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Full text of "www.lamaktabah.net-fahess makhotat"

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PUBLIEES PAR ORDKE ET AUX FRA1S DU DEPARTMENT 



ASIATIQUE. 



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SH£«r-- 



AMSTERDAM/CELIBUS N V 
1971 



i 

I 



REGISTRE GMRAL 

DBS MONNAIS ORIENTALES 



atoms du MfiDAnnEE DE L-msnro,,, 



PAR 



ALEXIS DE MARKOFF. 



(avec I plaoche photohyalotypique). 



AMSTERDAM/CELIBUS N V 
1971 



ISBN 90 6118 010 4 (Vols. 1-8) 
ISBN 90 61 18 016 3 



SAINT-PETERSBOinKG. 

Imprimerifc de l'Academie Imperiale des Sciences. 

Vase.-Ostr., 9 ligne, J6 12. 
ISOl. 



Ce fascicule est le dernier de la serie consacree a la 
description du cabinet numismatique de l'lnstitut. II ne renferme 
qu'un nombre relativement restreint de pieces inedites. Le cata- 
logue de celles qui ont ete deja pubiiees dans d'autres ouvrages, 
ne saurait etre qu'un simple inventaire sommaire. Mais sans 
offrir le meme interet que les deux fascicules qui l'ont precedes 
celui-ci n'en clot pas moins dignement les travaux anterieurs 
de M r de Markoff et l'oeuvre du regrette academicien Dorn, 
et je saisis avec empressement Toccasion qui s'offre de nouveau 
a moi d'adresser pnbliquement a M r de Markoff l'expression 
de ma gratitude personnels, que sanctionnera, j'ose l'esperer, 
la reconnaissance du corps des savants pour avoir mene 
a bonne fin ce travail delicat et minutieux, qui fait honneur i 
son auteur. 

M. Gamasof 



La collection de inonnaies de l'Institut dee langues orientales 
contenait en 1841, d'apres la liste dress6e par Fraehn et publide 
par Adelung 1 ), 4269 monnaies orientales (dont 128 en or, 2806 
en argent et 1335 en cuivre). Ces monnaies formaient XL Classes, 
rangers d'apres le systeme Fraehn. En 1889, je fus appele" par 
M'. le Directeur actuel de l'Institut, M. A. Gamasof, pour faire un 
nouveau denombrement de eette collection, dont les richesses avaient 
consid^rablement augments depuis l'ann^e 1841, et pour la ranger 
selon los donn6es de la science moderne. L'exaraen que je fis de 
cette collection demontra que le nombre des pieces composant le 
raeaaillier de l'Institut s'etait accru d'un tiers depuis le temps 
d' Adelung, raort en 1843. Nous avons deja dit ailleurs 8 ), que le 
successeur direct de M r , Adelung au poste de directeur de l'In- 
stitut, le B on Desmaisons, ne fit presque pas d'acquisitions pour 
le cabinet des m^dailles de cet 6tablissement: il n'attendait d'un 
m6dailler aucun profit pour les etudes qui se poursuivaient a l'6cole; 
l'honneur d'avoir enrichi si consid6rablement ce m^dailler, revient 
done tout entier a M r . Gamasof, auquel les numisinates ren- 
dront grace de l'activit4 infatigable et du savoir-faire avec les- 
quels il a su amasser les tremors numismatiques au profit de lew 
science. 

Actuellement, comme on le verra plus loin, la collection numis- 
matique orientale se compose en tout de 6256 monnaies, dont 235 
monnaies en or, 3798 en argent, 59 en potin, 2162 en cuivre 
et 2 en verre. Dans l'arrangement actuel du mddailler de l'In- 
stitut, j'ai da former, an lieu des XL classes de monnaies 
admises par M. M. Fraehn et Adelung, XCIV classes, c'est a dire 
plus du double. Cette augmentation provient, non-seulement de 
la presence au raMailler des dynasties qui lui manquaient tota- 
lement du temps d'Adelung, telles que les Atabeks de Haleb et 
de Dj^zireh, les Bekteguiuides, les Ak-Eoyounlou, les Kara- 
Koyounlou, les Karamanides, les Scheibanides, les rois d'Arm6nie, 



1) Cette liste est reproduite sans changements dans le II fasc. des «Col- 
lectioos scientinques de l'Institut etc.o p. 1 et sniv. 

2) Collections Scient. de l'Institut etc. V. fasc. p. XIII. 



8 — 



les Arteu,d.s etc., mais aussi de la nocessite, oil j'ai Hi de diw 
en plnsienrs branches cenunes dvnast,es, „i n fornaL ^ 
la c ass,nca ,„ u adoptee pai Adekng „„> U ne seule et J?^ 
Ana, ai dmso les likhaniens e» trois dynasties: les Tschmgud- 
odes, les Houlagomdcs ,i ies Tougha-Timonndes. Les Diagn . 
a> es at les Tnnourite fonnent 4 present Mui «„„/ ^ , 

distmctes, lands quW.-ribis «n« «„;„. „„„« 

suite *v ,„ „, , . ■""'•-'; «•'«» etaien. confcnoues, at ams df 

suite a, du prater les classes assez ragaemeni designees par 

' k„l in r S °'' £ """ d " « Khaas de la fr ™°* Boukharie" 

kbans de Sehek, de Demand, de Schirwan et de Karabagb kous 
avons m,s sons I. meme rubriqae „Alides«, les den, pitas rarissim 
de Hassan ben Zeid et de Houston ben Scherwin, qui, d'apres T 
Don, appartenaient a deux classes different.*, ce le ds Sbl 
u Tabanstan" at celle des .Princes Abdes du Tabaristan" no q 
d ux to, soient de la meme dynastie Alide; de pins Tit 
d Ispehbed apparent m - i^ v m allcienne ; dj i t / ™ 
dn Tabanstan et, tout an pins, a lours successeurs mmediate 
gw.rnours khalifaux du Tabaristan du Til ,. de J. Ch. ,™1„ 
sn Abd.s, .1 ». produit qu'un, confusion dans la alassM t „n 
des monna.es musulmanes. Dans laliste de Fraehn, le du Has „ 
est designs' comma un des .Seides de Tabaristan- il est oviden I 

Tii fanui!, 14 ^"; 6 r" 1 *' "»»«-»*>.«» du J; 

qu.1 faut be .Sdidides de Tabaristan" yu que le titre de Selde 

IXZZ T pa " Ha8Sto ' qui de m ^«»°r- 

^ ?• ," ^ OU i 0Unia0 ' la seule ?«e possbde 1'Institut, qui figure 

. 4« x, a ^° Par maa entre Ies "lounaies Abbassides; file 
a ett public par Dorn dans son Catalogue, fasc. H p. 45 * 646 
oomme un d.nar Abbassid. pare, qu'il n'a pu ddchiffr.r le ben do frapp! 
M.sr etlanne. de remission 258'). Actmliement la collection so 
compos, de classe s suivantes, formdes general.m.nl par un. dynastie. 



— 9 



Classes, 



I* 
II* 
III* 

IV* 

y* 

VI* 



VIP 



VIII* 
IX* 
X* 
XI* 



XII* 
XIII* 
XIV* 
XV* 
XVI* 
XVII* 
XVIII* 
XIX* 
XX* 
XXI* 
XXII* 
XXIII* 
XXIV* 
XXV* 
XXVI* 



Arsacides 

Subarsacides 

Dynasties Totiraniennes 

Sassanides ........ 

Isp6hbedes du Taba- 
ristan 

Gouvcrneurs du Taba- 
ristan au nom des 
Khalifes 

Gouverneursde la Perse 
au nom des Kha- 
lifes , 

Boukhar-Khoudahs. . . 
Omayades 

Abbassides 

Monnaies anonymes des 
deux dernieres dy- 
nasties 

Emirs el Omera .... 

Omayades d'Espagne . 

Hamoudides 

Mourabites 

Idrisides d'Afrique . 

Aghlebides 

Totilounides 

Fatimides 

Mouwehides 

Hafsides 

Ayoubides d'Egypte . . 

d'Haleb . . . 

„ Miafarekin. 

Mameluks Bahris . ... I 
„ Bordjis . . 




10 



Classes. 

XXVII* 

XXYIIi* 

XXIX * 

XXX* 

XXXI* 
XXXII* 
XXXIII* 

XXXIV* 

XXXV 

XXXVI 

XXX VII 

XXXVIII 

XXXIX 

XL 
XLI* 
XLII* 
XLIII* 
XLIV* 
XLV* 
XLVI* 
XLVII 

XLVHI 
XLIX 

L 

LI 
LII 

LHI 



Taherides 

Soffarides 

Samanides 

Imitations barbares ties 
monnaies Samanides 

Ileks 

Eharosmscbahs 

Seldjoukides (de 1'Asie 
Mineureetdel'Iran). 

Sa]doukides 

Atabeks de Mossoul . . 
„ de Haleb, . . . 
„ de Sindjar . . . 
„ d'Adzerbei- 

djan 

„ de Dj6zireh . . 

Bekteguinides 

Ortokides de Mardin . 

„ de Keyf . . . 

Seboukteguinides .... 

Bouweihides 

Ziyarides 

Alides 

Emirs des Boulgares 

du Volga 

Emir Barman 

Tschinguizides 

Houlagouides ...... 

Tougha-Tiraourides . . 
Djoutschides de laHorde 

d'or 

Djoutschides d'Astra- 
can. 



A 



-ZE 



Po 



50 | II 

9 I 

238 I 157 



45 
12 



51 



11 

4 
2 

1 

5 

17 

72 

1 

242 



27 

1 

62 

4 
8 

3 
11 
11 
62 

2 



5 
134 



235 



700 



790 



En tont. 

61 

2 

395 

4 
4C 
13 

79 
1 

62 
4 
8 

3 
11 
11 
62 

2 

2 
11 

4 

2 

1 

5 

22 

209 

1 

477 

1 

1498 



— 11 — 



LIV 

LV 
LVI 
LVII 
LVII1* 
LIX 
LX 
LXI 
LX1I 
LXIII 
LX1V 
LXV 
LXVI 
LXVII 
LXV1II 
LXIX 
LXX 
LXXI 
LXXII 
LXXI1I 



LXXIV 

LXXV 

LXXV1 

LXXVII 

LXXVIII 

LXXIX 

LXXX 

LXXXI 

LXXXII 

Lxxxni 



R 



Monnaies bilingues ta- 

taro-russes 

Guire'is 

Gr6»ois de Kafah .... 
Kara-Koyounlou 
Ak-Koyounlou .... 
Schinvanschahs. . . . 

Scheddadides 

Djelni'rides 

Djaghatuides 

Timourides 

Schelbanides 

Kararaanides 

Artinides 

Osmanides 

S6fides. 

Oveisides 

Efscharid'es 

Zendides 

Kadjarides 

j Villes autonomes de la 

Perse . 

Schekis 

Khans de Derbend . . , 
„ Schirwan . . 
„ Khiva .... 
„ Karabagh. . 
„ Khokand . . 

Djanikhanides 

Manguitcs. . 

Dynasties des rois de 
l'Arm&iie ...... 

Bagratides ....... 



112 
4 



34 



JR 



1 

23 
5 
8 
5 
16 
1 
14 
5 
6 
20 
1 
1 
684 
90 
5 
63 
77 
104 



M 



Po 



15S 



15 

31 

4 
5 
3 
2 
4 

10 
98 

1204 



46 



7 

1 

32 

6 



14S 
26 

5 

3 

117 

222 

12 

2 

20 

2 



3 

2 

9 
126 

674 



En tout. 



1 

69 
5 

13 
5 
16 
1 
21 
6 
38 
26 
1 
1 
944 
120 
5 
73 
80 
255 

222 
27 

2 
51 

7 
II 

3 

7 

6 

19 
224 



2036 



— 12 — 



Classes. 

