J^...V j^, Lix ^b- 4jul js«j JJUJI 

£v|£. ^ W cr° f r ^ W ( f * ] 39b ) £ 1 ^ >»!> **%JI 
&$ ^ ^ ft .j*r jc o J-r .,,U, oV 'v* J fM j 1 ^ 

JJ ^l c^L».^\ y^ft o>^* v u)£ yilj ^jj, uo 8 ) 



IjGloses interim.: 4^J) [^bU] J» [,^] J^ [^iJlj 

2) Gloae: jJsJjpL «Us« 

" , c * 

3) Gloses: dSij uU ^ULu ^j ±X*ZJ 



214 MANUSOBITS BABYS. 

£$a.*\ UWjJj*£-^ ^ ' ^J-Jl i^Cjb Uk'X IfSiJj"^ 

4JL 4AJ) J^. f >ll v W ^J ^ -*° ^^ •> d>' ^ ' ♦M 

^^ji^Kf. wo Jr jo «uiJ j£j ^ ^i ^iu, ^i 
o^Jf J**, v^!f J-f I cr vM^ W ^ J 1 - 1 4/ 

jJ> <dL j* Ij* ^ b^, „>,! JB-^IJL Jj,^ oJiiL 8 )^^^ 
<u^&» j u p«JI jj^Xm t,^** <L*iUj jlocV[, oJli) ti^^il) jj ciU 

i5j*J(» (tHl^ikJ) ,Uj^ ^J i^ t^^ ju Jl jil 
LUI o^LyJ) jc ptol-^-jLj pl- ; 'ji--^*-di,.jB ^ o> juJ 
U W» cr ■ J^ |yt/M uyj-^ ^^1 -iWi Jl 6^ J £ j 

*3?^ t/* fk*i. »U».'U crW /^^ 5 )>* L«jiJ^ tj[, '^^ U Jj>. 

1) Glose: *^J| ^J3T 

2) Closes: ^\ ^p ^ajj ^^^ub ^J ^J jS^* \y>kc ^1 J,^ 

3) dose: «J^J| I^J £r ^^^ ^ 

4) Glose: ^^ jj ^ Js 

6) 'Glues: JU^ i <jU aSIL oL^^I 



MANUS0EIT8 BABYS. 215 

cr*" -.ur fltjllj t^JJ) ^l e ^J ^jj) ^Juj v i^ j^ 
^ <^1 4ul ^ c lijj iUJj e JJ l^ (f. nil) P UJI ^ 

u^u v ^is ^^ L <ujl JLJ J&Jj jujti 4j) JU) 4JJl>*? J 

.Wi g~ 2 ^ ^1 i^jjj ,uui, 5ju«ji ^ ;,ujj 
J , r ^ l, :</ ^^ W ^ ^ r uj (f. i^^jx^j 

^jjj ^ ^ .,* j]j\ v l^ ^yj ^ ^ t ^| ^| 
^ Lie ^ t on/i V ^ -> <-rW^ JW) J«*: «ti 

. : '" M * i "* '>■*' c '" 

MJ a^l >^J! >J J* o^ ^ J*» u^ ^ ufo 

^ UL ^ ^Jj| (fVHgb) ^fcjf^Qjn Jjl^l 

*£* J u^ltJjj*! *£>... Jj*i <>» jji fa oj-lj oj»& jL ^ 



1) Glose: *»f u^L Lli, 



1) Glose: _^J i^jL Lli, 

2) Glose: (Sur.l2,31)^j cAj "Q» JbL^ dT^U ^L 0J U) oUJl 

3) Gloses: J(^/ ^ U J jyrflj, OJ^ll J L S£J ^ 3J33 



216 



MANU8CRITS BABYS. 

3 1 



uA C^ UJ -A* (t 143') *il ^Ltf 4i. o> J" ^JJI ^1 

Ub.au u.L J.L: J^j, jfjJI.p; dJU 4ii ■ jUl _, ^Uj 

,,..' $g^' j*?»^ JW jw^lJ ^J Jl -tiSLid. 0J L±f U, J jU^, 

Le lecteur attentif remarquera ? faoilement quo ce message, tout 
en contenant pas mai d'her&ies extables au point de yue de 
Porthodoxie musulmane — shiite 6u sunnite— , est plein de respect 
pour le monarque. Le but de son auteur est ewdeinment de convaincre 
le souverain de la Perse de la v6rit6 de la nouvelle religion et en 
m6uie temps de le rassurer quant au caractere essentiellement paci- 
fique de la propagaude. II n 'est pas etonnantque B&an'a pas attaint 
son but. II faut avoir beaucoup de patience pour" lire d'un Jout a 
l'autre la „rev61ati6n" du „prisonnier" et d'en p6n6trer le sens, et il 
est plus que probable que ni le souverain nr ses conseillers ne se 
sont donn<* cette peine. Le noin m6me des babys est jrcst6 odioux de- 
puis le temps de la r6yolte et de l'attentat, et toute r&oquence^u 
chef actuel de la sectene parviendra jamais av dissipcr les craintes 
du gouyornement. Ces craintes, du reste, ne sont peut-gtre pas sans 
fondement, car, malgnHe caractere tout & fait inoffensif de la doc- 
trine de B6ha lui-m6me autant que nous la connaissons de ses 
6crits, il est certain que la foi ardente, l'ob6issance aveugle aux 
ordres des che% la soif du martyre, qui distinguent les sectaires, 
peuvcnt faire d'eux des instruments dangcreux dans les mains de ceux 
qui r6ussiront a les mettre au service de leurs intents personnels. 

Nous avons vu plus haut, p. 195, que dans le titre de la lettre 

setrouvaient les mots o^LUJ ^ JC*JJ J Jji L J>. 

. .»0 1 -« — r- 

1) Glosc: *yf Ijpj (ti^li \j»y '■_■ 



MANUSORITS BABYS. 217 

On en pourrait peut-6tre conclure que la lettre fait partie de la % Jy . 
Jfc* dont M. Browne nous a rtem ^existence et qui est probable- 
ment identique avee le texte imprint plus haut, pp. 149—192. 
Pour ma part je croirais plutot que cette lettre n'en fait pas partie 
et qu'elle a 6t6 composed un peu plus tard que la sourat~al-heykd. 

Dans ce cas les mots J^JJ J JjJ U doivent naturellement avoir 
un autre sens, que je n'ose point pr&iser pour le moment. 

Le reste du manuscrit contiont encore plusieurs pikes dont une 
seulement est mentionmSe parM. Browne, savoir la \j4j J. Elles 

sont toutes plus ou moins int6ressantes et je crois utile deles repro- 
duce. Ce sont les suivantes : 

3) f. 14:3% ligne 8— 164% ligne 1 1, Une pike sans litre, qui 
contient, dans un langage comparativement simple, quelques renseigne- 
raents positifs sur le transport des sectaires d'Andrinople a Acre. Sur 
la marge on lit rxf <jlUL. II Be peut done que cette piece ait 6t6 
destined au sultan. Elle porte ce qui suit: 



J*J jl <»Oy <L»jJ JS'U ,jl iy^ LyU JU J»J AJ rtflj d«Ji* 

>s; *>^ u! <*^ j% ^ ^j y ^ pjk® iji^ j \*l« 

J*,*^;! ^^^ ^?v^ j**** Jl^l ^ u(r^ ^^ u^ «V 

no *•» 



2 1 8 MANU80RITS BABY8. 

t_3 B --/^ oi ^**' . ' ^ ' J***' J^J^Lj ijJMK» i5_/' tit" jP J-* ;£ 

•jj) •j*A» ? (JUL/ «wl aJU dJUJl J^J ^i.lj t^jE *-*i'j*j tJ* 6 j' ^/^ 

_/j(Jj_j ur Ai *T «^" > o j p » J~* <-^' • :> >*' u**'- B ^*j>* V„> fa^' 
(j« _^*.U* 4A*M«eJ tjij>«al p)sf Jii. »jLb "j) pjjs! _/*J «u Jaj *-~ij 

4^4-Jj JJ^ol y*** j'j JJ^y* ^jl**® i«» Jj£* /jj) aj ***•**" O^i' . 

Jj «(pJ ^L AJ da jJjLi cJL* t^J^ tj* ^ j' /*^ (£ 14:6*) Jjl «^*i 

I*** C/'-^ u"*£ pJ> j\ J**f £* b JG «V- ^ Aij£»*> Uj- 

. .J»j ^jj^ya AJ t^otwj^a 2>*^J v^j LJ i<Ji»l J^^^aUIs fc_>l tj** (SIC) iU«J AJ 
jJu J^l ju^. -^Ji^J •X L* AJji) ji ^Aiw ^^ii AAi) Ju_, ijoy? W»* J* 

j* ^P cji' ^J^l? tri- 1 ^-^ ***j'? Oil#i j^j ^c, J»U, Jb jl 

1) Ce renseignement est important. ifrTia dit positivemeut que le ?6jour dea 
sectaires u Aadriuople a dur6 six ahn£es. Leur depart forc6 de cette ville ayant 
eu lieu, d'apres le poeme chronologique publie par M. Browne II, 984; cf. I, 
526, en Aoftt 1868 ils ont du etre internes a Andrinople en 1862 et npn en 1864 
comme le veut le poeme cite. La date du depart est confirmee par une depeche 
du gerant du consulat de Russic a Andrinople datee du 26 Aout 1868. J!lle con- 
firme en mdme temps la date de l'arriv6e, car il y est dit que le gouvernement 
turc en 1862 fut contraint d'interner les emigres babys, et qu'Andrinpple fut 
choisi a cet effet. La difference n'est pas tres-considerable mais elle prouve que la 
cnronologie du petit poeme de Nabil n'est pas rigoureuse. 



MANUSORli'S bAbys. 219 

J^ j' J^l o*^ ^ C-J ^* jjj>y j^ ja? )j djui w /J (f. HB b ) 

J' Pi-* 9, J' J*!-J J™ Sj'j t-'*iAw» j\j**> A* (Uxiuaj aJL*«, jj jjUul 
jJyi* Jj,> _/* j* ^Lf ^ JU Jjf ^ 6 j^ ^Le jyfij Jljlj?* 

cnf f pU«*j) j, ^j^I ^ U-JJ jLjI ^JJly fcl«iX oJ^i^ j^J 
«lXi*° j, J C-J ^tcl *ojl juc ^ j I j£ j,j£\ j±j*±\ jS<A\ 

Jjj) e y (f. 146 b j aLU) Ij t^yj O^ t^fr^ y«c V % ju.^, a*j£o 

^ ^J'j <J^»i> Ji J" 5 Jt _/^l A^ ay ^U Jil ^La. ^Jl C-jUc 

c/*?*" j- 5 u^' ■$ ji '-'.4^-cM u^-jj l;^?* 1 !? ^ **«fj'"^IU _yj 
ashU. 4^, Jjc jb Aijj* ^1 (f. 14 7 a ) aT ^Ij^I ^ J^^ 



220 MANUSCB1T8 bAbYS. 

_/"**"• ij^-if wJfJM"-' &****>} J"~ Jai*u-« lij /j**? J»j -*JJ*' «jLu**J*C _j» 
Jj»" Hj**- f^j' ***' V «JUJ i,j oj^ o^LeT^jJ) fc^^C aT J*iL 

J*?- iUi £jj\ U CJi <« .^jLi l^i «Jj)c dJ >y^\ { j»»Jj *. Jbl' e^«d 
J^iiL* j^^ Jjy djLi C> (f. 147 b ) «JU-J<- jij jjlOilc Asr»L», 

jjj »~-J ^*L (jLLL oU ^L J»j_^«) j^y jy *>_/»' Jjj Jj\ o^j 

•^•y 7 „tf d «^* *^i»Uc SJ**' J* 4&I (j -3*v^-o Aii»>« <U**mL» OjLc 

jjjJJaj Jj l^^y^jjLLe jjli»JU aT" jj^u* Jj^ 9J*I Ojjt *♦?» jJ 
jJj-i J^bL* t^j^l^ aT ji, jpLLo jjj*J {jjj*! J^i* \Jjr° ***? 

.0 Op • ^V JjO* y \jjj£* (J**" J*; ^jXL t^jL ^jiJ oJc, 

u.LLL J-r i» ^ p^U^ *f y jUI (f. 148») IjJj, cU-l ^L 

j.> oJ*J v-XU, «^» L ijLic j**, (jUI^ ^j*^ ^U» ^ j {Jijj? 

jjUU JJT'j jjUaL cl-5^i L ^yas^ JfU JLpUtuJ Oji ^IfraL© 

jjoy jXL jy^j wULi ^jtj'o (j-y» ^r^j J-i- 1 ^^ , ° ^-^ ji (jr*j 
ji ^«Lm* oy. ^l^Le (f. 148 b ) _j» Crdb.. L*l} djjj A^**iJ o^»^" 

_^l O^**- {j^ji ^jjl A *Lr xs^j* ^"J'j^ j^ Jj' ^Ll-*j) j^» 
^-mu jLas^ ^LLL j** ^ij^jL. ^) j\-*ji Cjj** *?;*■■& \sj*p 



MANUSOBITS bAbM. 221 

(f. 149 s ) C*J \ji^J '<** ^'aJ^^ J^jLL 'fisjtl'i&j&i 

*-i>«-4> J J^y J jM'j *'JJjl> [/*' J u'-*^> 9*jt&* ^M*' > A*"* 4 *** 

J*° fife (ji'j^i ^ s*jLJ jujk. *y» \j\ 'J dJ oj^e -j* kjb e^iK 
CiiU J^., 4iiljJ ^ J^i jjs/ jjjj, Jl,&*, >T o&-£ Jf 

j^Ui^ jU^j Cj\j}«\ j*Xx> \j„b tf ^'^ ±^s*> (f. 14^ b ) jLmj 

o^S aL* JU>" ^-l» ' j£ 5i ' M ^t U' jijtid. dk^u ^i 

♦J^'j.J-^Jj aLI* p^J jjJ af «JUJ y,"i { j*>£ j* \j> jju^x, <cuL 

,jLp AjUf ^j \^Ii»J^i iJij^j** %*** J^ oj*^* u-yjj <UjJ* LaJlj 

Ox* o^JJl ^ ^" ^ _^l 0* ty J*\f>j o^ u^> -"(f- 150') 

LrlA j> j» AAi) ^«m Jjjjjj, dj^.1 Jii j^ajy y JU*) jfy> jjbj j 



222 MANUBOBITS BABY B 

dJ c-aMjju jjj <DU<- aujfc. dj t^Uiwe jj,/*! ..■*•» J^J" <^Jl» lC -^ 

4JjJ jy J^iL (J \jAjj 3^-*** v>J^J J.^Ji ^ ( f - 150 b ) 

^ C J ' ■£* ^"^ f*^" -J* 0J r ^ 4 -^'--<^' U-^> °^* «J 

J-* 'J <=/" y 8 ^* dA 7 v i -^"' d *J*> *-(*iJ* \j^ ~?* A ? ^M **s ifi 
<Jj\'*j <tT Lb \J»\. ( Jj&j, <L**j ,Jt>\^ j> y &> JPJ~* jLiJ \jj\ if 

J.»\y AX-jJ'S fj] d£ Jl^uJl^Uo ^j) iZl^ffeji j> j\j jj] <&>jjj\ 
Juj * j£» ^U (f. 15 l b ) dJLi/' ^jL^pL* ^1 Ji_f^ S*i * diaTd^JJ 
^—*~ JH*'i trt* V «U,j Uuij ^J^ ^A«i> \] cS w^muI ^juiij jj) (J.a-8 />"»ij 

i-^ 'J pJr^ ^ U'^"* d ** P «^-**" JV -*>* ^"f ^^ -/"*"> fc_^ul> o^*J 

*-"*? U^^ J^ ir^J \J^ j!;U^ V/^ UT^j'^ ^J «J^ 

^ *" 4 --"' kjfj c/**** ^'-> Jf L^* ^Xi» y _^ jyj? ^^i JJij ^yji 

^*j ^» cj««i i^J dilL (f. 152 a ) 0»^» lk»>« _yTI o^«J • i J>^* Jb 



MANUSOBITS BABYS. 223 

J^\ J Cx«J _yH) tj)C feUi •jjj |Cij*M« 0i- ^Lm*9 Jj ^JajJi) ifi 

ijljjj dlil jJ 4JU«^^ ji-U t^il ^>UU Ai 1*S *>C ^1 Jlj 21 (jjif^ 

(O JLjje) J) tyaau ^Ij /►aJ^»1I Loud <K . .J ^ tj**^** W-Odl 

j\ j*j jxjuljt ^JLvj <^T_^ <uIj ^b^ j»\j jl«- tMl ^1 

/^'.J iJ*jU •«*»<© £«»*»*£ AaIj) i»J ajd Sj) df fe^<) 3 jy<j*® (i. 152 ) 

(Jlsa e^ ^* iuie • jjj a_^ -"y^ f r**> kJ^*"* /^**r _/** ^^° . f j'* 8 
(jILL>j tZsj>®si tjfyV jr> & fji* {J** '¥* i^ik^ tJ« Cf* U^*^ 
J*° {j«jf> JJ*'j& JJ/**£ia* ^ J^s. ,JJ«»^ J*^ J^'Jf 9 *^? s 
JjiJ jl jl (f. 1 53*) ±Jj*» jCLy« Ol^aj J;U e>j) )j 4-Km) AJTOjf 

<U «Luti j) jjft^y j*is (J^^ i"ji • _/**^ i'/°~? «J"'' OtJ^*> S j' i —" e> '^ a ' 
tJJ^' ^k g*» f.*f J^t» b,/ 13 ' ^' "■**' 0fc ^^ ^ -^ - J J ■ ^ "^ 
JH> : '(3-^' i***^ jV*<r J^" J'^ ^^y^ ^®^ «/* e <^*iH J^W 

jtoJ jl, ^ «u«J^ ^j^ u ^iJ o) jl ^j^J a^I Jl»y(f. 153 b ) 

JiJiJ^-ij H 4> ^*X»l^i jji ^J9 i^j \^y® ^j^- 3 tijk} (j?» u' J- 3 



224 MANU80BIT8 BABYS. 

*^J *?l ^ J-^ uM* >S* ^ &$ .y Jil \j jiT, ^ ^i 
jl yjol c % ^| ^ L^ ^ jj £* ^ ^U ^ oJi. 