LXXXIV 

LXXXV 

LXXXVI 

LXXXYII 



LXXXYIII 
LXXXIX 

xo 

XCI 

xcn 
xcm 
xciv 



Schenfe du Maroc . . 
Imams de Sana* . . . 

Saddo^eides 

Anglais et Rollandai 

de 1'Inde 

Roi de Nepal ..... 

Kois de Siam 

Dynasties de la Chine 
Dynasties du Japon . 

Babendos 

Radja de Cananore. 
Dynasties de 1'Inde du 

Sud 



18 



M 

4 
1 
3 

9 
3 



2 
40 



17 



m 



Po I El tout. 



20 



124 

1 

21 



178 



1 
4 



302 



32 

c 

1 

128 

3 

67 

1 

33 



505 



Les moimaies des dynasties de cette table qui sont marquees 
d'un astensque ont ete decrites dans les catalogues du medaillier 
deTInstitut publics par M. Dorn et par moi; les autres sontrestees 
non decrites. Quoique le nombre de ces demises monnaies soit 
encore tres grand, nous n'avons pas juge" n<5cessaire de les Miter. 
L'examen de la collection nous demontra que presque toutes ses 
pieces sont deja connues par d 'autres exemplaires et que par con- 
sequent il serait inutilo pour la science de les decrire. Neanmoins il 
s'en est trouve" un nombre restraint d'exemplaires qui sont restes 
mconnus aux numismates; d'autres pieces quoique publiees deja ont 
to ma] lues ou mal dessinees et par cela memo demandaient une 
nouTelle edition; ces raisons nous engagerent de publi6r ici un choix 
de pieces, pouvant interesser les numismates et.de les faire repre- 
sentor en photohyalotypie, qui met pour ainsi dire la piece mdme 
sous les yeux du lectenr. Entre ces monnaies une des plus interes- 
santes est sans contredit un ^dirhem noir« d'Ali Souleiman par 
lequel nous coinmencerons notre apergu. 



13 



ALI SOULKIMAN 

Gouverneur du Khorasan au nom des Abbassides, 



1 



Buste du roi sassanide Varahran V barbareinont execute 
(420 — 440 de J. Ch.) copi6 sur les monnaies de ce roi; 
autour la legende arabe en caract&res coufiques jj <ul ^ 
Aii jJ~ Jo^l 4,]^) L- || ^ |j ^i j^ jt r ' 
H. Le pyr6e flamboyant avec les deux mobcds post6 a ces cot6s, 
le tout copi6 sur une pi&ce Varahran V. Point de 16g-ende. 

JR. 2. 77. fig. 1. 

La monnaie que nous pub-lions ici est d6ja connne, mais la 16- 
gende arabe de Pavers jusqu'a present n'a pu 6tre lue correctement. 
C'est M r . le B 0D de Tiesenhausen qui a donn6 le premier la repro- 
duction d'une pifcce, toute pareille a la notre, inais la conservation 
mediocre de la J6g-ende de cette monnaie, appartenant au Comte 
Stroganof, ne permit pas de la d6chiffrer enticement et le savant 
Aliteur lu: |J Jo^fl ^j I, || UJ 4)1 J^ || j^ <UJ ^ 
Aiif -uW 1 * l ). Un autre numismate, E. Thomas, hit sur un autre 
exemplaire de cette monnaie mieux conserve la mdmo 16gende d'une 
fa^on contraire a toutes les regies de la langue arabe et m&me du 
bon sens; selon lui elle doit 6tre lue: <U|| J^ j,i ^j ^^ 
Cr^~ iJ c ^*\ *>j*\ If (!?) J j^f 2 ). L'exemplaire de 1'Institiit 
des Langucs Orientales, bien conserve a la place de la 16gende qui 
n'est pas bien visible sur d'autres exemplaires, nous donne la possi- 
bilit6 d^tablir enfin la vraie legon; nous avons suppl6e la fin de la 

wr , !) Tie8en hausen: Notice sur une collection de monnaies orientates de 
M . le Comte Stroganoff St -Petersb. 1880 p. 10 Ai 20. Le nom de Suleiman est 
toujours ecnt sur ces pieces sans elif. 

rhJ ] ?o b ° rd , d w 8 ce8ladian Auti «- t.H.p. 118 et eusuite dans la Nunm. 
Chrou. 8 Ser. vol. I (1881) p. 128 pi. 



— 14 — 

legcnde d'apres les 3 cxemplaires de cettc monnaie entrfe tout rcceni- 
ment au Mus6e de l'Erraitage Imperial. Le mot de Mohammedich 
no peut fitre mis en doute d'aucune fagon. II nous reste done de trou- 
ver une explication plausible pour ce nom. La fornmle de a, v *l I* 
que nous domie noire piece est bien connue dans la irjmi&matique 
arabe. Apres le nom de i emir qui la suit est nominee oriiriairemein. 
la ville de remission. Nous avons ainsi des legendes *J$\ ^ ^.iL* M 

ki^Ji j*u,J\ j^\ j j- ^Jj ^^jL*") etc. Le mot tij.j 
est place" avant cette ibrnmle ce qui par cela maine nous indique 
d6ja que ce mot n'est pas ici le nom d'une ville; de plus le nom de 
la ville Mohamraedieh = Rey est toujours Scrit sur les monnaies 
avec l'article J); nous la voyons appel& invarinblement tij^Jl non 
seulement sur les monnaies, mais aussi dans les ouvrages g6ogra- 
phiques. Le3 sept autres El 3toharamedieh qui existaient dans le 
monde musulman selon l'auteur du Monschtarik, mais qui ne pa- 
raissent pas avoir servi jamais d'atolier numeraire, prenaient de 
meme l'article J). 

Que repr&ente done ce mot probleraatique! Nous somiues porte" 
a croire que ce mot mysteneux ce rapporte dircctement a la monnaie 
meme et nous donne le nom affectt a l'cspece: tachons de le prouver. 

Vers le commencement de ce siecle l'acad^micien russe Ch. M. 
Fraehn fit connaitre le premier les monnaies singulieres, dont le 
type imitait celui des dragmes du roi.Sassanide Varahran V. A pre- 
sent on connait plusieurs types diffenmts de ces monnaies. Le 
premier, 6viderament le plus ancien de tons, se trouve sur les pieces 
d'argent tres fin, imitant bien fid61ement les monnaies de Varahran V 
des darnieres anodes de son regne 4 ); dans le champ devant la figure 
du roi est graved une legende, tres bien ex6cut6e, en lettres incon- 
nues qui a M lue d'abord par Lerch et tnsuite par Thomas 
Boukhar Khouddat ; derriere le buste du roi se trouve le resto de 

1) Tii3eHray3eHT>: Mohctu boctow. xajn^aTa p. 90 X" 851 

2) Ibid. p. 68 j£ 698. 

3) Ibid. p. 102 J6 946. 

4) Limitation boukharienue est faite sur les exemplaires assez degeneres dos 
aragmes de Varahran V qui fureut publiees pour la premiere fois par W. Tic- 
senliausen dans les 3auiicKn Boctoi. ot A 1u. Hmu. PyccK. Apxeoji. 06iu. IV p. 291 



— 15 



k 16gende sassamde jij ujj (Mazda) yassn Bagi l ). Sur le second 
type de ces pieces le mot ljjj est remplac<$ par le nom arabe du 
khalife ^Jl 9 ) (2 varies) sur le troisieme par la phrase ^j Jl 
<ii J-*" *)i sur le quntrifeme par le mot j# 4 ), sur le cinqufeme par 
le mot £*- B ) enfin le sixifeme type de ces pieces porte la legende toute 
arabe: j^Jl _^J JU ^l Ulij ^j J^ j^ ^j » } 
et le septifcme type est celui'qui vient d fltre decrit par nous. 

Apr&s beaucoup de tentatives sans r6sultat de divers savants 
de fixer P6poque et la nationality auxquels appartient cette classe 
de monnaies, la solution du probleme fut donn^e enfin par M. P. Lerch 7 ). 
Par des preuves fondles sur un passage de Tauteur persan Narchakhi, 
qui a puiso dans dcs historiens arabes aujourd'hui perdus et qui 
nous a donne un curieux chapitre sur le monnayage de Boukhara, 
M. Lerch a &abli d'une manure indiscutable que le lieu de re- 
mission de ce genre de monnaies a m la ville autrefois si riche et 
si florissante du Mawerannahr, Boukhara. Nous no pouvons niieux 
faire que de transcrire ici le r6sum6 de la relation de Narchakhi. 



1) P. Lerch: Sur les monnaies des Boukhar-Khoudahs (Leide 1876) p. 13; 
extr. dcs Travaux de la 3 e Session du Congres des Oriental, t, II. 

2) Fraehn: Die MQnzen der Chane v. Ulus Dschutschis p. 53 pi. XVI tf.; 
Thomas: Bilingual coins of Bukhara dans la Numis. Chron. 1881 pi. VI As 5; 
la seconde variete de ce type pr6sente sur l'6paule du roi les mots ii ii an lieu 

des trois points ordiuaires v. 3anHCKH Boct. Ota. Hun. PyccK. Apx. 06m. t. VI. 
8) Tiesenhausen: Notice sur la collection de monnaies orientalea de M r 
le O Stroganof p. 11 tab. I fig. 6. 

4) Thomas: Bilingual coins of Bukhara dans la Num. Chron. 1881 pi VI 
As 4. r ' 

6) Fraehn o. s. 1. pi. XVI A» y, Num. Chron. 1881 pi. VI As 6. Le mot de 

£**", qui nous presente sans doute uu nom propre est transcrit par Thomas 

par £j^, = sounnitel v. o. s. 1. p. 121 et 127. 

6) Fraehn: Novae Symbolae ad rem numariam Mubammedanorum etc. 
p. 45-46 pi. II Ai 14. Dans cette legende i\ n'y a que le mot de jU qui est 
difficile a ponctuer. Tout de roeme interpretation de Fraehn J U «ami sincere, 
est tres plausible; le tltre de j~«^) ^*\ ^J «ami de l'emir des croyants. 
qu'affcctent les sultans Seldjouoides- et Mameluks est tres proche de _ / *J JU 

7) P. Lerch o, 8. 1. p, 9. 



— 16 — 

„Le premier prince qui introduisit le monnayage d 'argent a Boukhara 
„fut le Boukhar Khoudat Kana 1 ), qui regna 30 ans. Be son temp? 
„le commerce de la toil© et du froment fat trts-ar.ime a Boukhara. 
„On lm soumit, que dans d'autres pays on frappait de la monnaie 
„d'argent. Alors ii donna 3'ordre de frapper de la monnaie d'argent. 
,,fin aussi a Boukhara. Ce fut du temps du Khaliphe Abou-Bc-kr 
„(&32 — 634 de J. CL). Ainsi faisait-on jusqu'au temcs de Ha- 
„roun-ar-Rachid. Ce khalife nomma Ghitrif, son oncle 'maternei. 
„gouverneur du Khoragan. A son arrivSc a ce poste les habitants 
„de Boukhara lui euvoyerent une deputation, qui iui exposa, qu'a 
„cause de la mauvaise monnaie, qu'on frappait alors dans le Kha- 
„rezm, 6taient exports lcs dirhems de Boukhara, qui etaient d 'argent 
„fin. On le pria de permottre de frapper a Boukhara des monnaies 
„d'un alliage do basse valeur pour mettre fin a 1 'exportation des 
„dirhems de Boukhara. Ghitrif consentit, et apres avoir confers" avec 
„les habitants de la ville on comment a frapper a Boukhara des 
„dirhems d'un alliage de 6 mttaux . . . d 'or, d'argent, de cuivre, de plomb 
,(011 detain) et de fer; mais on conserva l'exteneur des anciennes 
„monnaies. Ce nouveau genre de monnaies fut nomm6 ghitrifi. La 
„nouvelle monnaie cependant n'eut pas de succes par ce qu'elle noir- 
„cissait bientot et on recevait six ghitrifis pour un dirhem d'argent 
,pur". M. Lerch a reconnu avec raison les monnaies en argent pur 
imitant les pieces de Varahran et n'ayant pas de legende arabe, pour 
les monnaies frapp&s par le Boukhar Khoudat Kana et les imi- 
tations de ce type en metal (res corrompu portant des inscriptions 
coufiques pour les ghitrifis des auteurs arabes. Cependant nous 
croyons que le B on Thiesenhausen avait pleinement raison de dire 
que la deterioration do l'alliage des monnaies d'argent de Boukhara 
a du coramencer deja avant la riforme do Ghitrif 2 ) vu que plusieurs 
des pieces aux legendes arabes portent le nom du khalife El-Mehdi. 
II faut admettre que la reTorme de Ghitrif consistait wns l'abaissement 

1) «OJ Ji jixi UB. Le titre de Cjlji'jiii comme chez Narchakhi ou 
olJ*j\±i selon les autenrs arabes (Al-Biruni Chron. ed. Sachau p. |.f; Ibn 
de h Bo dl kh eh Cd ' dC G ° eje P ' K#) 6taU le tUre honorifi, l ue 1 ue Prenaient leg rois 

2) Notice sur la Collec. Strog., p. 11. 



— 17 — 

considerable du titre, d6ja assez bas, des dirhems ayanf, cours alors 
a Boukhara, abaisseroent qui donna a ces pieces lo caractere de mon- 
naies purement fiduciaires. On cormait Ins dirhcmf; du fcroisfome et du 
cin.quieme type pr&entant tons les degrfis d'nllinge dopuis I'argont 
prcsque pur, quoique jamais aussi fin que celui dcs pieces duBoukhar- 
Khoudah. jusqu'au cuivre allie a d'autres m6l.aux plus viJs oueoro. 
Les g6ograpb.es arabes nous donnont en sus qnelqiies details 
intlressants sur les monnaies de Boukhara an type do Varahran V, 
que nous ne trouvons pas dans Narchakhi. Comme M ! , Lorch n'erl 
a pas us6 dans son travail, nous croyons qu'i) sera utile do mettra 
ici sous les yeux du lecteur les textos. C'cst Ibn Jlauka). qui nous 
fournit le plus de renseignements sur ce monnayage, „Les monnaios 
de Boukhara" dit il „sont les dirhems ot les dinars sont employ6s 
»comme marchandise. II y a aussi des dirhems qu'on appelle ghilrifis; 
„ce sont des dirhems composes de fer, de cuivre jawio, d« plomb et 
„d'autres metaux divers amalgam^ ensemble. Ces dirhems ne paasont 
„qu'a Boukhara ou dans certaines locality particulates siiuees au 
„dela du fleuvc (Oxus). Leurs type repr&ente line figiuo avec des ca- 
„racteres illisibles 'et ils font partie des monnaies do 1'islamisme. 
,11 en est de memo des mogayyebis. Les habitants font leurs ope- 
rations commercials a l'aide des fcls 1 ;*. Nous trouvons de meme 
la mention de ces monnaies chez le collaborates d'Ibn Haukal, El- 
Istnkhri qui en. parte dans les termes prcsque identiqucs: „Lcnrs 
„(dcs Boukhariens) monnaies sont des dirhems et ils n'emploient pus 
„de dinars dans leurs relations inteneures et les dinars sont chez 
„eux comrae des biens. Tout de meme ils put un dirhem qu'ils 
_,app.ellent ghitrifi. Ce sont des dirhems de fer, de cuivre jaunc, de 

]) Ibn Haukal ed.de Goeje p. r"^f": 

>JJ ok iiar ^ J ijliy Si f\jj\ j> tf I cSjJ 



_ ]8 — 

„plomb et d'autros mtStaux divers amalgamfe ensemble. Ce dirhem 
„n'a de cours que dans la circumscription de Boukhara cxclnsivement 
„et le typo (de ce dirhem) est une image et il est uue monnaie de 
J'islamisme 1 )". 

I) est impossible de w pas reconnajtre dane ces dirliems d'un 
m6tal de bas aloi portant une image ei une inscription illisible, les 
raonnaies boukhariennes an type de Yarahran Y immobilise mention- 
n6es par Kurchakh), qui se rencontrer.t en si grando quantity a 
Boukhara of, les pays adjacents, Koue pouvons done consid6rer corame 
un fait impossible k nier que ces monnaies, dont riatroduction 
remontc vers le temps da Khalife El-Mehdi, furent frappe a Boukhara 
conjoingtement avec les dirhems aux legendos arabes coufiqucs de 
bon aloi qui 6taient 6rais dans cette ville deja depuis l'annee 193 
de l'6gire 2 ). Les deux genres du numeraire, les ghitrifis puremont 
fidnciaires et les dirhems Abbassides, Tahirides et Snmanides qui 
6taient des monnaies fortes, circulaient ensemble au temps des deux 



1) Istftkhri ed. Goeje p. l^lfC; 
^j j*-~j ^i^ J* frfj* ^fj ^JLhll AJpuu Upji J (jl V/ 

.VjLud) fe^^wS >j<» fcPy^JyOJ d*Xw<, OlJ>»J JjLW 

Ce passage nous montre clairement que les dinars itaient aussi employd 
e. Boukhara du temps de Samanides mais exclusivement pour le commerce exterieur, 
La phrase de ^i*j l^i ^UujJIj (jJUutAj & ne peut 6tre comprise autrement 

que «ils n'eraploient pas de dinars dans les affaires ini6rieures». Nous nc pouvons 
pas admettre par consequent l'opinion de MM. Fraehn et Tiesenhausen, qui 
se fondant sur un passage de Yaqout oil ce trouve la memo phrase, croyaient que 
les dinars n'6taient pas du tout employes par les marchands de Boukhara; d'au- 
tant plus il est inadmissible qu'il ai exist6 une loi a Boukhara defendant 1 Export 
de la monnaie d'or, comme le pense le B<"> Ticsenhausenv. CaMamiACKHXT. 
HOHeTaxi. dans les 3anwcKH PyccK. Apx. 06m,. r. VI, c. 14. 

2) La date de l'ann6e 103 de Phegire a laquelle M r le B»" Tiesenhausen 
dans sa Notice sur la coll. Strog. p. 11 fait remonter le monnayagc d'argentpuro- 
ment arabe a Boukhara est certainement une faute imprdssion; l'annde 108 est 
raise au lieu de l'annee 193. Nous ne connaissons pas de dirhems coufiques reguliers 
frappfes a Boukhara avant cette deruiere annge. 



iy — 



voyageurs-geographes cites, c'est a dire vers le milieu du IV s. de 
l'hegire; le cours de ces w monnaies noiros" 6tait regie" par le inarch6 
et fixo par I'autorite' publique 1 ). 

Evidemment le nom de ghitrifis ne pent convenir a toutes les 
sept classes de pieces nu type de Varahran, quoique il Boit bicn dif- 
ficile de trouver, entre ces mommies cellos, auxquelles doit Stre 
applique ce nom. Sans doute les pieces pr6sentant les noms de ^j f l| 
et de j& ainsi que celles qui ont m eniises par le grand Khakan 
doivent elro 61imin6cs dn nombre des monnaies qui peuvent etre re- 
connues pour des ghitrifis, mois il nous en reste bion d'autros. 
Pourtant, sans pouvoir prewser entre ces classes les pieces memes 
ayant porte" le nom do ghitrifis, nous pouvons, apres avoir 6tabli 
lo type et le caractero general des pieces appetecs ghitrifis, preciser 
lo nom de la classe a laquelle appartient lo dirhera, qui foifc 1'objet 
do cette remarque. 

Al-Istakhri apres avoir dit que les ghitrifis e%ient des monnaies 
do 1'islumismo ajoute „de m6me sont des monnaies de I'islamisme leg 
viogayyebiehs et les mohammedkhs" 2 ). Plus loin chess ce meme auteur 8 ) 
nous trouvons des renseignements plus detail!^ sur ces mohamme- 
diehs. „Les monnaies de Samarcande sont les dirhems ismailieks et 

1) V. sur lo cours des ghitrifis v. Lerch o. g. ]. p. 10; Sauvairc: Materiaux 
etc. p. 191. 11 cut hors de doute qu'il faut rapporter aux ghitrifis JeB paroles 
d'Al-Yaqubi, qui en parlaot des habitants de Boukhara dit: t^L *te»\j> * 
^IxUb (p. vr Kitab6l-Bouldan <d. Juynboll); ce passage nous montre f/ue 
les dirhems de Boukhara deja au milieu du III 8 . do l'hegire n'etaient plus que 
du cuivre et que les specimens dcB ghitrifis dc cuivro pur qui nous sontT connus 
out 6te emis peu de temps apres Ghitrif. 
2) Al-Istakhri p. flK ed. de Goeje: 

.* jL,df W-^© -j* AjiJ^srlj k**AuAI iSJjSj 
8) Al-Istakhri ed. de Goeje p. f^Pf*': 

( - U - 5 J*Fj- Les dirhems JsmaUiehi sont sans le moindre doute les monnaies 
frappecs par Ismael fils d'Ahmed emir Samanide, ayant regne dans les annee» 
279-295 de l'hegire et les mokassarehs sont les dirhems samanideB conpfie en 
morceaux, qui etaient ordinairement employes pour le commerce exterieur. 



— 20 — 

les dirhems bris6s et les .dinars'*, nous raconte-t-il „ct ils (les habk 
„tants) ont des dirhems connus sous k noir. do mohammediehs: ils 
„sont composite do different* meHaux tcis quo for. cnivre, argent oi 
autres, fondus onsemble". Enfin Ibn-Haukal nous loir-nit d-autrcr- 
indications sur cos mohammediehs qui no pcrreolient pas de oouier 
dc l'cxterieur do cespitjces;. ,,0,uand a lours mommies dt S(anaroa:;de\ 
dit il „co sont des dirhems isma'iiiehs et des dirhems };ris6s cv des 
„dinars et ils ont des monnaies de Boukhara ieurs tenant lieu do 
„dirheins, ct ces dirhems sont connus sous le noms de mohammc- 
„diehs et composes de divers nfetaux fondus ensemble of res monnaies 
„sont celles, que nous avons montionne' d6ja en par] ant de Bouk- 
„hara" ! ) (Vest a dire des ghitrifis). Mokaddesi nous aprend que les 
dirhems mohammediehs furent emis par Mohammed frere de Ghi- 
trif et de Mogayyeb, qui frapperent les ghitrifiths et les moqayye- 
biehs, que ces monnaies 6taient des monnaies noires du genre des 
fels et de plus que les mohammediehs ne sont rcg.us que dans 1c 
pays de Haithal ou ils sont comptes pour meilleurs que les dirhems 
blancs, cit-a-dire les pieces d 'argent do bon aloi. Le kharadj de 
Ferghanah, de Soghd, de Keschk, de Na§af et d'Osrouchnah 6tait 
p6rgu en dirhems mohammediehs 2 ). Nous trouvons de meme la 



1) Istakhrip. t"Vt": 

j^ujJlj ZjuJj)^ iZLcl^J jbJjJJLs JL^j*mJ f> 9 ^ Lt>L» 

•Lf^ »J ojf's fj£ ^ : '' JVJ\ J* ^ JLi j*\p y 

2) Al-Mokaddasi, ed. Goeje, p. f"f"<|: 

J* £S* &J o?\*j oM U?U &\hj J*i JJi t\j 

j ^»>j <jJJ OyP j t*^ <jJJ c*JI A^j_filj <j"*j, j£j jaJ) 

<J*j to-H^j i ^^^^• ^wC* u ^j) ^IjjJl o> l^^i c^_/U j 

'U*t?\ Jc J-» Uj J^& ^1 J*^" ^ t^JUi J*e ^Jc i^ 
Le pays de Hai'thal (des Huns blancs ou dee Euthalitee) est le Mawerannahre. 