*> d* ^JL* ^L, ^^e _,j,J J^ sjj J^ ^ jli j ^ j^^ 

^£ Oil* JUIj, Jl*cJ «?^ ^^^ b ^j^jj AjL Jsf J^ jj£ 

4) f. 154 s , 1. 12 — 160% 1. 2. Une pifece sans litre, qui est 
* a u^j ^ do M. Browne (II, p. 960—63). Sur la marge on 
lit de nouvean^ J^L,. Elle porte ce qui suit: 

■ ■■'• . ■ • 

O* ^L Ail l pjjl) j^Jil 4ilj 4jy| Jji p„\ (Jt J J L jl 
&?£ ^X(l 154") ^Sijail Jl Jtil ^ ,uu <>yW 

4?j U^ ;f JUJ J*ul js < jAUl y* ^ dlJ^ j ^ Jj }/, 

W uM*! ^* ^Jc Cj^L Jj LJj ^ j* £j\ [£\j ^#$1 

>• J?) eUi«{ 0J yj ^jjj d^J) ^^4^) (jU le UjJJ cSb^c, 



MANUBORITS BABYS; 225 

^jJ ^^uoi U^J ^jjj ^a^Jj ^ ^ jJ Cl JUJ jjjJj 

*»*« ^^dUjj J(KO dj^ uUi iJ ^J ^^j j oJ^iJI J j« 
&l £jL >^l_k>)J A..ll ^Jj fc^ jyjjil. ^Jjj S;- 
^j ,1 Jij .wiJ, V ^iSl J cUJl Uji,) Jj M j^ j jJlS ; 

Jby.^j .^yu ^ o*-£-^i» ^ .^v.^jj t>j' Ji j «j^* 

■ SJo-.bJf ^ ^J, L o! f^c vb^' J crW w5-K» *M-^ 

Jfi^XL) 4J| ^ Pu i ^ sSJLr.O.) iJ^I ^ o(^ 4Ui . JUW 

cr cMj uh^ j(> ^.i <mLLL ^c <UjJ a*; oWU^^ u^J 
< ^U Uf 0) (y M^.aiflUj ^ ^ ^..L^tJ^J ^UJJ 

U*W J^M hfy? J^ ^) ^Ua <j{jji. ' yw^jV*- i^JLyjtlj ... 
f4' tJ U'x 3 ^' J^****** jc ^r^J) A^j toy- I* ^ *UJi jy w^LJj^ 



226 manusobits bAbys. 



d*^ ] J 6 Cf 1 )J**j ^ ^ ^ *U ^ J* c cW' 

«yjl ,JU^ l^» Cjyo (j^y^\ J*>) j^- (f. 157') tjU lc ^Is^al 
J u^J Jj^ £>~l |l»j>ll 1<J;J Lj u' ' ^J f^' j^ ^W' 
f*^*° t-^\^ ^y j ijJC*«JI i»u« ti^lc ^z»j 1$aj ^yJj iJJLlj J» 

^JjLiJ ^Jj) ^ <U J filial bja.^ «j Oli Us^*»J Uj JfiU AfjJ) 

jj^jj dJULII :■;■ ..^j <ji»»_j ^ac •«« <ul^ 4ijl P L_A„»| 41/** //r""' 
JU^ll V L, LJI jjkjiJJI Jcy-ki SJjf((. I57 b ) 

«tj| d^jJ [jlj;! j^UI Jj# 4jtjj 4^) L lj*jA$\ ujjdl j» a> 

^>yJ> Jj ^J J oJSt» ^ ^dJl...^ (f. 158")^J-Jl JjOill jfrl 

iSl^J,) ^*a^l ^^Ul ic 4|j| As» jjK'a^^ L^ ^iLtL> JjlfliJl 

«jt Jc jupi oL^yjil, jTjJI ^ yjs, <ul ij< ^ u^J 

l)Pour Js&j 



MANUSORITS BABYB. 227 

'f?jp 0' ti' j 4*»*l ^y»j (^ if «-**' u^-'vi j^?4J V^ ,XJ*I 
«jjr *^W?j >r cK ^ £>»!» (f- 158 b ) jLjjJJ e > ^ ^1 

M^ ^ f$* .^M*. ■,>• ^z*^ u «*Sj ..^rl ^1 *-Uj*' ,3*4 «Ul/ U*^? 

Ji j^jUJJ J* f*^ <j' ojy •il-^ U*^ j»U*dJ JJ$J ^ L^UJ Ji 

4JUJ _/*) _/•"*! J *Vj ./*»' I J v^^Li*-- 1^/*/"* lt 'l/° U*!-' *' U' 
jLJJ ^L__, jȣU jo J^U U XI ^y? jxltaJI ux ojytj- 

pt cj -/"J^ <J>J f^M u' J' /■ft-* 5 ^ ji J*M Jj y> 4JJ U ^^Jl y 

tj < ; 'l/•* , (f* 159°) JJJ j*Jl vL/ 5 v*^ 7*^^ jb.«lJU*4»J <4» ^J-U, 

^J jl^jj jc J*U UJj ^Uj L (jj ^Jll _^_)«Jl tjla**! J-asJI IJp 

utr 3 Ohs' f^iJ .J** pk* <^-f*y* ul* j^' ,■£■*> .J*f» 
»> dU j*^ ^ ^jT jl^ **U. ^jr-e^yi L. 0< ^^ 

-^ ^ ' o?* y <i *^ c*^' uy>i ( f - 159b ) X? |JWJ J ' 

^ dlt* \3 *-M* v!rV >!*'.*^i _^l J-/^' ^U" t^tG ^W*^ Jt*"" 

K^_, «u^JI pUJb ljU (jyC; Jj Ckc UU* ojAc dU ol^aU jXJ 

J» j;«oJi*| 4^;/i>| IjcU^J 'jo ^aJU U o*«JI ^ ojj"' U^r *^** 
a^oJ JJi) A^^l ^ ^ (Jt^iM *yai*'\- iJL^e ji jlil 4jU'J J^-y 

JI L ^Ji l£M$. 160") Ji J^ .iSlTj <& -Lu. ul^l je 4^ 
^JtaU»l ^^f^ ^«| C^aJU ^^yJe^lj) /»**^*lj ^|^^' iJ O* 






228 



MANU80RIT8 BABY8. 



jjl &} J^l r Kl) fjA } J4\ -j& cj&X\ il^L ^j, 
^'u-ili 4»y pill U J^lc4-jfl lo^l^ 
j^iUJ Jjiuji ^ u^'^-tfJW 6' ^««JI v 1 *^ ^b 
^'t*?-^' cr ^ ^Ufjjjtf ^^joVCuxf. i6o b j 

j^\ Slji oTU ^l ^Jj| _, j,; ^ jU Jj -jjJL-V j^iu^jl! ■■ 

^ oi^ c*hjc ue ^r-j^oi ju.1 ja^u (f. 161 s ) i^xDr 

^jIJ Jw ; bl Jl 4JJ A W ilJJl- j%^i pldj'-ulir^- 
te* ; 'o^J'l' J- V oL _, ^uUI- j,>J! d^ a^, J^j jlsU / : 
ill ufr'fW u> ^JJ^ 4uJ >L ^ d j^fj j ^ ^ j^ 

*»b d<: cr uLJi ^i> cuil if -**U ^ j^i jyii u jc 

i^b-^e ^aki) oU J«-.s^Jl kb ^u^bcrt^l (f- 161") 
JV) -v^ JL; j iu, ^& ^ jLJ) ^ v ji J, u^ U ju^Jj 



manuscbits bAbys. 229 

UjJ^J-i <Jy»j U^^ j\_f»\ Jj <ua ^jJj -^1JJ c j- : XTii<Ul t-^ji 
J*_<Mj) 4JjJ J~~ (f. 162 a ) J ^L,Jj r %jjj fi}j? UjS>)>\ 

dli^J _, <uls>J iJj^l U 4JjJ ^) 0^ J*J' JfJ*-" <U|J /$ J **° 

V s £-# J ^ u> 8 ^ >J J* ^^C^l j>U«» J If .i*lo....iSLj 
<U U Ui^c, dLUr bju ^ ^» (f. \162 b ) jS *uj) jL Jj»;*iiJ 

V*W*f!.> o_/*J a>M li ^<^i\i j A ^^>jj 'h* i f?:: --^**ji (jlj,.'J"M*»J 

4;Oy»d ^«BJj A^y^a !ju*J j (WaK-o juiil L^A4>a [ii *JjL>U.«j <**"' 

d i''^* t^**" .? 'h^'j ct"^ j ttUja* jwiJj tUwji jjJm^ *cr' l/ 1 *!? 

yu ^r^ii r^j _, < ^x -^|p OJ j ^ yjj ^ j] (f. i63 a ) 

^^T, LaiiJj ^vo •k* ^_^» Lf yjojX*...&lj'i'\jj&: (j) £)u\ OU*J_, UJUj 



230 MANUSOBITS BiBY8. 

u^J ojju- J d^Jli dkili jlill ^ LJl _, jAUljya V, 
' ^> e Wl CT ^ ^'^ £- u^U j»-5l Jl ^f aJL jkJj (f. 163 b ) 

^y^ £*-P' ^ u^ « o^» u^ J c ' ^ ^Jj> P^^iiCic dC, (jl 
w -ij ^j_^ iiUuJ/ U.9_,S j^iJ) j* <uj ol»il o^-i *#* Jl -.^JJ 
wr*^ 0^ ^ B l f {jv o^^i J^*M £_A* j* J*\ jjJJI «UJl 

Vl U ^Cj, .cu) UiU oMJJ Jl v^ ^ ^ J 

^-a; i£U ULi vHJjr h & % (f, 164-)^ - ^ 6 Jj > ^JUiil 
^1 ^L Jl ^ ^U jo^ll ■■£ L 6 I j^J ^ u^J 

•*>!/ W j» «4» <vj ^T^ W^-^j ^j jk^ 4^ <jL j ^ 

l^*^ -:^i. ^1*. ^i )> .£,/ V L„^) ^^UiL tjl^ ^^ l^'-Ji j 
■vJ-J Jl l^ dUjT, ^j, ^J) ^^L ^1 V LJ Jj 
^Lii ^ ^ai) JL..I J) . Jud jg ^T ^1 jjiTjl ^L ^-J) 
W^ ^J^ ' c^l ^ u>Xj, ^Ul joe (f.l64 b )_ / 0, Co & 

*S*?j uf u*^f j J 5 *'' ^^f c5>f vW> u*'J^>^f J' 
u^ r W J-qJj/a-U Jr & ja III ' j,^ L .> jj ail ^J 
•l*j .M UjJ| j oLLiJ oli^ij ^ j!L ^ U^ j UDji 
■pW JJ* J L >^f W J^l jf jJl 4Ul w,^» ^ J jj U JLI 
4-A j^^u^f ^ jUHJ 1> ^ dU>, ^L 4ul J^j^ 

otto «>ji ^ jiui.^. d^ oi ^Jj j u j.tdi o> ^ 

*ytJ>\ Ol Jl dW J ^U> u^^JJl dUl/i^l^Loi 

^^ J| Ot* ^1 ^>» (f. 165 B ) J • JJ>-U yi jW^jSi 1 



MAKUBOBITS bAbYS. 231 

.^k : Ufh D Uj* ^ ™k/'&*jN ^^ Cf $ (j* \S^i w$-»W 

u» **'j ^ <j* j**** **' i* 5 *-^ -f -if^ u' <4jy^ J*^-»j.-^U^ 

..<-^-»-:vJ° -^"* Vrf e ^-* ***** p*****"' *rl. J^l ^JJ|j Lf««^**t*^r c 

^JJ| ^ ^wiij (jiUji) o>^' ^* \ Jf Jj**^ Jy! J-* JJ& «UjJ 
•Ui Ji I^U... J^J Jc 4JU) Ji ctf^l ^ $& M^ 1 

J* >**- ,$*) J) Ijjf ^O I^jXIj l»*L«j ,^e oUjj^J) ** ^J ^Kll 
Ssly J (f. I65 b ) -js&iUJl' ^j, .»!LbU! yji L ^Uj dbU- 

u^ j Qi d bU e Lj, vaLjj ^ ^^isU^J,^) UaJj, **U.L^J 

5) f. 166 a ,l. 3— 168 b , 1. 10. Sans titre. C'est ime espece 
d'hymne de triomphe U 'occasion de la mort d'un des ennemis les 
plus acharnGs de la nouvelle religion, lequel, parait-il, 6tait all6 
a Paris pour y consulter des m6decins. 






232 MANUSOBiTS bAbyb. 



4JUl Jil j* Lie \ yt C ^Jjj £,j Jcli- jCJl jjjalr^J 4j| oJic^* 

t3' K^-**" ■ M» \jc U* ^.» Oil J-J, <t«i ^Jc Si/f f ^ //• J* J I* 

Of^H f^jUjuv^ '"d*l ^*» ^ £ j» v b" ^ ^ ^ 

^Ldj ^u j»l£JJ l^j Ij i^U ja jU^^iUo Jj^j^^LJl jj-otiiT 
111 ol^L SjUl^Ji ol** jls j*J y,^ ii^ ■\ r J J* jU 
«jbJ|. v l^l j-HJl y*-jijj*L)'-l% i l\j--3} ^Lsts jid^yi i^idSiU 
£if'il\i£jlj 1^1 L cl^Jl dLJJ jLiJ Ijr l#Jl «jl (f.167*) 
iSUL-^U ^l^i ^jl J| jjkJj j-Ul aSJL tfftl^ 

S^jfjjiij o^* ^i ,^-,^1 of ^4)1^ i^il ^^ 3^**^ 

0' "«-W. ^/° JW«"J»I oJjj o_/*w _/£» _, Cyl *!>[,£/ djjij m 
<U_OU *»jj J-?*^*<J _, ilJiJI i*J tyl-o ^iJI Ujs. jl Jj> ^^ ^o oil 

oU£Jk(f. 167 b ) J l w l#^e, U J| L> > J^l' J-i oljJI 
f'Ln*' J^-^j 4** 0* ^sj*> Jj.«*j ci?*" ' f . !* »J^^ *J ^/t* <*^> 

J^ £"^j Je ^1 ul jQi^J«Ji Ufc a^Lj'l Jo-jJ* ^JJI 

Jl oMJ^ u»j' UT^I jl 6y *LJl ^UU «uiLXu^ J' 

Jo"4*i c/frjj ' jLpiJj ^LJCJ ^j CUTilUp J JL»| jl J WJ | Ji 
1) Sic. Je crois qu'il faut lire jlw ce qui serait le mot turc jlc»j. 



MANU80EITS bIbYS. 233 

cr J3*J* >&y ^J* ^jaJ) ^^ ^ A a jjj cjI & 
d >w (f. 16^) C L 111 V U/| j^-f^ J^ju^, 

G) f. 168*, 1. 11 — 170 b , nit., sans titre. ' V ' .°T 

4iiiyi 4^ ^j) ^ jiLj^jfj.&jUj 4jy/ *U 

J* U^ J ^ itf U j~, j: ^ I^JI J^ j^j ,y ^ 
^ 4-^ ^^^U ^ U^U ^ (f. 3 69*) jb>J*| jL "ji'l 
-^J >£/'■*£ j) y -jij J, f bf ^j ^ ^ ^jj ^, 



30 



234 MANTTSOIirrS BABTS. 

jjU. £ «£*fj»> S^ b gtJjslj *h*>* J^ b vb < w^ i 

5? pj^ (f. l.C^.ipji^/viiU (%b ur^ «^L^jl Jtu^ 

4^1 jiU« <jT aT jLOj*^, oJ^LL* /^ A&1 £9 JAjU £j^fB <uj»l 

c^il Jy-j X lil,*^;,^ lj U a&ML j^lldl ^. J° 
js\h%j J» ^ jl j ^UL ^yy ^ J^» j^ $ u! ^ ^ ^U 

(f. 1*70*) C-JT Jt* jj jzf g* 4*^ *?* -^ J b 4i)l 5jJ-i, 

Jil.v? oT c> j* ^ ^ u * £r v>^ t £^ ^ ^ ^ 
JUbJ »ili j* <jyb jLJj >l ofe*-? j* jl**J ^ ^-^ »> 

.^^ b ^ f W j ^ i°V £**■ "i^l ^™* *9*v' b.-.cr" &£*? 

uU #.>! ills, v**-i b pU»l J*J aTa* jjj A^iJjJ C*-,i jjiel 

**■!* J <xr J^ f^> \5^b" *^' J^» ^-^ 4 * ,uJ ^ *juLL 
j*Jy> o^ j^l j*t 4y jl u">* Jb ^ Ch w$^ -^ ^^ 
u^ A 3 biJfl Jk? ^ o*k jU-J ^J^ ^ b ^ Ctf' ^ 
^^ a£J *» ij* (f. 170") ,j»j\ j* tik- *^«£ W *^°ciij ^ 
5^J..^:*l-*»j > ^ ^ |^' oy ..£* *#j.y»l J^» ji b ^t*.--^y 
4JUl j»\ Cjj^ aT joT^I jjI J^ .4JI o«^ ^J J* .^-M J*^* 
^UmJ «^JJjlc 4^J iyot. ^b ^! 4^' ^J*J*&» ^ J^ 

HA uH^i tK? ^^ ^' b a ^° j' i5yC!. °^ W J^ 



MANUSOBITS bAbys. 235 

■C&J .jJi 0UJI ^^ c^i.1 «^l ^rUJl et > ^ p& 

oj& <jJ$lCJ£l gjJJ gJ/JJJjft;^ 4JJJ ^| d^J| e > ^ 

Au haiiidu f. 171* on lit en marge les, mots, suivanis Jjj* 

J^ p^*. Le reste de la page est en Wane. Les mots cites ind'i- 
quent le sujet de la pi6ce suivante^ qui est, en effet, 
_ 7) f. 171 b ~182 a la feponse a une question sur le ^Premier 
Point", c est Mire le Bab, Spouse sollicitSe par un des disciples 
, elus du Bab qui portent ie titre de Retires du Vmnt* 1 ). Cette 
piece est la derniere du recueil et donne des explications qui seraient 
tres satisfaisantes, si elles etaient plus claires. Telles qu'elles sont 
donnas par Beha, elles ont grandement besoin d'un commentaire 
Ce qu'on voit bien, e'est que Beha reponda la question un peu 
maigre- lui. Mais il no pouvait loiter, carle curieux, cette ibis, <$iit 
un membre de „la premise Unite", une des „Lettres du Vivant?- Si 
tu n'^tais pas de la premise United, lisons-nous, „je te punirai^ car 
tu a pose* une question concernant Dieu, qui t'a cr&, qui t'a nourri, 
qui ^a tu6 et qui t'a ressuscite" dans ton corps icrpr&ent par le Point 
de Imposition pendant cette manifestation unique daus son essence" 
B<M, il faut bien le dire, s'est tire" d'afiaire avec une adresse admi- 
rable. La reponse ost un veritable clief-d'oeuvre de prases bien 
sonnantes, tres e^ifiantes, tres respectueuses envers le Bab, mais en 
raome temps tres peu praises, Le lecteur jupra par lui-meme: 

f. i7.;i b : : 






1) Voir: Browne, II, 921. ■■;.... 



236 MANUBORITB BABYS. 

l^U^w jjSlf) jJA; u' J* U^* C**-> 3*1$ Jplj J° J &* 

j (f. 1 72 s ) o^ pLjl^ ^j ^J ^-^ J» ^k*y/' «^!>»> *&&« 
4jul ^ iJfc; j»«i*» iji) ^ dU J W J^l j»\j j* cJ'ty, 

j oUj ikJL j> ^ubu» j -jJ4U ^ u !* &j* ^k ^ u^ 1 
'■Jft &JL, j^ j ^) JaJ %i J * d,gbi# .^KiJ-.. <i# >#tJJ vSiJi 

frj&Jiji «U)I U^V 5>J^ 4«uJ tJ^CiJ _, villi) > <Ull u^** 
(sic! 1. OyU(,) *2y Ui ^ppJl > <y) oU^- ^ S>>^ <M Cy$) i, 

jk'iLA astral % Jiui ^u^ <f. i72 b ) ;■« uu & iUi. 

^ £L?~ j* L j<^ $^j ^1 c/^.-^ tAfe^r* CM,\» 
,/al (jJOijI j£ ^S j'--^ J*'$j# .. I" Jf <3f ^Lr^l U^ 

j*j\ c*\^J\ c4i..j»..(f..i7a*)...^JJ)[M.! ^ 4^-^ 

■' fi ' p I 

^ic die UU Jc, J L J(, Ailm? (j\j Ai^ y* J* to J& 



manusomts babys. 237 

Sj Aiuu ( jjUse***'U AJ ljt»L< tJl>**-J oJL^j 0»J>j dij*) 0' **° (./"J*** 

L5?. v#r kOl&J'JS lt£lj (f. 173 b ) b/ * Jj 3 4jy) bl 

^j)^ A»Ubr*"'b Aj LU**j oi Ubci*, L oLuii Jj>»y« <JU*J U Cj^ //• 
j| iljuc^U J J* <j_,:> jj'U <UiJ oJi (j^:> •j; db jj^sw oJ/u 

OJ^- J&> ^^Lli s^U^J ^ ^jJP^jJl'-^s-^ i*IL*l 
dJSJjj dSj^^^Jc'-^uu <jl ^^j Jjj 8 y'sj <ujLiJ cj^* t^J-f J^ 

L 1c o^lc pC ^l«>, <Ww dj (f. 1 74") ^LuJ U ^Jc AiLs*" 1 Ails**** 

J *&Ji 1^^ jV^Xj jj) j« ,Jct, J=?J diU<Ujl (T^Uj : y» iJjZU 
«Jl>JiJ « AjLLj Aj i*l^Loi ^a JUc Jjjj ul i/Jlj Alii oj^iv Lf******** 
^fl aJJ ^ JJJ y> AJ^Cj L AiU^J^Jju. AiUyS Ai» ^Jj* jBjJ ^* 

di**>) ci*0 ■*■*»_/' ^ oJi^^l [JSj dJ/ji) «JuX» C^'J' 0^*4 lt ^ 

jj ^Cf Lo jji le ^^cU AjUJjI (f. 174 b ) A,w, o-sLc tJ-ojJI ^ 

v*lljii ^»[, aT) J^J Ij^JOj J'jt J J^Ul>lL, JLh, j^Jw, 

1) Cettephrrse est eomplMement incomprahcnsible, main elle est evidemment 
d'une obscurite voulue, et il n'y faut pas chercher des eyreurs de copiste. 



238 MANTTSOBITS BABYB. 



Jy'-OU *J^L f-W ^JJe j?^ tj^ >#» <J^J* & Jj*J u'j 
«#" J£ S-y** *il J^l fb «j> j^ wM-JiJe j&J,Js i5|. 

C/° "sSJ*' j& o^^ *jI dyl u!> fifi J%* ^kjz V* «J ci&fr-j* 
jUi" d4>l iLw fly j* jJ^k* (f^-175*) SXm »^£\ j^if 

4^j JU JU ^ d^ JU JUU i;U JU JU J ^f^ JU 

J U ^' ojj? JU JU ^ .4«y» jJU JU ^ oje JU JU ^ 

o% JU JU ^ <wJ JU JUj^ «u» JU JU J j^ JU 

JU ^* <ujs jy JU ^* A^y JU Jl^ ^ 0J y JU JU J 

' J"-* J' J!J y ^4^ JU JU j <ul$j JU JU v <v_/* JU 

^'JJf? Jk" ^ dJLUI JU: JUi J aSUj JU JU Ja^ 

*JUi.(f. 175") JU JU ^ JU JU JUl 4U JU JU J 

JUy <uU JU JU^ JU, JU JU ^ Jjj^ JU JU ^ 

JU JU ^ ^(^ JU JU J d;UK JU; JU J <oUu JU 

Ailjlai JU JUy di,li JU JU J <ulj^ JU JU ^ ,0% 

JU ^" a^Is JU JU ^ <u*.j JU JU J «a*kc JU JU J 

JU JU ^; &z&» JU JU J a^£, JU JU ^ d^f, JU 

a!UJ JU JU ; djUs JU JU J <>jji JU JU J' dJojJ 

JU ^; <uUT JU JU ^ J^f JU JU ^ Aiil JU JU J 

juy ^ juTju <f. 176-) jj <U % ju ju ^jjc ju 

d^c JU JU ^ 4*^, JU Ju J .J^iJU Ju J Jjc ju 
^ . ..<p:U« JU JU ,** A*jy> JU JU J diLj JU JU j^ 
^' ojj^ JU JU J 4«tfUo JU JU J JJ^fi JU JU 
JU ^ asjL JU jU J acjj jU JU J o^l JU JU 



MANUSOMT0 BABY8. 239 



^ ju ju ^ d£. Jus jLsy ^-jLuju i^uju- 

^r »>^ cr^ £>' a 41 ^r/ J^ J^y" e ^^* J 1 *" «J^" /•* 
/)>j ^ cr # 17 f> *> cjk ^ cK 4> ^y '> j-i 

l>j e >l> *UUl M /)•' al a^ py* ^'£/3 j 'iris ** ffi v5^' 

J 4jjl oL ^ S^ dsUs^L aJj d=.yj V, o^tp aJI «»yj ^Jj) f 
^^j jUlli : Pu i ^ H pU^J pjji, J^ jJL a> ^JJIy 
<>&> <ub el JV'JW'J*'^ ^1 (f. l?7 fl ) ^iiJ^ ^J 

CzLfl]- ..-.pi] Jeu/ij o^l j li»lj 4j1j u'^ ^ e I* O^ 
JTjgj jj6 Js. Ail 3) <bj>ajj \j$b® wwl u**^ «-JjL/* 4>l^«j| U 

jl U Jir au^ 0{ ji uP tJ>j Jj^J u' u^l jl? ^"^ p^r- J*" 
U j^l JLL ^ J^iigb ji J J L Jir <w4J Pu i j/ J^> ji 

jr^ ^jJly^ ^UAJ if yd^ u ^u ^ 41I ^^ 

qU) jcJp L oU^ Vf^ u^? ^I^'oj^ a^J-y 

i^ <UUsl! ^M^i dlJi Jj ^ o^#k J& 6 J A^^ ^U^ l^U 



240 MANPSOBJT8 BABYS. 

Ja-- } (f. I78 a ) 4VJ &(, a^ISi a^j; CfytJ) .aJt a^j 

ij^.j K$ji cJ cA ^ .£>!> c5-^f J Jj^ ^ 5!*. *i^» 411I *U, 

Pu ,L jj£ ^Lj ^J ^ ^>U V ^ 0J ^J, (f. 178 b ) jja &£pt 
** j4i. CJ* ■*«!>' »■*** i>J^ .«3j» ^ Jf- Aill J«* ^ <j|* ou°l* 

i^Lil iiXijJ ^jUl^Jo U iX-Jii^jyp^j J»..«Ul)..-uk J J»j' cA 

j* jr **l>l*, ^1 jr (f. 179*) &£k jv^is iiu «^c 

*&-» ^ D e *>** ^ *cr fcj* l$ tut . J» 4lll Jy u^J> 
oj^kJ ^ jj ^L j^,!i )1U 4LU j «^LjJ 6,.^ L ajU, (f. 1 7 9 b ) 



MANUSOBITS BABYS. 241 

jUf, ^i ^lyc Jf. J 4\}L ^~\ Ute. ; 4J -Q4tf ^j pl W ^ 

^ J Sfi ^su l ^ J>fi yj dJi^j oP jjc di^V 

j»Vl diJi Si ^^ dJc j,i| 4,],^,^ ^ okVL» jjekJJ dLli j 
jUjI ^ oyi{;* ^T I* J^ 4j.. 1 ^jV^..-.-Sl|-,^lf^f| j» oW^ 

4. uk^l 5* J^ o* ^f% cj3 &■ &k J^ o^ o^cr * 
^ j J J! «! Jj?J ^ ^J!.,J;|.^ & cM & <!**<>* J^. 

aCju VI _^L ^ <U| £a« Zj^ 4ju) J** y£ U 4Ui £(i ji^Ji Jr 

j^lj^ljjiAi jM,^ ^ ^JL,L : Jj ^L f \ <ul 5^L»t 

OL^J ^Jjj> j« (f.l80 b ) JuaJl^^ JUL^jJ) -pij\ gj,\ 

^ ej^J. ^ ^£J ^lc JT ^ta jDj Sj^ V 1c Jr^uJte tjl 

JQ <W«^ '^iSjl|""> ^jjj <u JUJj J^f jAc, e jJi. y» ^jl) 4j(jj 

jJ ^^J) Ji* Jill U), ^Cj y, Jl _, L1 LI Jl\ (f. 181")^ «uul 

1) Tout co passage est fort romarquablc. 



a 



U 



242 MANUSOBITB bAbYS. 

s) J *j 6( jt ^ «4jul ^ Lj ij*!, j^i ^ 1^1 ^l$j )! U Ji; 
Je dJ/ ^ ^| ^,J <ul aU ^ p* J*, <ul j| J^ u SJs 

4iilj*i^l ■>■■■•* ttjte )Jic dUi ^c 4Jjj 0^ JS ' <>bf j '^. U 
tjU <W*iJ j^l" J** (j* &>}j «Uji ^; e CJ*« ji U * ULc, ©j£ OUj 

ILL Si.jtj.(i m*yC~*ij J>b 4uL ^ < CX, 0"L 

S|J itL« rfUili ^j Ok) *>J) ^*>^ f* dl?*} kJjj* SJB "'"' ^»?»V 

Jf & ' UL*/^ & JTill ' u^ U 4JJ Jf Ul (f.l82 tt ) ' Q^U <jj 



1) Cette date est singulierc. L'an 1270 correspond & 1853/64. Lc texto paralt 
faire allusion a la «manifestationi» dn Bab, raais la date s'y oppose. 



MANU60BIT8 BABYS. 243 

Caract&res neskM. 

Posl-Scripta du i5 Out. 1890. 

La biblioth&que de l'Institut vient do s'enrichir de quclques nou- 
voaux manuscrits babys. M. le lieutenant d'artillerio, Alexandre Tou- 
. mansky, 61evc du cours special desjangues orientales organisd a 
l'Institut pour los officiers, est alI6 passer unepartie de V6U (1890) 
a Ashkabad avec ^intention de nouer des relations avec les babys assez 
nombroux dans pette yille v Ce plan a r6ussi ameryeilb. Les seclaires 
qui 4 -Ashkabad^spnt tr6s-bien vus parla soci6t6 russe ainsi que par 

I 'a<l pnistration, fireut au jeune, offlcier H d6sireux de connaitro leur 
rcligjpiii ct lour^ coutumes, le plusMsympathique accueil et lui facili- 
tbrcnt la tacho autant que possible. M. Toumansky put Studior 
sous la direction d'un de lours chefs le principal livre de la secte, le 
^^-i^^^^dont Ha rapports un tr6s joli exemplaire; il regut 
d'eux une foule de renseignements sur l'histoire de la secte, renseigne- 
mentsqui s'accordent presqno on tous points avec ceux de M. Browne, 
ot il revint avec un assez riche butin consistant en notes, en photo- 
graphies et en manuscrits. 

II n'est; peut-etre pas inutile de faire reraarquer que M. Tou- 
mansky partit sans avoir eu l'occasion de prendre connaissance des 
m6moires de M. Browne qu'il s'est mis a kudier apres son retour. 

II 6tait done parfaiteinent inde>ndant dans ses jugements, ce qui 
les rend d'autant plus pr&ieux 

M. To u man sky a oflfert a l'Institut les manuscrits suivants, 
que je vais dewire aussi brievement que possible. 

1) C.-a.-dire le meme qui plus haut est decrit sous" le nbm de ij»Jsl p J. 

Les babys d' Ashkabad, d'apresM. Toumansky, ne connaissent ce livre que sous 
le nom de Eitdb, non pas Laouh. Ce detail m'est confirm6 par M. Browne qui 
m'ecrit que les Babys d'Acre nomment ce livre egalement hitdb. Le ij^Js} «J 

d'aprfes la meme autorit6 serait un petit trait6 adresse a un correspondant 
chretien. Cesonfcle 3 Babys que M. Browne iivait frequents en Perse qui 
l'avaient induit en erreur, si erreur il y a. 



244 manusorits bAbyb. 

248. 

Jȣ 77/498.21 X 13 c. 110 f. 17 1. (loDgucB de 7 c). 

L'histoire d6taill6e desBabys,qui est inentionneVparM. Browno, 

-*, 496, et II, 1002 — 3. M. Toumansky m'apprend, que les 

Babys d'Ashkabad attribucnt cot ouyrage a un autciu* parsi. lis sc 

basont sur un passage (f. 1 l a 1. 2 a f.) ou l'auteur parle de soi dans 

les tonnes sui van ts: -aj Jj+j-&L-*jt) JUJ j) ^ Yjl of^j^i... 