■ — 21 — 

mention de ces pieces (iJjO ^) dans Evaluation de l'impot, 
que payait dans les ann^e 211 ») et 212 de I'h^ire le prince Tahiride 
Abdoul-Abbas Abdallah ibn Tahir au trteor des Khalifes pour les 
provinces, soumises a son autorite. Les trois monnaies les ghitrifis, 
les mocayycbis et les mohammcdis m se rencontrent la que comine 
numeraire des villes du Mawerannahre. Fcrghanah payait 280.000 
dirhcms mohammcdiehs , le Soghd 1.0S9.000 et la Osrouchnah 
48.000 mohammcdiehs. Les autres pays du Mawerannahre payaient 
en moQayycbis et en ghitrifis ~). 

Ces pieces d'un m<5tal de bas aloi, ayant le type et Fapparence 
des ghithrifis, et qui portaient le nom de mohammcdiehs du nom 
de Mohammed fils d'Ataa n 'ayant de cours que dans la Transoxiane, 
selon notre avis ne sauraient fit re autres que celles qui portent le 
nom de mohammedkhs inscrit sur leur avers, e'est-ft-dire celles 
dont un specimen vient d'&tre d<krit. L'usage dos princes musulmans 
de placer le nom g&ienque de la monnaie sur la pieco m6me nous 
estcounu. Nous avons par exemple des dirhems de Tannic 162 
frappes a Djey sons le khalifat do Mehdi, preaeniant le mot j*, 
nom que portaient chez les arabes les monnaies, ayant les mots * J 
sculpts sur leur surface 8 ). Le sultan Ghaznewide Mahinoud mettait 
sur ses pieces d'argent et d'or leur nom j^ provenant de son la- 
gab aJjJI ^ 4 ). Enfin sur les dirhems fiduciaires de cuivre, frappes 

t n !? w?' CUr ,'. eUX qu ' n existe des mon naies de cuivre du prince Taheride 
lalkhah frere et lieutenant d'Abdallah, frappees a Boukhara en 211 de l'hegire 

sur lequelles sur le revers sous la fin du symbole se trouve le mot CJj que 
Fraehn a deja lut ainsi, quoique en hesitant, sur un exemplaire du Musee Aca- 
dem.que (Recens. p. 16***A»S); la meme raonnaie tres bien conservee qui se 
trouve a 1 fcrroitage Imperial donne pleinement raiBon a la lecture du savant 
academicien. Ces pieces portent sur la marge du revers j, iJL^,^} Aj^I 
*»' ^ (ji J** ^s<^ ^Jc £^*JJ ^ji. Serait-ce deB mohammedkhs de 
cuivre qui circulaient ensemble avec les mohammediehs d'argent mais avaient 
une autre valeur? C'est co qui est difficile a decider 

p. 247 ) _ I 2 4 n 9 Kh0rd&dhbeh ° d * G ° eJe p - 88 " 39 cf ' Jour - As ' 1865 Mars -Avril 
As 77? V< TH3eHra y 3eH1>: M °«eTw BocTOHHaro xajmoaTa p. loo A* 922 p. 77 
4) Poole Catal. of Br. Mus. t. II p. 133 Ai 463-464, p. 137, A? 478. 



~ 22 — 

par le Kharezraschah Ala cd Din Mohammed nous voyons toujours 
paraitre Jeers noms Eadcry ; Sektindery, Djemschidi, Man^ouri, Zafary, 
Kahery, Mamoimi etc. 1 ), noms, remarquons le bien, qui n'avaicnt 
Hon do commmi «.vec les laqabs du souvernin, ayant fait frnpp6 ces 
dirhems. Lo nom de moliuumcdkh pouvnit etre d'autant plus no- 
cessairo a placer sur les mommies mfimes, que les mohammedichs 
6taient un numeraire dc credit et par consequent pour etre rc^iis en 
pavement dovaieni etre bier:- r.onnus par les peraoiir.es qui les rege- 
vaient. Le nom d'Ali Souleiman appartient sans donte a un gouver- 
neur quelconqne du Soghd, on de la Ferghanah, qui a frapp6 ces 
pieces peut etre bien longtemps apres la niort do Mohammed ben Ataa, 
pareillement aux ghitrifis qui 6taient 6mis beaucoup de temps apres 
que le gouverneur Ghitrif a quitte la province qu'il administrait 2 ). 
Faut il croire qu'entre les deux noms d'Ali et de Souleiman doit ce 
trouver le mot ben cach6 dans un recoin do l'orncmentation de la 
pi&ce? alors ce serait pent etre un certain ivali du Khali fe El-Mehdi, 
Ali ben Souleiman qui 6tait en corrcspondanco avec Ghitrif au dire 
do I'historieu Yaqoubi 3 ). Le nom des mohammecUehs est employe" par 

les gtographes par les uns avec l'article CjUl (Ibn Haukal, El- 
Istakhri) par d'autres sans article £jj (El-Mokaddesi, Ibn Khor- 
dadbeh); nous voyons aussi les memos auteurs appeler ces pieces 

*jj*x* p9j* ot simpleraent ijji* com mo dies sont d6sign<5os sur 
les pikes momes. 



1) Rev. Num. Beige IV Ser. t. II, p. 04. 

2) Ghitrif fut nomine gouverneur du Khorasan pur Haroun or-Rescbid aprds 
1 annee 174 de 1'hegire et en 180 son poste fut donne deja a Ali ben Isa (Dina- 
wen ed. Girgas p, f^Ar" et fAO) 11 est impossible d'admettre que le nombrc 
enorme de ghttrifit qui otait daus lu circulation d'apres les indications des 
geographes arabes, fut emis sous son gouvernement de six annecs au plus. 

3) Ibn Wadhih Al Jaqubi hist. ed. Houtsma t. II p. 481. 



23 



Dirbem anonyme frappe a Maaden Tan 300 de I'felre 
(912 — 913 de J. C.) 

1. A v. Dans le champ h symbole: ^ j 0% >, <yl | Vl Jl V 

Autour: Hul^S kx„ jj H ^,jJ| \js> w^ 4jyJ ^j. 
Autour de cette derni6re 16gende se trouve une seconds 16- 
gende circulaire : (Goran XL, 16) J[*iJj jJ^IJ «uj <*Ui| s ). 

(Cor, XVII, 84) ^Jupj UjjMfL Jjtij* JJV); 
autour ds la pi&ce un rond entouri d'un gr6uetis. 
K. Dans le champ, entour6 d'un gr&ietis: 

(Cor. CXII, 1 -4) J jJ^ jj | ^ JL ^ j^Jj | hjuI jj 4JU) 

j*) (yif J j ^j^ J; autour du gr6netis: <ujl J^ j^ 

Cor. LXI, 9. = Cor. IX, 33). Le tout entour6 d'un grtnetis 
double. 

M. 3. 71. fig. 2. 

Cette pi&ce fut 6dit6e en 1838 par Fraehn d'apr&s ce m&ne 
exemplaire qui alors 6tait unique, corame il Test encore aujourd'hui 8 ). 
Le c616bre orientaliste lisait jj^ avec hesitation et admetiait aussi 

1) Letexte coranique porte: Jtf\\ jj^jj ^ ^J| SJJl . 

2) Cette legende est mot pour mot tiree de la sourate, tandisque leB deux 
legendes du revers preseDtcnt le texto du CoraD quelque pru modifie et abrege. 

3) Ch. M. Fraehn: Auswahl einiger Seltenheiten und Merkwilrdigkeiten aus 
der Mftnzsammlung der Asiatischen Sprachanstalt des Ministeriums der auswar- 
tigon Angelegenheiten dans le Bull, scient. dc l'Ac. Imp. dc3 Sc. dc St.-Pet. t IV 
(1838) p. 151 pi. I J& 13. 



— n — 

dc M-,d„ I , , ' d! " ler 1 ue " 0NS "ons la le nom 

» P.™<! !<■ „,„,' .I I ""^"mamaes so „ s doute parcccuc 

»*::"*" de Sd »* 1 '' vu i»« i« ■"«»"«, Anises idV.,; 

;, ■■<-) 'i.L-lc h avail de notre piece : ressemble assez dcu - 1 c' r 
d hc.lt dc decider ]«,„„] dcs Maa(Jen b « 

««» •« hypotheses cr eUMS , o,,i „ c font „„ n||j ,, 4 u vni# ^» 






en possedc doux dirhems 



25 — 



SCHEDDADIDES, 

El-Mansour Fadlii ben JHoliamined. 

* 8. Av. Dans ]e champ: J | &j. )} oJ>J j ^j ?| J) y 
<UL jiLll; an dessus de la legonde un point, a 1 'exergue 
«n autre point. Autour de la piece la legends circulaire 
est presque effac6e. on n'en vois que: 

M. Dans le champ: | j*Jj ^j ^ | J^ j^ | . . . . 
...... ~ j.^f j ^j J^^.ftUJ, Autour une 16gende circu- 
laire fniste. 

JR. 4. 37. fig. 3. 

Les monnaies Scheddadides sont, comme il ost bien connu, d'une 
rarcte extreme. Cctte dynastie ayant regne" dans l'Arran (le Kara- 
bagh d'aujourd'hui) a eu en tout dix tain, dont il n'y a que trois qui 
figurent dans la numismatique. Ces emirs sont Fadhl I ben Mo- 
hammed 1 ), quatrieme emir Scheddadidc, son petit fils Ali II ben 
Mousa 2 ), ayant regn6 apres son pere Aboul Fath Mousa et enfin le 
bis de Fadhl, Aboul Aswar Schawir 8 ), qui a occupe* le trine apres 
Nouschirwan fils d'Ali II 4 ). 

i V L ^F ifeC .° qUe n0US 6ditons au J'ourd'hui n'n ete que mentionnee par Fraehn 

dans 1« , Memoires de 1'Acad. imp., des Sc, Ser. t. Ill ( 8 c. pjp 5^3 Vote 22 

2) ba.monnaie a ete editee pur Fraehn (Nova Suppl. t I, p 52) aw, £ 

deux exempla.m de PAcademie Imper. des Sciences; un trois emceiempTaire de 

ZtLT:ZTJ: n l xxv. lection du prbce tL GagariD€ • 'S3?E£ 

mi. n V" d iS?o? de ° et , ^ mir e8t d6crit P ar Bartholomaei dans la Revue Nu- 



0* 



— 26 — 

Outre la piece de Fadhl I quo nous venous de decrire il n'existe 
que trois exemplaires des mommies ce cet emir, dont ur, ce trouve 
au Musee Grand -Ducal d'lAna 1 ) un second exemplaire est conserve an 
Mus6e de la Society des Sciences de Oouriaude a M'tac -, et enfin 
un troisi&me an Mus^e de rErmitage Imperial. Tons c«s exen.]ilaires 
jusqu'a- present n ; on pas M decriip nul part et nous pinions do 
roccasion pour donner ici la description des deux derniers ejiiirulaires, 
qui presenter^ des variantes des monnaies de Fadhl. Ceiui cit j'Er- 
mitage est le mieux conserve de tons; nous pouvons lire ies iegendes 
marginales de cette piece. L'avers porfco dans it oiiKiup la m&me 
legende que l'exemplaire decrit; sur la marge on lit: v^ <nl *w 

^f^*^' j £pJ *^Jj^ ^ [jjJl lj*]. Le champ du revcrs pr6- 
sente la legende suivante: 

('sic, 1 • t jJ- 5 l e I J-~ 8 ); sur la marge on remarquo encore les mots 
• • -ij ^frlL". . . ce qui nous montre que la legende des marges 
du revers des inonnnies Scheddadides 6tait empruntee aux monnaies 

Abbassides portant: £\ .^1 ^ ^jJIL. J-,1 -<u) J^ ju*. 

Le dirhem de la Societe de Courlande nous presente une autre 
variete de monnaies de Fadhl: les iegendes marginales des deux 
cotes de la monnaie sont frustes; dans le champ de l'avers on lit: 

4jL jaLJJ I J 4j> ^ J oJ ^ <m| | ?J Jj V | JlI et dans le 
champ du revers: | ^.J-» j | j-JJ j*JJ I^M sllJ | Jyy J»* 

Notre dirhem presente aussi sur le revers un mot au-dessus de 
Jy»j J-£, qu'il est impossible de lire a cause de la mauvaise conser- 
vation de la piece a cette place, mais qu'il est bien facile de recon- 
naitre a priori pour un mot de louange ou de benediction par analogic 
aux mots jXi et _^ des deux autres pieces de Fadhl. Nous avons 

1) D'aprea Vindication de la Revue Numis. Beige 4 Ser. t. 2 (1864) p. 336 
note 1. 

2) V. Mbc de Fraehn, numism. XXV. 

3) La fin de cette 16gende, quoique tres bicn con9ervee et parfaitement H- 
sible, est tres difficile a expliquer. 

4) Mac. de Fraehn, t. XXV. 



— 27 — 

ponctud ,iinsi ccs deux mots, naturelement privds de points diacri- 
tiques, vu Peinploi tr&s frequent sur les monnaios musulmanes de pa- 
roles pieuses telles que ifs^, Jjc, *%,, ^J,, j&, P L,, jL», l*»j 

etc. II est hors de doute que quelquefois il faiit lire see mots en sous- 
entendant le substantif <U)quoique grammaticaleraent une pareille con- 
struxion ne soit pas reguli&re: Nous avons parexemple un dinar Saina- 
nide portant le mot ^ l ) et en rafime temps un dirhem Ziyaride avec 
les mots <U) ^j> (au lieu de «Ul.^iJ) 3 ); il est tres probable que le sub- 
stanlif 4jy 6tait sous entendu par les graveurs, qui mirent sur les 
pifeccs Samanides et Scheddadides le mot_^i. 

La ville de Djenzeh, ou est frapp^e l'une des pieces de Fadhl, 
6tait la capitale de la dynastie Scheddadide; cette ville 6tait situ6e 
scion les uns dans l'Arran, selon les autres dans l'Adzerbeidjan 8 ); 
il est aujourd'hui reconnu que c'est la ville russe d'Elisavetpol. 
La forme du nom Djenzeh se rencontre beaucoup plus rarement que 

Ghandjah (**#)> nom sous lequol cette ville parait comme atelier 
mon&aire sur les monnaies des Schirwankhans et des Schahs de 
Perse 4 ). 

L'histoire des Scheddadides nous est trfcs peu connue. Le fonda- 
tcur de la dynastie fut un certain Mohammed ben Scheddad d'ori- 
gine courde do la tribu des Rdwadis *) ; l'an 340 de Th6gire 
(951 — 2 de J. Oh.) il avait fond6 dans l'Arran un royaume ind6pen- 
dant dont les princes portaient le titre de Slides comme nous le 
prouvent les monnaies de Fadhl I et de Mousa 6 ) et l'inscription de 
la porte de fer de Derbend, errig^e par Schawir fils de Fadhl I 7 ). 
Fadhl I fut le quatri&nie souverain do cette dynastie. La chronique 
g^orgienne anonyme 8 ) nous fait savoir que vers Fannie 1010 de 



1) TH3eHray3eHT>: MoHeTti boc. xajin*. p. XIX note 8. 

2) Dirhem inedit de Waechmeguir, frappe a Amol eu 8** r6cemment eatre 
au miiBee de l'Ermitage Imperial. 

3) flopHi.: Kacnifi p. XXXVI. 

4) Outre les formes de Djanzeh et Ghandjah le nom de la capitale des Sched- 
dadides presents encore bien d'autres variantes chcz les auteurs arabes, V. ^opHT>: 
KacniB p. 67 note 8. 

5) S. Martin: M6moires sur l'Armen. t. I, p, 483, t. II, p. 486. 

6) Fraehn: Nova Supplem. p. 52, JVI 1. 

7) M6moire de l'Acad. Imp. des Sc. VI Ser. sc. pol. p. 588. 

8) Brosset: Histoire de la Gdorgie t, I, p. 299. 



— 28 — 

J. Ch. (401 de l'hegire) Fadhl, qu'ejle appelle Fadhion, emir de 
Gandzah devint puissant, et commenga a faire des courses sur les do- 
maines des ensthaws du Heretfa et d« Cakheth, a y entrer de temps 
en temps pour piller, ei par des expeditions inattendues, a enlever 
du butin et des prisonuiers ec divers lieux. A la vue de rant c ! au- 
dace, le grand roi BagraiHI (des Aphkhaz) ayant mis sur pica toutes 
cos troupes pour aller a Gandzah, envoya un depute a Gagk Scha- 
hanschah, roi d'Armeme, afin do chatier Fadhl/ Gagic en fut ravi 
et ayant reuni ses troupes il partit et alia rejoindrc le roi Bagrat. 
Leur reunion se fit a Zoracert. De la ils marcherent contre Fadhl, 
qui eut peur et battit en retraite. Alors le roi Bagrat III conquit le 
pays de Ran, mit le siege devant la ville de Chankor et allait l'em- 
porter d'assaut lorsque Fadhl lui envoya des deputes, pour demander 
la paix, promettant de servir le roi tant qu'il vivrait et de payer le 
kharadj; en ineme temps il s'engagait de combattrc en personnc 
contre ces ennemis; ces propositions furent agrees par Bagrat, qui 
conclut un traits de paix avec Fadhl, regut de lui de riches presents 
et s'en retourna chez lui. Mais Fadhl ne se tint pas tranquille apres 
cet echec; nous le voyons 1 ) sous Bagrat IV roi deKarthli etd'Aphkha- 
zeth, prendre une grande influence dans les pays deKarthli et d'Im6- 
rithie et vexer tellement les habitants qu'une coalition contre sa ty- 
rannic se fit entre Cwiric6-le-Grand, roi du Ran et du Cakheth, Da- 
wid, roi d'Armenie, Djafar, emir de Tiflis, et autres princes; ces per- 
sonnages se ntonircnt dans le Canton d'Ecletz et mirent Fadhl en 
fuite, exterminerent ses troupes et s'emparerent d'un butin et do 
richesses immenses; Fadl tomba apres cela morlellement malade. Cet 
episode est raconte aussi par 1'auteur arabe Ibn El-Athir, d'apres 
Iequel ce combat en lieu en 421 de l'hegire (= 1030 de J. Ch.) 3 ) 
C'est done entre les nnne'es 401 et 421 de l'hegire que doit etre 
plac6 approximativement le regne de Fadhl I. La fin de la dynastie des 
Scheddadides est fixe"e par Fraehn a 1'annSe 458 del'heg. (1076 de 
J. Ch.) dans laquelle Tarriere petit fils de Fadhl, nomine" parSchehri 
Zadeh Fadhloun {jj*») fut vaincu par Melik-Schah et sa capitale 



1) BroBset o. s. I. p. 817. 

2) Journ. Asiat. 1849, Juin p. 481. 



— 29 — 



Gandjah prise par ce roi; mais a la v6rit6 le regne de cette dynastie 
ce continua encore a Ani ou elle ne s'6teignit qu'a la fin du XII s. 
de J. C. car les princes Schoddadides de cette branche sont encore 
mentionn6s par l'histoire en 1161 de J. C. 1 ). 



DJOUTSCHIDES, 

Djaeifeek I. 

J& 4. Av. Dans le champs: j <jL ^jC | JUl jUJUl 

*&* «U)I jli autour: En haut: ^j± a l'exergue: °jj° 
a droite: ajU*^ ^«u,i a gauche isli ii~ autour un rond 
double entoure* d'un gr6netis. 
fy Dans une cartouche, composed de quatres deiui-corcles et 
ornee de quatres o au cot&: J^*, | J^ | <l)l ^1 Jl ^ 
<ljJ autour en haut Jtiy>\ a droito ^c k l'exergue (jUc 
a gauche: ^Jc. Le tout dans un cercle entour6 d'un gr6- 
netis. 

M. 4.20. fig. 4. 

Fraehn a public cette monnaie comme incertaine d'apres les 
deux exemplaires de l'lnstitut dans sa monograph!© numismatique 
des Houlagouidos 2 ). Le savant numismate laissait planer l'incer- 
titude sur l'attribution de cette piece d'abord parceque le nom du 
celebre khan Djoutschide est 6cri t, comme il semble paraitre, sans 
son titre familier de bek, ensuite parceque l'ann6e 758 qui est celle 



1) V. la Genealogie de la dynastie des Scheddadides dressee par Broeeet 
1. s. 1. t. I, p. 844 

2) Ch. M. Fraehn: De Il-Chanoram sen Chulaguidarum numis. Petrop. 1884 
4°. p. 82, tab. IV, As 11 et 12. 



— 30 — 

de la mort de Djanibek, ne devrait pas paraitre selon Topimon de 
Fraehn sur ces monnaies ct enfin parceque que la ville demission 
que Fraehn lisait J*j ou jj ne parait pas convenir aux monnaios 
d'un khan Djoutschide, surtout, coinine lepense Fraehn, la premiere 
qui „nullo pacto eum hoc principe conjungi potest". II admeUah- 
pourtant, quoique sous toute reserve, que la viiie d'Amid a la ne- 
cessity, pourrait etre regardeo comme ayant servi d 'atelier raonGtairt 
a Djanibek si nous admettons que son pouvoir fut reconnu aussi 
apres l'exp6dition de 758 dans la province doDiarbekr. Nous sonimes 
d'un autre avis que M. Fraehn sur 1 'attribution de cette piece curieuse 
et nous nous pormettons d'en exposer ici lcs motifs. La dimension, 
lo poids insolite ainsi que lc eontenu des legendes nous font voir du 
premier coup d'oeil quo nous n'avons pas la un produit du monnayage 
regulier de Djanibek I. En effet remission de cette piece se fit dans 
des circonstances particulieres, %mme nous allons le voir tout de 
suite. Apres la mort d'Abou-Sa'id le royaume des Mongols de Perse 
a commence de tomber en ruines. Les 6mirs proposes au gouverne- 
ment des provinces apres le d&es de leurs maitre se faisaient rau- 
tuellement une guerro perp6tuelle et une quantity de ces derniers s'6ri- 
gaient en souverains inde>ndants de petits royaumes, qu'ils gou- 
vernaient autrefois pour les Houlagou'ides. Entre ces 6mirs il y avait 
un nomine' Eschref fils de Hassan Kutschuk de la fnmille des Djobans 
qui tyrannisait particulierement la province d'Adzerbeidjan ou il s'est 
cr66 sultan. Un des schcikh du pays, appele" Aboul Hassan Mohi-ed- 
Din, revolt de la conduite d'Eschref, s'en alia de Berdaa k Sarai, 
ou un vendredi il precha dans la mosqude, d6crivant le gouvernement 
sanguinaire d'Eschref et appelant au nom de la religion l'aide du 
khan de Kiptschak. Son appel ne resta pas sans r^sultat. Djanibek 
sortit en 758 de l'hegire de Sarai avec une armie de 200000 
hommes et se dirigoa par Derbend et Schirwan sur Tebriz qui e"tait 
la capitale des Djobanides. La Eschref a la tete d'une arme^e de 
90000 hommes livra bataille a Djanibek, fut vaincu et son armSe 
dispers6e; lui mdme et son g6n6ral Kawous devinrent prisonniers 
de guerre. Djanibek apres les avoir fait derapiter, dafendit aux sol- 
dats de devaster les villes et ayant poss6 a Tebriz seulement qua- 
torzo jours, prit le chemin d'Audjan, ville situ6e a dix parasanges 