«4U aXa) * JmmLS iJmsS j$ &Jj £\<L j«X&« aj $ tl*>*> J****? \£Jf'-0y£9 

lis prOtondent on mGnio temps connaitre son nom: co sorait 
Man ouktchi, Pagent de la soci6t<3 zerdushtienno de Bombay a T6h6ran. 
Kotro nianuscrit est malheureusement iricomplet. Le dornier 6v6rie- 
niont racont6 est la deportation du Bab a Makou. Le mariuscrit parait 
Otic assez peu correct, mais e'est toujours uno bonne acquisition, 
attendu qu'il h'y avait pas d'exeriiplaire de cet ouvrage, important 1 ) 
malgre" tous ces d6fauts, dans les bibliothequos de St. P^tersbourg. 

Premiers mots: 

g\ y ol^ 4p pk>l> uyk> ay 8 ^i h k>ji^ > 

Derniers mots: 
AiU |»L C^ijjl ^^^/oi^/i^i <j«y Ijty* jyk 

J^-> Jjt* i-Hjy** 'J*?*4' «^*» <«^G A^*^ -T l? fT*^* vj -H ^" -/^ 

Caracteres taUg. 



1) Voir & ce siyet le? remarques fort justes de M. Br o wae I, 496. 



MANUSORITB bAb?8. 245 



249. 

A° 76/402.21 X 13 c. 11 f. 19' 1. (lougues de7 l / 2 c). 

Co petit cahier contient: 
Premiers mots: 



_/j* JU_/»ji Ji/?^^" 1 ****** Jj^j ••Jr cSJ** ^J ' /^-il.u^' 

V (a/* ^^V* L*«Jj "-^'j L/*- 'jJ ft)* /JT**- J.*JL/** J kJ^^J 

-ate) ^uJl> (jLj) j4> <u£jJJT tj"^' lJ"^ Lr^i' J* *r ^-pk^ 
A^li «JLj ey ^^ <«^ M y>( V **?' j' !j>! C^LH....sft^P ^r-!? < -""'' 

Les mots soulignSs presentent le texte qui est suivi d ? un coin- 
meritaire. Le ^a^O^u est evidemment B6ha. Je ne saurais dire 
qiiel est l'auteur Su commentaire. Les passages commentes patient 
de la concorde, de la justice envefs tous, du desarmement general, 
de la paix universelle, de Introduction d'une lafigue et d'une ewi- 
ture universelle, de l'amour de Fhimianite etc. Le *?*** ^ W^ 
finir an f. -7t, ; . 1. 9, quoiqu'il n'y ait pas A'alinia, par les mots 



246 M4.NU80BITS BJtBYS. 

Imm6diatement apres ces mots nous lisons co qui suit: ^c 
ji:y 4iih jLy! OtA w^ jl /yWl jttii *^*> 4Xj|^ 

«^kf (>^ «U^ pUl^ Jj, Jg LLo JjL*.*, j/jU jl ji 4^ J;.,*, 

Suivent 14 lignes a Tencro rouge, dans lesquelles l'auteur fait 
dos voeux en favour de son correspondant ot lui proinct do no pas 
Toublier. Oe sujet est continue sur la page suivante jusqu'au f. S h , 
1. 3 d'en bas, ou commence, a ce qu'il parait, un autre document 
sans alinta. Ndiis y lisons: olil£_^> ^e ^Ij^jJ) <u ji\ 

sfrrjAb (JLd yyk jl^J > J J^j^ jijp ju, ^ pi 1 jl .i^b 
«^% V?- o* J&t, ^*j Jl^j jl«>'Jiji^li^Uil jl;U^'.| 

&>!# oj^j jiii ^j ^j jiiij ji js^cJ Ji'ibo.^it 
J^jb uM/*j' di>Ui ^^r,)^ ^Luij jijb.^ ^> Ajyic 

cL^u^f^ jAj ;-J i lj,-i /i j yir-jl'jj cyl ^(^ jbli 
J) L &L*-. ^1 jy j| 4juj ^ ^j JL ^ dUi jb 

^U, cjJ) ou l* jjj aJdL dUU cUOJ ^ oLM 

^ 4t^ 4^ f*J v^i u (f. 9^ b ) &u ^ o^ %^ ^^l 



MANUS0BIT8 BABYS. 247 

^►^ OLLs*?, j*^"^'.* vA^/«9f? j l^lf- Mfyif j*J ^riji' ■■$*&*"! -'y-L***" I 

f?-^' Uks* J^ U^^ c ^ -Xil JUI jWJ jJ^J C^J 5) 

2) f. 9 b , ligne 3 d'en bas, jusqu'au f. 1 l b . Deux J, rSvMations, 

de date r&ente, publi&s a propos d'une affaire qui a produifc uno 
certaine sensation raerae ici, a St. P&ersbourg, et qui a 6t6 trait6e 
avec plus ou moins de details dans plusieurs correspondances adros- 
s6es a nos journaux politiques quotidians. En voici le r6sum6, base - 
sur les notices recueillies sur les lieux par M. Toumansky. 

Le 8Sept 1889, k 7 heures du matin, deux persans, shiites 
fanatiques, Meshhedi Ali Ekber et Meshhedi Hosein, se jeterent, le 
poignard a la main, sur un certain Hadji Mohammed Riza Isfahani 
qui traversait paisiblemcnt une des rues les pins fr6quent6es d'Ashka- 
bad et lui porterent 72 blessures auxquelles il succomba. Hadji 
Mohammed Riza 6tait un des Babys d'Ashkabad les plus respected. 
Le crime fut perp6tr6 avec une audace telle, que ni les nonibreux 
t6moins de la scene ni le sergent de ville qui se trouvait la ne purent 
sauver la victime de cetpdieux attentat. Les assassins se livrerent 
sans resistance aucurie a la police. On les fit monter dans une voi- 
ture de place pour les mener en prison; pendant le trajet, lis se 
mirent al&her le sang qui d&oulait deleurs poignards. L'instrue- 
tion, poursuivie avec beaucoup d'6nergio par le tribunal militaire, 
eut pour r&ultat d'^tablir que Mohammed Riza 6tait tombe" victime 



248 MANU80KIT8 BABYS. 

du fanatismo religieux des shiites qui craignaient son influence; ceux 
d'Ashkabad, agissant suiyant les ordres de mollahs venus h cet effet 
du Khorassan, r&olurent de mettre un terrae a la propagande babye 
en tuant Hadji Mohammed ftiza. Mais, saehant ys bien que le crime 
ne jesterait pas impuni, ils s'en remirent au sort pour designer les 
personnes qui devaient s'immoler pour la cause de la shia. O'est 
aiosi que les indi vidua i nomm6s plus haut devihrent les assassins de 
Mohammed Riza qui ne leur avait fait aucun rnal. La sentence du 
tribunal jut severe: Ali Ekber et Hosein, ainsi que deux de leurs 
complices, furent condamn<5s k etre pendus, mais la peine de mort 
fut coinmuee par Sa Majeste" Impenale en travaux forces k per- 
p6tuit6. 

Cette sentence fut accueillie par les Babys avec un enthousiasme 
facile 4 comprehdre. C'&ait la premise ibis dopuis l'existence de la 
secte, c. a-dire depuis pres de 50 ans, qu'un crime commis sur la 
perspnno d'un adherent de la religion uouvelle avait M puni selon 
toute la severity de la Ioi. L'impression produite par cet element 
sur le chef de la secto, B6ha, paraifc avoir m egalement profonde. 
Les deux revMations que nous soumettrons au lecteur le prouvent 
suffisamment. Elles sont encore interessantes a un autre point de 
vue: ce sont apeu pre:, les seuls documents babys dont nous puissions 
comprendre tout le sens, toutes les allusions. 

Le premier s'adresse, d'apres les renseignements de M. Tou- 
mansky, aux Babys d'Ashkabad, et plus spe'cialement a un certain 
Abdoulkerim (connu par les autoritfo russos sous le nom d'Abdoul- 
kenm Ardebili Assadow), qui est le chef reconnu des Babys d'Ashk- 
abad. 

Le second est une espece do lettre-circulaire aux Babys en g<5n6ral. 
Voici le premier document: 



^ JU, (f. io>) 4J C ^jji ju c l ^ -Jj Si I i fX 



1) C. h d. Acre. 



MANUSORH'S BABTS. £49 

^ ax^JUJ _!£> _Ui U ^ 'ji -'ft %> ^ U ^ ^H 

«^ jjc, ^» j jc ^Uti «iPUj?r ^ c^p ^j j aT^Ji 
^ *r ^i ^jui j^j ^^ e y ^c jj^ ,^ cjw yt 

C^<^# ) v^CIO 1 )^! ^1 c^l ^ jL-e f Iwij, «iA*>tL 

m Z&i £>U j. ykJ) ^ 4^ j ^Li* ^ 

cr r v^ oV wk>yJ c# ^^ ^Wfe u^f ^ OfM 
dl 3 ,_; U Jd jjill' ^1 4?) '^., ^Ul^ ^ ^J 

'^ ^ui £j ^iy^ ^ ^ ^) ^r^ii cjI Si 

J' u*^ cil/^ jl £* ^-1 s^ 5 4y 4^-^jjUS 4JU| Ujjl «& 

.ib^i, ^ 4^1 ^ iLLd ^ i^itl'l 1 ''^ -bl lr J5J 
______ < Jl2dl j- jJI jjadl cj\ «£) AILL^ 

1) Lc g6n6ral A. Komarow. 

32 



250 MANUSOKTfS bAbYS. 

La seconde Hv&ation porte ce qui suit: 
JjJL (f. \V) fe.-fa^ y r U, Ijjol £)Lil JjjUJ L 

_^, iO^i, aibj, o^jcu^i JJ»*& <jJ 4jyl jx^jjJli) 

jmU"^ LJc v-iU 3 ' Ji j* «jU{, oj^t, t»Lr«l ^ 4*r>jj)\ «iX»Jl 
«^-~ f* Ctf^ ^-A ^Wj "Mi ^ Jfo 4»^ .■# J^ ^ 

jjJJ ^ ^jJU Cc, j|lii ^.^U^kll ^lo,5l.li^dl m 4j 

j\J»\j A^Kf^UI ^Jc l^Js, L*jyj L^j^J ^ Uy»JL», tjUi^llj 

ill' u*jJ cr ^ u^J^^xiii -> .i>*>M! -> c*^ 1 ur f*^ 

j,l ;j Jjl P j,L ^ I, pilu Jiji^jii uUJ, ^1 ^ 

-A j' Liu^** ^ uU j^-^ ^if* ^y ^ u*> vk> 

■ j!,'!> jjj^ (f. ity'oL£''^ 

cujl «LiJ ^j» ^U J; ^ ^0; y ^ &*$& 3* !*■**!» -till 

Caractferes wesMi. 



MANUBORITS BABYS. 251 

250. 

J6 79/495. 6f. 

Cjng ieuillets d4tach69, contenant: 

1) Une podsie en 1'honneur de Sa Majest6 PErapereur de toutes 
les Russies. Elle a 6teV composite on Perse par un baby anonyme apres 
la eondamnation des assassins de Mohammed Riz&. 72 vers. Voici 
les 2 premiers: 

fjf) . O^J-H Jtl J^ \J* * J^ J^J — ■> J*# J-* v** 

Derniers vers: 
^/J vjj ^1 jb jj,ji ^ii^xi * )j ^ji ^ _, _/ L ^ u. j^i» 

2) Deux po6sies roligieuses, de 19 vers chacuno, dont l'auteur 
parait 6tre d^sign^ 1 ) par le takhallos tjU>> 

Premiers c vers de la premiere; 

Jul ill^J OL/ 5 ^ «_«*"' _J ' . r Mil** 1 » 

'£**• fL* jl-4-* u^~* 0>--f-^ \j;J 
Premiorvorsde la seconder 

'ju^jj" 1 tl/** . J— jI— j («* «J!^*u*« <wlj 

3) Une autre po6sie religieus'e de 30 vers, qui commence ainsi: 

>*_/> oJ^ jj» JUj> aT ^jiiij <> ^*J* oUU> 

1) M. Toumansky pease que ce Rouhant pourrait bien etre lc ppeto baby 
v>jj, cite par M. Browne, II, 1008. 



252 



MANUBOBITB BABYB. 



• ; Souscription: ir-H pdJ Jf^i HH £,L jl ^Ji ^ ^ 

.4) Une notice sur lo droit d'hdritago solon le rito ba,by ot uno 
autre sur la division do Tann6e en 1 9jnois et sur les noms de cos 
mois. -— Sousoription: jjjLjCJJ U) UlJ% v L» \J*A+j£\ imft ^ 

5) Uno notice chronologiqno, on I9 1igncs, sur les principaux 
ovfaemcnts do la vie du Bab ot do Beha, dressed a la doraando do 
M.Toumansky par un des babys d'Ashkabad. Si courtc que soit 
ectte notice, olio donne ndanmoins quelquos rensoignemehts qui 
meiitont d'otrc iudiquds. Au sujot du Bab nous n'y trouvons que 
les dates suivantes: 

I Moharrem 1235 — - naissanco du Bab. 

5 Bjomada I 1 260 — commencement do la propagaude 1 ). 

27 Shaban 1 266 — mort du Bab a Tobriz. 

Au sujet do Beha: 
Naissance de BM — 2 Moharrem 1233. 
A Page do 27 ans il rccon nut le Bab. 

A 1'age de 36 ans il fut jot6 on prison i T6hiSraiK Ajjr6s 4 mois il 
fut rernis en liberty grdce a la protection du mimstre de 
Russie a T^Uran a ). 

Conformement a un ordro du gouvernemont persan B<5ha fut 
transports a Bagdad, ou il passa 12 anneW 

Transports a Constantinople par ordre du gouveraeniont turc il 
y resta 4 mois ot puis" fut interne* a Andrinpple. Dana eetto yille il 
rosta „cinq ann6es approximativement" J$L j* jj JL £> %J^ 



2) Ce dernier d6tail omis dans le petit poeme cbronologique de NalU (chess 
Browne, II, 983) est important, car il nous donne ,Ia clef pour comprendre un 
passage de la lcttre aii «roi des Busses », imprimSe plus haut p. 186, 1. 9—10, oil 
Beha exprime sa reconnaissance a «un des envpySs? de l'Empereur de Russie. 

3) Of. plus haut, p. 218, note 1. Les difficultes chronologiqucs que presented 
cc„ dermereo donnfes seront sans doute levees par M. Browne dans son edition 
du « A Traveller's Narrative » qui est sur le point de paraitre. 



MAMUSOEITB BABY8, 253 

251. 

te 80/496. 21 X 13 c. 101 f. 17 1. (tongues de 8»4 C). 
aSji) 4^L$ &iJ| ,JJ 

Cost le traits, ^ile M. Browne II, 944, mentionno sous' le nom 
de „Muduniyyat". Edition lithographic a Bombay en 1299. L'au- 
teur dit p. §:j^g>\ 9 \: ,y j)^ f j ^ J ^ ^. . . 

^Uv*^ j^** 4jy' 'M^J /j**' f°*^ UK 
Nous lisons sur le frontispice de l*6dition: 

*&JJ ,^V) MJjJl JUl«Ujl #»! 

uU ^1 *£ a^jII v^ ix^&ll ^[^L J**,, ,jjJI wU^J ^ 

^l^Jj ^Xij ( ^ s yi* U) < y^jj iU Jl) Jj Jb 

%Sjbt^ ^J 6 1^* 3 ^ b^** oj^* 

*— -*/£wk> aLU»I i*jj> <<*<M» Jj^Ukl A£aK» ji 

J5efoJ dans cet ouvrage d'un caractere plutot politique que reli- 
gieux tache de dSmontrer que des refbrmes considerables sont neces- 
saires pour permettre a la Perse d'atteindre de nouyeau la place pro- 
ininente qu'elle a jadis occup6o parmi les nations eivilisdes. 



254 MANUSORITB bAbYB. 

Premiers mots: 
jj aT C^iju, >jjjjj> «^-fJ*' o«£p (,,rU«>^*^ f^'ffj **>j J*- fyJ-i 

Doraiers mots u>, 96): J^u' jLri J ^jl^j jl# uj^« • • • 

' «^i" ppjj?" j* **»j** OiU- jlilj jk)[> oUjJ ^^W ij ,jL*il 

Les dernieres pages (9 6 — 101) du volume sont occupies par uno 
espoce d'6pitre par6n6tique en persan tres pur, dans laquelle il ne so 
trouve pas un seul mot d'origine arabe. I/auteur en est sans dpute 
B6h§, auquel, parait-il, on avait reproch6 le style de ses revelations 
litt6ralement surcharge de mots arabos. B6ha tenait 6videmmont h> 
d6montrer qu'il pouvait expriincr ses pens^es aussi clairement en 
persan pur, sans avoir recours aux mots arabos. Nous pouvons peut- 
6tre admettre que ceux qui ont provbque* cotte ^lucubration de Be'ha 
appartiennent au parti national iranien ou bien que ce sont des adh6- 
rents de la religion de Zoroastre a Bombay. 

Void quelques fragments du texte. Premiers mots: 

tjUaJ ^» ^jLutxi {£*ij5ji u*****i.<4* £**lj*i ij 6j->jb oj-*^ i/*^^ 

^ V wk/j cj^ti Jbjj ^.j ^>J <J"j> 

k-*Uu) LJJi Uijj Crfwi ji (]jlf» ^ $y* Aa»j ti^ji ljU*«l iJHH*" ^1 

dXJbT jjU jj^ ^jui^L U. jijLjj.. jf I jl,T j-^.. . . ... ..... 