— 31 — 

de Tebriz sur la route conduisant a Rey, villo celebre du Djebal. De la 
Djanibek prit la route de Kiptschak, inais chemin-faisant 6tant tombe" 
raalade il fut tu6 par son propre fils Birdibek, qu'il avail laiss6 d'abord 
comme gouvorneur aTubriz, mais aprfes le voulant designer pour son 
successeur, le fit venir pr&s de lui. Voila le r6cit de 1 'expedition on Perse 
do Djanibek que nous trouvons dans Thistoire de Hammer 1 ), mais 
quelques auteurs arabes non consults par lui nous donnent d'autres 
details qui peuvent nous guider dans l'attribution de notre piece. 
Selon Ibn Khaldoun Djanibek coninienga cette expedition on 758 par 
l'occupation de tous lc Khorassan et puis se rendit maitre del'Adzer- 
beidjan et de Tebriz et apres cola pris la route de Kiptschak en re- 
passant encore par le Khorassan "-). L'occupation de tous le Khorassan 
par Djanibek est racontee aussi par El-Aini qui la fait s'effect'uer dans 
cette m8me ann6e s ). Nous counaissons une ville appose Amol qui se 
trouvait pnkiseroent dans ce pays situeo sur les rives du fleuve Araou 
non loin de Boukhara 4 ). Pourtant nous ne croyons pas que est dans 
cette Amol qu'a 616 emise la piece de Djanibek, d'abord parceque 
Amol sur le Djihon 6tait situeo dans les domnines de Djaghataidos, 
qui y frappaient leurs monnaies 5 ), ensuite parceque pour p6n6trer si 
en avant dans le Khorassan Djanibek devait passer par les 6tats des 
Serbedares et par consequent avoir une guerre imminente avec eux 
vu que ces Verniers eHaient dans Tfolat de leurs puissance et une 
guerre pareille serait certainement mentionn^e par Khondemir dans 
son histoire des Serbedares. Nous pr6sumons done que la piece qui 
nous interesse a m frappde dans la ville' <T Amol qui se trouvait dans 
le Mazanderan et 6tait une des plus florissante cites de cette contrSe. 
Djanibek devait indvitablement passer pres d'elle pour ce rendre dans 
le Khorassan parceque, s'il prenait plus au sud son arm6e devrait 
passer par un desert aride de sable et souffrirait tous les inconvenients 
que subit une arm6e dans des cas pareils, tendisque Mazanderan 6tait 

1) Hammer-Purgstall: Gesch. d. Goldenen Horde p. 311—812. 

2) V. TH3eHray3CHt: CfopH. Marep. othoc. kt, HCTopiH 3o.aoTofl Qp^u 

3) TH3eHray3eHi>: o. s. 1. p. U30. 

4) Mera?id ed. Juynboll t. I, p. rVr< et <J. 

6) Le MusSe de l'firmitage Imp§rial possfcie uno monnaie d'argent du Khan 
Djaghatalde Mahmoud (790-800 de l'heg.) frappfie a Amol sur l'Amou-Daria. 



— 32 — 

un pays civilise tres peuple" et facilement praticable. Coirnne nous 
avons dig Djanibok a 6t6 deux fois dans le Khorassan en aliant et 
en revenant d'Adzerbe'idjan, ce qui nous pcrmait de pr6sumer qn'ii 
a m deux fois a Araol. Quoique les bistoriens disent que ] 'expedition 
de Djanibek centre Eschref ce fit dans 1'annee 758 nous croyons 
qu'il faut pour Strc dans le vrai ia faire remonter d'une ann6e en 
arriere et d'en fixer lo commencement a ]'ann4e757. Cette date nous 
est indiquSe par los monnaies queDjanibek fit frapper aTebriz lorsde 
l'occupation de cette ville; ces pieces portent la date trfes distincte- 
ment indiquee vov 1 ), Coinme ces monnaies ont un caract&re parti- 
culier aux pieces Djoutschides. nous no pouvons pas admcttre qu'ou 
ai employe" pour le revcrs de vioux coins des pieces Houlagouides ou 
Djobanides, mais nous devons reconnaitre La le monnayage propre de 
Djanibekl nous faisant indubitablement connaitre queTebriz en 767 
appartenait deja a Djanibek. De plus nous pouvons bicn penser a 
priori qu'une grande expedition militairedansl'Adzerboidjan, avecdes 
excursions pour l'occupation du Khorassan do toute 1'annee tatare, 
devait forcement durer plus d'une annSe surtout avec les moyens de 
mobilisation d'une nrmfo qu'on avait alors. Nous croyons done que 
la pi&ce que nous venons do d&rirc fut <3mise vers la fin de J 'expe- 
dition de Djanibek en Purse, pout etro pendant son second passage 
par le Mnzanderan aprfcs la seconde occupation du Khorassan et peu 
de temps avant la niort de Djnnibek, survenue, audire d'Aboul-Gha/.i. 
en 758 de l'hegiro 2 ). 



1) Frochn: Recensio p. 247-248; 3annc. Hun. Apxcojor. Oom. t. XII, 
p. 188; une piece parcille inedite ce trouvo nussi au medaillier de l'tirmitaffe 
Imperial. 6 

2) Aboul-Guzi, Iristoire des Mogols ed. Desmaisons p. 185. 



33 — 



Aziz-Sclieikli et Poulad Timour. 

$ 5. At. dans nne cartouche h&agonale: | *J^Ji | ILLJ) 

Bf. Dans un cercle entomb de points: 1^ ^ | ^ ^ 
v^rt i:« | e Li: a ] 'exergue .u Pcrc6e. 

fo. || 1.22 || fig. 5. 

Voici sans controdit une monnaie intdressante: son avers nous 
donno ]o nom d'un assassin, ayant conquit le royaurao par le meurtre 
du khan regnant, ct son rcvers pr6sento le nom de la victime de cet 
assassmat! Ce fait monstrueux ne doit pourtant pas nous Conner trop 
car 1'annSc 768 qui se trouve sur ]a pifece d&rite, nous indique 
I epoque des plus grands d&ordres dans la Horde d'Or, ayant com- 
mence" tout de suite apres la mort de Djanibok I en 758; les khans 
da cctte dpoquo s'egorgaient mutuollemcnt et si souvent que les 
histonens ne parvenaient pas a enregistrer leur regncs ephfimeres; 
beaucoup de ccs khans ne nous sont connus que par les monnaies 
qu on se d6p6chait dc frapper pour attester publiquement les droits 
souverams, usurps par le nouveau prince. Nous avons dans le cas 
present un fait inconnu, qui nous prouve une fois de plus combien 
de points obscures de l'histoire peuvent 6tre elucid<5s par la numis- 
inatique. Le khan Am, qui avait le titre de Scheikh est devenu 
khan de la Horde d'Or en 766 1 ). A cette e>que la Horde ftait di- 
vide en neuf khanats. En meme temps avec Aziz regnaient dans la 

immMlS'rt 8 ' H - a r me ^ aPg ' taII: Ge8cL dl GoR H " P" 322 Aziz fut le successeur 
S ^nt 7fi f/; ? ?63 r m f n ° US De counais8 <™ P»° Jes monnaies d'Aziz frap- 
i£ r2» nl? ! qU T a l fa,t penSer qUe V ^™™** au tr6ne d'Aziz ne s'effectua 
pA aWM cette dern.ere date v. hWessus Soret dans la Revue Numis. Beige 8 Ser 



34 — 



Horde doux khan; un Vvm 6tait Djanibek II, qui w nous est 
comms one par ces monnaies; wmrao cea dernierce sont to; 



pfeB sans indication de h v\]h d'ennssioii noos somra^ oa- -— «■_ 

sibihte' da dire quoljfi v!7Ie dr kBorde i] s'esi choisit v . ; ,. 

Le second khan contoimioraip d s Am 6ls.it Poulad. Thn^- ;.«[ ]<- 



encf 1 . 



Pouvoir s'exervait a BouJguar ot les vilies do sa cjrconsr:"- . - sur 
les borda do Wojga. Cog trois khans n'etaient pas lomVrw. o-,, P , Te 
entre eux, a en ju ff or par les documents numismali-^ ^'jeur 
rj&nes qui nous son! parvenus. II est certain qu'ils firm do? tenia- 
11 pec da coi%cncb m nous avous aes monnaies non seulement d'eux 
trois frapp6es au nom de chacun d'oux en particular mais aussi celles 
qui nous donnent les noma d'Aziz et Djanibek II (767—768 de 
l'lrigire) ainsi que de Poulad Timour et Djanibek II inscrits sur les 
deux faces de la memo monnaio. De plus nous poss^ons des mon- 
naies do Djanibek II ( san s date), sur les quelles Aziz porte le sur- 
non de ^ (d6funt) et d'autres do Poulad Timour frapp6ss en 768 
nous offrant le nom de Djanibek II avec ce meme adjectif qui nous 
mdique sa raort a cette epoque 2 ). A-pr<5sent vient s'ajouter a ces 
monnaies la piece dtoite sur la page pr&edente nous donnant les 
noms d'Aziz Scheikh et de Poulad-Timour. Cette piece ne laisse pas 
de doute que ces deux khans on fait une tentative de regner ensemble 
quiaboutit a l'assassinat de Poulad-Timour par Aziz-Scheikh • ce 
meurtre nous est raconte" par les historiens russes 8 ) comme ayant 

^ ^ ! . 366 d6 J " Ch - C ' est ^ dire dans le cou rant de j'. nn fc 
IW de 1 negire. Cette annfe fut tout aussi maleureuse pour 1 'as- 
sassin Aziz, comme on peut le pr&umer par les monnaies de Djani- 

i?x^^ n,t de regaer aussi '" " 68 ' sur lesquelles Aziz est 
qoaliM deja de ^; de plus cette date de la mort d'Aziz est cor- 

roborfe par ce fait que les monnaies d'Aziz seul s'arrStent a l'annfe 
7b8. Amsi done Aziz est mort Panne* menu de remission de notre 

1) 3an HC KH Han. Apxeo*. 06a,. t. XII p. 291-293. 
d SS-esTxrT P lt CC \T l d6crites dans les 3anHC - H " D - *?*■ Ofim. t. II 

tip Ti-,0 f\1'AJ!-m 2 ~1 06 V 90i H3BtCTifl BocT0 "- ° T * h « d - ap^ Oft* 

p 43 ' D: M ° H - XaH - y *' #"• P' 19 J Re ™ e Num. Belg. 8 Ser. t. IV 

8) Hammer-Purgetall I. s. I. p. 820; 3aaHc. H» n . Apr. 06m. t. II p. 52. 



— 35 — 

piece; apres cette ann6o le khan legitime de la Horde d'Or Abdullah 
parait 6tre rentre - dans la possession de son oulons. 

La bQon de li &^j -jj, que nous avons propose pour la!6gende 
du revers n'est pas tres certaine. .D'autres pieces de Poulad-Timour 
pr6sentent plnsieurs variantes de la Agendo du revers qui furent di- 
versement interprets par les savants, mais saus r6sultat d6eisif. 
Nous ne connaissons pas lo nom du p6re de Poulad-Timour. II pa- 
rait que le nom de Bougua (taureau), tres commun chez les khans 
mongois, se trouve sur la pifece ; il est suivi du litre de Schah, que 
nous connaissons pour avoir 6t6 port6 par deux khans do la Horde 
d'Or Arab-Schah et Schah-Ahmed ayant rigne peu de temps apres 
Poulad-Timour. 



HOUIAGOUIDES. 

Houlagoti, 

J£ 6. Av. Dans un cercle: 4jU | /"if | J&i\ <jjli, autour 
une legende fruste. 
Bf. "On lievre courant a droite dans un cercle, autour la date 
fruste. 

"M. II 3.82 || fig. 6. 

Une piece par6ille a 6t6 6dit6e par Lane Poole l ) a cette difference 
pres, que sur lamonnaie du Mus6eBritanniquele lievre court a gauche. 
Le titre de JidfJ <jlli ne se rapporte pas ici au khan HoulagoUj 

qui n'avait pas lo droit de le porter, mais bien au grand kaan des 
Mongols Mengou ayant regno" dans les annfos 1 2B1— 1260 de J. Oh. 
ou bien a son successeur Ehoubilal qui a regno* dans les armies 
1260 — 1294 de J. C. La disposition des legendes sur notre piece 
permait il est vrai d'attribuer le titre de jIU a Houlagou lui meme 

1) Lane-Poole: Catal. of or. coins in the Br. Mus. t. VI p. 15 J£ 82 pi. 1. 



- 36 — 

fA\ ijisLl J"ip ^\ vous indiquent clairement que le litre de 
khan ne se rapport* pas a Houlagou. Nous croyons que cette pifece 
fut frappee sous le r%ne du kaan Khoubiia'i et non sous celui de 
Mengou tu que la piece toute pareillo a la nctre du Musee Britan- 
nique d6ja mentionnee est frappee a Irbil ran 661 f=1262 de 
J. Ch.) 



Galkhatou. 



& 7. Av. Dans le champ | o^c4^^ u | ^L . . . ^ ^J 

| . . . 0=^)0^ autour uu grenetis. 

fy Au milieu dans un cercle un aigle, lcs ailes eploy^es, a 
droite; derri&re lui une eloile flanqu6e ,des deux cotes do 
deux points; autour <nl J^ jj ^\ Jj Jj ^ 

M. 3.00. fig. 7. 

L'llkhan Gaikhatou au dire des historiens Wassaf et Reschid- 
ed-din a adopte" selon le conseil de ces astrologuos le surnom do 
Irintschin Tourdji et le fit placer sur ses monnaies 3 ). Ce surnom 
parait toujour en arabe et en mongol sur les monnaies de Gnikhatou 
qui nous sont connues. Le nora de Gaikhatou ne parait pas sur ses 
monnaies propres; nous n'avons U u un seul exemple du nom de ce 
khan 6crit en caract&res arabes foU y\if) et encore il ne se trouve 
que sur les monnaies de Padischah-Khatoun, femme de Gaikhatou 8 ). 

1) Lane Poole 1. s. ]. p. 15 AJ 85; Fraehn: De Num. Chulag. p. 18. 

2) Hammer-Purgtstall : Geschichte der Ukhane t. I p. 899 

(1879) IS 111 ^ MdDZen d ' Padi8chah - Khatun d «is >a Zeitsch. f. Num. t. VJI 



37 — 



Anousciiirwan? 



J6 8. Av. Dans trois cartouches dispos6es en triangle: | jLLL 
aH* I ^k au milieu de la pifece en caracteres mongols: 
pSAyal? Autour un cercle entour6 d'un gr6netis. 

ty. Dans une cartouche pentagonnle : | j^ | «yjj *i\ Jj ^ 
<Ul) Jy^j autour de la cartouche un cercle entoure' d'un 
gr6netis. Perc^e. 

JR. || 0.27 || fig. 7. 

La piece d6crite est je crois la plus petito rnonnaie Houlagouide 
connuo. Le poids des dirhems Houlagouides de cette 6poque d'apres 
les norabreux exemplaires connus est d'environ 2 gr. 40 cent. Si nous 
admettons que cette rnonnaie a perdue par le frai et la perforation 
0.03 cent, et que son poids legal 6tait de 0.30 gr. nous aurons dans 
notre piece le huitieme d'un dirhem c'est a dire une fraction qui jusqu'a 
present ne s'est pas encore rencontr6e entre les monnaies Houla- 
gouides. 



DJELAIRIDES. 

Scheikh Oueis. 

J£ 9. Av, Dans une cartouche pentagonale: | <jU> \ U ^J iiL 

«u_U jL, autour de la cartouche une legende fruste. Le 
tout dans un cercle entoure" d'un grenetis. 
fy Dans une cartouche quadrilatere: | j^f | J^ j*j | <nj | 
autour de la cartouche Je ] j\jc | ^ j JC ^\, Le 
tout est entoure* d'un cercle ceint d'un grenetis. 

fy 1.30. fig. 9. 



_ 38 — 

La rarct6 des monnaics Dj61airides en cuivre est bion connuc; 
les pifcees de ce Hiatal so rencontrent blen plus rare-merit quo les 
monnaics d'argent parmis les suites monotaircs dc cctto petite dy- 
nastic. La legonde du rcvers est tros curicuse. Lo gravcur du coin, 
fauto do place a r&luit la legendo ordinaire des pieces dc Scheikh 
Oweis: <nj J ?UJJ j^s J.! ^'J J) ^ a cos 616mcnt8 les plus essentials 
sans s'inquieter trop de la construction grammatical de la phrase, 
qui est loin d'etre correcte. Les lottres dc la legende des deux c6tes 
de la piece sont d'ailleurs tres corrcctcmont grav6es co qui nous 
indique qu'elle est sortie des ateliers raouitairos des Dj61a'irides ct 
n'appartient pas & la classes des imitations barbares. 



KARA-KOYOXJNLOU, 

'Hara-Yousour Noyau et Pir-Boudak. 

Jfs 10. Av. Dans uno cartouche hexagonalo: | JLJJ ^jliJLJJ 

(j yjy cj"<»j o Li J ^j U jjjl -^y_/^> en haut • jJU. • a 
l'exergue une legendo fruste; le tout dans un cercle 
ontoure' d'un gr6n6tis. 
Bf. Dans un cercle: «U)J J^j j j«£ <ljl | Vl JJ 2 entro la 
premiere ligne du sy in bole <->_^ cntre la seconde et la 
troisi&me acl^ autour les noms des khalifes dont on no 
voit que le mot CjU& a, l'exergue. 

M. 4.90. fig. 12. 



Pir-Boudak seul. 

J£ 11. Av. Dans une cartouche hexagonalo:^ J | l*JJ tjW»LJJ 

oSiL jL ^jU jI^j h l'exergue uno 16gende fruste. 

Bf. Dans une cartouche quadrilaterc: | j.+£ | «UjJ HJ J I ^ 

«U)J Jy~j', cntre la premiere et la socondo lignos du symbole: 

ijl ^jj^>, autour les noms des khalifes presque effaces. 

JR. 0.77. fig. 10. 



'— 39 — 
J£ 12. Av. Dans une cartouche quadrilatkre entourde de points: 

ft. Le symbole sounnite presque 6ffac6. 

JE. 2.25. fig. 11. 

Kara-Jousouf ben Kara Mohammed, surnomme Abou-Nasr 6tait 
le second einir de la dynastic dti Mouton Noir qui s'est forin&s sur 
les ruines du royaumc des Djelai'rides. Profitant de la faiblcsse 
d'Ahmed, souverain de cette derniero dynastie Kara-Yousouf se for- 
tifia a- Mossou'J vers Pann6e 798 de l'bigire ot se declara ind6pen- 
dant des Dj61a'irides. Oblige do fuir bientGt (vers Fannie 806) a, 
l'approche des armies de Tamerlan Kara-Yousouf se rendit avec 
Ahmed en Egypte chez le sultan Faradj mais la il fut incarcer6 avec 
son compagnon dans la citadelle du Caire. Nous devons croire que 
la detention de ce prince ne fut pas trop rigide car il lui naquit un 
fils dans la fortresse; ce fils nomm6 Pir Boudaq fut adopts par 
Ahmed, qui 6tait au mieu avec Yousouf. Apres la mort de Tamerlan 
en 807 Ahmed et Kara-Yousouf recouvrerent leur liberty et sc dernier 
se rendit de l'Egypte k Diarbckr ou il 6tablit d'abord sa residence. De 
la il 6tendit son pojivoir sur toutes les contrees adjacentes et devint 
bientOt un des plus puissants 6mirs de ces lieux. Pour agrandir encore 
plus ses 6tats il si prit d'une fa$on toute particuliere. Sous pretexte 
que le sultan Ahmed avait adopts son fils Pir-Boudaq et par con- 
sequent lui avait donn6 touts les droits de son h6ritier, Kara-Yousouf 
en 810 fit proclamer a Tebriz le petit Pir-Boudaq souverain d'Adzer- 
beidjan, vu que cette contr6e avait appartenu toujours aux Dj61airides. 
Dans tout le territoire soumis a son pouvoir Kara-Yousouf fit pro- 
noncer la khotbah et frapper les monnaies au nom de son fils Pir- 
Boudaq 1 ). Chaque fois que celui ci venait a la s6ancc que tenait son 
pere Kara-Yousouf le prenait par la main et le faisait assoir sur le 
trtoe en se tenant lui'meme a genoux au pied de l'tetrade comme s'il 
n'6tait qu'un simple ministre du jeune sultan. Ahmed le Dj61air'ide 
accueillit d'abord tres favorabloment l'anuonce que lui fit Yousouf de 



l)'Huart: Memoirc sur la fin de la dynas. des Ilekanieas, Journ. Asiat. 
1876 octobre p. 330. 



— 40 — 

l'avenoment au trOne de son fils et envoya mfirae des insignee royaux 
au nouveau prince mais quelques temps apres les deux Amir's se 
rairent en guerre 1'un contre l'autre et Ahmed fut fait prisonnier 
par Kara-Yousonf qui le fit 6trangler, apres l'avoir foreC de signer )a 
nomination de Pir-Boudaq au poste de gouverneur d'Adzerbeidjan 
mais ce dernier mourut du vivant de son pore et Kara-Youssouf prit 
lui mdme le litre de souverain ei de sultan; ii le porta jusqu'a sa 
mort survenue en 823 dans la ville d'Audjan. Les historiens orien- 
taux in nous donnont pas la date de la mort de Pir-Boudaq, mais 
comme il existe des monnaies portnnt ies noms de Pir-Boudaq et de 
Yousouf, frapp^es en 816 *) il est facile de voir qu'il est mort apres 
cette derniero annSe, Nos pieces avee le nom de Pir-Boudaq out 6t6 
emises par consequent outre les anises 810 et 816 ou peut etre un 
pen plus tnrd. Los villes Am et Meraghah ou elles ont*6te frapp6es 
6taient situ6es dans l'Arran et PAdzerbeidjan — deux controls qui 
appartenaient a Pir-Boudaq par droit de succession si ingenieuscment 
invents par son pere. Ces pifcees nous font voir quo Kara-Yousouf & 
donn6 a son fils les titres de khan et do sultan qu'il 6tnit si d6sireux 
d'introduire dans sa famille an dire de I'historicu Abdour-Rezzaq 2 ) 
ct ne se confera que les titres de schah et de noyan qui 6taiont infe- 
rieurs aux deux premiers. II est curieux que sur ces monnaies nous 
ne voyons pas paraitrs la formule officiclle qui commengait les arr6ts 
et les diplOmes 6crits au nom de ces deux princes: ^Ij.; ^ jllL 
Jt*jjy* O^iyj^H ti-^j ^-^J \y>\ j{ J-«J/J *J quoique l'empioi de pa- 
reilles forraules sur les monnaies &ait tres regu chess les princes orieu- 
taux comme nous pouvons nous en convaincre par les pieces do Siur- 
ghatmysch et Tamerlan et de ni6me que par celles do Mahmoud et 
Tamerlan. 



1) Fraehn: Nova Suppl. I p. 141 Jfc 2—4. 

2) Huart, 1. s. 1. p. 357, note 15. 

3) Huart, ]. s. J. p. 356, mte 14. 