«J^i) v' ; 4j'lfe >: -c/* u ** ? '*-*- :> O^* \S'r* '^r* ->'"-*tf ^Ij* -^ 

-ijL/J <0 ^ \y^c jfy> J^ ojijjj^ ff'j* 'j*Syij J^^> J*J?* 



manuscrits bAbys. 255 

j* J* wM* <JJ^ Jity 6 ^f ukj oj^i j* <^^ {J*£j j(/> v« 

«^*«' oJ*if j\*&i 0^ iji Jj' ***lj» uvj jl ***! ** *? C^tfSia 
J&L] (j\jA <jLJ j\ ^jjji *yL»| uj? jjljJj JbLe y>_^ j| jj!_, 

Derniers mots (p. 101): ^uk ^ ^ju^ ill ^^ 4^,3 ,jj 

*♦*> *>*\ J! LM otrt ij»* j\ ijikii fc-jLsl LC ^jbja fjjjjti 
(J^Aaj Ji«^i C^jj ^^i J****** (j*^'- 5 o^b j» uM*? UT^i/f 

Un exemplaire de la rafime Edition de cet ouvrage a 6t6 rap- 
ports par M. Joukowski de son voyage en Perse (1883—86) et 
appartient maintenant a la Biblioth&que do l'Universitfi de St.- 
P6tersbourg. 



MANUSCRITS ETHIOPIEM 

252—256, 

Lea 1 ) mss. dthiopiens, peu r^pandus en Europe, figurent copeu- 
dantdans plusieurs bibliothfcques d'Allemagnejd'Angletcri^de France, 
de Hollande et d'ltalie; seule laRussie, qui possedo d'aillours une si 
riche collection de manuscrits orientaux, n'avait, qu'on sache, jusqu'& 
ce jour rien k produire en fait d'6thiopien 9 ). Le Catalogue del'Univer- 
sit6 de St, Wladimir k Kief fait bien mention d'un aethiopiwm 

1) La pr6sejite notice, Me k Ja plume rlu savant et regrette acadfiuiicien 
Dorn, a paru en allemand dans le Bulletin scientifique de 1'Academie des 
Sciences de St. P6tcrsbourg, tome 11(1837), col. 302— 304, le 23 juillet 1887. On 
s est contents de la traduire icj en fran$ais snns y introduire aucun changement; 
maisil a paru convehiible de computer les indications de Tauteur par quelquca 
renseignements qu'il n'a pu fouruir il y a plus de cinquante aus et dont la place 
est tout indiquee a cet endroit: II ne faut pas confondre l'abbe Georges (Abba 
Gyurgis); auteur du Mazhafa Mestlr, avec l'abb6 Georges, Armenien, moine de 
Sadamant, qui a ecrk l'0rgan6n Denghel (v. Zotenberg, Cat. des mss. 6th. de la 
Bibl. Nat. de Paris, p. 95 col. 1); ce livre, dont Ludolf ne connaissait que trois 
exemplaires et que Dorn croyait exister en Europe au nombre de cinq copies, 
est repr^sente a Paris par 7 manuscrits (N os 97— 103 du Cat. de Z.ot.). Les 
N** 60— 63 du Cat. de Zot. sont autant de recueils d6tach6s des miracles de la 
Vierge, dont le nombre monte en tout a 150, les memes se r6p6tant dans plusieurs 
manuscrits [le As 102 en renferme deux qui sont relates dans le As 60; le syna- 
xaire poi-tunt le .V» 126 en contient un autre (p. 159) qu'il faut ajouter aux 150 
sus-d6sign6s]. Le recueil de l'lnstitut 6tait done bien plus complet. * 

Le Mus6e Britannique possede 4 cxx. de l'Organ6n (Cat. Cod. Or. M. Br. Ill, 
N os XL1X— LII); les Miracles de Marie se trouvent en petit nombre dans le ins. 
As IX, il y en a 72 dans le A? XLI et miraculorum innumerorum series sous le 
A-XLII. 

2) Depuis 1837 la Bibl. Imp. Publ. a St. PStersb. s'est enrichie de 23 mscr. 
ethiopiens, qui ont 6t6 d6crits par M.M. Dorn (CataJ. des mscr. et xylographes 
or. etc. St. P. 1852, p. 549—58) et Kokowtsow «Zapiski» de la Section or. de la 
Soc. Imp. Russe A'A ch6ologic, v. IV, p. 106— 111. 



258 MANUSOBITS iSTHIOPIENS. 

vnanuscriptum\ mais, a enjuger d'apres la description qui m'en a 6te 
fait© oraleinent, j'ai lieu de douter qu'il s'agisse rtiellement d'un 
manuscrit 6thiopien. La face des cboses a change a present, et la 
Russie est d6sormais au nombre des pays pourvus de productions 
litteraires de l'^thiopie, 

Le lot des manuscrits orientaux provenant de PWritage de feu 
le C t0 Suchtelen (deW6 a Stockholm), qui a fait r&emment l'objet 
d'un don gracieux de S. M. 1'EmpereirrJ, l'Institnt des Languos Or., 
renferme cinq manuscrits elhiopiens, doht rMumeratiori n'est pas, jc 
crois, denude d'int6r6t. lis sont tons sur parchemin, d'une 6criture assez 
nette et correcte, circonstance qu'il import© de relever vu que les 
manuscrits de cette classe se distinguent g6neralement par leur in- 
correction. Quatre d'entre eux (les n 09 1, 2, 3 et 5) portent sur un 
feuillet en avant du texte, et le 5* ($ 4) sur celui qui le suit, uno 
note en arabe de la teneur suivante: 

uzr*f kSJ^ j\& C/- ^^JUlLJ jL» jj* fji ujUCI) JJ* 
J*"$ J*. % ** ,^4^ cr^!» M' u^Jl jL«Ol J^)^ 

dont voici la traduction: 

„Ce livre appartenant au convent de St. Iiltienno pres St. Pierre 
du Vatican, est destine* a l'usage des moines coptes et abyssiniens 
qui y habitent, a titre de legs perp&uel, sans qu'il soit licite a qui 
que ce soit de s'en rendre acqu6reur d'une facon quelconque". 

Ces 5 manuscrits sont: 

1 (252). L'JjJvangile et V Apocalypse de St. Jean. 100 ff,* petit 

in -*°- . ■; 

LeN. T.a 6t6 a plusieurs reprises impnm6 en elhiopien; en 1826^ 
il a paru encore a Londres une Edition des 4 Evangiles; une colla- 
tion partielle de notre ins, a montreVqu'il en differe assez pour on 
faire un auxiliaire utile lors d'une revision critique dc la traduction 
ethiopienne ou pour en preparer une Edition nouvelle. 

2 (253). Orgariona ■ Wedase etc. Orgamtm fincomii et citliara 
psaltftrii et lyrn laudis, 120 



. MANUSORITS ETHIOP1ENS. 259 

Ouvrage qu'un certain Abba Georgius composa vers l'an 1440 
ct qui, connu sousle nom a"Organon Denghel Mariam, .est fort estim6 
en Abyssinie. li'abbe' Georges 6tait Armenien de naissahce, mais son 
livre est ecrit dans un ethiopion tr&j pur. Ludolf, qui en communiquo 
souvent des extraits dans ses propres ouvrages, l'a mis a profit pour 
la confection de son Dictionnaire et de sa Gmmmairo. U cite 3 inss. 
de TOrganon: un qui lui appartenait en propre, un autre qui Mait a 
Oxford et un troisieme qu'Edzardi d^tenait a Hambourg. Ce ms. 
d'Edzardi doiHtre different do celui qui est conserve" actuellement a 
la Rathsbibliothek de Hambourg et dans lequel sont consignees ies 
variantes des exemplaires d'Oxford et d'Edzardi. 

Une copie du ms. de Hambourg que j'ai prise en 1826 me perinet, 
apres collation* d'6tablir que 1'exemplaire de 1'Institut des Langucs 
Or. est ecrit avec soin, sauf quelques negligences dans les en-teto. — 
Le dernier fouillet etdeini est consacrfa la iouange de la Trinity 

3 (253). Serata kedasette. 87 ft, petit in-8°. 

Liturgie a Tusage des prfitres etdes fiddles d 'apres Je rite copto 
(G2 if.). Puis 18 ft blancs; la-dossus, ,7 ft sur la glorification du 
saint et thaumaturge 6thiopien Tekla Haimanot (Plante de la Foi), 
qui vecut vers 630 et dont on ftte Tanniversaire Ja ,24 d6cembre 
(Tachsas) st. ijtbiopien, comrae c^laest <}it tout au commencement. 

4(254). Ies Miracles.de Marie. 86 ff, pMit in-folib: 
Le commencement et la fin manquent; ce qui roste commence au 
1 1 5° miracle pour firiir au 21 5 s ; Fouvrage a done duelre considerable. 

5(255). Un Mmtyrologe. 138 ft, petit in-4°. 

Aussi sans commencement. Sans donte identique a, celui dont 
IjMpltfeit mention a la p, 295 du Commeutaire de son Histoiro 
d'ljthiopie. Je IMnfere non seulement du contenu du ms. on general, 
mais encore et surtout d'une strophe citee par Ludolf et delaquello 
il ressort qu'Abba Salama a traduit la Bible on ethiopien, strophe 
qui se trouve dans notre ms. Ala derniereligne, Ludolf a haedeha 
(prpbablement une fauto (^impression); notre ras. offre par contre la 
bonne legon haedehti ( j+>) manu sua. 



260 MANUSORITS ABMENIBN8. 



Ml. 18VjX12V 2 c. 21 f.28l. 

Un beau manuscrit 6cnt en ronde; il contient: 

a. f. l-rr-203 (Vy^wpw^w^PA*-* ^,«*V n 5 «**«"#' quelqucfois 
\\,iy.iup.ujlnL.p[,ufi mn^Jftl Qu,pbpbuA — la g<m6alogie de la 

Grande Armenie; mais le titre manque dans le manuscrit). C'est la 

c61&bre Histoire de Moise de Khorene, 6crivain du Y* siecle. Ouvrage 

connu, plusieurs fois imprime* et traduit en diffSrentes langues 

ourop^ennes, Les chapitres ne sort pas num6rot&. II manque aussi 

l'o dernier chapitre: E16gie surles malheurs de rArinenie. Cf. IlaT- 

KaHOBi, Badjiiorpa^Hiecitifl OqepKt HcTopia ApMancKofl JEHTepatypH, 

8—9. L'avant-dernior possesseur de ce manuscrit, le comte Paul do 

Suchtolen, dans une note 6crite de sa main, en dit: „Ce manuscrit 

passe pour 6tre ties preweux tant a cause de son antiquity que pour 

le contenu. II donne des notions sur l'origine de presque toutes les 

families-' les plus notables iderArin6nie. Procure* a Nakhitchevan en 

1827; j'ai perrais qu'il fut copie" a Tiflis, ou il ne tardera point & 

6tre imprim6. P. S." Voy. A. Baumgartner, Ueber das Buch „Die 

Chrio*, ZjDMa, Bd. XL, p. 482— 491. 

b. f. 203— 217. \\j" k M t zt"^c^3y3 ( l l Tf-^)' Geogra- 
phic, attribute & Vardan, 6crivaiu du XIII sifccle; ouvrage connu, public 
avec une traduction frangaise par Saint-Martin dans sesM&n. sur 
I'Armen. II ? 407— 4531 Dans plusieurs endroits les lettres sont 
effaces ou d6color6es, en sorte que quelques mots Sont devenus 
illisibleS et ne peuvent fitre r6tablis qu r au raoyend'une collation 
ayec d-autres exemplaires du mdme ouvrage; qu'on trouve dans 
presque toutes les collections de manuscrits armeniens. 

f. 217— 218. Memento, Scrit en l'an 1147^-1698 dans lo 
village d'Astapat pros 1'eglise de St. ^tienne. ^ 

£3, 175; 218, cachet en noir: Of ^A^^O^^ 
fapif-iuufbu, — le serviteur de J. Oh. Joseph vardapiet (doeteur eh 
theologie). La date du seeau est effaced, mais W. Brosset (^Notice 



MANUSOBITB AEMENIENB. 261 

etc.^ p. 8) assure avoir lu I 146, qui correspond a I'anulo 1697 
de J. 0. — Coll. Suchtelen. 



. 258. 

J\&2 V 17X-12 p. 4-i-4C2.f. 29 1. 

Contient: 

(l. f. 1 — -49ii. *\ipf"l"l'P trn-iuifhSfi jpui& •Cn.lruiiiph h. ufhiutafJ' 
i/tfijlmntAujifi > uipuilihnuih i\nij<£wt/hoL- {\nfiinitrgi-m uiputnlrmi 
u.uihu pi ptyunuhuiuu na.tr puuCu L. ^uiliauippJuiuuiu A utruhnt.fJhLM It 
p ttntlbutn ihnunwa inoiihg m^pnuLuihuibuia » i.,6. ]j6S SOrillOnS do 

Grigor le Trism6giste, le rh&eur prodigieux, k philpsophe invin- 
cible, le disciple de Jean d'Orotn, sur les jfStes dpmmicales (105 
sermons). Superbe nianuscrit 6crit en petits caractferes carr6s d'uno 
belle, main et divis6 enirois parties. Gregoire, vardapiet dn convent, 
de 'J'athev en Siounikb, n6 en 1340*et mort en 1411, 6tait un 
adversaire d6clar6 des Dominicains armdniens, plus connus sous le 
noiii do Fr6res-Unitaires, qui des le commencement du XIV siecle 
s'6tab]irent en Armenia et s'efforcerent d'amener l'6glise arra^nienne 
i la reunion avec celle de Rome. Voy. Gareguin, L'histoire de la 
litter. arm6n. II, p. 212 — 220. Brosset, Notice des Mauus. 
artn6n. de l'lnstit. Asiat. 1837, p. 8. Ces sermons, comme la plupart 
des oeuvres de Gregoire, ont 6teV imprimis a Constantinople en 
1729-1741. 

f. 7 v", un dessin d'aquarelle grossiereinent execute, reprtSsen- 
tant deux personnes. 

f. 125, i la fin de la premiere partie, le copiste nous apprend, 
que le volume appartenait au vardapiet Ohannes en £<£«== 991 — 
1542. 

f. 125 v°, Timage du vardapiet Serapion (««^& £^£). Un cachet 
rioin *$(> *n. <Sji«. f n« ifLupifuiuffru, — le serviteur du Christ var- 
dapiet Petros. A la fin de Touvrage p. 450— 4:53 un long memento 
du copiste renfertnant une priere avec benediction. 

b. f. 463 — 462, d'une autre main: $ b^"tcy f»V nt - J "' 

5 tSut nnuiuibmk mtiinnt-Uibusabush um.no. na-tuwfab IJ^trindiujf Juiutug u. 
tium,unuia.wn Ltutnutphuti luutnnt.ui&tutah'p is. <"js«.fr»|»a umio uaumnl.Of>j 



262 MANUSORITS AEMENIENS. 

£\uiknija. iltupn.mu»hutp ^| ppdlrut.nj> lu^uiip^puip ^^npqiy ^\pqhtpu^ 
q4.n1> ifyuqusau ,iuqqujljUi%nujS(iUihq puldaifiJu/Lt UIl tlTtlitd SUF 16S 

degree de parents, avec tableaux oxplicatifs, icrit par Jacques de Crim6e, 
disciple de Georges d'Ezenka, k la prifere du docteurThouina deMed- 
zophe. Jacques de Crim6e 6tait, comme on voit, le disciple de Georges 
d'Ezenka, qui vivait a la fin du XIV sifccle, et 6tait le disciple et 
Tami du cdlebre docteur Grigor de Tathev, dont nous avons parle 
plus haul Voy. Ha3apbflHn>, 06o3p. MKaHCK. UHCbiieH. bt> hobM- 
inee BpeMJi, Ka3aet, 1846, cTp. IB— 19. 

Le vardapiei Thoutria ou Thomas de Medzophe, niort en 1446, 
contcmporain de Timour-leng (Tamerlan), a ecrit Thistoire de ce 
prince dans un buvrage plein d'int^rM, qui a U6 public deux fois. 
Thomas y a retract avcc exactitude et impartiality les calamity qui 
out fondii sur l'Arm6nie ct la G6orgie a la suite des incursions du 
conqu6rant barbare. On lit d'uii le .m&nento. que cet ouvrage a 6t6 
copi6 en l'an 1029—1580 par le scribe Jean pour le vardapiet 
Azaria. ; 

Les feuillcs de garde en parchimiin, d^tix au commencement et 
deux a la fin, proviennont d'un palimpseste et contiennent en Venture 
ronde un fragment hagiographique do l'6poque musulmano. 



JVs 3. 17 X 14 c, 8 rtr 4<4 & 34 1. v 

Une colonne jusqu'k la feuille 1 05, ensuite deux; Sur les feuillos 
do garde en parchemin, fragment d'Evangile en lettros capitales d'une 
Venture i ancienne. Relifc 

a. f. 1—2. Sermon anonyme sur la penitence 

b. f. 3—7. Table des matieres. 