— 41 



AK-KOYOUNLOU. 

Roustem-Mirza. 



JC° 13. Av. Dans le champ: . . ._>kij . . . z^j . . . Ul jlLUl. 
fy. Le symbole sounuite presque effac6. 

JR. 1.65 fig. 13. 

Ce n'est que par hypoth&se que nous avons class6 cette ptece a 
Roustem, 6mir Ak-Koyoimlou ayant regn6 dans les ann^es 898—902, 
car il y eut plusieurs emirs turcomans de ce noras; l'absence de lieu 
de frappe et de date ne permet pas de reconnaitre avec certitude celui 
qui fit frapper la pi&ce d6crite. 



ARTENIDES, 

Mohammed ben Artena, 

M 14. Dans un ccrcle, entour6 de gr6netis j ±c^J ^U*UJ 



<ill uii jiJlj Ljf oLd en haut -.J, J ^ 

k l'exergue y. . . _^ (i^y V-r< i). ' 

fy. Au milieu dans un cartouche rond Jc 6crit au rebours; 

autour dans trois cartouches appuy6s a celui du,milieu: 

0Uc [ ^c \_£> yf, autour des cartouches: <u' ^1 <J) ^ 

*W' Jj • I le tout dans un cercle entoure - d'un 

gr6netis. 



JR. 1. 62. fig. 14. 

a* 



— 42 — 

La dynastie des Artenides nous a laiss6e trfes peu de monuments 
numismatiques, qui sont d'autant plus valables pour la science que les 
historions nous fonrnissent pen de renseignements sur if rfeene, 
d'ailleurs trfes court, de ces emirs. P'apres Ibn-Khaldoun 3-rsque 
Timourtasch fils de Djoban, gouverneur des pays de Roum pour lcs 
Houlagouides depuis 1'annee 723, a du fair en Egypte aprfes 1 'exe- 
cution de son pre par Abou-Said le Houlagouide, ur, de ses ('mirs. 
nomine* Artena qui portait le titre de not/an, rmrvk aux fils de rois, 
envoya a Abou-Said un ambassadeur pour )ui exiin'mer sa soumissior. ■ 
ce dernier le fit gouverneur des pays du nord-est de l'Asie Mi- 
neures qui dependaient des Houlagou'ides. De ce-tte maniere Artena 
se fit un 6mir presque ind6pendant; il s'cst fix6 a Si was dont il fit 
la capitale de ses 6tats. Lorsque Hassan fils de Timourtasch le Djo- 
banide est devenu souverain de Tebriz, Artena lui preta serment de 
fidelity, mais bientOt apres il le parjura et entra en pourparlers avec 
le sultan mamelouk d'Egypte El-Melik En-Nagir; il lui exprima sa 
soumission et regut de lui en revanche les habits d'honneur et 1 'in- 
vestiture du gouvernement 1 ). Entre les annexes 740 et 749 Artena 
fit faire la hhotbah dans toute TeUendtie du pays de Roum en i'hon- 
neur du sultan En-Na$ir et ordonna de graver sur sa monnaie le 
nom de ce prince, auquel il envoya quelques-unes de ces pieces qu'il 
avait fait frapper 9 ). 

Quelque temps apres Hassan, le.fils.de Timourtasch, lui d6clara 
la guerre et alia faire le siege de Siwas, mais Artena s'6tant avanc6 
a sa rencontre le defit dans la plaine de Kesbenouk en 744 et lui 
prit beaucoup de ses 6mirs. Apres ce combat la puissance d'Artena 
s'accrut de beaucoup et peu a peu il est devenu un des plus puissants 
emirs de l'Asie Mineure. Artena mourut en 753 ayant laisse la prin- 
cipaut6 a son fils Mohammed, surnomm6 Ghiath ed-Din, qui fit 
frapper la pifece que nous venons de d6crire. Nous connaissons tres 
peu la vie de ce prince. II 6tait en vie encore en 766 et portait le 
titre de Bek 8 ). Ses monnaies sont beauconp plus rares que celles de 



1) Ibn-Khaldoun t, V p. oi» et suiv. de l'edit. de Boulaq. 

2) Quatremere, Notices et extraits des manuscrits t. XIII p. 344 et aussi 
Sauvaire, Mat6riaux p. la numism. musulm. p. 346. 

3) Ibn-Khaldoun t. V p. o*il. 



— 43 — 

son pere. Le mus6e britannique poss6de l ) une de ses pieces du meme 
type que la notre et de la mdme ville mais le mot le sur lo revers 
est repr^sente - correctement sur l'autre monnaie tandisque sur la 
piece de l'lnstitut il est 6crit au rebours; de plus sur 1'avers en 
haut de la piece du Miis6e Britannique se trouvent les mots j^£ 
j?j\ et sur la notre a cette place la 16gende est difl&rente et peut etre 
\w j*jj ^? line troisieme piece de cet Aiienide qui se trouvait 
dans la collection de L'ficluse est trapped a Erzendjan 2 ). La ville de 
Konieh au temps des voyages d'Ibn - Batoutah n'appartenait pas 
encore tout a fait aux Art^nides, quoique, 6tant situSe sur le territoire 
des Karamanides pres de la frontiere du royaume du „roi de l'lrac" 
dont Artena n'6tait qu'un des 6mirs, elles passait souvent au pouvoir 
de ce dernier 3 ). Nous devons croire d'apres les indications numisma- 
ttques que sous Mohammed, fils d'Artena, Konieh fut d6finitivement 
annexed au pays de Roum qui reconnaissait le pouvoir assez puissant 
des Art6nidcs. Comme on voit Mohammed ne se souciait plus de 
frapper ses monnaies au nom des sultans mamelouks comme son pere 
mais les faisait dmettre a. son propre nom. 



1) Lane-Poole: Catal. of Orient, coins in the Br. Mus. t. VIII p. 86 pi. II A; 63. 

2) Catal. de raonn. orient, de M. Ch. de L'ficluse p. 58 As 1683. 

3) Ibn-Batoutah, voyages ed. Sanguinetti, t. II p. 281. 





M 
















JR 





JE 





M 





J& 



• 



•:• 




m 



10 





M 



11 





•:• 




*OTor.A*otu U ^ dkuhuuiuh itroTOMim* roc*-. 



AAfCrflRUHUXl EVHArV 



CORRECTIONS. 



Pendant l'impression de cet ouvrage, que nous devions r6diger dans une langue 
qui n'etait pas notre langue maternelle, il s'est glisse dans lc texte une cer- 
taine quantite de fautes d'impression — voir meme de locution, que nous prions 
le lecteur 6rudit de vouloir bien nous pardonner. Nous avons juge neceasaire par 
consequent d'ajouter ici une liste de principales fautes a corriger; de plus nous 
avons donne aussi, d'apres lc consenteraent de M r . Gamasof, une liste supplemen- 
tal de corrections pour le IV fasc. de l'ouvrage dc Dorn aCollections ucienti- 
fiques» etc. vu que beaucoup de fauteB typographiques dans ce fascicule changent 

le sens meme du teste. 



. 1 1 J6 LXVI 
1 1 tt LXXIV 
13 1. 8 

13 1. 16 

14 Note 4 

1 5 Note 6 
18 1. 14 

18 Note 1, 1. 4 

18 Note 1, 1. 5 

19 1. 14 

20 Note 2, 1. 6 

21 Note 1,1. 3 
21 Note 1,1. 4 



au lieu de 


Uses: 


Artinides 


Arteoides 


Schekis 


Khans de Scheki 


pi&ce Varahran V 


pifcce de Varahran V 


lu 


lut 


publie6s 


publics 


mameluks 


mamelouks 


l'dgire 


l'hdgire 


SJj 


^S 


ll*v 


l> 


foit 


fait 


&* 


0& 


lequelles 


lesqueles 


lut 


lu 



- 46 — 





au lieu de 


li&ez 




P. 21 Note ], 1. 7 


academicien 


academicien 




„ 22 1. 8 


regevaient 


recevaient 




„ 29 1. 11 


une 


UD 




„ 29 Note 1, 1. 1 


g&iealogie 


g6n6alogie 




„ 38 1, 14- 


s'egorgaient 


s ; 6gorgaient 




„ 33 1. 23 


regnaient 


regnaient 




„ 34 1. IS 


precedente 


pr6c6dente 




„ 34 1. 4 


residence 


residence 




„ 34 1. 21 


on 


ont 




^ 38 1. 6 


JJ 


<ijl 




, 38 1. 14 


une 


un 




, 38 1. 14 


hexagouale 


hexagonal 




, 38 1. 24 


une 


un 




„ 39 le dessin 1 1 


de.la planch e par 


ra6garde repr6sente au lieu 


du 


revers de la monnaie son avers. 




„ 39 1. 1 


une 


un 




„ 39 1. 10 


declara 


declara 




„ 39 1. 18 


residence 


residence 




„ 39 1. 18 


ou 


ou 




, 39 1. 21 


pretexte 


pretexte 




. 40 1. 1 


avenement 


avdnement 




» 40 1. 13 


consequent 


consequent 




„ 40 1. 27 


et de mfime 


de mfime 





# 

4 



I 



CORRECTIONS 



POUR LE IV me FASCICULE 



DES ^COLLECTIONS SCIENTIFIQUES DE L'lNSTITUT" etc 



par B. Dorn. 



p 


I 


an lieti de 


lisez 


VII 


11 


terns 


temps 


VII 


14 


etaient 


6taient 


VIII 


14 


printcms 


printemps 


IX 


19 


enthonsiasme 


enthonsiasme 


X 


16 


ortographe 


orthographe 


X 


16 


de 


des 


X 


19 


terns 


temps 


XI 


1 


Nachtese 


Nachlese 


XI 


3 


c. a. d. Dinawer 


c. a. d. a Dinawer 


XI 


11 


Wustenfeld 


Wustenfeld 


XI 


12 


de el-Dinawer 


d'el-Dinawer 


XI 


13 


6td.it. 


6tait 


XI 


14 


en 


au 


XI 


16 


que Abdoullah 


qu 'Abdoullah 


XI 


18 


Spolwizjani 


Sprewitziani 


XI 


19 


dans 


de 


XI 


20 


Muslera, 


Muslem. 



— 48 — 



p. 


i. 


014 lieu de 


Haea 


XI 


23 


filis 


filio 


XI 


24 


Baberum 


Babekum 


XI 


26 


Wustenfeld 


WQstenfeld 


XI 


26 


Ootaibas 


Cotaiba's 


XI 


28 


par 


que 


XI 


29 


en 


daD8 le 


XII 


a 


natural, d'appliquer 


nature] d'appliquer 


XII 


3 


classification 


classification 


XII 


r. 
i 


de 


d' 


XII 


12 


End6rab6 


End6rabeh 


XII 


22 


la quelle 


laquelle 


xn 


23 


rapp&le 


rappele 


XII 


23 


pour quoi 


pourquoi 


XII 


24 


Schirweih 


Schirwin 


XII 


28 


Nachteso 


Nachlese 


xn 


29 


la quelle 


laquelle 


XII 


29 


u* 


c** 


xni 


2 


RousWrny 


Roustem 


xin 


6 


app&le 


appele 


XIII 


6 




^JIpl^^U 


XIII 


8 


Hoeihe 


Hoei-He 


xni 


8 


entr'eux 


entre eux 


XIII 


10 


Saltounides 


Satoukides 


XIII 


16 


ins6re6s 


ins6r6es 


XIII 


24 


partie 


partie de la numismatique 


XIV 


7 


Safah 


Saffah 


XIV 


19 


I'y 


J'y 


XIV 


23 


Avers 


V 1 

avers. 


XXV 


7 


Bartholomey 


Bartholomaei 


XXV 


9 


la dite 


ladite 


XXV 


11 


de Ildighiz 


d'lldighiz 1 


66 


18 


f 


J. !