11— 444 (nouvelle pagination): !\*rfa n rfi trnun&&(>\ <£«"£ 

^nhriAnpp L. utb/iunP uSpipunihunp » ui gaApS pin^t ajftJC utfifitiL. 
I \pmtiilrqt-ni » uipuininuj ptuhu hiputututuutuut ^irafr »(UY« H Y" 1 " « 
"auiphiftuumu A tfirl[fim.f)hL$» l«- h undirutn lAuintuQ thoMpg :mfypnt- a 

lut^iutuig. Lem&ne buvrage que le J£ 2, f. 1—^-453. Le nombre des 
sermons est de 1 38. Belle Venture en lettres rondes minuscules. 



MANUSORITB ARMEINIENS. 283 

A la fin, f. 443, il y a quatre mementos. Dans le premier, le 
copiste KaTapiet de Dordjan dit qu'il a 6crit ce livre pour Tabb6 Jean 
Rabounapiet (chef des Docteurs) en 870—1421 (10 ans apres la 
mort de 1'auteur) dans le couvent de Hermon en Siounikh; le second, 
6crit par Cbruavun (Simeon), porte que lo manuscrit a passe* dans les 
mains de Daniel Tan 874—1425; le troisieme, d'une autre 6cri- 
tiire,. dit que Daniel fils du pretre Karapiet a achete ce volume pour 
100 dangas dans Vile de S6van 1'an 910—1461; le quatrieme enfln, 
m6me date, nous apprend que le volume appartenait a un certain 
vardapiet dont le nom est efface". A la fin de la table des matieres, 
en lettres cryptographiques, alors en usage chez les Arm6niens, se 
trouye lc nom de 

e ft « • • . . 

« * 9 * 

V t$YV^$'l :,=; k*s£ b¥, »*-'C Kuntcliatour 

et le cacliet xle P6tros. 

f. 1, cachet en noir: ^/i "&n"*l\htnjinu ^««^«u^frw»» «2fAfr.— ■ 
Serritenr du Christ, le vardapiet P6tros 1155— 1706. 



A» 4, 24 X 17 c. 290 f. 21 1, deux colonnea. 

Contient: \^bu,u,[»J, — le Nouveau Testament (les quatre 
iSvangilesseulement). Au commencement, huit feuilles d'enliiminures 
m6dibcres, ensuite heuf feuilles de canons; les marges soht garnies 
d'arabesques. 

f. 288—290, memento: Get l^vangile a M copie par lo scribe 
Johannes pour Arvan-aglm et son fils Arghoushai sous le ponpcat 
du Catholicos Sarguis (Sergius), pendant le rcgne de Jaeoub-beg, 
l'an 931-—1 482. — Collection Su elite) en. 

J£ 5. 20 X B cSfiOf. (la%iahtU6 desi ligncs it la page varie). 

f. 1—13. Une colonne jusqir'au f. 1.3, puis deux jiisqu'fc la fin 
du volume. Beiiure ancienne. Deux failles de garde en parchemin 



264 MASTOSOBITB ABMENIBN8. 

portant les traces d'une Venture £thiopienne, presque entierement 
efface. 

d. I. 1 — 12. \> U 'Y"F faipf-Mfk*- 'J pfilflrafit uifiijhlrpui ^frnnaiui 

(*)iuqu,y.u ut^tuifui'hm-pkuAg hum} u/Ltfiu'h % Le vardapiet Jacob 
'Jacques) de Cringe, disciple de Georges d'Ezenka (do la fin du XIV 
sieclo), a 6crit, a la prifcre de Thouma de Medzophe, le Traits sur 
les degrts de parents Li fin manque. Voy. Jfi 258, f. 453—462. 

0, I. 13 181. t| utufi if. ifk-mnq L. Jutufi ti LtrLtLuiLlruiqt 

aiLhutuiptuh^tug L ifuuiA fu.ipuAtuiej Ig. quiLuiqui'L ymjinqft LL. COUI- 

mentaires sur les quatre lilvangiles par St. Jean Chrysostome et 
autres. Ancienue traduction armtaienne. Copi6 par Jean de Khizan, 
an 1081—1632 a J6rusalem. L'ouvrage a 6t6 imprim6 a Constan- 
tinople en 1768, in 4°, 

C, f. 181 360. \y h-yLni.pfiL.fi funpiuhiug aiuhaimpuifififi 

Commentaire de 1'tivangilo des Tabernacles do St.cMatthieu; tra- 
duction classique du V stecle, copte par le m6me copistc en 1082 — 
1633. Public, dit-on, en 1825. 

f. 13, 25, 181, 190, 360, cachet en noir: Le serviteur du 
Christ, P6tros vardapiet, 1 1 55— 1 706. II parait que ce PMros 6t«it 
un amateur de manuscrits et en poss6dait une jolie collection. 

f. 190, figure colorize d'un saint. 

f. 298, cachet en noir: (y» ^fin. ^\u,pqpi.qpJ^nu i[u 1 [,. tu ,u l k,n 
\\uslb g f, — Serviicurde J.-C, le vardapiet Bardoughim6os, vardapiet 
de Van. Date illisible. La reliure est plus ancienno que le mamiscrit. 



m. 

J\&8. 18 X 13 c 283 f. 32 J.; les f. 1—12G ct 140-283 i\ uno colonne, le 
roste ft deux. 

Ce volume contiont uno collection de Trails philosophiqncs de 
diff6rents auteurs. 

<?. I. 1- 35. l*uiL,pft ififtjJiunJiiujfi ^frpapfiiuqum juitttuOutaui^ 

Wp^cS. uut^JLtfiuiq l»Jiuutnuiuf,pnLp(ruil - T _/Fniit6 (lCS definitions 

philosophiqncs par David de Nerguin, du V sieclc. L'auteur est trfes 
connu; l'ouvrage a 6t6 imprinri a Vcnise en 1833. 



MAjqjSOBITS ABW&WENB. 265 

0. I. 45'=— 122. \*n.uidbhfib :ffyiil£uiiifinL. ^pnin%lrqL.m» ~«wnn 
'pPlpuni^mfp L i£utpduiuffrmp > ^un.umni.t& ^uiduin.oin Jp-nint.^ 

&m.ptruul autnpn^.nt.pirut'i, Wpfumnmbjp — Explication dos Cate- 
gories d'Aristote et du livre uepi 'Epjxiqvcte?, par Jean d'Orotn, du 
XlVsiecle. 

C. I, lisO— -162. \f ut yp ijutpiiuiiub-inji ^luJiunoui ilb-pim-Brit.^ 

Ph^P '\^h lt "h u P — Courte explication de Denys TAr^opagite par 
le vardapiet Esai, du XIV siecle. 
f. 139 v*. „Copi6 par Stephanos*. 

d. f. 162 257. \*n.tut/&r&p'fi VyniKtuVlna- ^pnmihq^y + ujjnq 

'/'vlP"'"i' i yi' ^ 'lj"P ^«"«yfr«"^* Hit-d tlhtul{p ufuinuiuiJutln qpnq utpui^ 
plrui^'p pjfiq.py uigutlflrpuiutg jiL.pnqi ^lULUigbantrplfiuup'ppi.pJlruitfu. 

'he H "cr ^"T i&mlnnp' iu^mLMpusf, %„pm -^Explications <lu livre 
des Comraentaires donndes a la priere de ses disciples par Jean 
d'Orotn ci-dessus nommeY Cf. Neumann, Verauch omer Geschichte 
der armen. Litterat., Leipzig 1836, p. 214^-215. 

e, f. 257 — 283; \*pf"t n Ffc e \ifr t - uut 3 t -if ^ WS V"-&» , -ffi' 

(q.Jni.uipp'tfiug pntkpij) t^numpuipuHtftq uiptupbui^ >p 0"'^ r 'fHV 

qmp^mi^bu,^ Ij^iw^^t^ — Explications des difficulty du V livre 
de Gregoire de Nysse, par le vardapiet Jacob de Cracovie. 

Tout le manuscrit est 6crit de la mfirae main en caracteres 
carr<5s, beaux et corrects; com'4 par Stephanos le 10 juin de Tan 
913—1464 sur un exeraplaire r&lig£ par le disciple de Jean d'Orotn 
en 840—1391. 

Les feuillets de garde, dont deux att commencement et deux a 
la fin, offrent des specimens de la plus ancienne Scriture arm6nienne, 
en lettres capitales d'un style particulier, assez difficile a dechiffrer. 
Ces sp&imens sont pr&ieux pour la pal6ograpbio armemenne. Le 
fragment' contient Phymne a la Sainte Vierge dont nous donnons ici 
le commencement: (\*-pui(u fip \^u,p V a t J % %utpm,%ipup bVLqlrmJp.q.\ 

Op Oliusp f^jmnutO ^uilt quipL. qti/Lnt-VL qimufi uirLiuOpft ajuipiuutLIt 
l^ffrppfnnu £>««« ^t-pufutputfipi umt»0ji& Jwpq.njfi etc. 

Au commencement^ a la f. 44, cachet frappe* en noir: 

Au centre: jfr ^p 5«i«.«y — Le serviteur de J.-C; autour: 

Qm^-f. irpks lihuuMptuqf,, p> nil* — - Prfltre Jacob de C6sar6e, 

1085-1636. 

« 84 



266 MANUSORIT GiOEQIBN. 

m - o. 

; -W 9. 18 X *2 c. 290 f. 18 1. 

Manuscrit sans date, mate probablement du XV siecle. 

Jlrlfim-f i[bfjankujj tup iu£.£ai.p_lrtu%,— -Explicati de l'Oeuvre de six 
Jours (Hexaeipron) par St. Basile, 6v6que de C6sar6e en Cappadoce. 
Traduction Olassique. Of. Quadro delle opere anticamente tradotte in 
armeno, 1825, p. 18—19. La fin manque. Jcrit en lettres rondos. 
Sur la premiere et derniere feuille, un cachet en noir: Serviteur 
du Christ, Mro3 vardapiet. 

Les huits feuillets do garde en parcnemin offrent de curious spe- 
cimens de la plus ancienne foriture armomenne, on usngA avant le 
neuvifcme siecle, en lettres capitales; fragment de l'Jilvangile: t u h 

%bp tupguym-PJiiL |^uu»e«.dw / -—Si je chasse les demons par le doigt 
de Dieu, e'est done que lo royaume do Dieu ost venu sur vous. 



;; MANUSCBIT GEORGIEN. 

264. 

' J6 1 . 80 X JMVj c. 6 •+■ 424 ■+■ 23 pages. .85. lignes. 

Contiont: 

1) La description des moeurs et coutumes des Ge'orgiens. 

2) L'histoire de Georgie jusqu'a la division du pays (1649 de 
J.-C.) en 3 royaumes (Kartalie, KakMtie, Im6r6tie) et 5 principaut6s 
(Satabago, Sonne, Mingrelie, Svane'tie, Abkhazie). 

3) L'expose' des causes qui ameneront ce partage. 

4) La gSographie et l'histoire do la Kartalie (1469— 1745); 

5) de la Kakh&ie (687—1744); 

6) de rimenaie (686—1744); 

7) do la province d'Akhallzikh et do Samtzkhe* -Satabago 
(608—1744); 



MANU80BIT GEORGIEN. 267 

8) de l'Oss6tie et des autres contnScs du Caucaso, ot 

9) un Appendice qui coraprend; 

a) une table chronologiquo depuis la morfc do la reine Thainar 
(1201)jusqu'en 1756; 

b) une table synoptique des monarquos otkatholikos deG6orgio, 
et des aouverains d'Europo ot d'Asio a partir du premier 
monarque do GWorgie, Pharnabaze (237 av. Ji-O.), jusqu'cn 
1745de J.-C.; 

6') une liste des villages et hameaux de la Kartalie ot do la 
Kakh&ie. 

Au commencement dums., 4 notices: 

La 1° a trait a l'epitre pastorale du katholikos do Constantinople 
Kahmikos. \ 

La 2" est consacrde au r6eit de 1'incendie de Pcglisedu St. Sdpulcre 
le mercredi 30sopt. 1808 a 9h. du soir. La chapelle du St. Sepulcre 
fut seuie 6pargn6e par les flammes. 

La 3 e resume, en deux quatrains, la succession au trone de Giorgio 
des 4 dynasties: eelle des Pharnavazides, celle des Archakounidcs, 
celle des Khosroides et celle des Bagraiides. 

La 4 e donne IMnscription fun6raire de la reine Thamar. A propos 
du passage ou il est dit qu'ello tratisporta dans les rivieres dime- 
rdtie les espeees de poissons vivant dans cellesd'Am&eHie, line glose 
ajoute que Ton prit cles esturgeons a Salian et qu'on les lacha dans 
le Rion, qui depuis lors en noiirrit une masse. 

Un autre exemplaire do ce ms. a ete" public par fractions: Thi- 
toire modorne d« r@6ofgie apres 1469 par le prof, emente D. Tchou- 
binoff(Pbg., 1851); l'histoire ancienhe de06orgieparD. Bakradz6 
(Tiflis, 1885); la geographic de laG6orgie, avec uno traduction frari- 
gaise, par TacadiSmicien Brossot (Pbg. 1842). Notre ms. est iden- 
tiqiie k ceux de TAcad6mie des Sciences et du prof. D. Teh oubinoff. 
— fature nette; tres bien conserve 



268 ijANU^pBrr GBEC. 

MANUSCEI'f GREG. 
M. 

A* 1. 13y 2 X 6 l /i o. ;?r 4 feuillets nou pagiiius -*- 120 ucrits -t-,5J5 bluucs ucm 
uumci'ot&s, 21' lignes par page. 

Leotioimaire avec Notation Musicalo. 

Deux ouvrnges distincts: 

1) l a — 47\ Les elements du chant et do la notation musicalo 
d'aprfcs lo systeme on usage dans l'6gliso do Constantinople, qui 
diff&re quelque peu de celui qui a St6' en honheur dansregliso'do Russie; 
puis une s6rie de;cantiquesietMe;litanios, avec les paroles subordoim6cs 
a la musique. Voici le rclev6 des matures: 

I a ---6*. La th6orie: &p£*) -ctuv $zij> ayio> twv aYifxaSioov tv}; 
(|»aXtixYJ<; %iyyt\c, Twvte avtovTwv xal xatiovirwv cpovt&v etc.^ coincide 
ovideininent avec rexpose" du ms. d'Offenbach, cite par Kabriciils 
dans sa Bibliotheca Graeca (ed. Harles, t. Ill, Hambourg 1793, 
p. 655), ; Yoici le commencement: &p}(¥) (xeo-yj tzkoc, xai <r6o"tv)|xa 
■rcavtwv tfiiv cry)(i.aSiwv tpstcrov egft. ^wpl<; y^p Toinoy ou xaTop- 
OoOTai <pa)VYj. Myvxizi &s #<pu>yo<; ©y£ ; ; ort (ptpvyjv oux i^et, qptovefrai 
[xey, ou {Ae/tpetrai 8£. §ia rcaa-V)*; yap : ^ .•■'W.ptkjtp^ iJ/aXXeTat tp wov 
etc. Jja nomenclature des tons ©st complete; il est aussi parle - dps 
atofxacTa et des Tcveufxata , (ciV Aristidp Quintilien Ilepl Mpyauyj;;, 
l.III, cli.XI, 6d. Jahn p. 79); d'anciennes theories sontcitecspour 
memoire (XeytTat Be xai Tcapa tpT<; 7caXatoT<;, xat 6 Gefxawp-oi; 
cpOopa, 3 a ). Une invocation a la Vierge et un sticbairc sont ajoutes 
on guise d ; 6pilogue et d^exemplo. 

6 b — 8\ 'Ap/J] crby Gey ayKp T<dv xa-u^wv ^yi^aTtov. 

9*__34» o Ap^vj o-yv %$ ayiaj tu>v CTyXXeiToypyixaiv irj? 6eia<; 
xat lepa? XeiToupyiac; tpO ev aytoi<; Ttatpi; Y)y.aiv 'Iwavvoy toO Xpy- 
aoa'coy.ou. 

Suite de cantiques destines a Stre incorpor6s dans la liturgie de 
St. Chrysostome (o-uXXenoupyixwv). Le premier morceau, dout les 
paroles se repetent dans les deux suivants ('Af/.Y]v, ayw<; 6 Geo?, ayto<; 
i'o-^upo^, ayioi; aGavatus,-, tkbiaov yjy.a<;; &p)v est reinplace" ensuite 



MANUBORIT GREO. 269 

par. Auvaput-), se rotrouvo sans la formule finalo, qui en ost scarce, 
dans la liturgio d'Alexaridrio d'apres le rouleau de Mossiuo (Swa iri- 
son /The Greek Liturgies, p. 49). II y a la plusieurs allilma 
(uoiyjpc) de difi^rents auteurs ^cclfisiastiquesr Mavoi»y)X >toO Xpti- 
oxfyi 1 ), ft.vi%ou *Iepo|jt,ova£oO, 'Icoavveu ToO TXuxico; 8 ), sur lesquels 
v. Fabricius, Bibl. Gr^III, p. 653 et 655^ 0soSo6Xbu (Jtova- 
yoO, que j'estime 8tre le copiste du lectionnaire grec avec notation 
musical© qui porto la date de 1 1 33 ap. J.-G. et,apres avoir appar- 
teuu a Mazarin, a et6 incorpore" ala Bibl. Nat. (Omont, Inv. Soinro. 
des Man. du Fonds Grec; I, 27, J& 243); Aaui&ou(?) tkovoc/jfi toQ 
'PaiStatcvoy, qui, s'il ne fait qu'un aVec le philosophe du inGme noiu 
originaire de Thossaloniquo (Bibl Gr.; XI, 604)/ florissait vers l'an 
1348; Avjji.yjTptcu too -PeSso-tivoO, du meme couvenfc, qui doit sans 
douto n'etre nul autre que Demetrius de Thessalonique (ib., XI, 
398—399) du mfime siecle; Apuxa tcO SupououXou et Sev' toO 
Kcopw", sur lesquels jo n'ai rien pu apprehdre, a nioins que sous 
1 'abrogation ne so cache le nom do Etvatou;, auquel cas il s'agirait 
du personnage nornm^ par Assomahi, Bibl. Or., II, p. 46; enfin 
'Itoavvou toO A«ffx«p£(o<;, le finnoux 6rudit du XVI 6 s. 

34^— 47V Xp}(Y) o-uv Oeai ay'V ™fc ^M xai lepa? XatoupYias 
toO iv: ayioi? TOti;p6<- yjfjUSv BamXeiou toO (^aXou. Fragmouts 
chantes par le choeur durant la mease et pendant l'office des pro- 
sanctifies, qui s'accordont sensiblement avccla redaction de la liturgio 
do St. Basil© telle qu'elle s'etait Stablie au X¥I e s. d'apres Swain- 
son: on rotrouvo successivcment le ayto? do la p. 169, le l or 
rtfpons du choeur do la p. 161, le i-daoi ^aipei du missel pbli6 a 
Rome (p. 162 — 163) et cnfin le xateuOuvOyj-toj (ay. eTtapaei? au 1. 
do eTtapcNs) de la p. 179; puis la priere composee pour le jeudi saint 
(lo mot iti[).iiiYii a et6 saute" dans le ms.) et cclle du sainedi saint, 
p. 163; le tout so terminc par des cantiques d'allegresso & Paque. 
Ces prieres sont entrccoup6os par des allUuia de 'Iwao-aip tou veou 
Kouxou£eXv) du mont Athos, sur lcquel v. Bibl. Gr., Ill, 654,?et 
qu'il ne< faut pas confondre avec Jean Gucuzeles (ib.y p. 663), comme 

1) Orthographe vulgaire. 

2) Jean le Doux frit patriarche de Constantinople de 1816 a 1820. Bibl. Gr., 
XI, 520. ' 



270 MANUBCHIT GBEO. 

cola est deja arrive' (Bibl, Gr., XI, 599); 'I<oavvou tou Aa^uaSapiou, 
dout le surnom adonne lieu a uno savante note do Harles (III, 
65t>); «t NoojipppOY too 'HQixoO,; qui me semble so confondre avee 
Nicophoro Grigoras, iA lo vigoureux adversaire ^es Palamitos 
(-*-4359), dont il est resides prices (Bibl Gr., VII, 635) et 
qui s'occupait du plain ,ant (ib. } 111^654). 

2)49^-~120 R '). C'est unlivre du memo genre que le premier, 
a cette difference prte qu'on en a naturellement retrancb.6 l'intro- 
duction th&>riquoqui eut fait double emploi. Fabricius (III, 655) 
nous apprend quo la Bibliotheque dcs J&uites a Louvain en possMait 
un exemplaire complet. Le titre est a pou pres le mGrae que dans 
notre ms., ou il est coeiju on ces termes: 

'Apyr\ abv : (k<}> ayiat tou ptyukov so-rapivoO novrfiLvioi; napa 
TroirjTtOv 8ia<poptov ^a^^ :^ £ '? *t c ' C° n'est au fond que I'en-tfilo 
d'une partio du livre (49*— 57 a ) a ). 

Plus loin vient: floXuEAeoi; XeY©|A&vo; KouxoufA <|/aXX6(Jt,£Vo<; iv 
•xoCic, nimpoK; iwptoiiq &v ai<; etc. Cost a ce recueil que Harles fait 
allusion lorsqu'il dit, Bibl. Gr., Ill, 655: Psalmodia, qua urbs 
Thossalooicensis et ecclesiae catholicac magnao utuntur, composite a 
Domestico magistro Cucuma. On pourrait, a en juger d'apres le 
sous-titre du livre dans Pexemplaire do Louvain: xal ftp^t-tat ? 
Ao|x£(ttixo; 'tou SefroQ yopou, mettro sur le compte de Cucuma la 
redaction do la partio theorique qui a ete analyst plus haut. Les 
inatines, qui commencent au f. 102*, forincnt uno 3* subdivision 
ind6pendante a c6t6 dos v&pres et des vigiles. 

Le deuxieme livre no rcnferme, on dehors de Cucuma, qu'un soul 
nom propre, celui de Sev..o'j toO Kopwvrj (69 b ). 

Pour de plus amples details sur ce genre d'ouvrages, fort bien 
represents a Yienne et a l'Escurial, v. Forkel, Allgemeine Litte- 
ratur o'er Musik; Leipzig 1792. 

Notre ms. n'estni aussiricho ni aussi soign6 que celui do 
Paris} il n'offre en fait do peintures qu'un dragon (au f. 69 b ), qui a 
6te replie* sur le recto du feuillet 69 lors de la reliure. Le premier 



1) Le feuillet 48, rest6 blanc, separc les deux outrages. 

2) Le f. 68 est reate eg Uement blanc. 



f 



MANUSOEIT GEEO. 271 

livre a 6t6 font d'une main plus ferine par un copiste plus eoueieux 
de son art que le deuxi&mo; un autre point de divergence, c'est que le 
carmin joue un rdle predominant dans celui~la, tandis que colui-ci se 
contente d'oere p(ile qu'il raarie au vert. Les frontispices sont sobres 
ehez l'un comme chez Pautre. L'orthographe est parfois vulgaire; 
les abr6viations et les interlignes sont frequents, surtout dans la 
l e partie, ou il y a plus de texte en dehors des morceaux chant6s, 
Des 4 premiers feuillets l ), ajoutes aprfes coup, trois contiennent une 
espece d'analyse du manuscrit, qui d6pare le volume plutot qu'elle ne 
Torne: l'auteur de cette notice succincte ne poss^dait pas son sujet 
et a fait fausso route. Sur le l ar de ces feuillets est I'apostille de 
Vlnstitut qui regut le manuscrit a la mort du Gomte de Suchtelen, 
dont les armes sont apposes sur le plat inteneur de la reliure (assez 
ordinaire, en maroquin, avec fermoirs en cuivre sans valcur, qui ont 
6t6 arrach^s d'un cflt6). Au dos, sur une etiquette en papier: Liber 
liturgicus — Graece. 



1) Le papier, d'un grain moins sol id c que celui du reste du volume, a pour 
filigrane une sorte de vase avcc les initiates A L. Les autres marques sont rela- 
tivement nombreuses ; a part un trefle a 4 feuilles, il est assez malaise d'en dresser 
1'inventaire. 



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DE 



LINSTITPT DBS LAMUES ORMTALES 



DU 



M AFFAIRES MANGta. 



POBLIEES PAR ORDRB ET AUX PRAIS DU DE>ARTEMENT ASIATIQUE. 



VI. 



-»»8- 



AMSTERDAM/CELIBUS N.V. 
1971 






les mmuscrits mm 

(NON COMPRIS sMNS LE & 1), 

KARCH0UNI8, GRECS, COPTES, MHOPIENS, ARMMlENS, 
GllORGIENS ET BABYS 



DE 



MlfflTOf M LiilS OMMUS 



DEORITS 



PAB 



MM, B, GINZBURG, V. R0SE1Y, B. BORN, K. PATKARfOF, J. •FflHODBlKOF. 



AMSTERDAM/CELIBUS N.V 
19? 1 



ISBN 90 61 18 010 4 (Vols. 1-8) 
ISBN 90 61 18 015 5 



SAWff-PlETERSBOtJRtt. 
Imprimeric de l'Acad6mie Imperinle dea Sciences. 

(VMa.-Oslr., 9» lijne, M 12.) 

1691. 



TJLBLEL 



Preface de M. M. Gamazof yjl 

Avant-Propos de M. David Gdnzburg IX 

Additions et Rectiflcationfl . XIII 

Errata XVII 

MaaaserJte Arabes, Coptes etc., drferits par le Baroa D. floubarg . . . 1—189 

TWologie, Jurisprudence, Par&iese 1 

Poeiie, Anthologies, Contes 41 

Sciences Mathematiques et Philosophiques 41 

Literature Chretienne , 58 

Macrit Earchouni des 4 Evangiles 77 

Msorit Arabe-Grec: Missel Melkite 101 

Mscrita Coptes- Arabea 118 

Ancien Testament 127 

Mscrit Arabe-Latin 181 

Msorits Druzes 132 

MaanserUfl Mbys de'erlte par le Baroa V. Rosea 141—256 

MaBH8erJt8 fitblopleas deerlts par H. B. Dora 257—259 

Maanserlts Armealeas dforits par M. K. Patkaaof 260—266 

MaansorJt Grforgiea dCerit par M. I. Tehoablaof 266-267 

Maaaserit Gree dtferit par le Baroa D. Gfiazburg . . 268—271 



PREFACE. 



Plusieurs personnes ont travaille* a ee fascicule: 
M r le Baron Y. Rosen a dtudie* les manuscrits babys qu*U 
eonuait si bien; ffi J. Tchoubinof, interpr&te au Departement 
Asiatique, s'est charg6 du ggorgien, sa langae maternelle; le regrette* 
profeBseur feu M r Patkanof a pris sur lui de elassor les outrages 
srmeniens; la description des cinq manuscrits Ethiopians de l'lnstitut 
est due a la plume de feu If Dor n; le reste a fait l'objet des investi- 
gations du Baron David Gilnzburg. Je veux nommer encore une 
personne, dont les contributions ont 6te* tres utiles: M* le lieutenant 
Toumanski, auditeur des cours de l'lnstitut Oriental, a fourni une 
partie des mat6riaux babys. Je me plais a reconnaitre le zele dlaintoresse' 
de ces Messieurs; aussi, bien que le livre, fruit de leurs travaux, park 
pour eux et qu'il soit sur de trouver aupres des lettf 6s de la Bussie et de 
1'lStranger l'accueil qu'il mente, ou plutot justement a cause de cela, 
je suis heureux d'insister sur la dette de reconnaissance que l'lnstitut 
a contracted vis-a-vis d'eux. 

i. tSamaiof. 



AVA NT-PR OP OR 



All moment 4? Jiyrer au public un travail qui m'a cofltti plusieurs 
annees de soins et de recherches, je suis pris d'une Amotion bien legk 
time, car j'y ai trop pens6 pour ne pas en aperceyoir tons les d6faut8. 
On sera sans doute frappe* de l'importance accorded certains ouyrages 
secondares, on blamera l'incons6quence qui se fait jour dans les 
transcriptions et les abrogations, on s'6tonnera de ce que les ren- 
seignements sont pour la plupart incomplets et snrtout de ce que la 
liste des errata occupe tant de place. Je ne veux pas att6riuer les 
imperfections de la partie de ce livre dont je suis responsable; cepen- 
dant quelqnes mots pourront me servir d 'excuse, sinon me justifier. 

Tiraill6 en tout sens par des devoirs aussi impeneux que peni- 
bles, je n'ai pu consacrer au Catalogue qu'une partie de mon temps, 
ce qui est certainemeut un d^savantage. L'impression a dure" plus de 
deux ans par suite de raisons independantes de ma volont6 et intime- 
ment li6es a ^organisation de la typographic de l'Academie des 
Sciences, ce qui a empGche' de mettre au point l'ouvrage en bloc, 
cause inevitable d'incohe>ences. 

Quant a la description minutieuse et d6taill6e des manuscrits, je 
m'y suis decide, parce que je n'avais pas k fournir une longue car- 
riere, la collection de l'Institut 6tant dejH, presque entiereraent connue 
gr&ce aux Volumes signes du nom respecte" du Baron Rosen, mon 
maitre et ami. J'ai pens6 qu'il y a toujours k glaner dans un livre, 
quelqiie insignifiant qu'il soit, principalement s'il reflete un 6tat de 
civilisation different du n&tre. J'ai respecte* l'orthograph des manus- 
crits, estimant que la reformer, c'est les deformer; un coimrancant 



X 



y pourrait gagner, un savant ne ferait qu'y perdre. En un mot, j'ai 
voulu que ma description tint lieu autant que possible de Poriginal 
afln d'^iter a ceux qui la liraient des recherches fastidieuses et 
souveot inutiles. 

Les li?res ayant 4t6 remairies au cours m l'impression, il en est 
r^sulte" que certains manuscrits sont actuellement placed d'une facon 
un peu differente que cela n'est marqu6 dans le corps de Touvrage. 
Je crois faire une chose utile on indiquant ici les nouvelles cotes; 
j'en profite pour assignor aux ouvrages qui n'avaient pas jusqu'ici 
6te* incorporta dans la Bibliotheque, les numtaos d'ordre sous lesquels 
ils sont d6sign6s a present; 

le % 230 du catalogue est a chercher Arm. I PI. 6, $ 1 



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XI 

II faut encore que j'ajoute que les luraieres de M r 0. de Lemm, 
bibliotWcaire du Mus<5e Asiatiquo, m'ont seules penuis de meher a 
boune fin la description des manuscrits coptes. Je n'ai pas a appren- 
dre aux savants que l'amabilite* avee laquelie il m'a permis de mettre 
a contribution sa grande competence, n'a eu d'^gale que l'importance 
du service que je reclamais de lui. 

Quelque jugeraent qu'on porte sur inon travail, je ne puis 
m'empGcher de me r6jouir a l'id6e qu'il sort de cadre a celui du 
Baron Rosen, et c'est avec un sentiment de fiert£, meley il est vrai, 
d'amertume, que je le regarde comme une faible contribution a 
1'oeuvre magistrale de celui qui a 6t6 Stanislas Guyard, a ces 
Fragments Relatifs a la Secte des Ismaelis qui sont 

«ui j* Jf ^\ jL_i * jLiJ dUUJ t^ ^» 

St P6tersbourg, ce 7/19 octobre 1891. 

David GUnzburg. 



ADDITrONS ET RECTIFICATIONS. 



P. 4, note f k effacer, car -t/Vl signifie Vaveugle. 

P. 5, note c> effacer. hj J^ Ajj u^) est une locution 
proverbiale. Voir Frey tag, Proyerbia Ar., II, p r "569,¥ 533.1"". 

•?• %'}':& ^ e M Q < -r II est assez curieux de rapprocher des 
termes de l'opuscule arabe ce passage significatif de la Doctrine des 
Apotres (^Sa^Y? tcBv amxjToXwv): iztpl & iffi Ppoxreox; 6 86va<r«t 
(&<r™<T v; v. Texte u. Unters. z. Gesch. d. Altchr. Lit. II 1, p. 21 
texte et note, ainsi queDieApostellehre de Haruack, Leipzig 1886 
p. 19." ' 

P. 10, note 5 a effacer. 

**' * 6, I' 1* — *&• — D y » pourtant quelques negligences; 
p. ex. ^Jj^ dans la Sourate X au lieu de JiJ?) la Sourate XI 
commence dans le ms. original par ^1 j* L; la legon r6elle est, 
Sour. XII, Jj*\ comme Q. l'avait reconnu, et non^J; le texte du 
Musto Asiatiquo (Sour. XVIII) donne correctement, jUJ^ et non 
U"U[j«. D'autres raauvaises lemons, coinme U au 1. de^w" (Sour. I), 
UjOo^ (Sour. II), ^j\^\ (Sour. XIII), jJ(,j JU Jj,\^J, (Sour! 
XVII) etc. seTetrouvent effectivement dans 1'original, 

P. 4&, i. 20. Eflacez les mots: contemporain de Hadji Khalfa. 

P. 49^ 1; 43. Sur l\j}Uj Je dans un sens plus restreint v. 
GbWziher, die Z&hiriten, p. 89— 40. 

PrB6, 1. 19. £u4\. Lisez: [^Ljil. 

P. 57. A la liste des en-Nesefi il n'est que juste d'ajouter le 
nom du celebre'Abd ol-Mumin b. Tofeil et-Temimi en-Nesefi f 346, 



XIV 

qui professa la doctrine exotfrique (cf. Goldziher, die Zabiriten, 
p. 110). 

P. 67, note 1. H suffit de jeter un coup d'oeil sur la Biblio- 
theca Graeca de Fabricius, t. VII (4d. 1801), p. 462, pour com- 
prendre combien il est difficile de se debrouiller dans les nombreux 
Dorothea de r%F e Orientale. Le doute n'est toutefois pas permis 
^ans le cas qui nous occupe, car il est Evident que notre anonyme 
avait en yue un eoriyain sacre* ayant traite* spewalement des passions, 
— nousavons nomine* Tauteur des fameuses AiSao-xaXtai 8ta<popoi 7tpi<; 
eatnoQ (xadyjTac;, dont il est parl6 dans la Bibl. Graeca de Fabr., 
t. XI (eU 1808), p, 104—108. Leur sujetise rapproche des raa- 
tieres qui font l'objet du iris, que nous d^crivons; jnais il y est 
exposeV ayec un appareil scientifique plus considerable. St. Dorothea 
B'adresse spgcialement aux moines et aux ascetes ; il u'en vante pas 
raoins le ehemin du milieu 1 ) au § 3 de la doctrine X de sea AtSocer- 
x&Xtat: 

At y&p apeTai pitai eicriv, rj pacrtXixY] 6&6<; itrn, itepl fy elitev 
© fiyiog y^P wv iteTvo?;... 6$$ Paa-iXixyi rcppeuEo-de, xal toc piXta 
^&tpsTw, Mwoi buv, <J>$ elicev, ail aperai, imep[3oXfl>v xal eXXei<|«&>v. 
Aia toOto Y^YP aiwai ' H*l 6xkXivy)<; zk t« SeijiA, jxyjSi e{<; Ta apureepa, 
&XXa 6B$ (teffiXixyj 7topeu£. 

Ce passage est bien celui auquel se retere l'auteur du Livre du 
Paradis au commencement de son dixieme chapitoe. 

Les ^Doctrines" ont certainement M r6dig6es avant le VII s.; 

mais o'est remonter un peu haut que de prendre l'ann6e 660 comme 

terminus a quo pour un ouvrage denrant de celui-kV II yaudra done 

mieux fixer simplenient aux abords de Tan i 600 Tepoque d. laquelle 

i6t6 composd le Livredu Paradis/ 

P. 69, derniere ligne. II est probable que le monaster© do St. 
Saba a , yu ejclpre la traduction arabe at mfime Pdrigtoal grec. A con- 
suiter sur Tactm et les tendances thgologiques de cette 
interossante congregation, la Notice sur le livre de Barlaam et do 
losaphat public par M. Zotenberg en 1886, p. 89; cf. ZDMG I, 
p. 148, et VUE, p. 687, 



1) Galland, Btyl. vett. patr., Teniae 1778, t. XH, p. 419. 



XV 

P. 77, 3* 1. de la fin. Le JIuse> Asjatique 4e St. J^teriboiarf 
possede deux manuscrits arahes Ma $vangiles (cotep 387 et S88; 
N w 3 et 4 da Cat. Rosen) dont la redaction ne differe pas sen- 
siblement du texte de Lagarde et par consequent, du nOtre. Le 
J6 387, qui est le plus int6ressant, oscille jptement, entre leg 
deux, tout en se rapprochant davantage du manuscrit karchouni de 
Tlnstitut. 

P. 77, note 8. A effacer la phrase qui commence par ces inots: 
s pomme particularit6* etc. 

P. 95, note 4. Le bel ouvrage que MM, Karl Humann et Otto 
Puchstein opt;; Jpuhlie cette anneVk Berlin sous le titre de Beisen 
in Kleinasien und Nordsyrien (avec la relation d'une excursion entre- 
prise du c0t<5de Ehores par JI. Luschan) fournit des renseignements 
tout nouyeanxsur Gerger, la patrie des rois de Oommagene, qu'aucun 
arehe^loguo n^aTait ^isit6 depuis 1830. 

P. 102—103. La description du Missel Melkite 6tait deji im- 
prim6e qnandj'ai pu me procurer l'ouvrage reraarquable deM r Swain- 
son sur le texte grec des liturgies de rfiglise Orientale („The Greek 
Liturgies chiefly from original authorities", Londres 1884). Une 
comparison minutieuse des lemons offertes par le manuscrit de Tln- 
stitut avec cellos que M'Swainson a consignees dans son travail 
donne, en r6sum6, les conclusions Buivantes pour la Hturgie de St. 
Jean Cnrysostome: 

Notre manuscrit abonde en indications qui sont tantdt diff6- 
rentes de celles fournies par les sources de M r Swainson et tantOt 
plus explicites, tantOt aussi elles y font totalement deTaut. II est, 
pour ainsi dire, a cheval sur la redaction dito du XI* s., et cello du 
XVF s.: identique & la 1° jusqu'a la p. 113 des Greek IAtwrgiea y 
il s'accorde avec la 2 e h partir du bas de cette page jusqu'a la p. 117 
pour retourner * la l 9 (la priere de la p. 117— fin p. 123) et 
reprendre, a lap. 122, avec la deuxieme; p. 128— 130, identity 
avec la redaction du XI* s.; p. 1 30 (2* col.) jusqu'a la fin — aveo 
celle du XVI*, sauf pour la p. 135, ou Pon voit reapparaitre l'autre. 
Les prieres sont tantOt en grec avec la/4raduction arabe en regard, 
tantOt implement en arabe. — La liturgi© do St. Basile suit de plus 

la redaction da XVT s. ~ La UU. L^JI ^Jj* est 



XVI 



g6n6ralement d'accord avec la Liturgy of the Presamctified sous 
cette mfime forme, bien qu'elle conserve parfois Taspectdu ms. du 

P. 107, 1. 22. Au 1. de StTCTu^rj lisez (ti) Stutu^a. Le ms. de 
l'lnstitiit s'y ticarte des Qreek Liturgies en nommant les sieges 
m6tropblitains, qui sont 6num6r6s en commen^ant naturellement pa. 
Antioche. 

P. 107, 1. 24. Lisez exTyjvfjs au 1. du russe 9kt6bu. 

P. 108 — 109. Les exclamations grecques ne sbnt parfbis que 
des commencements de prices connues. Quant a qJ£ L»J% alias 
jJ^ LA, Vest Aolja. Kai vOv, mots qui d6signent des fbrmules 
c6nsacr6es. 

P. 1 12, 1. 5. II faut cependant relever des lemons comme e&pe- 
t£w<; p. i$a(p£T£w<;, fa eXiet p. fa eX£>j, ivwaei p. evtocrrj etc. 

P. 127, note 1. Le syriaque connait la mGrae expression sous la 
forme \L»^, je crois qu'il la tient egalement de l'h6breu nttTlD. 
II est probable que l'arabe l'a rogue par Pinterm6diaire des idiomes 
aramfons; inais la liberteVdont il a fait preuve en habillant le mot a 
sa fagon, tend a prouver que les juifs et les chr&iens de la Ptainsule 
l'y ont transplanted de tres bonne heure, avant raeme les traductions 
Writes. 

P. 131, note 2 a effacer. 



ERRATA. 



o« Heude: lists: 

Pagt 2, n. 1,1.7 D'aulre D'autres 

3, 1. 20 ju^) ^JpJ| 

5, 1. 20 vent yeut 

7 > 1- 18 »yaljer jailer 

10, 1. 24 convercle couvercle 

lOf 1. 14 ^A^ai* 4/^f** 

1 O, 1. 22 4sLa» AxUat. 

13,1.26 ^U jili 

15, 1. 2 qui une qu'une 

15, 1. 3 iL**» a***"" 

15,1. 12 del du 

15,1.20 mivant precedent 

15,1. 29 1840 16110 

1 6,1. 20 (note a) t y 

17, 1. 2 ^i| c2l 

17,1. 8(n. c) ^w, J*, 

1 7, 1.. 1 4 (n. f) Puis encore: <uL* .u'Lii. Puis encore: 

18, 1. 16(n.») % t 

18, 1. 26 (n. /riiUll .-iiUl| 

iy> ] ' 2 (* ^f 

19,1. 7. iej, s ^ 

19,1. 10(n.c) ^JJJ ypjJ) 

19,1. i6 lir6 lire 



XVlfl 



Page 19, 1. 18 (n. m) 
19, 1. 19 (a. m) 

19, 1. 24(n.jp) 

20, 1. 11 (n. c) 

20, 1. 18 (n. s) 
20, 1. 18 (n. w) 
20, 1. 21 (n.aa) 

20, 1. 22 (d. dd) 
21,1. 11 

21, K17(n. t> 

22, 1. 12 (n. a) 
22,1.17 

22, 1. 19 (u.g) 

22, 1. 19 (n.^) 

22, 1. 23 (n. n) 

23, 1. 9 (n. c) 
■28,1. 13 (n. ft) 

23, 1. 16 (n. n) 
23, 1. 17(n.i>) 
23, 1. 17 (n. q) 

23, 1. 19 (n. r) 
24, 1. 18 

24, I 21 (D.i) 

24, 1. 21 ^joutez ] 
25, 1. 15 

25; 1. 20 (n. v) 

25, 1. 22 (n. x) 
26, 1. 13 

26, I. 14 (n. i) 
26, K20(n.v) 
26, 1. 22 (n. m) 
26. 1.38 (n. aa) 



au lieu de: 

•Jui 

premiere 
peut 

.-.■.■■:.-;-■'»,-■■/:; 

un lieu du 



aJU 



U 




correspondaut 



lists: 

premiere 
fait 

an lieu de 

*>■ 

LaJub 



correspondant 



note suivante: A;) Gv omet ce mot 

remplacfos 
en 

SJ) 
Alien 



remplacSs 
un 

• ■ 

Aulieu 



V 

\ 



j&J,Jk 



Page 26; 
26, 
28, 
28, 
29, 
29, 
30, 
30, 
30, 
30, 
31, 

31, 
31, 
32, 
36, 
38, 
39, 
40, 
40, 
40, 
42, 
42, 
43, 
43, 
43, 
43, 
44, 
44, 

44, 
44, 

46, 
46, 



1. 23 (n. aa) 

tilt; 

note 11 
lr25(n. 11) 
lv 22 (n. d) 
1. 21 (n. d) 
1. 10 
1. 11 

1. 19 Reraplacez 
1. 23 (n. s) 
1. 17 (n.g) 

1. 19 (n. h) 
1. 20(n. m) 
1. 20 (n. a) 
1. av. dern. 
1. 21 
note 2 
1.4 
1.6 
1.8 
1. 1 
1.4 
.1. 13 
1.23 
1. 25 
1. 30 
1. 11 
1. 12 
L -16 
1. 15 

note 3, 1. 1 
dern. 1. 
1. 10 
1. 12 



lisee: 

lieu ' 
Brflnnow, 
V LT ? 
d6regl6e 

!**!**?■ 

B ... I 



au lieu de: 

lien 
Brunnow, 

diregtee 
... i 

la note k) par la note tyetvice versa. 



Tjt«r 

nianquent 

ngaumoins 
Hadhramorit 
enregistre" 
12 

Perthes 
Boulogne 
turc, 
attribue 

ontre 

~& 

Landsberg 
nomn6 
affectiennent 

J ( 



manque 

nianmoins 

Hadhramout 

enr6gistr6e 

10 

UilJ 

Pertsoh 

Bologna 

Turc, 

attribute 

^jUJJ 

outre 

^^ 

Landberg 

nomnieV 

affectionnent 



XX 



au Jim de: Usee: 

Pa** 47, K15 J^ J_^ 

48,1. 1 -. fW ^ 

48, 1. 4 et 5 effacez les renvois aux notes 4 et 5 

48, .1. 6 :*ca ^ojj - 

48,1.10 (»o;7 i*cJJ 

48 »kl2 <« j ( 6 u» 

49, note 1,1. 2 Perthes, Pertsch, 
°0J,1? .,u}UBl........ ^| 

50,1,20 3*lj ,JU^- 

50,1. JO i.i.JJ L.jdt 
51,1. 2 ^ 

B M.,U Aut) J^qOt) 

53,1,15 =1291 = 1292 

51, note 2,]. 2 1'Indian 1'India 
52,1. 5 leSaftfte Saj&i 
52,1. 7 Ui l^i 
52,1. 8 r UiVl r UW 

52, 1. 14 aJl^J) iuJA. ix;Lyi i.ii| 
52, 1. 24 U| j^ij 

52, note 2,1. 1 out ont 

52, note 3, 1.2 donte; doute; 

53, 1. 1 ^UU) ^UJJI 
53,1. 2 ol^u m^su 

53,].i2 ^vi ^ ; 

53,1.15 oubli I'oubii 

53,1.17 tont tout 

53,1.17 conduits conduit 

Hi. 4 U L" 

54,1.24 ^j ,^J 

54,1.26 ja ^ 

54, 1, ay. dem. ilj^JjiJI a£\ ^|^J| 



XII 





au lieu de: 


|to/tr; 


Page 55, 1. 6 


Khaffa, 


Ehalfa, 


55^1. 11 


^ 


Mi 


55,1. 14 


. ,.""' VH> '" 


}M 


55, 1. 16 


&* 




55,1. 20 


a admises 


admises 


55, ult. 


U 


W 


57,1 1 


ej+fj* 


CtJ*in*y» 


57,1. 2 


4jlffc|jlj 


ub* ky 


57, 1. 19 


Bodlelinu; 


3odl6ienne; 


57, 1. 30 


^J*X*J| 


»j^y 


58, 1. 9 


I J.UJI 


Ojl-Jl 


59, 1. 18 


dJUrfki 


4JLa> 


60, 1. 16 


J* 


D* 


60, 1. 18 


Sr (jLmJd) 


(jLiiJil 


61, 1. 12 


*J 


^ J^ 


63, 1. 6 


J^til 


^1 


64 Changez 


les chjflres 2) 3) 4) 5) 


en 1) 2) 3) 4) 


65, 1. 13 


■ n — " U; 'i **£> 


*S°> 


65 Pans les notes changez les chiffres 7) 3) 4) 5) en 






»m*) 6). 


66,1. 4 


*)ijjj>i 


8 )^^ 


66, 1. 5 






68; note 7 


' IaAnU 


Lwwii 


70, 1. 19 


' ifci ■ 


**» 


71, 1. 5 


\Q 


la 


72,1. 6 


h tienent 


tiennent 


72,1.10 


24 


23 


72, 1. 11 


de ins. 


da ins. 


72, 1. 28 


Jis 


Jh 


73, 1. 25 


jar 


£ 


73, 1. 26 


J* 


74, 1. 22 


vondrait 


voudrait 


77, 1. 5 


abregent 


abregent 



n 



XXII 



'•' ( ,1 



Page 77, 
78, 
7ft 

si; 

88, 
88, 
94, 
94. 

95, 

98, 
98^ 
98, 
98, 
98, 
98; 



note 2, dern. 1. s commeneant coraniengant 
1.14 I'aramSeu: Taram^en: 

Changez ] e s chjffres des notes 5) et 6)en 1) et 2). 
alt. qu'ineidement. qu'incidemment. 

note 1 E., It. 

note 1 consiquent consequent 

118 j j: 

La note 5 doit 8tre mise a la p. 95 en reniplaeement 
de la note 1 de cette derni&re page et vice versa. 



1. 11 
1. 12 
1. 14 
1. 22 
1. 26 



98, 
99, 
100, 
100, 
101, 
101, 
102, 
103, 

103, 

103, 
104, 
104, 
106, 
108, 
109, 



Aboulftda 
accdutmne* 
endroit, 
orientale 



note 4, 1. 7 Abulfeila 

1. 3 taceotume* 

endroit 

orientalb, 

■ :; fc ; 

1. 20 \ a remplncer le -r* aii-dossus de l'dlif 

j. 1, 2, 6 J de 1'article par le ~; 

1. 6 et 101,1. 3 j£>a© flv^a* 

1. 6 i-*"*f° l**! 

1. 3 |j^j j §v (* 

note 1, 1. 5 » le le 

1- 4 guier guider 

1. 4, 8, 12, 13 a remplacer le r au-dessus de Pfflif 
de 1'article par le "\ 

1. 5 

1. 12 jj^r j) 

1. 14 

note 2, 1. 2 
1. 3 
1. 13 



bC Ui^J] UC L^^JI 



1. 6 



J)Jf\ 
Bodl. 
h6bren 
chritiens 

s& 
commence 



to 



Bodl. (Nicoll). 

h6breu 

Chretiens 

^i 

commence 



XXIII 



Page 109 
109 

110 
110 

HI 

111 

111 
111 
111 
111 
111 
124 
129 
131 
131 
133 
134 
135 
135 

136 
148 
217 
217 

218 



1. 21 
1. 22 

1. 1 
1. 17 

1- 1 
1. 4 

1. 9 " 
1. 17 
1.17-18 
1. 24 
1. nit. 
1. 27 

note 2, 1. 7 
1. 3 
1. 12 
note, 1. 1 
note 6 

note 9, 1. 21 
Remplacez dans 

1. 22 
1. 18 
1. 4 
1. 8 
note 1, 1. 3-4 



218, note 1,1.4 



1.6 



au lieu de: Usee: 

<4jyT 4A)T 

iiil $11 

jLsiiJ J^fClJ 

du bien aim6 de feu le 

vieillard prfitre 

du de 

la souffrance l'inearnation 

essentiels, essentiels 

en du 

L'6riture L'eoriture 

le la 

Hakum Hakem 

Hakun Hakem 
les notes 8), 9), 10) par 1) 2) 3). 

109* 143" 

part part, 

pieces pieces, 
n,984;cf.I,525, N,984(cf.I,526) 
enAoutl868 enaoutl868, 

1862 1862, 

1864 1864, 

Andrinople Andrinople,